Numéro 26 - 04/2016
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Numéro 26 - 04/2016
magazine UBS L’essentiel en sécurité UBS Safe : le coffre-fort digital Navigue entre le monde réel et l’univers digital : Joël Luc Cachelin, non-conformiste. NUMÉRIQUE. Protéger son ego virtuel. Enregistrer ses documents et mots de passe de manière sécurisée dans UBS Safe via UBS e-banking. UBS Digital Banking – le futur, c’est aujourd’hui. ubs.com/safe © UBS 2016. Tous droits réservés. ab ab Collectez des points et profitez-en Octobre 2016 L’avenir, c’est maintenant Martin Blessing President UBS Switzerland Lukas Gähwiler 2 Éditorial 4 Trois fêtes avec Topsy 5 Coffre-fort numérique 5 Le pouls de la prévoyance 5 Ça se chiffre ! Ordre du jour 6 Sois connecté ! 11 Joël Luc Cachelin et l’argent 12 Hors et en ligne 14 Archéologues du futur 15 Compagnon 2023 Engagement 16 La vie 2.0 : Joachim Schoss 16 Pour l’intégration Argent 6 Le tout numérique : Joël Luc Cachelin, patron d’un think tank, explique ce dont nous aurons besoin pour survivre. 8 Révolution en 40 bytes 1 20 Popularité des paiements mobiles 21 Questions de lecteurs, réponses d’experts Chez soi 22 Un rêve par imprimante 3D 23 BIM Balade 4 Ombles, kirsch et Bitcoin 2 24 Plus que le commerce 25 Belle Suisse UBS KeyClub Photos : Dominik Hodel; Données cartographiques © 2016 Google Lukas Gähwiler Chairman UBS Switzerland Jamais encore, une évolution t echnologique n’avait eu un impact aussi rapide et profond sur notre quotidien que la révolution n umérique. Les achats, la communication et les r elations bancaires ne ressemblent en rien à ceux d’il y a 20 ans. Les véhicules autonomes, les conseillers robotisés et les Bitcoins annoncent un nouveau paradigme – la quatrième révolution industrielle. Le cycle d’innovation étant de plus en plus court, ces avancées devraient être intégrées à notre quotidien d’ici quelques années. À l’affût des tendances, UBS développe des solutions d’avant-garde dans son laboratoire d’innovation, pour vous faire bénéficier de prestations financières porteuses d’avenir. De mon côté, la situation a quelque peu changé depuis septembre 2016 : pendant plus de six ans, j’ai dirigé les affaires d’UBS en Suisse et permis à la banque de renouer avec le succès, au côté d’une équipe formidable. Il est donc temps pour moi de remettre le flambeau à mon successeur. Je reste fidèle à la banque et me réjouis de lui rester attaché par mes nouvelles fonctions de Chairman UBS Suisse. Martin Blessing, qui prend ma succession, est un spécialiste chevronné du secteur bancaire. Il poursuivra la voie que nous avons engagée – au service des clientes et des clients. Merci et bonne lecture. Bienvenue 28 Sherpa Outdoor 30 Bongénie Grieder 32 Pfister 42 Collectez des points ! Avide de conseils financiers ? Si oui, consultez le magazine en ligne ubs.com/insights-fr 24 À la découverte de la cryptovallée zougoise : Une tourte au kirsch contre 0,01 Bitcoins, s.v.p. ! 3 Trois fêtes avec Topsy Ces trois photos ont été primées dans le cadre du grand concours Topsy. Félicitations ! Coffre-fort numérique Cet été, dès que le soleil était de la partie, Topsy sortait son matelas pneumatique pour glisser sur l’eau. Et il n’était pas le seul. Des journées baignade ont eu lieu dans près d’une centaine de piscines en Suisse. L’occasion pour de nombreux enfants de se voir offrir un matelas pneumatique et de participer à un concours associé à un défi : prendre la photo la plus originale du (ou avec le) matelas Topsy. À la clé, l’opportunité de gagner une fête d’anniversaire. Ce rêve est devenu réalité pour trois photographes en herbe. Ils attendent leur prochain anniversaire avec impatience. Chacun pourra inviter onze amis à sa grande fête. Et bien sûr, Topsy sera aussi de la partie ! Les calendriers de l’avent sont prêts ! Les enfants qui n’ont rien gagné peuvent se consoler, car Topsy leur réserve toujours de nouvelles surprises. Ainsi, il a créé un calendrier de l’avent coloré pour ses jeunes amis. Il suffit d’avoir ou d’ouvrir un compte d’épargne jeunesse ou un fonds de placement UBS pour pouvoir retirer gratuitement ce calendrier dans une agence UBS. Et pour ne rien manquer sur Topsy, cela vaut le coup de consulter régulièrement son site Web et de s’abonner à la newsletter. Topsy propose sans cesse de nouveaux jeux, des idées de bricolage et des excursions originales sur son site. Où ai-je mis ma carte d’assurance ? Où se trouve mon carnet de vaccination ? Et quel est donc le mot de passe que j’utilise pour réserver mes vols ? Que vous soyez en Suisse ou à l’étranger, le nouvel UBS Safe vous permet d’avoir sous la main les papiers nécessaires. UBS Safe est un coffre-fort numérique sûr pour les clients domiciliés en Suisse. Il s’active via UBS e-banking. En complément, il existe également une app UBS Safe. Dans l’UBS Safe, vous pouvez gérer vos documents importants – contrats, pièces d’identité, documents bancaires … Il permet également d’enregistrer les mots de passe. Déposez tout ce qui vous est important dans votre coffre-fort numérique via l’e-banking ou l’app. De quoi mettre de l’ordre et gagner en sécurité. Le niveau de protection peut être défini pour chaque dossier. Et pour finir, l’UBS Safe accroît également votre sécurité sur Internet : il contrôle le degré de sécurité de vos mots de passe et vous aide à en générer de bons. • ubs.com/safe • ubs.com/topsy Documents de voyage, cartes d’assurance, mots de passe ... en sécurité dans un seul endroit : l’UBS Safe. 4 Bienvenue Le pouls de la prévoyance 1 0,5 Ça se chiffre ! Toutes les 4,3 minutes. La fréquence à laquelle les 75 % des 18 à 24 ans consultent leur smartphone au quotidien. 0 –0,5 –1 2005 2016 Le nouvel indice UBS de la prévoyance reflète l’état de santé du système de prévoyance suisse. Nombre de slogans alarmistes font la une des journaux. Notre système de prévoyance va-t-il si mal ? Afin de pouvoir en discuter sereinement, UBS a mis en place l’indice UBS de la prévoyance en Suisse. Calculé tous les trimestres, il reflète la stabilité du système de prévoyance. Sur dix ans, cet indicateur affiche actuellement une valeur de –0,6, sachant que le deuxième semestre 2015 a marqué un tournant. Pour la première fois, plus de personnes ont atteint l’âge de la retraite que l’âge de 20 ans. La société a donc vieilli. Le Tessin et le Jura vont, au cours des trente prochaines années, devoir faire face aux plus grands défis liés à l’âge. La suppression du taux plancher euro / franc a eu des effets négatifs sur le système de prévoyance. Même si l’indice UBS de la prévoyance remonte, il souligne l’importance croissante de la prévoyance privée. Année 2008 Pour la première fois, la planète compte plus d’appareils connectés à Internet que d’humains. 