Mise en page 1 - Stade Toulousain
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Le Rouge et Noir Bulletin des Anciens du Stade Toulousain 1914… les anciens s’en souviennent Notre dossier : 1994 saison 2013/2014 le début d’une série… S ommaire 1 ....................... Sommaire 2 ....................... Annonceurs & partenaires 3 ....................... Organigramme 4........................ Le mot du président 6 ....................... Le mot de la rédaction 8 ....................... Rapport moral 9 ....................... Rapport Financier 10 ..................... Les Amis du Stade 12....................... Portraits : Les grands combats d’Henri Fourès 16 ..................... Ils sont passés par le Stade : • LA « LÉGION ÉTRANGÈRE » Souvenir de Mike O’Callaghan • Julie Pujol : Un jour je jouerai au rugby, c’est promis 21 ..................... Cent ans de fidélité 1914-1918 29 ..................... Dossier : Il y a 20 ans • C'était il y a 20 ans…a • Avant les triomphes… la crise ! • En ce temps là… • Mémoire de joueurs 54 .................... Encart littéraire 55 ..................... Le traquenard bourguignon, un dirigeant dans la tempête 58 ..................... Il y a 100 ans 59 ..................... La vie de l’Amicale • AG amicale • champions cadets 50 ans après • Le tournoi Santamans • La gazette des reichel • Villleneuve de Paréage, à la saison des moussons • Concours de pères et mères noël • L’ami irlandais • Anciens, stade contre le CO … et Brive 73 ..................... La vie du Stade • SNOW rugby à GRANVALIRA • Des futurs anciens • L’école d’arbitrage 78 ..................... Hommages 88 ..................... Les membres adhérents Amicale des Anciens du Stade Toulousain Siège : 114 rue des Troènes - 31200 Toulouse Permanence le mercredi de 14h à 16h Directeur de publication : Hervé Lecomte - Rédacteur en chef : Jean Gellibert Ont collaboré à ce numéro : Solange Alvarez, Yves Alvarez, Sophie Bardy, Philippe Bertrand, Marianne Brouat, Olivier Carbonneau, Jean-Luc Cester, Bruno Daumen, Charles Devis, Jean Gellibert, André Granereau, Jean-Louis Laffite, Serge Lemaire, Laurent Nougarolis, Robert Pliez, Jean-Louis Putinier, Lucien Remplon, Jacques Rougé, Jean Louis Zitter Création et impression IMPRIMERIE DES CAPITOULS - 05 61 24 48 34 SAISON 2013-2014 1 Annonceurs & partenaires L imprimerie 2 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Organigramme Comité d’honneur : H. FOURES Conseil d’Administration : F. BELOT, P. BERTRAND, D. BERTY, G. BIGNEBAT, L. BONZOM, C. BOUBE, M. BOULIN, R. BOUSCATEL C. BRESEGHELLO, M. BROUAT, J. BRUN, J. BUGAREL, M. CATALAN, O. CARBONNEAU, J.-M. CADIEU, J.-L. CESTER, G. COURNET, B. DAUMEN, C. DEVIS, J. FABRE, H. FOURES, J.GELLIBERT, C. GUITER, D. LACROIX, H. LECOMTE, H. MANENT, M. MARFAING, T. MASET, H. MIORIN, L. NOUGAROLIS, R. PLIEZ, R. RAYMOND, J. ROUGE, H. SUDRIÉ, R. TAMON, P. TIGNOL, A.VIGNARD Bureau : Président : .................................................................................................................. H. LECOMTE. Vice-présidents : ................................................................................. T. MAZET, C. BREZEGHELLO. Vice-présidents adjoints : ................................................ J. BUGAREL, R. RAYMOND, M. BOULIN. Secrétaire général : ......................................................................................................... C. DEVIS. Secrétaire général adjoint :............................................................................................. R. PLIEZ. Trésorier :.................................................................................................................... J.-L. CESTER. Trésorier adjoint :............................................................................................... O. CARBONNEAU. Membres : S ALVAREZ, Y ALVAREZ, M. BROUAT, J. GELLIBERT, G.BIGNEBAT, F. BELOT, B. DAUMEN. , BULLETIN D ADHESION Amicale des Anciens du Stade Toulousain m ic St ale ad d e es To a ul nc ou ie s n NOM : ..................................................................................................................... Prénom : ...................................................... Date de Naissance :............................... Profession :................................................... Lieu de Naissance : .............................. Téléphone : .................................................. E-mail : ............................................... Adresse personnelle : ................................................................................................. ................................................................................................................................. Entreprise/Société : ................................................................................................... ACTIVITES SPORTIVE Sports pratiqués : ...................................... Si encore licencié, N° de licence : .............. Années passées au Stade Toulousain : ......... Autres clubs : .......................................... Pratique actuellement une autre activité sportive, laquelle : ......................................... A ........................................., le ............................ Signature : SAISON 2013-2014 3 L e mot du président « Aucun corps collectif ne saurait exister sans un sentiment d’appartenance ; et pour que ce sentiment existe, il faut se raconter. » Cette citation du sociologue Pierre Rosanvallon ne saurait mieux illustrer le propos de notre bulletin annuel. Il s’agit pour nous d’exprimer l’histoire et l’œuvre du Stade Toulousain et de ses membres afin d’affirmer notre identité et de amicale des anciens préserver la culture du club. d u S t a d e To u l o u s a i n Cette identité qui pourtant nous définit ne nous appartient pas. Nous nous sommes bornés à la recevoir, à nous aujourd’hui de la transmettre, de partager cette histoire sans l’avoir forcément vécue, de faire vivre ce passé. Le club d'aujourd'hui est ce que ce passé est devenu. Nos souvenirs sont à la fois une trace de ce passé, mais aussi le résultat du changement qu’il a provoqué en nous. Ce que chacun retiendra, ce ne sont pas les récits mais les émotions qu’ils suscitent et que nous avons ressenties sur un terrain, dans un vestiaire, les moments forts que nous avons vécus ensemble. A nous d’éveiller ces sentiments. En 2014 débute une période faste en termes de célébrations de titres. Il y a 20 ans en effet, le club glanait son onzième titre, le premier d’une série successive jamais réalisée, jamais répétée. La coïncidence de ces succès avec le début du professionnalisme n’était pas le fruit du hasard. Même si les aléas restent possibles dans le domaine sportif, l’avance prise par le club dans sa structuration avait favorisé ces résultats. Alors qu’aujourd’hui les joueurs étrangers se comptent par dizaines dans le Top 14, il était rare auparavant d’avoir dans son effectif un joueur issu d’une culture différente. Quelques-uns sont passés au Stade. Les études, le goût de la découverte, le goût des autres, un esprit globe-trotter poussaient alors de tels joueurs à s’expatrier. Nous retraçons la carrière de l’un d’entre eux. L’année a malheureusement été marquée par la disparition de grands serviteurs du Stade. Ce furent tous des passionnés et nous leur rendons hommage dans ce bulletin. Je voudrais particulièrement saluer la mémoire de Christian Massat, ancien joueur et président. Sa disparition soudaine a créé un vide et un manque très net au sein de notre Amicale mais aussi dans toutes les entités afférentes au club, tant il était investi. Notre équipe d’Anciens s’est déplacée à Castres. La difficulté à nous compter quinze nous a fait ressentir une certaine lassitude. Devons-nous redéfinir les objectifs de notre Amicale, nous recentrer sur une activité plus restreinte ? Ce serait à mon sens une erreur, d’une part parce que cette équipe est un élément fédérateur de notre Amicale, d’autre part parce qu’elle est un support essentiel de notre visibilité. La réussite de la journée de Brive le prouve. Il ne s’agit finalement que d’opportunités. D’autant que notre Amicale se porte bien. Le nombre d’adhérents est important, en augmentation. Une page Facebook des Anciens du Stade Toulousain a été créée. Rien de clinquant ni de narcissique. Il s’agit de proposer une disponibilité. Cette ouverture s’est révélée efficace et a initié de nombreux contacts. Les finances sont saines et la trésorerie est solide. Nous souhaiterions aller plus loin. Des idées ont été lancées lors de nos réunions de bureau. Des projets ambitieux auxquels tous nos membres pourraient adhérer ne demandent qu’à mûrir. Je remercie l’ensemble des membres du bureau pour leur disponibilité, le travail réalisé et les très bons moments passés ensemble, transformant une amitié d’agrément en amitié vertueuse. Amicalement Hervé Lecomte 4 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Nous rappelons… aux membres de l’Amicale qui l’ignoreraient encore… qu’une permanence fonctionne tous les mercredis après-midi au siège, 114 rue des Troënes. Le meilleurs accueil leur est réservé… ERRATUM Claude Goumy nous demande de publier le rectificatif suivant relatif au Dossier Masters du bulletin Le Rouge et le Noir de 2013 en page 36 : «Matra Marconi Space n’était pas une holding franco-italienne mais une filiale francobritannique des groupes Matra à hauteur de 51 % et GEC Marconi à hauteur de 49 %. Ce pourcentage deviendra 50/50après l’achat de BAE Space Systems par Matra Marconi Space UK en 1994. Le scientifique italien Guglielmo Marconi a créé en 1898 la société britanique à l’origine de la Marconi Company qui fut rachetée en 1968 par le groupe GEC et devint en 1987 GEC Marconi qui comprenait la Division Marconi Space Systems avec laquelle Matra Espace a fusionné en 1989.» SAISON 2013-2014 5 L e mot de la rédaction Être un ancien Comment le décrit-on d’abord cet ancien ? Souvent, sous les traits d’un personnage nostalgique figé dans un attachement exclusif à une période de son passé. C’est le vieux grognard de l’empire avec son uniforme en lambeaux, ce vieux de la vieille figure émouvante dont le dévouement et la bravoure gardent chevillé au corps l’amour de ses couleurs, de son drapeau malgré la défaite et les épreuves. Cette attitude lui vaut une identité nouvelle plus prégnante que celle de sa naissance. Ici au stade toulousain l’ancien tire son prestige de son passage dans ce club glorieux, sa parole constitue une littérature orale qui séduit et fascine et dont les exagérations conduisent au folklore qui, j’ose le dire, soutient parfois le mythe. Car sa fonction est quasi sacrée en reconstituant le passé par la mémoire ce n’est pas l’idéaliser que d’y apporter un peu d’exagération ; surtout en ce qui nous concerne car le rugby est un sport d’exagération joué par des gens excessifs. Il ne faut pas s’attendre ici à des mièvreries à des petits comptes d’apothicaire, allonger les mètres d’un coup de pied, dramatiser les situations, c’est la norme, la mesure de l’amour qu’on porte au : « Noble Game ». Je vous l’accorde les enthousiasmes font parfois un peu déplacé, mais, c’est si bon à l’heure de notre jeu cadenassé. Ce qui constitue le matériau historique du club s’ordonne sur le souvenir des rencontres auxquelles nos an- e c n e l l e c x e ’ l e d t n û o o i t g i d e a L de la tr & Le goût de l’excellence & de la tradition Sodirex-Lacroix : Viandes et salaisons en gros 3 bis, Impasse du Marché gare 31200 TOULOUSE Tél. 05 34 42 27 27 6 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN ciens ont participé. L’esprit du club trouve sa cohérence dans une mémoire qui intègre les différentes périodes du siècle passé et même plus, car le stade toulousain a plus de 100 ans d’histoire réelle. Il s’agit bien d’un rugby, toulousain, qui se revendique au travers de sa « geste » et trouve sa fierté dans ce qu’il a produit d’original, de spécifique. Le point central de notre affaire a pour attache Toulouse et sa région c’est son apport particulier à ce jeu dont la terre occitane s’est emparée et entichée... Comme l’a dit un de nos grands anciens René Mauriès : « à Toulouse on naît fils ou fille de boulanger, de boucher, de médecin ou de chirurgien mais le grand fleuve du hasard peut nous réunir dans le lit du rugby et plus fort encore, dans cette ville qui ne parle et ne frémit que de lui. » Certains, avec un drôle d’air affirment que les anciens forment un clan. Si, dans leur esprit, il est question d’un ensemble de familles associées par une parenté réelle ou fictive fondée sur l’idée d’une descendance autour d’un ancêtre commun et possédant son emblème qui serait comme un fétiche protecteur, on peut leur accorder une certaine pénétration d’esprit. En effet, le stade et ses couleurs rouges et noires qui ornent fanions, drapeaux et visages font de nous parfois une tribu, un clan oui bien sûr, on peut même admettre par patriotisme régional ou local un certain chauvinisme mais dans lequel nous ne voyons que le reflet de notre passion pour le stade toulousain. Allez, les anciens qui font cette revue vous l’accordent en parlant de ce clan dont vous faites certainement partie autour de notre sport, le rugby c’est comme le disait Claude Nougaro à propos du chant : « il passe partout, par la tête, le buste, la peau, par les pieds » … c’est un grand occupant . Jean Gellibert SAISON 2013-2014 7 Rapport moral Durant cette année le bureau de l’amicale s’est féquemment réuni, pour diverses questions ou pour la réalisation de ce bulletin : soit pour la conception (discussions enflammées), soit pour l’élaboration (pragamtisme partagé), ou la mise en pages (collaborations efficace)... que le comité de rédaction et tous ceux qui y ont apporté leur contribution en soient remerciés. L’exercice 2013/2014, notre amicale à recu de nouveaux adhérents, le bouche à oreille fonctionne parfaitement bien, des anciens joueurs qui s’étaient éloignés pour des raisons diverses et variées, sont revenus pour adhérer à notre association, différentes générations ont répondu pour être proche du club et participer à la vie de notre amicale. Septembre 2013 tournoi Froggies à Colomiers, annulé pas assez de joueurs pour former une équipe. Tous nos vœux de bienvenue à ces nouveaux... anciens. 11 novembre 2013 dépôt de gerbe au monument au mort du stade en présence du Président d’Honneur Henri FOURES ainsi que de nombreux anciens. Les quelques matchs que nous faisons ou les évènement auxquels nous participons intéressent ces anciens qui ont porté les couleurs et servi le club de l’école de rugby à l’équipe fanion. Nous écrivons l’histoire de l’amicale avec tous ces anciens et c’est un objectif que nous nous sommes donnés. C’est le bulletin qui retrace quelques moments par des joueurs qui ont mis en valeur les couleurs du stade. 14 décembre 2013 repas chez BRENNAN pour la retransmission du match Connacht / Stade Toulousain, nous étions 25 personnes où l’ambiance «pub Irlandais a plu aux personnes présentes. Une anecdote de l’année 1974, les anciens faisaient leur sortie annuelle avec un repas à la clef dans un restaurant de Caraman et un moment intéressant avec André DASSARY qui a porté le maillot du stade était présent avec son orchestre «Les Canadiens» et a offert aux convives un divertissement musical. C’était sous la présidence de Louis PUECH. Nous gardons les anciens bulletins comme un trésor car ils nous racontent une partie de l’histoire de notre amicale.et des hommes qui ont contribué à la faire vivre, c’est la richesse de notre association car cela est indispensable pour raffermir encore les liens qui unissent ceux qui ont lutté sous les couleurs «Rouge et Noir» Il y a eu des départs, de quelques-uns uns de nos amis qui ont servi le stade et notre amicale, dans ce bulletin, leur rend hommage. Exercice 2013 / 2014, quelques événement ont marqué cette année : 19 juin 2013 Assemblée Générale de l’Amicale des Anciens, réunissant plus 100 personnes, suivi d’un repas dans la salle Prairie des Filtres. Cette année nous avons mis à l’honneur les cadets 1963 champions de France. Un repas qui a été très apprécié à été servi aux participants L’après midi des tournois se sont déroulés dans une bonne ambiance entre les anciens du Stade, les anciens juniors champions de France 1991 et les anciens de Villemur, commémorant la mémoire de Daniel Santamans.Une collation après le match a été offerte aux joueurs et aux participants de la journée. La journée s’est terminée au Rembrandt. 8 18 octobre 2013 repas chez Jean Michel GIRAUD pour la retransmission du match Saracens /Stade Toulousain Coupe d’Europe, assemblée de 45 personnes avec une super ambiance. 19 décembre 2013, arbre de Noël de l’école de rugby du Stade, ou comme chaque année nous participons en offrant les boissons pour les enfants et les éducateurs, présence de représentants des anciens. 22 février 2014 rencontre contre l’équipe d’anciens de Castres, nous avons été reçu par les anciens de Castres, un match que nous avons gagné, nous avons assisté au match du Top 14 Castres / Stade et nous avons été invités à la réception cocktail après match invité par le C.O. 12 avril 2014 rencontre avec l’équipe d’anciens de Brive, repas pris en commun à la Cancha de notre ami Alain, à 16 heures match des anciens, nous avons pris le pot de l’amitié et nous avons assisté au match du Top 14 Stade / Brive. Notre amicale prend une dimension importante chaque année, pas seulement par le nombre d’adhérents mais également par son rayonnement exercé par les membres du bureau qui s’activent pour montrer que nous existons mais aussi par le bulletin annuel qui est la vitrine des anciens du stade, sans ces hommes, le Stade ne serait pas ce qu’il l’est aujourd’hui. Il est indispensable dans l’intérêt de notre amicale et de tous ses adhérents que les cotisations soient acquittées régulièrement afin de permettre notre oeuvre qui est avant tout d’amitié et de souvenir. Le vœu que je formule pour l’Amicale qu’elle rayonne encore plus pour mettre en valeur ces anciens qui ont fait grandir le Stade Toulousain. Charles DEVIS LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Rapport financier Comptes de notre Association du 1er Juin 2013 au 31 Mai 2014 L'exercice 2013/2014, laisse une trésorerie de 26 699 €, avec un résultat positif de 2 478 € RECETTES ................................... 27 845 ¤ Cotisations Adhérents............................ 5 370, € soit 19 % Bulletin................................................ 14 110 € soit 51 % Manifestations adhérents ........................ 8 375 € soit 30 % DEPENSES ................................... 25 367 ¤ Fonctionnement ......................................3 573 € soit 14 % Imprimeur ..............................................5 956 € soit 24 % Manifestation ........................................15 461 € soit 61 % Divers .......................................................377 € soit 1 % Comme les années précédentes, nous équilibrons notre trésorerie. Equilibre conservé par une constante recherche de sponsors, qui nous permettent de maintenir une stabilité de notre trésorerie. Nous les en remercions, encore et toujours. SAISON 2013-2014 9 L es AMIS DU STADE : Président : Henri Foures Vice-Président Délégué : Michel Billière Vice-Président : Claude Terrazzoni Secrétaire général : Franck Belot Secrétaire général adjoint : Raymond Belard Trésorier : Jacqueline Pagès Membres du conseil d'administration Raymond Belard, Franck Belot, Michel Billiere, René Bouscatel, Hubert Faure, Henri Foures (membre à vie), Claude Labatut, Alain Laffon, Xavier Lapeyre, Jacqueline Pagès, Eugène Passerat, Jean-Claude Soula, Claude Terrazzoni. Membres adhérents Raymond Belard, Franck Belot, JeanLouis Berot, Michel Billière, Paul Blanc, René Bouscatel, Jérôme Cazalbou, Henri Corbarieu, Sylvain Dispagne, François Espagno, Hubert Faure (Es qualité), Henri Foures, Serge Gabernet, Christian Hontang, Claude Labatut, Gérard Labbe, Didier Lacroix, Alain Laffon (Es qualité), Xavier Lapeyre, Jacques Larnaudie, Hervé Lecomte (Es qualité), Jacqueline Pagès, Eugène Passerat (Es qualité), Guy Picou, Jacques Puig, Jean-Claude Soula, Claude Terrazzoni. Membres d’honneur Raymond Breffel, Henri-Jean Bruno, René Corrazza, Maurice Garriguet, Pierre Tignol. 