baye et tivaone

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baye et tivaone
Baye et Tivaone
Les relations de Baye Niass avec la famille religieuse de Tivaouane ne sont qu’une
continuation de l’amitié qui existait entre son père El Hadj Abdoulaye Niass et Cheikh
El Hadj Malick SY.
Lors d’un des voyages d’El Hadj Abdoulaye au Maroc, il rencontra à Fez le pôle de son
époque Cheikh Ahmad Soukeyridj, monument de la Tarîqa, bijou de la Voie et de la
Charia, gardien des secrets de la Tijaniyya et biographe des compagnons. A son tour, il
lui remit une « idjazal itlaq » et lui révéla que l'homme qui était venu lui demander d'aller
voir
l'Imam
de
la
zawiyya
n'était
autre
que
Cheikh
Ahmad
Tijan.
A cette occasion, il remit à Ahmad Soukeyridj une lettre de son ami Cheikh El Hadj
Malick Sy qui, empêché, ne pouvait faire le déplacement. Dans cette lettre, il sollicitait
aussi la « idjazal itlaq ». La première réponse de Ahmad Soukeyridj fut d'exiger sa
présence comme Abdoulaye Niass le fit. Ce dernier insista que son ami méritait, autant
que lui, la « idjazal itlaq ». Alors Ahmad Soukeyridj lui remit une lettre pour El Hadj
Malick Sy. Ainsi Abdoulaye Niass, dès son retour, passa à Tivaouane pour faire part de
cette
très
bonne
nouvelle
à
son
ami.
Au moment de le quitter, El Hadj Malick Sy l'accompagna jusqu'à Gossas et lui donna le
conseil, une fois à Kaolack, d'aller rendre visite au Commandant de cercle. A cette
époque, Abdallah Niass résidait en Gambie, en raison de divergences avec les colons
français. Ceux-ci le suspectaient de préparer une guerre sainte (Djihad). El hadj Malick
demandera aussi à son ami Carpot de lui écrire une lettre pour le commandant de cercle
pour lui demander de tout faire pour retenir Abdallah Niass à Kaolack; ce dernier étant
une chance pour la religion et pour l'économie du pays. Une fois dans le bureau du
commandant de cercle, ce dernier le mit au courant des fausses accusations dont il a fait
l'objet. Cheikh Abdallah apprit au commandant de cercle que ces problèmes ont pour
origine son refus de donner ses enfants à l'école française (où que les colons aient senti le
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danger de ce refus non à cause des seuls enfants du Cheikh mais à cause de l'exemple qui
serait donné aux disciples ou aux musulmans!).
Après ces éclaircissements, le commandant demanda à El Hadji Abdallah Niass de
s'installer dans le Saloum. Après quelques échanges, il fut décidé qu'il s'installe en ville
à Léona-Niassiène (nom composé du wolof lèew na niassène qui veut dire ceci est licite
aux Niassènes) pour la période sèche et en campagne à Kossi et Taïba Niassène pour
l'hivernage.
Ces bonnes relations entre ces deux grandes familles religieuses ont été perpétuées de
père en fils, de génération en génération et Baye Niass ne manquera pas à cela. C'est ainsi
qu'il s'est rendu plusieurs fois à Tivaouane,(surtout au début du khilâfa de feu Serigne
Abdoul Aziz Sy Dabakh). Lors d'une de ces visites, il lui est arrivé de passer la nuit dans
la chambre de Serigne Ababacar sy. A son tour, il a reçu à Medina, Serigne Mansour Sy
(frère de Serigne Ababacar Sy) accompagné d'une forte délégation. Il a également
échangé plusieurs visites avec Serigne Abdoul Aziz Sy.
D'ailleurs en 1973, lors du décès de Serigne Mbaye Niass, jeune frère de Baye, que Baye
tenait en très haute estime, Serigne Abdoul Aziz Sy, venu présenter ses condoléances,
reçut une marque de confiance de la part de Chaykh Ibrahim Niass qui lui demanda de
diriger la prière mortuaire.
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