1re IA de direction Deep Knowledge Ventures, à Hong Kong, est la première entreprise à faire appel à une « intelligence artificielle » dans sa direction : ses décisions sont prises selon un algorithme. 15 années C’est le temps nécessaire pour visionner toutes les vidéos téléchargées sur YouTube en une journée. • ubs.com/forumprevoyance 5 Sois connecté ! Internet bouleverse nos vies. Au point de ressembler à une religion, estime Joël Luc Cachelin, fondateur du think tank Wissensfabrik. Stephan Lehmann-Maldonado (texte) et Dominik Hodel (photos) 6 Agenda Humain 2.0 « Je pense, donc je suis » : l’homme est le seul à réfléchir à sa propre place. Mais il entretient un rapport de plus en plus intense avec les machines, oscillant entre deux mondes : le numérique et le réel. Où est votre smartphone ? Là, je l’ai toujours avec moi. Sinon, j’ai l’impression qu’il me manque quelque chose. Mon smartphone fait partie de moi, presque comme mes membres. Pourquoi ? C’est la porte d’entrée de mon univers numérique. Il me relie à mes amis, à mes contacts professionnels, aux réseaux sociaux, au savoir et à l’actualité du monde. Et il a de plus en plus d’usages : billetterie, banque en ligne, appareil photo et bientôt porte-monnaie. La qualité de vie s’en trouve-t-elle améliorée ? La numérisation simplifie bien des choses, comme le contact avec les entreprises ou l’administration. Si j’ai mon billet d’avion et mon passeport sur mon portable, mon sac sera plus léger et mon esprit aussi. De plus, le numérique rend la vie plus intense. Toutes les opportunités offertes par la société multioptionnelle sont à portée de clic. Je rencontre des gens et des situations que je n’aurais jamais connus autrefois. Presque sans interruption, le Web nous suggère « Cela pourrait vous intéresser ». Sommes-nous gouvernés par les algorithmes ? Ils nous influencent chaque jour. Les algorithmes régissent les apps qui nous proposent un logement, un article de journal, un partenaire. Cela pose deux problèmes. D’abord, nous ne savons pas ce que les algorithmes sont censés optimiser. Ensuite, tout ce qui arrive à nous est filtré. Nous sommes comme enfermés dans une bulle où nous ne 8 Agenda découvrons que ce que nous connaissons déjà. Cela réduit notre mobilité sociale et notre aptitude à comprendre d’autres mentalités. Des études ont montré que les applications de rencontre comme Tinder mettaient en relation des personnes du même milieu. Sommes-nous conscients des risques numériques ? On en revient toujours à la question du pouvoir : qui gouverne qui ? Mais contrairement à autrefois, les instruments de pouvoir et leurs risques sont cachés. Je ne sais pas qui m’observe ni quand. Et je ne sais pas ce qu’il advient de mes données ni selon quels critères mon comportement est orienté. Cela dit, ce sont encore des humains qui programment les apps. Pionnier numérique Joël Luc Cachelin (35) a étudié la gestion d’entreprise à l’Université de Saint-Gall où il a passé son doctorat avant de travailler dans deux de ses instituts. Il a fondé le think tank Wissensfabrik en 2009. Depuis, il aide les entreprises dans leur processus de transformation numérique. Joël Luc Cachelin a publié plusieurs livres sur la révolution numérique, récemment « Update! Warum die digitale Gesellschaft ein neues Betriebssystem braucht ». Allons-nous vers l’Humain 2.0 ? Oui. La numérisation a entraîné une mutation anthropologique. À l’horizon se profile la symbiose entre homme et machine. Je pense moins à l’implantation de puces ou aux interfaces électroniques qu’à la coexistence avec des intelligences artificielles dans différents organismes. À l’avenir, nous travaillerons davantage avec les machines, nous nous lierons d’amitié avec elles, peut-être même en tomberons-nous amoureux. Si tout se passe bien, l’Humain 2.0 sera mieux informé, mais également plus attentif, paisible et écologique. Mentalité du copier-coller Il y a presque un côté religieux. J’y pense beaucoup en ce moment. Je crois qu’Internet consacre un nouveau type de religion. Il est doué de propriétés quasi divines : il est partout, il voit tout et il sait tout. Ses Comment aménager cette pièce ? Que faire à manger ? Comment fêter un anniversaire ? De plus en plus souvent, nous ne pensons pas par nous-mêmes, mais en cherchant des idées sur Internet. Un vrai frein à la créativité ! 9 Le smartphone, nouveau cerveau Tout le savoir est accessible sur Internet. Le smartphone reflète de plus en plus les structures du cerveau humain. Que doivent apprendre les élèves quand les faits perdent en importance ? La lecture, l’écriture et le calcul restent indispensables. algorithmes façonnent notre destin. De nouvelles formes de vie éternelle émergent. Tout cela fait resurgir de vieilles questions métaphysiques : en quoi croyons-nous ? Qui conduit le monde ? Qu’advient-il après la mort ? La nouvelle métaphysique crée des églises, des prophètes et des règles de vie. Mais qui pardonne et qui absout dans un monde numérique régi par l’économie ? Le Web ne pardonne même pas les péchés de jeunesse. D’où la popularité de services comme Snapchat ou Threema qui effacent les données. Le but est d’éviter que des photos de nous peu avantageuses réapparaissent. Mais je crois que le mal véritable est plus profond : nous vivons dans un monde où l’on refuse la fragilité. La moitié du monde vit hors du numérique. Allons-nous vers une société à deux vitesses ? L’état de droit est face à un double péril : celui du marché et de l’autojustice. Cette évolution est d angereuse et se dessine dans le monde entier, y compris en Suisse. Certains auront sans doute un mode de vie hautement numérique assorti de privilèges. Car la révolution numérique renforce ceux qui l’accueillent à bras ouverts. Mais ceux qui la refusent ou n’ont pas accès aux réseaux seront exclus. La technologie évolue à toute vitesse. Quelles compétences faudra-t-il demain ? Le cerveau de l’Humain 2.0 est calqué sur le smartphone. Nous n’avons plus à apprendre des données par cœur, mais nous 10 Agenda devons nous exprimer précisément. Savoir compter, lire et écrire reste indispensable. Les connaissances informatiques sont également importantes. Mais ce qui comptera vraiment à l’avenir, c’est la capacité de réflexion personnelle, le rapport à la pluralité et la faculté de penser en réseaux. Dans quel domaine devançons- nous encore l’ordinateur ? Les machines ne peuvent pas poser de question ni avoir un regard critique. Dans