Haggadah Pour Tous
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Haggadah Pour Tous
La Haggadah de Pessa’h La Haggadah Pour Tous q p u ùpz ‰„r ‚u r ‰q « Tout celui qui abonde dans le récit de la sortie d’Égypte est digne de louanges ! » Le soir de Pessa’h, nous perpétuons la tradition en racontant à nos enfants les miracles que Dieu Þt pour nos ancêtres lors de la Sortie d’Égypte. Ce récit est appelé « Haggadah » et il constitue l’un des commandements de la Torah. 2<+7 " !" ! Collection Yahadouton La Haggadah de Pessa’h étape par étape, expliquée et commentée dans un langage clair et concret " !" ! Dès les années qui suivirent la Sortie d’Égypte, nos ancêtres eurent pour coutume de raconter de nouveau à chaque célébration de Pessa’h l’ensemble des événements qui jalonnèrent leur délivrance. Cette coutume a traversé les âges et, au Þl du temps, un texte rituel commun à tout le peuple juif fut composé qui comprend des versets bibliques, des enseignements talmudiques, des bénédictions et des chants de louanges liés à la Sortie d’Égypte, ainsi que des coutumes relatives au soir du « Séder ». Ce recueil porte le nom de « Haggadah de Pessa’h ». La Haggadah Pour Tous q p u ùpz !"r #u r !q Collection Yahadouton La Haggadah de Pessa•h étape par étape, expliquée et commentée dans un langage clair et concret La Haggadah Pour Tous Texte original en hébreu : Rav Israël Landau Rav Mena•hem Mendel Landau Avec le concours de : R. Sim•ha HaCohen Friedman Version française : R. Emmanuel Mendel Mergui Avec le concours de : R. Schlomoh Brodowicz R. Michael Pariente © Tous droits réservés Imprimé en Israël 5773 (2013) Diffusion: LI C H צרפת STA AT KA Editions LeDorot BAVITCH PA LU R Directeur: Rav Shmuel Bistritzky R. Shaul Goldberg FRANCE Lichka Lubavitch Paratsta 8, rue Rouvet 75019 PARIS - FRANCE Tél : +33 953 735 770 www.ledorot.co.il Tél: +972 (0)3 5359232 Fax: +972 (0)76-5100801 Email: ofÞ[email protected] PO Box 2058 60840 Kfar Habad Israël INTRODUCTION La nuit du Séder est sans nul doute l•un des plus beaux moments du calendrier juif, cher au c•ur de chacun d•entre nous. Ce soir-là, ce qui nous sépare les uns des autres s•estompe et les « quatre enfants » se retrouvent ensemble autour d•une table de fête qui est la pleine manifestation de l•unité et de l•identité juive. Il est remarquable que, de toutes les traditions juives, le Séder de Pessa•h soit la plus enracinée dans l•ensemble si varié des cercles qui composent notre communauté. Comment s•explique l•affection particulière et inégalée dont jouit cette tradition dans le c•ur de tous les Juifs ? La réponse se trouve dans l•énoncé même de ce commandement divin : « Tu raconteras à ton Þls. » De génération en génération, les événements miraculeux de la Sortie d•Égypte et de la fête de Pessa•h ont traversé le temps, imprimant dans les mémoires les saveurs de cette cérémonie ancestrale : celles du vin des « Quatre Verres » et de la matsa, celles des mets succulents et des différents ingrédients du Séder, et bien sûr celle des explications de la Haggadah et des coutumes de cette nuit. Cette « Haggadah Pour Tous » que vous tenez entre vos mains a été spécialement conçue pour vous apporter ce gout merveilleux, aÞn qu•il se transmette à vos enfants et à vos petits-enfants réunis autour de la table du Séder. Puissiez-vous avoir un Pessa•h Kacher veSaméa•h, un authentique et joyeux Pessa•h, Éditions Ladorot 3 MODE D•EMPLOI Comment utiliser la « Haggadah Pour Tous » ? Le texte est composé de plusieurs parties : (1) Le texte d•origine en hébreu (4) Les explications du « Yahadouton » (2) La traduction française commentée (5) Instructions pratiques (3) Des passages de transition 5 1 1 2 3 Entre les étapes du Séder, des explications sur le déroulement du Séder. 