camarca - Groupe Agrica
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Rapport de Gestion 2012 camarca retraite CAMARCA 02 Rapport du Conseil d’administration Sommaire Rapport du Conseil d’administration 04 / 06 Chiffres-clés 07 / 08 Présentation des comptes et résultats financiers 09 / 36 Résolutions 37 Composition du Conseil d’administration 38 Procès-verbal de l’Assemblée Générale ordinaire du 26 juin 2012 Rapport de gestion 2012 39 / 48 03 CAMARCA Rapport du Conseil d’administration Cette année encore, la CAMARCA aura bénéficié du maintien du marché de l’emploi dans le secteur agricole. En effet, malgré un environnement national marqué par une hausse du chômage, l’emploi salarié agricole est resté stable en 2012. L’année aura également été dominée par le contexte politique, économique et social dans lequel l’institution évolue. Il s’agit notamment des modifications concernant les carrières longues et de la poursuite des négociations sur l’équilibre des régimes de retraite complémentaire. Le présent rapport a dès lors pour objet de présenter l’évolution des effectifs et les résultats de l’institution en 2012 (1), avant d’aborder les actions entreprises pour optimiser le service au ressortissant (2), ainsi que les activités menées par la CAMARCA dans le domaine de l’action sociale (3). 04 Rapport du Conseil d’administration 1. L’évolution des effectifs et les résultats de l’institution L’évolution des effectifs de l’institution L’institution compte aujourd’hui 161 418 entreprises adhérentes, dénotant une hausse comparable à celle de l’année précédente (+ 2 %). Le nombre de cotisants est resté globalement constant avec 1 407 617 personnes, l’évolution se révélant ainsi positive sur la moyenne des deux derniers exercices. Cette évolution favorable du nombre de cotisants est également le résultat, de manière complémentaire, de l’application de la clause dite de respiration. Ce mécanisme permet en effet, sous certaines conditions, aux entreprises d’un secteur d’activité de réaliser un changement de caisse de retraite complémentaire. En 2012, cette faculté a conduit 1 230 entreprises et 2 227 salariés des départements de la Côte-d’Or, de SeineMaritime et de Seine-et-Marne, à rejoindre la CAMARCA. Dans le même temps, le nombre de retraités de l’institution a connu une diminution de 2,4 %, pour atteindre environ 746 900 personnes. Cette baisse s’explique notamment par la proportion très importante du nombre de décès en 2012 par rapport à 2011 et en partie par le recul, pour la deuxième année consécutive, des ouvertures de droits. Avec 20 080 dossiers ouverts, contre 20 111 en 2011, la CAMARCA a effectivement enregistré une baisse de 0,15 % dans ce domaine. Cette diminution résulte de la réforme des retraites visant à repousser l’âge moyen de départ à la retraite, qui s’établit à un peu plus de 62 ans et 3 mois à fin 2012, au niveau de la CAMARCA. L’augmentation de 24 % du nombre de dépôts de dossiers suite à la parution du décret « Hollande » du 2 juillet sur les carrières longues, semble néanmoins avoir atténué l’ampleur de la baisse des liquidations au second semestre 2012. Les résultats techniques et financiers de l’institution Cette évolution du nombre de retraités et du nombre de cotisants n’a, bien entendu, pas été sans incidence sur les résultats techniques de l’institution. La CAMARCA a ainsi versé, en sa qualité d’institution de retraite complémentaire, 1,76 milliard d’euros d’allocations pour l’année 2012, soit une hausse de 3,8 % liée à une augmentation du montant moyen des retraites. Dans le même temps, les cotisations perçues par l’institution ont progressé de 2,5 %, du fait de la hausse des salaires, pour représenter un niveau proche de 1,28 milliard d’euros à la fin 2012. Par ailleurs, l’amélioration des marchés financiers un an après la crise grecque, a permis à notre institution d’accroître le niveau de ses plus-values latentes, compensant à hauteur de 45 % les prélèvements effectués en 2012 sur les réserves techniques de notre institution (130,9 millions d’euros), afin d’assurer l’équilibre du régime Arrco. Dans ces conditions, le résultat financier du fonds des opérations de retraite s’est élevé à 28,7 millions d’euros en 2012. En synthèse de ces différents paramètres, la CAMARCA a présenté un résultat des opérations de retraite excédentaire de 46 millions d’euros en 2012, dont un résultat d’exploitation qui ressort positif à Rapport de gestion 2012 17,2 millions d’euros après compensation de l’Arrco. S’agissant enfin de la gestion de ses moyens, il convient de signaler que la CAMARCA a poursuivi ses efforts destinés à maîtriser ses charges, et a bénéficié d’un décalage des coûts de déploiement de l’Usine Retraite. Associés aux recettes de retraite complémentaire, ces facteurs ont permis de dégager un excédent de gestion de 5,7 millions d’euros, et de maintenir le niveau des réserves de gestion de la caisse, qui s’établissent à 16 mois en fin d’exercice, comme en 2011. Au terme de l’exercice 2012, la CAMARCA affiche ainsi un résultat net excédentaire de 52,8 millions d’euros. 2. La gestion de l’institution Le souci de réalisation des contrats d’objectifs Agirc-Arrco Il convient de rappeler que les partenaires sociaux du régime se sont engagés, depuis plusieurs années, dans un processus d’harmonisation du fonctionnement et de la qualité de l’ensemble des caisses de retraite complémentaire au niveau national. La CAMARCA est ainsi tenue de réaliser des objectifs fixés par les fédérations Agirc-Arrco, et axés sur la fourniture d’un service toujours plus complet au ressortissant. Lors du deuxième contrat d’objectifs Agirc-Arrco, couvrant la période 2008-2010, AGRICA s’était placé au premier rang des groupes de protection sociale pour la réalisation de cette série d’objectifs. C’est donc avec confiance qu’AGRICA a pu aborder un nouveau cycle d’engagements, concrétisé par le contrat d’objectifs 2011-2014, et construit autour de deux axes majeurs : la « performance de gestion des institutions de retraite complémentaire », d’une part, et la « qualité du service rendu aux clients », d’autre part. A cette fin, la CAMARCA s’est concrètement engagée en 2011, puis en 2012, sur la mise en œuvre, en matière de retraite complémentaire et d’activités sociales, de 43 normes réparties sur 5 engagements : « La relation client », « Un service homogène de la retraite complémentaire », « Participer à la mise en place du service informatique retraite complémentaire », et « Améliorer la performance de gestion ». Communiqués au mois d’octobre 2012 par l’AgircArrco, les résultats 2011 classent AGRICA parmi les trois premiers groupes de protection sociale pour cette période, avec un taux moyen de réalisation de presque 95 %. Quant à l’année 2012, il apparaît que 12 normes avaient déjà été atteintes à 100 %, en fin d’exercice. Une préoccupation permanente tournée vers la qualité du service Le souci d’offrir un service de qualité, qui constitue un axe essentiel des contrats d’objectifs Agirc-Arrco, a bien entendu d’abord résulté des délais et du taux de liquidation des dossiers. L’institution a ainsi assuré des liquidations en 35 jours en moyenne, soit une diminution des délais de 5 jours par rapport à l’année passée, et a garanti à 68 % des nouveaux retraités, le bénéfice d’une pension complète dès le premier 05 CAMARCA versement. Il convient au-delà de préciser que les allocations Agirc et Arrco feront l’objet d’un versement mensuel à compter du 1er janvier 2014, pour tous les allocataires bénéficiant actuellement d’une pension trimestrielle. La performance du service fourni s’est également traduite par la garantie d’un niveau élevé d’information aux ressortissants et aux entreprises, sachant que les récentes évolutions et la complexification de la réglementation sur les retraites sont venues conférer une nouvelle dimension à cette mission. Le Groupe AGRICA a en ce sens envoyé plus de 1 million de courriers en 2012, et reçu un nombre de demandes d’informations en forte évolution pour la troisième année. Avec près de 171 000 appels et 18 000 courriels, ces sollicitations ont augmenté respectivement de plus de 8 % et 6 %. Les services du Groupe AGRICA ont toutefois permis d’apporter une réponse de premier niveau à 60 % des mails et 90 % des appels téléphoniques, et de leur donner une réponse appropriée dans un délai maximum de 48 heures, pour la plus grande majorité des cas. En vue de faciliter les échanges et d’améliorer l’information des entreprises et des ressortissants, la CAMARCA a également poursuivi ses efforts de diversification et de modernisation des supports d’information. S’agissant des services existants, 38 000 SMS, soit 10 000 de plus que l’année précédente, ont ainsi été adressés aux retraités pour les informer de leur premier paiement ou de la mise à disposition de leur notification fiscale. Le site Internet du Groupe a de même enregistré une hausse de plus de 40 % du nombre d’inscriptions au « Portail AGRICA Interactif » (+18 000). Mais il convient également de souligner, au titre des nouveaux services, la création d’une adresse e-mail : « service@client », qui permet à tout client ayant demandé la mise à jour en ligne de ses coordonnées bancaires ou postales, de recevoir un courriel de confirmation du traitement de sa demande. Le Groupe a enfin continué à faire évoluer la manière de concevoir sa mission d’information, en s’engageant dans une politique active de conseil et d’expertise dans le domaine de la retraite complémentaire. 2012 a dans ce cadre été marquée par la mise en place d’une nouvelle offre de service baptisée « Agrica Conseil Retraite » (ACR), ayant pour objet de proposer aux entreprises un service gratuit et sur mesure pour les accompagner dans l’information retraite de leurs collaborateurs. 150 entreprises ont bénéficié de ce service au cours de l’année, permettant à notre caisse d’atteindre pour 2012 une des cibles fixées par les fédérations Agirc-Arrco dans les contrats d’objectifs 2011-2014. 3. L’action sociale de l’institution Il ne saurait bien entendu être question d’achever ce rapport sans évoquer l’action sociale, qui constitue un prolongement naturel des activités de retraite complémentaire. La caisse a ainsi consacré 7,5 millions d’euros à cette activité pendant cette période, dont 2,4 millions d’euros pour les aides collectives, en intégrant les droits réservataires, et 4,1 millions d’euros pour les aides individuelles. Au titre de ces actions, il faut d’abord citer la capacité de l’institution à donner une réponse appropriée aux demandes indivi- 06 duelles. En effet, la CAMARCA a reçu près de 6 000 demandes. Ces requêtes ont notamment concerné des demandes de secours exceptionnel, de participation aux dépenses de loyers et d’énergie, de participation aux frais de santé ou en faveur de personnes handicapées, ou encore, pour 20 % d’entreelles, d’aide aux études supérieures. Mais la CAMARCA a également porté son action sur l’aide collective principalement structurée autour de trois volets. Sur le volet prévention, les cinq délégués régionaux d’AGRICA ont associé le Groupe à 250 missions de prévention, au travers des 19 Comités Régionaux de Coordination de l’Action Sociale Agirc-Arrco (CRCAS), dont le bénéfice a été proposé à 123 000 retraités du Groupe. De même, concernant le volet de l’accompagnement des populations à risques, la CAMARCA a maintenu ses efforts en faveur des personnes âgées. A ce titre, il convient de souligner l’augmentation substantielle du nombre des bilans médico-psycho-sociaux réalisés dans les centres de prévention Agirc-Arrco, qui a progressé de près de 35 % en 2012, pour atteindre près de 580 bilans. S’agissant enfin de l’accueil des personnes âgées, il faut signaler l’ouverture de la première unité d’hébergement pour personnes handicapées vieillissantes à Sauveterre-de-Béarn, le 1er novembre 2012. Pour rappel, la construction de ce foyer s’est inscrite dans le programme piloté à travers la SCI REVICAP, et portant sur 162 lits pour un budget global de 24 millions d’euros, dont 1,1 million d’euros fut financé par la CAMARCA. Conclusion Au moment où la CAMARCA, créée en 1963, fête ses cinquante ans, il convient de saluer une institution qui a permis aux salariés de l’agriculture de bénéficier, tant en matière de retraite complémentaire que d’action sociale, d’une protection égale à celle assurée au sein des autres secteurs économiques. L’institution n’a cessé de renforcer son professionnalisme et sa capacité à évoluer, comme le révèle son excellent positionnement en matière de réalisation des contrats d’objectifs Agirc-Arrco. Dans le même temps, elle s’est constamment attachée à préserver son caractère professionnel. Composée de représentants issus du monde agricole, ainsi que l’a rappelé le renouvellement de ses instances en 2012, notre caisse voit son pilotage assuré par des personnes ayant une connaissance approfondie des besoins des ressortissants de ce secteur. Ce faisant, la CAMARCA apparaît à même d’aborder avec confiance les échéances à venir, telles que la mensualisation des retraites complémentaires, la mise en œuvre de l’Usine Retraite, ainsi que les mesures conservatoires résultant des négociations du 13 mars 2013 sur l’équilibre des régimes de retraite complémentaire. 