téléchargement - Fraternité de Tibériade

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téléchargement - Fraternité de Tibériade
J uille t-Se pte mbre
2016
Périodique trimestriel-Bureau de dépôt: 6800 LIBRAMONT P501350
Communion de prière
Fraternité de Tibériade
Chers amis,
Paix et joie !
N
ous voilà en plein printemps, et lʹété commence déjà lentement à poindre son nez. Le printemps, il faut le dire, est une
saison superbe, car là se voit lʹétonnante force de la vie, malgré aussi
toute sa vulnérabilité et fragilité. En nous promenant dans la nature,
nous pouvons nous réjouir des mille couleurs et parfums, accompagnés du chant merveilleux des oiseaux. As-tu déjà entendu le chant du
rossignol ? Du rougequeue noir ou de la locustelle tachetée… ? Tant
de beautés qui nous sont données gratuitement. Lʹhomme trop pressé
passe malheureusement souvent à côté de tout cela.
1
« Regardez les oiseaux… Regardez les
fleurs des champs… », exhortait Jésus
(Lc 12). Nous devons redécouvrir ce0e
capacité de lʹémerveillement des choses
simples. Jʹaime bien regarder nos vaches
qui sortent de leur étable et dégustent
avec joie et contentement les premiers
brins dʹherbe fraîche et verte. Les frères
sourient en voyant les agneaux sʹamuser à
courir dans tous les sens ou jouer à lʹéquilibriste sur le dos dʹune brebis qui paisi- La cigogne, un habitant de
blement digère dans le soleil. En même
Baltriskes
temps, à Pondrôme, les sœurs se réjouissent de la naissance de deux petits chevreaux.
A côté de lʹémerveillement, le printemps est aussi le temps de lʹespérance avec le travail laborieux du jardin. Pendant que les frères novices étaient en Lituanie et les sœurs novices en itinérance vers Lisieux, le travail dans le jardin ba0ait son plein. Toute la communauté a
fait corps autour de frère Denis pour tout semer et planter. On voit ici
et là déjà des petites feuilles vertes qui sortent patiemment de terre.
Toutes ces images nous invitent à continuer dans notre vie quotidienne à vivre une « spiritualité pascale » à la suite de Jésus. Dans ce0e
spiritualité, la résurrection ne suppose pas un autre monde, mais un
monde qui devient autre. Cʹest un
regard printanier, autrement dit,
un regard dʹespérance sur toute la
réalité. Notre vie avec toute sa fragilité est un chemin de lente maturation. Et, avec Jésus, nous avons
un excellent jardinier (cf. Jn 20,15),
patient, doux et humble de cœur.
« Il ne tire pas sur les caro0es pour
quʹelles poussent plus vite ». Il
nous a0end avec bienveillance,
tout en nous encourageant. Il ne
répand pas sur nos plaies le sel du
jugement qui décourage ou raLe chat roux en compagnie
baisse. Non, il offre une amitié
de frère Ivan
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compatissante et fidèle – même quand nous tombons en cours de
route – et verse lʹhuile et le vin de la miséricorde sur nos blessures.
Cʹest lʹhistoire du bon samaritain qui se dessine.
Pendant que vous avez en main la toute nouvelle communion de
prière, je rentre tout juste dʹune visite à notre fondation en Lituanie ou
fr. François, fr. Gilles, fr. Gonzague, fr. Vidas et fr. Jean vivent une
belle aventure. Cʹest toujours une joie de découvrir les merveilles que
le Seigneur accomplit dans la vie de ce0e petite communauté.
Enfin, avant de vous inviter à découvrir la suite de ce0e communion de prière, jʹai la joie de vous annoncer que nous accueillerons
frère Marc et frère Michel parmi nous. Frère Michel revient de la fondation en Lituanie, après une année dʹétude à Lyon, pour renforcer la
communauté de Lavaux-Sainte-Anne. À Lyon, il a suivi une formation
autour de lʹaccompagnement spirituel. Frère Marc revient, comme
vous le savez, du Canada. Pour eux et pour nous commence une nouvelle étape passionnante dans lʹhistoire de Tibériade. Merci de nous
porter dans votre prière fidèle et fortifiante.
