Le système scolaire des Pays-‐Bas

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Le système scolaire des Pays-‐Bas
 Prof.ord. Gurtner Jean-­‐Luc – Education comparée: approche thématique – SP 2015 Le système scolaire des Pays-­‐Bas Raphaëlle Gagnebin, Lorane Keller, Danielle Riedberg Sommaire 1. Introduction ................................................................................................................ 3 2. Structure du système scolaire ...................................................................................... 3 2.1. Généralités ................................................................................................................................................................. 3 2.1.1. Temps scolaire (nombre d’heures, vacances) .......................................................................................... 4 2.1.2. Semaine d’un écolier .......................................................................................................................................... 5 2.2. Education pré-­‐primaire ....................................................................................................................................... 5 2.3. Education primaire ................................................................................................................................................ 5 2.4. Education secondaire ............................................................................................................................................ 8 2.5. Education secondaire à vocation – La voie professionnelle ............................................................. 11 2.5.1. La formation MBO ............................................................................................................................................ 11 2.5.2. Fonctionnement d’une école MBO ............................................................................................................. 12 2.6. Education supérieure ......................................................................................................................................... 13 2.6.1. Les conditions d’admission ........................................................................................................................... 13 3. Particularités du système scolaire néerlandais ........................................................... 14 3.1. Autonomie et liberté .......................................................................................................................................... 14 3.1.1. Des établissements ........................................................................................................................................... 14 3.1.2. Des professeurs .................................................................................................................................................. 14 3.1.3. Des élèves ............................................................................................................................................................. 15 3.2. Choix d’orientation ............................................................................................................................................. 16 4. Conclusion ................................................................................................................. 17 5. Bibliographie ............................................................................................................. 18 2 1. Introduction L’éducation comparée nous permet de découvrir et de comprendre des systèmes éducatifs différents de celui que nous connaissons bien, le système éducatif suisse. Dans ce travail qui est divisé en deux parties, nous allons présenter celui des Pays-­‐Bas. Nous avons choisi ce pays, car c’est un pays qui nous paraît assez proche de la Suisse et parce que nous ne connaissions pas du tout le système scolaire hollandais et nous voulions le découvrir. La première partie de notre travail traite de la structure générale du système scolaire. Dans cette partie, toutes les étapes de la scolarité sont présentées ; certaines (l’enseignement secondaire et secondaire à vocation) plus en détails que d’autres (l’enseignement pré-­‐primaire). En effet, nous pensions qu’il était plus intéressant pour nous, futures enseignantes, de nous focaliser sur la tranche d’âge à laquelle nous aurons à faire dans notre métier. La deuxième partie présente quelques spécificités du système éducatif hollandais. Les concepts d’autonomie et de liberté, très présents dans le système des Pays-­‐Bas, sont exposés de manière approfondie. Nous traitons de ces concepts à trois niveaux : celui des établissements, des professeurs et des élèves. Nous avons également relevé une autre spécificité hollandaise, c’est le très rapide choix d’orientation que les élèves doivent faire. Comme les différentes voies sont déjà présentées dans la première partie du travail, elles ne l’ont pas été une deuxième fois, mais nous relevons cette spécificité. 2. Structure du système scolaire 2.1.