1,2513 € Valeur du point Arrco au 1er avril 2013 Chiffres-clés Résultats démographiques et techniques Entreprises adhérentes Cotisants 1 453 240 Retraités 1 407 617 765 643 - 2,4 % 2011 2012 - 3,1 % 2011 2011 2012 + 2 % 2012 161 418 158 310 746 891* * Soit 4,8 % des ressortissants du régime Arrco Montant de la retraite moyenne Retraite moyenne annuelle Droits propres 3 056 € 2 866 € 2 443 € Nouvelles liquidations* 19 296 17 663 2012 - 8,5 % * Liquidations rémunérées par la dotation de gestion Rapport de gestion 2012 + 6,3 % 2012 2012 + 6,6 % 2011 2011 2012 + 6,6 % 1 093 € 1 028 € 2011 2 292 € 2011 Droits dérivés Indicateurs de liquidation Bénéficiaires par type de droits Délai de premier paiement (indicateur L2.17) Arrco : 32 jours CAMARCA : 35 jours Total : 746 891 bénéficiaires Délai de paiement définitif suite à provisoire (indicateur L2.34) Arrco : 51 jours CAMARCA : 52 jours Part des dossiers payés dans le mois de la date d’effet (indicateur L2.28) Arrco : 65 % CAMARCA : 68 % Droits propres 503 891 retraités soit 67 % Droits dérivés 243 000 retraités dont 242 785 droits à réversion et 215 droits orphelins soit 33 % 07 CAMARCA Résultats financiers Cotisations Fonds social Retraites à charge de l’institution 1 695 M€ 1 247 M€ 1 760 M€* 10 094 K€ 1 279 M€ 2012 2012 + 3,8 % 2011 2012 + 2,5 % 2011 Ressources disponibles * Soit 1 504 M€ pour les droits propres et 256 M€ pour les droits dérivés Résultat du fonds technique Charges Aides accordées Produits Montant total : 7 528 K€ 1 867 M€ Aides collectives 2 383 K€ y compris droits réservataires 1 326 M€ + 2,7 % * 1 884 M€ avec compensation Résultat net des opérations de retraite après compensation et solidarité Fonds propres 1 436 M€ 1 358 M€ 2012 - 5,4 % 2011 + 46 M€ 08 Actions de service 142 K€ 2012 2012 + 3,8 % Aides mutualisées 879 K€ Aides individuelles 4 124 K€ Prévention et accompagnement de la perte d’autonomie, soit 4 106 bénéficiaires Présentation des comptes et résultats financiers Sur le plan institutionnel, les différents fonds de CAMARCA présentent les résultats suivants : — le résultat des opérations de retraite après compensation est excédentaire de 46 M€ contre 28,9 M€ l’exercice précédent : la croissance des cotisations + 2,5 % est moins rapide que la progression des allocations + 3,8 % ; – le résultat de la gestion administrative est positif pour un montant de 5,7 M€. Les produits en hausse de + 2,7 % évoluent dans une proportion moindre que les charges en croissance de + 4,7 % ; – enfin, le résultat 2012 de l’action sociale est excédentaire de 1 M€. Par l’accord national interprofessionnel du 13 mars 2013, les réserves disponibles des fonds de gestion et des fonds sociaux, constatées au 31 décembre 2012 seront affectées aux régimes et à des fonds spécifiques pour la partie qui excède 9 mois de dépenses d’action sociale et 6 mois de charges d’exploitation. Les transferts seront réalisés au cours de l’année 2013. Rapport de gestion 2012 09 CAMARCA 1. Résultat des opérations de retraite Le déficit des opérations de retraite avant compensation par l’Arrco se détériore en 2012 à - 541,4 M€ contre - 507,7 M€ au titre de l’exercice précédent : l’augmentation des allocations se poursuit + 3,8 % alors que les cotisations progressent dans une proportion moindre + 2,5 %. Après compensation, le résultat net affiche un excédent de 46 M€ au titre de l’exercice contre 28,9 M€ en 2011. Le résultat d’exploitation Les produits d’exploitation comptabilisés au titre de 2012 représentent 1 326 M€ contre 1 291 M€ l’exercice précédent soit + 2,7 % : • Les cotisations de retraite complémentaire s’élèvent à 1 279 M€ en hausse de 2,5 % bénéficiant des effets des clauses de respiration et des financements par l’État des cotisations de retraite complémentaire des travailleurs occasionnels. • Les autres produits d’exploitation affichent 46,9 M€ respectivement les majorations et pénalités de retard pour 2,6 M€, les autres produits techniques 6,3 M€ et les reprises de provisions pour dépréciation des comptes adhérents et allocataires à hauteur de 38 M€. Les charges d’exploitation hors solidarité s’inscrivent à 1 867 M€ en 2012 contre 1 799 M€ l’exercice précédent en augmentation de 3,8 % : • Les allocations poursuivent leur hausse + 3,8 % à 1 760 M€. La retraite moyenne progresse de 6,6 % alors que le nombre de retraités à 746 891 diminue (- 2,4 %). Le point retraite Arrco a été revalorisé de 2,3 % au 1er avril 2012. • Les autres charges d’exploitation représentent 107 M€ et se ventilent ainsi : – les prélèvements sur le fonds des opérations de retraite pour un total de 61 M€ respectivement 50,9 M€ pour la gestion et 10,1 M€ pour le social (voir commentaires des résultats de la gestion administrative et de l’action sociale), – les autres charges techniques pour 6,3 M€ correspondant aux pertes sur cotisations admises en non valeur, aux majorations de retard irrécouvrables et aux pertes sur allocataires, – les dotations pour dépréciation des comptes adhérents et allocataires affichent 39,5 M€, ce qui entraîne pour 2012 plus de dotations que de reprises. Compte tenu de tous ces éléments, le résultat d’exploitation hors solidarité est en perte de 541,4 M€. Les apports de trésorerie de l’Arrco soit 558,6 M€ de compensation conduisent le résultat d’exploitation après solidarité à être positif de 17,2 M€. 10 Le résultat financier La performance financière, y compris les variations de plus ou moins-values latentes, s’établit à 8,77 % favorisée par la hausse générale des marchés financiers tant obligataires qu’actions. Le résultat financier est excédentaire de + 28,7 M€ compte tenu de plus-values exceptionnelles réalisées lors de la reconstitution du fonds de régulation de l’Arrco. Le résultat net des opérations de retraite est excédentaire de 46 M€ en 2012 contre 28,9 M€ l’exercice précédent. 2. Résultat de la gestion administrative Le résultat de gestion administrative est excédentaire de 5,7 M€. Les dotations de gestion progressent moins rapidement que les charges d’exploitation. Le résultat d’exploitation Les produits d’exploitation représentent 53,1 M€ fin 2012 soit un montant en progression de 2,7 % : • Les dotations de gestion de l’exercice 2012 attribuées par la fédération Arrco affichent 53 M€ soit + 3 %. Elles s’élèvent à 50,2 M€ en retraite et à 1,2 M€ en AGFF. Les quotes-parts de majorations de retard et de produits financiers représentent respectivement 0,7 M€ et 0,9 M€. • Les autres produits d’exploitation affichent 0,1 M€. Les charges d’exploitation sont en hausse + 4,7 % de 48,1 M€ : • La refacturation des charges du GIE AGRICA GESTION représentent 47,3 M€ avec en particulier une hausse des charges personnel et des services extérieurs. • Les autres charges affichent 0,8 M€. Le résultat financier Le résultat financier est excédentaire de 0,7 M€. Le résultat de gestion administrative est excédentaire de 5,7 M€. présentation des comptes et résultats financiers 3. Résultat de l’action sociale Le résultat de l’action sociale 2012 est excédentaire de 1 M€. Les dotations de gestion sont stables alors que les charges d’exploitation baissent légèrement. Le résultat d’exploitation Les produits d’exploitation représentent 10,1 M€ soit une baisse de 0,9 % : • Les dotations de gestion de l’exercice 2012 attribuées par la fédération Arrco pour un montant de 10,1 M€ sont presque stables. Les charges d’exploitation soit 9,1 M€ affichent une diminution de 3,9 %. Elles se répartissent de la manière suivante : • les aides individuelles pour 4,1 M€, • les interventions collectives pour 1,8 M€, • les dotations aux amortissements et provisions des droits réservataires, forme d’attributions collectives pour personnes âgées dépendantes ou handicapées adultes pour 0,6 M€, • les autres aides (actions mutualisées, actions de service) pour 1 M€, • les frais de fonctionnement dont la facturation du GIE AGRICA GESTION au fonds social de CAMARCA pour 1,6 M€. L’actif circulant est principalement constitué des créances détenues par l’institution et des disponibilités soit 942,4 M€ fin 2012 contre 911,8 M€ à la fin de l’exercice précédent, soit + 3,3 % : • L’actif circulant du fonds des opérations de retraite affiche 898,6 M€ en fin d’exercice 2012 soit les créances sur les entreprises pour 472,2 M€ correspondant aux cotisations du 4ème trimestre à recevoir et aux comptes adhérents, les créances autres pour 9 M€ et enfin les disponibilités pour 417,4 M€ pour payer l’échéance de prestations du 1er trimestre 2013. • L’actif circulant du fonds de la gestion administrative est constitué de disponibilités à hauteur de 40,1 M€. • L’actif circulant du fonds social représente 3,7 M€ de disponibilités et de créances. Le passif Les fonds propres de l’institution diminuent de 5,4 % à plus de 1 358 M€ fin 2012 : • Les réserves du fonds des opérations de retraite représentent 1 282 M€ soit une baisse de 6,2 % y compris résultat de l’exercice et compte tenu du prélèvement sur les réserves (voir commentaires du portefeuille). • Les réserves de la gestion administrative atteignent près de 66,6 M€ soit 16 mois de fonctionnement. Le résultat financier • Les réserves du fonds de l’action sociale s’élèvent à 9,1 M€. Le résultat net de la gestion financière est très légèrement excédentaire. Les dettes de l’institution affichent un total de 321,8 M€ au 31 décembre 2012 contre 317,5 M€ à la fin de l’exercice précédent soit une hausse de 1,4 % : Le résultat de l’action sociale est excédentaire de 1 M€. 4. Le bilan Le total du bilan représente 1 688 M€ au 31 décembre 2012. Les réserves de l’institution représentent 1 358 M€. L’actif Le poste actif immobilisé affiche un montant de 3,3 M€ fin 2012. La valeur des immobilisations du fonds social est de 1,1 M€ et celle du fonds de gestion de 2,2 M€. Le portefeuille de titres de placements des différents fonds s’inscrit pour un montant de 737,8 M€ en baisse de - 12 % avec la ventilation suivante : 701,6 M€ pour le fonds des opérations de retraite après prélèvement de 130,9 M€ pour reconstitution du fonds de régulation de l’Arrco, 28,1 M€ au titre du fonds de gestion administrative et 8,1 M€ au titre du fonds de l’action sociale. Rapport de gestion 2012 • Les dettes du fonds des opérations de retraite en constituent la partie la plus importante avec 317,2 M€. Elles sont principalement constituées : – des dettes financières (découverts) pour 3,5 M€, – des dettes techniques (allocataires) pour 17 M€, – des autres dettes pour 296,7 M€ qui correspondent principalement aux acomptes sur cotisations du 4ème trimestre 2012 versés par la MSA. • Les dettes du fonds de gestion administrative s’élèvent à 3,5 M€ essentiellement le solde envers le GIE AGRICA GESTION de charges de fonctionnement. • Enfin, les dettes du fonds de l’action sociale représentent 1,1 M€ principalement des charges à payer relatives aux attributions. 11 CAMARCA Compte de résultat des opérations de retraite Chiffres arrêtés au 31 décembre 2012 12 présentation des comptes et résultats financiers Compte de résultat de la gestion administrative Chiffres arrêtés au 31 décembre 2012 Rapport de gestion 2012 13 CAMARCA Compte de résultat de l’action sociale Chiffres arrêtés au 31 décembre 2012 14 présentation des comptes et résultats financiers Actif du bilan Chiffres arrêtés au 31 décembre 2012 Passif du bilan Chiffres arrêtés au 31 décembre 2012 Rapport de gestion 2012 15 CAMARCA ANNEXES Informations, principes et méthodes comptables Annexe 0 Portefeuille de titres de l’activité de placement Annexe 5 Tableau de variation de l’actif immobilisé Annexe 1 Portefeuille de valeurs mobilières de placement des liquidités Annexe 6 Tableau des amortissements Annexe 2 Mouvements de réserves Annexe 7 Tableau de variation des dépréciations Annexe 3 Provisions pour risques et charges Annexe 8 Tableau des participations Annexe 4 Engagements financiers Annexe 9 Échéances des créances Annexe 10 Échéances des dettes Annexe 11 Effectifs Annexe 12 Répartition des charges nettes de l’institution Annexe 13 Éléments du résultat technique Annexe 14 Informations, principes et méthodes comptables Annexe des comptes individuels exercice 2012 La CAMARCA est une institution de retraite complémentaire des salariés, régie par les articles L. 922-1 à L. 922-3, R. 9221 à R. 922-5 et R. 922-11 à R. 922-42 du Code de la Sécurité sociale. La CAMARCA est une personne morale de droit privé, à but non lucratif et remplissant une mission d’intérêt général. Les comptes de la CAMARCA, qui retracent ses divers champs d’intervention, sont établis et présentés conformément aux règles, méthodes et principes définis par : • le plan comptable unique des institutions de retraite complémentaire et de leurs fédérations, adaptation du plan comptable unique des organismes de Sécurité sociale (PCUOSS), selon le règlement CRC 2005-08 approuvé par arrêté interministériel du 26 décembre 2005, modifié par le règlement CRC 2009-02 approuvé par arrêté interministériel du 29 décembre 2009, • le plan comptable général, • le règlement financier de l’Arrco, • le guide des procédures comptables, les circulaires et les instructions diffusées auprès des institutions par la fédération Arrco. 16 Annexe 0 1. Faits marquants de l’exercice et faits caractéristiques 1.1 Accord du 18 mars 2011 L’accord du 18 mars 2011 sur l’avenir des régimes de retraite complémentaire Agirc et Arrco et de l’AGFF a été signé par les organisations patronales (Medef, CGPME et UPA) et par trois organisations syndicales de salariés (CFDT, CFTC et CGT-FO). Les principales dispositions de cet accord ayant une incidence dès les comptes de l’exercice 2012 sont les suivantes : • c onditions de liquidation des allocations : l’âge d’ouverture des droits à retraite est progressivement porté de 60 à 62 ans. Pour les participants nés entre le 1er juillet et le 31 décembre 1951, cet âge est porté à 60 ans et 4 mois, et pour les participants nés en 1952, à 60 ans et 9 mois. L’incidence en réduction de charges de ces dispositions a cependant été atténuée par l’extension des mesures en faveur des carrières longues, prévues par le décret n°2012-847 du 2 juillet 2012, qui ont pris effet à compter du 1er novembre 2012. • reconduction de l’AGFF, • paramètres de fonctionnement (salaire de référence, valeur de service du point, pourcentage d’appel des cotisations), • dotations de gestion et d’action sociale des institutions. L’accord du 18 mars 2011 a été porté à la connaissance des institutions par circulaire Agirc-Arrco 2011-5-DC du 11 avril 2011. présentation des comptes et résultats financiers 1.1.1 Actions en justice de l’Union des Familles en Europe pour les retraites (UFE), de l’Ugict-CGT et de la CFE-CGC 1.3 Prélèvements sur les portefeuilles des institutions et reconstitution d’un fonds de régulation au niveau de la fédération L’accord du 18 mars 2011 prévoit notamment en son article 5 une égalisation des rendements Agirc et Arrco et en son article 7, pour toute liquidation prenant effet à compter du 1er janvier 2012, un plafonnement à 1 000 euros des majorations pour enfants nés ou élevés. Les dispositions de l’article 5 se substituent, pour l’année 2011, aux dispositions correspondantes de l’accord du 23 mars 2009 prorogé par l’accord du 25 novembre 2010. Elles fixent la revalorisation du point de retraite, au 1er avril 2011, à + 0,41 % pour l’Agirc et + 2,11 % pour l’Arrco. Parallèlement à un recours en annulation de l’arrêté d’extension et d’élargissement de l’accord du 18 mars 2011, formé devant le Conseil d’État par l’UFE ainsi que par l’Ugict-CGT et la CFE-CGC, organisations non signataires de cet accord, toutes trois ont chacune saisi le Tribunal de Grande Instance de Paris, en demandant l’annulation des articles 5 en partie et 7. Aucune décision de justice n’a été rendue en 2012. Les dispositions de l’article 7 n’ont pas eu d’incidence sur les comptes 2011. Elles impactent les comptes 2012 dès lors qu’elles ont été appliquées à compter du 1er janvier 2012 pour les nouvelles liquidations de retraite. Concernant l’article 5, l’annulation d’une partie de ces dispositions est demandée au motif d’une inégalité de traitement entre retraités cadres et retraités non cadres. A ce stade du contentieux et au regard des règles comptables, les éléments disponibles conduisent à n’enregistrer aucune provision dans les comptes de l’exercice 2012. Les Conseils d’administration de l’Agirc et de l’Arrco ont arrêté les dispositions d’organisation et d’allocation des fonds représentatifs des réserves techniques pour répondre aux contraintes de désinvestissement des régimes (instruction Agirc-Arrco 2011-103-DF du 10 août 2011). Pour l’application de ces dispositions, la strate de court terme destinée à supporter les prélèvements nécessaires au financement des échéances trimestrielles d’allocations du 1er juillet 2012 au 1er octobre 2013, a été estimée en début d’année à 10,5 Md€ dont 6,3 Md€ pour l’Arrco (instruction Agirc-Arrco 2012-54-DF du 29 mars 2012). Les fonds correspondant à la strate de court terme doivent être progressivement transférés aux fédérations pour une reconstitution des fonds de régulation obligataires adossés aux calendriers des prélèvements. Les dates et les montants de ces transferts de fonds sont déterminés par la direction financière de l’Agirc et de l’Arrco après avis du groupe des directeurs