EP135-ESC Pau - Studyrama grandes écoles
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EP135-ESC Pau - Studyrama grandes écoles
espace ■ Votre avenir professionnel en questions L’ESC PAU VOUS CONDUIRA PLUS LOIN Nous devinons facilement votre étonnement lorsque vous essayez de situer Pau sur une carte de France… Entre ceux qui s’abîment les yeux à la chercher près de la frontière italienne pour finir par réaliser que la ville n’a aucun lien avec le fleuve Pô et ceux dont le regard se porte sans hésiter aux pieds des Pyrénées, vous finissez tous par vous dire qu’elle est loin ! Rassurez-vous : la business school paloise et son directeur, Jean-Pierre Lahille, en ont pris leur parti… et voient plus loin avec vous ! Que la question de votre avenir professionnel vous angoisse ou non, l’ESC Pau prendra le temps de vous écouter et d’accompagner votre parcours. Il faudra attendre quelques années encore pour arriver en deux heures à Pau depuis Metz ou Quimper, mais, au final, vous verrez que vous serez en avance dans l’entreprise… Espace Prépas. Quel est votre qu’un autre une fois diplômé ? sentiment sur l’état d’esprit Parmi ces élèves, rares sont ceux des élèves de prépa qui sont qui s’imaginent, à leur sortie de nombreux à traverser des l’École, occuper des postes de périodes de doute au cours consultants seniors, responde leur scolarité et se posent sables financiers ou directeurs notamment la question de leur de banque… avenir professionnel? Jean-Pierre Lahille. Trop souvent, les Jean-Pierre Lahille, E.P. Des métiers aujourd’hui étudiants de classes préparatoires directeur de l’ESC Pau. exercés par vos étudiants? oublient qu’ils font partie des J-P.L. En effet, et je n’ai pas cité meilleurs de leur génération. Ils sont près de ces exemples par hasard. Parmi les diplômés 9000 en 2e année (à comparer aux 600000 de ces deux dernières années, on retrouve bacheliers dont ils faisaient partie 2 ans aupades directeurs d’agences d’intérim, des ravant) et il est bon de leur rappeler cela, en managers en grande distribution, quantité de particulier à ceux qui peuvent se limiter à banquiers, de contrôleurs de gestion, d’audil’approche très concurrentielle souvent de teurs dans des cabinets de renommée mise au sein des prépas. Bien sûr qu’il existe mondiale, de chefs de produit ou de une différence entre le premier de sa classe marque… Quelques exemples : l’un d’entre et celui qui n’est pas dans le peloton de tête. eux est aujourd’hui spécialiste de la publicité Ce dernier sait bien qu’il a plus de travail à en ligne et « Consultant senior media » au fournir, qu’il a besoin d’un accompagnement siège de Google à Dublin ; un autre, en tant plus étroit pour mieux avancer dans son que « Responsable administratif et financier » parcours. Mais doit-on pour autant lui faire d’Eurovia, gère 20 millions d’euros de chiffre croire qu’il n’aura pas les mêmes chances d’affaires (voir encadré ci-contre) ; un troi- ■ Espace Prépas n° 135 34 sième est « Acheteur de prestations intellectuelles » pour BNP Finances : cela signifie qu’il recrute les personnes dont les compétences permettront à la banque d’intervenir sur des opérations « pointues » ; une dernière, sortie diplômée le vendredi de l’École, a pris ses fonctions de directrice d’une agence bancaire dès le lundi matin (voir encadré ci-contre). Je cite ces exemples d’une façon qui peut sembler caricaturale, mais la réalité est têtue ! E.P. L’Apprentissage tient-il un rôle particulier dans cette réussite? J-P.L. Si les entreprises embauchent les diplômés de l’ESC Pau à ces niveaux de responsabilités, c’est parce qu’elles les connaissent, que beaucoup ont fait leurs preuves au moins en stage, sinon en apprentissage, comme c’est le cas de 120 étudiants par promotion. Pour vous donner un exemple très concret (que nous avons déjà évoqué ensemble), nous avons récemment accueilli Monsieur Michel Pébereau, président de BNP Paribas, qui a choisi, à