Généralités Le système scolaire des Pays-­‐Bas est très décentralisé. Les politiques éducationnelles relèvent du Ministère de l’Education, mais ce sont les commissions scolaires qui sont responsables de la mise à disposition de l’enseignement (World Bank, 2012). La pierre angulaire du système scolaire hollandais est le choix de l’éducation ; c’est pourquoi il permet la formation d’écoles aux affiliations diverses : certaines peuvent se baser sur des théories pédagogiques (Montessori, Freinet, etc.) et d’autres sur des croyances religieuses. La seule demande faite à ces écoles est de suivre, avec une grande liberté, le 3 curriculum national et de rendre des rapports à leur commission scolaire. Cette dernière est le propriétaire de l’école et la dirige : l’école n’appartient pas à l’Etat. En effet, plus de 70% des écoles sont privées tout en étant subventionnées par le gouvernement. Aux Pays-­‐Bas, les écoles publiques fournissent l’éducation à tous, alors que les écoles privées offrent une éducation à ceux qui adhèrent à leur pédagogie (World Bank, 2012). La scolarité obligatoire au Pays-­‐Bas dure 12 ans et commence à l’âge de 5 ans, même si la plupart des enfants vont à l’école dès 4 ans. A partir de 16 ans et en fonction de leur choix de formation (MBO, VWO, HAVO) les élèves sont obligés d’aller en cours au moins un jour par semaine. Les autres jours, ils peuvent être en apprentissage sur le lieu de leur stage (Europe et formation, s.d.). 2.1.1. Temps scolaire (nombre d’heures, vacances) Comme la gestion des établissements est décentralisée, ces derniers sont majoritairement libres dans l’organisation de la journée (Kamette, 2011). Au Pays-­‐Bas, le temps d’enseignement n’est pas compté en jours comme dans certains pays, mais en heures. Tous les établissements sont contraints à respecter les nombres suivants: -­‐
7’520 heures d’enseignement doivent avoir lieu durant les huit premières années de scolarité de l’élève. -­‐
880 heures annuelles durant les quatre premières années et 940 heures annuelles durant les quatre années suivantes. A l’école secondaire, l’élève doit bénéficier de 1000 heures d’enseignement par année et 700 durant l’année de l’examen final. En ce qui concerne l’organisation du calendrier scolaire, seules les dates des vacances d’été sont imposées par le Ministère de l’Education. Les établissements peuvent eux-­‐
mêmes décider de la répartition des vacances, cependant on conseille que chaque période d’enseignement de 7 à 8 semaines soit suivie d’une semaine de vacances (Kamette, 2011). Rentrée scolaire mi-­‐août / début septembre Vacances d’automne une semaine (durant la deuxième moitié d’octobre) Vacances de Noel deux semaines 4 Vacances de février une semaine Vacances de mai une semaine Vacances d’été sept semaines (commencent en juillet) 2.1.2. Semaine d’un écolier La semaine scolaire dure normalement 5 jours. Sept fois par an, elle peut être réduite à 4 jours. Les écoles primaires ont congé les mercredis après-­‐midi. La journée débute à 8h30 et s’achève entre 15h et 16h. Les élèves ont une pause à midi et doivent pouvoir manger à l’école. Dans de nombreuses écoles primaires, les élèves mangent en classe vu que le repas est considéré comme une activité éducative. Une période d’enseignement peut durer entre 50 et 70 minutes. Ici les établissements sont à nouveau libres de s’organiser comme ils le souhaitent (Kamette, 2011). 2.2.
Education pré-­‐primaire Pendant longtemps, l’éducation préscolaire aux Pays-­‐Bas était en fait l’éducation à l’école maternelle. En 1986, on a intégré les écoles maternelles et les écoles primaires. Depuis ce jour, le terme « éducation préscolaire » se réfère aux dispositifs éducatifs pour les enfants âgés de moins de quatre ans et le terme « école primaire » fait référence aux établissements scolaires qui accueillent les enfants dès 4 ans jusqu’à 12 ans. De 0 à 4 ans, les enfants issus de parents des milieux défavorisés reçoivent une éducation préscolaire dans les garderies. Certains parents assistent même avec leurs enfants à un programme de préparation avant d’entrer en garderie. Les enfants dont les parents travaillent et sont issus de la classe moyenne et de la classe supérieure ont accès à un centre de garde d’enfants. (Kees Broekhof, 2006) 2.3.
