RAPPORT DE FIN DE SEJOUR, AUSTRALIE - Région Rhône

Transcription

Rapport de fin de séjour, été 2013 : Adélaïde, Australie
RAPPORT DE FIN
DE SEJOUR,
ETE 2013
ADELAIDE,
AUSTRALIE
Bourse Explo’ra 2013
0 Marie Cart-Tanneur
I. Vie pratique
a) Logement
En Australie, les prix sont variables et dépendent essentiellement du type d’habitation. Les
loyers sont annoncés à la semaine, bien que la plupart du temps on paye à l’avance et à la
quinzaine.
Il existe plusieurs options pour se loger en Australie pour une courte durée :
-
Les chambres universitaires :
L’avantage de cette formule est que les chambres sont meublées, les cuisines aménagées.
Les prix peuvent varier du simple au triple, de AU$150 à AU$300/semaine par personne
pour des chambres triples, doubles ou simples... Généralement, ces résidences se trouvent
géographiquement bien réparties et peuvent varier de 5 chambres à 50 chambres ou plus.
-
La colocation : « share accomodation – houseshare »
Les prix sont variables selon la taille de l’appartement, la localisation et le nombre de
colocataires. Ils peuvent varier entre AU$200 et AUD$320/semaine pour un studio, entre
AU$240 et AU$500/semaine pour un F3.
-
Les auberges de jeunesse :
Les Backpackers et Flashpackers accommodation sont typiques en Australie, les prix varient
entre AU$22 et AU$90/jour par personne.
Nous concernant, notre correspondante à Adélaïde nous avait envoyé plusieurs informations
concernant le logement sur place pour le stage au Flinders Medical Centre (FMC) que nous
souhaitions effectuer. Il existe notamment des chambres pour les stagiaires ou employés du
FMC ainsi que des chambres universitaires de l’université de Flinders. Par exemple :
o « Royal Adélaïde Hospital residential Wing » , situé dans le centre d’Adélaïde à 3040 min de bus du FMC. Il s’agit de chambres meublées, avec cuisine et salle de
bains communes.
o Chambre meublées « Adelaïde Isa » : les prix des chambres varient de 175$ à 205$
par semaine en fonction de la taille et des charges.
Notre regard s’est finalement porté sur une annonce que notre correspondante nous avait
également fait parvenir ; il s’agit d’une maison individuelle composée de 5 chambres situé à
200m du FMC. Le loyer est de 140$ par semaine et par personne + 2 semaines de caution à
donner à l’arrivée en liquide et rendue en fin de séjour. Ce prix comprend la location de la
chambre, l’ensemble des charges ainsi que internet. Le salon, la cuisine, la salle de bain et
les toilettes sont communs aux locataires des 5 chambres. La proximité avec l’hôpital nous a
motivées à choisir ce logement, ainsi que le prix qui était parmi les moins coûteux des offres
qui nous étaient proposées.
b) Argent
Effectuer un stage en Australie est un projet qui reste assez onéreux ; en effet le billet
d’avion est assez couteux (1300€) et sur place les frais sont nombreux.
Nous avons donc travaillé chacune 2 mois durant l’été 2012 aux hospices civils de Lyon en
tant qu’aide-soignante pour nous permettre de payer le billet d’avion ainsi qu’une partie des
frais sur place.
Nous avons également fait appel à la bourse Explo’ra Rhône Alpes, bourse de mobilité
internationale, qui a pu nous verser 75% du montant total de la bourse dans la première
quinzaine de jours du stage, ce qui nous a permis de bénéficier de 430€ supplémentaires
pour financer le loyer et la vie sur place à Adelaïde.
Par ailleurs, les destinations telles que l’Australie ou la Nouvelle Zélande sont réputées pour
être couteuses car dès lors que l’on effectue un stage, il faut payer des frais d’inscription à
l’université. Nous nous sommes donc renseignées à ce sujet auprès de notre
correspondante Mrs Semmler, et sa réponse fut une bonne nouvelle car aucun frais
d’inscription ne fut nécessaire pour effectuer ce type de stage au Flinders Medical Centre.
Sur place, la monnaie est le dollar australien (1€ ~ 0,75$ AUD, variable en fonction des
périodes). Le cout global de la vie est dans son ensemble similaire à celui que l’on trouve en
Europe, mais varie fortement selon les Etats et les capitales. Dans le Queensland, mais
aussi en Australie méridionale et occidentale, les dépenses quotidiennes demeurent
inférieures à celles du reste du pays. Le mode de vie et le lieu d'habitation influent
inévitablement sur le budget.
