n°153 / mars 2005 - Archives municipales de Nantes

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n°153 / mars 2005 - Archives municipales de Nantes
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S UPPLÉMENT
À
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N ANTES P A SSION , M AGAZINE
DE L ’I NFORMATION MUNICIPALE N °153- MARS
2005
LES 11 QUARTIERS NANTAIS
HISTOIRES DE QUARTIERS
Quinze pages d’actualité
Le Cours Cambronne
La Doulonnaise
sur votre lieu de vie
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HISTOIRES DE QUARTIERS
Centre-ville
Le cours Cambronne,
histoire d’une promenade
Successivement dénommé Henri IV, Napoléon, Impérial, de la République,
le Cours Cambronne fut tout à la fois un objet de spéculations urbanistiques,
un lieu de distraction, un abri pour les commerçants délogés par la guerre.
Promenade historique autour d’un site aujourd’hui un peu délaissé.
ers 1750 et après, le futur quartier
Graslin présente une physionomie
toute différente de celle qu’on lui
connaît aujourd’hui : des prés, des
jardins, des terrains vagues, des jeux de
boules, des toits à vaches. Mais la ténacité
et le sens des affaires du Receveur général
des fermes, Jean-Joseph-Louis Graslin, va
transformer ce qui n’est encore qu’un faubourg aux allures disparates en véritable
quartier neuf. L’endroit est proche de l’activité portuaire, alors florissante. Nantes
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connaît une pénurie de logements liée à
son expansion économique qui en fait
l’une des plus grandes puissances de la
France d’Ancien régime. La ville attire ruraux et marchands étrangers. Il faut également songer à loger les négociants de retour des îles. Le trafic d’esclaves est alors
une activité reconnue et les négociants
sont une population financièrement plus
séduisante que les employés du port. Plus
généralement, la ville doit trouver des extensions propres à accompagner son développement.
Négociations serrées. En 1779, Graslin
est parvenu à acquérir trois tenues et propriétés, un lot de maisons, de remises et
baraques, soit l’équivalent de 403 272
pieds d’un seul tenant mais sans communication directe avec les voies principales.
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Cambronne
et sa statue
Plan de distribution de la promenade du cours Henry IV
pour recevoir la statue de Cambronne (1845).
Son projet prévoit le tracé d’une place,
l’élévation d’un théâtre et d’une bourse,
l’ancienne étant fermée depuis 1768. Tout
cela suppose de percer de nouvelles voies.
D’où la nécessité d’acquérir du terrain sur
la propriété des Révérends Pères Capucins
de la Fosse (situé à l’emplacement des actuelles rues Piron, Gresset, des Cadeniers
et de l’Héronnière). Au départ, il s’agit simplement d’un échange entre les religieux et
le sieur Graslin. Mais les relations vont vite
s’envenimer car Graslin est pressé d’aboutir. Il propose les terrains à la vente sans
l’autorisation de la congrégation, arguant
du fait qu’“il serait ridicule que leurs modestes maisons se trouvassent en face de
l’hôtel fastueux des plaisirs mondains.”
Dès 1785, Graslin avance l’idée d’une promenade publique. Soucieux de ne pas faire
baisser les prix en mettant en vente l’intégralité du terrain tel quel, Graslin trouve là
une solution qui finira par être adoptée.
Mais avant cela, il s’oppose vivement à
Mathurin Crucy, l’architecte voyer qui le
considère comme un “bâtisseur intrigant
traînant après lui une séquelle de spéculateurs vulgaires.” Il faudra donc attendre
1791 et la grande réforme ecclésiastique de
la Constituante pour que ce qui reste de
l’enclos des Capucins soit déclaré bien national. Dès lors, la municipalité l’acquiert
de droit pour “la création d’une promenade
publique et le lotissement des terrains en
bordure.” Graslin est mort depuis deux
ans.
