Annexes de la séquence
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Annexes de la séquence
Séquence 4 : dire, lire et écrire une autobiographie Séance 1 : Le début d’une autobiographie Groupement de textes Texte 1 : Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957 Je suis né dans la ville d’Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chèvriers. Garlaban, c’est une énorme tour de roches bleues, plantées au bord du Plan de l’Aigle, cet immense plateau roheux qui domine la verte vallée de l’Huveaune. La tour est un peu plus large que haute : mais comme elle sort du rocher à six cents mètres d’altitude, elle monte très haut dans le ciel de Provence, et parfois un nuage blanc du mois de juillet vient s’y reposer un moment. Texte 2 : Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, 1848 J’étais presque mort quand je vins au jour. Le mugissement des vagues, soulevées par une bourrasque annonçant l’équinoxe d’automne, empêchait d’entendre mes cris : on m’a souvent conté ces détails ; leur tristesse ne s’est jamais effacée de ma mémoire. Il n’y a pas de jour où, rêvant à ce que j’ai été, je ne revoie en pensée le rocher sur lequel je suis né, la chambre où ma mère m’infligea la vie, la tempête dont le bruit berça mon premier sommeil, le frère infortuné qui me donna un nom que j’ai presque toujours traîné dans le malheur. Le Ciel sembla réunir ces diverses circonstances pour placer dans mon berceau une image de mes destinées. Texte 3 : Serge Grafteaux, Mémé Santerre, une vie, 1976 Je suis née le 23 décembre 1891. Ma mère m’a dit que, ce soir-là, une bise aigre et glaciale balayait notre coron (1), charriant des nuages de poudre blanche qui collait aux murs de briques et s’engouffrait sous les portes…Depuis une heure, elle s’était couchée, ma maman, dès les premières douleurs. Elle n’allait plus se lever neuf jours durant… Papa avait préparé le lit avec des draps réservés aux naissances, plus fins, moins rudes que ceux qui d’ordinaire garnissaient leur couche. (1) coron : maison ou groupe de maisons de mineurs, en Belgique et dans le nord de la France. Texte 4 : Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, 1977 L’être que j’appelle moi vint au monde un certain lundi 8 juin 1903, vers les huit heures du matin, à Bruxelles, et naissait d’un Français appartenant à une vieille famille du Nord, et d’une Belge dont les ascendants avaient été durant quelques siècles établis à Liège, puis s’étaient fixés dans le Hainaut. La maison où se passait cet événement, puisque toute naissance en est un pour le père et la mère et quelques personnes qui leur tiennent de près, se trouvait située au numéro 193 de l’avenue Louise, et a disparu il y a une quinzaine d’années, dévorée par un building. Questions : 1) quel est le statut du narrateur dans chacun de ces extraits ? 2) quel est l’événement principal dans chacun de ces extraits ? Comment chacun des auteurs considère-t-il cet événement ? 3) quel est l’événement secondaire dans chacun de ces extraits ? Justifiez votre réponse en relevant notamment des champs lexicaux. 4) à quel genre narratif appartiennent ces extraits ? Pourquoi ? 5) comment appelle-t-on le début d’une œuvre ? Séquence 4 : dire, lire et écrire une autobiographie Exercice d’écriture : rédiger l’incipit de votre autobiographie Séance 1 A la manière des quatre auteurs vus en classe, vous allez rédiger l’incipit de votre autobiographie en répondant à la question suivante : « dans quelles conditions êtes-vous né(e) ? » Vous respecterez les consignes suivantes : - Vous proposerez une description de la ville (ou de la région) où vous êtes né(e). - Vous proposerez une description de la maison, de l’appartement ou de l’hôpital où vous êtes né(e). - Vous donnerez votre point