financiers. Un premier transfert de fonds a été effectué le 25 avril 2012, à hauteur de 4 Md€ d’euros, dont 3 Md€ provenant des portefeuilles des institutions Agirc et Arrco et 1 Md€ de la fédération Agirc. Eu égard aux configurations de marché et aux incertitudes économiques, la question d’un deuxième transfert a été examinée au cours de la réunion des directeurs financiers du 17 septembre 2012. Ce deuxième transfert a été fixé à 4 Md€, soit le même montant que le premier, dont 3 Md€ en provenance des portefeuilles des institutions Agirc et Arrco et 1 Md€ du portefeuille de la fédération Agirc. Ce montant devrait permettre de couvrir les besoins de financement complémentaires pour les échéances du 1er janvier, du 1er avril et du 1er juillet 2013. Compte tenu du délai nécessaire à la préparation et à la réalisation des désinvestissements, la date de transfert a été fixée au 24 octobre 2012. Ces transferts de fonds, réalisés conformément aux dispositions de l’article 2 du règlement financier, ont été enregistrés dans les comptes 2012 de la CAMARCA par prélèvement sur la réserve technique de financement à moyen et long terme pour un montant de 130 865 K€. La fédération a alimenté en conséquence, par enregistrement d’une opération de sens réciproque, la réserve technique de financement à moyen et long terme qu’elle détient. Ces prélèvements importants réalisés en 2012 sur le portefeuille de l’institution sont répertoriés par échéances dans le tableau ci-dessous : 1.2 Accord National Interprofessionnel du 13 mars 2013 Parmi les mesures conservatoires relatives aux ressources, les organisations signataires ont adopté une disposition d’écrêtement des réserves de gestion et d’action sociale (article 3 de l’accord). Ainsi, les réserves disponibles des fonds de gestion et des fonds sociaux, constatées au 31 décembre 2012, seront affectées aux régimes selon les modalités suivantes : – la part de réserve d’action sociale qui excède 9 mois de dépenses d’action sociale effectuées en 2012 est affectée aux réserves techniques des régimes, – la part des réserves de gestion qui excède 6 mois de charges d’exploitation est affectée pour partie au FIAA (3 mois) et pour l’autre partie aux réserves techniques des régimes. Les transferts correspondants seront réalisés dans le cours de l’année 2013. Rapport de gestion 2012 Prélèvements sur le portefeuille 25 avril 2012 24 octobre 2012 Total 2012 Chiffres en K€ 63 965 66 900 130 865 17 CAMARCA 1.4 Faits caractéristiques dans le domaine des opérations de retraite 1.4.1 Dénouement des soldes antérieurs prescrits des comptes entreprises adhérentes avant migration sur l’Usine Retraite Selon l’instruction Agirc-Arrco 2009-16-DAC du 6 février 2009, dans le cadre exceptionnel de la migration sur l’Usine Retraite, la règle applicable aux soldes minimes inférieurs à 30 € est étendue aux soldes prescrits non contentieux inférieurs à 1 000 €, à savoir que : les soldes annuels, après traitement de la déclaration nominative, débiteurs ou créditeurs prescrits et inférieurs à 1 000 € devront faire l’objet d’un apurement sur les fonds des régimes, mais sans compenser les débits avec les crédits et seront inscrits dans les comptes prévus à cet effet. Cette mesure présente l’avantage : – d’assainir les données à migrer en permettant de se concentrer sur la fiabilisation des soldes supérieurs à 1 000 €, – de faciliter la migration en supprimant un nombre important de lignes sans valeur ajoutée ; elle revêt un caractère transitoire. 1.5 Faits caractéristiques dans le domaine de la gestion Néant 1.6 Faits caractéristiques de l’action sociale Néant 2. Changements comptables 2.1 Changements de présentation comptable Aucun changement de présentation comptable n’est intervenu pour l’établissement des comptes 2012. 2.2 Changements de méthode d’évaluation Aucun changement de méthode d’évaluation n’est intervenu pour l’établissement des comptes 2012. 18 2.3 Changements d’estimations et de modalités d’application Aucun changement d’estimation et de modalités d’application n’est intervenu pour l’établissement des comptes 2012. 3. Règles et méthodes comptables 3.1 Fonctionnement du régime 3.1.1 Répartition Le régime fonctionne en répartition : les charges d’allocations versées dans un exercice sont directement financées par les cotisations recouvrées dans le même exercice, la gestion consistant à équilibrer les charges par les ressources. Ce système ne nécessite donc théoriquement aucune accumulation de fonds, les retraites étant garanties, non pas par des provisions techniques, mais par la permanence des cotisations. Les droits acquis par les participants (droits exprimés en points de retraite dans les régimes Agirc et Arrco) constituent des droits à partage, à compter d’un certain âge, des ressources du régime. Selon ce principe de répartition, les institutions et leurs fédérations n’ont pas d’autre engagement envers leurs participants que la répartition des cotisations acquises, et le cas échéant des réserves disponibles. Dans la pratique, la gestion des équilibres entre charges et ressources s’effectue, non pas année par année, mais sur des périodes pluriannuelles, ce qui implique l’existence de réserves de financement à moyen et long terme. Réserves de financement à moyen et long terme Les réserves de financement à moyen et long terme s’accroissent par accumulation d’excédents annuels ou diminuent par imputation de déficits annuels. Ces réserves constituent un élément important de l’équation d’équilibre des opérations de retraite sur plusieurs années : des exercices excédentaires permettent d’augmenter les réserves qui, au cours de périodes ultérieures déficitaires, peuvent être utilisées pour le financement des opérations de retraite, et contribuer ainsi à l’équilibre financier sur une longue période. La détermination des paramètres de fonctionnement des régimes (niveau des allocations, taux de cotisations, âge de la retraite), par exemple le lissage dans le temps des dispositions prises pour leur ajustement, prend donc en compte, pour toute période pluriannuelle, un niveau initial et un niveau prévisionnel final des réserves. De plus, le régime doit détenir des fonds constitutifs d’un volant de sécurité pour assurer la régularité de leur fonc- présentation des comptes et résultats financiers tionnement, et notamment pour pallier les écarts entre prévisions et réalisations. Les instances (les partenaires sociaux pour les accords relatifs aux régimes, et le Conseil d’administration de chaque fédération pour la mise en œuvre) doivent donc suivre en permanence le niveau de ces réserves de financement à moyen et long terme. Réserves de fonds de roulement Les institutions perçoivent leurs cotisations trimestriellement, à terme échu, et effectuent un paiement trimestriel des allocations, à terme à échoir ou à terme échu : ce décalage entre les ressources et les dépenses nécessite la détention de réserves gérées à court terme et entièrement mobilisées pour le financement d’un important fonds de roulement, représentant un semestre d’activité. Les institutions doivent donc en permanence disposer de moyens suffisants pour alimenter leurs réserves de fonds de roulement (distinctes de leurs réserves de financement à moyen et long terme) dont l’évolution dans le temps suit l’accroissement des cotisations et allocations. 3.1.2 Domaines d’activité Les institutions et les fédérations sont administrées paritairement par les organisations signataires des accords (l’accord du 8 décembre 1961 pour l’Arrco). Le paritarisme, fondement des régimes, s’exerce à tous les niveaux décisionnels de la gouvernance : législatif, exécutif et de la gestion. A chacun de ces niveaux, les instances responsables doivent disposer des informations financières correspondant à leur domaine de compétence. L’activité de la CAMARCA est ainsi retracée au travers de trois domaines d’activité distincts, comptablement et financièrement autonomes conformément au plan comptable Agirc-Arrco : • Le domaine des opérations de retraite : il enregistre les opérations techniques et financières relatives à la réalisation des opérations de retraite (cotisations, allocations), à la compensation et à la gestion des réserves techniques. • Le domaine de la gestion administrative des opérations de retraite : il retrace l’ensemble des moyens mis en œuvre par la CAMARCA pour assurer sa mission, ainsi que la gestion des réserves se rapportant à ces activités. L’ensemble des dépenses engagées, soit directement, soit au travers du GIE AGRICA GESTION, est couvert notamment par la dotation de gestion. • Le domaine de l’action sociale qui enregistre l’ensemble des prestations à vocation sociale de la CAMARCA au bénéfice de ses cotisants et allocataires, ainsi que les moyens mis en œuvre pour leur réalisation, et la gestion des réserves liées à ces activités. Rapport de gestion 2012 3.1.2.1.1 Opérations de placements Les placements détenus par les institutions de retraite complémentaire pour la gestion de leurs réserves à moyen et long terme ne sont assimilables ni à des titres immobilisés ni à des titres de placement. Il s’agit en effet de placements effectués dans une gestion à moyen terme, sans que leur durée de détention puisse être déterminée à l’avance. Prenant en compte ces particularités et le caractère significatif de ces placements dans l’activité des institutions, ils sont inscrits dans une rubrique comptable spécifique de classe 3 intitulée « Titres de l’activité de placement ». Par ailleurs, les placements constituant des équivalents de trésorerie et détenus par les institutions principalement pour la gestion de leurs réserves de fonds de roulement sont enregistrés au compte 50 « Valeurs mobilières de placement des liquidités ». 3.2 Fonctionnement de l’institution L’institution CAMARCA est membre du groupe de protection sociale AGRICA auquel participent d’autres acteurs du domaine de la protection sociale (dont une institution de retraite Agirc et 3 institutions de prévoyance). Les opérations administratives du Groupe AGRICA sont confiées à l’entité de moyens (GIE AGRICA GESTION), également gérée paritairement. L’entité de moyens a pour objet de mettre en œuvre, pour le compte exclusif de ses membres, l’ensemble des moyens humains et matériels permettant la réalisation des opérations de gestion liées à leur activité. L’entité de moyens est l’employeur du personnel. 3.3 Plan comptable unique de l’Agirc et de l’Arrco Le décret d’application de la loi du 8 août 1994 (décret n°2004-965 du 9 septembre 2004) prévoit que ”les institutions de retraite complémentaire et leurs fédérations appliquent le plan comptable mentionné à l’article L.114-5 (plan comptable unique des organismes de Sécurité sociale, PCUOSS). Les fédérations peuvent y apporter les adaptations qui sont nécessaires à l’exercice de leur mission, après avis conforme du Conseil national de la comptabilité (CNC)”. Les instances de l’Agirc et de l’Arrco avaient rappelé, dans le cadre du rapprochement des deux fédérations, la nécessité de disposer d’un outil comptable adapté aux spécificités des opérations de retraite complémentaire et aux modalités de gestion des régimes. En application des dispositions du décret du 9 septembre 2004, une demande d’adaptation du PCUOSS aux spécificités des fédérations Agirc-Arrco a donc été formulée auprès du CNC. Les dispositions comptables applicables aux institutions de retraite complémentaire dotées de fédérations ont fait l’objet du règlement CRC 2005-08 du Comité de la réglemen- 19 CAMARCA tation comptable en date du 3 novembre 2005. L’arrêté interministériel du 26 décembre 2005 portant homologation du règlement CRC 2005-08 a été publié au Journal officiel du 3 janvier 2006. Les articles 2 et 10 du règlement CRC 2005-08 ont été modifiés par le règlement CRC 2009-02 du 3 décembre 2009, approuvé par arrêté interministériel du 29 décembre 2009 (Journal officiel du 31 décembre 2009). Le plan comptable unique de l’Agirc et de l’Arrco est entré en application le 1er janvier 2006, et les principales adaptations apportées au PCUOSS sont les suivantes : •a u niveau du plan de comptes : le plan de comptes de l’Agirc et de l’Arrco a une architecture identique à celle du PCUOSS, avec 8 classes de comptes. La seule différence notable a trait à la classe 3 utilisée pour la comptabilisation des stocks, dans le PCUOSS, et qui est dédiée, selon le plan de l’Agirc et de l’Arrco, à la comptabilisation des titres de l’activité de placement. Ces titres représentent en effet un stock pour la gestion de la retraite complémentaire, les cotisations et allocations étant les flux. Les comptes 60 et 70 sont utilisés respectivement pour les « allocations et autres charges techniques » et les « cotisations et autres produits techniques », afin de traduire le caractère essentiel de ces postes du compte de résultat d’une institution de retraite complémentaire. • au niveau des méthodes et procédures comptables : le plan comptable de l’Agirc et de l’Arrco applique l’ensemble des méthodes et procédures du PCUOSS (qui sont d’ailleurs celles du Plan Comptable Général, PCG), à l’exception des règles d’évaluation des titres de l’activité de placement précisées par le règlement CRC n°2005-02 du 3 décembre 2009. • au niveau des états financiers : les états financiers présentent la comptabilité en trois fonds séparés (opérations de retraite, gestion administrative, action sociale). Ils sont conçus pour : — f ournir d’une part, au niveau de chaque fonds, dans le cadre de dispositifs de gestion décentralisée, les informations utiles à l’appréciation de la situation financière et des résultats des opérations réalisées, par conséquent à la prise de décision des instances paritaires, – traduire d’autre part, une présentation de la réalité financière et économique des régimes. 3.4 Evaluation des éléments d’actif, de passif, du compte de résultat Les principes et méthodes, appliqués par la CAMARCA en 2012 conformément aux dispositions comptables arrêtées par le régime, sont décrits ci-après pour les postes significatifs des trois domaines d’activité. 3.4.1 Immobilisations incorporelles La valeur inscrite à l’actif correspond au coût d’entrée dans le patrimoine de l’institution. Les principaux éléments sont les suivants : – les droits de réservation de lits et de chambres dans des structures pour personnes âgées. Ces droits, enregistrés dans le fonds social, n’ayant pas de valeur de réalisation, sont immobilisés et amortis totalement l’année de leur acquisition. – les logiciels acquis par l’institution, d’une valeur supérieure à 1,6 K€, ou créés par l’institution, d’un coût de production supérieur à 76 K€ l’unité. Ces logiciels sont amortis linéairement sur une durée de 3 à 5 ans. 3.4.2 Immobilisations corporelles Le règlement CRC 2004-06 du Comité de la Réglementation Comptable a mis à jour, à effet du 1er janvier 2005, le Plan Comptable Général en ce qui concerne la comptabilisation des actifs. Les entités relevant du PCG doivent obligatoirement appliquer ces nouvelles règles. L’instruction Agirc-Arrco 2005-109 DF du 28 septembre 2005 a précisé les modalités d’application de cette réglementation aux institutions. Du fait de l’activité spécifique des institutions de retraite, l’application est limitée aux biens immobiliers, seuls à constituer des éléments d’actif corporel significatifs. Les principales dispositions sont les suivantes : Durées d’amortissement : les différents composants d’un actif doivent obligatoirement être comptabilisés séparément lorsqu’ils ont des durées d’utilité différentes et lorsqu’ils procurent des avantages selon des rythmes différents. Le mode et la durée d’amortissement doivent donc être déterminés pour chacun des composants. Les valeurs brutes des constructions sont décomposées en appliquant sur les coûts d’acquisition, les pourcentages représentant les poids des différents composants. Depuis le 1er janvier 2005, les durées d’amortissement fixées par composants sont les suivantes : Composant Durée d’amortissement Structure et ouvrages assimilés 60 ans Etanchéité toitures 25 ans Ravalement façades, menuiseries extérieures 25 ans Chauffage, climatisation 20 ans Autres installations techniques 15 ans Installations, agencements, aménagements 10 ans Les amortissements sont calculés selon le mode linéaire. 