Afin d’éviter les frais de change et de retrait, nous avons fait commander en France avant
notre départ 1000$ AUD (soit environ 700€ avec les frais) chacune que nous avons emmené
en liquide sur nous afin de payer le premier loyer ainsi que la caution, et les premiers frais
sur place. Lors de notre séjour, nous avons également préféré procéder par gros retraits
plutôt que par petites dépenses surajoutées via carte bancaire.
c) Système de santé en Australie
Numéros utiles :
• Urgences : 000 (police, pompiers ou ambulance)
• Medicare : 132 011
• Emergency Poison Advice : 131 126
-
Les hôpitaux australiens
Tout comme en France, l’Australie compte deux catégories d’hôpitaux : les établissements
publics et les établissements privés.
Les hôpitaux publics sont couverts par la sécurité sociale australienne, Erreur ! Référence
de lien hypertexte non valide., tandis que les privés sont pris en compte sous certaines
conditions, par les assurances de santé complémentaires.
Les soins médicaux en Australie figurent parmi les meilleurs du monde, et les hôpitaux sont
généralement bien équipés.
Numéro d'urgence pour appeler les secours partout en Australie : 000
-
Les médecins :
> Le GP (General Practitioner)
Le GP c’est l’équivalent du médecin généraliste. Les cabinets sont généralement ouverts du
lundi au vendredi et pour certains le samedi matin.
Il faut compter entre 50 et 60 AU$ pour une consultation standard (soit entre 30 et 36 EUR).
Certains ont des spécialités, et il est courant de consulter son GP pour les visites régulières
de contrôle en gynécologie ou pour des actes courants en pédiatrie.
> Les médecins spécialistes
Toutes les catégories sont représentées, mais dans certains domaines l’Australie manque
terriblement de ressources (dermatologie, gynécologie, obstétrique, etc.).
Comme dans le système de santé français, vous devrez d’abord vous rendre chez le GP
avant de vous rendre chez un médecin spécialiste (hormis s’il s’agit d’un dentiste ou d’un
ophtalmologue). Cela permet de rendre éligible le remboursement de vos soins.
Il est très fréquent que la première consultation chez un médecin spécialiste dure plus
longtemps, pour que celui-ci apprenne à vous connaître en détails. Cela explique le coût plus
élevé de la première visite qui avoisine bien souvent les 200 AU$ (environ 120 EUR). Les
suivantes sont de l’ordre de 100 AU$ (environ 60 EUR).
Les soins médicaux coûtent chers et il est plus que préférable de souscrire à une assurance
santé complémentaire.
-
Le système Medicare
Medicare est l'équivalent de la Sécurité sociale en France. C'est un organisme d'État qui
rembourse les frais médicaux (généralistes, certains spécialistes, frais d'hospitalisation...). Si
les médecins sont conventionnés, ils doivent appliquer les tarifs fixés par Médicare. Sinon, il
vous faudra payer de votre poche la différence entre le tarif Medicare et le tarif de votre
médecin non-conventionné.
Réservé normalement aux australiens, certaines conditions permettent d'y accéder :
−
acquisition de la nationalité australienne,
−
résident permanent ou
−
résident temporaire sur le territoire australien depuis plus de 2 ans,
−
citoyen d'un des 8 pays ayant signé des accords internationaux avec l'Australie :
Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Italie, Suède, Finlande, Pays-bas, Malte, Irlande.
- Assurance pour les résidents temporaires
Les résidents temporaires français qui ne bénéficient pas de Medicare peuvent
souscrire à la Caisse des Français de l’Etranger (CFE) et/ou prendre une assurance
privée soit en France ou une fois arrivés en Australie auprès d'une assurance privée
australienne. La CFE vous permet de cotiser à la Sécurité Sociale française, et le coût est
calculé en fonction des tranches de salaire.
Pour les Working Holiday Visas, les étudiants et les expatriés de moins d'un an, il existe
des assurances privées françaises spécifiques, avec des tarifs bien plus abordables que la
CFE pour les budgets serrés. Ces assurances sont spécialement élaborées pour couvrir les
personnes dans ce cas de figure, et représentent la solution la plus simple.
- Les assurances privées australiennes
Vous pouvez souscrire à une assurance privée, si vous ne bénéficiez pas de Medicare
ou si vous voulez avoir une assurance complémentaire. Des programmes dédiés aux
"Overseas
Visitors"
sont
généralement
proposés.