de vue sur cette naissance en agrémentant votre récit de remarques. - Votre incipit comportera entre 15 et 20 lignes. - Vous veillerez à l’orthographe. Exercice d’écriture : rédiger l’incipit de votre autobiographie Séance 1 A la manière des quatre auteurs vus en classe, vous allez rédiger l’incipit de votre autobiographie en répondant à la question suivante : « dans quelles conditions êtes-vous né(e) ? » Vous respecterez les consignes suivantes : - Vous proposerez une description de la ville (ou de la région) où vous êtes né(e). - Vous proposerez une description de la maison, de l’appartement ou de l’hôpital où vous êtes né(e). - Vous donnerez votre point de vue sur cette naissance en agrémentant votre récit de remarques. - Votre incipit comportera entre 15 et 20 lignes. - Vous veillerez à l’orthographe. Exercice d’écriture : rédiger l’incipit de votre autobiographie Séance 1 A la manière des quatre auteurs vus en classe, vous allez rédiger l’incipit de votre autobiographie en répondant à la question suivante : « dans quelles conditions êtes-vous né(e) ? » Vous respecterez les consignes suivantes : - Vous proposerez une description de la ville (ou de la région) où vous êtes né(e). - Vous proposerez une description de la maison, de l’appartement ou de l’hôpital où vous êtes né(e). - Vous donnerez votre point de vue sur cette naissance en agrémentant votre récit de remarques. - Votre incipit comportera entre 15 et 20 lignes. - Vous veillerez à l’orthographe. Séquence 4 : dire, lire et écrire une autobiographie Séance 2 : le pacte autobiographique Groupement de textes Texte 1 : Michel de Montaigne, « au lecteur », Les Essais, 1580-1588 C’est ici un livre de bonne foi, lecteur. Il t’avertit dès l’entrée que je ne m’y suis proposé aucune fin que domestique et privée. Je n’y ai eu nulle considération de ton service, ni de ma gloire. Mes forces ne sont pas capables d’un tel dessein. Je l’ai voué à la commodité particulière de mes parents et amis : afin que m’ayant perdu (ce qu’ils ont à faire bientôt) ils y puissent retrouver certains de mes traits, de mes conditions et humeurs, et que par ce moyen ils nourrissent plus entière et plus vive, la connaissance qu’ils ont eu de moi. Si c’eût été pour rechercher la faveur du monde, je me fusse mieux paré et me présenterais en une marche étudiée. Je veux qu’on m’y voie en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans retenue et artifice : car c’est moi que je peins. Mes défauts s’y liront au vif, et ma forme naïve, autant que la révérence publique me l’a permis. Texte 2 : Jean-Jacques Rousseau, « préambule », Les Confessions, 1782 Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme se sera moi. Moi seul. Je sens mon cœur et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j’ai vus ; j’ose croire n’être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m’a jeté, c’est ce dont on ne peut juger qu’après m’avoir lu. Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : « Voilà ce que j’ai fait, ce que j’ai pensé, ce que je fus. J’ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n’ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon, et s’il m’est arrivé d’employer quelque ornement indifférent, ce n’a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire ; j’ai pu supposer vrai ce que je savais avoir pu l’être, jamais ce que je savais être faux. Je me suis montré tel que je fus, méprisable et vil quand je l’ai été, bon, généreux, sublime quand je l’ai été : j’ai dévoilé mon intérieur tel que tu l’as vu toi-même. Etre éternel, rassemble autour de moi l’innombrable foule de mes semblables : qu’ils écoutent mes confessions, qu’ils gémissent de mes indignités, qu’ils rougissent de mes misères. Que chacun d’eux découvre à son tour son cœur