Compte-rendu du séminaire sur l`agroécologie 15-16
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Compte-rendu du séminaire sur l`agroécologie 15-16
SEMINAIRE SUR L’AGROECOLOGIE AU BURKINA FASO Vendredi 15 février 2013 à Ouagadougou – Centre Cardinal Paul Zoungrana Samedi 16 février 2013 – Visite de la ferme pilote de Guié, AZNTerre Verte COMPTE-RENDU DES ECHANGES SOMMAIRE (cliquez sur le numéro de page pour atteindre le paragraphe souhaité) Vendredi 15 février - Réunion sur l’agroécologie au centre Zoungrana ......................................... 3 Objectifs et enjeux de la rencontre .............................................................................................. 3 Intervenants et participants ......................................................................................................... 3 1. Matinée – Présentations scientifiques .................................................................................... 3 • M. Hyacinthe Kambire, chercheur à l’INERA ................................................................... 4 • M. Marc R. Ouedraogo, assistant du chef du département Agroécologie du Centre Ecologique Albert Schweitzer (CEAS) .......................................................................................... 4 2. • M. Roger Kissou, BUNASOL (Bureau national des sols)................................................... 4 • M. Sébastien Kiéma, chercheur à l’INERA de Banfora, chercheur associé à l’IRD .......... 5 • M. Mikaël Motelica, chercheur à l’Université d’Orléans ................................................. 5 • M. Sylvain Korogo, président de l’AVAPAS...................................................................... 5 Après-midi : 3 ateliers en parallèle.......................................................................................... 5 Atelier 1 : Pratiques et expériences agroécologiques .................................................................. 5 • Échanges avec la salle...................................................................................................... 8 Atelier 2 : La formation des paysans à l’agroécologie .................................................................. 9 • Présentation de la Ferme pilote de Guié......................................................................... 9 • Loos N’Gourma ................................................................................................................ 9 • Questions diverses ........................................................................................................ 10 • Propositions de l’atelier :............................................................................................... 10 Atelier 3 : Quelle adhésion sociale et institutionnelle pour la diffusion des pratiques agroécologiques ?.......................................................................................................................... 11 • Présentation de la Confédération paysanne du Faso (CPF) .......................................... 11 • Présentation de l’APAD Sanguié .................................................................................... 12 • Principaux points abordés lors des échanges avec les participants : ............................ 12 Conclusion de la journée ............................................................................................................ 14 Samedi 16 février - Visite de la ferme de Guié ............................................................................ 15 • La pépinière ................................................................................................................... 15 • La section élevage ......................................................................................................... 16 • Le périmètre bocager .................................................................................................... 16 • Pour en savoir plus sur la ferme pilote de Guié : .......................................................... 17 ANNEXE – Liste des participants à la réunion du 15 février 2013 ................................................. 17 2 Vendredi 15 février - Réunion sur l’agroécologie au centre Zoungrana La rencontre a eu lieu dans le centre Cardinal Paul Zoungrana (dans le quartier Saint Camille à Ouagadougou - près d’OCADES), centre tenu par les sœurs de l’Immaculé conception (Église catholique). Objectifs et enjeux de la rencontre Dans le cadre du programme de recherche pluridisciplinaire BIOSOL, dont la thématique centrale est l’agroécologie 1, Centraider a pu participer à une mission au Burkina Faso en février 2013. À travers l’organisation, sur place, à Ouagadougou le 15 février 2013, d’une réunion délocalisée du groupe de travail Burkina Faso de Centraider, nous avons répondu à plusieurs objectifs : Faire connaître l’agroécologie (valeurs, pratiques, acteurs…) et ses développement au Burkina Faso et, en particulier, le programme BIOSOL et ses résultats, Mettre en relation sur le terrain des acteurs français de la coopération (en particulier les membres de Centraider), des scientifiques français et burkinabè travaillant sur l’agroécologie, des structures burkinabè impliquées dans des projets agricoles (associations, têtes de réseaux…), Identifier de nouveaux interlocuteurs sur place et entrer en contact avec des têtes de réseaux susceptibles de diffuser les valeurs et les pratiques de l’agroécologie, Capitaliser le contenu des échanges afin de les restituer aux membres des réseaux multiacteurs impliqués et aux participants. Intervenants et participants Plus de 130 personnes ont participé à ce séminaire, réparties approximativement comme suit : Structures de la région Centre Structures françaises (hors RC) et autres pays d’Europe Associations burkinabè Autres acteurs du développement agricole au Burkina Faso Nombre de structures 7 Nombre de personnes 17 24 30 25 39 37 41 Vous trouverez la liste complète des participants en annexe de ce compte-rendu. 1. Matinée – Présentations scientifiques Après quelques mots d’accueil de François Gaudeau, attaché de coopération en charge de l’Université, l’éducation, l’enseignement français et la recherche au Service de coopération et d’action culturelle (SCAC) de l’Ambassade de France, Frédéric Tricot, administrateur de Centraider et conseiller municipal chargé de la protection de l’environnement à la Ville de Vendôme présente Centraider et souligne l’importance de la mise en réseau. Bertrand Sajaloli, administrateur de Pour en savoir plus sur le programme Biosol, consulter l’article de présentation en ligne sur le site de http://www.centraider.org/les-groupes-de-travail/burkina-faso/332-partenariat-centraider--Centraider : universite-dorleans---programme-biosol.html 1 3 Centraider et enseignant-chercheur à l’Université d’Orléans remercie les participants de s’être déplacés en si grand nombre et rappelle les objectifs de la journée : l’un des objectifs du programme BIOSOL est de mettre en place un réseau burkinabè de l’agroécologie, et cette réunion est une étape dans ce sens. La matinée, animée par Bertrand Sajaloli, est ensuite consacrée aux présentations scientifiques : M. Hyacinthe Kambire, chercheur à l’INERA Présente les travaux de recherches menés par l’INERA (Institut de l’environnement et de recherche agricole du Burkina Faso) et les différentes techniques agroécologiques expérimentés par le centre de recherche. L’intervention permet de dresser une typologie des principales techniques utilisées par l’agroécologie, en précisant les régions du BF où ses techniques peuvent être observées : cordons pierreux, buttage, utilisation des fumures organiques