la pie voleuse - Le Proscenium
Transcription
la pie voleuse - Le Proscenium
Extrait LA PIE VOLEUSE de Geneviève Steinling LA PIE VOLEUSE Cassiopée la cartomancienne a fort à faire entre : Monsieur CAC40 obnubilé par la rentabilité de son usine ; la bonne de Monsieur le curé qui s’est fait voler l’argent des cierges et sa voisine hypocondriaque attachée à son infirmière particulière. Et voilà que fuyant la police, Berta débarque. Usurpant l’identité de Cassiopée, elle prédit l’avenir à François-Xavier, neveu de Monsieur CAC40, venu consulter pour son oncle à qui l’on a dérobé un tableau de grande valeur. À sa place, le voleur a déposé une plume de pie. 7 PERSONNAGES 5 femmes Cassiopée : cartomancienne Madame Jeannette : âgée aux cheveux roux Berta : sexy La bonne du curé : bigote Suzanne : infirmière 2 hommes Monsieur CAC 40 : homme mûr François-Xavier : jeune séducteur 1 seul décor : salon moderne. Accessoires : Deux perruques rousses identiques Eléments d’un cabinet de cartomancienne Encensoir d’église Musique : Ouverture « La Gazza Ladra » (La Pie Voleuse) de Gioacchino Rossini. EXTRAITS de la pièce : SCENE 1 Musique : début de l’ « Ouverture La Gazza Ladra » de Gioacchino Rossini. Cassiopée porte une tenue moderne mais sobre. Elle range une boite rouge dans le buffet puis le ferme à clé. Coup de sonnette. : la musique se tait. Cassiopée cache la clé dans un vase posé sur le buffet. Deuxième coup de sonnette. MONSIEUR CAC 40 (voix off) Il n’y a personne ? CASSIOPÉE Si, si…J’arrive ! Elle ouvre un tiroir, sort une nappe, la pose sur sa table. La nappe est trop grande et tombe jusque par terre. Elle pose dessus un jeu de cartes et revêt la panoplie de la parfaite cartomancienne. Troisième coup de sonnette. CASSIOPÉE Une seconde ! Elle sort un encensoir, met de l’encens. Quatrième coup de sonnette. Elle ouvre. MONSIEUR CAC 40 (reniflant) Ça sent toujours cette odeur de je ne sais quoi chez vous. CASSIOPÉE Bonjour Monsieur Cac 40. MONSIEUR CAC 40 (énervé) Excusez-moi, oui bonjour… nous avions dit 15 heures et il est 15 heures passé de deux minutes… CASSIOPÉE Cool ! MONSIEUR CAC 40 Le temps presse, on me livre un tableau dans une heure. CASSIOPÉE (intéressée) Un tableau ? MONSIEUR CAC 40 Une toile de maître. Placement sûr. Plus intéressant que d’investir en bourse ou dans la pierre car non imposable. CASSIOPÉE J’espère que vous avez une bonne assurance parce que si on vous le vole… MONSIEUR CAC 40 Vous rigolez ! Rue du Capitaine Fracasse ! Impossible ! Que des gens bien. Et aucun risque qu’un cambrioleur pénètre chez moi… pour ça je suis tranquille même si … je ne sais pas où je l’ai mis. CASSIOPÉE Quoi donc ? MONSIEUR CAC 4 Un des deux trousseaux de clés de ma maison… mais c’est sans importance. CASSIOPÉE Et si quelqu’un… MONSIEUR CAC Impossible… je vous répète, Madame Cassiopée, c’est impossible parce qu’il y a un truc… un petit truc à savoir. CASSIOPÉE (très intéressée) Un truc ? MONSIEUR CAC 40 (tout bas) Il faut tourner la clé doucement et quand on entend couiiiiiiic CASSIOPÉE Couic ? MONSIEUR CAC 40 Non pas couic …. couiiiiiiic, CASSIOPÉE Couiiiiiiic MONSIEUR CAC 40 … il faut pousser d’un coup sec… CASSIOPÉE Effectivement si on ne le sait pas… et c’est une grande rue… enfin, je veux dire, il y a beaucoup d’habitations dans votre rue ? MONSIEUR CAC 40 Une vingtaine ! CASSIOPÉE Et vous habitez au début ?... à la fin ?