Education primaire L’éducation primaire au Pays-­‐Bas est basée sur le principe de mise à disposition d’un curriculum fait sur mesure (made-­‐to-­‐measure curricula). Cela signifie que les écoles peuvent elles-­‐mêmes décider de la manière dont elles souhaitent investir leur budget (personnel enseignant, support et matériel de travail,...). En même temps, cela les oblige aussi à assumer la responsabilité pour les résultats atteints dans les tests standardisés (The Hague, 2012a). 5 Le système primaire procède en fonction du libre choix. Cela signifie qu’il n’y a pas d’école « standard » gérée par l’Etat. On trouve donc une multitude d’écoles publiques ou indépendantes (2/3 des écoles indépendantes sont financées par l’Etat) basées sur différentes croyances et pédagogies (catholique, protestante, islamique, Montessori, Dalton, Waldorf, Jena-­‐plan) (The Hague, 2012b). Cependant il existe des directives établies par l’Etat auxquelles les écoles doivent se tenir vu qu’il y a régulièrement des inspections faites par l’Etat. En tout, il existe plus de 6’800 écoles primaires au Pays-­‐Bas (Government of the Netherlands, s.d.). En conséquence, un rôle important est accordé au choix de l’école. Il est recommandé aux parents de bien s’informer sur les écoles existantes à proximité de leur habitation (vu que le déplacement est à la charge des parents) avant de procéder aux démarches d’inscription. Les écoles fonctionnent avec des listes d’attentes et il est possible que les écoles les plus proches n’aient plus de place libre. Depuis 2013, il n’est plus possible d’être sur la liste d’attentes de deux écoles différentes (The Hague, 2012a). Les écoles doivent également suivre certaines directives du gouvernement concernant le curriculum et l’apprentissage. Des objectifs d’apprentissages, appelés « kerndoelen » sont fixés pour définir les compétences, les connaissances et la compréhension que les élèves doivent avoir atteintes à la fin de chaque année. Pour les langues et les mathématiques il s’agit d’évaluer la performance des élèves à l’aide du « referentieniveaus » (Government of the Netherlands, s.d.). Le curriculum doit comprendre le néerlandais, l’anglais, les mathématiques, les sciences sociales et environnementales (histoire, géographie, citoyenneté, sécurité routière, biologie, politique, religion), arts (musique, dessin, bricolage) et le sport. Les écoles sont libres dans leur choix de notation (notes ou commentaires), tant que chaque élève reçoit au minimum un bulletin en fin d’année. En cas d’absences non excusées, les parents risquent une amende. L’école est gratuite et l’établissement doit présenter un rapport des dépenses afin d’expliquer dans quel domaine le budget a été investi. L’école peut cependant demander des subventions aux parents afin de financer les activités extra-­‐
scolaires (voyages scolaires, spectacles, ...) (Government of the Netherlands, s.d.). La scolarité obligatoire débute à l’âge de 5 ans et dure 12 ans. Cependant, une grande majorité des enfants commencent déjà l’école à l’âge de quatre ans. Pour cela et en vue de la procédure du choix de l’école, les parents sont informés des démarches d’inscriptions dès le 3ème anniversaire de leur enfant. Pour les enfants qui commencent à 6 aller à l’école à l’âge de 4 ans, il s’agit de visites ponctuelles (quelques heures) afin de s’habituer au rythme scolaire et au fonctionnement de l’école. Les différents niveaux scolaires (première année, deuxième année, etc.) sont appelés « groep ». Les huit années d’école primaire correspondent donc aux groupes 1 à 8, qu’on peut diviser en deux phases : les groupes 1 à 4 appelés « onderbouw » et les groupes 5-­‐8 sont appelés « bovenbouw ». Habituellement les jeunes terminent l’école primaire à l’âge de 12 ans (Luijkx & de Heus, 2008). Le redoublement existe et touche environ 1 enfant sur 20 au primaire (Ministry of Education, Culture and Science, 2011). Le primaire se termine avec l’évaluation CITO. Il s’agit d’une évaluation standard et identique pour tous les élèves afin d’avoir des informations sur les compétences acquises par l’élève. Elles permettront de donner une suggestion (les parents et élèves ne sont pas obligés de suivre celle ci) pour la suite de la formation (Luijkx & de Heus, 2008). Comme les écoles ne sont pas obligées d’organiser les groupes 1 à 8 en fonction de l’âge (ils peuvent être organisés en fonction des compétences), certaines mesures existent afin de faciliter la transition entre le primaire et le secondaire : -­‐
« kopklassen », des classes d’inductions (une année à la fin du primaire) destinées aux plus faibles, offrant un apprentissage plus ciblé et qui préparent les jeunes à l’école secondaire. -­‐
« Foot classes », destinées aux plus forts. Ce type de classe est offert en première année du secondaire aux jeunes ayant encore l’âge d’être au primaire, mais qui ont de l’avance sur leurs camarades du même âge dans les différents apprentissages. Dans ces classes, les thèmes qui seront enseignés au secondaire sont abordés une première fois (Ministry of Education, Culture and Science, 2011). Du point de vue législatif, les écoles publiques et privées ont le même statut et sont donc soumises au même règlement : Chaque école doit au moins accueillir 260 élèves, les enseignants doivent être diplômés et le plan d’école contenant les objectifs doit être approuvés par l’inspecteur des écoles, nommé par le Ministère de l’Education. Indépendamment du fait que si l’enseignant travaille dans une école publique ou privée, la rémunération est la même (NCEE, s.d.). 7 2.4.
