biographie en français

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biographie en français
KELLYLEE EVANS
I REMEMBER WHEN (UNIVERSAL), sortie le 25 février
En concert le 27 mars à Paris, Café de la Danse
Une rencontre, puis une autre, et encore une autre … : la jeune carrière de Kellylee
Evans est jalonnée de rendez-vous qui ponctuent une trajectoire accélérée vers le
public et vers le succès. Comme si la pétillante native de Toronto donnait
immédiatement envie à ceux qui l’entendent et la croisent, de partager cette chance
avec le plus grand nombre. Pour saisir l’histoire d’I Remember When, son nouvel
album, il faut remonter deux ans en arrière. Lors de la soirée You & The Night & The
Music 2010, la chanteuse rencontre Sébastien Vidal, chargé de la programmation sur
l’antenne de la radio TSF Jazz et au Duc des Lombards. Quelques temps plus tard, à
New York, celui-ci présente à la jeune chanteuse, Eric Legnini, pianiste à la croisée
des styles et aussi producteur. Les deux hommes, épatés par le « peps » de la
jeune interprète, lui proposent une session à son image. Kellylee Evans est une
artiste totalement dans son époque, il leur semble naturel de lui offrir la possibilité
d’enregistrer un disque en harmonie avec une personnalité qui épouse autant la
curiosité à 360° des gens de sa génération, une personnalité capable de reprendre
des airs signés Eminem, John Legend ou Kanye West et de les amener à elle, dans
son monde où jazz, soul, hip hop ont tout à voir. Et d’y ajouter quelques classiques
d’hier « If I Was Your Woman », d’adapter elle-même le décalé « And So We
Dance » (« Alors on danse » dans la V.O. signée Stromae) et de glisser plusieurs
thèmes, fruits de sa collaboration avec Eric Legnini.
« La connexion avec Sébastien (Vidal) et Eric (Legnini) s’est faite simplement. Nous
sommes de la même génération, nous avons tous les trois été nourris par la musique
des mêmes artistes. Eric (Legnini) a une incroyable discothèque de vieille soul.
Sébastien (Vidal) connait le jazz, son histoire et son actualité. Lorsqu’on s’est lancé
dans l’aventure, c’est comme si on avait enclenché la machine à souvenirs. On a
réécouté plein de disques qui nous étaient chers. » Restait à donner corps et
cohérence à un répertoire éclectique, qui convoque des styles et des périodes aussi
éclatées. « On peut parler d’un traitement et d’une esthétique soul jazz, car je suis
entourée d’un groupe de musiciens avec lesquels je me produis depuis un moment.
Il y a Eric Löhrer (guitare), Sylvain Romano (basse), Fabrice Moreau (batterie) et
bien sur pour la session, Eric Legnini aux claviers. Mais il y a aussi un esprit assez
hip hop dans ce disque. On a d’ailleurs utilisé des samples sur plusieurs titres. Et
puis on en a créé d’autres, originaux. » A l’arrivée, le catalogue des qualificatifs qui
avaient servi à dépeindre Miss Evans risque de s’enrichir. Preuve de l’envergure de
cette artiste surtout pas prête à se laisser engoncer dans des habits trop étriqués
pour elle. La canadienne, qui maitrise de mieux en mieux le français – « je m’y suis
remise sérieusement, j’adore apprendre les langues » -, avec même un léger accent
parisien charmant, est trop dynamique et vivante pour se priver d’être complètement
une fille des années 2000. Même si c’est le jazz qui l’a découverte et révélée, et lui
permet aujourd’hui d’exprimer toute sa spontanéité, notamment sur scène où elle
brille par sa façon de se mettre le public dans la poche tant par la chaleur de ce
timbre soulful qui rappelle quelques devancières, que par le piquant de sa
communication immédiate aux autres. Elle devait être fait pour ça, se dit-on
immédiatement.