et des fosses fumières, technique du zaï, demilunes, trous de stockage pour l’eau, paillage, compostage, agroforesterie, etc. >> consulter le support de la présentation. M. Marc R. Ouedraogo, assistant du chef du département Agroécologie du Centre Ecologique Albert Schweitzer (CEAS) Le Centre écologique Albert Schweitzer Burkina Faso est un centre de recherche indépendant (au statut d’association) émanant d’une ONG de coopération technique suisse (voir : http://www.ceas.ch/fr/). Le CEAS mène des travaux de recherche appliquée avec l’objectif de développer des techniques et de compétences. Depuis 1987, le CEAS a mis en place un département Agroécologie, dont l’objectif est de réfléchir à la valorisation de la production afin d’inciter à l’utilisation de ces techniques. Les principales recherches menées concernent : l’arboriculture, l’irrigation, le développement de techniques d’amélioration naturelle de la production, la récupération et la gestion de l’eau. Le CEAS mène aussi des recherche sur la production de coton biologique en partenariat avec l’UNPCB (Union nationale des producteurs de coton bio au Burkina Faso : http://www.unpcb.org/). >> consulter le support de la présentation. M. Roger Kissou, BUNASOL (Bureau national des sols) Présente une classification et perception endogènes de la fertilité des sols dans la zone centre-nord du Burkina Faso, c’est-à-dire une étude croisée de la qualité chimique des sols (en fonction des profondeurs, position topographique, végétation de surface, charge graveleuse, etc.) et de la perception des paysans mossés (enquête sociologique basée sur des entretiens). L’étude révèle que les paysans ont une bonne connaissance de la qualité réelle des sols et qu’ils adaptent leurs pratiques culturales en fonction de cette connaissance empirique. 4 >> Consulter le support de cette présentation. M. Sébastien Kiéma, chercheur à l’INERA de Banfora, chercheur associé à l’IRD Présente son travail qui porte principalement sur l’agroforesterie. Cette dernière est plutôt en hausse ces dernières années, avec un accroissement observé de la contribution du secteur à l’économie. Beaucoup de produits de la nature peuvent être exploités et créer des revenus. Dans quelle mesure les populations valorisent-elles les espèces à travers la cueillette ? Comment accompagner les populations pour conserver et restaurer les espèces en en maîtrisant l’exploitation ? Il existe des techniques pour cela. M. Kiema évoque aussi le cadre légal burkinabè qui stipule qu’il faut laisser au moins 25 arbres à l’hectare. Il existe aussi une liste officielle des espèces protégées, mais qui ne correspond pas vraiment à la réalité des espèces utiles pour les populations. >> Consulter le support de cette présentation. M. Mikaël Motelica, chercheur à l’Université d’Orléans Présente les résultats agro-pédologiques des recherches menées dans le cadre du programme BIOSOL. >> Consulter le support de cette présentation. M. Sylvain Korogo, président de l’AVAPAS L’AVAPAS est l’Association de vulgarisation et d’appui aux producteurs agroécologistes du Sahel) – >> Lire le texte complet de l’intervention de M. Korogo. Sylvain Korogo 2. Après-midi : 3 ateliers en parallèle Atelier 1 : Pratiques et expériences agroécologiques Intervenants : • Christian Legay, représentant de l’ONG Autre Terre en Afrique de l’Ouest, coordination régionale basée à Ouagadougou (ONG membre du Groupe terre en Belgique), et secrétaire à l’information et à l’organisation, bureau exécutif du CNABio (Conseil National pour l’Agriculture Biologique) au Burkina Faso • Eric Ouedraogo, coordinateur de l’association Itinérances • François Zaté, formateur à l’AVAPAS • Mahamadou Souleye du CAPROSET Prise de note et animation : Bertrand Sajaloli (Université d’Orléans) Christian Legay présente les actions de l’ONG Autre Terre/ de CAPROSET (Centre agroécologique de production de semences tropicales) en présence de Mahamadou Souleye, son président, et le relie au réseau CNABio. >> Voir le Power Point de présentation d’Autre Terre. Éric Ouedraogo, représentant de l’association Itinérances, basée à Dori, présente la mise en place d’un écovillage, promoteur de la permaculture. >> Consulter le support de présentation d’Éric Ouedraogo. 5 François Zaté présente ensuite l’histoire, la démarche et les résultats de l’AVAPAS. En introduction, François Zaté insiste sur le fait que l’agroécologie est une démarche, une éthique, un mode de vie avant d’être un recueil des techniques. C’est une démarche culturelle qui induit le fait que la culture des communautés rurales doit être appréhendée avant la diffusion des pratiques agroécologiques. Présentation sommaire de l’AVAPAS : L’association pour la vulgarisation et l’appui aux producteurs agroécologistes « Ned la baoogo » au Sahel, en abrégé AVAPAS, est une association de développement crée en janvier 1991 officiellement. Elle est animée par : • des acteurs du monde rural : paysans et paysannes, agents d’encadrement agricole en activité ou à la retraite, • des acteurs de l’éducation et de la formation professionnelle : enseignants, agronomes, conseillers agricoles, forestiers, économistes, vétérinaires, • des acteurs d’autres domaines ou spécialités : coutumiers, religieux, tradipraticiens, chercheurs, hommes et femmes de culture… Le public-cible de l’AVAPAS comprend : les élèves, les lycéens, les étudiants, les producteurs et productrices agricoles, les éleveurs. Dans sa stratégie d’intervention l’AVAPAS s’appuie sur 3 devises : • L’homme, seul artisan de son propre développement • Tant vaut l’homme, tant vaut la terre • L’autosuffisance alimentaire, base de tout développement. 3 objectifs globaux sont visés : • Faire acquérir un savoir au producteur pour le rendre capable d’analyser sa situation • Faire acquérir un savoir-faire au producteur pour le rendre capable d’améliorer sa production et sa productivité dans une démarche de sauvegarde de son environnement, de valorisation des savoirs autochtones et de lutte contre la pauvreté. • Développer le savoir-être chez le producteur pour faire de lui un pratiquant modèle d’une agriculture durable, de l’agroécologie. L’agroécologie : définition, principes : Pour l’AVAPAS, « l’agroécologie est une démarche agricole soucieuse de son environnement (protection et restauration). C’est un mode de vie, une éthique de vie prenant en compte l’entente, la solidarité, le travail, l’acceptation du prochain, la valorisation des savoirs autochtones, l’interdépendance et la complémentarité. L’agroécologie prend en compte les savoirs, les savoir-faire et les savoir-être tirés du milieu, acquis durant des années en apprentissage familial, pendant les échanges intercommunautaires. Pour l’AVAPAS, le savoir autochtone est une ressource inépuisable en agroécologie car il n’y a pas de promotion agricole sans la prise en compte de la culture du milieu. L’agroécologie, en plus de la recherche d’une meilleure productivité (recherche de l’optimum plutôt que le maximum) et d’un équilibre écologique à terme, vise également la stabilité de la production tout en prenant en compte la complémentarité et l’interaction des différentes composantes du système de production agricole. Dans un tel contexte, loin d’être une juxtaposition de techniques, l’agroécologie est une éducation au changement de comportement. Comment maintenir durablement la fertilité d’un sol dont l’objectif majeur est de favoriser le déroulement des cycles biologiques (système de vie dans le sol) ? Quels principes appliqués ? 