n°153 / mars 2005 - Archives municipales de Nantes
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n°153 / mars 2005 - Archives municipales de Nantes
NantesQ22-Une01 21/02/05 14:30 S UPPLÉMENT À Page 1 N ANTES P A SSION , M AGAZINE DE L ’I NFORMATION MUNICIPALE N °153- MARS 2005 LES 11 QUARTIERS NANTAIS HISTOIRES DE QUARTIERS Quinze pages d’actualité Le Cours Cambronne La Doulonnaise sur votre lieu de vie NantesQ22-histoire26-31 21/02/05 14:44 Page 26 HISTOIRES DE QUARTIERS Centre-ville Le cours Cambronne, histoire d’une promenade Successivement dénommé Henri IV, Napoléon, Impérial, de la République, le Cours Cambronne fut tout à la fois un objet de spéculations urbanistiques, un lieu de distraction, un abri pour les commerçants délogés par la guerre. Promenade historique autour d’un site aujourd’hui un peu délaissé. ers 1750 et après, le futur quartier Graslin présente une physionomie toute différente de celle qu’on lui connaît aujourd’hui : des prés, des jardins, des terrains vagues, des jeux de boules, des toits à vaches. Mais la ténacité et le sens des affaires du Receveur général des fermes, Jean-Joseph-Louis Graslin, va transformer ce qui n’est encore qu’un faubourg aux allures disparates en véritable quartier neuf. L’endroit est proche de l’activité portuaire, alors florissante. Nantes Na n te s a u q u o t i d i e n V 26 [Mars 2005] connaît une pénurie de logements liée à son expansion économique qui en fait l’une des plus grandes puissances de la France d’Ancien régime. La ville attire ruraux et marchands étrangers. Il faut également songer à loger les négociants de retour des îles. Le trafic d’esclaves est alors une activité reconnue et les négociants sont une population financièrement plus séduisante que les employés du port. Plus généralement, la ville doit trouver des extensions propres à accompagner son développement. Négociations serrées. En 1779, Graslin est parvenu à acquérir trois tenues et propriétés, un lot de maisons, de remises et baraques, soit l’équivalent de 403 272 pieds d’un seul tenant mais sans communication directe avec les voies principales. NantesQ22-histoire26-31 21/02/05 14:44 Page 27 Cambronne et sa statue Plan de distribution de la promenade du cours Henry IV pour recevoir la statue de Cambronne (1845). Son projet prévoit le tracé d’une place, l’élévation d’un théâtre et d’une bourse, l’ancienne étant fermée depuis 1768. Tout cela suppose de percer de nouvelles voies. D’où la nécessité d’acquérir du terrain sur la propriété des Révérends Pères Capucins de la Fosse (situé à l’emplacement des actuelles rues Piron, Gresset, des Cadeniers et de l’Héronnière). Au départ, il s’agit simplement d’un échange entre les religieux et le sieur Graslin. Mais les relations vont vite s’envenimer car Graslin est pressé d’aboutir. Il propose les terrains à la vente sans l’autorisation de la congrégation, arguant du fait qu’“il serait ridicule que leurs modestes maisons se trouvassent en face de l’hôtel fastueux des plaisirs mondains.” Dès 1785, Graslin avance l’idée d’une promenade publique. Soucieux de ne pas faire baisser les prix en mettant en vente l’intégralité du terrain tel quel, Graslin trouve là une solution qui finira par être adoptée. Mais avant cela, il s’oppose vivement à Mathurin Crucy, l’architecte voyer qui le considère comme un “bâtisseur intrigant traînant après lui une séquelle de spéculateurs vulgaires.” Il faudra donc attendre 1791 et la grande réforme ecclésiastique de la Constituante pour que ce qui reste de l’enclos des Capucins soit déclaré bien national. Dès lors, la municipalité l’acquiert de droit pour “la création d’une promenade publique et le lotissement des terrains en bordure.” Graslin est mort depuis deux ans. Côté cours et côté rue. Les seize