le lancement do Cuirassé «Provence»

Transcription

le lancement do Cuirassé «Provence»
— N- 111.
ABONNEMENTS « ANNONCES
ADMINISTRATION
LE
: TU O n a i « . K s t ,
ZTIOMT
TOUS LES JOURS
SU H WT pans
M. BAUDIN A LORIENT
Le Ministre de la Maria* visite l'hôpital maritime et pote
première pierre éa nonVean bassin ée redoub. « Le
banquet. — Discours de M. Hnudin. - Le
lancement
eu
snperéreaénemght
s'effectue avec succès
la
' ' * » 'i
trénrites. En outre, le bloclchaus du commandant aura un blindage de 300 millimètres,
les tourelles de la grosse artillerie des blindages de 300 millimètres et les positions d e
la petite artillerie de 180 millimètres.
L'effectif comprendra 34 officiers et 1.075
hommes.
Le devis estimatif de la Bretagne s'élève
à 63 millions 835.978 francs, dont 15 millions 585.978 pour l'artillerie. Celui du cuirassé "Provence est un peu p l u s é j e v é , soit
64 millions 122.878 francs, le prix de l'artillerie étant le même.
Rappelons que l'ordre de mise en chantier
des cuirassés est du 1er mai de l'année dernière et qu'ils doivent être prêts en trois ans
à partir de cette date.
S
TARIF
,.,
D'ABONNEMENTS
TOUS LES JOURS
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I» mmt m> mm.
MMTIOUUtaK A P I M , M , MIC
,1.,
inébranlable, la santé de tous les ouvriers des
Cercles Catholiques. >
On a aussi vivement applaudi un discours
de M. Reverdy et de vibrantes allocutions de
M. l'abbé de Penfentenio, aumônier général
de l'Œuvre ; de M. Lere, président du Cercle
du Sacré-Cœur, et de M. Allard-Lefort, d'Anjou.
LE
CHATIMENT
LExécutssn des Bandits en Auto
Galiemyn. Soudy et Monter
Uie Fête ic Bieifaisaies
DE L'ÀSSOOAITOIt
DES INSTITUTEURS
A LIEU LUNDI MATIN
lia discours de M . Bartbou
Lis Cercles eitfttliqiis
d'iinriBrs
complètement armé et nous le verrons accroître
I armée navale de sa force redoutable. J'en dis
autant, du « Jeam-Bart » que je verrai demain A
Brest et dont la préparation a sain la: misât •*•*«he. Ces <leux cuirassés auront donc été construit»
et armes ea motns de trois ans.
A la fin de septembre lias, les deux autres bâtiment* qui doivent constituer avec le « Jean »srl »
et le « Courbet • une division homogène, sont sortis
des onsntiers de la Seyne et de salAt-MAzalre. L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L'ŒUVRE
Leur achèvement est des maintenant certain pour
1M4.
Nous allons aujourd'hui et demain voir flotter
les magnifiques carènes de la • Provence • et de la
4 l'Hôpital maritime
• Bretagne ».
Cette expérience concluante nous montre qu'il
Paris, 20 avril. — L'Œuvre des Cercles CaIl s'est rendu ensuite à l'hôpital maritime nous
est facile de prévoir toutes les éventualités et
bu i l a été reçu par M. Pfihl, directeur du «'assumer tous nos devoirs, à la condition que tholiques d'ouvriers a ouvert son assemblée
et se tendent dans une pensée commune générale par un pèlerinage à la Basilique du
service de santé. M. Baudin était accompa- slaunissent
volonté da Parlement. J énergie du goure cegné des vice-amiraux Lebris, Berryer; des rnent, le génie Inventif de nos ingémeu.-s et le Sacré-Cœur où les Cercles de Paris et plusieurs délégués des Cercles de province se
contre-amiraux Dariens et Tracou; du préfet labeur patriotique de nos ouvriers.