20 présentation des comptes et résultats financiers Provisions : les provisions pour grosses réparations ne sont plus autorisées. Les charges correspondantes constituaient généralement des dépenses de remplacement d’éléments d’actif qui doivent désormais être comptabilisées comme des composants dès l’origine et lors de leurs remplacements. Les dépenses de gros entretien et de grandes révisions, qui ne prolongent pas la durée de vie du bien au-delà de celle prévue initialement, doivent toujours être provisionnées. Règles de dépréciation : Par instruction Agirc-Arrco 2007-9-DF du 23 janvier 2007, les institutions ont eu communication d’un complément apporté à l’instruction Agirc-Arrco 2005-109-DF du 28 septembre 2005 sur la nouvelle réglementation des actifs. En cas de dépréciation constatée sur un bien amortissable, et lors des révisions de cette dépréciation, la base amortissable du bien doit être modifiée. Une dépréciation de la construction doit être constituée lorsque la valeur nette comptable est supérieure de 15 % à la valeur de réalisation (égale à la valeur d’expertise – hors droits et hors frais d’actes – réduite de 10 % pour tenir compte des frais de cession). La dépréciation est alors réalisée à partir du premier euro d’écart. Cette règle s’applique à la somme des composants. La même règle s’applique aux terrains. Le terrain peut faire l’objet d’une dépréciation si l’emplacement a perdu de la valeur. En effet, les composants de la construction étant périodiquement renouvelés, la perte de valeur se rapporte le plus souvent au terrain. Pour l’application de ces dispositions, des expertises ou actualisations d’expertises immobilières ont lieu actuellement tous les 5 ans. Cette fréquence est jugée suffisante pour déterminer d’éventuelles dépréciations, mais les institutions doivent tenir compte de tout indice de perte de valeur dont elles auraient connaissance. Selon l’instruction Agirc-Arrco 2008-83-DF du 1er août 2008, la dernière actualisation a été réalisée en 2008. En cas de dépréciation constatée sur un bien amortissable, et lors des révisions de cette dépréciation, la base amortissable du bien doit être modifiée (cf. règlement CRC 2002-10 du 12 décembre 2002). L’avis du CNC n° 2006-12 du 24 octobre 2006 précise en outre que la dépréciation doit être transférée en compte d’amortissement à la fin de chaque exercice, au rythme des dotations qui auraient été constatées en l’absence de dépréciation, si le plan d’amortissement avait été maintenu sur cette base. Les reprises de la dépréciation et les dotations aux amortissements sont constatées en résultat exceptionnel. Ainsi, au terme de la durée d’utilité du bien, le compte de dépréciation est soldé. Les reprises de dépréciation liées à leur transfert en amortissements ne modifient pas la base amortissable. Rapport de gestion 2012 3.4.3 Immobilisations financières Les titres de participations et les créances rattachées, conférant un droit de propriété sur des biens affectés au fonctionnement de l’institution, à l’action sociale et aux placements, sont inscrits au bilan à leur valeur d’acquisition. En fin d’exercice, ces actifs sont valorisés à leur valeur d’utilité. Lorsque cette dernière est inférieure à la valeur nette comptable inscrite à l’actif, une provision pour dépréciation est enregistrée dans le fonds détenteur pour le montant de la différence. 3.4.4 Placements Les règles d’évaluation applicables aux placements comptabilisés dans la classe 3 intitulée « Titres de l’activité de placement » sont précisées par la circulaire Agirc-Arrco n° 2009-31-DF du 18 décembre 2009 (règlement n° 200902 du Comité de la Réglementation Comptable, CRC, du 3 décembre 2009). Ces nouvelles règles sont applicables à compter de l’exercice 2009. Les placements constituant des équivalents de trésorerie et détenus par les institutions principalement pour la gestion de leurs réserves de fonds de roulement sont enregistrés au compte 50 « Valeurs mobilières de placement des liquidités ». Les titres sont inscrits au bilan au prix d’achat net de frais d’acquisition et pour les valeurs mobilières de placement à revenu fixe, net de coupon couru et non échu. En cas de cession, la règle du “PUMP” (prix unitaire moyen pondéré) est appliquée. Règles de dépréciation des titres de l’activité de placement Les modalités de calcul des dépréciations des titres de l’activité de placement enregistrés en classe 3 prévoient : • une distinction entre les titres amortissables et les titres non amortissables, • une évaluation titre par titre, et par conséquent aucune compensation entre moins-values latentes et plus-values latentes, • une notion de moins-value latente significative et prolongée, pour la définition d’un seuil de déclenchement du calcul d’une provision. Pour la clôture des comptes 2012, compte tenu des configurations de marché, le seuil de présomption d’une dépréciation significative est fixé à 20 %. Il avait été défini à 30 % en 2011. •u n principe d’engagement de non cession à brève échéance des titres en moins-value latente ne faisant pas l’objet d’une dépréciation. Les dépréciations des titres de l’activité de placement sont déterminées par domaine d’activité, au niveau de chaque institution. Lorsqu’il existe des indices objectifs d’un risque de contrepartie (risque avéré) permettant de prévoir que tout ou partie de la valeur comptable du titre ne pourra pas être recouvrée, ce titre doit être déprécié (même s’il est en situation de plus-value latente à la date de clôture des comptes). En cas de risque avéré de contrepartie, le titre doit être déprécié à hauteur de la perte probable. Les conditions de cette dépréciation doivent faire l’objet d’une documentation. 21 CAMARCA 3.4.5 Créances sur les entreprises adhérentes 3.4.7 Allocations et comptes allocataires Les cotisations sont mensuelles et trimestrielles et sont appelées à terme échu. L’enregistrement des cotisations intervient dès réception des bordereaux de cotisations des entreprises (réglées ou non). Les allocations sont trimestrielles et sont versées à terme à échoir le premier jour ouvré du trimestre civil au titre duquel elles sont dues. Les cotisations du quatrième trimestre de l’année sont évaluées en cotisations à recevoir et figurent à l’actif du bilan “comptes entreprises”. Les cotisations à recevoir ont été évaluées à partir de la tendance de croissance observée sur les derniers trimestres et compte tenu des saisonnalités habituellement observées. Les créances sont valorisées à leur valeur nominale. Règles de dépréciation des créances entreprises Les taux de dépréciation des cotisations s’appliquent créance par créance (notion d’individualisation de la créance). Ils varient en fonction de l’avancement de la procédure (cf tableau ci-dessous). Stade contentieux Cotisations Majorations de retard Lettre de rappel, mise en demeure 5 % 50 % Inscription de privilège ou ré-étalement de la dette 20 % 50 % Procédure individuelle 50 % 100 % Procédure collective 95 % 100 % 3.4.6 Provisions pour risques et charges Les allocations à payer sont évaluées à partir du stock de dossiers en cours ayant une date d’effet antérieure au 31 décembre de l’exercice ; le nombre de trimestres à payer est connu et valorisé avec les allocations moyennes servies (dernières générations pour les droits directs et moyenne globale pour les droits dérivés). Les allocations indues de plus d’un an font l’objet d’une dépréciation à 100 %. Allocations suspendues : Les anciennes dettes d’allocations tombent sous le coup de la prescription civile de 30 ans. Les dispositions législatives n° 2008-561 fixent désormais à 5 ans le délai de prescription de droit commun des nouvelles dettes d’allocations. La CAMARCA est en capacité de justifier de ses obligations en matière de procédure d’information des allocataires et conserve en mémoire les sommes dues jusqu’à la fin du délai de prescription. 3.4.8 Valeurs mobilières de placement Les placements constituant des équivalents de trésorerie et détenus par les institutions principalement pour la gestion de leurs réserves de fonds de roulement sont enregistrés au compte 50 « Valeurs mobilières de placement des liquidités ». Les titres sont inscrits au bilan au prix d’achat net de frais d’acquisition et pour les valeurs mobilières de placement à revenu fixe, net de coupon couru et non échu. En cas de cession, la règle du “PUMP” (prix unitaire moyen pondéré) est appliquée. Les provisions pour risques et charges respectent les dispositions édictées par le règlement 2000-06 du Comité de la Réglementation Comptable (CRC). Les provisions pour charges comprennent la provision pour médailles du travail ainsi que la provision pour indemnités de fin de carrière. Cette dernière est calculée selon la méthode prospective, c’est-à-dire d’après l’ancienneté future du salarié à partir de son salaire actuel. Les paramètres à utiliser ont été communiqués aux institutions par circulaire commune Agirc-Arrco 2009-29-DF du 10 décembre 2009. Règles de dépréciation des VMP A la clôture de l’exercice, la plus-value ou moins-value latente est calculée, pour chaque titre, par comparaison de la valeur actuelle et de la valeur nette comptable. Les valeurs actuelles à retenir sont détaillées dans l’instruction AgircArrco 2007-9-DF du 23 janvier 2007. Les principaux paramètres retenus par CAMARCA sont les suivants : • tables de mortalité TH00-02 et TF00-02 (avec les décalages d’âge), • taux de progression des salaires : 2 % • taux d’actualisation : 2 % • taux de charges sociales et fiscales : 60 % Les valeurs actuelles à retenir pour l’estimation des titres sont : – pour les titres cotés, le cours moyen du dernier mois, – pour les titres non cotés, la dernière valeur liquidative pour les actions et parts d’OPCVM, y compris les fonds dédiés ; la valeur retenue pour la valorisation à la date d’inventaire du portefeuille, pour les autres titres non cotés. Selon la règle d’évaluation élément par élément, les moinsvalues latentes doivent faire l’objet de dépréciation, sans compensation avec les plus-values latentes. 22 présentation des comptes et résultats financiers 3.5 Mise en commun de moyens 4.2 Placements 3.5.1 Répartition des charges du GIE AGRICA GESTION entre ses membres Les titres de l’activité de placement figurant en valeur brute à l’actif du bilan incluent les revenus courus et les créances sur mouvements du portefeuille : Les charges sont classées par institution et par fonds selon les méthodes suivantes : • affectation directe sans application de clés forfaitaires pour les charges directement affectables par institution et par fonds ; • pour les charges ayant plusieurs destinations et celles qui ne sont pas directement affectables, le GIE AGRICA GESTION utilise des clés de répartition des charges par institution et par fonds basées sur des critères quantitatifs objectifs et contrôlables. 3.5.2 Enregistrement des opérations entre le GIE AGRICA GESTION et ses membres Les comptes courants permettent de suivre la nature et le dénouement des opérations entre l’institution CAMARCA et le GIE AGRICA GESTION. Le compte courant lié aux « provisions pour charges sociales » enregistre les provisions liées au personnel et se dénoue au fur et à mesure des reprises de provisions comptabilisées à chaque fin d’exercice. Le compte courant qui enregistre les « charges à payer liées au personnel (congés payés, compte épargne temps…) » ne fait pas l’objet de dénouement financier du fait de la nature des charges qu’il constate. Le compte courant « immobilisations » augmente à due concurrence des acquisitions d’immobilisations de l’année et diminue du montant de l’amortissement de l’exercice. Le compte courant « fonctionnement » qui enregistre les avances de trésorerie versées par les membres et le montant des charges affectées (hors provisions, charges calculées) fait l’objet d’une compensation financière. 4. Analyse de l’actif du bilan 4.1 Immobilisations financières Les prêts doivent être accordés en vertu d’un contrat qui précise les conditions d’octroi et l’échéancier de remboursement. Les prêts sont inscrits pour la valeur figurant dans les actes qui en font foi. La tenue d’une comptabilité auxiliaire est obligatoire. La constatation d’une dépréciation des prêts doit répondre aux conditions de constitution des dépréciations définies par le PCG. L’impayé est le fait générateur d’une dépréciation (cf. guide des procédures comptables Arrco). Rapport de gestion 2012 en K€ Opérations Gestion Action de retraite administrative sociale Total Obligations et autres produits de taux 474 281 28 117 7 740 510 138 Actions et assimilés 191 316 0 400 191 716 OPCVM réservés diversifiés 40 991 0 0 40 991 Autres instruments financiers 0 0 0 0 Total activité de placement 706 588 28 117 8 140 742 845 Total activité de placement en valeur de marché 860 284 30 521 9 030 899 835 Plus ou moinsvalue latentes 153 696 2 404 890 156 990 Dépréciation des titres de l’activité de placement Les dépréciations des titres de l’activité de placement sont déterminées par domaine d’activité, au niveau de l’institution. Le tableau ci-dessous rappelle la dépréciation qui avait été constituée au 31 décembre 2010 pour un montant de 5 000 K€, selon le détail suivant : Chiffres en K€ Dépréciation des titres de l’activité de placement Valeur nette des titres de l’activité de placement Opérations Gestion Action de retraite administrative sociale Total 5 000 0 0 5 000 701 588 28 117 8 140 737 845 A la clôture des comptes 2012, aucune provision pour dépréciation pour risque de contrepartie n’a été enregistrée. FCPR (Fonds commun de placement à risques) Les placements en parts de FCPR peuvent donner lieu à des libérations ou paiements fractionnés. Le montant correspondant à l’engagement pris à la souscription est porté à l’actif, au compte 3252 « FCPR ». La partie non libérée de ces instruments financiers souscrits figure au passif par inscription en dettes dans le compte 329 « Versements restant à effectuer sur titres d’OPCVM non libérés ». 