Education secondaire Après avoir terminé l’école primaire, les enfants entrent dans l’enseignement secondaire. La structure actuelle de l’enseignement secondaire aux Pays-­‐Bas se base sur la « Loi Mammouth » qui a été mise en rigueur en 1968. Certains ajustements ont été apportés à cette loi et cela a permis, à partir de 1998, d’améliorer la connexion entre l’enseignement secondaire et à la fois l’enseignement supérieur et le marché du travail. C’est la raison pour laquelle un nouveau type d’enseignement secondaire, à savoir enseignement secondaire préprofessionnel (VMBO) a pris ses racines dans la loi sur l’éducation secondaire générale (MAVO) et sur l’éducation préprofessionnelle (VBO). En outre, en août 1998, un nouveau système complet d’éducation a été introduit : « la maison d’étude » (Luijkx & de Heus, 2008). Depuis la création du VMBO en 1998, l’enseignement secondaire aux Pays-­‐Bas se compose de 3 types d’éducation : -­‐
VMBO qui offre un enseignement secondaire préprofessionnel d’une durée de 4 ans. -­‐
HAVO qui offre un enseignement secondaire général d’une durée de 5 ans. Ceci est une préparation pour l’enseignement professionnel supérieur. -­‐
VWO qui dispense l’éducation pré-­‐universitaire et dure 6 ans. VWO est séparé entre le « gymnasium » où les langues mortes (latin et grec) sont obligatoires et l’ « atheneum » où elles sont en option. La plupart des écoles qui dispensent un enseignement secondaire offrent ces trois types d’enseignement, mais il se peut qu’il y ait des écoles qui n’offrent que le type VMBO ou VWO (Luijkx, de Heus, 2008). Les élèves qui fréquentent le type VMBO peuvent choisir entre quatre parcours d’apprentissage qui ont été développés afin de répondre de façon optimale aux différentes capacités des élèves. Bien que toutes les voies combinent éducation générale et éducation professionnelle, la plupart des élèves commence leur apprentissage avec de la pratique (niveau 1, voie de base orientée vers le travail) pour terminer avec une formation théorique (niveau 4, voie théorique). La voie suivie durant le VMBO détermine le niveau auquel un élève peut accéder dans l’enseignement secondaire professionnel. Les trois voies orientées plutôt de manière théorique (niveaux 2, 3 et 4) permettent d’accéder aux niveaux 3 et 4 de MBO (éducation secondaire à vocation) 8 tandis que la voie de base orientée vers le travail permet d’accéder au niveau 2 de MBO. Seule la voie théorique (VMBO de niveau 4) donne accès à la quatrième année de HAVO. En plus de décider de la voie à prendre, les élèves doivent choisir un des quatre secteurs proposés ayant des sujets d’examen fixe, à savoir : technologie, soins et bien-­‐être, économie et agriculture. Pour ceux qui ne sont pas capables de suivre des classes régulières, ils ont la possibilité de suivre exclusivement l’enseignement pratique. Ce type d’enseignement ne prépare pas l’élève pour la formation professionnelle continue mais il prépare les élèves à entrer dans le marché du travail (Luijkx & de Heus, 2008). De nos jours, l’enseignement secondaire est divisé en deux phases. La première phase regroupe les trois premières années d’enseignement à l’HAVO et VWO et les quatre années d’éducation au VMBO. Ainsi et contrairement à HAVO et VWO, VMBO se compose que d’une seule phase. La première phase de HAVO et VWO est appelée éducation de base. Elle peut être considérée comme étant une alternative à la mise en œuvre, qui n’a jamais été faite, d’une école appelée « Middenschool ». Dans les années 1970-­‐1980, un débat fondamental a eu lieu sur l’abolition des différents parcours pour les élèves âgées de 12 à 16 ans et sur l’organisation de l’enseignement général dans un seul type de classe : la « Middenschool ». La Middenschool s’est inspirée des écoles polyvalentes écossaises et de l’école secondaire allemande qui