10 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Image Son Électro Multimédia Ménager e u n e v n e i B u d s i m a aux Stade Le choix é-nor-me! + de 20 000 réf. de grandes marques dispo. en 48 h en magasin Waow, les prix! Et le conseil en plus… Et tous les services! RCS Toulouse 348 443 292. Garanties, Livraisons, S.A.V., Facilités de paiement possible* *Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager. Z.I. Thibaud OUVERT le Lundi 14h-19h (Sauf retrait de ma 8 °3 n eN o rti Sim So intSa Ancien local Gifi RO CA Rue Jean Perrin DE FO IXTAR BE S ROCADE B ORDE AUX rchandise et récept ion Hôpital Marchant Bricoman Route d’Espagne p g Jardiland Leader Price TOULOUSE TOUL LOUSE SAV) et du Mardi au Sam edi 10h-12h / 14h-19h 18 rue r Jean Jean e P Perrin err rin 31100 31100 Toulouse Toulous o se 05 61 76 53 5 30 • toulouse@p [email protected] pixhall.eu S T I A R T R PO Les grands combats d’Henri Fourès Henri Fourès, qui aura 90 ans au mois d’août de l’année prochaine, n’a plus quitté le Stade depuis 1949. Il figure aussi parmi les plus anciens participants au Tournoi des V Nations. L’édition de 1951 lui valut de rentrer dans l’histoire puisqu’il participa à la première victoire tricolore à Twickenham. Mais le Toulousain s’était auparavant illustré sur les vrais champs de bataille : les titres qu’il n’obtiendrait pas avec le Stade, il les avait conquis à la guerre, à savoir les plus hautes distinctions militaires. Henri Fourès est l’homme des longs baux : un quart de siècle à la commission de sélection de la FFR, un quart de siècle (mandat en cours) à la présidence des Amis du Stade. Le riche passé qu’il a retracé pour nous ne l’empêche pas de regarder toujours devant, vers l’avenir de son club. Issus n’est pas seulement le nom d’une victoire d’Alexandre sur les Perses, rendue fameuse par le tableau de Brueghel ; c’est aussi le nom de la commune, sur les coteaux de Venerque, qui a vu naître Henri Fourès. La branche paternelle est d’origine auvergnate : son grand-père participa au creusement du canal du Midi et son père, métayer puis fermier, travailla entre autres à l’ONIA. Sa mère, venue du Nord, de Bourbourg précisément, fut institutrice à Lautignac, à Labastidette (là ou Henri réside aujourd’hui), à Pechbonnieu et à Portet. Les premiers épisodes de sa carrière sportive, Henri Fourès les évoquait il y a tout juste vingt ans dans son allocution de président de la journée des Anciens du 18 juin 1994. Il indiquait que son premier ballon, touché en 1936 à Pechbonnieu, était rond et qu’il avait découvert l’autre l’année suivante à Portet, fief du pittoresque éducateur que fut Lucien Cezera. Il n’existait alors qu’une seule équipe au club et le gamin se contentait de ramasser les ballons. Deux ans plus tard, il était admis parmi les grands pour quelques matches, malgré l’opposition de ses parents. matique en séries et Henri mit le rugby de côté quand il résolut, à 17 ans, de rejoindre les Forces Françaises Libres en Afrique du Nord. Il fit de la prison à Pampelune, de la forteresse à Bilbao : quand la Croix Rouge le récupéra pour l’acheminer sur le Maroc, il ne pesait plus, en juin 1943, que 56 kg ! A Casablanca, le centre d’engagement des armées reconstituées n’utilisa pas ses services dans un premier temps car il n’avait pas 18 ans et la majorité était alors fixée à 21. Henri rejoignit son grand père paternel qui appartenait à l’état-major de Lyautey, puis il fut « embauché » à Rabat dans une unité du général de Lattre aux côtés duquel le futur international allait vivre cinq mois : « Le 6 juin 1944, raconte-t-il, nous avons été réveillés à 5 heures du matin et rassemblés. On nous a montré les cartes du débarquement en nous interdisant d’en parler avant 56 kg à Casablanca... Mais la guerre et l’occupation rendirent la pratique problé- Le Stade Toulousain 1953-1954, huitième de finaliste du championnat. De gauche à droite, debout : André Rivals, Max Rivals, Pierre Tignol, Paul Tignol, Henri Fourès, Espagne, Duchalet, Hubert Fourès ; accroupis : Crayssac, Espagnol, Blanc, Monnereau, Belloc, Frotte, Pons. 12 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN PORTRAITS La médaille d’or de la FFR, toujours matérialisée par ce coq, pour l’exploit de 1951 à Twickenham. midi. Pour ma part, j’ai rejoint les corps francs à Oran, j’ai appris le déminage, nécessaire au passage des blindés. Nous avons débarqué à Sainte-Maxime le 15 août 1944. Pour chasser l’occupant, nous sommes remontés jusqu’à Colmar. Nous étions désorganisés et l’hiver était particulièrement rude. Il a fait jusqu’à -20°, nous dormions dans des écuries. Les 65 qui avaient débarqué n’étaient plus que 12. Nous avons continué sur l’Allemagne, jusqu’au lac de Constance. C’est là qu’en septembre 1945, j’ai été renvoyé à Portet. Un mois et demi après mon retour, j’ai été convoqué au Capitole, pour le conseil de révision ! Je m’y suis présenté en tenue, avec le livret militaire… » Henri Fourès recevra la Croix de Guerre et, en 1997, la Légion d’honneur à titre militaire. Gloire et liste noire La quatrième sélection de Fourès, marquée par une victoire sur le Pays de Galles qui n’empêchera pas l’Irlande de remporter le Tournoi, sera aussi la dernière. Le partenaire du jeune Mias quitte brutalement la lumière pour une nuit aussi noire que la liste sur laquelle il sera couché par les Britanniques, en compagnie de plusieurs joueurs de premier plan soupçonnés de professionnalisme. Henri n’a jamais compris pourquoi il s’était retrouvé dans la charrette. En 1953, le ligament croisé de son genou se rompt contre Mont-de-Marsan, avec les conséquences que l’on imagine pour cette époque. Il n’a que 28 ans et c’est déjà le chant du départ. Président de la section rugby, Struxiano vient pourtant le relancer et Fourès s’aligne presque de force pour le 16e de finale remporté sur Toulon à Perpignan. Ensuite, il ne fait plus que du bricolage en équipe II, où il formera toutefois les Taddéi, Ianotto et Ramade avant de raccrocher définitivement en 1955, sans avoir pu obtenir le moindre titre. Admis au comité directeur du Stade en 1960, il devient, quatre ans plus tard, dirigeant à la section rugby qu’il présidera de 1966 à 1973, lors d’une finale de championnat (1969) et de challenge Du-Manoir (1971) notamment. Parallèlement, il a entamé, fin 1967, une longue carrière fédérale en tant que membre du comité de sélection qu’il présidera avant de se retirer, au lendemain de la grande crise de 1990-1991. Pour autant, il n’a jamais cessé de participer à la vie de son club, en tant que membre d’honneur A peine rentré chez lui, il reprend le rugby à Portet : deux dirigeants du Stade, Cecilia et Amiel, le repèrent et le font signer au Stade Toulousain pour la saison 1946-1947, celle du fameux doublé coupe de France-championnat : « J’ai fait quelques matches à l’automne mais je n’ai pu gagner ma place au sein de cette prestigieuse formation. Le Valence Sportif, qui profitait de l’explosion industrielle, est venu me chercher. J’ai porté deux saisons ses couleurs, ce qui m’a permis d’être international B en mars 1949 à Marseille contre l’Italie, associé à André Moga ». A l’occasion d’un match de sélection à Paris, Fourès retrouve l’incontournable Robert Trézy qui le convainc de revenir chez les « rouge et noir » : ce sera pour toujours. Il seconde dès lors son beau-père, boucher à Portet : « Je le suivais partout, dans toutes les phases de la profession : deux ans après, j’achetais moi-même les bêtes. Mon beau-père m’a prêté 300.000 F, en trois traites, pour m’installer à Roques. A ce moment-là, j’ai accusé une nette baisse de régime au Stade, cette installation ayant coïncidé avec le décès de ma mère qui m’avait beaucoup perturbé ». Fin 1950 cependant, le Toulousain et un certain Lucien Mias sont retenus pour le match de sélection de Lyon. Ils s’y rendent ensemble, dominent la fameuse paire Soro-Moga et se retrouvent titulaires à Colombes, pour l’ouverture du Tournoi 1951 contre l’Ecosse : « Pour la première fois de son histoire, le XV de France a remporté trois matches du Tournoi, France-Galles 1951 (8-3), quatrième et dernier match internatiodont la première victoire à Twickenham. Privés au nal d’Henri Fourès qui serait inscrit ensuite sur la tristement célèdernier moment de notre vedette et buteur Jean Prat, bre « liste noire ». Le Toulousain vient ici à la rescousse de son malade, nous avons été battus d’un point à Dublin ; compagnon de joug Lucien Mias qui vient de récupérer un ballon sinon, nous aurions réalisé le premier grand chede touche ; derrière eux, Bertrand et Bernard lem ! » SAISON 2013-2014 13 PORTRAITS « Amis du Stade » où il est entré en 1974, comme trésorier adjoint, et dont il est devenu président en 1989. Le disque dur n’est pas touché du comité directeur à partir de 1980, puis au sein des Avec les « Amis du Stade », Henri Fourès a mené, sur d’autres terrains, d’autres grands combats. L’histoire du transfert des Ponts-Jumeaux aux Sept-Deniers mériterait à elle seule un dossier entier. Contrainte par la loi de porter son capital à 10 millions de francs, la société anonyme fondée en 1907 put devenir association, comme l’autorisait un article sur les SA en sommeil. L’élément déterminant fut un autre texte, datant de l’Occupation et stipulant que les installations sportives détruites par les pouvoirs publics devaient être reconstruites à l’identique. Mais il fallut aller jusqu’au Conseil d’Etat et l’aide des rugbymen André Moga et Jacques Chaban-Delmas fut infiniment précieuse. Le premier bureau de l’association se tint en 1978 et l’acte final de la propriété de 10,7 ha fut signé en 1981, avec une convention pour les trois derniers hectares, à réhabiliter. Le fossé le long de la bretelle d’autoroute a été assaini, des installations et équipements enviés ont vu le jour, les 4.500 places assises (à l’identique des Sept-Deniers…) sont devenues 19.000 à l’avènement du professionnalisme : « Audelà de 20.000, souligne le président des Amis du Stade, les normes sont draconiennes. Aujourd’hui, un projet existe pour 5.000 places supplémentaires mais il se chiffre à 15 millions ! Or, nous avons refait la pelouse il y a deux ans et nous avons investi dans le centre d’entraînement, que nous n’avons pas voulu dans le gymnase, mais en plein air : l’ère du béton compact est dépassée. Maintenant, nous avons le bâtiment des services à reconstruire : dans une conception différente, sa surface va être doublée ». Depuis novembre 2013, Henri Fourès vit avec un pacemaker. Constamment présent au Wallon, il n’a pas besoin de préciser, dans son langage joliment imagé, que « le disque dur n’a pas été touché ». Jean-Louis Laffitte 14 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN s é s s a p t n Ils so e d a t S e l r pa LA « LÉGION ÉTRANGÈRE » Souvenir de Mike O’Callaghan Les succès de l’équipe du R.C. Toulonnais, la « course à l’armement » entamée par quelques mécènes jaloux de tels lauriers, les déclarations lucides de managers frustrés, tout concourt, dans le cadre d’un professionnalisme mal maîtrisé, à transformer les clubs de rugby français en une mosaïque de joueurs étrangers. D’où, l’invasion de joueurs qui quittent l’hémisphère sud où leurs incontestables talents ne leur méritaient que des avantages financiers jugés insuffisants. À en juger par les résultats des clubs qui ont pratiqué sans retenue ce recrutement, la méthode est d’une efficacité aveuglante. Sauf que, des voix discordantes, vite étouffées, le proclament, ça en sera vite fini de l’éclosion des jeunes talents français… À la vérité, du temps de l’amateurisme, on a vu paraître des joueurs étrangers dans le rugby français mais ces survenances étaient dues plus à l’attrait qu’exerçait notre pays qu’à quelques avantages matériels qui nous paraissent aujourd’hui dérisoires. C’étaient des exceptions et, pour tout dire, des enrichissements tant il est toujours profitable de s’imprégner d’autres cultures et d’autres comportements. Ce n’est pas du côté de l’Aviron Bayonnais où rayonna longtemps le souvenir du Gallois Owen Rae que je serai démenti… Au Stade Toulousain, pendant longtemps, on resta fermé aux influences extérieures. La présence, dans la première équipe du club, du talonneur britannique Huggins demeure anecdotique. Huggins était, en quelque sorte « naturalisé » toulousain puisque, fils du consul de Grande-Bretagne à Toulouse, il vivait parmi les indigènes dont il avait, disait-on, pris le langage chantant et coloré. Il apportait au pack toulousain un sens du combat, ce « fighting spirit » qui anime si bien nos voisins insulaires, mais 16 était-ce une vertu si rare dans un pays où même « les mémés aiment la castagne » ? Le premier grand joueur étranger qui vint enrichir notre club, il faudra l’attendre longtemps. On l’a oublié… trop oublié… car c’était un joueur aux qualités humaines et sportives exceptionnelles et il nous paraît opportun de rendre aujourd’hui hommage à son souvenir. Il était néo-zélandais; il se nommait Michaël William (plus simplement : Mike) O’Callaghan (ce nom trahissait ses origines irlandaises) et il vint à Toulouse pour y parfaire des études de vétérinaire. Son « passé rugbystique » était déjà remarquable puisque, après avoir défendu les couleurs de son Université de Marsey, il s’était distingué dans l’équipe de la province de Manawatu, ce qui lui avait valu trois sélections dans le quinze des « tout noirs », en 1968, notamment contre la France. Ce garçon, né en 1946, était arrivé en France en 1970, à Poitiers, et, sous le maillot du club local, il avait fait la connaissance de notre rugby national. Il jouait trois-quart aile, même si, au Stade Toulousain, pour les besoins de l’équipe, il fut parfois placé au centre de l’attaque. Ce n’était pas un gabarit imposant de « déménageur » comme notre jeu en propose tant aujourd’hui, mais une sorte de gazelle… Il arriva alors que commençait la saison 1971-1972 ; il prit très vite sa place dans une équipe où ne s’était pas dissipé le traumatisme de cette finale injustement perdue, en 1969, contre Bègles. Dans cette équipe, qui rêvait de jouer les premiers rôles, il se retrouva aux côtés de Villepreux, Skrela, Bérot, Billière, Bourgarel, Garrigues, Morel et tant d’autres. Mais l’équipe souffrait d’une carence irrémédiable : sa « tête de mêlée » n’était pas performante. Et, à cette époque, les « petits clubs », nombreux dans un championnat interminable où 72 équipes ( !) luttaient « virilement » pour gagner une place au soleil ce n’étaient pas des conditions idéales pour un ailier ! Il connut le « baptême du feu » (l’expression n’est pas totalement une métaphore !) le 19 octobre 1971, aux Ponts-Jumeaux, dans un match de cham- LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Ils sont passés par le Stade pionnat contre Graulhet. Sans doute, notre néo-zélandais avait eu, à Poitiers, un aperçu de ce que pouvait être, alors, le « rugby des clochers », mais, ce jour-là, il fut « servi » au-delà de toute espérance ! Ce fut un pugilat pratiquement incessant que ne put ou ne sut maîtriser l’arbitre et, au milieu de tant de coups défendus, O’Callaghan marqua, à la 81ème minute, l’essai vicVous pensez sans doute que Mike O‘Callagham va être cloué au sol torieux (9-7) qui fut l’objet par les deux défenseurs qui le ceinture ? de violentes contestations : Mais non ! La ligne blanche d’essai que l’on devine sous le bras droit du défenseur au sol la passe décisive de Villel'attire... et en se retournant il va marquer un essai de plus ! preux étant, paraît-il, entaMatch aux Ponts-Jumeaux contre Périgueux. chée d’un « en-avant » Au cours de cette saison, O’Callaghan multiplia les exploits et les essais, mais en vain ! Le sivement, le nez dans l’herbe, Ferrero, Viard et Walter parcours du Stade s’acheva en huitième de finale battu de Spanghero. Excusez du peu ! justesse par la Section Paloise, dans un match qui reçut en- Sa révolte à l’essai illicite de Ferrero fut encore plus explocore le qualificatif de « houleux » ! L’année suivante fut du sive : dynamitant la défense audoise au ras de la mêlée dans même tonneau. Notre équipe, renforcée par Max Barrau et une intervention inattendue de premier attaquant, il méSalut, restait faible en mêlée ; elle fut incapable de lutter nagea, par une profonde percée, un essai à l’aile Laborie Jacontre le grand Béziers en huitième de finale ; un match où comet O’Callaghan n’avait pas reçu un seul ballon !! La saison Mais le troisième volet fut encore plus spectaculaire : hap1973-1974 vit, en même temps, le départ (si tapageur et si pant au vol une balle acrobatiquement détournée dans sa polémique !) de Barrau mais l’arrivée de Jean-Pierre Rives. direction par Massat, il se joua de Benacloï et, malgré un Cette fois, c’est en seizième de finale qu’à Carcassonne, beau retour défensif de Maso, étira le bras dans un ultime nous fûmes éliminés par la très modeste équipe d’Albi après soubresaut pour violer la ligne blanche audoise d’un réflexe un match qu’un chroniqueur qualifia de « match de la lucide et volontaire. À la minute suivante, il surgissait en bolide de l’aile gauche honte » tant nos « rouge et noir » furent défaillants. Il restait le Challenge Du Manoir et cette compétition, mal- pour venir suppléer son arrière Soula dans l’angle des buts gré une défaite éliminatoire contre Narbonne, à Tarbes, al- toulousains. » lait ménager à l’ailier néo-zélandais un chant du cygne époustouflant. Pour nous conter ces ultimes et somptueux Après ces exploits, ce charmant garçon est reparti … Nous exploits, nous allons laisser la plume à l’échotier du Midi- ne devons pas oublier qu’il avait aussi contribué à hisser Olympique qui, sous le titre : « O’Callaghan conteste le suc- l’équipe de l’École Vétérinaire de Toulouse en demi-finale cès de Narbonne », écrit les lignes suivantes, après nous du Championnat national. avoir expliqué que l’arbitre venait de commettre une double Avant que de regagner son pays natal, O’Callaghan s’en fut erreur, accordant un essai non valable aux Audois après en en Angleterre, à l’Université de Cambridge dont il porta les couleurs jusqu’en 1977. avoir refusé un, valable, à O’Callaghan : « Par mesure de protestation envers la décision arbitrale, Lucien Remplon O’Callaghan alluma un premier incendie. Dans son style de perce-murailles, il dévora 60m. de terrain, laissant succes- SAISON 2013-2014 17 Ils sont passés par le Stade « Un jour je jouerai au rugby, c’est promis » par Julie Pujol Mon premier souvenir rugbystique remonte à la finale de 89 entre le Stade Toulousain et le RC Toulon, et l’essai de 80 mètre du Stade. Tous les hommes de ma famille étaient montés à Paris… moi non… j’étais devant mon écran avec ma maman à Toulouse et je me souviens juste de lui avoir dit… « Un jour je jouerai au rugby ». Depuis que j’ai l’âge de marcher, mon père m’amenait avec lui sur les stades, le voir jouer, le voir entrainer, voir mes frères… jouer à cette balle ovale que je regardais, qui m’attirait. Je rêvais d’une seule chose, faire comme eux. acceptée par mes pairs, même plus… il ne fallait plus me toucher, plus me faire mal…j’allais devenir celle qu’il fallait protéger, pousser, aider à aller plus loin… et le lien qui unissait mes coéquipiers et amis de la génération 81 du stade toulousain. Des souvenirs j’en ai pleins, de merveilleux souvenirs… Le tournoi de l’espace et ma première finale d’un grand tournoi… nous n’avions même pas 10 ans ! Nos déplacements en bus. Mon « cher » vestiaire arbitre qui m’était tout le temps alloué pour me préparer… mes coéquipiers qui gar- A cette époque je pensais que la vie aurait été bien plus facile si j’avais été un garçon. Je n’aurais peut-être pas eu d’interdits, j’aurai eu le choix de faire ce que je voulais et je n’aurai pas subi certains regards… Mes parents m’ont laissé tenter plusieurs expériences sportives mais je ne voulais qu’une seule chose… jouer au rugby. Ils ont enfin cédé par amour pour leur fille, par amour du rugby… mon premier entrainement… un mercredi sur les terrains des sept deniers, au sein de ce club où s’investissaient mon père, Christian, mon grand-père, Henry et mes frères, Laurent et Stéphane. Comment ne pas jouer au rugby quand on est né dans une famille comme la mienne, qui a construit son histoire à travers le rugby, et le stade toulousain ! C’était une évidence, ma destinée. Le premier entrainement ne fut pas si évident, lui, à vivre ! J’étais la seule fille. Personne ne voulait jouer avec moi, « je ne veux pas être avec la fille ». Certaines personnes pensaient que j’allais juste essayer et laisser tomber très vite. Mon envie et mes rêves étaient plus fort. Le rugby c’était ma vie. Mes frères m’ont conseillé, expliqué, entrainé et je suis revenue plus forte les entrainements suivants. J’ai enfin été daient ma porte de vestiaire pour que personne ne rentre… nos entrainements dirigés par des éducateurs à l’écoute et fier de nos couleurs… la proximité qu’il existait à l’époque entre toutes les catégories de jeunes et séniors… nos rencontres avec les grands joueurs de ce sport, Toulousains ou autres… J’ai eu beaucoup de chance de faire mes classes lors des plus belles années du Stade Toulousain, les années 90. Alors un souvenir, plutôt des milliers comme les lever de rideau de nos seniors, et nos voyages en train pour nous rendre à la finale au parc des princes… Aujourd’hui j’aime m’amuser à dire que mes années à l’école de rugby sont mes plus belles années rugby… mes années avec les garçons. 18 Merci le Stade, merci l’école de rugby Je dis merci à ce club qui m’a tout offert. J’ai pu faire mes armes pour faire mes choix, le choix de continuer à jouer même en étant une jeune fille… le choix de partir vers le rugby des filles. Le rugby féminin… j’y suis arrivée à l’âge de quinze ans après avoir évolué de la catégorie poussin à minimes avec les garçons… Six années qui m’ont tout appris. Appris à LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Ils sont passés plaquer, à passer, à noir »… compter sur les auAujourd’hui je ne retres, les aider et sougrette plus d’être une femme… le rugby tenir, à voir le jeu, à créer et à gagner. m’a fait vivre de très Grace à ces six anbelles choses et expériences… le rugby nées, grâce aux gens qui m’ont entrainé, m’a tout donné, mes amis et mes dirigé et qui m’ont Une fille chez les garçons appris à jouer…mes amours… aujourd’hui je vis le rugby par procuration à travers la carrière amis et coéquipiers… le rugby a réellement été ma vie. J’ai réalisé mon rêve… jouer au rugby et faire que les gens pro de mon conjoint Anthony et surtout dans les yeux de notre fils de 2 ans et demi, Noha, fan de rugby, qui me réque j’aime soient fiers de moi. J’ai pratiqué ce sport 20 ans… j’ai porté les couleurs de plu- pète souvent « maman elle avait le neuf dans le dos ! » sieurs clubs… j’ai intégré l’équipe de France de rugby féminine à XV très jeune… plus de cinquante sélections, 3 Le stade toulousain a toujours été ma famille… je vous regrands Chelem (2002,2004,2005), deux coupe du monde mercie et espère avoir porté haut les couleurs de la forma(3ème mondiale 2002, 2006), championne d’Europe(2004), tion rouge et noir… Championne de France, Capitaine de l’équipe de France à 7 Je conclurai en reprenant la parole d’une journaliste qui (Championne d’Europe 2007 et coupe du monde 2009). avait un jour écrit en parlant de Clément Poitrenaud, FréUn de mes entraineurs de l’équipe de France à 7 avait dit déric Michalak et Julie Pujol… « La fée du rugby avait dû se lors ma dernière remise de maillot bleu gravé du coq… « Si poser sur leur berceau »… génération 81-82… j’espère que j’avais été une femme j’aurai rêvé d’être Julie Pujol, une cette fée continuera a donner le goût de ce sport et de ce club femme, une joueuse, une joueuse de l’école rouge et à beaucoup d’autres… SAISON 2013-2014 19 RESTAURANT-TRAITEUR R EST TAURANT A T--TRAIITEUR À BRUGUIÈRES BRUGUIÈRES ouvert du lundi lu undi au vendredi vendredi Tous o les midis, midis tous to ous les vendredis vendredis soir Tous Possibilité de privatisatio privatisation n pour tout type dévénem dévénement ment Tél : 05 05 62 79 53 49 Port : 07 60 09 38 39 159, bi is av. av. de Bergeron Bergeron bis 31150 Bruguièr es Bruguières lavillabr [email protected] [email protected] 20 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Cent ans de fidélité 1914-1918 Les anciens du Stade n’oublient pas SAISON 2013-2014 21 1914-1918 Les Anciens du Stade n’oublient pas ! On ne peut envisager de commémorer la Grande Guerre de 1914-1918 sans évoquer les raisons politiques de cet affrontement planétaire. 