4 Introductions et explications issues du « Yahadouton ». 5 Instructions pratiques, en bleu et signalées par le signe: & ! ¿ !u" # u . !r $¿ ! "¿ %¦r ¿ %q u ¿ % rúr &r ¿ %q u r %l !u" % r ¿¦q %r ¿ q •!o ¿ ! $¿ !u" # u . # o ¿ ú o o o o & rùr z ¿ .%r &r %úur ùq z u &q . r ¿ ! ¿ ú :! # ou ¿ &%r u r &q & rùr z ¿ "! ¦ ¿ ¦q %úur ùq z u &q .%o rr ù{ ¿¿{ù!!"¿ %¦r ¿ %q uu ¿ &%r u r &q & On recouvre re ensuite les matso matsot, ot, t on p pou po pousse ousse ouss sssse e lé llégèrement éggè é gèrement gère gèr eme eme ment m nt le pla p platea plateau l ttea la ea eau d de e mplit de vin le verre e (le ssecond eco co on nd d de de des ess Q Quatre uatre Verres qui uii sera sse era ra côté et l•on remplit bu à la Þn de « Maguid »). Le texte hébraïque de la Haggadah, dans une police de caractère claire et agréable. La traduction française avec un commentaire pour tous intercalé dans le texte dans une police de caractère plus petite. & On relève quelque peu le bord de la nappe qui recouvre les matsot, de manière à les découvrir, et on dit : & Les Quatre e Questions (« Mah nichtanah nich ni htanah ») sont d•abord posées parr ht les enfants, garçons plus petit arçons et Þlles, du p luss p pe pet etit au plus grand. 2 3 4 Le texte de la Haggadah est conforme au rite Arizal " #Habad 4 L•allumage des bougies Nos Sages, de mémoire bénie, ont institué la pratique que les femmes allument des bougies dans chaque foyer le Chabbat et les Jours de Fête eu égard à la sainteté de ces jours sacrés ainsi que pour instaurer une atmosphère de sérénité au sein du foyer. Ainsi, à l•entrée de la fête, le soir de Pessa•h, les femmes et les jeunes Þlles allumeront des bougies. & Avant l•allumage, il convient qu•une femme fasse la prière de min•ha et glisse une pièce de monnaie dans une boite de tsédaka (charité). ! Une jeune Þlle allume une seule bougie, depuis l"âge où elle commence à parler et jusqu"à son mariage. ! Une femme mariée allume deux bougies, et en ajoute traditionnellement une pour chacun de ses enfants, garçons et Þlles. Il convient de veiller à allumer les bougies [le premier soir] avant l"entrée de la fête, bien que, s"agissant d"un jour de fête [lorsque celuici ne tombe pas Chabbat], il soit permis de le faire après cela à partir d"une ßamme préexistante. Il est donc nécessaire de se renseigner au préalable sur l"horaire exact, que l"on trouvera dans les calendriers juifs, les guides de la fête, ou sur internet. & Après avoir allumé, on pose ses deux mains sur les yeux et on récite ces deux bénédictions : Lorsque la fête tombe vendredi soir (veille de Chabbat) : (1) Baroukh ata Béni sois-Tu, •úru !q ¿ u ur (1) Adonaï Eloheinou Éternel notre Dieu, u •o " !¡ , r" #!l mèlèkh haolam, Roi de l’univers, qui ùp z !l ,r "•r ¿ p p nous a sanctifiés par achère kidechanou bemitsvotav, ,ú"r $¿ % u¿ u ùr z ¿u#&% Ses commandements vetsivanou lehadlik o &% #¿ •q ¿ u u r $% ¿ et nous a ordonné d’allumer la lumière ner chèl chabbat veùp z ¿ úur ùq ùp z chèl yom tov. du Chabbat et de la : " " Fête. (1) 5 Béni sois-Tu, Éternel notre Dieu, Roi de l’univers, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné d’allumer la lumière de la Fête. (1) Béni sois-Tu, Éternel notre Dieu, Roi de l’univers, qui nous a donné la vie, nous a maintenus en vie et nous a permis d’atteindre le moment présent. (2) (1) •úru !q ¿ u ur (1) u •o " !