Côté cours et côté rue. Les seize parcelles qui constituent les terrains à bâtir
autour du Cours sont adjugées entre 1791
et 1792 à vingt-six acquéreurs avec obligation de construire dans les trois ans, mais
Révolution et crise économique obligent,
le premier immeuble ne sort de terre qu’en
1806 et, en 1859, il reste encore un lot non
construit. Crucy impose aux bâtisseurs un
programme très strict, sans doute inspiré
de celui du Palais-Royal à Paris. “Du côté
de la promenade, les hôtels auront leur
rez-de-chaussée de quatorze pieds d’élévation, sous soliveaux, leur premier étage
de douze pieds et leur deuxième de onze
pieds aussi sous soliveaux et point de
mansardes.” Résultat : 63 travées répétées
à l’identique sur une façade de 179 mètres.
Entre les travées, des pilastres monumentaux d’ordre ionique (style d’architecture
grecque). Ce qui n’empêche pas certains
acquéreurs de faire montre d’originalité,
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Né en 1770, Pierre Jacques Étienne
Cambronne est issu d’une famille de
négociants en bois et draps. Élève du
collège des Oratoriens de Nantes, il est
initié à la loge Saint-Germain à l’âge de
18 ans. Puis il démarre une brillante carrière
militaire aux côtés de Bonaparte. Il participe
aux batailles d’Ulm, Austerlitz, Iéna,
Wagram et Waterloo, où il est blessé et fait
prisonnier. C’est à cette occasion qu’on lui
prête ce mot célèbre, “la garde meurt mais
ne se rend pas” ou, pire, le mot qui porte
désormais son nom mais dont on ne saura
jamais s’il le prononça alors en cette
occasion historique. Son héroïsme
légendaire lui vaut toutes les gloires :
grand-officier de la légion d’honneur,
baron d’Empire, vicomte. Ensuite, il partage
son existence entre la rue Jean-Jacques
Rousseau et Saint-Sébastien, dans la
maison familiale de la Treille (l’actuel
presbytère) ou la propriété de son épouse
écossaise, Mary Osburn, domaine de la
Baugerie. Il s’éteint à Nantes le 29 janvier
1842. Huit jours après, la municipalité
décide de lui ériger un monument. Il faudra
cinq ans pour décider de son emplacement.
La statue, réalisée par Jean Debay, est
finalement inaugurée en grande pompe
le 23 juillet 1848, alors que la France est
redevenue républicaine. L’appellation
actuelle du Cours ne sera entérinée que
le 30 novembre 1936.
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} côté rue. Ainsi, au 8, rue de l’Héronnière,
l’hôtel qualifié communément d’“hôtel des
cariatides”, construit par l’architecte François-Léonard Séheult (prononcez Suette),
de retour d’Italie, mélange de style antique, Empire et Louis XVI.
À cette époque, les projets vont bon train
pour l’édification d’un bâtiment public à
l’extrémité occidentale du Cours. Au projet
de bourse de Graslin succèdent un projet
d’hôtel des monnaies, de palais du souverain (1817), de musée de peinture et sculpture (1824), d’hôtel de préfecture (1831), de
musée d’histoire naturelle, de palais de
justice (1837). C’est en 1840 que la municipalité décide de percer une rue (MauriceSibille, anciennement rue Cambronne) plutôt que de clore le Cours par un bâtiment,
mais il faudra attendre 1945 et le plan de reconstruction et d’aménagement pour que
la promenade soit reliée à la Loire. Selon le
cahier des charges établi par Crucy, la Ville
s’est engagée à planter des arbres. En 1812,
80 ormeaux à larges feuilles, en provenance de Saint-Georges-sur-Loire viennent
agrémenter le Cours. Des arbres à haute futaie qui seront délogés en 1847, suite à une
pétition des riverains datée de 1835, motivée par une trop grande proximité avec les
façades et une humidité permanente “qui
nuit aux propriétés et qui en a chassé les
petits enfants de nos principales familles.” Plus tard, on se plaindra de
l’aspect aride et venté de la promenade
privée de ses grands arbres...
