Mise en page 1 - Stade Toulousain

Transcription

Mise en page 1 - Stade Toulousain
Le Rouge
et Noir
Bulletin des Anciens
du Stade Toulousain
1914…
les anciens s’en souviennent
Notre dossier :
1994
saison 2013/2014
le début d’une série…
S ommaire
1 ....................... Sommaire
2 ....................... Annonceurs & partenaires
3 ....................... Organigramme
4........................ Le mot du président
6 ....................... Le mot de la rédaction
8 ....................... Rapport moral
9 ....................... Rapport Financier
10 ..................... Les Amis du Stade
12....................... Portraits :
Les grands combats
d’Henri Fourès
16 ..................... Ils sont passés par le Stade :
• LA « LÉGION ÉTRANGÈRE »
Souvenir de Mike O’Callaghan
• Julie Pujol : Un jour je
jouerai au rugby, c’est promis
21 ..................... Cent ans de fidélité
1914-1918
29 ..................... Dossier : Il y a 20 ans
• C'était il y a 20 ans…a
• Avant les triomphes…
la crise !
• En ce temps là…
• Mémoire de joueurs
54 .................... Encart littéraire
55 ..................... Le traquenard bourguignon,
un dirigeant dans la tempête
58 ..................... Il y a 100 ans
59 ..................... La vie de l’Amicale
• AG amicale
• champions cadets 50 ans
après
• Le tournoi Santamans
• La gazette des reichel
• Villleneuve de Paréage,
à la saison des moussons
• Concours de pères
et mères noël
• L’ami irlandais
• Anciens, stade contre le CO
… et Brive
73 ..................... La vie du Stade
• SNOW rugby à GRANVALIRA
• Des futurs anciens
• L’école d’arbitrage
78 ..................... Hommages
88 ..................... Les membres adhérents
Amicale des Anciens du Stade Toulousain
Siège : 114 rue des Troènes - 31200 Toulouse
Permanence le mercredi de 14h à 16h
Directeur de publication : Hervé Lecomte - Rédacteur en chef : Jean Gellibert
Ont collaboré à ce numéro : Solange Alvarez, Yves Alvarez, Sophie Bardy, Philippe Bertrand,
Marianne Brouat, Olivier Carbonneau, Jean-Luc Cester, Bruno Daumen, Charles Devis, Jean Gellibert,
André Granereau, Jean-Louis Laffite, Serge Lemaire, Laurent Nougarolis, Robert Pliez,
Jean-Louis Putinier, Lucien Remplon, Jacques Rougé, Jean Louis Zitter
Création et impression IMPRIMERIE DES CAPITOULS - 05 61 24 48 34
SAISON 2013-2014
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imprimerie
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LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
Organigramme
Comité d’honneur :
H. FOURES
Conseil d’Administration :
F. BELOT,
P. BERTRAND,
D. BERTY,
G. BIGNEBAT,
L. BONZOM,
C. BOUBE,
M. BOULIN,
R. BOUSCATEL
C. BRESEGHELLO,
M. BROUAT,
J. BRUN,
J. BUGAREL,
M. CATALAN,
O. CARBONNEAU,
J.-M. CADIEU,
J.-L. CESTER,
G. COURNET,
B. DAUMEN,
C. DEVIS,
J. FABRE,
H. FOURES,
J.GELLIBERT,
C. GUITER,
D. LACROIX,
H. LECOMTE,
H. MANENT,
M. MARFAING,
T. MASET,
H. MIORIN,
L. NOUGAROLIS,
R. PLIEZ,
R. RAYMOND,
J. ROUGE,
H. SUDRIÉ,
R. TAMON,
P. TIGNOL,
A.VIGNARD
Bureau :
Président : .................................................................................................................. H. LECOMTE.
Vice-présidents : ................................................................................. T. MAZET, C. BREZEGHELLO.
Vice-présidents adjoints : ................................................ J. BUGAREL, R. RAYMOND, M. BOULIN.
Secrétaire général : ......................................................................................................... C. DEVIS.
Secrétaire général adjoint :............................................................................................. R. PLIEZ.
Trésorier :.................................................................................................................... J.-L. CESTER.
Trésorier adjoint :............................................................................................... O. CARBONNEAU.
Membres : S ALVAREZ, Y ALVAREZ, M. BROUAT, J. GELLIBERT, G.BIGNEBAT, F. BELOT, B. DAUMEN.
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BULLETIN D ADHESION
Amicale des Anciens du Stade Toulousain
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NOM : .....................................................................................................................
Prénom : ...................................................... Date de Naissance :...............................
Profession :................................................... Lieu de Naissance : ..............................
Téléphone : .................................................. E-mail : ...............................................
Adresse personnelle : .................................................................................................
.................................................................................................................................
Entreprise/Société : ...................................................................................................
ACTIVITES SPORTIVE
Sports pratiqués : ...................................... Si encore licencié, N° de licence : ..............
Années passées au Stade Toulousain : ......... Autres clubs : ..........................................
Pratique actuellement une autre activité sportive, laquelle : .........................................
A ........................................., le ............................ Signature :
SAISON 2013-2014
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L e mot du président
« Aucun corps collectif ne saurait exister sans un sentiment
d’appartenance ; et pour que ce sentiment existe, il faut se raconter. » Cette citation du sociologue Pierre Rosanvallon ne
saurait mieux illustrer le propos de notre bulletin annuel. Il
s’agit pour nous d’exprimer l’histoire et l’œuvre du Stade Toulousain et de ses membres afin d’affirmer notre identité et de
amicale des anciens
préserver la culture du club.
d u S t a d e To u l o u s a i n
Cette identité qui pourtant nous définit ne nous appartient pas. Nous nous sommes
bornés à la recevoir, à nous aujourd’hui de la transmettre, de partager cette histoire sans l’avoir forcément
vécue, de faire vivre ce passé. Le club d'aujourd'hui est ce que ce passé est devenu. Nos souvenirs sont à
la fois une trace de ce passé, mais aussi le résultat du changement qu’il a provoqué en nous. Ce que chacun
retiendra, ce ne sont pas les récits mais les émotions qu’ils suscitent et que nous avons ressenties sur un
terrain, dans un vestiaire, les moments forts que nous avons vécus ensemble. A nous d’éveiller ces sentiments.
En 2014 débute une période faste en termes de célébrations de titres. Il y a 20 ans en effet, le club glanait
son onzième titre, le premier d’une série successive jamais réalisée, jamais répétée. La coïncidence de ces
succès avec le début du professionnalisme n’était pas le fruit du hasard. Même si les aléas restent possibles
dans le domaine sportif, l’avance prise par le club dans sa structuration avait favorisé ces résultats.
Alors qu’aujourd’hui les joueurs étrangers se comptent par dizaines dans le Top 14, il était rare auparavant
d’avoir dans son effectif un joueur issu d’une culture différente. Quelques-uns sont passés au Stade. Les
études, le goût de la découverte, le goût des autres, un esprit globe-trotter poussaient alors de tels joueurs
à s’expatrier. Nous retraçons la carrière de l’un d’entre eux.
L’année a malheureusement été marquée par la disparition de grands serviteurs du Stade. Ce furent tous
des passionnés et nous leur rendons hommage dans ce bulletin. Je voudrais particulièrement saluer la mémoire de Christian Massat, ancien joueur et président. Sa disparition soudaine a créé un vide et un manque
très net au sein de notre Amicale mais aussi dans toutes les entités afférentes au club, tant il était investi.
Notre équipe d’Anciens s’est déplacée à Castres. La difficulté à nous compter quinze nous a fait ressentir
une certaine lassitude. Devons-nous redéfinir les objectifs de notre Amicale, nous recentrer sur une activité
plus restreinte ? Ce serait à mon sens une erreur, d’une part parce que cette équipe est un élément fédérateur de notre Amicale, d’autre part parce qu’elle est un support essentiel de notre visibilité. La réussite de
la journée de Brive le prouve. Il ne s’agit finalement que d’opportunités.
D’autant que notre Amicale se porte bien. Le nombre d’adhérents est important, en augmentation. Une
page Facebook des Anciens du Stade Toulousain a été créée. Rien de clinquant ni de narcissique. Il s’agit
de proposer une disponibilité. Cette ouverture s’est révélée efficace et a initié de nombreux contacts.
Les finances sont saines et la trésorerie est solide. Nous souhaiterions aller plus loin. Des idées ont été
lancées lors de nos réunions de bureau. Des projets ambitieux auxquels tous nos membres pourraient
adhérer ne demandent qu’à mûrir.
Je remercie l’ensemble des membres du bureau pour leur disponibilité, le travail réalisé et les très bons
moments passés ensemble, transformant une amitié d’agrément en amitié vertueuse.
Amicalement
Hervé Lecomte
4
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
Nous rappelons…
aux membres de l’Amicale
qui l’ignoreraient encore…
qu’une permanence fonctionne tous les mercredis après-midi au siège,
114 rue des Troënes. Le meilleurs accueil leur est réservé…
ERRATUM
Claude Goumy nous demande de publier le rectificatif suivant relatif au Dossier Masters du
bulletin Le Rouge et le Noir de 2013 en page 36 :
«Matra Marconi Space n’était pas une holding franco-italienne mais une filiale francobritannique des groupes Matra à hauteur de 51 % et GEC Marconi à hauteur de 49 %. Ce
pourcentage deviendra 50/50après l’achat de BAE Space Systems par Matra Marconi Space
UK en 1994. Le scientifique italien Guglielmo Marconi a créé en 1898 la société britanique à
l’origine de la Marconi Company qui fut rachetée en 1968 par le groupe GEC et devint en 1987
GEC Marconi qui comprenait la Division Marconi Space Systems avec laquelle Matra Espace
a fusionné en 1989.»
SAISON 2013-2014
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L e mot de la rédaction
Être un ancien
Comment le décrit-on d’abord cet ancien ?
Souvent, sous les traits d’un personnage nostalgique figé dans un attachement exclusif à une période de son
passé.
C’est le vieux grognard de l’empire avec son uniforme en lambeaux, ce vieux de la vieille figure émouvante
dont le dévouement et la bravoure gardent chevillé au corps l’amour de ses couleurs, de son drapeau malgré
la défaite et les épreuves. Cette attitude lui vaut une identité nouvelle plus prégnante que celle de sa naissance.
Ici au stade toulousain l’ancien tire son prestige de son passage dans ce club glorieux, sa parole constitue
une littérature orale qui séduit et fascine et dont les exagérations conduisent au folklore qui, j’ose le dire,
soutient parfois le mythe. Car sa fonction est quasi sacrée en reconstituant le passé par la mémoire ce n’est
pas l’idéaliser que d’y apporter un peu d’exagération ; surtout en ce qui nous concerne car le rugby est un
sport d’exagération joué par des gens excessifs. Il ne faut pas s’attendre ici à des mièvreries à des petits
comptes d’apothicaire, allonger les mètres d’un coup de pied, dramatiser les situations, c’est la norme, la mesure de l’amour qu’on porte au : « Noble Game ». Je vous l’accorde les enthousiasmes font parfois un peu déplacé, mais, c’est si bon à l’heure de notre jeu cadenassé.
Ce qui constitue le matériau historique du club s’ordonne sur le souvenir des rencontres auxquelles nos an-
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L de la tr
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Le goût de l’excellence
& de la tradition
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31200 TOULOUSE
Tél. 05 34 42 27 27
6
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
ciens ont participé. L’esprit du club trouve sa cohérence dans une mémoire qui intègre les différentes périodes
du siècle passé et même plus, car le stade toulousain a plus de 100 ans d’histoire réelle. Il s’agit bien d’un
rugby, toulousain, qui se revendique au travers de sa « geste » et trouve sa fierté dans ce qu’il a produit d’original, de spécifique. Le point central de notre affaire a pour attache Toulouse et sa région c’est son apport
particulier à ce jeu dont la terre occitane s’est emparée et entichée...
Comme l’a dit un de nos grands anciens René Mauriès : « à Toulouse on naît fils ou fille de boulanger, de
boucher, de médecin ou de chirurgien mais le grand fleuve du hasard peut nous réunir dans le lit du rugby
et plus fort encore, dans cette ville qui ne parle et ne frémit que de lui. »
Certains, avec un drôle d’air affirment que les anciens forment un clan. Si, dans leur esprit, il est question
d’un ensemble de familles associées par une parenté réelle ou fictive fondée sur l’idée d’une descendance
autour d’un ancêtre commun et possédant son emblème qui serait comme un fétiche protecteur, on peut
leur accorder une certaine pénétration d’esprit. En effet, le stade et ses couleurs rouges et noires qui ornent
fanions, drapeaux et visages font de nous parfois une tribu, un clan oui bien sûr, on peut même admettre par
patriotisme régional ou local un certain chauvinisme mais dans lequel nous ne voyons que le reflet de notre
passion pour le stade toulousain.
Allez, les anciens qui font cette revue vous l’accordent en parlant de ce clan dont vous faites certainement
partie autour de notre sport, le rugby c’est comme le disait Claude Nougaro à propos du chant : « il passe
partout, par la tête, le buste, la peau, par les pieds » … c’est un grand occupant .
Jean Gellibert
SAISON 2013-2014
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Rapport moral
Durant cette année le bureau de l’amicale s’est féquemment réuni, pour diverses questions ou pour la réalisation
de ce bulletin : soit pour la conception (discussions enflammées), soit pour l’élaboration (pragamtisme partagé),
ou la mise en pages (collaborations efficace)... que le comité de rédaction et tous ceux qui y ont apporté leur
contribution en soient remerciés.
L’exercice 2013/2014, notre amicale à recu de nouveaux adhérents, le bouche à oreille fonctionne parfaitement bien, des anciens joueurs qui s’étaient éloignés pour des raisons diverses et
variées, sont revenus pour adhérer à notre association, différentes générations ont répondu pour être proche du club et participer à la vie de notre amicale.
Septembre 2013 tournoi Froggies à Colomiers, annulé pas
assez de joueurs pour former une équipe.
Tous nos vœux de bienvenue
à ces nouveaux... anciens.
11 novembre 2013 dépôt de gerbe au monument au mort du
stade en présence du Président d’Honneur Henri FOURES
ainsi que de nombreux anciens.
Les quelques matchs que nous faisons ou les évènement auxquels nous participons intéressent ces anciens qui ont porté les
couleurs et servi le club de l’école de rugby à l’équipe fanion.
Nous écrivons l’histoire de l’amicale avec tous ces anciens et
c’est un objectif que nous nous sommes donnés. C’est le bulletin
qui retrace quelques moments par des joueurs qui ont mis en
valeur les couleurs du stade.
14 décembre 2013 repas chez BRENNAN pour la retransmission du match Connacht / Stade Toulousain, nous étions 25
personnes où l’ambiance «pub Irlandais a plu aux personnes
présentes.
Une anecdote de l’année 1974, les anciens faisaient leur sortie
annuelle avec un repas à la clef dans un restaurant de Caraman
et un moment intéressant avec André DASSARY qui a porté
le maillot du stade était présent avec son orchestre «Les Canadiens» et a offert aux convives un divertissement musical.
C’était sous la présidence de Louis PUECH.
Nous gardons les anciens bulletins comme un trésor car ils
nous racontent une partie de l’histoire de notre amicale.et des
hommes qui ont contribué à la faire vivre, c’est la richesse de
notre association car cela est indispensable pour raffermir encore les liens qui unissent ceux qui ont lutté sous les couleurs
«Rouge et Noir»
Il y a eu des départs, de quelques-uns uns de nos amis qui ont
servi le stade et notre amicale, dans ce bulletin, leur rend hommage.
Exercice 2013 / 2014, quelques événement ont
marqué cette année :
19 juin 2013 Assemblée Générale de l’Amicale des Anciens, réunissant plus 100 personnes, suivi d’un repas dans la salle Prairie
des Filtres. Cette année nous avons mis à l’honneur les cadets
1963 champions de France. Un repas qui a été très apprécié à
été servi aux participants
L’après midi des tournois se sont déroulés dans une bonne ambiance entre les anciens du Stade, les anciens juniors champions de France 1991 et les anciens de Villemur, commémorant
la mémoire de Daniel Santamans.Une collation après le match
a été offerte aux joueurs et aux participants de la journée.
La journée s’est terminée au Rembrandt.
8
18 octobre 2013 repas chez Jean Michel GIRAUD pour la retransmission du match Saracens /Stade Toulousain Coupe
d’Europe, assemblée de 45 personnes avec une super ambiance.
19 décembre 2013, arbre de Noël de l’école de rugby du Stade,
ou comme chaque année nous participons en offrant les boissons pour les enfants et les éducateurs, présence de représentants des anciens.
22 février 2014 rencontre contre l’équipe d’anciens de Castres,
nous avons été reçu par les anciens de Castres, un match que
nous avons gagné, nous avons assisté au match du Top 14 Castres / Stade et nous avons été invités à la réception cocktail
après match invité par le C.O.
12 avril 2014 rencontre avec l’équipe d’anciens de Brive, repas
pris en commun à la Cancha de notre ami Alain, à 16 heures
match des anciens, nous avons pris le pot de l’amitié et nous
avons assisté au match du Top 14 Stade / Brive.
Notre amicale prend une dimension importante chaque année,
pas seulement par le nombre d’adhérents mais également par
son rayonnement exercé par les membres du bureau qui s’activent pour montrer que nous existons mais aussi par le bulletin
annuel qui est la vitrine des anciens du stade, sans ces hommes,
le Stade ne serait pas ce qu’il l’est aujourd’hui.
Il est indispensable dans l’intérêt de notre amicale et de tous
ses adhérents que les cotisations soient acquittées régulièrement afin de permettre notre oeuvre qui est avant tout d’amitié
et de souvenir.
Le vœu que je formule pour l’Amicale qu’elle rayonne encore
plus pour mettre en valeur ces anciens qui ont fait grandir
le Stade Toulousain.
Charles DEVIS
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
Rapport financier
Comptes de notre Association du 1er Juin 2013 au 31 Mai 2014
L'exercice 2013/2014, laisse une trésorerie de 26 699 €, avec un résultat positif de 2 478 €
RECETTES ................................... 27 845 ¤
Cotisations Adhérents............................ 5 370, €
soit 19 %
Bulletin................................................ 14 110 €
soit 51 %
Manifestations adhérents ........................ 8 375 €
soit 30 %
DEPENSES ................................... 25 367 ¤
Fonctionnement ......................................3 573 €
soit 14 %
Imprimeur ..............................................5 956 €
soit 24 %
Manifestation ........................................15 461 €
soit 61 %
Divers .......................................................377 €
soit 1 %
Comme les années précédentes, nous équilibrons notre trésorerie. Equilibre conservé par une constante recherche
de sponsors, qui nous permettent de maintenir une stabilité de notre trésorerie.
Nous les en remercions, encore et toujours.
SAISON 2013-2014
9
L es AMIS DU STADE :
Président : Henri Foures
Vice-Président Délégué : Michel Billière
Vice-Président : Claude Terrazzoni
Secrétaire général : Franck Belot
Secrétaire général adjoint : Raymond Belard
Trésorier : Jacqueline Pagès
Membres du conseil d'administration
Raymond Belard, Franck Belot, Michel Billiere, René Bouscatel, Hubert Faure, Henri
Foures (membre à vie), Claude Labatut, Alain Laffon, Xavier Lapeyre, Jacqueline Pagès,
Eugène Passerat, Jean-Claude Soula, Claude Terrazzoni.
Membres
adhérents
Raymond Belard, Franck Belot, JeanLouis Berot, Michel Billière, Paul
Blanc, René Bouscatel, Jérôme Cazalbou, Henri Corbarieu, Sylvain Dispagne,
François Espagno, Hubert Faure (Es qualité), Henri Foures, Serge Gabernet,
Christian Hontang, Claude Labatut, Gérard Labbe, Didier Lacroix, Alain Laffon
(Es qualité), Xavier Lapeyre, Jacques Larnaudie, Hervé Lecomte (Es qualité), Jacqueline Pagès, Eugène Passerat (Es qualité), Guy
Picou, Jacques Puig, Jean-Claude Soula,
Claude Terrazzoni.
Membres d’honneur
Raymond Breffel, Henri-Jean Bruno, René Corrazza, Maurice Garriguet, Pierre Tignol.
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LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
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Les grands combats
d’Henri Fourès
Henri Fourès, qui aura 90 ans au mois d’août de l’année prochaine, n’a
plus quitté le Stade depuis 1949. Il figure aussi parmi les plus anciens
participants au Tournoi des V Nations. L’édition de 1951 lui valut de
rentrer dans l’histoire puisqu’il participa à la première victoire tricolore à
Twickenham. Mais le Toulousain s’était auparavant illustré sur les vrais
champs de bataille : les titres qu’il n’obtiendrait pas avec le Stade, il les
avait conquis à la guerre, à savoir les plus hautes distinctions militaires.
Henri Fourès est l’homme des longs baux : un quart de siècle à la commission de sélection de la FFR, un quart de siècle (mandat en cours) à la présidence des Amis du Stade. Le riche passé qu’il a retracé pour nous ne
l’empêche pas de regarder toujours devant, vers l’avenir de son club.
Issus n’est pas seulement le nom d’une victoire d’Alexandre
sur les Perses, rendue fameuse par le tableau de Brueghel ;
c’est aussi le nom de la commune, sur les coteaux de Venerque, qui a vu naître Henri Fourès. La branche paternelle
est d’origine auvergnate : son grand-père participa au creusement du canal du Midi et son père, métayer puis fermier,
travailla entre autres à l’ONIA. Sa mère, venue du Nord, de
Bourbourg précisément, fut institutrice à Lautignac, à Labastidette (là ou Henri réside aujourd’hui), à Pechbonnieu
et à Portet. Les premiers épisodes de sa carrière sportive, Henri Fourès
les évoquait il y a tout juste vingt ans dans son allocution de
président de la journée des Anciens du 18 juin 1994. Il indiquait que son premier ballon, touché en 1936 à Pechbonnieu, était rond et qu’il avait découvert l’autre l’année
suivante à Portet, fief du pittoresque éducateur que fut Lucien Cezera. Il n’existait alors qu’une seule équipe au club
et le gamin se contentait de ramasser les ballons. Deux ans
plus tard, il était admis parmi les grands pour quelques
matches, malgré l’opposition de ses parents. matique en séries et Henri
mit le rugby de côté quand
il résolut, à 17 ans, de rejoindre les Forces Françaises Libres en Afrique du Nord. Il fit de la prison à
Pampelune, de la forteresse à Bilbao : quand la Croix Rouge
le récupéra pour l’acheminer sur le Maroc, il ne pesait plus,
en juin 1943, que 56 kg ! A Casablanca, le centre d’engagement des armées reconstituées n’utilisa pas ses services
dans un premier temps car il n’avait pas 18 ans et la majorité
était alors fixée à 21. Henri rejoignit son grand père paternel
qui appartenait à l’état-major de Lyautey, puis il fut « embauché » à Rabat dans une unité du général de Lattre aux
côtés duquel le futur international allait vivre cinq mois :
« Le 6 juin 1944, raconte-t-il, nous avons été réveillés à 5
heures du matin et rassemblés. On nous a montré les cartes
du débarquement en nous interdisant d’en parler avant
56 kg à Casablanca...
Mais la guerre et l’occupation rendirent la pratique problé-
Le Stade Toulousain 1953-1954, huitième de finaliste du
championnat. De gauche à droite, debout : André Rivals,
Max Rivals, Pierre Tignol, Paul Tignol, Henri Fourès, Espagne, Duchalet, Hubert Fourès ; accroupis : Crayssac,
Espagnol, Blanc, Monnereau, Belloc, Frotte, Pons.
12
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
PORTRAITS
La médaille d’or de la FFR, toujours
matérialisée par ce coq, pour
l’exploit de 1951 à Twickenham.
midi. Pour ma part, j’ai rejoint les corps francs à Oran, j’ai
appris le déminage, nécessaire au passage des blindés. Nous
avons débarqué à Sainte-Maxime le 15 août 1944. Pour
chasser l’occupant, nous sommes remontés jusqu’à Colmar.
Nous étions désorganisés et l’hiver était particulièrement
rude. Il a fait jusqu’à -20°, nous dormions dans des écuries.
Les 65 qui avaient débarqué n’étaient plus que 12. Nous
avons continué sur l’Allemagne, jusqu’au lac de Constance.