parcelles qui constituent les terrains à bâtir autour du Cours sont adjugées entre 1791 et 1792 à vingt-six acquéreurs avec obligation de construire dans les trois ans, mais Révolution et crise économique obligent, le premier immeuble ne sort de terre qu’en 1806 et, en 1859, il reste encore un lot non construit. Crucy impose aux bâtisseurs un programme très strict, sans doute inspiré de celui du Palais-Royal à Paris. “Du côté de la promenade, les hôtels auront leur rez-de-chaussée de quatorze pieds d’élévation, sous soliveaux, leur premier étage de douze pieds et leur deuxième de onze pieds aussi sous soliveaux et point de mansardes.” Résultat : 63 travées répétées à l’identique sur une façade de 179 mètres. Entre les travées, des pilastres monumentaux d’ordre ionique (style d’architecture grecque). Ce qui n’empêche pas certains acquéreurs de faire montre d’originalité, Na n te s a u q u o t i d i e n Né en 1770, Pierre Jacques Étienne Cambronne est issu d’une famille de négociants en bois et draps. Élève du collège des Oratoriens de Nantes, il est initié à la loge Saint-Germain à l’âge de 18 ans. Puis il démarre une brillante carrière militaire aux côtés de Bonaparte. Il participe aux batailles d’Ulm, Austerlitz, Iéna, Wagram et Waterloo, où il est blessé et fait prisonnier. C’est à cette occasion qu’on lui prête ce mot célèbre, “la garde meurt mais ne se rend pas” ou, pire, le mot qui porte désormais son nom mais dont on ne saura jamais s’il le prononça alors en cette occasion historique. Son héroïsme légendaire lui vaut toutes les gloires : grand-officier de la légion d’honneur, baron d’Empire, vicomte. Ensuite, il partage son existence entre la rue Jean-Jacques Rousseau et Saint-Sébastien, dans la maison familiale de la Treille (l’actuel presbytère) ou la propriété de son épouse écossaise, Mary Osburn, domaine de la Baugerie. Il s’éteint à Nantes le 29 janvier 1842. Huit jours après, la municipalité décide de lui ériger un monument. Il faudra cinq ans pour décider de son emplacement. La statue, réalisée par Jean Debay, est finalement inaugurée en grande pompe le 23 juillet 1848, alors que la France est redevenue républicaine. L’appellation actuelle du Cours ne sera entérinée que le 30 novembre 1936. } [Mars 2005] 27 NantesQ22-histoire26-31 21/02/05 14:44 Page 28 HISTOIRES DE QUARTIERS } côté rue. Ainsi, au 8, rue de l’Héronnière, l’hôtel qualifié communément d’“hôtel des cariatides”, construit par l’architecte François-Léonard Séheult (prononcez Suette), de retour d’Italie, mélange de style antique, Empire et Louis XVI. À cette époque, les projets vont bon train pour l’édification d’un bâtiment public à l’extrémité occidentale du Cours. Au projet de bourse de Graslin succèdent un projet d’hôtel des monnaies, de palais du souverain (1817), de musée de peinture et sculpture (1824), d’hôtel de préfecture (1831), de musée d’histoire naturelle, de palais de justice (1837). C’est en 1840 que la municipalité décide de percer une rue (MauriceSibille, anciennement rue Cambronne) plutôt que de clore le Cours par un bâtiment, mais il faudra attendre 1945 et le plan de reconstruction et d’aménagement pour que la promenade soit reliée à la Loire. Selon le cahier des charges établi par Crucy, la Ville s’est engagée à planter des arbres. En 1812, 80 ormeaux à larges feuilles, en provenance de Saint-Georges-sur-Loire viennent agrémenter le Cours. Des arbres à haute futaie qui seront délogés en 1847, suite à une pétition des riverains datée de 1835, motivée par une trop grande proximité avec les façades et une humidité permanente “qui nuit aux propriétés et qui en a chassé les petits enfants de nos principales familles.” Plus tard, on se plaindra de l’aspect aride et venté de la promenade privée de ses grands