CS F - microsillons

RELATIONS ET CONTAMINATIONS
ENTRE ART CONTEMPORAIN ET ART OUTSIDER
Conférence Samedi 17 mai de 14h à 18h
Sall e Ajuriaguerra - Domaine de Belle-Idée, Gen ève
Avec les interventions de :
Teresa Maranzano et Elisa Fulco, commissaires d’exposition du cycle “Acrobazie”, avec
Catterina Seia, responsable du projet “UniCredit & l’Arte” (I)
Thomas Röske, directeur de la Collection Prinzhorn, clinique psychiatrique universitaire de
Heidelberg (D)
Bénédicte Merland, directrice artistique Le Mad, Liège (B)
Avec la participation de :
microsil lons, collective d’artistes – médiateurs, Centre d’Art Contemporain, Genève
Laura Györik Costas, commissaire du cycle de rencontres « Créateurs singuliers », dans le cadre
du projet « GENEVE *accessible » d’Antoni Abad, Centre d’Art Contemporain, Genève.
Dans le cadre de l’exposition Folli e Italiane, conçue par l’historienne de l’art Teresa Maranzano
en collaboration avec les affaires culturelles des HUG, un cycle de quatre conférences est organisé
pour débattre autour de l’art, de la psychiatrie et de l’handicap, en traçant un parcours historique
du passé à l’actualité.
Lors de cette dernière rencontre, seront présentés différents parcours artistiques et d’expositions
dans lesquels les langages, les protagonistes, la pensée critique propres à l’art contemporain
interagissent avec l’art outsider ou des thématiques sociales relatives à l’handicap.
Teresa Maranzano, directrice de l’Atelier « Adriano e Michele » du Centre de réhabilitation
psychiatrique Fatebenefratelli, près de Milan, et Elisa Fulco, commissaire d’exposition,
présentent le cycle « Acrobazie », créé dans le but de susciter la rencontre entre les auteurs de
l’Atelier et les jeunes protagonistes de la scène créative italienne. Les auteurs de l’Atelier
travaillent à l’intérieur d’un lieu de soins socialement isolé, mais ils affichent une capacité unique
de dialoguer et d’entretenir des relations artistiques avec des professionnels qui œuvrent dans le
système de l’art. « Acrobazie » met l’accent sur la tension qu’il faut dégager pour susciter la
rencontre entre des univers artistiques apparemment lointains.
Catterina Seia, responsable du projet « UniCredit & l’Arte », nous introduira dans la
philosophie de ce groupe bancaire qui, avec son soutien au cycle « Acrobazie » et la création de la
première collection bancaire d’art outsider à partir des œuvres de l’Atelier « Adriano e Michele »,
a choisi d’allier l’art et le social.
La Collection Prinzhorn de la Clynique Universitaire de Heidelberg est constituée de plus de 5.000
pièces entre dessins, peintures, sculptures et textiles, réalisées entre 1845 et 1930 par des patients
d’asiles psychiatriques, en provenance d’Allemagne et d’autres pays européens. Depuis l’époque
d’Hans Prinzhorn, de nombreux artistes comme Ernst Ludwig Kirchner, Oskar Schlemmer et Max
Ernst, pour ne citer que quelques uns, ont étés fascinés par ces « expressions de la folie ».
La redécouverte de la Collection en 1963 grâce à la mise en lumière d’Harald Szeemann, la
première exposition itinérante en 1980, et pour finir, la création du Musée en 2001, ont attirés un
nombre grandissant d’artistes qui ont réagis, avec leur propres pratiques, aux œuvres de la
Collection. Thomas Röske présente quelques exemples significatifs de ces productions.
Bénédicte Merland, directrice artistique du musée d’art outsider Le Mad à Liège (B), prépare un
événement pour fêter les dix ans d’activité et la reconnaissance officielle d’institution muséale par
le Ministère de la culture. L’exposition « in… out », qui aura lieu en septembre à la Salle SaintGeorges à Liège réunira différentes collections d’art moderne, contemporain, outsider, africain.
Les choix sont fonction de proximités sympathiques entre les œuvres et les artistes. Ils ont pour
objectif de tisser des liens et de susciter des contaminations formelles entre les œuvres, de
privilégier leur qualité intrinsèque en décloisonnant les catégories traditionnelles, de suggérer des
nouvelles familles, d’autres circuits possibles.
Les rencontres proposées dans le cadre de l’exposition Follie Italiane ont pour vocation de
créer une plateforme ouverte aux réalités genevoises, afin d’encourager le débat et la
confrontation entre différents acteurs sociaux et artistiques.
Le collectif d’artistes-médiateurs microsillons est invité à présenter l’exposition Lieux
Communs, le fruit d’une collaboration de plusieurs mois entre le Centre d'Art Contemporain
Genève et des artistes travaillant dans les ateliers multimédias du foyer Pinchat de la Fondation
Clair Bois. Les travaux de ces artistes en situation de handicap présentés au Centre, ont permis de
soulever des questions qui appellent non seulement une prise de conscience, mais aussi des réponses
concrètes. Ce projet s'est construit sur une volonté d’utiliser l’art comme un moyen de
revendiquer un changement dans les politiques d’accessibilité.
La commissaire Laura Györik Costas présente le projet « GENEVE *accessible », dont le but
est d’associer les personnes directement concernées aux politiques d’aménagement entreprises par
la Ville de Genève en faveur des personnes à mobilité réduite. La direction artistique est confiée à
l’artiste catalan Antoni Abad, et le projet est réalisé en collaboration avec l’Association Handicap
Architecture Urbanisme (HAU). Laura Györik Costas présente également « Créateurs singuliers »,
la semaine de conférences, projections et performances qu’elle organise autour de « GENEVE
*accessible » au Centre d’Art Contemporain, du 27 mai au 1er juin.
Les artistes et les élèves de la Haute école d’art et de design qui ont collaboré avec les affaires
culturelles des HUG sont également invités à prendre la parole et à nous livrer leurs témoignages.