2013 6 juillet Pays basque
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2013 6 juillet Pays basque
12 escapade Q DU 6 AU 12 JUILLET 2013 focus Correspondances avec l’Alsace Voici une liste non exhaustive des produits, us et coutumes basques qui font penser à l’Alsace en Pays Basque : – Trois brasseries dont l’Aker Beltz (bouc noir) dans le village d’Ascain, à 7,5 km de Saint-Jean-deLuz. – Le tisserand de linge Lartigue 1910, également à Ascain, qui rappelle le kelsch de Gander à Muttersholtz. – Des cidreries, sortes d’auberges rabelaisiennes aux immenses tables en bois, aussi conviviales que les hauts lieux des flammekueche. – Le fromage de brebis AOC, digne concurrent d’un munster ou d’une tomme du Ried au lait de vache. – Le vignoble d’Irouléguy comparable en taille à celui de Cleebourg. – Les innombrables fêtes: - www.tourisme64.com - www.bayonnetourisme.com - www.biarritz.fr - www.stjeandeluzpaysbasque.com – Une langue régionale. Biarritz, son casino Belle époque et sa plage d’un charme d’antan. (PHOTOS DNA – PETER PFEIL) DE SAINT-JEAN-DE-LUZ À BAYONNE L’écrin basque Les similitudes avec l’Alsace sont frappantes : identité affirmée, langue régionale, gastronomie typée, beauté époustouflante des villages. Le Pays basque place le visiteur devant des choix cornéliens : plage ou montagne, golf ou surf, thalasso ou promenade ? Petite virée dans l’autre pays du bien-être. France et l’Espagne. Après des tempêtes catastrophiques, la baie a été fermée par des digues. Depuis la fin du XIXe siècle, Saint-Jean-de-Luz est devenue une station balnéaire, disposant de cinq plages et de deux centres de thalassothérapie : Hélianthal et Loreamar. Moins mondaine que Biarritz, mais plus harmonieuse dans son architecture, Saint-Jean-de-Luz fut dans les années 1950 le premier port sardinier et thonier de France. Depuis 2008, le viticulteur Emmanuel Poirmeur y pratique la vinification sous l’eau, dans des cuves immergées, au milieu de la baie. Un must : le marché quotidien sous les halles. Ensuite, visiter l’église SaintJean-Baptiste. Faire un saut à la « Maison Louis XIV », une des plus belles demeures de la cité, ainsi qu’à la « Maison de l’Infante » qui bénéficie d’une situation exceptionnelle sur le port. R Le tissu Lartigue 1910. Séchage de jambons chez l’artisan Pierre Ibaïalde à Bayonne. Y ALLER Par avion Strasbourg – Biarritz-AngletBayonne (BAB) deux fois par semaine jusqu’au 4 novembre par la compagnie catalane à bas coûts Volotea (1 h 30). Paris Orly – BAB jusqu’à sept fois par jour par Air France (1 h 20). Par train Paris gare Montparnasse : plusieurs TGV par jour (5 h 04 pour Bayonne, 5 h 17 pour Biarritz, 5 h 30 pour SaintJean-de-Luz). Par route Strasbourg-Biarritz : 1 200 km SUR PLACE La ville de Bayonne prête gratuitement des vélos aux visiteurs. Elle propose par ailleurs un City Pass qui permet de circuler sur le réseau des bus alentour et d’avoir l’entrée gratuite dans les musées de la ville. B ienvenue au BAB, comprenez « Biarritz-Anglet-Bayonne », le sigle de l’aéroport, qui, avec son million de passagers annuels, n’a rien à envier à son homologue strasbourgeois. Lorsque l’avion se pose sur le tarmac, le visiteur est ébloui par la lumière intense qui inonde ce petit bout de territoire à la frontière avec l’Espagne. Le « pays basque nord » (côté français) comprend 158 communes réparties sur 3 000 km² – une surface qui ne fait même pas la moitié de l’Alsace ! En route pour un petit périple le long de la côte. Biarritz La villa Eugénie, aujourd’hui Hôtel du Palais 5*, est sans conteste le plus