C’est là qu’en septembre 1945, j’ai été renvoyé à Portet. Un
mois et demi après mon retour, j’ai été convoqué au Capitole, pour le conseil de révision ! Je m’y suis présenté en
tenue, avec le livret militaire… »
Henri Fourès recevra la Croix de Guerre et, en 1997, la Légion d’honneur à titre militaire.
Gloire et liste noire
La quatrième sélection de Fourès,
marquée par une victoire sur le Pays de
Galles qui n’empêchera pas l’Irlande de
remporter le Tournoi, sera aussi la dernière. Le partenaire
du jeune Mias quitte brutalement la lumière pour une nuit
aussi noire que la liste sur laquelle il sera couché par les Britanniques, en compagnie de plusieurs joueurs de premier
plan soupçonnés de professionnalisme. Henri n’a jamais
compris pourquoi il s’était retrouvé dans la charrette.
En 1953, le ligament croisé de son genou se rompt contre
Mont-de-Marsan, avec les conséquences que l’on imagine
pour cette époque. Il n’a que 28 ans et c’est déjà le chant du
départ. Président de la section rugby, Struxiano vient pourtant le relancer et Fourès s’aligne presque de force pour le
16e de finale remporté sur Toulon à Perpignan. Ensuite, il
ne fait plus que du bricolage en équipe II, où il formera toutefois les Taddéi, Ianotto et Ramade avant de raccrocher définitivement en 1955, sans avoir pu obtenir le moindre titre.
Admis au comité directeur du Stade en 1960, il devient,
quatre ans plus tard, dirigeant à la section rugby qu’il présidera de 1966 à 1973, lors d’une finale de championnat
(1969) et de challenge Du-Manoir (1971) notamment. Parallèlement, il a entamé, fin 1967, une longue carrière fédérale en tant que membre du comité de sélection qu’il
présidera avant de se retirer, au lendemain de la grande
crise de 1990-1991. Pour autant, il n’a jamais cessé de participer à la vie de son club, en tant que membre d’honneur
A peine rentré chez lui, il reprend le rugby à Portet : deux
dirigeants du Stade, Cecilia et Amiel, le repèrent et le font
signer au Stade Toulousain pour la saison 1946-1947, celle
du fameux doublé coupe de France-championnat : « J’ai fait
quelques matches à l’automne mais je n’ai pu gagner ma
place au sein de cette prestigieuse formation. Le Valence
Sportif, qui profitait de l’explosion industrielle, est venu me
chercher. J’ai porté deux saisons ses couleurs, ce qui m’a
permis d’être international B en mars 1949 à Marseille
contre l’Italie, associé à André Moga ».
A l’occasion d’un match de sélection à Paris, Fourès retrouve l’incontournable Robert Trézy qui le convainc
de revenir chez les « rouge et noir » : ce sera pour
toujours. Il seconde dès lors son beau-père, boucher
à Portet : « Je le suivais partout, dans toutes les
phases de la profession : deux ans après, j’achetais
moi-même les bêtes. Mon beau-père m’a prêté
300.000 F, en trois traites, pour m’installer à
Roques. A ce moment-là, j’ai accusé une nette baisse
de régime au Stade, cette installation ayant coïncidé
avec le décès de ma mère qui m’avait beaucoup perturbé ».
Fin 1950 cependant, le Toulousain et un certain Lucien Mias sont retenus pour le match de sélection de
Lyon. Ils s’y rendent ensemble, dominent la fameuse
paire Soro-Moga et se retrouvent titulaires à Colombes, pour l’ouverture du Tournoi 1951 contre
l’Ecosse : « Pour la première fois de son histoire, le
XV de France a remporté trois matches du Tournoi,
France-Galles 1951 (8-3), quatrième et dernier match internatiodont la première victoire à Twickenham. Privés au
nal d’Henri Fourès qui serait inscrit ensuite sur la tristement célèdernier moment de notre vedette et buteur Jean Prat,
bre « liste noire ». Le Toulousain vient ici à la rescousse de son
malade, nous avons été battus d’un point à Dublin ;
compagnon de joug Lucien Mias qui vient de récupérer un ballon
sinon, nous aurions réalisé le premier grand chede touche ; derrière eux, Bertrand et Bernard
lem ! »
SAISON 2013-2014
13
PORTRAITS
« Amis du Stade » où il est entré en 1974, comme trésorier
adjoint, et dont il est devenu président en 1989.
Le disque dur n’est pas touché
du comité directeur à partir de 1980, puis au sein des
Avec les « Amis du Stade », Henri Fourès a mené, sur d’autres terrains, d’autres grands combats. L’histoire du transfert des Ponts-Jumeaux aux Sept-Deniers mériterait à elle
seule un dossier entier. Contrainte par la loi de porter son
capital à 10 millions de francs, la société anonyme fondée
en 1907 put devenir association, comme l’autorisait un article sur les SA en sommeil. L’élément déterminant fut un
autre texte, datant de l’Occupation et stipulant que les installations sportives détruites par les pouvoirs publics devaient être reconstruites à l’identique. Mais il fallut aller
jusqu’au Conseil d’Etat et l’aide des rugbymen André Moga
et Jacques Chaban-Delmas fut infiniment précieuse. Le
premier bureau de l’association se tint en 1978 et l’acte final
de la propriété de 10,7 ha fut signé en 1981, avec une
convention pour les trois derniers hectares, à réhabiliter.
Le fossé le long de la bretelle d’autoroute a été assaini, des
installations et équipements enviés ont vu le jour, les 4.500
places assises (à l’identique des Sept-Deniers…) sont devenues 19.000 à l’avènement du professionnalisme : « Audelà de 20.000, souligne le président des Amis du Stade, les
normes sont draconiennes. Aujourd’hui, un projet existe
pour 5.000 places supplémentaires mais il se chiffre à 15
millions ! Or, nous avons refait la pelouse il y a deux ans et
nous avons investi dans le centre d’entraînement, que nous
n’avons pas voulu dans le gymnase, mais en plein air : l’ère
du béton compact est dépassée. Maintenant, nous avons le
bâtiment des services à reconstruire : dans une conception
différente, sa surface va être doublée ».
Depuis novembre 2013, Henri Fourès vit avec un pacemaker. Constamment présent au Wallon, il n’a pas besoin de
préciser, dans son langage joliment imagé, que « le disque
dur n’a pas été touché ».
Jean-Louis Laffitte
14
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
s
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S
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pa
LA « LÉGION ÉTRANGÈRE »
Souvenir de Mike O’Callaghan
Les succès de l’équipe du R.C.
Toulonnais, la « course à l’armement » entamée par
quelques mécènes jaloux de
tels lauriers, les déclarations
lucides de managers frustrés,
tout concourt, dans le cadre
d’un professionnalisme mal
maîtrisé, à transformer les
clubs de rugby français en
une mosaïque de joueurs
étrangers. D’où, l’invasion
de joueurs qui quittent
l’hémisphère sud où leurs incontestables talents ne leur
méritaient que des avantages financiers jugés insuffisants.
À en juger par les résultats des clubs qui ont pratiqué sans
retenue ce recrutement, la méthode est d’une efficacité
aveuglante. Sauf que, des voix discordantes, vite étouffées,
le proclament, ça en sera vite fini de l’éclosion des jeunes
talents français… À la vérité, du temps de l’amateurisme,
on a vu paraître des joueurs étrangers dans le rugby français
mais ces survenances étaient dues plus à l’attrait qu’exerçait
notre pays qu’à quelques avantages matériels qui nous paraissent aujourd’hui dérisoires. C’étaient des exceptions et,
pour tout dire, des enrichissements tant il est toujours profitable de s’imprégner d’autres cultures et d’autres comportements. Ce n’est pas du côté de l’Aviron Bayonnais où
rayonna longtemps le souvenir du Gallois Owen Rae que je
serai démenti… Au Stade Toulousain, pendant longtemps,
on resta fermé aux influences extérieures. La présence, dans
la première équipe du club, du talonneur britannique Huggins demeure anecdotique. Huggins était, en quelque sorte
« naturalisé » toulousain puisque, fils du consul de
Grande-Bretagne à Toulouse, il vivait parmi les indigènes
dont il avait, disait-on, pris le langage chantant et coloré. Il
apportait au pack toulousain un sens du combat, ce « fighting spirit » qui anime si bien nos voisins insulaires, mais
16
était-ce une vertu si rare dans un pays où même « les
mémés aiment la castagne » ? Le premier grand joueur
étranger qui vint enrichir notre club, il faudra l’attendre
longtemps. On l’a oublié… trop oublié… car c’était un
joueur aux qualités humaines et sportives exceptionnelles
et il nous paraît opportun de rendre aujourd’hui hommage
à son souvenir. Il était néo-zélandais; il se nommait Michaël
William (plus simplement : Mike) O’Callaghan (ce nom trahissait ses origines irlandaises) et il vint à Toulouse pour y
parfaire des études de vétérinaire.
Son « passé rugbystique » était déjà remarquable puisque,
après avoir défendu les couleurs de son Université de Marsey, il s’était distingué dans l’équipe de la province de Manawatu, ce qui lui avait valu trois sélections dans le quinze
des « tout noirs », en 1968, notamment contre la France.
Ce garçon, né en 1946, était arrivé en France en 1970, à Poitiers, et, sous le maillot du club local, il avait fait la connaissance de notre rugby national.
Il jouait trois-quart aile, même si, au Stade Toulousain, pour
les besoins de l’équipe, il fut parfois placé au centre de l’attaque. Ce n’était pas un gabarit imposant de « déménageur » comme notre jeu en propose tant aujourd’hui, mais
une sorte de gazelle…
Il arriva alors que commençait la saison 1971-1972 ; il prit
très vite sa place dans une équipe où ne s’était pas dissipé
le traumatisme de cette finale injustement perdue, en 1969,
contre Bègles. Dans cette équipe, qui rêvait de jouer les premiers rôles, il se retrouva aux côtés de Villepreux, Skrela,
Bérot, Billière, Bourgarel, Garrigues, Morel et tant d’autres.
Mais l’équipe souffrait d’une carence irrémédiable : sa
« tête de mêlée » n’était pas performante. Et, à cette
époque, les « petits clubs », nombreux dans un championnat interminable où 72 équipes ( !) luttaient « virilement »
pour gagner une place au soleil ce n’étaient pas des conditions idéales pour un ailier ! Il connut le « baptême du feu »
(l’expression n’est pas totalement une métaphore !) le 19
octobre 1971, aux Ponts-Jumeaux, dans un match de cham-
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
Ils sont passés par le
Stade
pionnat contre Graulhet.
Sans doute, notre néo-zélandais avait eu, à Poitiers,
un aperçu de ce que pouvait
être, alors, le « rugby des
clochers », mais, ce jour-là,
il fut « servi » au-delà de
toute espérance ! Ce fut un
pugilat pratiquement incessant que ne put ou ne sut
maîtriser l’arbitre et, au milieu de tant de coups défendus, O’Callaghan marqua, à
la 81ème minute, l’essai vicVous pensez sans doute que Mike O‘Callagham va être cloué au sol
torieux (9-7) qui fut l’objet
par les deux défenseurs qui le ceinture ?
de violentes contestations :
Mais non ! La ligne blanche d’essai que l’on devine sous le bras droit du défenseur au sol
la passe décisive de Villel'attire... et en se retournant il va marquer un essai de plus !
preux étant, paraît-il, entaMatch aux Ponts-Jumeaux contre Périgueux.
chée d’un « en-avant » Au
cours de cette saison, O’Callaghan multiplia les exploits et les essais, mais en vain ! Le sivement, le nez dans l’herbe, Ferrero, Viard et Walter
parcours du Stade s’acheva en huitième de finale battu de Spanghero. Excusez du peu !
justesse par la Section Paloise, dans un match qui reçut en- Sa révolte à l’essai illicite de Ferrero fut encore plus explocore le qualificatif de « houleux » ! L’année suivante fut du sive : dynamitant la défense audoise au ras de la mêlée dans
même tonneau. Notre équipe, renforcée par Max Barrau et une intervention inattendue de premier attaquant, il méSalut, restait faible en mêlée ; elle fut incapable de lutter nagea, par une profonde percée, un essai à l’aile Laborie Jacontre le grand Béziers en huitième de finale ; un match où comet
O’Callaghan n’avait pas reçu un seul ballon !! La saison Mais le troisième volet fut encore plus spectaculaire : hap1973-1974 vit, en même temps, le départ (si tapageur et si pant au vol une balle acrobatiquement détournée dans sa
polémique !) de Barrau mais l’arrivée de Jean-Pierre Rives. direction par Massat, il se joua de Benacloï et, malgré un
Cette fois, c’est en seizième de finale qu’à Carcassonne, beau retour défensif de Maso, étira le bras dans un ultime
nous fûmes éliminés par la très modeste équipe d’Albi après soubresaut pour violer la ligne blanche audoise d’un réflexe
un match qu’un chroniqueur qualifia de « match de la lucide et volontaire.
À la minute suivante, il surgissait en bolide de l’aile gauche
honte » tant nos « rouge et noir » furent défaillants.
Il restait le Challenge Du Manoir et cette compétition, mal- pour venir suppléer son arrière Soula dans l’angle des buts
gré une défaite éliminatoire contre Narbonne, à Tarbes, al- toulousains. »
lait ménager à l’ailier néo-zélandais un chant du cygne
époustouflant. Pour nous conter ces ultimes et somptueux Après ces exploits, ce charmant garçon est reparti … Nous
exploits, nous allons laisser la plume à l’échotier du Midi- ne devons pas oublier qu’il avait aussi contribué à hisser
Olympique qui, sous le titre : « O’Callaghan conteste le suc- l’équipe de l’École Vétérinaire de Toulouse en demi-finale
cès de Narbonne », écrit les lignes suivantes, après nous du Championnat national.
avoir expliqué que l’arbitre venait de commettre une double Avant que de regagner son pays natal, O’Callaghan s’en fut
erreur, accordant un essai non valable aux Audois après en en Angleterre, à l’Université de Cambridge dont il porta les
couleurs jusqu’en 1977.
avoir refusé un, valable, à O’Callaghan :
« Par mesure de protestation envers la décision arbitrale,
Lucien Remplon
O’Callaghan alluma un premier incendie. Dans son style de
perce-murailles, il dévora 60m. de terrain, laissant succes-
SAISON 2013-2014
17
Ils sont passés par le
Stade
« Un jour je jouerai au
rugby, c’est promis »
par Julie Pujol
Mon premier souvenir rugbystique remonte à la finale de
89 entre le Stade Toulousain et le RC Toulon, et l’essai de 80
mètre du Stade. Tous les hommes de ma famille étaient
montés à Paris… moi non… j’étais devant mon écran avec
ma maman à Toulouse et je me souviens juste de lui avoir
dit… « Un jour je jouerai au rugby ».
Depuis que j’ai l’âge de marcher, mon père m’amenait avec
lui sur les stades, le voir jouer, le voir entrainer, voir mes
frères… jouer à cette balle ovale que je regardais, qui m’attirait. Je rêvais d’une seule chose, faire comme eux.
acceptée par mes pairs, même plus…
il ne fallait plus me toucher, plus me
faire mal…j’allais devenir celle qu’il fallait protéger, pousser, aider à aller plus loin… et le lien qui unissait mes coéquipiers et amis de la génération 81 du stade toulousain.
Des souvenirs j’en ai pleins, de merveilleux souvenirs… Le
tournoi de l’espace et ma première finale d’un grand tournoi… nous n’avions même pas 10 ans ! Nos déplacements
en bus. Mon « cher » vestiaire arbitre qui m’était tout le
temps alloué pour me préparer… mes coéquipiers qui gar-
A cette époque je pensais que la vie aurait été bien plus facile
si j’avais été un garçon. Je n’aurais peut-être pas eu d’interdits, j’aurai eu le choix de faire ce que je voulais et je n’aurai
pas subi certains regards… Mes parents m’ont laissé tenter
plusieurs expériences sportives mais je ne voulais qu’une
seule chose… jouer au rugby.
Ils ont enfin cédé par amour pour leur fille, par amour du
rugby… mon premier entrainement… un mercredi sur les
terrains des sept deniers, au sein de ce club où s’investissaient mon père, Christian, mon grand-père, Henry et mes
frères, Laurent et Stéphane.
Comment ne pas jouer au rugby quand on est né dans une
famille comme la mienne, qui a construit son histoire à travers le rugby, et le stade toulousain ! C’était une évidence,
ma destinée.
Le premier entrainement ne fut pas si évident, lui, à vivre !
J’étais la seule fille. Personne ne voulait jouer avec moi, « je
ne veux pas être avec la fille ». Certaines personnes pensaient que j’allais juste essayer et laisser tomber très vite.
Mon envie et mes rêves étaient plus fort. Le rugby c’était ma
vie.
Mes frères m’ont conseillé, expliqué, entrainé et je suis revenue plus forte les entrainements suivants. J’ai enfin été
daient ma porte de vestiaire pour que personne ne rentre…
nos entrainements dirigés par des éducateurs à l’écoute et
fier de nos couleurs… la proximité qu’il existait à l’époque
entre toutes les catégories de jeunes et séniors… nos rencontres avec les grands joueurs de ce sport, Toulousains ou
autres…
J’ai eu beaucoup de chance de faire mes classes lors des plus
belles années du Stade Toulousain, les années 90. Alors un
souvenir, plutôt des milliers comme les lever de rideau de
nos seniors, et nos voyages en train pour nous rendre à la
finale au parc des princes…
Aujourd’hui j’aime m’amuser à dire que mes années à
l’école de rugby sont mes plus belles années rugby… mes
années avec les garçons.
18
Merci le Stade, merci l’école de rugby
Je dis merci à ce club qui m’a tout offert. J’ai pu faire mes
armes pour faire mes choix, le choix de continuer à jouer
même en étant une jeune fille… le choix de partir vers le
rugby des filles.
Le rugby féminin… j’y suis arrivée à l’âge de quinze ans
après avoir évolué de la catégorie poussin à minimes avec
les garçons… Six années qui m’ont tout appris. Appris à
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
Ils sont passés
plaquer, à passer, à
noir »…
compter sur les auAujourd’hui je ne retres, les aider et sougrette plus d’être une
femme… le rugby
tenir, à voir le jeu, à
créer et à gagner.
m’a fait vivre de très
Grace à ces six anbelles choses et expériences… le rugby
nées, grâce aux gens
qui m’ont entrainé,
m’a tout donné, mes
amis
et
mes
dirigé et qui m’ont
Une
fille
chez
les
garçons
appris à jouer…mes
amours…
aujourd’hui je vis le rugby par procuration à travers la carrière
amis et coéquipiers… le rugby a réellement été ma vie.
J’ai réalisé mon rêve… jouer au rugby et faire que les gens pro de mon conjoint Anthony et surtout dans les yeux de
notre fils de 2 ans et demi, Noha, fan de rugby, qui me réque j’aime soient fiers de moi.
J’ai pratiqué ce sport 20 ans… j’ai porté les couleurs de plu- pète souvent « maman elle avait le neuf dans le dos ! »
sieurs clubs… j’ai intégré l’équipe de France de rugby féminine à XV très jeune… plus de cinquante sélections, 3 Le stade toulousain a toujours été ma famille… je vous regrands Chelem (2002,2004,2005), deux coupe du monde mercie et espère avoir porté haut les couleurs de la forma(3ème mondiale 2002, 2006), championne d’Europe(2004), tion rouge et noir…
Championne de France, Capitaine de l’équipe de France à 7 Je conclurai en reprenant la parole d’une journaliste qui
(Championne d’Europe 2007 et coupe du monde 2009).
avait un jour écrit en parlant de Clément Poitrenaud, FréUn de mes entraineurs de l’équipe de France à 7 avait dit déric Michalak et Julie Pujol… « La fée du rugby avait dû se
lors ma dernière remise de maillot bleu gravé du coq… « Si poser sur leur berceau »… génération 81-82… j’espère que
j’avais été une femme j’aurai rêvé d’être Julie Pujol, une cette fée continuera a donner le goût de ce sport et de ce club
femme, une joueuse, une joueuse de l’école rouge et à beaucoup d’autres…
SAISON 2013-2014
19
RESTAURANT-TRAITEUR
R
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TAURANT
A
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ouvert du lundi
lu
undi au vendredi
vendredi
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31150 Bruguièr
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Bruguières
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20
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
Cent ans
de fidélité
1914-1918
Les anciens
du Stade
n’oublient
pas
SAISON 2013-2014
21
1914-1918
Les Anciens du Stade
n’oublient pas !
On ne peut envisager de commémorer la
Grande Guerre de 1914-1918 sans évoquer les raisons politiques de cet affrontement planétaire. 9.000.000 de soldats ont perdu
la vie dans d’abominables conditions 20.000.000
de blessés après la fin des combats, sans pouvoir
les intégrer dans une société mal préparée pour
les accueillir.
En France, l’effort de guerre s’organise, mais nul ne
mesure réellement l’ampleur de la catastrophe qui
s’annonce, la mobilisation générale a désertifié nos
compagnes et nos villes.
Les clubs sportifs sont décimés et le Stade Toulousain n’est pas épargné, ses équipes sont démantelées. A la fin de l’année 1914 et pendant une
grande partie de l’année 1915, les matchs se font
rares. Le championnat est remplacé par la Coupe
de l’Espérance. Au Stade, les « jeunes vétérans »
et les Juniors qui constituaient la relève sont sollicités pour remplacer leurs pères, qui sont ailleurs,
eux aussi…. En première ligne. En 1916, le club
maintient tout de même son rang en remportant la
Coupe et batttant le Stade Français sur le score
de 8 à 0.
En novembre 1918, l’élite du sport français comptera 421 morts au champ d’honneur. Le seul Stade
Toulousain dénombrera 81 de ses joueurs disparus.
Le temps n’effacera jamais le souvenir de leur sacrifice.
Parmi les quatre-vingt-un membres du Stade Toulousain morts pour la France, deux noms sont gravés, Alfred Mayssonnie et Louis Charlionnais, deux destins exemplaires unis au sein d’un même club. La mémoire
du Docteur Voivenel, transcrite par Lucien Remplon, évoque le souvenir de leurs tragiques disparitions.
Une toute petite cravate
stadiste pour Alfred Mayssonnie, ça lui fera plaisir !
Alfred Mayssonnié appartenait, comme adjudant, au
259ème régiment d’infanterie .
Paul Voivenel était médecin
au 211ème R.I. Il avait pour
adjoint Mounicq, le capitaine de la « Vierge
Rouge » de 1912. En Septembre 1914, les troupes de
la 67ème division de réserve
furent engagées autour de
Verdun.
Voivenel apprend que
« Maysso » aurait été tué et
que son corps serait abandonné sans sépulture. Il décide de partir à sa
recherche.
« Le maréchal des logis Delpech et Peindarie ont vu le
cadavre…. Il était étendu,
la figure calme, les yeux fermés, les bras en croix, les
22
mains crispées…. Peindarie
avait aperçu, dans le bois,
le médecin auxiliaire Mounicq, seul, tenant dans les
mains une pelle et une
pioche et pleurant à
chaudes larmes. Justice du
Destin. Le seul homme à qui
j’eusse cédé l’honneur
d’ensevelir Maysso. Le demi
du S.T. repose désormais
dans la tombe creusée par
son capitaine.
Alfred Mayssonnie est le seul joueur du Stade Toulousain
à avoir disputé le Tournoi des Cinq Nations en 1910.
Lors de la finale du Championnat de France en 1912
contre le Racing Club de France, qui verra le Stade Toulousain sacré pour la première fois. Il réalisera un exploit
personnel en marquant le premier essai des Rouge et
Noir.
Avec Moulines, Voivenel retrouve l’endroit…
« Dans une excavation naturelle, à deux mètres d’un
tas de pierres, nous grattâmes avec nos mains
jusqu’à ce qu’un côté
d’une capote bleue nous
apparût. Ecartant cette
capote, Moulines reconnut
la chemise de son ami.
