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s e p u o r g s e d n a l s i e B r i a t n e m e l r a p n a l i B UNION POUR UN MOUVEMENT POPULAIRE (UMP) Fort de son succès à l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy, dès les premiers instants de son quinquennat, a ouvert le chantier des réformes. Chantier qui s’est confirmé et amplifié tout au long du deuxième semestre 2007. 2 Ainsi, le Parlement a adopté des textes majeurs : la loi relative aux libertés et aux responsabilités des universités, qui instaure une nouvelle gouvernance et leur accorde une large autonomie ; la loi sur le travail, l’emploi et le pouvoir d’achat, qui redonne du sens à la valeur travail et permettra aux salariés qui veulent travailler plus de gagner plus. Cette loi instaure également le revenu de solidarité active afin de rendre le travail plus attractif que l’assistanat, encourage par ailleurs l’accession à la propriété et allège les droits de succession. Enfin, l’ISF a été mis au service des PME. Autres avancées significatives, la loi sur le dialogue social et la continuité du service public dans les transports ; la loi sur l’immigration, qui marque notre volonté de mettre en œuvre une immigration choisie et réglementée, la loi renforçant la lutte contre la récidive, dont le but est de rendre une justice plus juste pour les victimes. Enfin, après l’examen de la loi de financement de la Sécurité sociale, l’adoption du budget 2008 ouvre la voie à des réformes indispensables à une meilleure administration de l’État et des collectivités locales. Les débats dans notre Haute Assemblée ont souligné la nécessité d’une réflexion globale sur les dépenses publiques et l’architecture des prélèvements. Le chemin de la croissance passe par les réformes. Ces réformes, de très grande envergure et de très grande portée, sont la condition du redressement de nos finances publiques, du développement de notre économie et du progrès social. Nous nous devons de les mener à bien sans hésitation ni faiblesse pour notre pays, mais aussi pour notre crédibilité en Europe et dans le monde. Le gouvernement peut compter sur le soutien actif des sénateurs UMP pour la réussite de cette grande entreprise. Josselin de Rohan, Président du groupe SOCIALISTE (SOC.) 9 mois, déjà ! Sarkozy a été élu il y a neuf mois. L’état de grâce est loin. Les promesses de campagne aussi. La grandiloquence ou les concepts fumeux tels que « la politique de civilisation » comme en d’autres temps « la rupture » apparaissent aux yeux des Français comme l’expression d’un cynisme insupportable, en total décalage avec leur véritable préoccupation : le pouvoir d’achat. Dès juillet, le gouvernement a choisi une impasse économique qui l’a privé de toute marge de manœuvre pour l’ensemble du quinquennat. La loi pour le travail, l’emploi et le pouvoir d’achat, dite « paquet fiscal », aura coûté 15 milliards d’euros. Cette somme manque aujourd’hui cruellement pour préparer la France de demain et la protéger des chocs économiques comme la flambée des prix de l’énergie. Le groupe socialiste s’est opposé avec force à ce gaspillage de ressources en faveur de quelques milliers de contribuables parmi les plus aisés. En revanche, les Français les plus modestes voient aujourd’hui leur pouvoir d’achat s’effondrer. Ils seront particulièrement pénalisés par l’instauration de franchises médicales non remboursées. Ils auront également à supporter une inflation record et une hausse des dépenses de logement, d’énergie, de transport et des produits de consommation courante. C’est toutefois dans le domaine de la justice et de l’immigration que la rupture avec la tradition républicaine a été la plus forte, avec la création de peines plancher pour les récidivistes et le durcissement des conditions du regroupement familial des étrangers. Le dispositif très controversé sur les tests ADN nous a d’ailleurs conduits à saisir le Conseil constitutionnel. Ces mesures font honte à la République. Elles viennent d’ailleurs d’être jugées « discriminatoires » par la Halde. Nos concitoyens ne s’y trompent pas lorsqu’ils jugent avec sévérité les politiques menées par Nicolas Sarkozy depuis son élection. Beaucoup de mise en scène mais peu de résultats. Depuis neuf mois, le groupe socialiste du Sénat n’a cessé de s’opposer de manière constructive en proposant des alternatives aux orientations d’une politique toujours plus libérale. Jean-Pierre Bel, Président du groupe UNION CENTRISTE-UDF (UC-UDF) L’année 2007, naturellement marquée par les élections présidentielles et législatives, a été l’occasion pour chaque famille politique de proposer et de défendre, devant les Français, un projet de société. Le rythme de l’activité politique et parlementaire, particulièrement soutenu depuis ces échéances, a permis au groupe UC-UDF de s’investir pleinement en proposant des réponses concrètes et des avancées significatives sur les textes présentés au Sénat. Ceci s’est traduit par des engagements forts sur des projets de loi importants : responsabilité des universités, dialogue social, lutte contre la récidive ou encore maîtrise de l’immigration. 