9.000.000 de soldats ont perdu la vie dans d’abominables conditions 20.000.000 de blessés après la fin des combats, sans pouvoir les intégrer dans une société mal préparée pour les accueillir. En France, l’effort de guerre s’organise, mais nul ne mesure réellement l’ampleur de la catastrophe qui s’annonce, la mobilisation générale a désertifié nos compagnes et nos villes. Les clubs sportifs sont décimés et le Stade Toulousain n’est pas épargné, ses équipes sont démantelées. A la fin de l’année 1914 et pendant une grande partie de l’année 1915, les matchs se font rares. Le championnat est remplacé par la Coupe de l’Espérance. Au Stade, les « jeunes vétérans » et les Juniors qui constituaient la relève sont sollicités pour remplacer leurs pères, qui sont ailleurs, eux aussi…. En première ligne. En 1916, le club maintient tout de même son rang en remportant la Coupe et batttant le Stade Français sur le score de 8 à 0. En novembre 1918, l’élite du sport français comptera 421 morts au champ d’honneur. Le seul Stade Toulousain dénombrera 81 de ses joueurs disparus. Le temps n’effacera jamais le souvenir de leur sacrifice. Parmi les quatre-vingt-un membres du Stade Toulousain morts pour la France, deux noms sont gravés, Alfred Mayssonnie et Louis Charlionnais, deux destins exemplaires unis au sein d’un même club. La mémoire du Docteur Voivenel, transcrite par Lucien Remplon, évoque le souvenir de leurs tragiques disparitions. Une toute petite cravate stadiste pour Alfred Mayssonnie, ça lui fera plaisir ! Alfred Mayssonnié appartenait, comme adjudant, au 259ème régiment d’infanterie . Paul Voivenel était médecin au 211ème R.I. Il avait pour adjoint Mounicq, le capitaine de la « Vierge Rouge » de 1912. En Septembre 1914, les troupes de la 67ème division de réserve furent engagées autour de Verdun. Voivenel apprend que « Maysso » aurait été tué et que son corps serait abandonné sans sépulture. Il décide de partir à sa recherche. « Le maréchal des logis Delpech et Peindarie ont vu le cadavre…. Il était étendu, la figure calme, les yeux fermés, les bras en croix, les 22 mains crispées…. Peindarie avait aperçu, dans le bois, le médecin auxiliaire Mounicq, seul, tenant dans les mains une pelle et une pioche et pleurant à chaudes larmes. Justice du Destin. Le seul homme à qui j’eusse cédé l’honneur d’ensevelir Maysso. Le demi du S.T. repose désormais dans la tombe creusée par son capitaine. Alfred Mayssonnie est le seul joueur du Stade Toulousain à avoir disputé le Tournoi des Cinq Nations en 1910. Lors de la finale du Championnat de France en 1912 contre le Racing Club de France, qui verra le Stade Toulousain sacré pour la première fois. Il réalisera un exploit personnel en marquant le premier essai des Rouge et Noir. Avec Moulines, Voivenel retrouve l’endroit… « Dans une excavation naturelle, à deux mètres d’un tas de pierres, nous grattâmes avec nos mains jusqu’à ce qu’un côté d’une capote bleue nous apparût. Ecartant cette capote, Moulines reconnut la chemise de son ami. Nous mîmes à jours, pour plus de certitude, le képi et, après avoir vu la jugulaire LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN 1914-1918 d’or, d’un coup de canif, nous sectionnâmes le manchon, ce qui nous révéla le galon d’adjudant et le n° 259. Moulines coupa quelques centimètres du galon pour le conserver…Nous enlevâmes tous les cailloux, choisîmes, à côté, les plus grosses pierres avec lesquelles nous encadrâmes cette tombe légère bâtissant un petit mur ; puis, piochant,…Nous recouvrîmes le corps d’une terre abondante. Derrière la tête que Mounicq avait placée face au sud-ouest, vers Toulouse, … Nous plantâmes une croix…. D’un côté, j’avais écrit au crayon-encre violet : « 259ème infanterie Alfred Mayssonnié 6 septembre 1914 » ; de l’autre : « Mayssonnié de Toulouse, mort au champ d’honneur le dimanche 6 septembre 1914, demi du Stade Toulousain ». Peindarie arracha à la haie voisine deux longues tiges de clématite : l’une fut une couronne, l’autre une écharpe déposée sur la tombe. Parmi les pierres, l’une était creusée en coque avec des cristallisations ; nous la ramassâmes pour sa mère puis, avant de dire adieu à Maysso, nous voulûmes placer sur sa croix ses chères couleurs, rouge et noir de son club ; de rouge nous n’avions que la partie supérieure de la blague à tabac de Moulines ; de noir, que le cuir d’un calepin. Nous coupâmes l’un et l’autre et pûmes mettre aussi au-dessus du nom, une toute petite cravate Stadiste. « Ça lui fera plaisir ». Maysso » était le symbole de ce que tous les vrais sportifs avaient rêvé d’être. Voivenel savait, voilà pourquoi à force d’obstination du Docteur, le monument de l’Héraklès dû au sculpteur Bourdelle fut érigé, avec une stèle à l’effigie de Mayssonnié. Il a été inauguré par Paul Feuga, Maire de Toulouse en 1925. Tous les ans, une cérémonie du souvenir rappelle la mémoire des sportifs tombés au champ d’honneur. Louis Charlionnais Paul Voivenel vient d’accéder à la présidence du nouveau Comité des Pyrénées de Rugby. Parmi ses collaborateurs, Charlionnais représente le Stade Toulousain. « Louis Charlionnais, au nez tranchant, aux yeux vifs, mettait une ETABLISSEMENT THERMAL agrée pour la Rhumatologie et la Phlébologie charmante passion dans son dévouement. Il ne fallait pas toucher à son club. Mobilisé en 1914 au 214ème RI, sergent vaguemestre, il sera pul- 16 Rue Louis Barthou BP 156 40104 DAX CEDEX vérisé à Verdun, en 1916, par un obus de 305 tombé sur sa voiture ». Louis Charlionnais était né le 15 novembre 1879. Il était à la tête d’une entreprise de Tél : 05.58.90.40.00 Fax : 05.58.90.40.02 Email : [email protected] constructions métalliques à Toulouse, 2 bis rue St-Lazare (qui deviendra plus tard la rue Claire-Paulhac) : « Chalionnais Pourrailly et Cie ». En 1910, Louis Charlionnais deviendra HOTEL STUDIO *** directement relié aux THERMES BEROT Trésorier du Stade Toulousain. SAISON 2013-2014 23 1914-1918 Cent ans de fidélité l’hommage à nos Frères d’Armes C’était à TOULOUSE, dans l’enceinte du Stade des Pont Jumeaux, le 3 mai 1914, que pour la première fois de son histoire l’AS PERPIGNAN devenait Championne de France aux dépens des Pyrénéens de TARBES. Perpignan fêtait sa victoire et la France, qui baignait dans la douceur de vivre, la gaité de café-concert, oubliait l’agitation des Balkans et la tension des chancelleries européennes. L’attentat du 28 juin engendrait la succession des déclarations de guerre. De l’autre côté du temps, derrière les « pagelles »…… … surgissait l’Horreur, dans un crépuscule qui allait durer plus de quatre années, du 28 juillet 1914 au 11 novembre 1918. Le rugby a toujours suivi le rythme de son temps. C’est donc de façon naturelle que le peuple du rugby s’est engagé dans ce conflit, avec grandeur et civisme pour démontrer à jamais que le rugby n’est pas un sport comme les autres. Chez nos frères britanniques il en a été de même, plus encore si l’on considère que la conscription nationale n’existait pas et que le rugby britannique a décidé sa propre mobilisation. Selon EHD SEWEL, qui rédigea en 1918, un livre d’or à la mémoire des internationaux morts au cours du conflit : « Rien de comparable à la réponse du Rugby Football à l’Appel, n’a jamais été vu auparavant dans l’histoire britannique ».* Au sein de l’Empire Britannique, la Nouvelle Zélande et l’Australie considèrent que la Première Guerre Mondiale constitue le creuset qui leur permit de devenir une nation. La Nouvelle Zélande a mobilisé 120 000 soldats qu’elle a engagés entre 1914 et 1918 sur les fronts occidental et oriental : 18 500 hommes furent tués au combat, soit le taux de perte le plus élevé, parmi les pays 24 engagés dans le conflit. Ce remarquable engagement pour notre Terre, ces soldats au nombre desquels les plus grands joueurs de rugby de leur temps, l’ont poussé jusqu’au sacrifice, notamment le plus célèbre d’entre eux, Dave GALLAHER, capitaine des « Originals » de la tournée en Europe des ALL BLACKS de 1905, dont la jeune vie avait été tranchée par une balle le 4 octobre1917, lors de la meurtrière bataille de Passchendaele en Belgique.Il était tombé dans la boue du Nord, sur des touffes d’herbes folles dont il ne connaissait pas le nom. Depuis lors et sous cette terre, il y attend ses frères ALL BLACKS qui viennent se recueillir sans exception sur sa tombe lors de chaque tournée automnale. Beaucoup d’autres joueurs internationaux l’y ont précédé ou suivi : - parmi les ALL BLACKS, d’autres « Originals » : Baird, Black, Dewar, Dawning, McNeece, - des Australiens, compagnons d’armes des Néo Zélandais au sein de l’ANZAC ** engagés massivement à partir d’avril 1915 à GALLIPOLI dans les DARDANELLES face à l’empire Ottoman, - des Sud Africains : Ledger, Moll, JWH Morkel, G Thompson, - les Irlandais : Brett, Burgess, Deane, Edwards, Mac Lear, Macnamara, Smyth, Stewart, AS Taylor, - les Ecossais : Abercrombie, Bain, Blair, Dickson, Gordon, Howie, Milroy, Sutherland, Turner, Bedell-Sivright, Campbell, Church, Forrest, Fraser, Henderson, Hug- LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN 1914-1918 gan, Hutchinson, Lamond, Nelson, Pearson, Robertson, A et J Ross, Simson, Steyn, Wade, Wallace, Will, JS Wilson et Young, - les Gallois : Geen, Lewis, Philipps, Pritchard, CG Taylor, EJR Thomas, Waller, Westacott, JL Williams, RD Garnons Williams, - les Anglais : Alexander, Berry, Dinggle, Dobbs, Haigh, Hands, Harrisson, Hodges, Inglis, Kendall, King, Lagden, Lambert, Maynard, Mibbs, Nanson, Oakeley, Poulton-Palmer, Pillman, Raphael, Schwarz, Slocock, Tarr, Todd, Watson, CE Wilson. - et tout le peuple du Rugby, celui des illustres et des inconnus immortels dont le nom est à jamais gravé sur nos monuments aux morts d’Aymé Giral à Mayssonié….. Tous ces noms caractérisent l’ampleur du sacrifice. En réalité, la moitié des joueurs de rugby engagés dans la Première Guerre Mondiale, y a trouvé la mort. Que dire ou éprouver devant un tel engagement et un tel sacrifice, qui sont la marque et les principes fondateurs de notre jeu, au-delà d’un légitime et humain serrement de coeur ? Simplement qu’à l’instar du grand guerrier Achille, leur manifester que leur nom demeurera immortel. Le rugby a été au cours de la Grande Guerre, le ciment des Alliés, notamment en 1917 où, encore à TOULOUSE, l’équipe de France, qui avait trouvé de nouvelles forces, en dépit du sacrifice des internationaux, affrontait celle de l’Armée néo-zélandaise. Le rugby a été également le symbole de l’espérance puisque dans l’Hexagone, à défaut de pouvoir maintenir le Championnat de France, en raison du conflit et du nombre de joueurs engagés, la Coupe de l’Espérance a été créée et jouée de 1916 à 1918, le Stade Toulousain ayant remporté ce trophée en 1916 contre le Stade Français sur le score de 8 à 0. Cent ans plus tard, les grands guerriers du Sud sont toujours là, de plus en plus nombreux certes, en raison du caractère attractif de notre championnat et de ceux de l’hémisphère nord, mais avec ce sens de l’engagement et du sacrifice inégalable, qui les rend dignes de leurs aïeux, fiers combattants du passé. Beaucoup ont porté le maillot du Stade Toulousainet à SAISON 2013-2014 ce titre méritent bien des hommages. Tous ont été déterminants des succès et des titres remportés par notre équipe : nous nous souvenons du All Black Lee Stensness et du titre de champion de France de 1999, de ses compatriotes Kelleher et Mc Allister et des titres de 2008 et 2012, Gear, mais aussi des Sud Africains Steenkamp, Vermaak, Ralepelle, Botha, Ferreira, Van der Heever…, des Fidjiens Delasau, Caucaunibuca, Matanavou, le regretté Maleli Kunavore, le Samoan Johnston…. Tous sont imprégnés de cette culture si particulière du combat, tirée de leurs aînés dont ils entretiennent la mémoire en se recueillant sur les sépultures des joueurs immortels du passé ou, dans leur équipe nationale, en arborant chaque automne le coquelicot, sur la manche de leur maillot, en mémoire des combattants de la Grande Guerre. C’est parce que ces Guerriers venus du Sud se sont engagés aveuglément à nos côtés et que leurs descendants continuent de porter aussi bien leur mémoire que leurs valeurs avec autant de constance que de panache, que nous devons leur rendre hommage, particulièrement dans le cadre des célébrations qui s’amorcent. Le rugby vit plus que jamais au rythme de son temps et nous permet avec nos frères venus du Sud, de porter la mémoire de nos ancêtres dans la même communion que celle qui a uni nos pays il y a cent ans. Il nous permet de le faire tout autant avec nos frères du Nord : nous avons accueilli Gareth Thomas, Trevor Brennan, et le génial Rob Andrew qui nous confie désormais l’un de ses disciples les plus doués, Toby Flood. Tous les clubs français sont honorés d’autant de contributions illustres. Jamais nous n’oublierons le sacrifice ni le nom de nos ancêtres et de leur frères d’armes. Laurent NOUGAROLIS *(La Fabuleuse Histoire du Rugby – Henri Garcia, Editions de La Matinière, Edition 2011 page 244). **(ANZAC : Australia and New Zealand Army Corps). 25 Ce Marché alimentaire renommé pour la qualité de ses produits a été construit en 1826. Jusqu’en 1892, les commerçants se trouvèrent en manque d’approvisionnement avec comme cause principale l’augmentation de la population. De 1892 à 1931, deux petites halles seront construites s’intégrant dans le réseau de Marchés métalliques comme celui des Carmes ou de Victor-Hugo. En 1894, le Marché actuel sera modifié par l’ajout d’un haut-vent et de murs en briques. L’autre halle sera démolie en 1931. Ce marché est le dernier exemple de Marché à structure métallique à Toulouse. Cette particularité donne lieu, un caractère populaire en harmonie avec la convivialité du Marché. Tous les lundis les bouquinistes tiennent commerce autour du Marché. Le Marché 26 n e i r p y C t Sain 27 Dossier Il y a 20 ans le titre de 94 propos recueillis par Jean Gellibert 29 Il y a 20 ans... QUE RESTE T’IL D’IL Y A 20 ANS ? D’après Paul RICOEUR « Temps et récit et temps et mémoire » Comment se fier à un souvenir qui n’est pas seulement ab- représentants ou des avocats qui parlent pour plaider une sent mais distant ? cause. Ce sont des personnes du présent qui se confrontent Comment savoir que nous n’avons pas oublié les choses les avec ce qui reste en eux aujourd’hui de ceux qu’ils étaient plus importantes ? hier. On a cherché dans ce dossier à se C’est pour nous les anciens esconvaincre que celui qui parle sayer d’utiliser la mémoire et l’oufait le rappel réel de ce qui a été «Notre idée n'était pas de dire bli pour donner plus d’intensité à la vérité sur cette finale de 94, notre coexistence. dans le passé. La question n’est pas comment Si nous voulons connaître notre mais de n’en dire est-il possible de se souvenir identité d’aujourd’hui, c’est dans que des choses vraies.» mais comment est- il possible nos souvenirs qu’il faut plonger. d’oublier ? On sait bien le travail de l’imagiY a-t-il quelque chose d’inoubliable à côté de quoi on serait nation quand elle fabrique les images de son passé. passé ? Nous portons en nous toute la durée de notre temps perOn lutte ici contre la tendance à ne considérer le passé que sonnel. C’est tellement lourd que cela nécessite l’oubli. Si sous l’angle de l’achevé, de l’inchangeable, du révolu. On on oublie cette surcharge les souvenirs restent en mémoire veut rouvrir le passé et raviver en lui, par l’écriture et le récit comme ressource pour la reconnaissance de notre identité d’aujourd’hui. ce que les pensées et les actions ont encore à nous dire. Les morts ont perdu à jamais la capacité de parler pour eux- Notre idée n'était pas de dire la vérité sur cette finale de 94, mêmes, mais quand l’histoire ou les histoires sont racon- mais de n’en dire que des choses vraies. Jean Gellibert tées par ceux qui les ont vécues ce ne sont plus des Marfaing a, Lacroix, Baqué, Cazalbou, Guiter, roix 3ème rang :Bru, Soula, Cigagna, Mol ack, Cester, Portolan, Novès, J Lac Tam F.N’ rin, Foltran, Belot, Mio ème rang : Dr Tépé, Séguéla, Joanny, Laïrle, fano Cali e, nèd 2 , Biboulet, Castaig k, Berty, Bouscatel (pdt), Deylaud 1er rang : Ph Carbonneau, E N’Tamac lt cau Carbonneau, Artiguste, Fou Assis : Laurent, Ougier, Dupuy, O 30 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN & AUDIT FISCAL* PATRIMONIAL Préparer ma retraite? OFFERT RDV AU 06.08.51.30.11 ("!!!" ! Optimiser mes revenus? Construire mon patrimoine en protégeant ma famille? '' & !#!$% www.clubcapitalconseil.com Il y a 20 ans... 32 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Il y a 20 ans... Il y a 20 ans SAISON 2013-2014 33 Il y a 20 ans... C'était il y a 20 ans… par Jean-Louis PUTINIER La saison 92/93 s'était terminée un peu comme celle de 2013/2014, c'est a dire en s'arrêtant en 1/4 de finale (battu par Grenoble 19 à 17 ). On oserait écrire que, presque, comme d'habitude y eut une guéguerre des chefs que Jean Fabre calma fin octobre en allant chercher René Bouscatel. C.Gajan et A.Cigagna étant les entraîneurs de l'équipe 1 victorieuse du challenge Du Manoir face à Castres (qui venait d'être sacré champion de France) le 12 juin 93 à Agen (13 à 8). 1993/1994 annonçait quelques changements. Dans le staff tout d'abord ! Le Pdt Bouscatel demande à Guy Noves, déjà entraineur en 89 et 90, de revenir entrainer . Il sera accompagné par Serge Laïrle qui manage les espoirs depuis 3 saisons. A ce moment là, personne n'imagine tout ce qui va arriver durant les 2 prochaines décennies. Le championnat se déroule en 2 phases : poule de 8 puis poule de 4 et enfin 1/4,1/2 et finale. La première partie sera bien gérée par le club avec 9 victoires, 1 nul et 4 défaites! Là aussi un parallèle avec la saison qui vient de s 'écouler et qui a vu la difficulté des stadistes à s'imposer à l'extérieur : 4 défaites ( à Tarbes, Auch, Grenoble et Dijon) et 1 nul (à Dax) en 7 rencontres !! Toutefois ce fût suffisant pour se qualifier pour ces fameux play-off où nous retrouvons Narbonne, Bègles et Colomiers ! LE DERBY .... AU STADIUM !! C'est d'ailleurs à Colomiers que s'effectuera le 1er déplacement ou plus exactement, au Stadium puisque les hommes de Michel Bendichou ont délocalisé cette rencontre qui se jouera devant 20.000 spectateurs! Colomiers, entrainé par un certain Jean-Claude Skréla tiendra une mi-temps (9/12) avant de céder aux assauts stadistes . 32 à 12 score final !! mais après le chaud , le froid avec une défaite à Narbonne(17/11) puis à nouveau le chaud avec un festival face à Bègles (30/6) ! Vainqueur à nouveau de Colomiers (19/9) puis de Narbonne ( 22/13), le Stade confortera sa 1ère place en ramenant le nul de Bègles (30/30) après un match fou...fou…fou...!! Et pour le 1/4 de finale , retrouvailles avec Narbonne sur le terrain de Tarbes pour une belle entre les 2 équipes . Première mi-temps serrée (9/9) mais 3 essais( Cazalbou, Ougier, O.Carbonneau ) et une transformation (Deylaud) permettent aux "Rouge et Noir" d'accéder aux 1/2 finales; Et là, encore, adversaire connu puisque c'est Dax (rencontré en phase de poule) qui sera notre adversaire à Bordeaux ! Avec une victoire et un nul avantage Toulouse. 