Nous mîmes à jours, pour
plus de certitude, le képi et,
après avoir vu la jugulaire
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
1914-1918
d’or, d’un coup de canif, nous sectionnâmes le manchon, ce qui nous révéla le galon d’adjudant et le
n° 259. Moulines coupa quelques centimètres du
galon pour le conserver…Nous enlevâmes tous les
cailloux, choisîmes, à côté, les plus grosses pierres
avec lesquelles nous encadrâmes cette tombe légère bâtissant un petit mur ; puis, piochant,…Nous
recouvrîmes le corps d’une terre abondante. Derrière la tête que Mounicq avait placée face au
sud-ouest, vers Toulouse, … Nous plantâmes une
croix…. D’un côté, j’avais écrit au crayon-encre violet : « 259ème infanterie Alfred Mayssonnié 6 septembre 1914 » ; de l’autre : « Mayssonnié de Toulouse,
mort au champ d’honneur le dimanche 6 septembre
1914, demi du Stade Toulousain ».
Peindarie arracha à la haie voisine deux longues
tiges de clématite : l’une fut une couronne, l’autre
une écharpe déposée sur la tombe. Parmi les
pierres, l’une était creusée en coque avec des cristallisations ; nous la ramassâmes pour sa mère puis,
avant de dire adieu à Maysso, nous voulûmes placer sur sa croix ses chères couleurs, rouge et noir
de son club ; de rouge nous n’avions que la partie
supérieure de la blague à tabac de Moulines ; de
noir, que le cuir d’un calepin. Nous coupâmes l’un et
l’autre et pûmes mettre aussi au-dessus du nom, une
toute petite cravate Stadiste. « Ça lui fera plaisir ».
Maysso » était le symbole de ce que tous les vrais sportifs
avaient rêvé d’être. Voivenel savait, voilà pourquoi à force
d’obstination du Docteur, le monument de l’Héraklès dû
au sculpteur Bourdelle fut érigé, avec une stèle à l’effigie
de Mayssonnié. Il a été inauguré par Paul Feuga, Maire de
Toulouse en 1925. Tous les ans, une cérémonie du souvenir rappelle la mémoire des sportifs tombés au champ
d’honneur.
Louis Charlionnais
Paul Voivenel vient d’accéder à la présidence
du nouveau Comité des Pyrénées de Rugby.
Parmi ses collaborateurs, Charlionnais représente le Stade Toulousain. « Louis Charlionnais,
au nez tranchant, aux yeux vifs, mettait une
ETABLISSEMENT THERMAL
agrée pour la Rhumatologie
et la Phlébologie
charmante passion dans son dévouement. Il ne
fallait pas toucher à son club. Mobilisé en 1914
au 214ème RI, sergent vaguemestre, il sera pul-
16 Rue Louis Barthou BP 156
40104 DAX CEDEX
vérisé à Verdun, en 1916, par un obus de 305
tombé sur sa voiture ».
Louis Charlionnais était né le 15 novembre
1879. Il était à la tête d’une entreprise de
Tél : 05.58.90.40.00
Fax : 05.58.90.40.02
Email : [email protected]
constructions métalliques à Toulouse, 2 bis rue
St-Lazare (qui deviendra plus tard la rue
Claire-Paulhac) : « Chalionnais Pourrailly et
Cie ». En 1910, Louis Charlionnais deviendra
HOTEL STUDIO *** directement relié aux THERMES BEROT
Trésorier du Stade Toulousain.
SAISON 2013-2014
23
1914-1918
Cent ans de fidélité
l’hommage à nos
Frères d’Armes
C’était à TOULOUSE, dans l’enceinte du Stade des Pont
Jumeaux, le 3 mai 1914, que pour la première fois de
son histoire l’AS PERPIGNAN devenait Championne de
France aux dépens des Pyrénéens de TARBES. Perpignan fêtait sa victoire et la France, qui baignait dans la
douceur de vivre, la gaité de café-concert, oubliait l’agitation des Balkans et la tension des chancelleries européennes. L’attentat du 28 juin engendrait la succession
des déclarations de guerre.
De l’autre côté du temps, derrière les « pagelles »……
… surgissait l’Horreur, dans un crépuscule qui allait
durer plus de quatre années, du 28 juillet 1914 au 11 novembre 1918.
Le rugby a toujours suivi le rythme de son temps. C’est
donc de façon naturelle que le peuple du rugby s’est engagé dans ce conflit, avec grandeur et civisme pour démontrer à jamais que le rugby n’est pas un sport comme
les autres.
Chez nos frères britanniques il en a été de même, plus
encore si l’on considère que la conscription nationale
n’existait pas et que le rugby britannique a décidé sa
propre mobilisation. Selon EHD SEWEL, qui rédigea en
1918, un livre d’or à la mémoire des internationaux
morts au cours du conflit : « Rien de comparable à la réponse du Rugby Football à l’Appel, n’a jamais été vu auparavant dans l’histoire britannique ».*
Au sein de l’Empire Britannique, la Nouvelle Zélande et
l’Australie considèrent que la Première Guerre Mondiale
constitue le creuset qui leur permit de devenir une nation. La Nouvelle Zélande a mobilisé 120 000 soldats
qu’elle a engagés entre 1914 et 1918 sur les fronts occidental et oriental : 18 500 hommes furent tués au combat, soit le taux de perte le plus élevé, parmi les pays
24
engagés dans le
conflit.
Ce remarquable
engagement
pour notre Terre,
ces soldats au
nombre desquels
les plus grands
joueurs de rugby
de leur temps,
l’ont
poussé
jusqu’au sacrifice, notamment le plus célèbre d’entre
eux, Dave GALLAHER, capitaine des « Originals » de la
tournée en Europe des ALL BLACKS de 1905, dont la
jeune vie avait été tranchée par une balle le 4 octobre1917, lors de la meurtrière bataille de Passchendaele
en Belgique.Il était tombé dans la boue du Nord, sur des
touffes d’herbes folles dont il ne connaissait pas le nom.
Depuis lors et sous cette terre, il y attend ses frères ALL
BLACKS qui viennent se recueillir sans exception sur sa
tombe lors de chaque tournée automnale.
Beaucoup d’autres joueurs internationaux l’y ont précédé ou suivi :
- parmi les ALL BLACKS, d’autres « Originals » : Baird,
Black, Dewar, Dawning, McNeece,
- des Australiens, compagnons d’armes des Néo Zélandais au sein de l’ANZAC ** engagés massivement à
partir d’avril 1915 à GALLIPOLI dans les DARDANELLES face à l’empire Ottoman,
- des Sud Africains : Ledger, Moll, JWH Morkel, G
Thompson,
- les Irlandais : Brett, Burgess, Deane, Edwards, Mac
Lear, Macnamara, Smyth, Stewart, AS Taylor,
- les Ecossais : Abercrombie, Bain, Blair, Dickson, Gordon, Howie, Milroy, Sutherland, Turner, Bedell-Sivright,
Campbell, Church, Forrest, Fraser, Henderson, Hug-
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
1914-1918
gan, Hutchinson, Lamond, Nelson, Pearson, Robertson, A et J Ross, Simson, Steyn, Wade, Wallace, Will,
JS Wilson et Young,
- les Gallois : Geen, Lewis, Philipps, Pritchard, CG Taylor, EJR Thomas, Waller, Westacott, JL Williams, RD
Garnons Williams,
- les Anglais : Alexander, Berry, Dinggle, Dobbs,
Haigh, Hands, Harrisson, Hodges, Inglis, Kendall,
King, Lagden, Lambert, Maynard, Mibbs, Nanson,
Oakeley, Poulton-Palmer, Pillman, Raphael,
Schwarz, Slocock, Tarr, Todd, Watson, CE Wilson.
- et tout le peuple du Rugby, celui des illustres et
des inconnus immortels dont le nom est à jamais
gravé sur nos monuments aux morts d’Aymé Giral
à Mayssonié…..
Tous ces noms caractérisent l’ampleur du sacrifice.
En réalité, la moitié des joueurs de rugby engagés
dans la Première Guerre Mondiale, y a trouvé la
mort.
Que dire ou éprouver devant un tel engagement et un
tel sacrifice, qui sont la marque et les principes fondateurs de notre jeu, au-delà d’un légitime et humain serrement de coeur ? Simplement qu’à l’instar du grand
guerrier Achille, leur manifester que leur nom demeurera immortel.
Le rugby a été au cours de la Grande Guerre, le ciment
des Alliés, notamment en 1917 où, encore à TOULOUSE, l’équipe de France, qui avait trouvé de nouvelles forces, en dépit du sacrifice des internationaux,
affrontait celle de l’Armée néo-zélandaise.
Le rugby a été également le symbole de l’espérance
puisque dans l’Hexagone, à défaut de pouvoir maintenir
le Championnat de France, en raison du conflit et du
nombre de joueurs engagés, la Coupe de l’Espérance a
été créée et jouée de 1916 à 1918, le Stade Toulousain
ayant remporté ce trophée en 1916 contre le Stade
Français sur le score de 8 à 0.
Cent ans plus tard, les grands guerriers du Sud sont toujours là, de plus en plus nombreux certes, en raison du
caractère attractif de notre championnat et de ceux de
l’hémisphère nord, mais avec ce sens de l’engagement
et du sacrifice inégalable, qui les rend dignes de leurs
aïeux, fiers combattants du passé.
Beaucoup ont porté le maillot du Stade Toulousainet à
SAISON 2013-2014
ce titre méritent bien des hommages.
Tous ont été déterminants des succès et des titres remportés par notre équipe : nous nous souvenons du All
Black Lee Stensness et du titre de champion de France
de 1999, de ses compatriotes Kelleher et Mc Allister et
des titres de 2008 et 2012, Gear, mais aussi des Sud Africains Steenkamp, Vermaak, Ralepelle, Botha, Ferreira,
Van der Heever…, des Fidjiens Delasau, Caucaunibuca,
Matanavou, le regretté Maleli Kunavore, le Samoan
Johnston….
Tous sont imprégnés de cette culture si particulière du
combat, tirée de leurs aînés dont ils entretiennent la mémoire en se recueillant sur les sépultures des joueurs immortels du passé ou, dans leur équipe nationale, en
arborant chaque automne le coquelicot, sur la manche
de leur maillot, en mémoire des combattants de la
Grande Guerre.
C’est parce que ces Guerriers venus du Sud se sont engagés aveuglément à nos côtés et que leurs descendants continuent de porter aussi bien leur mémoire que
leurs valeurs avec autant de constance que de panache,
que nous devons leur rendre hommage, particulièrement dans le cadre des célébrations qui s’amorcent.
Le rugby vit plus que jamais au rythme de son temps et
nous permet avec nos frères venus du Sud, de porter la
mémoire de nos ancêtres dans la même communion que
celle qui a uni nos pays il y a cent ans. Il nous permet de
le faire tout autant avec nos frères du Nord : nous avons
accueilli Gareth Thomas, Trevor Brennan, et le génial
Rob Andrew qui nous confie désormais l’un de ses disciples les plus doués, Toby Flood.
Tous les clubs français sont honorés d’autant de contributions illustres.
Jamais nous n’oublierons le sacrifice ni le nom de nos
ancêtres et de leur frères d’armes.
Laurent NOUGAROLIS
*(La Fabuleuse Histoire du Rugby – Henri Garcia, Editions de
La Matinière, Edition 2011 page 244).
**(ANZAC : Australia and New Zealand Army Corps).
25
Ce Marché alimentaire renommé pour la qualité de ses produits a
été construit en 1826. Jusqu’en 1892, les commerçants se trouvèrent
en manque d’approvisionnement avec comme cause principale l’augmentation de la population. De 1892 à 1931, deux petites halles seront
construites s’intégrant dans le réseau de Marchés métalliques
comme celui des Carmes ou de Victor-Hugo. En 1894, le Marché actuel sera modifié par l’ajout d’un haut-vent et de murs en briques.
L’autre halle sera démolie en 1931. Ce marché est le dernier exemple
de Marché à structure métallique à Toulouse. Cette particularité
donne lieu, un caractère populaire en harmonie avec la convivialité
du Marché.
Tous les lundis les bouquinistes tiennent commerce autour du Marché.
Le Marché
26
n
e
i
r
p
y
C
t
Sain
27
Dossier
Il y a
20 ans
le titre de 94
propos recueillis par Jean Gellibert
29
Il y a 20 ans...
QUE RESTE T’IL D’IL Y A 20 ANS ?
D’après Paul RICOEUR « Temps et récit et temps et mémoire »
Comment se fier à un souvenir qui n’est pas seulement ab- représentants ou des avocats qui parlent pour plaider une
sent mais distant ?
cause. Ce sont des personnes du présent qui se confrontent
Comment savoir que nous n’avons pas oublié les choses les avec ce qui reste en eux aujourd’hui de ceux qu’ils étaient
plus importantes ?
hier.
On a cherché dans ce dossier à se
C’est pour nous les anciens esconvaincre que celui qui parle
sayer d’utiliser la mémoire et l’oufait le rappel réel de ce qui a été «Notre idée n'était pas de dire
bli pour donner plus d’intensité à
la vérité sur cette finale de 94, notre coexistence.
dans le passé.
La question n’est pas comment
Si nous voulons connaître notre
mais de n’en dire
est-il possible de se souvenir
identité d’aujourd’hui, c’est dans
que des choses vraies.»
mais comment est- il possible
nos souvenirs qu’il faut plonger.
d’oublier ?
On sait bien le travail de l’imagiY a-t-il quelque chose d’inoubliable à côté de quoi on serait nation quand elle fabrique les images de son passé.
passé ?
Nous portons en nous toute la durée de notre temps perOn lutte ici contre la tendance à ne considérer le passé que sonnel. C’est tellement lourd que cela nécessite l’oubli. Si
sous l’angle de l’achevé, de l’inchangeable, du révolu. On on oublie cette surcharge les souvenirs restent en mémoire
veut rouvrir le passé et raviver en lui, par l’écriture et le récit comme ressource pour la reconnaissance de notre identité
d’aujourd’hui.
ce que les pensées et les actions ont encore à nous dire.
Les morts ont perdu à jamais la capacité de parler pour eux- Notre idée n'était pas de dire la vérité sur cette finale de 94,
mêmes, mais quand l’histoire ou les histoires sont racon- mais de n’en dire que des choses vraies.
Jean Gellibert
tées par ceux qui les ont vécues ce ne sont plus des
Marfaing
a, Lacroix, Baqué, Cazalbou, Guiter,
roix
3ème rang :Bru, Soula, Cigagna, Mol
ack, Cester, Portolan, Novès, J Lac
Tam
F.N’
rin,
Foltran, Belot, Mio
ème rang : Dr Tépé, Séguéla, Joanny, Laïrle,
fano
Cali
e,
nèd
2
, Biboulet, Castaig
k, Berty, Bouscatel (pdt), Deylaud
1er rang : Ph Carbonneau, E N’Tamac
lt
cau
Carbonneau, Artiguste, Fou
Assis : Laurent, Ougier, Dupuy, O
30
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
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Il y a 20 ans...
32
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
Il y a 20 ans...
Il y a
20 ans
SAISON 2013-2014
33
Il y a 20 ans...
C'était il y a 20 ans…
par Jean-Louis PUTINIER
La saison 92/93 s'était terminée un peu comme celle de
2013/2014, c'est a dire en s'arrêtant en 1/4 de finale (battu par
Grenoble 19 à 17 ).
On oserait écrire que, presque, comme d'habitude y eut une
guéguerre des chefs que Jean Fabre calma fin octobre en allant
chercher René Bouscatel. C.Gajan et A.Cigagna étant les entraîneurs de l'équipe 1 victorieuse du challenge Du Manoir face
à Castres (qui venait d'être sacré champion de France) le 12
juin 93 à Agen (13 à 8).
1993/1994 annonçait quelques changements. Dans le
staff tout d'abord ! Le Pdt Bouscatel demande à Guy Noves,
déjà entraineur en 89 et 90, de revenir entrainer . Il sera accompagné par Serge Laïrle qui manage les espoirs depuis 3
saisons. A ce moment là, personne n'imagine tout ce qui va arriver durant les 2 prochaines décennies.
Le championnat se déroule en 2 phases : poule de 8 puis poule
de 4 et enfin 1/4,1/2 et finale.
La première partie sera bien gérée par le club avec 9 victoires,
1 nul et 4 défaites! Là aussi un parallèle avec la saison qui vient
de s 'écouler et qui a vu la difficulté des stadistes à s'imposer à
l'extérieur : 4 défaites ( à Tarbes, Auch, Grenoble et Dijon) et
1 nul (à Dax) en 7 rencontres !!
Toutefois ce fût suffisant pour se qualifier pour ces fameux
play-off où nous retrouvons Narbonne, Bègles et Colomiers ! LE DERBY .... AU STADIUM !!
C'est d'ailleurs à Colomiers que s'effectuera le 1er déplacement ou plus exactement, au Stadium puisque les hommes de
Michel Bendichou ont délocalisé cette rencontre qui se jouera
devant 20.000 spectateurs! Colomiers, entrainé par un certain
Jean-Claude Skréla tiendra une mi-temps (9/12) avant de
céder aux assauts stadistes . 32 à 12 score final !! mais après le
chaud , le froid avec une défaite à Narbonne(17/11) puis à nouveau le chaud avec un festival face à Bègles (30/6) ! Vainqueur à nouveau de Colomiers (19/9) puis de Narbonne
( 22/13), le Stade confortera sa 1ère place en
ramenant le nul de Bègles (30/30) après un
match fou...fou…fou...!!
Et pour le 1/4 de finale , retrouvailles avec
Narbonne sur le terrain de Tarbes pour une
belle entre les 2 équipes . Première mi-temps
serrée (9/9) mais 3 essais( Cazalbou, Ougier,
O.Carbonneau ) et une transformation (Deylaud) permettent aux "Rouge et Noir" d'accéder aux 1/2 finales;
Et là, encore, adversaire connu puisque c'est
Dax (rencontré en phase de poule) qui sera
notre adversaire à Bordeaux ! Avec une victoire
et un nul avantage Toulouse.
34
Avantage confirmé sur la pelouse du stade Lescure puisque, si
le score était (encore) une fois serré à la mi temps (10 à 6), il
était de 30 à 18 à la 79ème minute ! L'essai dacquois ne changera rien et 30 à 25 au final !
CINQUIEME FINALE EN 10 ANS !!!!
Et voilà le Stade qui s'offre un nouveau voyage à Paris au Parc
des Princes ! Après 1985, 1986, 1989, et 1991 ce sera la cinquième finale en dix saisons !! Déjà une belle série !!
L'adversaire sera l'ASM qui démarre cette finale en trombe
(9 à 0 à la 30ème minute, mais les toulousains reviennent dans
la partie : 9 à 6 à la mi-temps!
Après avoir concédé l'égalisation les clermontois repasseront
devant avec un essai de Juillet 16 à 9 ! A 21 minutes de la fin ce
seront les derniers points des auvergnats !
Jérôme Cazalbou ne mettra que 3 minutes pour répliquer aux
"jaunes et bleus" ! Christophe Deylaud ajoutera la transformation et deux autres
pénalités pour permettre au Stade de s'imposer 22 à 16 !!
Onzième titre pour le Stade Toulousain qui ce soir là devient
l'égal du grand Béziers.
Une bien belle saison (même s'il y eut l'élimination en 1/4 de
Du Manoir) qui vit cette équipe monter en puissance. Le tandem Noves-Laîrle trouva rapidement ses repères ! quant à
l'équipe, elle montrait une sérénité et une confiance de tous
les instants. Sachant faire le dos rond (souvent accrochés à la
pause) ils avaient le tonus nécessaire pour enfoncer le clou (et
l'adversaire) en seconde période!
Deuxième titre (Du Manoir 93 + Bouclier 1994) pour le Président Bouscatel et premier titre dès la première saison pour
le duo d 'entraîneurs !
On le saura plus tard mais ce titre sera le 1er d'une bien belle
série qui durera 20 ans ......et qui n'est pas encore terminée !
Voila !et maintenant rendez-vous dans un prochain numéro
pour la saison 1994/1995 ! Elle ne sera pas mal non plus !!!!
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
Il y a 20 ans...
AVANT LES TRIOMPHES…
LA CRISE !...
Je ne saurais préciser la date de cette réunion…
La saison rugbystique 1993-1994 avait repris ses droits et…
c’était ma première participation à une réunion du Comité
Directeur du Stade Toulousain Rugby ; un baptême du feu…
en quelque sorte. Et, pour du feu… je fus servi !!
Apparemment, notre club rouge et noir n’aurait pas dû être
secoué par les affres d’une de ces crises dont il avait été si
souvent accablé par le passé.
Il venait, après une longue disette, de connaître une fulgurance qui lui apporta trois titres de champion de France en
1985, 1986 et 1989. Au cours de la saison 1990-1991, il avait
organisé et gagné un tournoi international, ignorant à cette
occasion la colère du « pape » Ferrasse, pontife de la Fédération. Avec une équipe rajeunie, il avait échoué seulement
en finale et nos juniors, prometteurs, avaient gagné, au cours
de cette même saison, leur quatrième titre d’affilée.
La saison suivante s’annonçait radieuse mais elle s’acheva
par une déception majeure lors d’un huitième de finale
perdu contre Dax, dans des conditions calamiteuses. Cette
défaite, qui parut à tous tellement imméritée, allait avoir des
conséquences destructrices. Jean-Claude Skrela, entraîneur
contesté, se démit de ses fonctions au profit de Christian
Gajan.
Ces « remous internes » n’empêchèrent pas notre équipe
de connaître, au cours de la saison 1992-1993, après un parcours chaotique, une fin de saison remarquable puisque,
comme la chèvre de M. Seguin, ce n’est qu’après un combat
héroïque et, au terme de la prolongation, que nous cédâmes
devant l’équipe de Grenoble qui faisait figure d’épouvantail.
Mais l’hydre de la révolution, sournoisement, arrivait…
C’est Karl Janik notre ancien et superbe avant troisième ligne
qui, en quelque sorte, donnait « le coup d’envoi par des propos « musclés » sur la gestion du club. La révélation stupéfiante de l’existence d’un énorme « trou » dans les finances
stadistes ne tardait pas à ébranler l’édifice tout entier. On
était aux balbutiements du professionnalisme et, déjà, les finances apparaissaient comme le carburant des succès sportifs espérés. Cette première (et sérieuse !) « passe d’arme »
avait porté au pouvoir Christian Massat.
Ce n’était pas tout !
Voilà que d’investigations en découvertes se révélait, à côté
du « trou », non évalué avec certitude, une « ténébreuse affaire », comme aurait écrit Balzac : le budget du Stade aurait
été abondé par le fruit de détournements commis par le trésorier du club au détriment de l’établissement universitaire
dont il était l’intendant ! Malaise sportif, scandale financier
SAISON 2013-2014
par Lucien Remplon
et même pénal… il n’en fallait pas davantage pour provoquer
un échange d’invectives, d’anathèmes et de rodomontades.
Inévitablement, l’équipe dirigeante vola en éclats et c’est
ainsi que fut porté au pouvoir un avocat toulousain, ancien
bâtonnier de l’Ordre, ancien joueur du Stade : Jean-René
Bouscatel. À la vérité, nul ne lui avait sérieusement contesté
le pouvoir… Mais, le nouveau président avait fait adopter
une mesure qui allait porter des fruits merveilleux : les nouveaux entraîneurs de l’équipe-fanion étaient désormais Guy
Novès et Serge Laïrle.
Au milieu de cette crise, déjà bouillante, notre équipe finissait la saison par un succès aussi remarquable qu’inattendu :
en battant Castres, nouveau champion de France, nous remportions le Challenge Yves du Manoir. Cette victoire était
d’autant plus méritoire qu’elle survenait au moment où la
crise interne du parti se transformait en révolution !
C’est dans cet état épouvantable que se déroula une intersaison lourde de menaces et, lorsque les joueurs chaussèrent à
nouveau les crampons, il apparut bien vite que notre vieux
club était au bord de l’implosion !
Et un soir, le Comité Directeur se réunit…
Le président présenta ce qu’on pourrait appeler, soit un état
des lieux, soit un bilan, assortissant sa réflexion de cette
question terrible parce que vitale ; le club peut-il survivre ?
La réflexion présidentielle montrait que notre association
se trouvait « plombée » d’un passif dont le chiffre définitif
restait encore imprécis mais qui était de l’ordre de 6 millions
de francs ! Chiffre énorme, délirant, à une époque où, répétons-le, on pensait encore, à bien des égards, en amateurs !
La discussion commença donc autour de cette question toute
simple mais terrible : peut-on continuer ou doit-on se déclarer en faillite ?