le domaine de la créativité, nous restons les plus forts, même si les robots commencent à produire de l’art ou à composer de la musique. Les humains sont sensibles aux ambiances et aux sentiments. Mais là encore, les machines nous rattrapent, avec des capteurs que nous porterons sur nous. Aussi devons-nous renforcer les compétences qui nous distinguent des machines. Joël Luc Cachelin et l’argent Premier salaire Lycéen, je travaillais au kiosque le jeudi soir et le samedi. Meilleur investissement Mes études à l’Université de Saint- Gall HSG et mon chez-moi numérique, wissensfabrik.ch. Ma banque Devenons-nous moins créatifs à force de lancer Google au lieu de réfléchir ? J’entends souvent cet argument sans trop y croire. La créativité résulte de la capacité à combiner et à interpréter l’existant. Je trouverais cela inquiétant si une minorité contribuait activement à Internet tandis qu’une majorité se contentait de consommer. Mais cette tendance pourrait se renforcer puisqu’on pilotera bientôt les ordinateurs par les gestes et le regard. … gérera également mes données et mon empreinte écologique à l’avenir. Quels seront les métiers de demain ? Plutôt que de métiers, parlons de faisceaux de compétences. Demain, 11 nous exercerons peut-être cinq métiers pour des employeurs spécifiques. Quelles activités finiront par disparaître ? Les tâches répétitives, même fort qualifiées. Bon nombre d’experts perdront leur statut, à l’image des médecins. Le savoir médical fera sans doute partie d’une intelligence artificielle que nous aurons dans notre poche. Quand les réseaux supplantent les hiérarchies, les hommes s’organisent davantage par eux-mêmes. Ils n’ont plus besoin de managers pour distribuer et contrôler le travail. À l’ère des plateformes, le cadre moyen est amené à disparaître. La Suisse aura-t-elle encore des emplois ? La Suisse a beaucoup d’atouts dans des secteurs en fin de cycle. Il nous faut investir de nouvelles branches si nous entendons nous imposer dans une économie numérique mondialisée. Je pense à la sécurisation des données et à la formation du management. Et je souhaite que le recyclage s’impose comme secteur économique à part entière. Il faut pour cela de grandes réformes : dans la formation, les infrastructures et l’administration. Avec quelles conséquences pour les banques ? La plupart des opérations bancaires se feront en ligne. La banque va perdre en lustre et en glamour. Le crowd lending et le crowd investing (voir ci-contre) vont changer son rôle. Les algorithmes assumeront de plus en plus de tâches. En parallèle, la numérisation va créer de 12 Agenda ouvelles monnaies. Les banques n pourraient ainsi gérer nos données, nos identités ou notre empreinte écologique. Pour certains, le bien-être économique passera par l’économie du partage. Il s’agit d’un type d’économie où l’on partage tout : surtout des voitures ou des chambres d’hôtel jusqu’à présent. Mais nous pourrions aller beaucoup plus loin en partageant nos tondeuses, nos connaissances, nos idées. À terme, la conséquence naturelle de cette logique est la disparition du brevet et du secret d’entreprise. Mais cela ne plaît pas à tous ceux qui vont perdre du pouvoir. Les plateformes ont elles aussi du pouvoir. Oui, il existe un capitalisme de plateforme. Des superintermédiaires remplacent les intermédiaires existants. Mais qui dit réseau ne dit pas vide du pouvoir. Sans oublier qu’il n’y a pas que du mauvais dans la centralisation, qui simplifie les standards. Il existe des solutions pour limiter le pouvoir, à l’image du principe dit de coopérative, de l’autogestion et de la transparence mutuelle. Comment réagissez-vous face à la course du progrès ? Je suis fasciné par l’évolution. Moi-même, je n’arrive pas toujours à trouver le bon équilibre entre vie en ligne et vie hors ligne. Le soir, j’aime lire un livre. Il m’arrive même de laisser mon smartphone à la maison quand je sors me promener. • Hors et en ligne 1.Introspection Observez-vous : qu’est-ce qui vous fait du bien ou du mal ? Ayez le courage de poser votre smartphone. 2.Aides Utilisez des apps qui vous aident à vous organiser et des outils pour effacer vos traces sur Internet et la publicité. 3.Échanges Informez-vous sur les opportunités et les risques du numérique et discutez-en avec votre entourage. 4.Lieux hors ligne Recherchez des lieux sans Internet : librairies, cafés, nature. 5.Autodiscipline Apprenez à ne pas laisser les mails, Facebook et WhatsApp dicter votre quotidien. Crowd lending Sur certains sites, on peut réunir de l’argent de différentes personnes pour un projet. Crowd investing Les start-up recherchent souvent des investisseurs sur Internet. Avec un rendement aussi élevé que le risque. Déconnecté, un luxe Les messages numériques nous tiennent en haleine. De la même façon qu’il faut distinguer entre nourriture saine et malsaine, il faut savoir quand trop d’électronique nous est nocif. Il faut du courage pour se déconnecter – et c’est un luxe. 13 Archéologues du futur Le think tank UBS Y invite de jeunes scientifiques à penser la banque de demain. Marc Lustenberger (texte) et Esther Michel (photos) Qui sommes-nous ? Que pouvons-nous espérer ? Que devons-nous faire ? Dans l’Antiquité, les penseurs se réunissaient sous un arbre et dessinaient dans le sable pour tenter de comprendre le monde. Les penseurs contemporains se retrouvent dans un bureau de banlieue, surfent sur Internet, lisent des blogs et griffonnent leurs pensées sur des Post-it de couleur. « En 2040, nous serons 9 milliards sur terre. Le niveau des océans monte. Et la révolution numérique supprime des emplois. » Dans la salle de réunion, Markus Iofcea, t-shirt noir et jean, explique ce qu’il fait. Il n’est pas un chantre de l’apocalypse. Au contraire : il dirige UBS Y, un think tank censé apporter de nouvelles idées à la banque. « Nous ne pouvons pas prédire l’avenir, mais nous pouvons y réfléchir », explique l’ingénieur informaticien. En dehors du responsable, l’équipe se compose d’une anthropologue, d’un économiste au bénéfice d’une formation de base en sciences humaines, d’une designer et d’un concepteur designer en communication, tous originaires de pays différents. Leur mission : comprendre les besoins de la société du XXIe siècle dans une perspective mondialisée. À Schwamendingen, le futur est encore balbutiant. À 11 h, tous les collaborateurs d’UBS Y sont assis devant leur écran. Personne pour jouer au ping-pong ou faire le poirier dans un coin ? C’est donc cela l’avenir du travail ? « Nos horaires sont traditionnels, mais pas notre environnement. Nous allons à la