une réussite toute naturelle - CAD Côtes d`Armor Développement
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une réussite toute naturelle - CAD Côtes d`Armor Développement
Côtes d’Armor Bretagne Une réussite toute naturelle Côtes d’Armor Bretagne Une réussite toute naturelle sommaire 6 L’agroalimentaire, au cœur de l’économie costarmoricaine d Sobreval, de la cuisine Méditerranéenne en Côtes d’Armor d Farmor, l’aile ou la cuisse › Les Côtes d’Armor sont riches de nombreux talents. Vous allez 8 La nutrition-santé, un secteur de pointe en Côtes d’Armor d Nutraveris guide les laboratoires pour leurs mises sur le marché d Ceva, l’Homme et l’animal 10 L’économie maritime, pêche et plaisance se partagent le littoral d Boréal, « une machine à fabriquer des rêves » d Armement Porcher, de mousse à chef d’entreprise 12 Ils sont Costarmoricains ! 14 Les Côtes d’Armor, berceau des TIC d IxBlue, une technologie française très demandée d Info DB, des outils numériques au service de l’action sociale d Eca Faros, des simulateurs de conduite dans toutes les langues Edité par le Département des Côtes d’Armor |Direction de l’Information et des Relations avec les Citoyens | 9, place du Général-de-Gaulle – CS 42371 22023 Saint-Brieuc cedex 1 | Tél : 02 96 62 62 16 | Fax : 02 96 62 63 85 / www.cotesdarmor.fr Directeur de la publication : Claudy Lebreton Directeur de l’Information et des Relations avec les Citoyens : Philippe Germain Rédactrice en chef : Mathilde Chauvin Rédaction : Jonas Cohen, Laurent Le Baut Comité de rédaction : Mathilde Chauvin, Jonas Cohen, Nadège Durand (Côtes d’Armor Développement) Création graphique et réalisation | Cyan100.com | 13_607 | Impression Roudenn Grafik 17 L’énergie, la filière a le vent en poupe d Evalor, concevoir les exploitations agricoles de demain d Enercoop, de l’énergie sociale et solidaire d IEL, l’énergie renouvelable sous toutes ses formes Crédits photos : Alexandre Lamoureux / AREVA / Côtes d’Armor Développement / Thierry Jeandot – Département des Côtes d’Armor / Hubert Taillard / Dominique Morin – Ville de Saint-Brieuc / Ceva Santé Animale / Boréal / Eca Faros / IEL découvrir les entreprises qui font le dynamisme économique du territoire. Grands groupes ou PME, chacun a su tirer parti des opportunités offertes par les Côtes d’Armor. S’appuyant sur des pôles de compétitivité, des écoles et des organismes de formation, tous ont trouvé ici les ingrédients clés de leur réussite. Les Côtes d’Armor ce sont aussi de grands projets d’infrastructures, soutenus par d’importants investissements publics. Ces grands projets révèlent de grandes ambitions. C’est le cas avec la construction de la Ligne à Grande Vitesse qui rapprochera Paris des Côtes d’Armor afin que nos acteurs économiques rayonnent davantage à l’échelle européenne et internationale. C’est aussi l’audace d’innover comme en témoigne l’implantation du premier parc éolien offshore de France qui utilisera pleinement le potentiel d’un environnement naturel exceptionnel. Les Côtes d’Armor ce sont enfin une qualité de vie particulière, comme en témoigne l’augmentation de la population de près de 10 % au cours des 12 dernières années, mais également un environnement préservé qui conjugue terre et mer. Du Lac de Guerlédan en centre Bretagne aux falaises du Cap Fréhel, en passant par la Baie de Saint-Brieuc, le département possède de multiples facettes. Elles se dévoilent durant les festivals et spectacles qui mettent en valeur, tout au long de l’année, l’art, le patrimoine et la culture de ce territoire de caractère. Les Côtes d’Armor sont ainsi résolument tournées vers un avenir où l’entreprise a toute sa place et où l’envie d’entreprendre est, plus que jamais, présente. 20 L’industrie mécanique, une filière diversifiée et spécialisée d Couédic Madoré Équipement, innover aux côtés de l’industrie agroalimentaire d ST Industries, bretons de cœur voir la vidéo les côtes d’armor vues du ciel d les grands projets 5 ligne à grande vitesse ANTICIPA En 2017, Paris à 2 h 15 de Saint-Brieuc TGV Départ vers l'Angleterre Cavan TGV › Grâce au prolongement de la Ligne à Grande Vitesse, les Côtes d’Armor se rapprochent de Paris. En réduisant les distances et en augmentant les liaisons quotidiennes, cette nouvelle infrastructure ferroviaire va améliorer le confort des déplacements et faciliter les échanges. Pour accompagner l’arrivée de la LGV, 5 gares sont entièrement repensées pour améliorer l’accessibilité aux trains et développer de nouveaux quartiers d’affaires, propices à l’installation d’activités commerciales et de services. Brest 1 h Morlaix 1 Brest 1 0mn h TGV Belle-Isle-en-Terre Pôle d'échange multimodal TGV Pôle Cristal Pôle d'échange multimodal la Chapelle Neuve ZOOPÔLE 1h45 Saint-Malo 20mn TGV Callac Lanfains Moncontour Jugon-les-Lacs Lanrivain oc d éf. 13 2- o1 éc R › 3,4 milliards d’euros › investis › 2 pôles d’échanges multimodaux à Saint-Brieuc et Guingamp Carh a Quim ix 10m n per 1h Corlay Collinée Rostrenen 2 h 15 11 de trajet entre Paris allers-retours › et Saint-Brieuc (au lieu de 3 h) En TGV Saint-Brieuc › Paris 2h15 Mûr-de-Bretagne Re nn quotidiens Aéroport 0mn Pontivy 2 rient 1h Lo Vannes Angleterre Allemagne Italie Espagne Ligne à Grande Vitesse France Côtes d’Armor - Bretagne - Une réussite toute naturelle Paris Rennes Bordeaux es 40 m n -P ar is Strasbourg Lyon Marseille Bretagne Brest Saint-Brieuc Rennes Quimper Vannes Côtes d’Armor 4h 6 Agroalimentaire 7 Agroalimentaire L’agroalimentaire, au cœur de l’économie costarmoricaine Deuxième département français avec une production agricole estimée à 2,2 milliards d’euros en 2010, les Côtes d’Armor bénéficient de l’importance et de la diversité des productions animales (1,6 milliard d’euros, au 1er rang des départements français). Sous l’impulsion de groupes coopératifs, des industries de transformation de produits agricoles (laiteries, abattoirs, salaisons) se sont développées et fabriquent aujourd’hui des produits de plus en plus élaborés dans des domaines variés (biscuiterie, pâtisserie, plats cuisinés, traiteurs...) pour répondre à la demande de la grande distribution. Ils forment les talents de demain plus d’info sur la filière agroalimentaire d Sobreval De la cuisine méditerranéenne en Côtes d’Armor Fondée en 2002, l’entreprise Sobreval connaît une croissance soutenue depuis plusieurs années. Rencontre avec Bruno Desson, président et fondateur de cette PME spécialisée dans la fabrication de produits traiteurs. a Bruno Desson, PDG de Sobreval « Il y a dans les Côtes d’Armor, une forte culture agroalimentaire » Ils structurent la filière VALORIAL - Rennes Fort de 270 membres, ce pôle de compétitivité