34 Avantage confirmé sur la pelouse du stade Lescure puisque, si le score était (encore) une fois serré à la mi temps (10 à 6), il était de 30 à 18 à la 79ème minute ! L'essai dacquois ne changera rien et 30 à 25 au final ! CINQUIEME FINALE EN 10 ANS !!!! Et voilà le Stade qui s'offre un nouveau voyage à Paris au Parc des Princes ! Après 1985, 1986, 1989, et 1991 ce sera la cinquième finale en dix saisons !! Déjà une belle série !! L'adversaire sera l'ASM qui démarre cette finale en trombe (9 à 0 à la 30ème minute, mais les toulousains reviennent dans la partie : 9 à 6 à la mi-temps! Après avoir concédé l'égalisation les clermontois repasseront devant avec un essai de Juillet 16 à 9 ! A 21 minutes de la fin ce seront les derniers points des auvergnats ! Jérôme Cazalbou ne mettra que 3 minutes pour répliquer aux "jaunes et bleus" ! Christophe Deylaud ajoutera la transformation et deux autres pénalités pour permettre au Stade de s'imposer 22 à 16 !! Onzième titre pour le Stade Toulousain qui ce soir là devient l'égal du grand Béziers. Une bien belle saison (même s'il y eut l'élimination en 1/4 de Du Manoir) qui vit cette équipe monter en puissance. Le tandem Noves-Laîrle trouva rapidement ses repères ! quant à l'équipe, elle montrait une sérénité et une confiance de tous les instants. Sachant faire le dos rond (souvent accrochés à la pause) ils avaient le tonus nécessaire pour enfoncer le clou (et l'adversaire) en seconde période! Deuxième titre (Du Manoir 93 + Bouclier 1994) pour le Président Bouscatel et premier titre dès la première saison pour le duo d 'entraîneurs ! On le saura plus tard mais ce titre sera le 1er d'une bien belle série qui durera 20 ans ......et qui n'est pas encore terminée ! Voila !et maintenant rendez-vous dans un prochain numéro pour la saison 1994/1995 ! Elle ne sera pas mal non plus !!!! LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Il y a 20 ans... AVANT LES TRIOMPHES… LA CRISE !... Je ne saurais préciser la date de cette réunion… La saison rugbystique 1993-1994 avait repris ses droits et… c’était ma première participation à une réunion du Comité Directeur du Stade Toulousain Rugby ; un baptême du feu… en quelque sorte. Et, pour du feu… je fus servi !! Apparemment, notre club rouge et noir n’aurait pas dû être secoué par les affres d’une de ces crises dont il avait été si souvent accablé par le passé. Il venait, après une longue disette, de connaître une fulgurance qui lui apporta trois titres de champion de France en 1985, 1986 et 1989. Au cours de la saison 1990-1991, il avait organisé et gagné un tournoi international, ignorant à cette occasion la colère du « pape » Ferrasse, pontife de la Fédération. Avec une équipe rajeunie, il avait échoué seulement en finale et nos juniors, prometteurs, avaient gagné, au cours de cette même saison, leur quatrième titre d’affilée. La saison suivante s’annonçait radieuse mais elle s’acheva par une déception majeure lors d’un huitième de finale perdu contre Dax, dans des conditions calamiteuses. Cette défaite, qui parut à tous tellement imméritée, allait avoir des conséquences destructrices. Jean-Claude Skrela, entraîneur contesté, se démit de ses fonctions au profit de Christian Gajan. Ces « remous internes » n’empêchèrent pas notre équipe de connaître, au cours de la saison 1992-1993, après un parcours chaotique, une fin de saison remarquable puisque, comme la chèvre de M. Seguin, ce n’est qu’après un combat héroïque et, au terme de la prolongation, que nous cédâmes devant l’équipe de Grenoble qui faisait figure d’épouvantail. Mais l’hydre de la révolution, sournoisement, arrivait… C’est Karl Janik notre ancien et superbe avant troisième ligne qui, en quelque sorte, donnait « le coup d’envoi par des propos « musclés » sur la gestion du club. La révélation stupéfiante de l’existence d’un énorme « trou » dans les finances stadistes ne tardait pas à ébranler l’édifice tout entier. On était aux balbutiements du professionnalisme et, déjà, les finances apparaissaient comme le carburant des succès sportifs espérés. Cette première (et sérieuse !) « passe d’arme » avait porté au pouvoir Christian Massat. Ce n’était pas tout ! Voilà que d’investigations en découvertes se révélait, à côté du « trou », non évalué avec certitude, une « ténébreuse affaire », comme aurait écrit Balzac : le budget du Stade aurait été abondé par le fruit de détournements commis par le trésorier du club au détriment de l’établissement universitaire dont il était l’intendant ! Malaise sportif, scandale financier SAISON 2013-2014 par Lucien Remplon et même pénal… il n’en fallait pas davantage pour provoquer un échange d’invectives, d’anathèmes et de rodomontades. Inévitablement, l’équipe dirigeante vola en éclats et c’est ainsi que fut porté au pouvoir un avocat toulousain, ancien bâtonnier de l’Ordre, ancien joueur du Stade : Jean-René Bouscatel. À la vérité, nul ne lui avait sérieusement contesté le pouvoir… Mais, le nouveau président avait fait adopter une mesure qui allait porter des fruits merveilleux : les nouveaux entraîneurs de l’équipe-fanion étaient désormais Guy Novès et Serge Laïrle. Au milieu de cette crise, déjà bouillante, notre équipe finissait la saison par un succès aussi remarquable qu’inattendu : en battant Castres, nouveau champion de France, nous remportions le Challenge Yves du Manoir. Cette victoire était d’autant plus méritoire qu’elle survenait au moment où la crise interne du parti se transformait en révolution ! C’est dans cet état épouvantable que se déroula une intersaison lourde de menaces et, lorsque les joueurs chaussèrent à nouveau les crampons, il apparut bien vite que notre vieux club était au bord de l’implosion ! Et un soir, le Comité Directeur se réunit… Le président présenta ce qu’on pourrait appeler, soit un état des lieux, soit un bilan, assortissant sa réflexion de cette question terrible parce que vitale ; le club peut-il survivre ? La réflexion présidentielle montrait que notre association se trouvait « plombée » d’un passif dont le chiffre définitif restait encore imprécis mais qui était de l’ordre de 6 millions de francs ! Chiffre énorme, délirant, à une époque où, répétons-le, on pensait encore, à bien des égards, en amateurs ! La discussion commença donc autour de cette question toute simple mais terrible : peut-on continuer ou doit-on se déclarer en faillite ? Celui qui écrit ces lignes n’y participa pas car il était « le petit dernier ». L’échange qui eut lieu, ce soir-là, fut d’une grande tenue et les propos échangés restèrent pleins d’une solennité attristée. Mais à leur terme, le président reprit la parole pour dire son espoir dans la destinée du Stade Toulousain et pour conclure que le club survivrait ! Si je raconte tout cela qui a été bien oublié, submergé par les vagues des réussites sportives, c’est pour rappeler qu’un soir de 1993, le Stade Toulousain était « au ruisseau » mais, qu’il y eut un homme assez courageux ou assez fou (mais, dans tout courage, il y a une part de folie !) pour croire à sa pérennité. 35 Il y a 20 ans... En ce temps là… par André Granereau En ce temps là, il y a 20 ans, l’amateurisme vivait ses dernières heures et immanquablement, dans le petit monde du rugby, allaient s’opposer les anciens et les modernes. Comme toujours les plus nombreux, les plus avisés, les plus sages ne participaient pas aux débats; ils n’en pensaient pas moins. Certains, en charge de la direction du club, n’en continuait pas pour autant avec enthousiasme la tâche qui leur était dévolue selon le précepte affiché dans « Stade Tribune » : Agir en professionnel pour mieux défendre les valeurs de l’amateurisme . En ce temps là, Pierre Villepreux, affirmait à ses élèves de sport-études qu’ils ne pourraient jamais vivre de la pratique du rugby. Cette mise en garde n’était pas inutile car circulaient des bruits persistants à propos d’enveloppes, de primes, de petits avantages matériels que ces jeunes ne pouvaient ignorer et qui, vrais ou faux, entachaient l’image de ce sport, le dernier à ne pas être passé au professionnalisme ; et il fallait bien croire que le joueur de rugby pratiquait son sport sans recevoir de rémunération… En ce temps là, soufflait sur Ernest Wallon un vent d’insouciance et de liberté qui donnait vie, deux dimanches par mois et les après midi du mercredi, à ce stade de béton seulement hanté par la secrétaire permanente du club et deux dévoués factotums. Pour l’entrainement et les matchs les joueurs arrivaient en ordre dispersé, sans casques de radio vissé sur les oreilles, certains la casquette à l’envers, d’autres vêtus de blouson à franges et chevauchant une moto yankee. Le médecin consultait dans une soupente, le cuisinier officiait dans sa gargote et servait aux joueurs en fin d’entrainements des plats roboratifs mais appréciés, arrosés de gros rouge. C’est comme cela qu’on faisait des champions. En ce temps là toutes les équipes s’entrainaient sous la houlette d’un duo issu du club, professeurs d’éducation physique de leur état ; la modernité se manifestait timidement par l’apparition du protège dents et la nomination d’un directeur sportif chargé de coordonner et orienter l’action des entraineurs de toutes les équipes …les mots de manager, coach, préparateur, consultant, agents étaient ignorés du vocabulaire rugbystique. En ce temps là le club était administré par une vingtaine de bénévoles ; président, trésorier, secrétaire en tête ; chacun dans son domaine de compétences apportait sa contribution à la réalisation d’un projet de club qui se voulait innovant et ambitieux. Ils préparaient, sans le savoir, l’entrée dans la modernité ; mais après eux il en sera fini des discussions passionnées d’après match à la buvette où les héros du jour servaient des demis en écoutant critiques ou propos dithy- SAISON 2013-2014 En ce temps là … Christian CALIFANO, 6 fois champion de France en 9 saisons. Un joueur exceptionnel, un personnage atypique et facétieux… le dernier des Mohicans Crédit photo : Bernard GARCIA MIDI OLYMPIQUE rambiques ; il en sera fini des pitreries et des bons mots, des troisièmes mi-temps cocasses, des chansons dans le bus, des personnages truculents et farceurs; le joueur était adulé pour ce qu’il était et non pour ce qu’il représentait. Afficher sur le maillot à côté de l’écusson du club le discret logo du fabricant donnait lieu à des discussions byzantines… Aujourd’hui, que le rugby est devenu une entreprise de spectacle ; les acteurs sur le terrain récitent leur partition ; ils font le boulot sans rien lâcher, comme ils disent ; l’improvisation, révélatrice de talents, n’est pas souhaitée ; la prise de risque déconseillée ; comme dans l’entreprise seul le résultat compte et l’aventure humaine qu’est le rugby y perd son âme en générant des comportements stéréotypés qui inhibent ceux pour qui le sens d’une action motiverait autant que l’action elle-même …et que dire du maillot transformé en support publicitaire de marques de foie gras , d’eaux de toilette ou de poêles à bois … A la lecture de l’extraordinaire palmarès de ces deux dernières décennies, c’est bien le Stade toulousain qui aura le mieux réussi cette mutation et servi d’exemple et de modèle aux clubs français et étrangers ; il a tout obtenu, tout gagné ; et si chacun, pour sa part, s’en attribue le mérite c’est bien au talent des joueurs et des entraineurs que l’on doit cet incomparable succès…. Mais demain, dans le monde absurde du rugby, celui qui est à la barre depuis vingt ans pourra-t-il assurer la continuité en proposant un rugby à partir de ce qu’il réveille dans l’imaginaire des vrais amoureux de ce jeu ? L’avenir du glorieux Stade toulousain serait-il derrière lui ? 37 Championnat Le Championnat de France de rugby à XV 1993-1994, aussi appelé groupe A, oppose 32 clubs répartis en quatre poules. Le championnat démarre le 19/09/1993 et se termine par une finale disputée le 28 mai 1994 au Parc des Princes. À l'issue d'une première phase qualificative, les équipes placées aux quatre premières places de chaque poule sont qualifiées pour disputer un Top 16 composé de quatre poules de quatre équipes. Les huit équipes classées aux deux premières places de chaque poule du Top 16 disputent ensuite une phase finale sur trois tours à élimination directe. Les quatre clubs du CA Périgueux, du Stade dijonnais, du Lyon OU et du FC Lourdes rejoignent l'élite en début de saison. Le Stade toulousain remporte le titre de champion après avoir battu l'AS Montferrand en finale sur le score de 22 à 16. Il obtient son onzième titre de champion de France égalant ainsi le record de l'AS Béziers1. L'AS Montferrand échoue une fois de plus en finale. À l'issue de la saison quatre équipes sont reléguées en division inférieure : le Stade montois, le FC Lourdes, l'AS Béziers et le Lyon OU. Poule 1 CA Bègles-Bordeaux Castres olympique AS Montferrand Aviron bayonnais CA Brive FCS Rumilly RRC Nice CA Périgueux Poule 3 SU Agen Biarritz olympique CS Bourgoin-Jallieu RC Narbonne RC Nîmes Section paloise FC Lourdes SC Graulhet Poule 2 FC Auch Stade toulousain FC Grenoble US Dax Stadoceste tarbais Stade dijonnais Stade montois Avenir valencien Poule 4 USA Perpignan Racing Club de France US Colomiers RC Toulon Stade bordelais UC Montpellier RC AS Béziers Lyon OU Qu a r t s d e f i n a le s 15 mai 1994 US Dax Top 16 Les équipes sont listées dans leur ordre de classement. Les deux premières équipes de chaque poules sont qualifiées pour les quarts de finale. 38 Poule 1 Stade toulousain RC Narbonne CA Bègles-Bordeaux US Colomiers Poule 3 FC Grenoble AS Montferrand Racing club de France Biarritz olympique Poule 2 RC Toulon SU Agen Aviron bayonnais FC Auch Poule 4 US Dax CS Bourgoin-Jallieu USA Perpignan Castres olympique CS Bourgoin Jallieu 18 - 9 15 mai 1994 Stade toulousain RC Narbonne 26 – 12 14 mai 1994 AS Montferrand 15 – 8 RC Toulon 14 mai 1994 FC Grenoble 15 – 11 SU Agen LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN le titre de 94 Demi -f i n a les 22 mai 1994 US Dax Stade toulousain 25 – 30 Essai(s) : Roumat (78e)Transformation(s) : Lacroix (78e)Pénalité(s) : Lacroix 5 (24e, 40e+2, 59e, 63e, 68e)Drop(s) : Lacroix (45e) Essai(s) : Portolan (15e) et Berty 2 (47e, 52e)Transformation(s) : Deylaud 3 (15e, 47e, 52e)Pénalité(s) : Deylaud (6e)Drop(s) : Deylaud 2 (72e, 74e) 21 mai 1994 [finale] 28 mai 1994 Parc des Princes Stade toulousain/AS Montferrand 22 – 16 Feuille de match mation de Deylaud zalbou (63e) ; 1 transfor Toulouse : 1 essai de Ca 2 drops de Deylaud ylaud (38e, 52e, 77e) et (63e) ; 3 pénalités de De adier (60e) (40e+1 , 66e) 1 transformation de Pr e); (60 t ille Ju de i sa es Montferrand : 1 (6e, 26e, 34e) et 3 pénalités de Pradier -16, 226-9, 9-9, 9-16, 16-16, 19 , 3-9 , 0-9 , 0-6 , 0-3 : Évolution du score 16 x Arbitre : Marc Desclau 37 34 Spectateurs : 45 AS Montferrand FC Grenoble 22 – 15 Essai(s) : Saint-André (57e)Transformation(s) : Pradier (57e)Pénalité(s) : Pradier 5 (1re, 12e, 18e, 22e, 72e) Pénalité(s) : Savy 3 (7e, 9e, 31e), Vélo (35e)Drop(s) : Goirand (16e) SAISON 2013-2014 Composition des équipes Stade toulousain AS Montferrand Titulaires Joël Dupuy 15 Émile Ntamack 14 79e Philippe Carbonneau 13 64e Olivier Carbonneau 12 David Berty 11 Christophe Deylaud 10 Jérôme Cazalbou 9 (cap.) Albert Cigagna 8 Régis Sonnes 7 Jean-Luc Cester 6 Franck Belot 5 Hugues Miorin 4 Claude Portolan 3 77e Patrick Soula 2 Christian Califano 1 Remplaçants Patrick Diniz 16 Jean Joanny 17 Didier Lacroix 18 77e Christophe Guiter 19 79e Ugo Mola 20 64e Thomas Castaignède 21 Entraîneur Guy Novès Serge Laïrle Titulaires 15 Gilles Darlet 14 Raphaël Saint-André 13 Fabrice Ribeyrolles 12 Philippe Saint-André 11 Fabien Bertrand 10 Éric Nicol 9 Marc Pradier 8 Christophe Juillet 7 Jean-Marc Lhermet (cap.) 6 Arnaud Costes 5 Jean-Philippe Versailles 4 Éric Lecomte 3 Christophe Duchêne 2 Philippe Marocco 1 Emmanuel Menieu Remplaçants 16 Olivier Mallaret 17 Raphaël Chamelot 18 Ghislain Couchard 19 Patrick Ladouce 20 Laurent Romeu 21 Gaëtan Hery Entraîneur Patrick Boucheix Bertrand Rioux 39 RS MÉMOIRE DE JOUEU Emile N’Tamack, la foi pour héritage C’est vrai qu’un souvenir d’il y a 20 ans ça a une drôle d’allure… C’est vrai aussi que de revoir les têtes qu’on avait alors, ça vous donne un coup de frais, d’enthousiasme, de rires, et d’insouciance que la vie se charge d’estomper. C’est la magie de la mémoire d’ouvrir des portes qui, autrement, resteraient fermées. Cette finale de 94, elle résonne en moi comme un air de fête qui faisait le bonheur de ces « années enfantes » pleines d’amitié, de confiance en soi et de foi dans les autres. Ce qui les caractérise toujours aujourd’hui, c’est qu’elles s’inscrivent dans un étonnant climat de certitude tranquille et presque d’insouciance. Même considérées d’ici, les journées qui mènent à notre victoire, au risque de paraître prétentieux me paraissent aller de soi. Elles s’inscrivent dans un vrai processus d’évolution positive pour les générations dont je fais partie. Malgré la patine du temps, le passé évoqué ici garde tout son éclat et moi mes certitudes. La plupart des personnes qui, ce soir-là, constituaient l’équipe victorieuse d’un titre qui nous échappait, parfois de peu, en 91 contre Bègles par trop de candeur, en 92 par une exécution arbitrale contre Dax en huitième (certains de nos plus objectifs supporters ont même affirmé que ce type d’exécution était « ce qui se fait de mieux sans couteau ni revolver »)… Et enfin, contre Grenoble en 93, en demi, par un coup du sort qui démontre que la chance fait son miel d’une victoire ou d’une défaite… Au milieu de tous ces aléas, malgré le départ de certains et des arrivées au compte-goutte mais brillantes, nous étions porteurs de ce qui s’appelait déjà le «jeu toulousain». Nous étions porteurs d’une méthode victorieuse et dans notre tête elle était confirmée par les images fortes des finales 85, 86 et 89, (que les juniors que 40 nous étions avaient vues des tribunes où on les avait invités.) Elles nous avaient convaincus que nous étions dans le meilleur club possible et que nous y recevions la meilleure formation. De plus, les juniors qui montaient nombreux en équipe première venaient de générations qui avaient été championnes de France quatre années consécutives, pour eux pas de doute, les finales devaient se gagner. Ainsi, on est monté à Paris, je ne dirais pas le cœur léger, (nos entraîneurs se chargeant bien de nous montrer que l’excès de confiance était la pire des choses dans la situation qui nous concernait…) mais avec une solide quantité d’espoir. En effet, comment ne pas penser que des anciens, parmi nous, avaient déjà remporté le titre plusieurs fois ? On les avait vu gagner… ils allaient nous aider à le faire !!! On avait une conscience forte d’être les héritiers d’une histoire qui avait fait ses preuves depuis un siècle, on ne pouvait que la poursuivre. C’était l’heure de montrer que notre temps était venu. Ce que je dis là, ne doit pas être mal compris, je sais la différence entre la vie et son récit. C’est ma mémoire qui reconstruit un état dans lequel mes coéquipiers et moi nous nous trouvions… On n’avait pas « le cigare »… On ne se prenait pas pour les meilleurs du monde… On pensait seulement être arrivés à maturité, on croyait pouvoir affronter n’importe quelle équipe avec des chances de victoire. On était ouverts sur l’avenir et capables de réinventer tout ce qu’on avait appris. Enfin, pour moi, 1994 est une année des plus fastes. Ce titre bien sûr, mais aussi en équipe de France avec Cali, Deylaud etc… nos deux tests victorieux en Nouvelle-Zélande. Depuis , je ne me pose plus la question : « C’est où le paradis ? ». LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN RS MÉMOIRE DE JOUEU Joël Dupuy, seul à bord de la galère On dit souvent sans y prêter grande attention, cet instant était un des plus grands moments de ma vie… On n’est pas très présent à ce qu’on raconte ou alors c’est une manière d’exprimer que le moment dont on parle a certes été marquant mais peut-être pas au point d’occulter tous les instants marquants de sa propre existence. Pour moi en toute conscience, cette finale de 94 est à peu de choses près et cela dans ma vie sportive, certainement le plus grand moment de ma vie. Si le sort ne s’en était pas mêlé, il est probable que je ne l’aurais jamais jouée , j’avais déjà 29 ans en 1994, et on était alors au Stade Toulousain dans une période charnière au niveau des générations. Certes le jeu restait le même et depuis la finale 1989 que j’avais disputée, de ce point de vue là, je me sentais encore apte à tenir ma place. Pourtant je me suis trouvé alors en face de plusieurs obstacles de taille, à 29 ans,j’étais plutôt en fin de carrière. On peut considérer pourtant que cet âge là, pour un joueur normal n’est pas un obstacle majeur, il reste encore de l’essence, voire du gasoil pour faire tourner le moteur. Pour l’équipe du stade de cette année-là il s’agissait plutôt de marcher au super et même au kérosène. Cette exigence était remplie alors par un assemblage de joueurs anciens qui tenaient largement la route et par l’arrivée de jeunes joueurs au talent incontestable, pour n’en citer que quelques-uns, il s’agissait de : « Califano, Mola, N’tamack, Castaignède et autres Sonnes par exemple »…De plus, mon poste de prédilection celui d’arrière était tenu par un des meilleurs français Stéphane Ougier, titulaire incontestable. Mon avenir était donc compromis, surtout, pour le joueur que j’étais alors. En effet, je revenais de trois ans de galère car, une grave blessure au tendon d’Achille m’avait procuré un long enchaînement d’opérations et de rééducations successives et bien sûr privé de terrain. Pourtant je n’ai jamais rien lâché et me suis battu quotidiennement contre ce sort contraire. J’ai sué sang et eau, seul dans mon coin, boitant bas, luttant contre l’ankylose de ma cheville et la raideur de mon tendon. 