Généralement ces assurances sont assez chères mais prennent en charge les soins
dentaires, les hospitalisations en instituts privés et les médecines dites "parallèles" comme
les ostéopathes, les médecines naturelles (acupuncture, homéopathie, etc.).
d) Télécommunication
Nous sommes parties à trois étudiantes de la même Université à Adélaïde cet été. Afin
de pouvoir communiquer couramment les unes avec les autres, et avec les médecins et
étudiants du FMC, nous avons choisi d’acheter une carte SIM pré-payée (pre-paid card)
directement sur place (30$ pour 28 jours d’utilisation, avec 265$ d’appel, sms/mms illimités,
et 500Mo de connexion internet). Ces cartes sont compatibles avec un iPhone car il en
existe des versions mini-sim. Pour utiliser cette carte, il faut néanmoins « désimlocker » son
téléphone portable avant (contacter son opérateur mobile pour plus de renseignements).
En ce qui concerne nos contacts avec la France, nous avons choisi d’utiliser l’internet de
notre forfait téléphonique et le Wifi inclus dans le coût de notre loyer (emails, facebook,
« what’s app », Skype…).
e) Stage
J’ai effectué un stage de six semaines à temps plein (environ 8h-16h du lundi au
vendredi), non-rémunéré, dans le service de Neurologie du Flinders Medical Centre, hôpital
public de Bedford Park (Flinders Drive, Bedford Park SA 5042, Australie ; +61 8 8204 5511).
Le FMC est un hôpital public de 580 lits situé à Adélaïde, dans le sud de l'Australie.
Ouvert en 1976, il est depuis 2011 l'un des quatre hôpitaux principaux du grand " Réseau de
Santé Local d'Adélaïde du sud (Southern Adelaide Local Health Network). Il est accrédité
par l’ Australian Council on Healthcare Standards.
C'est un centre hospitalo-universitaire (" teaching hospital ) rattaché à la Faculté de
Sciences Médicales de l'Université de Flinders. Il accueille une centaine d'étudiants en
médecine chaque année, dont environ 30 étudiants étrangers.
Le FMC est également rattaché aux 130 lits de l'hôpital privé de Flinders (Flinders Private
Hospital) à Bedford Park. Il entretient d'étroites relations avec d'autres centres de santé
d'Australie du sud, comme la Southern Division of General Practice et les centres de greffe
de cornée ou de transplantation du foie du territoire australien. L'hôpital fait donc partie d'un
large réseau d'activité médicale.
Le service de neurologie du FMC diagnostique et prend en charge les diverses
pathologies du cerveau, de la moelle épinière, du système nerveux périphérique et des
muscles. Il est divisé entre une unité de neurologie clinique où les patients sont hospitalisés,
et entre une autre unité qui gère spécialement les suites d'accidents et de traumatismes de
l'ensemble du système nerveux, notamment les accident vasculaires cérébraux (AVC) ou les
paralysies.
Le service offre également des consultations spécialisées utilisant des technologies récentes
telles que l'électroencéphalogramme (EEG), l'électromyographie (EMG) ainsi que l'étude de
la conduction nerveuse, les potentiels évoqués visuels (PEV) …
Enfin, des consultations cliniques de diagnostic et de suivi de pathologies ont lieu 7 demijournées/semaine, chaque neurologue praticien étant spécialisé dans un domaine spécifique
à la neurologie (épilepsie – mouvements anormaux – sclérose en plaques). Ces mêmes
médecins sont également responsables à tour de rôle d’avis cliniques neurologiques à aller
donner dans les différents services de l’hôpital chaque jours, ce qui leur permet de garder
une grande transversalité dans leur exercice.
Le service de Neurologie est depuis plus de 40 ans directement en contact avec le
Centre de Neurosciences (CNS) de l'Université de Flinders. Le CNS regroupe des
chercheurs en médecine et en psychologie, ainsi que des cliniciens qui travaillent ensemble
pour mieux comprendre et soigner les maladies du système nerveux. Ainsi, la clinique de
Neurologie du FMC a accès en permanence aux données les plus récentes de la science et
assure ainsi une prise en charge optimale à ses patients.
Durant mes six semaines de stage, j’ai été supervisée par le docteur Joseph
FRASCA, mais ai pu également suivre chacun des six neurologues affiliés au service et
chacun spécialisé dans un domaine particulier de la neurologie. J’ai ainsi pu voir une vaste
étendue de pathologies neurologiques, ainsi que chaque étape de la prise en charge du
patient
(diagnostique,
clinique
et
électromyographique/életroencéphalographique,
hospitalière, d’urgence et de réanimation, consultations de suivi, suivi psychologique si
nécessaire…). J’ai également été encadrée par les deux « Resident Medical Officier » équivalent « Interne » français, et les autres élèves étudiants du stage (« medical student »).