Frère Bart
Avec fr. Gilles les frères du noviciat en Lituanie
plantent les pommes de terre
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En Mission paroissiale à calais
P
endant une semaine du mois d’avril, nous étions à 6 frères et
sœurs en mission paroissiale à Calais : témoignages dans les
écoles, veillées de prière, repas partagés, Chemin de Lumière dans les
rues, rencontres personnelles… Et voici trois échos parmi tant
d’autres :
- Le jeudi après-midi, nous avons rencontré frère Johannes, un religieux qui s’est rendu disponible pour être en mission auprès des migrants du camp de Calais, dénommé la « Jungle ». Il habite, avec
quelques volontaires qui l’accompagnent dans son service de compassion, à quelques kilomètres du camp. Je lui demandais s’il faisait tout
cela en voiture ou à vélo. Non, à pied, me dit-il, car le chemin de l’aller
et du retour, c’est déjà la mission. Les gens me connaissent et sur le
chemin, ils s’arrêtent pour parler. Sa mission est donc une présence de
disponibilité à la rencontre, une oreille qui écoute et une parole qui
encourage, presque un vivre avec. C’est avec lui, quelques paroissiens
et Pâquere0e, notre gentille ânesse, que nous sommes allés dans ce
terrain vague où sont entassées des centaines de personnes dans des
conditions dégradantes, en a0ente de réussir à passer clandestinement
en Angleterre. Je n’imaginais pas qu’un vrai bidonville fait de petites
cabanes existait si près de nous. Nous avons d’abord été accueillis
dans l’Église orthodoxe érythréenne, construite de morceaux de
bâches et de bois et autres moyens du bord, et demeurée debout après
la destruction d’une partie du camp qui l’entourait. Puis nous avons
été accueillis par des Soudanais musulmans dans une petite cabane.
Chauffant de l’eau sur un feu de bois, ils nous ont préparé à chacun
Les frères et
sœurs accueillis
chez des
Soudanais dans
la « Jungle »
à Calais
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une tasse de thé sucré, puis quelquesuns sont venus parler. Après avoir posé
quelques questions,
j’ai compris qu’il
fallait surtout les
écouter. C’était une
après-midi où nous
n’avons rien « fait »,
mais nous avonscompris
que « perdre » son
temps est parfois un
acte d’amour pour
Notre sœur ânesse a participé concrètement à la mission son prochain.
- Le samedi matin, lors du marché devant l’église, nous invitions
les passants à me0re une bougie devant le Saint-Sacrement exposé.
Parlant avec un couple de passage, ils me confient le grave cancer du
mari. Leur expliquant le sacrement des malades, je leur propose de le
demander un jour au curé. Puis tout à coup je leur propose : et pourquoi pas maintenant ? Et voilà qu’ils reviennent une demi-heure plus
tard et se retrouvent devant le
Saint-Sacrement, entourés de paroissiens et de frères et sœurs
pour recevoir ce si beau sacrement de la Tendresse de Dieu.
Cela m’a touché d’expérimenter
très concrètement qu’une Église
en sortie, selon les mots de notre
Pape François, est un hôpital de
campagne.
- Nous étions venus en mission avec notre ânesse, une poule
et une colombe. On avait mis
ce0e dernière dans la cage de
notre poule lâchée en liberté dans
le jardin du presbytère. Elle trouva le petit trou pour s’échapper.
Pas moyen de la retrouver, on ne
Semer du blé pour inviter
à l’ardeur pour la mission
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la voyait nulle part. J’étais déçu car elle était destinée à parler de l’Esprit Saint lors de la dernière veillée du samedi soir. Voilà que quelques
heures avant celle-ci et après deux jours d’absence, un ami de la paroisse la voit dans le jardin et parvient à la ra0raper avec l’aide du curé, le père Pierre, miracle ! Cela était pour moi comme une parabole de
ce que nous faisons dans la mission : parfois les chrétiens laissent
s’échapper pendant tout un temps la grâce de leur baptême par une
vie loin de Dieu et de l’Église, mais toujours nous pouvons espérer
une redécouverte car la Colombe de Feu peut toujours être réveillée.
Nous avons terminé ce0e belle mission par une action de grâce
marchante sur les falaises et la plage du Cap Blanc-Nez : devant lʹouvrage de tes mains, je mʹécrie : «Que tes œuvres sont grandes, Seigneur ! » (Ps 91).