6 • Produire sans détruire • Rétablir les équilibres naturels • Régénérer les sols • Assurer la rotation des cultures • Assurer l’association des cultures • Protéger, restaurer l’environnement • Sauvegarder la biodiversité • Utiliser des variétés et races sélectionnées et adaptées • Associer agriculture et élevage La mise en œuvre de ces principes doit s’observer dans les pratiques quotidiennes de l’agroécologiste. Méthodologie d’intervention : • Information/sensibilisation à la démarche agroécologique • Initiation à l’agroécologie • Mise en place de comités agroécologiques à l’échelle du village • Appui à la mise en œuvre de l’agroécologie • Suivi/appui post-formation • Animation de proximité par des animateurs endogènes et des producteurs leaders • Expérimentation des pratiques sur un site écologique (écosite, champs-école) • Pratiques diffusées et expériences vécues Depuis sa création il y a plus de 20 ans, l’AVAPAS a travaillé au renforcement des capacités des agricultrices et agriculteurs, à l’éducation environnementale des enfants et de la jeunesse et à l’information/sensibilisation de la population dans une vision agroécologiste. Dans sa démarche il s’agit d’amener les populations à : • Réfléchir sur la situation passée, actuelle et à venir de l’agriculture et de l’environnement. • Rechercher l’alternative possible susceptible de résoudre de façon durable les problèmes identifiés par l’agroécologie. • S’engager, se former et s’organiser pour la mise en œuvre de la démarche agroécologique. • Mettre en œuvre l’agroécologie au niveau de leurs exploitations, de leurs OP d’appartenance, de leur village et du Burkina. L’agriculture étant l’activité principale de la majorité de la population burkinabè, il s’agit de mettre l’accent sur les problèmes handicapant la promotion agricole (sols dégradés, non maîtrise de l’eau agricole, manque de formation et d’organisation des agriculteurs, extrême pauvreté, statut de paysan non valorisé…) Au plan des savoirs : • connaitre la problématique de l’agriculture de son milieu et du pays, • connaitre l’agroécologie en tant qu’alternative, • capitaliser les savoirs locaux éprouvés, Au plan des savoir-faire : • aménager son exploitation contre l’érosion et les effets des changements climatiques, • améliorer la fertilité des sols, • diversifier la production, 7 • utiliser des méthodes et techniques de lutte phytosanitaire naturelle, • protéger et restaurer la diversité biologique, • gérer rationnellement son exploitation. Au plan du savoir-être : • mettre en place un comité agroécologique chargé de la mise en œuvre de l’agroécologie à l’échelon du village, • participer aux travaux d’intérêt commun. Analyse de la situation et leçons à tirer : En un mot on observe un intéressement des agriculteurs à la démarche agroécologique. Mais comme la bouche vide ne peut éteindre le feu, il faut un minimum d’accompagnement pour tendre vers l’autonomie recherchée en agroécologie : • Une pioche pour faciliter le creusage du zaï, une technique de récupération des terres dégradées et d’amélioration des rendements, • Un appui en transport des cailloux sauvages pour les cordons pierreux, • Un fonds de garantie pour faciliter l’accès du plus grand nombre aux ressources financières pour la conduite d’AGR (activités génératrices de revenus), • Une réalisation hydraulique pour pérenniser la conduite de certaines activités, • Le renforcement des capacités, • Un appui selon la force de chacun, • Un réseau Nord-Sud pour la diffusion de l’agroécologie (à réfléchir). Échanges avec la salle L’ASPE (Association pour la sauvegarde et la protection de l’environnement) de Ouagadougou (voir plaquette) demande comment faire quand les champs sont pleins de fourmis ? Les trois intervenants répondent qu’il existe des techniques biologiques et qu’il faut prendre contact avec eux. Madame Idolici de FASOLIM, programme de coopération de la Région du Plateau Central avec la Région Limousin, évoque le programme d’agroécologie mené grâce à la coopération décentralisée. Des maraîchers burkinabè sont allés se former à Limoges et ont ensuite créé des champs-écoles avec l’appui du technicien de l’agriculture qui avait été en France. Deuxième campagne de coton biologique. Voir les bulletins disponibles sur le site. Marc Ouedraogo (chef du département Agroécologie du Centre écologique Albert Schweitzer (CEAS) s’interroge sur la spéculation autour de la production de semences ? CAPROSET répond en rappelant l’importance des semences maraîchères. De même, la salle se demande comment certifier les productions bio pour encourager les producteurs à ne pas utiliser des engrais chimiques. Mamadou Sordo, de l’ONG Terre Verte (voir ci-dessous la visite de la ferme de Guié), présente rapidement sa structure et la stratégie des fermes pilotes comme celle de Guié. Il rappelle les difficultés de l’agroécologie et notamment les contraintes liées à sa vulgarisation. Par exemple, le zaï demande un travail considérable (effort physique), le compost dans les fosses fumières ravive le fossé culturel entre agriculteurs et éleveurs. Amadou Bari, animateur radio (80.6) s’interroge sur les produits présentés dans les boutiques bio promues par les ONG. Il ne faut pas uniquement parler du produit bio mais aussi des modes de diffusion de ces produits. Pour CNABio, la priorité, c’est le cahier des charges. Nous développerons ensuite la certification. Mais tous les producteurs bio ne la voudrons pas : par exemple, l’AMPO distribue des paniers bio selon un principe d’AMAP. 8 Jean-Yves Gapihan (Polen / CCFD Morbihan / CASI Bretagne) insiste sur le problème du foncier. Quelle garantie a un producteur qui a refait son champ selon les techniques agroécologiques qu’on ne lui reprendra pas. Discussion animée sur la question. La discussion et la cohabitation entre droit coutumier et droit moderne est difficile et dangereuse car c’est à géométrie variable. La salle : Observe-t-on une corrélation entre agroécologie et pression démographique et foncière ? Existe-t-il des zones où l’intensification n’est pas obligatoire car pas de pression foncière ? Réponse : non, il n’y a plus de possibilité d’agriculture itinérante ; le monde est maintenant fini avec même des accaparements de terres par des agrobusinessmen agricoles, locaux ou étrangers, qui ont chassé les agriculteurs ancestraux. Atelier 2 : La formation des paysans à l’agroécologie Intervenants : • Béatrice Bouquet et François Freytet de l’association Loos N’Gourma • Henri Girard, président de l’association Terre Verte, coordonnateur de Terre Verte au Burkina Faso, directeur de la Ferme Pilote de Guié. Prise de note et animation : Jacqueline Ossant (Comité de jumelage Rivière Ouéguédo) Présentation de la Ferme pilote de Guié Restauration des sols et environnement au profit des ruraux Aménagements des champs, boulis et routes Encadrement technique Métiers autour de l’aménagement de l’espace rural en direction des jeunes Rencontres et échanges entre paysans, partage d’expériences [Voir restitution de la visite de la ferme pilote ci-dessous : journée du 16 février] Loos N’Gourma Après avoir fait le constat de la dégradation des sols, l’association a rencontré Pierre Rabhi. L’association s’est engagée à faire de la formation en agroécologie auprès des paysans de Sempiéri. 3 personnes ont eu une formation dispensée par l’AVAPAS. De retour au village, ils ont mis en pratique et sont devenus animateurs formateurs. Maintenant ils sont 6 animateurs endogènes qui forment environ 90 personnes par an et font le suivi des personnes formées. Cette formation est basée sur le volontariat. Elle est ouverte à une vingtaine de villages. Le coût de la formation est pris en charge par l’association ; toutefois à partir de 2013, il sera demandé aux paysans une somme de 1000 F CFA pour accéder à cette formation. L’association aide aussi en proposant des micro-crédits pour l’achat de charrues, charrettes et ânes. Problèmes soulevés : • Lieux de formation : Pourrait-on connaitre et mettre en réseau les lieux et les organismes où sont dispensées les formations en agro-écologie pour pouvoir le proposer à nos partenaires? • Per diem : Doit-on accorder des per diem pour que les personnes viennent en formation ? Loos N’Gourma n’a jamais accordé de per diem et demande même une participation de 1000 F CFA pour 10 jours de formation. C’est un engagement de la part des paysans intéressés. 