ANALYSE DE GRAPHIQUE
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ANALYSE DE GRAPHIQUE
ANALYSE DE GRAPHIQUE 1ER EXEMPLE : Se repérer dans le graphique Répartition des niveaux de formation initiale dans la population active en 2001 Diplôme supérieur 25,20% aucun diplôme 23,60% BEPC 7,40% Baccalauréat 14,30% CAP ou BEP 29,50% Titre Type de graphique / phénomène étudié Répartition des niveaux de formation initiale dans la population active en 2001 Diagramme circulaire / Graphique de répartition Axes et unités Chiffres en pourcentage Source et date INSEE (enquête emploi) mars 2001 Analyser le graphique Tendance générale Enquête emploi mars 2001, INSEE Étude plus fine On peut dire que la population est globalement plutôt bien formée, puisque les ¾ d'entre elle possèdent un diplôme. On peut également remarquer que près d'un quart des actifs possède un diplôme supérieur au bac7.40. Malgré tout, près d'un quart de la population reste sans diplôme, ce qui reste un chiffre important, en particulier si on compare cela aux objectifs affichés des gouvernements successifs. 2E EXEMPLE : Se repérer dans le graphique Titre L'entrée dans la vie active est plus tardive (âge moyen d'entrée en années) 23 22 22 21,6 21 21 20 20 19,4 19 19 18,9 Type de graphique / phénomène étudié 18,3 Axes et unités Abscisses : années / Ordonnées : âge en années Source et date Bréal 2004 Tendance générale On peut remarquer, qu'en un peu plus de 30 ans, l'âge d'entrée dans la vie active a augmenté de près de 4 ans, passant de 18,3 à 22 ans. Étude plus fine Le mouvement s'est même accéléré depuis le début des années 80. Ce mouvement est vraisemblablement imputable à une plus longue durée des études, menées dans le but de se protéger contre le chômage. 17 1973 1977 1981 1985 1989 Courbes / graphique d'évolution Analyser le graphique 19 18 1969 L'entrée dans la vie active est plus tardive (âge moyen d'entrée dans la vie active en années) 1993 1997 2001 Bréal, 2004 3E EXEMPLE : Se repérer dans le graphique Titre Taux d'emploi à temps partiel 2003 femmes Type de graphique / phénomène étudié hommes Grèce France Taux d'emploi à temps partiel 2003 Diagramme en bâtons / graphique de comparaison Axes et unités Abscisses : pourcentages / Ordonnées : pays Source et date INSEE (la date d'établissement du graphique n'est pas donnée) Analyser le graphique Tendance générale On peut remarquer que, tous pays confondus, le temps d'emploi à temps partiel des femmes est supérieur à celui des hommes. Les PaysBas est le pays dans lequel le taux d'emploi à temps partiel est le plus important, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Étude plus fine Les disparités sont très importantes entre les pays, puisque 75 % des femmes sont employées à temps partiel aux Pays-Bas contre moins de 10 % en Grèce. La France et l'Allemagne ont pratiquement le même taux de temps partiel pour les hommes mais l'Allemagne emploie plus de femmes à temps partiel. Allemagne Pays-Bas 0 20 40 60 80 100 Graphique réalisé à partir de données INSEE 4 E EXEMPLE : ANNALES DE BTS SESSION 2004 B -Analyse d'une documentation à caractère économique (annexe 2) (6 points /20) À partir de I'annexe 2 et de vos connaissances : 1. Analysez les causes de la baisse du taux de chômage jusqu'en avril 2001. 2. Montrez à l'aide du graphique les relations entre le taux de croissance du PIB et le taux de chômage. 3. Exposez les raisons de la hausse récente du chômage alors que le volume des emplois augmente. 4. Expliquez pourquoi le chômage pourrait continuer à augmenter malgré la hausse du taux de croissance. CORRIGE Question 1 - Croissance économique moyenne de 1 à 3 % => consommation + production + investissement => création d’emplois. - Réduction de la durée hebdomadaire du travail à 35 heures => dispositif légal imposant en contrepartie la création d’emplois (condition des lois Aubry). - Diminution et allégements de cotisations sociales en faveur des bas salaires => Baisse du coût de travail => création d’emplois. - Création des emplois-jeunes dans les administrations publiques et les collectivités locales. Question 2 - Le graphique montre qu’entre 1991 et 1997 (à l’exception de 1993), l’augmentation du taux de croissance de 1 % en moyenne n’a pas suffi à faire baisser le taux de chômage de manière significative (par exemple : - 0,2 % de chômage seulement pour 1,9 % de croissance en 1995 et 1997.) - En revanche, à partir de 1998 et jusqu’en 2001, le graphique montre qu’un taux de croissance du PIB de 3 % en moyenne conduit à une baisse du taux de chômage significative de l’ordre de - 1 % (par exemple : - 1,5 % de chômage pour + 3,4 % de croissance en 2000). - Enfin, lorsque la croissance économique diminue, le taux de chômage a tendance à progresser (par exemple : + 1,5 % de chômage pour – 1 % de croissance en 1993). Question 3 - Augmentation de la population active supérieure à l’augmentation des emplois (de 240 000 par an en moyenne entre 1996 et 2001). - Classes d’âges arrivant sur le marché du travail aujourd’hui plus nombreuses que les classes d’âges quittant le marché du travail - Face aux opportunités offertes par l’évolution de l’emploi dans les années passées : • Retour sur le marché du travail de ceux qui l’avaient autrefois quitté • Réduction de la durée des