étaient censées réduire les inégalités éducatives en différant les choix des élèves. L’éducation de base actuelle est donc considérée comme un compromis à la Middenschool dans le sens ou les écoles sont libres de décider de la durée de l’enseignement basique et à quel point le regroupement des élèves dans la classe doit être hétérogène (Luijkx & de Heus, 2008). Chaque élève fréquentant cette éducation de base est obligé de prendre au moins 15 sujets. L’accent est mis sur le développement des connaissances et compétences générales. Toutefois, les écoles ont eu une certaine marge de manœuvre quant à la mise en œuvre de cette éducation. Certaines écoles ont choisi de former des classes hétérogènes avec des élèves d’origines et de compétences différentes durant la période d’éducation de base. D’autres ont décidé de séparer les élèves (sur la base de leurs compétences et aptitudes) peu de temps après l’entrée dans cette période. Dans le premier cas, les écoles offrent la même éducation aux élèves HAVO et VWO au cours de la première ou des deux premières années d’enseignement secondaire. Dans ces classes passerelles appelées brugklassen, le groupe est composé d’un mélange 9 d’élèves selon les conseils du VWO et HAVO et basé sur le score CITO. A la fin d’une ou de deux années en classe passerelle, l’école conseille les élèves quant au type d’enseignement à suivre. Dans le second cas, les écoles n’ont pas adopté les classes passerelles et les élèves sont séparés selon les conseils donnés par HAVO ou VWO dès le début de la formation (Luijkx & de Heus, 2008). Les années scolaires 4 et 5 de HAVO et 4 à 6 de VWO appartiennent à la deuxième phase de l’enseignement secondaire. Dans cette deuxième phase, les élèves peuvent librement choisir entre 4 sortes de sujets afin de composer un programme de formation cohérente. Les combinaisons de matières préparent les élèves aux différents types de programme d’étude au niveau tertiaire : science et technologie, science et santé, économie et société, culture et société. Chaque combinaison de sujets est constituée de trois parties différentes : -­‐
Une branche commune qui est la même pour tous les élèves et qui prend environ 50% de la durée de la scolarisation totale. Ceci est réservé à l’enseignement général. -­‐
Une branche spécifique en lien avec la combinaison de sujets choisis. Cela concerne environ 30% du programme d’études et de préparation à l’enseignement supérieur. -­‐
Une branche facultative pour laquelle les élèves sont libres de choisir un sujet qui les intéresse. Le nombre de matières à option dépend de la charge de travail de la branche spécifique, mais cela occupe environ 20% du programme. Le système de la « maison d’étude » d’août 1998 a introduit la deuxième phase du HAVO et VWO. La « maison d’étude » se réfère à une nouvelle forme d’enseignement et d’apprentissage. Cela implique que les élèves apprennent de manière active et autonome et que l’attitude indépendante doit être encouragée. L’acquisition de connaissances par les élèves eux-­‐mêmes est vue dans ce système comme étant une valeur plus sûre que le transfert de connaissances fait par l’enseignant. Cette focalisation sur la « maison d’étude » a été principalement choisie afin de mieux préparer les élèves à être indépendants ; ceci étant un critère requis pour le niveau supérieur (universitaire) (Luijkx & de Heus, 2008). 10 A la fin de la première phase du VMBO et de la deuxième phase du HAVO et VWO, les élèves doivent passer un examen principal pour la majorité de leurs sujets. Ce examen est standardisé sur un sujet qui est le même pour tous les élèves fréquentant le niveau de l’enseignement secondaire. Outre cet examen principal, les notes finales (allant de 1 à 10) dépendront pour la plupart de tests conçus par les écoles dites « Schoolexamens » (Luijkx & de Heus, 2008). 2.5.