Tout au long du XIXe siècle et plus tard,
le cours Cambronne est animé de festivités diverses : banquet de 4 840 couverts en 1831, pour l’anniversaire des
Trois Glorieuses, concerts du lundi donnés par la musique du 72 e régiment
La façade du cours entamée par
les bombardements de 1943.
Les baraquements abritaient les commerçants délogés par la guerre.
d’Infanterie, tournoi à l’occasion de l’Exposition nationale accueillie à Nantes en
1861, exposition d’horticulture en 1889,
fêtes de nuit du mardi-gras et de la mi-carême dans les années 1920, concerts publics de la Cigale et de la Philhar.
La guerre et ses aléas. Derrière ses
grilles, la promenade est jalousement protégée par des riverains qui ne manquent
Régis d’Espinay,
riverain du cours
Cambronne.
pas de protester auprès des autorités lorsqu’un événement vient en perturber la
tranquillité. Ainsi, lors de la reconstruction
d’après-guerre, se plaignent-ils des chantiers de taille de pierre et de l’installation
de baraquements destinés à reloger provisoirement les commerçants des rues voisines bombardées. Régis d’Espinay habite
un appartement donnant sur le cours, une
propriété acquise par ses ancêtres. Lors
des bombardements de 1943, ce sont
ses grands-parents qui occupent les
lieux. À cause de la guerre, ils n’y viennent qu’occasionnellement. “Pendant
la guerre, les caves voûtées servaient
d’abris. L’immeuble voisin a été complètement détruit par les bombes, à
l’exception de la façade. J’avais quatre
ans à l’époque, on me l’a raconté. Plus
tard, je me souviens de l’animation,
des gens qui venaient faire leurs
courses dans les boutiques provisoires
construites sur le Cours. On avait relogé là des quincailliers, des marchands de tissu ou d’alimentation de la
rue Crébillon. On y faisait du patin à
roulettes, des parties de foot...”
ARMELLE DE VALON
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Sources :
Archives municipales de Nantes.
“Le cours Cambronne, entre utopie et
réalité”, par Pauline Brost, mémoire de
maîtrise d’histoire de l’art et archéologie,
sous la direction de Mme RousteauChambon, année 2002-2003.
“Le cours Cambronne, spéculation et
urbanisme” par Claude Cosneau, bulletin
de la Société archéologique et historique
de Nantes et de Loire-Atlantique, année
1978, tome 115.
“Évocation du vieux Nantes”, par Henri
de Berranger, éditions de Minuit, 1966.
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doulon
Raphaël Lebel,
l’homme de la Doulonnaise
L
Fondée il y a un siècle par Raphaël
Lebel, un enfant du quartier, la
Doulonnaise n’a jamais dévié de ses
valeurs de solidarité et d’ouverture.
Longtemps l’apanage des hommes,
cette société de gymnastique est
aujourd’hui largement féminisée.
e 18 juin prochain, la Doulonnaise
fêtera cent ans d’activité (*). Une histoire uniquement interrompue par
les deux conflits mondiaux. L’association est présidée depuis un an par une
jeune femme, Nadège Aubineau, 25 ans,
qui, depuis ses premiers pas au club il y a
près de vingt ans, a été gymnaste, entraîneur et juge avant d’endosser la responsabilité de dirigeante. Tout un symbole car
la société fut longtemps exclusivement
réservée aux hommes.
Un goût profond pour la gymnastique. Comme souvent, c’est la volonté et
l’engagement d’un seul qui a suscité le
plaisir et la pratique de centaines d’autres,
des décennies durant. Celui qui a “inventé”
la Doulonnaise se nommait Raphaël Lebel.
À destination des générations futures, il
avait consigné dans un livret les origines et
les premiers pas - laborieux - de ce qu’on
appelait au début du XXe siècle une société.
Originaire de Doulon, Raphaël a, dès sa petite enfance, un goût profond pour la gymnastique. Dans la cour de son école, il s’essaie à des équilibres, des contorsions.