national rassemble industriels, centres de recherche et établissements d’enseignement supérieur pour des projets de Recherche et Développement dans le domaine de l’agroalimentaire. www.pole-valorial.fr 02 23 48 59 64 Vous avez créé Sobreval il y a plus de 10 ans, pouvez-vous nous présenter votre activité ? Sobreval est une entreprise qui conçoit des produits traiteurs à base de légumes. Notre cœur de métier, c’est la cuisine méditerranéenne. Nous sommes présents sur les cartes des chaînes comme Pizza Del Arte ou Novotel mais également dans la grande distribution chez l’enseigne Monoprix. Notre métier est d’être force de proposition pour inventer en permanence de nouvelles références pour nos clients. Nous menons par conséquent, une activité de Recherche et Développement importante. Nous sommes également adhérent du pôle de compétitivité Valorial. tout ce qu’il faut pour notre développement. Nous sommes dans une région géographiquement excentrée mais nous bénéficions d’une logistique puissante et d’axes de transport performants. En somme, il n’y avait pas vraiment de raisons d’aller autre part. Lors de notre implantation à Jugon-lesLacs, nous étions en zone d’aménagement prioritaire et nous avons bénéficié d’aides pour l’acquisition du terrain. Le troisième point, extrêmement important pour une usine agroalimentaire, c’est le traitement des déchets et des rejets issus de la production. C’est souvent une difficulté et il s’avère qu’ici, il y avait les capacités de traitement nécessaires à notre activité. Comment a évolué votre entreprise au cours des années ? Depuis le lancement, nous avons connu un fort développement avec une croissance régulière à deux chiffres. En 2013, nous réalisons 12 millions d’euros de chiffre d’affaires dont 30 % à l’exportation, notamment avec la Belgique, la Suisse, l’Espagne et le Royaume-Uni. Nous sommes aujourd’hui entre 90 et 120 personnes en fonction des saisons et nous avons agrandi nos locaux en 2011 pour développer l’activité dessert. Est-ce que l’évolution des infrastructures, comme la construction de la Ligne Grande Vitesse va impacter votre activité ? Nous avons, d’une part, la logistique pour le transport vers nos clients mais nous nous déplaçons également pour assurer le développement commercial de l’entreprise. Il est bien évident que la réduction du temps de transport depuis Paris est intéressante à ce titre. Cette liaison pouvait faire partie, jusqu’à présent, des faiblesses du territoire. Qu’est-ce qui a motivé votre implantation en Côtes d’Armor ? Il y a dans les Côtes d’Armor une forte culture agroalimentaire, ce qui implique qu’il y a Côtes d’Armor - Bretagne - Une réussite toute naturelle a 15 000 tonnes de produits sortent chaque année de l’usine de Guingamp FARMOR L’aile ou la cuisse...* IUT de Saint-Brieuc « Aujourd’hui, l’entreprise emploie 175 salariés en CDI et 25 à 30 personnes en CDD ou en intérim… » * Lire aussi Côtes d’Armor magazine N°126 - Décembre 2013 farmor en chiffres 175 15 000 t de produits iut-stbrieuc.univ-rennes1.fr 02 96 60 96 60 Université Catholique de l’Ouest – Guingamp L’UCO forme des étudiants en ingénierie des produits et des process alimentaires et cosmétiques du bac + 3 au bac + 5. Lycées de Pommerit-Jaudy et de Caulnes www.farmor.fr emplois L’IUT dispense des formations de niveau bac + 2 et bac +3, en génie biologique et en techniques de commercialisation des produits agroalimentaires (DUT Génie biologique, Licence Pro Management de l’Innovation, de la Production et de la Sécurité Alimentaire…) www.uco-bn.fr 02 96 44 46 46 www.sobreval.com Du collège à la licence Pro, ces établissements forment les étudiants dans le domaine de l’agriculture et de l’agroalimentaire. www.lavilledavy.fr 02 96 42 52 00 En un peu plus de 10 ans, Farmor a su tirer son épingle du jeu pour devenir un acteur majeur de l’agroalimentaire costarmoricain. La clé de cette réussite : un positionnement fort avec des produits élaborés essentiellement destinés à la restauration hors domicile, un marché en constante progression. En été 2000, le groupe Bourgoin, propriétaire de l’usine de transformation de volailles Farmstead à Guingamp, dépose son bilan. Glon, autre grand groupe agroalimentaire, rachète l’usine et préserve les quelque 170 emplois. Ainsi naît Farmor, une unité qui va très rapidement réorienter son activité vers des produits beaucoup plus élaborés, prêts à consommer ou à intégrer dans des plats cuisinés, des salades, des pizzas ou des sandwiches. Les clients de Farmor sont les grandes sociétés de restauration collective, comme Sodexo ou Nestlé mais aussi de grandes chaînes de fast-food - Quick, Burger-King, Mac Donald’s - ou encore Buffalo grill et Domino’s Pizzas. De l’usine de Guingamp sont sortis cette année 15 000 t de produits, soit le double d’il y a 13 ans. Aujourd’hui, l’entreprise emploie 175 salariés en CDI et 25 à 30 personnes en CDD ou en intérim pour un chiffre d’affaires de 52 millions d’euros en 2013. Des chaînes de fabrication sort une gamme impressionnante de produits, dont 65 % partent à l’exportation dans toute l’Europe, et même au-delà. Quatre personnes travaillent dans la cellule de Recherche et Développement pour élaborer de nouvelles recettes. L’une des grandes fiertés de Farmor, c’est d’être parvenu l’an dernier à convaincre Mac Donald’s France d’intégrer dans ses « wraps » une spécialité panée au fromage de chèvre. « Nous étions partis sur une période test de six semaines, mais au bout de 15 jours, tout était parti… Finalement, l’opération a duré 14 mois, et je suis persuadé que nous retravaillerons avec eux... » confie Yann Renouvel, directeur général de Farmor. Collège et lycée de la ville davy - quessoy 65 % partent à l’exportation Côtes d’Armor - Bretagne - Une réussite toute naturelle Formations du CAP au BTS dans les domaines de l’agriculture et de la sécurité alimentaire. (Licence Pro Management des organisations agricoles, BTS Sciences et technologies des aliments…) www.lycee.pommerit.fr 02 96 91 35 63 www.caulnes.educagri.fr 02 96 83 92 68 nutrition - Santé 8 nutrition - Santé 9 La nutrition-santé, un secteur de pointe en Côtes d’Armor Héritage d’un territoire où l’élevage tient une place prépondérante, le secteur de la nutrition-santé s’articule autour d’industriels leaders, de laboratoires de recherche de dimension européenne et d’entreprises innovantes dans les domaines des sciences du vivant : santé animale, biotechnologies, sécurité alimentaire, environnement… En Côtes d’Armor, les filières agricoles et agroalimentaires bénéficient de plus de 50 ans de recherche scientifique et technique dans la santé humaine et animale. NUTRAVERIS