aux pieds de ton trône avec la même sincérité ; et puis qu’un seul te dise, s’il l’ose : « je fus meilleur que cet homme-là ». Texte 3 : François-René de chateaubriand, « préface testamentaire », Mémoires d’outre-tombe, 1850 Comme il m’est impossible de prévoir le moment de ma fin ; comme à mon âge les jours accordés à l’homme ne sont que des jours de grâce, ou plutôt de rigueur, je vais, dans la crainte d’être surpris, m’expliquer sur un travail destiné à tromper pour moi l’ennui de ces heurs dernières et délaissées, que personne ne veut, et dont on ne sait que faire. Les Mémoires à la tête desquels on lira cette préface embrassent et embrasseront le cours entier de ma vie ; ils ont été commencés dès l’année 1811 et continués jusqu’à ce jour. Je raconte dans ce qui est achevé et raconterai dans ce qui n’est encore qu’ébauché mon enfance, mon éducation, ma jeunesse, mon entrée au service, mon arrivée à Paris, ma présentation à Louis XIV, les premières scènes de la Révolution, mes voyages en Amérique, mon retour en Europe, mon émigration en Allemagne et en Angleterre, ma rentrée en France sous le consulat, mes occupations et mes ouvrages sous l’Empire, ma course à Jérusalem, mes occupations et mes ouvrages sous la Restauration, enfin l’histoire complète de cette Restauration et de sa chute. Séquence 4 : dire, lire et écrire une autobiographie Séance 2 : qu’est-ce qu’une autobiographie ? Le pacte autobiographique Questionnaire de lecture 1) Qui sont les auteurs de ces trois textes ? Qui sont les narrateurs ? Qui sont les personnages principaux ? 2) Quelle est la volonté affichée des trois auteurs ? 3) Pourquoi chacun de ces auteurs écrit-il son autobiographie ? Justifiez votre réponse par des citations du texte. 4) Observez le texte de Rousseau. Expliquez les lignes 12 à 16. En quoi ce passage entre-til en contradiction avec son objectif premier ? 5) Qui va servir de garant à la sincérité de Rousseau ? En quoi ce choix est-il particulier ? Séance 2 : qu’est-ce qu’une autobiographie ? Le pacte autobiographique Questionnaire de lecture 1) Qui sont les auteurs de ces trois textes ? Qui sont les narrateurs ? Qui sont les personnages principaux ? 2) Quelle est la volonté affichée des trois auteurs ? 3) Pourquoi chacun de ces auteurs écrit-il son autobiographie ? Justifiez votre réponse par des citations du texte. 4) Observez le texte de Rousseau. Expliquez les lignes 12 à 16. En quoi ce passage entre-t-il en contradiction avec son objectif premier ? 5) Qui va servir de garant à la sincérité de Rousseau ? En quoi ce choix est-il particulier ? Séance 2 : qu’est-ce qu’une autobiographie ? Le pacte autobiographique Questionnaire de lecture 1) Qui sont les auteurs de ces trois textes ? Qui sont les narrateurs ? Qui sont les personnages principaux ? 2) Quelle est la volonté affichée des trois auteurs ? 3) Pourquoi chacun de ces auteurs écrit-il son autobiographie ? Justifiez votre réponse par des citations du texte. 4) Observez le texte de Rousseau. Expliquez les lignes 12 à 16. En quoi ce passage entre-t-il en contradiction avec son objectif premier ? 5) Qui va servir de garant à la sincérité de Rousseau ? En quoi ce choix est-il particulier ? Séquence 4 : dire, lire et écrire une autobiographie Séance 2 : trois auteurs à l’origine du genre autobiographique : Montaigne, Rousseau, Chateaubriand Complétez le document suivant Montaigne Rousseau Chateaubriand Né dans le château de ……………………………… en Né à G………………………. en …………………., Rousseau perd Né à ……………………………… en ……………….. dans une famille D…………………………., en …………………………., il passe une sa mère quelques jours après sa naissance. Il s’enfuit bretonne et catholique, il vécut dans le château familial enfance heureuse au cours de laquelle il apprend le en S…………………… en …………………… puis arrive à Paris en de ……………………………. Destiné à la carrière de marin, il grec et le latin. Pensionnaire au collège G…………………… …………………. où il gagne sa vie comme maître de musique. se sent néanmoins plus proche de la poésie et de la à B………………………….., il assimile brillamment Il fait alors la rencontre de D………………… prêtrise. Il prend finalement un brevet de sous- l’enseignement humaniste qui y est dispensé. Il étudie D………………………. et rédige des articles sur la musique lieutenant en ……………… et est présenté au roi ensuite le ………………… et est nommé conseiller à dans la fameuse E…………………………….. En ……………, il ……………………………………………... P……………………….. en …………….. puis à B………………………. rencontre sa compagne, T…………………… ……… Il assiste aux premiers sursauts de la révolution et en ……………… Il fait alors une rencontre décisive, celle d’ L……………………… dont il aura cinq enfants, tous placés à s’embarque pour l’…………………………….. Il revient en E…………………………. de la B…………………….., un grand l’hospice des Enfants-Trouvés. En …………….., il publie ………………… Mais devant la révolution, il décide auteur de l’époque. C’est également à cette époque son premier succès : …………………….…………………………………. d’émigrer en …………………….. puis en ……………………….. en qu’il s’implique dans les conflits r…………………….. qui …………………………………… Viendront ensuite Julie ou La 1793, où il passera 7 ans. Il rentre en France en secouent alors la France. Affecté par la disparition Nouvelle Héloïse (……………….), Du Contrat Social ……………. et publie son premier succès littéraire : de son grand ami en …………………., il décide d’écrire les (……………….) et Emile ou De L’Education (……………). A………………………………………………………………….. en ……………. …………………………., dont la rédaction prendra plusieurs Ce dernier étant interdit, Rousseau doit prendre la Il visite l’Orient puis se retire pour rédiger ses années. Victime de la maladie de ………………….., il s’éteint fuite. C’est à cette époque qu’il développe un ……………………..………………………………………… en ……………………… sentiment de persécution. Il jure alors de ne plus rien dont la rédaction allait durer 30 ans. Il est nommé à publier de son vivant. Il s’éteint à E…………………………….. l’Académie Française en ……………. Il meurt à en ………………. Ses C………………………... ne sont publiées …………..……………… le ……………………………… Il est inhumé sur qu’après sa mort. le rocher du Grand Bé dans la rade de ………………………………….. Séquence 4 : dire, lire et écrire une autobiographie Séance 3 : L’Age d’homme de Michel Leiris 1939 Voici le début de l’ouvrage (incipit). « Je viens d’avoir trente-quatre ans » 5 10 15 20 Je viens d’avoir trente-quatre ans, la moitié de la vie. Au physique, je suis de taille moyenne, plutôt petit. J’ai des cheveux châtains coupés court afin d’éviter qu’ils ondulent, par crainte aussi que ne se développe une calvitie menaçante. Autant que je puisse en juger, les traits caractéristiques de ma physionomie sont : une nuque très droite, tombant verticalement comme une muraille ou une falaise, marque classique (si l’on en croit les astrologues) des personnes nées sous le signe du Taureau ; un front développé, plutôt bossué, aux veines temporales exagérément noueuses et saillantes. Cette ampleur de front est en rapport (selon le dire des astrologues) avec le signe du Bélier ; et en effet je suis né un 20 avril, donc aux confins de ces deux signes : le Bélier et le Taureau. Mes yeux sont bruns, avec le bord des paupières habituellement enflammé ; mon teint est coloré ; j’ai honte d’une fâcheuse tendance aux rougeurs et à la peau luisante. Mes mains sont maigres, assez velues, avec des veines très dessinées ; mes deux majeurs, incurvés vers le bout, doivent dénoter quelque chose d’assez faible ou d’assez fuyant dans mon caractère. Ma tête est plutôt grosse pour mon corps ; j’ai les jambes un peu courtes par rapport à mon torse, les épaules trop étroites