Ces
deux navires' frères, la « Bretagne • et la pressaient avec leurs bannières autour du
du Morbihan, M. Roth; de MM. Fenoux et
« Provence », dont l'origine commune symbolise comte de Mun et du Comité central de
Chautenrps, sénateurs; Nail, Le Bail, Loue- l'union
de nos provinces dans le même élan patrio- l'Œuvre.
dec, Daniélou, Surcouf, Le Rouzic, Brard, tique, feront bientôt HoMer le pavillon de la Repu
députés, etc. Le maire de Lorient, M. Esve- (llque sur i'Imr-ense champ de bataille des IntéAu banquet qui a suivi dans le cercle nourêts
et
des
idées.
liri, et de nombreuses personnalités civiles
lis .s'animeront bientôt de l'esprit des officiers et vellement construit au Sacré-Cœur, M. de
et militaires accompagnaient également l e des équipages de la marine française.
Mun a prononcé le discours suivant :
ministre.
€ Mes chers amis, vous me pardonnerez de
Aussi, dans cette fête qui exalte les sentiments
II animes des réputations bretonnes, du personnel ne vous dire que quelques mots. La parole puA l'hôpital, le directeur du service de des
chantiers et des ports, des cadres et des équiGanté a présenté au ministre les officiers d u pages de la marine, je vous prie de lever vos verres blique, vous le savez, m'est devenue difficile
corps médical. M. Baudin a répondu q u U à l'union et A l'accroissement des forces maritimes et je dois, aujourd'hui, surtout ménager mes
forces pour notre assemblée générale qui
lilimil l'esprit scientifique généreux des de la France.
s'ouvre lundi.
Le lancement
médecins d e la marine, dévoués à leur arme
» Je veux cependant remplir le devoir tradiet à l'humanité. Il a déclaré ensuite que le
du cuirassé " Provence "
tionnel de ma charge en portant avec vous, la
projet de construction d'un hôpital maritime
moderne à Kérole, serait exécuté bientôt. La
A deux heures et demie, le ministre quitte santé du Souverain-Pontife.. Je le fais avec une
dépense prévue sera de cinq millions. »
le banquet pour se rendre au lancement. émotion très vive. L'Œuvre, dès son berceau,
Toutes les dispositions sont prises pour s'est placée, si je puis dire, sous la main du
Un nouveau bassin de radoub
l'opération. Le navire dont la masse est Pape, a grandi conduite par ses enseigneconsidérable, porte à l'arrière un immense ments, fortifiée par ses bénédictions et qui,
POSE OE LA PREMIERE PIERRE
tableau destiné à atténuer sa vitesse quand cette année même, a reçu de Pie X l'honneur
De l'hôpital, M. Baudin s'est rendu, en il entrera dans l'eau. Son arrière, qui dévouât*, à l'endroit
où va être creusé le passe de hraïaniéii l a cala, surplombe les
bassin de radoub n« 3- Dans un petit pavil- eaux du Scorff qui roulent jaunâtres. Sur 1
lon « n é dé) drapesnx, l'ingénieur des tra- l'autre rive, sont des tribunes entièrement ,
vaux hydrauliques, M. de Larminat, a pré- garnies de monde.
senté «n minSstre le plan du bassin, lui a inAu moment où le ministre arrive, des ap- '
dique l e s travaux et e n a fait l'historique. plaudissements se font entendre.
Puis on procède à la pose de la première
Les opérations du lancement commencent.
pierre au bassin. Sur le bord du quai, la Elles sont dirigées par l'ingénieur Laidet,
pierre est prête. Une cavité a été creusée dans chargé de la construction, et ses adjoints,
k granit et attend la boîte de plomb scellée MM. Guillemot et Formai. A u moment où ;
nui doit contenir le procés-verbal de la pose, les ouvriers coupent les amarres qui retienà côté de la truelle et l'auge à mortier en Best le cuirassé, un vif mouvement d'émo- j
•noyer verni, chef-d'œuvre d'un ouvrier du tion se produit dan? la foule. L'opération j
port. Bientôt on apporte la boîte en plomb. va-t-elle réussir?
