Sommaire - Tourisme et gastronomie
Transcription
Sommaire - Tourisme et gastronomie
Sommaire EDITORIAL - 2011sous le signe de l’optimisme VISION 2020 - Une nouvelle feuille de route - Remise sur orbite - Décorations Royales - Fouad Chraibi : Pour une positionnement haut de gamme - Kamal Bensouda : Vision 2020 offre de nouvelles pistes de croissance - A. Bakrim : «Déployer les outils qu’il faut pour une régionalisation réussie» - Investissements : Nouveau cap! - Tourisme et éducation : Engagement basique CONJONCTURE - Maroc-Espagne : On ne choisit pas son voisin - Nouvel An : Réservations décadentes HOTELLERIE directeur de la publication mustapha trai. rédacteur en chef mustapha amal rédacteur en chef adjoint Zakaria Boulahya conseillers: maati sadki-jamal Amrani. rédaction: mohamed El Hassani brahim moudoud (agadir), mohamed labid (fès), abdellatif akalay (nord), bachir lamti (guelmime), sidi ahl cheikh (dakhla), mohamed bobot (Khénifra), mounya lahjouji (Ifrane), Hicham Trai (Italie), diffusion: Sapress, dossier de presse: 16/96, dépôt Légal 20000249, iSSN: 1114-3495 edité par canal media, impression : Imprigema adresse :141̦ rue allal ben abdellah ̦ n°6. anfa-casablanca-maroc, tél.:+212 522 31 61 62/31 95 79, fax.: +212 522 31 92 47 e-mail:[email protected] - Hôtel La Mamounia : Récompenses - Samy Boukhaled : La délocalisation du Trophée Hassan II va renforcer la réputation d’Agadir - Vincent Brotons : Club Med poursuit sa montée en gamme - Entretien avec Youssef Dahri : Un style managérial à part 2 4 6 8 16 18 22 24 26 30 36 38 40 42 46 VOYAGISTES - Croisières : une niche d’avenir - Atlas Voyages prime son personnel FORMATION - Tijania Thépegnier : La formation dans la qualité - Jamal Amrani : Les ressources humaines au coeur de la Vision 2020 - CFPNC : Un groupe d’envergure internationale ENVIRONNEMENT - L’éco-efficacité au coeur de la Vision 2020 - Les PAT, fer de lance du tourisme rural - Tourisme durable : Quelles garantie? - Hassan Aboutayeb : «L’Humain est le socle du développement durable» GOLF - 2ème édition du tournoi : 9 chefs, 9 trous - L’Atlas Pro Tour, un des volets de l’action de l’ATH GASTRONOMIE - Tulik ou comment le fast-food light est né 48 54 62 64 66 84 86 90 92 96 98 112 AUTREMENT DIT - Vision 2020: Etat de fait et attentes 120 edito 2011 Sous le signe de l’optimisme L´ année qui finit fut assez bonne dans notre pays, marquant l’échéance d’une vision et la naissance d’une autre. Et qui dit vision, dit espoir, solidarité et diversité. Comment les professionnels partageant entre eux les difficultés du secteur, les joies dues à l’inauguration de nouveaux programmes d’investissement grandioses et l’identification de nouveaux projets touristiques propices à tous les projets touristiques. Le lancement de Vision 2020, philosophie du tourisme dans ses belles splendeurs, est à vrai dire une manière de défi. Ce projet national constitue un immense chantier, puisqu’il est décliné, avec l’ampleur et la dimension pharaonique qu’il faut, en hôtels, en golfs, en résidences, en villages touristiques et en méga structures ! Vision 2020 est une réalité incontournable qui nous interpelle. Le Maroc, en choisissant de renforcer son activité touristique, se situe bien évidemment non pas à contre courant du pessimisme ambiant mais en marge. Il a d’autant plus raison que les opérateurs du secteur, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, entendent affronter la réalité avec leurs propres armes et leurs moyens : la confiance et le labeur. C’est une autre mobilisation comme il s’en produit beaucoup depuis quelques mois : FNT, ONMT, Observatoire national du tourisme, RAM, FNIH, FNAVM, et opérateurs livrent le message que les touristes peuvent retrouver au Maroc, à quelques encablures, un tourisme dynamique qui a valeur d’enchantement à tous les niveaux mais qui ne sacrifie pas au cliché : émerveillement, dépaysement, requinquement, nature et littoral, sport et civilisation millénaire. Le tourisme marocain ne s’est jamais trouvé aussi confronté à son propre défi qu’il ne l’a été durant 2010, celui de vivre et de pérenniser son dynamisme en capitalisant ses atouts. D’une part, les investisseurs ne cèdent pas au découragement et à la sinistrose, ils continuent leurs chantiers. D’autre part, il faut mettre en exergue la conjonction heureuse entre ministère de tutelle, office, observatoire, fédérations, transporteurs, opérateurs et opinion publique pour se mobiliser dans un moment crucial. Celui de relever le challenge du développement, munis d’une feuille de route 2020 amène, en plein contexte de crise financière internationale. 2 Vision 2020 Une nouvelle L’engagement des professionnels est un facteur déterminant pour la réussite de Vision 2020. Ils devraient, pour leur part prendre, toute la mesure, en se mobilisant, voire se réinventer, pour faire face, les coudes soudés, à des challenges qu’il peut être passionnant de relever. 4 T ouché de plein fouet par la crise financière, le tourisme mondial a évolué dans un contexte de consommation en berne. Cependant, les chiffres du tourisme international et les indicateurs économiques se sont améliorés au cours des derniers mois. Ainsi, l’OMT prévoit une augmentation des arrivées de touristes internationaux. Pour sa part, le Fonds monétaire international (FMI) a tout récemment indiqué que la reprise mondiale se faisait «nettement» plus vite que prévu, s’éloignant de son évaluation d’octobre qui comptait déjà sur une reprise claire de la croissance économique en 2010 (+3,1% à l’échelle mondiale, avec une meilleure performance pour les économies émergentes (+5,1 %) et une feuille de route la reprise, par le biais d’une série de nouvelles mesures. Son objectif ne se résume pas au simple fait d’éviter de placer notre destination sous les feux de l’actualité navrante d’une destination bon marché, où on parle de dos rond, d’incertitudes, de manque de visibilité, et même de cessation d’activité. Cette évidence s’abat depuis des années sur les frêles épaules des opérateurs, la question du bradage restant en tête de leurs préoccupations. Qualité et diversification reprise plus lente dans les économies avancées affichant +1,3 %). Certes, l’année 2010 a été une année de changement, offrant des perspectives intéressantes mais, naturellement, n’éliminant pas pour autant les facteurs de risques. Ainsi, le tourisme va probablement continuer à connaître des épisodes sombres les mois à venir. Se serrer les coudes Et comme notre destination ne déroge pas à la règle de l’évolution comportementale des tour-opérateurs, en ces temps de grisaille financière, et des revers de conjoncture, qui sont de plus en plus adeptes des ventes de dernière minute et jouent à fond la carte de l’effet de volume et de la diminution des marges, ils espèrent ainsi tondre Avec ce plan, les espoirs de rebond refont surface et l’on formule le voeu que les beaux dossiers du tourisme reviennent étayer les carnets de commande des hôteliers. Il n’empêche, l’engagement des professionnels est un facteur déterminant pour sa réussite et ils devraient, pour leur part, prendre toute la mesure, en se mobilisant, voire se réinventer, pour faire face, les coudes soudés, à des challenges qu’il peut être passionnant de relever. A défaut, ils pourraient au moins faire bloc sous le même toit, pour échafauder des solutions à court et moyen termes, afin que notre économie touristique ne cale pas. Car, après tous les encouragements et davantage la laine sur le dos des hôtoutes les mesures décidées en faveur teliers angoissés par le manque de vidu secteur, le travail mené pour rehaussibilité et les incertitudes qui planent ser la qualité et pour combattre l’idée sur le secteur. Il n’y a pas péril en la d’une destination tiraillée entre le haut demeure pour le moment, mais pour de gamme et le anticiper une La nouvelle vision touristique low cost, le rebelle sortie du en arrière à l’horizon 2020, ordonnée par tour tunnel, il faurisque d’être drait préconiSa Majesté le Roi Mohammed cinglant au ser, en telles VI, vient donner lieu à un plan grand dam de périodes exd’action qui balise la voie de la tous, hôteliers ceptionnelles, compris. Pour des mesures reprise, par le biais d’une série de scruter de plus d’exception qui nouvelles mesures. près l’état des viendraient au lieux et dessisecours des professionnels. La nouner les contours de l’avenir, nous vous velle vision touristique à l’horizon proposons un round-up des nouveautés 2020, ordonnée par Sa Majesté le Roi apportées par Vision 2020. Mohammed VI, vient donner lieu à Mustapha Trai un plan d’action qui balise la voie de 5 Vision 2020 Remise sur orbite La nouvelle stratégie constitue une chance supplémentaire qui se présente au secteur pour un nouveau départ… 6 tenants et aboutissants ont été soumis aux professionnels dans une large consultation régionale, vient à point nommé épingler le moral en berne de nos professionnels et leur offrir l’opportunité de rebomber un peu le torse à la lumière d’un plan d’action à même de baliser la voie à un large horizon d’activité dégagé. Elan régénérateur F ini le scepticisme qui s’immisce peu à peu dans les esprits chagrins? En effet, l’administration du Tourisme, traditionnellement affublée de «laxisme» et de «nonchalance», vient d’abattre son dernier joker en revoyant sa politique de promotion, désormais déclinée par régions. Non seulement pour l’élimination des problèmes structurels qui limitent encore la croissance et la rentabilité du secteur dans notre pays, mais aussi pour baliser la voie à une restructuration en profondeur de cette industrie et de lui réunir les conditions d’une réelle reprise. Car, même s’il est certain que le Maroc demeure un fondamental de la programmation méditerranéenne, le mal de crâne généralisé avec lesquels les acteurs du tourisme marocain se sont réveillés après l’apparition de nouvelles destinations fortement concurrentes, a mis en exergue la nécessité d’une réflexion profonde devant aboutir à la création des conditions exceptionnelles d’un nouveau départ à la profession. En effet, la vision 2020, dont les De quoi reprendre confiance en soi pour partir à la reconquête, avec clairvoyance et un esprit ardent qui préserve des lendemains brumeux et permet aux poids lourds de la distribution de renouer significativement avec la destination. Il n’empêche, il ne faut pas se leurrer, que sans une réelle mobilisation des esprits, des volontés et des moyens matériels et humains pour faire aboutir les plans de développement de notre tourisme, la nouvelle vision, pour autant qu’elle soit innovante et prospective, serait loin de pallier aux insuffisances de notre produit ou encore de remettre la destination touristique marocaine sur orbite. Car, c’est d’un acte d’engagement, qui implique toutes les parties et incite l’ensemble des professionnels à œuvrer dans un même sens, qui ne peut être que celui de l’efficacité constructive afin de promouvoir notre secteur, ce dont on a besoin. L’objectif étant de sensibiliser tous les acteurs du tourisme marocain quant à l’ampleur des défis de la prochaine étape et qui versent tout particulièrement dans le sens de la qualité, de la diversification et de l’innovation au niveau de toute la chaine touristique. Certes, chaque nouveau projet procure un grand stress et bien des inquiétudes, mais l’audace lui permet, à coup sûr, d’abolir toutes les démarches du passé et ouvrir des voies nouvelles qui font appel à une imagination et un savoirfaire constamment renouvelés. La nouvelle stratégie constitue, donc, une chance supplémentaire qui se présente à ce secteur pour un nouveau départ, si l’on ne veut plus continuer à privilégier l’évolution des choses dans le chaos et le statut quo des mentalités administratives et des mœurs patronales éculées. A. S. 7 10èmes Assises du Tourisme Décorations Royales Les 10èmes assises du Tourisme ont été l’occasion d’accorder plusieurs décorations royales à différents acteurs touristiques. 8 L e 30 novembre dernier, SAR le Prince Moulay Rachid avait présidé, à Marrakech, un dîner offert par SM le Roi Mohammed VI, en l’honneur des participants aux 10èmes assises nationales du tourisme. Au cours de ce dîner officiel, auquel ont pris part de nombreuses personnalités nationales et étrangères, SAR le Prince Moulay Rachid a remis des Wissams royaux à plusieurs de ces personnalités. Il s’agit de deux wissams Alaouites de l’ordre de Commandeur décernés à Waleed Fayçal El-Fehaid, directeur général du CMKD ainsi qu’à Antoine Cachin, président du tour opérateur FRAM. Deux Wissams d’Al Moukafaa Al watania de l’ordre de Commandeur ont été également décernés à Othman Cherif Alami, président de la Fédération nationale du tourisme et président de «Atlas Voyage» ainsi qu’à Amyn Alami, président de la société d’Equipement et d’Aménagement de la station Mogador. Des Wissams d’Al Moukafaa Al Watania de l’ordre d’Officier ont été accordés à: - Hind Chkili, secrétaire général au ministère du tourisme. - Hamid Addou, directeur général de l’Office national marocain du Tourisme. - Ghita Bennis, président directeur général de l’hôtel «la gazelle d’or» à Taroudant. - Omar Bennani, président directeur général de la société marocaine de l’ingénierie touristique. - Fouad Chraibi, président du groupe «H’Partners». - Nafekh Lazreq Mohamed Alami, PDG du groupe «Alliances». - Said Mouhid, président du conseil régional du tourisme de Casablanca. - Driss Faceh, président du conseil régional du tourisme de Fès. Deux Wissams du mérite national de classe exceptionnelle ont été également décernés à Abdelkrim Tamsamani et Ali Azaguam, respectivement président des portiers de l’hôtel Mamounia et l’hôtel Royal Mansour Marrakech et guide touristique depuis 1987 dans la ville ocre. Avaient notamment pris part à ce dîner organisé au Palais Badii, plusieurs membres du gouvernement ainsi que des investisseurs et professionnels du tourisme marocains et étrangers. Les décorations royales attribuées par SM le Roi Mohammed VI à ces professionnels sont un gage de haute sollicitude royale, marquant l’intérêt du Souverain pour les acteurs du tourisme. Une récompense auréolée de confiance et un stimulus pour les efforts à entreprendre dans les différentes actions qu’ils auront à entamer dans le cadre de Vision 2020. A remarquer que tous les professionnels décorés sont marocains, exceptées W. F. El-Fehaid (Directeur général du CMKD) et Antoine Cachin (Président de Fram). Leur mérite pour le Royaume est, en effet, immense en regard des efforts qu’ils n’ont pas cessé de déployer depuis l’avènement de Vision 2010 et, maintenant, pour la nouvelle stratégie qu’ils déclarent vouloir honorer, en consentant encore plus d’actions et d’investissements pour être au rendez-vous. 9 Vision 2020 8 conventions déclinent la nouvelle stratégie 8 conventions ont été signées le 30 novembre 2010 à Marrakech, en marge des 10èmes Assises du Tourisme et en présence de Sa Majesté Mohammed VI. Elles entrent dans le cadre de la « Vision 2020 » et ont pour objectif essentiel d’accompagner la mise en place et la réalisation de certains projets stratégiques de la nouvelle vision. 1. Convention relative à la création d’un Fonds Marocain pour le Développement Touristique (FMDT). Ce fonds financé par l’Etat et par le Fonds Hassan II à hauteur de 15 milliards de Dirhams, vise à stimuler la dynamique d’investissement et a pour objectif d’attirer à terme davantage d’investisseurs étrangers et de conclure notamment des partenariats avec les fonds souverains de pays amis ou avec d’autres structures internationales d’investissement. 10 2. Convention relative à la mise en place d’un mécanisme de crédit dédié au financement des projets touristiques s’inscrivant dans le cadre des plans Azur et Azur Extension. Cette convention marque l’engagement du secteur bancaire à hauteur de 24 milliards de Dirhams et vise à mobiliser le secteur bancaire national pour répondre à la problématique de l’accès au financement bancaire des projets stratégiques 2020. 3. Convention pour la création de la société de revalorisation touristique des Ksours et Kasbahs. Cette société a pour vocation la valorisation du patrimoine architectural marocain à travers la réhabilitation et la reconversion de certains édifices disposant d’un cachet architectural particulier de par leur localisation, environnement, vocation initiale et histoire, à des fins touristiques, soit en structures d’hébergement, soit en équipement d’animations (restaurants, musées, etc.). 4. Convention relative à la Création d’un Centre d’Excellence en Management Hôtelier en partenariat avec l’Ecole Hôtelière de Lausanne. Ce Centre aura pour objectif de former des jeunes dotés d’une solide culture professionnelle et de compétences techniques et opérationnelles capables d’évoluer rapidement vers des fonctions managériales en accompagnement de la stratégie nationale de développement du secteur du Tourisme et au regard du positionnement haut de gamme choisi par le Maroc. Convention relative au partenariat avec les Universités de Harvard et de Toronto pour la création d’un Centre de Recherche et de Développement en Tourisme Durable (CRDTD). Ce partenariat consiste en la mise en place d’un Centre de Recherche et de Développement en Tourisme Durable (CRDTD) constitué de deux pôles : un pôle « technique » logé au sein de la Société Marocaine d’Ingénierie Touristique (SMIT) et un pôle « académique » logé au sein de l’Institut Supérieur International du Tourisme à Tanger (ISITT). Ce pôle « académique » sera jumelé aux Universités de Harvard et Toronto et fera appel à d’autres disciplines ou Ecoles selon les besoins des projets entrepris. 6. 7. Convention relative à l’accompagnement de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) pour soutenir la mise en œuvre du nouveau dispositif de classement de l’hébergement touristique visant à instaurer une qualité de service aux standards internationaux. L’objectif de cette réforme est de proposer un dispositif cible global permettant d’asseoir un niveau de standing compétitif de l’hôtellerie marocaine grâce à une réelle culture de la qualité au sein des établissements d’hébergement via une stratégie qualité ambitieuse. 8. 5. Convention relative au projet «Ouarzazate Destination Carbone Neutre en 2015». Ce projet d’envergure devra conforter le Maroc dans son choix pour le développement durable et pour les énergies renouvelables en particulier. Au-delà de son impact direct sur la facture énergétique, ce projet d’envergure aura des répercussions positives aussi bien sur la destination touristique que sur le développement économique et social de la région. Convention relative à la Création d’une Fondation des Festivals de Traditions qui aura pour objectif de valoriser et promouvoir de manière optimale les festivals de traditions des différentes régions du Maroc qui perpétuent des traditions ancestrales (ex : Moussem de la cerise). L’Office National Marocain du Tourisme, en sa qualité d’expert en marketing et communication, apportera l’assistance nécessaire aux acteurs locaux pour redéfinir le concept de ces festivals et moussems de traditions afin d’en faire des événements authentiques, à même de perpétuer les traditions ancestrales et d’offrir une expérience unique aux touristes. 11 10èmes Assises du Tourisme Stratégie de la Vision 2020 Une conférence de presse, animée par Yassir Zenagui, a été organisée au lendemain des 10èmes Assises du tourisme. S’exprimant devant un large parterre de représentants de la presse nationale et étrangère, M. Zenagui a dévoilé les grandes lignes de la stratégie 2020. C Yassir Zenagui Ministre du Tourisme et de l’Artisanat ’est en présence de Omar D’aucuns qualifiaient la stratégie stratégique s’articulera autour de 3 Bennani, président de la adoptée au départ de trop ambi- axes majeurs: approche innovante Société Marocaine d’Ingé- tieuse, voire utopique. Ces pronos- de la durabilité, approche d’aménanierie Touristique (SMIT), tics empreints de pessimisme se sont gement territorial novatrice et une Othman Cherif Alami, Président de finalement avérés faux puisque le nouvelle gouvernance du secteur. la Fédération Nationale du Tourisme pays a réussi à atteindre ou à être La Vision 2020 s’inscrit parfaite(FNT), Hamid Addou, Directeur très proche des objectifs escomptés ment dans cette dynamique initiée Général de l’Office National Ma- et à se positionner parmi les grandes par Sa Majesté le Roi Mohammed rocain du Tourisme (ONMT), VI, dynamique des grands Hind Chkili, Secrétaire Géné- Cette stratégie vise à accroitre le PIB chantiers que le pays a vu rale du Ministère du tourisme, touristique de 2 points pour atteindre naître ces dernières années et et Fouad Chraibi, Président de dans laquelle le tourisme vient 150 milliards de DH. H.Partners et Président de l’Asjouer son rôle pour maintenir sociation Nationale des Invessa position de locomotive sociodestinations touristiques du pourtisseurs Touristiques (ANIT), que tour méditerranéen. économique du pays. Yassir Zenagui, Ministre du Tou- Aujourd’hui, le Maroc repart avec risme et l’Artisanat, a fait un exposé de nouvelles ambitions en créant de Valoriser les potentialités du bilan de la décennie écoulée et a nouvelles impulsions qui le position- de chaque région ensuite présenté les grands axes de neront parmi les 20 plus grandes La régionalisation étant l’un des la Vision 2020 qui mettront, selon destinations touristiques mondiales. concepts phares de la Vision 2020, lui, le Maroc sur l’orbite des plus La stratégie 2020, dont les détails dans lequel s’inscrit parfaitement grandes destinations touristiques des grandes lignes directrices ont été le tourisme, a pour but d’étaler l’immondiales. exposés au cours des assises, a pour pact socio-économique sur toutes les principaux objectifs de doubler la régions du Maroc. Huit territoires Objectifs prioritaires taille du secteur, doubler le nombre ont été identifiés : Souss-Sahara AtLes professionnels du tourisme ma- de touristes, tripler les recettes pour lantique, Maroc Méditerranée, Marrocains et les partenaires étran- les porter à 140 milliards de DH en rakech Atlantique, Maroc Centre, gers, invités à l’occasion des 10èmes 2020 et surtout tripler le nombre de Cap Nord, Centre Atlantique, Grand Assises du tourisme, ont vécu des voyageurs nationaux ; le tourisme Sud Atlantique, et Atlas et Vallées. moments exceptionnels pour le tou- local, si cher à Sa Majesté le Roi, est Ce modèle va permettre de valoriser risme de notre pays. Cette édition, l’une des plus grandes priorités de les richesses et les potentialités de dont l’ouverture a été présidée par la vision. Cette stratégie vise égale- chacun de ces territoires, capitaliSa Majesté le Roi Mohammed VI, re- ment à créer 470.000 emplois et en- ser sur la complémentarité des provêt une symbolique très forte par le fin à accroître le PIB touristique de duits des différentes régions dans fait qu’il s’agit de l’achèvement d’un 2 points, pour atteindre près de 150 un territoire, créer la compétitivité premier cycle qui a énormément ap- milliards de DH contre 60 milliards et surtout avoir la masse critique porté au tourisme marocain. actuellement. Son cadre d’action qui permet de donner le jour à une 12 destination de dimension interna- gie. Des mesures d’encouragement, tourisme. Cette agence impliquera le tionale. Ces territoires seront dotés d’amélioration et de dynamisation département du tourisme, les autorichacun d’une feuille de route. Ils se- de la chaîne des PME sont prévues, tés locales ainsi que toutes les admiront classés par thèmes en fonction car le tourisme fait aussi appel à des nistrations concernées directement de leurs atouts naturels, culturels, petites initiatives touristiques qui, ou indirectement par le secteur, ce géographiques : tourisme balnéaire, unies pour une même cause, font ef- qui permettrait de régler le problème tourisme culturel, tourisme nature. fet boule de neige très utile pour le de transversalité du tourisme. Tout Dans chaque thème, il y a une diver- développement du secteur. La mise le monde sera donc impliqué dans sité. A titre d’exemple, dans le tou- en valeur de la culture est au cœur une seule et même structure qui risme culturel, on peut trouver plu- de cette stratégie du fait que 39% de aura pour objectif de renforcer la sieurs types de tourisme : héritage, visiteurs choisissent la destination compétitivité du territoire, de pilopatrimoine, affaires, etc…, ter la stratégie de ce territoire pour aboutir au tourisme de Le ministère compte mettre en place en matière de communication niche. et surtout de suivi efficace de un schéma directeur à travers La Vision 2020 met le dévelopla création d’agences territoriales. la réalisation des différents pement durable et l’environchantiers. Ces agences seront nement parmi ses principaux axes Maroc pour un tourisme culturel. Le supervisées par une haute autorité de développement. Ainsi, la préser- touriste d’aujourd’hui ne se contente du tourisme qui va piloter la stravation de la richesse culturelle du plus du soleil, du beau temps et de la tégie au niveau national, permettre pays, la préservation de son environ- mer, mais porte plutôt son choix sur la coordination entre les différents nement et la préservation d’espaces la culture, sur la découverte et aime territoires et mettre en place un sysvierges sont de nature à favoriser vivre une expérience d’authenticité, tème d’évaluation des objectifs, des l’éco-tourisme qui se positionne au- une plus ample connaissance de indicateurs de performance, etc… jourd’hui d’une manière très forte l’autre. Le Maroc dispose d’un patri- Pour ce qui est de la formation, le au niveau mondial, surtout avec les moine très riche à même de répondre ministère a conclu des partenariats événements des dernières années largement à toutes les demandes. avec plusieurs instituts de renom qui inhérents au phénomène du changesont prêts à accompagner le départeL’agence territoriale, ment climatique. ment du tourisme dans cette dynainterlocuteur unique mique. Par ailleurs, pour concrétiser Pour instaurer une stratégie de les objectifs, dans le cadre de cette Les nouveaux chantiers Le renforcement de la qualité du gouvernance efficace, le ministère régionalisation, six programmes produit marocain et le renforce- de tutelle compte mettre en place structurants sont à mettre en place. ment des services font appel à une un schéma directeur à travers la Il s’agit du plan Azur 2020 ayant formation efficiente des ressources création dans chaque région d’une pour but d’accélérer la réalisation humaines qui est aussi l’une des agence territoriale, qui sera l’inter- des stations concernées par la vigrandes priorités de cette straté- locuteur unique en ce qui concerne le sion 2010 en tenant compte du plan de l’aménagement urbain, y compris l’animation et les loisirs. Le second Intérêt accru de la presse internationale programme, baptisé Patrimoine & Ces 10èmes assises ont fait l’objet d’une importante couverture médiatique Héritage, a pour objectif de «faire de la part de journalistes venus des quatre coins du pays, d’Europe, des rayonner l’identité culturelle du MaUSA et du Canada. M. Zenagui s’est dit satisfait du saut qualitatif du roc», à travers la création de musées tourisme marocain durant la dernière décennie. Si certaines stations d’envergure internationale, la valodu plan Azur ont connu des difficultés, cela est dû en partie à la risation du patrimoine matériel (qui crise financière mondiale. Cependant, le Maroc a fait preuve d’une sera la mission de la future Société détermination sans faille qui lui a permis de gérer cette situation en de Valorisation des Ksours et Kasréalisant 92% du nombre de touristes escompté. C’est l’un des rares pays bahs), et la valorisation du patrià réaliser une progression positive, en dépit des aléas de la conjoncture moine immatériel, (avec notamment internationale. la création d’une Fondation des FesConcernant le détail de la Vision 2020, le ministre a expliqué que le tivals de Tradition). Le 3ème protourisme est un secteur de long terme, contrairement à d’autres industries gramme, dénommé «Eco & Green », où on peut réaliser des objectifs à court terme. « Nous sommes en présence, vise la valorisation des espaces natuexplique-t-il, d’un secteur qui comporte un large tissu d’intervenants, rels et le développement du tourisme allant de la petite et moyenne entreprise à la grande entreprise de rural. Le 4ème programme, baptisé développement touristique et à la formation professionnelle, de l’exécution «Animation & Loisirs», a pour objecde grands chantiers à la mise en place de systèmes de gouvernance tif de créer des centres sportifs et de et à la dynamisation de l’entreprise… Bref, la période de dix ans est loisirs et des resorts thématiques. Le relativement courte pour de tels projets. Il y aura bien évidemment des 5ème programme «Niches à Forte dates intermédiaires d’évaluation, de remise en cause, de réajustement…, Valeur Ajoutée» vise à «positionner Ce plan d’évolution précis nous permettra de déterminer le rythme de le Maroc comme destination de rang progression de la capacité litière, des recettes, de la formation... ». international sur le Bien-être avec 13 vu la formation d’experts. Dans ce cadre, le ministère a conclu un partenariat avec l’Institut Aga Khan, l’Université de Harvard et l’Université de Toronto. Ces Universités de référence ont effectué des recherches très avancées dans le domaine du développement durable. La SMIT au sein du Département du tourisme a fait un travail de fond et de recherches. On a même édité un livre sur les concepts d’ingénierie de développement durable en partenariat avec l’Université de Harvard. On a aussi travaillé avec l’Université de Toronto sur des concepts de développement la création de nouveaux concepts de liards de DH. Son objectif consiste durable pour les régions des déserts bien-être et de détente adossés aux à réaliser une capitalisation de près du sud du Maroc. produits du terroir marocain». «Bi- de 100 milliards de DH, grâce à la Par ailleurs, M. Addou a tenu à faire ladi» est le 6ème programme qui participation des Fonds souverains. une mise au point concernant les sera l’une des grandes priorités de la Il est prévu aussi un soutien à l’in- touristes MRE. Cette question, qui a Vision 2020. Ce programme prévoit vestissement dans les zones moins fait couler beaucoup d’encre, a été exla réalisation des 7 Stations, déjà développées ou émergentes via des pliquée de manière qui écarte toute programmées dans les plus belles primes d’investissement. Enfin, il y interprétation erronée. «Ainsi, a-t-il a la mobilisation d’une enveloppe de expliqué, une personne ne résidant régions du pays. 24 milliards de DH de financement pas au Maroc est considérée comme Huit conventions signées bancaire pour les projets considérés un touriste. Le comportement d’un Répondant à une question sur le comme stratégiques dans le cadre MRE quand il vient au Maroc est volume d’investissement que exactement le même que celui nécessite la stratégie 2020, M. En plus de la gouvernance, la forma- d’un touriste étranger. Certes, Zenagui déclare que pour ac- tion et l’investissement constituent le les premières générations de compagner la mise en œuvre socle de cette vision. MRE avaient et ont toujours de tous les projets, un enl’habitude de séjourner chez semble de plans est mis en place. de la Vision 2020. Tous ces projets leurs familles, mais d’autres généCes plans s’articulent autour de 5 ont fait l’objet de huit conventions rations sont venues qui, elles, logent thématiques : Développement du- signées, en présence de Sa Majesté dans les hôtels et consomment du rable, Formation & Ressources Hu- le Roi Mohammed VI, en marge des produit touristique. A titre d’exemple, maines, Compétitivité du secteur, 10èmes Assises du tourisme. grâce aux MRE, Marrakech enreFinancement & investissement, gistre au mois d’août le plus grand Promotion, notoriété & commer- La formation au coeur de la vi- nombre de nuitées. C’est aussi le cialisation. Pour ce dernier volet, 3 sion 2020 cas de la Turquie dont la moitié de principales mesures sont prévues, à Répondant à une question sur la for- ses touristes sont d’origine turque. savoir un renforcement notable du mation, point faible de la Vision 2010, L’OMS, qui est catégorique à ce probudget de l’ONMT à l’horizon 2020, le Ministre a déclaré que ce volet est pos, ne fait aucun distinguo entre les la mise en place de budgets marke- au cœur de la stratégie 2020. Quant différentes catégories de touristes. ting territoriaux gérés au niveau des au développement durable, il est préM. Hassani Agences de Développement Territorial et la mise en place d’une stratéValorisation touristique du patrimoine gie Internet. Côté Financement & Investissement, le département du Répondant à une question sur le modus operandi pour la reprise et la tourisme ambitionne de pouvoir asredynamisation du circuit des Ksours et des Kasbahs, M. Zenagui déclare surer un rythme soutenu et durable que «cette opération est le résultat d’un partenariat public/privé. Son but d’investissement, estimé à plus de est de préserver notre héritage et notre patrimoine. Et la meilleure façon 100 milliards de DH. Il prévoit ainde le faire consiste à créer une économie autour de cet héritage car les si la création d’un Fonds Marocain subventions ne sont jamais suffisantes. On a bien vu, poursuit-il, la vague pour le Développement Touristique de rénovation des Riads partout au Maroc qui a permis de remettre en (FMDT). Ce fonds sera financé par état plusieurs de ces vieilles maisons menacées de ruine. Le même procédé l’Etat et le Fonds Hassan II pour le sera relancé, en collaboration avec le ministère de la culture et avec l’aide développement économique et social d’experts, pour réhabiliter les Ksours et les kasbahs à fort potentiel» moyennant une enveloppe de 15 mil- 14 Vision 2020 Entretien avec Fouad Chraibi, Président de l’ANIT Pour un positionnement haut de gamme L’investissement touristique et hôtelier a été au cœur de la vision 2020, en bénéficiant de réponses concrètes innovantes, engageant les banques à soutenir le financement des projets touristiques. L’intérêt de la nouvelle vision réside, développement peut même favoriser un renforcement de la promotion, sans doute, dans la priorité accordée l’augmentation même de la durée la valorisation du Développement à des segments d’offre demeurés, des séjours touristiques, à travers Durable, etc. La Vision 2020 répond, jusqu’ici, en veilleuse. Que pouvezl’intégration de ces produits de niche donc, bien à l’essentiel des attentes du vous nous dire, à ce sujet ? au sein de produits déjà existants. secteur. En effet, l’un des points forts et Cette approche permet de renforcer Dans le cadre de ce projet, le Maroc particularités de la vision 2020 l’image de notre pays, le repositionnant va créer huit nouvelles destinations réside dans la priorité accordée à des comme une destination haut de gamme touristiques, dans huit régions à fort segments en veilleuse, à travers la à l’opposé d’autres destinations nord potentiel touristique. Ainsi, 200.000 mise en valeur de produits de niche, africaines. nouveaux lits touristiques seront à tels que, d’une part, le créer. La combinaison et la «Des efforts soutenus et permanents seront mise œuvre de ces mesures, patrimoine des kasbah, fortement générateur de engendrera un doublement accomplis en vue de développer une offre clients haut de gamme et, d’animation culturelle et de loisirs adaptée, des arrivées des touristes d’autre part, l’intégration étrangers, la création de à même de renforcer l’attractivité de nos du développement près de 470.000 des emplois destinations touristiques». durable dans l’entreprise directs et indirects, le touristique. développement des séjours Cette orientation confère à notre Néanmoins, ce choix nécessite un avec l’objectif de tripler le volume des industrie une visibilité et un accompagnement marketing et touristes nationaux. positionnement «précurseur/ commercial soutenu de l’Etat. avant-gardiste» autour du bassin Comment voyez-vous la mise en action méditerranéen, à la hauteur des Selon