9 Autre constat : lorsque le thème de la formation répond aux besoins, les personnes s’inscrivent même si elles ont été habituées aux per diem. • Diffusion des expériences par des manuels : L’agroécologie étant l’adaptation aux réalités de l’environnement il semble difficile de produire des manuels trop généralistes. Un mauvais usage des techniques peut nuire à leur vulgarisation. Autre problématique : la non-alphabétisation de la majeure partie de la population. La diffusion devrait se faire en quelle langue ? Des livres pour qui ? Les manuels seraient plutôt destinés aux formateurs. Règles d’une formation réussie : • Faire une formation endogène, • Rencontrer les populations pour dégager les problématiques rencontrées, • Répondre aux besoins et attentes du public en formation, • Veiller à ce que les techniques soient bien transmises, • Assurer le suivi après formation par les formateurs référents des personnes, • Associer les agents fonctionnaires responsables de l’agriculture et de l’environnement. • Faire de la sensibilisation pour défier les dangers des faillites écologiques. • Les émissions radio peuvent aider. Questions diverses Commercialisation : • Pour l’instant c’est l’autosuffisance qui est recherchée • Les produits sont écoulés dans la capitale Organisation syndicale, coopérative : • Les paysans se mettent peu à peu en associations • Terre et Humanisme a organisé des rencontres entre paysans de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Un bureau des écologistes va être constitué. Image du paysan : Il faut revaloriser l’image du paysan. Le statut du paysan doit être pour lui un choix et non un métier par défaut. Propositions de l’atelier : Établir un planning des actions prioritaires puisqu’il y a urgence à agir. Propositions de thèmes de formation pour 6 mois par les acteurs de l’agroécologie. Diffuser la liste des participants à ces rencontres le plus rapidement possible pour que chacun retrouve les contacts. Proposer de nouvelles rencontres Problème de semences : contact de CAPROSET Proposition d’outils pour sensibiliser les populations : théâtre forum, diffusion de DVD pour des séances publiques animées par des formateurs endogènes. 10 Atelier 3 : Quelle adhésion sociale et institutionnelle pour la diffusion des pratiques agroécologiques ? Intervenants : • Maurice Sanwidi, secrétaire permanent de la Confédération paysanne du Faso (CPF) • Sam Bacyé, président de l’association APAD/Sanguié, formé par Terre & Humanisme Prise de note et animation : Elodie Baritaux (Centraider) Présentation de la Confédération paysanne du Faso (CPF) La confédération paysanne du Faso (CPF) n’a de commun avec la Confédération paysanne française que le nom. La confédération paysanne du Faso (CPF) est une structure confédérale de 5 organisations faîtières de producteurs agricoles du Burkina Faso (ayant statut de sociétéscoopératives). Constituée en 2002, la CPF a pour finalités « l’amélioration durable des conditions socio-économiques des producteurs ruraux à travers leur insertion dans le processus du développement. Ses mandats sont d’être un cadre d’échange et de concertation, d’assurer la défense des intérêts matériels et moraux des organisations membres, d’accompagner la professionnalisation des agriculteurs et des agricultrices. » Elle est le seul représentant officiel des organisations paysannes auprès des autorités burkinabè. La CPF travaille aussi avec la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), dont un représentant, K. Bruno Ouedraogo, est intervenu lors de l’atelier. La Confédération Paysanne du Faso fait actuellement office de porte-parole des organisations paysannes reconnues sous la loi coopérative n° 014/99/AN et comprend : • L’UNPCB (l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina) • La FEPAB (Fédération des professionnels agricoles du Burkina) • La FNJPAF (Fédération nationale des jeunes producteurs agricoles du Faso) • La FEB (Fédération des éleveurs du Burkina) • La FENAFERB (Fédération nationale des femmes rurales du Burkina). La CPF n’inclut pas la Fédération nationale des organisations paysannes (FENOP), autre organisation faîtière, créée en 1996 mais constituée en association depuis 2002. Au plan international, la CPF est correspondante directe du ROPPA (Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs de l’Afrique de l’Ouest) au Burkina Faso, et est impliquée dans la détermination d’une politique agricole régionale en Afrique de l’Ouest. Elle a des contacts avec les agriculteurs français via l’AFDI, qui est partenaire de certaines organisations membres de la CPF. [NDR : Pour en savoir plus, lire « l’historique du mouvement paysan au Burkina Faso » sur le site Internet du ROPPA. À lire aussi : Article témoignage du président de la CPF Bassiaka Dao : http://www.lobservateur.bf/index.php?option=com_content&view=article&id=24181:confederation -paysanne-du-faso--les-verites-crues-de-bassiaka-dao&catid=23:chez-nous&Itemid=30] La CPF n’exclut pas les organisations agroécologiques. Depuis un an, sont mis en place des groupes thématiques au sein de la CPF. La mise en place d’un groupe « agroécologie » est envisageable. Cette présentation révèle toutefois la disjonction entre les différentes instances et réseaux qui existent dans le domaine du développement agricole et rural : les organisations faîtières interlocutrices des institutions burkinabè n’entretiennent pas ou peu de relations avec les producteurs engagées dans des démarches de production agricole alternatives. 11 Présentation de l’APAD Sanguié L’APAD est une jeune association partenaire de Terre et Humanisme (association créée à l’initiative de Pierre Rahbi en 1994). Terre & Humanisme fait connaître les valeurs et les pratiques de l’agroécologie pour lutter pour la souveraineté alimentaire des populations. L’un des moyens pour diffuser ces valeurs est de venir en appui, à travers la formation, à des communautés paysannes du Sud structurées, qui ont défini leurs besoins et les font remonter à T&H. Dès le début des années 1980, Pierre Rabhi a sensibilisé de nombreux paysans du Burkina Faso aux techniques agroécologiques. De 1985 à 1988, il s’est appuyé sur le centre agroécologique de Gorom Gorom, situé au nord-est du Burkina Faso, en pleine zone sahélienne, pour former de nombreux paysans et techniciens. Parmi ces « élèves », certains ont créé leur propre structure et poursuivent aujourd’hui encore la transmission de pratiques et de savoirs agroécologiques (AVAPAS, ADTAE, AGED). À ces trois associations « historiques » s’ajoute désormais l’AIDMR qui dispose d’une structure d’accueil et de formation. [NDR : Pour plus d’informations sur T&H, consulter http://www.terre-humanisme.org/] En décembre 2011, Terre & Humanisme a organisé, dans la ferme agroécologique de Tang Zougou à Betta (Burkina Faso) un séminaire de formation sur les enjeux de la conservation des semences traditionnelles. Ce séminaire porté par Terre & Humanisme en collaboration avec BEDE et l’AIDMR a rassemblé plus de 50 participants issus de 28 structures engagées dans le domaine de l’agroécologie, en provenance du Sénégal, du Mali, du Burkina Faso, du