Frère Frédéric
Quelques nouvelles printanières de Lituanie
la joie de vous écrire depuis
J ’aice beau
pays qu’est la Lituanie.
Voilà maintenant presque deux
semaines que nous sommes arrivés. Mardi, en partant, nous
avons craint que des embouteillages ne nous fassent rater l’avion
mais nous sommes finalement
arrivés 3h en avance à l’aéroport.
Qu’à cela ne tienne ! En frère de
Tibériade sachant s’adapter à
toute situation, nous avons patienté en lisant quelques petits
contes et en faisant quelques
danses d’Israël. À Vilnius, frère
Jean et frère Gonzague étaient là
pour nous accueillir. Sur la route
vers Baltriskes, frère Jean, qui
conduisait, en a profité pour faire
un accident avec un lièvre qui
avait eu l’audace de traverser
hors de tout passage clouté. C’est
Frère François donne le coutumier aux
peut-être
la manière lituanienne
frères si heureux d’être rassemblés
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Partage avec le groupe Saint-Damien pendant le week-end de Pentecôte
de faire les courses, puisque nous avons mangé du lièvre le lendemain.
Le reste de la semaine, nous avons retrouvé le rythme habituel de
la Fraternité, avec son alternance de prière et de travail. Ce fut aussi
l’occasion de mieux découvrir les frères de Lituanie. Frère Gonzague
semble s’être bien intégré dans la communauté. En tout cas, il n’hésite
pas à saisir la moindre occasion pour blaguer. Quant à frère Gilles, il
fait encore de nouvelles expériences au jardin. Je dois avouer que le
fait de ne pas connaître la langue se révèle parfois handicapant, notamment pour suivre la messe et les prières, mais d’un autre côté, je
crois que cela permet aussi de ne pas en rester seulement aux paroles
et d’entrer dans une prière plus intérieure.
Le week-end dernier, nous avons tous été à Vilnius pour le congrès national sur la Divine Miséricorde. J’ai été étonné de voir l’engagement du Groupe Saint-Damien. En effet, la plupart étaient impliqués d’une manière ou d’une autre pour aider à l’organisation du congrès. La nuit, nous avons logé par petits groupes chez des habitants de
Vilnius, dont la plupart ne connaissaient pas Tibériade. Outre le fait
d’expérimenter la légendaire hospitalité lituanienne (nous n’avons pas
eu l’occasion d’avoir faim), nous avons aussi pu avoir quelques beaux
partages avec ces personnes, souvent jusque très tard. Un autre beau
moment fut la procession avec le tableau de Jésus Miséricordieux et la
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messe finale en plein air. J’ai été particulièrement touché de voir la ferveur du peuple lituanien. C’était aussi très beau de voir à quel point
les frères sont appréciés en Lituanie. Souvent, dans les rues de Vilnius,
des gens s’arrêtaient pour nous saluer. Je crois même que frère François a plus souvent été salué que le Cardinal Parolin.
Sur le chemin du retour, nous n’avons pas croisé de lièvre, mais
par contre nous avons eu un pneu crevé. Pas de panique cependant,
frère Jean sort la trousse à outils, tandis que frère Fréderic sort la roue
de secours et que frère François installe le triangle. C’est là que, catastrophe, nous nous rendons compte que la clef est tellement usée qu’il
est impossible de défaire les boulons. Heureusement, la Providence
veille. Nous avons arrêté un automobiliste et nous lui avons donné
l’occasion d’accomplir une œuvre de miséricorde en nous prêtant ses
outils. Nous sommes finalement rentrés sains et saufs à Baltriskes.
