dKLIKK – printemps 15

Transcription

dKLIKK – printemps 15
Carte blanche à
Fabrice
Bertrang
certain niveau «Il faut beaucoup
de passion, avoir l’oeil et sentir
le vêtement, voir comment un
vêtement est construit» nous dit
Fabrice.
E
C’est rue Souverain-Pont, dans son atelier/boutique, que nous
avons rendez-vous avec le jeune créateur de mode Fabrice
Bertrang. L’endroit est lumineux et il y règne une atmosphère de
sérénité à l’image du créateur. Fabrice est occupé à un essayage
avec une cliente et nous en profitons pour voir et toucher ses
créations qui, dès le premier coup d’oeil, nous avaient séduites.
ntièrement autodidacte, la mode est
venue à lui un peu par hasard. Au
départ, il se destinait à être historien.
C’est un jour, en entrant dans une
boutique de tissu, qu’il a le déclic
et se dit qu’il essaierait bien de faire quelque
chose d’un bout de tissus. Il trouve un patron
sur internet et crée un petit gilet. Il comprend
de suite comment cela fonctionne et se rend
compte qu’il a ça en lui. Il prend beaucoup
de plaisir derrière une machine à coudre et
en parallèle de ses études, sa machine à
coudre devient son amie, sa future femme,
Samuelle, sa muse. Il travaille, fait des tests,
crée des robes pour sa compagne et petit à
petit, le vêtement devient une passion, car
pour apprendre seul la couture et arriver à un
Ses études d’historien terminées,
deux choix s’offrent à lui. Partir
sur l’histoire ou suivre sa passion.
Comme créer des vêtements
était ce qui lui donnait envie
de se lever le matin, il choisit
sa passion. Il s’inscrit à Job’In
design et la réflexion qu’il a avec
eux lui permet de voir clair dans
ce qu’il veut faire et comment
il peut gagner sa vie avec sa
passion. L’aboutissement de ce
travail, c’est l’ouverture de son
atelier/boutique en mai 2014,
car Fabrice se rend compte que
ce qu’il aime, ce n’est pas seulement de dessiner un vêtement
mais aussi de le créer de A à Z.
Tous les vêtements proposés
dans sa boutique «sortent» littéralement de ses mains. Il dessine,
crée les patrons, coupe, coud.
Les collections qu’il propose sont
donc à chaque fois de petites
séries. Il fait aussi un mix entre
prêt-à-porter et sur- mesure.
Il a les pièces du magasin qui
peuvent être emportées telles
quelles mais il propose aussi de
refaire les pièces de sa collection
en «sur-mesure» ou celles-ci
sont adaptées en fonction de
la morphologie de la personne
mais aussi en fonction de ses
goûts. Il peut changer les détails
de la coupe, la couleur, un détail
du vêtement. C’est une manière
aussi pour lui de ne pas refaire la
même chose à chaque fois.
Pour sa collection printemps/été 2015 qui est en cours,
Fabrice s’est inspiré de l’aube, du moment où l’on passe
de la nuit au jour. Le printemps est vu à contre-jour.
Pas de couleurs vives ni de motifs fleuris, tout est dans
la poésie et dans le détail d’une manche ou
d’une encolure «pétale» avec les découpes de fleurs.
On reste dans la discrétion, la simplicité et la nuance
d’un détail cintré ou d’un décolleté.
Marjorie porte une robe de la collection
P/E 2015 de Fabrice Bertrang.
Bijoux : Lara Malherbe
Make-up : Elisa Hatzi
L’hippopotame, créé à l’occasion de
l’ouverture de la boutique/atelier est
devenue la «mascotte» de la maison.
Réalisation d’une encolure
et manche «pétale».
Ses essentiels
Son livre de coupe
des années 60
Fabrice Bertrang, un style.
Son inspiration, Fabrice la tire en grande
partie du Japon et de la culture japonaise
dont il se sent très proche. Culture de la
simplicité, de la ligne, de la pureté où l’on
ne s’encombre pas de trop de détails, de
chichis, la culture japonaise va à l’essentiel.
On retrouve tout cela dans ses créations.