Education secondaire à vocation – La voie professionnelle A la fin de l’enseignement primaire, les élèves peuvent suivre l’enseignement en voie générale ou en voie professionnelle (ONISEP, 2014). La voie professionnelle commence avec quatre années d’enseignement préparatoire (VMBO). Il s’agit d’un enseignement de matières générales, qui se spécialise durant les deux dernières années dans un domaine d’orientation professionnelle (agriculture, économie, soins et services sociaux, technologie). Chaque domaine propose quatre cursus de formation, qui définissent ensuite la poursuite des études : La filière théorique permet d’accéder au MBO, ainsi que de s’inscrire en 4e année de HAVO. La filière mixte accentue plus sur les matières professionnelles. Finalement il y a deux filières professionnelles, l’une permettant aux élèves d’accéder au cycle long et l’autre au court du MBO. Après ces quatre années de formation VMBO, les élèves obtiennent un diplôme et étant arrivés à la fin de la scolarité obligatoire (dès 16 ans) ils peuvent arrêter les études. Deux options s’offrent alors aux élèves : l’enseignement professionnel moyen (MBO), l’enseignement professionnel supérieur (HBO). Environ 55% des élèves entrent en voie de formation MBO, face à 30% en HBO. Les étudiants poursuivant cette formation ont entre 16 et 35 ans. 2.5.1. La formation MBO La formation MBO laisse de nombreux choix aux élèves. Ils existent deux filières ainsi que quatre niveaux de formation différents (ONISEP, 2014). -­‐
la filière en alternance (BBL) : la partie théorique de la formation est concentrée sur une journée par semaine; la partie pratique représente 60% de la formation. Dans ce cas, les jeunes signent un contrat avec l’entreprise dans laquelle ils sont formés. -­‐
la filière à orientation théorique (BOL) : elle se focalise sur la formation théorique ; la partie pratique représente entre 20% et 60% de la formation. 11 L’enseignement théorique se répand sur quatre jours par semaine et durant un jour, les apprentis sont en entreprise. Les élèves en formation MBO, peuvent poursuivre leur formation à quatre niveaux différents (Europe et formation, s.d.): -­‐
Le niveau 1 correspond à la formation d’assistant. Cette formation dure un an et apprend aux jeunes à exécuter des tâches simples. -­‐
Le niveau 2 correspond à une formation professionnelle de base. Pendant deux ou trois ans, les apprenants s’exercent à l’exécution de tâches un peu plus complexes. -­‐
Le niveau 3 correspond à une formation professionnelle. Ce niveau nécessite d’avoir accompli le niveau 2 et dure encore deux ans. Les apprenants sont formés à exécuter des tâches en autonomie. -­‐
Le niveau 4 correspond à une formation de cadre intermédiaire. Cette formation dure quatre ans. A la fin de cette formation, les apprentis seront capables d’exécuter des tâches spécialisées en autonomie. Finalement, il existe encore un cinquième niveau de formation réservé à celles et ceux ayant achevé au moins le niveau trois. Il s’agit d’une formation de spécialisation pendant une à deux années. Cette formation permettra aux apprenants de transmettre leurs connaissances à d’autres personnes. Les élèves ayant terminé le niveau 4 MBO avec succès peuvent accéder à l’enseignement professionnel supérieur (université) ou entrer directement dans le marché du travail (Europe et formation, s.d.). 2.5.2. Fonctionnement d’une école MBO Dans l’entreprise dans laquelle le jeune fait son apprentissage, il y a un superviseur qui sera chargé d’accompagner et d’encadrer l’apprenti dans son travail. Il devra formuler des objectifs et évaluer si ceux-­‐ci ont été atteints. Afin d’assurer un bon suivi à l’élève, l’entreprise et l’école doivent veiller à établir un bon rapport de communication. Les écoles MBO collaborent de plus en plus avec les écoles VMBO afin d’assurer une bonne transition entre ces deux étapes. L’évaluation est gérée par l’école. Les examens sont en partie liés aux connaissances acquises en classe et d’autre part liés aux apprentissages effectués dans l’entreprise. 12 Depuis un certains temps, les évaluations décernant le diplôme final doivent impliquer 51% d’évaluations provenant de centres externes (Ministry of Education, 2011). Si besoin, les élèves peuvent postuler pour une aide financière pour leur formation. Il est aussi possible qu’ils soient payés par l’entreprise dans laquelle ils effectuent leur stage. En moyenne, 93% des élèves terminent leur formation MBO avec succès et ont de fortes chances d’être engagés par la suite (Ministry of Education, 2011). 2.6.