vous, Vision 2020 a-t-elle de la régionalisation dans la gestion choix et positionnement des plus suffisamment répondu aux attentes du des affaires touristiques ? grandes destinations touristiques secteur ? Comment? La régionalisation est nécessaire, afin internationales. Plusieurs nouveautés résument le d’atteindre et d’être en phase avec les Le volet environnemental est cadre d’action stratégique innovant de objectifs 2020, à l’image des politiques fondamental, de par son impact sur la Vision 2020 : d’abord, le problème de de régionalisation développées dans la clientèle internationale contribuant l’investissement touristique et hôtelier d’autre pays. ainsi à attirer une clientèle nouvelle a reçu des réponses concrètes et sans Il est à noter que la Vision 2020 de niche, à fort potentiel de revenu précédent, avec la création notamment va jouer un rôle important dans le et respectueuse des sites et, surtout, du Fonds Marocain de Développement processus de régionalisation avancée par le signal citoyen et participatif Touristique et l’engagement des dans lequel le Royaume s’est engagé, que souhaite lui conférer l’industrie banques à soutenir le financement des en adoptant une démarche novatrice hôtelière. programmes touristiques. Ensuite, et en s’appuyant sur 8 territoires Par ailleurs le développement une nouvelle politique d’aménagement touristiques homogènes et différents de nouvelles offres permettra la territorial de l’offre touristique; une du découpage administratif. diversification de la palette des gouvernance participative renforçant Ces territoires présentent une produits et de la clientèle cible. Ce et structurant la vision territoriale, cohérence touristique, une attractivité 16 et une masse critique nécessaires pour un positionnement international. En étroite concertation avec l'ensemble des acteurs locaux (élus, professionnels du secteur, société civile et acteurs publics), chacun des territoires fera l'objet de l'élaboration d'une feuille de route précise et sera doté d'un positionnement et d'une réelle ambition. Un effort particulier sera fait pour développer une offre d'animation culturelle et de loisirs de rang international, à même de renforcer l'attractivité de nos destinations touristiques. Néanmoins, la régionalisation touristique a une limite, car elle nécessite une cohésion de l’ensemble des acteurs hormis les limites administratives. Le fonctionnement et la sensibilisation des acteurs afin d’intégrer les objectifs et l’image que souhaite véhiculer chacune des régions sont fondamentaux, même à l’égard de la clientèle externe et des operateurs externes. Je suis d’avis même de créer des indicateurs locaux et une certaine compétitivité entre les régions. Tout cela sera mené de concert entre le secteur public et le secteur privé dans le cadre des Agences de développement touristique à créer. Le Maroc ambitionne de devenir l'une des 20 plus grandes destinations touristiques mondiales. Pensez-vous que notre pays est capable de relever un tel challenge dans un monde en mutation? En effet, la Vision 2020 vise à hisser le Maroc parmi les 20 premières destinations mondiales. Cette stratégie repose sur 3 principaux axes : la mise en place d’une politique d’aménagement territorial de l’offre touristique, qui permettra de profiter à toutes les régions, l’instauration d’une nouvelle structure de gouvernance, capable d’apporter la dynamique nécessaire au développement territorial touristique et l’ancrage d’un développement durable à travers lequel le tourisme marocain va se démarquer. Bien évidemment, le Maroc est en mesure de relever ce challenge : Cela passe par une prise de conscience des différents acteurs des objectifs tracés; en fédérant l’ensemble des moyens dans un seul sens (financier, RH, fiscal….). Le challenge ne pourra complètement réussir qu’à travers de la sensibilisation de la société dans sa globalité aux enjeux nationaux, faisant émerger une conscience citoyenne touristique. Ils ont dit... Mohamed Achetouane « Vision 2020 constitue une nouvelle feuille de route pour le développement touristique au Maroc. Elle est, en effet, porteuse d’une philosophie consacrant le patrimoine naturel, la mise en valeur de nouvelles mesures énergétiques dans le domaine hôtelier et l’anticipation sur le tourisme solidaire. Il était temps que la profession donne corps et âme à des créneaux jusqu’ici peu investis mais combien déterminants. Il est, toutefois, utile de remarquer que Vision 2020 n’enterre pas du tout Vision 2010. Au contraire, elle en est le prolongement logique: Plan Azur, Biladi et Madain, mis en place par l’Accord cadre de 2001, verront leur aboutissement durant la prochaine décennie, avec des nouveautés, bien entendu. Dans tous les cas, le tourisme marocain n’en sortira que gagnant». Amale Benzari «Vision 2020 est porteuse de nouveaux espoirs pour la profession. Le développement de concepts novateurs dans l’industrie hôtelière sont à même d’élever nos unités au rang des standards internationaux en matière de gestion écologique des établissements hôteliers. De même que la mise à contribution de l’Organisation Mondiale du Tourisme, présente pendant les 10èmes Assises, dans la mise en place de nouveaux procédés de classification des hôtels est susceptible de mettre un frein à une espèce d’anarchie qui gagne plusieurs unités. Somme toute, cette vision, conçue sous l’impulsion de SM le Roi, a le mérite de mettre en valeur le potentiel et les atouts touristiques du Maroc pour aller de l’avant et concrétiser ses objectifs de développement socio-économique, en général. C’est, en effet, un projet important pour le Maroc. Mais, pour qu’elle aboutisse comme voulu, elle nécessite l’implication de tous les acteurs de secteurs aussi variés que l’Intérieur, l’Equipement, la Santé ou encore la Formation». Propos recueillis par M Trai 17 Vision 2020 Entretien avec Kamal Bensouda, président de l’Observatoire du Tourisme Vision 2020 offre de nouvelles pistes de croissance Pour Kamal Bensouda, Vision 2020 devrait être accompagnée par de vastes opérations de professionnalisation des actions régionales à entreprendre, dans le cadre des nouveaux concepts annoncés… Selon vous, Vision 2020 a t-elle suffisamment répondu aux attentes du secteur ? Comment ? Oui bien sur, la Vision 2020 est plus forte que celle de 2010. Je rappelle rapidement que la première avait basé son Business Plan sur les 7 stations Azur, or seul celle Saadia a été ouverte, et si les objectifs de 10 Millions de touristes sont presque atteints, le mérite revient aux produits classiques que sont Marrakech, Fès, Agadir et Casablanca. La nouvelle Vision est plus large et propose des pistes de croissance nombreuses avec une faisabilité opérationnelle plus facile tout en couvrant de nombreux territoires régionaux pour un meilleur équilibre et une plus grande intégration par notre pays. La vision est multi dépendante de plusieurs segments de produits et de niches qui remettent au cœur du développement le profil culturel de notre pays. La nouvelle vision est porteuse de segments d’offre aussi novateurs que déterminants pour l’avenir de l’industrie touristique au Maroc. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet? Vous n’avez pris que des sujets qui attirent la curiosité et l’originalité mais si vous rentrez dans le détail de la Vision, vous verrez que d’autres points de croissance sont analysés et planifiés, à titre d’exemple, nous devons construire plus de 60 unités hôtelières par an ‘culturel et balnéaire’ à compter de 2012, un vrai challenge et une vrai projet industriel pour notre secteur. Toute la Vision s’adosse à un fonds 18 de soutien financier qui va servir d’épine dorsale à l’investissement qui sera colossal durant les 10 prochaines années. Le Ministre du tourisme a été un maître d’œuvre pour réussir cette ingénierie financière compliquée au moment ou toute la profession criait au scandale du manque de financement. Comment voyez-vous la mise en action de la régionalisation dans la gestion des affaires touristiques ? Il faut professionnaliser la mise en œuvre régionale. Les CRT et CTP ont montré leurs limites et l’absence de financement crédible pour leur survie. A mon sens, la mise en place d’une Agence de Développement Régional avec un Conseil d’Administration qui regroupe les élus, les représentants du tourisme local et l’Autorité, serait mieux habilitée à déployer la Vision sur le terrain avec des moyens dédiés par le Ministère pour opérer avec des cadres et des moyens probants. Propos recueillis par M Trai Vision 2020 Balises A L’AISE TERRITOIRES TOURISTIQUES C’est la première fois que Yassir Znagui est paru plus à l’aise face aux journalistes. Plus confiant dans ses déclarations, au lendemain des dixièmes assises, il avait le verbe facile, donnant l’impression d’un ministre maîtrisant parfaitement le dossier tourisme. Les progrès constatés ont été bien appréhendés et faisaient l’unanimité, donnant le ton à des pronostics plus optimistes qu’ils ne l’étaient il y a quelques temps. Yassir Znagui INVESTISSEMENTS Salaheddine Mezouar D’après les chiffres révélés par Omar Bennani, président du directoire de la SMIT, le volume des investissements prévus dans le cadre de la vision 2020 atteindrait quelques 277 milliards de dirhams. Cependant, on ne sait pas encore quel en sera le dispatching territorial ni la nature. Pour information, la SMIT sera représentée dans la version finale des futures ADT, en vue de se rapprocher davantage des investisseurs. De fil en aiguille, chaque région devrait, donc, mobiliser ses opérateurs, ses institutionnels et ses fonds, pour celles qui en auraient (Oriental, Souss…) afin de trouver partenaire. Mais cela se fera comment? Et à moins de cadrer les actions des uns et des autres, le manque de visibilité sera inévitable. D’après des sources sûres, la convention signée avec le ministère des Finances, parrain autoproclamé du futur fonds de la promotion des investissements, mécanisme prévu par le projet de loi de Finances 2011, demeure évasive. Le fonds en question sera alimenté par les recettes des privatisations (50% des recettes) et servira de levier pour lever des fonds sur le marché. Mais on se demande si le ministre des Finances peut vraiment le faire, au vu des sollicitations pour financement qui fusent avec insistance (Maroc Vert, Logistique, Energie, Rawaj, PNEI, Eau, Artisanat…)? Les mêmes sources précisent que rien que pour le développement de la vision actuelle avec la consolidation du plan Azur, cela nécessite la mobilisation d’environ 60 à 70 milliards de DH sur dix ans. Mieux encore, la destination de l’investissement (par région et produit) sera un critère déterminant pour l’activation du mécanisme de participation étatique. Ce qui veut dire, en revanche, que les promoteurs désirant investir dans la destination de leur choix et qui ne souhaitent pas bénéficier de l’appui de l’Etat iront donc ailleurs. Répertoriés au nombre de huit, les nouveaux territoires touristiques sont segmentés thématiquement. L’incontournable balnéaire, le nouveau tourisme nature et le culturel, comprenant le patrimoine, l’héritage traditionnel, le tourisme d’affaires, etc. Pour mémoire, le tourisme culturel attire environ 39% de la clientèle reçue par le Maroc, mais, jusqu’ici, il est demeuré le parent pauvre des campagnes de promotion menées dans les marchés cibles. Parallèlement, la consécration des territoires touristiques favorise, pourtant, les régions jugées prioritaires. Les plus connues sont Meknès (adjointe à Fès), Béni Mellal et Tadla Azilal, l’Oriental et le nord et les provinces du sud. Le choix de ces régions n’est pas un hasard. Le potentiel de certaines les qualifie largement à la compétition, alors que d’autres présentent des particularités consommées en termes de produits touristiques. 19 Vision 2020 Balises MUSEE D’AFRIQUE La vision 2020 a le mérite de sortir des tiroirs de vieux, mais combien importants, dossiers régionaux. Il s’agit, cette foisci, de revaloriser le circuit des kasbah en entamant une opération de remise en forme du cadre bâti au même titre que les anciens riads menaçant ruine. On parle même d’une imminente reconversion des kasbah en hôtels d’une trentaine de chambres maximum. Pour ce faire, on annonce la mise sur pied d’un fonds d’investissement avoisinant les 300 MDH, constitués par la Société marocaine d’ingénierie touristique (Smit), la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) et Akwa group. Dans ce volet, Ouarzazate RESORTS DU DESERT Il s’agit d’un nouveau concept qui sera introduit, pour la première fois, au Maroc, plus précisément à Dakhla. Considérée comme le «Sahara le plus proche de l’Europe», des promoteurs nationaux et étrangers semblent très intéressés d’y installer les premiers resorts du genre. Pour l’heure, on se penche sérieusement sur les études de faisabilité des futurs projets. 20 figure dans la ligne de mire du ministère du Tourisme qui compte entamer, en partenariat avec, notamment, le ministère de la Culture, un vaste programme de remise en valeur du patrimoine des ksours et kasbahs. Avec ce regain d’intérêt pour la destination, on peut dire que ce n’est pas pour PLAN AZUR rien que Ouarzazate sera la première destination africaine Carbone neutre. BMCE Bank, Attijariwafa Bank, Banque Populaire et CIH avaient signé une convention les habilitant à financer une partie des projets d’investissement intégrés dans la vision 2020, à raison de 24 milliards de dirhams à elles quatre. Techniquement, ce mécanisme sera mis sous la tutelle du ministère des finances et alimenté, entre Plage Blanche autres, par le fonds Hassan II de développement économique et social. Précision: leur engagement s’étale sur la première moitié seulement d’exercice de la vision et concernera uniquement les projets stratégiques du Plan Azur. Comme quoi, ce n’est que redite de l’ancien scénario de la vision 2010. En effet, rien que pour la création annuelle de 15.000 lits, objectif de la nouvelle vision, cela nécessite, logiquement, une enveloppe de plus de 15 milliards de DH par an. Pour boucler la boucle à l’horizon 2020, il faudrait logiquement 180 milliards de DH pour financer les 180.000 lits espérés. On est vraiment loin du compte… Pour la petite histoire, les bailleurs de fonds n’ont pas pris d’engagement clair dans la vision 2020… Vision 2020 Balises STRATEGIE DE VOLUME 2020 consacre, une fois de plus, la stratégie du volume, en priorité. Selon les pronostics du ministère, étalés au lendemain des 10èmes Assises du Tourisme, la préférence est plutôt pour un triplement des voyageurs à destination du Maroc. Comment compte t-on y parvenir? en adoptant une nouvelle politique promotionnelle déclinée par les nouvelles, mais incompréhensibles, agences de développement touristique qui, à leur tour, seront pilotées par une «haute autorité du tourisme». Laquelle? En tout cas, selon le ministre du Tourisme, les nouvelles entités, considérées comme les véritables outils d’exécution de la stratégie 2020, seront porteuses de missions à approches innovantes. OPTIMISME Le délai de dix années imparti à vision 2020 pour atteindre les objectifs déclarés semble très court pour plusieurs observateurs publics et privés. Mais Yassir Znagui se veut rassurant car, d’après lui, son département disposerait d’un «plan précis d’évolution». COUP DE MAIN À l’occasion du lancement officiel de Vision 2020, l’OMT avait signé un mémorandum d’accord avec le ministère du Tourisme et la FNIH pour soutenir l’entrée en vigueur d’un nouveau système de classification des hôtels dans le pays. Au vu de cet accord, l’OMT va donner une formation sur le nouveau système de classement à un groupe choisi de vérificateurs spécialisés pour qu’ils soient en mesure d’effectuer des contrôles de qualité dans les établissements d’hébergement. L’Organisation mondiale du Tourisme tend, par là, à marquer son soutien à la mise en place d’un nouveau système de classification des hôtels au Maroc. «Il faut que le secteur de l’hébergement de ce pays puisse répondre à la demande internationale de services de IMPLICATIONS MINISTERIELLES Pour la première fois de l’histoire du tourisme marocain, une dizaine de ministères «stratégiques» se sont engagés, devant Sa Majesté le Roi, à assumer, comme il se devrait, leurs responsabilités avec, pour objectif, une contribution effective au développement du tourisme au Maroc. Il était temps! Jusqu’ici, des centaines de dossiers d’investissements trébuchaient à cause de complications administratives relevant de départements ministériels divers. Aussi, une culture touristique véritable était peu évidente dans les manuels scolaires. C’est un fait marquant que le ministère de l’Education Nationale mette, enfin, sa main à la pâte. Taleb Rifai, Sectétaire Général de l’OMT qualité», devait expliquer Taleb Rifai, Secrétaire général de l’OMT. L’entrée en scène de ce dernier dans la mise en valeur du parc hôtelier national atteste de 2 hypothèses: soit que les normes de classement adoptées, jusqu’ici, par le Maroc sont désuètes, soit que l’OMT s’intéresse réellement au boom hôtelier du pays. Peut-être les deux à la fois. PME La main est, cette fois-ci, tendue aux petites et moyennes entreprises touristiques. Quel sera le montage des crédits destinés à financer les projets soumis? Difficile d’écarter l’hypothèse du recours aux crédits classiques, en tenant compte de la réticence des banques à accorder plus de crédits aux entreprises touristiques, même les plus rentables d’entre elles. Mustapha Amal 21 Vision 2020 Entretien avec Abdellah Bakrim, président du CRT Doukkala-Abda «Déployer les outils qu’il faut pour une régionalisation réussie» Pour Abdellah Bakrim, les acquis enregistrés pendant la décennie écoulée devraient être préservés, tout en se tournant vers d’autres segments d’offre qu’il faudrait désormais travailler, dans un contexte strictement régional… La vision 2020 est-elle adéquate aux attentes du secteur ? La vision 2010 s’achève avec un bilan globalement positif, il faut maintenant se focaliser sur la vision 2020, dont les travaux ont déjà été entamés et qui ont été présentés devant sa Majesté le Roi lors des 10èmes assises du tourisme à Marrakech le 30 novembre 2010, Il ne s’agit pas pour autant de faire une rupture par rapport à la vision 2010 mais la nouvelle stratégie doit bénéficier de ses retombées qui devront nécessairement se poursuivre durant la prochaine décennie. En effet, il ne faut pas oublier que la majeure partie de la capacité d’hébergement prévue dans la vision 2010 sera livrée entre 2010 et 2015, ce qui devrait influencer fortement l’offre de la vision 2020. La nouvelle stratégie doit marquer une rupture, dans le sens où elle doit corriger les lacunes de la vision 2010 et permettre un nouveau positionnement du tourisme marocain au niveau de l’ensemble des étapes de la chaine de valeur touristique. Ainsi, les principes qui doivent inspirer la vision 2020 sont : - L’obligation de capitaliser sur les acquis de la vision 2010 qui a pu déclencher le développement d’un nombre important de forces et d’avantages compétitifs du tourisme marocain. - Le maintien de l’attractivité du Maroc pour avoir la confiance des 22 investisseurs potentiels et pour maintenir celle des opérateurs financiers déjà existants. - Le développement de la compétitivité du tourisme marocain en restant à l’écoute des tendances mondiales et en saisissant les nouvelles opportunités qui peuvent se présentent à l’échelon international. - La mise en place d’une politique de différenciation du tourisme marocain en mettant le développement durable au cœur de la stratégie, en renforçant le positionnement de la destination MAROC et en ciblant de nouveaux marchés. Comment voyez-vous le développement du tourisme durable et culturel ? Pour un tourisme durable, on devrait commencer à maitriser l’impact de la croissance touristique sur le pays, à veiller à la protection de l’environnement, au maintien de la qualité architecturale des sites, d’ailleurs une convention pour la création de la société de revalorisation touristique des Ksours et Kasbahs a été signé. Il s’agit ensuite de veiller sur la structure toute entière et assurer la pérennité des emplois créés, il faut faire en sorte que cette croissance aboutisse à un tourisme équitable et durable, mais aussi rentable et compétitif, il faut noter dans ce sens qu’il y a un comité de tourisme responsable présidé par le ministre en personne. Mais, à ce jour des projets d’écotourisme réel sont très peu nombreux au Maroc. Dun autre côté, les besoins croissants en eau et en énergie de l’industrie touristique, très largement dus aux piscines, aux arrosages des terrains de golf et aux climatisations des hôtels, vont certainement se faire au détriment des besoins des populations locales, il est donc indispensable d’évaluer les impacts du tourisme sur l’environnement ainsi que sur le bien être et le respect des populations d’accueil. Une charte du tourisme durable a été adoptée en 1995 qui stipule que le développement touristique doit reposer sur des critères de durabilité, être supportable à long terme sur le plan écologique, rentable sur le plan économique et équitable sur le plan social pour les populations locales. Enfin, il ne faut pas oublier que la qualité environnementale est un facteur de compétitivité majeur car elle est devenue un critère influant dans le choix de destination pour un touriste. Comment concilier la diversification de l’offre et la régionalisation ? Il est vrai qu’il est nécessaire de préserver un balnéaire de qualité et adapté à une demande de plus en plus exigeante mais il ne faut pas oublier que l’avantage compétitif du Maroc réside dans une offre diversifiée et basée sur l’authenticité et de la richesse culturelle de tout le pays. Il ne faut pas négliger aussi la prédominance du tourisme rural qui est devenu un pôle de développement économique et social essentiel pour les zones les plus enclavées du pays, ainsi l’identification du potentiel touristique du Maroc et sa valorisation à travers un nouveau découpage plus pertinent du territoire en termes de produits constitue donc l’un des principaux défis de la vision 2020. Mais si la mise en valeur des atouts des régions à déjà débuté, elle demeure timide, marquée par une faible implication de la population locale. Enfin, il est important de noter que sont les spécificités des régions, qui doivent modeler, en dernier, l’offre touristique du Maroc. Propos recueillis par M Trai Nouveaux tarifs à destination du Maroc Longs séjours Voyages FRAM propose 6 établissements au Maroc FRAM propose cinq, sept et même huit semaines tout compris, "A des prix défiant toute concurrence". Le voyagiste évoque "La formule idéale pour tous ceux qui ont du temps, pour changer d’air, se distraire, s’instruire, faire des rencontres. Dix huit établissements au total dont six au Maroc, proposent à la clientèle française de "passer l’hiver au soleil." Voici les établissements proposés et les tarifs. - Version luxe : 1.990 € les 42 nuits : Un séjour 5 étoiles au Framissima Premium Les Jardins de l’Agdal, pour une durée de six semaines du 16 janvier au 27 février 2011. Le vol au départ de Toulouse, Nantes ou Lyon l’hébergement et les petits déjeuners ainsi que les taxes sont inclus dans ce prix. - Version "en famille" : 1.580 € les 42 nuits : Un tarif sans mauvaise surprise au Framissima Les Idrissides 4*: confort de ses installations, chaleur de l’accueil, qualité de la cuisine, animations proposées, tout est organisé pour que les résidents au long cours s’y sentent "en famille". Le prix comprend le vol de Paris l’hébergement, la demi pension, les boissons aux repas et les taxes. - Agadir, Version tout compris : 1.950 € les 35 nuits : Au bord de la plage et de la promenade, dans de beaux jardins Les Dunes d’Or 4 * est le Framissima d’Agadir les pieds dans l’eau. Ce prix inclut le vol de Paris, Toulouse, Nantes ou Lyon, les cinq semaines de séjour en tout compris du 14 novembre au 19 décembre 2010 et les taxes. Club Lookéa Royal Issil A partir de 399€ TTC par personne Dans le cadre de son opération Soleils d'Hiver, Look Voyages propose le Club Lookéa Royal Issil à Marrakech à un tarif défiant toute concurrence. Niché au cœur de la palmeraie, ce club est un lieu rêvé pour découvrir toute la magie de Marrakech. Convivialité, détente et animations sont au programme dans un cadre exceptionnel. Séjour de 8 jours/7 nuits en formule tout inclus au départ de Lyon, Marseille et Nantes, à certaines dates entre le 5 décembre 2010 et le 30 janvier 2011 à partir de 399€ TTC par personne. Séjour de 5 jours/4 nuits également disponible au départ de Paris entre le 5 décembre 2010 et le 30 janvier 2011 dès 249€ TTC par personne ! 23 Vision 2020 Investissements : Nouveau cap! Le Maroc fonde ses espoirs sur l’industrie du voyage pour servir de moteur à la croissance économique. L e Gouvernement marocain, en élaborant la vision 2020, envisage une augmentation des recettes du tourisme, en passant des 60 milliards de dirhams (5,4 milliards d’euros) actuels à 150 milliards (13,4 milliards d’euros) au cours des dix prochaines années. Yassir Znagui, Ministre du Tourisme, a déclaré que le Gouvernement avait reçu des engagements de plusieurs fonds souverains et institutions financières arabes. Znagui et son collègue des Finances Salaheddine Mezouar ont signé des accords avec la société holding du Bahreïn Mumtalakat, l’Autorité d’investissement du Qatar, la Société de développement marocokoweitienne, et al-Maabar Investments des EAU. Toutefois, le Gouvernement marocain contribuera également au fonds de capital avec un paiement initial à hauteur de 15 milliards de dirhams, et ouvrira ensuite la porte aux investisseurs marocains et internationaux. Dans l’intervalle, sept banques marocaines, dont trois filiales de banques européennes, ont signé un accord avec le Gouvernement en présence du Roi pour financer ce nouveau plan. Parmi les projets se trouvent treize centres de tourisme balnéaire. Ces sept banques se sont engagées à apporter 24 milliards de dirhams sur les cinq prochaines années pour financer ces projets par le biais de prêts couvrant 60 pour cent de leurs coûts. Ceci dit, les responsables tenteront au cours des dix années qui viennent de surmonter les obstacles qui sont apparus lors du programme Vision 2010, comme l’échelle trop ambitieuse de certains projets et le manque d’investissement, qui a limité les disponibilités dans différents sites. Le FMDT, pierre angulaire de la stratégie 2020 S elon Yassir Zenagui, ministre du tourisme et de l’artisanat, le Fonds marocain de développement touristique (FMDT) est sans conteste la colonne vertébrale de la nouvelle stratégie du tourisme. C’est le résultat d’un travail d’ingénierie financière sur la base de projections et schémas précis pour chaque région, année par année» L’enjeu est d’aller vers la souplesse des fonds à mobiliser au lieu de compter sur des subventions et le Budget de l’Etat. Il s’agit alors de faire du FMDT un fonds modérateur devant orienter la stratégie d’investissement. Ce qui, selon 24 M. Zenagui, va lever les contraintes en termes d’accès aux ressources financières pour les projets de la Vision 2020, auquel cas, «il concrétisera l’engagement volontariste de l’Etat auprès du secteur dans son ensemble». A terme et pour enclencher une forte dynamique, le ministre entrevoit l’introduction en Bourse de sociétés touristiques. Car, pour lui, le but est de favoriser plus d’investissement dans ce secteur en croissance linéaire annuelle mondiale de 12%. Elle est de 10% actuellement au Maroc. L’un des défis de la Vision 2020 consiste à accroître le PIB touristique de 2 points, soit près de 150 milliards de DH contre environ 60 milliards aujourd’hui. Ces recettes devront renforcer la compétitivité du secteur et sa place parmi les destinations mondiales. 25 Vision 2020 Tourisme et éducation Engagement basique Etant signataire de convention lors des 10èmes Assises du Tourisme, le ministère de l’Education Nationale devrait se pencher, sérieusement, sur les engagements pris. 26 B ien que les exportations de services éducationnels offrent d’énormes possibilités pour les pays exportateurs de ces services, peu se sont intéressés à développer le tourisme éducationnel dont les retombées vont bien audelà des recettes en devises. En effet, au même titre que les soins médicaux, l’éducation est un service de première nécessité pour lequel les parents ne lésinent pas sur les moyens pour offrir à leurs enfants une éducation de qualité. Etudiant touriste A ce jour, les exportations des services éducationnels sont réalisées principalement par les pays développés dont notamment les USA, l’Europe de l’Ouest, et l’Australie. Les USA viennent en première position avec plus de 600.000 étudiants étrangers inscrits dans ses universités et des recettes annuelles en devises de l’ordre de 21 Milliards de dollars. Malgré la quasi gratuité de l’éducation dans les pays en développement, plus de 500 000 étudiants africains et moyen-orientaux sont inscrits dans des universités étrangères. Enfin, avec l’émergence de l’économie du savoir et la rapidité des changements technologiques, l’enseignement supérieur s’est engagé dans le développement de programmes pour la mise à niveau des cadres en exercice en organisant des séminaires de courte durée. Par ailleurs, les universités ont développé des programmes diplômants pour les cadres désireux de donner une nouvelle impulsion à leur parcours professionnel. Ainsi, le tourisme éducationnel vise à la fois les jeunes à la recherche d’une formation universitaire de qualité et les cadres en exercice pour une mise à niveau de leurs connaissances. Le Maroc dispose des atouts requis pour devenir une destination éducationnelle de référence pour attirer les deux types de clientèle. Il ne s’agit pas à faire du Maroc l’Australie de l’Afrique avec des centaines de milliers d’étudiants étrangers inscrits dans ses universités. Certes, les capacités à développer et le potentiel des étudiants étrangers à inscrire resteront limités en comparaison du nombre de touristes qui visitent annuellement le Maroc. Toutefois, du fait que l’étudiant étranger soit un touriste résident puisqu’il passe en moyenne 9 mois par an au Maroc (soit 270 jours), comparativement à une durée moyenne de séjour de l’ordre de 6 nuitées par touriste, le développement d’une capacité de 20.000 étudiants inscrits dans des universités marocaines correspond à près de 1 million de touristes par an si on tient compte des nuitées passées au Maroc par les parents et amis des étudiants effectuant leurs études chez nous. Cela représenterait à peine 5% des effectifs d’étudiants de l’ensemble du système universitaire national. Apport interculturel Cet apport de cultures étrangères enrichira aussi le milieu d’apprentissage offert à l’ensemble des étudiants du système universitaire marocain. Notons enfin que le développement du secteur du tourisme éducationnel offre au Maroc d’autres avantages au-delà des recettes en devises dont notamment le rayonnement scientifique de notre pays, l’attrait d’investisseurs étrangers qui cherchent à s’implanter à proximité des pôles universitaires de renommée, les effets d’entraînement pour le développement du système universitaire national; et à long terme, le développement d’un network d’amis et de futurs clients du Maroc parmi les dirigeants formés chez nous. Par ailleurs, le tourisme éducationnel se distingue par son invulnérabilité aux aléas politiques et sanitaires. En effet, sauf pour des cas extrêmes ou de force majeure, le choix d’une université constitue un engagement pour la durée des études. Il est évident qu’il s’agit de pôles universitaires d’excellence développés en partenariat avec des universités parmi les plus prestigieuses et selon un cahier de charges qui garantit le niveau scientifique, la qualité des prestations et la reconnaissance internationale des diplômes. Une étroite collaboration entre les universitaires et les autres prestataires (hébergement, restauration, et autres…) est nécessaire pour faciliter le séjour des étudiants étrangers et assurer leur succès de sorte qu’il nous sera possible de faire du Maroc un des principaux opérateurs dans le secteur du tourisme éducationnel en Méditerranée et dans les pays arabes. M. A. Diversification Le credo de la nouvelle stratégie touristique porte sur la diversification des produits et la prospection de nouveaux marchés, en mettant en avant les axes d’une stratégie de croissance axée sur l’innovation à même de faire entrer le tourisme marocain dans un cercle plus vertueux. Or, quand on parle de la diversification du secteur au-delà du balnéaire et du saharien, on pense souvent au tourisme culturel, de congrès et, plus récemment, celui des soins médicaux où l’hébergement des patients et de leurs accompagnateurs et visiteurs constitue une part importante des recettes en devises. Au risque de surprendre plus d’un, l’éducation est en passe de devenir l’un des créneaux porteurs et des leviers de croissance du tourisme dans plusieurs pays. 27 Mode Yves Saint Laurent et le Maroc Du 27 novembre 2010 au 18 mars 2011, la Maison Majorelle, à Marrakech, accueille une exposition consacrée aux créations du grand couturier : «Yves Saint Laurent et le Maroc». 44 modèles sont présentés, accessoirisés et accompagnés de photographies, textes et projection... Yves Saint Laurent a toujours revendiqué l’influence du Maroc sur sa création et la richesse vestimentaire de ce pays ne lui a pas échappé. Il a su s’approprier la djellaba, le jabador, le burnous, le tarbouch… pour créer des silhouettes qui lui sont propres. Du 27 novembre 2010 au 18 mars 2011, la Maison Majorelle, à Marrakech, accueille une exposition consacrée à ces créations : «Yves 28 Saint Laurent et le Maroc». Voulue et dirigée par l’ami du grand couturier, Pierre Bergé, c’est un hommage d’Yves Saint Laurent aux habitants de ce pays, au ciel de Marrakech, à ses couleurs et à sa lumière. L’exposition se décline en 3 salles pour 3 ambiances différentes: l’inspiration, la couleur, l’Afrique rêvée. Les visiteurs seront accueillis par une série de photographies et de croquis qui témoignent de moments heureux au Maroc où l’amitié et le travail occupaient la plus grande place pour Yves Saint Laurent. 44 modèles sont présentés dans cette exposition, tous richement accessoirisés et accompagnés de divers documents : photographies, textes, et projection d’extraits du documentaire «Tout terriblement», réalisé en 1994 par Jérôme de Missolz. C’est dans une ambiance très architecturée d’un intérieur marocain que l’on retrouve des réinterprétations par Yves Saint Laurent de caftans, capes, sarouels avec broderies marocaines et détails de passementerie. Le Jardin accueille plus de 600.000 visiteurs par an, touristes et citoyens marocains. Conjoncture Maroc-Espagne On ne choisit pas son voisin Hier, c’était l’interdiction de passage à la tomate marocaine, ensuite, les pêcheurs ibériques prennent le relais et, étonnamment aujourd’hui, nos voisins croisent leur tir pour des causes qui ne sont pas les leurs mais bien les nôtres. Mais que veulent les Espagnols, au juste ? 