arbres... Tout au long du XIXe siècle et plus tard, le cours Cambronne est animé de festivités diverses : banquet de 4 840 couverts en 1831, pour l’anniversaire des Trois Glorieuses, concerts du lundi donnés par la musique du 72 e régiment La façade du cours entamée par les bombardements de 1943. Les baraquements abritaient les commerçants délogés par la guerre. d’Infanterie, tournoi à l’occasion de l’Exposition nationale accueillie à Nantes en 1861, exposition d’horticulture en 1889, fêtes de nuit du mardi-gras et de la mi-carême dans les années 1920, concerts publics de la Cigale et de la Philhar. La guerre et ses aléas. Derrière ses grilles, la promenade est jalousement protégée par des riverains qui ne manquent Régis d’Espinay, riverain du cours Cambronne. pas de protester auprès des autorités lorsqu’un événement vient en perturber la tranquillité. Ainsi, lors de la reconstruction d’après-guerre, se plaignent-ils des chantiers de taille de pierre et de l’installation de baraquements destinés à reloger provisoirement les commerçants des rues voisines bombardées. Régis d’Espinay habite un appartement donnant sur le cours, une propriété acquise par ses ancêtres. Lors des bombardements de 1943, ce sont ses grands-parents qui occupent les lieux. À cause de la guerre, ils n’y viennent qu’occasionnellement. “Pendant la guerre, les caves voûtées servaient d’abris. L’immeuble voisin a été complètement détruit par les bombes, à l’exception de la façade. J’avais quatre ans à l’époque, on me l’a raconté. Plus tard, je me souviens de l’animation, des gens qui venaient faire leurs courses dans les boutiques provisoires construites sur le Cours. On avait relogé là des quincailliers, des marchands de tissu ou d’alimentation de la rue Crébillon. On y faisait du patin à roulettes, des parties de foot...” ARMELLE DE VALON Na n te s a u q u o t i d i e n Sources : Archives municipales de Nantes. “Le cours Cambronne, entre utopie et réalité”, par Pauline Brost, mémoire de maîtrise d’histoire de l’art et archéologie, sous la direction de Mme RousteauChambon, année 2002-2003. “Le cours Cambronne, spéculation et urbanisme” par Claude Cosneau, bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique, année 1978, tome 115. “Évocation du vieux Nantes”, par Henri de Berranger, éditions de Minuit, 1966. 28 [Mars 2005] NantesQ22-histoire26-31 21/02/05 14:44 Page 29 doulon Raphaël Lebel, l’homme de la Doulonnaise L Fondée il y a un siècle par Raphaël Lebel, un enfant du quartier, la Doulonnaise n’a jamais dévié de ses valeurs de solidarité et d’ouverture. Longtemps l’apanage des hommes, cette société de gymnastique est aujourd’hui largement féminisée. e 18 juin prochain, la Doulonnaise fêtera cent ans d’activité (*). Une histoire uniquement interrompue par les deux conflits mondiaux. L’association est présidée depuis un an par une jeune femme, Nadège Aubineau, 25 ans, qui, depuis ses premiers pas au club il y a près de vingt ans, a été gymnaste, entraîneur et juge avant d’endosser la responsabilité de dirigeante. Tout un symbole car la société fut longtemps exclusivement réservée aux hommes. Un goût profond pour la gymnastique. Comme souvent, c’est la volonté et l’engagement d’un seul qui a suscité le plaisir et la pratique de centaines d’autres, des décennies durant. Celui qui a “inventé” la Doulonnaise se nommait Raphaël Lebel. À destination des générations futures, il avait consigné dans un livret les origines et les premiers pas - laborieux - de ce qu’on appelait au début du XXe siècle une société. Originaire de Doulon, Raphaël a, dès sa petite enfance, un goût profond pour la gymnastique. Dans la cour de son école, il s’essaie à des équilibres, des contorsions. C’est la fin des années 1880. À cette époque existe à Doulon une société de gymnastique, section de la Nantaise, nouvellement créée. Raphaël admire les costumes et les évolutions de ces athlètes } [Mars 2005] Na n te s a u q u o t i d i e n La section masculine en 1937. 