bibliothèque, à l’université ou à l’aéroport pour trouver l’inspiration. » Les premiers think tanks sont apparus aux USA au début du XXe siècle. Déjà à cette époque il s’agissait de développer une pensée originale hors du cadre classique de l’entreprise. « Notre mission n’est pas de traiter des modèles d’affaires, mais de montrer dans quel sens les choses tendent à évoluer», insiste Markus Iofcea. Après tout, il a bien fallu du temps aux penseurs de l’Antiquité pour qu’une idée donne naissance à une technologie. • Compagnon 2023 Nous pourrions bientôt disposer d’un compagnon numérique à nos côtés. « Nous croyons à un moi virtuel qui est en f ormation. Il accompagnera notre vie et gérera nos données personnelles. Il sera conseiller et auxiliaire dans le cyberespace », théorise Markus Iofcea. La banque pourrait s’occuper de ce compagnon. Presque comme chez Google Tous travaillent dans les locaux de BlueLion, une pépinière pour start-up installée à Zurich Schwamendingen. « Nous pensons en réseaux et nous essayons d’insuffler de nouvelles idées dans le monde de la banque », explique Markus Iofcea. Pour cela, il faut un environnement adéquat. Les locaux de l’ancienne concession auto rappellent le désordre créatif de Google. On y trouve des cabines de réunion et des espaces de tranquillité. Les murs sont recouverts de Post-it et de posters. Depuis sa création il y a deux ans, le think tank planche sur le sujet du travail. « Nous sommes comme des archéologues du futur », résume Markus Iofcea. De cette réflexion naissent des visions, des concepts, des blogs et une publication idoine. Ils expliquent pourquoi, à l’avenir, les gens travailleront plus souvent en tant que free-lance et pourquoi la créativité et le design seront déterminants pour l’économie. 14 Agenda Retour vers le futur : Markus Iofcea, Anna De Mezzo, Kevin Kohler et Kostas Viskanta (de g. à d.) fabriquent des objets qui seront utiles demain. 15 La vie 2.0 Le pionnier du Web Joachim Schoss se bat pour les personnes handicapées. La famille et les amis plutôt que la carrière et l’argent : depuis son a ccident, Joachim Schoss, entrepreneur du Net, a d’autres priorités. Laura Barchi (texte) et Dominik Hodel (photo) Pour l’intégration La Fondation UBS pour le domaine social et la formation soutient MyHandicap. La fondation soutient des initiatives et des projets promouvant la formation de base et continue ainsi que la création d’emplois et de sources de revenus. ubs.com/engagement Ce qui est arrivé à Joachim Schoss peut sans autre nous arriver. Au guidon de sa moto en Afrique du Sud, il est renversé par un automobiliste éméché. Fondateur d’un centre d’appel et de la plateforme en ligne Scout24, il doit alors livrer un dur combat contre la mort. Joachim Schoss perd son bras droit et sa jambe droite. Durant sa rééducation, il peine à trouver de quoi intéresser les handicapés sur Internet. En revanche, son hôpital regorge d’informations imprimées, regroupées dans une foule de classeurs. Il décide de réagir : en 2004, il crée la fondation MyHandicap et, à travers elle, un portail Internet pour les personnes handicapées, sorte d’armoire à classeurs numérique. MyHandicap entend aider les personnes handicapées à construire la vie qu’ils imaginent. Le site Internet fait office de plateforme d’accès. La mobilité est l’un de ses sujets phare. Quelle prothèse utiliser ? Quel fauteuil roulant choisir ? Comment voyager ? « Des années après mon accident, je me suis demandé comment refaire du vélo ou du snowboard », raconte Joachim Schoss. « J’ai trouvé la réponse dans le forum. Un technicien orthopédiste, moniteur de snowboard à ses heures, m’y a prodigué ses conseils. » L’espoir de la numérisation Les outils numériques sont une bénédiction pour les personnes atteintes d’un handicap moteur mais également pour de nombreux employeurs. Les personnes handicapées constituent un précieux vivier de collaborateurs qualifiés. « Pour certaines tâches, avoir un handicap peut se révéler utile. Ainsi, les non-voyants ont une ouïe fort développée. Ils font merveille dans les centres d’appel », précise Joachim Schoss. L’important toutefois, c’est que les entreprises adaptent les postes de travail. Les entreprises sont-elles assez nombreuses à engager des personnes handicapées ? L’intégration a besoin d’arguments. C’est la raison pour laquelle en 2009, avec sa fondation MyHandicap, Joachim Schoss a fondé le « Center for Disability and Integration » à l’Université de Saint-Gall. Cette institution a fait depuis une découverte surprenante : « Selon une étude d’un constructeur automobile, les équipes intégrant des personnes handicapées produisent 30 % d’idées en plus. » Et si le chef et l’équipe se montrent bien intentionnés, le chiffre grimpe à 80 %. Joachim Schoss est aux anges. • 16 Engagement 17 1023 – La dynastie Song en Chine imprime des billets de banque, faute de cuivre. 1887 – L’auteur de science-fiction Edward Bellamy imagine une « carte de crédit ». 1981 – American Airlines lance un système de miles. La fidélité a une valeur. 2009 – La création de 50 Bitcoins marque l’émergence d’un système de paiement décentralisé mondial. 2020 – La Suède abandonne l’argent liquide. 2050 – Les monnaies sociales dominent, la réputation prime sur l’argent. Révolution en 40 bytes Blockchain est encore rare. Même si tout le monde peut utiliser cette technologie. Lukas Hadorn (texte) et Eboy (illustration) « Blockchain pourrait être aux banques, aux assurances ou aux cadastres ce que Wikipédia a été aux encyclopédies », explique Reto Gadient, fondateur de B.ACADEMY et initiateur du premier Crypto Summit 2.0 à Zurich. « Il s’agit d’un moyen extrêmement bon marché et sûr de spécifier des valeurs comme l’argent ou les biens fonciers, mais également les identités, brevets ou droits d’image, de les valider et de les traiter en toute confiance. » L’idée de lier des transactions à des conditions par des « contrats intelligents » est très prometteuse. Ainsi, la voiture de location ne démarrera que si le leasing a été payé. D’abord dans les pays émergents Vous avez certainement déjà entendu parler de la cryptomonnaie Bitcoin. Une monnaie numérique qui n’est ni imprimée par une banque centrale ni distribuée par les établissements financiers, mais créée et gérée de façon autonome. En revanche, la technologie qu’elle utilise est moins connue. Baptisée Blockchain, elle permet de créer des monnaies numériques servant à payer dans le monde entier sans qu’une banque entre en jeu. Mais comment cela fonctionne-t-il ? Il faut imaginer Blockchain comme un gigantesque livre de comptes, une