30 L’ Espagne, Andalousie d’hier, a toujours eu ce pouvoir ensorcelant sur la gente touristique, notamment marocaine, qui y afflue, à grands renforts d’estivants, pour profiter de ses plages méditerranéennes et de ses séjours à bas coûts. Costa Del Sol, Fuenjerola et autres n’ont, pourtant, rien d’exceptionnel, sinon que ses produits d’appel sont ingénieusement mis en valeur et raisonnablement commercialisés avec, il faut le reconnaître, un très bon service, en prime. Selon les chiffres, pas moins de 300.000 Marocains visitent la Costa Del Sol chaque année, avec un total de 2 millions de nuitées et un séjour moyen d’une semaine. Pas étonnant, la province compte 140 plages. Les Marocains programmant leurs et à la confiance des investisseurs vacances d’été y trouvaient leur étrangers en notre destination, nous compte par une simple opération pouvons, maintenant, nous enorde calcul : une semaine pleine pas- gueillir des stations du Plan Azur, sée à Costa Del Sol revenait, tous celles déjà en exploitation et celles à frais compris, moins cher qu’une venir et où la présence espagnole est même durée de séjour à Agadir, par effective. De beaux complexes intéexemple. En grés, dotés de fait, c’est un le Maroc a toujours accueilli à ce qu’il y a de important moderne bras ouverts des groupes et en- plus tourisme de et de luxueux, seignes hôtelières espagnoles de loin compaprovenance internationale dans les plus belles contrées bal- rables à ceux qui s’y est dé- néaires de notre pays, avec beau- du sud espaveloppé depuis gnol qui se coup de largesses en prime... les années font, d’ailleurs, 1950, faisant vieux. de la région Bien que nous une destination touristique très pri- ayons, quelque part, une histoire sée, en plus des Marocains, princi- commune, un tempérament médipalement par les Anglais, les Fran- terranéen semblable, partageons çais et les Allemands. un même emblème de royauté, rien n’y fait, cependant, avec nos frères andalous. Eux qui usurpent encore Héritage collectif, de larges parts de notre territoire, mais diamétral Or, l’histoire balnéaire de notre Sebta, Melilla et les Iles Canaries, voisin du nord ne remonte pas à si que nous n’avons jamais sollicités ou longtemps. Au contraire, nous avons invoqué de quelque façon belliqueuse démarré notre industrie touristique que ce soit. Regrettable! Jusqu’ici, on commune ensemble, presque à la ne sait toujours pas quelle mouche même époque. Les Espagnols, eux, les avait bien piqués pour soulever ont eu le réflexe de valoriser leur tout ce tollé autour de questions patrimoine, plutôt tôt, alors que, d’intégrité marocaine, nous reprochez nous, on trouvait encore du mal chant la «gestion» de nos territoires à identifier ce que nous possédons sahariens. Usant de mensonges mécomme richesses, pour ne pas dire diatiques, d’usage de faux et d’intenà jauger un secteur qui allait, un tions délibérées de nuire, les Espademi-siècle après, devenir le fer de gnols n’ont rien épargné pour nous porter des coups bas, au dam de ce lance de l’économie nationale. Nous avons, en effet, mal exploité que nos deux peuples partagent en nos côtes pour en faire ressortir histoire, en culture et en ce que des stations balnéaires de premier Marocains et Espagnols partagent plan, malgré nos 3500 kilomètres le plus: l’amabilité. Mais au vu des de côtes. Il aura fallu, pour s’en développements fâcheux survenus apercevoir, attendre l’avènement récemment, rien d’amical ne pointe de la vision 2010, en 2001, pour à l’horizon. conceptualiser et lancer le Plan Azur. Bien sûr, la première station du Royaume, Agadir, a toujours figuré en prime time des vacanciers, son prestige demeure historique, mais fallait-il, encore, penser à soulager l’engorgement quasi permanent, qu’elle connaît, à chaque période estivale. Car, à part Agadir, qu’avions nous comme stations balnéaires, hors celles du Plan Azur? Rien! Dieu merci, grâce à la Volonté Royale confirmée, au courage des forces vives de la nation, à la ténacité des professionnels marocains Déconfitures Or, le Maroc a toujours accueilli à bras ouverts des groupes et enseignes hôtelières dans les plus belles contrées balnéaires de notre pays, avec beaucoup de largesses en prime, tels Fadesa, Sol Melia, Riu, Globalia, Barcelo et, tout récemment encore, Husa. Sans parler de Telefonica, Altadis, Alsa et Tecmed qui font en effet partie de ces groupes qui ont poussé leurs pions au Maroc. Pour mémoire, la coopération entre les deux pays dans le domaine du tourisme est ancienne, 31 elle est régie par les dispositions à ses investissements, profitant des d’un accord spécifique signé en mars nombreux avantages accordés aux 1964. Sitôt, plusieurs actions dans le groupes touristiques étrangers. Cecadre de ce secteur ont été engagées, lui-ci continue, en effet, son expannotamment en matière de formation, sion en 2011 au Maroc où il possède d’aménagement et d’investissement. déjà deux hôtels à Agadir et un hôtel Malgré les déà Marrakech. À boires de Fadesa la fin de 2011, Les agences de voyages dans la station Riu possèdera, marocaines avaient mis à Saidia qui ne donc, six hôtels contribution leur capital s’était pas confordans le pays, vacances en accordant mé aux termes qui représenteune place privilégiée à la du contrat engaront un total de geant le groupe destination Espagne dans leurs 1776 chambres. espagnol, le MaEn fait, une offres et packages. roc s’est vu, une expansion fois de plus, beaut entacu la i re coup plus tolérant en le maintenant prenant presque toute la zone en activité sur le territoire marocain. nord du royaume, dont le terrain La co-signature avec Fadesa, en a été généreusement concédé aux 2007, d’une convention de mise en va- investisseurs espagnols au grand leur de la zone touristique « Laguna dam des promoteurs des autres Smir » à Tamuda Bay est l’exemple pays se bousculant, pourtant, au type de la « tolérance ». D’ailleurs, portillon. plusieurs projets ont déjà été confiés Sans oublier que déjà, en 2009, le au groupe Fadesa, notamment le pro- Maroc et l’Espagne avaient décidé jet « Tanger City Center » et le projet de développer leur coopération dans « Plage blanche » à Goulimim. Et il le domaine touristique, aux termes n’est pas le seul, puisque Riu vient de d’un mémorandum d’entente, conclu donner un sacré coup d’accélérateur entre les deux départements concer- Notre image en Espagne Ces derniers temps, il a été énormément question de l’image du Maroc à l’étranger, et plus particulièrement en Espagne. La perception que se font nos voisins ibériques de notre pays dépend de plusieurs facteurs historiques et culturels aussi complexes qu’un imbroglio inextricable prix en otage dans un schéma anachronique entretenu par préjugés interposés par les milieux populistes espagnols. Mais une image, cela s’entretient au quotidien à travers les canaux diplomatiques, l’action culturelle et surtout la communication audiovisuelle! Malheureusement, malgré la promotion touristique du Maroc en Espagne et malgré l’organisation de festivals de musique ou de cinéma, voire la mise en place de stands du Maroc dans les foires et expositions, l’image de notre pays en Espagne demeure figée, voire complètement défigurée autour de clichés pris dans l’étau de prismes politiques. Sur le plan de la communication non-institutionnelle, il faut souligner que les intellectuels marocains sont carrément absents de la scène hispanophone, comme notre pays était franchement oublié des médias anglophones lorsque nous étions candidats à l’organisation du Mundial. Aujourd’hui, il est urgent de se donner les moyens d’avoir une chaîne d’informations ainsi qu’une radio qui puissent diffuser dans les cinq continents dans cinq ou six langues, comme le font la plupart des pays développés (France 24, BBC,…) La voix et l’image du Maroc dans le monde méritent un tel effort. 32 nés. Cet accord avait trait, notamment, aux domaines de la formation des cadres touristiques, les statistiques touristiques, la coordination entre les deux pays au niveau des organisations internationales, le suivi et le financement des projets touristiques et l’échange d’expériences dans le secteur. Mais, aujourd’hui, la suite qui en sera donnée a de fortes chances d’être sérieusement compromise, comme le tunnel sous marin reliant les deux continents. Services Et les plages des îles Canaries? ne doivent-elles pas leur réputation au sable marocain, généreusement concédé pour embellir et dorer les plages de Tenerife, cette destination par trop rocailleuse? Paradoxalement, il ne s’agit pas de plages naturelles, car les promoteurs espagnols avaient bel et bien importé le sable du Sahara marocain. Sans parler du millier d’ânes que le Maroc a du dépêcher en Espagne pour secourir le tourisme rural de cette dernière. En effet, quelque 1000 ânes ont du traverser le détroit, en vertu d’un contrat signé entre le Maroc et l’Espagne, selon lequel cette dernière s’engage à offrir 1000 postes d’emploi dans le domaine du tourisme, en contrepartie pour combler ces postes, le Maroc devait, lui, fournir au plus vite 1000 bourriquots pour servir dans le tourisme rural en Andalousie, une région pas trop différente de nos montagnes, d’ailleurs. Autant de largesses dont le Maroc s’était porté garant pour pérenniser ses relations avec le voisin ibérique, avec un retour d’investissement regrettable. En matière de voyages, les agences de voyages marocaines avaient mis à contribution leur capital vacances en accordant une place privilégiée à la destination Espagne dans leurs offres et packages, alors que des séjours de durée et prestations similaires en Turquie ou en Egypte, par exemple, étaient beaucoup plus avantageux, en termes de coûts, que ceux de l’Espagne. Mais la priorité tirait toujours pour la destination ibérique. Pourquoi? Parce que les professionnels Plage de Marbella marocains croyaient beaucoup en l’avenir des relations bilatérales de nos deux pays, tenant compte du fait que les touristes espagnols se positionnent en deuxième place des arrivées au Royaume. Pour nos voyagistes, c’est plutôt une question d’équité que de programmer l’Espagne en premier dans leur offre voyages. Plage d’Al Hoceima un dossier clos. C’est l’unique moyen pour développer une véritable amitié entre les deux peuples et de construire de véritables relations de bon voisinage durables et viables, sans ingérence aucune. Encore que, géostratégiquement parlant, les deux pays ne peuvent qu’être alliés, sans aucun éventuel groupuscule dont on ne récoltera que beaucoup de tracas. Bien décidés à s’entendre, les deux Amour chagrin royaumes semblent parfois marcher On ne nie pas l’amour en partage sur des œufs. La crise internationale prévalant entre les deux peuples, a révélé qu’il ne suffit pas de partacomme on ne peut nier la prédilection ger des intérêts économiques pour des touristes espagnols pour la construire les bases d’une bonne destination Maroc, en hausse cette entente. Les deux pays traînent enannée de 14%. Mais en agissant, tel core leur passé commun comme un qu’il le fait maintenant, handicap, sans réussir à en les mauvaises langues L’Espagne et le Maroc sont condamnés à faire un atout. Aujourd’hui, fausseront cet équilibre, en créant, sans réfléchir s’entendre à condition que cette entente ne se c’est aux intellectuels, aux et sans égards aux fasse pas au détriment des intérêts historiques enseignants, aux médias relations séculaires liant et l’intégrité inaliénable du peuple marocain. que revient la tâche d’améliorer les perceptions réciles deux peuples, des proques. C’est la seule facentaines de milliers de çon de rendre irréversible l’évolution frustrés parmi les voyageurs des du peuple marocain. positive des relations entre le Maroc deux parties. L’Espagne sortiraitet l’Espagne, et d’imaginer l’avenir elle gagnante en interceptant une Pour que dure l’amitié ! cause qui n’est pas la sienne? Mais Pour que l’Espagne et le Maroc avec sérénité de chaque côté de la fallait-il vraiment en arriver là? deviennent de véritables Méditerranée. A espérer, peut-être, Pourtant sur le plan commercial, partenaires, Il est indispensable que la brouille est passagère. Qu’elle l’Espagne est le second investisseur pour les gouvernements des deux soit due à des maladresses, or les étranger au Maroc, juste après pays d’entamer une refonte sérieuse fondamentaux sont bons. Le Maroc la France, avec pas moins de de leurs relations et procéder avec et l’Espagne n’ont jamais autant coo600 entreprises tous secteurs et courage à une analyse profonde péré aux niveaux politique, éconotailles confondus. Ces entreprises de l’héritage colonial, dossier par mique et sécuritaire. M. Amal se divisent en deux groupes: un dossier, le Sahara marocain étant premier versé dans le commerce avec des intérêts dans le tourisme, l’énergie, l’agriculture et les télécommunications. Mais aussi la construction et l’agroalimentaire. Le second groupe inclut les entreprises qui investissent financièrement dans l’infrastructure, le tourisme, les services publics (tels que l’eau et l’électricité), l’énergie renouvelable, le transport et la pêche. Comme dit l’adage, «on ne choisit pas son voisin» et quand il s’agit d’Etat, on ne peut même pas songer à déménager. Dès lors, l’Espagne et le Maroc sont condamnés à s’entendre à condition que cette entente ne se fasse pas au détriment des intérêts historiques et l’intégrité inaliénable 33 Ils ont dit... Othman Cherif Alami Président de la FNT «Selon nos informations du terrain, la situation EspagneMaroc n’aurait affecté l’image de notre destination pas plus de 48h! En effet, après la surprise des consommateurs espagnols au vu des images «surfaites et truquées» par certains grands médias espagnols, la réalité pragmatique a repris le dessus. Toutefois, le vrai problème pour les Espagnols demeure la crise économique et financière. Ce qui veut dire qu’en cette période de basse saison, nos clients TO sont très inquiets pour toutes les destinations et pas spécialement le Maroc; Attention à ne pas stigmatiser les problèmes politiques de certains avec la majorité des Espagnols qui aimeraient bien venir et revenir encore plus au Maroc ! Donc, année 2011 pour le 1er semestre très critique pour l’Espagne, mais restons réactifs, solidaires et œuvrons avec l’ONMT, à travers des actions efficaces de proximité et de promotion dynamique ». Mohammed Achetouane CMKD «Les relations maroco-espagnoles sont loin d’être entachées par des écrits médiatiques maladroits, pour ne pas dire trop hâtifs et à sensation. Ce qui fait que, malgré cette surenchère journalistique, les Espagnols seront toujours au rendez-vous de la destination Maroc, au même titre que les nationaux qui continueront à privilégier les hauts lieux de villégiature chez notre voisin ibérique. De tous temps, les relations maroco-espagnoles ont toujours été au-dessus de tout ce qui est susceptible de constituer un frein à leur entente historique». Amale Benzari Directeur général Royal Mirage Fez « Le Maroc et l’Espagne ont toujours prouvé qu’ils savent dépasser leurs différends, car ils entretiennent un partenariat privilégié, à tous points de vues, dans le microcosme mondial. En tourisme, l’Espagne occupe la deuxième position parmi nos marchés émetteurs, ce qui traduit une confiance certaine en notre destination, confortée par la proximité géographique et le partage en commun de liens culturels ancestraux. De son côté, une bonne partie de Marocains programme de passer ses vacances d’été dans les stations balnéaires d’Espagne. C’est une appréciation mutuelle des deux produits. D’ailleurs, cette relation stratégique s'inscrit dans le cadre d’un partenariat pérenne. Puisque, durant sa présidence du Conseil européen au premier semestre 2010, l'Espagne a renouvelé son engagement à continuer à jouer un rôle actif au sein de l'UE en vue de favoriser le Maroc par le biais d’un partenariat qui soit à la hauteur de leur évolution et de leurs ambitions respectives. Le tourisme n’en sortira que gagnant, car il y aura une demande encore plus soutenue de la part des TO espagnols ». 34 Ils ont dit... Hicham Benmansour Directeur général Comanav Voyages « L’épisode actuel, fruit du dénigrement de notre pays par une certaine presse espagnole, est fort «regrettable». A l’heure actuelle, force est de constater qu’il n’a aucun impact direct sur l’industrie du voyage d’une manière générale, que ce soit en termes de réceptif ou d’outgoing - Pour notre part, nous continuons avec nos habituels TO & autres segments (corporate...) à recevoir des demandes et à les concrétiser, idem pour notre clientèle locale qui reste assez friande de la destination ibérique et plus particulièrement en cette fin d’année (Madrid, Barcelone, Marbella & la Sierra Nevada pour les adeptes de sports d’hiver) Ceci dit, il n’y a pour l’instant, sauf évènement exceptionnel, aucune raison valable pour changer quoi que ce soit dans la programmation de la destination - Le tourisme, une fois de plus, démontre qu’il est non seulement une activité économiquement importante pour nos deux pays, mais également un vecteur de paix et de rapprochement entre les peuples ». Abdelouahed Alaoui-Fdili Directeur général Meridien N’fis «L’Espagne est très affectée par la crise financière internationale et c’est la raison pour laquelle le flux de touristes espagnols vers le Maroc est ralenti. Je ne pense pas que la situation politique entre les deux pays y est pour quelque chose car la tendance baissière touristique espagnole ne date pas d’aujourd’hui. Durant toute l’année 2009 et 2010, les arrivées des touristes espagnols tendent à la baisse. Aussi, nous avons eu très peu d’annulations de la part du marché espagnol, essentiellement dues aux annulations des vols à cause des intempéries». Abdallah Bakrim Président du CRT Doukkala-Abda «Personnellement, je pense que les incidences sur le secteur seront très limitées, car ce ne sont pas des propos basés sur des mensonges qui vont influencer toute une industrie, mais cela n'empêche pas de se poser la question sur la politique de promotion de notre pays. Car il est temps de mettre en place une politique de diversification, en visant les pays émergeants (pays de l'est, sud est asiatique, pays du golf...), tout en maintenant la cadence vis à vis des marchés traditionnels et ce, par une politique de fidélisation de la clientèle et par un repositionnement intelligent de l'offre marocaine». 35 Conjoncture Nouvel An Réservations décadentes Bien que les hôteliers s’ingénient à concocter des formules tout aussi attirantes les unes que les autres pour fêter le passage à 2011, ils n’arrivent pas à drainer assez de clients. F êter le Nouvel An du calendrier grégorien est une pratique qui, depuis des décennies, est entrée dans les traditions des Marocains, lesquels célèbrent l’événement qui chez eux, qui dans les restaurants et les hôtels, mais tous autour d’une galette de gâteau de taille plus ou moins importante. Casablanca, important pôle touristique du pays et grande destination des réveillonneurs de fin d’année, est la ville idéale pour savoir si ses hôtels accueillent plus ou moins de clients marocains à l’occasion du Jour de l’An. Avant cela, nous avons pris connaissance, à travers divers flyers et messages publiés sur Internet des tarifs proposés en ce moment par les différentes chaînes hôtelières et qui sont vraiment tentants : à Marrakech, Agadir et Tanger, les demi-pensions dans les hôtels 5 36 étoiles sont à moins de 3.200 DH et parfois à moins de 2.800 DH par couple. Le spectacle, lui, est compté à environ 1.100 DH par personne. Qui dit mieux ? Nous nous sommes également adressés à un grand pâtissier pour nous parler de la tendance en matière de commandes des gâteaux du Réveillon. Berne Les hôteliers interrogés nous ont d’abord appris que les hôtels affichent complet en cette période et depuis le début des vacances d’hiver en fait : l’un d’eux nous explique que c’est « sans doute en raison du temps qu’il y fait et de l’engouement que connaît de plus en plus, auprès des Marocains comme des touristes étrangers. Ici à Casablanca, les clients marocains choisissent les hôtels qui organisent des soiréesgala pour le réveillon du Nouvel an». Dans un autre hôtel huppé de la capitale économique, un directeur commercial précise que «ce sont les tarifs compétitifs, pour ne pas dire bas, que pratiquent les unités hôtelières en cette saison qui tentent la clientèle locale. A 2.500 DH dans un 4 étoiles et à 4.500 DH la demipension dans un hôtel de luxe, c’est plus intéressant que les prix d’un restaurant soi-disant sélect. Nous n’avons pas le choix, nous pratiquons ce qu’on appelle dans le secteur «une économie d’échelle», autrement dit, nous misons moins sur la qualité de la clientèle que sur son nombre et la durée de son séjour à l’hôtel. Cela dit, la demande reste tout juste moyenne et ne compense que relativement l’absence de clients de haut standing; mais il faut reconnaître que nos agences de voyage promeuvent assez bien le tourisme intérieur en offrant au Marocain le prix le moins rebutant et en pratiquant elles-mêmes des tarifs très réduits, concurrence oblige!». Un deuxième directeur commercial ajoute : « Nous sommes obligés de composer avec cette clientèle assez particulière. En effet, le Marocain ne réserve qu’à la dernière heure, fréquente les hôtels seulement les week-ends et pendant les grandes occasions et, enfin, ne passe jamais plus de quatre ou cinq jours à l’hôtel. De surcroît, il lésine toujours sur les tarifs même si on lui propose la pension complète à 800 DH. En ce qui concerne notre unité, nous proposons les deux nuits du Réveillon en demi-pension à 2.200 DH et c’aurait été plus bas sans la soirée-gala. Nous avons quelques demandes, mais ce n’est pas la bousculade. La baisse est sensible et je peux l’estimer à plus de 30 % de l’effectif habituel. Nous espérons néanmoins que, comme d’habitude, ça bougera mieux pendant cette fête». Voeu pieux qui, en regard de la timidité des réservations, relève de l’utopique. Galette Le pâtissier que nous avons choisi d’interroger est l’un des plus connus et des plus appréciés de la ville de Casablanca. Et de témoigner : «J’essaie de comprendre le Marocain qui court après le produit le moins cher à l’occasion du Jour de l’An. C’est pourquoi nous lui confectionnons des galettes standard à 75 et 95 DH. Il y a quelques années, la galette la moins chère valait 145 DH. Aujourd’hui, le client se contente d’un gâteau de moindre taille et à moindre coût, l’essentiel est qu’il rentre chez lui avec une galette. Et c’est le même comportement qu’il adopte en achetant, par exemple, la viande ou les fruits : au lieu du kilo habituel, il ne commandera que bien moins que cela. C’est pourquoi, nous autres pâtissiers, nous vendons moins qu’avant. Ajoutez à cela une nouvelle pratique des maîtresses de maison: près de 30 % d’entre elles préparent le gâteau du Jour de l’An chez elles. J’en ai croisé récemment quelques unes, chez nos fournisseurs, en train de commander de petites quantités de produits pour la garniture et la décoration de la galette. Je ne suis pas sûr que cela leur coûte moins cher que la galette du pâtissier, par contre je suis certain que ce ne sera pas aussi réussi ! Sachez que la plupart des matières premières avec lesquelles nous travaillons (chocolat, sucre, beurre, margarine, fruits secs, etc.) ont vu leurs prix augmenter. Or, nos tarifs stagnent et, au meilleur des cas, n’augmentent que faiblement. En somme et pour résumer ce que dit ce pâtissier, sale temps pour la galette, pour ses fabricants et pour ses consommateurs ! M. A. Humeur Bonne année 2011 ! Autant souhaiter dès maintenant à chacun d’entre vous une excellente année 2011, à l’approche de perspectives et d’échéances qui ne laisseront guère de répit aux professionnels, ce qui peut être interprété comme un signe de bonne santé économique. D ès le 1er janvier, ne l’oublions pas, c’est l’entrée en vigueur de la confection de la nouvelle stratégie touristique, en termes de faisabilité et d’installation des nouveaux outils de fonctionnement. D’accord, il ne s’agit pas d’une mesure spectaculaire propre à enflammer les enthousiasmes, mais les réformes de fond sont souvent les plus discrètes, souvenons-nous en. En revanche, la profession va revenir au devant des feux de la rampe avec la nomination d’un nouveau président de la FNT ; les médias, au même titre que les professionnels et l’administration publique auront, les yeux braqués sur l’opération de vote pour assister à la consécration de celui qui sera considéré, pour trois ans, comme l’homme fort du privé. Raison de plus pour espérer que la «grande campagne de communication», volet média du contrat d’avenir signé le 30 novembre à Marrakech, destinée à mettre en valeur les atouts du produit Maroc, ne se résoudra pas à quelques affiches concoctées dans une officine publicitaire et placardées dans les bus et le métro de Paris. Il serait dommage, à cette occasion, de ne pas injecter une piqûre de rappel à l’opinion publique sur le thème des produits du terroir, consacré par les dixièmes assises comme Patrimoine culturel immatériel du Maroc, ce qui n’est quand même pas rien. Mais la profession ne pourra pas se contenter de quelques succès médiatiques alors que la concurrence internationale risque de s’exacerber sur le marché du tourisme et que la « guerre des monnaies », que les observateurs jugent de plus en plus inéluctable, est susceptible de porter atteinte aux pays qui facturent en euros. Et cela même si la compensation sur le coût de l’énergie - on parle d’un baril de brut à près de 100 dollars dans les prochains mois - adoucira la dureté des temps. 37 Hôtellerie Hôtel La Mamounia Récompenses La Mamounia a conquis le cœur de la presse internationale pour l’année 2011. Pour preuve, les récompenses que le mythique palace vient d’obenir. D epuis sa réouverture, La Mamounia s’impose comme l’un des endroits mythiques à travers le monde, en suscitant le plus grand intérêt des media internationaux. Déjà récompensée pour l’année 2010, par les magazines Tatler au RoyaumeUni et Travel & Leisure aux EtatsUnis, La Mamounia est aussi vedette à l’occasion de la remise annuelle des Prix 2011 de Conde Nast Traveller au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, d’American Spa Magazine, de Spa Finders aux Etats-Unis et de Gala Spa Awards en Allemagne. « Meilleur hôtel pour le Service » pour la région Afrique, Moyen Orient et Océan Indien / Conde Nast Traveller Gold List 2011. Sélectionnée dans la « Hot Spa List 2010 » de Conde Nast Traveller du Royaume-Uni, La Mamounia remporte aussi le titre de « Meilleur hôtel pour le service », lors de l’annonce officielle de la Gold 38 List 2011 établie par l’incontournable mensuel anglophone, Condé Nast Traveller. La remise des prix est l’une des plus attendue et appréciée chaque année, puisque Conde Nast Traveller traite les plus beaux sujets de voyage, dans lesquels, les meilleurs auteurs et professionnels du voyage partagent leurs secrets et meilleures adresses. Conde Nast Traveller gratifie la qualité de l’accueil de La Mamounia. « Meilleur nouveau Spa International »/American Spa Magazine. American Spa Magazine se consacre aux Spa, à l’aide des meilleurs spécialistes du secteur qui offrent une information sur les tendances du bien-être. Appuyé de visuels design et élégants, le magazine mensuel américain offre des articles hauts de gamme. C’est pourquoi, La Mamounia est à la fois fière et ravie que son Spa a remporté le titre de « Best New International Spa». « Meilleur Spa du Maroc » / Spa Finders Readers Choice Awards. Spa Fin- ders, nomme le Spa de La Mamounia comme « meilleur Spa du Maroc » lors du Spa Finders Readers Choice Awards. Pour chaque pays, les visiteurs des 15 000 Spa agencés votent pour le meilleur Spa. Etre récompensé « Meilleur Spa du Maroc » signifie que Spa Finders reconnaît La Mamounia et son Spa comme destination appréciée et privilégiée du grand public. Nomination au Gala Spa Awards Enfin, le Spa de La Mamounia a été nominé « Meilleur Spa 2010 » au Gala Spa Awards en Allemagne. Les récompenses du Gala Spa Awards tendent à instaurer une norme qualitative sous la devise «d’expérience la plus pure». Incitant les Spa de 24 pays du monde entier à entrer en compétition, le premier titre du Gala Spa Awards contribue au progrès du secteur du Spa, du bien-être et de la beauté, en terme d’innovation. La délibération aura lieu le 19 mars 2011. Hôtellerie Groupe Accor Denis Hennequin succède à Gilles Pélisson Gilles Pélisson Denis Hennequin Le Conseil d’Administration d’Accor a annoncé un changement de la Direction exécutive. Gilles Pélisson quitte son poste le 1er décembre pour être remplacé par Denis Hennequin. S elon un communiqué du ral de Gilles Pélisson et a nommé Denis fonction de PDG de Accor ». Conseil d’administration, Hennequin, Directeur général exécutif Dans ces fonctions chez McDonald’s, il «Sous l’impulsion de Gilles Pé- à compter du 1er décembre 2010. Denis a notamment joué un rôle clé dans le lisson, Accor a connu ces cinq Hennequin, était PDG de McDonald’s développement de l’enseigne en Europe dernières années une profonde muta- Europe. grâce à la mise en oeuvre d’une stratétion. La séparation des services et de A noter qu’Yann Caillère, Directeur gie de développement des franchisés et l’hôtellerie a été accomplie avec succès général délégué, est confirmé dans ses d’une politique de croissance rentable, et l’entreprise a repris le chemin de la fonctions. dynamique et ambitieuse. croissance, présentant des résultats en Selon le communiqué du Groupe « Afin Il a également largement participé à forte amélioration...» redéfinition du concept des Denis Hennequin : Occupait depuis la Malgré ce satisfecit, ce 2 norestaurants McDonald’s au plan vembre 2010, le Conseil d’Ad- 2005 les fonctions de Président-direc- mondial et mis en place une gesteur général de McDonald’s Europe. tion efficace de la structure de ministration et Gilles Pélisson, Président-directeur général du coûts. Groupe ont fait le constat de diver- de permettre une parfaite transition, Au cours de ses 26 ans de carrière chez gences stratégiques qui les ont conduits Gilles Pélisson conservera son mandat McDonald’s, il a ainsi démontré ses à organiser le départ de ce dernier à de Président du Conseil d’Administra- qualités de visionnaire et de manager compter du 15 janvier 2011. tion qu’il assurera à titre non exécutif et fait de l’Europe une des régions les Le Conseil d’Administration a donc jusqu’au 15 janvier 2011 date à partir de plus contributrices aux résultats du mis fin au mandat de Directeur géné- laquelle Denis Hennequin assurera la Groupe. J. S. Ziane, nouveau Dg du Sofitel Palais Jamaï Depuis le 1er novembre 2010, Jolanda Sadni Ziane, précédemment Directeur d’exploitation au Sofitel Marrakech Palais Impérial, est le nouveau Directeur Général du Sofitel Fès Palais Jamaï. Cette nomination s’inscrit dans le cadre de la politique interne de Sofitel visant à mettre à l’honneur les compétences féminines. Avant de rejoindre la prestigieuse enseigne de luxe du groupe Accor, J.S.Ziane a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein d’établissements hôteliers de renom (Hilton et Sheraton) à travers le monde, notamment aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Belgique et au Mexique. En sa qualité de nouveau Directeur Général, Jolanda Sadni Ziane apportera incontestablement son vaste savoir-faire international au Sofitel Fès Palais Jamaï. Elle reportera directement à Hamid Bentahar, Vice-Président des Opérations Sofitel Maroc. 39 Hôtellerie Entretien avec Samy Boukhaled, Dg Sofitel Agadir La délocalisation du Trophée Hassan II va renforcer la réputation d’Agadir Samy Boukhaled, Dg du Sofitel Agadir, est l’une des valeurs sûres d’Accor Maroc. Son humilité ne cède pourtant pas à son professionnalisme prouvé... Comment se porte votre établissement en cette période de l’année ? Et le tourisme à Agadir en général ? Notre établissement a réalisé une progression de 5% par rapport à l’année dernière en terme d’activité. Le début de l’année a été un peu difficile, mais les professionnels du tourisme ont fait preuve d’une grande réactivité en matière de prospection, ce qui nous a permis de développer le marché russe et polonais (lancement de charters à partir d’avril jusqu’à octobre). Les arrivées, dont toute la destination a profité, ont amorti dans une large mesure l’effet ramadan qui a relenti l’activité pendant le mois d’août. Il y a eu également l’ouverture de l’autoroute à la fin du mois de juin qui a contribué au déveleppement de la clientèle nationale et d’inverser la tendance (le marché marocain est le 2ème marché au niveau de la destination). La délocalisation, à Agadir, du Trophée Hassan II est un grand événement pour la destination. L’enjeu est de taille quand on sait que la diffusion de l’événement par l’European Production atteint plusieurs millions de spectateurs à travers le monde. Quelle conclusion en tirez-vous ? Il y a une volonté collective pour booster la destination Agadir. Nous avons également la chance d’avoir un Wali qui est parfaitement au fait des 40 tenants et des aboutissants du secteur. Même sur le plan des infrastructures, plusieurs projets ont été réalisés. Agadir est sortie de l’enclavement grâce à l’autoroute, à la marina avec son port de plaisance, à l’offre restauration… etc. D’ailleurs la délocalisation du Trophée Hassan II va renforcer la réputation d’Agadir en tant que Destination Golfique, conférant ainsi une dimension nouvelle à son tourisme. La ville profitera, en effet, de la grande couverture médiatique internationale qui accompagne cet événement. Par ailleurs, Agadir a abrité en fin novembre le congrès des TO allemands (DRV). Cela permettra de relancer le marché Allemand qui était il y a quelques années le premier marché sur Agadir. La formation reste le maillon faible du secteur touristique. Ce handicap est-il ressenti chez Accor qui dispose de son propre institut de formation ? L’handicap est moins ressenti chez Accor par rapport à la destination. Ceci grâce à l’Académie Accor à Agadir qui participe grandement à la réalisation des plans de formations établis dans chaque hôtel en fonction des besoins des collaborateurs (formations, métier, langue, gestion, RH, finance…etc). Nous sommes d’ailleurs le seul hôtel de la destination à avoir mis en place le poste de directeur de la formation Samy Boukhaled, D.g du Sofitel Agadir depuis 2008 et dispensé à nos collaborateurs des formations sur l’Attitude & l’Apparence, l’accueil, la vente, le service dans le luxe, le «revenu management»… etc. La Vision 2020 qui se promet d’êtreplus agressive, table sur 20 millions de visiteurs à cet horizon. Partagezvous cet optimisme ? Je partage, tout à fait, cet optimisme. Ce n’est qu’en nous fixant ces objectifs et en mettant en place des plans d’action appropriés qu’on peut atteindre ou s’approcher des résultats planifiés. La vision 2020 est la stratégie de la régionalisation touristique, de la qualité et du développement durable. En plus des villes qui ont toujours été au centre des préoccupations, dans les programmes de développement touristique, cette stratégie concerne plusieurs villes, ainsi que sur l’arrière pays, représentant un potentiel très important et qu’il faudra développer à travers une série d’investissements. L’ambition affichée par les responsables du secteur est de positionner le Maroc parmi les 20 premières destinations touristiques mondiales à l’horizon 2020. Propos recueillis par El Hassani Diagonales CRT Fez-Boulemane Aziz Lebbar, nouveau président M. Lebbar a été élu président du CRT Fez, pour un mandat de trois ans, en remplacement de M. Driss Faceh. L e nouveau président aura, alors, à persévérer dans la même voie que s’est tracée le CRT Fez sous le mandat de Driss Faceh et à mettre en place une panoplie de mesures pour propulser la capitale spirituelle du Royaume au rang des destinations touristiques mondiales les plus prisées. Une œuvre de grande haleine en regard des dossiers restés en suspens à cause de l’échéancier électoral. La mission de Aziz Lebbar s’attèlera, également, à la mise en fonction des nouvelles mesures préconisées par Vision 2020, à travers notamment le développement innovant et la valorisation de la qualité de l’offre. Après son élection, M. Lebbar avait saisi l’occasion pour souligner les qualités humaines et professionnelles de son prédécesseur, M. Driss Faceh, tout en mettant l’accent sur les grands acquis ainsi que les stratégies efficientes élaborées par le CRT de Fez Boulemane, dont le programme ambitieux visant la promotion de la destination, en particulier sur le marché africain. Lebbar ne pouvait mieux dire, car D. Faceh avait incorporé au CRT une dimension plus ouverte sur l’extérieur, en encourageant des partenariats Guides Jamal Saadi réélu J amal Saadi réélu à la tête de l’Association des accompagnateurs et guides de tourisme et de montagne de Marrakech. Dans une de ses déclarations, M. Saadi a souligné que le bureau dirigeant de l’Association œuvrera désormais dans le cadre de la stratégie de développement touristique «Vision 2020», notamment le volet culturel qui est l’un des principaux axes de ladite stratégie. Il a, dans ce cadre, exhorté l’ensemble des guides à respecter les règles déontologiques de la profession dans l’optique de promouvoir davantage la destination Marrakech. Cette réunion a été l’opportunité pour s’attarder sur nombre de questions intéressant la profession et relatives notamment à la formation continue, l’organisation et la rationalisation de la profession ainsi que la situation sociale des guides, a-t-il ajouté. La profession doit impérativement être en harmonie avec les évolutions que connaît le Maroc et répondre aux besoins et attentes des touristes, a insisté M. Saadi. porteurs avec plusieurs destinations africaines et européennes, sans parler de l’encadrement réussi de l’événementiel festivalier. Driss Benhima à la tête de l'AFRAA L’Association des compagnies aériennes africaines (Afraa) a élu à sa présidence Driss Benhima, président directeur général de la Royal Air Maroc. Cette consécration eut lieu lors de la 42ème assemblée générale qui s’est tenue du 21 au 23 novembre à Addis-Abeba, dans la capitale éthiopienne. À ce titre, il organisera, à Marrakech, la 43ème assemblée générale qui devrait se tenir du 20 au 22 novembre 2011. Le comité exécutif de l’Afraa a également été renouvelé et nommé Elijah Chingosho en tant que secrétaire général. 