Frère David
Échos des Philippines
L
es derniers mois ici ont été bien remplis. Nous avons enchaîné
les camps : camps de Pâques, retraite à Mindoro, camp des
enfants, retraite à Laiban… Chacun des camps était un moment de fatigue et de joie, une occasion de découvrir les jeunes sous un angle
nouveau : prenant des responsabilités, donnant l’exemple, s’occupant
des enfants…
La grâce de la Porte Sainte
en cette année de la Miséricorde
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Le moment le plus marquant du camp de Pâques
fut sans doute l’ascension
du « Mount Tagapo », le
point culminant de l’île,
l’après-midi du vendredi
saint. Il faisait une chaleur
étouffante et nous n’avions
mangé qu’un peu de riz et
des
bananes
bouillies,
puisque nous jeûnions. Les
jeunes en ont été très marqués, ils étaient si heureux,
une fois en haut, d’avoir dû
se dépasser et persévérer
jusque là. Nous avons dormi au sommet, à la belle
étoile ou dans des abris de fortune, construits en quelques minutes,
rationnant notre eau. La vue au sommet est imprenable. On voit le lac
sur 360°, avec les immenses filets à poissons, dessinant un paysage
improbable autour de nous. Belle expérience de voir un magnifique
coucher de soleil avant la veillée du chemin de croix, de se coucher, et
le matin, de voir ce même soleil se lever dans un spectacle tout aussi
beau.
Aline (volontaire, kiné)
Avec les scolaires de San Damien nous sommes partis à Laiban
(un petit village tribal) pour un camp retraite-mission. Nous avons
médité 3 jours autour de l’image du fils prodigue, avant de faire la démarche du jubilé de la miséricorde à la cathédrale d’Antipolo. Les
jeunes ont vécu ce temps à fond. Certains étaient émus jusqu’aux
larmes ; un autre me confiait qu’il se sentait un homme nouveau, tout
beau, tout propre, tout pur devant Dieu. Un membre du staff me disait : « Cela fait du bien de se confesser, cela faisait bien 15 ans depuis ma
dernière confession. » Etonné, je lui demande : « Nous ne t’avons jamais
donné l’occasion à Sapang ?». Et lui de répondre : « Si, mais à chaque fois,
j’ai réussi à échapper ! ».
Frère Séraphim et Fr Emmanuel
Un jeune homme est venu à la clinique de très loin. En effet, il est rentré
chez sa maman qui habite dans notre
petit village. Il était déjà hospitalisé
depuis quelques jours à l’hôpital (où il
avait dépensé tout ce qu’il avait) et il a
encore dû recevoir une transfusion de
sang. Mais, extrêmement pauvre, il ne
pouvait plus continuer son traitement
là-bas. Il est donc venu chercher de
l’aide médicale dans notre petit centre
San Damiano. En effet, voilà déjà cinq
mois qu’il ne peut plus rien manger.
Ces derniers temps c’est devenu très
compliqué même de boire… Je l’examine et… je ne sais plus quoi faire car
c’est trop tard… Je commence à le visiter tous les jours, à l’écouter et à l’encourager dans la petite cabane de sa
maman, car il devient de plus en plus
Le sourire de Viktorija
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faible. Une nuit la famille m’a appelée à l’aide, car Freddie a commencé à convulser, son état s’aggrave. Sa femme ne devait arriver que le
lendemain soir. Je décide alors de le me0re sous une perfusion pour
perme0re au moins la rencontre avec sa femme. Et ce n’est pas si facile, mais l’Esprit Saint travaille avec nous – on y arrive ! Mon cher patient aura le temps de rencontrer sa famille ! Je lui ai offert une image
de Jésus Miséricordieux – d’abord, il l’a mise sur sa poitrine squele0ique et après sa famille l’a collée au mur. Un des plus beaux moments fut la venue de fr. Emmanuel pour lui donner le sacrement des
malades. Des larmes de joie et de paix profonde coulaient sur le visage
de ce pauvre malade souffrant qui, après ce soir, n’a pas cessé de me
répéter : « je suis heureux » et qui est devenu vraiment doux et confiant.
En effet, au début il était très malheureux, sans aucune espérance, me
disant qu’il ne voulait plus vivre tout en voulant en terminer avec
ce0e souffrance. Alors quelle joie d’être le témoin de la puissance de
ce0e belle rencontre avec le Christ Ressuscité ! Quelle force dans ce
sacrement de Vie !
Viktorija (volontaire, médecin)
Le noviciat des sœurs sur les pas de ste thérèse
C
inq sœurs marchent sur une plage de Normandie, sac au dos
et pieds dans le sable, les yeux et le cœur débordants de la
beauté de la Création. Après nous avoir pris de loin pour des gendarmes puis pour des scouts, une maman nous interpelle :
« Bonjour mes sœurs, où allezvous ?