base de données où les transactions sont consignées et consultables. Par tous. Car Blockchain n’est pas un système centralisé appartenant à une société ou une organisation. Chacun peut inscrire une information, p. ex. un paiement Bitcoin, dans la chaîne de blocs. Les informations sont concaténées en blocs de données de 40 bytes. D’où « Blockchain » (chaîne de blocs). Prenant cette évolution très au sérieux, les banques se sont rassemblées au sein d’un consortium baptisé R3 en vue d’examiner les opportunités de cette technologie. « Pour les clients suisses, le contact direct avec leur banque ne changera pas dans un premier temps », tempère Reto Gadient. « Block chain devrait d’abord s’imposer là où les besoins en infrastructures fonctionnelles sont les plus grands, c’est-à-dire dans les pays en développement. » C’est pourquoi l’ONU et plusieurs organisations non gouvernementales s’intéressent à cette technologie. Pour Reto Gadient, il est impossible de savoir à quelle vitesse et dans quel domaine Blockchain s’implantera. « Les infrastructures sont là, mais il y a encore des obstacles réglementaires, organisationnels et culturels à franchir. » Cela n’est pas sans rappeler les années 1980. « On savait alors qu’Internet allait changer les choses. Mais on n’imaginait pas à quel point. » UBS pionnière UBS joue un rôle de précurseur en ce qui concerne Blockchain. Elle a mis en place un laboratoire d’innovation FinTech dans l’accélérateur de start-up Level39 à Londres. Une équipe sous la direction de Veronica Lange y explore des technologies disruptives comme Blockchain. Le but est d’évaluer leur potentiel et les applications possibles dans le domaine financier. • Transparent de bout en bout La transparence et l’exactitude de la chaîne de blocs sont garanties par la nature décentralisée et cryptographique du processus, qui contrôle les informations avant de les stocker. Ce processus est visible de tous et toujours validé par plusieurs parties afin d’éviter toute manipulation. 1981 1023 18 Argent 1887 2009 2020 2050 Banking Tout en un, c’est moins cher Comptes, cartes, pilier 3a, banking numérique : comment puis-je gérer tout ce qui m’est nécessaire ? Renzo C., Lugano C’est pour cette raison que nous avons créé des paquets bancaires. Vous y trouverez les prestations usuelles ainsi que de nombreux extras. Le paquet bancaire est gratuit la première année. Les années suivantes, il vous sera facturé à un prix forfaitaire particulièrement intéressant. Les personnes domiciliées en Suisse peuvent demander leur paquet en ligne. Confortablement, depuis leur canapé. À cet effet, téléchargez l’app « Ouverture de compte UBS ». Pour en savoir plus, consultez le site ubs.com/paquets-bancaires. Christoph Frei, responsable gestion des ventes et des segments clients privés UBS 20 % isses des Su leur nt utilise one h télép r le pou b a t r po s e uer d effect ents. m paie Prévoyance Économiser des impôts 70 % Les transactions numériques progressent dans les deux pays, mais le numéraire reste le moyen de paiement numéro un. 20 Argent Photo : Enea Toldo, portrait (illustration) : Gregory Gilbert-Lodge des Ké nyans paient via leu r télép hone portab le, grâce a notamment u systè me de paie ment m obile M-Pesa , en pa sse de dev enir un succès à l’exp ortatio n. Mes revenus suffisent à peine à faire vivre ma famille. Dois-je quand même cotiser dans le pilier 3a ? Kurt H., Saint-Gall Oui, il est recommandé de cotiser dans le pilier 3a, si vos finances le permettent. Car ce que vous versez dans le pilier 3a, vous pouvez le déduire de votre revenu imposable. Les économies annuelles peuvent être significatives, même pour les familles aux revenus modestes. D’ici à la fin 2016, vous avez la possibilité de verser au plus 6768 francs par an (montant maximal pour les personnes actives affiliées à une caisse de pension) dans le pilier 3a. Évaluez votre situation financière sous ubs.com/calculateurs-de-prevoyance. Nos calculateurs de prévoyance vous permettront de déterminer les économies réalisées avec le pilier 3a et combien vous pouvez économiser avec des versements réguliers. Vos données ne sont pas sauvegardées. À moins que vous ne souhaitiez les mettre à disposition d’un conseiller clientèle d’UBS. Vous obtiendrez alors un conseil personnalisé. Nils Aggett, responsable UBS Pension Services Cartes de crédit Prévenir les abus Une collaboratrice d’UBS m’a demandé si j’avais effectué une transaction par carte de crédit. Les abus sont-ils si fréquents ? Janine G., Payerne Non, les dommages réels sont très rares. Les cartes de crédit sont un moyen de paiement sûr. Si vous perdez du liquide, c’est fini. En revanche, vous pouvez faire bloquer votre carte de crédit, par téléphone ou UBS Mobile Banking. Certains criminels tentent cependant de voler des cartes ou les données de cartes de crédit. Une tentative souvent vouée à l’échec. Notre système d’alerte précoce Falcon™ signale et empêche les dommages financiers avant qu’ils ne surviennent. Si une transaction nous paraît suspecte, nous appelons le propriétaire de la carte ou lui envoyons un SMS. Vous pouvez contribuer à la sécurité. Ne révélez jamais vos données lorsqu’on vous le demande par e-mail (phishing). Et ne choisissez pas pour votre NIP de chiffres trop évidents. Conseil : enregistrez le numéro de l’UBS Card Center sur votre smartphone (044 828 31 35). Marcel Drescher, responsable du service des fraudes UBS Card Center En cas de question : [email protected] 21 Un rêve par imprimante Imprimer, découper et coller. La maison du futur ? Edith Arnold (texte) et Matt Murphy (illustration) Une maison construite en 24 heures ? C’est possible avec l’imprimante 3D de la société WinSun de Shanghai. Elle produit du ciment sur demande. Peu à peu, des maisonnettes apparaissent, des bungalows, une première villa. Des prototypes encore fort rudimentaires. Au contraire de ces bureaux futuristes à Dubaï : imprimés à la verticale, leurs modules vitrés reposent dans le sable du désert. À Amsterdam, les architectes de DUS travaillent sur le projet de construction de la Canal House. Piloté par un laptop, le «KamerMaker» matérialise des éléments pour 13 pièces. Enrico Dini, un visionnaire italien, va encore plus loin. Sa « D-Shape » imprime des formes géantes – à l’Expo de Milan 2015 notamment – ainsi que des récifs coralliens réalisés avec du sable pour protéger des vagues. Pour le plus grand plaisir des poissons ! Une cathédrale imprimée Où en est la Suisse? Depuis 2015, la cathédrale de poche « Digital Grotesque » suscite de la curiosité loin à la ronde. L’œuvre algorithmique de