relativement aux hanches. Je marche le haut du corps incliné en avant ; j’ai tendance, lorsque je suis assis, à me tenir le dos voûté ; ma poitrine n’est pas très large et je n’ai guère de muscles. J’aime à me vêtir avec le maximum d’élégance ; pourtant, à cause des défauts que je viens de relever dans ma structure et de mes moyens qui, sans que je puisse me dire pauvre, sont plutôt limités, je me juge d’ordinaire profondément inélégant ; j’ai horreur de me voir à l’improviste dans une glace car, faute d’y être préparé, je me trouve à chaque fois d’une laideur humiliante. Questions : 1°) A quelle forme de discours a-t-on affaire dans ce texte ? 2°) Cherchez la structure du passage : donnez un titre à chaque partie que vous aurez dégagé et justifiez-le. 3°) Quelle image l’auteur donne-t-il de lui ? Justifiez votre réponse en vous intéressant notamment au type de vocabulaire utilisé. 4°) Quelle est la particularité de ce portrait physique ? 5°) A la manière de Leiris, rédigez votre autoportrait, aidez-vous du vocabulaire ci-dessous. Exercice sur feuille, relevé et noté. Séquence 4 : dire, lire et écrire une autobiographie Le vocabulaire du portrait : décrire la physionomie et la silhouette L’aspect général peut être : athlétique, corpulent,robuste, vigoureux, musclé, de forte carrure, trapu, frêle, chétif, fluet, malingre… Le visage peut être : rond, allongé, ovale, anguleux, émacié, joufflu… Les lèvres peuvent être : charnues, fines, bien dessinées, sensuelles, vermeilles… Le teint peut être : pâle, mat, diaphane, basané, terne, éclatant… Le front peut être : dégagé, bas, haut, bombé, étroit… Les yeux peuvent être : bridés, saillants, exorbités, globuleux, vifs, pétillants… Le regard regard peut être : malicieux, pétillant, triste, tendre, éteint, fixe, vif, pénétrant, profond, étonné, inquiet, hautain, farouche… Le nez peut être : droit, grec, busqué, crochu, aquilin, pointu, retroussé… Le menton peut être : carré, énergique, fuyant, pointu… Les oreilles peuvent être : ourlées, décollées, petites… Les cheveux peuvent être : ondulés, épais, fins, crépus, frisés, plats, raides, bouclés, longs… Séquence 4 : dire, lire et écrire une autobiographie Séance 5 : comparaisons et métaphores Principe et exercices d’application 1°) Principe de la comparaison Définition : la comparaison est un rapprochement entre deux termes, appelés le comparé et le comparant, qui ont un lien de ressemblance, à l’aide d’un outil de comparaison (comme, pareil à, ressembler à, on dirait, tel…). Exemple : un homme éblouissant comme un dieu. ………… ….. ………………………………….. 2°) Principe de la métaphore Définition : la métaphore est une comparaison abrégée, sans outil de comparaison. Exemple : je vis un pauvre saltimbanque, une ruine d’homme, adossé contre un mur. ………………… ………………………………….. 3°) Exercices d’application a) Dans les phrases suivantes, précisez si l’on a affaire à des comparaisons ou à des métaphores. Quand il s’agit de comparaisons, soulignez l’outil de comparaison. 1°) La neige s’abattit telle une seconde mort sur les grands terrains pleins de ronces. 2°) Le jour suivant, tous les appartements avaient l’air de serres. 3°) Dans le port tout fleuri, les navires neufs semblaient des îlots de verdure. 4°) Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage. 5°) L’homme est un roseau pensant. 6°) Dans l’océan de ta chevelure, j’entrevois un port rempli de chants mélancoliques. 7°) Sais-je où s’en iront tes mains feuilles de l’automne ? 8°) Qui est le toboggan du désert ? Le chameau. b) Pour chaque phrase, soulignez la métaphore et indiquez dans le tableau le comparé et le comparant. Pour cela, reproduis le tableau ci-dessous. 1°) Tes yeux, où rien ne se révèle de doux ni d’amer, sont deux bijoux froids où se mêle l’or avec le fer. 2°) Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. 