Education supérieure L’éducation supérieure est organisée autour d’un système binaire. Il y a d’un côté l’éducation supérieure professionnelle (HBO), dispensée par des universités d’enseignement professionnelle, et d’un autre l’éducation universitaire (WO) offerte par des universités dites « de recherche » (Luijkx & de Heus, 2008). La première est liée au marché du travail et prépare les étudiants pour des métiers spécifiques dans un de ces sept domaines – agriculture, technologie et ingénierie, économie, santé, art, enseignement, social –, à travers des cours théoriques et pratiques, sous forme de stage. Environ deux-­‐tiers des étudiants néerlandais suivent un programme d’étude d’une université professionnelle. Ces programmes sont très avantageux car il est possible d’entrer dans le monde du travail avec un Bachelor HBO, Bachelor à 240 ECTS et non 180 comme celui d’une université de recherche ; il est également possible de continuer les études en faisant un Master HBO ou en entrant dans une université de recherche. Cependant, ce passage dépend du lien entre les études HBO déjà faites et les études WO prévues, le domaine d’étude devant rester le même. Une entrée directe n’est pas toujours possible, il faut alors faire un programme pré-­‐master durant lequel les étudiants rattrapent les cours les plus importants du programme de Bachelor WO. Les universités de recherche forment un lien important entre l’éducation et la recherche scientifique ; en effet à travers leurs programmes, les étudiants sont préparés et stimulés à faire une carrière dans la recherche scientifique. L’éducation post-­‐graduée (le Doctorat) est uniquement possible dans les universités WO et les étudiants qui y participent doivent participer activement à l’institution (enseignement et administration) (Luijkx & de Heus, 2008). 2.6.1. Les conditions d’admission Pour pouvoir entrer dans une université professionnelle, les étudiants doivent avoir complété une de ces trois écoles : HAVO, MBO de niveau 4 ou une VWO. L’admission à 13 l’université de recherche requiert, elle, la conclusion d’une école VWO, HAVO ou d’un cours HBO (Luijkx & de Heus, 2008). 3. Particularités du système scolaire néerlandais 3.1.
Autonomie et liberté Dans les années 1990, un grand débat a eu lieu aux Pays-­‐Bas concernant l’autonomie des établissements. En effet, ces derniers en suivant les lignes demandées par les politiques éducationnelles n’arrivaient pas à atteindre les buts qu’ils s’étaient fixés et n’arrivaient pas à gérer la toujours plus importante hétérogénéité des élèves (Mulder, 2005). Des réformes ont eu lieues et ont amené une plus grande autonomie aux établissements, mais également aux professeurs dans divers domaines. Ils sont présentés dans la partie suivante. 3.1.1. Des établissements Les établissements primaire et secondaire sont subventionnés par le gouvernement, à quoi s’ajoute la contribution des parents (écoles privées) et des communes pour des projets spéciaux ou des activités extra-­‐scolaires (World Bank, 2012). Mais ce sont les directeurs d’établissement qui décident comment utiliser la subvention. Les directeurs ont également le contrôle sur l’organisation entière de l’école : heures de début et de fin des cours, taille des effectifs et cours « extracurriculaires » (Butrymowicz, 2015). Ils peuvent également définir les modèles pédagogiques, ces choix peuvent se faire en accord avec les enseignants selon les établissements (Eurydice, 2008). Aux Pays-­‐Bas, il n’existe pas de plan d’étude très défini ; les établissements ont à disposition des objectifs que les élèves doivent pouvoir atteindre à la fin de leur scolarité. Les établissements vont alors définir les contenus d’apprentissage en se basant sur les objectifs donnés par le Ministère de l’Education (Eurydice, 2008). Tous les quatre à cinq ans, le gouvernement contrôle si les élèves des différentes écoles atteignent bien le niveau demandé. Les écoles obtenant les résultats les plus faibles sont alors suivies par le gouvernement, les autres peuvent continuer à dispenser leur enseignement (Butrymowicz, 2015). 3.1.2. Des professeurs Les professeurs ont le choix dans les thématiques à aborder avec leurs élèves (Butrymowicz, 2015) et définissent eux-­‐mêmes les contenus du programme d’étude de 14 base obligatoire (Eurydice, 2008). Les enseignants peuvent également modifier jusqu’à 20% de l’emploi du temps de l’élève afin de s’adapter aux besoins locaux et régionaux et assurer une flexibilité dans le secteur de l’apprentissage (Ministry of Education, 2011). Cette pratique qui laisse les enseignants libres de choisir les thématiques et les contenus à étudier permet une meilleure gestion de l’hétérogénéité des élèves. 