¡ , r" #!l ùp z !l ,r "•r ¿ p p ,ú"r $¿ % u¿ u ùr z ¿u#&% o &% #¿ •q ¿ u u r $% ¿ : " " ùp z (2) •úru !q ¿ u ur (2) u •o " !¡ , r" #!l ,r "•r ¿ p p u r u ¿ &% ¿ u r ¡ •p ùp z q u ¿ % u ¦ r 'u % •% ¿ :•u p •q Baroukh ata Adonaï Eloheinou mèlèkh haolam, achère kidechanou bemitsvotav, vetsivanou lehadlik ner chèl yom tov. Baroukh ata Adonaï Eloheinou mèlèkh haolam, chéhé’héyanou vekiyémanou, vehiguianou lizemane hazé. ¬ •r ¿ •u !" • r r!"u ©!u «u "• !u ¿ q "!® p " • $r "! r u r q !$ u¿ # ¿ ¦!® # ¿ !¬ # r!$! # r § Lorsque la fête tombe en semaine : 6 ¬ •r ¿ •u !" • r r!"u ©!u «u "• !u ¿ q "!® p " • $r "! r u r q !$ u¿ # ¿ ¦!® # ¿ !¬ # r!$! # r § Les Quatre Verres de vin Au cours du récit de la Haggadah, on boit quatre verres de vin (éventuellement substituable par du jus de raisin) qui correspondent aux quatre expressions utilisées dans la Torah pour la libération d•Égypte : « Je ferai sortir », « Je sauverai », « Je libérerai » et « Je prendrai ». & Le vin des « Quatre Verres » se doit d•être du vin rouge, en évocation du sang des enfants juifs versé sur l•ordre de Pharaon. Toutefois, si nous possédons également du vin blanc et qu•il est de meilleure qualité que le vin rouge, celui-ci aura la préséance. & Le verre doit avoir une contenance minimale d•un « reviit ». (Le reviit est une unité antique de mesure des liquides correspondant à 86 ml.) & Il convient de boire chacun de ces quatre verres en entier et d•une traite. Si cela s•avère trop difÞcile, on veillera à boire au moins la majorité du verre. & Tous " hommes, femmes et enfants " ont le devoir de boire les « Quatre Verres ». Ainsi, on préparera pour les jeunes enfants des petits verres contenant exactement 86 ml, de sorte qu•ils puissent en boire la totalité ou tout au moins la majorité. 18 Kadech, Oure’hats, Karpas, Ya’hats, Maguid, Ro’htsa, Motsi, Matsa, Maror, Korekh, Choul’hane Orekh, Tsafoun, Berakh, Hallel, Nirtsa Le programme du Séder Kadech Matsa Tous tiennent leur verre et récitent le « Kidouch » sur le vin, et boivent le verre n°1. On prononce la bénédiction al akhilat matsa et on consomme la matsa. Oure hats Maror On se lave rituellement les mains, sans dire la bénédiction al netilat yadaïm. On prononce la bénédiction al akhilat maror et on mange des feuilles de romaine et de la racine de raifort. Karpas On mange un morceau d•oignon ou de pomme de terre trempé dans de l•eau salée. Ya hats On partage la matsa du milieu en 2 parties, l•une desquelles est cachée pour servir d•aÞkomane. On mange un « sandwich » inhabituel : matsa et maror ensemble. Choul hane!Orekh D!un c"ur joyeux, on dresse la table et on mange un repas de fête. Maguid Tsafoun On lit la Haggadah. Les enfants demandent « Mah nichtana ? » et nous racontons la sortie d•Égypte, les Dix Plaies et d•autres éléments historiques. À la Þn de la lecture, nous buvons le verre n°2. Berakh On dit le birkat hamazone, les actions de grâce après le repas et on boit le verre n°3. Ro htsa Hallel On se lave de nouveau rituellement les mains, cette fois-ci en récitant la bénédiction al netilat yadaïm. On gloriÞe Dieu en récitant le Hallel, et on boit le verre n°4. Motsi Nous sommes certains que le Séder que nous avons célébré est apprécié et agréé par Dieu # On prononce la bénédiction hamotsi le•hem mine haarets. 