Ce n’était pas écrit, mais c’est pourtant ce que se sont dits d’autres musiciens
croisés sur son chemin. Après avoir chanté dans des chorales, puis dans de petites
formations sans prétention, Kellylee Evans s’était consacrée à ses études en
philosophie du droit et en littérature. Jusqu’à ce que le contrebassiste Lonnie Plaxico,
séduit lors d’une jam à l’Ottawa Jazz Festival, l’encourage à enregistrer une démo, et
à se présenter à la prestigieuse Thelonious Monk Jazz Vocal Competition, à
Washington. « Je suis passée directement de chanteuse sous la douche, aux
planches du Kennedy Center », confie-t-elle en s’amusant. En s’amusant, elle sera
faite deuxième d’un concours de réputation internationale par un jury constitué de
Quincy Jones, Al Jarreau et Flora Purim. « A la maison, j’avais été bercée par la
musique de Nina Simone. Etudiante, j’ai commencé à écouter Ella Fitzgerald, Sarah
Vaughan, Carmen McRae et Abbey Lincoln. Puis j’ai aussi grandi avec les hits de
Michael Jackson. Et je reste une fan de musique, je suis allée écouter Kanye West et
Jay Z, j’adore Coldplay, Maria Callas … »
En 2007, Kellylee Evans signe Fight Or Flight, son premier opus. Suivront Good Girl
en 2010 et Nina en 2011, hommage à Nina Simone qui la révèle au public français.
On la situe dans un entre-deux, entre jazz et soul, entre Lizz Wright et Erykah Badu.
I Remember When signale à tous ceux qui seraient encore tentés de lui coller une
étiquette que Kellylee Evans a une signature, celle d’une jeune femme rayonnante,
qui n’a pas froid aux yeux et séduit à chaque étape de cette aventure qu’elle croque
à pleines dents. « J’ai hérité de ma mère une vraie joie de vivre. Quand je suis sur
scène, je suis heureuse, je me dis que j’ai beaucoup de chance. Qu’il s’agisse d’un
concert en ouverture de Tony Bennett ou de Dianne Reeves dans un grand festival,
ou dans une petit club face à trente personnes. »
« My Name Is »
« Elle m’a été inspirée par deux chansons d’Eminem. « My Name Is » et « Stan ».
On réduit souvent le rap à un flow, mais c’est un défi d’écrire des textes aussi forts,
des chroniques et des instantanés si saisissants. »
« One More Lover »
« Elle m’a été inspirée par Snoop Dogg. Je suis partie d’une rime, comme en font les
ados dans une cour d’école. Puis d’un son west coast. »
« I Remember When »
« A l’origine, Eric avait écrit la musique pour un artiste de hip hop français. J’ai
commencé à penser à un texte qui fonctionne sur ces rythmes. C’est finalement
devenu le titre de l’album. »
« Built To Fly »
« C’est une de mes favorites. On a utilisé le sample de « Big Ego’s » de Dr Dre, une
chanson qui évoque toute la mythologie du rap, ces artistes qui se mettent en valeur.
J’ai juste imaginé que nous serions des super héros à notre manière. Et j’adore la
culture des comics. »
« And So We Dance »
« Je l’ai découverte en France et je l’ai faite écouter à des amis qui trouvaient l’air
intrigant, attirant, mais ne comprenaient pas les paroles. J’ai décidé de l’adapter. Ce
n’est pas une traduction. En fait, j’aimais surtout cette mélodie : les gens en club ne
résistent pas, ils se mettent à danser. Nous l’avions déjà reprise en live avec mon
groupe : le public adore. »
« If I Was Your Woman »
« Je l’ai découverte via Alicia Keys, avant de revenir à la version de Gladys Knight.
La ligne de basse est obsédante. C’est un honneur de reprendre ce standard. »
« Lose Yourself »
« Une autre chanson d’Eminem, la première que j’ai souhaitée reprendre sur ce
projet. Elle est universelle, qu’on aime ou pas le rap, ces paroles touchent tout le
monde. »
« Only You »
« Musicalement, c’est dans une veine très classique soul funk. Quant aux paroles,
elles racontent une personne qui s’aime plus qu’elle n’aime les autres. Ce qui arrive
souvent, non ?»
« Jungle »
« On a repris un sample de « The Message » de Grandmaster Flash. Et ce mot
« jungle » qui revient de façon entêtante au début du thème m’a lancée sur ce
texte.»
« Ordinary People »
« Sébastien (Vidal) aimait beaucoup cette composition, on l’a modifiée, tout en
gardant la beauté du message qu’elle porte. »
« You Got Me »
« Le thème contient des éléments d’un titre de A Tribe Called Quest, « Electric
Relaxation », où un gars parlait à une fille. C’est un peu la réponse. »
« Amazing »
« C’est un morceau de Kanye West. Ca file la pêche, c’est un peu euphorisant : plus
on l’écoute, plus on le chante, plus on se persuade qu’on est extraordinaire,
intouchable … »