Celui qui écrit ces lignes n’y participa pas car il était « le petit
dernier ». L’échange qui eut lieu, ce soir-là, fut d’une grande
tenue et les propos échangés restèrent pleins d’une solennité
attristée.
Mais à leur terme, le président reprit la parole pour dire son
espoir dans la destinée du Stade Toulousain et pour conclure
que le club survivrait !
Si je raconte tout cela qui a été bien oublié, submergé par les
vagues des réussites sportives, c’est pour rappeler qu’un soir
de 1993, le Stade Toulousain était « au ruisseau » mais, qu’il
y eut un homme assez courageux ou assez fou (mais, dans tout
courage, il y a une part de folie !) pour croire à sa pérennité.
35
Il y a 20 ans...
En ce temps là…
par André Granereau
En ce temps là, il y a 20 ans, l’amateurisme vivait ses dernières heures et immanquablement, dans le petit monde du
rugby, allaient s’opposer les anciens et les modernes.
Comme toujours les plus nombreux, les plus avisés, les plus
sages ne participaient pas aux débats; ils n’en pensaient pas
moins. Certains, en charge de la direction du club, n’en
continuait pas pour autant avec enthousiasme la tâche qui
leur était dévolue selon le précepte affiché dans « Stade Tribune » : Agir en professionnel pour mieux défendre les valeurs de l’amateurisme .
En ce temps là, Pierre Villepreux, affirmait à ses élèves de
sport-études qu’ils ne pourraient jamais vivre de la pratique
du rugby. Cette mise en garde n’était pas inutile car circulaient des bruits persistants à propos d’enveloppes, de
primes, de petits avantages matériels que ces jeunes ne pouvaient ignorer et qui, vrais ou faux, entachaient l’image de
ce sport, le dernier à ne pas être passé au professionnalisme ; et il fallait bien croire que le joueur de rugby pratiquait son sport sans recevoir de rémunération…
En ce temps là, soufflait sur Ernest Wallon un vent d’insouciance et de liberté qui donnait vie, deux dimanches par
mois et les après midi du mercredi, à ce stade de béton seulement hanté par la secrétaire permanente du club et deux
dévoués factotums. Pour l’entrainement et les matchs les
joueurs arrivaient en ordre dispersé, sans casques de radio
vissé sur les oreilles, certains la casquette à l’envers, d’autres vêtus de blouson à franges et chevauchant une moto
yankee. Le médecin consultait dans une soupente, le cuisinier officiait dans sa gargote et servait aux joueurs en fin
d’entrainements des plats roboratifs mais appréciés, arrosés de gros rouge. C’est comme cela qu’on faisait des champions.
En ce temps là toutes les équipes s’entrainaient sous la houlette d’un duo issu du club, professeurs d’éducation physique de leur état ; la modernité se manifestait timidement
par l’apparition du protège dents et la nomination d’un directeur sportif chargé de coordonner et orienter l’action des
entraineurs de toutes les équipes …les mots de manager,
coach, préparateur, consultant, agents étaient ignorés du
vocabulaire rugbystique.
En ce temps là le club était administré par une vingtaine de
bénévoles ; président, trésorier, secrétaire en tête ; chacun
dans son domaine de compétences apportait sa contribution
à la réalisation d’un projet de club qui se voulait innovant et
ambitieux. Ils préparaient, sans le savoir, l’entrée dans la
modernité ; mais après eux il en sera fini des discussions
passionnées d’après match à la buvette où les héros du jour
servaient des demis en écoutant critiques ou propos dithy-
SAISON 2013-2014
En ce temps là …
Christian CALIFANO, 6 fois champion de France
en 9 saisons.
Un joueur exceptionnel, un personnage atypique
et facétieux… le dernier des Mohicans
Crédit photo : Bernard GARCIA MIDI OLYMPIQUE
rambiques ; il en sera fini des pitreries et des bons mots,
des troisièmes mi-temps cocasses, des chansons dans le
bus, des personnages truculents et farceurs; le joueur était
adulé pour ce qu’il était et non pour ce qu’il représentait.
Afficher sur le maillot à côté de l’écusson du club le discret
logo du fabricant donnait lieu à des discussions byzantines…
Aujourd’hui, que le rugby est devenu une entreprise de
spectacle ; les acteurs sur le terrain récitent leur partition ;
ils font le boulot sans rien lâcher, comme ils disent ; l’improvisation, révélatrice de talents, n’est pas souhaitée ; la
prise de risque déconseillée ; comme dans l’entreprise seul
le résultat compte et l’aventure humaine qu’est le rugby y
perd son âme en générant des comportements stéréotypés
qui inhibent ceux pour qui le sens d’une action motiverait
autant que l’action elle-même …et que dire du maillot
transformé en support publicitaire de marques de foie gras
, d’eaux de toilette ou de poêles à bois …
A la lecture de l’extraordinaire palmarès de ces deux dernières décennies, c’est bien le Stade toulousain qui aura le
mieux réussi cette mutation et servi d’exemple et de modèle
aux clubs français et étrangers ; il a tout obtenu, tout gagné ;
et si chacun, pour sa part, s’en attribue le mérite c’est bien
au talent des joueurs et des entraineurs que l’on doit cet incomparable succès….
Mais demain, dans le monde absurde du rugby, celui qui est
à la barre depuis vingt ans pourra-t-il assurer la continuité
en proposant un rugby à partir de ce qu’il réveille dans
l’imaginaire des vrais amoureux de ce jeu ? L’avenir du glorieux Stade toulousain serait-il derrière lui ?
37
Championnat
Le Championnat de France de rugby à XV 1993-1994, aussi appelé groupe A, oppose 32 clubs répartis en
quatre poules. Le championnat démarre le 19/09/1993 et se termine par une finale disputée le 28 mai
1994 au Parc des Princes. À l'issue d'une première phase qualificative, les équipes placées aux quatre
premières places de chaque poule sont qualifiées pour disputer un Top 16 composé de quatre poules de
quatre équipes. Les huit équipes classées aux deux premières places de chaque poule du Top 16 disputent ensuite une phase finale sur trois tours à élimination directe.
Les quatre clubs du CA Périgueux, du Stade dijonnais, du Lyon OU et du FC Lourdes rejoignent l'élite en
début de saison. Le Stade toulousain remporte le titre de champion après avoir battu l'AS Montferrand en
finale sur le score de 22 à 16. Il obtient son onzième titre de champion de France égalant ainsi le record
de l'AS Béziers1. L'AS Montferrand échoue une fois de plus en finale. À l'issue de la saison quatre équipes
sont reléguées en division inférieure : le Stade montois, le FC Lourdes, l'AS Béziers et le Lyon OU.
Poule 1
CA Bègles-Bordeaux
Castres olympique
AS Montferrand
Aviron bayonnais
CA Brive
FCS Rumilly
RRC Nice
CA Périgueux
Poule 3
SU Agen
Biarritz olympique
CS Bourgoin-Jallieu
RC Narbonne
RC Nîmes
Section paloise
FC Lourdes
SC Graulhet
Poule 2
FC Auch
Stade toulousain
FC Grenoble
US Dax
Stadoceste tarbais
Stade dijonnais
Stade montois
Avenir valencien
Poule 4
USA Perpignan
Racing Club de France
US Colomiers
RC Toulon
Stade bordelais UC
Montpellier RC
AS Béziers
Lyon OU
Qu a r t s d e f i n a le s
15 mai 1994
US Dax
Top 16
Les équipes sont listées
dans leur ordre de classement. Les deux premières
équipes de chaque poules sont qualifiées pour les
quarts de finale.
38
Poule 1
Stade toulousain
RC Narbonne
CA Bègles-Bordeaux
US Colomiers
Poule 3
FC Grenoble
AS Montferrand
Racing club de France
Biarritz olympique
Poule 2
RC Toulon
SU Agen
Aviron bayonnais
FC Auch
Poule 4
US Dax
CS Bourgoin-Jallieu
USA Perpignan
Castres olympique
CS Bourgoin Jallieu
18 - 9
15 mai 1994
Stade toulousain
RC Narbonne
26 – 12
14 mai 1994
AS Montferrand
15 – 8
RC Toulon
14 mai 1994
FC Grenoble
15 – 11
SU Agen
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
le titre de 94
Demi -f i n a les
22 mai 1994
US Dax
Stade toulousain
25 – 30
Essai(s) : Roumat (78e)Transformation(s) : Lacroix (78e)Pénalité(s) : Lacroix 5 (24e, 40e+2,
59e, 63e, 68e)Drop(s) : Lacroix
(45e)
Essai(s) : Portolan (15e) et Berty
2 (47e, 52e)Transformation(s) :
Deylaud 3 (15e, 47e, 52e)Pénalité(s) : Deylaud (6e)Drop(s) :
Deylaud 2 (72e, 74e)
21 mai 1994
[finale]
28 mai 1994
Parc des Princes
Stade toulousain/AS Montferrand
22 – 16
Feuille de match
mation de Deylaud
zalbou (63e) ; 1 transfor
Toulouse : 1 essai de Ca
2 drops de Deylaud
ylaud (38e, 52e, 77e) et
(63e) ; 3 pénalités de De
adier (60e)
(40e+1 , 66e)
1 transformation de Pr
e);
(60
t
ille
Ju
de
i
sa
es
Montferrand : 1
(6e, 26e, 34e)
et 3 pénalités de Pradier
-16, 226-9, 9-9, 9-16, 16-16, 19
,
3-9
,
0-9
,
0-6
,
0-3
:
Évolution du score
16
x
Arbitre : Marc Desclau
37
34
Spectateurs : 45
AS Montferrand FC Grenoble
22 – 15
Essai(s) : Saint-André
(57e)Transformation(s) : Pradier
(57e)Pénalité(s) : Pradier 5 (1re,
12e, 18e, 22e, 72e)
Pénalité(s) : Savy 3 (7e, 9e,
31e), Vélo (35e)Drop(s) : Goirand (16e)
SAISON 2013-2014
Composition
des
équipes
Stade toulousain
AS Montferrand
Titulaires
Joël Dupuy 15
Émile Ntamack 14
79e Philippe Carbonneau 13
64e Olivier Carbonneau 12
David Berty 11
Christophe Deylaud 10
Jérôme Cazalbou 9
(cap.) Albert Cigagna 8
Régis Sonnes 7
Jean-Luc Cester 6
Franck Belot 5
Hugues Miorin 4
Claude Portolan 3
77e Patrick Soula 2
Christian Califano 1
Remplaçants
Patrick Diniz 16
Jean Joanny 17
Didier Lacroix 18
77e Christophe Guiter 19
79e Ugo Mola 20
64e Thomas Castaignède 21
Entraîneur
Guy Novès
Serge Laïrle
Titulaires
15 Gilles Darlet
14 Raphaël Saint-André
13 Fabrice Ribeyrolles
12 Philippe Saint-André
11 Fabien Bertrand
10 Éric Nicol
9 Marc Pradier
8 Christophe Juillet
7 Jean-Marc Lhermet (cap.)
6 Arnaud Costes
5 Jean-Philippe Versailles
4 Éric Lecomte
3 Christophe Duchêne
2 Philippe Marocco
1 Emmanuel Menieu
Remplaçants
16 Olivier Mallaret
17 Raphaël Chamelot
18 Ghislain Couchard
19 Patrick Ladouce
20 Laurent Romeu
21 Gaëtan Hery
Entraîneur
Patrick Boucheix
Bertrand Rioux
39
RS
MÉMOIRE DE JOUEU
Emile N’Tamack,
la foi pour héritage
C’est vrai qu’un souvenir d’il y a 20 ans ça a une drôle
d’allure…
C’est vrai aussi que de revoir les têtes qu’on avait alors,
ça vous donne un coup de frais,
d’enthousiasme, de rires, et d’insouciance que la vie
se charge d’estomper.
C’est la magie de la mémoire d’ouvrir des portes qui,
autrement, resteraient fermées.
Cette finale de 94, elle résonne en moi comme un air
de fête qui faisait le bonheur de ces « années enfantes » pleines d’amitié, de confiance en
soi et de foi dans les autres.
Ce qui les caractérise toujours aujourd’hui, c’est
qu’elles s’inscrivent dans un
étonnant climat de certitude
tranquille et presque d’insouciance.
Même considérées d’ici, les
journées qui mènent à notre
victoire, au risque de paraître
prétentieux me paraissent
aller de soi.
Elles s’inscrivent dans un vrai
processus d’évolution positive
pour les générations dont je
fais partie. Malgré la patine du temps, le passé évoqué
ici garde tout son éclat et moi mes certitudes.
La plupart des personnes qui, ce soir-là, constituaient
l’équipe victorieuse d’un titre qui nous échappait, parfois de peu, en 91 contre Bègles par trop de candeur,
en 92 par une exécution arbitrale contre Dax en huitième (certains de nos plus objectifs supporters ont
même affirmé que ce type d’exécution était « ce qui
se fait de mieux sans couteau ni revolver »)… Et enfin,
contre Grenoble en 93, en demi, par un coup du sort
qui démontre que la chance fait son miel d’une victoire ou d’une défaite…
Au milieu de tous ces aléas, malgré le départ de certains et des arrivées au compte-goutte mais brillantes,
nous étions porteurs de ce qui s’appelait déjà le «jeu
toulousain».
Nous étions porteurs d’une méthode victorieuse et
dans notre tête elle était confirmée par les images
fortes des finales 85, 86 et 89, (que les juniors que
40
nous étions avaient vues des tribunes où on les avait
invités.)
Elles nous avaient convaincus que nous étions dans le
meilleur club possible et que nous y recevions la meilleure formation.
De plus, les juniors qui montaient nombreux en équipe
première venaient de générations qui avaient été
championnes de France quatre années consécutives,
pour eux pas de doute, les finales devaient se gagner.
Ainsi, on est monté à Paris, je ne dirais pas le cœur
léger, (nos entraîneurs se chargeant bien de nous
montrer que l’excès de confiance était la pire des
choses dans la situation qui nous concernait…) mais
avec une solide quantité
d’espoir. En effet, comment
ne pas penser que des anciens, parmi nous, avaient
déjà remporté le titre plusieurs fois ? On les avait vu
gagner… ils allaient nous
aider à le faire !!!
On avait une conscience
forte d’être les héritiers
d’une histoire qui avait fait
ses preuves depuis un siècle, on ne pouvait que la poursuivre. C’était l’heure
de montrer que notre temps était venu.
Ce que je dis là, ne doit pas être mal compris, je sais
la différence entre la vie et son récit.
C’est ma mémoire qui reconstruit un état dans lequel
mes coéquipiers et moi nous nous trouvions…
On n’avait pas « le cigare »…
On ne se prenait pas pour les meilleurs du monde…
On pensait seulement être arrivés à maturité, on
croyait pouvoir affronter n’importe quelle équipe avec
des chances de victoire.
On était ouverts sur l’avenir et capables de réinventer
tout ce qu’on avait appris.
Enfin, pour moi, 1994 est une année des plus fastes.
Ce titre bien sûr, mais aussi en équipe de France avec
Cali, Deylaud etc… nos deux tests victorieux en Nouvelle-Zélande. Depuis , je ne me pose plus la question :
« C’est où le paradis ? ».
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
RS
MÉMOIRE DE JOUEU
Joël Dupuy,
seul à bord de la galère
On dit souvent sans y prêter grande attention, cet instant était un des plus grands moments de ma vie… On
n’est pas très présent à ce qu’on raconte ou alors c’est
une manière d’exprimer que le moment dont on parle
a certes été marquant mais peut-être pas au point
d’occulter tous les instants marquants de sa propre
existence.
Pour moi en toute conscience, cette finale de 94 est à
peu de choses près et cela dans ma vie sportive, certainement le plus grand moment de ma vie.
Si le sort ne s’en était pas mêlé, il est probable que je
ne l’aurais jamais jouée , j’avais déjà 29 ans en 1994,
et on était alors au Stade Toulousain dans une période
charnière au niveau des générations.
Certes le jeu restait le même et depuis la finale 1989
que j’avais disputée, de ce point de vue là, je me sentais encore apte à tenir ma place.
Pourtant je me suis trouvé alors en face de plusieurs
obstacles de taille, à 29 ans,j’étais plutôt en fin de carrière. On peut considérer pourtant que cet âge là,
pour un joueur normal n’est pas un obstacle majeur, il
reste encore de l’essence, voire du gasoil pour faire
tourner le moteur. Pour l’équipe du stade de cette
année-là il s’agissait plutôt de marcher au super et
même au kérosène.
Cette exigence était remplie alors par un assemblage
de joueurs anciens qui tenaient largement la route et
par l’arrivée de jeunes joueurs au talent incontestable,
pour n’en citer que quelques-uns, il s’agissait de : « Califano, Mola, N’tamack, Castaignède et autres Sonnes
par exemple »…De plus, mon poste de prédilection
celui d’arrière était tenu par un des meilleurs français
Stéphane Ougier, titulaire incontestable. Mon avenir
était donc compromis, surtout, pour le joueur que
j’étais alors. En effet, je revenais de trois ans de galère
car, une grave blessure au tendon d’Achille m’avait
procuré un long enchaînement d’opérations et de rééducations successives et bien sûr privé de terrain.
Pourtant je n’ai jamais rien lâché et me suis battu quotidiennement contre ce sort contraire. J’ai sué sang et
eau, seul dans mon coin, boitant bas, luttant contre
l’ankylose de ma cheville et la raideur de mon tendon.
42
Cette lutte n’a pas été inutile, elle m’a permis de retrouver presque 80 % de mon niveau initial j’avais donc
en 1994 un but celui de jouer une dernière finale ou
du moins d’être dans le groupe des joueurs finalistes.
Le destin, qui ne m’avait pas épargné durant ces trois
ans d’épreuves diverses , m’a tendu une main secourable en la personne de Guy Noves qui m’a témoigné
alors une confiance que je n’oublierai jamais, en prenant le risque de me titulariser au poste d’arrière pour
la finale … ( Stéphane Ougier s’étant blessé lors de la
demi-finale.)
Je n’étais pas au bout de mes peines car cet adorable
fou de Califano a tenu absolument à partager ma
chambre au château. Ce fut une veillée à la mesure de
l’événement, j’avais le moral au moment d’entrer
sur le terrain vous pouvez me croire…
Si, comme vous semblez le désirer, vous voulez savoir
où se trouvait ma galère ce soir de finale 94…
Sachez que, béatement, elle voguait sur une eau à
forte proportion de champagne dans la piscine du vestiaire du Parc des princes…
En compagnie de mes partenaires nus et déchaînés,
mais aussi de messieurs en costume cravate que l’euphorie générale avait plongés, parfois brutalement,
dans ce liquide à bulles.
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
RS
MÉMOIRE DE JOUEU
Les Carbonneau’s
et le Nirvana
C’est une aubaine d’avoir à parler de cette finale
1994…
Il y a des lieux dans la mémoire ou on aime replonger,
ils sont là tout près, intacts, encore brûlants et pleins
du plaisir qu’on a eu à les vivre.
Oui, dans l’herbe du parc des princes, longtemps
après que le stade se fut vidé, on était là, tous réunis
dans la joie de ce qui venait de se passer, personne ne
songeait à quitter la place. On était champion de
France, chacun revivait son match soit tel qu’il l’avait
vécu soit en éprouvant ce qui dans sa vie venait d’être
réalisé ou bien ce qu’il allait y advenir maintenant qu’il
allait falloir découvrir d’autres désirs d’autres ambitions.
Pour moi, Olivier, allongé à côté de mon frère , je devrais dire mon petit frère, Philippe, j’avais déjà
conscience que je vivais certainement l’un des plus
grands moments de mon existence, j’avais aussi le sentiment d’un instant abouti, la fin d’une longue quête
commencée dans notre enfance.
Comme dans un film des images en accéléré se bousculaient dans ma tête si nettes, si précises, que je
voyais quasiment physiquement toutes les personnes
qui nous avaient accompagnés dans ce qui faisait d’aujourd’hui un instant magique. Vingt ans après, je peux
leur donner une sorte d’ordre chronologique mais au
Parc, ce soir-là, dans ma tête c’était comme une explosion bienheureuse.
Bien sûr avant le match je les avais tous vus ce soir-là,
les parents émus et fiers de nous, les amis, les cousins,
tous peut-être même plus stressés que nous. Certains
déguisés, d’autres repeints en rouge et noir comme
l’immense foule de supporters toulousains qui nous
avait tout au long de la soirée poussés, encouragés,
acclamés et avec lesquels nous avions furieusement
déliré…( le bouclier de Brennus à bout de bras dans
un tour d’honneur de folie.)
Prés de Philippe le taiseux, dont je n’avais jamais autant senti la sensibilité et la tendresse, mon esprit voguait vers nos villages de l’Aude « Chalabre » pour
maman, et « Rivel » pour papa, ( durant l’été on y promènera le
bouclier dans des fêtes à la mesure de l’amour que nos
SAISON 2013-2014
régions du Sud portent au rugby. )
Les pays de l’enfance, ceux de nos racines nous les
portons profondément en nous, nos premiers jeux
avaient certainement une forme ovale et avec la bénédiction familiale nous y passions le plus clair de notre
temps. Vous comprendrez que notre passion pour le
sport n’a été que le reflet de la passion que mes parents portaient au jeu à XV. (Pour la petite histoire il est
bon de souligner que le club dont ils étaient les fervents supporters c’était Béziers). Ils ont plus tard fait
une heureuse reconversion au Stade Toulousain… Si
Cette passion pour eux était une chose sérieuse et
nous n’avons jamais, dans toutes les catégories d’âge
manqué un entraînement ou un match sans une vraie
raison.
Père et mère présents sur les bords de touche, nous
avons appris Philippe et moi certes les règles du jeu,
la technique individuelle et collective mais surtout le
respect dû à nos entraîneurs et dirigeants. De nature
43
RS
MÉMOIRE DE JOUEU
plus docile, au moins en apparence, que celle de mon
frère les choses se sont bien passées pour moi, Pour
Philippe ce fut un peu plus difficile, car, dans la fleur
de son âge, l’animal était déjà indépendant et actif,
doté d’une imagination débordante, ses entraîneurs le
surveillaient comme le lait
sur le feu ; malgré cela il savait conserver un temps
d’avance ce qui rendait leur
tâche difficile. Pourtant sur le
terrain pas de souci, il n’avait
peur de rien et bien sûr, il
voyait tout avant les autres ce
qui en faisait un chef incontesté pour ses co-équipiers et
pour ses dirigeants un élément
Incontournable.
Là, toujours dans l’herbe, on
avait peine à réaliser qu’on venait de jouer : « LA FINALE »
comme une fusée à 15 000 à
l’heure elle s’était déroulée avant
même qu’on ait pris conscience
de ce qui se passait. Ce qu’il en
reste 25 ans après du point de vue
sportif c’est très fugace, d’un
point de vue personnel j’en retire
un petit regret : « j’aurais dû un moment donné être
moins collectif, avec un peu plus d’égoïsme je pouvais
marquer sans problème et mériter ainsi les honneurs
des gazettes » mais… sur le moment j’en étais encore
aux événements de la soirée : « l’entrée au stade avec
un cérémonial majestueux qui vous donne des frissons,
le paroxysme des manifestations des supporters, la
poignée de main au Président de la République, les
regards échangés avec ses partenaires au moment du
coup de sifflet initial, l’explosion, le cri primal, la délivrance quand le match est fini ».
Pourtant dans ma tête et sans ordre tout repassait : les
championnats cadets perdus sous le même maillot, ma
formation au stade puis au sport-études Jolimont. Les
entraîneurs Christian Gajan , Pierre Villepreux, Guy
Noves, Serge Laïrle et tous les autres qui nous avaient
amenés jusqu’ici… parmi tous les visages qui défilaient à toute allure dans mon esprit surexcité ceux
SAISON 2013-2014
d’Albert, de Régis, de Christophe, d’Emile etc.… tous
si proches celui de Philippe s’imposa.
On est tellement proches, et on a tellement désiré ce
qui se passe pour nous ce soir, persuadés d’être complémentaires,
d’abord par complicité naturelle et
fraternelle, ensuite parce qu’on a ce
but commun : « jouer ensemble au
stade toulousain et gagner le titre
de champion de France côte à côte
sous ce même maillot ».