19 Korekh On sort l!aÞkomane de sa cachette et on le mange. Nirtsa! & Si le maître de maison n•a pas de Þls, c•est sa Þlle qui l•interroge. S•il n•a pas d•enfants, c•est son épouse. S•il n•est pas marié, il « s•interroge » lui-même. Lorsque les enfants ont terminé de poser les Quatre Questions, les adultes disent également « Mah nichtanah ». & Avant de poser les questions proprement dites, il est de coutume que l•enfant dise : « Papa, je voudrais te poser quatre questions. » !o ú "uo #q r u ¿ ùp z .ú "uo #q ur $ #u p #q # r ¿uq #q •ur úqu ù ¿ z u! •q #u p #q # r ¿uq #q .ú r !p ¦q q u u $ !l $u $ ¿ q u !r # r ¿uq #q .#%ru q "! õo r $¿ "! u !r ú "uo #q r u ¿ ùp z :$ ¦r ¿ úuo ù¿ z # r ¿uq #q .ú "&r ¿ !r ù¿ z $¿ "! u !r ú "uo #q r u ¿ ùp z :#%ru q " uut #u p #q u $ t ¿ uo $ ù¿ z " u o $¿ "! u !r ú "uo #q r u ¿ ùp z : "r #u p #q .u $ t ¿ u ur ut #u p #q # r ¿uq #q Maguid positionnement des questions au début du Séder répond à un impératif biblique. Il est dit dans la Torah : Lorsque ton Þls t•interrogera en disant : « Qu•est ceci ? » Tu lui diras : « Dieu nous a fait sortir d•Égypte d•une main puissante. » En d•autres termes, la Torah nous fait obligation de faire le récit de la Sortie d•Égypte sous forme de réponse à un questionnement. En premier lieu vient la question du Þls : « Lorsque ton Þls t•interrogera » et, en réponse, vient la mitsva du père de relater la Sortie d•Égypte : « Tu lui diras : !Dieu nous a fait sortir d•Égypte d•une main puissante." » C•est ainsi qu•au moment où nous nous apprêtons à accomplir le commandement de raconter la Sortie d•Égypte, nous encourageons l•enfant à poser ses questions, de sorte que le récit puisse venir en réponse. •úù • En quoi cette nuit de Pessa’h est-elle différente de toutes les autres nuits de l’année ? La première question est : Car toutes les nuits de l’année, nous ne trempons pas les aliments que nous mangeons même une seule fois ; mais cette nuit de Pessa’h, nous trempons deux fois : une première fois, le Karpas dans l’eau salée et une seconde fois, le maror dans le ‘harosset. 31 ¬ •r ¿ •u !" • r r!"u ©!u «u "• !u ¿ q "!® p " • $r "! r u r q !$ u¿ # ¿ ¦!® # ¿ !¬ # r!$! # r § Mah Nichtanah • Translittération phonétique : Mah nichtanah halaïla hazéh mikol haleiloth ? Chébekhol haleiloth, eïn anou matbiline, afilou paam e’hat, halaïla hazé cheté péamim. Chébekhol haleiloth, anou okhline, ‘hamets o matsa, halaïla hazé koulo matsa. Chébekhol haleiloth, anou okhline, chéar yerakoth, halaïla hazé maror. Chébekhol haleiloth, anou okhline, beïn yochvine ouveïn messoubine, halaïla hazé koulanou messoubine. & On remet le plateau à sa place et on découvre légèrement les matsot. La seconde question est : Car toutes les nuits de l’année, nous mangeons du ‘hamets (du pain levé) ou de la matsa ; mais cette nuit de Pessa’h, nous mangeons seulement de la matsa. La troisième question est : Car toutes les nuits de l’année, nous mangeons toutes sortes de légumes à notre guise ; mais cette nuit de Pessa’h, c’est une mitsva pour nous de manger du maror, des herbes amères. La quatrième question est : Car toutes les nuits de l’année, nous mangeons sans nous préoccuper si nous sommes assis ou accoudés; mais cette nuit de Pessa’h, nous sommes tous tenus d’être accoudés, penchés sur le