23 CAMARCA Au 31 décembre 2012, les FCPR se décomposent de la manière suivante : Chiffres en K€ Opérations Gestion Action de retraite administrative sociale Total Valeur souscrite 11 962 0 0 11 962 Partie non libérée 2 280 0 0 2 280 Placements en emprunts d’Etat (et assimilés) Au 31 décembre 2012, les produits de taux (entrant dans la composition du quota de 60 % prévu par le règlement financier) se ventilent de la manière suivante (en % du total du portefeuille de l’activité de placement, par domaine d’activité, en valeur de marché) : Opérations Gestion de retraite administrative Obligations et autres produits de taux 68,16 % Dont emprunts d’État et assimilés (*) 42,46 % 100 % 23,89 % Action sociale 95,57 % 36,06 % Tous domaines d’activité 69,51 % Emprunts Opérations Gestion d’État et assimilés de la de retraite administrative zone euro (*) Action sociale Tous domaines d’activité Allemagne 20,27 % 20,52 % 56,14 % 20,59 % Autriche 8,77 % 1,22 % - 8,54 % Belgique 14,85 % 3,69 % - 14,50 % Espagne - 8,47 % - 0,17 % Finlande 1,90 % - - 1,85 % France 32,67 % 31,05 % 32,80 % 32,64 % Grèce - - - - Irlande - - - - Italie 8,35 % 21,92 % 11,06 % 8,64 % Pays-Bas 6,60 % 2,44 % - 6,46 % Portugal - 9,16 % - 0,18 % Autres pays de la zone euro - - - - Autres titres (dont supranational) 6,59 % 1,52 % - 6,43 % Total 100 % 100 % 100 % 100 % 41,76 % (*) y compris les titres détenus à l’intérieur des OPCVM ouverts classés dans Dont emprunts d’État et assimilés de la zone euro(*) 41,76 % 23,89 % 36,06 % 41,09 % Total du portefeuille de l’activité de placement (en K€) 860 284 30 521 9 030 899 835 le quota de 60 % (*) y compris les titres détenus à l’intérieur des OPCVM ouverts classés dans le quota de 60 % Les emprunts d’État (*) présentent des qualités de crédit différentes. Les pourcentages que représentent les investissements en titres de certains pays de la zone euro donnent des éléments d’appréciation de ces risques (en % du total du portefeuille de l’activité de placement, par domaine d’activité, en valeur de marché). Les risques sont également fonction de la maturité des titres détenus en portefeuille. Tous domaines d’activités (*) Moins de 2 ans De 2 à 5 ans Plus de 5 ans Total Allemagne 7,78 % 69,51 % 22,71 % 100 % Autriche 5,54 % 87,33 % 7,14 % 100 % Belgique 9,23 % 78,20 % 12,57 % 100 % Espagne 100 % 100 % - 100 % - 100 % France 21,60 % 67,70 % 10,70 % 100 % Grèce - - - - Irlande - - - - Finlande 15,43 % 47,79 % 36,78 % 100 % Pays-Bas 0,75 % 93,05 % 6,20 % 100 % Portugal Italie 100 % - - 100 % Autres pays de la zone euro - - - - Supranational 2,24 % 79,26 % 18,49 % 100 % 12,34 % 72,29 % 15,37 % 100 % Total (*) y compris les titres détenus à l’intérieur des OPCVM ouverts classés dans le quota de 60 % La notation « crédit » des états grecs, italiens et portugais ayant été dégradée en dessous de BBB, leurs titres ne sont plus éligibles au regard de la règlementation Arrco. 24 présentation des comptes et résultats financiers 4.1.3 Valeurs mobilières de placement des liquidités Les valeurs mobilières de placement des liquidités figurant en valeur brute à l’actif du bilan incluent les revenus courus à la clôture de l’exercice : Chiffres en K€ Valeurs mobilières de placement des liquidités Opérations Gestion de retraite administrative 417 491 40 054 Action sociale Total 3 478 461 023 Dépréciation des valeurs mobilières de placement des liquidités Aucune dépréciation n’a été constituée au 31 décembre 2012. tions prévues par la convention entre l’Arrco et l’AGFF, il s’agit d’une comptabilité pour compte de tiers. Les cotisations AGFF sont comptabilisées dans des comptes de tiers appropriés et n’apparaissent donc pas dans le compte de résultat des opérations de retraite. Un compte de liaison retrace l’ensemble des opérations réalisées pour le compte de l’AGFF. Compte tenu de l’ensemble des opérations comptabilisées en 2012 (notamment une dotation de gestion de 1 225 K€), la situation de l’AGFF se traduit en fin d’exercice par une dette de la CAMARCA à son égard d’un montant de 140 579 K€. 4.3 Analyse du compte de résultat 4.3.1 Cotisations 4.2 Analyse du passif du bilan Les cotisations des entreprises atteignent 1 279 M€ en 2012, contre 1 247 M€ pour l’exercice 2011. Leur taux annuel de progression est donc de 2,5 %. 4.2.1 Provisions pour risques et charges 4.3.2 Allocations Les provisions pour charges comprennent la provision pour médailles du travail ainsi que la provision pour indemnités de fin de carrière, d’un montant de 4 184 K€ au 31 décembre 2012. Les allocations payées en 2012 s’élèvent à 1 760 M€, alors qu’elles représentaient 1 695 M€ en 2011, soit un taux d’accroissement de 3,8 %. La revalorisation annuelle moyenne du point de retraite est de 2,25 %, supérieure de 0,49 point à celle de l’exercice 2011 (1,76 %). 4.2.2 Dettes techniques Ce poste, d’un solde de 16 999 K€ comprend les allocataires créditeurs pour 16 845 K€, les entreprises créditrices pour 3K€ et les règlements reçus à affecter pour 151 K€. 4.2.3 Autres dettes Ce poste, d’un montant total de 301 392 K€, comprend notamment les dettes vis-à-vis de tiers suivants : – AGFF : 140 579 K€ – MSA : 155 233 K€ – Comptes courants créditeurs : 1 545 K€ – Sécurité sociale : 293 K€ – Comptes transitoires : 774 K€ – Provisions charges de personnel : 2 968 K€ 4.2.4 Opérations pour le compte de l’AGFF L’AGFF, créée par l’accord du 10 février 2001, s’est substituée à l’ASF à compter du 1er janvier 2001 pour le financement des allocations de retraite complémentaire correspondant aux surcoûts résultant de la retraite à 60 ans, à la validation des périodes de garantie de ressources, aux départs avant 60 ans dans le cadre des dispositions prises en faveur des « carrières longues » et aux départs avant 60 ans des participants handicapés. A ce titre, l’Arrco s’est vu confier le recouvrement des cotisations AGFF à compter du 1er avril 2001. Selon les disposi- Rapport de gestion 2012 4.3.3 Résultat financier Le résultat financier est pour les institutions de retraite en très forte augmentation (passant de 2,8 M€ à 29,6 M€), du fait des désinvestissements réalisés en 2012 (soit 130,9 M€) qui ont entraîné la réalisation de plus-values latentes historiques très importantes. L’analyse des Provisions pour Dépréciation Durables (PDD) sur les titres en portefeuille n’a pas montré de provision à enregistrer pour la clôture de l’exercice 2012. Il a été convenu de ne céder que les titres en plus-value dans le cadre de la phase de désinvestissement 2013 comme cela avait été fait lors de la dernière phase de désinvestissements (2010 et 2012), les portefeuilles étant largement en plus-values. Ainsi aucune PDD n’a été enregistrée pour la clôture de l’exercice 2012 4.3.4 Compensation entre institutions Les transferts de compensation réalisés à l’intérieur de la fédération Arrco sont comptabilisés par chaque institution en « autres produits techniques » (compte 702) ou en « autres charges techniques » (compte 602) par la contrepartie d’un compte de tiers (compte 453 « institutions Arrco »). Pour la CAMARCA, ces produits sont inscrits au compte de résultat en produits de compensation pour un montant de 558 569 K€. 25 CAMARCA 4.3.5 Dotations entre fonds 4.3.5.1 Dotations de gestion administrative Pour le financement des frais de gestion administrative, une dotation est annuellement prélevée sur les cotisations recouvrées par l’institution, d’un montant fixé par la fédération suivant un dispositif de péréquation d’une dotation globale. Au titre de l’exercice 2012, la CAMARCA a perçu une dotation de gestion de 50 244 K€, en augmentation de 1,6 % par rapport à la dotation enregistrée en 2011. 4.3.5.2 Dotation d’action sociale Le fonds d’action sociale est annuellement alimenté par une dotation prélevée sur les cotisations recouvrées par l’institution, dont le montant est calculé par la fédération suivant des modalités de péréquation d’une dotation globale. Au titre de l’exercice 2012, la CAMARCA a perçu une dotation d’action sociale de 10 094 K€, en baisse de 0,9 % par rapport à la dotation enregistrée en 2011. 4.3.5.3 Schéma d’enregistrement comptable Les dotations destinées à financer les activités sociales et de gestion administrative sont enregistrées aux comptes 608 « prélèvements opérés sur les fonds techniques » (sous compte des opérations de retraite inscrit au compte de résultat en charges techniques) et 708 « dotations de gestion administrative et d’action sociale » (sous comptes des opérations d’action sociale ou de gestion administrative, inscrits au compte de résultat en produits de gestion courante) par la contrepartie d’un compte de liaison 183 « compte de liaison entre fonds » (sous comptes dans chacune des trois activités). 5. Autres informations 5.1 Honoraires des Commissaires aux comptes Le montant des honoraires des Commissaires aux comptes figurant au compte de résultat de l’exercice est de 65 K€ TTC qui correspondent aux honoraires facturés au titre du contrôle légal des comptes de l’institution. 5.2 Effectifs Les effectifs indiqués dans l’annexe sont ceux présents au 31 décembre 2012 (y compris les CDD). 26 5.3 Avantages particuliers des dirigeants Néant. 5.4 Evénements postérieurs à la clôture de l’exercice Néant. présentation des comptes et résultats financiers Tableau de variation de l’actif immobilisé Annexe 1 Tableau des amortissements Annexe 2 Rapport de gestion 2012 27 CAMARCA Tableau de variation des dépréciations Annexe 3 Chiffres arrêtés au 31 décembre 2012 Tableau des participations Chiffres arrêtés au 31 décembre 2012 28 Annexe 4 présentation des comptes et résultats financiers Portefeuille de titres de l’activité de placement Annexe 5 Chiffres arrêtés au 31 décembre 2012 Rapport de gestion 2012 29 CAMARCA Portefeuille de valeurs mobilières de placement des liquidités Chiffres arrêtés au 31 décembre 2012 30 Annexe 6 présentation des comptes et résultats financiers Mouvements de réserves Annexe 7 Chiffres arrêtés au 31 décembre 2012 Rapport de gestion 2012 31 CAMARCA Provisions pour risques et charges Annexe 8 Chiffres arrêtés au 31 décembre 2012 Engagements financiers Chiffres arrêtés au 31 décembre 2012 32 Annexe 9 présentation des comptes et résultats financiers Échéances des créances Annexe 10 Chiffres arrêtés au 31 décembre 2012 Rapport de gestion 2012 33 CAMARCA Échéances des dettes Annexe 11 Chiffres arrêtés au 31 décembre 2012 Effectifs Chiffres arrêtés au 31 décembre 2012 34 Annexe 12 présentation des comptes et résultats financiers Répartitions des charges nettes Annexe 13 Chiffres arrêtés au 31 décembre 2012 Rapport de gestion 2012 35 CAMARCA Éléments du résultat technique 36 Annexe 14 PROCÈS-VERBAL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE du 26 juin 2012 résolutions Assemblée Générale ordinaire Première résolution : approbation des rapports et des comptes « L’Assemblée Générale ordinaire de la CAMARCA, réunie le 18 juin 2013, après avoir entendu les rapports du Conseil d’administration et du Commissaire aux comptes, approuve, tels qu’ils ont été présentés : − ces rapports, − le bilan et les comptes de résultats pour l’exercice 2012, Elle donne au Conseil d’administration quitus de sa gestion. » Deuxième résolution : mandat du Commissaire aux comptes « L’Assemblée Générale ordinaire de la CAMARCA, réunie le 18 juin 2013, désigne en qualité de Commissaire aux comptes : − Titulaire : FIDAUDIT, membre du réseau FIDUCIAL, représenté par Monsieur Jean-Pierre BOUTARD, − Suppléant : DELOITTE & ASSOCIES, représenté par Monsieur Jérôme LEMIERRE. et ce, pour une durée de 6 ans qui expirera à l’issue de l’Assemblée Générale appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2018. » Rapport de gestion 2012 37 CAMARCA composition du conseil d’administration Collège des adhérents : 15 Collège des participants : 15 Président Vice-président Joseph LECHNER FNSEA Administrateurs titulaires Jean-Marie BLIN CFTC Administrateurs titulaires Bruno HEURTEL Coop de France Michel BEDIER CFE-CGC Gilbert KEROMNES Coop de France Bernard JOLIVET CFE-CGC Emmanuel PARIS Coop de France François SERPAUD CFE-CGC Guy CHATEAU FNCA Henri DIOP CFTC Isabelle GODENÈCHE FNCA Emmanuel DELéTOILE FGA-CFDT Pierre MEISSONNIER FNCA Myriam GERNEZ CARDON FGA-CFDT Claudine FAURE FNEMSA Denis LONGERON FGA-CFDT Michel ASTIER FNSEA Georges POUJADE FGA-CFDT Muriel CAILLAT FNSEA Yves BARON FNAF-CGT Claude COCHONNEAU FNSEA Joël COLPIN FNAF-CGT Clément FAURAX FNSEA Danielle GOEYTES FO Fabienne GORCE FNSEA Jean-Pierre MABILLON FO André SARAZIN FNSEA Renaud BAILLYUNSA AA Jean-Marie BAYEULUDSG Dominique ROUGIERUNSA AA Administrateurs suppléants Administrateurs suppléants Irène MOOG Coop de France Jean-Paul BRULIN CFE-CGC Alain DAVID FNCA Claire ÉTINEAU CFTC Anne GAUTIER FNEMSA Patrice DUBOIS FGA-CFDT Patrick BOONE FNSEA Yves MARTIN FNAF-CGT Pierre MARIN FNSEA Bruno LEROY FO Robert SABATHIÉ FNSEA Marc PICHETUNSA AA Composition du Conseil d’administration au 12 mai 2013 38 PROCÈS-VERBAL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE du 26 juin 2012 PROCÈS-VERBAL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE du 26 juin 2012 1. Ouverture et organisation de l’Assemblée Générale ordinaire Le mardi 26 juin 2012 à 09 h 15, l’Assemblée Générale ordinaire de la CAMARCA s’est réunie aux Salons de l’Aveyron à Paris 12ème, sous la présidence de : M. Jean-Marie BLIN, Président du Conseil d’administration Les délégués ont émargé la feuille de présence en entrant en séance, tant en leur nom propre, qu’en leur qualité de représentant. En application de l’article 17 des statuts de la CAMARCA, l’Assemblée Générale ordinaire peut valablement délibérer en première réunion, dès lors que le quart au moins des délégués est présent ou représenté, pour chacun des deux collèges, soit 38 délégués par collège. Après examen de la feuille de présence, il apparaît que : - dans le collège des adhérents : 82 délégués sont présents ou représentés sur un total de 150, - dans le collège des participants : 102 délégués sont présents ou représentés sur un total de 150. Le quorum requis étant atteint dans chacun des deux collèges, l’Assemblée Générale ordinaire peut donc valablement délibérer. L’Assemblée désigne comme assesseurs, d’une part, M. Henri BUECHER (FNCA) dans le collège des adhérents, et, d’autre part, Mme Isabelle SINGER HALLEZ (CFDT) dans le collège des participants. M. François GIN est désigné comme secrétaire de séance. Les conditions étant réunies, le Président déclare la séance ouverte, et propose à l’Assemblée Générale ordinaire d’examiner l’ordre du jour suivant : Rapport de gestion 2012 - approbation des procès-verbaux des Assemblées Générales ordinaire et extraordinaire du 14 juin 2011 ; - présentation des données techniques et comptables ; - rapports du Commissaire aux comptes ; - rapport de gestion du Conseil d’administration ; - présentation de la résolution ; - interventions des organisations syndicales et professionnelles ; - débat général ; - opération de vote de la résolution. 2. Approbation des procès- verbaux des Assemblées Générales ordinaire et extraordinaire du 14 juin 2011 Le Président rappelle au préalable que les projets de procèsverbaux des Assemblées Générales ordinaire et extraordinaire du 14 juin 2011 ont été adressés à tous les délégués, en même temps que la convocation. Puis, le Président demande aux délégués s’ils ont des observations à formuler. Aucune observation n’étant émise, les procès-verbaux sont adoptés à l’unanimité. 