Accrocheurs et teigneux de nature on n’a rien négligé pour atteindre notre but. On a été
patients, on a travaillé, on a
prouvé pour se rejoindre dans
cette équipe. Philippe, même s’il
sait que son meilleur poste n’est
peut-être pas celui-là. Accepte
de jouer centre pour être à mes
côtés. On s’est préparés pour
jouer ensemble, et ce n’est pas
avec le dos de la cuillère qu’on
l’a fait, seuls sans témoins « à
fond la caisse » on a escaladé
jusqu’à plus soif les coteaux
de Rangueil, monté quatre à
les escaliers de Pech-david, cœurs et poumons martyrisés … et cela sans jamais gérer un seul entraînement
officiel toujours à fond et ensemble.
Finalement je pourrais continuer longtemps à parler
de cet instant sans jamais pouvoir en définir le sentiment éprouvé. Je peux tenter quelques approximations, en disant délivrance, libération, bonheur
suprême… Si le lieu atteint ainsi s’appelle Nirvana
comme on me le dit. Eh bien soit : « Philippe et moi,
nous y sommes parvenus en réalisant ce but recherché
depuis l’enfance. » …
On me dit aussi qu’ayant atteint cet état suprême on
n’en revient pas. Je m’inscris en faux contre cette opinion car je vous l’assure, là, au milieu de tous nos équipiers allongés dans l’herbe, le sourire fendu jusqu’aux
oreilles … on n’ avait qu’une idée en tête :
« RECOMMENCER ».
45
RS
MÉMOIRE DE JOUEU
Un tour au Parc
avec Tommy
propos recueillis auprès de Patrick SOULA
Une finale ça se gagne et entre 1989 et 1994 on trouvait le temps long.
Bien sûr on avait été à cheval sur deux générations :
Celle d’Albert Cigagna et Claude Portoloan : 3 fois
vainqueurs en 1985, 1986 et 1989. Et l’arrivée de
jeunes doués et insouciants comme Califano, les frères
Carbonneau Castaignède, issus du club.
On avait reçu aussi le renfort de Cester et Sonnes
venus d’ailleurs.
Enfin, ce soir là on était Champion de France après un
match dur, indécis, gagné sur des coups heureux.
Le match fini, pour les joueurs c’est fini pour le match.
On en est à réaliser ce qui vient de se passer. Difficile
de mettre des mots sur des sentiments aussi forts et
intimes.
On sait qu’on est un club à part, avec un fort sentiment
d’appartenance. On sait aussi qu’on a des joueurs incontournables qui sont les meilleures individualités au
service du meilleur collectif. On laisse faire, les «gros»
resserrés entre eux comme toujours, les feux de la
rampe c’est pas pour eux, présents oui, mais pas les
paillettes.
Ce qui remonte très fort ce sont les heures passées à
l’entraînement où le travail, l’humilité, la solidarité gagnent chacun par l’exemple.
Pour le groupe, ce titre, ce n’est pas dû hasard. On est
dans l’ébauche du professionnalisme depuis plus
de 10 ans déjà.
Déjà PROS (sans argent), mais dans la préparation on
a déjà des sophrologues, des ostéopathes. On se sait
en avance dans cette recherche. On pense à l’avenir
mais on ne se sent pas intouchable. On mesure que
ce titre ne relève que de notre investissement personnel. Avec Hugo MIORIN on sait toutes les heures passées avant l’entraînement à mettre au point la relation
Lanceur Sauteur et que cela nous a soudés pour la vie.
Exemples parmi tant d’autres, fondement de l’alchimie
qui a uni anciens et jeunes joueurs. Cette fusion on sait
qu’on la doit aussi au titre Du Manoir gagné contre
Castres alors Champion de France, qui nous a réellement soudés et convaincus de notre qualité.
46
Pour moi cette finale c’est la deuxième, je compte
deux et à chaque fois, je souhaite que ça recommence
parce qu’une finale est peut être la dernière à chaque
fois.
Ce soir là, je mesure combien j’ai toujours été à la recherche du meilleur de moi-même, avec des qualités
innées quelconques je me suis bâti dans le travail et
dans ce club depuis mon plus jeune âge. Je suis un pur
produit du Stade Toulousain.
Au PARC, ce soir là, je vis dans une autre dimension
personnelle, mais j’ai un sentiment de reconnaissance
pour mes coéquipiers car on n’est pas vainqueur tout
seul. La qualité des ballons, c’est les « bœufs » de devant qui la font, ils le savent bien… derrière. Et que
pour un talonneur, être entre Cali et Portolan, c’est piloter un char Patton.
Enfin sur le plan affectif, l’image forte c’est de voir mes
parents qui m’ont rejoint sur le terrain, heureux. Mon
père qui me suit depuis l’école de Rugby rayonne et
ma mère qui ne saisit pas totalement l’importance du
moment lui emboite le pas.
Ils m’ont amené TOMMY mon fils de 4 ans, il me tend
les bras, je le mets sur mes épaules et l’amène faire un
tour au Parc… des Princes.
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
RS
MÉMOIRE DE JOUEU
Régis Sonnes, des plages landaises à la brique toulousaine
Cette soirée du 28 mai 2014, et les
jours qui ont suivi furent effectivement une étape marquante de ma
vie de sportif mais pas seulement :
également sur le plan personnel,
d’homme.
J’avais décidé de quitter le Stade
Montois pour me donner la possibilité d’être champion de France, et
pour ma 1ère année au plus haut niveau national, j’avais touché mon
« graal », mon rêve de gosse : jouer
au parc des princes et lever le bouclier de Brennus.
J’étais encore très jeune (22 ans),
j’avais atteint un de mes objectifs
majeurs et je ne m’étais pas aperçu
réellement de la chance que j’avais
eu de gagner un titre aussi rapidement, de la chance que j’avais de
jouer dans une équipe pareille et
avec des joueurs aussi exceptionnels
rugbystiquement
qu’humainement…
Je me suis aperçu également un peu
plus tard de la joie que j’avais pu offrir à mes proches (faire partager ces
moments là et faire vivre indirectement de telles émotions)… Je crois
que cette motivation
profonde m’a guidé pour les autres
titres qui ont suivi et me guide encore maintenant…
C’est vrai qu’en revenant sur mon
parcours et plus particulièrement sur
cette saison là, j’étais jeune et un peu
insouciant… Je cherchais à m’épanouir, vivre de ma passion et surtout
à rester moi-même…
Bref, je me souviens surtout de mon
arrivée avec un mois de retard à l’entraînement (nous n’avions pas de
contrat à l’époque), du sable plein
les pieds et les cheveux longs,
blonds, cramés encore par le sel de
l’océan (j’étais à ce moment là MNS
sur la côte atlantique)
Je me souviens du silence, dans les
vestiaires, lorsque je suis rentré…
Des regards, et surtout je me souviens de mon premier entrainement
avec l’équipe 1 qui a suivi : plaquage
1 contre 1 dans les 5m ! Intense, bon
baptême de feu ! Surtout que je
« prenais » à chaque fois Richard
Castel, monstre physique du moment… J’ai surtout compris
quelques instant plus tard ce que
l’on pouvait entendre par «intelligence situationnelle » des joueurs
Toulousains. En fait, ils se refaisaient
les lacets au moment de passer et
sautaient donc leur tour pour éviter
Richard ! J’ai bien dormi ce soir là.
Personnellement, la saison n’a pas
été un long fleuve tranquille, il y avait
beaucoup de concurrence mais cela
a participé à ma construction personnelle (je ne serai pas le même aujourd’hui sans cette expérience), je
suis allé chercher dans le plus pro-
SAISON 2013-2014
fond de moimême
avec
comme objectif quotidien
d’optimiser
mes ressources
personnelles, d’améliorer le joueur
que j’étais, j’ai toujours été guidé par
la recherche de l’excellence… Mais
toujours au service du collectif.
Bien entendu, cette rigueur et ce
perfectionnisme ne pouvait perdurer
que si je m’offrais quelques « fenêtres artistiques ». J’aimais bien jouer
sur ce décalage… Beaucoup de facéties, je m’en amusais d’ailleurs
avec l’équipe et l’environnement, je
me suis bien marré en voyant les
réactions et interrogations.
Je sais que parfois ce détachement
agacé mes partenaires (surtout avant
les matchs), je peux les comprendre
mais je crois que je les ai fait bien rire
de temps en temps… Ils ne le montraient pas trop quand même !
Je me rappelle, aussi, du transfert
entre le Parc des Princes et la réception à l’hôtel suite à la finale et notre
petite fête dans les vestiaires. J’avais
préparé une cassette surprise avec
des airs festifs du Sud Ouest. J’ai demandé au chauffeur de mettre la
musique à fond et l’on s’est tous retrouvé à danser dans le bus, à chanter, moment fort et intime.
Ce fût une année magique par son
contenu et le résultat mais ce n’était
que le début de notre grande aventure, mais ça on ne le savait pas…
47
Que sont-ils
Que sont-ils
devenus ? devenus ?
JOANNY
GUITER
Marié / deux filles de 18 et 14
port : Blagnac / Job : chargé relations grands parteaires midi pyrenees à EDF commerce depuis 20
ans à Toulouse / travaille sur les
certificats d'économie d'énergie
et services à la fourniture d'énergie, pour les architectes, bureau
d'études, les grands groupes
électriciens et thermiques et fabricant, avec une spécialité dans
la rénovation des syndic de copropriété - Suis toujours dans le
monde du rugby après m’ être
occupé de Blagnac (junior et
équipe une), des espoir du stade
toulousain et de l'équipe 1 de
Muret. Directeur sportif à Tournefeuille rugby depuis 2 ans, en
charge du sportif de l'école de
ruby jusqu' à l'équipe 1.
Né a Toulouse le 26 juillet 1970 à
l'hôpital La grave /collège lycée à
Luchon, études de pharmacie à
l'université Paul Sabatier de Toulouse. Suis pharmacien gérant propriétaire d'une officine àCarbonne
(mon village natal) qui emploie une
dizaine de salariés.
Très bon souvenir du printemps
1994 : Invité de dernière minute
pour les phases finales, suite, je
pense, au titrede champion de
France universitaire conquis en
avril 1994 avec l'université Paul Sabatier, nous avions traversé cellesci avec une confiance et un groupe
de joueurs très équilibré, entre expérience et jeunesse. Me souviens
d'un staff très concentré, un enca-
drement impeccable, et urtout des
joueurs calmes, très déterminés,
ayant une confiance totale dans le
jeu pratiqué / Le mot qui me revient «CONFIANCE : entraineurs
et joueurs m'ont fait confiance,
nous avions confiance dans le jeu
debout du stade et les leaders de
l'équipe donnaient des signes de
confiance aux autres.
Pour finir, nous nous sommes régalés et nous avions dignement
fêté ce titre à Paris et à Toulouse.
Et je prend aussi beaucoup de
plaisir à être avec les anciens du
stade toulousain lors des rassemblement
50
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
Que sont-ils
RS
MÉMOIRE DE JOUEU
devenus ?
Hugues
Miorin, rien
n’est jamais
acquis
1994 ? C’est ma troisième finale.
J’en suis fier mais le décorum,
les obligations protocolaires, le
salut aux supporters, c’est pas
pour moi.
C’est dans le vestiaire que tout
s’est passé, on est un groupe
très lié par l’affectif et qui s’est
constitué pourtant dans un vrai
décalage de génération.
On sait bien que toutes les
équipes qui ont connu la consécration étaient constituées de gens qui
avaient envie de partager leur amitié sur le terrain.
Ce sont les petits gestes quotidiens
qui constituent cette amitié, un
geste, une parole, un regard et si le
terrain est important, le reste appartient au groupe.
Pour ma part, le bonheur d’une finale c’est avant tout dans les vestiaires que ça se passe. Les « gros »
doivent y trouver leur motivation et
sentir que le mec d’à côté est aussi
important que lui. On se regarde, on
s’étreint, on se resserre. On sait que
gagnant ou perdant, il faudra remettre le bleu de chauffe en août.
Pour les avants, rien n’est jamais acquis il faut remettre l’ouvrage sur le
métier à chaque rencontre. Le
groupe trouve sa motivation en se
mettant dans le doute. On sait que
malgré les victoires on peut retomber, c’est ce qui nous renvoie à l’entraînement encore plus résolus.
BELOT
Là, pour cette troisième finale j’avais
été vacciné par la défaite de 1991 et
sans en faire un obstacle j’en gardais
la trace dans un coin de ma tête. Ce
qui me rassurait surtout, c’était tout
le travail qu’on avait fourni au niveau
de l’entraînement dans les saisons
précédentes.
On sait combien notre travail était
novateur à l’époque et en plus de
ce que les entraîneurs nous imposaient tous, nous nous étions unanimement programmé des séances
collectives et individuelles supplémentaires qui avaient incontestablement tiré le groupe vers le haut. Par
exemple, Stéphane OUGIER et
notre préparateur physique HERNANDEZ, nous avaient convaincus
de l’intérêt de l’athlétisme pour
améliorer et compléter notre préparation physique.
Puis, avec Patrick SOULA on a passé
des heures à coordonner l’axe Sauteur Lanceur.
Tous ces efforts avaient développé
une émulation amicale qui ajoutée à
SAISON 2013-2014
Après la fin de
la carriere en
juin 2002, j’ai
pris la direction de Provale,
le
syndicat des
joueus pros,
entre 2002 et
2007, en 2007, j’ai rejoint Didier
Lacroix, avec qui nous sommes
associés depuis 2000, pour diriger le groupe « A La Une »,
agence de communication basée
a l’Union, (évenementiel, marquage publicitaire, voyage, et
conseil. Je vis avec Fleur, j ai eu un
fils, Louis, en 2010 qui a déjà un
demi frere de 15 ans, Alek. CASTAIGNEDE
Après ma carrière
sportive, j ai continue à vivre avec
ma femme et 3 enfants à Londres ou
je travaille / Le
rugby m a permis
de faire de belles
rencontres et je n oublierai jamais
les magnifiques années toulousaines partagées avec les jeunes,
les bénévoles , les dirigeant, les
joueurs et les supporters présents
dans les bons et mauvais moments / Robert Labatut a changé
ma vie ... / J ai pu réaliser mes
rêves avec la confiance d’amoureux du maillot rouge et noir ...
Longue vie au Stade Toulousain
51
l’apport de DARRICARERE, ARTIGUSTE, CESTER et
SONNES, et à l’éclosion de DEYLAUD, LACROIX, CALIFANO et BELOT, avait rendu facile la cohésion du
groupe malgré les différences d’âge. Ajoutons à cela
que la fin de la bouderie de Claude PORTOLAN nous
avait considérablement renforcés.
L’objectif du club et le nôtre étaient largement confondus cette année là. D’ailleurs c’est à partir des Play off,
qu’on s’est trouvés. En quart contre NARBONNE on
s’en sort de justesse, mais en demi et en finale la machine est lancée.
L’atmosphère de la finale, les contacts, les bruits, les
odeurs, c’est de l’intime, ça ne se raconte pas. On en
garde un paquet d’émotions, de souvenirs et d’amitié.
Ce qui peut paraître très ou trop sérieux dans ce
groupe et dans mes propos est totalement contredit
par son aptitude à débrancher et sombrer dans la
« déconne ».
Ce que je garde de cette finale, c’est ma rencontre
avec PAQUO CHOCOLATERO dans le bus qui nous
ramenait après la finale à notre hôtel, qui nous a fait
52
danser et délirer sur une cassette que SONNES avait
préparée.
Je me souviens aussi de notre voyage en juin à CUBA
et au CANADA qui a certainement si c’était encore
possible resserré le groupe.
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
Encart littéraire
Le noeud gordien
Le devenir de notre Rugby, vient de plus en
plus fréquemment interroger mes anciens engagements. Qui seront les futurs anciens de
l’amicale ? Fidjiens, maories, wallabies viendront-t-ils fleurir le monument de nos anciens
morts pour la France ?
Je m’interroge aussi sur ce que furent nos valeurs pour ce sport jadis roi.
J’avais écrit (il y a longtemps déjà) Noir et
rouge chevalier, pour toute armure, pour bouclier, prends la vertu de tes aînés, ceux qui ont
gravé au cœur de ton pourpoint, en lettres d’or
« Stade Toulousain »
Sur sa page « Webbs » William Ellis écrirait :
Perdue la couleur originelle, le jeu laisse la
place au job, revoici les nègres d’antan !
Un nœud gordien attache désormais le rugby
au char de la finance, ce nœud que rien n’y personne ne pourra jamais rompre, attache et entraîne irrémédiablement le rugby que nous
aimions, à sa disparition.
Par le devoir que s’imposaient les bourriques,
Le cuir, porté offert comme un enfant sacré,
était le bien commun, il semble désormais n’appartenir qu’au marqueur d’essai.
La modestie n’est pas sa compétence, Il signe
son exploit personnel, il le pense, en singeant
sans pudeur le footeux illettré.
Je vous laisse méditer sur ces vers de Musset
« Ah ! C’est un grand malheur, quand on a le
cœur tendre,
Que ce lien de fer que la nature a mis
Entre l’âme et le corps, ces frères ennemis !
Ce qui m’étonne moi, c’est que Dieu l’ait permis.
Voila le nœud gordien qu’il fallait qu’Alexandre
Rompit de son épée et réduisit en cendre. »
Alfred de Musset
Je doute quant à moi d’un retour d’Alexandre.
Mais peut-être un beau jour, inspiré par Ellis,
un immortel faydit sauvera mon rugby.
Jean-Louis Montané
La publicité que vous pouvez lire dans nos pages,
nous a permis de faire paraitre notre bulletin :
“Le Rouge et Noir”,
membres de l’Amicale ne l’oubliez pas !
Annuellement, 1000 exemplaires sont imprimés, expédiés et lus dans la France entière !
C’est le moment de faire jouer vos relations !
Adresser les demandes de publication à notre siège : Amicale des Anciens, 114, Rue des Troènes. - Toulouse
Téléphone : 05 34 42 24 26. Tous les mercredivde 15h à 18h.
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LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
Le traquenard bourguignon,
un dirigeant dans
la tempête
par André Granereau
Il y a 25 ans, la FFR, dans un désir louable de vulgarisation, par pure démagogie diront certains, décidait
d’une formule de championnat à 80 clubs (16 poules
de 5). Une première phase nous mena ainsi dans des
villes charmantes de Bourgogne et de Franche
Comté où le Stade, auréolé de ses deux récents titres
de champion, était reçu avec les honneurs dus à son
rang. Ayant passé 10 ans dans ces régions, j’étais naturellement le dirigeant désigné pour accompagner
l’équipe dans ces déplacements lointains heureusement agrémentés sur le trajet par une halte cassecroûte autour d’une panière copieusement garnie par
nos chers Jean Lacroix et Paul Garrigues.
La deuxième phase de ce championnat folklorique
vit un club d’une bourgade de Saône et Loire, Montchanin, se qualifier avec le Racing, Bayonne, Montferrand, Bourgoin, Romans et le Stade (les 4
premiers de 4 poules accédant aux huitièmes). Le dimanche 10 janvier 1988, ce club qui avait gravi tous
les échelons de la hiérarchie fédérale par la volonté et
la passion d’un industriel fortuné, Roland Soula, recevait le Stade Toulousain…
C’est son fils qui nous récupéra à l’hôtel pour nous
conduire au siège du club où nous attendait son
papa. Au volant d’une prestigieuse voiture blanche
de marque anglaise, il emprunta un chemin buissonnier à vitesse réduite pour nous faire apprécier les
charmes bucoliques de ce coin de Bourgogne. On fit
un arrêt devant les écuries de purs sangs, propriété
de notre hôte ; on entendait le bruissement des
quelques feuilles de peupliers agitées par une légère
brise et le hennissement des chevaux reconnaissant
leur maître… Arrivés au siège, un café au centre du
bourg, le Président Soula nous salua ; des hommes,
nombreux, l’entouraient, le congratulaient bruyamment, un verre de vin blanc aligoté à la main… Puis
dans une prestigieuse voiture de marque anglaise,
SAISON 2013-2014
noire celle-là, il nous mena dans une auberge de campagne réputée où, dans un salon douillet, huit
convives purent apprécier plats raffinés et meilleurs
Chambertins ; dans une conversation convenue le
Président évoquait avec bonhomie son enfance béarnaise, ses études au lycée Berthelot et aussi, avec un
brin de fausse modestie, sa réussite de grand chef
d’entreprise. On en aurait oublié le match dans les vapeurs des marcs et la fumée des havanes.
Enfin au stade, cigare au bec, les présidents rejoignirent leurs équipes et moi une jeune femme venue de
Paris le matin, invitée par un brillant international
stadiste. Chargé de l’accompagner et de lui donner
les notions élémentaires de ce jeu qu’elle découvrait,
je m’acquittais de cette mission avec d’autant plus de
plaisir que cette belle personne, speakerine de télévision, ne passait pas inaperçue. Tous les regards se
tournaient vers nous quand nous nous installâmes
difficilement dans la vétuste et inconfortable tribune
en bois. Je lui vantais la noblesse de ce sport singulier,
jeu de voyous pour gentlemans, glorifié par les plus
célèbres plumes de ce siècle… elle m’écoutait blablater de bonne grâce, le regard tourné vers le passage
grillagé d’où sortaient les joueurs ; c’est à cet instant
que des haut-parleurs d’une puissance inouïe crachèrent une musique martiale qu’elle me dit être la chevauchée des Walkyries, cadencée par de violents
coups de poings contre les tôles du haut de la tribune…
Dans un vacarme étourdissant le coup d’envoi était
donné sur un terrain gorgé d’eau. Un effervescence
étrange s’était emparé des spectateurs excités par les
vociférations d’un président méconnaissable allant et
venant le long de la main courante pour être au plus
près de l’action ; lors d’un arrêt de jeu le délégué sportif, Monsieur Ballatore, de la tribune, l’interpella vertement, l’invitant à avoir une attitude digne d’un
55
membre puissant de la Fédération qu’il était. Le ton commission de discipline de la FFR : pour lui, le
était donné. Le terrain transformé en bourbier ne fa- geste de Philippe était un geste d’autodéfense ;
vorisait guère le jeu enlevé du Stade et les Montcha- - Il m’indiquait de plus avoir la preuve formelle que
ninois, incapables de s’imposer, employèrent alors la le président Soula, la veille du match, avait fait comanière forte ; l’arrière stadiste fut sauvagement pieusement arroser le terrain par les pompiers de
agressé mais aussitôt vengé par le redresseur de torts sa bonne ville.
qui ce jour méritait plus que jamais son surnom de - Equipe du jour : Laïrle, Santamans, C. Portolan,
flic. La partie s’acheva dans la confusion : la mienne, G. Portolan, Coumes, Maset, Cigagna, Janick,
d’avoir donné à ma charmante voisine une image du Lopez, Rougé-Thomas, Ougier, Bonneval, Charrugby par trop idyllique et celle des stadistes pris sous vet, Rancoule, Dupuy.
un flot d’injures et de menaces vociférées par un pré- Remplaçants : Codorniou, Lecomte (ce dernier
sident au comble de la colère. Dans la bousculade gé- m’a confessé que pour une fois il avait apprécié
nérale on montait dans le car sans assister à la d’être sur la touche)
- Philippe écopa d’une année de suspension ;
réception d’après match.
- Le Stade ne fut pas champion de France cette
année-là, défaite en ¼ contre Toulon 21 à 9 ;
Epilogue
- La dame venue de Paris n’a pas été perdue pour le
- Le retour fut long et pénible, particulièrement
rugby, elle est la maman d’un petit Ugo qui aupour Joël gravement blessé.
jourd’hui fait le bonheur de ses parents et du Stade
- Le délégué sportif eut la courtoisie de m’appeler le
… (français celui-là).
lendemain et me lire le rapport qu’il adressait à la
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LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
SOUVENIRS
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LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
La vie de l’amicale
des anciens...
petites histoires
et grands moments
n
o
r
a
B
u
d
s
e
r
u
Les avent
Tome 2
AG amicale
la séance est ouverte, avec sérieux
Tout le monde à jour
de sa cotis ?
La petite souris n’était pas au rapport dommage !
Sportif/guide, sportif/visiteur perdu, sportifs rieurs
... et un cadeau pour honorer
la carrière du baron.