41 Hôtellerie Entretien avec Vincent Brotons, Dg des Villages Club Med Maroc-Sénégal-Côte d’Ivoire Club Med Poursuit sa montée en gamme Partenaire du Maroc depuis 1963, Club Med entend poursuivre son développement en rénovant ses différents villages, conforté par l’ouverture du pays aux investissements touristiques étrangers… Agadir, La Medina et Yasmina, puis Club Med a été l’un des premiers avec l’ouverture à Marrakech de groupes ayant accompagné le La Palmeraie (2004) et du Riad développement touristique du (2005, premier village 5 Tridents au Maroc. Pouvez-vous nous en parler? Club Méditerranée s’est implanté Maroc), qu’avait alors mené à une au Maroc pour la première fois en hausse de 38% de la fréquentation 1963, à Al Hoceima. Cette première des villages marocains entre 2004 unité fut rapidement suivie par et 2007. d’autres ouvertures successives, participant ainsi au rayonnement A combien s’élève votre capacité de la destination et, du coup, litière ainsi que le nombre des incorporer à nos villages du Maroc clients ramenés sur l’année, compte un statut annoncé parmi tous nos tenu de l’entrée en jeu de plusieurs clubs à travers le monde. En 1966, opérateurs agissant dans le même le premier village-hôtel est ouvert à segment que le vôtre? Agadir, suivi de celui de Ouarzazate L’offre du Club Méditerranée sur la en 1967, de Smir en 1968, Yasmina destination Maroc est une des plus en 1970, complètes du Malabata et Club Méditerranée est très pré- marché : elle La Medina à sent au Maroc via ses activités de peut satisfaire Tour Operating. Marrakech en aussi bien les 1971, et enfin familles que El Jadida les couples, en 1994. Le Club redynamisera les sportifs ou les personnes en la destination Maroc avec des quête de repos, ainsi que les grands rénovations en série en 1999, à voyageurs. Le Club Méditerranée 42 organise ainsi chaque année au Maroc plus de 115.000 séjours, dont 75.000 en villages et plus de 40.000 en circuits. Il s’agit pour le Club Méditerranée de l’une des toutes premières destinations en termes de volume. La majorité de cette clientèle (70%) du Club Med est d’origine française. Le deuxième pays client étant la Belgique avec 13%. Le Maroc parie sur le haut de gamme pour revaloriser son offre touristique, or il semble que la formule club et village de vacances a tendance à être de plus en plus privilégiée tant chez les nationaux que les touristes étrangers. Que pensez-vous de ce choix? Le Club Med a su développer une offre adaptée aux envies de ses clients : des villages selon les plaisirs ; des encadrements différents selon la situation familiale : Village Famille avec encadrement selon les âges et Village sans encadrement pour les couples sans enfants et célibataires ; un niveau de luxe différent selon les besoins : Entre les villages : 3, 4 voire 5 tridents et selon les chambres : Club, Deluxe, Suite. Par ailleurs, sur la base du partenariat CDG Développement, le Club Med veut continuer à mettre en place sa stratégie de montée en gamme sur le Maroc, qui a toujours été le laboratoire et le fer de lance du Club. Cela passe nécessairement par une réflexion de notre positionnement dans le nord du Royaume, c’est ainsi que nous avons donc tourné nos premières orientations vers le village de Yasmina présentant plus de points forts : un site magnifique, vallonné et aéré ; un aspect extérieur mieux intégré, en meilleur état ; une clientèle très fidèle, à haut revenu ; un bon potentiel sur les sports premiums pour accompagner la montée en gamme, tel que le golf et l’équitation. L’étude a mené à un repositionnement du village, passant de 3 à 4 tridents, avec une augmentation significative de la capacité (de 600 à 900 lits commerciaux environ) et la mise en place de structure d’encadrement afin d’élargir la cible et assurer le remplissage du village. Votre partenariat avec la CDG a constitué un tournant décisif dans la hôtelier, la stratégie menée par le haut serait à l’image du partenariat politique de développement de Club Club au Maroc recherchait alors qui lie le Club Med au Maroc. En Med. Voulez-vous nous parler de un partenaire financier local outre, le Club Med participera cette expérience? puissant, capable à la fois de au développement de la zone de Partenaire de longue date du Maroc, TamoudaBay vers une zone sans le soutien duquel de tourisme haut de gamme, Plaisir de Vivre l’Exceptionnel, Se aucun des villages du Club en améliorant son niveau Méditerranée n’aurai vu le Dépenser / Se Dépasser, Se Ressourcer, standing sur le village de jour, le Club a rapidement Vivre à 200%, Goûter à Tout, Découvrir. Yasmina, mais également en été en relation étroite avec doublant le nombre d’arrivées son bras de développement partager l’effort d’investissement d’une clientèle internationale haut immobilier et touristique : la Caisse immobilier et de guider les équipes de gamme sur place pour accroître le de Dépôts et de Gestion. du Club Méditerranée à travers rayonnement et la visibilité de cette Ce groupe, propriétaire-bailleur les spécificités locales des affaires. région du Maroc. depuis toujours du village de SMIR, La CDG s’est rapidement imposée Ce projet est la première étape a naturellement été sollicité par comme le partenaire incontournable d’une stratégie plus large, qui vise le Club Méditerranée au moment des futurs développements au Maroc. à ouvrir à moyen terme un nouveau où est né le projet de la Palmeraie, village dans le Sud du pays, dans dans le courant des années 1990. Comment se présentent les projets de les provinces du Sahara plus A l’instar de tous les pays où le exactement. développement du Club au Maroc? Club Méditerranée est opérateur Propos recueillis par M Trai La réalisation des projets cités plus 43 Hôtellerie Eco-tourisme 10 hôtels labellisés Clef Verte à Marrakech Véritable bénédiction pour les établissements hôteliers, la Clef Verte a déjà labellisé plus de 10 établissements à Marrakech et 41 au Maroc. D ans la région du grand Sud et à Marrakech, le problème majeur reste celui des ressources en eau. Avec 24 golfs dans la région d’ici 2015, les spécialistes envisagent un déficit en eau de 13 millions de mètres cubes dans les 5 prochaines années. Grâce à une nouvelle génération d’appareils, il est possible de diminuer de moitié l’eau utilisée de façon courante. Certes ceci n’amoindrira pas les milliers de litres utilisés pour arroser chaque jour les 200 et quelques greens, mais contribuera à faire évoluer les mentalités. Autre aspect abordé par le label, la consommation en énergie électrique. En effet, avec un taux d’ensoleillement comme à Marrakech, il parait invraisemblable d’imaginer une norme écologique qui n’insiste pas à utiliser l’énergie solaire, bien que cela ne soit pour le moment qu’un critère optionnel. L’utilisation de produits écologiques dits verts, apporte un large plus quant à la diminution de la production de déchets. En effet tous ces produits garantissent une dégradation beaucoup plus rapide que des produits normaux, notamment leurs emballages, qui pollueront la planète durant encore des siècles. Plus qu’une façon de vivre, la Clef Verte est une philosophie, puisqu’elle encourage tous les responsables d’hôtels à entretenir une relation éco-éducative avec leur clientèle. Une sensibilisation accrue des hôtes diminuera normalement et de manière substantielle leurs éventuelles dégradations de la faune et de la flore marocaines et développera à travers les frontières, l’image d’un Maroc en progrès... Kenzi Hotels reconduit son sponsoring du KACM L e groupe Kenzi-Hôtels vient de renouveler son partenariat de sponsoring avec le KACM. La reconduction du contrat liant Kenzi- hôtels au club sportif du KACM engage la chaîne à octroyer au club une subvention financière, s’élevant à un million de dirhams, au titre de la saison sportive 2010- 2011, en contrepartie de quoi, le KACM assurera la publicité au profit de Kenzi Hotel, dans 44 les stades et complexes sportifs ainsi que lors des matchs que ledit club devra disputer. En associant son image à celle du Club KACM, le Groupe Kenzi Hôtels, présent dans le secteur de l’hôtellerie dans le Royaume depuis 1989, et plus particulièrement à Marrakech, participe à l’illumination de ce Club Historique qui représente la ville ocre parmi l’élite du Royaume. Hôtellerie Entretien avec Youssef Dahri, Directeur R. H. Club Med Un style managérial à part Les ressources humaines au Club Med se distinguent par le développement de modes comportementaux à part. La culture loisirs y est pour quelque chose… A combien s’élève l’effectif de Club Med Maroc par rapport au nombre de lits ? Notre effectif global, en haute saison, est de 1550 employés GO et GE par rapport à une capacité en chambres de 1545. Le profil des employés de Club Med demeure spécifique, vu que le village de vacances comporte des postes d’emploi qui ne sont pas forcément requis dans un hôtel. Que pouvezvous nous dire à ce sujet? Quels sont les critères de sélection ? Les profils recherchés, au sein du Club Med, se divisent, généralement, en deux parties principales: Loisirs et Hôtellerie. - Loisirs : Ce segment concerne l’encadrement des activités liées au sport, à l’animation et à l’enfance. Le recrutement se fait dans des clubs et instituts de sports, dans des écoles/centres de la petite enfance et dans les écoles techniques «sons et lumière». - Hôtellerie : Nous recrutons, d’ordinaire, dans des écoles et centres de formation hôtelière. 46 Les critères retenus sont le savoirfaire et savoir-être, la posture, l’ouverture d’esprit et de culture ainsi que la connaissance linguistique. Les projets de Club Med au Maroc nécessiteront certainement un renforcement soutenu en ressources humaines, à combien les estimezvous ? Le seul projet concret en cours pour Club Med, au Maroc, est le village de Yasmina (Cabo Negro) qui nécessite un recrutement de 60 personnes, en plus du personnel existant. Club Med incarne toute une culture mise au profit de la clientèle, comment se répercute t-elle au niveau des ressources humaines ? Le Club Med met l’accent sur ses valeurs primordiales qui sont : gentillesse, responsabilité, liberté et multi-culturalité, qui répondent à la stratégie : « spécialiste du tout compris haut de gamme convivial et multi-culturel». Toutes nos actions de formation et d’intégration, ou d’immersion, se basent sur ces valeurs. Le métier de GO a contribué à l’éclosion d’une nouvelle génération de managers à l’international. Pouvez-vous nous citer quelques exemples concrets ? Le Club Med assure une mobilité internationale à toutes ses ressources dans tous les pays où il est implanté. Ceci permet aux équipes d’acquérir une connaissance et de suivre une formation internationale, axée sur la découverte des différents produits, sur la clientèle ainsi que les styles de management de tous les continents. Une dizaine de managers marocains ont occupé et occupent le poste de Directeur général «Chef de Village» dans plusieurs pays à travers les 5 continents. Actuellement, nos 6 chefs de villages marocains opèrent au Maroc, France, Brésil, Portugal et les Iles Maurice. Des postes de haute responsabilité dans la gestion des villages dans des pays tels que la Turquie, le Maroc et les Etats Unis ont été confiés à de grands managers marocains. A noter que tous ces managers sont issus de la promotion interne. Car tous ont commencé comme GO dans une activité hôtelière ou loisirs. Hôtellerie Employés d’hôtels Trémolos La stratégie 2020, à l’instar de la vision 2010, n’a même pas daigné faire un clin d’œil aux employés de l’industrie touristique. Pourtant, c’est l’élément clef de la bonne santé de l’établissement hôtelier… 2011 s’annonce difficile, voire très dure pour l’industrie touristique. Même si la fin de la récession dans un grand nombre de marchés importants est une bonne nouvelle, les risques restent présents et la reprise économique, vraisemblablement, devrait être lente. A quel prix ? Etrange ! Jamais, de mémoire d’assises, la situation des salariés du secteur touristique n’a été abordée, alors que l’on parle toujours d’amélioration de qualité de services, de formation qualifiante, … etc Mais avec qui et par qui ? C’est là toute la question à laquelle des dix assises passées, aucune n’a eu le courage d’en glisser même un petit mot perdu dans une quelconque des phrases grandiloquentes au milieu des dossiers défendus. Mais enfin ! Entre le marteau et l’enclume, les professionnels du secteur sont déjà réduits en ce moment à contempler les majors de la profession s’affronter pour maîtriser le terrain. Situation difficile certes, mais qu’il ne faudrait pas rendre encore plus délicate en jouant au jeu du chat et de la souris avec les salariés. En effet, saisonnalité oblige, certains employés se plaignent de harcèlement, de pression vers la sortie, pendant la basse saison. Certains employés d’établissements hôteliers engagés dans des plans de mise à niveau, d’extension ou de réaménagement évoquent avec des trémolos dans la voix le stress au travail, parfois de manière dramatique, et s’interrogent même sur la pérennité de leurs emplois. secteurs où l’on doit le plus compter sur l’intervention humaine pour livrer «l’expérience» promise, souvent associée par le client au choix d’une bannière, et ce, particulièrement dans l’hébergement. Réorganisation en profondeur Ambassadeurs de première ligne Autant une réorganisation en profondeur du secteur hôtelier, à laquelle les professionnels se sont attelés s’impose, autant de telles situations ne peuvent que ternir l’image du secteur. En effet, le personnel ne devrait pas être considéré seulement comme une variable ajustable, car les entreprises évoluant dans une industrie à visage humain ne peuvent se prévaloir finalement que de la richesse des hommes qui les constituent. Les plans sociaux, aussi traumatisants soient-ils pour les salariés et aussi contraignants soient-ils pour les directions, ont au moins la vertu d’intégrer la question salariale dans une problématique plus large que celle de simples économies d’échelle. En dépit du sombre constat dans lequel se débat le secteur hôtelier marocain, le tourisme constitue habituellement un secteur attirant des travailleurs motivés, où la performance d’un hôtel – qui se mesure selon le revenu par chambre (RevPAR) et le tarif moyen– dépend aussi de sa capacité de faire de ses employés, de première ligne, des ambassadeurs dignes de la bannière qu’ils représentent. Il faut toujours garder à l’esprit que l’industrie touristique constitue l’un des Le contact initial entre la clientèle et l’établissement hôtelier s’effectue habituellement par ceux que l’on se doit d’appeler les «ambassadeurs de première ligne». Ce sont eux qui véhiculent officiellement l’image de l’entreprise et qui donnent la première impression aux visiteurs. Valorise-t-on suffisamment cet élément clé dans notre industrie d’accueil ? Il n’y a évidemment pas que les emplois de première ligne qui importent pour rendre le séjour d’un visiteur inoubliable. Il s’agit d’un travail global, allant de la préposée à l’accueil jusqu’à la femme de chambre. Bien sûr, il est difficile d’exiger un service exemplaire d’un employé insatisfait de son environnement de travail. Cependant, il ne faut pas oublier que le positionnement d’une entreprise touristique et son image se construisent autour d’employés fiables et surtout passionnés. C’est cette valeur ajoutée dans l’attitude des travailleurs de première ligne qui peut faire toute la différence et se traduire par une expérience exceptionnelle pour le visiteur. M. A. 47 Voyagistes Croisières une niche d’avenir Jalil Madih Pdg Alizés Travel « Si nous parvenons à recevoir 1 million de croisiéristes par an, nous serons gagnants si 10% d’entre eux reviennent au Maroc » 48 Parlez-nous de votre activité ? La croisière est une excellente vitrine pour le pays, un très bon produit d’appel avec de l’argent à gagner. Le touriste de croisière met le pied au Maroc pour une journée, d’où la nécessité de tout faire pour lui présenter une offre de produit attrayante et un service de qualité. Car beaucoup d’entre eux n’ont jamais pensé à visiter le Maroc, et ne mettent les pieds ici que parce que cela fait partie du circuit. Si nous parvenons à recevoir 1million de croisiéristes par an, nous serons gagnants si 10% d’entre eux reviennent au Maroc. En prenant en compte le fait que chaque passager dépense en moyenne 100 euros, c’est une véritable manne pour le pays. C’est pourquoi tous les pays font du lobbying auprès des armateurs pour qu’ils fassent escale chez eux. Quelle est la part du Maroc ? Près de 350 bateaux de croisière font escale au Maroc chaque année. Concrètement, les touristes achètent l’excursion qui leur convient pour visiter la ville de leur choix. En volume, environ 60 à 70% des croisiéristes achètent l’excursion. Pour 2011, Casablanca devrait recevoir près de 350.000 passagers, et environ 150.000 à Tanger et Agadir. Notre ambition est que le Maroc reçoive plus de 500 croisières par an. Il faudrait pour cela s’inspirer de ce qui se fait à l’étranger, notamment en matière d’infrastructures. Les Tunisiens ont réalisé un travail formidable sur le port de La Goulette. Les Espagnols aussi, le port de Barcelone accueille à lui seul près de 11 millions de passagers. De notre côté, nous nourrissons beaucoup d’espoirs sur le port de Tanger, car son développement va nous permettre de proposer d’autres produits. Il y aura prochainement un téléphérique qui ira du port de Tanger au centre ville. Mais il faut aussi refaire la corniche, rénover les musées et la médina, et surtout renforcer la sécurité qui est un gros problème à Tanger. 49 Le MSC Splendida, au port de casablanca, Jeudi 30 décembre 2010 C’est donc un créneau très porteur… Absolument, mais il reste pénalisé par des carences structurelles au niveau national : infrastructures portuaires, absence de terminal passagers, manque d’autocars, offre de produit peu diversifiée et peu innovante, manque de guides compétents, qui parlent plusieurs langues. A titre d’exemple, il n’y a que 25 guides qui parlent italien, et autant qui parlent allemand. Or, nous avons fréquemment besoin de 40 guides avec les mêmes compétences. Quand deux paquebots accostent, avec 5000 passagers à bord, ce manque de guide devient très pénalisant. La formation continue pose également problème. Nous rencontrons fréquemment des guides qui débitent le même discours depuis vingt ans, sans aucune évolution ni sur le fond ni sur la forme. Leur comportement est également à revoir car les touristes réagissent différemment selon qu’on les approche de telle ou telle manière. Ne pas être trop familier avec les Américains par exemple, qui détestent les contacts physiques, ou éviter certains thèmes sensibles comme la religion. Cela semble facile à réaliser... Ce sont certes de petites choses mais qui comptent pour beaucoup dans la fidélisation du client. Pour relativiser, il y a du bon grain et de l’ivraie dans cette profession. Ce n’est pas entièrement leur faute, il faut simplement les recycler, mais aussi former d’autres guides. Il y a des centaines de jeunes qui parlent très bien des langues étrangères mais qui n’ont pas le statut de guide. J’ai parfois recours à leurs services en tant qu’interprètes. Certains ont même été formés par nos soins, et MSC Splendida, un monument marin Véritable must de la croisière, le MSC Splendida est un paquebot de luxe qui réunit le meilleur de la technologie de pointe et un confort exceptionnel. Building flottant avec ses 67 mètres de hauteur et ses 333 mètres de long, ce navire de croisière propose un service 5 étoiles qui permet d’effectuer bien plus qu’une simple croisière. C’est une immersion dans un autre monde où les souhaits des clients sont exaucés avant même d’être formulés : 99 suites, 1637 cabines, SPA avec massages balinais et autres divertissements répartis sur 13 ponts constituent autant d’invitations à l’éveil des sens. Sans oublier le Skydome, où les hôtes pourront ravir leurs papilles gustatives sous une étincelante voûte étoilée. 50 sont devenus des guides officiels après avoir passé le concours. Il y a un autre problème qui est spécifique au Maroc. Quand un paquebot accoste avec 3000 passagers, nous mobilisons presque 80 autocars, dont 40 à 50 vont rester sur Casablanca pour une visite de ville. Les autres transportent les croisiéristes vers Fès, Marrakech… pour des excursions. Pour ceux qui restent sur Casa, le touriste ne reste dans l’autocar qu’une heure et demi pour une excursion de cinq heures. Le problème, c’est que nous ne disposons que d’autocars de grand luxe, au lieu de permettre aux opérateurs de la croisière d’acheter des autocars de 55 places, bien équipés, avec le confort nécessaire mais sans grand luxe comme les sièges rabattables ou un écran télé. Pour faire un parallèle avec le transport aérien, c’est comme si j’utilisais des 747 pour effectuer des vols intérieurs. Nous devrions prendre exemple sur l’Europe, où même les bus scolaires et les transports en commun sont utilisés pour transporter les croisiéristes. Dans ce contexte, quelle est votre position sur le marché ? Pour être un opérateur du secteur il faut être un véritable orfèvre, c’est pourquoi nous sommes très peu sur la place à le maîtriser. Seules 2-3 agences maîtrisent vraiment le métier, qui ne s’improvise pas. Le monde du maritime est de plus très fermé. Mais une fois que vous êtes connus et reconnus pour votre compétence, les clients vous sont acquis. Notre agence a le privilège de compter parmi ses clients les 7 plus grosses compagnies du monde. Nous avons commencé notre activité il y a presque 20 ans, c’est ce qui nous a permis d’acquérir notre position de leader sur le marché. En parallèle, nous avons aussi développé d’autres activités comme un département tourisme émetteur, qui fait la Grèce, la Turquie, l’Espagne, l’Egypte, le Portugal, Malte. Cela représente environ 20% de notre activité. Les 80% restants sont accaparés par le MICE, les délégations officielles, les groupes spéciaux, les séminaires et bien sûr la croisière, qui représente à elle seule 60% de notre activité. Au total, nous gérons près de 500.000 passagers par an, ce qui nous permet de détenir 80% du marché de la croisière. Nos principaux marchés sont la Grèce, l’Italie, Chypre, les USA, le Portugal ainsi que l’Allemagne. Comment les démarchez-vous ? Concrètement, nous démarchons à la source les armateurs, en les invitant au Maroc pour faire valoir les atouts que peut représenter pour eux notre pays. Avec une offre de produit bien sûr. Cette démarche n’est pas aisée, dans le sens où nous devons assurer une présence dans les sea trades d’Europe et des USA. A titre d’exemple, notre présence annuelle au sea trade de Miami nous coûte 50.000 dollars par an. Mais le potentiel est bien là. Nous n’oublions pas non plus le marché interne. Une offre va être lancée en mars prochain : une croisière d’une semaine Casablanca-Casablanca, avec escales à Lisbonne, Barcelone, Malaga, Gibraltar et Iles canaries, à 5500 DH TTC. Avec gratuité pour les enfants dans la chambre des parents. Y a-t-il une synergie entre les professionnels de la croisière et l’autorité de tutelle ? Le ministère de tutelle nous a contacté pour élaborer la Charte de la croisière au Maroc, mais il n’y a malheureusement que très peu d’actions conjointes. Ce que je regrette, c’est qu’aucune partie institutionnelle n’ait mis à contribution notre expertise, en nous consultant sur des décisions importantes pour le secteur. Certes, les choses bougent dans le bon sens, mais les professionnels du secteur devraient être plus impliqués. A titre d’exemple, nous n’avons absolument pas été consultés lors de l’élaboration de la Vision 2020. Propos recueillis par Zakaria Boulahya 51 Produit Tourisme de croisière Un potentiel sous-exploité Casablanca tend à devenir une destination du tourisme de croisière. Elle accueille actuellement moins d’une trentaine de bateaux de croisière par mois. L a capitale économique du Royaume table sur plus d’un million de touristes en 2012. A côté du tourisme d’affaires qui connaît une forte croissance, Casablanca compte se faire une place de choix en tant que destination phare dans le tourisme de croisière. Jouissant d’une position stratégique de carrefour des deux continents, la ville s’est fixé un objectif de devenir une «Escale Attache» par excellence à l’horizon 2015. Le chemin pour y arriver est semé d’embuches. En effet, malgré ses atouts innombrables, Casablanca n’attire encore que quelque 30 bateaux de croisière mensuellement. En 2009, quelques 300 bateaux ont fait escale à Casablanca, drainant un peu plus de 150 000 touristes. Bien que les perspectives soient encourageantes pour 2011, ce flux reste faible pour une métropole comme Casablanca comparativement à La Goulette (Tunisie) ou encore Barcelone. Pourtant, ce ne sont pas les atouts qui manquent à la capitale économique. La ville dispose d’importants atouts urbanistiques, culturels, architecturels et quelques monuments de référence pour attirer les touristes. Conscient des avantages énormes de la ville, et soucieux de 52 relever le défi de faire de Casablanca une escale incontournable du tourisme de croisière mondiale, les autorités de tutelle et les professionnels du secteur se sont engagés dans une stratégie de développement de cette niche en adoptant une stratégie nationale ambitieuse. Le Maroc s’est ainsi fixé un objectif de 2 millions de touristes croisiéristes à l’horizon 2015. Des faiblesses à corriger Beaucoup d’opérateurs pensent que les objectifs fixés pour Casablanca peuvent être atteints. Toutefois, assurent-ils, il faudra que certains écueils soient dépassés. D’abord, au niveau des infrastructures, les opérateurs du secteur avancent que pour se faire une place dans le tourisme de croisière mondiale, Casablanca doit avant tout améliorer son infrastructure portuaire. Certains avancent même la nécessité de construire un quai dédié à l’accostage des navires de croisière répondant aux meilleurs standards internationaux, pour faire de Casablanca une escale obligatoire des grands bateaux de croisière qui sillonnent le monde. De même, le port doit être doté d’espaces dédiés au tourismes de croisières avec toutes les commodités d’accueil, condition qui est loin d’être remplie actuellement. Conscient de l’importance de ce créneau dans le développement du secteur touristique, le ministère de l’Equipement et des Transports et l’Office d’Exploitation des Ports (ODEP) se sont engagés dans la mise à niveau des infrastructures portuaires de la métropole. Prestations en manque Outre les infrastructures portuaires, les autorités de la ville de Casablanca et les professionnels du secteur doivent s’atteler à l’amélioration des prestations à l’intérieur et à l’extérieur du port, à l’embellissement des sites touristiques de la métropole et à la sécurité des touristes au niveau des sites. Enfin, pour que Casablanca devienne une escale de référence, il faudra beaucoup investir dans la promotion de la ville en tant que «escale attache» par excellence auprès des Tours opérateurs (TO) dédiés. Cela implique un investissement important dans la commercialisation de la destination de Casablanca auprès des 6 grands TO qui contrôlent ce créneau en forte croissance mais très sensible. Z. B. Voyagistes Congrès mondial de la psychiatrie sociale Atlas Voyages prime son personnel Atlas Voyages, fidèle à son habitude, a tenu récemment à honorer ses équipes, suite à la réussite du 20ème congrès mondial sur la psychiatrie sociale, tenu en octobre dernier à Marrakech. P our Othman Cherif Alami, patron d’Atlas Voyage et aussi président de la Fédération nationale du tourisme, «c’était une excellente opportunité pour Marrakech de présenter son potentiel et de relancer la destination dans le tourisme d’incentive. Nous avions deux ans pour préparer minutieusement la rencontre de Marrakech. Grâce à Dieu, nous avons pu réussir ce challenge». Pour remporter cette candidature, Alami précise que « Marrakech était en concurrence avec Barcelone, entre autres. C’est le célèbre professeur Driss Moussaoui, chef de service de psychiatrie du CHU de Casablanca et membre de l’association mondiale qui a défendu la candidature de Marrakech ». Puis, la gestion de cette grandmesse a été confiée à Atlas Voyage, avec presque 2.000 participants scientifiques en provenance de 75 54 pays. Pour garantir le succès de ce congrès, Atlas Voyages s’était déployée à grande échelle en entamant une campagne tous azimuts. «Trois points de presse ont été tenus à Marrakech, Casablanca et Rabat. Un mailing concernant 15.000 adresses avait été lancé et un site Web avait été mis en plateforme avec des enregistrements en ligne. Egalement une campagne de promotion à Nice, Washington et Munich», indique t-il. «Les tarifs ont été étudiés avec la collaboration des établissements hôteliers de Marrakech et les compagnies aériennes, y compris les low-cost», insiste Alami. Quelque 10.000 nuitées ont été générées par ce congrès, soit environ 10 millions de DH de chiffre d’affaires pour les hôteliers. «Le chiffre d’affaires global (transport, restauration, Palais des Congrès) avoisine, quant à lui, les 30 millions de DH », précise t-il. A noter qu’un congressiste dépense en moyenne 16.000 DH (frais de participation, restauration, avion). A rappeler que ce congrès a été organisé pour la première fois en Afrique et dans la région du Moyen Orient, mettant en lumière les évolutions incontestables et l’expérience confirmée du Maroc en général, en particulier d’Atlas Voyages, dans l’organisation de ce genre de manifestations. A la fin de la réception donnée pour commémorer la réussite de l’événement et en guise de reconnaissance, le PDG d’Atlas Voyages a tenu à récompenser, un à un, les membres de son équipe, en regard des efforts consentis pour le bon déroulement et la logistique accompagnant ce congrès. N. F. Transport ONDA Extension et modernisation des aéroports L’Office va investir 6,8 milliards de dirhams sur la période 2010-2012. la mise en place d’une nouvelle stratégie de développement érigeant la satisfaction du passager au rang de priorité. 56 C ’est une évidence, le premier contact entre le touriste et le pays qu’il visite est l’aéroport. Les infrastructures et la qualité des services qui y sont offerts peuvent influer positivement ou négativement sur le touriste. Ayant fait du tourisme un secteur stratégique dans le développement économique, l’Etat, à travers l’ONDA, s’est lancé dans de vastes programmes de modernisation, d’extension et de création d’aéroports pour accompagner la stratégie touristique nationale tout en confortant le positionnement du a connu un vif succès. En effet, pour sa première sortie sur le marché de la dette privée, l’ONDA a pu attirer 22 milliards de dirhams pour une offre de seulement 2 milliards de dirhams. «L’emprunt obligataire souscrit plus de 11 fois démontre, si besoin était, la solidité financière de l’ONDA et la confiance que lui portent les opérateurs de la place financière», a souligné M. Karim Guellab, Ministre de l’Equipement et du Transport, lors du Conseil d’administration de l’ONDA tenu le 24 décembre 2010. M. Dalil Guendouz, Dg de l’ONDA Plusieurs chantiers lancés SM le Roi Mohammed VI inaugurant le nouveau terminal de l’aéroport Al Hoceima Acharif Al Idrissi Maroc en tant que hub dans le transport aérien régional. Dans cette optique, le plan stratégique 2010-2012 concocté par l’ONDA prévoit 6,8 milliards d’investissement en raison de 2,77 milliards de dirhams en 2010, 1,96 milliard en 2011 et 2,06 milliards en 2012. Pour financer ces investissements, l’ONDA table d’abord sur l’autofinancement pour un montant de 2,3 milliards de dirhams, un prêt de 240 millions d’euros (environ 2,7 milliards de dirhams) accordé par la Banque africaine de développement (BAD) et un emprunt obligataire de 2 milliards de dirhams réalisé durant le mois de décembre 2010 et qui Avec cette stratégie de développe- gers par an. Pour sa part, l’aéroport ment, plusieurs projets seront réa- Marrakech-Ménara sera doté d’un avec une superfilisés. Parmi ceux-ci figure en bonne nouveau terminal 2 pour une capacité de cie de 45 000 m place le réaménagement et l’extension traitement de 4,5 millions de passadu «Terminal I» de l’Aéroport Mohamgers par an. Cette extension devrait med V de Casablanca avec l’objectif permettre à la première destination de porter la superficie du terminal à 77 000 m2 (contre 35 000 m2 actuel- touristique du Royaume de faire face à la hausse lement) et la capacité L’ONDA s’est lancé dans de vastes pro- des arride de traite- grammes de modernisation et de créa- vées touristes ment à 7 tion d’aéroports, pour accompagner la sachant millions de stratégie touristique nationale que la ville passagers ocre ampar an, confirmant ainsi la volonté bitionne de figurer parmi les 20 preaffichée des autorités de faire de l’aémières destinations touristiques monroport de Casablanca un hub régiodiales à l’horizon 2020. L’aéroport nal. Outre Casablanca, un nouveau verra sa surface terminal d’une superficie de 28 000 Fès-Saïss également 2 croître de 25 000 m pour une capacité m2 et d’une capacité de traitement de de traitement de 2 millions de passa2,5 millions de passagers par an sera gers par an. Le plan prévoit égaleconstruit au niveau de l’aéroport de ment les constructions de nouvelles Oujda Angad. De même, l’aéroport de Rabat-Salé sera réaménagé et étendu installations au niveau des aéroports de 16 000 m2 pour porter sa capacité d’Essaouira-Mogador, Guelmim, Erde traitement à 2 millions de passa- rachidia, Ouarzazate et Tan-Tan. L’ accélération dans l’achèvement des chantiers aéroportuaires. De mai 2010 à décembre 2010: - La mise en service du nouveau Terminal de l’aéroport Essaouira-Mogador (superficie : 3000m²/capacité: 300 milles pax/an) (station touristique Mogador) - L’inauguration par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI que Dieu l’Assiste du nouveau Terminal de l’aéroport d’Al Hoceima (superficie : 4000m²/capacité : plus de 300 milles pax/an) - La mise en service du nouveau Terminal de l’aéroport d’Oujda (superficie : 28000m²/capacité : 3 millions pax/ an) - La mise en service du nouveau Terminal de l’aéroport de Dakhla (superficie : 2800m²/capacité : 300 milles pax/an) (station balnéaire d’Essaidia) - La réalisation de ces projets ne manquera pas d’insuffler une dynamique supplémentaire aux différentes régions concernées, notamment, dans le cadre de la vision 2020 du Tourisme marocain qui réserve une belle part au Tourisme de niche à l’échelle régionale. 