On la recouvre d'une autre pierre, et le miEnfin à trois heures précises, le cuirassé j
nistre se présentant avec un marteau d'ar- Provence glisse majestueusement .vers la j
gent à la main, frappe quelques coups sur mer. Aussitôt, la musique du 62» d'infan- J
la pierre.
terie attaque la Marseillais?,
et des aeda- i
M. Baudin à bord du « Courbet n mations retentissent de toutes parts. Le lan- j
cément s'est effectué avec un plein succès, j
M. Baudin s'embarque ensuite pour traverser l e Scorff et se rendre auprès du ba- Les caractéristiques des cuirasses
taillon des apprentis fusiliers. Tout le ba" Provence'* et " Bretagne "
taillon est sons les armes, et le ministre, sous
la pluie, passe devant le front des marins.
Les cuirassés type Bretagne sont, suivant
Le champ de tir est tout près et l'on pré- l'expression consacrée, des
super-dreadare o n tir à la mitrailleuse. Les comman- noughts; ils ont, ce qui caractérise les naements se font. On va tireT deux séries de vires de l'espèce, leurs canons, d'un plu*
cartouches. Le crépitement des coups éclate, fort calibre que le 305, disposés dans des tous'accélère, et l'on arrive à la vitesse d e 350 relles sur la ligne axiale du bâtiment, c'està 400 coups à la minute. 11 a suffi de quel- à-dire pouvant tirer sur l'un ou l'autre bord.
ques secondes pour le tir.
Ce sont des navires d'une valeur supérieure
De nouveau, on s'embarque pour se rendre à celle des Paris et France, qui les précèdent
à bord d u Çourbtt, qui est mouillé en rade. immédiatement; à celle des Jean-Bart et
Le cuirassé va commencer ses essais. Il est Courbet qui vont commencer leurs essais, et
prêt. Quelques aménagements des logements sur le second desquels M. Baudin est monté
d'officiers restent encore à faire. Le comman- ce matin.
dant Benoist est à la coupée, où il reçoit le
Le poids de la bordée respective des Cowministre, et la visite du navire commence. bet et des Bretagne permet d'apprécier l'augM. Baudin a parcouru tous les ponts, est allé mentation de puissance des seconds sur les
M. DB MVN
jusque dans le compartiment des tubes lance- premiers. Ce poids est de 5.400 kilogrammes
torpilles qui est au-dessous de la flottaison, contre 4.400 pour les Courbet. Et cependant
puis revenant sur la plage arrière, il monte ils justifient ces paroles prononces», il v a d'un magnifique éloge accordé à sa doctrine,
sur la coupole de la tourelle extrême arrière un peu plus d'un an, par le premier lord de suprême et glorieuse récompense de son laet va visiter la disposition intérieure.
l'amirauté britannique, M. Winston Chur- beur et de sa fidélité. A cette santé que je
En quittant l e Courbet, le ministre serre chill : t Avant que le navire soit lancé, les porte respectueusement, j'ajoute très affecles T * - t r du commandant Benoist et lui sou- unités capables d e le détruire sont déjà en tueusement la vôtre et je me sens assuré
haite é e boas essais. M. Baudin passe, à bord projet. » Sur les cales que vont quitter la d'être approuvé par le grand cœur de Pie X
de son embarcation, devant les travaux du Provence et la Bretagne, seront montés, en en rapprochant ainsi de son auguste nom cefutur port en eau profonde de la Kergroise octobre prochain, deux carrasses dont la bor- lui des ouvriers catholiques.
• Former parmi les travailleurs, sous l'imdée comptera deux canons de prus et lancera
et aborde à un «npontement.
Des voitures attendent, et l'on retourne à un poids d'acier de 6.480 kilogrammes, au pulsion désintéressée et avec le concours déLorient, passant sur la place où, sous la lieu d e 5.400. Ainsi le veut le progrès des voué des hommes que la providence a favorisés de ses dons, des groupes de jeunes hompluie Se donne un concert de la musique de armements.
ta Garde républicaine. La population écoute
La Provence et la Bretagne participent du mes publiquement et fortement catholiques,
tel
a été dès la première heure, et tel demeure
placidement.