Michael Hansmeyer et Benjamin Dillenburger a été réalisée avec du sable et des liants. Un modèle est exposé à l’EPFZ. « Les technologies d’impression 3D révolutionnent la fabrication », explique Benjamin Dillenburger, chercheur principal de « NFS Digitale Fabrikation ». Des questions se posent : comment réaliser efficacement de l’architecture sur mesure ? Comment l’architecture va-t-elle évoluer si un élément de construction complexe ne coûte finalement pas plus cher ? « L’un de nos objectifs est de construire, malgré tout, des éléments aussi compacts, élégants et précis que ceux d’une montre suisse. » Dans quelle maison notre interlocuteur souhaiterait-il vivre un jour ? « Une maison qui serait lumineuse et transparente par un emploi judicieux des matériaux. Une maison intégrant une multitude de formes avant-gardiste, tout en suscitant la curiosité et se montrant porteuse de sens. » Pour autant, les visites ne sont pas pour demain. La technique nécessaire à la réalisation des éléments ne sera prête que dans six ans. buildup, une spin-off de l’EPFZ, occupe le bureau voisin. « L’impression est une technique au visuel attrayant », explique son CIO, Paul Curschellas, architecte. Mais il est déjà possible de coller ces éléments et de les découper, au laser notamment. Le processus menant de l’ordinateur à la production est vital. Ce qui l’intéresse, c’est la numérisation de la branche de la construction et de ses 7500 PME. « Peu importe où en est la Suisse en 2016, ce qui compte, c’est de savoir où elle en sera demain. Le BIM (ci-contre) sera alors la norme. » La numérisation implique une centralisation des informations et une décentralisation des processus de travail. Daniela Tenger, coauteure de l’étude du GDI « Smart Home 2030 », voit dans les lignes de production des entreprises un tremplin idéal. Elle doute que les maisons imprimées puissent répondre à nos exigences d’ici ces dix prochaines années. En revanche, la voie est ouverte pour les éléments imprimés, les préfabrications robotiques et les productions ad hoc. Aujourd’hui déjà, les modules imprimés multifacettes, voire écologiques intéressent le secteur privé de la construction. Les chantiers entièrement automatisés restent de la science-fiction. Enrico Dini n’en planche pas moins, pour le compte de l’ESA, sur un projet de station lunaire imprimée à partir de matériaux « autochtones ». BIM « Avec le BIM (Building Information Modelling), une m aison se construit à double : en numérique, puis en réel », lance Paul Curschellas. On entre les données du bâtiment et on réalise un modèle. Paul Curschellas : « Plus de gens travaillent sur le bâtiment et apportent leur contribution. On réduit ainsi les erreurs de conception au minimum. » SwissBIMLibrary La construction numérique a besoin d’un langage commun. La plateforme buildup encourage le transfert de connaissances. La SwissBIMLibrary, initiative nationale, rassemble les produits et services offerts. • 22 Chez soi 23 Ombles, kirsch et Bitcoin Plus que le commerce Zoug est un centre du commerce de matières premières majeur et le siège de nombreuses holdings. Mais le premier employeur est l’industrie avec Siemens Gebäudetechnik ou le fabricant d’appareils ménagers V-ZUG (Metall Zug). Landis+Gyr, un des fournisseurs majeurs de systèmes de gestion énergétique, a ramené son siège à Zoug. marketing ? « C’est bien plus que cela », insiste Dolfi Müller, maire. « Pour rester attractifs, nous devons anticiper l’avenir. Nous souhaitons attirer à Zoug les entreprises qui travaillent avec la technologie prometteuse Blockchain. En acceptant les Bitcoins, nous envoyons un signal d’une grande force symbolique. » Zoug entend être la capitale mondiale du FinTech. Sans renoncer à ses traditions. Crypto Valley dans la Baarerstrasse Signal reçu cinq sur cinq. Entre Zoug et Baar se sont installées une v ingtaine de start-up susceptibles de lancer une véritable révolution tech nologique dans le secteur financier et au-delà : Bitcoin Suisse, Bitfinitum, Sapphire Innovation, Blockchain Source, Ethereum, Monetas et une douzaine d’autres développeurs et distributeurs de technologies d’avenir basées sur Blockchain. En référence à la Silicon Valley californienne, on parle déjà de « Crypto Valley Zug ». Johann Gevers est un farouche défenseur du site. Il y a trois ans, ce Sud-Africain a transféré sa start-up Monetas de Vancouver à Zoug. Depuis, il attire d’autres pionniers dans la région. « Pour être pris au sérieux, nous devons faire de cet endroit un haut lieu du FinTech », explique Vitus Ammann, responsable marketing. Ce nouveau secteur est presque invisible dans le paysage urbain. Ses produits sont trop virtuels et souvent encore au stade de la conception. Caspar Heer (texte) Depuis le sommet du Guggi, on admire, sur la gauche, la vieille ville de Zoug. Sur la droite, la ville moderne étale ses immeubles de bureaux jusqu’à la commune voisine de Baar. Une petite ville entre tradition et modernité. En contrebas, la Zytturm, près du Fischmarkt, s’élève au-dessus des toits de la ville. Sa grande horloge rythmait la vie des bateliers et des pêcheurs. Zoug reste une ville lacustre, même si elle ne compte plus qu’un seul pêcheur professionnel. En novembre, Emil Speck pêchera de nouveau l’omble chevalier. Cette spécialité zougoise est rare et prisée pour ses qualités gustatives. Au Moyen Âge, ce poisson noble servait même de monnaie régionale. Il faut dire qu’à Zoug, les monnaies originales ont une longue tradition. Belle Suisse Presque aucun autre pays ne compte autant de curiosités au kilomètre carré que la Suisse. C’est pourquoi UBS entretient depuis des années un partenariat stratégique avec Suisse Tourisme. Le Bitcoin fait les grands titres 24 Balade Photo: Données cartographiques © 2016 Google Au Moyen Âge, on payait en ombles chevaliers à Zoug. Aujourd’hui, le contrôle des habitants accepte les Bitcoins. Photo: Données cartographiques © 2016 Google À la mairie, à quelques mètres du Fischmarkt, on ne va plus pêcher l’argent au lac, mais sur Internet. Le contrôle des habitants, sis à la Kolinplatz, est la première institution publique au monde à accepter la cryptomonnaie Bitcoin. La petite ville s’est ainsi propulsée à la une des journaux. Un coup 25 Le contraste entre tradition et rythme trépidant est plus marqué qu’ailleurs. Collectez des points et profitez-en Même Audrey Hepburn ne sut y résister Pourtant, la plateforme numérique de Monetas fonctionne déjà : Vitus Ammann brandit son portable et paie son café et sa tourte au kirsch chez « Bistro Monsieur Baguette » par cryptopaiement. Même à Zoug, cela