études (pour travailler) • Reprise de la recherche d’emploi (pour les chômeurs non inscrits) - Suppression du service national : des jeunes se sont portés sur le marché du travail un an plus tôt. Question 4 - La baisse conséquente du taux de chômage observée durant les années précédentes apparaît comme la conséquence conjointe de la hausse du taux de croissance et des politiques de l’emploi engagées par les gouvernements successifs. - De plus, même si la croissance apparaît comme un déterminant de la baisse du chômage, elle ne peut contribuer à réduire le chômage de manière significative qu’à partir d’un taux de l’ordre de + 3 % (Courbe d’Okun). - Par conséquent, faute de politique de l’emploi volontariste permettant d’accompagner (ou de soutenir) les effets de la croissance, le chômage pourrait dans l’avenir continuer à augmenter malgré la hausse du taux de croissance. Annexe 2 Chômage : quand le taux de croissance n'est pas au rendez-vous Variation du taux de chômage (en point) et taux de croissance (en %). Depuis mai 2001, la courbe du chômage s'est inversée. Le nombre des demandeurs d'emploi à temps plein et à durée indéterminée recommence à augmenter, après quatre ans de décrue quasi ininterrompue. Le maximum avait été atteint en juin 1997, avec 3,56 millions de personnes leur nombre n'avait ensuite cessé de diminuer jusqu’en avril 2001, date à laquelle il atteignait 2,52 millions de personnes. […] Le chômage renoue avec ses vieilles habitudes et s'est accru de 120.000 personnes en neuf mois. […] L'emploi, pourtant, n'est pas en panne. Alors qu'entre 1990 et 1996, l'économie française a supprimé près de 200 emplois, elle en a créé deux millions entre fin 1996 et fin 2001. Dont 200.000 en 2001, une année pourtant marquée par un sensible ralentissement économique. Comment expliquer alors que le ait recommencé à croître ? C'est tout simplement que la population active a augmenté encore plus vite : de 240.000 par an en moyenne entre 1996 et 2001, et même -record historique -de plus de 350.000 personnes en 2000. La toile de fond de cette progression est démographique : les classes qui arrivent sur le marché du travail sont nettement plus nombreuses que celles qui se retirent du fait de l'arrivée à l’âge de la retraite. L'écart est actuellement de l'ordre de 150.000 chaque année. […] A ce phénomène démographique s'en sont ajoutés deux autres depuis 1997. D'abord, l'amélioration de l'emploi a incité des gens qui avaient quitté le marché du travail à y retourner: études moins longues pour certains, reprise d'une recherche d'emploi pour d'autres. II s'agit de quelque chose de classique, que les spécialistes appellent la "flexion des taux d'activité". Voilà qui explique 50.000 personnes actives de plus chaque année depuis 1996. Enfin, depuis deux ans. il y a eu la suppression du service national : des jeunes se sont portés sur le marché du travail un an plus tôt. Et, du coup, la population active s'est gonflée encore de 140.000 jeunes en 2000 et de 50.000 en 2001. Entre les six années calamiteuses du début de la décennie 90 et les cinq qui ont suivi, il y a une différence de taille : la croissance économique annuelle moyenne est passée de 1 à 3%. Mais cela ne peut à tout expliquer : 35 heures, jeunes et allégements de cotisations sociales en faveur des bas salaires ont leur part, sans doute importante -de l'ordre de la moitié, dont 350.000 à 400.000 pour la réduction du temps de travail -, dans ces résultats. […] n'y aura pas de nouvelle opération réduction du temps de travail dans les années à venir, les emplois-jeunes vont aller en diminuant et les allégements de cotisations sociales ont été en partie « mangés » ou vont l'être par les hausses du Smic horaire qu'implique le passage aux 35 heures. Certes, I'effet des politiques d'emploi mentionnées plus haut n'est pas totalement épuisé : la réduction du temps de travail, déjà opérationnelle pour huit millions de salariés, devrait contribuer à créer encore une centaine de milliers de postes de travail en concernant deux à trois millions de salariés supplémentaires dans les PME. De même, si le coût du travail parvient à être maîtrisé dans le bas de l'échelle salariale, I'effet des allégements de cotisations sociales devrait continuer à se faire sentir sur I'emploi, quoique de manière atténuée. C'est d'ailleurs ce qui explique que, malgré le ralentissement très net de la croissance économique au cours du deuxième semestre 2001 (1 % en rythme annuel), I'emploi a continué a progresser légèrement (+ 30.000) durant ce semestre, au lieu de diminuer. Mais cela ne durera pas longtemps. Dans les années qui viennent, il ne faudra compter, pour l'essentiel, que sur la croissance économique pour créer de I'emploi. La croissance économique ne suffit pas toujours à créer assez d'emplois pour faire baisser le taux de chômage. […] Mais, dans l'ensemble, on constate qu'il existe un lien : Plus la croissance économique est forte, plus le taux de chômage aura tendance à diminuer. D'ou la "courbe (du nom d'un économiste américain, d’orientation keynésienne, mort en 1980) qui met en correspondance variation du taux de et taux de croissance du PIB (en %) […] Denis CLERC, "Faut-il oublier la perspective du plein-emploi ?', Alternatives économiques, 52, avril 2002.