42 Cette lutte n’a pas été inutile, elle m’a permis de retrouver presque 80 % de mon niveau initial j’avais donc en 1994 un but celui de jouer une dernière finale ou du moins d’être dans le groupe des joueurs finalistes. Le destin, qui ne m’avait pas épargné durant ces trois ans d’épreuves diverses , m’a tendu une main secourable en la personne de Guy Noves qui m’a témoigné alors une confiance que je n’oublierai jamais, en prenant le risque de me titulariser au poste d’arrière pour la finale … ( Stéphane Ougier s’étant blessé lors de la demi-finale.) Je n’étais pas au bout de mes peines car cet adorable fou de Califano a tenu absolument à partager ma chambre au château. Ce fut une veillée à la mesure de l’événement, j’avais le moral au moment d’entrer sur le terrain vous pouvez me croire… Si, comme vous semblez le désirer, vous voulez savoir où se trouvait ma galère ce soir de finale 94… Sachez que, béatement, elle voguait sur une eau à forte proportion de champagne dans la piscine du vestiaire du Parc des princes… En compagnie de mes partenaires nus et déchaînés, mais aussi de messieurs en costume cravate que l’euphorie générale avait plongés, parfois brutalement, dans ce liquide à bulles. LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN RS MÉMOIRE DE JOUEU Les Carbonneau’s et le Nirvana C’est une aubaine d’avoir à parler de cette finale 1994… Il y a des lieux dans la mémoire ou on aime replonger, ils sont là tout près, intacts, encore brûlants et pleins du plaisir qu’on a eu à les vivre. Oui, dans l’herbe du parc des princes, longtemps après que le stade se fut vidé, on était là, tous réunis dans la joie de ce qui venait de se passer, personne ne songeait à quitter la place. On était champion de France, chacun revivait son match soit tel qu’il l’avait vécu soit en éprouvant ce qui dans sa vie venait d’être réalisé ou bien ce qu’il allait y advenir maintenant qu’il allait falloir découvrir d’autres désirs d’autres ambitions. Pour moi, Olivier, allongé à côté de mon frère , je devrais dire mon petit frère, Philippe, j’avais déjà conscience que je vivais certainement l’un des plus grands moments de mon existence, j’avais aussi le sentiment d’un instant abouti, la fin d’une longue quête commencée dans notre enfance. Comme dans un film des images en accéléré se bousculaient dans ma tête si nettes, si précises, que je voyais quasiment physiquement toutes les personnes qui nous avaient accompagnés dans ce qui faisait d’aujourd’hui un instant magique. Vingt ans après, je peux leur donner une sorte d’ordre chronologique mais au Parc, ce soir-là, dans ma tête c’était comme une explosion bienheureuse. Bien sûr avant le match je les avais tous vus ce soir-là, les parents émus et fiers de nous, les amis, les cousins, tous peut-être même plus stressés que nous. Certains déguisés, d’autres repeints en rouge et noir comme l’immense foule de supporters toulousains qui nous avait tout au long de la soirée poussés, encouragés, acclamés et avec lesquels nous avions furieusement déliré…( le bouclier de Brennus à bout de bras dans un tour d’honneur de folie.) Prés de Philippe le taiseux, dont je n’avais jamais autant senti la sensibilité et la tendresse, mon esprit voguait vers nos villages de l’Aude « Chalabre » pour maman, et « Rivel » pour papa, ( durant l’été on y promènera le bouclier dans des fêtes à la mesure de l’amour que nos SAISON 2013-2014 régions du Sud portent au rugby. ) Les pays de l’enfance, ceux de nos racines nous les portons profondément en nous, nos premiers jeux avaient certainement une forme ovale et avec la bénédiction familiale nous y passions le plus clair de notre temps. Vous comprendrez que notre passion pour le sport n’a été que le reflet de la passion que mes parents portaient au jeu à XV. (Pour la petite histoire il est bon de souligner que le club dont ils étaient les fervents supporters c’était Béziers). Ils ont plus tard fait une heureuse reconversion au Stade Toulousain… Si Cette passion pour eux était une chose sérieuse et nous n’avons jamais, dans toutes les catégories d’âge manqué un entraînement ou un match sans une vraie raison. Père et mère présents sur les bords de touche, nous avons appris Philippe et moi certes les règles du jeu, la technique individuelle et collective mais surtout le respect dû à nos entraîneurs et dirigeants. De nature 43 RS MÉMOIRE DE JOUEU plus docile, au moins en apparence, que celle de mon frère les choses se sont bien passées pour moi, Pour Philippe ce fut un peu plus difficile, car, dans la fleur de son âge, l’animal était déjà indépendant et actif, doté d’une imagination débordante, ses entraîneurs le surveillaient comme le lait sur le feu ; malgré cela il savait conserver un temps d’avance ce qui rendait leur tâche difficile. Pourtant sur le terrain pas de souci, il n’avait peur de rien et bien sûr, il voyait tout avant les autres ce qui en faisait un chef incontesté pour ses co-équipiers et pour ses dirigeants un élément Incontournable. Là, toujours dans l’herbe, on avait peine à réaliser qu’on venait de jouer : « LA FINALE » comme une fusée à 15 000 à l’heure elle s’était déroulée avant même qu’on ait pris conscience de ce qui se passait. Ce qu’il en reste 25 ans après du point de vue sportif c’est très fugace, d’un point de vue personnel j’en retire un petit regret : « j’aurais dû un moment donné être moins collectif, avec un peu plus d’égoïsme je pouvais marquer sans problème et mériter ainsi les honneurs des gazettes » mais… sur le moment j’en étais encore aux événements de la soirée : « l’entrée au stade avec un cérémonial majestueux qui vous donne des frissons, le paroxysme des manifestations des supporters, la poignée de main au Président de la République, les regards échangés avec ses partenaires au moment du coup de sifflet initial, l’explosion, le cri primal, la délivrance quand le match est fini ». Pourtant dans ma tête et sans ordre tout repassait : les championnats cadets perdus sous le même maillot, ma formation au stade puis au sport-études Jolimont. Les entraîneurs Christian Gajan , Pierre Villepreux, Guy Noves, Serge Laïrle et tous les autres qui nous avaient amenés jusqu’ici… parmi tous les visages qui défilaient à toute allure dans mon esprit surexcité ceux SAISON 2013-2014 d’Albert, de Régis, de Christophe, d’Emile etc.… tous si proches celui de Philippe s’imposa. On est tellement proches, et on a tellement désiré ce qui se passe pour nous ce soir, persuadés d’être complémentaires, d’abord par complicité naturelle et fraternelle, ensuite parce qu’on a ce but commun : « jouer ensemble au stade toulousain et gagner le titre de champion de France côte à côte sous ce même maillot ». Accrocheurs et teigneux de nature on n’a rien négligé pour atteindre notre but. On a été patients, on a travaillé, on a prouvé pour se rejoindre dans cette équipe. Philippe, même s’il sait que son meilleur poste n’est peut-être pas celui-là. Accepte de jouer centre pour être à mes côtés. On s’est préparés pour jouer ensemble, et ce n’est pas avec le dos de la cuillère qu’on l’a fait, seuls sans témoins « à fond la caisse » on a escaladé jusqu’à plus soif les coteaux de Rangueil, monté quatre à les escaliers de Pech-david, cœurs et poumons martyrisés … et cela sans jamais gérer un seul entraînement officiel toujours à fond et ensemble. Finalement je pourrais continuer longtemps à parler de cet instant sans jamais pouvoir en définir le sentiment éprouvé. Je peux tenter quelques approximations, en disant délivrance, libération, bonheur suprême… Si le lieu atteint ainsi s’appelle Nirvana comme on me le dit. Eh bien soit : « Philippe et moi, nous y sommes parvenus en réalisant ce but recherché depuis l’enfance. » … On me dit aussi qu’ayant atteint cet état suprême on n’en revient pas. Je m’inscris en faux contre cette opinion car je vous l’assure, là, au milieu de tous nos équipiers allongés dans l’herbe, le sourire fendu jusqu’aux oreilles … on n’ avait qu’une idée en tête : « RECOMMENCER ». 45 RS MÉMOIRE DE JOUEU Un tour au Parc avec Tommy propos recueillis auprès de Patrick SOULA Une finale ça se gagne et entre 1989 et 1994 on trouvait le temps long. Bien sûr on avait été à cheval sur deux générations : Celle d’Albert Cigagna et Claude Portoloan : 3 fois vainqueurs en 1985, 1986 et 1989. Et l’arrivée de jeunes doués et insouciants comme Califano, les frères Carbonneau Castaignède, issus du club. On avait reçu aussi le renfort de Cester et Sonnes venus d’ailleurs. Enfin, ce soir là on était Champion de France après un match dur, indécis, gagné sur des coups heureux. Le match fini, pour les joueurs c’est fini pour le match. On en est à réaliser ce qui vient de se passer. Difficile de mettre des mots sur des sentiments aussi forts et intimes. On sait qu’on est un club à part, avec un fort sentiment d’appartenance. On sait aussi qu’on a des joueurs incontournables qui sont les meilleures individualités au service du meilleur collectif. On laisse faire, les «gros» resserrés entre eux comme toujours, les feux de la rampe c’est pas pour eux, présents oui, mais pas les paillettes. Ce qui remonte très fort ce sont les heures passées à l’entraînement où le travail, l’humilité, la solidarité gagnent chacun par l’exemple. Pour le groupe, ce titre, ce n’est pas dû hasard. On est dans l’ébauche du professionnalisme depuis plus de 10 ans déjà. Déjà PROS (sans argent), mais dans la préparation on a déjà des sophrologues, des ostéopathes. On se sait en avance dans cette recherche. On pense à l’avenir mais on ne se sent pas intouchable. On mesure que ce titre ne relève que de notre investissement personnel. Avec Hugo MIORIN on sait toutes les heures passées avant l’entraînement à mettre au point la relation Lanceur Sauteur et que cela nous a soudés pour la vie. Exemples parmi tant d’autres, fondement de l’alchimie qui a uni anciens et jeunes joueurs. Cette fusion on sait qu’on la doit aussi au titre Du Manoir gagné contre Castres alors Champion de France, qui nous a réellement soudés et convaincus de notre qualité. 46 Pour moi cette finale c’est la deuxième, je compte deux et à chaque fois, je souhaite que ça recommence parce qu’une finale est peut être la dernière à chaque fois. Ce soir là, je mesure combien j’ai toujours été à la recherche du meilleur de moi-même, avec des qualités innées quelconques je me suis bâti dans le travail et dans ce club depuis mon plus jeune âge. Je suis un pur produit du Stade Toulousain. Au PARC, ce soir là, je vis dans une autre dimension personnelle, mais j’ai un sentiment de reconnaissance pour mes coéquipiers car on n’est pas vainqueur tout seul. La qualité des ballons, c’est les « bœufs » de devant qui la font, ils le savent bien… derrière. Et que pour un talonneur, être entre Cali et Portolan, c’est piloter un char Patton. Enfin sur le plan affectif, l’image forte c’est de voir mes parents qui m’ont rejoint sur le terrain, heureux. Mon père qui me suit depuis l’école de Rugby rayonne et ma mère qui ne saisit pas totalement l’importance du moment lui emboite le pas. Ils m’ont amené TOMMY mon fils de 4 ans, il me tend les bras, je le mets sur mes épaules et l’amène faire un tour au Parc… des Princes. LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN RS MÉMOIRE DE JOUEU Régis Sonnes, des plages landaises à la brique toulousaine Cette soirée du 28 mai 2014, et les jours qui ont suivi furent effectivement une étape marquante de ma vie de sportif mais pas seulement : également sur le plan personnel, d’homme. J’avais décidé de quitter le Stade Montois pour me donner la possibilité d’être champion de France, et pour ma 1ère année au plus haut niveau national, j’avais touché mon « graal », mon rêve de gosse : jouer au parc des princes et lever le bouclier de Brennus. J’étais encore très jeune (22 ans), j’avais atteint un de mes objectifs majeurs et je ne m’étais pas aperçu réellement de la chance que j’avais eu de gagner un titre aussi rapidement, de la chance que j’avais de jouer dans une équipe pareille et avec des joueurs aussi exceptionnels rugbystiquement qu’humainement… Je me suis aperçu également un peu plus tard de la joie que j’avais pu offrir à mes proches (faire partager ces moments là et faire vivre indirectement de telles émotions)… Je crois que cette motivation profonde m’a guidé pour les autres titres qui ont suivi et me guide encore maintenant… C’est vrai qu’en revenant sur mon parcours et plus particulièrement sur cette saison là, j’étais jeune et un peu insouciant… Je cherchais à m’épanouir, vivre de ma passion et surtout à rester moi-même… Bref, je me souviens surtout de mon arrivée avec un mois de retard à l’entraînement (nous n’avions pas de contrat à l’époque), du sable plein les pieds et les cheveux longs, blonds, cramés encore par le sel de l’océan (j’étais à ce moment là MNS sur la côte atlantique) Je me souviens du silence, dans les vestiaires, lorsque je suis rentré… Des regards, et surtout je me souviens de mon premier entrainement avec l’équipe 1 qui a suivi : plaquage 1 contre 1 dans les 5m ! Intense, bon baptême de feu ! Surtout que je « prenais » à chaque fois Richard Castel, monstre physique du moment… J’ai surtout compris quelques instant plus tard ce que l’on pouvait entendre par «intelligence situationnelle » des joueurs Toulousains. En fait, ils se refaisaient les lacets au moment de passer et sautaient donc leur tour pour éviter Richard ! J’ai bien dormi ce soir là. Personnellement, la saison n’a pas été un long fleuve tranquille, il y avait beaucoup de concurrence mais cela a participé à ma construction personnelle (je ne serai pas le même aujourd’hui sans cette expérience), je suis allé chercher dans le plus pro- SAISON 2013-2014 fond de moimême avec comme objectif quotidien d’optimiser mes ressources personnelles, d’améliorer le joueur que j’étais, j’ai toujours été guidé par la recherche de l’excellence… Mais toujours au service du collectif. Bien entendu, cette rigueur et ce perfectionnisme ne pouvait perdurer que si je m’offrais quelques « fenêtres artistiques ». J’aimais bien jouer sur ce décalage… Beaucoup de facéties, je m’en amusais d’ailleurs avec l’équipe et l’environnement, je me suis bien marré en voyant les réactions et interrogations. Je sais que parfois ce détachement agacé mes partenaires (surtout avant les matchs), je peux les comprendre mais je crois que je les ai fait bien rire de temps en temps… Ils ne le montraient pas trop quand même ! Je me rappelle, aussi, du transfert entre le Parc des Princes et la réception à l’hôtel suite à la finale et notre petite fête dans les vestiaires. J’avais préparé une cassette surprise avec des airs festifs du Sud Ouest. J’ai demandé au chauffeur de mettre la musique à fond et l’on s’est tous retrouvé à danser dans le bus, à chanter, moment fort et intime. Ce fût une année magique par son contenu et le résultat mais ce n’était que le début de notre grande aventure, mais ça on ne le savait pas… 47 Que sont-ils Que sont-ils devenus ? devenus ? JOANNY GUITER Marié / deux filles de 18 et 14 port : Blagnac / Job : chargé relations grands parteaires midi pyrenees à EDF commerce depuis 20 ans à Toulouse / travaille sur les certificats d'économie d'énergie et services à la fourniture d'énergie, pour les architectes, bureau d'études, les grands groupes électriciens et thermiques et fabricant, avec une spécialité dans la rénovation des syndic de copropriété - Suis toujours dans le monde du rugby après m’ être occupé de Blagnac (junior et équipe une), des espoir du stade toulousain et de l'équipe 1 de Muret. Directeur sportif à Tournefeuille rugby depuis 2 ans, en charge du sportif de l'école de ruby jusqu' à l'équipe 1. Né a Toulouse le 26 juillet 1970 à l'hôpital La grave /collège lycée à Luchon, études de pharmacie à l'université Paul Sabatier de Toulouse. Suis pharmacien gérant propriétaire d'une officine àCarbonne (mon village natal) qui emploie une dizaine de salariés. Très bon souvenir du printemps 1994 : Invité de dernière minute pour les phases finales, suite, je pense, au titrede champion de France universitaire conquis en avril 1994 avec l'université Paul Sabatier, nous avions traversé cellesci avec une confiance et un groupe de joueurs très équilibré, entre expérience et jeunesse. Me souviens d'un staff très concentré, un enca- drement impeccable, et urtout des joueurs calmes, très déterminés, ayant une confiance totale dans le jeu pratiqué / Le mot qui me revient «CONFIANCE : entraineurs et joueurs m'ont fait confiance, nous avions confiance dans le jeu debout du stade et les leaders de l'équipe donnaient des signes de confiance aux autres. Pour finir, nous nous sommes régalés et nous avions dignement fêté ce titre à Paris et à Toulouse. Et je prend aussi beaucoup de plaisir à être avec les anciens du stade toulousain lors des rassemblement 50 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Que sont-ils RS MÉMOIRE DE JOUEU devenus ? Hugues Miorin, rien n’est jamais acquis 1994 ? C’est ma troisième finale. J’en suis fier mais le décorum, les obligations protocolaires, le salut aux supporters, c’est pas pour moi. C’est dans le vestiaire que tout s’est passé, on est un groupe très lié par l’affectif et qui s’est constitué pourtant dans un vrai décalage de génération. On sait bien que toutes les équipes qui ont connu la consécration étaient constituées de gens qui avaient envie de partager leur amitié sur le terrain. Ce sont les petits gestes quotidiens qui constituent cette amitié, un geste, une parole, un regard et si le terrain est important, le reste appartient au groupe. Pour ma part, le bonheur d’une finale c’est avant tout dans les vestiaires que ça se passe. Les « gros » doivent y trouver leur motivation et sentir que le mec d’à côté est aussi important que lui. On se regarde, on s’étreint, on se resserre. On sait que gagnant ou perdant, il faudra remettre le bleu de chauffe en août. Pour les avants, rien n’est jamais acquis il faut remettre l’ouvrage sur le métier à chaque rencontre. Le groupe trouve sa motivation en se mettant dans le doute. On sait que malgré les victoires on peut retomber, c’est ce qui nous renvoie à l’entraînement encore plus résolus. BELOT Là, pour cette troisième finale j’avais été vacciné par la défaite de 1991 et sans en faire un obstacle j’en gardais la trace dans un coin de ma tête. Ce qui me rassurait surtout, c’était tout le travail qu’on avait fourni au niveau de l’entraînement dans les saisons précédentes. On sait combien notre travail était novateur à l’époque et en plus de ce que les entraîneurs nous imposaient tous, nous nous étions unanimement programmé des séances collectives et individuelles supplémentaires qui avaient incontestablement tiré le groupe vers le haut. Par exemple, Stéphane OUGIER et notre préparateur physique HERNANDEZ, nous avaient convaincus de l’intérêt de l’athlétisme pour améliorer et compléter notre préparation physique. Puis, avec Patrick SOULA on a passé des heures à coordonner l’axe Sauteur Lanceur. Tous ces efforts avaient développé une émulation amicale qui ajoutée à SAISON 2013-2014 Après la fin de la carriere en juin 2002, j’ai pris la direction de Provale, le syndicat des joueus pros, entre 2002 et 2007, en 2007, j’ai rejoint Didier Lacroix, avec qui nous sommes associés depuis 2000, pour diriger le groupe « A La Une », agence de communication basée a l’Union, (évenementiel, marquage publicitaire, voyage, et conseil. Je vis avec Fleur, j ai eu un fils, Louis, en 2010 qui a déjà un demi frere de 15 ans, Alek. CASTAIGNEDE Après ma carrière sportive, j ai continue à vivre avec ma femme et 3 enfants à Londres ou je travaille / Le rugby m a permis de faire de belles rencontres et je n oublierai jamais les magnifiques années toulousaines partagées avec les jeunes, les bénévoles , les dirigeant, les joueurs et les supporters présents dans les bons et mauvais moments / Robert Labatut a changé ma vie ... / J ai pu réaliser mes rêves avec la confiance d’amoureux du maillot rouge et noir ... Longue vie au Stade Toulousain 51 l’apport de DARRICARERE, ARTIGUSTE, CESTER et SONNES, et à l’éclosion de DEYLAUD, LACROIX, CALIFANO et BELOT, avait rendu facile la cohésion du groupe malgré les différences d’âge. Ajoutons à cela que la fin de la bouderie de Claude PORTOLAN nous avait considérablement renforcés. L’objectif du club et le nôtre étaient largement confondus cette année là. D’ailleurs c’est à partir des Play off, qu’on s’est trouvés. En quart contre NARBONNE on s’en sort de justesse, mais en demi et en finale la machine est lancée. L’atmosphère de la finale, les contacts, les bruits, les odeurs, c’est de l’intime, ça ne se raconte pas. On en garde un paquet d’émotions, de souvenirs et d’amitié. Ce qui peut paraître très ou trop sérieux dans ce groupe et dans mes propos est totalement contredit par son aptitude à débrancher et sombrer dans la « déconne ». Ce que je garde de cette finale, c’est ma rencontre avec PAQUO CHOCOLATERO dans le bus qui nous ramenait après la finale à notre hôtel, qui nous a fait 52 danser et délirer sur une cassette que SONNES avait préparée. Je me souviens aussi de notre voyage en juin à CUBA et au CANADA qui a certainement si c’était encore possible resserré le groupe. LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Encart littéraire Le noeud gordien Le devenir de notre Rugby, vient de plus en plus fréquemment interroger mes anciens engagements. Qui seront les futurs anciens de l’amicale ? Fidjiens, maories, wallabies viendront-t-ils fleurir le monument de nos anciens morts pour la France ? Je m’interroge aussi sur ce que furent nos valeurs pour ce sport jadis roi. J’avais écrit (il y a longtemps déjà) Noir et rouge chevalier, pour toute armure, pour bouclier, prends la vertu de tes aînés, ceux qui ont gravé au cœur de ton pourpoint, en lettres d’or « Stade Toulousain » Sur sa page « Webbs » William Ellis écrirait : Perdue la couleur originelle, le jeu laisse la place au job, revoici les nègres d’antan ! Un nœud gordien attache désormais le rugby au char de la finance, ce nœud que rien n’y personne ne pourra jamais rompre, attache et entraîne irrémédiablement le rugby que nous aimions, à sa disparition. Par le devoir que s’imposaient les bourriques, Le cuir, porté offert comme un enfant sacré, était le bien commun, il semble désormais n’appartenir qu’au marqueur d’essai. La modestie n’est pas sa compétence, Il signe son exploit personnel, il le pense, en singeant sans pudeur le footeux illettré. Je vous laisse méditer sur ces vers de Musset « Ah ! C’est un grand malheur, quand on a le cœur tendre, Que ce lien de fer que la nature a mis Entre l’âme et le corps, ces frères ennemis ! Ce qui m’étonne moi, c’est que Dieu l’ait permis. Voila le nœud gordien qu’il fallait qu’Alexandre Rompit de son épée et réduisit en cendre. » Alfred de Musset Je doute quant à moi d’un retour d’Alexandre. Mais peut-être un beau jour, inspiré par Ellis, un immortel faydit sauvera mon rugby. Jean-Louis Montané La publicité que vous pouvez lire dans nos pages, nous a permis de faire paraitre notre bulletin : “Le Rouge et Noir”, membres de l’Amicale