Courbet comme lignes générales et système
Il est onze heures lorsque le cortège arrive de protection et du cuirassé anglais Orion plus que jamais l'objet de nos cercles. Donner
à
ces
jeunes hommes par l'énergie de leur
devant la mairie où un vin d'honneur est comme principale artillerie. Rappelons-en
conviction, par leur incontestable capacité et
offert au ministre.
les caractéristiques.
par
leur
connaissance des doctrines sociales
A midi, M. Baudin préside, dans la grande
Leur déplacement sera de 23.500 tonneaux
satle des fêtes, un banquet démocratique de avec 165 mètres de longueur, 27 mètres de de l'Eglise, assez d'initiative et d'autorité
pour
leur
permettre en inspirant confiance à
largeur et 9 m. 012 de tirant d'eau. Les ma^ n dessert, le préfet, M. Roth. porte un chines à turbines, d'une puissance de 29.350 leurs camarades de constituer des syndicats
franchement
catholiques, nettement profestoast au président de la République. Le chevaux, correspondant à une vitesse de 30
maire d e Lorient prend ensuite la parole noeuds, actionneront - quatre • hélices. L'ap- sionnels et rapprochés des syndicats patronaux
par,
des
organes
permanents d'entente.compour remercier le ministre de sa venue à Lo- provisionnement normal de charbon- sera de
Hent. M. Micholet, maire de Toulon, lui 900 tonnes et pourra être porté à 2-700; avec mune, tel a été encore dès la première heure,
tel
demeure
plus
que
jamais le but de notre
sttecède, et M. Nail, député, dit que les ce dernier approvisionnement les cuirassés
Bretons ont toujours répondu a 1 appel pour pourront faire une route de 2.280 milles à œuvre. Si elle ne peut pleinement l'atteindre,
la
cause
de
l'amoindrissement
ou même de
servir le pavs sur terre et sur mer et que vitesse maximum sans se ravitailler.
s i la defec c nationale e x i g e des sacrifices
L'appareil militaire comprendra d i x ca- l'abolition de la foi dans les âmes populaires,
funestes
conséquences
des
principes
révoluils les consentiront courageuse- nons de 34 centimètres répartis en cinq tourelles doubles axiales, dont deux seront pla- tionnaires, du moins offre-t-elle aux membres
des
cercles,
le
moyen
d'unir
par
le
lieu
puisL e minisuc de l a marine prend le der- cées à chaque extrémité, la plus rapprochée sant de la vie catholique et de préserver ainsi
du centre pouvant tirer par-dessous l'autre,
tffcr la parole.
de
tout
péril
ceux
d'entre
eux
que
les
nécessiet dont celle du milieu sera située entre les
Omoours eu Ministre de la Marine cheminées dont l e nombre a été réduit à tés professionnelles conduisent dans les syncats dépourvus de garanties religieuses rest* «te qui n.- » réunit aujourd'hui dans cette deux. Les canons de cette tourelle auront pectueux, cependant, du droit des consciences.
BnuM «t vaincu e cite de Lorient offre k la ma- un arc de tir de 12b degrés de chaque bord.
i l l e nationale une plénitude de satisfaction et ue Quant à l'armement contre les torpilleurs, En rappelant aujourd'hui ces idées fondamentales qui, depuis tant d'années, inspirent in« l e témoigne de la fidélité des populations ma- il comprendra 22 canons de 14 et dix grouritime» a leur labeur traditionnel et de leur dé- pes séparés au lieu de huit groupes comme variablement notre action, j'ai voulu vous
j
montrer
une fois de plus la grandeur de votre
immtmint à l'ofuvre de la dàfen<e nationale.
B h nous permet de constaier une fois de plus sur le Courbet. Les deux cuirassés porteront I mission, et fortifier ainsi dans votre cœur
ewe te prvramme nav»> •'••xe>iite avec plus de en outre quatre tubes lance-torpilles sous- j le. sentiment et la fierté et vous encourager
rapidité im'Q n'avait été prévu.
marines.
j par l à à y persévérer vaillamment. J'en conA la fin de s* pteubrr Mil, .• us lancions A la
La protection sera assurée par un cuiras- nais toutes les difficultés, mais je connais ausawr !• «JeanUart. et 1» •Courbet».