39 CAMARCA 3. Présentation des données techniques et comptables Il est projeté aux membres de l’Assemblée Générale un support vidéo présentant les résultats techniques de l’exercice 2011. À l’issue de cette projection, le Président donne la parole à M. RICHERT, directeur financier, qui commente alors les comptes de la CAMARCA relatifs à l’exercice écoulé. Aucun délégué ne souhaitant intervenir, le Président propose de passer au point suivant de l’ordre du jour. 4. Rapports du Commissaire aux comptes Le Président invite M. BOUTARD, Commissaire aux comptes représentant la société FIDUCIAL AUDIT, à donner lecture de son rapport général sur les comptes 2011 : « Mesdames, Messieurs, En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre Assemblée Générale, nous vous présentons notre rapport relatif à l’exercice clos le 31 décembre 2011, sur : - l e contrôle des comptes annuels de la CAMARCA, tels qu’ils sont joints au présent rapport, - la justification de nos appréciations, - les vérifications et informations spécifiques prévues par la loi. Les comptes annuels ont été arrêtés par votre Conseil d’administration. Il nous appartient, sur la base de notre audit, d’exprimer une opinion sur ces comptes. A/ Opinion sur les comptes annuels Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France ; ces normes requièrent la mise en œuvre de diligences permettant d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes annuels ne comportent pas d’anomalies significatives. Un audit consiste à vérifier, par sondages ou au moyen d’autres méthodes de sélection, les éléments justifiant des montants et informations figurant dans les comptes annuels. Il consiste également à apprécier les principes comptables suivis, les estimations significatives retenues et la présentation d’ensemble des comptes. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion. Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de votre institution à la fin de cet exercice. Sans remettre en cause l’opinion exprimée ci-dessus, nous attirons votre attention sur la note 2.1 de l’annexe qui expose 40 le changement de méthode comptable relatif au traitement des droits réservataires. B/ Justification des appréciations Les estimations comptables concourant à la préparation des comptes ont été réalisées dans un environnement incertain, lié à la crise des finances publiques de certains pays de la zone euro. Cette crise s’accompagne d’une crise économique et de liquidité, qui rend difficile l’appréhension des perspectives économiques. C’est dans ce contexte que, en application des dispositions de l’article L823.9 du code de commerce, nous avons procédé à nos propres appréciations et que nous portons à votre connaissance les éléments suivants : Changement de présentation comptable La note 2.1 de l’annexe présente le changement de méthode comptable dans le cadre de la comptabilisation des droits réservataires. Nous avons procédé à l’appréciation de l’approche retenue et nous nous sommes assurés que les informations communiquées sur l’impact du changement de méthode sont correctes et suffisantes. Placements La note 3.4.4 « Placements » présente les règles de dépréciation des titres de l’activité de placement. Nous avons procédé à l’appréciation des approches retenues par votre caisse et des données sur lesquelles se fondent ces appréciations. Dans le cadre de nos appréciations, nous nous sommes assurés de la validité de l’approche retenue au regard des règles applicables. Cotisations à recevoir La note 3.4.5 « Créances sur les entreprises adhérentes » de l’annexe présente la méthode de détermination des cotisations à recevoir à la clôture de l’exercice. Nous avons procédé à l’appréciation de l’approche retenue par votre caisse et des données et hypothèses sur lesquelles se fondent ces estimations. Dans le cadre de nos appréciations, nous nous sommes assurés du caractère raisonnable de ces estimations. Dans le cadre de notre appréciation des règles et principes comptables suivis par votre caisse, nous avons vérifié le caractère approprié des méthodes comptables visées ci-dessus et des informations fournies dans l’annexe des comptes annuels et nous nous sommes assurés de leur correcte application. Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le cadre de notre démarche d’audit des comptes annuels, pris dans leur ensemble, et ont donc contribué à la formation de notre opinion, exprimée dans la première partie de ce rapport. C/ Vérifications et informations spécifiques Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par la loi. PROCÈS-VERBAL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE du 26 juin 2012 Nous n’avons pas d’observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du Conseil d’administration et dans les documents adressés aux membres de la caisse sur la situation financière et les comptes annuels. » Sur l’invitation du Président, M. BOUTARD donne ensuite lecture de son rapport spécial sur les conventions réglementées. « Mesdames, Messieurs, En notre qualité de Commissaire aux comptes de votre société, nous vous présentons notre rapport sur les conventions réglementées. Il nous appartient de vous communiquer, sur la base des informations qui nous ont été données, les caractéristiques et les modalités essentielles des conventions dont nous avons été avisés ou que nous aurions découvertes à l’occasion de notre mission, sans avoir à nous prononcer sur leur utilité et leur bien-fondé ni à rechercher l’existence d’autres conventions. Il nous appartient, selon les termes de l’article R. 612-6 du code de commerce, d’apprécier l’intérêt qui s’attachait à la conclusion de ces conventions en vue de leur approbation. Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimées nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des Commissaires aux comptes relative à cette mission. Conventions soumises à l’approbation de l’Assemblée Générale Nous vous informons qu’il ne nous a été donné avis d’aucune convention passée au cours de l’exercice écoulé à soumettre à l’approbation de l’Assemblée Générale en application des dispositions de l’article L. 612-5 du code de commerce. » Au terme de ces exposés, le Président demande si les délégués ont des remarques à présenter. Aucun délégué ne souhaitant intervenir, le Président propose de poursuivre l’examen de l’ordre du jour. 5. Rapport du Conseil d’administration Le Président rappelle que le rapport du Conseil d’administration de la CAMARCA a été joint à la convocation de la présente Assemblée Générale. Il donne ensuite lecture du rapport du Conseil d’administration de la CAMARCA composé comme suit : I. L’évolution des effectifs et les résultats de l’institution A/ L’évolution des effectifs de l’institution B/ Les résultats techniques et financiers de l’institution II. La gestion de l’institution A/ Une qualité du service sans cesse consolidée B/ Les résultats en matière de contrats d’objectifs Rapport de gestion 2012 III. L’action sociale de l’institution À l’issue de cette présentation, le Président demande aux délégués s’ils ont des observations à formuler. En l’absence de demande d’intervention, le Président propose de passer au point suivant de l’ordre du jour. 6. Présentation de la résolution À la demande du Président, M. GIN donne lecture de la résolution soumise à l’Assemblée Générale ordinaire : Première et unique résolution : approbation des rapports et des comptes « L’Assemblée Générale ordinaire de la CAMARCA, réunie le 26 juin 2012, après avoir entendu les rapports du Conseil d’administration et du Commissaire aux comptes, approuve, tels qu’ils ont été présentés : - ces rapports, - le bilan et les comptes de résultats pour l’exercice 2011. Elle donne au Conseil d’administration quitus de sa gestion. » 7. Interventions des organisations syndicales et professionnelles Le Président invite les organisations syndicales et professionnelles à prendre la parole. Intervention de Madame Claire ETINEAU, administratrice, au nom de la CFTC : « Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les administrateurs, Mesdames, Messieurs les délégués, La CFTC est signataire de l’accord du 18 mars 2011, lequel concerne 18 millions de salariés du secteur privé et près de 12 millions de retraités. Il s’inscrit dans une logique de transposition de la réforme des retraites de base et a permis la reconduction à l’identique de l’AGFF jusqu’à fin 2018. Nous rappelons qu’en cas de non-signature ou d’opposition sur signature minoritaire, le dispositif AGFF n’aurait plus été appliqué et aurait pu conduire à un abattement pouvant aller jusqu’à 22 % de la pension. La CFTC réaffirme sa présence pour le maintien de deux régimes distincts Agirc-Arrco avec une mise en commun d’actions de gestion pour diminuer les coûts et les charges, son attachement au maintien de la souveraineté des partenaires sociaux dans le pilotage des régimes, ainsi qu’au principe de répartition universelle et obligatoire impliquant un équilibre financier à long terme. 41 CAMARCA À cet égard, nous déplorons le positionnement des organisations patronales qui ont refusé de négocier des mesures permettant de stabiliser nos régimes sur le long terme. La CFTC ne manquera pas lors des prochains rendez-vous paritaires de renouveler cette demande afin de trouver des solutions visant à dégager de nouvelles ressources et à dépasser les difficultés notamment rencontrées par l’Agirc. Le 20 mars 2012, nous avons concrétisé l’accord du 18 mars 2011 prévoyant la stabilisation des rendements et une revalorisation des retraites complémentaires. Ainsi les retraités ont pu bénéficier d’une revalorisation de la part du point de 2,3 % dans chaque régime en tenant compte d’un réajustement entre l’inflation prévisionnelle et réelle. D’autre part, le salaire de référence a été revalorisé de 2,25 %, au bénéfice des salariés cotisants en activité qui doivent absolument garder confiance en l’avenir de nos régimes complémentaires. La CFTC est satisfaite de ces décisions conformes à l’esprit de l’accord. Par ailleurs, la CFTC participe au sein du groupe paritaire de travail qui étudie les éléments de mise en cohérence de l’Agirc et de l’Arrco, des droits dérivés, des classifications, de la gouvernance, de l’action sociale et des droits directs. À cette occasion, nous avons rappelé notre attachement au principe de la réversion et à l’importance des solidarités familiales ; d’autant que la grande majorité des femmes n’a pas la même carrière que les hommes. Nous veillerons à ce que nos régimes puissent continuer à servir une action sociale de qualité à tous ses ressortissants retraités et actifs dans le respect des orientations fixées par les partenaires sociaux. Ces travaux seront restitués lors des prochaines réunions paritaires afin d’envisager d’éventuelles évolutions. Concernant les mesures annoncées par le gouvernement relatives à la réforme des retraites, la CFTC attend les traductions concrètes et souhaite une véritable concertation avec les partenaires sociaux. Pour notre part, nous portons une attention particulière à la validation des périodes de fin de droit, des chômeurs seniors, des mères de famille ; et ces nouvelles mesures devront être nécessairement examinées par les partenaires sociaux en charge du pilotage de nos régimes complémentaires dans la logique de transposition de la réforme des retraites de base. La CAMARCA Il convient de souligner les bons résultats obtenus malgré le contexte économique et social que nous connaissons tous. En effet, dans un contexte général marqué par une baisse de l’emploi, le marché du travail au sein du secteur agricole s’est stabilisé, voire amélioré. Cela doit être pris en compte par les pouvoirs publics et les partenaires sociaux en charge du pilotage de nos régimes complémentaires. Pour la CAMARCA, cela se traduit par une légère hausse du nombre d’entreprises adhérentes et du nombre de cotisants. Cette amélioration provient également de la volonté des partenaires sociaux de l’agriculture qui ont œuvré dans quelques départements afin que les entreprises de la production agricole et leurs salariés puissent bénéficier des services de nos institutions de retraite complémentaire, ainsi que du guichet unique avec la MSA. 42 Les résultats techniques et financiers s’expliquent par le contexte économique général, c’est-à-dire la réforme des retraites, la dégradation des marchés financiers, la vente d’actifs destinée à reconstituer le fonds de régulation de l’Arrco en précisant qu’en 2012, la CAMARCA comme toutes les institutions du régime Arrco va devoir participer à nouveau à la reconstitution du fond de régulation de notre régime. Cette mesure imposée par la fédération permet d’honorer les engagements visant la vie des retraités. Nous notons également avec satisfaction la bonne maîtrise des charges de gestion et les bons niveaux des réserves se situant dans la moyenne du régime. Nous suivons avec attention la qualité du service rendu à nos ressortissants, notamment les délais de liquidation des dossiers, la communication et l’information. Nous sommes satisfaits des avancées et des innovations qui s’inscrivent dans l’amélioration de la qualité du service et cela se traduit par les excellents résultats obtenus dans le cadre des contrats d’objectifs qui placent notre Groupe en tête des groupes de protection sociale. L’action sociale Complément naturel des activités de la retraite complémentaire, elle occupe une place importante au sein de la CAMARCA. L’évolution de la dotation d’action sociale, plus de 9 millions d’euros de dotation annuelle consommée chaque année, a beaucoup contribué à son développement dans le respect des orientations prioritaires et en complément d’actions entreprises par d’autres acteurs publics et privés dans le cadre d’une démarche innovante et qualitative. Cela se traduit notamment par une intensification de nos actions sur le terrain, pour participer à la création de nouveaux centres de prévention, à l’animation et au pilotage de nos unités de coordination de l’action sociale et au déploiement du service « Sortir plus » ou encore par l’accompagnement de nombreux ressortissants retraités ou actifs en situation de rupture sociale. À cet égard, nous constatons une constante évolution d’aides individuelles, de personnes ou familles en difficulté ou en situation d’endettement. Concernant l’accueil des personnes âgées ou vieillissantes, hébergées en structure collective, notre institution s’inscrit dans les orientations prioritaires en soutenant les MARPA et en réservant des droits dans les EHPAD sur le territoire. Nous nous réjouissons de l’ouverture prochaine du premier foyer d’hébergement pour personnes handicapées vieillissantes à Sauveterre-de-Béarn. Avant de conclure, nous voulons remercier l’équipe de direction et l’ensemble des collaborateurs du Groupe pour les résultats obtenus et la qualité du travail accompli. Nous vous invitons à voter favorablement à la résolution proposée. Je vous remercie pour votre attention. » Intervention de Monsieur François SERPAUD, administrateur et délégué, au nom de la CFE-CGC : « Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les administrateurs, Mesdames, Messieurs les délégués, PROCÈS-VERBAL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE du 26 juin 2012 Au nom de la CFE-CGC, j’ai le plaisir d’intervenir à cette Assemblée Générale de la CAMARCA, dont l’importance financière totalise près de 50 % des