Nutraveris guide les laboratoires pour leurs mises sur le marché Experte sur les questions scientifiques et réglementaires, l’équipe de Nutraveris conseille et accompagne les grands laboratoires pour leurs mises sur le marché de produits dans le domaine de la nutrition-santé. Rencontre avec Cédric Bourges, président fondateur de cette entreprise installée au Zoopôle de Ploufragan. a Cédric Bourges, PDG de Nutraveris « Nous avons une chance inouïe d’habiter ici » Ils forment les talents de demain Conservatoire National des Arts et Métiers – Saint-Brieuc / Lannion Le CNAM offre la possibilité de suivre des formations continues pour adultes du niveau bac + 2 à ingénieur dans le domaine de la zootechnique. www.cnam.fr 01 40 27 23 30 ISPAIA – Ploufragan L’ISPAIA dispense des formations initiales ou continues dans les domaines de la santé animale et de la gestion de la qualité et de la maîtrise de l’hygiène en industrie agroalimentaire ou en laboratoire. Vous avez fondé Nutraveris en janvier 2006, quelle en est l’activité ? Nutraveris est un cabinet de conseil scientifique et réglementaire. Nous proposons de la prestation de service dans le domaine de la nutrition-santé et travaillons principalement pour des laboratoires. Nous les accompagnons notamment pour déterminer d’une part ce qu’ils ont le droit de mettre dans leurs produits et, d’autre part, ce qu’ils ont le droit de dire de leurs produits avant les mises sur le marché dans les 28 pays membres de l’Union Européenne. Vous êtes aujourd’hui leader français et placé dans le trio de tête au niveau européen. Qu’est-ce qui vous différencie de vos concurrents ? Ce qui fait notre force c’est la recherche permanente de solutions alliée à une très bonne connaissance des ingrédients. Notre vision est par ailleurs double : à la fois scientifique en s’appuyant sur les études d’efficacité et de sécurité mais également réglementaire en déterminant pays par pays si les ingrédients sont utilisables ou pas. Nous menons pour cela une veille quotidienne sur environ 2 000 produits. En tant que conseil, nous n’avons pas le droit de faire d’erreurs, il nous faut être à jour en permanence, avant les autres. www.zoopole.com/ispaia 02 96 78 61 30 Qu’est-ce qui a motivé votre choix de vous implanter sur le territoire des Côtes d’Armor ? Je suis né à Saint-Brieuc et j’ai fait une partie de mes études à Rennes. Après avoir travaillé à Paris, Angers et Bergerac, l’idée était pour moi de revenir « à la maison ». La première motivation est donc la qualité de vie, pour moi et ma famille, mais également pour mes collaborateurs. Nous avons une chance inouïe d’habiter ici ! De plus en plus de nos salariés sont d’anciens cadres parisiens qui, arrivés ici, se rendent compte qu’il n’y a pas de circulation, que les maisons coûtent beaucoup moins chères, qu’il y a la mer… En matière d’attractivité, une fois qu’on a réussi à « déloger » ces cadres en provenance de Paris, ils ont beaucoup de plaisir à rester dans la région ! Et vous avez choisi de vous installer au Zoopôle… Oui, le lieu d’implantation est important. L’équipe du Zoopôle a été très présente sur les différentes étapes de la création de Nutraveris. En matière de « coaching » et d’accompagnement, leur aide est précieuse. Nous avons vraiment trouvé des partenaires locaux qui ont aussi l’air plus disponibles. www.nutraveris.com a La chaîne de conditionnement Cardalis CEVA ceva en chiffres L’Homme et l’animal Ceva Santé Animale, à ne pas confondre avec le CEVA de Pleubian (voir l’encadré ci-dessous) est un groupe pharmaceutique vétérinaire implanté dans 43 pays. Il est le 9e laboratoire mondial en santé animale. Ses produits, exportés sur les cinq continents, sont destinés aussi bien aux animaux de compagnie qu’aux animaux d’élevage. En 1999, l’entreprise issue de Sanofi Santé Nutrition Animale devient indépendante sous le nom de Ceva. La société, dorénavant sous le contrôle d’anciens cadres dirigeants, va connaître une forte croissance et multiplier sa taille par 5 en 13 ans. Aujourd’hui, Ceva compte 3 000 salariés dans le monde et a généré 607 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012. Le groupe produit et commercialise des médicaments à usage vétérinaire. Il intervient sur un marché mondial de l’ordre de 22.5 milliards d’euros en 2012. Pierre angulaire de Nos perspectives la réussite de Ceva, l’innovation sur les process comme sur se concentrent les produits est au cœur de la stratégie du groupe avec un sur la mise investissement de 9.1 % du chiffre d’affaires en Recherche et Développement. « sur le marché d’un nouvel antiparasitaire dont la production pourrait être implantée à Loudéac. » À Loudéac, le site de Ceva s’est développé depuis la construction du laboratoire vétérinaire DPBAM dans les années 70. Aujourd’hui 10 ateliers de fabrication et 13 lignes de conditionnement produisent plusieurs composés dont des phéromones pour chiens et chats vendues dans le monde entier. L’entreprise emploie 150 salariés et ce chiffre pourrait encore croître dans les années à venir selon le directeur, Jean-Philippe Anaïs : « Nos perspectives se concentrent sur la mise sur le marché d’un nouvel antiparasitaire dont la production pourrait être Jean-Philippe Anaïs implantée à Loudéac. C’est un projet qui pourrait représenter un investissement sur ce site de l’ordre de 5 millions d’euros et la création d’une dizaine d’emplois supplémentaires. Ceva fait partie des acteurs du développement de la région. Nous avons notamment mis en place des modules de formation innovants en partenariat avec les agences d’intérim locales pour répondre à nos besoins ponctuels en effectifs. » www.ceva.com/fr Côtes d’Armor - Bretagne - Une réussite toute naturelle Côtes d’Armor - Bretagne - Une réussite toute naturelle 3 000 salariés 9,1 % du CA en R & D 607 M€ de CA en 2012 Ils structurent la filière Zoopôle – Ploufragan Ce technopole compte près de 50 organismes publics et privés spécialisés dans le domaine de la santé animale, de la nutrition, des biotechnologies ou de la sécurité alimentaire. www.zoopole.com 02 96 76 61 61 CEVA - Pleubian Le Centre d’Étude et de Valorisation des Algues développe des applications industrielles issues des programmes de recherche appliquée et mène également des projets de R&D au niveau national, européen et mondial. Le CEVA est le seul centre technique en Europe dédié à l’étude et à la valorisation des végétaux marins. www.ceva.fr 02 96 22 93 50 Économie Maritime 10 Économie Maritime 11 L’économie maritime, pêche et plaisance se partagent le littoral Avec 350 kilomètres de côtes, le département des Côtes d’Armor est un territoire tourné depuis toujours vers la