Treti» mois avaient sufn poor leur exécution sur sement de 70 millimètres d'épaisseur au si votre foi robuste et votre courage éprouvé
té enanuer.
pont et par une ceinture cuirassée épaisse de e t c'est pourquoi je porte avec une confiance
Le • Courbet • est 1A, dans votre port, o* ses
«atas a* poursslvsnt Dans deux moi». U tara 270 millimètres au milieu et de 180 a u x e x Lorient, ao arriL — Les fêtes organisées
à l'occasion du lancement du cuirassé Provence ne paraissent pas devoir être favorisées par le temps. La température est assez
fraîche « t la pluie ne cesse de tomber.
M. Baudin, ministre de h* marrne, arrive
hier comme o n sait, a quitté ce matin, à huit
heure», l'hôtel de la préfecture maritime pour
visiter le port d e guerre.
LUNDI 21 AVRIL 1913.
3LTTX
BURMA UX * RltDACTION
fl
ROUBAIX, 71, Cr»nd^JU», TéJéph. 664 et 1070
TOURCOING, 33, rit* Corna*, Téléphone 1240
., ,.n ru
le lancement do Cuirassé «Provence»
A Roabalx
Discours de M. de Mon
. Paris, 20 avril. — M. Barthou; président
d u Conseil, ministre d e l'Instruction publique, a préside, cet après-midi, la vingtième
fête annuelle de bienfaisance de l'Association d e s instituteura.
M. Barthou avait à s e s cotés MM, Lauche et Lavaud, députés socialistes unifiés du
n * arrondissement de Paris; Trautner, viceprésident d e l'Association, etc.
M. Trautner a prononcé un discours dans
lequel il a présenté l'Association comme
avant rendu e n dehors de toute pensée politique, des services à l'éducation populaire et
à la défense nationale.
DISCOURS
DU PRESIDENT D U CONSEIL
Aimer, soutenir et défendre l'école laïque,
a-t-il dit, c'est aimer, soutenir et défendre
la République elle-même. Le gouvernement
de la République, a-til ajouté, a dépensé largement, à pleines mains, pour l'enseignement populaire. Puis, parlant des instituteurs; M. Barthou a manifesté la ferme intention du gouvernement de défendre ces
derniers contre des attaques qui sont, selon
lui, des injustices et des calomnies.
M. Barthou a poursuivi ainsi :
Mais l'oeuvTe de la République ne serait pss
efficace et les résultats de l'école laïque ne seraient
pas durables s'il n'y avait pas des œuvres postscolaires, Lee luttes et les passions politique*, qui
paraissant diviser, déchirer les personnes, sont des
luttes qui se font au nom de programme*, au
nom d'idées, au nasn de principes. Elles sont la
force e*. la vie du pavs. à la condition que de part
et d'autre elles soient loyales, convaincues, désintéressées. C'est l'honneur du négime parlementaire,
dans lequel s'incarnent les destinées de la Républi->•»•,•«•» 4 M pisnswn comme Lsvaud. Laachs «t
moi, puissent loyalement, publiquement, se serrer
la main dans une fête scolaire comme celle qui
nous unit aujourd'hui.
M. Barthou a -terminé son discours en parlant des événements de l'heure présente.
Je n'oublie pas où je parle. Ce n'est pas ici
que je prononcerai des paroles pouvant diviser;
mais ce n'est pas diviser les Français, c'est les
réunir, que de proclamer très haut qu'aucun pays,
qu'aucun peuple, ne sont, plus sincères non seulement quand ils parlent, mais encore quand ils
agissent dans l'expression de leurs sentiments et
de leurs résolutions pacifiques. Ce n'est pas prononcer des paroles qui divisent, m i s c'est prononcer des paroles qui réunissent, que de constater qu'au cours des derniers événements 1»
France tout entière a su montrer, par ses initiatives et- par ses actes commis, combien elle est
résolument attachée à la paix du monde. Ceux-là,
messieurs, jugent mal notre pays; caux-là le
méconnaissent, qui le dénoncent comme étant coupable de je ne sais quelle agression chauvine;
ceux-là commissent mal la France !
