le marché de l`ancien fortement décrépi

22 JAN 09
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IMMOBILIER La crise économique frappe le secteur de la vente et profite à celui de la location
LE MARCHÉ DE L'ANCIEN FORTEMENT DÉCRÉPI
OLIVIER COUTEAU
•
Le marché immobilier Strasbourgeois
est touche, maîs pas coule. Selon le
barometrede decembre du site Seloger
corn les prix à la vente ont recule de
2,5 % par rapport a I annee précédente
dans I ancien pour s'établir en moyenne
a 2 620 € par m' Maîs ce chiffre ne
prend en compte que les tarifs affiches
en agence « En réalité, selon les quartiers les biens se negociant entre 10 et
20 % moins cherqu au début de l'année
derniere », affirme Mathieu Beyer directeur de I agence immobiliere A I C , a
Neudorf Une nouvelle donne apres plus
de dix ans de hausse continue
«ll y a peu de
chances de voir les
prix de l'immobilier
ancien continuer
à descendre. »
M a î s qu en sera t il dans les mois a
venir 9 Alors que la Fnaim annonce
un fléchissement national des prix de
I ancien de I ordre de 10 % pour 2009,
les professionnels Strasbourgeois sont
plutôt optimistes Le marche local n a
pasete tire artificiellementvers le haut
« ll n'a jamais vraiment attire les mves
tisseurs ce qui a limite la spéculation,
analyse ME Jacques Garnier president
de la chambre des notaires du Bas
Rhin De plus, I Alsace étant une region
riche avec une tres bonne dynamique
démographique il y a peu de chances
de voir les prix de I immobilier continuer
a descendre » En clair, cette stabilisation «est un retour a une situation
A Strasbourg, le prix moyen au m2 s'établit désormais a 2 620 €.
plus saine» selon Mathieu Beyer Une
situation qui s explique en partie par un
volume d offres limite
Moins de biens en vente
En effet, contrairement a d autres villes
de France, le nombre de biens mis sur
le marche a décru des que les prix ont
commence a baisser « Beaucoup de
proprietaires ont prefere mettre leur
bien en location plutôt que de levendre »,
explique Jacques Becker directeur
de lagence Becker Immobilier Ainsi,
avant-hier, le site Seloger com recensait
a Strasbourg deux fois moins de biens
en vente qu a Nantes et trois fois moins
qu a Montpellier villes comparables par
leur population Cette limitation de I offre
plaide en faveur d une stabilisation des
prix Autre facteur la contraction des
taux de credit, qui pourrait contribuer a
relancer le marche « On est passe de
5,5 % a 3,8 % ce qui accroît la capacite
de financement de pres de 15 % », explique Patrick Francois, courtier en credit
immobilier a lagence strasbourgeoise
de la societe Cafpi Un facteur qui n a
cependant pas encore de vraie influence
sur les ventes [tire ci dessous!
Ces donnees laissent entrevoir des jours
meilleurs pour les agents immobiliers
apres un brusque ralentissement de leur
activite sur les quatre derniers mois de
2008 « On sent un retournement de ten
dance Au début du mois ncus étions
dans une position plutôt attentiste. maîs
les acheteurs reviennent vers nous Ce
pendant il ne faut pas s imaginer repartir sur le même rythme que les annees précédentes», tempère Jacques
Becker En effet depuis 2002 les prix
de lancien ont augmente de 76% Un
chiffre six fois superieur a I inflation sur
la même période •
LOCATION
La crise immobiliere ne touche
pas le marché de la location,
bien au contraire. En effet,
l'augmentation des taux de crédit
a pousse de nombreux acheteurs
éventuels à reporter leur achat.
Résultat, la demande locative
s'en est retrouvée dopée.
Selon le baromètre du site
Seloger.com, les prix des
locations ont augmenté
de 4,5 % en 2008 dans la capitale
alsacienne pour s'établir
à 10,50 € par m2. Maîs il ne s'agit
que d'une moyenne. Il n'est pas
rare de voir des studios ou des
deux-pièces dépasser les 20 €
par m2 dans le quartier de la
cathédrale. Alors que l'on peut
trouver des appartements
de cinq pièces pour 8 €
du m2 à Hautepierre
ou à Cronenbourg. Comme
pour le marché des transactions,
ce sont surtout les grandes
surfaces qui se négocient
a des tarifs inférieurs au prix
du marche. En effet, Strasbourg
souffre d'un déficit d'offre
de studios et de deux-pièces.
Ces deux types de logement
ne représentent que 33 %
du parc immobilier, contre
SO % à Paris. « Pour ces
appartements, nous avons
beaucoup plus de demandes
que de biens à offrir », indique
Jacques Becker, directeur de
l'agence Becker Immobilier.