57 Aérien Au départ de Marrakech Ryanair à... 67 dirhams ! L es ouvertures de nouvelles lignes se poursuivent au départ du Maroc. Ainsi, à partir du 29 mars prochain, Ryanair lance Londres et Brême au départ de Marrakech. Pour célébrer ces nouvelles lignes, Ryanair offre des billets à partir de 67 dirhams allez-simple ttc. Ryanair, a annoncé le 23 décembre, l'ouverture de deux nouvelles lignes de Marrakech vers Londres Stansted et Brême. Pour Luis Fernandez-Mellado, responsable des ventes et du marketing pour le marché marocain, cette ouverture s'explique par le succès des lignes. « Nous sommes très satisfaits du succès des lignes au départ de l’aéroport de Marrakech. Grâce à Ryanair, Marrakech bénéficie de deux nouvelles lignes Londres et Brême, ce qui permettra d’établir des liaisons commerciales et touristiques, sans escales, et avec les tarifs les plus bas. Ryanair continue à lancer des nouvelles lignes lors de cette période de récession car la priorité des passagers est de voyager au prix le plus bas, de dépenser le moins possible dans leurs transports et de pouvoir profiter davantage de leurs vacances et de la destination». Pour célébrer ces nouvelles lignes Noël à Abou Dhabi Le sapin le plus cher au monde L es Emirats Arabes Unis sont déjà connus pour leur goût de la démesure. Et ils le cultivent. A Abou Dhabi, l'Emirates Palace vient d'installer dans son hall le sapin de Noël le plus cher au monde. Recouvert de bijoux en argent et en or, il a coûté plus de 11 millions de dollars. Il affiche 7 étoiles, possède un distributeur d'or, et des suites à faire pâlir les plus beaux hôtels du monde. À Abou Dhabi, les fêtes de Noël se fêtent aussi dans la démesure. Le sapin du palace mesure 13 mètres et est décoré de bijoux en argent, en or, diamant, perles, émeraudes ou encore saphirs. "L'arbre coûte environ 10.000 dollars mais les bijoux plus de onze millions, quelque 11,4 ou 11,5 millions de dollars, je pense", a confié Hans Olbertz, le directeur général de l'établissement. 58 Ryanair offre un million de billets à partir de 67 Dirhams en aller simple TTC à réserver dès maintenant sur www.ryanair.com. Rappelons que c'est également le 27 mars que British Airways devrait lancer ses lignes low cost avec l'aller-simple Londres-Marrakech proposé à partir de 79,70£ TTC (1.047,73 DH) et sans surcharges. Aérien Festival Emirates Dubaï Shopping Packs Hébergement Exceptionnels Emirates poursuit son soutien au Dubaï Shopping Festival depuis son lancement en 1996. A l’occasion de la 15ème édition du Dubaï Shopping Festival qui débutera du 20 janvier au 20 Février 2011, Emirates lance, en partenariat avec des hôtels de luxe, dans les plages et le centre ville de Dubaï, des promotions attrayantes permettant aux visiteurs du festival de profiter d’une nuitée gratuite pour une réservation de quatre nuitées. Cet évènement, unique en son genre, attire des milliers de visiteurs du monde entier. Les touristes peuvent trouver toutes les grandes marques mondiales à Dubaï, qui compte environ 4,2 millions de m2 d’espace commercial dans ses centres, y compris le plus grand centre commercial au monde - le Dubai Mall. En plus du shopping, le choix des restaurants est aussi impressionnant. Les packages sont conçus pour faire en sorte que le séjour à Dubaï soit plus abordable. Les touristes peuvent profiter des boutiques duty-free, ainsi que des réductions allant jusqu’à 50% sur une grande variété d’articles pendant le Shopping Festival. Des tombolas de valeur sont organisées quotidiennement. Des événements allant du live jazz à des films d’animation. Ces packs sont disponibles chez les agents de voyage partenaires et les bureaux Emirates à travers le monde, et comprennent un choix d’hôtels, transferts aéroport et petit-déjeuner buffet. Les appartements hôtels comprennent : Marriott Dubaï - L’Hôtel Harbour and Suites et Pearl Residence. Les prix commencent à partir de seulement $ 55 par personne, par nuitée, en chambre double. Le package comprend l’hébergement pour quatre nuits pour le prix de trois, l’assistance à l’aéroport à l’arrivée à l’aéroport international de Dubaï, le pack de bienvenue Arabian Adventures, les transferts aéroport / hôtel en voiture privée, le petit déjeuner quotidien et toutes les taxes et frais de service. Tous les passagers, quelle que soit leur classe de voyage, peuvent acheter les packages avant leur arrivée à Dubaï. Emirates A380: un hôtel de luxe dans les airs E mirates invite ses passagers marocains à voyager à bord de l’Airbus A380 pour profiter de la meilleure expérience du voyage aérien. Les produits novateurs offerts en première classe Emirates à bord de l’Airbus A380 incluent deux salles de bains entièrement équipées, avec douche, et équipées également de produits de la marque «Timeless Spa», célèbre chez Emirates. Les nouveaux produits de l’appareil incluent également un salon aérien dans la classe affaires accessible aux passagers de première classe et de classe affaires. Chacune des 14 suites à l’étage comprend un siège confortable qui se transforme en un lit plat entièrement équipé pour le massage du corps, un petit réfrigérateur garni de boissons diverses et un grand téléviseur à écran plat proposant un grand choix de programmes. Les 76 sièges de la classe affaires ont été conçus pour se transformer en lits totalement plats. Chacun des lits dispose d’un grand écran pour profiter du grand nombre de programmes à travers le système ICE. La classe économique n’est pas en reste et ses passagers profitent, eux aussi, d’une attention particulière. Cette classe dispose de 399 grands sièges, de larges couloirs et offre aux passagers des repas délicieux préparés par des chefs de renommée. 59 Formation Entretien avec Tijania Thépegnier, directrice de la Formation à la FNT La formation dans la qualité La problématique des ressources humaines dans le secteur touristique a toujours été au coeur du débat professionnel. Le Contrat Programme en est, d’ailleurs, le corollaire. Tijania Thépegnier en fait le point... Les 8èmes assises avaient l’avantage d’accorder un volet important aux ressources humaines du secteur touristique, en insistant sur la formation qualifiante et diplômante, avec des objectifs bien précis. Aujourd’hui, après la tenue des 10èmes assises et la consécration de vision 2020, peut-on dire que les engagements pris sont sur la bonne voie ? Effectivement, les 8èmes Assises du Tourisme à TETOUAN ont été couronnées par la signature du Contrat Programme RH 20082012. Ce contrat Programme, réalisé d’abord pour le secteur de l’Hôtellerie, a permis de tracer pour le secteur et pour toutes les parties prenantes, dans les 4 régions prioritaires identifiées, une stratégie globale et commune pour accompagner la création d’emplois et le développement des compétences sur 2008 – 2012. Il a permis aussi de formaliser un cadre institutionnel décrivant les résultats attendus qualitativement et quantitativement selon un planning clairement défini et 62 engageant chacun des opérateurs L’entrée en scène massive (acteurs du public comme du privé) d’instituts privés et universités sur des plans d’actions et des moyens étrangères spécialisées ne risque à mettre en place pour arriver aux t-elle pas d’élitiser l’enseignement résultats attendus avec un pilotage professionnel ? Ne pensez-vous et un suivi régulier de ces plans pas que la stratégie 2020 devrait d’actions. éclairer l’opinion professionnelle à Les engagements de la FNT FNIH ce sujet ? étaient orientés vers la formation La formation professionnelle dans par apprentissage, le renforcement le tourisme au Maroc est répartie de la qualité de essentiellement la formation et entre les Centres de l’attractivité La valorisation des ressouces de formation du secteur. A professionnelle humaine, clé de la réussite de sous la tutelle fin 2010, plus de la vision 2020. 70% des actions du Ministère prévues ont été du Tourisme, réalisées et nous des Centres travaillons de manière acharnée à de formation professionnelle de mettre en œuvre les actions non l’OFPPT, et bien entendu le secteur encore abouties tel l’instauration privé qui complète ce dispositif. d’un système de coaching des Le nombre de lauréats a stagiaires par les professionnels sensiblement augmenté ces pour leur faciliter le choix du métier dernières années pour répondre correspondant à leurs aspirations et aux attentes des professionnels, compétences, la création des trophées mais il reste néanmoins des de la Formation Professionnelle faiblesses importantes sur le plan dans l’hôtellerie ou la finalisation qualitatif: difficulté d’adaptation de la Convention Collective pour le aux besoins des entreprises ;qualité secteur et professionnalisation; apparition de nouveaux besoins de formation A votre avis, comment vision 2020 liés au développement d’un tourisme aurait-elle pu répondre à cette positionné haut-de-gamme; faible problématique ? adaptation des formateurs aux Il faut souligner que nous avons déjà réalités des entreprises; déficience de anticipé ces dysfonctionnements en lauréats en savoir-être et en langues; proposant des chantiers structurels manque de lauréats de qualité dans dans le cadre du Contrat Programme le middle et top management et RH Hôtellerie 2008-2012, lequel enfin l’insuffisance d’un système de se doit d’être généralisé à d’autres pilotage et de contrôle. régions et autres chaines du métier. Partant de là, et parce que nous Par ailleurs, la mise en œuvre de la sommes convaincus que la valorisation Vision 2020, impliquera une forte des ressources humaines de notre évolution du système de formation secteur, est la clé de succès nécessaire qui devra être capable d’un véritable pour la réussite de la Vision 2020, il saut d’un point de vue quantitatif et était nécessaire d’accompagner les qualitatif. besoins en middle et top management Nous nous sommes engagés à du secteur horizon mettre en œuvre 2020 selon les moyens les exigences La mise en œuvre et le suivi nécessaires pour de l’ensemble des mesures doter le secteur des standards internationaux, des compétences liées au capital humain notamment dans formées aux seront assurés par une le secteur de exigences de Commission public / privé. qualité l’hôtellerie. de Il faudrait voir la demande dans l’entrée internationale, à en scène d’instituts privés et même d’accompagner la réalisation universités étrangères spécialisées de la Vision 2020, pour un besoin en plutôt un effet de dynamisation et de formation de plus de 130.000 jeunes diversification de l’offre de formation dans l’hôtellerie. dans le domaine, formation qui aura Pour l’amélioration de l’attractivité le label de qualité des standards du secteur, nous nous sommes engagé internationaux tout en étant ancrée à: promouvoir un climat social dans la réalité marocaine, ce qui épanouissant par la mise en place des ne peut être que plus enrichissant conventions collectives sectorielles pour les étudiants et le secteur en et le respect de la législation sociale; général. L’accès à ces formations par mettre en place de outils de gestion un plus grand nombre d’étudiants et de management RH dans les sera une des réponses à la pénurie entreprises touristiques; mener de compétences dans le secteur. des actions de formation continue Par ailleurs, et en ce qui concerne permettant d’améliorer l’efficacité le développement des territoires au travail, le développement des touristiques, il est proposé de faire potentialités des collaborateurs et émerger dans chaque territoire d’impulser une gestion de carrières ; au moins une école de référence valoriser les contributions de chacun dans la formation de techniciens et par le biais d’un programme de techniciens spécialisés en hôtellerie, reconnaissance et de rémunération restauration et tourisme, en basé sur l’équité et la transparence ; partenariat avec le secteur privé. La mise en œuvre et le suivi de l’ensemble des mesures liées au Vision 2020 annonce davantage capital humain seront assurés par d’investissements, autant de lits et une Commission public / privé qui beaucoup plus de capacités exigeant sera instituée à cet effet au sein la création de milliers de postes du Conseil National du Tourisme, d’emploi supplémentaires. Or, le et qui sera en charge du suivi et marché souffre déjà d’une pénurie de l’évaluation des programmes de en employés qualifiés. Il semble que formation touristique. Propos recueillis par M Trai c’est un défi quelque peu utapique. Marrakech Bientôt, un Institut des arts culinaires U ne nouvelle de toute première importance pour la ville de Marrakech. Il s’agit de la création d’un Institut des arts culinaires qui délivrera une formation supérieure aux métiers de la restauration, selon un cursus de trois ans, en adéquation avec les attentes des professionnels du secteur. Le contrat de la création de cet Institut vient d’être signée récemment entre le campus universitaire privé de Marrakech et Alain Ducasse Formation, en présence de la société Serenity Education & Training. L’institut qui devrait ouvrir ses portes en 2012 prendra en charge la formation de cuisiniers professionnels, en différentes cuisines internationales, mais aussi marocaine. Un grand plus pour le secteur touristique marocain en plein essor et qui semble attirer tous les investissements, surtout dans la ville de Marrakech qui devient de plus en plus une destination mondiale. 63 Formation Entretien avec Jamal Amrani, Dg conseil Jadh Les ressources humaines au cœur de la Vision 2020 Jamal Amrani Jamal Amrani nous livre sa vision sur les prestations managériales susceptibles de combler les lacunes du secteur touristique... La vision 2020 prévoit, pour le volet Ressources Humaines, le déploiement d’efforts encore plus soutenus et de moyens considérables. Quel est votre point de vue à ce sujet ? Je pense que nous avons dépassé le stade de la prise de conscience de l’intérêt et de l’importance du facteur humain dans le développement du secteur du tourisme. Nous sommes bien conscients que la dimension RH est primordiale et qu’elle est au cœur du dispositif de la vision 2020. Ce qui est nouveau, c’est le focus mis de manière claire et directe autour de l’indispensable dimension qualitative des RH. Cette dernière est incontournable pour rehausser le niveau des prestations et répondre à la diversité des produits que ciblent les futurs plans de développement du secteur. Le marché dispose, aujourd’hui, de ressources humaines peu qualifiées. Comment pourrait-on, selon vous, rendre le secteur compétitif selon les programmes de développement de la stratégie 2020 ? Il faut savoir, avant tout, que chaque jour d’exploitation contribue au développement de la notoriété de la des- 64 tination et tout écart qualitatif de la prestation peut être d’un réel préjudice. Nous nous devons donc d’être réactifs. Certaines unités hôtelières n’ont pas hésité à revoir leur organisation et leur modèle managérial pour améliorer les compétences de leurs équipes. La démarche se base sur les principes suivants : - Disposer des outils les plus élémentaires pour organiser et distribuer le travail. Le descriptif de poste est l’outil essentiel pour toute politique RH. Il servira les actions de recrutement, de formation, de mobilité ou encore de promotion interne. Il construira le système de rémunération et d’appréciation des performances. Grâce au descriptif de poste, les rapports de travail peuvent être transparents et les relations de confiance peuvent s’établir. Cela génère en fin de parcours la fidélisation des collaborateurs et l’attractivité de l’unité. - Concevoir une organisation du travail qui privilégie l’amélioration continue de la productivité. Il ne s’agit pas d’avoir « une armée mexicaine » pour faire face aux attentes des clients mais de disposer d’une équipe qualifiée et performante. Il est préférable d’avoir une équipe de 6 à 7 serveurs rémunérés à 3000 ou 3500 dirhams qu’une équipe de 10 payés au SMIG. Le niveau de qualification sera meilleur, les motivations seront là et les exigences professionnelles seront légitimes. Par ailleurs, il est plus facile d’encadrer 6 personnes que 10 ! Nous avons travaillé avec une unité hôtelière qui est passée d’un effectif de 70 personnes à 40 pratiquement sans diminution de masse salariale ! - Repositionner la fonction de chef de service. Le CDS se doit d’être le DRH de son équipe. Sa fonction doit intégrer systématiquement la mission de formation de l’équipe avec des plans d’action formalisés car c’est bien lui le plus compétent pour identifier les besoins en formation de chacun de ses collaborateurs. Il doit être formé et capable de fixer les objectifs de performances et d’assurer la mesure de leurs réalisations d’une manière professionnelle et objective. Il doit être associé aux processus de recrutement et participer aux décisions. Nous avons pu mettre en place dans certaines unités une démarche de coaching de ces RDS pour reconstruire avec eux leur véritable mission et élargir de ce fait leur responsabilité. Mais alors qu’est ce qui fait obstacle à la mise en place de ce mode de management ? Le paysage hôtelier marocain est constitué de différents modèles de structures. Certains opérateurs restent encore très convaincus de leur modèle managérial traditionnel et estiment qu’il a bien fonctionné par le passé et qu’il ne requière pas de changement majeur. Le développement de leur propre structure le justifie parfois. Mais ils se plaignent en même temps du turnover qui caractérise certaines unités comme celles de la place de Marrakech où l’on s’arrache les compétences à coût de politique inflationniste des rémunérations. La résistance aux changements est la principale cause de l’instauration d’un management moderne qui s’aligne avec les valeurs et les principes de la vision 2020. Certains opérateurs évitent d’investir dans la formation continue de leurs collaborateurs de peur de les voir se mettre à l’écoute du marché de l’emploi, ce qui, somme toute, est légitime. Une politique de formation suppose des opportunités d’évolution et d’amélioration à termes de ses conditions professionnelles. Il arrive que certains personnels compétents n’hésitent pas à développer des attitudes de mercenaires et à changer très souvent d’entreprise. Je reste convaincu que sans un management responsable et disposé à investir dans le capital humain, il sera difficile d’asseoir un modèle de gestion capable de contribuer au développement et à la pérennité de l’entreprise touristique. La conformité sociale d’une entreprise est le « SMIG » en matière de responsabilité sociale et de modèle managérial. Peut-on dire que nos équipes disposent d’un potentiel professionnel, mais manquent d’encadrement ? L’identification des potentiels se fait encore et souvent de manière très intuitive. Les entreprises disposent rarement des outils et des démarches nécessaires pour construire des viviers et préparer les relèves. L’entreprise investit très peu dans ce sens. J’ai rencontré moi-même des entreprises qui se sont trouvées dans l’obligation de maintenir un collaborateur en exercice alors qu’il était censé partir à la retraite, en lui proposant des contrats de service faute d’avoir quelqu’un pour le remplacer! Cela, à mon sens, est inadmissible car l’entreprise connaît la date de départ à la retraite de son collaborateur depuis le premier jour de son embauche. Elle a donc des décennies pour préparer sa relève ! Par contre, il y a beaucoup d’attentes auprès des jeunes. Certains peuvent se montrer très performants et très volontaires. Ils ont juste besoin qu’on s’intéresse un peu plus à eux et qu’on les accompagne dans leur développement professionnel. Ils sont souvent demandeurs de choses très simples et basiques : respect, reconnaissance, équité…, mais qui, malheureusement, continuent parfois à faire défaut ! Comment rendre le secteur attractif aux yeux des jeunes, pour les pousser à opter pour des orientations académiques et des parcours professionnels dans les métiers du tourisme ? Plusieurs facteurs doivent absolument changer. Les plus incontournables sont : - La reconnaissance des métiers et des compétences par des politiques de rémunération justes et équitables ; - Privilégier le recrutement interne et promouvoir la promotion et la mobilité; - Elargir les responsabilités de chacun par la délégation et enrichir les tâches par le développement de la multi compétence ; - Associer le collaborateur à la vie de l’entreprise de manière à développer en lui l’esprit de « business partner ». Propos recueillis par M Trai Attijariwafa Bank lance le 1er PEA au Maroc Le 1er groupe financier du Maghreb propose un nouvel instrument financier, qui permet de faire fructifier son épargne tout en bénéficiant de conditions fiscales avantageuses A ttijariwafa bank libère l’épargne. C’est sous ce slogan accrocheur que le premier groupe financier au Maghreb et en Afrique de l’Ouest a annoncé début janvier le lancement du Plan d’Epargne en Action « PEA Capital Actions », un nouvel instrument financier constitué d’actions et de certificats d’investissement inscrits à la bourse de Casablanca, ainsi que des titres OPCVM actions. Attijariwafa bank est ainsi la première banque de la place à lancer ce type de produits financiers en mettant la bourse à la portée de tous. En effet, le souscripteur peut alimenter son PEA à son rythme et selon des cotisations périodiques (d’un minimum de 100 DH) ou ponctuelles, avec un plafond de 600.000 DH. En plus de sa souplesse, l’intérêt du PEA est qu’il permet de fructifier et de diversifier ses placements tout en bénéficiant de la progression du rendement des marchés boursiers, avec à la clé des avantages fiscaux intéressants. A ce sujet, les dividendes et plusvalues générées dans le cadre du PEA Capital Action sont totalement exonérées d’impôt après une durée de cinq ans. De plus, la souscription à ce produit est ouverte à tous, dans le sens qu’il n’est pas réservé aux clients d’Attijariwafa bank. Le PEA Capital Action s’adosse à deux fonds communs de placement dont l’un est un fonds dit « éthique », dans le sens où le panel d’actions exclut les sociétés de financement ainsi que les Brasseries du Maroc. Le client peut en outre effectuer toutes les opérations qu’il souhaite, tels que des arbitrages, grâce à un accès sécurisé et gratuit au site Wafabourse.com. Attijariwafa bank ne compte pas en rester là, puisque le groupe compte lancer très prochainement un Plan d’épargne logement, ainsi qu’un Plan d’épargne éducation. Z. B. 65 Formation La formation au CFPNC Un groupe d’envergure internationale Avec ses 11 établissements, le CFPNC permet d’intégrer chaque année près de 600 lauréats en tant que personnel navigant. L e Maroc peut se targuer d’avoir un établissement d’enseignement privé d’envergure internationale. Qui plus est, le cursus assuré porte sur un domaine de pointe, à savoir la formation de personnel navigant. En effet, le groupe CFPNC (Centre de Formation de Personnel Navigant de Cabine et Technique) a fait bien du chemin depuis sa création par Mohammed Mengouchi en 1992, date de l’ouverture de son premier centre à Rabat, en plein cœur du quartier des Orangers. 18 ans plus tard, le groupe compte actuellement onze établissements répartis sur cinq pays, assurant ainsi une présence sur trois continents. Maroc, France, Canada… Un concept qui marche Au niveau national, Le groupe CFPNC a ouvert des établissements de formation dans 6 villes différentes : Rabat, Casablanca, Fès, Tanger, Marrakech et Benslimane. 2 autres établissements viennent chapeauter l’implantation du groupe au Maghreb, puisque la Tunisie comprend les IAC de Tunis et de Sousse. Les pays subsahariens ne sont pas en reste, le CFPNC étant également 66 présent à Dakar, au Sénégal. Un concept qui a fait ses preuves, et qui connaît un franc succès même dans des environnements hautement compétitifs. En témoigne l’implantation réussie du groupe CFPNC en France (IACR Toulouse) ainsi qu’au Canada (IACR Montréal). Autre preuve de la réussite du groupe, ses performances annuelles. En termes de formation d’abord, les différents établissements du groupe CFPNC parviennent à former et à insérer près de 600 lauréats par an, les centres de formation effectuant toutes les démarches d’intégration pour l’ensemble des étudiants. Des compagnies aériennes et touristiques ont adhéré au concept, et non des moindres. Etihad Airways, Air Arabia, Emirates, GB-Airways, Tunisair, Air Sénégal, et bien d’autres ont fait confiance à la qualité de la formation assurée le groupe. Une formation théorique, mais aussi très réaliste Pour les hôtesses de l’air / stewards, la formation (accessible sur niveau bac et plus) s’articule autour de thématiques aussi bien théoriques que pratiques. Une formation généraliste, qui comprend des matières telles que la com- munication (en français et en anglais), des cours de maintien et de savoirvivre, ainsi qu’un cursus dédié à l’histoire des civilisations et à la géographie touristique. Un cursus plus technique permet aux étudiants du groupe de se former à l’anglais aéronautique et technique, à la billetterie ainsi qu’à la réglementation aérienne. Côté pratique, le CFPNC se démarque par ses stages de sécurité sauvetage et de secourisme aéronautique avec obtention du CSS. Sans oublier le réalisme de ses mises en situation : simulateur cabine avion, feu, fumée, toboggan… Tout est mis en place pour mettre les étudiants en situation authentique, ce qui leur permet de développer les bons réflexes en cas d’incident. Cerise sur le gâteau, un établissement CFPNC permet aussi aux lauréats de décrocher leur diplôme de pilote de ligne, par le biais d’une formation très poussée tant en théorie qu’en pratique. Une flotte moderne, des instructeurs qualifiés ainsi qu’un programme reconnu et homologué par la DAC (Aviation civile marocaine) permettent d’atteindre cet objectif. L’institut de Benslimane est à ce titre un cas unique au Maroc et dans le monde arabe. Z. B. Développement L’ONCF à la Pas moins de 20 milliards de DH sont nécessaires pour la réalisation de la ligne du TGV devant relier Tanger à Casablanca. Six conventions relatives à ce projet d’envergure ont été signées le 10 décembre 2010 sous la Présidence de S. M. le Roi. C e grand projet qui s’inscrit dans le cadre de la politique des grands chantiers initiés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, vise à placer le citoyen au cœur de la stratégie du développement durable. Lors de la cérémonie, Karim Ghellab, ministre de l’Equipement et du Transport, a présenté devant le Souverain les six conventions conclues à cette occasion. Cinq d’entre elles concernent le financement du projet et viennent s’ajouter aux ressources financières propres mobilisées, 68 a ajouté le ministre, soulignant que ces conventions permettent la sécurisation de nouvelles ressources financières à travers des prêts concessionnels avec des taux d’intérêt avantageux entre 1,2 et 3,16 % et des délais de grâce importants allant de 5 à 20 ans. Il s’agit, selon M. Ghellab, de deux conventions relatives au financement français RPE (Réserve Pays Emergent) par le Trésor, d’une part, de 350 millions d’euros et par des banques françaises, d’autre part, de 275 millions d’euros, d’un mémorandum d’entente relatif au prêt du Fonds saoudien pour le développe- vitesse grand V ment d’un montant de 200 millions de dollars US, et d’un accord de prêt avec le Fonds d’Abou Dhabi pour le développement portant sur 100 millions de dollars US, ainsi que de la convention de garantie s’y rapportant. Partenaires de haut rang La sixième convention, a poursuivi M. Ghellab, concerne le contrat d’acquisition par l’ONCF de 14 rames à grande vitesse auprès de la société Alstom, selon les meilleures conditions de compétitivité internationale. Les signataires du côté marocain sont : Karim Ghellab, ministre de l’Equipement et du Transport, Salaheddine Mezouar, ministre de l’Economie et des Finances, Rabie Khlie, directeur général de l’ONCF. Du côté des partenaires arabes et étrangers, il s’agit de Youssef Ibn Ibrahim Al Bassam, vice-président et membre délégué du Fonds saoudien pour le développement, Mohamed Saif Souidi, directeur général adjoint du Fonds Abou Dhabi pour le développement, Patrick Kron, PDG du groupe Alstom, Philipe Mellier, président Alstom Transport, Jean de la Raudiere, directeur du financement export de la banque Société Gé- nérale, Nelly Serkisian, responsable mondiale du financement export de la banque Natexis, Bernard Lamperière, adjoint au directeur des activités institutionnelles de la Banque Natexis. Avec plus de 6 millions de voyageurs attendus dès la première année de sa mise en service à fin 2015, le projet permettra de réduire considérablement les temps de parcours : 2h10 au lieu de 4h45 entre Tanger et Casablanca et 1h20 au lieu de 3h45 entre Tanger et Rabat. L’offre de tarification sera compétitive et en harmonie avec le pouvoir d’achat des usagers du train. 69 Développement Transport ferroviare Partenariat stratégique entre le Maroc et Alstom S a Majesté le Roi Mohammed VI a présidé, le 6 janvier 2011, au Palais royal à Agadir, la cérémonie de signature d’une convention de partenariat industriel stratégique entre le gouvernement marocain et le groupe français «Alstom» dans le domaine du transport ferroviaire. Cette convention de partenariat, qui consacre l’engagement actif du groupe aux côtés du Maroc pour développer la filière ferroviaire, a été signée par Ahmed Reda Chami, ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Karim Ghellab, ministre de l’Equipement et du Transport, et Patrick Kron, Pdg d’Alstom. 70 Patrick Kron, Président-directeur général d’Alstom, décoré par SM le Roi Mohammed VI Les engagements pris par Alstom aux termes de cette convention, pour les 10 prochaines années, consistent à acquérir des équipements destinés notamment aux usines d’assemblage de matériels roulants et équipements ferroviaires européens auprès des fournisseurs marocains, pour un montant pouvant atteindre jusqu’à 6 milliards DH (535 millions d’euros). Le groupe s’engage aussi à investir dans une unité industrielle nouvelle qui réalisera sur la même période 3,5 milliards de DH (310 millions d’euros) d’exportations et à contractualiser avec une société d’offshoring installée au Maroc pour créer 65 postes d’emploi dans l’assistance informatique. Le groupe veillera à conclure des accords pour soutenir des universités marocaines et participera, avec ses partenaires marocains, à la création et l’animation d’un institut de formation aux métiers du secteur ferroviaire. Selon le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technolog ies, ce par tenar iat gag nant-gag nant ren force la compétitivité de la filière ferroviaire en permettant au Maroc de disposer d’une nouvelle filière industrielle employant quelque 5.000 personnes. A l’occasion de la signature de cette convention, SM le Roi Mohammed VI a décoré le Pdg d’Alstom du Ouissam Alaouite de l’ordre de commandeur. Développement Tanger se réapproprie son port La réhabilitation et modernisation du port de Tanger contribuera, certainement, au positionnement de la destination Tanger parmi les premières dans le tourisme de croisières... S ous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Tanger, après des lustres d’oubli et de mise à l’écart, se pare de ses plus beaux atours pour jouer pleinement son rôle de porte ouverte sur l’Europe et de point de jonction de tous les continents. Tout a été mis en œuvre pour revaloriser sa médina, créer un musée en hommage à son passé chargé d’histoire, des centres commerciaux, de larges avenues, d’immenses esplanades : lieux de retrouvailles, des hôtels et des résidences touristiques, une promenade sur le littoral nouvellement aménagé et, cerise sur le gâteau, un projet de téléphérique qui permettra une liaison entre le centre de la ville, la marina, le nouveau port de pêche et la Kasbah. Baignée par la mer Méditerranée et l’océan Atlantique, Tan- ger étend ses plages de sable fin sous un soleil généreux, face au bleu d’un horizon où ciel et mer confondent leurs nuances. Mais le grand projet tant attendu qui fera renouer la ville du Détroit avec son environnement, c’est bien sûr la reconversion de son vieux port en méga-marina ouverte à la plaisance et à la croisière. La future zone portuaire offrira d’importantes infrastructures dédiées à l’accueil des plus grands paquebots de croisières au monde, véritables hôtels flottants, avec l’aménagement de trois postes à quai dédiés à cette activité, dont le plus grand sera d’une longueur de 360 m. Le trafic visé est de 300.000 touristes à l’horizon 2016 et 750.000 en 2020 ». Par sa position stratégique, face aux ports européens souvent sa- turés, la méga-marina tangéroise présente plusieurs avantages aux plaisanciers à la recherche d’attaches accessibles et jouissant d’un doux climat quasiment toute l’année. Ce grand projet sera pour Tanger, et par la même pour la région nord, une opportunité touristique et économique considérable. Chaque année, près de 20 millions de personnes participent à l’une des 40.000 croisières offertes par les 400 navires qui sillonnent quelque 2.000 destinations dans le monde. L’industrie de la croisière, qui offre aux touristes un formidable espace de liberté et de divertissement, s’est étendue de l’Amérique du Nord, à partir de Miami, vers l’Amérique du Sud, et aujourd’hui de plus en plus en Europe et en Asie pour élargir son champs d’action vers l’Afrique. 71 Développement Tanger Un Centre de Surveillance du Trafic Maritime Le Centre de surveillance du trafic maritime (CSTM) a pour mission d’informer en continu les autorités compétentes... I nauguré par Sa Majesté le Roi Mohammed VI le 11 décembre 2010, le Centre de Surveillance du trafic maritime vient compléter et parachever le dispositif de séparation du trafic dans cette zone névralgique de forte densité. Ce centre a pour mission de gérer un système intégré dédié à la surveillance et au suivi de ce trafic appelé communément VTS de Tanger (Vessel Traffic Services). Appelé à assurer une couverture totale et en continu de toute la zone du Détroit, il se compose de trois stations : la station principale à Ras Parort, située à 15 km de Tanger sur la route de Ksar Sghir, la station déportée à Ras Cires, sise au niveau du port de Tanger Med, et la station relais permettant l’interconnexion entre les deux sites. Le CSTM de Tanger est doté de matériels de dernière génération pour la surveillance radar et l’identification automatique des navires, ainsi que d’équipements de radiocommunication performants pour la réception et le traitement des alertes de détresse et de sûreté des navires, garantissant, en temps réel, le suivi de l’imagerie du trafic maritime dans la zone. 72 Une première en Afrique et dans le monde arabe Le Détroit de Gibraltar occupe au niveau international, la seconde place en termes de densité de trafic, juste derrière celui de Malacca à Singapour. Il enregistre, en effet annuellement, le passage de plus de 100.000 navires marchands, dont plus du tiers (300 navires par jour) transportent des matières dangereuses. Ce trafic est, en outre, appelé à croître fortement au cours des prochaines années, notamment en raison de la montée en charge de l’activité du complexe portuaire de Tanger-Med. Le centre est entré pleinement en service à compter du 1er décembre 2010 à 00h00 GMT, conformément à la Résolution MSC.300(87) de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), l’organe spécialisé du système des Nations unies dans le domaine maritime qui l’a désigné en qualité de VTS côtier avec système de compte rendu obligatoire des na- vires transitant par le Détroit. Le VTS de Tanger est le premier dans le monde arabe et africain à être mandaté par l’organisation maritime internationale en qualité de «Service de trafic maritime côtier avec compte rendu obligatoire des navires». La mise en service du CSTM de Tanger, implanté sur la rive Sud du Détroit de Gibraltar, vient ainsi consolider les actions menées par le ministère de l’Equipement et des Transports pour prévenir les accidents maritimes, promouvoir la sécurité et la sûreté maritimes et contribuer à la protection de l’environnement marin. La réalisation du CSTM de Tanger a nécessité une enveloppe budgétaire de 50 millions de dirhams dont 32 pour les équipements et les installations, assortie d’un contrat annuel d’entretien et de maintenance pour une durée de cinq ans prenant effet à l’issue de la période de garantie. Développement Terminal aéroportuaire Oujda-Angad Un nouveau terminal d’une capacité d’accueil annuelle de trois millions de passagers vient d’être réalisé à l’aéroport Oujda-Angad pour répondre aux besoins de la région de l’Oriental en plein développement. D ’une superficie de 28.000 m² permettant un accueil annuel de trois millions de passagers, la nouvelle gare est venue renforcer l’infrastructure aéroportuaire Oujda-Angad. Cette nouvelle réalisation, six fois plus importante que l’ancienne gare, est en mesure de traiter un trafic de pointe horaire de 300 passagers. Selon une déclaration de Dalil Guendouz, directeur général de l’Office national des Aéroports (ONDA), «L’ouverture de ce nouveau terminal n’est qu’une partie du projet de développement de la plateforme aéroportuaire d’Oujda qui a consisté également en la construction, outre l’aérogare, d’une nouvelle piste longue de 3.000 mètres, d’un parking avions d’une capacité de 10 avions moyen courrier, d’un accès routier et d’un parking véhicules d’une capacité de 1.000 places». Ces réalisations et les projets annexes ont nécessité une enveloppe budgétaire de 990 millions de DH totalement financée par l’ONDA et dont le détail est le suivant : 380 MDH affectés aux bâtiments, 400 MDH aux infrastructures (piste d’envol, voies d’accès, bretelles de liaisons, taxiways) et 210 MDH aux équipements. Il est à rappeler que le trafic des passagers à l’aéroport Oujda-Angad a enregistré une hausse de 15,5% durant les neuf premiers mois de cette année, selon des statistiques de l’ONDA. Quelque 360.182 voyageurs ont transité par cet aéroport à fin septembre, contre 311.839 durant la même période de l’année 2009. Pendant le mois de septembre, l’aéroport Oujda-Angad a accueilli 40.479 voyageurs contre 32.121 pendant le même mois de 2009 (+26%), soit une part de 3,06% de l’ensemble des passagers ayant transité par les aéroports nationaux durant ce mois et qui sont au nombre de 1.323.820. Le trafic domestique commercial au niveau national, ayant progressé de 10,42% en septembre dernier, se justifie par une augmentation de 38,11% du nombre des passagers sur l’axe CasablancaOujda. L’aéroport Oujda-Angad a été doté, l’année dernière, d’une deuxième piste d’envol conçue pour l’accueil de tous types d’avion afin de pallier aux conditions climatiques et des contraintes géographiques qui entravaient parfois l’atterrissage et le décollage des avions. Chili L’artisanat marocain à l’honneur La capitale chilienne a abrité du 7 au 12 décembre une semaine d’artisanat marocain, organisée par le ministère du tourisme et de l’artisanat dans l’objectif de faire découvrir au grand public chilien l’artisanal et le patrimoine musical marocain. Un espace de 600 m2 de surface d’exposition abrite plusieurs tentes qui accueillent des exposants représentant une quinzaine d’entreprises offrant des produits variés de différentes régions du Royaume, dont les provinces du sud, outre des ateliers d’exhibition des techniques de production. 