L'opinion publique et la presse française ont
été unanimes, dans des circonstances décisrves et
difficiles, pour montrer jusqu'à quel point elles
savent pousser la mesure, le sang-froid et le sentiment de leur dignité. Il faut dire très haut,
qu'en donnant de semblables exemples, noue sommes de ceux qui n'avons à recevoir de leçons de
personne. (Applaudissements.). Trop souvent, le
chauvinisme qu'on nous impute, qu'on nous reproche à tort, a passé par-dessus les frontières. La
France est attachée a la paix, mais elle ne veut
la paix que dans la sauvegarde de sa dignité, de
ses intérêts, de ses droits, et non dans l'abdication de ses souvenirs, de son passé et de sa mission civilisatrice. Tout à l'heure, messieurs, j'ai
éprouvé mie émotion profonde quand, au début
de cette réunion, les gymnastes sont venus incliner devant nous le drapeau national. Il n'est personne ici qui ne.se soit incliné, qui-ne se soit lervé,
qui n'ait salué ce drapeau aux trois couleurs,
dans lequel flotte les souvenirs glorieux du passé
et les espérances radieuses de l'avenir.
L'assemblée a applaudi.
LE MONTAGE DE
U Bilan trulqne
US BUiltS Mlrtsl.tB.
Paris, 20 avril. — C'en lundi matin que
les bandits en auto vont payer leur dette à
la-société.
Leurs sinistres exploits sont encore présents à toutes les mémoires, c'est d'abord
l'attentat de la rue Ordener.
L'AGRESSION
CONTRE LE GARÇON DE RECETTES
CABY
Le 21 décembre 1911, une émotion considérable s'emparait de tous, à Paris, à la nouv e l l e «Je l'attentat de la rue Ordener.
A neuf heures du matin, au milieu de la
rue, un garçon de recette de la Société Générale avait été victime d'une tentative d'assassinat, les malfaiteurs venus en automobile, étaient remontés eu voiture et avaient
tiré des coups de feu sur quiconque avait
INFORMATIONS
Arrcstatisn msuvarnsntés é Paru
Paris. 30 avril. — En procédant à l'arrestation
ri'un nommé Alhert Colin, journalier, les gardiens
île la. paix Bonierie et Vandon ont été blessés à
ccitps 'le pied et de poing dans la région de l'abdomen par le forcené. Vandon a dû rentrer en traitement à l'Hôte! Dieu. Borderie n'a que des blessures peu graves. Trois autres agents ont aussi été
blessés, mats ils ont pu maîtriser Colin et l'envoyer au dépôt
Nouvel asplolt des sulratettss
anglaisas
Londres, HO avril — Une bombe a été découverte
à l'entrée dt la tour smeaton, prés de Prymouth.
sur l'engin étaient écrits ces mots : « Vote pour les
femmes ! Mort en dix minutes - »
Les Tirifs douaniers imirican.
Washington, 20 avril. — Le Comité démocratique de la Chambre des représentants a
adopté à la presque unanimité l'ensemble du
bill portant revision des tarifs douaniers avec
quelques légers amendements de détail. Le
bill sera représenté à la Chambre, lundi, km.
L'nderwood prédit l'adoption pour le 11 mai.
M. DE1BLER
essayé de les poursuivre. Ils avaient disparu
r
sans laisser de trace.
;.'. '
Deux jours après, dans la nuit du 23 Jiu
24 décembre, le magasin d'armes de M.
Foury, 70, rue Lafayette, était mis au piV
Statuomanie.
lage, et le 9 janvier 1912 on apprenait, non
Vous avea vu que l'on propose au Conseil sans effroi, le vol commis à la manufacture
municipal d'élever dans Paris trente nouvelles d'armes américaines, 54» boulevard HaussLe Conseil municipal est affolé : il perd bras matin : une grande quantité de pistolets
et jambes, et ne sait plus où donner de la têts. brownings et de carabines 6 avaient été dérobés.