- Nous sommes en pèlerinage vers
Lisieux ! Nous avons commencé à
marcher depuis Bayeux, là où le
fondateur de notre petite communauté a écrit notre règle de vie, et
nous allons à la rencontre de la
petite Thérèse, sainte patronne de
notre noviciat.
- Magnifique ! Et où dormez-vous
ce soir ?
- Oh nous ne savons pas encore.
- Parfait, alors vous venez chez
moi ! »
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Et voilà comment le meilleur des
GPS (« Guidés Par le Seigneur » !) a fait
de nous pendant ces dix jours d’itinérance des petites mendiantes, le cœur
libre pour tout recevoir, et des petites
princesses, émerveillées de voir
comme le Seigneur prend tellement
soin de nous, à travers tant de belles
rencontres, mais aussi à travers des
besoins très matériels.
Par exemple, un jour où nous
avions déjà reçu de quoi manger, nous
cherchions un abri contre la pluie pour Louer le Seigneur avec toute la
création !
pique-niquer. Nous demandons alors
au patron d’une crêperie l’autorisation
de nous installer sous son auvent. Celui-ci n’est pas très enthousiaste –
nous risquons de faire fuir d’éventuels clients… – mais accepte malgré
tout. Un beau partage s’initie petit à petit, qui se conclura par… une
crêpe et un café offerts à chacune ! Nous rêvions secrètement de ces
fameuses crêpes normandes…! Pour remercier, nous proposons un
petit chant à la guitare. Quelle joie de le voir aller lui-même avec un
grand sourire expliquer aux passants interpelés par la musique : « ce
sont des sœurs de Belgique qui font un pèlerinage ! ». Merci Seigneur pour
ce0e joie de pouvoir réveiller la bonté et la simplicité dans le cœur de
l’homme !
La joie du travail communautaire !
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Une autre joie de ce0e itinérance a été d’apprendre à se découvrir
autrement entre sœurs, et à se réjouir de nos différences. Marcher ensemble nous a par exemple montré qu’il y a parmi nous des sœurs
«turbo» et des sœurs «diesel» qui me0ent plus de temps à démarrer.
Pas facile alors de marcher au même rythme… mais cela permet aux
personnes croisées de se reme0re de leur étonnement de voir passer
une sœur pour avoir ensuite le temps de poser des questions aux dernières sœurs !
Arrivées à Lisieux (toutes ensemble !), nous avons pu déposer devant Thérèse toutes les intentions reçues et portées au long du chemin,
ainsi que chacun de nos frères et sœurs et toute notre vie à la suite du
Christ. Avec un cœur de mendiante, nous lui avons demandé de nous
apprendre à vivre dans la confiance (« c’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’amour ! ») ; avec un cœur de princesse,
nous avons rendu grâce au Roi des rois pour son Amour qui se fait si
concret pour nous !
Sœur Laetitia
Loué sois-tu, seigneur !
L
e printemps est une saison magnifique où la vie rejaillit après
le repos hivernal. C‘est un moment privilégié pour former son
cœur à la louange et à l’action de grâces et prendre du temps pour
contempler la beauté de la création. Il faut juste ouvrir les yeux et
écouter…
Le psaume 18 nous aide à faire de ce temps d’émerveillement une
prière. « Les cieux proclament la gloire de DIEU, le firmament raconte l’ouvrage de ses mains, le jour au jour en livre le récit et la nuit à la nuit en
donne connaissance. Pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui s’entende,
mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle aux limites du
monde. » Merci, Seigneur, pour la vie et les yeux que tu nous donnes
pour admirer tes merveilles.
Au jardin nous avons profité de quelques jours de soleil pour travailler avec les frères, pour faire des plantations et repiquages. Après
ce travail, c’est un suivi quotidien mais surtout un abandon confiant
au Seigneur qui lui seul assure la croissance.
Quelques jours après avoir planté les plants de tomates dans la
serre, je vois un plant pratiquement desséché. Habituellement quand
cela arrive, j’enlève le plant pour ne pas qu’il fasse « tache » au milieu
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Frère Denis s’octroie un rare moment du repos
des autres. Mais ce0e fois-ci une petite voix intérieure me disait :
« donne-lui sa chance ».