côté gauche, en signe d’aise et de liberté. Une fois les questions posées vient le temps des réponses. Le père • ou celui qui dirige le Séder • entame le récit : « Nous étions esclaves du Pharaon en Égypte, et l•Éternel, notre Dieu, nous Þt sortir de làbas, d•une main puissante et d•un bras étendu ». Au-delà du texte de la Haggadah, il convient de raconter aux enfants l•histoire de la Sortie d•Égypte d•une manière claire et simple. « Nous étions esclaves » : Ce paragraphe cite les éléments essentiels de la Sortie d•Égypte et constitue ainsi une réponse aux Quatre Questions posées de l•enfant : c•est pour commémorer la Sortie d•Égypte que nous avons ces coutumes le soir du Séder. • $ Nous étions esclaves du Pharaon en Égypte, et 32 ¬ •r ¿ •u !" • r r!"u ©!u «u "• !u ¿ q "!® p " • $r "! r u r q !$ u¿ # ¿ ¦!® # ¿ !¬ # r!$! # r § u¿ u r ùz !"#ur $q ùp z .%u$ u¿ u r .%o r ¿{ù & ¿ !ú r r ¿ $q o !ùz ¿ u ur u & %r $r r ¿ %q ¿ q %r ùp z $r u¿ ú ! {ù¦l q õ#uo $q ú%p ùo z u & %u$ $ p$¿ & o' u& "q úuo !" r r ¿ %q ¿ %! p u q q %¡ u p ùp z .& úr u ¿ $q u o ú& ¿ u & q' ¿ :$ rùr z ú !%o u q ¿ %q ú!r % u u & ¿ u"r ¦l q $p r %! õp %p u ¿ r ¦l ¿ q : !"'u r ùuz ¿ u & u %(¿ o o o l %q ¿ .!& %r ru" u "!¦l q ùp z %l ! u'$q ú%p descendant d•Abraham et qui, de plus, fut impatient d•accomplir la promesse de la délivrance « ...et après, ils partiront avec une grande richesse » au point où Il raccourcit la durée de l•exil pour que la Sortie d•Égypte se fasse au plus tôt. Car le Saint béni soit-Il a calculé le terme, le moment de la Sortie d’Égypte, selon un mode de calcul particulier, favorable aux Enfants d’Israël afin d’agir conformément à ce qu’Il avait dit à Abraham notre père, lors de « l’Alliance entre les Morceaux ». Car il est dit dans le verset qui exprime cette alliance : Il dit à Abraham : « Sache bien que tes descendants seront étrangers dans un pays qui n’est pas le leur et qu’ils y seront asservis et opprimés durant quatre cents ans. Le calcul par Dieu du terme de l•exil : Le peuple juif était supposé rester en Égypte 400 ans, mais Dieu « a calculé le terme », en commençant à compter à partir de la naissance d•Isaac, moment à partir duquel commencèrent les pérégrinations des Patriarches en terres étrangères, comme l•exprime le verset « Abraham séjourna dans le pays des Philistins de nombreux jours ». De la naissance d•Isaac jusqu•à la descente de Jacob et de ses enfants en Égypte s•écoulèrent 190 ans. En incorporant ces années au compte des 400 ans, Dieu réduisit le séjour des Enfants d•Israël en Égypte qui ne dura donc Þnalement que 210 ans. Immédiatement après avoir annoncé à Abraham l•asservissement de sa descendance, Dieu lui promit qu•elle serait délivrée d•Égypte, comme il est dit : Mais cependant, le peuple qu’ils serviront, Je le jugerai et, après cela, ils sortiront avec une grande richesse. » 42 & On recouvre les matsot, on lève le verre de vin et on dit : u o¦r !q ¦r !q ¿u " ! r #p #$ uùp z .u r ¿ u úo $#l q %!r ¿ ¦r ùp z .uúo $ uq ¿ u o¦r !" ¿ $ $! r $ u!&r u ¿ ùp z #ur #p .uúo $ uq ¿ :!r u r " u o'"u q #u% u¿ u r ùz $!(ur %q ¿ ••! ¿ Vehi chéamda laavoténou velanou, chélo e’had bilvad amad aleinou lekhaloteinou, èla chebekhol dor vador omdim aleinou lekhaloténou, vehakadoch baroukh hou matsilénou mi-yadam. Maguid & On repose le verre de vin à sa place sur la table, et on redécouvre légèrement les matsot. %$¿ q u ùp z .u" #r $ (¦l q ¿ ú $ {ù¦l q "u q #l %r r r ùz (uo u " %q !q ¿u .