3 L’année qui vient de s’écouler a également été l’occasion de lancer, ou de relancer, deux projets chers au groupe UC-UDF et qui marqueront incontestablement l’année 2008. La réflexion sur la réforme des institutions a, tout d’abord, permis au comité « Balladur » de proposer une véritable mise à plat du fonctionnement de notre République. Notre groupe est convaincu de l’importance du renforcement du rôle du Parlement. Pour que le pouvoir exécutif soit crédible, il doit être capable d’accepter un pouvoir législatif plus autonome et plus fort, qui soit un vecteur incontournable de propositions et de contrôle. Le Parlement rénové pourrait maîtriser son ordre du jour, participer aux nominations des membres des autorités indépendantes et du Conseil constitutionnel et recourir plus systématiquement à des capacités d’expertise extérieures. La reprise de la construction européenne constitue à nos yeux le second événement central de 2007. La ratification du traité de Lisbonne permettra à l’Union européenne de disposer d’institutions lui offrant une réelle capacité à décider. Le rôle de la France est majeur dans ce processus ; c’est pourquoi tous les responsables politiques doivent s’engager dans un travail d’explication du traité en faisant preuve de pédagogie sur la procédure, sur le contenu et sur l’Europe elle-même. Nous souhaitons vivement que notre société se réforme en respectant les aspirations humanistes et européennes que nous défendons. Michel Mercier, Président du groupe sénat RAPPORT D’ACTIVITÉ 2007 Le au COMMUNISTE RÉPUBLICAIN ET CITOYEN (CRC) 2007 marque l’arrivée d’une droite dure, « décomplexée », au pouvoir. Avec l’entrée de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, en effet, nous subissons une attaque frontale contre un modèle social français déjà bien mal en point qui se dessinait. Prenant à contre-pied dès le lendemain de son élection ses thèmes porteurs de campagne – « travailler plus pour gagner plus », « je serai le Président du pouvoir d’achat », – le Président de la République se révélait le porte-parole direct du Medef. En effet, le programme de Mme Parisot, publié dans un petit livre au titre aguicheur, Besoin d’air, se décline en une multitude de projets, certains déjà mis en œuvre ou engagés, d’autres en gestation : mise en cause du droit à la retraite en agitant le chiffon rouge des régimes spéciaux, volonté de « brûler » le Code du travail, privatisation de l’accès aux soins, etc. 4 Il veut agir vite et place partenaires sociaux et Parlement devant le fait accompli, d’où la multiplication de commissions indépendantes, « Grenelle » et autres structures qui lui permettent de tout contrôler en passant outre un véritable débat, notamment au Parlement. L’archétype de cette volonté de contournement de la démocratie, c’est l’adoption par la voie parlementaire d’un nouveau traité européen conforme à « 98 % », selon M. Giscard d’Estaing lui-même, au traité constitutionnel rejeté par 55 % des Français en 2005. C’est un véritable déni démocratique, une forfaiture à l’égard du peuple souverain. Ce bras de fer avec la société française commence à lasser. Les importantes mobilisations sociales, la plus grande mobilisation de cheminots depuis 1953, les étudiants, les urgentistes, obligent le pouvoir à temporiser, à des adaptations sinon à des reculs. L’utilisation outrancière des médias, la « pipolisation » de la vie politique, l’étalage de luxe et des amitiés financières, accélèrent un début de rejet dans l’opinion de pratiques qui ne correspondent en rien à l’histoire sociale de notre pays. Les scrutins à venir seront sans doute l’occasion de rappeler à l’ordre un Président et son gouvernement qui, face aux difficultés de la gauche, croyaient tous les coups permis. La réalité sociale a la vie dure. Nous serons aux côtés de tous ceux qui, sur leur lieu de travail, d’étude, dans leurs associations, engagent la résistance contre la casse sociale et le nouvel autoritarisme qui tente de se mettre en place. Nicole Borvo Cohen-Seat, Présidente du groupe RASSEMBLEMENT DÉMOCRATIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN (RDSE) Avec détermination, les membres du groupe du RDSE ont souhaité cette année encore apporter des réponses concrètes aux multiples interrogations des Français. Ils se sont engagés dans la voie du rétablissement des finances publiques et de la poursuite des réformes permettant de contenir les déficits. Ils ont encore poursuivi leur action en faveur d’une nécessaire compétitivité des territoires et de l’indispensable renforcement par l’innovation de l’attractivité et de la croissance en Europe. L’émergence d’un espace européen de recherche pour maîtriser la nouvelle économie leur paraît fondamentale : la nouvelle économie se caractérise en effet par l’innovation accélérée et la mondialisation facilitée par les télécommunications modernes et l’usage généralisé d’Internet. Dans ce contexte, l’investissement scientifique et l’interaction entre la recherchedéveloppement et ses débouchés sur les marchés sont les ressorts fondamentaux. La prochaine présidence française de l’Union devra accélérer ce mouvement : à ce titre, rappelons que la Commission européenne a constitué un groupe d’experts dont elle m’a confié la présidence. Cette expertise, présentée à Stockholm les 22 et 23 janvier 2008, a été destinée à conforter une initiative de la France sur l’innovation qui serait signée en France en novembre 2008 par 27 États. Artisans de la construction européenne, les sénateurs du RDSE n’ont de cesse de confirmer leur volonté de voir émerger une Europe sociale forte, libre et prospère. Ils ont notamment pu réfléchir aux synergies indispensables à la consolidation de l’Union et à la poursuite de l’intégration européenne. Ils ont partagé leurs points de vue sur l’avenir de la construction européenne, des transferts de compétences et des institutions, seules voies d’une croissance dynamique et solidaire, confortées par l’approfondissement des politiques communes. L’engagement politique du RDSE repose plus que jamais sur des hommes, des idées et des volontés. Fondamentalement attachés à la défense des valeurs démocratiques et des libertés, les sénateurs du RDSE poursuivront leur action dans un esprit de tolérance, de progrès et d’ouverture. Pierre Laffitte, Président du groupe