74 Les journées de l’artisanat marocain au Chili, qualifiées par M. Birou de «réussite totale», ont été initiées le 27 novembre à Valparaiso, un centre balnéaire situé à 120 km de Santiago et qui abrite le siège du parlement chilien. Ces journées, organisées sous les auspices de la municipalité de la Providencia et le parrainage de la Commission nationale du Bicentenaire, coïncident avec les activités culturelles qui ont marqué la célébration, cette année, du bicentenaire de l’indépendance chilienne. Destination Développement Doukkala Dotée d’un potentiel touristique aussi riche que diversifié, DoukkalaAbda possède tous les atouts nécessaires pour faire de cette région un véritable pôle touristique et économique. L a région de DoukkalaAbda monte au créneau ! Véritable pôle d’attractivité économique située à la confluence de trois pôles régionaux (Casablanca, Marrakech et Agadir), cette région ambitionne de devenir l’un des moteurs de croissance du tourisme national, en s’inscrivant parfaitement dans le processus de régionalisation avancée initié par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Il faut reconnaitre que la région dispose d’atouts certains en la matière, à mêmes de générer une forte 76 Offre valeur ajoutée dans le cadre d’une stratégie innovante et réaliste. En effet, Doukkala-Abda est l’une des rares régions du Maroc qui présente une offre touristique aussi diversifiée, comprenant le tourisme balnéaire, sportif, écologique, culturel et rural. Un potentiel riche et complémentaire Avec une façade maritime de près de 300 km, la région de DoukkalaAbda propose aux amateurs de stations balnéaires de longues plages de sable fin, dont plusieurs peuvent s’enorgueillir d’avoir décroché le prestigieux label « pavillon bleu ». Ce n’est en effet pas un hasard si Sol Kerzner a choisi la région pour donner jour à l’un des joyaux du Plan Azur : le Mazagan Beach Resort. Sans oublier le CMKD qui a également jeté son dévolu sur DoukkalaAbda pour développer son projet dédié au tourisme interne, et qui s’inscrit dans la stratégie du Plan Biladi. De plus, la région a acquis une notoriété mondiale auprès des amateurs de sports extrêmes. Abda diversifiée A Safi, le site de Ras-Lafâa abrite la fameuse « 7ème vague du monde », qui attire les amateurs de sports de glisse du monde entier, tel un lieu de pèlerinage. Des enseignes mondiales telles que Quiksilver et Billabong ne s’y sont pas trompé, puisqu’elles organisent à Ras-Lafâa des compétitions internationales de surf. Les amateurs de sensations fortes pourront également sonder les profondeurs de la terre en explorant les nombreuses grottes de la région, qui feront le bonheur des spéléologues. La région de Doukkala-Abda dispose également d’atouts certains en matière de tourisme écologique et culturel. En effet, des sites de toute beauté tels Sidi Shiker, la réserve royale de la gazelle ou encore le lac Zima et ses flamands roses constituent autant d’endroits très prisés par les amoureux de la nature. En complément de cette dimension écologique, la région propose une offre en tourisme culturel très diversifiée. Riche de par son histoire, Doukkala-Abda abrite l’une des plus anciennes mosquées du Royaume, ainsi que des monuments portugais datant de plus de cinq siècles. D’autres sites valent le détour, à l’image du mausolée Ouled Ben Zmirou, la Kasbah Hmidouche ou encore la Kasbah de Boulaouane. Cette richesse culturelle revêt également un visage humain, puisque la région est célèbre dans tout le pays par ses fauconniers, ses manifestations équestres (fantasia), sans oublier la renommée de ses poteries que l’on peut admirer dans le Musée national de la Céramique. 77 Destination Noël sous les palmiers pour Sarkozy et M. FMI Marrakech, point de chute rêvé pour les politiques L e Maroc, refuge des hommes politiques français, à Noël. Nicolas Sarkozy et le directeur général du FMI Dominique StraussKahn avaient rejoint Marrakech pour y séjourner pendant les fêtes. Sur place, ils ne devraient pas se croiser mais ils ne seront pas loin l’un de l’autre puisque les deux champions de la droite et de la gauche prennent leurs quartiers d’hiver pour quelques jours dans la cité ocre. Pour la deuxième année consécutive, le chef de l’Etat français et son épouse Carla ont choisi le Maroc pour passé les fêtes de Noël. L’an passé, ils avaient séjourné à la résidence royale de Jnane Lekbir, à environ trois kilomètres de Marrakech, sur la route de Meknès. Nicolas Sarkozy n’a pas été la seule personnalité de la majorité à profiter de la météo clémente du Maroc. Comme chaque année, le couple Chirac séjournent à Taroudant dans l’un de leurs hôtels préférés. Les élus de Levallois-Perret (Hauts-deSeine) Isabelle et Patrick Balkany, deux amis proches du chef de l’Etat, passent aussi les fêtes au Maroc. Marrakech est aussi, comme chaque année à l’occasion des fêtes de fin d’année, le lieu de repos du directeur général du FMI. Dominique Strauss Kahn et son épouse Anne Sinclair possèdent dans la cité ocre un superbe ryad. Le favori des socialistes pour la prochaine présidentielle en a profité pour recevoir des amis politiques. Plusieurs strauss-kahniens ont, d’ailleurs, fait le pèlerinage pour sonder les intentions de leur champion. Comme quoi, Marrakech ne compte pas que les vedettes du show-biz dans son portfolio, mais bien des Dominique Strauss Kahn Marrakech semble être la destination préférée des leaders politiques de l’Hexagone pour passer les fêtes de fin d’année. influences mondiales dans les pouvoirs de décision. Voilà une régionalisation jet set qui ne manquera pas de reconfirmer Marrakech dans le segment luxe... Les Belges au Maroc pour Noël Le Maroc figure parmi les destinations préférées des Belges pour les vacances de Noël, rapporte l'agence de presse Belga. L'un des plus grands touropérateurs de Belgique, "Thomas Cook", a constaté une augmentation de 20pc du nombre de réservations pour les vacances de fin d'année vers des destinations ensoleillées, notamment le Maroc. Le Royaume figure ainsi au top 5 des destinations privilégiées des Belges aux côtés de l'Espagne, de l'Egypte, de la Tunisie et de la Turquie, selon un classement de Thomas Cook. Destination Bilan 2010 et perspectives 2011 Le CRT d’Agadir SMD compte relancer en 2011 la destination Ouarzazate, Zagora et Tinghir, pour améliorer les performances touristiques de la région, jusqu’ici réalisées principalement à Agadir. L e CRT d’Agadir compte diversifier davantage l’offre touristique de la région en 2011 à travers notamment une relance de la destination de la Région Ouarzazate, Zagora et Tinghir. Cet objectif sera réalisé en partenariat avec l’Office national marocain du tourisme, la Royal Air Maroc, l’Office national des aéroports en plus des élus et professionnels du tourisme. Cette déclaration a été faite lors du 5ème Conseil d’Administration du Conseil régional du tourisme d’Agadir Souss Massa Draa tenu samedi 11 décembre 2010 à Ouarzazate.Lors de cet événement, Abderrahim Oummani président du CRT d’Agadir SMD a procédé à une présentation de la conjoncture touristique de la région à fin Octobre 2010 ainsi que celle d’Agadir a fin Novembre 2010. Il a également présenté le bilan des activités menées par le CRT durant les 11 premiers mois de l’année 2010. Selon lui, Agadir est classée première en capacité hôtelière sur le plan régional avec 71,34% soit 12 038 Chambres, et détient la part du lion avec 66,67% des arrivées et 87,68% 80 des nuitées, suivie par Ouarzazate avec 22,58% des arrivées et 8,33% des nuitées. Il a expliqué que les performances du secteur touristique à Agadir se confirment de plus en plus, en réalisant en Septembre +42%, Octobre +30%, Novembre 31%. Nouvelles dessertes aériennes En outre, il a qualifié de remarquables les performances enregistrées par la station durant les 11 premiers mois 2010 comparativement à la même période de l’année 2009. En effet, la station a connu 733.665 touristes en arrivées, soit une évolution de 12,27%, 4 131 338 nuitées, soit une hausse de 7,75%, et 55,09% en taux d’occupation, soit une hausse de 7,34%. Au sujet du volet aérien, il a rappelé la mise en place d’une nouvelle desserte reliant Agadir-Ouarzazate à raison de trois fréquences par semaine; en attendant la réouverture de l’aéroport de Zagora dont les travaux de réaménagement ont été déjà entamés. Aussi, le marché scandinave a été renforcé par 3 vols, de Norwegian Air Shuttle en provenance de Copenhague (Danemark), d’Oslo (Norvège), et d’Arlanda (Suède). Sur le plan promotionnel, deux campagnes promotionnelles CRT/ONMT ont été lancées pour le développement du tourisme national. Agadir était également présente dans les différents salons, Workshops, et Road Show de Tourisme Internationaux, notamment le Fenen a Vienne, le Salon Varsovie en Pologne, le MITT Moscou, ATM de Dubaï et le W T M Londres Par ailleurs, dans le cadre du développement des produits de niche, le CRT a confirmé la participation dans les salons Internationaux de croisières, tout en ajoutant au plan d’action du CRT/ONMT pour l’année 2011, des projets dans ce sens. Il est à souligner qu’Agadir a abrité du 24 au 28 Novembre, sous le haut patronage du Roi Mohammed VI, la 60ème édition du congrès annuel des Agences de Voyages et Tours Opérateurs Allemand (DRV : Deutscher ReiseVerband), avec la participation de plus de 900 congressistes et journalistes allemands. Par sa situation privilégiée, Riad Arabesque domine la médina de Fès, offrant un panorama grandiose des souks, des mosquées et des jardins. La structure et l’agencement de cette demeure de charme sont à même de satisfaire la clientèle la plus exigeante. Avec ses 16 suites traditionnelles, chacune dans un style arabo-mauresque différent, ses somptueux restaurants sur la terrasse et au rez-de-chaussée, son SPA et son Jardin Andalous, l’établissement offre le raffinement et le confort d’un 5 étoiles. Riad Arabesque – 20, Derb El Miter, zenjfour – Médina – Fès Tél. :(+212) 35 63 53 21 / 061 16 29 06 / Fax : (+212) 35 63 45 90 – E-mail : [email protected] Destination Villes «Lonely Planet» Tanger décroche la 2ème place Quels sont les voyages les plus tendance pour 2011? Lonely Planet met le point, en accordant une deuxième place à Tanger. P our la 6ème année consécutive, Lonely Planet, leader mondial des éditeurs de guides de voyage, a sondé et interrogé ses dizaines d’auteurs pour dresser une liste des endroits à explorer et des choses à faire en 2011. Ce palmarès, parfois étonnant, compte 10 pays, 10 régions et 10 villes. «C’est une boîte à idées pour ceux qui cherchent de nouveaux horizons à explorer», selon un communiqué du Guide. Pour la première fois, ce palmarès est édité en français sous la forme d’un ouvrage disponible en librairie sous le titre Best Of de Lonely Planet. Le palmarès 2011 privilégie les nouvelles frontières de l’Est de l’Europe avec l’Albanie et la Bulgarie en particulier, mais également des régions comme le Sinaï ou la Patagonie côté Chili. Des pays plus inattendus comme le Vanuatu et le Panama sont également distingués. Dans la catégorie des villes, on retrouve des incontournables comme NY ou Delhi mais également Tel-Aviv, Wellington (Nouvelle-Zélande), Chian Maï (Thaïlande) ou encore Tanger. En effet, au palmarès des 10 premières villes, Tanger figure sur la 2ème marche du podium : New York, Tanger, Tel-Aviv, Wellington, Valence, Iquitos, Gand, Delhi, Newcastle et Chiang Maï. Comme quoi; Tanger peut se tar guer de détenir de grands atouts. Tourisme mondial La France première, la Chine monte... Selon l’OMT, la France devrait rester en 2010 la première destination touristique mondiale, suivie des Etats-Unis, tandis que la Chine, 4ème en 2009, pourrait ravir la 3ème place à l’Espagne. E n 2009, l’Hexagone avait reçu 74,2 millions de touristes internationaux, les Etats-Unis 54,9 millions, l’Espagne 52,2 millions et la Chine 50,9 millions. En 2010, la Chine «pourrait dépasser l’Espagne», même si les chiffres actuels la donnent encore 4ème, mais très près du podium, a-t-il ajouté. L’Espagne, qui avait perdu sa 2ème place en 2008, mise beaucoup sur le tourisme, qui représente environ 10% de son PIB. L’OMT, organisation dépendant des Nations Unies, publiera le classement officiel en janvier. «La Chine a décidé il y a quelques années que le tourisme devait être un pilier de son économie, et cela a marché», a souligné M. Rifai, Secrétaire général de l’OMT, qui a 82 rappelé qu’en 2000, le pays ne recevait que 8 millions de touristes étrangers, six fois moins qu’en 2009. «Le centre de gravité (du tourisme mondial) est en train de se déplacer vers la Chine, mais aussi vers l’Asie en général», a noté M. Rifai, citant notamment la montée en puissance de la Corée du Sud et de l’Asie du sud-est. «D’ici 2020, la Chine sera numéro un comme destination», mais aussi par le nombre de touristes nationaux partant à l’étranger, selon lui. Les dépenses engagées à l’étranger par les touristes chinois ont été en 2009 pour la première fois supérieures à celles des touristes français, plaçant le pays à la 4ème place selon ce critère, derrière l’Allemagne, les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Environnement L’éco-efficacité au cœur de la Vision 2020 Une gestion efficiente de la consommation énergétique devient nécessaire dans le cas du Maroc, pays qui importe 95% de son énergie et qui est situé dans une région de la Méditerranée qui connaît un fort déficit hydrique. A xe majeur de la Vision 2020, le tourisme durable constitue l’un des leviers compétitifs du Maroc, qui permettra de le positionner en tant que destination de référence en matière de développement durable dans le pourtour méditerranéen. A cet effet, une Commission du Dakhla tourisme durable sera prochainement créée avec pour objectif de piloter, suivre et évaluer la stratégie nationale en la matière. Une démarche nécessaire qui s’inscrit parfaitement dans la politique nationale en matière de développement durable, tous secteurs confondus, et dont la pierre angulaire est la prise en compte des contraintes hydriques et énergétiques que connaît notre pays. Le Maroc importe en effet plus de 95% de son énergie, avec les conséquences que cela implique au niveau de la balance commerciale et de la balance des paiements. Tourisme et économie d’énergie : une équation difficile ? Le client d’un hôtel international consomme en moyenne 300 litres d’eau par jour ! De par sa nature, le secteur du tourisme est en effet l’un des plus gros consommateurs d’énergie. A ce titre, le Maroc est doublement concer- 84 né. D’une part, il est situé dans une région (la Méditerranée) qui connaît une forte pression sur ses ressources hydriques. D’un autre côté, notre pays mise beaucoup sur le tourisme en tant que secteur à forte valeur ajoutée. Toutefois, comme en témoigne Ruud Reuland, directeur de l’école hôtelière de Lausanne : «la croissance du secteur du tourisme s’accompagne souvent de modes de consommation non durables, ce qui met en péril les ressources naturelles, sans oublier les écosystèmes». Un dilemme épineux, certes, mais qui ne constitue pas pour autant une fatalité. En effet, de nombreuses pratiques permettent aujourd’hui à un hôtel de tenir compte des préceptes du développement durable, tout en réduisant leurs charges de fonctionnement de manière significative. «Le tourisme est beaucoup plus concerné par le développement durable que nombre de secteurs» précise Said Mouline, directeur de l’ADEREE (Agence de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique). De plus, il est plus que certain que l’éco-efficience deviendra bientôt une obligation légale dans l’industrie hôtelière. Sans oublier l’influence induite par le respect de l’environnement sur les comportements des clients et leurs attentes, au point de constituer un critère à part entière lors du choix d’une destination touristique. Cette évolution, tant au niveau des comportements que de la législation, nous permet de tirer la conclusion suivante : les établissements touristiques qui adhèreront en premier au tourisme durable pourront à la fois anticiper sur les lois et les tendances, et acquérir de fait un avantage concurrentiel certain. Hébergement, l’un des postes les plus aquavores Ainsi, l’application des bonnes pratiques environnementales a un double avantage. D’abord, elles ne remettent pas en cause le confort du client. De plus, les mesures correctives ne nécessitent pas en général un investissement lourd. Celui-ci est compris en moyenne dans une fourchette allant de 20000 DH à 100000 DH, avec une rentabilité assurée dans les 12 mois. ne prêtent vraiment attention au près de clients acquis au respect de La première étape de ce processus de «degré de saleté». Un simple triage l’environnement, il en va autrement rationalisation consiste en l’identifi- préalable pour séparer le linge le du personnel de l’hôtel. En effet, un cation des zones d’activité de l’hôtel plus sale permet d’adapter le cycle établissement touristique qui se veut à forte consommation en eau. Pour ce des blanchisseries de l’hôtel, et par responsable sur le plan environnefaire, des sociétés spécialisées en effi- conséquent leurs besoins en eau. Le mental doit promouvoir cette culture cacité énergétique proposent l’installa- prélavage est également à bannir, auprès de ses employés. Sensibiliser tion de compteurs individuels au sein compte tenu du fait qu’il représente le personnel à un usage plus rationde chaque service. Ce qui permet de 25% de la consommation des blan- nel des ressources constitue l’unique prioriser les actions à mede l’efficacité des « la croissance du secteur du tourisme s’accom- gage ner. A ce titre, l’hébergeéco-gestes, avec ce que ment et le service d’étage pagne souvent de modes de consommation non cela implique en termes constituent une cible prio- durables, ce qui met en péril les ressources natu- de réduction des coûts ritaire. L’installation sur relles et les écosystèmes » d’exploitation de l’étales pommeaux des douches blissement. Pour atde régulateurs de débit fait passer ce chisseries. De plus, l’idéal serait de teindre cet objectif, le staff dirigeant dernier de 20 à 12 litres par minute, ne laver les draps et les serviettes de de l’hôtel doit fédérer les employés permettant ainsi de réaliser une éco- toilette qu’à la demande des clients autour de ces bonnes pratiques, et nomie de 40%. Le même principe ap- et non pas quotidiennement. Ce qui veiller à diffuser l’information au pliqué aux robinets et aux chasses est tout à fait possible vu le change- sein de l’ensemble des services et à d’eau permet de réduire la consom- ment des mentalités. C’est d’ailleurs tous les échelons. De plus, c’est un mation d’eau d’un hôtel de 30%. Une une pratique de plus en plus cou- processus qui doit être assuré en méthode qui a fait ses preuves sur le rante dans les hôtels marocains, au permanence, en raison du fort taux terrain, à l’image de l’hôtel El Mora- vu des autocollants que l’on retrouve de turn-over constaté dans l’indusbitine d’El Jadida. La direction de ce dans les chambres et qui incitent à trie hôtelière. Le résultat sera une dernier a investi précisément 2824 DH la préservation de l’eau en réutili- pérennisation de l’éco-efficacité, qui dans l’acquisition de régulateurs et de sant les serviettes. Différents son- peut se transformer en un véritable plaquettes pour chasses d’eau. Un in- dages réalisés auprès des clients ont outil compétitif. Au final, l’hôtel révestissement qui a été rentabilisé en d’ailleurs démontré que 70% d’entre duira considérablement ses coûts, 7 mois, et qui a permis à cet hôtel de eux adhéraient facilement à cette dé- tout en satisfaisant une clientèle de réaliser une économie annuelle nette marche. plus en plus sensible au respect de de 4860 DH. De plus, l’hôtel El Mo- Cependant, s’il est relativement fa- l’environnement. Z. B. rabitine utilise de l’eau de puits dans cile de susciter cette adhésion aul’arrosage des jardins et dans l’alimentation des chasses d’eau et de la pisMASEN cine. Une démarche qui peut s’avérer plus efficiente en adoptant de bons gestes qui relèvent simplement du bon sens. Comme arroser les espaces verts le soir ou tôt le matin pour limiter epuis sa création en janvier 2010, on peut dire que la MASEN l’évaporation, tout en utilisant dans n’a pas chômé. Il faut reconnaître que les objectifs de l’Agence cet arrosage l’eau ayant servi en cuimarocaine de l’énergie solaire sont assez ambitieux : à l’horizon sine au lavage des fruits et légumes. 2020, les besoins en énergie du Royaume produits à hauteur de 20% par Le choix des plantes composant ces les énergies renouvelables avec une capacité installée de 2000 MW, soit jardins entre également en ligne de 42% du parc national. En parallèle, 12% d’efficacité énergétique sera compte. Les bougainvilliers, le jasmin assurée dans les secteurs productifs de notre économie. ou encore notre bon vieil olivier sont Le tourisme est l’un des principaux secteurs concernés par cette « révoconnus pour être peu gourmands en lution », compte tenu de sa forte consommation énergétique, mais aussi eau. Autant d’économies potentielles par la menace que fait peser le recours aux énergies fossiles sur notre pour une ressource qui peut constituer environnement, qui constitue le principal « fonds de commerce » du sec40% des charges de fonctionnement teur. Pour assurer l’approvisionnement en énergie propre, la première d’un hôtel. des centrales, celle de Ouarzazate, sera opérationnelle en 2015. Suite à Fer de lance de la stratégie énergétique D Un meilleur rendement des blanchisseries à 0 DH Ces éco-gestes faciles à appliquer, et qui permettent de réaliser des économies avec 0 DH d’investissement, peuvent être transposés dans un autre service à forte consommation en eau : la blanchisserie. Dans la pratique, le linge est lavé sans que les employés un long suspense, on connaît enfin l’identité des candidats pré-qualifiés pour la 1ère phase du programme Ouarzazate. La liste a été rendue publique très récemment, le 24 décembre pour être précis. Ainsi, sur 19 candidats, les pré-qualifiés sont (par ordre alphabétique): 1 / Abeinsa ICI, Abengoa Solar, Mitsui et Abu Dhabi NEC. 2/ ENEL et ACS SCE. 3/ International Company for Water and Power (ACWA), Aries IS et TSK EE. 4/ Orascom CI, Solar Millenium et Evonik Steag. 85 Environnement Pays d’Accueil Touristique « V Les PAT, fer de lance du tourisme rural aloriser les ressources les plus différenciées sur le territoire ». Cet objectif de la Vision 2020, tel qu’il a été énoncé lors des 10 èmes Assises du tourisme, s’inscrit parfaitement dans la continuité du développement des Pays d’Accueil Touristique (PAT). Au nombre de huit, ces PAT visent avant tout à proposer une offre touristique structurée et cohérente, en fonction des particularités culturelles et naturelles de chaque territoire. De par ces spécificités, les PAT contribuent à la diversification de la destination Maroc en tant que produit touristique avec, toujours en conformité avec la Vision 2020, l’ambition de se positionner parmi les 20 premières destinations mondiales. Mais l’objectif est double, dans le sens où le plan de développement des PAT, et du tourisme rural de manière générale, privilégie avant tout l’action de proximité. En effet, qu’il s’agisse d’hébergement ou d’animation, les offres proposées respectent les préceptes du tourisme durable, solidaire et responsable. Des solutions d’hébergement intégrées dans leur environnement Ainsi, le développement de la capacité d’accueil, quantitativement et qualitativement, donne la part belle à l’hébergement « non conventionnel » : séjour chez l’habitant, gîtes ruraux et bivouacs 86 sont les principales structures en développement. Sans oublier les écolodges, qui constituent un créneau très prisé par une clientèle occidentale de plus en plus préoccupée par le développement durable. Un engouement confirmé par la première expérience marocaine en la matière : l’écolodge Atlas Kasbah. Situé dans la région d’Agadir, l’établissement a remporté le Trophée du Tourisme Responsable pour son action en faveur de l’environnement et l’implication de la population locale. Son fondateur, Hassan Aboutayeb, a d’ailleurs été convié à exposer son expérience du développement touristique territorial durable, dans le cadre de la délégation officielle marocaine qui a participé début décembre à un séminaire organisé en Italie par l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique), portant sur les stratégies du tourisme durable et du développement local dans la région méditerranéenne. Communication et adhésion des professionnels : les piliers du succès Si les objectifs des PAT sont clairement définis, il n’en reste pas moins que leur concrétisation dépend pour beaucoup d’une bonne stratégie de promotion et de commercialisation. « La Vision 2020 accorde une grande importance à ce volet, c’est pourquoi notre action en ce sens englobe à la fois la com- munication institutionnelle et l’action terrain » témoigne Youness Kharchaf, chef de projet au sein du département Tourisme rural de la SMIT. Ainsi, en plus des supports classiques de communication, brochures et flyers qui seront disponibles au sein des hôtels et des délégations du Tourisme, des kiosques d’information spécialement dédiées aux PAT seront créés dans les principales villes touristiques du Royaume. Quant aux PAT, chacun disposera de sa propre « Maison du PAT » qui, en plus de son rôle informatif, veillera au respect de l’identité visuelle et culturelle spécifique à chaque région. Des éductours sont également périodiquement organisés pour les TO, en partenariat avec l’ONMT. Une démarche qui commence à donner ses fruits puisque les TO incluent de plus en plus la visite des PAT dans leurs circuits touristiques. Cette stratégie de communication inclut aussi les professionnels nationaux, dont l’adhésion reste la pierre angulaire qui garantira le succès du programme PAT. A cet effet, une caravane nationale sera organisée en janvier 2011, avec pour objectif de fédérer les ressources et garantir la représentativité des professionnels au sein de la future APPAT, l’Association des professionnels des pays d’accueil touristique. Gageons que l’adhésion des professionnels est déjà acquise au vu de leur très forte contribution au financement du développement des PAT. Les PAT à la loupe A - LES PAYS RIFAINS 1 / PAT de Chefchaouen potentiel touristique similaire à celui du PAT de Chefchaouen. Le Haut Pays quant à lui est composé du massif de Tidighine et de ses environs. Le cercle de Targuist regorge de sites naturels favorables à l’exercice d’activités de tourisme rural. Les structures d’hébergement seront développées pour atteindre une capacité de 500 lits (en 2020) ce qui devrait à terme permettre de créer près de 300 postes. B – LES PAYS DE LA CEDRAIE-MOYEN ATLAS PAT d’Ifrane D’une surface de 4350 km² et doté d’un budget initial de 55,5 millions de DH, dont 50 millions provenant du secteur privé. Ce PAT est connu pour abriter des espèces endémiques à la région. Il comprend d’ailleurs les parcs nationaux de Talassemtane et de Bouhachem. En termes de ressources naturelles, le PAT de Chefchaouen a la particularité d’abriter des sites balnéaires mais aussi des sites adaptés au tourisme de montagne, grâce à ses gorges, ses forêts et ses lacs. Autant d’endroits propices à la pratique d’activités telles que les randonnées, l’escalade, la spéléologie ou encore le canyonning. En termes d’hébergement et d’emploi, le développement de ce PAT permettra à l’horizon 2020 de porter la capacité litière à 800 lits pour 450 emplois créés. 2/ PAT d’Al Hoceima Pour un budget de 67,5 millions de DH (privé : 60 millions), ce PAT de 3550 km² est subdivisé en deux parties. Le Bas Pays, composé des deux cercles de Béni Boufrah et Béni Ouriaghel, présente un haut Destination à vocation touristique par excellence, ce PAT étendu sur 3573 km² se démarque autant par la diversité de ses ressources que par leur complémentarité. Des atouts naturels d’abord, avec ses forêts de chêne, de cèdre et de pins peuplées par diverses espèces animales (sangliers, perdreaux, singes…). Le PAT d’Ifrane est d’ailleurs connu pour ses sites ornithologiques de renommée internationale. En plus de ses lacs et de ses cascades, de nombreux sites archéologiques mais aussi volcaniques viennent agrémenter le paysage. L’élément humain n’est pas en reste, puisque le PAT d’Ifrane présente un patrimoine culturel très riche : villages typiques, folklore et festivals, artisanat et autres monuments garantissent au touriste une expérience aussi riche que diversifiée. Avec un budget de développement de 117 millions de DH (privé : 90 millions), ce PAT devrait disposer en 2020 d’une capacité d’accueil de 1000 lits pour près de 600 emplois créés. C – LES PAYS DU HAUT ATLAS 1/ PAT du Haut Atlas Central Azilal Région montagneuse, ce PAT situé dans la partie centrale du Haut Atlas est d’une superficie de 11000 km², avec des sommets culminant à plus de 4000 mètres et une topographie qui se prête admirablement à la pratique des sports nautiques. Ses rivières très rapides font le bonheur des amateurs de jet-ski, de canoë, de rafting ou encore de pêche sportive. Les vallées boisées qui composent ce PAT sont également propices aux randonnées et à la chasse touristique. Quant aux amateurs de sensations fortes, la nature montagneuse de la région offre un cadre idéal à la pratique de l’escalade, du deltaplane et du parapente. Sans oublier le ski bien sûr… Avec un budget totalisant les 55 millions de DH, dont 40 provenant du secteur privé, la capacité d’hébergement de ce PAT devrait atteindre 3000 lits en 2020, pour 1280 emplois crées. 2/ PAT du Haut Atlas Oriental Imilchil La renommée internationale de la région doit beaucoup au célèbre « festival des fiançailles » et aux lacs naturels de Isli et Tislit. Etendu sur 14492 km², ce PAT comprend les provinces d’Errachidia, de Midelt, de Tinghir et de Beni Mellal. On peut y pratiquer les mêmes activités sportives que dans le PAT d’Azilal, ainsi que la spé- 87 léologie dans les grottes d’Akhiam (Imilchil) et Agourai (Assoul). Le PAT d’Imilchil se démarque par la richesse de ses sites historiques et culturels, ainsi que par la possibilité de se refaire une santé au sein des sources thermales de Moulay Hachem. En 2020, la capacité litière devrait atteindre 1500 lits, pour 650 emplois créés. 3/ PAT du Haut Atlas Occidental Al Haouz Bien qu’il soit le plus petit des PAT du Haut Atlas (6612 km²), ce PAT possède tout de même des atouts qui lui confèrent un fort potentiel. Partageant la même topographie que les deux précédents, ce qui permet de pratiquer les mêmes activités sportives, ce PAT se distingue par le Parc national du Toubkal où se situe la célèbre montagne du même nom, point culminant de toute l’Afrique du Nord. Le patrimoine du PAT d’Al Haouz est tout aussi intéressant à découvrir. Produits du terroir, artisanat et autres kasbah constituent autant d’invitations à l’éveil des sens. Doté d’un budget de 130 millions de DH, avec 100 millions provenant du privé, le plan de développement de ce PAT prévoit de tripler la capacité d’hébergement à l’horizon 2020, pour atteindre 7000 lits. Pour une création d’emploi estimée à 3000 postes. privé). L’oasis de Skoura, les vallées de Dadès et de Todgha, les palmeraies… L’élément humain n’est pas en reste. Qu’il s’agisse de folklore ou du cachet architectural particulier des kasbah, ces éléments constituent un gros potentiel touristique qui ne laisse personne indifférent. Ce potentiel devrait bénéficier de structures d’hébergement totalisant 4500 lits, pour 2500 emplois créés. atouts humains et naturels ne sont pas en reste, ces derniers se prêtent à toutes les activités se pratiquant dans le désert, avec une mention spéciale pour le célèbre site de Merzouga. En 2020, ce PAT devrait disposer d’une capacité d’accueil de 2500 lits pour 1400 postes crées. 4/ PAT de Figuig 2/ PAT de Zagora Avec une superficie totalisant 22215 km² et un budget de 100 millions de DH (dont 80 millions venant du privé), ce PAT dominé par l’AntiAtlas constitue une destination très prisée des amoureux du désert. La vallée du Draa, les palmeraies ou encore les dunes de M’hamid et de Tinfou sont autant d’endroits idéaux pour bivouaquer et faire des randonnées, à pied, en VTT ou, pourquoi pas, à dos de dromadaire ! La capacité litière de même que le nombre d’emplois seront doublés, pour atteindre en 2020 près de 2500 lits et 1400 postes. 3/ PAT d’Errachidia-Tafilalet Situé à la charnière du Haut Atlas Oriental et de l’Atlas saharien, les 56000 km² constituant le PAT de Figuig regorg de potentialités. En plus de partager avec les mêmes caractéristiques naturelles des deux précédents, ce PAT se distingue par son patrimoine culturel et architectural. Les ksours, la mosquée mérinide ou encore les gravures rupestres sont un réel plaisir pour les yeux. Le savoir-faire des habitants de la région est particulièrement reconnu en matière de vannerie et de tapisserie. Autre particularité intéressante, la PAT de Figuig est pratiquement l’une des seules régions du Maroc où l’on peut trouver des truffes ! 