Il n'y avait pas de doute, ces vols étaient
— Pourquoi tant de comédiens et de comédiencommis dans le but de servir à d'autres atnes se mettent-ils à écrire des pièces?
— Tout simplement pour sortir un peu de leurs tentats.
râles.
LES VOLS D'AUTOMOBILES
CHOSES *
AUTRES
***
I
— Ce Firou répond vraiment avec désinvolture
aux charges de l'accusation ?
— Oui, par des puou...ettes.
En effet, dans la nuit du 15 au 16 février,
l'automobile de M. Malbec, industriel à Béziers, était soustraite, et le 22 lévrier elle
LA GUILLOTINE
était retrouvée, abandonnée, à Arnay-leDuc. Une panne avait empêché les malfaiteurs de se rendre jusqu'à Nîmes où il»
avaient formé le projet d'assassiner et d*
dévaliser un garçon de recette du Comptoir
d'Escompte.
Cet échec ne devait pas les arrêter. Avertis que de grosses sommes se trouvaient réunies la veille de paye des ouvriers mineurs
des environs d'Alais, ils n'hésitent pas à décider cette expédition.
Dans la nuit du 2t> au 27 février, ils volent, à Saint-Mandé, rautomobrle de M.
Buisson, et prennent la route de Nîmes, mais)
cette fois encore, ils ne peuvent atteindre
leur but. Obligés de faire faire, à Pont-snrYonne, une rt-paration de fortune à la voiture, ils rentrent à Paris. L'agent Garnier,
place du Havre, s'apprête à leur dresser contravention; ils le tuent et disparaissent.
Nous les retrouvons à Pontoise, dans l a
nuit du 2S au 29 février; l'automobile Buisson, si elle n'avait pu atteindre Alais, lea
avait menés jusque-là; ils- essaient de dévaliser l'étude du notaire, M* Tintant, non sans
avoir tiré sur lui et sur M. Coquart de nombreux coups de revolver.
LE DRAME DE MONTGERON
Enfin, le 25 mars, c'est à Montgeron, l'assassinat du chauffeur Mathille et de son compagnon Cérisoles, le vol de l'automobile qu'A
conduisait, et cela dans le but d'aller, deux
heures plus tard, à dix heures du matin,
commettre les attentats de Chantilly.
L'ASSASSINAT DE M. J O U I N
Ces crimes, dont la recherche et l'arrestation de leurs auteurs ont amené, le 24 avril,
la mort terrible de M. Jouin, le sous-chef
de la Sûreté, ont été commis en trois mois;
ils dénotent le même plan, Je même mode
d'exécution, les mêmes hommes.
Le premier soin de ces malfaiteurs e s t
d'arriver rapidement où ils ont décidé da
se rendre e t d'assurer leur fuite aussitôt
leur crime commis; pour ce faire, ils volent
des automobiles. Ils sont absolument résolus à supprimer de leur route tout obstacle,
sans se préoccuper de se ' cacher, tuer
d'abord, voler ensuite, et tuer, enfin pour
potéger leur fuite, tel e s t le plan qu'ils o n t
toujours exécuté, et cela grâce aux armes
et munitions de premier choix provenant
de vols ou même d'achats d e compagnons.
Cependant, assez vite, l'information relevait quels pouvaient être les coupables, et
que ces crimes étaient l'œuvre d'anarchistes
individualistes.
LE R E P A I R E D E S B A N D I T S
Le repaire de ces individus était l e sièg*
du journal 1' « Anarchie », d'abord à Komainville, 16, rue de Bagnolet, puisz à P a ris, 34, rue Fessait, où l'avait transporté
la femme Maîtrejean, qui e n était la directrice dès 1909, et reprenait en juillet 1911
avec Kibaltchiche, la direction abandonnés»
pendant trois ans.
A Romainville, les locaux d e 1' « Aaau>
chie » étaient situés à l'extrémité du pays.
On pouvait y arriver la nuit à toute heure,
porteur de paquets, sans êtes nallÉMént ra»
marqué.
.
.
Us ne trouvaient pas seulement a I «Ami*
chie » l e vivre e t le couvert, ila avaient ea»'