ne l’oubliez pas ! Annuellement, 1000 exemplaires sont imprimés, expédiés et lus dans la France entière ! C’est le moment de faire jouer vos relations ! Adresser les demandes de publication à notre siège : Amicale des Anciens, 114, Rue des Troènes. - Toulouse Téléphone : 05 34 42 24 26. Tous les mercredivde 15h à 18h. 54 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Le traquenard bourguignon, un dirigeant dans la tempête par André Granereau Il y a 25 ans, la FFR, dans un désir louable de vulgarisation, par pure démagogie diront certains, décidait d’une formule de championnat à 80 clubs (16 poules de 5). Une première phase nous mena ainsi dans des villes charmantes de Bourgogne et de Franche Comté où le Stade, auréolé de ses deux récents titres de champion, était reçu avec les honneurs dus à son rang. Ayant passé 10 ans dans ces régions, j’étais naturellement le dirigeant désigné pour accompagner l’équipe dans ces déplacements lointains heureusement agrémentés sur le trajet par une halte cassecroûte autour d’une panière copieusement garnie par nos chers Jean Lacroix et Paul Garrigues. La deuxième phase de ce championnat folklorique vit un club d’une bourgade de Saône et Loire, Montchanin, se qualifier avec le Racing, Bayonne, Montferrand, Bourgoin, Romans et le Stade (les 4 premiers de 4 poules accédant aux huitièmes). Le dimanche 10 janvier 1988, ce club qui avait gravi tous les échelons de la hiérarchie fédérale par la volonté et la passion d’un industriel fortuné, Roland Soula, recevait le Stade Toulousain… C’est son fils qui nous récupéra à l’hôtel pour nous conduire au siège du club où nous attendait son papa. Au volant d’une prestigieuse voiture blanche de marque anglaise, il emprunta un chemin buissonnier à vitesse réduite pour nous faire apprécier les charmes bucoliques de ce coin de Bourgogne. On fit un arrêt devant les écuries de purs sangs, propriété de notre hôte ; on entendait le bruissement des quelques feuilles de peupliers agitées par une légère brise et le hennissement des chevaux reconnaissant leur maître… Arrivés au siège, un café au centre du bourg, le Président Soula nous salua ; des hommes, nombreux, l’entouraient, le congratulaient bruyamment, un verre de vin blanc aligoté à la main… Puis dans une prestigieuse voiture de marque anglaise, SAISON 2013-2014 noire celle-là, il nous mena dans une auberge de campagne réputée où, dans un salon douillet, huit convives purent apprécier plats raffinés et meilleurs Chambertins ; dans une conversation convenue le Président évoquait avec bonhomie son enfance béarnaise, ses études au lycée Berthelot et aussi, avec un brin de fausse modestie, sa réussite de grand chef d’entreprise. On en aurait oublié le match dans les vapeurs des marcs et la fumée des havanes. Enfin au stade, cigare au bec, les présidents rejoignirent leurs équipes et moi une jeune femme venue de Paris le matin, invitée par un brillant international stadiste. Chargé de l’accompagner et de lui donner les notions élémentaires de ce jeu qu’elle découvrait, je m’acquittais de cette mission avec d’autant plus de plaisir que cette belle personne, speakerine de télévision, ne passait pas inaperçue. Tous les regards se tournaient vers nous quand nous nous installâmes difficilement dans la vétuste et inconfortable tribune en bois. Je lui vantais la noblesse de ce sport singulier, jeu de voyous pour gentlemans, glorifié par les plus célèbres plumes de ce siècle… elle m’écoutait blablater de bonne grâce, le regard tourné vers le passage grillagé d’où sortaient les joueurs ; c’est à cet instant que des haut-parleurs d’une puissance inouïe crachèrent une musique martiale qu’elle me dit être la chevauchée des Walkyries, cadencée par de violents coups de poings contre les tôles du haut de la tribune… Dans un vacarme étourdissant le coup d’envoi était donné sur un terrain gorgé d’eau. Un effervescence étrange s’était emparé des spectateurs excités par les vociférations d’un président méconnaissable allant et venant le long de la main courante pour être au plus près de l’action ; lors d’un arrêt de jeu le délégué sportif, Monsieur Ballatore, de la tribune, l’interpella vertement, l’invitant à avoir une attitude digne d’un 55 membre puissant de la Fédération qu’il était. Le ton commission de discipline de la FFR : pour lui, le était donné. Le terrain transformé en bourbier ne fa- geste de Philippe était un geste d’autodéfense ; vorisait guère le jeu enlevé du Stade et les Montcha- - Il m’indiquait de plus avoir la preuve formelle que ninois, incapables de s’imposer, employèrent alors la le président Soula, la veille du match, avait fait comanière forte ; l’arrière stadiste fut sauvagement pieusement arroser le terrain par les pompiers de agressé mais aussitôt vengé par le redresseur de torts sa bonne ville. qui ce jour méritait plus que jamais son surnom de - Equipe du jour : Laïrle, Santamans, C. Portolan, flic. La partie s’acheva dans la confusion : la mienne, G. Portolan, Coumes, Maset, Cigagna, Janick, d’avoir donné à ma charmante voisine une image du Lopez, Rougé-Thomas, Ougier, Bonneval, Charrugby par trop idyllique et celle des stadistes pris sous vet, Rancoule, Dupuy. un flot d’injures et de menaces vociférées par un pré- Remplaçants : Codorniou, Lecomte (ce dernier sident au comble de la colère. Dans la bousculade gé- m’a confessé que pour une fois il avait apprécié nérale on montait dans le car sans assister à la d’être sur la touche) - Philippe écopa d’une année de suspension ; réception d’après match. - Le Stade ne fut pas champion de France cette année-là, défaite en ¼ contre Toulon 21 à 9 ; Epilogue - La dame venue de Paris n’a pas été perdue pour le - Le retour fut long et pénible, particulièrement rugby, elle est la maman d’un petit Ugo qui aupour Joël gravement blessé. jourd’hui fait le bonheur de ses parents et du Stade - Le délégué sportif eut la courtoisie de m’appeler le … (français celui-là). lendemain et me lire le rapport qu’il adressait à la 56 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN SOUVENIRS 58 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN La vie de l’amicale des anciens... petites histoires et grands moments n o r a B u d s e r u Les avent Tome 2 AG amicale la séance est ouverte, avec sérieux Tout le monde à jour de sa cotis ? La petite souris n’était pas au rapport dommage ! Sportif/guide, sportif/visiteur perdu, sportifs rieurs ... et un cadeau pour honorer la carrière du baron. 60 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Trouvailles et retrouvailles, conciliabules, elixir des rouge et noir, lecture commentée, SAISON 2013-2014 61 champions cadets 50 ans après intergénérationnelle et émouvante, cette journée qui a vu défiler les cadets 64 champions de France et ceux de 2014. Le cadet du Stade Toulousain est encore une valeur sûre et sure de d’apporter joie et bonne humeur. Ces remises de récompenses, un vrai plaisir ! 62 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Le tournoi Santamans Fabien et Francis en pleine préparation du match, comme David. Viens ici que je te fasse un poutou ! Un bon match, avec des mêlées stables. Olivier seul au monde La relève est assurée Quelqu’un a mon cirage ? Une belle brochette d’anciens Pewee fier de soulever le trophée 64 Echange de souvenirs avec le capitaine des Mascagnols de Villemur Une troisième mi-temps comme on les aime, pas vrai, Pitchou ? LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN La gazette des reichel MERCI A TOUS POUR LES HOMMES BIENS QUE VOUS ETES DEVENUS J'ai toujours eu de l'affection pour les joueurs que j'eus la chance d'entrainer. Mais j'ai un petit faible pour ce groupe Reichel 91, non pas parce qu'ils ont été Champions, mais pour ce qu'ils représentent. C'est un groupe qui est né à l'école de rugby, pour quelques uns, et qui s'est étoffé et enrichi de nouveaux joueurs au fil des saisons pour finir par former ce groupe d'exception. Quand je parle de groupe, j'inclus évidement les dirigeants, passionnés et dévoués qui nous ont accompagnés dans les bons et mauvais moments. On parle, souvent, des éducateurs, des joueurs, mais, sans les dirigeants œuvrant dans l'ombre, rien ne serait possible. Puis il y a ces hommes emblématiques Robert, Daniel qui ont été les rouages essentiels de notre belle aventure. Au delà des résultats sportifs, ce que je retiens, c'est l'amitié très forte qui unit ce groupe depuis plus de 20 ans. Ils montrent leur fidélité aux couleurs Rouge et Noir en s'impliquant avec enthousiasme au sein de l'amicale des anciens et participent en nombre à la journée souvenir de Daniel. Ils sont reconnaissants et ont de la mémoire. Merci a tous pour les hommes biens que vous etes devenus Christian SANTAMANS Vous l’aurez compris à la lecture de nos deux précédentes éditions, l’équipe des Juniors Reichel champions de France en 1991 est une bande de sales gosses soudée par des liens très forts. Tous les ans, tels des gamins à l’approche de Noël, ils attendent avec impatience la journée consacrée à Daniel Santamans en juin, et leur week-end au ski à Peyragudes en mars. Ils ne manqueraient pour rien au monde ces deux évènements, et participent régulièrement aux activités de l’Amicale des Anciens du Stade. Parmi leurs souvenirs rugbystiques très anciens, dont certains remontent au temps de l’école de rugby, vient en bonne place leur déplacement à Londres chez les Arlequins, juste après le jour de l’an de cette fameuse année 1991. Souvenirs, souvenirs…… victoire sur les espoirs des Arlequins, score honorable soupes de marron sauce rosbif dents de devant laissées dans l’en- but seaux de bières dans les vestiaires visite du cockpit Ils ne se sont même pas rendus compte que toute l’organisation relevait de l’improvisation et que la logistique des repas, hébergements, déplacements dans Londres a été gérée au pied levé grace à Gérard Labbe et sa carte bleue. SAISON 2013-2014 65 Villleneuve de Paréage, à la saison des moussons Obligés de se mettre à l’abri, sauf quelques marins intrépides comme les Berty, Pliez et Devis, qui scrutaient l’horizon .. et l’arrivée du beau temps. Finalement, grace aux chants de la famille Berty et à notre amis accordéoniste... Le temps s’est dégagé. et nos amis ont pu défiler, sous l’œil goguenard du jury. le match n’était pas mal non plus, car oui, ils ont un peu joué au rugby. 66 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Concours de pères et mères noël A l'œuvre, Sophie, Vincent, le magicien et Emile en discussion avec les encadreurs des petits. garba en famille 68 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN L’ami irlandais Le bureau de l'amicale qui prend une dimension européenne est parti en mission secrète de repérage à Dublin sur Garonne. Si certains jouaient les espions, d'autres avaient revêtu le costume du client lambda... d'autres "surjouaient". Pas de recrutement à la clé, mais, comme c'était prévisible, une soirée encore très amicale. SAISON 2013-2014 69 Anciens, stade contre le CO Belle journée de rencontre et d’amitié au CO - plaisir des se rerouver sur le terrain - verre de l’amitié chez Manu Diaz au stade Pierre Antoine, vraiment une belle journée ! Claude Rous et le baron Tiens ! deux joueurs du CO Echanges avant ... et après match, CO, ST : ont toujours les beaux gestes... peut être un peu moins de vitesse ? ... Quoique ! Un brin de justice dans ce sport ! 70 A trois contre un, ça devrait passer ! Circulez LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN … et Brive Le bureau veille ! Echanges solennels ou moins solannels. sympas toujours Bonzom / Catalan le match ? Venus de Brive, venus d'ici... et même venus du Lot (mais qui sontils?) Re RE RE Rencontre ... Du jeudu repos - du jeu… ... et la photo de famille sou l’oeil très attentifs des supporters : tout le monde est-il là ? SAISON 2013-2014 71 i a s s E co é. m r i nf .. La vie du Stade SNOW rugby à GRANVALIRA avec les Ancien du Stade Toulousain le 2 Février 2014 RUGBY à 7 sur la neige ! L’école de RUGBY du Stade Toulousain (-11 et -13) au SNOW rugby à GRANVALIRA avec les Ancien du Stade Toulousain le 02 Février 2014. C'est la première fois en Europe que ce type de compétition a lieu. En effet si ce mode de rencontre existe surtout en Argentine, c’est grâce à Pato Albacete et Yan Delaige que ce tournoi a vu le jour par le biais du partenariat de GRANDVALIRA et le STADE TOULOUSAIN. Au cours du tournoi, huit équipes composées de 5 joueurs amateurs se rencontrent durant deux jours pendant des matches de 16 minutes. Le jeu se déroule sur un terrain de 30 m de long sur 20 de large, situé au pied des pistes. Les quarante rugbymen venus d'Andorre et d'équipes amateurs de Midi-Pyrénées ont participé à des matches de deux fois huit minutes. Equipés de pantalons, de gants et de maillots à manches longues, les sportifs joueront en respectant les règles du "rugby à toucher" qui évite notamment toutes les phases de contact et les plaquages. Ouvert aux amateurs, le tournoi, sans plaquage s’il vous plaît, réunira 8 équipes de 5 joueurs chacune dans des rencontres de deux fois 7 minutes. Parmi les engagés : la Toulouse Business School, les Bâtonniers de Toulouse, Airbus, l’Andorre rugby club, le club féminin de Fonsorbes (31) et des ANCIENS partenaires et joueurs du Stade Toulousain. En lever de rideau de la finale, les jeunes du Stade Toulousain, moins de 11 ans et moins à 13 ans ont rencontré, et vaincu leurs homologues de l’Andorre Club Rugby. Une belle expérience pour nos jeunes qui ont eu un grand moment d’émotion en assistant à la Marseillaise chantée par leurs ainés. SAISON 2013-2014 73 LA VIE DU STADE Des futurs anciens Le week-end du 17 et 18 janvier, les poussins A ont mis leurs pieds dans les traces de leurs ainés, ils sont partis avec les " grands ". Ils ont suivi en Italie l'équipe pro lors de son déplacement du match de H Cup du samedi 18 janvier contre les Zèbres de Parme. per à cette aventure ont sû rester sages à l'arrière de l'appareil lors du décollage de l'Airbus A320 dépêché par le Stade Toulousain, ainsi que durant tout le trajet jusqu'à l'aéroport de Parme. A l'arrivée sous un soleil de plomb (non, en fait, il s'agissait plutôt de trombes d'eau), l'équipe 1 est partie "se mettre au vert", pendant que nos petits étaient accueillis par l'équipe dirigeante du Rugby Ce vendredi 17 janvier au petit matin à l'aéroport Parma Football Club. de Toulouse Blagnac, les parents "fébriles", avec Un superbe accueil, à l'image de nos amis transalpeut-être même, un petit peu d'appréhension pour pins : un déjeuner formidable (les enfants en parlent certains, ont confié leur enfant aux éducateurs et di- encore) des installations sportives magnifiques à rigeants. Les enfants très enthousiastes de partici- disposition et surtout une attention de tous les instants du staff du RPFC. L'entrainement qui a suivi a permis aux enfants de laisser exploser leur trop plein d'énergie et aux éducateurs et dirigeants de laisser se dissiper les effets du "Lambrusco" servi à l'apéritif par un Fabrizio en grande forme. Après une bonne douche, et l'échange traditionnel des cadeaux entre les dirigeants des 2 clubs, il était l'heure de rencontrer et de répartir les enfants dans les familles d'accueil au cours d'un apéritif dinatoire gargantuesque servi par nos hôtes. Un léger stress se lisait dans les yeux de nos petits avant le départ Equipements spor tifs dans les familles. Stress qui fut rapidement dissipé Récompenses spor tives par la facilité avec laquelle les parents des familles d'accueil maniaient la langue de Molière. Les enSublimation - Broderie fants rassurés, partirent sereinement dans les faMarquage numérique - Transfer t milles. Dès lors, les éducateurs et dirigeants Tee shir ts - Vêtements personnalisés pouvaient profiter de leur soirée pour aller visiter le Autocollants - Banderoles centre historique de Parme à la recherche des musés et des églises bien connues de la Strada Farini. Objets pub - Enseignes - Panneaux Le samedi matin, après un copieux petit déjeuner Drapeaux - Af fiches en famille, les enfants ont été transportés par leurs Etc... hôtes au point de rendez-vous fixé : Le " Stadio XXV 82, rue Maubec - 31300 TOULOUSE Aprile" des Zèbres. Ils étaient tous enchantés de leur 74 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN LA VIE DU STADE court séjour. Certains d'entre eux repartaient même avec des cadeaux offerts par les familles italiennes… Un mini tournoi était organisé sur les terrains annexes du stade entre les poussins du Stade Toulousain et diverses équipes de Parme et de ses environs. Hélas, le temps n'était pas de la partie. Une température de 4°C et une pluie froide tombait sans discontinuer sur le tout le Piemont Transalpin. Les enfants transis de froid face à des équipes plus âgées (La fédération italienne est déjà passée aux années paires) ont néanmoins bien résisté puisque au final, les petits stadistes finissent avec 3 victoires, 1 match nul et 2 défaites (défaites avec les honneurs s'il vous plait!) Le temps de prendre une douche chaude réparatrice, de manger des Paninis chauds et quelques "pasta con Parmesan" c'était déjà l'heure d'aller en tribune pour encourager les pros du Stade Toulousain. Les enfants ont poussés avec les avants, vibrés lors de l'essai de Bézy et surtout poussé... vibré... tremblé… jusqu'au coup de sifflet final. Ouf, la victoire était là! C'était l'essentiel. SAISON 2013-2014 Et c'était déjà l'heure de quitter nos amis italiens. Tout le monde était triste. Le voyage touchait à sa fin, il ne restait plus qu'à se rendre à l'aéroport de Parme et se préparer au retour sur Toulouse. Le vol de retour s'est déroulé dans le calme à l'arrière de l'appareil, jusqu'au moment de l'atterrissage où, nos poussins A, tels de petits ténors, ont su mettre de l'ambiance en chantant quelques chansons propres au milieu rugbystique ; chansons reprises en chœur par les "Partenaires" du Stade qui étaient installés à proximité. Une fois le débarquement effectué, nos petits ont enfin pu rejoindre leurs parents qui piaffaient d'impatience en les attendant dans le hall d'arrivée de l'aéroport. Les valises récupérées, il était temps de rentrer à la maison pour se remettre de toutes ces émotions et de se coucher très rapidement, ivre de fatigue, mais la tête pleine de souvenirs merveilleux. 75 LA VIE DU STADE L’école d’arbitrage du Stade Toulousain, n°1 Créée en 2005 l’école d’arbitrage du stade toulousain va bientôt fêter ses 10 ans d’existence L’école s’est bien intégrée dans la structure rouge et noir et fait désormais partie intégrante du club La saison 2013/2014 a bien commencée avec le titre de champion des Pyrénées et la qualification pour la finale du championnat de France qui se déroulera a PARIS le jour de la finale du TOP14 souhaitons bonne chance a SANTI Robin, SFEZ Quentin, MALDONADO Mathias, HEYBERGER Guillaume, GUILBOT Hugo, ARNOULD Raphael, SABATIE Hugo et ROUQUE Maxime ainsi qu’a leur coach Didier BARNAGAUD pour décrocher leur troisième titre de champion de France. Forte de ses 12 arbitres et de son palmarès l’école d’arbitrage du stade se classe n° 1 des clubs mais rien n’est acquis et du travail reste encore à faire notamment dans le domaine du recrutement des jeunes arbitres. Didier BARNAGAUD 76 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN SAISON 2013-2014 77 S E G A M HOM à nos disparus CHRISTIAN MASSAT L’avenir est une audace ! Tel était le titre de ton article sur le bulletin 2012 des anciens du Stade Toulousain. Au fil des paragraphes, tu développais la philosophie du Stade Toulousain des années 80 quand tu partageais les responsabilités du club à côté de Jean Fabre. J’ai voulu mieux comprendre ce que tu exprimais et pourquoi tu le disais de cette manière. Tu précisais : Il fallait réécrire l’histoire pas celle du club mais la compléter à compter du déménagement sur le nouveau site des 7 Deniers. Pour cela vous deviez mettre de l’ordre dans la maison avec des statuts à réformer, et une nouvelle organisation autour des amis du stade pour réinstaller la section rugby dans sa position dominante Le sportif a toujours sauvé le club, mais pour autant vous avez déployé une stratégie de développement économique appelée sponsoring et en 1983 vous étiez précurseurs. Les résultats sportifs de l’équipe Première mais aussi ceux des Cadets et Juniors ont tout de suite montré la pertinence d’une politique accée sur la formation ! Pour la première fois vous avez construit un partenariat autour des valeurs fortes du club avec des acteurs économiques de tous Oui comme toi, nous qui avons porté le maillot rouge et noir avec le célèbre ST nous sommes fiers horizons. de nos anciens qui ont apporté chacuns des briques Oui tu as raison de préciser qu’il faut avoir pour son à l’édifice Stade. Ils nous ont transmis l’héritage de club avant tout un projet sportif accouplé à un ce magnifique club qui est un exemple pour tous les concept économique innovant sans pour autant se continents de la planète rugby … grâce à nos Grands Anciens que sont Henri Fourés et Jean Fabre et tous vendre à quelqu’un ! ceux qui sont les enfants d’Ernest Wallon, d’André Aujourd’hui c’est d’actualité !! Brouat, à Henri Cazaux, Yves Noé et toi Christian Avec Jean Fabre vous avez redonné des couleurs et Massat vous serez à jamais présents dans nos médes lettres de noblesse à notre club après 38 ans de moires, vous tous qui régnez pour l’éternité au vaches maigres par des titres grandioses : Coupe de somptueux Panthéon des « Rouge et Noir » France, le Challenge Yves du Manoir, deux Championnats de France en 1985 et 1986, puis vous avez OUI l’avenir est une audace ! et comme tu as su été à la base de la coupe d’Europe actuelle grâce à nous le rappeler « que tous s’en souviennent votre impertinence envers la FFR en créant les encore