60
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
Trouvailles et retrouvailles, conciliabules, elixir des rouge et noir,
lecture commentée,
SAISON 2013-2014
61
champions cadets
50 ans après
intergénérationnelle et émouvante,
cette journée qui a vu défiler les
cadets 64 champions de France et
ceux de 2014.
Le cadet du Stade Toulousain est
encore une valeur sûre et sure de
d’apporter joie et bonne humeur.
Ces remises de récompenses, un
vrai plaisir !
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LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
Le tournoi Santamans
Fabien et Francis en pleine
préparation du match, comme
David.
Viens ici que je te
fasse un poutou !
Un bon match, avec des mêlées
stables.
Olivier seul au
monde
La relève est assurée
Quelqu’un a
mon
cirage ?
Une belle
brochette
d’anciens
Pewee fier de soulever le trophée
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Echange de souvenirs avec le
capitaine des Mascagnols de
Villemur
Une troisième mi-temps
comme on les aime, pas vrai,
Pitchou ?
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
La gazette des reichel
MERCI A TOUS POUR LES HOMMES BIENS QUE VOUS ETES DEVENUS
J'ai toujours eu de l'affection pour les joueurs que j'eus la chance d'entrainer.
Mais j'ai un petit faible pour ce groupe Reichel 91, non pas parce qu'ils
ont été Champions, mais pour ce qu'ils représentent. C'est un
groupe qui est né à l'école de rugby, pour quelques uns, et qui s'est
étoffé et enrichi de nouveaux joueurs au fil des saisons pour finir par
former ce groupe d'exception.
Quand je parle de groupe, j'inclus évidement les dirigeants, passionnés et dévoués qui nous ont accompagnés dans les bons et mauvais
moments. On parle, souvent, des éducateurs, des joueurs, mais, sans
les dirigeants œuvrant dans l'ombre, rien ne serait possible.
Puis il y a ces hommes emblématiques Robert, Daniel qui ont été les
rouages essentiels de notre belle aventure.
Au delà des résultats sportifs, ce que je retiens, c'est l'amitié très
forte qui unit ce groupe depuis plus de 20 ans. Ils montrent leur fidélité aux
couleurs Rouge et Noir en s'impliquant avec enthousiasme au sein de l'amicale des anciens et participent en nombre à la journée souvenir de Daniel.
Ils sont reconnaissants et ont de la mémoire.
Merci a tous pour les hommes biens que vous etes devenus
Christian SANTAMANS
Vous l’aurez compris à la lecture de nos deux précédentes éditions, l’équipe
des Juniors Reichel champions de France en 1991 est une bande de sales
gosses soudée par des liens très forts.
Tous les ans, tels des gamins à l’approche de Noël, ils attendent avec impatience la journée consacrée à Daniel Santamans en juin, et leur week-end
au ski à Peyragudes en mars. Ils ne manqueraient pour rien au monde ces
deux évènements, et participent régulièrement aux activités de l’Amicale
des Anciens du Stade.
Parmi leurs souvenirs rugbystiques très anciens, dont certains remontent au temps de
l’école de rugby, vient en bonne place leur déplacement à Londres chez les Arlequins,
juste après le jour de l’an de cette fameuse année 1991.
Souvenirs, souvenirs……
victoire sur les espoirs des Arlequins, score honorable
soupes de marron sauce rosbif dents de devant laissées dans l’en- but
seaux de bières dans les vestiaires
visite du cockpit
Ils ne se sont même pas rendus compte que toute l’organisation relevait de l’improvisation et que la logistique des repas, hébergements, déplacements dans Londres a été
gérée au pied levé grace à Gérard Labbe et sa carte bleue.
SAISON 2013-2014
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Villleneuve de Paréage,
à la saison des moussons
Obligés de se mettre à l’abri, sauf quelques marins intrépides comme les Berty, Pliez et Devis,
qui scrutaient l’horizon .. et l’arrivée du beau temps.
Finalement, grace aux chants de la famille Berty et à notre amis accordéoniste... Le temps s’est
dégagé.
et nos amis ont pu défiler, sous l’œil goguenard du jury.
le match n’était pas mal non plus, car oui, ils ont un peu
joué au rugby.
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LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
Concours de pères
et mères noël
A l'œuvre, Sophie, Vincent, le magicien et Emile en discussion avec les encadreurs des petits.
garba en famille
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LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
L’ami irlandais
Le bureau de l'amicale qui prend
une dimension européenne est
parti en mission secrète de repérage à Dublin sur Garonne.
Si certains jouaient les espions,
d'autres avaient revêtu le costume
du client lambda... d'autres "surjouaient".
Pas de recrutement à la clé, mais,
comme c'était prévisible, une soirée
encore très amicale.
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Anciens,
stade contre le CO
Belle journée de rencontre et d’amitié au CO - plaisir des se rerouver sur le
terrain - verre de l’amitié chez Manu Diaz au stade Pierre Antoine, vraiment
une belle journée !
Claude Rous et le baron
Tiens ! deux
joueurs du CO
Echanges avant ... et après match,
CO, ST : ont toujours les beaux gestes... peut être un peu moins de vitesse ? ...
Quoique !
Un brin de justice dans ce sport !
70
A trois contre un, ça
devrait passer !
Circulez
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
… et Brive
Le bureau
veille !
Echanges solennels ou moins solannels. sympas toujours
Bonzom / Catalan le
match ?
Venus de Brive, venus d'ici... et même venus du Lot (mais qui sontils?)
Re RE RE Rencontre
...
Du jeudu repos
- du jeu…
... et la photo de famille sou l’oeil très attentifs des supporters : tout le monde est-il là ?
SAISON 2013-2014
71
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La vie
du Stade
SNOW rugby à GRANVALIRA
avec les Ancien du Stade Toulousain
le 2 Février 2014
RUGBY à 7 sur la neige !
L’école de RUGBY du Stade Toulousain (-11 et -13) au SNOW
rugby à GRANVALIRA avec les Ancien du Stade Toulousain
le 02 Février 2014.
C'est la première fois en Europe que ce type de compétition a lieu.
En effet si ce mode de rencontre existe surtout en Argentine, c’est grâce à Pato Albacete et Yan Delaige que ce tournoi a vu le jour par le biais du partenariat de
GRANDVALIRA et le STADE TOULOUSAIN.
Au cours du tournoi, huit équipes composées de 5 joueurs
amateurs se rencontrent durant deux jours pendant des
matches de 16 minutes. Le jeu se déroule sur un terrain de
30 m de long sur 20 de large, situé au pied des pistes.
Les quarante rugbymen venus d'Andorre et d'équipes amateurs de Midi-Pyrénées ont participé à des matches de deux
fois huit minutes. Equipés de pantalons, de gants et de
maillots à manches longues, les sportifs joueront en respectant les règles du "rugby à toucher" qui évite notamment
toutes les phases de contact et les plaquages. Ouvert aux
amateurs, le tournoi, sans plaquage s’il vous plaît, réunira
8 équipes de 5 joueurs chacune dans des rencontres de deux
fois 7 minutes. Parmi les engagés : la Toulouse Business
School, les Bâtonniers de Toulouse, Airbus, l’Andorre rugby
club, le club féminin de Fonsorbes (31) et des ANCIENS
partenaires et joueurs du Stade Toulousain. En lever de rideau de la finale, les jeunes du Stade Toulousain, moins de
11 ans et moins à 13 ans ont rencontré, et vaincu leurs homologues de l’Andorre Club Rugby.
Une belle expérience pour nos jeunes qui ont eu un grand
moment d’émotion en assistant à la Marseillaise chantée
par leurs ainés.
SAISON 2013-2014
73
LA VIE DU STADE
Des futurs
anciens
Le week-end du 17 et 18 janvier, les
poussins A ont mis leurs pieds dans les
traces de leurs ainés, ils sont partis avec
les " grands ". Ils ont suivi en Italie
l'équipe pro lors de son déplacement du
match de H Cup du samedi 18 janvier
contre les Zèbres de Parme.
per à cette aventure ont sû rester sages à l'arrière de
l'appareil lors du décollage de l'Airbus A320 dépêché
par le Stade Toulousain, ainsi que durant tout le trajet jusqu'à l'aéroport de Parme.
A l'arrivée sous un soleil de plomb (non, en fait, il
s'agissait plutôt de trombes d'eau), l'équipe 1 est
partie "se mettre au vert", pendant que nos petits
étaient accueillis par l'équipe dirigeante du Rugby
Ce vendredi 17 janvier au petit matin à l'aéroport Parma Football Club.
de Toulouse Blagnac, les parents "fébriles", avec Un superbe accueil, à l'image de nos amis transalpeut-être même, un petit peu d'appréhension pour pins : un déjeuner formidable (les enfants en parlent
certains, ont confié leur enfant aux éducateurs et di- encore) des installations sportives magnifiques à
rigeants. Les enfants très enthousiastes de partici- disposition et surtout une attention de tous les instants du staff du RPFC. L'entrainement qui a suivi
a permis aux enfants de laisser exploser leur trop
plein d'énergie et aux éducateurs et dirigeants de
laisser se dissiper les effets du "Lambrusco" servi à
l'apéritif par un Fabrizio en grande forme.
Après une bonne douche, et l'échange traditionnel
des cadeaux entre les dirigeants des 2 clubs, il était
l'heure de rencontrer et de répartir les enfants dans
les familles d'accueil au cours d'un apéritif dinatoire
gargantuesque servi par nos hôtes. Un léger stress
se lisait dans les yeux de nos petits avant le départ
Equipements spor tifs
dans les familles. Stress qui fut rapidement dissipé
Récompenses spor tives
par la facilité avec laquelle les parents des familles
d'accueil maniaient la langue de Molière. Les enSublimation - Broderie
fants rassurés, partirent sereinement dans les faMarquage numérique - Transfer t
milles. Dès lors, les éducateurs et dirigeants
Tee shir ts - Vêtements personnalisés pouvaient profiter de leur soirée pour aller visiter le
Autocollants - Banderoles
centre historique de Parme à la recherche des musés
et des églises bien connues de la Strada Farini.
Objets pub - Enseignes - Panneaux
Le samedi matin, après un copieux petit déjeuner
Drapeaux - Af fiches
en famille, les enfants ont été transportés par leurs
Etc...
hôtes au point de rendez-vous fixé : Le " Stadio XXV
82, rue Maubec - 31300 TOULOUSE
Aprile" des Zèbres. Ils étaient tous enchantés de leur
74
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
LA VIE DU STADE
court séjour. Certains d'entre eux repartaient même
avec des cadeaux offerts par les familles italiennes…
Un mini tournoi était organisé sur les terrains annexes du stade entre les poussins du Stade Toulousain et diverses équipes de Parme et de ses environs.
Hélas, le temps n'était pas de la partie. Une température de 4°C et une pluie froide tombait sans discontinuer sur le tout le Piemont Transalpin. Les
enfants transis de froid face à des équipes plus âgées
(La fédération italienne est déjà passée aux années
paires) ont néanmoins bien résisté puisque au final,
les petits stadistes finissent avec 3 victoires, 1
match nul et 2 défaites (défaites avec les honneurs
s'il vous plait!) Le temps de prendre une douche
chaude réparatrice, de manger des Paninis chauds
et quelques "pasta con Parmesan" c'était déjà l'heure
d'aller en tribune pour encourager les pros du Stade
Toulousain. Les enfants ont poussés avec les avants,
vibrés lors de l'essai de Bézy et surtout poussé...
vibré... tremblé… jusqu'au coup de sifflet final. Ouf,
la victoire était là! C'était l'essentiel.
SAISON 2013-2014
Et c'était déjà l'heure de quitter nos amis italiens.
Tout le monde était triste.
Le voyage touchait à sa fin, il ne restait plus qu'à se
rendre à l'aéroport de Parme et se préparer au retour
sur Toulouse. Le vol de retour s'est déroulé dans le
calme à l'arrière de l'appareil, jusqu'au moment de
l'atterrissage où, nos poussins A, tels de petits ténors, ont su mettre de l'ambiance en chantant
quelques chansons propres au milieu rugbystique ;
chansons reprises en chœur par les "Partenaires" du
Stade qui étaient installés à proximité.
Une fois le débarquement effectué, nos petits ont
enfin pu rejoindre leurs parents qui piaffaient d'impatience en les attendant dans le hall d'arrivée de
l'aéroport.
Les valises récupérées, il était temps de rentrer à la
maison pour se remettre de toutes ces émotions et
de se coucher très rapidement, ivre de fatigue, mais
la tête pleine de souvenirs merveilleux.
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LA VIE DU STADE
L’école d’arbitrage
du Stade Toulousain, n°1
Créée en 2005 l’école d’arbitrage du stade toulousain
va bientôt fêter ses 10 ans d’existence
L’école s’est bien intégrée dans la structure rouge et
noir et fait désormais partie intégrante du club
La saison 2013/2014 a bien commencée avec le titre
de champion des Pyrénées et la qualification pour la
finale du championnat de France qui se déroulera a
PARIS le jour de la finale du TOP14 souhaitons bonne
chance a SANTI Robin, SFEZ Quentin, MALDONADO Mathias, HEYBERGER Guillaume, GUILBOT
Hugo, ARNOULD Raphael, SABATIE Hugo et
ROUQUE Maxime ainsi qu’a leur coach Didier BARNAGAUD pour décrocher leur troisième titre de
champion de France. Forte de ses 12 arbitres et de son
palmarès l’école d’arbitrage du stade se classe n° 1
des clubs mais rien n’est acquis et du travail reste encore à faire notamment dans le domaine du recrutement des jeunes arbitres.
Didier BARNAGAUD
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LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
SAISON 2013-2014
77
S
E
G
A
M
HOM
à nos disparus
CHRISTIAN MASSAT L’avenir est une audace !
Tel était le titre de ton article sur le bulletin 2012
des anciens du Stade Toulousain. Au fil des paragraphes, tu développais la philosophie du Stade Toulousain des années 80 quand tu partageais les
responsabilités du club à côté de Jean Fabre. J’ai
voulu mieux comprendre ce que tu exprimais et
pourquoi tu le disais de cette manière.
Tu précisais : Il fallait réécrire l’histoire pas celle du
club mais la compléter à compter du déménagement
sur le nouveau site des 7 Deniers. Pour cela vous deviez mettre de l’ordre dans la maison avec des statuts à réformer, et une nouvelle organisation autour
des amis du stade pour réinstaller la section rugby
dans sa position dominante
Le sportif a toujours sauvé le club, mais pour autant
vous avez déployé une stratégie de développement
économique appelée sponsoring et en 1983 vous
étiez précurseurs. Les résultats sportifs de l’équipe
Première mais aussi ceux des Cadets et Juniors ont
tout de suite montré la pertinence d’une politique
accée sur la formation ! Pour la première fois vous
avez construit un partenariat autour des valeurs
fortes du club avec des acteurs économiques de tous Oui comme toi, nous qui avons porté le maillot
rouge et noir avec le célèbre ST nous sommes fiers
horizons.
de nos anciens qui ont apporté chacuns des briques
Oui tu as raison de préciser qu’il faut avoir pour son à l’édifice Stade. Ils nous ont transmis l’héritage de
club avant tout un projet sportif accouplé à un ce magnifique club qui est un exemple pour tous les
concept économique innovant sans pour autant se continents de la planète rugby … grâce à nos Grands
Anciens que sont Henri Fourés et Jean Fabre et tous
vendre à quelqu’un !
ceux qui sont les enfants d’Ernest Wallon, d’André
Aujourd’hui c’est d’actualité !!
Brouat, à Henri Cazaux, Yves Noé et toi Christian
Avec Jean Fabre vous avez redonné des couleurs et Massat vous serez à jamais présents dans nos médes lettres de noblesse à notre club après 38 ans de moires, vous tous qui régnez pour l’éternité au
vaches maigres par des titres grandioses : Coupe de somptueux Panthéon des « Rouge et Noir »
France, le Challenge Yves du Manoir, deux Championnats de France en 1985 et 1986, puis vous avez OUI l’avenir est une audace ! et comme tu as su
été à la base de la coupe d’Europe actuelle grâce à nous le rappeler « que tous s’en souviennent
votre impertinence envers la FFR en créant les encore longtemps »
par Mme Massat
« Masters Rugby Matra Espace »
78
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
HOMMAGES
Le TEMOIGNAGE de Michel Jacomet
Nous nous sommes connus, il y a bien longtemps, un soir d'entraînement du début de la saison rugby 1971/1972 au stade Ernest Wallon des Ponts Jumeaux. Tu avais un gabarit hors
normes pour l'époque, un sens du jeu et des prises de risques constantes sur les ballons qui
t'étaient destinés. Ta devise "jouer, relancer, avancer" souvent tu nous disais "faites chanter
le cuir" et tu nous entraînais dans un jeu de passes et de passes croisées dément à en perdre
le souffle. Te souviens-tu quand la bande de copains que nous étions t'appeler "le stratège",
tu étais, je dois dire, un leader naturel et tu voulais commander, diriger les manœuvres de
ta ligne d'attaque. Ton souhait constant était d'inventer, de créer, d'imposer des tactiques,
des combinaisons pour mettre à mal les défenses adverses. Il y avait parfois la réussite de
l'audace. Tu nous insufflais cette envie d'aller au bout de nous mêmes et de prendre toujours
du plaisir si on voulait en donner aux autres. Tu ne supportais pas la médiocrité, la bêtise ou
la paresse. La vie pour toi était un challenge constant qu'il fallait gagner, dompter, apprivoiser,
nous devions en toutes circonstances faire preuve de créativité, d'adaptation et de générosité. Tu as été un brillant joueur et même tu as porté le coq de l'équipe de France B et universitaire, tu n'étais pas toujours compris par certains supporters qui voyait dans ton élégance
et ta grâce, ballon en main, comme un défi au rugby rustique de l'époque, mais... talentueux
tu étais. Souviens toi de ton drop de la victoire à Avignon pour le match de la peur en 1976
(match avec bagarre générale à répétition) tu étais présent et où tu nous fais gagner ! Alors
que nous étions promis à la relégation en 2éme division. Courageux aussi, tu savais te faire
respecter. Je m'en souviens parce que j'étais à tes côtés dans les bons moments (tu as joué
avec les meilleurs joueurs de France) et les mauvais moments comme les matchs compliqués
de Montchanin, Lavelanet, Avignon, Valence. Christian, tu as été pour moi "un compagnon"
dans le sens le plus large et le plus noble du mot, un compagnon de vestiaire… un compagnon de jeu… un compagnon de terrain… un compagnon de soirées et de fêtes. Ce n'était
que joie et plaisir d'être à tes côtés et de vivre des moments inoubliables d'amitié et de camaraderie. Tu es devenu mon beau-frère puisque nous avons eu la bonne idée d'épouser
deux sœurs Nicole et Anne. Que de souvenirs en commun avec les naissances de nos filles
Céline, Laurence, Emmanuelle, Dominique et pour terminer un garçon... ton fils Pierre, les
baptêmes, les communions, les mariages... des moments de délices et de joies. Je réalise la
chance que j'ai eu de t'avoir rencontré et d'avoir partagé avec toi une tranche de vie. Je retiendrai ce que tu me disais souvent : "avant d'être mon beau-frère tu es mon ami". Il y a de
cela quatre mois tu avais fait un sublime hommage à ton ami Philémon lors de ses obsèques
à Cazaux-de-Larboust au cœur du col de Peyresourde il était ton guide de montagne, ton
guide de sérénité et de bon sens. Il était aussi mon ami pour avoir fait du vélo avec vous et
tu m'avais annoncé sa disparition par ce SMS :"notre ami Philémon est parti en haut des
montagnes rejoindre les étoiles cette nuit !" Ce que je sais, c'est qu'en haut de cette montagne il y a maintenant une autre étoile et je n'aurai cesse de la regarder. Je suis triste ce
soir j'ai perdu un compagnon, je suis malheureux ce soir j'ai perdu mon ami, je pleure ce soir
parce que les larmes sont les pétales du cœur.
SAISON 2013-2014
79
HOMMAGES
Le Colonel Araud
Il y a quelques mois, le Colonel ARAUD nous a quittés après une longue maladie. Cette disparition a
touché profondément ceux qui l’ont côtoyé au travers des multiples activités qu’il a exercées avec une
passion et une énergie qui ont toujours suscité notre
admiration.
Raymond ARAUD est d’abord un remarquable soldat, engagé en 1939, il servit sur le front de Norvège
jusqu’au 22 juin 1940 ... Jusqu’à ce jour qui restera
comme un des jours les plus noirs de notre histoire
avec la signature de l’armistice qui entraîna l’occupation d’une partie de notre sol par les troupes allemandes et la neutralisation de notre armée. Ne
supportant pas l’échec de 1940, Raymond ARAUD
entre dans la résistance en 1943 et participe activement à la libération de Toulouse les 19 et 20 août
1944. Sa carrière militaire se poursuivit ensuite à la
tête d’une compagnie durant le conflit Franco-Algérien.
Il revint en France pour prendre le commandement
du 5ème train caserné à Compans Caffarelli à Toulouse. Il succéda au Commandant DUFAU et hérita
de cette tradition rugbystique qui avait fait de ce régiment un des plus performants dans le Championnat de France réservé aux armées. Comme
Raymond ARAUD était un homme de défi, il termina sa carrière militaire avec huit titres de Champions de France et un grade de Colonel.
Retraité de l’Armée, il commença une seconde carrière en prenant des responsabilités dans le Département des relations publiques du Laboratoire
FABRE à Castres. Dans le même temps, il accepta la
fonction de Secrétaire Général du SC Graulhet dirigé
par le Président Marcel BATIGNE. C’est en 1983
qu’il céda à une amicale pression pour accepter une
Vice-Présidence du Stade mettant ainsi ses compétences dans les relations publiques au service de
notre club. Pendant près de dix années il a donné le
meilleur de lui-même dans un exercice qu’il maîtrisait parfaitement. J’avais une totale confiance en lui
et je savais que sous son autorité tout serait fait
pour donner du Club la meilleure image. Lors des
grands événements mis en place à cette période,
comme le Master et le Centenaire pour ne citer que
les plus importants, il a joué un rôle majeur dans
l’organisation de toutes les opérations qui accompagnaient les compétitions. Il montrait beaucoup
80
de professionnalisme pour recevoir dans les meilleures conditions et il savait toujours trouver le
geste juste qui ajoutait au savoir-faire l’élégance et
le bon goût.
J’ai toujours eu pour Raymond ARAUD une grande
affection, autant pour ses qualités humaines que
pour son engagement. J’ai conscience qu’il a joué
un rôle majeur dans cette magnifique aventure humaine des années 80. J’avais toujours pensé que l’organisation sportive du Stade devait être
accompagnée d’une organisation tout aussi performante afin de donner à notre Club un rayonnement
incontesté et une avance reconnue. C’est grâce à la
compétence d’Hommes comme Raymond ARAUD
que ce projet a eu les résultats que l’on sait. Sa disparition nous rend tristes et ce court témoignage est
l’expression d’une profonde reconnaissance pour la
remarquable façon dont il a servi le Club.
