Variations de la pression artérielle en fonction de la position
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Variations de la pression artérielle en fonction de la position
Nicolas Rambier M1 S7 SPAPAS Travaux pratiques : Variations de la pression artérielle en fonction de la position N.Tordi année 2011/2012 UFR STAPS Besançon Introduction : Au cours de se TP nous avons cherché approfondir notre connaissance du système cardiovasculaire. Et plus particulièrement sur la régulation de la pression sanguine, ou plus communément appelée la tension. Nous avons mis en place plusieurs types de protocoles dans un but de mesurer les variables physiologiques et d'en extraire les adaptations en fonction de la situation. Dans un premier temps, nous nous intéresserons au système cardiovasculaire dans sa généralité. Comprendre ses fondamentaux pour bien cerner le sujet. Puis ensuite nous verrons les différents protocoles, leurs résultats et une interprétation de ses derniers. Le système cardio-vasculaire : Le système cardiovasculaire est souvent décrit comme une plomberie qui aurai pour pompe le cœur, les conduits seraient les vaisseaux sanguins et le fluide, le sang. Son rôle est primordial dans l'équilibre de l'homéostasie. En effet de ce système dépend le bon fonctionnement de l'organisme. Le système cardiovasculaire a pour rôle de transporteur : • Transport : Distribution : oxygène, nutriment et élimination déchets • Régulation : Thermorégulation et maintient du pH • protection : prévention hémorragie, transport globules blancs Le système cardiovasculaire peut être divisé en trois grandes parties grandes parties, la partie dite « mécanique », le cœur et un autre structurel vaisseau chargés de conduire le sang et le sang. Pour bien comprendre le fonctionnement et la régulation de la pression sanguine, il est important de connaître tout le système. 1) la pompe : Le cœur est une pompe musculaire. Il est divisé en quatre cavités : deux oreillettes et deux ventricules. Les oreillettes recueillent le sang des veines (caves et pulmonaire). Et les ventricules étant chargés d'évacuer le sang dans les artères (pulmonaire et aorte). Les oreillettes et les ventricules sont reliés entre elles par des valves à sens unique. Ainsi, il ne peut y avoir de reflux. Le cycle cardiaque se décompose en deux phases bien distinctes, une de systole (contraction) et une autre de diastole (relaxation). Il débute par un remplissage des oreillettes. Le sang arrive des veines caves pour la partie gauche et des veines pulmonaires pour la partie droite. Une fois pleine il y a une contraction des oreillettes, qui se vident dans les ventricules. Une fois pleins, les ventricules se contractent à leur tour pour éjecter le sang dans les artères pulmonaire gauche et aortique à droite. L'innervation du cœur se fait grâce à deux systèmes : le système nerveux sympathique (SNS) et le système nerveux parasympathique (SNP). Le premier excite le muscle cardiaque. Tandis que le second est chargé de le faire ralentir. Le potentiel d'action pour la contraction cardiaque se déplace sur le coeur du nœud sinusoïdal jusqu'à l'apex. Indépendamment de ça, le cœur possède ce que l'on appelle un automatisme. C'est-à-dire que même sans être innervé il est capable de battre en autonomie. Il se situe aux alentours des 110 battements par minutes. C'est le bulbe rachidien qui régule l'activité cardiaque en fonction de mécanocepteur et chimocepteurs présent dans l'organisme. Concrètement, il répond au besoin de l'organisme soit en fesant augmenter ou diminuer la fréquence cardiaque en autre. Dans le but de maintenir l'homéostasie. 2) sang : Le sang ou le plasma sanguin est l'élément central du système. C'est un liquide visqueux qui circule dans tout l'organisme. C'est au sein de ce liquide que le transport lieu. Le plasma sanguin est composé à 90% d'eau. On retrouve ensuite les protéines : globules rouges, globules blancs, facteurs de coagulation (plaquettes), des enzymes ; des nutriments, des gaz respiratoires... 