charges du Groupe AGRICA. Pour l’exercice 2011, nous observons les éléments suivants : - une légère hausse des entreprises adhérentes soit 158 310 entreprises, en augmentation de 1,6 % ; - une hausse du nombre des cotisants de 3,3 % due en partie à l’arrivée dans le Groupe d’entreprises et de salariés du Tarn, des Pyrénées et de la Côte d’Or ce qui porte le nombre de ses cotisants à 1 453 240 ; - une diminution du nombre des retraités de -1,6 % en raison de départs plus tardifs à la retraite résultant mécaniquement de l’application de la réforme des retraites du 18 mars ; - une hausse de 4,3 % du versement d’allocation compensée par l’augmentation de la cotisation de 4,8 %. Malheureusement, nous subissons une baisse de 3,5 % du résultat de notre portefeuille due à la dégradation des marchés financiers. Le résultat, après la compensation de l’Arrco nous permet de constater un résultat net excédentaire de 28,9 millions d’euros avec des charges de gestion toujours bien maîtrisées. Nous ne pouvons malheureusement que constater le prélèvement opéré de nouveau en 2012 par l’Arrco et qui va imputer nos réserves de 20 % cette année après les 18 % déjà prélevés en 2010. La réforme des retraites subit toujours des évolutions car après mars 2011, nous observons un toilettage en juin 2012 qui aura des répercussions sur nos retraites complémentaires Arrco gérées par notre Groupe AGRICA. Cependant, à la CFECGC, nous pensons toujours à la refonte de notre système de protection sociale dans son ensemble et à commencer par élargir l’assiette de financement contribuant à solidifier durablement le régime des retraites. Nous ne pouvons plus nous baser uniquement sur les cotisations sur salaire face au vieillissement de la population. Vos administrateurs CFE-CGC soutiennent également les efforts engagés pour l’action sociale se situant aux alentours de 8,2 millions d’euros notamment en faveur des personnes à risques, des populations en situation de rupture sociale et des créations d’unités d’hébergement pour personnes handicapées vieillissantes. Notre institution aura à faire face aux importantes évolutions qui se présenteront devant nous. Vos administrateurs CFE-CGC auront à cœur de servir au mieux l’intérêt des ressortissants de la CAMARCA au sein d’AGRICA. Les administrateurs CFE-CGC de votre institution affirment leur attachement aux valeurs paritaristes de votre Groupe et contribueront dans l’avenir à les défendre. Enfin, nous saluons l’arrivée de la nouvelle revue « AGRICA & Vous », issue du regroupement de plusieurs revues et qui a le mérite d’être diffusée pour la première fois auprès des salariés en activité de plus de 50 ans. Pour conclure, nous saluons l’engagement de l’équipe de direction et de l’ensemble des collaborateurs qui oeuvrent à la réussite de la CAMARCA. Nous appelons à voter pour l’unique résolution ». Rapport de gestion 2012 Intervention de Monsieur Emmanuel DELETOILE, administrateur et délégué, au nom de la FGA-CFDT : « Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les administrateurs, Mesdames, Messieurs les délégués et invités, L’intervention de la FGA-CFDT portera sur 4 points : 1. La ou les réforme(s) des retraites 2. La gouvernance du Groupe et de ses institutions 3. Les résultats, la gestion et la communication 4. L’action sociale Les retraites Il y a un an, à cette même tribune, nous dénoncions la réforme menée en 2010 par le gouvernement de l’époque. Passage en force, absence de réelle concertation, accroissement des inégalités pour les femmes, les carrières longues et/ou accidentées, fausse prise en compte de la pénibilité avec un ersatz portant sur un taux d’incapacité, nos griefs étaient nombreux et justifiés. Pire encore le projet finalement adopté ne garantissait en rien la pérennité des régimes, à tel point que le Sénat, alors à majorité présidentielle, intégrait un amendement portant sur l’étude d’une réforme systémique en 2013. Les Français ont tranché, sanctionné et mis à la retraite (avant ses 60 ans), le Président qui avait initié cette réforme. Les premières mesures prises par l’actuel Président vont dans le sens des revendications portées par la CFDT : -L a possibilité de départ entre 60 et 62 ans pour les salariés ayant commencé à travailler à 18 et 19 ans et réuni 41 années cotisées, permet de corriger une partie des inégalités creusées par le recul brutal des bornes d’âge de départ depuis 2010. -L es mères de famille atteignent souvent plus vite que les hommes le seuil maximum de 4 trimestres considérés comme cotisés au titre de la maternité, de la maladie ou d’un accident du travail. Deux trimestres supplémentaires pris en compte au titre de la maternité apportent une réponse à la discrimination dont les femmes faisaient l’objet. -D eux trimestres de chômage considérés comme cotisés ouvriront plus de droit à l’accès au dispositif carrières longues. -E nfin un financement de ces mesures dans les régimes de base par une augmentation du taux de cotisation de retraite nous parait juste et équitable. Cependant, le nouveau décret n’améliore pas la situation de ceux qui doivent cotiser 43 voire 44 ans avant de pouvoir prétendre à la retraite. Il ne règle pas non plus la situation des salariés qui ont subi la précarité, la pénibilité, ni des polypensionnés dont les retraites sont minorées du fait des règles actuelles. Il reste également aux partenaires sociaux à négocier, à l’Agirc et à l’Arcco, les mesures à mettre en place consécutivement au décret. À ce titre, la CFDT revendique une équité de traitement quel que soit le statut. C’est pourquoi la CFDT demande plus que jamais l’ouverture d’un débat sur le système de retraite, qui posera les jalons d’une réforme en profondeur, pour la rendre plus juste et financièrement pérenne, et redonner confiance en la répartition à toutes les générations. 43 CAMARCA La gouvernance Nous reviendrons sur ce sujet lors de notre intervention à l’Assemblée Générale de l’association sommitale. Quelques mots néanmoins. Après quelques deux années passées à modifier nos statuts, pour se conformer à l’accord interprofessionnel sur la gouvernance, les préconisations de l’Arrco, de l’Agirc et du CTIP, il semblerait que nous voyions enfin le bout du tunnel, conventions de fonctionnement et conventions de sorties incluses. Nous rappellerons que nous avons fait preuve de la patience qu’il convenait afin de trouver un compromis permettant à chacune des parties de se retrouver dans les nouvelles règles qui régiront notre fonctionnement, tout en préservant notre ADN agricole. Beaucoup de temps et d’énergie ont été nécessaires. Il nous semble qu’il nous faut maintenant consacrer l’essentiel de nos forces et de nos réflexions au fonctionnement, au développement et à l’avenir du Groupe. Les résultats, la gestion et la communication de l’institution Nous nous félicitons de la poursuite des efforts consentis en termes de maîtrise des charges, ce qui permet à la CAMARCA d’afficher un excellent niveau de réserves de gestion à 16 mois. Nous saluons également la qualité de l’information envoyée (plus d’un million de courriers envoyés) ainsi que sa modernisation (sms, site Internet). Toujours sur ce sujet nous souhaitons longue vie au nouveau magazine unique d’AGRICA. Il faudra sans doute, surtout dans les premiers temps, s’attacher à vérifier que son contenu correspond bien aux attentes des lecteurs, quitte à faire les modifications ou ajustements qui s’imposeraient. Enfin la clôture du contrat d’objectifs 2008-2010 constitue une source de satisfaction et de fierté puisque, globalement, le taux de réalisation, de 99,6 %, place le Groupe en tête des groupements de protection sociale, comme quoi, même si « big is beautiful », on peut être « petit et excellent ». Action sociale La commission d’action sociale traite en une année, en 6 demijournées, environ 1 200 dossiers individuels soit 200 demandes par séance, ce qui représente environ un quart des demandes globales, le reste étant traité par les services administratifs. Si on rajoute à chaque réunion une quinzaine de dossiers collectifs, vous comprendrez bien que le temps consacré à chaque dossier est compté malgré l’excellente préparation préalable de l’équipe d’AGRICA. Ainsi les administrateurs ont ils souhaité modifier quelques règles afin d’augmenter le nombre de dossiers à traiter par les services, sans toutefois se dessaisir des situations les plus graves ou les plus litigieuses. D’autre part il a été demandé que dans l’avenir, un nombre de réunions plus important puisse être programmé. Dans les faits notables nous noterons d’une part le niveau toujours très soutenu de demandes individuelles liées à la rupture sociale, conséquence d’une crise et d’une politique passée que nous évoquions déjà l’an passé. C’est d’autant plus préoccupant que le passage de la dotation des fédérations en euros courants contribuera à diminuer progressivement nos capacités d’intervention, toutes choses égales par ailleurs. 44 Au rayon des bonnes nouvelles il faut saluer l’ouverture prochaine du premier projet Revicap, unité d’hébergement pour personnes handicapées vieillissantes à Sauveterre-de-Béarn. D’autres doivent suivre. Plus généralement la FGA-CFDT se félicite des actions collectives menées autour de trois axes principaux : la prévention, l’accompagnement des populations à risques et l’accueil des personnes âgées. Concernant la prévention, il convient d’étendre les centres de prévention afin d’offrir une couverture géographique pour l’ensemble de nos ressortissants. Il serait également pertinent d’en faire la « publicité » auprès des jeunes voire futurs retraités. Enfin nous saluerons Pierre Maget, qui fut un responsable de l’action sociale unanimement apprécié pour sa compétence et sa gentillesse, maintenant jeune retraité. Puisse-t-il ne pas avoir à bénéficier (à part les actions de prévention) des prestations qu’il a lui-même mises en place ! Nous en profitons pour souhaiter la bienvenue à son successeur, Gérard Sablot, qui saura sans nul doute poursuivre dans la voie tracée par Pierre. Nous tenons pour finir à remercier très sincèrement l’ensemble des salariés d’AGRICA pour la qualité du travail accompli, avec une mention particulière pour l’équipe chargée des instances quant à son professionnalisme et sa gentillesse à l’endroit des élus. La FGA-CFDT votera la résolution proposée, vous invite à faire de même et vous remercie de votre attention. » Intervention de Monsieur Marc PICHET, administrateur, au nom de l’UNSA AA : « Monsieur le Président, Monsieur le directeur général, Mesdames, Messieurs les délégués et administrateurs, Mesdames, Messieurs, Notre monde est caractérisé, encore en 2011, par une crise profonde engendrant une instabilité générale. Même si l’Europe, voire le monde, recherche des solutions à cette crise, il n’en reste pas moins vrai que celle-ci s’installe, sans doute durablement, et pèse sur nos économies, notamment sur le secteur de l’emploi, qui est en dégradation constante. L’UNSA AA constate, cependant, un climat relativement plus serein dans notre Groupe AGRICA et notre institution CAMARCA. Sans euphorie toutefois, nous notons pour l’année 2011 une sensible amélioration liée à l’évolution du marché du travail au sein du secteur agricole. Concrètement, l’UNSA AA relève une hausse du nombre des entreprises (+1,6 %) et du nombre des cotisants (+3 %) pour 2011. L’explication tient dans l’accroissement du nombre de recrutements de salariés non cadres et surtout par l’arrivée d’entreprises qui ont utilisé la clause dite de « respiration » afin de rejoindre notre Groupe AGRICA. Néanmoins, l’UNSA AA reste lucide car la situation reste fragile. PROCÈS-VERBAL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE du 26 juin 2012 Nous avons noté une baisse du nombre de retraités de l’institution induite en grande partie par la réforme des retraites. À savoir que l’âge des départs à la retraite a reculé de plus six mois en moyenne, entre 2010 et 2011. Ceci explique cela. Malgré ce constat dans l’évolution des effectifs, actifs et retraités, l’UNSA AA relève un montant de cotisations perçu d’environ 1,25 milliard d’euros contre un versement des allocations retraites d’environ 1,7 milliard d’euros. Pour le résultat financier, la dégradation des marchés a entrainé une performance du portefeuille en légère baisse (-3,5 %). Dans cette conjoncture déstabilisante, nous remarquons tout le professionnalisme de nos responsables financiers qui agissent avec pragmatisme et réactivité objective pour l’institution. Malgré un résultat des opérations de retraite déficitaire, l’exercice 2011 se termine, avec un excédent net de 28,9 millions d’euros, après compensation de l’Arrco. L’UNSA AA note l’amélioration continue de la maîtrise des charges de gestion. Cela permet à la CAMARCA d’atteindre un niveau de réserves de gestion d’environ seize mois. Concernant la qualité de services envers nos ressortissants et nos entreprises, les résultats sont très positifs. Notons l’engagement fort du Groupe dans une politique active de conseil et d’expertise dans le domaine de la retraite complémentaire avec l’animation de réunions-formations pour les salariés dans les entreprises. Ces démarches sont très appréciées et permettent une meilleure connaissance de notre protection sociale complémentaire. À savoir et pour rappel : les résultats de cette qualité de service trouvent échos dans le contrat d’objectif Agirc-Arrco qui s’est terminé en 2010 avec un taux de réalisation de 99,6 % des exigences demandées. Nul doute, et nous sommes confiants à l’UNSA AA, que le nouveau contrat 2011-2014, comportant certes des critères très précis de normes de qualité de services, rencontrera un résultat similaire. L’action sociale : ce service est un pilier incontournable au sein de l’institution CAMARCA. Son activité est intense et nécessite une réactivité adaptée afin d’apporter l’aide attendue à nos ressortissants dans des délais corrects. Concernant les aides individuelles ce sont 6 356 dossiers étudiés contre 5 316 en 2010 soit 1 040 de plus. C’est ainsi une utilisation de 101,9 % du budget prévisionnel qui leur a été consacré. Précisons que les demandes sont en augmentation pour les aides au logement, au chauffage et à l’hébergement permanent en EHPAD. Rapport de gestion 2012 De nombreuses actions collectives sont également conduites avec efficacité. Parmi celles-ci, il y a prioritairement le volet prévention conduit par les délégués régionaux d’action sociale, le développement des centres de prévention avec une forte progression du nombre de bilans médico-psycho-sociaux, la poursuite du soutien financier aux MARPA (maison d’accueil en milieu rural pour personnes âgées) et aux EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), la poursuite également du programme de création d’unités d’hébergement pour personnes handicapées vieillissantes. Mesdames, Messieurs vous l’aurez compris, l’action sociale à la CAMARCA a toute sa raison d’être ! C’est pourquoi, la commission sociale doit disposer de moyens pour instruire pleinement l’ensemble des dossiers présentés par les services afin de décider et valider, le mieux possible, dans un consensus d’objectivité. Pour conclure, l’UNSA AA remercie l’équipe de direction, l’ensemble des collaborateurs et le personnel pour l’implication forte dans la vie de notre institution CAMARCA et de notre Groupe AGRICA. Enfin, l’UNSA AA se prononce favorablement au vote de l’unique résolution présentée. Mesdames, Messieurs, nous vous remercions de votre attention. » Intervention de Monsieur Claude ROUILLARD, administrateur, au nom de la FNAF-CGT : « Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les administrateurs, Mesdames, Messieurs les délégués, Mesdames, Messieurs les directeurs, La CAMARCA Avec 1 453 000 et 765 600 retraités, la CAMARCA représente 5 % du régime Arrco. 