Jean FABRE
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
HOMMAGES
JACK CANTONI Les cendres de Canto
Jack
Cantoni,
au Stade (1963« Canto » pour tout
1964), il avait remle monde du rugby,
porté avec les
s’est éteint le 25
cadets le challenge
juin 2013 à BéGaudermen dont la
ziers, des suites
finale s’était dispud’une seconde opétée à l’ancien Parc
ration à cœur oudes Princes, en lever
vert et d’une
de rideau de celle du
tumeur maligne au
challenge Du Mapoumon. Il venait
noir (Béziers-Pau).
d’avoir 66 ans. Il
Il sera ensuite
fut, sous l’ère Barchampion de France
rière, l’un des
avec les juniors B du
monstres sacrés de
Stade Toulousain
l’AS Béziers avec lavainqueurs
de
quelle il se bâtit un
l’USAP en 1966,
palmarès sensapuis champion de
tionnel, notamFrance juniors A
ment orné de sept
avec Béziers et
boucliers de Brenchampion de France
nus, mais le cœur
militaire avec la
qui l’a lâché trop
base de Narbonne.
tôt était davantage
Car il quitta le Wal« rouge et noir »
lon en 1967 pour
que « rouge et
Sauclières comme il
bleu ». A l’occasion
avait quitté les cades obsèques, célédets du TFC pour
brées le 27 juin en
ceux du Stade, sur
Au Stade Wallon en décembre 1966, contre Brive.
la cathédrale Saintun accès de mauNazaire de Béziers, on put constater que, parmi les vaise humeur provoqué par un sentiment d’injusintimes désignés pour porter le cercueil, figurait tice : il n’avait pas été retenu pour le seizième de
Serge Morel, partenaire en cadets de celui qui était finale contre Tyrosse.
déjà un phénomène. Morel s’était déplacé en com- Ailier au départ, inamovible arrière de l’ASB ensuite,
pagnie de son ami Jean-Marie Barsalou, dont le père Jack Cantoni a été l’un des sujets les plus doués jaétait très lié avec Vincent Cantoni. Jacqueline, la mais produits par le rugby français. La succession
veuve, apprit au président Bouscatel que Jack nour- de… Villepreux à l’arrière du XV de France lui était
rissait une réelle admiration à l’égard de Guy Novès promise en 1972 mais, en raison de divers incidents
et qu’il souhaitait que ses cendres soient dispersées de parcours et de son franc parler parfois blessant,
au Wallon, sans doute par attachement au stade des Jack dut se contenter de 17 sélections (1970-1975),
Ponts-Jumeaux où sa carrière avait débuté.
la dernière alors qu’il n’avait pas encore 27 ans. En
Le feu follet avait, en effet, 18 ans et il ne pesait pas revanche, sa relance prodigieuse qui amena l’essai
65 kg quand il fut incorporé, en 1966, en équipe pre- de Séguier à la fin du temps règlementaire de la fimière du Stade Toulousain où ses crochets meur- nale 1971 est immortelle.
triers, à un degré moindre ses plaquages à l’épaule,
firent aussitôt des ravages. Dès sa première année
Jean-Louis Laffitte
SAISON 2013-2014
81
HOMMAGES
Roger Chauvier
Parler de Roger Chauvier restera pour ceux qui aiment le stade une sorte de mystère D’ailleurs 25 ans
après, son personnage s’impose à nos mémoires.
Pour tous, il reste un ami dont le rire, le sourire et
la disponibilité étaient un appui fort.
Par quel mystère cet ami, généreux et humaniste,
est-il devenu ce personnage que nous avons découvert, abandonnant tout sens commun pour être jeté
à l’opprobre d’une foule tout à fait stupéfaite : étaitil un être emporté par sa passion et qui a commis
des actes sanctionnés par la loi ou était-il une sorte
de bouc émissaire pour que puisse survivre le
Stade ?
Q’importe que ces deux visages d’une même personne tentent en vain de se fondre, quoiqu’il en soit,
c’est le sentiment de regret qui l’emporte sur l’idée
de jugement.
Oui Roger Chauvier a accepté ce que le sort et lui
même s’était réservé. Il a vécu le reste de sa vie dans
la discrétion, dans l’humilité, le renoncement, porté
par l’amour des siens et dans une belle complicité
avec ses petits enfants.
Ce que nous retiendrons de lui, c’est sa générosité à
l’égard des plus dépourvus, son souci de venir en
aide aux jeunes des quartiers en difficulté par l’alphabétisation, particulièrement ces dernières années.
Ce que nous retiendrons de lui, c’est la façon dont il
a su s’occuper encore davantage des autres alors qu’il
était lui même très à l’écart du Stade, et de ceux qu’il
avait suivis, aidés, admirés, aimés.
Oui Roger Chauvier toi qui a aimé le stade plus que
toi-même, les anciens te saluent … et il y avait beaucoup de monde à ton enterrement.
Georges Descoux
Natif de Montesquieu Volvestre en 1924,
dont il a été élu, il a joué au rugby à l'US
Arize et US Montesquieu.
Il a exercé le métier d'enseignant il fut principal au collège Marengo.
Dirigeant au Stade Toulousain comme secrétaire général et autres fonctions pendant
plusieurs années.
Il a été aussi dirigeant au Comité Départemental de Rugby (ex Délégation).
82
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
HOMMAGES
Jo Domergue
Jo Domergue, né en 1927, d’ascendance à la fois catalane et basque, habitant à Perpignan, se proclamant « catalan » et fier de l’être, ne pouvait choisir,
comme sport que le rugby !
La conclusion de ses études l’amena à l’École de
Commerce de Toulouse où les responsables l’orientèrent vers le Stade Toulousain. Il fut, tout de suite,
intégré au poste de demi d’ouverture dans l’équipe
« juniors » (il n’existait, à l’époque que les « juniors
Reichel ») poste qu’il conserva pendant plusieurs
saisons.
D’un caractère impétueux qui lui valut, parfois,
quelques accrochages avec ses dirigeants, il fut
constamment un excellent camarade gai et apprécié
de tous.
Son dernier match stadiste fut, en 1947, une défaite, en finale du championnat de France contre
cette équipe de l’U.S.A.P. qui était son club de cœur.
Rentré au « pays », il se rapprocha de l’U.S.A.P. dont
il devait, par la suite, devenir un fervent supporter
mais, toujours, au fond du cœur, il a conservé un
souvenir fidèle des années passées dans l’équipe juniors du Stade
Il est resté toujours en contact avec ses anciens coéquipiers et se retrouvait encore régulièrement, plus
de 60 ans après son départ et à peine 2 ans avant de
disparaître, autour d’une table, avec quelques rescapés, de moins en moins nombreux, de cette équipe
qui lui était restée chère.
Georges Chausson
Claude Faivre
Il fut porteur du maillot Rouge et Noir, dans les
équipes Cadets puis Juniors au tout début des années 1950, et demeura par le cœur, toujours très fidèle au Stade Toulousain comme bien entendu à
l’Amicale des Anciens.
Après de brillantes études à la Faculté de Droit, il débuta sa carrière professionnelle dans un important
groupe alimentaire au sein duquel il accéda à de
hautes responsabilités.
Son tempérament « entrepreneur » très affirmé
l’amenait ensuite à créer un cabinet immobilier qu’il
ne cessa de développer et dont son fils Nicolas prit
la suite, lorsque sonne pour lui l’heure de la retraite.
Parallèlement, il fut un expert reconnu, auprès de la
Cour d’Appel de Toulouse. Une vie bien remplie !
Au terme d’une longue et éprouvante maladie qu’il
affronta avec courage et philosophie, il nous quitta
le 3 novembre dernier à l’âge de 83 ans.
SAISON 2013-2014
Alors que je l’appelais au téléphone pour prendre de ses nouvelles, quelques jours à peine
avant sa disparition, il me quittait avec ces mots : « tu es fort gentil de prendre de
mes nouvelles, cela me fait beaucoup de plaisir, mais
je crois que c’est pour la dernière fois ». Ce fut le cas,
malheureusement.
Sportif affirmé, encore que, peut-être davantage attiré par les disciplines individuelles, ski, tennis, natation, que collectives. Il laissera dans le cœur de ses
amis, le souvenir d’un garçon brillant, particulièrement attaché à l’évolution des mouvements de pensée et de société, dynamique, direct, en même temps
que sensible, courtois et surtout fidèle en amitié.
Jean-Jacques DURAND
83
HOMMAGES
Jean Larribere
De 1961 à 1964, il défendit avec vaillance les couleurs Rouge et noir au poste de talonneur. Il avait
auparavant participé à la grande épopée du grand
Lourdes, plusieurs fois Champion de France. Il fut
également un grand animateur dans la brillante
équipe du Bataillon de Joinville qui rassemblait
alors les meilleurs sportifs militaires de notre pays.
Originaire de Muret, il avait débuté sa carrière dans
l’équipe juniors de Portet. En 1964, avec Marcel Cal-
mès et M. Douzans, Maire de Muret, il avait créé
l’avenir Muretain XV.
Homme de cœur, il savait communiquer à son entourage les valeurs de gagneur et de rassembleur qui
inspiraient la reconnaissance et le respect.
Il nous a quittés à l’âge de 79 ans, en laissant à ceux
qui l’ont connu le souvenir d’une figure emblématique du rugby de notre région.
La dernière passe de François JOLY
(1932-2013)
François JOLY débuta sa carrière au Sporting Club
Albi à l’âge de 16 ans. Il faut dire que son Père Louis
avait été le grand Président du Sporting de 1923 à
1936.
Il avait à peine 18 ans, lorsqu'il fut incorporé à
l'équipe première, avec la lourde responsabilité de
remplacer Pierre DANOS, blessé. Le Sporting jouait
ce jour là à Pau, contre Biarritz, en Coupe de France.
Il fit un match remarquable qu'il fit oublier le titulaire, et que le Sporting gagna.Par la suite il fit une
brillante carrière.
Incorporé au Bataillon de Joinville, il joua le 20 Février 1955 contre l'Armée Britannique, avec Jacky
BOUQUET, Jean CARRERE, Amédée DOMENECH
et Henri RANCOULE. L'année suivante il signa au
PUC, et il fut à nouveau International Militaire avec
Michel CRAUSTE et Arnaud MARQUESUZAA avec
qui il remporta le titre de Champion de France Militaire.Revenu dans sa ville natale, François continua
d'être l'un des meilleurs éléments du Sporting, occupant parfois des postes qui n'étaient pas le sien.
Ses qualités techniques naturelles lui permettaient
de jouer à tous les postes des lignes arrières. Qui ne
se souvient pas de la paire de demi JOLY–BASAURI
qui faisait la Une de la rubrique Rugby tous les Lundis matins!Il a porté les couleurs du Stade Toulousain, du Castres Olympique et de l’ Union Athlétique
Gaillac où il termine sa carrière de joueur.
84
Professeur de Sport, il est tout naturellement
nommé Conseiller Technique de Rugby du Tarn.
Avec ses compères et Amis Pierre ASTIE, Louis
MONTELS et soutenus par le Président Marcel BATIGNE, ils ont contribués au développement des
Écoles de Rugby du Tarn. Ils avaient créés les Pavois
du Tarn avec les Clubs de Divisions Fédérales dont
la recette des matches était entièrement reversée à
la Délégation Départementale pour les actions de
Formation et les activités des Écoles de Rugby.
Il était Membre de l’Equipe Technique Régionale et
de la Commission Sportive présidée par notre Ami
Henri CORBARIEU.
François avait pris sa retraite en 1997 comme
Conseiller Technique de Rugby de la région Corse.
Il avait entraîné le Castres Olympique dans la période où Gérard CHOLLEY était en Equipe de
France.
Ses obsèques ont eu lieu le 3 Janvier 2014 en l’église
Saint Salvy d’Albi en présence d’une foule d’Amis
sportifs qui souhaitaient lui rendre un dernier hommage.
Il était titulaire de la Médaille d’Or de la Jeunesse et
des Sports.
André TORBIERO
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
HOMMAGES
Marcel Marsan
À la fin des années 1950, Marcel Marsan, le plus
souvent associé à « Tito » Norman ou à Francis
Manas, a constitué la solide seconde ligne du Stade
Toulousain. Avec quelques crochets, il défendit ensuite les couleurs du TOAC, de Cazaux et enfin de
Rieumes.
Il rejoignit, dès sa constitution, la sympathique phalange des Aoucous, à laquelle il apporta, en même
temps que ses qualités athlétiques, sa profonde passion pour le rugby et son sens poussé de la camaraderie sportive.
Au moment de sa retraite, il fut malheureusement
frappé par un accident vasculaire cérébral qui le
plongea dans un délicat état de quasi-dépendance.
L’esprit demeurait vif cependant avec la volonté de
lutter. Il fallut qu’un dernier
« pépin de santé » vint
l’abattre le 22 février 2014
au lendemain de ses 80 ans.
Dans les jours qui suivirent
ses obsèques, un grand
nombre de ses vieux copains éprouva spontanément le désir, intime et profond de se regrouper pour « parler de lui » et célébrer
sa mémoire ; le retrouver, en quelque sorte, simplement…
Tant il est vrai que Marcel, toujours modeste dans
son comportement, était un homme de cœur et si
fidèle en amitié !
Jean-Jacques Durand
Adrien Sautereau
Surprenante, en même temps bien que très douloureuse, coïncidence…
Jo Domergue et Adrien Sautereau figurent cote à
cote, dans cette rubrique du souvenir alors qu’il y a
près de 70 ans, ils portaient les mêmes couleurs du
maillot de l’équipe juniors du Stade Toulousain et
partageaient les mêmes émotions et amitiés sportives.
Jo Domergue jouait en n° 10, Adrien Sautereau en
n° 4, le plus souvent associé, en seconde ligne, à
Jean Launay prématurément disparu.
Jo et Adrien avaient disputé ensemble une finale
perdue de la Coupe Frantz Reichel puis, l’année suivante, en 1948, Adrien avait, avec son équipe, emporté ce titre alors que Jo, pour des motifs liés au
franchissement d’une limite d’âge, n’avait pu éprouver cette grande joie (cette situation fut partagée par
quelques autres de ses coéquipiers).
Homme de haute stature, surtout pour l’époque,
Adrien était un remarquable preneur de balle en
touche, en même temps qu’il s’avérait joueur de devoir et excellent manieur de ballon.
L’opportunité pour ce garçon, qui fut international
junior en 1947 et 1948, de trouver une place de titulaire en équipe 1 pourvue, en ce temps-là de trois
joueurs de grande valeur (Émile Fabre, Gaulène et
Griffe) étant aléatoire, Adrien se tourna vers d’au-
SAISON 2013-2014
tres couleurs. Il
fut un équipier
modèle successivement à Graulhet, Toulon et
Montréjeau où il
eut la joie de gagner le titre de
champion de
France (division
Excellence). Dans ces divers clubs, le joueur fut, bien
sûr, apprécié mais le furent tout autant ses grandes
qualités humaines.
C’est à Saint-Gaudens que les impératifs de la vie le
fixèrent. Néanmoins, et comme la plupart des
joueurs ayant été appelés à porter le maillot rouge
et noir, il se faisait un honneur d’appartenir à la
grande famille de l’Amicale des Anciens.
Au mois de novembre dernier, au terme d’une
longue et douloureuse maladie, à l’âge de 84 ans, il
nous a quittés. Des copains de l’équipe « juniors » de
naguère l’accompagnèrent et, par leur présence, exprimèrent la grande tristesse de tous ceux qui
avaient connu et apprécié Adrien.
Jacques Durand et Henri Corbarieu
85
HOMMAGES
Jean Tougne
Adieu à Jean Tougne qui nous a quittés en début
d'année 2014.
Rentré au Stade Toulousain en 1963 comme
abonné, il s'est investi avec sa fille, au moment de
sa retraite à la billetterie et aux abonnements.
Il laisse un bon souvenir auprès de tous ceux qui
l'ont connu.
86
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
SAISON 2013-2014
87
Membres adhérents
A
ABAT
ALAZET
ALCRUDO
ALVAREZ
ALVAREZ
ALVAREZ – BISAUTA
AMIEL
ANDRE
ANGLADE
ANTIA
ARQUE
ARMENGAU
ARIBAUT
ARTIGUSTE
AUDOUY
AUDOUY
AURIAC
AURIOL
AURIOLLE
B
BACQUE
BAJON
BAQUE
BARDINA
BARDY
BARDY
BARRERE
BARRES
BARSALOU
BARTHUET
BARTHUET
BARUS
BAUDELOT
BAUTISTA
BAUTISTA
BEAUX
BEDOUCH
BEDOS
BELARD
BELLOC
BELOT
BENAC
BENTABOULET
BERGES
BERNABEU
BERNARDINATTI
BEROT
88
Claude
Franck
Daniel
Olivier
Yves
Solange
Paul
Jean
Felix
Antoine
Didier
Françis
Francis
Eric
Alain
Ludovic
Alain
Pierre
François
19, place Ladeveze 09350 BORDES / ARIZE
1, rue des Cygnes 31270 VILLENEUVE TOLOSANE
cité Roguet Bloc 9 apt 204 31300 TOULOUSE
18, rue JB Gabarra résidence Valentine n°5 40130 CAPBRETON
lieu dit la Combe - Côte du moulin 31380 AZAS
lieu dit la Combe - Côte du moulin 31380 AZAS
16, chemin de la Bexane 09400 BOMPAS
69, avenue de Castres 31500 TOULOUSE
30, rue des Paradoux 31000 TOULOUSE
19, place Benech 31100 TOULOUSE
38, rue Frayssinet 31500 TOULOUSE
12, rue de Dakar 31500 TOULOUSE
23, boulevard Leon Bourgeois 81100 CASTRES
2, impasse Pradelle 31780 CASTELGINEST
Aragon Denis 31370 FORGUES
Nicolas
Alain
Jean Claude
Manuel
André
Sophie
Philippe
Alain
Jean-Marie
Gerard
Marcel
Patrick
Jean Claude
Fabien
Lenny
Michel
J. Philippe
Stéphane
Raymond
Pierre
Franck
Pierre
Patrick
Pierre
Frédéric
Christophe
Jean Louis
6, rue du Pré Cuillé 65380 OSSUN
12, rue de la Fourmi 31200 TOULOUSE
8, rue Pierre Lauzeral 31400 TOULOUSE
12, grande rue Nazareth 31000 TOULOUSE
Le Bourguet 31410 MONTAUT
11, rue des Freres Lumières 31140 LAUNAGUET
47, chemin Salvy 31140 AUCAMVILLE
2, rue Pierre Fons 31600 MURET
17, rue Paneboeuf 31400 TOULOUSE
6, rue des Violettes 31700 BEAUZELLE
16-1, Av. du Léman Les Vignes Rouges 74200 THONON LES BAINS
La Cancha 2 impasse André Dandine 31200 TOULOUSE
23, rue de Provence 31400 TOULOUSE
31, rue du Général Bourbaki 31200 TOULOUSE
5, impasse Baptiste Albert résid, La Palombe 31140 ST ALBAN
Avenue de Gascogne 31410 SAINT HILAIRE
1, Rue Lamartine 65000 TARBES
10, avenue du stade 31190 MIREMONT
18, Jean de la Fontaine 31700 BLAGNAC
408, rue Victor Hugo 46000 CAHORS
21, avenue Honoré Serres 31000 TOULOUSE
La Boissonnade – 1985 chemin de Ceinture 82000 MONTAUBAN
137, chemin de Ginestous 31200 TOULOUSE
route de Rieux Le Carrette 31390 CARBONNE
Le Fort 31810 CLERMONT LE FORT
36, bis rue des Sports bat. Estrée 31200 TOULOUSE
5, rue Raffaeli
228 D, chemin de Grisou 31620 VILLENEUVE les BOULOC
maison Houcade 427 Hountique 40300 BELLUS
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
Membres adhérents
BERTRAND
BERTY
BESCOS
BETUING
BEYRET
BEYSSEN
BEYT
BIAMOURET
BIANCHINI
BIBOULET
BIBOULET
BIBOULET
BIGNEBAT
BILLIERE
BISARO
BISARO
BLANC
BLANC
BLANC
BONDOUY
BONNEVAL
BONZOM
BOUDET
BOUBE
BOULIN
BOUSCATEL
BOUSCATEL
BOURGAREL
BOYER
BRACQ
BREMBILLA
BRESEGHELLO
BROUAT
BROUSSE
BROUSSE
BRU
BRUN
BUANANNO
BUGAREL
C
CADIEU
CAILLARD
CANEVEZE
CANS
CARBONNEAU
CARBONNEAU
CARDENTI
CASTAGNE
Philippe
David
Joseph
Henri
Jean Pierre
Jean-Paul
Jean François
Christophe
Laurent
Jean
Marc
Pierre
Guy
Michel
Antoine
Jean-Marie
Philippe
Paul
Stéphane
Pierre
René
Louis
Patrick
Claude
Marc
Georges
René
Roger
Claude
François
Philippe
Christian
Marianne
Frédéric
Noel
Robert
Jacques
Henri
Jean
6, résidence des Tournesols 31180 LAPEYROUSE FOSSAT
6, rue Robert Doisneau 31200 TOULOUSE
2, rue du Pont Guilhemery 31000 TOULOUSE
26, chemin du Puech petit 81000 ALBI
25, rte d Espagne. parc de Gounon rés. les ombrages n°6 31100 TOULOUSE
31, bis chemin de Canteloup 31670 LABEGE
10, place du Fer à Cheval 31000 TOULOUSE
12, rue de la Marquette 31700 BEAUZELLE