Togo, du Bénin, et de la France. [Lire la suite sur le site de Centraider] Les structures ressources partenaires de T&H au Burkina Faso : • ADTAE : Association pour le développement des techniques agroécologiques (Coordinateur : Georges Zongo) - Région centre Ouest, Centre Sud, Boucle du Mouhoun • AGED : Association pour la gestion de l’environnement et la promotion du développement durable (Seïbou Ouedraogo) – Région du Nord • AIDMR : Association interzone pour le développement en milieu rural - En partenariat avec Emmaüs Lescare Pau (Ablacé Compaoré) - Régions du plateau central, Centre Nord et Centre Sud. • AVAPAS : Association pour la valorisation de l’appui aux producteurs agroécologiques au Sahel (Sylvain Korogo) – 6 régions du Burkina Faso • APAD : Association pour la promotion d’une agriculture durable L’APAD/Sanguié intervient dans 4 villages et a développé un programme de formation de 16 sessions sur les différentes techniques de l’agroécologie avec T&H. L’APAD n’a pour le moment qu’un seul partenaire étranger, l’association belge Baobab, partenaire de l’ONG belge Autreterre. [NDR : L’APAD/Sanguié a dispensé pour Baobab deux sessions de formation sur l’agroécologie : une sur les techniques maraîchères en agroécologie (compost, les planches économes en eau, les traitements naturels et l'association des cultures), une deuxième sur l’'intégration de l’élevage à l’agriculture.] Principaux points abordés lors des échanges avec les participants : Une trentaine de personnes étaient présentes à cet atelier, représentant une quinzaine de structures. Sont intervenues principalement les structures suivantes (se référer au tableau des participants et intervenants) : • Réseau de promotion des produits locaux au Burkina, • APRFA (Association pour la recherche et la formation en agroécologie) • CNABio (Conseil national de l’agriculture biologique au Burkina Faso) 12 • Union des consommateurs du Faso • Association Loos N’Gourma • AGRO CONVERGENCE (Cabinet d’études Conseil) • AZN • FARM • PAASIAM • GREF • CIRAD Bobo Dioulasso L’APAD produit ses propres semences (formés par T&H pour cela), soit se les procurent auprès du CAPROSET (Centre agroécologique de production de semences tropicales) 2. Les conditions nécessaires pour la diffusion les valeurs et les pratiques de l’agroécologie sont : la volonté politique et l’adhésion à la base (paysans). Pour la première, un travail d’argumentation, de plaidoyer auprès des pouvoirs publics est nécessaire. C’est ce que cherche à faire l’ARFA (Association pour la recherche et la formation en agroécologie), en réalisant des expérimentations en laboratoire et in situ, en collaboration notamment avec l’IRD de Montpellier. L’objectif est de prouver la validité des techniques agroécologique. L’ARFA est soutenue par de nombreux partenaires étrangers (ONG allemande, AVSF, Union Européenne…) Le Conseil national pour l’agriculture biologique au Burkina Faso (CNABio) s’inscrit dans cette dynamique de plaidoyer. C’est également un outil de mise en commun et de diffusion des connaissances, de rapprochement entre les producteurs et les consommateurs. Créé officiellement le 31 mars 2011 par une quarantaine d’acteurs actifs dans ce domaine, le CNABio a pour objectif de faire le lien entre les producteurs et l’État, de créer des espaces d’échange et de concertation. Le Ministère de l’Agriculture fut associé à cette réflexion, des représentants du Ministère font partie du CNABio. Le premier principal défi à relever est de créer un cadre législatif et réglementaire favorable au bio (contrôle, certification, cahier des charges, etc.). [NDR : pour en savoir plus, lire la présentation en ligne] La Ligue des consommateurs du Faso, représentée par M. K. Bruno Ouedraogo, revendique l’accès pour tous à l’alimentation, se positionne contre les OGM, et souhaitent montrer qu’il existe une adhésion sociale pour la production agroécologique. Son objectif est de montrer qu’il y a possibilité de produire localement, et de favoriser une adhésion sociale et institutionnelle, par un travail de plaidoyer et de lobbying, aux techniques de productions durables. Pour diffuser à la base, l’importance de l’éducation et de la sensibilisation pour répandre l’agroécologie est soulignée par plusieurs intervenants. L’importance de l’adhésion des producteurs aux valeurs de l’agroécologie est primordiale, souligne M. Seydou Kaboré, d’AZN. La radio, évoquée par plusieurs participants, constitue un outil très efficace pour la diffusion des pratiques auprès des paysans. Chantal Guillemont, de l’association Loos N’gourma rapporte une expérience réussie de théâtre forum autour de la question de la gestion des points d’eau. L’école est un vecteur très important de diffusion de l’AE à la base (« Les futurs agriculteurs sont dans les écoles » (GREF)). Mais la relation avec les enseignants (des fonctionnaires d’État pas toujours bien intégrés à la communauté), essentielle pour la réussite d’une action de sensibilisation, n’est pas toujours aisée (Loos N’Gourma). Les jardins scolaires constituent un outil intéressant. L’association PAASYAM (Joanny Ouédraogo) pour la Gestion Holistique des Ressources vise à favoriser le développement en créant des « coopératives d’éducation ». L’idée est de s’adresser aux communautés alphabétisées pour les éduquer notamment dans le domaine de l’agriculture, de la protection de l’environnement, etc. L’association Paasyam travaille en particulier avec la 2 Le CAPROSET est situé près de Gao au Mali. Il a été créé dans le cadre d’un programme d’autonomie alimentaire par l’agroécologie mené par l’UAVES (Union pour un Avenir écologique et solidaire) en partenariat avec Terre et Humanisme. 13 communauté de Boulsa et plusieurs autres provinces. Elle fait partie du réseau RODAO (Réseau Organisations Développement Afrique de l’Ouest), réseau d’associations du BF et de la sous-région. L’ARFA travaille à la production d’un manuel de sensibilisation à l’utilisation du fumier soutenu par le Ministère de l’Agriculture. Il n’y a à l’heure actuelle aucun lien officiel entre T&H et l’État burkinabè. Il existe des liens informels à travers des personnes proches du pouvoir convaincues de l’intérêt des thèses de Pierre Rabhi, mais pas de soutien du Ministère de l’Agriculture aux réseaux de l’agroécologie. Aurélie Toillier (CIRAD Bobo Dioulasso) souligne le hiatus entre ce que perçoivent les « agroécologues convaincus », qui mettent en place ponctuellement des programmes et des expérimentations, et la réalité qui est vécue par la majorité des paysans, qui s’inscrivent dans une politique agricole nationale orientée vers une logique « productiviste » et largement soumise aux pressions de grands groupes agroalimentaires. La question est de savoir quelles organisations peuvent amorcer une transition vers de nouveaux modèles. La généralisation de l’agroécologie dans l’ensemble du pays dépend donc de la conjonction entre la volonté politique et la diffusion des pratiques à la base (paysans, populations). Les outils présentés (expériences d’ONG françaises ou d’organisations paysannes burkinabè) montrent le dynamisme des structures porteuses des valeurs de l’AE, mais un important travail de plaidoyer auprès des pouvoirs publics et des consommateurs reste à faire. Il faut réfléchir aux moyens de mettre en commun tous les outils de sensibilisation et de diffusion des pratiques qui existent. Réfléchir également au rôle d’appui des partenaires étrangers. Conclusion de la journée La journée se termine sur une restitution des ateliers dans la grande salle avec l’ensemble des participants. Dans la continuité de cette journée d’échange et dans le cadre du programme de recherche