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Le Maroc, un paradis pour les surfeurs Bienvenue au “Surfland” La plupart des touristes viennent au Maroc à la recherche de dépaysement. Depuis quelques années, notre pays, dont les vagues et le vent se prêtent à la perfection aux sports de vagues, attire de plus en plus de surfeurs. Amhed, alias Bob Par Valérie DOLFEN De renommée internationale, les surfeurs viennent des quatre coins du monde pour chevaucher les vagues marocaines. Au sud du Maroc, plus particulièrement à Essaouira et sa région, les plages sont connues par leurs courants forts et leurs vagues hautes. Dans le guide international du surf, World Stormriderguide, la ville de Safi est classée dans le top-ten des meilleurs “spots” de surf dans le monde. Mais, le paradis du surf se trouve à Taghazoute, une plage à proximité d’Agadir. Ce potentiel naturel a fait que le surf est devenu un sport très prisé par les jeunes marocains. Des associations, des clubs à savoir Association de Surf de Bouregreg, Océan Surf Club, Association Fedala de Surf et bien d’autres ont vu le jour afin de le populariser. Toutefois, le plus réputé dans le monde est Oudayas Surf Club de Rabat. Pratique Au début, l’association était petite, mais elle a pris de l’envergure grâce à SM Mohammed VI, grand amateur de ce sport, qui l’a aidée financièrement. Ce Club a pour objectif de démocratiser ce sport pour qu’il devienne accessible à tout le monde. Car le surf requiert des équipements relativement chers. Si au Maroc, le climat et les conditions de la mer sont magnifiques, comme en Californie et Florida, le manque de moyens pénalise lourdement le développement du surf. De ce fait, le Club Oudayas Surf propose des prix symboliques aussi bien pour les jeunes démunis, les touristes que les jeunes de conditions plus aisées. Le club a beaucoup à offrir, avec ses 6 moniteurs, dont 3 pour le "bodyboard" et 3 pour le surf, qui donnent des cours particuliers et des stages d’initiation. Pendant ses six ans d’existence, le club a peaufiné sa stratégie, qui est actuellement plus structurée et mieux organisée. Plusieurs membres du Club émergent du lot. Ils ont pu se faire une réputation internationale comme ce jeune de Rabat, Bensmail Soufiane, qui a remporté plusieurs concours. En ce moment, il participe à une compétition au Portugal. L’année passée, il a raflé le titre du champion junior 2002 du Maroc. La plupart des jeunes surfeurs marocains sont autodidactes. Ils s’imprègnent des surfeurs étrangers plus expérimentés et mieux formés. Il est vrai que la formation des moniteurs au Maroc n’existe pratiquement pas. Les rares moniteurs diplômés marocains ont reçu leurs formations en France. Le Club Oudayas Surf essaie de remédier à ce problème en proposant à ses membres des stages de formation. En été, ils offrent des déplacements sur d’autres plages moins fréquentées, pour éviter les accidents. Car s’il y a beaucoup de baigneurs, la pratique du Surf devient dangereuse. Un grand concours international est prévu à Ain Diab, The European Tour of Bodyboard’’ (ETB) pour hommes et femmes, qui se déroulera du 13 au 15 juin, avec des prix intéressants à disputer, de 8000 euros pour hommes, et 3000 euros pour femmes. Le championnat est organisé par la Fédération royale marocaine de surf et de bodyboard (FRMSB), en coopération avec l’Association nord africaine de surf (NASA). Après une longue semaine de discussion, la Fédération européenne a pris sa décision de ne pas annuler la première étape de l’ETB, suite aux attentats criminels qui ont endeuillé Casablanca. Le gouvernement marocain a promis d'ailleurs un maximum de sécurité autour de l'événement. Concours Le surf est plus qu’un sport, c’est un style de vie. La mode vestimentaire surf fait des adeptes un peu partout dans le monde. À Casablanca, des griffes comme Rusty et Quicksilver sont vendues dans plusieurs magasins au Mâarif, mais on trouve également les imitations de ces marques dans les marchés à travers tout le Maroc. Ces vêtements sont très à la mode même chez les nonadeptes. Le monde des surfeurs est à part. Ils vivent en parfaite harmonie avec la nature. Leur rêve : Glisser sur une vague magnifique dans une atmosphère mythique. Le lieu et le moment sont très importants. Les meilleurs moments de la journée pour surfer sont le lever et le coucher du soleil. sous un magnifique coucher ou lever du soleil. Certains surfeurs dédient leurs vies au Surf. Ils arrêtent toutes activités pour se consacrer à leur sport favori. Ils vivent en communauté et se déplacent à travers le monde à la recherche de la vague. À la fin de leurs vies, ils préfèrent aller surfé sur les vagues les plus mortel d’Hawaï pour y mourir. Ceux-là sont des accros ! Style Le“localisme”, chauvinisme des surfeurs invétérés, est de rigueur et chaque clan défend âprement son territoire. Tout étranger qui s’y risque se voit ‘ taxer sa vague » et enquiquiné. Phénomène mimétique mondialisant. Avant, au Maroc, le surf était réservé à une poignée de privilégiés. Aujourd’hui, leur nombre ne cesse d’augmenter. Ils militent pour la sauvegarde des plages. Ils regardent d’un mauvais œil le bétonnage des sites de surf. À Dar Bouazza, Ahmed ou plus connu sous le non de bob est un passionné de ce sport nautique. Chaque jour, il s’entraîne avec son bodyboard sur les vagues. La mer n’a plus de secrets pour lui. Il connaît les moindres recoins des deux meilleures plages, la Bobine’ et ‘Jack beach’. Pour les touristes européens, bob joue les guides. Il leur fait découvrir les vagues marocaines et les renseigne sur les difficultés de la mer. Sa sympathie et son expérience lui ont permis de lier plusieurs relations amicales. Il est connu par les plus grands surfeurs du monde. D’ailleurs, il est devenu incontournable. Ceux qui l’ont côtoyé reviennent chaque année au Maroc pour glisser avec lui sur d’autres spots. Bob est aussi un artiste. Pour avoir tout le temps la mer avec lui, il a dessiné sur les murs de sa maison, à quelques mètres de la plage, des vagues, des poissons…. Il peint aussi des coquillages pour la décoration afin de gagner sa vie. Bob ne charme pas qu’avec ses qualités artistiques mais aussi avec ses qualités humaines. Il est l’exemple vivant de l’hospitalité marocaine. In fine , Bob est l’ambassadeur du surf marocain. Source: www.maroc-hebdo.press.ma/