Vierge de la Miséricorde : Piero della Francesca :
Transcription
Vierge de la Miséricorde : Piero della Francesca :
7 Le couronnement de la Vierge : Fra Angelico : (vers 1435). Traditionnellement, dans la théologie latine, Marie a été appelée « Regina Coeli », la Reine du Ciel. On la voit ici dans un décor paradisiaque fait de lumière d’or pur, couronnée par son fils au milieu des saints et des anges qui l’acclament 8 Madonna col Bambino : Fra Angelico : voici une scène classique, illustrée des milliers de fois par les artistes. La « Madonne » est assise sur un trône, rayonnant comme un soleil. Son fils n’est plus que le divin « Bambino » ; dans la piété populaire, c’est elle qui tend à le supplanter dans la mission d’intermédiaire entre la terre et le Ciel… 9 Vierge de la Miséricorde : Piero della Francesca : panneau central d’une composition plus vaste (polyptique de la Miséricorde), réalisé vers 1460 par l’artiste à qui on avait commandé une Vierge sur fond doré. Piero lui a dessiné un grand manteau sous les plis duquel il a rassemblé les personnages des fidèles qu’il voulait placer dans le tableau. Significatif de l’esprit d’une telle piété : cette Marie a tout d’une divinité protectrice ; c’est elle à qui on demande les grâces espérées. 10 Madone au long cou : Le Parmesan : (1503-1540). Dans un style de peinture appelé « Maniérisme », voici cette fois Marie présentée sous les traits d’une divinité grecque de la mythologie, contemplant son doux rejeton du haut de son interminable cou, artistiquement moulée dans son drapé de déesse et entourée d’éphèbes. 11 Vierge au Buisson : icône : les Grecs l’appellent la « Theotokos », celle qui a engendré Dieu, depuis le concile d’Ephèse en 431. C’est dire l’adoration qu’on s’est mis à lui porter. Le buisson étoilé au centre de l’icône n’est autre que le « Buisson ardent » rencontré par Moïse (scène répétée en haut à gauche) : ce qui se passait dans ce buisson « qui brûlait mais ne se consumait pas » s’est renouvelé dans le sein d’une femme, où Dieu s’est incarné pour le salut du monde. 12 Plus vénérable que les chérubins… : ¼ d’icône : c’est le 3e verset d’un chant liturgique dédié à la Vierge qui est représenté ici : « Il est digne et juste de te bénir… ». Marie, debout tenant son enfant sur son bras, est entourée de neuf rectangles représentant chacun un chœur d’anges appartenant à la hiérarchie céleste 13 La Sainte Famille : Michel-Ange : (vers 1505). On reconnaît la Vierge, l’enfant et Joseph saisis comme un bloc dans un puissant mouvement spiralé, héroïque, qui fait penser à une sculpture plus qu’à une peinture. (Contre Léonard de Vinci, Michel-Ange affirmait la primauté de la sculpture sur la peinture). Dans cette forme d’art, les personnages, saisis dans leurs volumes propres, expriment de grandes idées morales.