BIOSOL, un travail de mise en place d’une plate-forme de l’agriculture « naturelle » au Burkina Faso sera réalisé en 2013-2014. Deux stagiaires du master GEOGRAM de l’Université d’Orléans seront accueillis par le CNABio (Christian Legay) afin de : • recenser l’ensemble des acteurs burkinabè intervenant dans les domaines de l’agriculture biologique, des circuits courts, de l’agroécologie et plus généralement de l’agriculture et du développement rural durable. • créer une base de données permettant la réactualisation de ces acteurs, l’émission de fiches descriptives, et coupler ces données avec un SIG afin de repérer géographiquement chacune de de leurs actions. • élaborer un site web permettant l’accès en ligne de cette base de données et, bien sûr, la mise en ligne de fiches techniques sur les bonnes pratiques... Ce site sera un outil d’animation du réseau et sera confié à CNABio à l’issue de son élaboration, et après accord de toutes les parties concernées. Par ailleurs, un travail de constitution d’une base bibliographique sur l’agriculture et l’alimentation (Nourrir les Suds) est actuellement en cours. Cette base sera accessible en ligne. L’adresse vous sera communiquée prochainement par Centraider. 14 Samedi 16 février - Visite de la ferme de Guié Située à une soixantaine de kilomètres de Ouagadougou sur la route de Kongoussi, à gauche au carrefour de Manéga), soit environ 1h30 de route. Une trentaine de personnes sont au rendez-vous dont environ deux tiers de représentants d’ONG (France, Allemagne, Suisse) et un tiers de Burkinabè (dont une personne qui travaille au ministère de l’Environnement). Nous visitons les trois principaux secteurs de la ferme pilote, guidés par Saïdou Kaboré, le coordinateur) : La pépinière C’est dans ce secteur que sont produits les plants utilisés sur l’ensemble de la ferme (cultures maraîchères, haie vive, arbres pour le reboisement). On nous montre les différentes espèces, principalement des plantes locales, on nous explique les prétraitements nécessaires à la plantation des différentes graines, les difficultés liées à la culture de telle ou telle espèce, l’utilisation qui est faite de chacune d’entre elles. Semis sous couvert à la pépinière Nous observons notamment : • trois espèces de haies vives, très résistantes à la sécheresse, sont utilisées pour les BRF (bois rameaux fragmentés) et le bois de chauffage : o Cassia sieberiana o Combretum micranthum o Diospyros mespiliformis Les haies limitent aussi la divagation des animaux et contribuent à lutter contre l’érosion des sols et la désertification. • Trois espèces d’arbres servent pour délimiter les routes : o Az a di r a c h t a i n di c a (Margousier, Neem ou Nim) o E uc a ly p t us s p . o K h a y a s en eg a len s i s (Acajou du Sénégal ou Cailcedrat) • Six arbres locaux fruitiers : o Ac a c i a m a c r o s t a c h y a o Ada n s o n i a s p h a er o c a r p a (Baobab) o C ei b a p en t r a da (Kapokier) o P a r k i a b i g lo b o s a (Néré) o Ta m a r i n dus i n di c a (Tamarinier) o Z i z i p h us m a ur i t a n i a (Jujubier) Nous avons aussi longuement évoqué le Moringa (M o r i n g a o lei f er a ), arbre qui connaît une croissance rapide, beaucoup consommé au Niger car il est très nutritif en vitamines, protéines et minéraux. Le bassin de stockage de l’eau est planté de jacinthes (pour purifier l’eau). La pépinière emploie 6 personnes, 4 permanents et 2 apprentis. 15 La section élevage But : partir du système d’élevage traditionnel en l’améliorant, c’est-àdire principalement en contrôlant ou en empêchant complètement la divagation animale, qui endommage les cultures et les arbres. Les animaux (ovins et bovins) restent à l’enclos une partie de l’année. Clôtures électriques (solaires). Développement d’un élevage de bovins pour production de lait et de viande (début). L’intérêt de l’enclos est qu’il permet de récupérer le fumier pour le compost. Seydou devant le tas de compost La technique de compostage Enclos : fumure animale requiert un minimum de travail : les déjections sont laissées dans l’enclos pendant toute la saison des pluies, puis ramassées et entassées. Le compost se fait tout seul (sans humidification ni retournement) pendant la saison sèche. Le périmètre bocager L’objectif est de restaurer la qualité des sols sur un périmètre bien défini en reboisant une partie de la surface (2/3) et en appliquant un système bien précis de rotation des cultures sur la partie exploitée. Le périmètre de 100 hectares est réparti entre 23 familles, qui doivent accepter les conditions d’exploitation de la parcelle qui leur est attribuée. Toutes les parcelles ont exactement la même surface et la même forme. Chaque lot comporte 6 champs de 0,64 hectare délimités par une diguette placée au point le plus bas de la parcelle afin de recueillir l’eau dans une Culture en zaï mare. Une ligne d’arbre est plantée dans l’axe de chaque champ (agroforesterie). Les plants sont fournis aux paysans par la ferme pilote. Les exploitants sont propriétaires ou futurs propriétaires de leurs champs. La rotation s’effectue sur trois ans (sorgho + mil en zaï / jachère pâturage / légumineuses). Les paysans qui partagent le groupement ont la charge d’entretenir les chemins. Les labours (sous-solage) sont effectués par le tracteur de la ferme de Guié contre paiement par les exploitants. Un dispositif incitatif est mis en place pour que les paysans préparent leurs champs le plus tôt possible : le tarif de la location du tracteur est progressif dans le temps (1000 FCA pour passage du tracteur en janvier, 2000 FCFA en février…) Les machines agricoles La visite de la ferme de Guié nous a permis de voir, i n s i t u, tout un ensemble de techniques employées en agroécologie, expérimentées depuis longtemps, à une échelle assez importante. 16 Pour en savoir plus sur la ferme pilote de Guié : Site Internet de l’ONG Terre Verte : http://www.eauterreverdure.org/ Site Internet de l’association AZN : http://www.azn-guie-burkina.org/ L'AZN est une association de 10 villages de la région de Guiè au Burkina Faso, 10 villages unis pour lutter contre les fléaux qui les menacent depuis la fin des années soixante. L’ONG Terre Verte intervient au Burkina Faso depuis 1989 dans la réalisation de périmètres bocagers, concept nouveau d’aménagement rural mis au point par la Ferme pilote de Guiè dans les années 1990 et maintenant repris dans d’autres fermes pilotes burkinabè. Terre Verte a été créée en 1989 à Landrecies (France) pour être le relais européen de l’AZN (Association Zoramb Naagtaaba), qui, elle, sert de cadre juridique à la Ferme Pilote de Guiè. ANNEXE – Liste des participants à la réunion du 15 février 2013 Voir page suivante 17 Réunion multi-acteurs autour de l'agroécologie au Burkina Faso - 15 février NOM STRUCTURE TEL ARNAUD Cécile Djangon Barani BARRO Jean-Baptiste Association KETURA (Entreprise Afrique Hydro) 50 50 17 76 / 70 26 42 63 AMOROSO Birgitta SEDELAN Kdg 70 26 22 42 BABIKIAN Jean-Jacques Association Amitiés Banounou BACYE Sam (ATELIER 3) Association APAD/Sanguié (Association pour la Promotion d'une Agriculture Durable au Sanguié) 76 29 72 25 / 70 48 43 41 BAMBARA G. Ramata Groupement Muso Jigi 78 88 02 44 BANCE Saydou CIRAD 70 73 11 79 BARITAUX Elodie Centraider BATIONO Nebila SIAD (Service International d'Appui au Développement) - Coordinateur pays Burkina BENON Bassoua Agriculteur du TUY Béréba 70 88 82 44 BERGER Anne-Marie ResPublica 70 23 45 39 BLOCH Corinne Association "Pour un Autre Monde" acteurs de l'agroécologie dans le Nord du Burkina Faso / Burkina Vert 70 31 66 00 BOISMOREAU Isabelle Djangon Barani LOCALISATI LOCALISATION ON France / au Burkina Faso Europe Ligny-le-Ribault (45) X