mer. L’offre d’accueil y est très diversifiée avec 9 ports de pêche mais également 28 ports de plaisance répartis sur tout le littoral costarmoricain. Chaque année, la pêche et le mareyage génèrent 140 millions d’euros de chiffre d’affaires tandis que les entreprises du secteur de la plaisance atteignent 54 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. a ARMEMENT PORCHER De mousse à chef d’entreprise L’armement Porcher compte une quinzaine de chalutiers qui alimentent en poissons les ateliers d’expédition de France avant que cette pêche ne soit en partie exportée vers l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne. À sa tête, Jean Porcher a constitué, au fil des années, la flotte la plus importante de Bretagne Nord. a Le Boréal 44, le premier bateau conçu par Jean-François Delvoye BORÉAL en chiffres 2,6 M€ de CA 25 salariés 70 % de la production à l’exportation Ils structurent la filière ID Composite – Saint-Brieuc ID composite est une plateforme technique et de formation spécialisée dans les matériaux innovants notamment les polymères et les composites. Elle travaille sur des transferts de techniques et compétences vers les professionnels de la filière nautisme et dans la plasturgie (automobile, aéronautique, agroalimentaire). www.idcomposite.fr 02 96 60 96 66 BORéAL Boréal, « une machine à fabriquer des rêves » Si Jean-Francois Delvoye crée la société Boréal fin 2005, l’histoire de ce bateau est plus ancienne. C’est lors d’un voyage de 6 ans autour du monde avec sa femme et ses 4 enfants que ce navigateur imagine son voilier. Durant un périple qui a conduit la famille Delvoye de la Méditerranée à la Patagonie en passant par le Brésil et le Cap-Vert, Jean-François Delvoye rédige 17 cahiers de notes dans lesquels il recueille patiemment chaque détail pour construire son voilier idéal. Ainsi naît Boréal, un bateau personnel que le navigateur commence à construire pour repartir naviguer autour du monde. Un amateur va cependant convaincre Jean-François Delvoye de lui vendre ce bateau avant même la fin de la construction : c’est le début de l’aventure des chantiers Boréal. « Il a fait le bateau qu’il pensait être le bon outil pour réaliser ses rêves, en dehors de toutes considérations marketing et commerciales » explique Jean-François Eeman, son associé. La PME a ensuite connu une croissance importante : « Le premier Boréal 44 que nous avons présenté au Grand Pavois de La Rochelle en 2009 a été tout de suite élu voilier de l’année en France, puis, l’année suivante, voilier de l’année au Pays-Bas. Nous étions sur un rythme d’une vente par an ; et en 2010, nous avons vendu 10 bateaux ». Conçu pour le voyage, le voilier Boréal est un produit de niche dont près de 70 % de la production est vendue à l’exportation aux USA, en Suisse mais aussi en Afrique. La PME est passée de 9 personnes en 2009 à plus de 25 salariés aujourd’hui et cherche encore à recruter. En effet, le carnet de commandes est plein jusqu’en 2015. « Si on doublait la production, on vendrait le double de la production, le souci n’est pas de vendre mais de produire de façon rentable dans un environnement agréable pour tous, avec un contrôle de la qualité de nos bateaux : c’est le luxe d’avoir plus de demandes que d’offres ! » avoue Jean-François Eeman. La production a été multipliée par 6 en 2 ans et l’entreprise est passée d’un chiffre d’affaires de 1,8 million d’euros en 2012 à plus de 2,6 millions en 2013. Le secret de la réussite ? « C’est un bateau qui parle à l’imaginaire, un concentré de savoir-faire, une machine à fabriquer des rêves ». Parti de rien, Jean Porcher débute en tant que mousse sur les bateaux qui pratiquent la pêche à la morue à Terre-Neuve : « Je suis originaire d’Yviniac. À l’époque il n’y avait que des marins de Terre-Neuve là-bas. Je voyais ces hommes partir et j’avais ce désir de voyager. » À seulement 22 ans, il devient patron de pêche en achetant son premier chalutier « Le Pépito ». Les affaires marchent bien et il acquiert rapidement un second chalutier, puis en construit un troisième jusqu’à se retrouver à la tête d’une flotte qui compte aujourd’hui une quinzaine de bateaux. Si aujourd’hui il reste à terre pour diriger son entreprise, il se veut proche des marins : « Je pense qu’il n’y a jamais eu autant d’avenir dans les métiers de la pêche grâce à notre prise en compte de l’aspect environnemental ; mais la Je pense qu’il n’y priorité, c’est l’aspect humain. Il faut offrir un confort a jamais eu autant maximum aux hommes qui vont en mer. Les marins, d’avenir dans les métiers ce sont comme des enfants, il faut être proche d’eux, il faut leur apporter un équilibre entre la vie en mer de la pêche grâce et la vie à terre ». Il forme régulièrement de jeunes à notre prise en compte de marins sur le mode du compagnonnage, privilégiant l’aspect environnemental ; la confiance et l’apprentissage pour découvrir les métiers de la mer. Jean Porcher navigue aujourd’hui mais la priorité, entre tradition et modernité, s’appuyant sur son c’est l’aspect humain… » expérience de la mer et de la pêche tout en pilotant ses équipages grâce à des outils GPS embarqués. Jean Porcher « Ils forment les talents de demain Lycée Professionnel Maritime Pierre Loti – Paimpol Du CAP au BAC Pro, cet établissement forme aux métiers de l’électromécanique et de la maintenance nautique. Ce lycée maritime accueille également des étudiants souhaitant devenir marins professionnels ou marins pêcheurs. www.lycee-maritime-paimpol.fr 02 96 55 30 90 Lycée Jules Verne – Guingamp Ce lycée propose des formations, du CAP au Bac Pro, spécialisées dans les secteurs de la menuiserie, de la chaudronnerie industrielle, de l’électronique et de la soudure. www.lyceedesmetiers-jules-verne -guingamp.ac-rennes.fr 02 96 43 71 32 IUT de Saint-Brieuc L’IUT dispense des formations supérieures en sciences et génie des matériaux, en plasturgie et matériaux composites. iut-stbrieuc.univ-rennes1.fr 02 96 60 96 60 www.voiliers-boreal.com Côtes d’Armor - Bretagne - Une réussite toute naturelle La Fanette est l’un des 15 bateaux de pêche au large que compte l’entreprise Porcher Côtes d’Armor - Bretagne - Une réussite toute naturelle ILS SONT costa rmoricains ! 