3) vaisseau sanguin : La circulation sanguine est divisée en deux. On retrouve d'un côté la petite circulation, qui correspond à l'irrigation des poumons. Et de l'autre on à la grande circulation, aussi appelée circulation systémique. Le sang circule à travers tout le corps grâce à un réseau de conduits. Ces conduits sont tapissés de muscles lisses qui en contractant (vasoconstriction) ou en se relâchant (vasodilatation) font varier le diamètre de ses conduits. Au départ du coeur, on retrouve les artères, qui conduisent le sang jusqu'à des régions. Les artères sont de gros vaisseaux qui ont de propriétés élastiques. Le déplacement du sang dans ses vaisseaux se fait de façon pulsative. Quand le sang est éjecté dans l'artère aorte, il y a une énorme pression,120mmHg. Celle-ci déforme la paroi de l'artère, ce qui donne une augmentation de son diamètre. Quand le cœur se met en diastole, la paroi reprend sa place, donc il y a diminution du volume et le sang continu à circuler. Cette onde pulsative va se reprendre jusqu'aux artérioles. Cette subdivision, ayant plus de muscle lisse, ne permet pas une grande élasticité. L'onde aura totalement disparu au niveau des capillaires. C'est dans cette dernière division que les échanges ont lieu, car c'est là que l'étanchéité est la moins forte. Ensuite le sang repart dans des veinules qui vont rejoignent de plus gros vaisseaux appelés veines. Ces dernières ramèneront le sang jusqu'au cœur. La problématique du retour c'est que l'homme étant le plus souvent en position debout, le retour sanguin est ralenti par la gravité. Donc les veines disposent de valvules, comme celle du corps, à intervalles réguliers pour éviter le reflux. Et le sang remonte jusqu'au cœur grâce à la contraction des muscles squelettiques qui compriment les veines. La circulation devient continue et non plus pulsative. A noter que 60% du sang se situe dans les conduits veineux et seulement 11% dans les artères. Les veines jouent donc un rôle de réservoir. L'organisme pourra s'en servir en cas de diminution de la pression artérielle. Pression sanguine : La pression d'un liquide est exprimée en millimètre de mercure. Cette mesure est la pression exercée par une colonne haute d'un millimètre sur une surface 1cm². Le déplacement du sang se fait par gradient de pression. C'est-à-dire qu'il se déplace des zones de haute pression vers des zones de basses pressions. La zone de haute pression étant à la sortie du cœur, on retrouve une pression maximale (voir schéma ci-contre). Plus on se s'éloignera du cœur plus la pression diminuera. Donc la pression sera minime dans les veines. On peut expliquer cette diminution de pression par la résistance qui s'oppose au sang dans son avancement. Cette résistance peut avoir trois origines, le diamètre du vaisseau, la viscosité et la longueur. Sachant que dans le corps humain la longueur et la viscosité est relativement constantes. La résistance à l'avancement est surtout dû au diamètre des vaisseaux. La pression sanguine dépendrait donc du débit cardiaque et de la résistance périphérique. Le bulbe rachidien se doit de maintenir une pression stable et répondre aux différents besoins de l'organisme. Pour maintenir une pression constante, le bulbe rachidien dispose d'un moyen de contrôle : les barorecepteurs. Ces barorecepteurs contrôlent la pression dans les artères. Et plus précisément dans l'artère aorte et dans la carotide. Une augmentation de la pression augmentera leur activité. Et inversement en cas de diminution. En cas de dé-équilibre les centres vasomoteurs, appliqueront des corrections sur : la fréquence cardiaque, le débit cardiaque, la vasoconstriction/vasodilatation. Voici dans le tableau résumant les réflexes déclenchés par les barorecepteur qui permettent le maintien de la pression artérielle normale : La régulation de la pression se fait aussi par des mécanismes chimiques. Ces mécanismes