Une partie de ses racines avait été mangé par une bête dans le sol
alors je rebouche avec de la terre et j’arrose sans trop y croire. À ma
grande surprise, le lendemain, le plant avait repris vigueur. Ce plant
sera moins productif mais il portera un fruit ina0endu. Ce0e petite
histoire m’a rappelé une parole dans la le0re aux Romains :
« L’espérance ne déçoit pas. » Aide-nous, Seigneur, à être, dans notre
quotidien, des témoins lumineux de ta présence dans le monde et de
ton action dans nos vies.
Frère Denis
la ferme St François, avec les sœurs, nous avons veillé avec
À hâte et soin sur notre chèvre Ciboule0e qui se préparait à
me0re bas. Elle grossissait de jour en jour. On épiait de loin sa petite
cabane pour voir si les petits chevreaux n’étaient pas là… Ils étaient
a0endus avec beaucoup d’impatience ! Nous aussi par notre baptême
nous portons le Christ et nous ne sommes pas remplis de lait, mais
remplis de l’Esprit Saint ! Oui, une source intarissable d’Amour nous
habite. Goûtons, abreuvons-nous de sa douceur et de son humilité et
ne retenons pas en nous-mêmes cet Amour mais répandons l’Esprit
Consolateur autour de nous ! Qu’il est bon de courir joyeusement et
léger dans ce don, nous avons été créés pour le don ! « Vous serez allai13
tés, on vous portera sur la hanche, on vous caressera en vous tenant sur les
genoux. Comme celui que sa mère console, moi aussi je vous consolerai, à Jérusalem vous serez consolés. À ce?e vue votre cœur sera dans la joie et vos
membres reprendront vigueur comme l’herbe » (Is 66).
En sortant de la chapelle après les Laudes de l’Ascension et
quelques minutes avant de partir en itinérance avec le noviciat à Lisieux, je vois Ciboule0e hors de sa cabane. « Elle n’a donc pas dû
me0re bas. » Oh, mais oui, en fait il y a une petite tache marron clair
dans l’herbe ; oh et une deuxième tache : Venez voir les sœurs ! Deux
chevre0es sont nées ! Elles sont très belles ! Ciboule0e en bonne mère
les léchait pour les réchauffer tandis qu’elles cherchaient l’endroit où
boire ! C’est une belle délicatesse de la part de mon Seigneur d’avoir
pu voir la naissance avant
de partir ! Sr Austeja leur a
donné le premier lait au
biberon car les trayons
étaient trop bas. C’est très
amusant de voir ces deux
chevre0es téter ensemble,
il n’y a pas de jaloux, il y
en a pour tout le monde,
même pour les sœurs !
Souvent quand je commence à m’installer pour
traire, les chevre0es s’approchent, l’une pose sa petite tête sur mon genou,
l’autre met ses deux pa0es
avant sur le dos de la
chèvre et regardent a0entiSœur Colombe est appréciée par nos deux
vement ce que je fais, tout
chevrettes
en essayant de lécher la
cruche ; c’est très amusant ! Elles nous montrent des tas d’acrobaties,
parfois elles restent coincées entre les cornes de Ciboule0e ! Elles bondissent et grimpent partout, c’est magnifique ! Loué sois-tu, Seigneur,
pour la beauté de ta création, la vie qui jaillit sur terre ! Seigneur, tu
dois être tellement beau et tellement simple ! Quelle joie de contempler le Créateur dans la pureté et la fraîcheur de toute sa création !
Alléluia !
Sœur Colombe
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Calendrier de la Fraternité
JUILLET :
Ve 1 -Ve 8: Camp des Enfants de la Moisson à Pondrôme (garçons)
et à Neuville (filles) + Camp-vélo des Semeurs d’Évangile
Di 10: Groupe de Hal
Ve 15 juillet-Lu 1 août: JMJ à Cracovie
Me 27: Groupe de Lillers
Ve 29: Groupe de vierges consacrées
AOÛT :
Me 10-Lu 5 septembre: Frère Emmanuel et frère Pierre en Asie
Ma 16-Di 21: Camp des familles
Ve 19-Me 24: Les frères et sœurs au festival marial au Notre-Dame de Laus
Sa 20: Retour de frère Ivan et de frère Joseph du Congo
Me 24 août-Lu 5 septembre: Frère Bart en Asie
Ve 26: Groupe d’enfants de chœur de Sarreguemines
SEPTEMBRE :
Di 11: Fête des familles des frères et sœurs
Je 15: Groupe de Nancy
Ve 16-Di 25: Retraite communautaire (pas d’accueil)
Je 29: École de Marche-en-Famenne
OCTOBRE :
Ve 30 septembre-Di 2 octobre:
Camp St-François et Ste-Thérèse pour les 15-25
Sa 1: Vœux de frère Joachim
Ma 4-Ve 7: Formation communautaire avec frère Hervé
Samedi 1 octobre à 15h :
Frère Joachim
prononcera ses vœux perpétuels
au cours de l’eucharistie célébrée par
Mgr Rémy Vanco-em, évêque de Namur.
