Oui, le port du casque en vélo peut sauver des vies !
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Oui, le port du casque en vélo peut sauver des vies !
Oui, le port du casque en vélo peut sauver des vies ! Montréal, 9 juillet 2015 – « Son casque lui a sauvé la vie », ont confié dans les médias les proches d’Isabelle Richer. La journaliste de Radio-Canada a été victime d’un grave accident en vélo récemment alors qu’elle circulait sur une route paisible de la Montérégie. Cette tragédie a remis à l’avant-scène le débat sur l’obligation du port du casque en vélo. Dans ce contexte, on ne saurait trop les remercier d’avoir livré ce témoignage. Selon les informations diffusées jusqu’à présent, il semble que son casque lui a non seulement permis de rester en vie mais d’éviter un traumatisme craniocérébral (TCC) grave, ce qui l’aurait laissé avec d’importantes séquelles permanentes tant sur le plan neurologique que psychologique. C’est une réalité quotidienne à laquelle est confronté le personnel des associations de TCC avec ses membres : pertes de mémoire, troubles cognitifs et/ou physiques, incapacité à demeurer seul, de travailler, sans oublier les impacts auprès de la famille et des proches. Si les conséquences sont vécues à différents niveaux par les personnes vivant avec un traumatisme craniocérébral, une chose est sûre : la vie ne sera plus jamais la même pour ces personnes et leur entourage. Comme c’est trop souvent le cas, il a fallu malheureusement qu’une personnalité connue et aimée du public soit une victime pour que le débat public refasse surface sur la pertinence d’avoir une loi sur le port du casque en vélo. Pourtant, chaque année, une centaine de cyclistes soit décèdent des suites d’un traumatisme craniocérébral, soit se blessent à la tête à la suite d’un accident ; dans plusieurs cas, grièvement. Qui plus est, le port du casque protecteur ajusté correctement peut réduire jusqu’à 85 %1 le risque d’être victime d’un traumatisme craniocérébral grave. Une statistique qui ne peut nous laisser indifférents ! Combat inégal Nous savons aussi que la confrontation vélo – auto est un match inégal au départ. Le meilleur casque de vélo ne peut protéger le cycliste si les infrastructures ne lui sont pas sécuritaires et si on ne respecte pas les règles de base de la circulation, tant de la part des cyclistes que des automobilistes. D’autre part, le principal argument de ceux qui s’y opposent est que l’obligation de porter un casque de vélo fasse chuter le nombre de cyclistes. Les faits tendent à démontrer le contraire. Nombre d’exemples dans plusieurs autres provinces canadiennes et ailleurs où on a légiféré pour les moins de 18 ans (souvent réfractaires au port du casque) n’a pas eu cet effet dissuasif en plus de diminuer le nombre de TCC. Plus près de nous, la Ville de Sherbrooke a adopté un règlement en 2011 pour obliger les jeunes cyclistes sur son territoire à porter le casque protecteur. Constat : en plus d’améliorer la sécurité des jeunes cyclistes, il n’y a pas eu de diminution de la pratique du vélo, mentionne le pédiatre Claude Cyr, du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, qui a milité en faveur du règlement. En faveur d’une loi pour le port du casque protecteur Alors, qu’attend-on pour légiférer ? Combien faudra-t-il de drames qui chamboulent de nombreuses vies pour que le gouvernement québécois agisse ? Le RAPTCCQ est d’avis que le gouvernement doit adopter une loi en la matière pour obliger les cyclistes à porter le casque protecteur. De nombreuses études le confirment : diminution significative du taux de décès et de traumatismes craniocérébraux là où une loi sévit. Ces faits devraient suffire à convaincre de la pertinence d’une loi. Jusqu’à ce jour, le gouvernement a décidé de faire fi des revendications de nombreux acteurs dont les médecins spécialistes, notamment, en misant uniquement sur la sensibilisation pour convaincre les récalcitrants. Nous sommes d’accord sur un point : les programmes de prévention et de sensibilisation autant pour les cyclistes que les conducteurs de véhicules sont essentiels et doivent faire partie du plan d’action ministériel en santé publique visant à faire diminuer le risque de blessures graves à la tête. Le RAPTCCQ et les associations qu’il représente font de la sensibilisation à la sécurité routière depuis de nombreuses années. Nous y croyons totalement. Mais nous savons aussi que la sensibilisation à elle seule ne peut suffire. Beaucoup trop de cyclistes québécois boudent le casque ; en fait un cycliste sur deux, selon une enquête réalisée par la SAAQ en 2012 ! En revanche, l’instauration d’une loi lancerait un message clair aux cyclistes québécois, comme ce fut le cas antérieurement avec la création de la loi sur le port de la ceinture de sécurité et dont les effets positifs ne sont plus à démontrer. Bref, ce que nous voulons, c’est une loi du gros bon sens ! Le RAPTCCQ regroupe des associations dans toutes les régions du Québec dont la mission est de voir au maintien des acquis des personnes ayant un subi un traumatisme crânien après leur séjour en centre de réadaptation, et ce, en œuvrant à une intégration sociale qui favorise autonomie et maintien dans le milieu de vie naturel, tout en apportant simultanément soutien et aide aux familles et aux proches des victimes. 1. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2716781 -30Source : Guy Lemieux Directeur Regroupement des associations de personnes traumatisées craniocérébrales du Québec (RAPTCCQ) 220, ave du Parc Laval (Québec) H7N 3X4 tél. 450 575-8227 514 278-6497 [email protected] www.raptccq.com www.facebook.com/RAPTCCQ https://twitter.com/TCC_RAPTCCQ