longtemps » par Mme Massat « Masters Rugby Matra Espace » 78 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN HOMMAGES Le TEMOIGNAGE de Michel Jacomet Nous nous sommes connus, il y a bien longtemps, un soir d'entraînement du début de la saison rugby 1971/1972 au stade Ernest Wallon des Ponts Jumeaux. Tu avais un gabarit hors normes pour l'époque, un sens du jeu et des prises de risques constantes sur les ballons qui t'étaient destinés. Ta devise "jouer, relancer, avancer" souvent tu nous disais "faites chanter le cuir" et tu nous entraînais dans un jeu de passes et de passes croisées dément à en perdre le souffle. Te souviens-tu quand la bande de copains que nous étions t'appeler "le stratège", tu étais, je dois dire, un leader naturel et tu voulais commander, diriger les manœuvres de ta ligne d'attaque. Ton souhait constant était d'inventer, de créer, d'imposer des tactiques, des combinaisons pour mettre à mal les défenses adverses. Il y avait parfois la réussite de l'audace. Tu nous insufflais cette envie d'aller au bout de nous mêmes et de prendre toujours du plaisir si on voulait en donner aux autres. Tu ne supportais pas la médiocrité, la bêtise ou la paresse. La vie pour toi était un challenge constant qu'il fallait gagner, dompter, apprivoiser, nous devions en toutes circonstances faire preuve de créativité, d'adaptation et de générosité. Tu as été un brillant joueur et même tu as porté le coq de l'équipe de France B et universitaire, tu n'étais pas toujours compris par certains supporters qui voyait dans ton élégance et ta grâce, ballon en main, comme un défi au rugby rustique de l'époque, mais... talentueux tu étais. Souviens toi de ton drop de la victoire à Avignon pour le match de la peur en 1976 (match avec bagarre générale à répétition) tu étais présent et où tu nous fais gagner ! Alors que nous étions promis à la relégation en 2éme division. Courageux aussi, tu savais te faire respecter. Je m'en souviens parce que j'étais à tes côtés dans les bons moments (tu as joué avec les meilleurs joueurs de France) et les mauvais moments comme les matchs compliqués de Montchanin, Lavelanet, Avignon, Valence. Christian, tu as été pour moi "un compagnon" dans le sens le plus large et le plus noble du mot, un compagnon de vestiaire… un compagnon de jeu… un compagnon de terrain… un compagnon de soirées et de fêtes. Ce n'était que joie et plaisir d'être à tes côtés et de vivre des moments inoubliables d'amitié et de camaraderie. Tu es devenu mon beau-frère puisque nous avons eu la bonne idée d'épouser deux sœurs Nicole et Anne. Que de souvenirs en commun avec les naissances de nos filles Céline, Laurence, Emmanuelle, Dominique et pour terminer un garçon... ton fils Pierre, les baptêmes, les communions, les mariages... des moments de délices et de joies. Je réalise la chance que j'ai eu de t'avoir rencontré et d'avoir partagé avec toi une tranche de vie. Je retiendrai ce que tu me disais souvent : "avant d'être mon beau-frère tu es mon ami". Il y a de cela quatre mois tu avais fait un sublime hommage à ton ami Philémon lors de ses obsèques à Cazaux-de-Larboust au cœur du col de Peyresourde il était ton guide de montagne, ton guide de sérénité et de bon sens. Il était aussi mon ami pour avoir fait du vélo avec vous et tu m'avais annoncé sa disparition par ce SMS :"notre ami Philémon est parti en haut des montagnes rejoindre les étoiles cette nuit !" Ce que je sais, c'est qu'en haut de cette montagne il y a maintenant une autre étoile et je n'aurai cesse de la regarder. Je suis triste ce soir j'ai perdu un compagnon, je suis malheureux ce soir j'ai perdu mon ami, je pleure ce soir parce que les larmes sont les pétales du cœur. SAISON 2013-2014 79 HOMMAGES Le Colonel Araud Il y a quelques mois, le Colonel ARAUD nous a quittés après une longue maladie. Cette disparition a touché profondément ceux qui l’ont côtoyé au travers des multiples activités qu’il a exercées avec une passion et une énergie qui ont toujours suscité notre admiration. Raymond ARAUD est d’abord un remarquable soldat, engagé en 1939, il servit sur le front de Norvège jusqu’au 22 juin 1940 ... Jusqu’à ce jour qui restera comme un des jours les plus noirs de notre histoire avec la signature de l’armistice qui entraîna l’occupation d’une partie de notre sol par les troupes allemandes et la neutralisation de notre armée. Ne supportant pas l’échec de 1940, Raymond ARAUD entre dans la résistance en 1943 et participe activement à la libération de Toulouse les 19 et 20 août 1944. Sa carrière militaire se poursuivit ensuite à la tête d’une compagnie durant le conflit Franco-Algérien. Il revint en France pour prendre le commandement du 5ème train caserné à Compans Caffarelli à Toulouse. Il succéda au Commandant DUFAU et hérita de cette tradition rugbystique qui avait fait de ce régiment un des plus performants dans le Championnat de France réservé aux armées. Comme Raymond ARAUD était un homme de défi, il termina sa carrière militaire avec huit titres de Champions de France et un grade de Colonel. Retraité de l’Armée, il commença une seconde carrière en prenant des responsabilités dans le Département des relations publiques du Laboratoire FABRE à Castres. Dans le même temps, il accepta la fonction de Secrétaire Général du SC Graulhet dirigé par le Président Marcel BATIGNE. C’est en 1983 qu’il céda à une amicale pression pour accepter une Vice-Présidence du Stade mettant ainsi ses compétences dans les relations publiques au service de notre club. Pendant près de dix années il a donné le meilleur de lui-même dans un exercice qu’il maîtrisait parfaitement. J’avais une totale confiance en lui et je savais que sous son autorité tout serait fait pour donner du Club la meilleure image. Lors des grands événements mis en place à cette période, comme le Master et le Centenaire pour ne citer que les plus importants, il a joué un rôle majeur dans l’organisation de toutes les opérations qui accompagnaient les compétitions. Il montrait beaucoup 80 de professionnalisme pour recevoir dans les meilleures conditions et il savait toujours trouver le geste juste qui ajoutait au savoir-faire l’élégance et le bon goût. J’ai toujours eu pour Raymond ARAUD une grande affection, autant pour ses qualités humaines que pour son engagement. J’ai conscience qu’il a joué un rôle majeur dans cette magnifique aventure humaine des années 80. J’avais toujours pensé que l’organisation sportive du Stade devait être accompagnée d’une organisation tout aussi performante afin de donner à notre Club un rayonnement incontesté et une avance reconnue. C’est grâce à la compétence d’Hommes comme Raymond ARAUD que ce projet a eu les résultats que l’on sait. Sa disparition nous rend tristes et ce court témoignage est l’expression d’une profonde reconnaissance pour la remarquable façon dont il a servi le Club. Jean FABRE LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN HOMMAGES JACK CANTONI Les cendres de Canto Jack Cantoni, au Stade (1963« Canto » pour tout 1964), il avait remle monde du rugby, porté avec les s’est éteint le 25 cadets le challenge juin 2013 à BéGaudermen dont la ziers, des suites finale s’était dispud’une seconde opétée à l’ancien Parc ration à cœur oudes Princes, en lever vert et d’une de rideau de celle du tumeur maligne au challenge Du Mapoumon. Il venait noir (Béziers-Pau). d’avoir 66 ans. Il Il sera ensuite fut, sous l’ère Barchampion de France rière, l’un des avec les juniors B du monstres sacrés de Stade Toulousain l’AS Béziers avec lavainqueurs de quelle il se bâtit un l’USAP en 1966, palmarès sensapuis champion de tionnel, notamFrance juniors A ment orné de sept avec Béziers et boucliers de Brenchampion de France nus, mais le cœur militaire avec la qui l’a lâché trop base de Narbonne. tôt était davantage Car il quitta le Wal« rouge et noir » lon en 1967 pour que « rouge et Sauclières comme il bleu ». A l’occasion avait quitté les cades obsèques, célédets du TFC pour brées le 27 juin en ceux du Stade, sur Au Stade Wallon en décembre 1966, contre Brive. la cathédrale Saintun accès de mauNazaire de Béziers, on put constater que, parmi les vaise humeur provoqué par un sentiment d’injusintimes désignés pour porter le cercueil, figurait tice : il n’avait pas été retenu pour le seizième de Serge Morel, partenaire en cadets de celui qui était finale contre Tyrosse. déjà un phénomène. Morel s’était déplacé en com- Ailier au départ, inamovible arrière de l’ASB ensuite, pagnie de son ami Jean-Marie Barsalou, dont le père Jack Cantoni a été l’un des sujets les plus doués jaétait très lié avec Vincent Cantoni. Jacqueline, la mais produits par le rugby français. La succession veuve, apprit au président Bouscatel que Jack nour- de… Villepreux à l’arrière du XV de France lui était rissait une réelle admiration à l’égard de Guy Novès promise en 1972 mais, en raison de divers incidents et qu’il souhaitait que ses cendres soient dispersées de parcours et de son franc parler parfois blessant, au Wallon, sans doute par attachement au stade des Jack dut se contenter de 17 sélections (1970-1975), Ponts-Jumeaux où sa carrière avait débuté. la dernière alors qu’il n’avait pas encore 27 ans. En Le feu follet avait, en effet, 18 ans et il ne pesait pas revanche, sa relance prodigieuse qui amena l’essai 65 kg quand il fut incorporé, en 1966, en équipe pre- de Séguier à la fin du temps règlementaire de la fimière du Stade Toulousain où ses crochets meur- nale 1971 est immortelle. triers, à un degré moindre ses plaquages à l’épaule, firent aussitôt des ravages. Dès sa première année Jean-Louis Laffitte SAISON 2013-2014 81 HOMMAGES Roger Chauvier Parler de Roger Chauvier restera pour ceux qui aiment le stade une sorte de mystère D’ailleurs 25 ans après, son personnage s’impose à nos mémoires. Pour tous, il reste un ami dont le rire, le sourire et la disponibilité étaient un appui fort. Par quel mystère cet ami, généreux et humaniste, est-il devenu ce personnage que nous avons découvert, abandonnant tout sens commun pour être jeté à l’opprobre d’une foule tout à fait stupéfaite : étaitil un être emporté par sa passion et qui a commis des actes sanctionnés par la loi ou était-il une sorte de bouc émissaire pour que puisse survivre le Stade ? Q’importe que ces deux visages d’une même personne tentent en vain de se fondre, quoiqu’il en soit, c’est le sentiment de regret qui l’emporte sur l’idée de jugement. Oui Roger Chauvier a accepté ce que le sort et lui même s’était réservé. Il a vécu le reste de sa vie dans la discrétion, dans l’humilité, le renoncement, porté par l’amour des siens et dans une belle complicité avec ses petits enfants. Ce que nous retiendrons de lui, c’est sa générosité à l’égard des plus dépourvus, son souci de venir en aide aux jeunes des quartiers en difficulté par l’alphabétisation, particulièrement ces dernières années. Ce que nous retiendrons de lui, c’est la façon dont il a su s’occuper encore davantage des autres alors qu’il était lui même très à l’écart du Stade, et de ceux qu’il avait suivis, aidés, admirés, aimés. Oui Roger Chauvier toi qui a aimé le stade plus que toi-même, les anciens te saluent … et il y avait beaucoup de monde à ton enterrement. Georges Descoux Natif de Montesquieu Volvestre en 1924, dont il a été élu, il a joué au rugby à l'US Arize et US Montesquieu. Il a exercé le métier d'enseignant il fut principal au collège Marengo. Dirigeant au Stade Toulousain comme secrétaire général et autres fonctions pendant plusieurs années. Il a été aussi dirigeant au Comité Départemental de Rugby (ex Délégation). 82 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN HOMMAGES Jo Domergue Jo Domergue, né en 1927, d’ascendance à la fois catalane et basque, habitant à Perpignan, se proclamant « catalan » et fier de l’être, ne pouvait choisir, comme sport que le rugby ! La conclusion de ses études l’amena à l’École de Commerce de Toulouse où les responsables l’orientèrent vers le Stade Toulousain. Il fut, tout de suite, intégré au poste de demi d’ouverture dans l’équipe « juniors » (il n’existait, à l’époque que les « juniors Reichel ») poste qu’il conserva pendant plusieurs saisons. D’un caractère impétueux qui lui valut, parfois, quelques accrochages avec ses dirigeants, il fut constamment un excellent camarade gai et apprécié de tous. Son dernier match stadiste fut, en 1947, une défaite, en finale du championnat de France contre cette équipe de l’U.S.A.P. qui était son club de cœur. Rentré au « pays », il se rapprocha de l’U.S.A.P. dont il devait, par la suite, devenir un fervent supporter mais, toujours, au fond du cœur, il a conservé un souvenir fidèle des années passées dans l’équipe juniors du Stade Il est resté toujours en contact avec ses anciens coéquipiers et se retrouvait encore régulièrement, plus de 60 ans après son départ et à peine 2 ans avant de disparaître, autour d’une table, avec quelques rescapés, de moins en moins nombreux, de cette équipe qui lui était restée chère. Georges Chausson Claude Faivre Il fut porteur du maillot Rouge et Noir, dans les équipes Cadets puis Juniors au tout début des années 1950, et demeura par le cœur, toujours très fidèle au Stade Toulousain comme bien entendu à l’Amicale des Anciens. Après de brillantes études à la Faculté de Droit, il débuta sa carrière professionnelle dans un important groupe alimentaire au sein duquel il accéda à de hautes responsabilités. Son tempérament « entrepreneur » très affirmé l’amenait ensuite à créer un cabinet immobilier qu’il ne cessa de développer et dont son fils Nicolas prit la suite, lorsque sonne pour lui l’heure de la retraite. Parallèlement, il fut un expert reconnu, auprès de la Cour d’Appel de Toulouse. Une vie bien remplie ! Au terme d’une longue et éprouvante maladie qu’il affronta avec courage et philosophie, il nous quitta le 3 novembre dernier à l’âge de 83 ans. SAISON 2013-2014 Alors que je l’appelais au téléphone pour prendre de ses nouvelles, quelques jours à peine avant sa disparition, il me quittait avec ces mots : « tu es fort gentil de prendre de mes nouvelles, cela me fait beaucoup de plaisir, mais je crois que c’est pour la dernière fois ». Ce fut le cas, malheureusement. Sportif affirmé, encore que, peut-être davantage attiré par les disciplines individuelles, ski, tennis, natation, que collectives. Il laissera dans le cœur de ses amis, le souvenir d’un garçon brillant, particulièrement attaché à l’évolution des mouvements de pensée et de société, dynamique, direct, en même temps que sensible, courtois et surtout fidèle en amitié. Jean-Jacques DURAND 83 HOMMAGES Jean Larribere De 1961 à 1964, il défendit avec vaillance les couleurs Rouge et noir au poste de talonneur. Il avait auparavant participé à la grande épopée du grand Lourdes, plusieurs fois Champion de France. Il fut également un grand animateur dans la brillante équipe du Bataillon de Joinville qui rassemblait alors les meilleurs sportifs militaires de notre pays. Originaire de Muret, il avait débuté sa carrière dans l’équipe juniors de Portet. En 1964, avec Marcel Cal- mès et M. Douzans, Maire de Muret, il avait créé l’avenir Muretain XV. Homme de cœur, il savait communiquer à son entourage les valeurs de gagneur et de rassembleur qui inspiraient la reconnaissance et le respect. Il nous a quittés à l’âge de 79 ans, en laissant à ceux qui l’ont connu le souvenir d’une figure emblématique du rugby de notre région. La dernière passe de François JOLY (1932-2013) François JOLY débuta sa carrière au Sporting Club Albi à l’âge de 16 ans. Il faut dire que son Père Louis avait été le grand Président du Sporting de 1923 à 1936. Il avait à peine 18 ans, lorsqu'il fut incorporé à l'équipe première, avec la lourde responsabilité de remplacer Pierre DANOS, blessé. Le Sporting jouait ce jour là à Pau, contre Biarritz, en Coupe de France. Il fit un match remarquable qu'il fit oublier le titulaire, et que le Sporting gagna.Par la suite il fit une brillante carrière. Incorporé au Bataillon de Joinville, il joua le 20 Février 1955 contre l'Armée Britannique, avec Jacky BOUQUET, Jean CARRERE, Amédée DOMENECH et Henri RANCOULE. L'année suivante il signa au PUC, et il fut à nouveau International Militaire avec Michel CRAUSTE et Arnaud MARQUESUZAA avec qui il remporta le titre de Champion de France Militaire.Revenu dans sa ville natale, François continua d'être l'un des meilleurs éléments du Sporting, occupant parfois des postes qui n'étaient pas le sien. Ses qualités techniques naturelles lui permettaient de jouer à tous les postes des lignes arrières. Qui ne se souvient pas de la paire de demi JOLY–BASAURI qui faisait la Une de la rubrique Rugby tous les Lundis matins!Il a porté les couleurs du Stade Toulousain, du Castres Olympique et de l’ Union Athlétique Gaillac où il termine sa carrière de joueur. 84 Professeur de Sport, il est tout naturellement nommé Conseiller Technique de Rugby du Tarn. Avec ses compères et Amis Pierre ASTIE, Louis MONTELS et soutenus par le Président Marcel BATIGNE, ils ont contribués au développement des Écoles de Rugby du Tarn. Ils avaient créés les Pavois du Tarn avec les Clubs de Divisions Fédérales dont la recette des matches était entièrement reversée à la Délégation Départementale pour les actions de Formation et les activités des Écoles de Rugby. Il était Membre de l’Equipe Technique Régionale et de la Commission Sportive présidée par notre Ami Henri CORBARIEU. François avait pris sa retraite en 1997 comme Conseiller Technique de Rugby de la région Corse. Il avait entraîné le Castres Olympique dans la période où Gérard CHOLLEY était en Equipe de France. Ses obsèques ont eu lieu le 3 Janvier 2014 en l’église Saint Salvy d’Albi en présence d’une foule d’Amis sportifs qui souhaitaient lui rendre un dernier hommage. Il était titulaire de la Médaille d’Or de la Jeunesse et des Sports. André TORBIERO LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN HOMMAGES Marcel Marsan À la fin des années 1950, Marcel Marsan, le plus souvent associé à « Tito » Norman ou à Francis Manas, a constitué la solide seconde ligne du Stade Toulousain. Avec quelques crochets, il défendit ensuite les couleurs du TOAC, de Cazaux et enfin de Rieumes. Il rejoignit, dès sa constitution, la sympathique phalange des Aoucous, à laquelle il apporta, en même temps que ses qualités athlétiques, sa profonde passion pour le rugby et son sens poussé de la camaraderie sportive. Au moment de sa retraite, il fut malheureusement frappé par un accident vasculaire cérébral qui le plongea dans un délicat état de quasi-dépendance. L’esprit demeurait vif cependant avec la volonté de lutter. Il fallut qu’un dernier « pépin de santé » vint l’abattre le 22 février 2014 au lendemain de ses 80 ans. Dans les jours qui suivirent ses obsèques, un grand nombre de ses vieux copains éprouva spontanément le désir, intime et profond de se regrouper pour « parler de lui » et célébrer sa mémoire ; le retrouver, en quelque sorte, simplement… Tant il est vrai que Marcel, toujours modeste dans son comportement, était un homme de cœur et si fidèle en amitié ! Jean-Jacques Durand Adrien Sautereau Surprenante, en même temps bien que très douloureuse, coïncidence… Jo Domergue et Adrien Sautereau figurent cote à cote, dans cette rubrique du souvenir alors qu’il y a près de 70 ans, ils portaient les mêmes couleurs du maillot de l’équipe juniors du Stade Toulousain et partageaient les mêmes émotions et amitiés sportives. Jo Domergue jouait en n° 10, Adrien Sautereau en n° 4, le plus souvent associé, en seconde ligne, à Jean Launay prématurément disparu. Jo et Adrien avaient disputé ensemble une finale perdue de la Coupe Frantz Reichel puis, l’année suivante, en 1948, Adrien avait, avec son équipe, emporté ce titre alors que Jo, pour des motifs liés au franchissement d’une limite d’âge, n’avait pu éprouver cette grande joie (cette situation fut partagée par quelques autres de ses coéquipiers). Homme de haute stature, surtout pour l’époque, Adrien était un remarquable preneur de balle en touche, en même temps qu’il s’avérait joueur de devoir et excellent manieur de ballon. L’opportunité pour ce garçon, qui fut international junior en 1947 et 1948, de trouver une place de titulaire en équipe 1 pourvue, en ce temps-là de trois joueurs de grande valeur (Émile Fabre, Gaulène et Griffe) étant aléatoire, Adrien se tourna vers d’au- SAISON 2013-2014 tres couleurs. Il fut un équipier modèle successivement à Graulhet, Toulon et Montréjeau où il eut la joie de gagner le titre de champion de France (division Excellence). Dans ces divers clubs, le joueur fut, bien sûr, apprécié mais le furent tout autant ses grandes qualités humaines. C’est à Saint-Gaudens que les impératifs de la vie le fixèrent. Néanmoins, et comme la plupart des joueurs ayant été appelés à porter le maillot rouge et noir, il se faisait un honneur d’appartenir à la grande famille de l’Amicale des Anciens. Au mois de novembre dernier, au terme d’une longue et douloureuse maladie, à l’âge de 84 ans, il nous a quittés. Des copains de l’équipe « juniors » de naguère l’accompagnèrent et, par leur présence, exprimèrent la grande tristesse de tous ceux qui avaient connu et apprécié Adrien. Jacques Durand et Henri Corbarieu 85 HOMMAGES Jean Tougne Adieu à Jean Tougne qui nous a quittés en début d'année 2014. Rentré au Stade Toulousain en 1963 comme abonné, il s'est investi avec sa fille, au moment de sa retraite à la billetterie et aux abonnements. Il laisse un bon souvenir auprès de tous ceux qui l'ont connu. 