Architectural, structuré, c’est le détail
qui fait le charme de ses créations. Il ne
camoufle rien par la décoration. Il se débarrasse du superflu car ce qui l’intéresse
c’est le côté sculptural du vêtement. Il aime
les matières qui se tiennent et le côté pratique d’une tenue. Ce qui l’importe, c’est
le bien-être qu’apportera un vêtement, son
côté fonctionnel et intemporel.
Apprendre sans cesse,
tous les jours, avec chaque
cliente. Découvrir de
nouvelles morphologies et
trouver comment mettre en
valeur chaque corps avec
chaque vêtement.
Il ne se base pas trop sur la mode et les tendances car «rien ne se démode plus
vite que la mode» et il aime être dans son style, créer quelque chose qui lui ressemble et qui évolue.
On s’offre un «service de luxe»
Pour une occasion - on a pu admirer une splendide robe de mariée en cours de réalisation - pour le plaisir de voir le vêtement prendre vie sur soi ou juste parce que l’on
ne veut plus d’une démarche consumériste, on économise et on va prendre plaisir
à dépenser son argent pour quelque chose de bien, de beau et qui en vaut la peine,
car il y a une belle démarche chez Fabrice Bertrang qui recherche à apporter du
bien-être et du plaisir aux gens à travers les vêtements qu’il crée.
Et messieurs, n’hésitez pas non plus à pousser la porte de chez Fabrice car il crée
aussi pour les hommes, mais pour le moment, seulement sur commande.
Voir les gens porter
ses vêtements
Fabrice Bertrang - Atelier/boutique
Etre proche des gens,
rue Souverain-Pont 15 - 4000 Liège - T. 042 37 05 61
travailler avec eux, écouter
www.fabricebertrang.be
leurs envies.
Suivez son actualité sur sa page Facebook
Les belles adresses
de Fabrice :
Le chapeau d’Or
Virginie Ancion est à la base
archéologue et a suivi des
formations de modiste.
Elle joue beaucoup sur les
formes. Fabrice apprécie
par-dessus tout son travail
sur les feutres qu’elle
«sculpte» de ses mains.
Ce qu’il y a de bien à Liège, c’est d’avoir au centre ville deux pôles créatifs,
En Neuvice et la rue Souverain-Pont où l’on trouve des artisans qui commencent petit à petit à se faire connaître. D’ailleurs, ouvrir sa boutique rue
Souverain-Pont n’est pas un acte anodin, il y a quelque chose en plus que
«d’ouvrir une boutique», on participe à la revalorisation d’une rue.
WATTITUDE
Un super concept et une très belle vitrine
pour les créateurs belges. Emmanuelle
Wegria a eu LA bonne idée, celle de mettre
en avant les créateurs wallons.
www.lechapeaudor.be
www.wattitude.be
Rue Souverain-pont
en dehors
de souverain-pont,
fabrice craque
pour les chocolats de chez
Benoît Nihant avec qui
il a collaboré pour créer les
uniformes des vendeuses.
Benoît va lui-même chercher
et sélectionner les meilleures
fèves de cacao afin d’obtenir
le meilleur des chocolats.
Très peu de chocolatiers
fabriquent eux-mêmes leur
chocolat à partir des fèves de
cacao et Benoît Nihant fait
partie de ceux-ci.
www.benoitnihant.be
LARA MALHERBE
Artisan bijoutier, Lara fabrique elle-même
ses bijoux. Elle fond ses métaux, transforme la matière en des bijoux élégants et
délicats.
Le petit mot de dKLIKK : on a littéralement
craqué. Les bijoux sont raffinés et on peut
se permettre une folie car les prix sont
vraiment tout doux !
www.laramalherbe.be
Une petite faim rue souverain-pont ?
Fabrice a deux adresses : Pita Atlandide. Le
dürüm de Murat vaut le détour. Frais, délicieux,
c’est un des restaurants les plus connus de Liège
et cerise sur le gâteau, il propose des dürüms
végétariens !
Un peu plus loin, Mandibule en roue libre
qui propose un concept vraiment sympathique à
découvrir !
Il aime
le travail du coiffeur Benoît
Magis avec qui il a travaillé
sur le shooting de Louise
Kopij (à re-voir ici).
«Benoît propose un travail
très artistique, il sculpte
véritablement le cheveu»
www.cecinestpasunsalon.be