12 2 1 13 6 3 7 8 4 5 1. Sac Grand Veneur façon croco, Maroquinerie Renouard (Plancoët) www.maroquinerie-renouard.com / 2. Putter Lancelot, Argolf (Pleslin-Trigavou) www.argolf.fr / 3. Pinceaux Léonard (Saint-Brieuc) www.leonard-pinceaux.com / 4. Écrous d’arbre aéronautique pour Formule 1, Lisi Aérospace (Plérin) www.lisi-aerospace.com / 5. Chaise style Louis XVI, Ateliers Allot. Ébénisterie d’art (Loudéac) www.freres-allot.com Côtes d’Armor - Bretagne - Une réussite toute naturelle 9 11 10 12 6. Bouteilles d’eau, Eau minérale naturelle de Plancoët, www.eau-plancoet.com / 7. Crêpes dentelles, Les Gavottes (Dinan) www.gavottes.fr / 8. Pâtisseries bretonnes, Ker Cadélac (Loudéac) www.kercadelac.fr / 9. Finest scotch whisky, Celtic Whisky Compagnie (Pleubian) www.celtic-whisky.com / 10. Cidre fermier, Cidrerie Kerloïck (Plestan) www.cidre-kerloick.com / 11. Crêpes et galettes, Crêperie Jarnoux (Lamballe) www.creperie-jarnoux.com / 12. Les tartinables, La Paimpolaise Conserverie (Paimpol) www.lapaimpolaise-conserverie.com Côtes d’Armor - Bretagne - Une réussite toute naturelle 14 les grands projets Technologies de l’Information et de la Communication Les Côtes d’Armor, berceau des TIC Classée second pôle national dans le domaine des télécommunications, la Bretagne bénéficie du dynamisme mondial de ce secteur. Territoire historique de l’industrie des télécommunications, les Côtes d’Armor comptent 5 000 emplois dans le secteur et un tissu économique dense, entre grands centres de recherche publics, grands groupes industriels (Alcatel, France Télécoms, Cordon Electronics...) et des PME innovantes qui se sont développées sur de nouveaux marchés tels que la santé, la défense ou le transport intelligent. IXBLUE Une technologie française très demandée IXBlue est un groupe composé de 8 divisions spécialisées dans la conception et la fabrication d’équipements de navigation, d’imagerie sous-marine et d’exploration océanique et terrestre. Avec une croissance de 10 à 20 % par an, IXBlue a réalisé un chiffre d’affaires de 90 millions d’euros en 2012 et ne compte pas s’arrêter là. Entretien avec Ronan Le Loarer, directeur des opérations de la division des produits inertiels. a Ronan Le Loarer, directeur des opérations de la division des produits inertiels « Il y a ici une réelle culture de l’innovation et de l’industrie » Ils forment les talents de demain École Nationale Supérieure de Sciences Appliquées - LANNION L’ENSSAT forme des ingénieurs en télécommunication, électronique, informatique industrielle et optronique. www.enssat.fr 02 96 46 90 00 IUT - Lannion DUT et Licences Pro en informatique, information et communication et réseaux et télécoms. www.iut-lannion.fr 02 96 46 93 00 lycée le dantec – Lannion Formations du BTS à la Licence Pro, en électrotechnique, génie optique, photonique, informatique, réseaux et télécoms. www.lycee-ledantec.ac-rennes.fr 02 96 05 61 71 La division « Inertielle » de IXBlue a investi 5 millions d’euros sur le site de Lannion en 2013, quel est l’objectif ? Nous avons créé ici une ligne de fabrication de centrales inertielles. Ce sont des systèmes de positionnement et de navigation dont le marché est en forte croissance. Au sein de ce marché, la part de la technologie « FOG » développée par IXBlue est également en forte croissance. Ces centrales sont principalement utilisées pour la navigation et le positionnement des navires civils ou militaires, des satellites dans le domaine spatial mais également pour effectuer différents travaux de cartographie ainsi que de l’exploration offshore. À terme, nous comptons faire de Lannion le principal site de production de ces centrales. Pourquoi avoir choisi Lannion ? Nous disposions d’un bâtiment de 6 500 m² alors que nous étions à l’étroit à Marly-leRoy. Par ailleurs, il y a ici une tradition dans l’industrie de l’électronique et de la photonique. Il y a un bassin d’emplois qualifiés et adaptés à notre développement. Cette zone de Lannion travaille dans le domaine des télécommunications depuis 50 ans et dans la fibre optique depuis 30 ans ! Notre implantation a été accompagnée par l’agglomération de Lannion, le Conseil général, la Région, l’Adit et l’État. La coordination institutionnelle entre les collectivités pour le montage des dossiers d’aide a été précieuse. Il y a ici une réelle culture de l’innovation et de l’industrie. Côtes d’Armor - Bretagne - Une réussite toute naturelle Vous investissez plus de 10 % de votre chiffre d’affaires en Recherche et Développement. Travaillez-vous avec des acteurs locaux ? Oui, nous sommes actifs dans différents clusters technologiques : en particulier Photonics et Images et Réseaux. Il y a deux pôles d’activité dans lesquels IXBlue résonne avec la Bretagne : en premier lieu la recherche sur la fibre optique et les capteurs mais également les technologies liées à la pêche. Nous suivons également quelques formations comme le BTS génie optique de Lannion et l’ENSSAT où nous avons recruté plusieurs ingénieurs. Qu’est-ce qui fait la force et la réussite de IXBlue ? Je crois que cela tient à la valeur des hommes, notamment au sein de notre centre de recherche. Cette volonté d’innover se caractérise par le fait que IXBlue soit un groupe industriel indépendant détenu à 80 % par une famille et à 20 % par les salariés. Il y a une vision industrielle pour aller vers des marchés à forte valeur ajoutée. Il faut pour cela s’inscrire dans le temps, ce qui peut être incompatible avec la recherche de profits à court terme. www.ixblue.com TRÈS Les Côtes d’Armor, un territoire connecté HAUT débit › Le Très Haut Débit est un enjeu majeur pour le territoire aussi bien pour les entreprises, avec le développement de nouveaux services et de nouvelles pratiques, que pour les particuliers pour lesquels les usages numériques nécessitent des débits de plus en plus importants. Les Côtes d’Armor disposent aujourd’hui d’un réseau haut débit d’initiative publique parmi les plus performants de France. Avec le déploiement du programme Bretagne Très Haut Débit, 75 % de la population sera, en 2022, raccordée à la fibre optique. › 1 000 kilomètres de fibre optique › 100 zones d’activités raccordées à la fibre optique › 97 % des Costarmoricains raccordés au haut débit en 2014 Côtes d’Armor - Bretagne - Une réussite toute naturelle 15 16 L’énergie, la filière a le vent en poupe INFO DB Des outils numériques au service de l’action sociale La production d’énergies renouvelables connaît un développement important en Côtes d’Armor. En premier lieu l’énergie éolienne, avec la construction d’un parc éolien offshore qui verra le jour en 2018 en Baie de Saint-Brieuc. S’appuyant sur leurs atouts, les Côtes d’Armor se tournent vers de nouvelles sources de production d’énergie comme la biomasse végétale ou animale, la méthanisation mais également l’énergie hydrolienne pour laquelle le département est l’un des territoires pionniers. Info DB est un éditeur de logiciels, leader dans le domaine de l’action sociale. Aujourd’hui, plus de 70 Départements font appel à ses services pour la gestion des aides sociales. Cette startup, créée en 