2 cotisants pour 1 retraité, une retraite moyenne en droits propres de 2 866 € annuel soit 238,83 € mensuel, avec des produits d’exploitation à hauteur de 1 291 000 000 €. En plus, la CAMARCA reçoit une compensation de 533 millions d’euros avec l’AGFF, une compensation à hauteur de 40 %. La modernisation du monde agricole a vu disparaître des milliers d’emplois rien que dans les 25 dernières années. Sur l’évolution des retraites La réforme SARKOZY n’a servi à rien sinon à mettre les institutions de prévoyance en difficulté sur leurs provisions mathématiques et naturellement à maintenir en situation d’emploi bon nombre de salariés fatigués aspirant à une retraite méritée. Dans le secteur agricole, un peu plus de 30 % sont en activité, les autres étant soit en maladie, en invalidité ou inscrits au Pôle Emploi. L’équilibre des comptes non réglé par cette réforme va très vite revenir au cœur de l’actualité ; mais vous l’avez constaté : « le changement, c’est maintenant ». 45 CAMARCA Un nouvel aménagement vient de voir le jour sur les promesses de départ à la retraite à 60 ans. Si vous avez cotisé 42 ans, avec un maximum de 6 mois validés, vous avez le droit de faire liquider votre pension de retraite. Que de débats, de promesses électorales pour en arriver là ! Il va falloir être très vigilant et ne pas se contenter des effets d’annonce de notre nouveau gouvernement. La retraite à 60 ans est possible, elle passe par le plein-emploi ; donner la place aux jeunes et faire partir les anciens. La retraite à 55 ans pour tous ceux qui après des activités professionnelles dans des conditions de pénibilité souffrent dans leur chair des violences de leur activité professionnelle. Notre pays voit disparaître les emplois industriels, en parallèle des emplois de service de banque, d’assurance et de loisirs se créent. Le montant du produit intérieur brut lui ne baisse pas, nous le disons depuis des années, tous les revenus doivent cotiser ! Les revenus financiers n’existent que parce qu’au départ, des emplois de production les ont fait naître. La même cotisation sur tous les revenus et les équilibres se feront, mais par les temps qui courent, il va falloir se méfier des transferts de cotisations annoncés. On ne peut déshabiller Paul pour habiller Pierre. Il faudra certainement encore quelques marches citadines pour se faire entendre. Sur l’action sociale Une dotation consommée à un peu plus de 80 % : 4 500 aides individuelles, c’est bien. Mais les demandes évoluent et nous démontrent le mal de notre société ; la santé devient un produit de luxe, les déremboursements, les franchises médicales sur la visite ou la boîte de médicaments deviennent insupportables pour les familles, la cotisation pour une mutuelle devient inabordable en rapport des salaires perçus. Les cartes de fidélité, une bouée de sauvetage entraînant par le fond ceux qui se sont laissés séduire par le sourire de la vendeuse, les dossiers de surendettement se multiplient ; ce n’est plus de l’action sociale, c’est du sauvetage souvent en coma dépassé ! Il est nécessaire de revenir à une société plus juste, la santé et le logement figurent dans la déclaration des droits de l’homme, pensons-y et travaillons en conséquence. Pour terminer, il nous faut remercier le personnel dans son ensemble pour le travail accompli. Plus particulièrement, les équipes retraite qui ont su mettre leur professionnalisme au service des participants et ont réussi à liquider et à payer les pensions dans un temps meilleur que la moyenne Arrco. Cela paraît pour vous peut être un détail, mais il faut savoir que leur logiciel de gestion subit sans arrêt des modifications dans le but du passage à l’usine retraite. Là aussi, restons vigilants, cette usine retraite pour la gestion des carrières dans un lieu unique facilitera sans aucun doute les liquidations, mais qu’en sera-t-il pour le personnel ? Je vous invite à voter la résolution. » 46 Intervention de Monsieur René HESME, administrateur et délégué, au nom de la FO : « Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les administrateurs, Mesdames, Messieurs les délégués, Monsieur le directeur général, Mesdames, Messieurs les invités, Cette Assemblée Générale m’offre l’occasion d’intervenir au nom du groupe FO sur trois thèmes qui ont fait l’objet de nos préoccupations prioritaires et de nos discussions hier soir avec les délégués. Premièrement, l’actualité sur l’évolution des régimes de retraite de base et complémentaire. Deuxièmement, le fonctionnement de la CAMARCA. Troisièmement, l’action sociale. L’actualité sur l’évolution des régimes de retraite de base et complémentaire Voici déjà 1 an lors de notre dernière Assemblée Générale à cette même tribune, j’intervenais pour défendre le retour de la retraite à 60 ans pour l’âge de son obtention ; non pas seulement pour des raisons de principe mais aussi pour des questions de légitimité envers des salariés en fin de carrière dont les conditions de travail deviennent de plus en plus difficiles et aspirent à un repos bien mérité. Aujourd’hui, les organisations syndicales qui ont défendu cette cause ont été entendues par le nouveau gouvernement. Toutefois, certaines insatisfactions demeurent. C’est pour cela que le 9 et 10 juillet prochains, nous ferons part au Ministre chargé de ce dossier de nos revendications qui reposent sur la prise en compte dans les 41 ans et demi d’assurance nécessaire pour la retraite, des trimestres de maternité, des périodes de chômage et des majorations pour enfant élevé. Je vous rappelle à cet égard que c’est 2 années par enfant élevé. S’agissant du financement de ce nouveau dispositif, nous réitérons nos propositions qui consistent à mettre en œuvre une large politique fiscale, juste et équitable, porteuse de nouvelles ressources pour le régime de protection sociale avec en parallèle, une politique volontariste et ambitieuse en matière d’emploi. Enfin, j’attire votre attention sur les prémices d’une nouvelle réforme des retraites dès 2013 dont les ambitions portées par certains portent sur un système certes simple et lisible mais dont la finalité à l’instar du modèle suédois permet par année, l’attribution d’un nombre de points selon le salaire. Ce mécanisme de « comptes notionnels » est revalorisé selon l’index représentatif de la croissance du PIB ; ce qui fait qu’en période de récession comme actuellement, les pensions peuvent éventuellement être diminuées. Nous aurons l’occasion de revenir devant vous sur ce dossier très important et notamment sur les conséquences existentielles de nos régimes complémentaires dont la CAMARCA. PROCÈS-VERBAL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE du 26 juin 2012 Le fonctionnement de la CAMARCA Malgré la crise qui frappe de nombreux pans de notre économie et dont nous mesurons l’ampleur, FO enregistre avec satisfaction les bons résultats de la CAMARCA qui maintes fois ont été rappelés à cette tribune. Un nombre de cotisants en augmentation de plus de 3 %, des cotisations en progression de près de 5 %, un résultat excédentaire de près de 30 millions d’euros, nous nous en réjouissons. À souligner cependant que les résultats des opérations retraite restent déficitaires techniquement de plus de 500 millions d’euros avant compensation Arrco et cela vient de l’effet démographique que nous connaissons tous. Avec ces bons résultats, nous progressons sur la qualité du service rendu, que ce soit en matière de délai de liquidation ou d’action de communication, ce dont nous nous réjouissons. Toutefois, restons attentifs aux besoins toujours plus évolutifs de nos ressortissants en matière d’informations écrites et téléphoniques. Egalement, un effort doit se poursuivre pour vérifier l’exactitude des droits liquidés compte tenu de la complexité informatique sur la remontée des informations. Enfin, sans vouloir présager un avenir incertain, il est de notre devoir de devoir anticiper les conséquences de nos transformations structurelles de l’Arrco et de l’Agirc qui impacteront inéluctablement notre Groupe. Action sociale FO constate avec satisfaction que comparativement à d’autres groupes, notre institution a poursuivi avec efficacité le développement de ses actions collective et individuelle. C’est ainsi qu’en 2011, comme le rappelait le Président il y a quelques instants, 4 400 ressortissants de la CAMARCA ont bénéficié d’une aide, dont 50 % d’actifs et autant de retraités. Les aides collectives, pertes d’autonomie, subventions pour les maisons de retraite, ont complété le panel de la participation de la CAMARCA. Comme je le rappelais, il est nécessaire de rester attentif à la communication car là encore, trop de nos ressortissants n’ont pas connaissance de ces mécanismes. Le dossier dépendance, il faut en parler. Objectif majeur du dernier quinquennat de l’ancien gouvernement n’a pu malheureusement voir le jour. À l’heure qu’il est, selon nos informations, nous avons bon espoir que le gouvernement ouvrira très prochainement des négociations. Pour terminer, je remercierai l’ensemble du personnel de la CAMARCA sans exception pour son implication sans faille et vous invite à voter la résolution qui vous est présentée avec une petite touche personnelle pour moi, comme le disait Eddy Mitchell, « c’est ma dernière séance » et je vous en remercie. » Intervention de Monsieur Emmanuel PARIS, délégué, au nom de COOP de France, collège des employeurs : « Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les délégués, Cette intervention, que nous avons le plaisir d’assurer devant une Assemblée Générale ordinaire renouvelée, est pour nous l’occasion de porter un regard à la fois rétrospectif et prospectif sur l’activité de la CAMARCA. 2011 – cela n’aura échappé à aucun d’entre nous – a été dominée par un contexte économique et social difficile au niveau national, lequel s’est notamment traduit par un recul généralisé de l’emploi. Ce dernier phénomène a néanmoins épargné le secteur agricole qui a, bien au contraire, poursuivi le mouvement de reprise qui s’était dessiné à la fin de l’année 2010. En tant que représentants des entreprises du monde agricole, nous ne pouvons que nous réjouir de cette évolution, et ce d’autant plus qu’elle a permis à la CAMARCA d’afficher une progression de 3,3 % de son nombre de cotisants pendant cette période. Qui dit hausse du nombre de cotisants, signifie augmentation potentielle du nombre de retraités à venir. Il convient dans ces conditions de ne pas relâcher nos efforts, et de faire en sorte que nos entreprises puissent faire bénéficier leurs salariés et anciens salariés, au travers des services assurés par la CAMARCA, d’une retraite complémentaire toujours plus adaptée à leurs besoins. Dans l’intérêt même des ressortissants du secteur agricole, il nous appartient donc de continuer à œuvrer en faveur d’un service fondé sur la qualité et la performance. Il s’agit bien entendu, d’un côté, de la recherche d’une excellence dans la gestion financière de l’institution. En ce sens, notre collège tient à saluer les moyens déployés en 2011 pour garantir, tant la qualité de cette gestion, que l’équilibre financier de la caisse. L’attention portée à la maîtrise des charges et coûts de gestion a notamment permis à la CAMARCA d’atteindre un niveau de réserves de près de 16 mois. Il s’agit, d’autre part, d’une volonté de se distinguer dans le service rendu au ressortissant. À cet égard, le collège des employeurs ne peut que se féliciter une nouvelle fois du taux de réalisation de 99,6% atteint dans la réalisation du contrat d’objectifs Agirc-Arrco 2008-2010, taux qui place AGRICA en tête des groupes de protection sociale. Pour conclure, notre collège ne manquera pas de rappeler, comme les années précédentes, son attachement appuyé à la préservation d’une caisse de retraite complémentaire des salariés du secteur agricole et nous nous rattachons à l’ensemble des organisations syndicales pour saluer la qualité du travail réalisé par les équipes d’AGRICA. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les délégués, nous vous remercions de votre attention et vous invitons à vous prononcer favorablement sur la résolution présentée. » Rapport de gestion 2012 47 CAMARCA 8. Débat général Le Président ouvre ensuite le débat général et demande aux membres de l’Assemblée Générale s’ils ont des questions à formuler. En l’absence de demande d’intervention, le Président propose de passer au vote de la résolution. 9. Opération de vote de la résolution Les statuts de la CAMARCA ne prévoyant pas de mode de scrutin spécifique, le Président indique à l’Assemblée Générale que, sauf opposition de la majorité des délégués, le vote s’effectuera à main levée comme il est d’usage dans l’institution. Aucune opposition n’ayant été constatée, le Président indique qu’il sera donc procédé ainsi. ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE Première et unique résolution : approbation des rapports et des comptes Le Président indique qu’en application de l’article 17 des statuts de la CAMARCA, les délibérations ne sont valablement prises que si elles ont recueilli, tous collèges confondus, au moins la moitié des suffrages exprimés. Par suffrages exprimés, il faut entendre les suffrages effectifs déduction faite des abstentions, des bulletins blancs ou nuls. Le vote fait apparaître les résultats suivants : Tous collèges confondus : Pour 184 Contre 0 Abstention 0 L’ensemble des rapports et des comptes de l’exercice 2011 de la CAMARCA est approuvé à l’unanimité par l’Assemblée Générale. Elle donne quitus au Conseil d’administration de sa gestion. 48 10. Clôture de l’Assemblée Générale ordinaire Le Président tient à remercier les délégués pour leur participation et prend acte avec satisfaction des bons résultats de la CAMARCA, tels que soulignés par l’ensemble des intervenants. Il remercie également l’équipe dirigeante et l’ensemble des collaborateurs pour leur remarquable investissement et pour la qualité de leur travail. L’ordre du jour étant épuisé et plus personne ne demandant la parole, le Président lève la séance de l’Assemblée Générale ordinaire de la CAMARCA à 10 h 55, et invite les délégués d’AGRICA RETRAITE AGIRC présents dans l’assistance, à se rendre aux bureaux d’émargement en vue de l’ouverture à 11 h 15 de l’Assemblée Générale ordinaire de cette institution. Le Président Jean-Marie BLIN Le Vice-président Joseph LECHNER présentation des comptes et résultats financiers Notes Rapport de gestion 2012 49 CAMARCA Notes 50 présentation des comptes et résultats financiers Conception-réalisation : Editoria / © Valérie Couteron Rapport de gestion 2012 51 21, rue de la Bienfaisance 75382 Paris Cedex 08 Tél. : 01 71 21 00 00 - Fax : 01 71 21 00 01 www.groupagrica.com Réf. : 81939-04-2013 Groupe AGRICA