l’occasion de son déplacement dans le Sud-ouest, de venir rencontrer nos élèves alors qu’il aurait pu tout aussi bien rendre visite à ceux de deux Grandes Écoles voisines. Croyez-vous que le Président de la 4e banque mondiale fasse ce genre de choix par hasard ? En fait, il a simplement suivi les recommandations de ses collaborateurs régionaux qui lui ont fait l’éloge de nos apprentis et de nos diplômés, embauchés en nombre dans leurs agences. Et lorsque M. Pébereau affirme à des étudiants qui pouvaient douter de leurs capacités en classe préparatoire qu’il a eu envie de venir à leur rencontre, c’est tout de même un message fort ! espace E.P. Que lui a-t-on dit des étudiants de l’ESC Pau ? J-P.L. Qu’ils sont, techniquement, de même niveau que ceux issus d’autres écoles (puisque les fondamentaux enseignés sont les mêmes partout), mais qu’ils ont, par rapport à certains autres, une qualité infiniment appréciable en entreprise : l’humilité ! Il n’y a rien de plus insupportable, pour un cadre confirmé de 45 ou 50 ans, que de s’entendre dire par un jeune diplômé plein d’assurance qu’il va lui apprendre son métier ! Et comme nous inculquons à tous nos étudiants ces valeurs d’humilité, d’écoute, de respect des autres, etc., cela finit par se remarquer. E.P. C’est étonnant de constater l’ampleur du décalage qui peut exister entre la vision des entreprises et celles des élèves de prépa! J-P.L. Les étudiants qui ne font pas partie des tout meilleurs éléments de leur classe auront peut-être le sentiment de vivre un échec. Dans le même temps, les entreprises qui connaissent l’ESC Pau perçoivent, avant eux, la valeur de ceux qui en sortiront diplômés. Les étudiants doivent ajuster leur point de vue pour comprendre cela et ce n’est pas forcément évident pour eux car ils vivent encore dans un environnement où l’académique prime sur tout. À l’ESC Pau, la façon dont nous les accompagnons leur permet d’évoluer à leur rythme dans leur parcours et de prendre conscience de leurs points forts. J’appelle cela notre valeur ajoutée. Il y a quelques années, un classement s’était justement attaché à évaluer les écoles selon le critère de la valeur ajoutée. L’ESC Pau y figurait au premier rang… E.P. Quels sont les dispositifs mis en place au sein de l’École pour aller dans ce sens ? J-P.L. Je vous parlais du suivi personnalisé, qui est un élément essentiel tout au long de la scolarité. Le jour de la rentrée, chaque étudiant rencontre son tuteur, celui qui sera son référent tout au long de sa scolarité, même si les portes de tous les enseignants, de tout le personnel administratif et des équipes de direction, dont la mienne, restent en permanence ouvertes. Le lien à l’entreprise et le projet professionnel sont également très tôt pris en compte. La première des quatre journées de l’année qui seront entièrement dédiées aux métiers et à l’emploi vient de s’achever. Plus de 60 cadres, dirigeants d’entreprises et entrepre- neurs sont venus à la rencontre de nos étudiants. Cette première journée a connu un tel succès que nous nous demandons s’il ne faudra pas en organiser une cinquième en fin d’année, parce que les entreprises sont friandes de ces contacts de proximité. E.P. C’est aussi un moyen pour les étudiants de se faire remarquer par des employeurs potentiels… J-P.L. Bien sûr. Mais attention, il ne s’agit pas du tout du lieu où se négocient par exemple les places en apprentissage. Nous ne souhaitons pas que ces journées dédiées à la découverte des métiers soient autre chose qu’un moment d’échange « gratuit » entre étudiants et professionnels. C’est un réseau qui se construit ici, et les étudiants sont là pour se projeter dans l’avenir. L’aspect matériel de la recherche de contrats pour l’apprentissage, c’est l’Ecole qui s’en charge! E.P. Comment cela se passe-t-il? J-P.L. Le département dédié aux relations entreprises définit en amont les missions avec nos partenaires. Pour les 120 places que