REMARQUES Barani Bobo Dioulasso Production et la distribution des bouillies infantiles. Réalisation d'incinérateurs dans tous les centres de santé. Ouverture d'un centre agricole pour former en agriculture, élevage et arboriculture et installation. http://www.abcburkina.net/fr/lesedelan/presentation Caen (14) Banounou, commune d'Arbolé Horizons Solidaires Jeune structure crée après la formation des animateurs en 2011 par Terre et Humanisme. Ferme école et site de démonstration des pratiques agroécologisques. X http://www.cirad.fr/ Montreuil (93) Ouagadougou Appui aux producteurs agricole, notamment par le micro-crédit pour la création d'AGR en milieu rural. région de Titao http://www.pourunautremonde.org/ BOUDI Tankoono SADC/Est - Solidarité en action pour un Développement Communautaire BOUQUET Béatrice Loos N'Gourma BUCHET Léa AZN 78 43 28 87 CHARRON Pierre ONG AMURT 70 31 03 58 COUSSEMENT Martine Association BENESA SABOU 77 17 59 61 SABOU (Belgique) sabou, à droite au milieu du village asso belge ayant mis en place four solaire et jardins partagés DABO Aziz Entreprise DaCom, membre actif de PRODUITS LOCAUX 0(0 33)6 24 88 29 59 7 rue Marie et Louise 75010 Paris Ouagadougou Gerant de DaboTrade - Gomme Arabique, karité et huiles de baobab… www.dabotrade.com DABONE Hadidiatou directrice de l'entreprise consortium Burkina consommation 74 48 70 72 DAMIBA Lassané Association ABA Komki / ONG italienne VERSO 70 04 63 83 DELPHIN André Association Peuples Solidaires La Rochelle 70 22 48 41 Faso dev durable (président) 71 59 79 54 03 21 78 39 54 / 06 10 16 57 95 Lianes Coopération http://www.africa.amurt.net/burkinafaso/ ABA Komki est un centre d’éducation non formelle (éducation au développement) qui travaille en partenariat avec une ONG italienne, VERSO. 70 26 32 99 DOUANIO Manaka IRD (Institut de recherche pour le développement) de Bobo Dioulasso Dr TRAORE Mamoudou CNRST / INERA / GRN-SP DUMONT Christiane Association Téélé- taaba, coup de pouce Marignyrégion du Yatenga, Marmande (37) Ouahigouya DUMONT Jean-Marc Association Téélé- taaba, coup de pouce (président) Marignyrégion du Yatenga, Marmande (37) Ouahigouya FINDINIER Didier Loos N'Gourma FOFANA Elie union locale des producteurs de Dédougou à Kari BF FREYTET François Loos N'Gourma GAPIHAN Jean-Yves Polen /CCFD Morbihan (CASI Bretagne) GAUDEAU François 226 70 61 35 39 / 70 72 13 52 76 12 76 39 77 81 03 32 CASI Bretagne SCAC Service de coopération et (226) 50 30 67 70 / d’action culturelle de l’Ambassade de 71 France au Burkina Faso GILLI Celine AZN Guié GIRARD Henri Terre Verte / AZN GIRARD Pierre http://www.siad.asso.fr/ 70 04 63 83 BORDENAVE Renée (sœur) DIALLO Mahamoudou Site Internet 70 32 95 90 Fondation FARM, Chef de projets 01 43 23 00 17 / 06 Sytèmes de production durables et appui73 74 38 04 conseil GORRY Nicole Comité de jumelage rivière Ouéguédo (vice-présidente) GOUBA Alain consultant 22 678 041 577 GOUBA Asmane consultant indépendant 78 30 90 80 / 70 24 19 08 GUILLEMONT Chantal (Atelier 3) Loos N'Gourma HANDE Pawoécé groupement agricole Vourossé Béréba / Tuy HEE Anne Marie Association Amitiés Banounou HOPKINS Kate AZN Guié HORELLOU Antoine Association Voûte Nubienne ISABEY Marie-Colette Ancienne volontaire 70 43 07 84 / 76 54 27 93 70 28 03 39 http://www.lavoutenubienne.org/ Doubs Fada N'Gourma ONG AMURT ISNER Dinakar 71 53 53 88 JOUAN Bernard Agro sans Frontières (CASI Bretagne) 06 71 33 96 14 / 02 99 60 60 34 KABORE Adama Conseiller Municipal pour la commune rurale de Sourgoubila, province du Kourwéogo dans la région du Plateau Central. Promoteur d'une activité agricole. 70 76 05 88 / 76 71 84 66 KABORE Gédéon Association Morija, coordinateur Burkina-Togo 70 49 71 65 KABORE Seydou AZN/Ferme Pilote de Guiè Responsable de la Cellule des Aménagements 76-49-83-89 KAMBIRE Yacinthe (via Léopold SOME) INERA CASI Bretagne Ancien de l INRA Rennes (accueil étudiants burkinabè maintenant ingénieurs, chercheurs, professeurs principalement à Ouaga et Bobo). Depuis plus de 10 ans nous soutenons un programme de développement du maraîchage, notamment la pomme de terre dans la Tapoa. Depuis bientôt 3 ans (au titre de la CASI-Bretagne et d’ASF) nous sommes impliqués dans un projet de développement de la filière maraîchère (à orientation Guide pour la visite de la ferme de Guié Travaille sur l'élevage extensif et conservation de la diversité biologique dans les aires protégées dans l’Ouest burkinabé, les interactions élevage-environnement et la dynamique des espèces végétales fortement exploitées ou menacées dans les savanes de l’Ouest burkinabé. INERA BANFORA (avecJLPhlippeau) (226) 50 36 11 03 / 50 36 20 75 (226) 50 36 20 96 KISSOU Roger (PLENIERE MATIN) BUNASOL (Laboratoire d'analyse des sols) 71 38 88 66 / 78 85 08 56 KOITA Estelle Union Nationale des Maisons Familiales Rurales du Burkina Faso (UNMFR/BF). 00226 76 47 05 50 KOMONDI Victor ONG l'Orange Bleue Afrique 70 95 97 09 KOROGO B. Emmanuel AVAPAS KOROGO Sylvain (PLENIERE MATIN Président de l'AVAPAS KOUDOUGOU Jean FIIMBA développe à Sampieri un programme agroécologique en partenariat avec Loos’N Gourma KOURA Fidèle groupement agricole de Béréba 76 16 22 57 LE BOUQUIN Benjamin producteur 226 50 36 60 23 Mouhoun (Dédougou) 336 09 26 34 83 01 BP 4173 Ouagadougou 01 KIEMA Sébastien (PLENIERE MATIN 71 40 42 04 LEGAY Christian (ATELIER 1) AUTRE TERRE ASBL / CNABio LEMAITRE Jacques Réseau d’échange réciproque des savoir du Pays de Murat (Cantal) LENGANE K. Paul AZN 71 53 14 40 LEROY Patrick Loos N'Gourma 00 226 49 00 40 67 LEROY Patrick Loos N'Gourma LEVERRIER Geneviève Association Amitiés Banounou 0041 79 690 21 76 LONGET Eliane Association Graine de Baobab (présidente) 04 71 23 71 00 / 06 85 72 36 50 MADRE Fatoumata Association pour la sauvegarde et la protection de l'environnement (ASPE) MADRE Fatoumata Association pour la sauvegarde et la protection d l'environnement (ASPE) MAIER Elisabeth Réseau d’échange réciproque des savoir du Pays de Murat (Cantal) MELLE Alexandra Belgique Caen (14) Membre du groupe Terre en Belgique qui travaille au Burkina Faso, Mali et Sénégal dans le domaine de l’agroécologie et de la gestion des déchets urbains. Membres du bureau exécutif du CNABIO (Conseil National pour l’Agriculture Biologique) au Burkina Faso. Association qui travaille dans un village de brousse de la région du Passoré depuis une dizaine d'années. Projet de retenue d'eau pour e brousse du Passoré, maraîchage et création d'un jardin scolaire. Comment introduire des méthodes de cultures respectueuses de l'environnement et pour un développement durable ? http://www.grainedebaobab.org 70 12 65 63 Cantal (15) Bobo Dioulasso Dreux (Région Centre) Koudougou CERAPCOOP (Auvergne) Federation Nationale des Organisations Paysannes (FENOP) (coordonnateur des programmes) MICHAILLARD Pierre CG 90 (Territoire de Belfort) MIGNOT Hélène ASEB (Aide à la santé des enfants burkinabè) / Centraider (226) 71 31 53 15 (226) 75 41 87 81 MIMAULT Anne Rédactrice indépendante pour le magazine Afrique Agriculture 70 26 53 03 MINOUNGOU Denis AVAPAS (formateur) MOTELICA Mikael (PLENIERE MATIN) Université d'Orléans 79 90 57 77 / 70 02 57 04 N'DO Appolinaire Association APAD/Sanguié 70 23 91 37 / 78 91 16 64 NIKIEMA Moumini Association Réseau Africain de Jeunes Bâtisseurs du Future (RAJBF) 02 47 58 26 97 OSSANT Jacqueline Comité de jumelage rivière Ouéguédo OSSANT Michel Comité de jumelage rivière Ouéguédo 70 12 93 03 OUABA Denis correspondant local de Loos N'Gourma 79 21 30 13 OUADRAOGO Eric Coordinateur de l'association Itinérance 00 226 50 36 20 68 / 00 226 70 23 27 31 OUANDAOGO Issaka OXFAM /BURKINA FASO Responsable Plaidoyer et Campagne (226)50 45 84 69 / (226)70 26 37 91 / (226)78 84 95 