86 LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN SAISON 2013-2014 87 Membres adhérents A ABAT ALAZET ALCRUDO ALVAREZ ALVAREZ ALVAREZ – BISAUTA AMIEL ANDRE ANGLADE ANTIA ARQUE ARMENGAU ARIBAUT ARTIGUSTE AUDOUY AUDOUY AURIAC AURIOL AURIOLLE B BACQUE BAJON BAQUE BARDINA BARDY BARDY BARRERE BARRES BARSALOU BARTHUET BARTHUET BARUS BAUDELOT BAUTISTA BAUTISTA BEAUX BEDOUCH BEDOS BELARD BELLOC BELOT BENAC BENTABOULET BERGES BERNABEU BERNARDINATTI BEROT 88 Claude Franck Daniel Olivier Yves Solange Paul Jean Felix Antoine Didier Françis Francis Eric Alain Ludovic Alain Pierre François 19, place Ladeveze 09350 BORDES / ARIZE 1, rue des Cygnes 31270 VILLENEUVE TOLOSANE cité Roguet Bloc 9 apt 204 31300 TOULOUSE 18, rue JB Gabarra résidence Valentine n°5 40130 CAPBRETON lieu dit la Combe - Côte du moulin 31380 AZAS lieu dit la Combe - Côte du moulin 31380 AZAS 16, chemin de la Bexane 09400 BOMPAS 69, avenue de Castres 31500 TOULOUSE 30, rue des Paradoux 31000 TOULOUSE 19, place Benech 31100 TOULOUSE 38, rue Frayssinet 31500 TOULOUSE 12, rue de Dakar 31500 TOULOUSE 23, boulevard Leon Bourgeois 81100 CASTRES 2, impasse Pradelle 31780 CASTELGINEST Aragon Denis 31370 FORGUES Nicolas Alain Jean Claude Manuel André Sophie Philippe Alain Jean-Marie Gerard Marcel Patrick Jean Claude Fabien Lenny Michel J. Philippe Stéphane Raymond Pierre Franck Pierre Patrick Pierre Frédéric Christophe Jean Louis 6, rue du Pré Cuillé 65380 OSSUN 12, rue de la Fourmi 31200 TOULOUSE 8, rue Pierre Lauzeral 31400 TOULOUSE 12, grande rue Nazareth 31000 TOULOUSE Le Bourguet 31410 MONTAUT 11, rue des Freres Lumières 31140 LAUNAGUET 47, chemin Salvy 31140 AUCAMVILLE 2, rue Pierre Fons 31600 MURET 17, rue Paneboeuf 31400 TOULOUSE 6, rue des Violettes 31700 BEAUZELLE 16-1, Av. du Léman Les Vignes Rouges 74200 THONON LES BAINS La Cancha 2 impasse André Dandine 31200 TOULOUSE 23, rue de Provence 31400 TOULOUSE 31, rue du Général Bourbaki 31200 TOULOUSE 5, impasse Baptiste Albert résid, La Palombe 31140 ST ALBAN Avenue de Gascogne 31410 SAINT HILAIRE 1, Rue Lamartine 65000 TARBES 10, avenue du stade 31190 MIREMONT 18, Jean de la Fontaine 31700 BLAGNAC 408, rue Victor Hugo 46000 CAHORS 21, avenue Honoré Serres 31000 TOULOUSE La Boissonnade – 1985 chemin de Ceinture 82000 MONTAUBAN 137, chemin de Ginestous 31200 TOULOUSE route de Rieux Le Carrette 31390 CARBONNE Le Fort 31810 CLERMONT LE FORT 36, bis rue des Sports bat. Estrée 31200 TOULOUSE 5, rue Raffaeli 228 D, chemin de Grisou 31620 VILLENEUVE les BOULOC maison Houcade 427 Hountique 40300 BELLUS LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Membres adhérents BERTRAND BERTY BESCOS BETUING BEYRET BEYSSEN BEYT BIAMOURET BIANCHINI BIBOULET BIBOULET BIBOULET BIGNEBAT BILLIERE BISARO BISARO BLANC BLANC BLANC BONDOUY BONNEVAL BONZOM BOUDET BOUBE BOULIN BOUSCATEL BOUSCATEL BOURGAREL BOYER BRACQ BREMBILLA BRESEGHELLO BROUAT BROUSSE BROUSSE BRU BRUN BUANANNO BUGAREL C CADIEU CAILLARD CANEVEZE CANS CARBONNEAU CARBONNEAU CARDENTI CASTAGNE Philippe David Joseph Henri Jean Pierre Jean-Paul Jean François Christophe Laurent Jean Marc Pierre Guy Michel Antoine Jean-Marie Philippe Paul Stéphane Pierre René Louis Patrick Claude Marc Georges René Roger Claude François Philippe Christian Marianne Frédéric Noel Robert Jacques Henri Jean 6, résidence des Tournesols 31180 LAPEYROUSE FOSSAT 6, rue Robert Doisneau 31200 TOULOUSE 2, rue du Pont Guilhemery 31000 TOULOUSE 26, chemin du Puech petit 81000 ALBI 25, rte d Espagne. parc de Gounon rés. les ombrages n°6 31100 TOULOUSE 31, bis chemin de Canteloup 31670 LABEGE 10, place du Fer à Cheval 31000 TOULOUSE 12, rue de la Marquette 31700 BEAUZELLE 9, chemin de la Pignole 31790 SAINT JORY Marqué Rachut 31430 MARIGNAC LASCLARES 11, rue 1814 31500 TOULOUSE 4, rue de la poste 93500 DAUMAZAN sur ARIZE 16, chemin de la Saudrune 31120 ROQUES SUR GARONNE 350, chemin de Goutte Salat 31370 RIEUMES Bat B Res Parc Des Saisons 4 imp René Cabau 31200 TOULOUSE 31200 TOULOUSE 121, rue Victor Hugo 32000 AUCH 20, rue Frayssinet 31500 TOULOUSE Jean-Marie René Gilles André Olivier Philippe Justin Henri 52, rue des Cailles 31240 L'UNION 3, rue Sesquières 31000 TOULOUSE HARBIELLE SAINT MARTIN DU HOUR 32200 SAINTE MARIE 19, avenue d'Occitanie 31520 RAMONVILLE 8, avenue du 11 Novembre 1918 31700 BLAGNAC 28, allée Romain Gary 64140 LONS 126, allée de Pierras 31650 AUZIELLE 33, rue Descoins Tinard 31100 TOULOUSE 23, bis rue Edgard Quinet 31290 VILLEFRANCHE de LAURAGAIS 19, rue de la Leze 31120 ROQUETTES 7, rue Malaret apt. 88 31000 TOULOUSE 123, avenue de l'Ardenne 31100 TOULOUSE 30, boulevard Jean Brunhes bat. 8 31300 TOULOUSE 46, chemin Bellevue 31240 SAINT JEAN 31300 TOULOUSE 114, rue des Troenes BP 2354 31022 TOULOUSE Cap Traoucat 31460 PRUNET 15, Bd Docteur Junqua 40130 CAPBRETON 7, rue de la commune 1871 31120 PINSAGUEL 40, avenue de l'Aérospostale 31520 RAMONVILLE ST AGNE rue du Docteur Goize 09700 SAVERDUN 5, allée Joseph Ducuing 31320 VIGOULET – AUZIL La Jasse 11400 VERDUN LAURAGAIS 16, rue Saules - Saint Feréol 31250 VAUDREUILLE 10, chemin des Cades 11100 SALLES D’AUDE 60, chemin de Belbèze 31240 SAINT JEAN 35, A boulevard des Recollets 31400 TOULOUSE 37, rue des pavots 31200 TOULOUSE SAISON 2013-2014 89 Membres adhérents CASTEL Richard CASTERAS Henri CASTAIGNEDE Thomas CATALAN LLANO Miguel CAUNEILLE Henri CAUSSE Gérard CAVAILLE Guy CAYROL Georges CAZALBOU Jérôme CAZAUX Pierre CAZES Eric CECILIA Jacky CESTER Jean-Luc CHARRIERE Jean-Jacques CHAULIAC Maurice CHAUSSON Georges CHIES Guy CHRISTAUD-BRAIZE Régis CIGAGNA Albert CLAROUS Francis CLET Jean Pierre COLMAGRO Daniel COMET Hugues CORBARIEU Alain CORBARRIEU Henri CORAZZA René COSTE-GARRIGUET Philippe COSTES Gerard COSTOSEQUE Guy COUCOUREUX Michel COUDERC Vincent COUMES Bruno COURNET Georges CROUZERY Jean Pierre CUGNAS Serge D D'ARRIPE D'ARRIPE DAFFOS DARASSE DAROLLES DAUMEN DAVIN DAVIN DAVIN DEBAT DELHOM DELRIEU 90 Georges Michel Henri Fabien Frédéric Bruno Alain Daniel Laurent Claude Jean Paul Xavier rue du Temple de Venus 34350 VENDRES 14, rue de la Redorte 31520 RAMONVILLE 50, Canfield Gardens NW 3EB LONDON 20, rue Boilly 31300 TOULOUSE 10, impasse du Col du Soulor 31240 L UNION 15, avenue Comtesse de Ségur 31590 VERFEIL 39, rue Robert 31200 TOULOUSE 23, rue du Canigou 31240 L'UNION 1, rue de l'Eglise 31140 PECHBONNIEU 7, rue Malafosse 31300 TOULOUSE 13, rue de Carcassonne 31500 TOULOUSE 182, chemin des Lauriers – Saint Amans 82200 MOISSAC 9, rue de la Libération 31700 BLAGNAC 1500, chemin de la Perille 34400 LUNEL 102, route d'Espagne 31120 PORTET sur GARONNE 4, chemin Verdale 31240 SAINT JEAN rue Croix de la Garde 31410 ST SULPICE S/LEZE 48, avenue des Pyrénées 31600 MURET 16, rue des Péniches 31320 CASTANET TOLOSAN 2, allée Paul Feuga 31000 TOULOUSE 29, boulevard de la Croix Rousse 69004 LYON 14, rue de l'Iliade 31500 TOULOUSE 37, rue Jean Jaures 31440 MARIGNAC 24 24, Cité Mandement 31190 AUTERIVE 16, avenue d'Italie 31400 TOULOUSE 11, rue de Fourvières - bat. C Architzea 64600 ANGLET bat. A 13 chemin de Nicol 31200 TOULOUSE 49, rue des Ebisoires 78370 PLAISIR 3, rue Georges Brassens 32100 CONDON 17, rue de l'Homme Armé 31000 TOULOUSE 503 b, chemin des Praynets 31620 BOULOC 37, avenue de Peyriere 31240 SAINT JEAN de l'UNION 1, boulevard Bonrepos appt. 156 31000 TOULOUSE 170, rue Jean Jaures 31330 MERVILLE 19, rue de l'Eglise 31780 CASTELGINEST 22, chemin de la Carle 31700 MONDONVILLE 23, chemin de la Carle 31700 MONDONVILLE 59, boulevard Lascrosses 31000 TOULOUSE 88, route d'Albi 31240 SAINT JEAN 5, rue Danielle Casanova 31120 PORTET sur GARONNE 2, av. Jean-Baptiste Marcet 82400 VALENCE d'AGEN 5, rue Vélane 31000 TOULOUSE 1, route de Lavaur 31240 L'UNION 3, allée des mimosas 31320 AUZEVILLE TOLOSANE 16, allée de Barcelone - bal 37 31000 TOULOUSE 36, rue des Nobles 09120 DALOU LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Membres adhérents DELPONT DELPY DELTEIL DELVAUX DEUILHE DEXPERT DEYLAUD DEVIS DILHAN DINIZ DISPAGNE DRILHON DRUILLE DUFFAUT DUPLEIX DUPRAT DUPUY DUPUY DURAND DURRIEUX E ESCLASSAN ESCLASSAN ESPAGNO ESPOSITO ESQUIROL F FABRE FABRE FARAL FARGEAS FAURE FERNANDES FILLAT FOULQUIER FOURES FOURES FOURES FOURMENT FRANCAL FROTTE FRECHE G GABELLOTTO GALLIEN Richard Jean Pierre Pierre Claude Michel Guy Christophe Charles Gérard Patrick Sylvain Julien Gérard Christian Guy Francis Jean Michel Joël J.Jacques Jean Pierre 46, rue de l'autan blanc 31240 L'UNION 3, rue Eric Tabarly Res. Les Capitelles appt 210 31780 CASTELGINEST 341, chemin d'Espis 82200 MOISSAC 5, impasse Augustin Thierry 31400 TOULOUSE 13, chemin De Laspresses 31600 SAUBENS 22, avenue Jean Rieux 31500 TOULOUSE 2, place Quentin de La Tour 31700 BLAGNAC 11, rue des Mimosas 31850 BEAUPUY 18, rue de la Résistance 31120 PINSAGUEL 53, rue Jules Raimu 47000 AGEN 10, lotissement La Briqueterie 31380 GRAGNAGUE 6, rue Felix Debax 31700 BLAGNAC Cidex 1835 31380 BAZUS La Grande Taillade 32600 LIAS Le Jagan 31330 GRENADE 31530 PRADERE LES BOURGUES 8, rue Berthy Albrecht 31300 TOULOUSE Résidence Le Petit Hameau 31320 AUZEVILLE 51, boulevard Carnot 31000 TOULOUSE En Cavalier 31290 TREBONS sur la GRASSE Jean Michel François Luigi Boris 5, rue Montségur 31500 TOULOUSE 81, route d'Albi 31200 TOULOUSE 45, rue de Metz 31000 TOULOUSE 18, rue Poutier 31100 TOULOUSE 24 Rue Bonnat 31400 TOULOUSEw Jacques Jean Jean Luc Henri Jean Claude Franck Olivier Nicolas Henri Hubert Jean Louis Christian Marcel André Jean François 14, avenue Frédéric Mistral 31000 TOULOUSE 6, rue de Fleurance 31400 TOULOUSE 560, rue Frescaty 82600 VERDUN sur GARONNE 22 ter, rue Victor Duruy 31200 TOULOUSE 312, chemin De la Thomassine Fond de Guerin 04100 MANOSQUE 18, chemin Moureau 31140 PECHBONNIEU 11, Route de Montagne 82700 MONTECH 4, rue des Brabançons 19360 MALEMORT 1800, route du l'Herm Rés. Lompré 31600 LABASTIDETTE 36, rue de la Foret St Hubert 78690 LES ESSARTS LE ROI route des Salins villa l'Estagnet 83990 SAINT TROPEZ Les Ginestous 82210 SAINT ARROUMEX 1, impasse de la Caravelle 31700 BLAGNAC 2, rue du Pont Neuf 64260 ARUDY 18, chemin du Touch 31300 TOULOUSE Elie Guy 1120, chemin des Bertoulots 31600 EAUNES 22, allée de la Limagne 31300 TOULOUSE SAISON 2013-2014 91 Membres adhérents GALY GARBAJOSA GARRIGUES GARRIGUET GAUSSERAN GAUTHIER GATINEAU GELLIBERT GELLIBERT GERLA GHISLENI GIORZA GIORZA GIORZA GIRAUD GOSSE GRANEREAU GRATIEN GRIFFE GRINDES GROLEAU GUERCI GUIBERT GUIBERT GUITER GUTHUIX GUYON H HARRICHOURY HEMOUS HOLIVIER HONTANG HOULIE HONTANG HUSSON I IGARZA IGLESIS J JACOMET JAMIN JANIK JANIK JEANNARD JOANNY 92 Gilles Xavier Marius Maurice Jean Michel Roger Henri Jean Stéphane Cyril Benoît Dominique Erik Pierre Jean-Michel Francis Andre Christophe Paulette Michel Thierry Jean Jean Max Christophe René Francois 30, rue Jean Giono 31100 TOULOUSE 44, avenue Jean Rieux 31500 TOULOUSE 66, rue de Strasbourg 81200 MAZAMET 10 rec de la Pialo (chez Mme GOMICA) 11620 VILLEMOUSTOUSSOU Piquette 31330 GRENADE 57, avenue des Troubadours 31750 ESCALQUENS 17, avenue Winston Churchill 31100 TOULOUSE 5, allée Joseph Ducuing 31320 VIGOULET – AUZIL 5, allée du Sidobre 31770 COLOMIERS 43, rue de Paris 3e étage 93100 MONTREUIL 3, rue du lou Reyen 65600 SEMEAC 2, Avenue de Lavaur 31590 VERFEIL 23, boulevard des Minimes Bat. A 31200 TOULOUSE 8, rue Verlaine 31240 SAINT JEAN 18, rue Saint-Christophe 31120 PORTET sur GARONNE 5, rue Bodesson 03300 CUSSET A Bouche 9200 SAINT GIRONS 60, bld Frédéric Mistral 11100 NARBONNE 59, rue du caillou gris 31000 TOULOUSE 8, rue Bergeaud 31000 TOULOUSE 42 bis, rue Magendie 64110 GELOS 1048, route du Terme 82370 NOHIC 2, cheminement Hervé Bosco 31000 TOULOUSE 30, avenue Arthur Legoust 31500 TOULOUSE 3, rue Ginestet 31700 BLAGNAC 1 ter, rue Lancefoc 31000 TOULOUSE 9, rue du Bearn 32800 EAUZE Jean-Claude Georges Maurice Christian Jean-Pierre Christian Georges 1, Lot Viterbe Rte de Revel 31290 VILLEFRANCHE DE LAURAGAIS 6, place Saint Etienne 31000 TOULOUSE 24, rue Castellane 31000 TOULOUSE 22, rue Saint Honest 31000 TOULOUSE La Bourdette 31460 SEGREVILLE 22 rue Saint Honest 31000 TOULOUSE 7, rue Jane Marcel Dieulafoy 31500 TOULOUSE Jean Vincent Pierre 28, rue du docteur Matéo 31780 CASTELGINEST 13, avenue du Lauraguais 31860 LABARTHE/LEZE Michel Eric Franck Karl Guy Jean 14, rue de Fenouillet 31200 FENOUILLET 20 bis, rue Léon Soulier 31400 TOULOUSE Centre commercial cap 2000 31170 TOURNEFEUILLE 19, rue de La Varaude 76130 MONT-SAINT-AIGNAN 39, route de Montaut 31410 NOE LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Membres adhérents JOLY JORDANA JULIEN François Jean-Louis Hervé 20 lice Georgs Pompidou 81000 ALBI 231, route de Labarthe 31860 VILLATE 209, Chemin de Reynerie 31450 ODARS LABATUT LABATUT LABBE LABROUE LACHURIE Claude Eric Gérard Louis Patrick LACROIX LACROIX LADAGNOUS LAFON LAGOUTE LAMAIGNIERE LANTENET LARGUET LATOUR LAURENT LAURENS LECOMTE LECUSSAN LEMAIRE LETRENNE LI LOPEZ LOQUET LOUEMBET Didier Michel Christophe Christian Yvon Pierre Lucien Davy Thomas Michel Yves Hervé Patrick Serge Georges Kandy Philippe Bernard Serge 43, Rue Pierre de Ronsard 31400 TOULOUSE 25, rue Cayssials 31150 GRATTENTOUR 3 bis, rue de Toul 31000 TOULOUSE 45, Chemin de Villenouvelle 31270 CUGNAUX 2, All de Régussol- VAL FONTAINE » Appt D114 31620 CASTELNAU D’ESTRETEFONDS Allées de Charlary 31180 ROUFFIAC L M MAILLET MALET MANAS MANENT MARCAILLOU MARFAING MARIN MARIOU MARTIN MARTINASSO MASET MASSONNIER MATTALIA MAUREAU MAZIERES MAZIERES MERLOS Antoine Claude Francis Hervé Alain Michel Olivier Gérard Nicolas Armand Thierry Lucien Laurent Andre Edouard Jean Thierry 50, rue boulbonne 31000 TOULOUSE 23, chemin d’Encourse 31140 LAUNAGUET 101, chemin du Château de l'Hers 31500 TOULOUSE 11, avenue du languedoc 31150 BRUGUIERES 42, rue du Ribarot 31700 DAUX 56, rue Léo-Lagrange 31400 TOULOUSE appt 9, Rés. Ronsard BT K, 1 rue Vestrepain 31000 TOULOUSE 3, Chemin de Tricou 31670 LABEGE 25, avenue Marcel Langer 31400 TOULOUSE 24, chemin du Canal 31400 TOULOUSE Rue de l'Orient 31000 TOULOUSE 30, Ave Georges Pompidou 31270 CUGNAUX Chemin de la Ricarderie 12330 SALLES LA SOURCE Gare LIBREVILLE GABON 22, avenue Joseph Le Brix 31500 TOULOUSE Sogefima - 25 avenue Larrieu BP 12314 31081 TOULOUSE cedex 1 chemin de Turban 32110 LANNE- SOUBIRAN 683 bis, route de Longages 31410 LAVERNOSE-LACASSE chemin de la Maine 81300 GRAULHET 10, rue de la Gerbe d'Or 31140 SAINT LOUP CAMMAS 55, rue de la République 31290 VILLENOUVELLE Allianz – 5 rue de Genève 81000 ALBI 10, bis moulin de Gajan 09190 GAJAN 13, bis rue Pech David 31400 TOULOUSE 14, rue Léo Lagrange 81400 CARMAUX 14, rue Baudelaire 31700 CORNEBARRIEU 7, rue Dominique Ingres 82200 MOISSAC 1450, rte de Montgiscard Le Peyronet 31450 MONTBRUN LAURAGAIS 12, rue Gilbert Getten 31500 TOULOUSE 85, avenue de Lespinet 31400 TOULOUSE 7, rue Latécoère 31600 MURET SAISON 2013-2014 93 Membres adhérents MICHEL MICHON MIORIN MIQUEU MIROUSE MIROUZE DE LENE MOLA MOLINIER MONNEREAU MONTANE MONTFRAIX MOREL MOULUCOU MOUSSARD N NABOULSI NERI N'GUYEN NOUGAROLIS NOVES N'TAMACK N'TAMACK O ORRIT ORRIT OUGIER OURTAL P PACHECO PAGES PAGES PAGES PAGES PAILLES PASSERAT PECH PEYBERNES PEYRO ST PAUL PICHOUSTRE PICOU PIVETTA PLANTADE PLIEZ PONSARD PORTES 94 Claude Robert Hugues Bertrand Alain Serge Ugo Sébastien Jean Jean Louis Georges Serge Stephane Michel 7, rue Saint Jérome 31000 TOULOUSE 15, rue Jean Zay 42100 SAINT ETIENNE route de la Basquette 31620 VILLAUDRIC 25, rue Matisse 65100 LOURDES 121, avenue de Lavaur 31500 TOULOUSE 115, chemin des Izards 31200 TOULOUSE 22, rue d'Assalit 31200 TOULOUSE 401, chemin d'Ayrolles 31340 VILLEMATIER Ibrahim Bernard Cédric Laurent Guy Francis Emile 13, Rue des Chamois 31200 TOULOUSE 38, rue du 14 juillet 31100 TOULOUSE 318, rue Marius Cazeneuve 31340 BONDIGOUX 21, rue d'Oredon 31240 L UNION 31 PIBRAC Jacques Michel Stéphane Marcel Cote Negra 31450 MONTESQUIEU LAURAGAIS 11, promenade Jean Jaurès 31590 VERFEIL Jean-Pierre Alain André Jacqueline Marie Pierre Fernand Eugène Roger Philippe Charles Guy Guy Pierre Gustave Robert Jean-Pierre Pierre 14, place Saint-Pierre 31000 TOULOUSE Terreourte 31310 GENSAC / GARONNE Vallon de Mauragne BP 148 84405 APT cedex 37, rue Roquelaine 31000 TOULOUSE 32, rue Jean Micoud 31500 TOULOUSE 5, rue de la Dalbade Les jardins d Arcadie 31000 TOULOUSE 43, rue Corneille, resid, d'Enghein, appt 23 31100 TOULOUSE Las Cabalades Saint-Julia 31540 SAINT-FELIX-DE-LAURAGAIS 29, chemin du bois 31170 TOURNEFEUILLE 7, rue Jean Campistron 31170 TOURNEFEUILLE 25, F rue de Pechbonnieu 31150 GRATENTOUR 22, rue Bacquié 31200 TOULOUSE 23, rue des Pyrénées 31210 MONTREJEAU 12, rue de Firmis 31650 SAINT-ORENS 7, rue Mas des Augustins 31500 TOULOUSE 15, rue des Casernes 31400 TOULOUSE 13, rue Noguier 31400 TOULOUSE Villa Occitania 522, rue Frescaty 82600 VERDUN sur GARONNE BP 20469 98714 PAPEETE 26, rue Audiguier 31500 TOULOUSE 30, rue des Religieuses 82200 MOISSAC 19, route d'Agde 31500 TOULOUSE 5, impasse de la Guarrigue 31140 SAINT LOUP CAMMAS 30, rue de Soubié 31140 MONTBERON LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN Membres adhérents PORTOLA PORTOLAN PORTOLAN POZO PUGET PUIG PUJOL PUTINIER R RAMADE RANCOULE RAVET RAYMOND RAYNAUD REMY REMPLON RIBES RIVALS RIVALS ROBIN ROBERT ROCA ROUGE ROUGE ROUS ROUS ROUSSELOT ROUSSELOT S SAGOT SALAS SALSE SANCHEZ SANSON SAINT GENES SANTAMANS SARDEING SARRASIN SAURAC SAVIO SCHMIT SCHISANO SEGUELA SEGUIN SENTENAC SOCKEEL SOLEILHAC Michel Claude Gerard Dominique Jean Paul Jacques Jean-Claude Jean Louis En Rouget 31590 SAINT-MARCEL-PAULET 17, rue Valentine Canal 31190 AUTERIVE 12, Ave Georges Pompidou, Le Kleber Appt13 31500 TOULOUSE Centre Technique Municipal, rue Denis Papin 24100 BERGERAC 19, rue Saint Bernard 31000 TOULOUSE 6, rue ALBERT 1er 64200 BIARRITZ 35, rue Rapas 31300 TOULOUSE Gérard Jean-Michel Patrick Robert Bernard Yacine Lucien Jean-Louis Michel Michel Jean-Patrick Gérard Patrick Claude Jacques Jean-Jacques Vincent Gilles Roger 8, rue de Saint Sernin 31560 CALMONT 17, Bd Deltour 31500 TOULOUSE Rue du Campanaou 31510 LABROQUE 18, bld Riquet 31000 TOULOUSE 12, rue des Noyers 31520 RAMONVILLE Appt 17 310, avenue de Muret 31300 TOULOUSE 36, rue des Pyrénées 31400 TOULOUSE Le clos les Tricheries 31840 SEILH Chemin du petit pont avenue de Bordeaux 11000 NARBONNE Lieu Dit Revers 46300 LE VIGAN 8, avenue d'Occitanie 31500 RAMONVILLE La Fournerie 81100 CASTRES 16, rue du cimetiere le Bourg 381800 RABASTENS 24, chemin de Croix-Bénite 31200 TOULOUSE 2, rue du Prieuré 31000 TOULOUSE Chemin La Fiou 31790 SAINT SAUVEUR 2 bis, boulevard d'Arcole 31000 TOULOUSE 14, chemin Belaval 31140 SAINT LOUP-CAMMAS Pierre Philippe Marcel Sylvain Thierry Pierre Christian Gérard David Michèle Thierry Bernard Franck Gerard Jacques Bernard Sandrine Régis 18 rue de la Désirée 17000 LA ROCHELLE 6, rue Jacqueline Auriol 31860 PINS JUSTARET 2, allée de la Canche 31770 COLOMIERS 10, chemin de Villas 31510 RAMONVILLE 85, route de Blagnac 31200 TOULOUSE 6, rue de la Chaussée de Cesar 18500 BERRY-BOUY 11, rue André Malraux 31700 BLAGNAC 5, rue Mozart 31270 CUGNAUX 8, rue de la côte du Tèze 31600 MURET 5, rue Geo Andre 31240 ST JEAN 1, faubourg de Barelles 31290 VILLEFRANCHE de LAURAGAIS 27, rue Estieu 31500 TOULOUSE Le Plo Negne 11570 VILLEFLOURE 14, rue Jean Lestage 33260 LA TESTE de BUCH 2, rue des Tilleuls 31270 VILLENEUVE TOLOSANE 7, route de Launaguet 31200 TOULOUSE 2, rue Raymond Boulogne 31500 TOULOUSE Les Bories 2 Mongaillard 97400 SAINT DENIS SAISON 2013-2014 95 Membres adhérents SONNES SOUBIRAN SOULA SOULA SOULETTE SOULIE SOUQUET SOUQUET SPANGHERO SUDRIE T TACHIER TAMON TARDOS TEPE TEPE TIGNOL TOURNAIRE TORBIERO TORRES TOULZE TROUETTE V VALES VALETTE VALETTE VANDERSTEIN VARTABEDIAN VERDIER VERZENI VIALAS VIDAL VIE VIGNARD VIGNARD VIGNOLES VISA VISCHI-SERRAZ Y YACINE Z ZITTER 96 Régis Vincent André Patrick Cédric Jean-Jacques Alain Jacques Walter Henri 12, rue Henri Fragonard 11100 NARBONNE 2, avenue de la Foret 31370 RIEUMES 2 ,rue Pablo Néruda 31600 SEYSSES 4, rue Jean Francois Lesueur 31130 BALMA 6, bis chemin de la Bouriette 31300 TOULOUSE 7, rue Armand Sylvestre 31500 TOULOUSE 9, route de Goyrans 31120 LACROIX FALGARDE 8, impasse des Meuniers 31320 CASTANET TOLOSAN 20, impasse Deltalac 31400 TOULOUSE Les Barrières 31590 VERFEIL Jean Roger Michel Francis Patrick Pierre Franck André Jean-Claude Michel Pierre route de Toulouse 31470 BRAGAYRAC 29, Quai Sébastien Vauban 66000 PERPIGNAN 12, rue du Pic du Midi 31270 CUGNAUX 1, Place de la Poste 31650 SAINT ORENS de GAMEVILLE 18, rue Déodora 31400 TOULOUSE 9, rue Michel Ange 31200 TOULOUSE René Jean-Baptiste Marise Louis Eric Alain Lionel Pierre Robert Jean-Claude André Jacques J Claude Georges Valérie 81, bld de Suisse 31200 TOULOUSE 5, rue des Mariniers 31150 FENOUILLET 40, avenue de Bellevue 31800 SAINT-GENIES-BELLEVUE 11 rue Camille Claudel 31320 CASTANET TOLOSAN 19, bd Bonrepos - bal 34 31000 TOULOUSE 754, rue de la Mouline 82100 CASTELSARASIN 155, impasse du Rama 31870 LAGARDELLES sur LEZE 1, rue des sports apt 43 31200 TOULOUSE 11, rue du Vignemale 31150 GRATENTOUR 15, chemin du Baron 31200 TOULOUSE 53, avenue Antoine de Saint Exupéry 31400 TOULOUSE 43, rue de Martini 31500 TOULOUSE Rémi Appt 17 310, avenue de Muret 31300 TOULOUSE Jean-Luc 23, rue Peyte 31500 TOULOUSE 2, Rés. Du Parc, av. des croisés 31520 RAMONVILLE ST AGNE Chemin des Molles 31120 PINSAGUEL 37, Rue du President Wilson 32300 MIRANDE 2, allée Georges Bizet 47510 FOULAYRONNES 2, impasse Pic de Madedes 31500 TOULOUSE LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN avec TRUFFAUT Plus Belle sera la Terre. le JARDIN la MAISON les ANIMAUX RCS 440 033 090 - © Michel Gantner Flâner au jardin ou savourer des instants paisibles grâce à son mobilier d’extérieur, c’est tout l’art de vivre que cultive TRUFFAUT. Découvrez nos espaces dédiés à l’agrément du jardin, balcons et terrasses. Laissez-vous séduire par l’élégance et l’originalité de notre espace maison et prenez soin de vos animaux de compagnie grâce à notre espace dédié à leur bien-être. TOULOUSE - BALMA Les Jardins de Balma - Route de Lavaur Tél. : 05 34 25 59 60 - Ouvert 7 jours/7 Retrouvez nous sur Truffaut.com