1996, compte 80 collaborateurs. L’entreprise réalise 8 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013 et consacre près de 5 % de celui-ci à la Recherche et Développement. En parallèle de son adhésion au pôle Images et Réseaux, Info DB a répondu à l’appel à projet du Fonds Unique Interministériel (FUI) dans le domaine de la « silver economy ». Tout comme la société Apologic, spécialisée dans les logiciels dédiés à l’aide et aux soins à domicile, Info DB appartient au groupe Chèque Déjeuner, omie Écon le et socia ire acteur majeur de l’Économie li so da Sociale et Solidaire. www.infodb.fr Ils structurent la filière Technopole Anticipa – Lannion 1er centre de R&D national hors Île-de-France, il accompagne et soutient des projets d’entreprises et anime des filières d’activités. www.technopole-anticipa.com 02 96 05 82 50 Images et Réseaux – Lannion Pôle de compétitivité mondial qui rassemble plus de 225 acteurs des technologies de l’information, des télécoms et de l’audiovisuel en Bretagne et Pays de la Loire. www.images-et-reseaux.com 02 23 21 00 50 Photonics Bretagne – Lannion Le cluster Photonics Bretagne a pour l’objectif de promouvoir et d’accompagner le développement industriel et technologique de la filière photonique bretonne. www.photonics-bretagne.com 02 96 48 58 89 17 Énergie Technologies de l’information et de la communication Plus d’info sur la filière Développement durable d EVALOR Concevoir les exploitations agricoles de demain Filiale de coopératives agricoles, Evalor conçoit et installe depuis près de 20 ans des unités de traitement des effluents d’élevage. En pointe sur les nouveaux procédés de méthanisation, la PME souhaite, grâce à de nouvelles unités, produire non seulement de l’énergie mais également des engrais valorisables. Entretien avec Isabelle Robin, directrice d’Evalor. a Les simulateurs de conduite d’Eca Faros forment les pilotes d’avion partout dans le monde Pouvez-vous nous présenter Evalor en quelques mots ? Evalor est une entreprise de 28 salariés créée à l’origine par des coopératives agricoles pour répondre aux directives européennes sur les niveaux de nitrates dans l’eau et les sols. Nous sommes l’une des seules entreprises sur le marché du traitement des effluents d’élevage à tel point que nous sommes sollicités pour des projets à l’étranger, notamment en Chine. Aujourd’hui, nous installons en plus de ces unités de traitement, des solutions de méthanisation. eca faros des simulateurs de conduite dans toutes les langues En quelques années ECA FAROS a su tirer son épingle du jeu grâce à un positionnement plutôt haut de gamme et un fort développement à l’international. Dans le domaine aéronautique, ses produits forment les pilotes d’avion et les techniciens de maintenance tandis que ses simulateurs de conduite terrestre sont utilisés pour la formation des conducteurs particuliers et professionnels. La société Faros, créée en 1986, connaît une forte croissance dès ses débuts, suite à un partenariat avec Airbus qui lui ouvre les portes du secteur aéronautique. Implantée à Louviers, Faros manque d’espace et cherche un nouveau site pour s’agrandir. « Les fondateurs étaient originaires des Côtes d’Armor, ce qui a quand même dû influencer leur choix. Cependant, ils ont décidé de s’implanter à Lannion pour des questions d’environnement économique. Même si le secteur des télécommunications prédominait à Lannion en 1992, les compétences des gens et les ressources locales restaient l’informatique et l’électronique. De plus, nous avons senti une vraie motivation de la municipalité », explique Frédéric Le Coadou, responsable des ventes Simulations Terrestres. L’entreprise a ensuite racheté plusieurs sociétés françaises et étrangères dans le domaine de la simulation maritime et de la conduite automobile. Rachetée par le groupe ECA en 2006, Faros devient ECA Faros et se recentre sur l’activité terrestre et aéronautique. Aujourd’hui, le groupe ECA génère 100 millions d’euros de chiffre d’affaires chaque année dont 40 % à l’export. « Nos forces, ce sont le déploiement à l’international, un positionnement plutôt haut de gamme et la cohérence entre la partie logicielle et matérielle qui nous donne une expertise et une vision globale », analyse Frédéric Le Coadou. www.ecafaros.com ECA FAROS en chiffres 50 emplois 10 % 8 000 du CA consacré à la R & D simulateurs installés dans le monde Côtes d’Armor - Bretagne - Une réussite toute naturelle a Isabelle Robin, directrice d’Evalor : « Demain nous couplerons la production d’énergie à une production d’engrais valorisables » Ils structurent la filière Pôle Cristal - Dinan Cette plateforme technique, soutenue par les collectivités locales, est spécialisée dans les technologies du froid et du génie climatique. Elle propose aux entreprises : études, expertise, expérimentations, conseils, veille technologique, ingénierie de projet et formations. www.pole-cristal.fr 02 96 87 20 00 Qu’est-ce qui vous différencie de vos concurrents ? La grande force de l’entreprise, c’est l’accompagnement technique que nous faisons auprès des éleveurs. Nous suivons, avec les exploitants, les performances des installations pour minimiser les coûts de fonctionnement. Cette notion de service, c’est quelque chose que nous sommes en train de transférer à la méthanisation car ces procédés ne sont pas dans le cœur de métiers des agriculteurs. Nous apportons aussi l’expérience acquise au cours des années. Un exploitant va rencontrer une problématique une fois, alors que nous l’avons déjà résolue plusieurs fois parmi les 250 exploitations que nous suivons. Vous parliez du développement de la méthanisation… Le développement de la méthanisation c’est le passage du simple traitement des effluents Côtes d’Armor - Bretagne - Une réussite toute naturelle à un recyclage et une production d’énergie à partir de ces déchets organiques, qu’ils soient d’origine animale ou végétale. Nous abordons cette activité avec une expérience de 20 ans dans les solutions de traitement des effluents d’élevage ce qui nous apporte une réelle compréhension des enjeux des exploitants, et une continuité dans ce que nous faisons. De plus, nous menons actuellement 3 projets de recherche pour développer de nouvelles solutions. Si aujourd’hui nous construisons des unités qui produisent de l’énergie, demain nous couplerons la production d’énergie à une production d’engrais valorisables à partir de lisiers ou de végétaux. Quel regard portez-vous sur l’avenir de cette filière agroalimentaire ? Je pense qu’il y a eu un énorme travail fait sur le traitement des effluents, même s’il est peu visible et qu’il n’y a pas eu de retour en matière d’image