C’est la fin des années 1880. À cette
époque existe à Doulon une société de
gymnastique, section de la Nantaise, nouvellement créée. Raphaël admire les costumes et les évolutions de ces athlètes
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La section masculine en 1937.
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La société de la Doulonnaise en
costume avec sa fanfare.
Les équipes féminines et masculines
de la Doulonnaise au gymnase du
Grand-Blottereau.
Raphaël Lebel, fondateur
de la Doulonnaise.
▼
} dont il s’efforce de reproduire les exercices. Un peu plus tard, il intègre cette société et peut nourrir sa passion de l’intérieur, participer aux pyramides dont il
occupe toujours le sommet, prendre
part aux défilés, à la fête annuelle de
Carquefou qui réunit plusieurs sociétés, fanfares en tête, dans une ambiance de kermesse.
Après la dissolution de cette société,
le directeur d’école de Raphaël qui
apprécie sa débrouillardise, crée une
section gymnastique dont il confie le
monitorat à ce garçon de onze ans.
Toutes les récréations sont consacrées
à des exercices auxquels s’adonnent les
trente élèves. Au fil du temps, ils forment un noyau qui s’entraîne chaque
soir dans les prairies de Doulon. Pour
améliorer la pratique, il leur faudrait des
agrès. Un poteau en bois de quatre mètres
dérivant sur un cours d’eau fera l’affaire.
Récupéré et scié en deux, relié par une
barre d’acier, il devient une première barre
fixe... de fortune.
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Les premiers pas d’une société
de gymnastique. Dans l’esprit de
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Raphaël Lebel mûrit de longue date
l’idée de créer une société de gymnastique
“Chantenay en a bien une, pourquoi pas
Doulon ?”, écrit-il. La démarche du jeune
homme prendra du temps. Le maire de
Doulon le reçoit tout juste poliment. Persévérant, Lebel frappe à toutes les portes. Il
trouve finalement auprès de M. Mazaillier,
conseiller municipal, une oreille attentive.
Un entretien auquel participe aussi M. Puybarraud, membre du comité de l’Union des
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sociétés de gymnastique de
France, annonce la naissance
de La Doulonnaise.
Raphaël est chargé de la
convocation - verbale - pour la
réunion fondatrice qui se tient
dans une classe de l’école : “À
ma grande stupéfaction, 76
jeunes gens répondirent à
notre appel.” Il faut alors composer un bureau, trouver un local qui sera dans
un premier temps la cour de l’école. Mais, au
premier entraînement, ils ne sont que seize
à se présenter. Un chiffre réduit à une poignée dès les mauvais jours ou bien, quand,
la nuit tombant tôt, les figures sont effectuées sur la fameuse barre fixe, à la lueur
d’une lanterne... Ce qui inspire à Lebel ce
▲ Après guerre, les filles
entrent à la Doulonnaise.
Ici , en 1955, lors d’un
concours fédéral à Reins.
commentaire amer : “La plupart ne sont
intéressés que par les sorties”, ces fameux
défilés dans les quartiers !
La Doulonnaise, toutefois, voit progressivement le jour en 1905 avec, pour premier
président, M. Mazaillier et, pour cheville
ouvrière, Raphaël Lebel.
Des hommes capables de défendre
“la mère patrie”. Les statuts de cette
“société de gymnastique et de tir” résument très bien l’esprit qui habite les fondateurs :
Art. 1 : La société a pour but de favoriser le
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Fête au Grand-Blottereau avec démonstration de la Doulonnaise.
Tous militants de La “Doul”. Jus-
Nadège Aubineau
et Yves Kergroac’h.
développement des forces physiques et
morales par l’emploi rationnel de la gymnastique et des sports athlétiques. Elle
s’interdit toute immixtion dans les questions politiques ou religieuses.
Art. 2 : La société adopte pour devise solidarité, travail, humanité...