Le rôle de l’étudiant australien à l’hôpital est similaire à celui en France : observation, notes
et suivi des patients hospitalisés, assistance aux consultations cliniques, gestes techniques
si nécessaires et avec accord du RMO (poses de cathéter veineux, plus rarement ponctions
lombaires). Les étudiants sont principalement là pour apprendre et restent en journée
complète durant des périodes de 6 semaines, ce qui m’a permis de connaître et de suivre la
même étudiante durant la totalité de mon stage et de pouvoir comprendre et suivre le
fonctionnement de l’équipe médicale.
Le contact que nous avons eu à l’hôpital avant d’arriver sur place était Mrs Cheryl
Semmler, « Visiting Elective Placement Co-Ordinator », responsable étudiant à la Flinders
University, directement rattachée au Flinders Medical Centre (Ph (61 8) 8204 5385
Fax
(61
8)
8204
5675
[email protected]).
Elle s’est occupée de toutes les formalités concernant notre arrivée dans l’hôpital, et nous
avons pu choisir avec elle les services dans lesquels nous souhaitions effectuer chacune
notre stage. A l’arrivée dans l’hôpital, nous avions chacune un badge nous permettant
l’accès aux services fermés des Soins Intensifs et des Urgences, ainsi qu’un code personnel
nous permettant l’accès au Wifi de l’hôpital. Nous avons également pu bénéficier d’une
formation au logiciel médical local (OACIS) ce qui nous a permis tout au long du stage d’être
autonome sur les ordinateurs et le suivi des patients.
f) Vie quotidienne
Le climat à Adélaïde est tempéré et plutôt chaud : il y fait 10 à 15 degrés l’hiver, avec
beaucoup de pluie, et jusqu’à 45 degrés l’été – à noter que les saisons son ici inversées du
fait de la localisation de l’Australie dans l’hémisphère Sud. La nuit tombe très tôt en hiver
(17h-18h), et la plupart des commerces ferment à ce moment-là. En revanche, la plupart des
magasins et centres commerciaux sont ouverts le dimanche entre 10h et 17h.
La nourriture est de bonne qualité et bon marché, fortement influencée par le mode de
vie asiatique (dans Chinatown, mais également au délà). Elle est environ 25% moins chère
que dans la plupart des pays européens. La viande reste moins chère que le poisson. Les
fruits de saison et le vin produits localement sont relativement bon marché. Par contre, les
céréales et les biscuits sont dans l'ensemble assez chers car il s'agit de produits
manufacturés et/ou importés. La proximité avec l'Asie permet une large sélection d'articles et
d'équipements à des prix concurrentiels.
Nous n’avons pas eu de mal à trouver de centres commerciaux à proximité et rapidement
accessibles à pied ou en bus. Les prix sont fonction de chaque centre commercial, mais la
plupart sont orientés « discount » et le coût de l’alimentation n’a vraiment pas été un
problème pour nous. De plus, les fast-foods et petits restaurants locaux asiatiques sont
nombreux et souvent peu chers. Adélaïde est d’ailleurs réputée pour être une des villes
d’Australie où le cout de la vie est le plus bas.
Concernant les déplacements, nous avons choisi de prendre une carte de bus dès notre
arrivée dans Adélaïde car les prix y étaient plus avantageux grâce au statut d’étudiant que
nous offrait notre stage à l’hôpital (1,60$ le trajet au lieu de 5$ sans carte). Le service local
de transports en commun est l’ « Adelaide metro » et propose plus de 50 lignes de bus
régulières en semaine et le week end, ainsi qu’un tramway traversant la ville.
Si notre choix s’était porté sur la location de voiture, les coûts de celle-ci sont bien moins
chers qu’en Europe et le prix de l’essence est d’environ 1,4$/L (soit environ 1€ le litre). En
moyenne, la location d’une voiture pour une semaine reviens à 500$/semaine/voiture, il est
donc préférable d’être plusieurs à utiliser la voiture afin de pouvoir partager les frais, ce qui
offre une option confortable et très bon marché aux personnes désirant partir en groupe. Il
faut néanmoins faire attention car la conduite se fait ici à gauche comme dans les pays
anglo-saxons (attention aux ronds-points !).
II) Bilan du séjour
Sur le plan professionnel, ce stage m’a permis de découvrir l’exercice de la médecine
dans un pays autre que la France, et à des kilomètres du continent européen. La médecine
en Australie, ainsi que l’enseignement aux étudiants en médecine est très ressemblant au
système français, mais j’ai pu découvrir des nouvelles avancées médicales pour la plupart
thérapeutiques couramment utilisées au Flinders Medical Centre.
