carte postale de salluit

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carte postale de salluit
C ARTE POSTALE DE S ALLUIT
Semaine du 20 octobre 2009
Ancien joueur des circuits canadien et
international de volleyball de plage,
Emmanuel Loeub est actuellement professeur d’éducation physique au Cégep de
Maisonneuve et entraîneur en volleyball de
plage. En plus d’avoir entraîné l’équipe
féminine des Carabins de l’Université de
Montréal pendant quatre ans, il a aussi
dirigé les équipes des programmes provinciaux et canadiens de volleyball de plage
durant plusieurs années. À l’été 2009, il
sera d’ailleurs l’entraîneur de l’équipe du
Québec de volleyball de plage qui participera aux Jeux du Canada.
Ce projet a été élaboré l’an dernier
par Emmanuel et son collègue, Jean
St-Denis, avec la collaboration du
gouvernement du Nunavik et le
Cégep de Maisonneuve. Il consiste à
la promotion de l’activité physique et
de la santé dans cette région du Nord
du Québec. Les deux cartes postales
que vous lirez dans cette rubrique, la
première relatant la semaine d’évaluation de la condition physique des
Inuits de Salluit et la deuxième racontant la tenue de la semaine de
volleyball, nous sont envoyées par
Emmanuel. Bonne lecture!
Le mois d’octobre au Québec : les feuilles, le soleil, les dernières journées chaudes, les premières journées fraîches, l’Halloween. Pas pour moi.
Cette année, le mois d’octobre, je l’ai passé à 2 300 km de Montréal dans la toundra, avec les Inuits, la chasse au phoque et la guerre au Pepsi.
Je suis dans le village de Salluit (voir sur Google Map) qui, croyez-le ou non, se situe au Québec! L’été dernier, nous avons mis sur pied un
projet à deux parties qui a débuté avec l’évaluation de la condition physique des Inuits de ce village à la fin octobre et se terminera par un
camp de volleyball en janvier 2009.
Nous avons donc débuté notre travail dans un climat de suspicion, là où les gens du Sud, après un siècle d’assimilation des peuples Inuits, sont
considérés comme des « envahisseurs/pourvoyeurs » et « colonisateurs/sauveurs ». Après trois jours d’évaluation, je vous décrirais la condition
physique des Inuits comme suit : imaginez-vous 950 Américains du Texas enfermés dans une enceinte de 800 m de large par 1,5 km de long et
ajoutez à cette image des températures hivernales moyennes de -25 à -50 degrés et des journées de 5 à 6 heures d’ensoleillement. Puis, faites
comme si les fruits et légumes coûtaient de 15 à 20 $ la livre.
Finalement, l’expérience fut très enrichissante et m’a permis d’entrer en contact avec une culture totalement différente de la nôtre qui vit
pourtant dans la même province. Nous attendons impatiemment le mois de janvier pour le projet de volleyball. Avec des températures de
-40, je n’aurai pas le choix de revenir à mes anciennes habitudes et laisser tomber le « beach » pour un moment! À bientôt, Manu.
À suivre en janvier 2009
(Photo : vue depuis la maison où je résidais)

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