répondent aux variations de la composition du sang enregistré par les chimiocepteurs. Ils sont sensibles aux variations de la composition sanguine. Les réponses chimique, à ses variations seront une libération hormonale, qui influera sur la pression artérielle. Voici un tableau résumant leurs actions : variable hormones Effet sur pression artérielle Débit cardiaque ↑ Fc, et débit adrénaline/noradrénaline ↑pression artérielle Résistance angiotensine ↑pression artérielle ↑vasoconstriction Hormones antidiurétiques périphérique adrénaline/noradrénaline ↓vasodilatation Volume sanguin ↓ perte eau sodium adrénaline/noradrénaline et Facteur ↓pression artérielle natriurétique ↓pression artérielle auriculaire ↑ rétention sodium Aldostérone, cortisol ↑pression artérielle et d'eau ↑rétention eau Hormone antidiurétique Les reins sont un autre moyen dont dispose le corps pour réguler la pression sanguine. Rappelons que le rôle des reins est de filtrer le sang. En augmentant plus ou moins la vitesse d’assainissement, la quantité de liquide qui passera dans l'urine sera plus ou moins importante. Ainsi, le rein fera augmenter ou diminuer le volume sanguin. En cas de trop forte pression, il augmente la vitesse, et dans le cas d'une pression insuffisante il la diminue. Le rein dispose aussi d'un moyen indirect pour réguler la pression sanguine. En libérant une enzyme, la reinine. Qui libérer dans le sang va créer une réaction enzymatique, qui formera l'angiotensine II. Cette hormone provoquera une vasoconstriction. Méthodologie : Population étudiée : • La population étudiée était composée de trois filles et de cinq garçons pour un total de huit. Leur taille moyenne se situait 176cm ±6cm pour un poids moyen de 67,6kg ± 7,13kg. sujet 1 2 3 4 5 6 7 8 Taille 1,72 1,87 1,86 1,72 1,71 1,7 1,76 1,79 Poids 64 75 65 80 56 57 70 74 Protocoles : • Tilt test : Aussi appelé le test de la table à bascule. Le sujet après avoir mis un cardio fréquence mètre thoracique, se postera sur la table. Les opérateurs la basculeront, et le sujet se retrouvera l'horizontale pendant cinq minutes. Suite à ça, il y aura un tilt. C'est-à-dire que l'on repassera le sujet à la verticale, et ce, pendant cinq minutes. Attention, c'est pendant ces cinq dernières minutes que le sujet peut avoir des étourdissements dû aux manques d'afflux sanguin au cerveau. Outils : • Montre cardio fréquence mètre sx 410 Polar © • table Tilt test Test de la bascule inversé : Le sujet sera équipé d'un cardio fréquence mètre ainsi que de deux tensiomètres. Ces derniers seront placés sur le bras droit et la cheville droite. Le sujet sera allongé durant toute la durée de l'opération. Un opérateur relèvera toutes les 2minutes en moyenne la pression sanguine. Après avoir passé cinq minutes allongées, on montera le tapis jusqu'à 16%. Et là on attendra de nouveau cinq minutes. Outils : • Montre cardio fréquence mètre sx 410 Polar © • deux tensiomètres • un tapis inclinables à 16% Résultats Tilt test Pour chaque sujet, une moyenne de la fréquence cardiaque (fc) est faite entre les cinq premières minutes et les cinq dernières. Pour comparer les résultats, la variation de la fréquence cardiaque est reportée en pourcentage. bascule inversée : Discussion Tilt test : Au cours du changement de position, on a pu observer chez tous les participants une augmentation de leur fréquence cardiaque. En effet, on remarque une évolution générale de 37%, de plus ou moins 8points, de la fréquence cardiaque entre la position couchée et la position debout. Cette augmentation peut être facilement expliquée par une baisse de la pression artérielle. En effet en passant en position debout la force de gravité va faire redescendre le sang au niveau des membres inférieurs. En position couchée la gravité n'avait aucune incidence sur la répartition du sang. Les sujets ont d'ailleurs déclaré ressentir cette descente du sang vers les jambes. Il y aurait donc une augmentation du volume sanguin au niveau des