Au-delà de ces avancées médicales, ce stage en neurologie m’a également permis de voir
une vaste étendue de pathologies et de répéter de nombreuses fois l’examen clinique
neurologique, ainsi que son interprétation. Avoir vu autant de signes cliniques chez autant de
patients différents et singuliers me permettra de les reconnaître à l’avenir lors de mes
prochaines passages dans d’autres services que la neurologie.
Sur le plan humain, ce stage m’a fait découvrir une autre culture et m’a fait aborder
les patients d’une façon différente – d’une part par rapport à la langue, et d’autre part par
rapport au mode de vie et aux habitudes locales qui diffèrent d’un pays à l’autre. Encore plus
qu’à l’habituel, il a fallu s’adapter au patient et à sa singularité, afin d’obtenir un interrogatoire
et examen clinique correct.
La neurologie abordant une grande diversité de pathologies, j’ai pu rencontrer des patients
de tous âges, autant de femmes que d’hommes, d’enfants que de personnes âgés, et autant
de caractères et d’histoires différentes, et ainsi apprendre à entrer en relation avec tout type
de patient quel que soit sa plainte.
La langue anglaise ne fut pas longtemps un obstacle passée la première semaine.
Certains médecins et/ou patients ont été plus faciles ou difficiles à comprendre, d’autant plus
que l’australien diffère de l’anglais ou de l’américain, et que beaucoup d’habitants de
Adélaïde utilisent des expressions locales, équivalentes à l’argot français.
Les médecins du service de neurologie sont nombreux et le fonctionnement « postgraduate » (équivalent « après ENC ») est différent du nôtre, il a donc été difficile les
premiers temps de savoir quels médecins étaient neurologues attachés au service, lesquels
étaient encore en formation, et lesquels étaient encore « internes » et allaient changer de
service pendant l’été, à la fin de leur période de stage. Cela a été gênant les premiers jours
pour pouvoir savoir ou aller et qui suivre (consultations/service/tours…), mais l’ensemble de
l’équipe a toujours été très compréhensive et très sensible au fait que je puisse profiter
pleinement des six semaines de stage pour voir un maximum de choses dans l’ensemble du
service de Neurologie.
Concernant la vie au-delà du stage, j’ai trouvé très facile de s’intégrer ici du fait de
l’accueil chaleureux que tout le monde nous a offert, équipe médicale et autres rencontres
confondues.
Le Central Market d’Adélaïde m’a particulièrement plu car il permet de se nourrir facilement,
pour peu cher, et avec des produits frais, ce qui représente un atout majeur pour des
étudiants dont les revenus ne permettent pas toujours une alimentation correcte. De plus, la
forte influence asiatique permet de découvrir de nouveaux produits, mais aussi une nouvelle
culture et d’autres modes de vie.
Concernant les études, Adélaïde est une ville étudiante et offre de nombreuses bibliothèques
universitaires (« library ») avec ordinateurs pour travailler. L’université d’Adélaïde est très
grande et située juste au bord de la Torrens River, ce qui offre un cadre agréable à ceux qui
souhaitent y étudier. L’Université est également située juste à côté des musées d’Adélaïde,
gratuits et offrant une vaste diversité d’expositions (Musée d’Art, Musée de l’Australie du
Sud, Musée Aborigène, …).
Au total, ce stage m’a permis à la fois d’approfondir ma connaissance de la
neurologie, de la langue anglaise, et d’enrichir ma curiosité personnelle. Ce stage offre la
possibilité de voir quantité de pathologies différentes, abords cliniques différents, techniques
diagnostiques différentes et thérapeutiques différentes de par la diversité des médecins
exerçants et pathologies dans lesquelles ils sont spécialisés.
Il faut toutefois prévoir que très peu sont les personnes ici qui parlent et comprennent
la langue française, et que l’usage d’un dictionnaire médical français/anglais ainsi qu’une
pratique correcte de la langue anglaise sont recommandés. Malgré cela, la compréhension
et l’utilisation de l’anglais deviennent beaucoup plus faciles passée la première quinzaine de
jours et le contact avec patients et médecins également.
L’équipe médicale et para-médicale du service de Neurologie est très ouverte aux
étudiants et à l’enseignement, ainsi que toutes les personnes que nous avons pu rencontrer
ici en dehors de l’hôpital. L’intégration y est facile et agréable. Cette expérience a donc été
bénéfique en tous points, professionnels et humains.

RAPPORT DE FIN DE SEJOUR, AUSTRALIE - Région Rhône

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