720 lits seront disponibles en 2020 pour 400 emplois créés. E – LES PAYS DE L’ARGANIER 1/ PAT des Ida Outanane D – LES PAYS DU DESERT ET DES OASIS 1/ PAT de Ouarzazate Fief des oasis par excellence, ce PAT de 19464 km² bénéficie d’un budget de 138 millions de DH (dont 100 millions provenant du secteur 88 Situé aux confins du sud est du Maroc, ce PAT bénéficie d’un budget conséquent : 166,7 millions de DH (dont 100 millions provenant du privé). Cela s’explique en partie par son immensité, 45321 km², mais aussi par le fait que ce PAT est l’une des plus importantes régions historiques du Maroc, très riche en Kasbah et ksours, sans oublier le Mausolée du fondateur de la dynastie alaouite, Moulay Ali Chérif. Les Etendu sur 11000 km² pour un budget de 70 millions de DH (part du privé : 60 millions), ce PAT est « aquatique » par excellence : cours d’eau, cascade d’Immouzer, Vallée du Paradis, plages (Taghazout)… Ce qui offre des conditions propices au développement de la végétation, en particulier les genévriers et les arganiers. Le patrimoine humain fait également partie du charme de cette région, notamment avec la Zaouiat Alma et le moussem d’Immouren. Sa capacité d’hébergement atteindra en 2020 quelque 900 lits pour une création d’emploi estimée à 500 postes. 2/ PAT de Chtouka Ait Baha ses arganeraies, ses oasis et ses palmeraies (Targua N’Touchka). Autre particularité de la région, les Igoudars : les greniers collectifs des villages d’Ighir Ifrane… La capacité d’accueil de ce PAT connaitra un véritable bond en avant, puisqu’elle atteindra 1300 lits en 2020 pour 730 postes créés. F – PAT EN COURS DE LANCEMENT 3/ PAT de Tiznit – Tafraout L’une des régions du Maroc les plus appropriées à la pratique de la chasse et de la pêche touristique, sans oublier les randonnées sous toutes ses formes. Doté d’un budget de développement de l’ordre de 132 millions de DH (dont 100 millions provenant du secteur privé), ce PAT abrite le parc national de Souss Massa. Il est également d’une grande diversité naturelle, avec Aglou Plage et Mirleft ont acquis une renommée qui a dépassé nos frontières, surtout auprès des amateurs de sports de glisse et de parapente. Ce PAT de 8200 km² se prête également à la chasse touristique, au surf ainsi qu’aux randonnées. Cette région comporte un certain nombre de monuments religieux et se prévaut d’une tradition ancestrale des arts populaires (Ahwach) Trois PAT font actuellement l’objet d’études et de concertations pour un lancement proche : le PAT de Mazagan (Pays de la Plaine Atlantique) sera dédié aux randonnées ainsi qu’à la chasse et la pêche touristique. Le PAT de Tan Tan (Pays du Désert Atlantique) sera plutôt orienté vers les randonnées pédestres et à dos de dromadaire, sans oublier les bivouacs. Quant au PAT de Berkane ( Pays de Bani Iznassen et l’Oriental), il offrira une offre touristique centrée autour de la chasse et de la pêche touristique ainsi que les randonnées sous toutes ses formes, y compris à dos de mulet. Agadir, destination d’excellence Organisé dernièrement à Agadir, sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, le congrès de la Deutscher Reise Verband (DRV) constitue le plus important rendez-vous annuel des acteurs et professionnels du tourisme en Allemagne. La DRV organise les voyages, oriente et veille au développement de l’industrie touristique et à celui des activités qui lui sont liées, les assurances, en l’occurrence, les agences de voyages, les services d’ordres technique et logistique, la programmation et l’organisation du marché allemand. C’est, en bref, un trait d’union entre les opérateurs en matière du tourisme allemand et entre ces derniers et leurs homologues à travers le monde. C’est un organisme optant pour le positionnement du marché allemand en tant que leader et anticipant pour la dotation d’exhaustivité et de pertinence à l’industrie touristique allemande. 80% des bureaux et des agences de voyages se sont regroupés au sein de cet organisme. Le choix d’Agadir pour la tenue de ce congrès, selon un responsable de la DRV, est le fruit d’une série de rencontres antérieurement tenues et qui ont permis de rencontrer les responsables marocains concernés des affaires et des causes du tourisme. 89 Environnement Tourisme durable Quelles garanties ? Alors que le nombre de labels et de certifications augmente régulièrement, les professionnels du tourisme ne savent plus véritablement vers qui se tourner pour faire valider leurs initiatives, évaluer leur comportement et se distinguer commercialement. L es professionnels se posent toujours la question de la certification et surtout faire remonter les expériences de références du terrain dans ce domaine, que ce soit dans les pays du Nord, mais également dans les pays du Sud. La Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable 2011 permettra donc de répondre aux grandes questions suivantes : – Quels sont les différences, les intérêts, les critères et les interactions des différents labels et certifications dans le tourisme durable? – Quels sont les expériences, les pratiques, les initiatives, les réalités 90 de terrain et les besoins du pays pour favoriser un tourisme responsable? – Le label est-il la seule garantie pour un tourisme responsable ? – Une accréditation générale du secteur du tourisme est-elle nécessaire? – Quelles sont les alternatives à la certification ? Il serait utile de provoquer un colloque ou carrément un congrès afin de réfléchir sur la question, autour d’experts scientifiques, de professionnels et d’institutionnels, de parler des expériences des acteurs du terrain et de trouver les solutions qui permettront aux acteurs du pays de mieux appréhender la question de la certification. L’appel est désormais, lancé à l’ensemble des professionnels du tourisme pour préparer la Journée du 2 juin 2011, tout en remontant des informations relatives à la problématique de la certification dans leur pays. Les professionnels marocains devraient, donc, réfléchir sur la question, en élaborant des cahiers de charges spécifiques; conformément aux nouvelles orientations contenues dans la vision 2020. L’expérience probante de certains établissements touristiques, un peu partout à travers le pays, peut réellement constituer l’exemple à méditer et, peut-être, à suivre... F. S. Environnement Interview avec Hassan Aboutayeb, Fondateur de l’ecolodge Atlas Kasbah (Agadir) « L’Humain est le socle du développement durable » Le tourisme durable n’étant pas Quoi qu’il en soit, peu importe très généralisé au Maroc, quels la conjoncture, toute démarche sont les «freins» que vous avez entrepreneuriale requiert un rencontrés lorsque vous vous esprit volontaire et aux sacrifices, êtes lancé dans cette aventure? un certain goût du risque et une Le choix du mot « aventure » est sacrée dose d’optimisme. Je pense parfaitement adapté au contexte ! que ce sont précisément ces traits Effectivement, lorsque nous avons de caractère qui dérangent. Pour entamé les démarches pour notre certaines personnes, cela justifie projet d’écolodge en même leur droit 2005, la durabilité à entraver le était encore peu connue lancement d’un Le developpement dans notre région et durable ne se limite projet et c’est encore embryonnaire dommage ! Mais, pas à l’écologie au Maroc, malgré comme je l’ai dit quelques prémisses précédemment, il dans la vision 2010. Dans ce faut voir le bon côté des choses contexte, convaincre n’était pas car ce genre d’expérience stimule chose facile mais c’était prévisible. une autre qualité du créateur Depuis le début des années 2000, d’entreprise : le pragmatisme. nous militons pour une nouvelle Ce que je retiens de ce lancement, forme de tourisme au Maroc en tant c’est avant tout l’aide du Ministère que consultant en tourisme durable. du tourisme, notamment par le L’avenir nous a donné raison et je biais de la Délégation du tourisme profite de l’occasion pour saluer la d’Agadir ainsi que l’ONMT, le pertinence de la vision 2020. conseil régional, le CRT... 92 Quelle est la perception de la population locale par rapport à votre projet? Nous avons fondé notre philosophie sur le développement durable et je profite de l’occasion pour rappeler que ce dernier ne se limite pas à l’écologie. Je suis intimement convaincu que la pierre angulaire du développement durable est l’Humain dans toutes ses acceptations. Un projet de tourisme durable est, par définition, équitable. Je déconseille donc à tous ceux qui souhaitent se lancer d’avoir pour objectif le profit. Beaucoup d’autres marchés sont plus profitables. Il s’agit d’avoir une véritable vocation pour la durabilité c’est-à-dire que l’objectif est qu’un maximum de personnes bénéficie directement et indirectement de l’écolodge. Les membres de l’équipe d’Atlas Kasbah notamment des femmes sont, d’ailleurs, issus des villages alentours et ont été formés par nos soins. Là encore, il serait faux de croire qu’il s’agit d’une solution de facilité mais, je suis régulièrement touché par leurs marques de reconnaissance. Nous organisons également plusieurs activités pour les visiteurs en collaboration avec la population locale comme par exemple, la relance de savoir-faire locaux avec la création d’un atelier de poterie, pisé et tadelakt, etc. Tout cela a contribué à faire connaître le territoire de Mezguine. pour changer cette image qui ternit la ville et représente le premier obstacle auquel nous faisons face dans la promotion de l’écolodge. Pourtant, le monde rural dans la région d’Agadir et au Maroc en général a tellement à offrir. Le Costa Rica, pour en revenir à lui, est bien la preuve que l’on peut être la première destination mondiale de tourisme durable tout en proposant du tourisme balnéaire sans dégrader sa notoriété. Quelles seraient selon vous, les mesures à mettre en place pour favoriser l’émergence du tourisme durable au Maroc? Depuis le discours de SM Mohammed VI en septembre 2009, les choses ont beaucoup évolué au Maroc. La vision 2020 encourage le développement durable et in extenso un tourisme durable et je m’en réjouis. Quant aux mesures à mettre en place, il y en a énormément et je n’aurai pas l’ambition de toutes les citer ici. Ce qui me vient à l’esprit Quelle est la place du sont les bonnes pratiques du Costa financement dans tout ça, les Rica pour la préservation et la établissements financiers fontvalorisation de l’environnement et ils confiance à ce type de projet? du patrimoine. D’autres exemples (problème de mentalité,..?) à suivre sont les lauréats de la Les contraintes de financement récompense Tourism for Tomorrow compromettent les projets de du Conseil mondial du voyage et du nombreux entrepreneurs. L’âge tourisme (WTTC). Je pense aussi est également perçu comme un au succès de l’hébergement rural facteur important de risques. en Espagne. Tout cela nécessite un Heureusement, nous avons bénéficié cadre réglementé et contrôlé avec de l’appui du Conseil Régional du des écocertifications accompagnées Souss Massa Drâa par le biais d’une stratégie de d’une subvention commu n ication et également Depuis le discours de efficace. En fait, d’un crédit sans SM Mohammed VI en ce qui va, à mon intérêt grâce septembre 2009, les choses à l’association avis, freiner le ont beaucoup évolué au Souss Maroc dans sa Massa Maroc démarche durable Drâa Initiative. est bel et bien l’ossature des Je tiens à leur renouveler mes nombreuses politiques touristiques remerciements pour leur soutien qui ont construit la destination: constant. En effet, le Conseil la massification du tourisme à Régional prévoit l’implémentation d’autres outils à la disposition des n’importe quel prix... Combien de fois ai-je entendu les projets touristiques. gens venir à Atlas Kasbah en me disant qu’avant de nous connaître, Y a-t-il eu du changement il n’aurait jamais pensé à venir pour vous depuis que vous faire de l’écotourisme au Maroc, avez décroché le trophée du je n’évoquerais pas non plus ce tourisme responsable? (plus de qu’évoque la station d’Agadir pour promotion? meilleur accès au des touristes avertis. Tout cela me financement?...) fait de la peine. Heureusement, Il est encore tôt pour mesurer les Monsieur le Wali a pris d’ores et retombées de ce trophée mais il a déjà des mesures très intéressantes donné une certaine notoriété au projet. A mon avis, la création d’un tel trophée est un premier pas vers une destination Maroc plus durable; même s’il est vrai que la stratégie de communication et de promotion autour de ce dernier pourrait être encore développée pour changer l’image du Maroc. Mais cela reste un bon moyen d’encourager les véritables projets touristiques durables et de les différencier du greenwashing. Est-il possible de nous parler un peu de l’objet de votre visite en Italie? L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique – ndlr) a invité une délégation marocaine pour participer au séminaire sur les nouvelles stratégies du tourisme durable et du développement local dans la région Méditerranéenne. La directrice de la réglementation et de la qualité Mme Nada Roudiez a fait une intervention de grande qualité pour présenter la vision 2020 et notre projet a été choisi comme un exemple à petite échelle de développement touristique territorial durable dans le Sud de la Méditerranée. Ainsi, ce séminaire a été l’occasion de rencontrer et partager des expériences entre plusieurs pays des deux rives de la Méditerranée. Propos recueillis par Z. Boulahya 93 Environnement Nouvelles normes touristiques La certification Green Globe arrive au Maghreb L ancée en 1993 au RoyaumeUni et issue des discussions du Sommet de la terre de Rio en 1992, la certification internationale Green Globe est désormais accessible au Maroc, en Algérie et en Tunisie. 94 Cette certification, soutenue par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et le World Travel and Tourism Council (WTTC), s’adresse aux secteurs du tourisme et des voyages et plus particulièrement aux établissements engagés dans une démarche d’amélioration de la gestion environnementale et sociale de leurs activités. Hôtels, restaurants, campings, spas, parcs d’attractions, tour opérateurs, agents de voyages, réceptifs, croisiéristes, évènements, palais des congrès, transporteurs sont ainsi concernés par Green Globe. Basé à Toulouse (sud-ouest de la France), François-tourisme- consultants a été choisi comme partenaire privilégié pour développer cette certification en France mais aussi dans ces trois pays du Maghreb francophone. La société réalise les accompagnements ou les audits. Cette certification de développement durable intègre quarante et un critères révisés annuellement (trois cent quarante huit critères d’évaluation) dont le management social et environnemental, le respect des cultures mais également la politique écologique de l’entreprise. La certification existe déjà dans quarante pays et rassemble six cent structures touristiques. Golf 2ème édition du tournoi : 9 chefs, 9 trous L’art culinaire au fil des Par Le Samanah Golf de Marrakech a accueilli, le jeudi 25 novembre 2010, la 2ème édition du «Samanah Grands Chefs», organisée par Jean-Claude Allary. C ette compétition qui allie un sport loisir des plus prestigieux, le golf en l’occurrence, et le plaisir de la table, offre l’opportunité à 9 chefs de montrer leur talent culinaire à travers la proposition de leurs meilleures spécialités sur 9 trous du Samanah Golf de Marrakech. C’est aussi une occasion de bonheur parfait offerte aux golfeurs participants qui, tout en pratiquant leur sport favori, se délectent au fil des trous des mets les plus fins et les plus originaux. Les chefs participants sont : Michel Rostang «Michel Rostang Paris», un grand chef pour qui la gastronomie est une affaire de famille. Son itinéraire professionnel est d’une richesse exceptionnelle. Guillaume Blanchard «L’insensé et sa terrasse» Kenzi Menara Palace, un chef de talent qui fait découvrir aux clients du Kenzi Menara Palace à Marrakech la cuisine des frères Pourcel. Dominique Oudi, «Orangerie» Sofitel Marrakech. De France au Royaume Uni et des USA au Brésil et à Dubaï, 96 il s’installe au Sofitel Marrakech Palais Impérial pour offrir les meilleures recettes de son périple mondial. Didier Beckaert : Le restaurant «Le Studio», où ce grand chef exerce son métier avec un savoir-faire consommé, est une adresse connue pour le subtil dosage de qualité et de convivialité tant de la cuisine que du service. Une marocaine parmis les grands Zakia Ait Aboulahcen qui exerce avec talent son métier de chef de cuisine à dar Rhizlane, a hérité de sa mère, ancienne chef de la Mamounia, l'amour de la cuisine marocaine et des saveurs d'Orient avec, toutefois, une touche toute personnelle, imaginative et créative. Emmanuel Bitard, chef du restaurant «Touggana» Atlas Golf Marrakech, est connu pour travailler sa carte en profondeur. Doué d’un moral à toute épreuve, il professe un vrai métier de cuisinier. Eric Meignat «Le maître fromager» concocte des plateaux de fromage et de charcuterie sur-mesure. Dans sa boutique dédiée à la bonne chair, on découvre des variétés de fromages et des produits de la mer. Thierry Dieumegarde pour les desserts. Ce fromager affineur exerce son métier avec art au «Le 16 café» à Marrakech. Les desserts qu’il concocte sont un émerveillement des sens. Alexandre Chaussetier «Riad Lotus Pearl» Marrakech, un chef pour qui le golf est un second lobby après la cuisine. Il a été gérant de plusieurs clubs-house en France et à présent chef de restaurant à Samanah. Nat Piwkhamthongdee, chef de cuisine du «Thaï Wok», passe à Marrakech pour être le meilleur représentant de la cuisine thaïlandaise à Marrakech. Reste à souligner que la veille de cet événement alliant golf et gastronomie, l’ensemble des chefs participants à cette 2ème édition, se sont vu décerner chacun un prix. Manière de les remercier pour leur fidélité, leur disponibilité et leur engagement. M. T. Golf L’Atlas Pro Tour, un des volets de l’action de l’ATH L’Association du Trophée Hassan II, que préside SAR le Prince Moulay Rachid, organise depuis quelques années le Trophée Hassan II de Golf et la Coupe de SAR la Princesse Lalla Meryem. Les résultats exceptionnels enregistrés lors des dernières éditions ont conduit la P.G.A. European Tour et la Ladies P.G.A . European Tour à intégrer le Trophée Hassan II et la Coupe de S.A.R. Lalla Meryem dans les 2 circuits respectifs. C ’est au Royal Golf de Dar Es Salam et au Royal Golf de Mohammedia que ces 2 Tournois se sont disputés l’an dernier et ont connu le succès national et international que l’on sait. Pour accompagner le formidable développement que connaît le golf au Maroc, SAR le Prince Moulay Rachid a décidé de faire bénéficier à d’autres régions de la formidable notoriété induite par le Trophée Hassan II. C’est ainsi qu’Agadir accueillera, du 29 mars au 3 avril 2011, le 38ème Trophée Hassan II. Il s’agit là d’une évolution d’une portée considérable voulue par SAR le Prince Moulay Rachid. et conduite avec talent par Lalla Soumaya Ouazzani en sa qualité de Directrice des Evénements Majeurs. Mais l’A.T.H. ne se limite pas à cette action déjà considérable par elle-même, son Président a également créé un circuit professionnel spécifique, l’Atlas Pro Tour 98 que dirige Karim Guessous, un expert reconnu dans le domaine golfique. Ce circuit rassemble des joueurs professionnels d’Europe, d’Amérique du Nord et du Sud, d’Asie, d’Afrique et du Moyen Orient. Lancé l’an dernier, il a vite acquis une notoriété considérable et cette année présente un calendrier très fourni. Un programme riche La Saison 2011 de l’Atlas Pro Tour comprendra le nombre impressionnant de 12 épreuves : Des épreuves nationales au nombre de 4 : Trois Open Attijariwafa Bank qui se sont disputées du 5 au 7 décembre 2010 au Royal Golf de Dar Es Salam ; du 16 au 23 décembre au Royal Golf de Mohammedia ; du 20 au 23 décembre en principe au Royal Golf de Dar Es Salam. Un Open sur le nouveau Golf Lixus de Larache est prévu du 27 au 30 avril. Tous ces Tournois ont pour but de per- mettre à nos professionnels de se roder avant d’affronter leurs homologues étrangers, que ce soit sur l’European Professional Development Tour (l’E.P.D.T.) ou l’E Golf Américain. Les Tournois de l’E.P.D.T. seront au nombre de 6 : L’Open Cimar au Samanah de Marrakech du 16 au 19 février ; l’Open Al Maaden sur le Golf El Maaden de Marrakech du 23 au 26 février ; l’Open Amelkis du 27 février au 2 mars sur le Golf Amelkis de Marrakech ; l’Open du Golf du Soleil d’Agadir du 7 au 10 avril sur le Golf du Soleil ; l’Open Auto Hall sur le Golf de l’Océan d’Agadir du 13 au 16 avril ; l’Open Mogador du 20 au 23 sur le Golf Mogador d’Essaouira. Enfin les Tournois d’E Golf seront au nombre de 2 : L’Open Samanah du 5 au 9 mars sur le Golf Samanah de Marrakech ; l’Open d’El Jadida du 11 au 15 mars sur le Royal Golf d’El Jadida. Les épreuves nationales sont dotées de 100.000 DH de prize money ; les épreuves de l’E.P.D.T. de 30.000 euros de prize money ; les épreuves de l’E Golf sont dotées de 250.000 dollars de prize money. Création de cartes d’accès sélectives L’A.T.H. et la F.R.M.G. ont uni leurs efforts pour organiser des cartes d’accès sélectives afin de permettre aux meilleurs d’entre nos Pros nationaux, jeunes ou confirmés, de jouer sur les différents Tours, ce qui illustre bien la symbiose existant entre les 2 entités du Golf National.. Tout d’abord une première sélection intéressant une cinquantaine de jeunes aspirants Pros s’est sportivement affrontée durant 2 jours et 2 d’entre eux ont été autorisés à disputer les 3 tours des cartes d’accès, il s’agit de Nasser Mustapha du Royal Golf de Marrakech et de Bendahmane Abdelaziz de Cabo Negro. Des 50 meilleurs joueurs du Maroc (Professionnels et Amateurs de Série Nationale), 30 seront retenus auxquels s’ajouteront nos 5 meilleurs joueurs exemptés : Younes El Hassani, Fayçal Serghini, Amine Joudar, Reda Rhazzali et Abdelhaq Sabi. A l’issue des 3 premières épreuves nationales (Circuit Attijariwafa Bank) les 15 Résultats des cartes d’accès Atlas Pro Tour 2011 Clt 1er 2ème 3ème 4ème 5ème 6ème 7ème 7ème 7ème 10ème 11ème 12ème 12ème 14ème 14ème 16ème 16ème 16ème 19ème 19ème 21ème 22ème 22ème 22ème 25ème 26ème 26ème 26ème 29ème 30ème Joueurs El Hali Abdelkader Karroum Abdesslam Bensouda Kamam Benslimane Tarik Lamouass Mustapha Serghini Othman Marjane Ahmed Saïssi Mehdi Diab Redouane Mouki Khalid El Hali Mohamed El Hali Karim Razam Wissam El Hassani Ridouane El Kharraz Rachid Makroune Nacer Zouidar Omar Sabri Mustapha Zoubir Younès Bendiab Ismaïl Moussaoui Amine Belaroussia Med Makroune Mohamed Laamiri Abdellah Zaroily Jalal Pinta Mustapha Glil Younès Zaoui Abdeslam El Malki Amine Agmit Mohamed Club RGDES RGDES RGDES RGDES R.G.Ag. RGDES RGDES RGAM ElJadida RGAM RGDES RGDES RGAM RCCT RGAM RGAM Cabo Ngr RGDES RCCT RGSettat RCCT RGDES RGAM RGDES RGAM RGAM RGAM G.Océan RGDES RG Ag. R1 73 75 75 74 76 73 72 75 72 78 77 78 80 80 79 78 72 73 78 77 77 80 76 81 76 80 81 80 79 79 R2 70 69 71 70 76 77 77 76 78 73 76 75 76 71 74 79 78 75 75 74 76 80 79 79 77 78 79 78 81 79 R3 69 72 73 73 74 73 75 72 72 74 74 79 75 77 73 73 80 79 78 80 80 78 80 74 77 81 76 77 78 79 R4 70 77 76 80 74 78 78 79 80 78 77 74 75 79 81 78 78 81 80 80 79 75 78 79 84 76 79 80 78 80 Total 282 293 295 297 300 301 302 302 302 303 304 306 306 307 307 308 308 308 311 311 312 313 313 313 314 315 315 315 316 317 PPP -6 +5 +7 +9 +12 +13 +14 +14 +14 +15 +16 +18 +18 +19 +19 +20 +20 +20 +23 +23 +24 +25 +25 +25 +26 +27 +27 +27 +28 +29 premiers de l’Ordre du Mérite auront la possibilité de participer aux épreuves de l’E.P.D.T. et de l’E Golf. On voit que grâce à l’action bénéfique de l’Association du Trophée Hassan II, le Golf Marocain s’engage résolument sur la voie de l’excellence. Ces 30 joueurs pourront disputer les épreuves nationales associés aux 5 Pros déjà sélectionnés, 15 parmi ces 35 joueurs disputeront la série d’épreuves internationales. On note parmi ces 30 qualifiés, un certain nombre d’amateurs, 9 d’entre eux se sont qualifiés pour faire partie du team Espoir qui a sa base d’entraînement au Golf de Bouznika. Il s’agit de Bensouda Kamal, Lamouass Mustapha, Marjane Ahmed, Saïssi Mehdi, El Hali Karim, Belaroussia Mohamed, Zaroily Jalal, Pinta Mustapha et Glil Younès. Nous aurons l’occasion de revenir plus longuement sur les objectifs de ce team Espoirs. En conclusion, outre la formidable performance d’Abdelkader El Hali qui réalise -6 sous le Par sur 4 jours, on peut noter la préparation et le professionnalisme avec lesquels l’Atlas Pro Tour, émanation de l’ATH, en synergie avec la Fédération Royale Marocaine de Golf, a mené à bien les différentes phases de préparation et d’exécution de ces Cartes d’Accès. El Hali Abdelkader, leader de l’Atlas Pro Tour (6 sous le Par) 99 Cinéma Festival International du Film de Marrakech Pari tenu ! Pour cette 10ème édition du FIFM, Marrakech s’est transformée en Mecque du cinéma mondial. Un événement dont les retombées sont très positives pour le tourisme et l’économie de la ville ocre. 100 C omme chaque mois de décembre, Marrakech s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir la crème du 7ème Art. La 10ème édition du Festival International du Film de Marrakech n’a pas failli à la règle, tant en termes d’organisation que de prestige. Après une décennie d’existence, le FIFM fait partie intégrante de la réalité touristique et économique de la ville et fait la promotion de la destination Marrakech qui accueille chaque année des milliers de visiteurs nationaux et étrangers attirés par la magie du festival, de même qu’il contribue à la création de l’emploi et au développe- leurs chiffres d’affaire. Sans oublier néficie de plus de la moitié du budget ment de l’activité hôtelière. A titre les transporteurs. La logistique du du Festival International du Film de d’exemple, les arrivées touristiques festival nécessite, en effet, un grand Marrakech (FIFM). enregistrent une hausse de 20% du- nombre de véhicules pour assurer les L’impact financier du FIFM se fait rant la période du festival. Plus de déplacements des stars, des invités sentir dans toute la ville, d’autant 70% du budget du festival, estimé et des journalistes. Plus de 500 pro- plus que l’organisation de cet événeà quelque 60 millions de diment s’appuie fortement sur le rhams, est dépensé sur place. Les nuitées augmentent de 20% durant savoir-faire marrakchi. Avant Cette manne considérable va le festival. Plus de 70% de son budget, et pendant le festival, l’orgaen grande partie aux hôtenisation fait toujours appel à estimé à quelque 60 millions de diliers partenaires du FIFM qui la main d’œuvre locale pour rhams, sont dépensés sur place. Cette tout ce qui est décoration, lohébergent chaque année des milliers de festivaliers, ainsi manne considérable va en grande partie gistique, organisation et séaux hôteliers partenaires du FIFM. curité, a-t-il ajouté, indiquant qu’aux transporteurs et presque tout au long de cette matataires de divers services. Pour toute la durée du festival, hô- fessionnels des médias, marocains nifestation, un grand nombre de toutels classés, maisons d’hôtes et pen- et étrangers, ont fait le déplacement ristes visitent Marrakech, la plupart étant venus spécialement pour cette sions de la ville affichent complet, le pour couvrir le festival. grand-messe du cinéma. taux d’occupation dépasse en effet Aussi grâce au FIFM, la cité ocre se les 90%. Cette dynamique profite Un festival en synergie transforme chaque année en capiaussi à d’autres corps de métier. Les avec la ville ocre artisans qui travaillent à la confec- Noureddine Saïl, vice-président dé- tale du cinéma international, ce qui tion des décors de la manifestation, légué de la Fondation du FIFM et contribue au rayonnement du Maroc les restaurateurs et commerçants directeur général du Centre cinéma- et de sa culture et montre au reste qui ne dissimulent pas leur satis- tographique marocain (CCM), a in- du monde la capacité et la volonté faction de l’incidence du festival sur diqué que la ville de Marrakech bé- du Royaume d’organiser avec suc- 101 cès des grands rendez-vous de cette envergure. Cerise sur le gâteau, le FIFM contribue également au développement d’offres d’investissement cinématographique, grâce aux différents entretiens et rencontres entre les professionnels du cinéma marocain. Ainsi, les réalisateurs et producteurs internationaux s’offrent l’occasion de se rencontrer et de négocier de futurs tournages. Selon le directeur général du CCM, le Maroc est classé parmi les meilleurs pays en termes de culture, de cinéma et d’organisation. Cette 10ème édition du FIFM a comme ses précédentes accueilli le gratin du cinéma mondial. Keanu Reeves, James Caan, Francis Ford Coppola. Les stars étaient légion, sans oublier les artistes français venus en force représenter leur pays, invité d’honneur de la 10ème édition du FIFM. Catherine Deneuve, Sophie Marceau, Marion Cotillard, Christophe Lambert, Rochdy Zem, Claude Miller… ont ainsi fait le déplacement. Présidé par le grand John Malkovitch, le jury du festival n’a pas eu la tâche facile devant la qualité des films en compétition. Le grand prix, l’Etoile d’or, a ainsi été remporté par Park Jungbum de la Corée du Sud pour son premier film «The Journals of Musan». Ce long métrage traite du racisme et de discrimination à travers la vie d’un émigré nord-coréen Jeon Seungchul, qui peine à trouver du travail dans la société capitaliste sud-coréenne. Et comme le chien errant qu’il a recueilli, Jeon Seungchul devient un marginal. Sofitel Marrakech Palais Imperial Le luxe à la rencontre du 7ème Art Le Sofitel Marrakech Palais Imperial a organisé, en marge du FIFM, une soirée en hommage à James Caan, à la suite de la projection du film Tetro de Francis Ford Coppola. P endant dix jours, le tout Marrakech a vibré au rythme du Festival international du film, avec une dixième édition riche sur le plan artistique mais aussi en émotions.Sofitel Marrakech Palais Impérial a abrité le club VIP du Festival au sein du So Lounge, qui a vu défiler une palette de stars d’envergure internationale. Keanu Reeves, Francis Ford Coppola ou encore James Caan pour ne citer qu’eux, ont pu apprécier le charme particulier du Sofitel Marrakech, 102 qui allie harmonieusement l’art de vivre français aux attraits légendaires du Maroc. Partenaire officiel du Festival, le Sofitel a accueilli lors de l’hommage rendu à James Caan près de 600 invités de marque. Lors de cette soirée, membres du jury, journalistes et stars internationales ont assisté à une mise en scène très réussie avec lanternes, bougies et cracheurs de feu. Sans oublier les mets de choix préparés par les chefs Ahmed Ed Defaa et Dominique Oudin, auteurs d’une véritable prouesse culinaire qui a su marier avec finesse les gastronomies marocaines et françaises. Fidèle à sa quête d’excellence en termes de luxe et d’excellence, l’enseigne a su marquer de sa touche l’ambiance féerique qui a duré tout le long du Festival. Un partenariat réussi avec le 7ème Art et dont les origines remontent à plus d’un siècle, puisque le Sofitel Scribe de Paris a eu l’honneur d’abriter la première projection cinématographique des frères Lumière en 1895 ! James Caan, Keanu Reeves et Hamid Bentahar. Riccardo Scamarcio Valéria Golino et Hamid Bentahar. 103 I Retrouvailles de nos délégués l est très rare de tomber sur une belle brochette de nos délégués à l’étranger, et pas n’importe lesquels. Bâtisseurs, depuis longue date, de l’image du pays dans nos marchés émetteurs, ils cultivent, ensemble, un don propre à ceux qui sont empreints d’une vraie citoyenneté : l’amour inconditionnel du pays. Beaucoup d’entre eux passent pour de vrais militants, au regard du peu de moyens dont ils disposent pour parfaire l’image promotionnelle de toute une destination, sur de larges territoires s’entend. Cette photo immortalise leurs retrouvailles à l’occasion des dixièmes assises du tourisme à Marrakech. RAM Rallye 3 vols hebdomadaires Casablanca-Porto 3ème Raid "Babyboomers Adventure" La RAM vient de lancer une nouvelle liaison reliant les villes de Casablanca et Porto, à raison de trois vols hebdomadaires. Cette nouvelle desserte qui sera effectuée les mardis, jeudis et samedis, vise à promouvoir davantage la destination Maroc sur le marché portugais et de répondre aux besoins de trafic croissant, aussi bien touristique que d'affaires de la région nord du Portugal. Mettant en relief l'intérêt de cette nouvelle ligne, la RAM souligne que cette desserte permettra de faciliter l'accès des entreprises de la région nord du Portugal, dont le nombre a augmenté ces dernières années, à des marchés prometteurs et à fort potentiel tel le Maroc. Avec ce nouveau service, la RAM renforce les lignes déjà existantes, à savoir CasablancaLisbonne et Lisbonne-Marrakech inaugurée en octobre dernier. Grâce au lancement de cette nouvelle liaison et au renforcement des lignes existantes, les vols hebdomadaires entre le Maroc et le Portugal ont doublé au cours des cinq dernières années. 