$ u%q ú#p $(¦l q ùz (uo u " r r ¿ ," r u ¿ %q ¦q #ur #p q r) #$ •&o « Et c•est elle, [cette promesse] qui assista » : La promesse de Dieu n•a pas seulement bénéÞcié à nos ancêtres en Égypte, mais aussi aux générations suivantes jusqu•à nos jours. Les promesses qu'Il Þt à Abraham et aux prophètes qui lui ont succédé valurent au peuple d•Israël d•être protégé et sauvé de ses oppresseurs en toutes circonstances, quand bien même il ne le méritait pas. "$ù •" Et c’est elle, cette promesse que Dieu fit à nos pères, qui assista nos ancêtres et nous-mêmes. Car ce n’est pas un, seulement, qui tenta de nous exterminer, Pharaon ne fut pas le seul à chercher à nous anéantir, mais c’est qu’à chaque génération, on tente de nous exterminer ; et le Saint béni soit-Il, nous sauve de leur main. « Sors donc et apprends » : Nous nous détournons quelque peu du sujet de la Sortie d•Égypte pour nous rendre compte qu•en d•autres périodes certains tentèrent effectivement de nous exterminer, mais Dieu demeura toujours Þdèle à Sa promesse et nous sauva toujours de nos ennemis. $ •& Sors donc et apprends ce que Laban l’Araméen projeta de faire à notre père Jacob. (Après que celui-ci ait séjourné 43 ¬ •r ¿ •u !" • r r!"u ©!u «u "• !u ¿ q "!® p " • $r "! r u r q !$ u¿ # ¿ ¦!® # ¿ !¬ # r!$! # r § MATSA On fait la bénédiction « al akhilat matsa » et on mange la matsa Béni sois-Tu, Éternel, notre Dieu, Roi de l’Univers, qui nous a sanctifiés par Ses commandements, et nous a ordonné la consommation de la matsa. (2) (2) Baroukh ata Adonaï Eloheinou mèlèkh haolam, achère kidechanou bemitsvotav, vetsivanou al akhilath matsah. •úru !q ¿ u ur (2) ¿ pp u •o " !¡ r"#!l u ùr z ¿u#%$ ùp z !l r "•r ¦q u u r &$ ¿ ú"r &¿ $ u¿ :•&u r q ú q$ !l & On prend un kazaït (27 g) de la matsa supérieure ainsi qu•un kazaït de la matsa du milieu, et on les mange ensemble, tout en étant accoudé. & Le soir du Séder, nous ne trempons pas la matsa dans le sel (comme on le fait tout au long de l•année), pour montrer que nous ne mélangeons pas un autre gout à cet aliment de mitsva. & Pour être quitte de la mitsva de matsa, il faut consommer au minimum un kazaït de matsa en 4 minutes maximum. Les soirs du Séder, nous consommons des matsot spéciales dont la surveillance à commencé depuis la récolte du blé. On s•efforcera donc de consommer des matsot rondes, faites à la main, appelées « matsa chemoura ». 76 MAROR On fait la bénédiction « al akhilat maror » et on mange le maror Matsa Pour nous rappeler de la terrible servitude par laquelle les Égyptiens rendirent la vie de nos ancêtres amère, nous mangeons des herbes amères, accompagnées de !harosset qui rappelle le mortier avec lequel ils travaillaient. Maror & On prend sur le plateau les feuilles de laitue et le raifort qui se trouve au centre du « ségol » supérieur, on les trempe (partiellement) dans le !harosset, et on les secoue (de sorte que la douceur du !harosset ne diminue pas l"amertume du maror) et on prononce la bénédiction suivante : Béni sois-Tu, Éternel, notre Dieu, Roi de l’univers, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné la consommation du maror. Baroukh ata Adonaï Eloheinou mèlèkh haolam, achère kidechanou bemitsvotav, vetsivanou al akhilath maror. r•• l !"úru q !¿ u ur !¿ p! p u "o • ¡ # ùp z l ! r •"r !u ùr z ¿u•$! !¦!q u u r %# ¿!ú•r %¿ # u¿ !: •!ú r q# l & On mange le maror sans s•accouder, en 4 minutes maximum. 77