2929 NantesQ22-histoire26-31 21/02/05 14:44 Page 30 HISTOIRES DE QUARTIER La société de la Doulonnaise en costume avec sa fanfare. Les équipes féminines et masculines de la Doulonnaise au gymnase du Grand-Blottereau. Raphaël Lebel, fondateur de la Doulonnaise. ▼ } dont il s’efforce de reproduire les exercices. Un peu plus tard, il intègre cette société et peut nourrir sa passion de l’intérieur, participer aux pyramides dont il occupe toujours le sommet, prendre part aux défilés, à la fête annuelle de Carquefou qui réunit plusieurs sociétés, fanfares en tête, dans une ambiance de kermesse. Après la dissolution de cette société, le directeur d’école de Raphaël qui apprécie sa débrouillardise, crée une section gymnastique dont il confie le monitorat à ce garçon de onze ans. Toutes les récréations sont consacrées à des exercices auxquels s’adonnent les trente élèves. Au fil du temps, ils forment un noyau qui s’entraîne chaque soir dans les prairies de Doulon. Pour améliorer la pratique, il leur faudrait des agrès. Un poteau en bois de quatre mètres dérivant sur un cours d’eau fera l’affaire. Récupéré et scié en deux, relié par une barre d’acier, il devient une première barre fixe... de fortune. Na n te s a u q u o t i d i e n Les premiers pas d’une société de gymnastique. Dans l’esprit de 30 Raphaël Lebel mûrit de longue date l’idée de créer une société de gymnastique “Chantenay en a bien une, pourquoi pas Doulon ?”, écrit-il. La démarche du jeune homme prendra du temps. Le maire de Doulon le reçoit tout juste poliment. Persévérant, Lebel frappe à toutes les portes. Il trouve finalement auprès de M. Mazaillier, conseiller municipal, une oreille attentive. Un entretien auquel participe aussi M. Puybarraud, membre du comité de l’Union des [Mars 2005] sociétés de gymnastique de France, annonce la naissance de La Doulonnaise. Raphaël est chargé de la convocation - verbale - pour la réunion fondatrice qui se tient dans une classe de l’école : “À ma grande stupéfaction, 76 jeunes gens répondirent à notre appel.” Il faut alors composer un bureau, trouver un local qui sera dans un premier temps la cour de l’école. Mais, au premier entraînement, ils ne sont que seize à se présenter. Un chiffre réduit à une poignée dès les mauvais jours ou bien, quand, la nuit tombant tôt, les figures sont effectuées sur la fameuse barre fixe, à la lueur d’une lanterne... Ce qui inspire à Lebel ce ▲ Après guerre, les filles entrent à la Doulonnaise. Ici , en 1955, lors d’un concours fédéral à Reins. commentaire amer : “La plupart ne sont intéressés que par les sorties”, ces fameux défilés dans les quartiers ! La Doulonnaise, toutefois, voit progressivement le jour en 1905 avec, pour premier président, M. Mazaillier et, pour cheville ouvrière, Raphaël Lebel. Des hommes capables de défendre “la mère patrie”. Les statuts de cette “société de gymnastique et de tir” résument très bien l’esprit qui habite les fondateurs : Art. 1 : La société a pour but de favoriser le NantesQ22-histoire26-31 21/02/05 14:44 Page 31 Fête au Grand-Blottereau avec démonstration de la Doulonnaise. Tous militants de La “Doul”. Jus- Nadège Aubineau et Yves Kergroac’h. développement des forces physiques et morales par l’emploi rationnel de la gymnastique et des sports athlétiques. Elle s’interdit toute immixtion dans les questions politiques ou religieuses. Art. 2 : La société adopte pour devise solidarité, travail, humanité... Ces trois termes figurant en capitales dans le document sont repris par Lebel qui précise notamment : “Deux facteurs puissants