pour les éleveurs. Aujourd’hui, les agriculteurs ont une vraie carte à jouer. Dans la politique de valorisation, ils vont devenir les épurateurs de toutes les activités produisant des déchets. La logique de valorisation passe par le sol. Sans les agriculteurs, il n’y a pas de solution, si ce n’est l’incinération. www.evalor.fr Énergie 18 les grands projets ÉNERCOOP De l’énergie sociale et solidaire Énercoop Bretagne est un fournisseur d’électricité régional créé en 2013. « La particularité première c’est qu’Énercoop fournit de l’électricité uniquement en provenance d’énergies renouvelables. Nous appartenons au secteur de l’Économie Sociale et Solidaire et notre objectif est de rapprocher producteurs et consommateurs pour relocaliser la production d’électricité en Bretagne » explique Guy Martin, Président d’Énercoop Bretagne. L’entreprise, qui connaît une croissance supérieure à 30 %, mène également des activités de production d’électricité et de formation. Sous le statut de Société Coopérative d’Intérêt Public, Énercoop Bretagne intègre dans son conseil d’administration des représentants des sociétaires (250 en novembre 2013) mais également des collectivités locales comme le Conseil régional de Bretagne. « Nous sommes une entreprise comme les autres ; il n’y a pas de différences en termes d’activité ou de concurrence. Il n’y a tout simplement pas d’actionnaires et nous réinvestissons obligatoirement 2/3 des bénéfices dans la société ». Économieet www.enercoop-bretagne.fr le socia ire solida Ils forment les talents de demain Lycée Fontaine des Eaux - Dinan Doté du label « Lycée des Métiers du Froid et de la Climatisation », cet établissement propose des formations initiales et en alternance dans les domaines du froid et du génie climatique (Bac Pro Techniciens du froid et du conditionnement d’air, BTS Fluides Énergie Environnement, option génie frigorifique…) www.lycees-dinan.fr 02 96 87 10 00 Parc éolien offshore a L’installation et l’exploitation de panneaux photovoltaïques sont l’un des savoir-faire d’IEL IEL L’énergie renouvelable sous toutes ses formes Depuis ses débuts, Initiatives et Énergies Locales (Groupe IEL) connaît une forte croissance, surfant sur le développement de la production d’énergies renouvelables en France. En 2004, Loïc Picot et Ronan Moalic fondent IEL. S’adressant principalement aux entreprises, aux exploitants agricoles et aux collectivités, le groupe développe, installe et exploite des projets d’énergies éolienne, solaire et de méthanisation. Depuis 2009 et la création d’une filiale destinée à gérer l’exploitation des projets en propre (éolien et solaire), IEL est devenu un producteur d’énergie indépendant sur l’ouest de la France. Le groupe est aujourd’hui l’un des principaux acteurs du Grand Ouest en matière d’énergies renouvelables. Il est positionné sur deux métiers, l’installation clés en main et la production d’énergie : « Nous avons vite vu que c’était un territoire dynamique pour promouvoir les énergies renouvelables » explique Loïc Picot, PDG d’IEL. Forte de son expertise en matière d’ingénierie énergétique, l’entreprise parie désormais sur la méthanisation. Elle a acquis la société costarmoricaine Odipur en 2011 afin d’ajouter cette troisième énergie renouvelable à son offre de service et diversifier son activité. Avec un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros pour les 4 filiales et les 38 collaborateurs, les perspectives sont favorables pour Loïc Picot : « Nous avons récemment gagné 10 % de la puissance totale de l’appel d’offres lancé par la Commission de Régulation de l’Énergie, c’est un signe très positif. Ça montre que les PME peuvent être dans la course sur le solaire malgré la compétition avec les grands groupes de l’énergie. » › Le futur parc éolien offshore de la Baie de Saint-Brieuc est une première en France. Il fournira, à l’horizon 2020, 8,3 % de la consommation électrique de la Bretagne. Ce projet constitue une opportunité pour le développement des activités de sous-traitance industrielle, de services, de maintenance, et de tourisme en Côtes d’Armor. Sur le volet économique, le port de maintenance, implanté à Saint-Quay-Portrieux, générera la création de 140 emplois directs. www.iel-energie.com › IEL en chiffres 38 emplois En 2020, l’un des plus grands parcs éoliens offshore d’Europe en Côtes d’Armor. 11 M€ de CA Côtes d’Armor - Bretagne - Une réussite toute naturelle 4 filiales 2 milliards d’euros d’investissements › 100 éoliennes offshore de 175 m de hauteur › Une production équivalente à la consommation électrique de 790 000 habitants Côtes d’Armor - Bretagne - Une réussite toute naturelle 19 20 Industrie mécanique 21 Industrie mécanique L’industrie mécanique, une filière diversifiée et spécialisée L’industrie mécanique en Côtes d’Armor est caractérisée par un réseau de PME installées sur tout le territoire départemental. La fabrication de produits métalliques représente 28 % des emplois industriels costarmoricains avec 2 360 salariés sur les 6 850 que compte le secteur de la métallurgie. La filière est également très diversifiée ; elle regroupe des sous-traitants industriels de l’automobile mais également des entreprises d’usinage, de découpage et d’emboutissage. COUéDIC MADORé éQUIPEMENT Innover aux côtés de l’industrie agroalimentaire L’entreprise qui fabrique des chaînes d’abattoirs a fêté ses 30 ans en 2013. Elle réalise en moyenne 16 millions d’euros de chiffre d’affaires par an pour une centaine de collaborateurs. Entretien avec Serge Horellou, directeur général de Couédic Madoré Équipement. Pouvez-vous nous présenter l’entreprise ? Notre métier c’est la conception, la fabrication et l’installation de process pour l’agroalimentaire et en particulier pour les sociétés d’abattoirs et de découpe. Couédic Madoré Équipement existe depuis 1983 avec, au départ une vingtaine de personnes. Bernard Couédic, Jean Madoré et Robert Le Maux, les fondateurs, avaient travaillé dans différentes entreprises dans le secteur des abattoirs. La création de l’entreprise est le fruit de leur rencontre. Ça a démarré très vite car il y avait une attente forte. Aujourd’hui, nous sommes leader national. a Serge Horellou, directeur général de Couédic Madoré Équipement : « Nous tenons à notre territoire » Ils forment les talents de demain Lycée Chaptal – Saint-Brieuc Le lycée Chaptal propose des formations professionnelles dans les secteurs de l’automobile, de l’électrotechnique, de l’usinage ainsi que des formations supérieures en technologie électronique et conception de produits industriels. Vous avez récemment fêté les 30 ans de l’entreprise ; qu’est-ce qui fait la longévité et la