reste l’exception, alors qu’une partie du personnel des start-up se fait verser son salaire en cryptomonnaie. Les magasins qui misent sur ces technologies d’avant-garde se comptent encore sur les doigts de la main. La légendaire tourte au kirsch s’achète habituellement en espèces sonnantes, comme à la pâtisserie Treichler. C’est ici que le confiseur Heiri Höhn a inventé ce gâteau de luxe il y a un siècle. Audrey Hepburn elle-même y succomba lorsqu’elle habitait au Bürgenstock. Des années durant, la star hollywoodienne fut la cliente la plus élégante du café de la Bundesplatz. KeyClub-Specials : Toys.ch et Teemondo.ch Tout pour Noël Zoug est une ville captivante, où le contraste entre tradition et rythme trépidant est plus marqué qu’ailleurs. Ce n’est pas pour déplaire aux nouveaux arrivants, dont on entend les multiples langues sur la promenade du lac. Zoug passe pour être la petite ville la plus cosmopolite au monde, avec des habitants en provenance de plus de 120 pays. Cela fonctionne plutôt bien, même si les autochtones et les nouveaux venus vivent dans différentes sphères, comme l’observe Vitus Ammann. « Pour nous, le kirsch est aussi important que les Bitcoins », rassure le maire. On est très attaché aux traditions telles que le « Stieremärt ». Début septembre, des agriculteurs de toute la Suisse se retrouvent sur le parc des expositions, en s’y mêlant aux curieux, anciens ou nouveaux Zougois. Et les banquiers peuvent croiser de vrais taureaux. Mais quand il faut faire affaire, les paysans l’emportent sur les représentants du secteur financier. Et pourtant, à 4000 francs pièce, un joli taureau est une aubaine, comparé à une Porsche. Pour autant, pas question encore de payer les bêtes à cornes en Bitcoins. • 26 Balade Photo: Données cartographiques © 2016 Google Quand un banquier croise un vrai taureau Échangez les chèques papier KeyClub auprès des partenaires. Faites vos achats dans le KeyClub eStore avec des points électroniques. Payot, Nature & Découvertes 20 % de rabais Profitez-en Présenter les chèques papier KeyClub à la caisse. Validité Jusqu’à nouvel ordre, ubs.com/keyclub-offres Photo : Corrado Filipponi (dia.ch) Le plaisir d’apprécier la lecture et la nature Vos avantages Bonne nouvelle pour les participants KeyClub : Payot Libraire et Nature & Découvertes rejoignent le cercle de nos partenaires ! Dans chacune des 12 librairies Payot, vous pouvez désormais payer à l’aide de vos points KeyClub. Bien sûr, vous pouvez aussi utiliser vos points dans les 5 magasins Nature & Découvertes, des magasins é co-conçus qui invitent à se reconnecter à la nature. Sherpa Outdoor Sous-vêtements chauds Vos avantages En tant que participant KeyClub, bravez le froid en profitant de 20 % de rabais sur les sous-vêtements d’hiver (vêtements fonctionnels Chaleur & Confort). Profitez-en Échangez vos chèques papier KeyClub dans l’une des 21 filiales de Sherpa Outdoor ou saisissez le code de rabais UNTE-16 dans la boutique en ligne. Valable pour les articles non réduits. Non cumulable avec d’autres rabais. Validité Jusqu’au 31 janvier 2017, ubs.com/keyclub-offres 28 KeyClub 29 MemberShop 20 % Noël pour vous : des sets à fondue et à thé à prix imbattables. Uniquement jusqu’au 31 janvier 2017. de rabais Sets à fondue Set à fondue Silit : seulement 149 francs Le set à fondue d’une élégance classique pour 149 francs seulement au lieu de 269 francs chez KeyClub. Set à fondue WMF Allegro : seulement 89 francs Ce set à fondue pratique ravira toute la tablée réunie pour Noël. Pour 89 francs seulement, au lieu de 138 francs. Procurez-vous votre set à fondue avec vos points électroniques (ubs.com/keyclubestore) ou avec vos chèques papier (membershop.ch). Dans la limite des stocks. Bongénie G rieder Mode homme surmesure par l’Atelier BG Vos avantages Profitez de 20 % de rabais sur les produits sur-mesure de l’Atelier BG, le label de mode homme Bongénie Grieder. Une qualité hors pair à un prix sensationnel. Profitez-en Commandez votre costume dès 790 francs, votre veste dès 550 francs et votre chemise dès 120 francs dans les boutiques Bongénie à Genève et Lausanne et Grieder à Zurich et Bâle Validité Jusqu’au 31 décembre 2016. Uniquement sur le sur-mesure homme, taglio esclusivo. La gamme prêt-à-porter est exclue. ubs.com/keyclub-offres Set à thé Set à thé 3 pièces WMF : seulement 99 francs Profitez sans tarder : set à thé pour 99 francs au lieu de 169 francs. Un cadeau de Noël élégant, composé d’une théière (1 l), d’une passoire et d’un réchaud. Procurez-vous votre set à thé avec vos points électroniques sous ubs.com/keyclubestore ou avec vos chèques papier auprès de membershop.ch. Dans la limite des stocks disponibles. Environ 6 0 % 30 KeyClub de rabais chacun Pfister Tout pour l’habitat heureux 40 % Vos avantages Chez Pfister, plus que de simples produits, vous trouverez tout ce dont vous avez besoin pour votre intérieur. La passion et le plaisir de l’habitat, toujours. de rabais Profitez-en Payez vos meubles, tapis, lampes et accessoires à l’aide de vos chèques papier. Partout en Suisse dans les 20 magasins Pfister. Validité Jusqu’à nouvel ordre, ubs.com/keyclub-offres Mövenpick Vins Plus avantageux que jamais : de grands vins pour les Fêtes 32 KeyClub Vos avantages Carton de 6 (6 × 75 cl) 2011 Alterego Monferrato DOC Coppo pour 118.80 au lieu de 204 francs. L’acompte minimum est de 10 points KeyClub. Profitez-en Sous moevenpick-vins.com, indiquez les points et le code de bon « UBS_Xmas » lors de la commande. Envoyez vos points à : Mövenpick Schweiz AG, Division Wein, Oberneuhofstrasse 12, 6340 Baar. Ou présentez cette page du magazine dans votre Cellier Mövenpick. Validité Jusqu’au 31 décembre 2016. Une commande par personne. Le rabais habituel KeyClub de 10 % ne s’applique pas. ubs.com/keyclub-offres, moevenpick-vins.com 33 Migros Cartes-cadeaux sur un large assortiment Vos avantages Offrez des achats de Noël : échangez vos points électroniques KeyClub contre des cartes-cadeaux Migros. Le solde peut être réglé par carte de crédit. Profitez-en Procurez-vous une carte-cadeau Migros pour vous-même ou pour un proche dans le KeyClub eStore. Trois montants possibles : 20, 50 ou 100 francs. Validité Jusqu’à nouvel ordre, ubs.com/keyclubestore 34 KeyClub Coop Faites toujours le bon choix avec une carte-cadeau Vos avantages Pour répondre à toutes les envies : échangez vos points électroniques KeyClub contre des cartes-cadeaux Coop. Le solde peut être réglé par carte de crédit. Profitez-en Procurez-vous une carte-cadeau Coop pour vous-même ou pour un proche dans le KeyClub eStore. Trois montants possibles : 20, 50 ou 100 francs. Validité Jusqu’à nouvel ordre, ubs.com/keyclubestore 35 Spengler Cup Davos KeyClubSpecial Assistez à cet événement en direct ! Formule VIP (matchs du 29 au 31.12.2016) Formule à 300 francs : avec accès exclusif à la zone VIP « EisDome », repas de midi ou du soir et les meilleures places assises dans la tribune sud. Offre préférentielle (tous les matchs) Place assise à 100 francs (tribune nord). Profitez-en Prévente sous ubs.com/keyclubestore à partir du jeudi 10 novembre 2016, 14 h. Acompte à l’aide de points KeyClub. Règlement du solde possible par carte de crédit. Validité Jusqu’au 31 décembre 2016 Toys.ch Des cadeaux pour les enfants, 10 % moins chers Vos avantages Bons d’achat de Toys.ch avec 10 % de rabais. Pour exaucer les vœux de votre trésor. Profitez-en Acquérez des bons d’achat d’une valeur de 50, 100 ou 200 francs pour seulement 45, 90 ou 180 francs – en exclusivité sous ubs.com/keyclubestore. Acompte à l’aide de points électroniques, règlement du solde par carte de crédit. Validité Uniquement jusqu’au 31 janvier 2017 36 KeyClub Avec le soutien d’UBS depuis plus de 30 ans 37 Journaliste et animatrice TV, Andrea Jansen blogue sous anyworkingmom.com My Cup of Tea KeyClub-Special Assortiment de thés Teemondo.ch – 6 variétés, 20 % de rabais Photos : Martina Strul, Raffinerie Le thé, c’est simple, non ? Non ! « Les Suisses ne savent pas préparer le thé ! » constate mon amie britannique Nina. L’ordre n’est même pas respecté. Il faut d’abord placer les feuilles ou le sachet dans une théière de qualité, puis verser l’eau bouillante. Une fois que le thé a infusé, il faut presser le sachet pour en extraire le goût. La quantité de lait utilisé en dit long sur le buveur : les ouvriers ne prennent qu’une goutte de lait – «a builder’s mug». Les dames dégustent leur « cup of tea » sous forme d’un beige crémeux dans une tasse de porcelaine. Quant à un partenaire potentiel qui boirait son thé blanc ou presque, les Britanniques y regarderaient à deux fois avant de faire affaire. Personnellement, je bois mon thé avec du citron. Mais je n’ai jamais osé le dire à mon amie. Vos avantages Recevez 6 variétés de thé (tous bios : Blue Earl Grey, Sorgenfrei Ayurveda, Magic Moon, sureau-vanille, fruits des bois-framboise, thé vert gingembre-citron) en 6 boîtes de 50 g de Teemondo.ch pour 45 francs au lieu de 57 francs – frais de port inclus. Profitez-en Achetez votre assortiment de thé personnel sous ubs.com/keyclubestore et payez avec vos points électroniques. Le solde peut être réglé par carte de crédit. Validité Jusqu’au 31 janvier 2017 38 KeyClub 39 Confiserie Sprüngli Un cadeau somptueux pour une personne à part Vos avantages Commandez un superbe coffret en bois de la Confiserie Sprüngli avec motif exclusif typiquement suisse, garni de pralinés et truffes, sans frais de port et au prix KeyClub. – Classic, sans alcool, 400 g, 32 pièces : 40 francs – Prestige, part. avec alcool, 800 g, 64 pièces : 90 francs Profitez-en Avec vos points électroniques sous ubs.com/keyclubestore Validité Jusqu’au 31 décembre 2016 UBS Optimus Foundation Donnez un avenir aux enfants – maintenant En exclusivité pour vous 40 KeyClub Vos avantages Faites don de vos points KeyClub et soutenez les projets de l’UBS Optimus Foundation. Faites un don ! Avec vos chèques papier : téléchargez et remplissez le talon sous ubs.com/keyclub-offres Avec vos points électroniques dans le KeyClub eStore : ubs.com/keyclubestore › optimus Validité Les points KeyClub peuvent être utilisés à tout moment pour des dons à la UBS Optimus Foundation – jusqu’à 3 mois après la date d’expiration. 41 Collectez des points ! Voici vos partenaires Que vous ayez des points électroniques ou des chèques papier : faites vos achats chez ces partenaires. Points électroniques Partenaires : Apple Premium Reseller Ingenodata, buch.ch, CFF, Confiserie Sprüngli, Coop, Fondation suisse pour paraplégiques, IKEA, Intersport, LeShop.ch, Manor, MemberShop, Migros, Mövenpick Vins, Orell Füssli, ProCinema, Sherpa Outdoor, Starbucks, SWISS International Air Lines, SWISS avec Miles & More, Swisscom, Touring Club Suisse, UBS Optimus Foundation, Zalando KeyClub-Specials à durée limitée : Teemondo.ch, Toys.ch Chèques papier Utilisez les services d’UBS, participez au programme de bonus KeyClub – et collectez des points. 1 point = 1 franc. Collecter des points Recevoir des points Avec votre Carte de crédit ou prépayée UBS Chiffre d’affaires Carte de crédit et prépayée UBS : Prepaid et Classic 3 points, Gold 6 points, Platinum et Excellence 9 points par 1000 francs A partir de 10 points récoltés, vous recevez vos chèques KeyClub ou vos points éléctroniques trimestriellement. Avec UBS Individual ou UBS Family Montant encaissé : 5 points par semestre pour un minimum mensuel de 4000 francs sur le compte privé Avec UBS Young Professional Montant encaissé : 15 points par semestre pour un minimum mensuel de 2000 francs sur le compte privé 42 KeyClub Payer avec des points Vous pouvez utiliser vos chèques papier KeyClub comme du liquide dans les boutiques de nos partenaires. Vous pouvez échanger vos points électroniques dans le KeyClub eStore. Pour toutes les offres, il vous faut verser un acompte à l’aide de points KeyClub. Partenaires : Alpamare, Ballenberg Musée suisse en plein air, Bon Suisse du Livre, Bongénie Grieder, buch.ch, Dipl. Ing. Fust, Europa-Park, Europcar, H&M, Intersport, Kindercity, Le Musée Olympique, LeShop.ch, Loeb, Manor, MemberShop, Mövenpick Vins, Musée Suisse des Transports, Opéra de Zurich, Orell Füssli, Payot, Pfister, ProCinema, Sherpa Outdoor, SWISS avec Miles & More, UBS Optimus Foundation Utilisez vos points sans tarder ! Les points KeyClub sont valables environ deux ans. N’oubliez donc pas d’utiliser vos points qui expireront au 31 décembre 2016. Cela concerne les points que vous avez gagnés en 2015. Votre avis nous intéresse ! Le magazine UBS vous plaît-il ? Faites part de votre avis à la rédaction : [email protected] Site Web : ubs.com/magazine et ubs.com/keyclub-offres Impressum Direction de la rédaction et du projet : Stephan Lehmann-Maldonado Conseil de rédaction : Curdin Duschletta, Andreas Greil, Armin Guhl, Marco Menotti, Markus Moll, Henri-Louis Moret, R ichard Saxer, Karin Wagner-Hohl Offres KeyClub : Marc Tutzauer Conception : Raffinerie AG Rédaction photos : Maria Schönbucher Traduction : SprachWeberei SA Gestion de la production : Gothuey & Partner Prépresse : Detail AG Impression : Swiss Printers AG Est publié en français, en allemand, en italien et en anglais. 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