beau bâtiment de la ville. Le passage de l’épouse de Napoléon III a marqué l’essor mondain de la station balnéaire au XIXe siècle. S’y sont succédé, pêlemêle, Alexandre Dumas, Clemenceau, Sissi, Sarah Bernhardt, le roi Farouk d’Égypte ou Frank Sinatra. D’architecture hétéroclite, Biarritz offre plages, golf (au cœur de la ville, influence british oblige), musée de la mer, cité de l’océan et surf. Car c’est ici, en 1957, qu’émergea le surf en Europe, importé des États-Unis par l’amoureux de l’actrice Deborah Kerr. En ville, la maison Arostéguy répand son charme de « Comptoir des denrées coloniales » du XIXe siècle. Ici, la cinquième génération d’épiciers fins règne sur les rayons en bois d’une boutique dont les produits transpirent la « force basque » (une fleur de sel au piment d’Espelette appelée ainsi). Dans Vieux-Port, les tapas de la « crampotte 30 » (paillote locale) ou le merlu du restaurant d’à côté préparent idéalement à la visite du rocher de la Vierge. En soirée, le coucher du soleil se laisse admirer depuis la brasserie Surfing sur la Côte des Basques. Avant un dîner pour découvrir la surprenante créativité du chef du restaurant de l’hôtel Sofitel thalassa sea & spa. Saint-Jean-de-Luz Cette ville connut son heure de gloire en 1660, lors du mariage de Louis XIV avec Anne d’Autriche, conséquence directe du Traité des Pyrénées qui mit fin à une interminable guerre entre la Bayonne Point de convergence du pays basque et des Landes, située au confluent de l’Adour et de la Nive, Bayonne fait office de capitale économique régionale. Bayonne est un musée à ciel ouvert. Commencer la visite par la cathédrale Sainte-Marie construite pendant l’âge d’or anglais (XIIe – XVe siècle). Faire un détour chez l’artisan-conserveur-salaisonnier de jambon Pierre Ibaïalde, rue des Cordeliers. De l’extérieur, sa conserverie ne paie pas de mine. Mais à l’intérieur, on sent, outre les odeurs des jambons qui sèchent au rez-dechaussée, le souci du travail bien fait, sans volonté de course au rendement. Dans la même rue se trouve la cidrerie Ttipia. Et non loin de là, le trinquet saint André, une ancienne salle du jeu de paume du XVIIe siècle (toujours visible en l’état) à laquelle un troquet a été ajouté. En dessert, une visite-dégustation à l’atelier du chocolat Andrieu (www.atelierduchocolat.fr) qui perpétue une tradition vieille de quatre siècles. Fin du périple. Retour en Alsace. Mais où qu’on se trouve dans l’écrin basque, l’aéroport BAB n’est jamais très loin. « Ikus arte ! » (au revoir). PETER PFEIL R PETIT ABÉCÉDAIRE BASQUE Q Ainhoa, Arcangues pour envoyer un baiser, ou Ascain : délicieux un « bisou ». villages à dénicher Pierres ou stèles sur les petits chemins discoïdales : dans les buissonniers cimetières basques (par de l’arrière-pays. exemple à Ainhoa, Espelette : piment Ascain ou Larressore). du village éponyme, Trilogie basque : à 30 km de Biarritz. église, mairie, fronton Voir la boutique de (le mur contre lequel Raimuntxo Pochelu. on joue à la pelote), Gâteau basque : toujours toujours selon la à proximité les uns des Stèle funéraire au recette de la grandautres. Faites le test ! cimetière d’Ainhoa. mère. Renversant à la Venta : bazarsmaison Oppoca, auberges à la frontière à Ainhoa, à 6 km d’Espelette. espagnole, côté Espagne. Hendaye : ville frontière avec Zubiburu : tête de pont (nom l’Espagne. Il suffit de passer le basque pour Ciboure), mitoyenne pont, comme entre Strasbourg et avec Saint-Jean-de-Luz. Village Kehl ! d’artistes et lieu de naissance de Muxu (prononcez « mouchou ») : Maurice Ravel. R