contribuèrent au succès : la camaraderie et l’esprit de société” avant d’inviter ses successeurs – en conclusion d’un document en forme de testament moral rédigé en 1920 – à “se dévouer et s’aimer” et à “travailler pour la grandeur et la prospérité de la Doulonnaise.” À l’origine, la société, comme ses pairs, propose un ensemble d’activités complémentaires selon l’esprit de l’article 1 avec, toujours, le souci de former des hommes en pleine possession de leurs moyens physiques ; susceptibles de défendre “la Mère patrie” (article 3 des statuts). qu’au début des années 50, la pratique est exclusivement masculine. Les sections préparent des exercices qui donnent lieu à des confrontations lors de kermesses ou de fêtes dans la cour des écoles. Après guerre, alors que les filles font leur entrée en force à la Doulonnaise, la société participe aussi à des animations annuelles, notamment le 1er mai à La Montagne, dont le terrain de football abrite un rassemblement où les clubs de la région présentent les mouvements répétés tout au long de l’année... Doublement affiliée à la Fédération française de gymnastique et, après la Seconde Guerre mondiale, à l’Ufolep (Union française des œuvres laïques d’éducation physique), la Doulonnaise s’est fortement enracinée dans une population cheminote largement représentée, notamment par les enfants des personnels. Au fil des décennies, le club a évolué sous l’impulsion de figures marquantes comme les présidents Joseph Cogne, Henri Tournabien, Jacques Vaguenez, qui impulse une pratique diversifiée (cyclotourisme, tennis, gym volontaire) aujourd’hui abandonnée, ou Sylvie Guillon, première femme aux commandes du club, et des entraîneurs comme Marcel et René Jouan, Jacques Hervé et Marcel Chavigneau, tous militants inlassables de la “Doul”. Deux cents pratiquants dont... dix garçons seulement. Depuis 1993, le club a pris ses quartiers au gymnase de Doulon après avoir séjourné avenue Carnot, boulevard de Doulon et, pendant plus de trente ans, au Grand-Blottereau où, après avoir longtemps trouvé refuge dans un hangar en tôle, il disposa en 1957 de ses premières installations couvertes partagées avec les sports collectifs. Après un siècle d’existence, la Doulonnaise, exclusivement recentrée sur la gymnastique, compte une trentaine de dirigeants et entraîneurs pour 200 pratiquants dont... dix garçons seulement ! “Ils se sont tournés vers les sports collectifs ou de glisse alors que les gamines étaient attirées par les prouesses des petites gymnastes relayées par la télévision”, explique Nadège Aubineau. Au club depuis près de quarante ans et président jusqu’en 2004, Yves Kergroac’h atteste que le message de Lebel a été scrupuleusement respecté : “Par delà les différentes phases de son évolution, la Doulonnaise a toujours gardé le cap originel : celui d’une association de quartier ouverte et confraternelle, désireuse, avant toutes choses, de permettre à chacun de pratiquer sa discipline selon ses aspirations, ses possibilités, son niveau, avec, toujours un souci de solidarité, de respect de l’autre et la volonté de développer un apprentissage de la citoyenneté.” JACQUES CHANEAC (*) Les anciens du club qui souhaitent participer au centenaire de la Doulonnaise peuvent contacter Yves Kergroac’h (tél. 06 63 59 29 25). [Mars 2005] Na n te s a u q u o t i d i e n Le tir et la gymnastique sont indissociables, le tout au rythme des clairons qui entraînent la fanfare derrière le fanion aux armes de l’association lors des défilés. Le maillot de corps est de rigueur. Quelle que soit la température, les sessions et les démonstrations ont lieu en plein air, le tout dans un contexte où la discipline est une valeur fondamentale dont la gym conserve aujourd’hui encore, assouplis, les principes de base. 31