nous rendons disponibles à l’apprentissage — donc autant d’étudiants qui ne paieront pas de droits de scolarité pendant 2 ans et qui percevront en outre, chaque mois, un salaire de l’ordre de 1 000 € —, l’ESC Pau négocie 180 à 250 missions. Non seulement l’étudiant n’a pas à chercher son apprentissage (on sait à quel point cela prend du temps et de l’énergie), mais il a le choix d’aller vers les missions et les entreprises qui lui conviendront le mieux. Je ne dis pas pour autant que la place est garantie — il faut tout de même que les étudiants passent des entretiens de recrutement — mais nous faisons en sorte de leur ôter la crainte de ne pas trouver d’entreprise. Et nous leur évitons même le souci d’avoir à gérer leurs déplacements pour passer ces entretiens, puisque nous les organisons à Pau. Les entreprises parisiennes, lyonnaises, bordelaises, etc. n’hésitent pas à venir jusqu’à nous car elles savent qu’elles trouveront non seulement les apprentis qu’elles recherchent mais aussi quelques-uns de leurs futurs collaborateurs… E.P. Est-ce cela que vous appelez «l’accompagnement» ? J-P.L. Oui, mais beaucoup plus encore. C’est un dispositif très sophistiqué, qui est mis en œuvre dès le tout début de la 1re année, et qui n’a qu’un seul objectif : conduire chaque étudiant plus loin que l’idée qu’il se faisait de son avenir. Vous le voyez, on revient 35 Dumas, •Alix directrice d’une agence bancaire « Lorsque j’ai déposé ma candidature pour une mission en apprentissage à la BNP Paribas, je n’imaginais pas que mon C.V. allait être retenu sur les 300 reçus et encore moins que je deviendrai directrice d’une agence à ma sortie de l’École. Aujourd’hui, je continue d’évoluer au sein du groupe: puisque mes résultats sont très satisfaisants, je serai amenée à gérer des équipes commerciales dans une succursale. Le changement me plaît et il m’arrive de sourire lorsque je repense à mes années de prépa et aux moments parfois difficiles à traverser. Je ne faisais pas partie des meilleurs éléments, qui n’avaient d’yeux que pour certaines écoles… et il m’arrive de les retrouver aujourd’hui sous ma responsabilité! » Montagne, •Thomas responsable administratif et financier « C’est notamment pour son lien à l’entreprise que j’ai choisi l’ESC Pau, mais aussi parce que je suis tombé sous son charme lors des oraux ! Mon C.V. à peine en ligne sur Internet, j’ai reçu quatre offres d’emploi. Deux dans l’audit, une pour un cabinet de gestion à Paris, et la 3ème pour occuper le poste de responsable administratif et financier d’Eurovia, une filiale du groupe Vinci. Le contenu et la façon dont j’ai présenté mon parcours associatif et mon stage en Argentine m’ont valu d’obtenir ce poste. Je pense que l’ESC Pau et moi avons formé une bonne équipe! Pour moi, c’est la cohérence du binôme étudiant/école qui fait la valeur ajoutée, pour l’un et pour l’autre… » toujours à cette notion de valeur ajoutée. Et cette année, nous allons même proposer un début d’accompagnement aux candidats du concours 2011… mais c’est encore un peu secret ! E.P. Il faut nous en dire un peu plus… J-P.L. Sans dévoiler notre savoir-faire dans ce domaine, nous allons mettre en place, vers le mois de février, un dispositif d’accompagnement des candidats vers les oraux. Dès que nous connaîtrons la liste des candidats inscrits à l’ESC Pau, nous entrerons en contact avec eux pour leur proposer, de février à mai/juin, un cheminement de définition de leur projet personnel et professionnel afin qu’ils arrivent à l’entretien capables de présenter quelque chose de cohérent. Nous échangerons avec ceux qui le souhaitent — libre à eux d’accepter ou non ce coup de pouce — sans nous soucier de savoir s’ils intégreront l’ESC Pau au final. Mais ceux qui intègreront auront un avantgoût, à distance, du travail de suivi, beaucoup plus dense évidemment, que nous réaliserons ensuite avec eux à partir de la prochaine rentrée… Décembre 2010 - Janvier 2011 ■