3°) Le soleil, cette fleur des splendeurs infinies, se penchait sur la terre à l’heure du soleil couchant. 4°) Les coquelicots, une armée de petits soldats, éclatent dan le blé. 5°) La lune est une virgule d’or qui illumine le ciel. comparé Phrase 1… comparant Séquence 4 : dire, lire et écrire une autobiographie Séance 6 : W ou le souvenir d’enfance de George Perec Chapitre 23 Répondez aux questions suivantes après avoir lu attentivement le texte ci-dessous. Un jeudi après-midi du printemps ou de l’été 1944, nous allâmes en promenade dans la forêt, emportant nos goûters, ou plutôt, sans doute, ce que l’on nous avait dit être nos goûters,dans des musettes. Nous arrivâmes dans une clairière, où nous attendait un groupe de maquisards. Nous leur donnâmes nos musettes. Je me souviens que je fus très fier de comprendre que cette rencontre n’était pas du tout le fait du hasard et que la promenade habituelle du jeudi n’avait été cette fois que le prétexte choisi pour aller ravitailler les Résistants. Je crois qu’ils étaient une douzaine : nous, les enfants, devions bien être trente. Pour moi, évidemment, c’étaient des adultes, mais je pense maintenant qu’ils ne devaient pas avoir beaucoup plus de vingt ans. La plupart portaient la barbe. Quelques-uns seulement avaient des armes ; l’un deux en particulier portait des grenades qui pendaient à ses bretelles et c’est ce détail qui me frappa le plus. Je sais aujourd’hui que c’était des grenades défensives, que l’on jette pour se protéger en se repliant et dont l’enveloppe d’acier guilloché explose en centaines de fragments meurtriers, et non des grenades offensives, que l’on lance devant soi avant d’aller à l’assaut et qui font plus de peur et de bruit que de mal. Je ne me rappelle pas si cette promenade fut exceptionnelle, ou si elle se renouvela plusieurs fois. C’est longtemps après que j’appris que les directrices du collège « étaient dans la Résistance ». Georges Perec, W ou le souvenir d’enfance, chap. 23 1°) Quels sont les temps utilisés ? 2°) Relevez les apparitions du « je ». A quel moment de l’écriture correspond chaque apparition ? Relevez les indicateurs de temps. Que remarquez-vous ? 3°) Que ressent le narrateur enfant face aux événements ? Justifiez votre réponse en citant le texte. 4°) En quoi le souvenir raconté est-il très particulier ? 5°) Relevez les commentaires du narrateur adulte. Le narrateur est-il sûr de tous les événements qu’il raconte ? 6°) Qu’utilise le narrateur dans ses commentaires ? Séquence 4 : dire, lire et écrire une autobiographie Séance 6 : les modalisateurs Leçon Dans un récit en point de vue interne ou en point de vue omniscient, omniscient le narrateur manifeste sa présence, c’est ce que l’on appelle la subjectivité du narrateur. narrateur Le narrateur manifeste sa subjectivité à l’aide de modalisateurs. modalisateurs On appelle modalisateurs des mots ou expressions qui marquent la subjectivité du narrateur et introduisent des jugements ou des doutes sur la réalité de ce qu’il raconte. 1) Les modalisateurs qui expriment le doute ou la certitude Il s’agit de : - tournures impersonnelles (« il semble que ») - locutions ou adverbes (« sans doute ») - tournures à la première personne (« je crois que ») Exercice : reproduis et complète le tableau suivant en classant les modalisateurs selon leur nature. Tournures impersonnelles Locutions Tournures à la première Locutions ou adverbes personne Il semble que Sans doute Je crois que Il est possible que - probablement - peut-être - je doute que - il apparaît que - je suppose que - apparemment - il se peut que - il est certain que - sans aucun doute - je suis sûr que véritablement - je trouve que - à coup sûr - à