Ces trois termes figurant en capitales dans
le document sont repris par Lebel qui précise notamment : “Deux facteurs puissants
contribuèrent au succès : la camaraderie et
l’esprit de société” avant d’inviter ses successeurs – en conclusion d’un document en
forme de testament moral rédigé en 1920 –
à “se dévouer et s’aimer” et à “travailler
pour la grandeur et la prospérité de la Doulonnaise.”
À l’origine, la société, comme ses pairs,
propose un ensemble d’activités complémentaires selon l’esprit de l’article 1 avec,
toujours, le souci de former des hommes
en pleine possession de leurs moyens physiques ; susceptibles de défendre “la Mère
patrie” (article 3 des statuts).
qu’au début des années 50, la pratique est
exclusivement masculine. Les sections
préparent des exercices qui donnent lieu à
des confrontations lors de kermesses ou
de fêtes dans la cour des écoles.
Après guerre, alors que les filles font leur
entrée en force à la Doulonnaise, la société participe aussi à des animations
annuelles, notamment le 1er mai à La Montagne, dont le terrain de football abrite un
rassemblement où les clubs de la région
présentent les mouvements répétés tout
au long de l’année...
Doublement affiliée à la Fédération française de gymnastique et, après la Seconde
Guerre mondiale, à l’Ufolep (Union française des œuvres laïques d’éducation physique), la Doulonnaise s’est fortement
enracinée dans une population cheminote
largement représentée, notamment par les
enfants des personnels. Au fil des décennies, le club a évolué sous l’impulsion de
figures marquantes comme les présidents
Joseph Cogne, Henri Tournabien, Jacques
Vaguenez, qui impulse une pratique diversifiée (cyclotourisme, tennis, gym volontaire)
aujourd’hui abandonnée, ou Sylvie Guillon,
première femme aux commandes du club,
et des entraîneurs comme Marcel et René
Jouan, Jacques Hervé et Marcel Chavigneau,
tous militants inlassables de la “Doul”.
Deux cents pratiquants dont... dix
garçons seulement. Depuis 1993, le
club a pris ses quartiers au gymnase de
Doulon après avoir séjourné avenue Carnot,
boulevard de Doulon et, pendant plus de
trente ans, au Grand-Blottereau où, après
avoir longtemps trouvé refuge dans un
hangar en tôle, il disposa en 1957 de ses
premières installations couvertes partagées avec les sports collectifs.
Après un siècle d’existence, la Doulonnaise, exclusivement recentrée sur la gymnastique, compte une trentaine de dirigeants et entraîneurs pour 200 pratiquants
dont... dix garçons seulement ! “Ils se sont
tournés vers les sports collectifs ou de
glisse alors que les gamines étaient attirées par les prouesses des petites gymnastes relayées par la télévision”, explique
Nadège Aubineau.
Au club depuis près de quarante ans et
président jusqu’en 2004, Yves Kergroac’h
atteste que le message de Lebel a été scrupuleusement respecté : “Par delà les différentes phases de son évolution, la Doulonnaise a toujours gardé le cap originel :
celui d’une association de quartier ouverte
et confraternelle, désireuse, avant toutes
choses, de permettre à chacun de pratiquer sa discipline selon ses aspirations,
ses possibilités, son niveau, avec, toujours
un souci de solidarité, de respect de
l’autre et la volonté de développer un
apprentissage de la citoyenneté.”
JACQUES CHANEAC
(*) Les anciens du club qui souhaitent
participer au centenaire de la
Doulonnaise peuvent contacter Yves
Kergroac’h (tél. 06 63 59 29 25).
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Le tir et la gymnastique sont indissociables, le tout au rythme des clairons qui
entraînent la fanfare derrière le fanion aux
armes de l’association lors des défilés. Le
maillot de corps est de rigueur. Quelle que
soit la température, les sessions et les
démonstrations ont lieu en plein air, le tout
dans un contexte où la discipline est une
valeur fondamentale dont la gym conserve
aujourd’hui encore, assouplis, les principes de base.
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