104 La troisième édition du "Babyboomers Adventure" se déroulera au Maroc du 15 au 26 mai 2011.. Yann Duffilot et l’agence de voyages Spyd Organisation organisent un rallye-raid touristique en véhicules anciens dénommé : 3ème "Babyboomers's Adventure Raid Auto Maroc du 15 au 26 mai 2011 en collaboration avec l’Association Babyboomer’s Adventure Club. Ce Raid est réservé aux pilotes nés avant 1965 et aux autos antérieures à 1990. Ce raid est ouvert aux "babyboomers" (Personnes Claude Marreau, parrain de l’épreuve née pendant l’augmentation importante de la natalité dans les années 50/60) dynamiques qui recherchent l’aventure, le voyage et la découverte à travers la passion de l’automobile. Le 3ème Babyboomer's Adventure RaidAID Auto Maroc 2011 n’est en aucun cas une course de vitesse, mais un raid avec road book. Entre le départ et l’arrivée de chacune des étapes toutes notions de compétition et de chronométrage sont exclues. Il n’y a aucun classement et la remise des prix se fait sur des critères comme le fair-play, l’humour, la décoration de la voiture... Sports 18ème Maroc Classic La Route du Cœur à guichets fermés Le Maroc Classic -La Route du Cœur- empruntera les routes du Maroc profond à compter du 12 mars 2011 pour se terminer le 19 mars. L a 18ème édition du MAROC CLASSIC «La Route du Cœur®» a enregistré un véritable plébiscite puisque, bien avant la date fatidique de clôture des inscriptions (15 janvier 2011), l’épreuve a fait le plein d’engagés ! C’est une première dans les annales de ce rallye. Du 12 au 19 mars prochain, 70 équipages (51 en catégorie «Classic» et 19 en catégorie « Prestige ») sillonneront les plus beaux paysages du Royaume chérifien. Au programme : un parcours de 2170 kilomètres comprenant sept étapes et 19 épreuves de régularité routières, dont un test. Rabat, point de départ C’est de Rabat, ville impériale et Capitale du Royaume, que les concurrents prendront le départ d’un périple exceptionnel qui les mènera d’abord à Tanger, la deuxième ville économique du pays, puis à Fès, l’ancienne Capitale du Maroc dressée dans la plaine du Saïss. La plus longue étape (432 km) les mènera ensuite vers Er- 106 foud, oasis célèbre à la fois pour ses palmiers dattiers et ses pierres fossiles. Après cette escale au cœur du désert, ils rejoindront Ouarzazate, le «Hollywood marocain» avant de rejoindre enfin Marrakech, «la perle du sud», terme du rallye. Avec un tiers de nouveaux participants et douze nationalités représentées, le plateau de l’édition 2011 s’avère d’une variété et d’une qualité tout à fait exceptionnelles. Anciens vainqueurs en lice Dans la catégorie Classic (voitures entre 1930 & 1983), pas moins de sept anciens vainqueurs seront en lice : Jean-Claude Thirier - José Rosinski (Jaguar Type C), Olivier Lazar - Stephan Agostini (Ferrari 308 GTB), Carlos Ghistelinck - Lieven David (Mercedes Coupé 3.5 l), Elmar Wiederin - Alexander Hoefer (Porsche 356), Alexandre Ismaïl - Mathias Ismaïl (Porsche 911 2.4S), Bernard Consten - Claude Consten (Jaguar Type E) et Bob Neyret - MarieFrance Neyret (Citroën DS 21). Un autre vainqueur, mais en catégorie « Prestige » défendra cette fois son palmarès en « Classic », Rafik Lahlou (Porsche 356 speedster). Ancien vainqueur du Rallye international du Maroc (une première fois en 1969, puis en 1970 au volant d’un proto Citroën DS 21), Bob Neyret est le seul pilote à avoir réussi à s’imposer également dans le cadre du Maroc Classic (en 1997). Le Grenoblois devra, cette fois-ci, défendre l’exclusivité de ce doublé face à un prestigieux rival puisque JeanPierre Nicolas, triple vainqueur en 1968 (Renault 8 Gordini), 1974 (Alpine-Renault A.110-1800) et 1976 (Peugeot 504), lors de la dernière année de l’appartenance de l’épreuve au programme du Championnat du monde des rallyes, sera de la partie aux commandes d’un Coupé Peugeot 504 V6. Partenariat avec l’Heure Joyeuse Dans la catégorie Prestige (modèles à partir de 1984), apparue en 2005, deux anciens lauréats, Nabil Lahlou (Porsche Carrera) et Vincent Repoux (Lotus Elise), vainqueur des deux dernières éditions, figurent parmi les candidats à un nouveau succès. Une seule certitude pour le moment : le rendez-vous de mars s’annonce absolument somptueux. Enfin, depuis 11 ans le «Classic» a fidélisé un partenariat avec l’Heure Joyeuse, une Association de bienfaisance reconnue d’utilité publique qui a pour objet de développer des actions sociales en milieu rural. Ce partenariat a permis, grâce à la générosité des concurrents et des sociétés partenaires, de réunir plus de 550.000 € investis entièrement dans le financement de projets ruraux réalisés en partenariat avec des associations locales. Promotion L’ONMT lance une nouvelle campagne de sensibilisation Le tourisme est un bien en commun L’Office National Marocain du Tourisme a lancé, vers fin novembre, une campagne de communication citoyenne visant à sensibiliser le grand public aux enjeux du tourisme et à ses retombées pour la collectivité. S ous l’ombrelle d’un message fort: «Le tourisme marocain, chacun en est acteur et ses retombées nous appartiennent à tous, à condition de respecter nos propres valeurs basées sur des principes simples», cette campagne a été conçue en écho à la vision impulsée par les plus hautes 108 autorités du Royaume visant à « faire du tourisme une véritable locomotive du développement », et incitant « chaque Marocain à se considérer comme un promoteur touristique mobilisé pour gagner ce pari » (extrait du Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI aux participants des premières Assises du Tourisme le 10 janvier 2001). « Nous sommes aujourd’hui à un stade de développement sectoriel où nous pouvons mettre en avant de réelles success stories et où nous nous devons de partager les meilleures pratiques afin de diffuser un état d’esprit d’optimisme et de partage », explique M. Hamid Addou, Directeur Général de l’Office National Marocain du Tourisme. avec les délégations régionales du Ministère du Tourisme, à travers les différentes zones touristiques du pays et de façon à illustrer la diversité des profils humains et professionnels concernés par l’essor du secteur. Des histoires de passion, positives et exemplaires De Saïdia à Dakhla, de Chaouen à Agadir, d’Essaouira à Ouarzazate, de Fès à Marrakech, de Rabat à Imlil ou au Dadès, on verra se succéder ces ambassadeurs de proximité de la Destination Maroc. Aubergiste, guide de montagne, propriétaire d’un écolodge ou d’une maison d’hôtes, muletier, moniteur de kitesurf, bazariste ou conducteur de calèche, gouvernante d’un palace ou organisateur de bivouac… Autant de témoignages et d’histoires de passion, souvent plus explicites que de longues démonstrations sur l’impact socioéconomique national du tourisme. « C’est parce que nous sommes convaincus que l’élément humain est une variante importante de notre performance globale que nous avons choisi cette approche testimoniale » dévoile M. Hamid Addou, qui insiste sur le caractère positif de ces histoires vécues plus marquantes qu’un discours didactique ou moralisateur. « Il s’agit également, à travers le caractère exemplaire de la démarche d’individus, de mettre en avant les attitudes et les valeurs qui sont les leviers de notre et grands, donnent un visage à Depuis quelques semaines, le réussite collective », ajoute-t-il. l’accueil marocain. Ils y expriment public a ainsi pu découvrir une Les capsules TV première phase de sont par ailleurs campagne suivie par Le maintien de notre hospitalité traditionnelle, accompagnées de des annonces presse. la préservation et l’entretien de notre patrimoine messages radio Il s’agit d’un visuel unique rassemblant la historique et architectural, sont autant d’éléments qui explicitent les qui font diversité des visages d’un capital commun qu’il s’agit de faire fructifier valeurs partie de notre du tourisme marocain ensemble. culture et qui doivent autour de l’accroche être préservées pour « Le tourisme, un bien favoriser le bon développement du dans leur langage personnel leurs en commun » exprimée en versions tourisme. métiers, leurs ambitions mais aussi arabe et française. Depuis le 22 novembre, la campagne leur petits « secrets » pour mieux Lancée à quelques jours des se déploie en télévision sous la séduire et satisfaire les visiteurs dixièmes Assises du Tourisme, cette campagne élargit la mobilisation forme de capsules de format court du Royaume. au plus large public, autour d’un Pour une première série de films, donnant la parole à des acteurs du objectif fédérateur, émotionnel et une quinzaine d’intervenants a tourisme. Sous le titre « Les Secrets accessible à tous. été identifiée, en collaboration du Tourisme », professionnels, petits 109 Promotion Maroc - Egypte Visa : Casse-tête chinois Pour renforcer les flux touristiques entre le Maroc et l’Egypte, des professionnels des deux pays ont débattu de cette problématique. L es Egyptiens courtisent le l’Egypte s’impose désormais sur de transmettre un rapport en ce sens, Maroc ! Une forte délégation nouveaux créneaux. Le balnéaire, avec pour objectif d’enclencher des a en effet fait le déplacement le spa mais aussi le golf constituent discussions entre les ministères des à l’occasion des 12èmes rencontres les nouveaux produits d’appel de Affaires étrangères des deux pays. marocco-égyptiennes, où des la politique égyptienne en matière Le but ultime étant la suppression professionnels des deux pays ont pu de tourisme. Toutefois, des efforts pure et simple du visa. Cependant, discuter des échanges touristiques restent à fournir pour équilibrer le problème des visas n’est pas la entre l’Egypte et le Maroc, ainsi les flux de touristes entre nos deux seule entrave au développement des flux touristiques. Du côté égyptien, qu’avec le monde arabe de manière pays. on reconnaît volontiers que l’offre générale. Premier constat: les touristique marocaine est très peu échanges sont beaucoup plus Visas et promotion, connue au pays des pharaons, en favorables au pays des pharaons les talons d’Achille qu’au notre. Seulement 45.000 Un protocole officiel pour développer raison d’un défaut de promotion. Ils Egyptiens ont visité le Maroc le tourisme entre le Maroc et L’Egypte reprochent en effet aux professionnels l’année dernière, alors que les flux de a pourtant été signé il y a 8 ans de marocains de ne pas faire assez touristes marocains vers d’efforts en ce sens, tant l’Egypte sont cinq fois Les flux de touristes marocains vers l’Egypte en termes de promotion plus importants. Certes, de lobbying en connaissent une croissance annuelle de 10%. que ces flux sont composés faveur de la suppression Quant aux nuitées, elles s’apprécient de 16% du visa. Quant aux essentiellement de chaque année touristes d’affaires, mais marocains, ils estiment le renforcement et la que le renforcement de cela, sans effet notoire en raison diversification de l’offre touristique de sa non-activation. Les causes en leurs efforts de promotion reste égyptienne laisse présager d’une sont multiples. Premièrement, la tributaire de l’instauration d’un augmentation exponentielle. procédure d’octroi de visas est jugée cadre institutionnel. Ils regrettent A titre d’exemple, les flux de longue et décourageante, pas moins notamment l’absence d’une touristes marocains vers l’Egypte de 10 jours étant en effet nécessaires délégation de l’ONMT en Egypte, et connaissent une croissance annuelle pour obtenir le sésame. A ce sujet, estiment qu’il serait grand temps de de 10%. Quant aux nuitées, elles Omaima El-Husseini, conseillère la créer en raison de l’amélioration s’apprécient de 16% chaque année. média et porte-parole du ministère du pouvoir d’achat des Egyptiens, Longtemps positionnée comme égyptien du Tourisme, compte qui seront de plus en plus enclins à destination « Histoire et Folklore », voyager. A bon entendeur… 110 Promotion 3ème Forum des villes américaines et arabes Dynamiser les échanges des villes participantes Le Conseil de la ville de Casablanca a organisé, en décembre 2010, la 3ème édition du Forum des villes américaines et arabes, où une série de conventions ont été signées. C et événement est devenu un rendez-vous incontournable réunissant des maires et des personnalités locales pour faire le point sur les défis rencontrés par leurs municipalités et échanger sur les pratiques de manière à promouvoir le développement durable et l’échange interculturel. Cette édition a été marquée par la participation de plus de trente maires qui ont abordé des enjeux urbains déterminants pour le développement des métropoles d’aujourd’hui et de demain. Des thématiques actuelles et des défis communs ont été discutés et des éléments de réponse ont été apportés à plusieurs questions. Des thématiques cruciales ont été abordées, dont notamment : - la culture et l’économie créative, nouveaux leviers de développement ; - le rôle des technologies de l’information dans le rapprochement des villes ; - concertation et approche genre, facteurs déterminants dans la qualité de la décision publique ; - villes durables, enjeux, outils et défis. Dans les ateliers ou les sessions plénières, des intervenants de premier ordre ont fait part de leurs expertises, de leurs expériences et de leur témoignage : membres du gouvernement marocain, maires de villes arabes, américaines et marocaines, patronat marocain, experts, chefs d’entreprises, universitaires, ONG internationales, leaders d’opinion et société civile. 1er Forum initié par le maire de Chicago Les deux précédentes éditions ont été riches en enseignements. Le premier Forum tenu à Chicago, du 20 au 30 avril 2008, a été lancé à l’initiative de Richard Daley, maire de Chicago, et co-présidé par Mohamed Sajid, maire de Casablanca, et Omar Maani, maire de Amman. Ce Forum a réuni plus de 50 responsables municipaux des Etats-Unis, du Canada et du monde arabe autour de problématiques communes, comme l’éducation, la jeunesse, le développement économique ou la durabilité. Jumelage La seconde édition, organisée par le maire de Amman, a eu lieu en juin 2009. Les participants à cette rencontre ont débattu de thématiques qui concernent la bonne gouvernance, la régénération urbaine, la planification ou la mobilité. Le jumelage entre Casablanca et Chicago s’appuie, au-delà des liens étroits qui existent entre les deux institutions, sur une forme originale et centralisée par le biais de l’association de jumelage Casablanca-Chicago. Cette association a pu se déployer de manière efficace dans les domaines : médical, culturel, sportif, associatif, économique et social. Au cours de cette édition, trois conventions de jumelage et de partenariat ont été signées entre villes marocaines, arabes et américaines dans l’objectif de booster les échanges et de promouvoir les initiatives et les meilleures pratiques dans plusieurs domaines entre elles. La première convention a été signée par Mohamed Sajid, maire de Casablanca et Ahmed Hamza Ould Hamza, maire de Nouakchott. La deuxième convention a été signée par le maire de Casablanca et Mme Janet Nicola Hanna Micheal, maire de Ramallah en Palestine alors que la troisième a été signée par M. Abdellatif Ouamou, maire de Tiznit, et Joseph Curtatone, maire de Somerville aux Etats-Unis. 111 Gastronomie Tulik ou comment le fast-food light est né De la restauration rapide saine et équilibrée à Casablanca? L’idée semble plaisante mais difficile à concevoir. Et pourtant c’est le pari, réussi, que s’est lancée Charlotte Blasco, il y a plus d’un an. Ou encore, en hiver, prendre un bol de soupe courgette kiri ou potiron, par exemple, pour 15 dh. Et pour les plus gourmands, les desserts offrent une multitude de plaisirs. P our Charlotte Blasco, cette parisienne qui travaillait dans le milieu de la restauration au Maroc, tout est parti d’un constat simple : le manque d’endroits où déjeuner léger. Le résultat ne s’est pas fait attendre. Tulik, un bar à salade où tout est frais du jour, des quiches aux desserts, est né en mai 2009. Le principe est simple : on prend son plateau, ses couverts et son gobelet en plastique, et on fait la queue. Arrivé au bar, on choisit la base de sa salade, laitue, pâte ou ébly, et on la compose avec les ingrédients du bar, des plus simples: carotte, concombre, tomate, aux plus raffinés : anchois marinés, tomates confites, parmesan etc. Chaque ingrédient ayant un prix, on peut décider du budget de sa salade à l’avance. Par exemple, une salade de feuilles de chênes avec du poulet frit, des tomates cerises, du bleu, et des croûtons, agrémentée d’une sauce au vinaigre balsamique : 40 dh. A cela on peut ajouter une part de quiche au fromage ou aux épinards pour 20 dh. 112 Atmosphère conviviale Le mercredi, c’est le jour de la fameuse tarte au citron meringuée, mais les muffins aux fruits sont extras. Les cookies se laissent manger tout seul, sans oublier les « cupcakes », ces petites douceurs à la crème au beurre qui nous viennent des Etats-Unis. Calqué sur des concepts de restaurations européens et nord-américains, le lieu ressemble à une grande cantine familiale. La présence de Charlotte derrière le bar tous les jours joue pour beaucoup. Mais pas seulement. L’endroit dégage une atmosphère conviviale, où l’on a l’impression de manger « comme à la maison ». Avec son décor minimaliste, ses portes-fenêtres qui entourent l’endroit, et ses grandes tables blanches où l’on peut s’asseoir et déjeuner à côté de parfaits inconnus, tout invite au partage. Elle attache une attention particulière à chaque petit détail de son bar. Les recettes : celles de sa mère et de sa grand-mère norvégienne, Tulik, qui a donné son nom au bar. Charlotte rapporte de tous ses périples de nouveaux ingrédients pour ses plats, de la vanille de Madagascar, du poivre rouge de Cayenne etc. Malgré les offres nombreuses qu’elle a reçues pour faire franchiser son bar, Charlotte tient à conserver les choses en état pour l’instant. Elle aime tout avoir sous contrôle, elle qui cuisinait tous les plats avant que des clients de plus ne lui laissent plus le temps de le faire. Elle est trop prise avec les courses, qu’elle part faire au marché tous les matins pour acheter les fruits et légumes nécessaires à la préparation des plats. Ouvert de 12h à 16h tous les jours de la semaine sauf le dimanche, Tulik est parfait pour ceux qui veulent faire attention à leur ligne… et pour tous les autres. Nadia Rabbaa Témoignage «C’est la première fois que je viens. C’est une amie qui a l’habitude de venir très souvent qui m’a amenée ici. Bien que le rapport quantité/prix soit un peu exagéré - 80 dh pour une salade, une boisson et un dessert-, je trouve que tout est bon. Les salades ne sont pas très copieuses et leur prix un peu élevé quand on connaît le coût des primeurs au Maroc. Mais dans l’ensemble tout est très bon. Surtout les desserts, et puis il y a énormément de choix. De toutes les façons c’est le seul endroit de ce genre à Casa pour manger une bonne salade. Donc oui je pense que je reviendrais. » Houda (Cliente) Entretien express avec Charlotte Blasco, propriétaire et gérante du Tulik Idée novatrice Il y a un peu plus d’un an, C. Blasco lançait un projet de restauration dont le concept est, on ne peut plus, novateur. Comment évolue votre carte ? Les recettes changent tous les jours, sauf pour les classiques. La carte évolue, également, en fonction des saisons. J’essaye d’acheter les fruits et légumes disponibles et produits au Maroc. Par exemple, en ce moment, il y a de l’avocat dans les racks du bar. Et, l’été, je ne mets pas de champignon. Je teste, aussi, beaucoup de recettes à la maison. Quand un plat est une réussite, je l’incorpore dans la carte. L’expé- rience aussi fait évoluer les plats. Au début, je faisais plus de tartes que de quiches, mais elles se ramollissaient très vite, donc j’ai arrêté. Je prends en compte les demandes des clients aussi. Justement, à quelle clientèle vous adressez-vous ? Je ne suis ouverte que le midi, donc à part le samedi, où je reçois beaucoup de gens qui viennent faire une pause pendant leur journée shopping au Maarif, c’est essentiellement une clientèle business. J’ai vu des contrats se faire dans mon bar ! Le «à emporter » marche bien aussi. Ça correspond à peu près à 40% de mes commandes. Je n’ai jamais fait de publicité pour mon restaurant. Le bouche à oreille a fait son effet. Vous attendiez-vous à un tel succès? Pas du tout. Comme il n’y avait aucun restaurant de ce genre à Casa, je ne savais pas du tout si ça allait marcher ou pas. Je suis contente de cette évolution. Je n’ai pas les mêmes besoins qu’un restaurant, donc l’investissement de départ était moins important. Mais en six mois, je couvrais mes frais de départ. Je ne m’en sors pas trop mal économiquement. En tout cas, je sais que l’idée a tellement plus à certaines clientes qu’elles veulent reproduire le concept. Paris Visite gourmande au Musée du Chocolat O uvert en février 2010 au cœur de la capitale française, sur les Grands Boulevards, le Musée du chocolat raconte l'histoire de la précieuse denrée, en mots, en images et en... saveurs. Pour retrouver l'origine du chocolat il faut remonter 4.000ans d'histoire, s'intéresser aux Aztèques et aux Mayas. Le musée du chocolat, à Paris, répond aux questions que tout amateur se pose. Quelle est l'origine du chocolat ? Pourquoi était-il considéré comme un médicament ? Comment a-t-il conquis l'Europe ? Sans oublier cette question essentielle : quel est le secret d'un bon chocolat ? Démonstrations de préparation et dégustations sont au programme. Baptisé Choco-Story, l'établissement retrace l'histoire du cacao, en s'appuyant sur un millier d'objets, et explique les méthodes de fabrication. Réparti sur 750m2 et trois niveaux, le musée présente aussi les techniques modernes de fabrication du chocolat, pour découvrir ou redécouvrir les arômes gourmands du cacao. Les visiteurs pourront déguster des variétés de chocolats, allant du moelleux lacté du Costa Rica à la puissance fondante et fruitée du Pérou sans oublier la douceur des arômes du cacao Vanuatu. Des expositions temporaires sont également prévues pour plonger le public dans un univers 100% gourmand. 113 Gastronomie Plaza de Toros Un lieu 100% «español» Restaurant La Plaza de Toros a ouvert ses portes le 23 décembre 2010 en lieu et place de l’ancien Poona, au dessus du VIP, sur la corniche de Ain Diab. L ’énorme potentiel de l’endroit: hauteurs de plafonds, myriade de baies vitrées, et terrasse avec vue panoramique sur la mer, aura cependant été un peu gâché par les quelques faux pas de la soirée d’ouverture. Sur place plus de 700 personnes pour un lieu pouvant en contenir à peine 200, des problèmes d’aérations entrainant une surabondance de fumée de cigarettes, une décoration incomplète (à peine quelques foulards espagnols sur les murs) et – le comble - des tapas à la mayonnaise et au fromage rouge ! Mais la sympathie du couple de propriétaires, Jihane Jeblaouis et Fransico Gomez, ont vite fait de vous faire oublier l’amateurisme de la soirée et le manque de finition du lieu. Ajouté à cela une carte avec des prix plus que raisonnables : la bière à 40 dh, la corona à 60 dh et le litre de sangria a 120 dh. Originalité de l’endroit, pour chaque consommation, une tapa est offerte gratuitement au choix selon la liste du jour. C’est que Fransico, espagnol pure souche, tient à défendre sa culture : «En Espagne, on ne paye pas pour les tapas. C’est toujours offert, c’est comme un accompagnement. Et moi, ce que j’ai voulu créer avec cet endroit, ce n’est pas juste une ambiance espagnol, identique à celle qu’on peut trouver ailleurs dans la ville. La Plaza de Toros est a un bar restaurant exactement copié sur ce que l’on fait en 114 E s p a g n e », détaille-t-il. Et il sait de quoi il parle, lui qui a derrière lui l’expérience de 6 autres restaurants qu’il possède déjà en Espagne, soit presque 20 ans de métier. Une animation de qualité Ici donc tout est espagnol, de l’ambiance, la musique, la nourriture, le vin, la barmaid, aux serveurs en passant bien sûr par le spectacle. Parlons-en du spectacle, parce que c’est bien là l’attraction principale de l’endroit : tous les soirs à 22h30 vous verrez un groupe de flamenco tout droit venu d’Andalousie vous en mettre plein les yeux et les oreilles. «Aucun autre endroit à Casa ne propose ce genre de show, tous les jours et avec cette qualité de prestation» tient à expliquer fièrement Jihane. Propos confirmés. Dès que Tachu entre en scène, le silence se fait dans la salle, et l’on ne peut s’empêcher d’être hypnotisé par le jeune homme de 19 ans. Lui qui danse depuis qu’il est tout petit a un maintien et une maitrise des pas parfaits, sans parler de la sensualité de chacun de ses mouvements. Rien que pour le spectacle, l’endroit vaut le détour ! Jihane Jeblaouis et Fransico Gomez Au final, on retiendra également la structuration atypique des lieux : 5 endroits différents pour 5 types de plaisirs variés. Le coin restaurant avec les tables assises, le bar, le coin des tonneaux typiquement espagnol où l’on vient et l’on part sans avoir à réserver, le salon VIP pour les soirées ou les matchs de foot et le petit coin réservé aux amateurs de vins. En mars, ce tableau sera complet avec l’aménagement de la terrasse qui assurera un service non stop, à partir de midi pour le déjeuner jusqu’à l’heure du diner, des grillades cuites au barbecue. Un petit bémol cependant : dommage que le lieu donne sur un cabaret mal famé au deuxième étage. Mais les propriétaires vont remédier à cela, en barrant l’accès donnant aux toilettes situées côté cabaret et en faire construire d’autres côté terrasse, ne laissant plus qu’une entrée pour le Plaza de Toros. En attendant que les dernières finitions soient installées, soyez indulgent… Et venez profiter du spectacle. Nadia Rabbaa Gastronomie «Vins et Fromages» Alchimie fromagère au Sheraton Casablanca A l’occasion de la dernière édition de « Vins & Fromages », Le Sheraton Casablanca a permis à ses clients de s’initier à un véritable périple gastronomique, dont le maître de cérémonie n’était autre que Claude Lauxerrois, un maître-fromager talentueux. F idèle à son habitude, le Sheraton Casablanca a organisé en décembre la nouvelle édition de la manifestation « Vins & Fromages ». C’est ainsi que les clients marocains ont eu l’occasion de découvrir toute une palette de fromages français accompagnés de vins marocains. Le résultat est une expérience gastronomique unique, qui fait voyager les papilles gustatives des visiteurs au gré des régions dont sont originaires ces fromages. Comme chaque année, le Sheraton Casablanca a invité pour l‘occasion un maitre-fromager réputé, venu spécialement faire l’éloge de ses fromages en racontant leur histoire, ainsi que quelques secrets de fabrication. Pour le cru 2010 de « Vins & Fromages », c’est Claude Lauxerrois qui officia en tant que maître de cérémonie. Un choix somme toute logique eu égard au savoir-faire et à la renommée internationale de ce maître-fromager. D’ailleurs, tout prédestinait Claude Lauxerrois à devenir une référence internationale en la matière. Né à Coulommiers, dans une région réputée pour ses fromages, il baigne dès son plus jeune âge dans le monde du fromage. Chez les Lauxerrois, la fabrication du fromage est une tradition familiale. Fils et petit fils de fromager, il assimile très tôt les anciennes méthodes de fabrication du fromage. Son ambition : reprendre le flambeau familial en améliorant les anciennes techniques, et jouer le rôle d’ambassadeur du fromage français à travers le monde. Le destin lui donne un coup de pouce puisqu’il y a 35 ans, il gagne un concours Air France qui lui permet de voyager à volonté. Il commence par démarcher la chaîne d’hôtels Le Méridien puis la notoriété aidant, se met à présenter ses produits dans les principales chaînes hôtelières. Il commence à se distinguer par la qualité de ses fromages, qui se démarquent par leur goût particulier. Le secret de Claude Lauxerrois ? Ses méthodes de fabrication fondées sur le respect du cycle de la nature. Il part d’un constat très simple : les fromages sont fabriqués avec du lait cru, or ce lait change de goût en fonction de l’herbe ingérée par l’animal. De plus, le cycle de reproduction des vaches et des brebis affecte également la qualité du lait obtenu. En combinant ces différents paramètres, Claude Lauxerrois obtient des produits qui ont fait sa renommée. Il sillonne le monde pour mieux les faire connaître, et à travers eux, c’est tout un pan de la culture gastronomique française que l’on peut découvrir. Vivement la prochaine édition… 115 Partenariat Un Marocain à Turin Le réalisateur Boussarhane Zitouni a été invité par l’Institut international du Théâtre de Turin. Une participation qui a fait naître une synergie entre artistes issus de différents horizons. L e réalisateur marocain Boussarhane Zitouni était l’invité de l’Institut International du Théâtre en Italie, et ce du 29 novembre au 10 décembre 2010. Zitouni, qui est l’une des figures majeures du théâtre national, traîne derrière lui un long parcours au cours duquel il a formé bon nombre d’acteurs, tels que Kamal Kadimi (Hdidane), Amine Ennaji ou encore Said Tannour et Habib El Belghiti. A l’occasion de cette collaboration avec des artistes italiens et marocains issus de l’immigration, Boussarhane Zitouni a déclaré que «le thème principal était la découverte de l’autre dans toute sa diversité. Une approche artistique visant à combattre les préjugés qui faussent la 116 perception des rapports entre différents milieux sociaux, et qui sont à l’origine de plusieurs événements qui ont marqué l’histoire contemporaine, surtout en ce qui concerne les liens entre l’Occident et le monde musulman. Cette conception a permis d’aboutir à la création d’une pièce de théâtre nommée « Au-delà de la solitude ». A l’origine de cette manifestation artistique, on retrouve Adil Tanani, artiste marocain résidant en Italie, qui a porté son choix sur Boussarhane Zitouni, suite au talent artistique particulier de ce dernier. Le réalisateur marocain a, d’ailleurs, exprimé son étonnement quant à la synergie ayant marqué cette manifestation, tant du point de vue de la création artistique que de la mobilisation humaine et médiatique. Une implication qui s’est faite remarquer à tous les échelons, tant chez les artistes marocains et italiens, que chez les responsables à l’instar du directeur de l’instiut M. Sebastiano Messina. A travers cette manifestation, Boussarhane Zitouni a relevé que «l’artiste marocain possède des atouts qui lui permettent de jouer un rôle d’ambassadeur de la culture et de la civilisation marocaines au-delà des frontières». Le réalisateur regrette toutefois que «certaines instances culturelles au Maroc ne mettent pas en place un cadre adéquat pour la mise en valeur de ces atouts». Selon lui, l’Etat marocain devrait élaborer une vision qui permette l’essor de l’art et de la culture, pointant du doigt la direction des Arts au sein du ministère de la Culture, dont l’approche dépassée et le clientélisme entravent l’artiste marocain ainsi que l’expression de son art dans le théâtre. Entreprises DHL Faysal El Hajjami à la tête de la nouvelle direction DHL Express Maroc vient de nommer Faysal EL Hajjami au poste de Directeur Général pour DHL Express Maghreb. C ette nomination est accompagnée par l’arrivée de messieurs Kourosh Dolatabadi, directeur financier Maghreb et Jawad Ouaziz, directeur commercial Maghreb. Grâce à ses performances accomplies et compte-tenu de ses compétences, DHL Worldwide Network décide de le promouvoir au poste de Regional Industry Manager pour la Région Europe de l’Est, Moyen Orient et Afrique (EEMEA) et Amérique Latine, dans le département Oil and Gas Ingénierie et production. En parallèle à cette fonction, il se voit confier la responsabilité commerciale des liaisons aériennes pour la région EEMEA, un poste qu’il a occupé pendant presque trois ans. Ces missions stratégiques lui permettent ainsi d’acquérir l’expérience nécessaire pour accéder à la Direction Générale de DHL Express Maghreb. Par ailleurs, Kourosh Dolatabadi a été nommé à la tête de la Direction Financière Maghreb. De son côté, la Direction Commerciale Maghreb, a connu l’arrivée de Monsieur Jawad Ouaziz. Gestionnaire de formation, avec un Master ES spécialité Marketing et Communication Commerciale de l’ESC Toulouse, Ouaziz dispose de 17 années d’expérience. En juin 2010, il intègre DHL Express pour occuper le poste de directeur commercial Maghreb. Transport routier plus soutenu DHL, leader mondial de la logistique, a élargi ses services de transport routier vers l’Afrique du Nord. Après le lancement réussi des liaisons Euroconnect depuis et à destination du Maroc en avril dernier, DHL Freight propose des services de groupage depuis et vers la Tunisie. «DHL Freight ne cesse de renforcer et d’étendre son réseau less-thantruckload (charge partielle) à travers l’Europe et au-delà », a déclaré M. Thomas George, Président de DHL Freight. Les services à destination de la Tunisie et du Maroc offrent aux clients l’accès aux réseaux internationaux de distribution qui sont déjà opérationnels à l’heure actuelle. Les nouveaux services en Tunisie permettront à DHL Freight d’atteindre tous les principaux centres d’affaires en une journée. Cinq succursales à travers le pays sont des plateformes domestiques et de points d’accès pour la clientèle. Des équipes dédiées et une expertise locale, des connaissances approfondies et des capacités élargies ainsi que des services à valeur ajoutée tels que le traitement des documents, le dédouanement et l’assurance tous risques sont d’autres caractéristiques du nouveau service Euroconnect en Tunisie. Unilever Maghreb Lutte contre la contrefacon et la contrebande L’Administration des Douanes et Impôts Indirects (ADII) et la société Unilever ont signé récemment un mémorandum d’entente visant à renforcer la coopération en matière de lutte contre la fraude et la contrefaçon. Ce mémorandum a pour objectif de permettre à Unilever et aux services douaniers de mieux appliquer les mesures relatives à la protection de la propriété industrielle et de réduire l’impact négatif de la fraude et de la contrefaçon. A ce titre, Unilever s’engage à partager son expertise 118 internationale en matière de lutte contre la contrefaçon et la contrebande en dispensant des actions de formations au profit des douaniers. «Les produits contrefaits envahissent le marché marocain, leur commercialisation se fait de manière illégale, ce qui représente un danger aussi bien pour la santé des consommateurs que pour l’économie du pays. Le contrôle de ce phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur ne peut être réalisé qu’à travers un solide partenariat entre les secteurs publics et privés», a déclaré James Todd, Président Directeur Général d’Unilever Maghreb. Rappelons qu’Unilever est un des leaders mondiaux de l‘agroalimentaire, des produits ménagers et des produits cosmétiques. Présents chaque jour dans la vie de 2 milliards de personnes à travers 170 pays dans le monde, ses produits tels que Dove, Sunsilk, Signal, OMO, Knorr, Lipton, Alsa, Fair&Lovely, Axe, Rexona et bien d’autres aident les consommateurs à se sentir bien et à mieux profiter de la vie. Autrement dit Vision 2020 Etat de fait et attentes Mustapha TRAI Vision 2020 est, immanquablement, la stratégie de la régionalisation touristique par excellence, mais aussi de la qualité du produit et du service, dans un contexte de durabilité et de préservation de nos richesses et traditions. Excellente, dans la mesure où elle a été conçue sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, en vue de valoriser davantage chacune des régions du Maroc, tout en dotant le secteur d’un nouveau concept touristique respectueux de l’environnement. Le développement durable est en effet un des grands chantiers de la Vision 2020, les professionnels devront, donc, tenir compte de la préservation des ressources naturelles, le maintien de l’authenticité socioculturelle des nouveaux territoires touristiques identifiés et le développement de la solidarité touristique. Du coup, des «éco territoires» auront à émerger. En substance, la vision 2020 va jouer un rôle important dans le processus de régionalisation avancée dans lequel le Royaume est engagé, en adoptant une démarche novatrice et en s’appuyant sur 8 grands territoires. Fort heureusement, ces territoires présentent une identité touristique propre, un potentiel, pour ne pas dire un gisement intarissable qu’il faudra exploiter à escient. Ainsi, chaque territoire, doté d’un positionnement et d’une ambition spécifiques, fera l’objet dans les prochains mois de l’élaboration d’une feuille de route précise. Pour l’heure, on ne parle que de Marrakech et d’Agadir comme produits d’attaque dans le nouvel agenda. Mais est-ce suffisant ? A côté du grand chantier du Plan Azur, Vision 2020 consacre un autre chantier tout aussi important mais rangé depuis longtemps déjà dans l’étagère des oubliettes. Il s’agit du programme Patrimoine et Héritage, qui vise à faire rayonner l’identité culturelle du Maroc et le programme Eco&Green, qui a pour objectif de valoriser des espaces naturels préservés d’exception. Or, depuis que le tourisme est érigé en industrie, ce potentiel n’attendait que d’être manufacturé pour une exploitation optimale dont nous aurions généré les bienfaits depuis le début des années soixante et serions passés champions dans les rangs des pays écotouristiques, à forte valeur ajoutée identitaire. Somme toute, cette stratégie ambitieuse a le mérite d’orienter les flux d’investissements vers les nouvelles destinations tout en développant de nouveaux produits sophistiqués. Toutefois, elle nécessitera une forte mobilisation de ressources financières nationales. Est-on réellement prêts à le faire ? Très probable, car l’on parle déjà de primes qui seront mises en place pour soutenir l’investissement et l’orienter vers les zones moins développées ou émergentes. Le Maroc, une destination sûre Au Maroc, Dieu merci, tout s’est bien passé au grand dam des prévisions alarmistes et hâtives. Les hôtels et lieux de divertissement ayant programmé des soirées spéciales fin d’année ont vu leurs réservations maintenues et l’ambiance de fête nettement bien sécurisée. Pourquoi ? Eh bien pour la bonne raison que la sécurité au Maroc ne fait pas dans le protocole. Elle veille, bel et bien, sur les personnes et les biens. La formidable série de coups de filet menée récemment dans les rangs d’énergumènes mal intentionnés consacre cette image que nous avons sur nos services de sécurité nationale. Les appréhendés se préparaient vraisemblablement à perpétrer des actes terrorises pour fêter le Nouvel An à leur manière, c’est à dire à feu et à sang. D’après les rapports établis en ce sens, leur cible serait des établissements hôteliers, des administrations et services diplomatiques accrédités au Maroc. Au vu de l’armement saisi, on imagine l’ampleur des dégâts s’il n’y avait la vigilance permanente et efficace des services de sécurité. Que ce soit dans une destination huppée comme Marrakech, où chefs d’Etat et grosses pointures des affaires et du show biz, se sont donnés rendez pour fêter, loin de chez eux et de leurs compatriotes le Nouvel An, à Tanger, Casablanca ou Fez, la sécurité des personnes et des biens était le maître-mot du passage à l’année 2011. D’ailleurs, le Maroc a, de tous temps, sécurisé ses contribuables au même titre que ses invités. 120