mon avis - il est sûr que - il est vrai - je pense que - je me doute que - j’ai l’impression que - semble-t-il 2) Les modalisateurs qui expriment le jugement Il s’agit essentiellement du lexique, du vocabulaire, qui trahit un jugement de valeur du narrateur sur la réalité qu’il évoque. On distingue le vocabulaire mélioratif (ou laudatif) et le vocabulaire péjoratif. péjoratif Exercice : dans le passage suivant, analyse le vocabulaire. Indique s’il s’agit d’un vocabulaire mélioratif ou péjoratif. Souligne les éléments appartenant à ce vocabulaire. Trois rosses blanches, dont on remarquait, au premier coup d’œil, les têtes énormes et les gros genoux ronds, […] devaient traîner cette carriole qui avait du monstre dans sa structure et son allure. Maupassant, La bête à Maît’Belhomme Séquence 4 : dire, lire et écrire une autobiographie Séance 6 : W ou le souvenir d’enfance de George Perec Les problèmes de la mémoire Exercices 1) Réécrivez le texte en conjuguant les verbes à l’imparfait ou au présent d’énonciation selon qu’il s’agit de passages narratifs ou de commentaires du narrateur. En ce dimanche, ma mère et moi nous (errer) ridiculement bien habillés et je (considérer) avec pitié ces deux naïfs d’antan, si inutilement bien habillés car personne n’(être) avec eux, personne ne se (préoccuper) d’eux. Ils (s’habiller) très bien pour personne. […] Je (revoir) ses longs gants de dentelle noire, son corsage à ruches avec des plissés, des bouillons et des fronces, sa voilette, son boa de plumes, son éventail, sa longue jupe à taille de guêpe et à volants qu’elle (soutenir) de la main et qui (découvrir) des bottines à boutons de nacre avec un petit rond de métal au milieu. Bref, pour cette promenade dominicale, on (s’habiller) comme des chanteurs d’après-midi mondaine et il ne nous (manquer) que le rouleau de musique à la main. Albert Cohen, Le livre de ma mère, 1984 2) Développez le récit suivant en y intégrant des commentaires du narrateur adulte. Je me souviens parfaitement de cet été 1986. Nos parents avaient décidé que ma sœur et moi avions besoin de « vacances culturelles ». Ils nous emmenèrent donc passer deux semaines à Paris. Au programme : visite de musées, spectacle à l’opéra, parcours touristique (à pied !) à la découverte des monuments historiques de la capitale… 3) Dans le texte suivant se sont mêlés des souvenirs précis et des imprécisions. Réécrivez les deux versions cohérentes, l’une qui favorise la précision du souvenir, l’autre le doute. Je me souviens parfaitement du premier concert auquel mes parents m’ont emmenée. C’était, je pense, vers la fin de l’année, en 2000 ou 2001. Je ne saurais dire aujourd’hui si ce spectacle avait lieu à Bercy ou à l’Olympia. En tout cas, nous sommes entrés dans la salle à 19h36 (je surveillais ma montre…) et sommes allés nous installer à nos places, les D1, D2 et D3, au quatrième rang. Quand les lumières se sont éteintes dans la salle, je me revois, toute tremblante, les yeux grands ouverts. Il était là, sur le devant de la scène, dans son costume noir et blanc. Ce fut un moment magique et inoubliable…Mais au fait, qui était-ce ? Séquence 4 : dire, lire et écrire une autobiographie Séance 7 : aux frontières du genre autobiographique Lisez attentivement les extraits proposés et répondez aux questions. 1°) De quelles périodes historiques traitent les extraits ? 2°) Texte de De Gaulle a) Quel est l’événement raconté ? b) Comment l’auteur se désigne-t-il ? Pourquoi ? Quel rôle a-t-il conscience de jouer ? c) Quel est le temps utilisé et la valeur de celui-ci ? Quel effet cela produit ? d) Relevez une métaphore dans le deuxième paragraphe. 