membres inférieurs. Ce qui par conséquences se traduit par une augmentation de la pression sanguine au niveau des membres inférieurs. Et une dépression au niveau supérieur. Les capteurs barométriques situés au niveau de la carotide et de la crosse aortique l'enregistrent et provoquent un réflexe pour rétablir une situation normale. Si cette situation n'est pas rétablie correctement, le manque d'irrigation du cerveau se fera vite sentir, par un étourdissement. Donc on remarque une augmentation de la fréquence cardiaque pour faire circuler le sang. Augmenter la pression à la sortie du cœur, provoquera une augmentation générale. De plus, cette accélération fera aussi remonter de façon mécanique le sang des membres inférieurs. On peut estimer qu'en plus de l'augmentation de la fréquence , il y a dans le même temps une augmentation de la force de contraction. Mais ceci ne peut être mesuré qu'avec un tensiomètre. On peut remarquer des disparités d'accélération de la fréquence cardiaque entre les participants. On n’a pas tous les mêmes capacités d'adaptations. Et chacun développe ses mécanismes favoris d'adaptation. Il aurai été intéressent d'ajouter au protocole des tensiomètres ainsi on aurai pu visualisé, l'augmentation du volume sanguin dans les membres inférieurs (au niveau de la cheville), et l'augmentation de la tension sanguine (dans le bras) en même temps que la fréquence cardiaque pour palier à ce déséquilibre. Balance inversée : Lors de ce test, nous avons mesuré les variations de pression sanguine en fonction du changement de position. Lors de cette expérience, nous avons pu observer après la bascule une diminution de la pression au niveau du bras et de la cheville. Le rythme cardiaque quant à lui restait relativement stable d'une façon générale. La diminution de la pression au niveau de la cheville est dû la sur élévation des jambes 16%. La gravité facilitera le retour veineux, et donc le sang redescendrait vers le haut du corps. Mais la pression artérielle reste identique, voire en très légère baisse. Ce ci semble dû à l'afflux de sang vers le coeur, qui ferai augmenter la pression. Donc pour conserver un état stable, le corps ferait diminuer la pression. On remarque une diminution de la fréquence cardiaque. Cette diminution est une adaptation de l'organisme pour faire diminuer la pression la sortie du cœur. Là aussi on peut remarquer la disparité des résultats. Chaque individu réagit de façon différente, notamment au niveau de la fréquence cardiaque. Conclusion : Au cours de ce travail pratique, nous avons pu faire des expériences visant à mettre en évidences les mécanismes d'adaptation du système cardiovasculaire pour maintenir une pression sanguine stable. Nous nous sommes plus particulièrement concentrés sur l'influence du changement de position sur la pression artérielle et la fréquence cardiaque. Nous avons pu mesurer leurs variations et pu comprendre leurs fonctionnements. Il a été remarquer dans chacune des expériences des disparités inter individuelles au niveau des mécanismes d'adaptations. Il serait intéressent de refaire ces expériences, mais avec des groupes différents d'individu. Pour par exemple voir l'influence de la pratique d'une activité physique sur les mécanismes d'adaptations du système cardiovasculaire aux variations de pressions. Bibliographie : • dee unglaub silverthorn, Physiologie humaine, une approche intégrée, pearson education, 2007, Paris • E.N.Marieb ,Anatomie et physiologie humaine, De Boek université, 1999, Paris • Djabella, modélisation de l’activité électrique du cœur et de sa régulation par le système nerveux autonome, soutenu 06/2008 • L.Mourot, régulation neurovégétative des fonctions cardiovasculaires. Étude lors de l’exercice, de l’entraînement, du surentraînement et lors de l’immersion. Soutenue 10/04 • Cours Licence STAPS, système cardiovasculaire (N.Rieth), réponses du système cardiovasculaire à l'exercice physique et à l'entrainement (H.Portier)