47 OUEDRAOGO Hamadé Association Burkina Vert (226) 40 55 31 18 OUEDRAOGO Hugues FERT OUEDRAOGO Issifou Association Burkina Vert OUEDRAOGO Jacques ERET Consulting OUEDRAOGO Joanny (Atelier 3) Sampiéri Association PAASYAM Ouagadougou 01 . Burkina Faso http://sesamepictures.com Orléans X Rivière (37) Kombissiri (45km de Amélioration des conditions de vie de la population rurale à travers leur auto prise en charge de leur développement. Ouagadougou) Ouéguédo construction de retenues d'eau pour irrigation 78 28 31 12 79 74 22 64 Boulsa et plusieurs autres provinces Pour la gestion holistique des ressources : favoriser le développement en créant des « coopératives d’éducation ». Membre du réseau RODAO (Réseau Organisations Développement Afrique de l’Ouest) réseau d’associations du BF et de la sous-région. http://rodao.jimdo.com/ OUEDRAOGO K. Bruno (Atelier 3) Ligue des consommateurs / Réseau Produits Locaux (00226)50 36 00 23 / (00226)50 36 00 30 / (00226)78 81 15 08 OUEDRAOGO N. Daniel AVAPAS 78 16 38 36 Centre Ecologique Albert Schweitzer (CEAS) - chef du Département AgroEcologie - Assistante 226 70 26 06 33 OUEDRAOGO Sayouba Cabinet d'Etudes Conseil AGRO CONVERGENCE +(226) 50 41 43 66 / +(226) 70 18 19 83 / 78 93 98 83 OUILY Boubakar Association Voûte Nubienne OUEDRAOGO R. Marc OUOBA Emmanuel Solidarité en Action pour un 70-73-22-02 / 78-43Développement Communautaire dans le 28-87 Gourma OUVAL Chloé AZN PARE Hamadou Boutique "Les 100 hara" 70 05 22 17 PARE Rayman "les 100 kara" Promoteur des produits 100% burkinabè 02 38 61 77 85 / 06 84 95 79 81 PHLIPPEAU Jean-Luc AGIR abcd PILLITTERI Stéphanie éducatrice à l'environnement PISTRE Alisson PLEURDEAU Grégoire RIBLIER Gérard Programme de coopération décentralisée FASOLIM (Région Limousin/Région du Plateau Central - Réseau des Communes de l'Oubritenga au Burkina Faso) ingénieur agricole spécialisé en élevage dans les pays du Sud Fada N'Gourma Port. : (+226) 79.98.27.97/ Bureau : (+226) 50.30.99.82 60 60 37 45 Limousin travaille au développement rural depuis 40 ans au Burkina Faso SAJALOLI Bertrand Université d'Orléans 70 10 97 15 SANOU Alain Université de Ouagadougou 70 61 28 84 / 76 60 90 52 SANOU Issouf Ingénieur Agronome, spécialiste en irrigation goutte à goutte - Expert en entrepreneuriat agricole et promotion des filières Federation Nationale des Organisations Paysannes (FENOP) (coordonnateur des (00226) 70 61 28 84 / programmes) 76 60 90 52 SANTARELLI Jean-Jacques ONG allemande Gegen Noma-Parmed SANWIDI Maurice (ATELIER 3) Confédération Paysanne du Faso (CPF), Secrétaire Permanent (226) 72 90 68 06 SAVADOGO Arsène BIOPROTECT B 71 85 32 10 ARFA (Association pour la recherche et la SAVADOGO Mathieu (ATELIER formation en agroécologie) - Président du 3) CNABio du Burkina Faso (225) 05 60 87 13 Association FSF 70 72 55 42 SAVODOGO Safi producteur de bananes et haricot verts 06 85 78 87 52 SCHEINS Eric association TAMNEERE 70 14 50 17 SEIN Jeanne (Sœur) Ferme de St Camille (responsable) SENE Paul groupement agricole de la commune de Béréba SIDIBE Adama Conseiller agricole UGCPA 66 81 88 97 SINDINIER Didier Loos N'Gourma (00226) 77 06 60 50 / 79 66 58 00 / 50 31 82 03 SORGHO Mahamadi Association Tenkeega/Ferme pilote de Goema (directeur ferme agro environnementale) +226 40 77 03 85 SOUCHET Mélanie ONG allemande Gegen Noma-Parmed SOULEYE Mahmadou CAPROSET / AUTRE TERRE ASBL TANKOANO Boundi Solidarité en Action pour un Développement Communautaire dans le Gourma TENÉ Zacharia Instituteur à Koudougou - Partenaire de l'ASEB THIROT Muriel Association Solidarité Ecoles TOILLIER Aurélie (ATELIER 3) CIRAD Bobo Dioulasso TRICOT Frédéric (MATN) Ville de Vendôme Coopération du Limousin avec le Plateau Central (message JB Damiens) Fada N'Gourma travaille au développement rural depuis 40 ans au burkina faso 09 BP 977 ouaga 09 Producteur maraiché agroécologique Burkina FASO Allemagne SAVADOGO Paul Maison de l’Amitié BP 475, Ziniaré, Burkina Faso Lutte contre la maladie du Noma au Burkina Faso (prévention et la sensibilisation). En collaboration avec le Ministère de la santé du Burkina un programme au Sahel qui aura permis de former plus de 1500 personnes (médecins, infirmiers, ASC, tradipraticiens...) dans www.gegen-noma.de/Das-Gesicht-der-Armut.phtml cette région. Projets liés aux causes directes et indirectes de la maladie du Noma : malnutrition, hygiène, sécurité alimentaire et plateforme des Organisations Professionnales Agricoles du Burkina https://www.facebook.com/pages/Conf%C3 %A9d%C3%A9ration-Paysanne-duFaso/138693086308507 ONG burkinabè active dans la promotion de l'agroécologie au Burkina Faso. L'ARFA collabore avec l'IRD de Montpellier. Réalise des tests agronomiques sur les techniques agroécologiques. http://arfa-ong.org http://www.cosmebio.org/uploads/fichier/e mploi/0/0/75/comtamneere.pdf Allemagne http://www.caproset.com/ Bourges Village de Tamiga - Formation en agro-écologie pilotée par l'AVAPAS pour 40 villageois. Communauté de Réhabilitation du "bouli" du village afin de sécuriser, de le rendre salubre et plus efficace au service des villageois. Elaboration de communes de cordons pierreux afin de mieux préserver les sols en période de Nasséré - Province pluies. du Bam Accompagnement des exploitations agricoles familiales dans la transition vers l'intensification écologique. 70 10 84 41 http://www.burkinapmepmi.com/spip.php?a rticle7564 0033 46 37 32 13 VAREILLES Françoise WEINZIERL Stéphanie Réseau Produits locaux (coordinatrice) 78 46 56 94 YABRE Claude Association Morija 75 48 24 00 YAONABA Joseph Association chrétienne de développement KETURA 225 55 44 57 98 YEO David Ferme de St Camille (responsable de l'agriculture et de l'élevage) 70 00 50 43 YOROUBA Monirou RES Publica 70 0257 55 ZATE François AVAPAS Réseau de promotion des produits locaux des produits locaux du BF. Abonnement à la newsletter du réseau, Au delà du TÔ, [email protected] ZONGO Edmond Ministère de l'environnement +226 70 23 11 56 / 226 50 36 80 41 ZONGO Yves Entreprise FAVEL 78 34 03 85 /50 37 55 92 ZOUNDI Simone Présidente Directrice Générale SODEPALSA / Présidente FIAB et A.JAAL www.sodepalsa.com / www.fiab.bf +226 70 23 11 56 / 226 50 36 80 41 EXCUSES ALLIOT Daniel Association de Crotelles au Faso BOUCHARDON Franck Association ABCD- Auvergne Burkina Coordination & Développement président DARDENTE Gilles Comité de parrainage de Loir-et-Cher GENESTE Liliane Association Lagmitaba NAKOULMA Goama Arouna (Dr) CNRST/INESS IDO Lucie PODA Amédé OUEDRAOGO Marcellin OUEDRAOGO Sayouba XXX XXX XXX SOMDA Naonnidon Adolphe Programme FASOLIM - Animatrice au sein du programme Ville de Ouagadougou - Direction des Relations Internationales (Attaché de Communication, Chef de Service des Partenariats) Crotelles (37) 06 75 70 62 64 en recherche d’informations sur les manières d’améliorer la qualité des sols pour l'agriculture CERAPCOOP Ouagadougou Accès à l'eau / irrigation Cap Coopération 73 93 03 79 ONG Helen Keller International Coordonnateur Projet EHFP (226) 50 41 43 66 / (226) 70 18 19 83 / 78 93 98 83 Cabinet d'Etudes Conseil AGRO CONVERGENCE +226 71 59 79 54 Partenaires EPLEFPA du Loir et Cher (Marie-Catherine Arbellot de Vacqueur) Correspondant local de Téélé- Taaba Correspondant local de Téélé- Taaba Animateur de l’Espace Volontariats du Burkina Faso Représentation Nationale du Burkina Faso LamotteBeuvron (41) Béréba 76 19 03 57 région Est du Burkina Faso lutte contre la malnutrition, l’insécurité alimentaire et les maladies tropicales négligées. Projet de « Fermes modèles » pour la sécurité alimentaire et la nutrition, intégrant des techniques de production qui privilégient la protection et l’utilisation rationnelle des ressources naturelles.