3°) Le Journal d’Anne Frank a) Quel est l’âge d’ Anne Frank au moment de la rédaction ? Dans quelle situation se trouve-t-elle ? b) Pourquoi écrire son journal sous forme de lettres ? c) Est-ce qui concerne Anne personnellement ou la vie générale de tous les Hollandais qui occupent le plus de place dans cette lettre ? d) Quelle remarque peut-on faire sur la personnalité de l’auteur ? 4°) Extrait de Maus a) Quels sont les deux niveaux de narration ? Indiquez le lieu, l’époque et les personnages. b) Quels types de phrases utilise le fils ? c) Dans Maus, les Juifs sont représentés en souris, les Allemands en chats et les Polonais en cochons. Expliquez ce choix. d) Commentez les couleurs utilisés. D’après le titre, sur quelle partie de la vie du père porte la BD ? Séquence 4 : dire, lire et écrire une autobiographie Séance 8 : synthèse sur le genre autobiographique Fiche synthèse à compléter Définition : le nom autobiographie est formé de 3 mots grecs (autos « soi-même »+ bios « la vie »+ graphein « écrire ») qui signifie littéralement ……………………………….. L’autobiographie est un genre ………………………………….. dans lequel une personne réelle raconte sa propre existence à travers un texte dont il est à la fois le ……………………………… et le ……………………………………... L’auteur nous dévoile la vérité sur sa vie afin que le lecteur le découvre tel qu’il était. L’autobiographie repose donc sur le principe suivant : ………………….…….. = …………………..= …………………. Les enjeux de l’autobiographie : pourquoi parler de soi ? Pour raconter sa propre existence il faut établir un …………………………… ……………………………………….. avec le lecteur qui consiste à dire la vérité sur soi-même. Ainsi le lecteur, de son côté, est incité à croire ce que raconte l’auteur. Un texte est donc autobiographique si : - les événements et les personnages renvoient à la réalité. - ………………………. = ……………………….. = ……………………………………. = je - les événements évoqués appartiennent à la vie de l’auteur passée ou présente. Les problèmes de la mémoire Valeurs du présent dans l’autobiographie : P……………………… d’é………………………………. : exprime un fait au moment même où l’on parle, ce qui permet dans le cadre de l’autobiographie, d’exprimer ce que fait ou pense l’auteur-narrateur (dans le présent) par opposition aux souvenirs évoqués (dans le passé). P…………………….. de n……………………………. : il rapporte des faits passés et permet de les rendre actuels, vivants aux yeux du lecteur qui a ainsi l’impression de participer à l’histoire. La mémoire : l’autobiographie est un récit r………………………………. qui revient sur des événements passés. Parfois certains détails peuvent être flous, notamment pour les souvenirs d’enfance. L’auteur-narrateur utilise alors des ………………………………. Séquence 4 : dire, lire et écrire une autobiographie pour exprimer son hésitation ou un doute. Ils peuvent être corrigés bien des années plus tard. Le respect du pacte autobiographique dépend de la franchise de l’auteur-narrateur. Il doit laisser toutes corrections apparentes. Que raconter ? Les motifs littéraires de l’autobiographie L’autobiographie aborde souvent les mêmes motifs, c’est-à-dire les mêmes thèmes : - naissance - famille - lieux ou événements déterminants - formation scolaire - vie sentimentale - vocation… On appelle ces différents motifs des ……………………………… (lieux communs), c’est-à-dire des passages obligés de l’écriture autobiographique. Aux frontières du genre : les formes de l’autobiographie Il existe d’autres genres aux frontières de l’autobiographie : Les ……………………………….. (au pluriel) : récit autobiographique écrit par une personne qui a marqué l’Histoire. Il raconte sa vie publique et décrit son époque. Le…………………………………………….. : œuvre qui rapporte au jour le jour les événements vécus par l’auteur. C’est un témoignage sur la personnalité de celui-ci, mais aussi sur l’époque à laquelle il a vécu. Le …………………………………………. : récit autobiographique portant sur une partie de la vie de l’auteur.