3.1.3. Des élèves Durant toute l’école primaire, le savoir-­‐faire des élèves (lire des textes simples dans la langue maternelle et en anglais, faire des calculs, faire des recherches sur Internet, présenter un travail devant la classe, etc.) est beaucoup travaillé et figure au centre de l’enseignement, beaucoup plus que l’apprentissage par enseignement transmissif (Blom & Weststrate, 2002). On cherche donc à rendre l’élève capable de travailler seul. Quand les élèves arrivent au secondaire, ils sont le plus souvent divisés dans des classes homogènes, ce qui va permettre et encourager le travail collectif. Le développement des ordinateurs, le manque d’enseignements et surtout l’établissement de nouveaux plans nationaux basés non plus sur des connaissances mais sur des compétences à acquérir (Blom & Weststrate, 2002) ont guidé l’éducation hollandaise vers une autonomisation des élèves. Le cours n’est plus centré sur un savoir transmis par le professeur, mais sur des interactions entre les élèves qui collaborent à deux ou en plus grand groupe pour produire un travail, échanger des réponses, discuter d’un problème. Le tout étant guidé par l’enseignant qui prend le rôle d’animateur. Au secondaire, les élèves ont également la possibilité de choisir ce qu’ils veulent apprendre (contenus), comment est-­‐ce qu’ils veulent apprendre (mode de travail : individuellement, par deux, en groupe) et parfois même où est-­‐ce qu’ils veulent apprendre (lieu). Les enseignants tentent de valoriser l’autonomie de leurs élèves en stimulant la recherche de leur propre technique d’apprentissage et en favorisant l’autoévaluation à la place de l’évaluation sommative (Dousma, 2002). Dans une recherche, Dousma (2002) met en évidence que les enseignants sont favorables à une collaboration avec les élèves pour définir les « sujets abordés, manuels et supports audio-­‐visuels ». Cet enseignement promouvant l’autonomie de l’élève a de nombreux avantages, mais également des désavantages. En effet, la capacité d’autonomie des élèves est devenue peu à peu un critère pour entrer dans certaines filières (gymnasium, atheneum et HAVO) (Blom & Weststrate, 2002). En plus de cela, Dousma (2002) affirme que certains 15 élèves vont profiter de cette autonomie pour choisir la facilité et faire le strict minimum, tant qu’ils arrivent à passer le certificat de fin de cours, même si la plupart des élèves prennent leurs responsabilités pour acquérir le meilleur niveau possible. Il soutient également que cet apprentissage est coûteux au niveau du temps : il faut beaucoup de pratique pour le mettre en place : l’autonomie ne s’apprend pas du jour au lendemain ! 3.2.
Choix d’orientation Une des particularités du système néerlandais est l’orientation dès l’âge de 12 ans. En fonction du cursus que les élèves vont suivre, ils seront scolarisés dans différents établissements. A l’aide du graphique et de la description de la structure de l’éducation néerlandaise, on peut constater que de nombreuses voies de formation différentes sont proposées aux élèves et cela dès l’âge de 12 ans. Il est également intéressant de relever que les élèves ne sont pas bloqués dans une voie et peuvent, parfois à travers des passerelles, naviguer entre les voies générale et professionnelle. Onisep/AGEFA PME 2013. Récupéré le 20 avril 2015 de :http://mavoieproeurope.onisep.fr/la-­‐voie-­‐pro-­‐en-­‐europe/pays-­‐bas/ 16 4. Conclusion La structure du système scolaire néerlandais n’est finalement pas trop différente des autres systèmes scolaires européens. La scolarité obligatoire dure 12 ans et commence avec l’enseignement primaire. Les élèves passent ensuite au secondaire, où différents types de formation leur sont proposés. En fonction des diplômes obtenus les jeunes ont la possibilité de poursuivre avec des études supérieures. La particularité du système néerlandais repose dans la liberté et l’autonomie que l’Etat laisse aux différents agents intervenant dans l’enseignement (parents, enseignants, établissements) et aux élèves. Une formation « standard » de base n’existe pas, pour cela chaque établissement peut suivre la philosophie ou la pédagogie d’enseignement qu’il souhaite et les parents sont libres dans le choix de l’école pour leur enfant. Cette liberté se retrouve aussi dans le quotidien de l’école (horaire, curriculum, thèmes abordés, système de notation, etc.). L’autre grande particularité du système néerlandais est l’orientation dès l’âge de 12 ans. A cet âge, les jeunes doivent déjà choisir entre la voie de formation générale et la voie professionnelle. Cette multitude de choix permet de mettre en place de multiples formes d’enseignement, afin de s’adapter au maximum aux besoins des différents élèves. En vue des scores PISA (Pays-­‐Bas au rang 10), on peut conclure que cette gestion de l’éducation est bien efficace et permet d’assurer une bonne formation scolaire (Sedghi, Arnett & Chalabi, 2013). 17 5. Bibliographie Broekhof, K. (2006, novembre). Preschool education in the Netherlands. Récupéré le 28 avril 2015 de: http://southholland.angloinfo.com/information/family/schooling-­‐
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