force de Couédic Madoré Équipement ? Nous menons les projets de A à Z : de la conception à l’installation en accompagnant chacun de nos clients ; ce qui nous confère une vraie plus-value. Nous avons développé un savoir-faire qui nous permet de proposer des installations adaptées à chaque cahier des charges. C’est un point fort de l’entreprise, nous pouvons nous adapter à chaque demande et construire tout ou partie d’une chaîne. Nous sommes les seuls en France à pouvoir travailler de cette façon. Et vous menez également en interne des projets de Recherche et Développement ? Oui, nous essayons d’avoir toujours une longueur d’avance, ce qui est possible par les contacts permanents que nous avons avec les utilisateurs. Par exemple, la chaîne sans graissage que nous avons élaboré avec la SCAM était une demande forte de nos clients. Nous collaborons également avec le pôle de compétitivité Valorial pour être en relation avec d’autres acteurs et concevoir les produits du futur. Quel regard portez-vous sur le territoire ? Le territoire concentre une culture et un savoir-faire historiques dans le secteur de l’industrie agroalimentaire. Nous bénéficions d’un bon réseau de transport même si pour la partie export à l’international c’est un peu moins favorable. Les gens sont attachés à ce territoire et bénéficient d’une certaine qualité de vie. D’ailleurs, nous tenons à notre territoire et à aucun moment nous n’avons eu la tentation ou l’envie de délocaliser, ce n’est pas dans notre philosophie. www.couedic-madore.com a Sur le site de Cavan, ST Industries réalise des séries à forte valeur ajoutée technique pour l’industrie pétrolière ou la recherche océanographique ST INDUSTRIES Bretons de cœur Récemment pré-sélectionné par Areva pour la maintenance du Parc Éolien offshore qui verra le jour en 2018 en Baie de Saint-Brieuc, le groupe d’usinage ST industries se tourne résolument vers l’international pour poursuivre son développement. ST Industries est une holding composée de quatre entreprises costarmoricaines spécialisées dans l’usinage de mécanique de précision. Celles-ci proposent un large spectre de compétences qui va de la réalisation de prototypes jusqu’à la production de grandes séries. Sollicitée par des clients en direct ou par des bureaux d’étude, l’entreprise se tourne de plus en plus vers l’international, notamment dans le domaine océanographique et la recherche pétrolière. « Nous fournissons, par exemple, des pièces pour les outils de forage ou des balises en titane pouvant être immergées à très grande profondeur. Il y a, dans la mécanique, une vraie valeur ajoutée. » explique Thierry Troesh, cofondateur de ST Industries. C’est en 2003 qu’il achète, avec son associé Alexandre Soto, la première entreprise d’un groupe qui atteint aujourd’hui les 11 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 117 salariés. Si l’idée de créer une entreprise lui trottait dans la tête depuis l’âge de 20 ans, cet ancien directeur d’Alcatel à Lannion a été séduit par ce territoire et a décidé d’y poser ses valises : « S’installer en Bretagne, ce n’est peut-être pas le choix le plus naturel, mais ce qui est spécifique ici, et que je n’ai pas senti ailleurs avec autant de force, c’est que les gens sont des battants. C’est la 5e région industrielle de France quand même ! Et c’est grâce à la volonté des hommes et des femmes. Il y a ici, une énergie, des caractères forts, des volontés. Toutes ces valeurs font que, n’étant pas Breton d’origine, je suis Breton de cœur. » « Nous fournissons, par exemple, des pièces pour les outils de forage ou des balises en titane pouvant être immergées à très grande profondeur. Il y a, dans la mécanique, une vraie valeur ajoutée. » Thierry troesh www.stindustries.fr/fr ST industries en chiffres 4 entreprises www.lyceechaptal-saintbrieuc.fr 02 96 77 22 77 Côtes d’Armor - Bretagne - Une réussite toute naturelle 11 M€ de CA 117 salariés Côtes d’Armor - Bretagne - Une réussite toute naturelle Ils forment les talents de demain Centre de Formation des Apprentis de l’Industrie – Plérin Le CFAI dispose de formations professionnelles et post bac en chaudronnerie, électrotechnique, maintenance industrielle, conception et réalisation de systèmes automatiques (BTS électrotechnique, BTS maintenance industrielle, BTS Conception et réalisation de systèmes automatiques). www.formation-industries-bretagne.fr 02 96 74 71 59 Lycée Jules Verne – Guingamp Proposant des CAP et des Bac Pro, cet établissement dispose notamment de formations de serruriermétallier, de menuiserie et de chaudronnerie Industrielle. www.lyceedesmetiers-jules-verne-guingamp. ac-rennes.fr 02 96 43 71 32 22 Vos outils › Armorstat Les données socioéconomiques, les filières et la conjoncture économique des Côtes d’Armor www.armorstat.com › Locaux 22 Les opportunités immobilières pour l’implantation d’entreprises en Côtes d’Armor www.locaux22.com › Armor-télécentres Le réseau de bureaux équipés pour le développement du télétravail (location à la journée) www.armortelecentres.fr › Sous-traitance Expo Le salon permanent des savoir-faire de la sous-traitance industrielle costarmoricaine www.soustraitancexpo.fr › ZA 22 Les disponibilités foncières en espaces d’activités en Côtes d’Armor www.za22.com › Côtes d’Armor Destination affaires Le réseau de prestataires pour l’organisation de congrès, séminaires et événements d’entreprises www.affaires.cotesdarmor.com RESSOURCES omie Écon e et l socia ire solida Vos interlocuteurs L’ESS en Côtes d’Armor, c’est plus de 2 500 établissements et 27 000 salariés. › › ADESS Association de développement de l’Économie Sociale et Solidaire du Trégor Goëlo 02 96 05 82 51 › ESS’P Rance Pôle de développement de l’Économie Sociale et Solidaire du Pays de Dinan 02 96 85 99 92 › Rich’ESS Réseau interactif des champs de développement de l’Économie Sociale et Solidaire du Pays de Saint-Brieuc 02 96 52 19 69 CAD - Côtes d’Armor Développement Agence de développement économique et touristique des Côtes d’Armor 7 rue Saint-Benoît 22000 Saint-Brieuc 02 96 58 06 58 www.cad22.com › ADIT - Technopole Anticipa Agence de développement industriel du Trégor 4 rue Andrée Marie Ampère 22300 Lannion 02 96 05 82 50 www.technopole-anticipa.com › Zoopôle Développement Technopole Saint-Brieuc Armor 2 rue Jean Rostand - BP 7 22440 Ploufragan 02 96 76 61 61 www.zoopole.com › Département des Côtes d’Armor Direction de l’Économie, de l’Emploi et des Territoires Service Emploi et Entreprises 02 96 62 46 24 www.cotesdarmor.fr Côtes d’Armor - Bretagne - Une réussite toute naturelle Document réalisé par le Département des Côtes d’Armor avec le concours de Côtes d’Armor Développement.