9, chemin de la Pignole 31790 SAINT JORY
Marqué Rachut 31430 MARIGNAC LASCLARES
11, rue 1814 31500 TOULOUSE
4, rue de la poste 93500 DAUMAZAN sur ARIZE
16, chemin de la Saudrune 31120 ROQUES SUR GARONNE
350, chemin de Goutte Salat 31370 RIEUMES
Bat B Res Parc Des Saisons 4 imp René Cabau 31200 TOULOUSE
31200 TOULOUSE
121, rue Victor Hugo 32000 AUCH
20, rue Frayssinet 31500 TOULOUSE
Jean-Marie
René
Gilles
André
Olivier
Philippe
Justin
Henri
52, rue des Cailles 31240 L'UNION
3, rue Sesquières 31000 TOULOUSE
HARBIELLE SAINT MARTIN DU HOUR 32200 SAINTE MARIE
19, avenue d'Occitanie 31520 RAMONVILLE
8, avenue du 11 Novembre 1918 31700 BLAGNAC
28, allée Romain Gary 64140 LONS
126, allée de Pierras 31650 AUZIELLE
33, rue Descoins Tinard 31100 TOULOUSE
23, bis rue Edgard Quinet 31290 VILLEFRANCHE de LAURAGAIS
19, rue de la Leze 31120 ROQUETTES
7, rue Malaret apt. 88 31000 TOULOUSE
123, avenue de l'Ardenne 31100 TOULOUSE
30, boulevard Jean Brunhes bat. 8 31300 TOULOUSE
46, chemin Bellevue 31240 SAINT JEAN
31300 TOULOUSE
114, rue des Troenes BP 2354 31022 TOULOUSE
Cap Traoucat 31460 PRUNET
15, Bd Docteur Junqua 40130 CAPBRETON
7, rue de la commune 1871 31120 PINSAGUEL
40, avenue de l'Aérospostale 31520 RAMONVILLE ST AGNE
rue du Docteur Goize 09700 SAVERDUN
5, allée Joseph Ducuing 31320 VIGOULET – AUZIL
La Jasse 11400 VERDUN LAURAGAIS
16, rue Saules - Saint Feréol 31250 VAUDREUILLE
10, chemin des Cades 11100 SALLES D’AUDE
60, chemin de Belbèze 31240 SAINT JEAN
35, A boulevard des Recollets 31400 TOULOUSE
37, rue des pavots 31200 TOULOUSE
SAISON 2013-2014
89
Membres adhérents
CASTEL
Richard
CASTERAS
Henri
CASTAIGNEDE
Thomas
CATALAN LLANO Miguel
CAUNEILLE
Henri
CAUSSE
Gérard
CAVAILLE
Guy
CAYROL
Georges
CAZALBOU
Jérôme
CAZAUX
Pierre
CAZES
Eric
CECILIA
Jacky
CESTER
Jean-Luc
CHARRIERE
Jean-Jacques
CHAULIAC
Maurice
CHAUSSON
Georges
CHIES
Guy
CHRISTAUD-BRAIZE Régis
CIGAGNA
Albert
CLAROUS
Francis
CLET
Jean Pierre
COLMAGRO
Daniel
COMET
Hugues
CORBARIEU
Alain
CORBARRIEU
Henri
CORAZZA
René
COSTE-GARRIGUET Philippe
COSTES
Gerard
COSTOSEQUE
Guy
COUCOUREUX
Michel
COUDERC
Vincent
COUMES
Bruno
COURNET
Georges
CROUZERY
Jean Pierre
CUGNAS
Serge
D
D'ARRIPE
D'ARRIPE
DAFFOS
DARASSE
DAROLLES
DAUMEN
DAVIN
DAVIN
DAVIN
DEBAT
DELHOM
DELRIEU
90
Georges
Michel
Henri
Fabien
Frédéric
Bruno
Alain
Daniel
Laurent
Claude
Jean Paul
Xavier
rue du Temple de Venus 34350 VENDRES
14, rue de la Redorte 31520 RAMONVILLE
50, Canfield Gardens NW 3EB LONDON
20, rue Boilly 31300 TOULOUSE
10, impasse du Col du Soulor 31240 L UNION
15, avenue Comtesse de Ségur 31590 VERFEIL
39, rue Robert 31200 TOULOUSE
23, rue du Canigou 31240 L'UNION
1, rue de l'Eglise 31140 PECHBONNIEU
7, rue Malafosse 31300 TOULOUSE
13, rue de Carcassonne 31500 TOULOUSE
182, chemin des Lauriers – Saint Amans 82200 MOISSAC
9, rue de la Libération 31700 BLAGNAC
1500, chemin de la Perille 34400 LUNEL
102, route d'Espagne 31120 PORTET sur GARONNE
4, chemin Verdale 31240 SAINT JEAN
rue Croix de la Garde 31410 ST SULPICE S/LEZE
48, avenue des Pyrénées 31600 MURET
16, rue des Péniches 31320 CASTANET TOLOSAN
2, allée Paul Feuga 31000 TOULOUSE
29, boulevard de la Croix Rousse 69004 LYON
14, rue de l'Iliade 31500 TOULOUSE
37, rue Jean Jaures 31440 MARIGNAC
24 24, Cité Mandement 31190 AUTERIVE
16, avenue d'Italie 31400 TOULOUSE
11, rue de Fourvières - bat. C Architzea 64600 ANGLET
bat. A 13 chemin de Nicol 31200 TOULOUSE
49, rue des Ebisoires 78370 PLAISIR
3, rue Georges Brassens 32100 CONDON
17, rue de l'Homme Armé 31000 TOULOUSE
503 b, chemin des Praynets 31620 BOULOC
37, avenue de Peyriere 31240 SAINT JEAN de l'UNION
1, boulevard Bonrepos appt. 156 31000 TOULOUSE
170, rue Jean Jaures 31330 MERVILLE
19, rue de l'Eglise 31780 CASTELGINEST
22, chemin de la Carle 31700 MONDONVILLE
23, chemin de la Carle 31700 MONDONVILLE
59, boulevard Lascrosses 31000 TOULOUSE
88, route d'Albi 31240 SAINT JEAN
5, rue Danielle Casanova 31120 PORTET sur GARONNE
2, av. Jean-Baptiste Marcet 82400 VALENCE d'AGEN
5, rue Vélane 31000 TOULOUSE
1, route de Lavaur 31240 L'UNION
3, allée des mimosas 31320 AUZEVILLE TOLOSANE
16, allée de Barcelone - bal 37 31000 TOULOUSE
36, rue des Nobles 09120 DALOU
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
Membres adhérents
DELPONT
DELPY
DELTEIL
DELVAUX
DEUILHE
DEXPERT
DEYLAUD
DEVIS
DILHAN
DINIZ
DISPAGNE
DRILHON
DRUILLE
DUFFAUT
DUPLEIX
DUPRAT
DUPUY
DUPUY
DURAND
DURRIEUX
E
ESCLASSAN
ESCLASSAN
ESPAGNO
ESPOSITO
ESQUIROL
F
FABRE
FABRE
FARAL
FARGEAS
FAURE
FERNANDES
FILLAT
FOULQUIER
FOURES
FOURES
FOURES
FOURMENT
FRANCAL
FROTTE
FRECHE
G
GABELLOTTO
GALLIEN
Richard
Jean Pierre
Pierre
Claude
Michel
Guy
Christophe
Charles
Gérard
Patrick
Sylvain
Julien
Gérard
Christian
Guy
Francis
Jean Michel
Joël
J.Jacques
Jean Pierre
46, rue de l'autan blanc 31240 L'UNION
3, rue Eric Tabarly Res. Les Capitelles appt 210 31780 CASTELGINEST
341, chemin d'Espis 82200 MOISSAC
5, impasse Augustin Thierry 31400 TOULOUSE
13, chemin De Laspresses 31600 SAUBENS
22, avenue Jean Rieux 31500 TOULOUSE
2, place Quentin de La Tour 31700 BLAGNAC
11, rue des Mimosas 31850 BEAUPUY
18, rue de la Résistance 31120 PINSAGUEL
53, rue Jules Raimu 47000 AGEN
10, lotissement La Briqueterie 31380 GRAGNAGUE
6, rue Felix Debax 31700 BLAGNAC
Cidex 1835 31380 BAZUS
La Grande Taillade 32600 LIAS
Le Jagan 31330 GRENADE
31530 PRADERE LES BOURGUES
8, rue Berthy Albrecht 31300 TOULOUSE
Résidence Le Petit Hameau 31320 AUZEVILLE
51, boulevard Carnot 31000 TOULOUSE
En Cavalier 31290 TREBONS sur la GRASSE
Jean
Michel
François
Luigi
Boris
5, rue Montségur 31500 TOULOUSE
81, route d'Albi 31200 TOULOUSE
45, rue de Metz 31000 TOULOUSE
18, rue Poutier 31100 TOULOUSE
24 Rue Bonnat 31400 TOULOUSEw
Jacques
Jean
Jean Luc
Henri
Jean Claude
Franck
Olivier
Nicolas
Henri
Hubert
Jean Louis
Christian
Marcel
André
Jean François
14, avenue Frédéric Mistral 31000 TOULOUSE
6, rue de Fleurance 31400 TOULOUSE
560, rue Frescaty 82600 VERDUN sur GARONNE
22 ter, rue Victor Duruy 31200 TOULOUSE
312, chemin De la Thomassine Fond de Guerin 04100 MANOSQUE
18, chemin Moureau 31140 PECHBONNIEU
11, Route de Montagne 82700 MONTECH
4, rue des Brabançons 19360 MALEMORT
1800, route du l'Herm Rés. Lompré 31600 LABASTIDETTE
36, rue de la Foret St Hubert 78690 LES ESSARTS LE ROI
route des Salins villa l'Estagnet 83990 SAINT TROPEZ
Les Ginestous 82210 SAINT ARROUMEX
1, impasse de la Caravelle 31700 BLAGNAC
2, rue du Pont Neuf 64260 ARUDY
18, chemin du Touch 31300 TOULOUSE
Elie
Guy
1120, chemin des Bertoulots 31600 EAUNES
22, allée de la Limagne 31300 TOULOUSE
SAISON 2013-2014
91
Membres adhérents
GALY
GARBAJOSA
GARRIGUES
GARRIGUET
GAUSSERAN
GAUTHIER
GATINEAU
GELLIBERT
GELLIBERT
GERLA
GHISLENI
GIORZA
GIORZA
GIORZA
GIRAUD
GOSSE
GRANEREAU
GRATIEN
GRIFFE
GRINDES
GROLEAU
GUERCI
GUIBERT
GUIBERT
GUITER
GUTHUIX
GUYON
H
HARRICHOURY
HEMOUS
HOLIVIER
HONTANG
HOULIE
HONTANG
HUSSON
I
IGARZA
IGLESIS
J
JACOMET
JAMIN
JANIK
JANIK
JEANNARD
JOANNY
92
Gilles
Xavier
Marius
Maurice
Jean Michel
Roger
Henri
Jean
Stéphane
Cyril
Benoît
Dominique
Erik
Pierre
Jean-Michel
Francis
Andre
Christophe
Paulette
Michel
Thierry
Jean
Jean
Max
Christophe
René
Francois
30, rue Jean Giono 31100 TOULOUSE
44, avenue Jean Rieux 31500 TOULOUSE
66, rue de Strasbourg 81200 MAZAMET
10 rec de la Pialo (chez Mme GOMICA) 11620 VILLEMOUSTOUSSOU
Piquette 31330 GRENADE
57, avenue des Troubadours 31750 ESCALQUENS
17, avenue Winston Churchill 31100 TOULOUSE
5, allée Joseph Ducuing 31320 VIGOULET – AUZIL
5, allée du Sidobre 31770 COLOMIERS
43, rue de Paris 3e étage 93100 MONTREUIL
3, rue du lou Reyen 65600 SEMEAC
2, Avenue de Lavaur 31590 VERFEIL
23, boulevard des Minimes Bat. A 31200 TOULOUSE
8, rue Verlaine 31240 SAINT JEAN
18, rue Saint-Christophe 31120 PORTET sur GARONNE
5, rue Bodesson 03300 CUSSET
A Bouche 9200 SAINT GIRONS
60, bld Frédéric Mistral 11100 NARBONNE
59, rue du caillou gris 31000 TOULOUSE
8, rue Bergeaud 31000 TOULOUSE
42 bis, rue Magendie 64110 GELOS
1048, route du Terme 82370 NOHIC
2, cheminement Hervé Bosco 31000 TOULOUSE
30, avenue Arthur Legoust 31500 TOULOUSE
3, rue Ginestet 31700 BLAGNAC
1 ter, rue Lancefoc 31000 TOULOUSE
9, rue du Bearn 32800 EAUZE
Jean-Claude
Georges
Maurice
Christian
Jean-Pierre
Christian
Georges
1, Lot Viterbe Rte de Revel 31290 VILLEFRANCHE DE LAURAGAIS
6, place Saint Etienne 31000 TOULOUSE
24, rue Castellane 31000 TOULOUSE
22, rue Saint Honest 31000 TOULOUSE
La Bourdette 31460 SEGREVILLE
22 rue Saint Honest 31000 TOULOUSE
7, rue Jane Marcel Dieulafoy 31500 TOULOUSE
Jean Vincent
Pierre
28, rue du docteur Matéo 31780 CASTELGINEST
13, avenue du Lauraguais 31860 LABARTHE/LEZE
Michel
Eric
Franck
Karl
Guy
Jean
14, rue de Fenouillet 31200 FENOUILLET
20 bis, rue Léon Soulier 31400 TOULOUSE
Centre commercial cap 2000 31170 TOURNEFEUILLE
19, rue de La Varaude 76130 MONT-SAINT-AIGNAN
39, route de Montaut 31410 NOE
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
Membres adhérents
JOLY
JORDANA
JULIEN
François
Jean-Louis
Hervé
20 lice Georgs Pompidou 81000 ALBI
231, route de Labarthe 31860 VILLATE
209, Chemin de Reynerie 31450 ODARS
LABATUT
LABATUT
LABBE
LABROUE
LACHURIE
Claude
Eric
Gérard
Louis
Patrick
LACROIX
LACROIX
LADAGNOUS
LAFON
LAGOUTE
LAMAIGNIERE
LANTENET
LARGUET
LATOUR
LAURENT
LAURENS
LECOMTE
LECUSSAN
LEMAIRE
LETRENNE
LI
LOPEZ
LOQUET
LOUEMBET
Didier
Michel
Christophe
Christian
Yvon
Pierre
Lucien
Davy
Thomas
Michel
Yves
Hervé
Patrick
Serge
Georges
Kandy
Philippe
Bernard
Serge
43, Rue Pierre de Ronsard 31400 TOULOUSE
25, rue Cayssials 31150 GRATTENTOUR
3 bis, rue de Toul 31000 TOULOUSE
45, Chemin de Villenouvelle 31270 CUGNAUX
2, All de Régussol- VAL FONTAINE » Appt D114
31620 CASTELNAU D’ESTRETEFONDS
Allées de Charlary 31180 ROUFFIAC
L
M
MAILLET
MALET
MANAS
MANENT
MARCAILLOU
MARFAING
MARIN
MARIOU
MARTIN
MARTINASSO
MASET
MASSONNIER
MATTALIA
MAUREAU
MAZIERES
MAZIERES
MERLOS
Antoine
Claude
Francis
Hervé
Alain
Michel
Olivier
Gérard
Nicolas
Armand
Thierry
Lucien
Laurent
Andre
Edouard
Jean
Thierry
50, rue boulbonne 31000 TOULOUSE
23, chemin d’Encourse 31140 LAUNAGUET
101, chemin du Château de l'Hers 31500 TOULOUSE
11, avenue du languedoc 31150 BRUGUIERES
42, rue du Ribarot 31700 DAUX
56, rue Léo-Lagrange 31400 TOULOUSE
appt 9, Rés. Ronsard BT K, 1 rue Vestrepain 31000 TOULOUSE
3, Chemin de Tricou 31670 LABEGE
25, avenue Marcel Langer 31400 TOULOUSE
24, chemin du Canal 31400 TOULOUSE
Rue de l'Orient 31000 TOULOUSE
30, Ave Georges Pompidou 31270 CUGNAUX
Chemin de la Ricarderie 12330 SALLES LA SOURCE
Gare LIBREVILLE GABON
22, avenue Joseph Le Brix 31500 TOULOUSE
Sogefima - 25 avenue Larrieu BP 12314 31081 TOULOUSE cedex 1
chemin de Turban 32110 LANNE- SOUBIRAN
683 bis, route de Longages 31410 LAVERNOSE-LACASSE
chemin de la Maine 81300 GRAULHET
10, rue de la Gerbe d'Or 31140 SAINT LOUP CAMMAS
55, rue de la République 31290 VILLENOUVELLE
Allianz – 5 rue de Genève 81000 ALBI
10, bis moulin de Gajan 09190 GAJAN
13, bis rue Pech David 31400 TOULOUSE
14, rue Léo Lagrange 81400 CARMAUX
14, rue Baudelaire 31700 CORNEBARRIEU
7, rue Dominique Ingres 82200 MOISSAC
1450, rte de Montgiscard Le Peyronet 31450 MONTBRUN LAURAGAIS
12, rue Gilbert Getten 31500 TOULOUSE
85, avenue de Lespinet 31400 TOULOUSE
7, rue Latécoère 31600 MURET
SAISON 2013-2014
93
Membres adhérents
MICHEL
MICHON
MIORIN
MIQUEU
MIROUSE
MIROUZE DE LENE
MOLA
MOLINIER
MONNEREAU
MONTANE
MONTFRAIX
MOREL
MOULUCOU
MOUSSARD
N
NABOULSI
NERI
N'GUYEN
NOUGAROLIS
NOVES
N'TAMACK
N'TAMACK
O
ORRIT
ORRIT
OUGIER
OURTAL
P
PACHECO
PAGES
PAGES
PAGES
PAGES
PAILLES
PASSERAT
PECH
PEYBERNES
PEYRO ST PAUL
PICHOUSTRE
PICOU
PIVETTA
PLANTADE
PLIEZ
PONSARD
PORTES
94
Claude
Robert
Hugues
Bertrand
Alain
Serge
Ugo
Sébastien
Jean
Jean Louis
Georges
Serge
Stephane
Michel
7, rue Saint Jérome 31000 TOULOUSE
15, rue Jean Zay 42100 SAINT ETIENNE
route de la Basquette 31620 VILLAUDRIC
25, rue Matisse 65100 LOURDES
121, avenue de Lavaur 31500 TOULOUSE
115, chemin des Izards 31200 TOULOUSE
22, rue d'Assalit 31200 TOULOUSE
401, chemin d'Ayrolles 31340 VILLEMATIER
Ibrahim
Bernard
Cédric
Laurent
Guy
Francis
Emile
13, Rue des Chamois 31200 TOULOUSE
38, rue du 14 juillet 31100 TOULOUSE
318, rue Marius Cazeneuve 31340 BONDIGOUX
21, rue d'Oredon 31240 L UNION
31 PIBRAC
Jacques
Michel
Stéphane
Marcel
Cote Negra 31450 MONTESQUIEU LAURAGAIS
11, promenade Jean Jaurès 31590 VERFEIL
Jean-Pierre
Alain
André
Jacqueline
Marie Pierre
Fernand
Eugène
Roger
Philippe
Charles
Guy
Guy
Pierre
Gustave
Robert
Jean-Pierre
Pierre
14, place Saint-Pierre 31000 TOULOUSE
Terreourte 31310 GENSAC / GARONNE
Vallon de Mauragne BP 148 84405 APT cedex
37, rue Roquelaine 31000 TOULOUSE
32, rue Jean Micoud 31500 TOULOUSE
5, rue de la Dalbade Les jardins d Arcadie 31000 TOULOUSE
43, rue Corneille, resid, d'Enghein, appt 23 31100 TOULOUSE
Las Cabalades Saint-Julia 31540 SAINT-FELIX-DE-LAURAGAIS
29, chemin du bois 31170 TOURNEFEUILLE
7, rue Jean Campistron 31170 TOURNEFEUILLE
25, F rue de Pechbonnieu 31150 GRATENTOUR
22, rue Bacquié 31200 TOULOUSE
23, rue des Pyrénées 31210 MONTREJEAU
12, rue de Firmis 31650 SAINT-ORENS
7, rue Mas des Augustins 31500 TOULOUSE
15, rue des Casernes 31400 TOULOUSE
13, rue Noguier 31400 TOULOUSE
Villa Occitania 522, rue Frescaty 82600 VERDUN sur GARONNE
BP 20469 98714 PAPEETE
26, rue Audiguier 31500 TOULOUSE
30, rue des Religieuses 82200 MOISSAC
19, route d'Agde 31500 TOULOUSE
5, impasse de la Guarrigue 31140 SAINT LOUP CAMMAS
30, rue de Soubié 31140 MONTBERON
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
Membres adhérents
PORTOLA
PORTOLAN
PORTOLAN
POZO
PUGET
PUIG
PUJOL
PUTINIER
R
RAMADE
RANCOULE
RAVET
RAYMOND
RAYNAUD
REMY
REMPLON
RIBES
RIVALS
RIVALS
ROBIN
ROBERT
ROCA
ROUGE
ROUGE
ROUS
ROUS
ROUSSELOT
ROUSSELOT
S
SAGOT
SALAS
SALSE
SANCHEZ
SANSON
SAINT GENES
SANTAMANS
SARDEING
SARRASIN
SAURAC
SAVIO
SCHMIT
SCHISANO
SEGUELA
SEGUIN
SENTENAC
SOCKEEL
SOLEILHAC
Michel
Claude
Gerard
Dominique
Jean Paul
Jacques
Jean-Claude
Jean Louis
En Rouget 31590 SAINT-MARCEL-PAULET
17, rue Valentine Canal 31190 AUTERIVE
12, Ave Georges Pompidou, Le Kleber Appt13 31500 TOULOUSE
Centre Technique Municipal, rue Denis Papin 24100 BERGERAC
19, rue Saint Bernard 31000 TOULOUSE
6, rue ALBERT 1er 64200 BIARRITZ
35, rue Rapas 31300 TOULOUSE
Gérard
Jean-Michel
Patrick
Robert
Bernard
Yacine
Lucien
Jean-Louis
Michel
Michel
Jean-Patrick
Gérard
Patrick
Claude
Jacques
Jean-Jacques
Vincent
Gilles
Roger
8, rue de Saint Sernin 31560 CALMONT
17, Bd Deltour 31500 TOULOUSE
Rue du Campanaou 31510 LABROQUE
18, bld Riquet 31000 TOULOUSE
12, rue des Noyers 31520 RAMONVILLE
Appt 17 310, avenue de Muret 31300 TOULOUSE
36, rue des Pyrénées 31400 TOULOUSE
Le clos les Tricheries 31840 SEILH
Chemin du petit pont avenue de Bordeaux 11000 NARBONNE
Lieu Dit Revers 46300 LE VIGAN
8, avenue d'Occitanie 31500 RAMONVILLE
La Fournerie 81100 CASTRES
16, rue du cimetiere le Bourg 381800 RABASTENS
24, chemin de Croix-Bénite 31200 TOULOUSE
2, rue du Prieuré 31000 TOULOUSE
Chemin La Fiou 31790 SAINT SAUVEUR
2 bis, boulevard d'Arcole 31000 TOULOUSE
14, chemin Belaval 31140 SAINT LOUP-CAMMAS
Pierre
Philippe
Marcel
Sylvain
Thierry
Pierre
Christian
Gérard
David
Michèle
Thierry
Bernard
Franck
Gerard
Jacques
Bernard
Sandrine
Régis
18 rue de la Désirée 17000 LA ROCHELLE
6, rue Jacqueline Auriol 31860 PINS JUSTARET
2, allée de la Canche 31770 COLOMIERS
10, chemin de Villas 31510 RAMONVILLE
85, route de Blagnac 31200 TOULOUSE
6, rue de la Chaussée de Cesar 18500 BERRY-BOUY
11, rue André Malraux 31700 BLAGNAC
5, rue Mozart 31270 CUGNAUX
8, rue de la côte du Tèze 31600 MURET
5, rue Geo Andre 31240 ST JEAN
1, faubourg de Barelles 31290 VILLEFRANCHE de LAURAGAIS
27, rue Estieu 31500 TOULOUSE
Le Plo Negne 11570 VILLEFLOURE
14, rue Jean Lestage 33260 LA TESTE de BUCH
2, rue des Tilleuls 31270 VILLENEUVE TOLOSANE
7, route de Launaguet 31200 TOULOUSE
2, rue Raymond Boulogne 31500 TOULOUSE
Les Bories 2 Mongaillard 97400 SAINT DENIS
SAISON 2013-2014
95
Membres adhérents
SONNES
SOUBIRAN
SOULA
SOULA
SOULETTE
SOULIE
SOUQUET
SOUQUET
SPANGHERO
SUDRIE
T
TACHIER
TAMON
TARDOS
TEPE
TEPE
TIGNOL
TOURNAIRE
TORBIERO
TORRES
TOULZE
TROUETTE
V
VALES
VALETTE
VALETTE
VANDERSTEIN
VARTABEDIAN
VERDIER
VERZENI
VIALAS
VIDAL
VIE
VIGNARD
VIGNARD
VIGNOLES
VISA
VISCHI-SERRAZ
Y
YACINE
Z
ZITTER
96
Régis
Vincent
André
Patrick
Cédric
Jean-Jacques
Alain
Jacques
Walter
Henri
12, rue Henri Fragonard 11100 NARBONNE
2, avenue de la Foret 31370 RIEUMES
2 ,rue Pablo Néruda 31600 SEYSSES
4, rue Jean Francois Lesueur 31130 BALMA
6, bis chemin de la Bouriette 31300 TOULOUSE
7, rue Armand Sylvestre 31500 TOULOUSE
9, route de Goyrans 31120 LACROIX FALGARDE
8, impasse des Meuniers 31320 CASTANET TOLOSAN
20, impasse Deltalac 31400 TOULOUSE
Les Barrières 31590 VERFEIL
Jean
Roger
Michel
Francis
Patrick
Pierre
Franck
André
Jean-Claude
Michel
Pierre
route de Toulouse 31470 BRAGAYRAC
29, Quai Sébastien Vauban 66000 PERPIGNAN
12, rue du Pic du Midi 31270 CUGNAUX
1, Place de la Poste 31650 SAINT ORENS de GAMEVILLE
18, rue Déodora 31400 TOULOUSE
9, rue Michel Ange 31200 TOULOUSE
René
Jean-Baptiste
Marise
Louis
Eric
Alain
Lionel
Pierre
Robert
Jean-Claude
André
Jacques
J Claude
Georges
Valérie
81, bld de Suisse 31200 TOULOUSE
5, rue des Mariniers 31150 FENOUILLET
40, avenue de Bellevue 31800 SAINT-GENIES-BELLEVUE
11 rue Camille Claudel 31320 CASTANET TOLOSAN
19, bd Bonrepos - bal 34 31000 TOULOUSE
754, rue de la Mouline 82100 CASTELSARASIN
155, impasse du Rama 31870 LAGARDELLES sur LEZE
1, rue des sports apt 43 31200 TOULOUSE
11, rue du Vignemale 31150 GRATENTOUR
15, chemin du Baron 31200 TOULOUSE
53, avenue Antoine de Saint Exupéry 31400 TOULOUSE
43, rue de Martini 31500 TOULOUSE
Rémi
Appt 17 310, avenue de Muret 31300 TOULOUSE
Jean-Luc
23, rue Peyte 31500 TOULOUSE
2, Rés. Du Parc, av. des croisés 31520 RAMONVILLE ST AGNE
Chemin des Molles 31120 PINSAGUEL
37, Rue du President Wilson 32300 MIRANDE
2, allée Georges Bizet 47510 FOULAYRONNES
2, impasse Pic de Madedes 31500 TOULOUSE
LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
avec
TRUFFAUT
Plus Belle
sera la Terre.
le JARDIN
la MAISON
les ANIMAUX
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dédiés à l’agrément du jardin, balcons et terrasses.
Laissez-vous séduire par l’élégance et l’originalité
de notre espace maison et prenez soin de vos animaux de compagnie grâce à notre espace dédié à
leur bien-être.
TOULOUSE - BALMA
Les Jardins de Balma - Route de Lavaur
Tél. : 05 34 25 59 60 - Ouvert 7 jours/7
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