Les frères et sœurs de la Fraternité de Tibériade ont la joie de
vous inviter au spectacle de Claude Vonin, organisé par
Thérèse Stoop au profit de la construction de la Chapelle
et de l’accueil des sœurs de Tibériade à Pondrôme
Le samedi 8 octobre 2016 à 20h
au collège Don Bosco à Bruxelles (Woluwé-Saint-Lambert)
Vous êtes tous bienvenus!
Réservez dès maintenant sur www.tiberiade.be
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MERCI à tous ceux qui nous ont aidé
pour acquérir notre nouvelle voiture !
L’année St Jean-baptiste
Nous proposons à des jeunes de 17 à 30 ans de
vivre une expérience unique dʹapprofondissement de leur foi à travers une année toute donnée au Seigneur. C’est un temps au sein de la fraternité qui permet de participer à la prière de la
fraternité, à la formation, aux différentes missions, d’expérimenter la vie fraternelle avec
d’autres jeunes, avec une possibilité de vivre une
expérience aux Philippines, au Congo ou
en Lituanie.
Infos sur www.tiberiade.be
Ed. resp. : B. Verhack, Rue du Charnet 20, B- 5580 Lavaux-Ste-Anne—Compte bancaire IBAN: BE19 0682 0063 3312 et BIC:GKCCBEBB - www.tiberiade.be
1. Seigneur Jésus, nous te confions les derniers préparatifs des camps de cet été ainsi
que les enfants, jeunes, familles qui y participeront (en Belgique, en Lituanie, au Congo,
en Chine, aux Philippines). Que ton Esprit Saint souffle dans le cœur de chacun et y
fasse brûler le feu de ton Amour pour qu’il se répande dans beaucoup d’autres cœurs.
2. Merci pour les JMJ de Cracovie et les jeunes qui s’y rassembleront de tous les pays du
monde. Marie, Mère de la nouvelle évangélisation, étends ton manteau de pureté et de
lumière pour que ce soit une vraie Pentecôte pour l’Europe et plus largement. Que
beaucoup de jeunes se lèvent pour témoigner du bonheur de te suivre !
3. Pour notre petite Fraternité et l’étape de croissance que nous vivons. Que tous nos
saints patrons continuent de veiller sur nous, sur chaque frère et sœur, sur frère Bart,
sur frère Marc et sa nouvelle présence au milieu de nous. Que nous nous enracinions
dans le Christ pour propager la Bonne Odeur de l’Évangile dont le monde a tant besoin.
4. Nous te rendons grâce, Seigneur, pour l’appel de chaque frère et sœur, particulièrement pour frère Joachim qui va s’engager à vie dans notre communauté en fête de Ste
Thérèse. Prions pour que le Seigneur continue de le conduire sur le chemin de l’Évangile et de la sainteté.
5. Pour tous les hommes politiques, qu’ils se laissent toucher par l’Esprit Saint pour se
me0re au service des peuples qui leur sont confiés. Nous prions spécialement pour les
élections présidentielles au Congo et pour la paix dans tous les pays qui connaissent de
grandes tensions.
6. Pour toutes les familles déplacées qui ont dû qui0er leur terre, leurs biens, leurs
proches : que l’Esprit Saint les accompagne et continue de susciter beaucoup de générosité dans les cœurs. Merci pour tout le bien accompli de manière cachée, sans bruit mais
qui donne vie à la terre !
7. Merci à vous tous qui nous portez dans votre prière. Nous vous présentons au Seigneur ainsi que tous ceux qui habitent vos cœurs. Que l’Esprit Saint vous couvre de ses
ailes et vous fasse porter beaucoup de fruits !