… MONSIEUR CAC 40 Au milieu. CASSIOPÉE Le numéro 10, c’est un bon chiffre. MONSIEUR CAC 40 Pas le 10… le 11… Sourire satisfait de Cassiopée. Alors on y va, on commence… le temps, le temps qui passe… CASSIOPÉE Pressé et stressé, pas bon ça pour les sciences divinatoires. Un, deux, trois, inspirez et soufflez, allez, allez, faites comme moi… voilà, c’est bien. MONSIEUR CAC 40 Ou allez-vous comme ça avec mon manteau ? CASSIOPÉE Le suspendre. Continuez, inspirez et soufflez ! MONSIEUR CAC 40 Il est très bien ici. CASSIOPÉE Inspirez et soufflez ! MONSIEUR CAC 40 Je ne suis pas venu chez vous pour faire de la respiration assistée mais pour que vous me tiriez les cartes. Elle revient sans le manteau et prend le jeu de cartes en main. CASSIOPÉE Que voulez-vous savoir aujourd’hui ? MONSIEUR CAC 40 Que vous me disiez si oui ou non, je peux. CASSIOPÉE Si vous pouvez ? (changement de ton) Si vous pouvez…bien… allons-y ! (elle bat les cartes) Coupez !... Choisissez trois cartes. Elle les étale sur la table (air préoccupé). Hum… tout est flou. Je vois plusieurs questions… Et vous n’avez droit à n’en poser qu’une seule. MONSIEUR CAC 40 Répondez à la première. CASSIOPÉE Vos questions s’entremêlent… et se font de l’ombre l’une à l’autre. MONSIEUR CAC 40 Très bien, alors : est-ce qu’à partir de demain, je peux réduire le temps de travail de mes employés ? CASSIOPÉE Votre boite est en train de couler ? MONSIEUR CAC 40 Non ! Mais elle peut aller encore mieux et là-dessus j’ai ma petite idée. CASSIOPÉE Ah oui ? MONSIEUR CAC 40 Diminuer le temps de travail, donc payer mes employés moins mais les booster en leur promettant monts et merveilles pour qu’ils augmentent la cadence… Et gagner encore plus d’argent. Héhé… CASIOPÉE Des promesses non tenues. Pas très honnête. MONSIEUR CAC 40 Ce n’est pas votre problème. Contentez-vous de me dire si les astres me sont favorables ou non. CASSIOPÉE Je vais vous dire, moi, trop d’argent étouffe le bonheur. MONSIEUR CAC 40 Cliché ! Vous savez comme moi que sans argent, seuls les simples d’esprit sont heureux, ou du moins croient être heureux. CASSIOPÉE Vous vivez seul n’est-ce pas ? MONSIEUR CAC 40 C’est moi qui pose les questions. Pas vous. CASSIOPÉE C’était une affirmation. MONSIEUR CAC 40 Oui. Seul. Pas de chat, pas de chien, pas de perruche, pas de nana, ni môme, pas de poisson rouge. Et heureux. Heureux d’être heureux. CASSIOPÉE (ignore sa répartie) (met le doigt sur une carte) Eh oui ! Celle-ci confirme celle-là. MONSIEUR CAC 40 C’est-à-dire ? CASSIOPÉE Vous êtes tombé amoureux. MONSIEUR CAC 40 Votre vue est en train de baisser. CASSIOPÉE 10 de cet œil là et 10 de celui-là. MONSIEUR CAC 40 Tout à l’heure, vous aviez dit que c’était flou. CASSIOPÉE C’était flou mais je voyais bien. MONSIEUR CAC 40 Pourtant, il m’avait semblé... CASSIOPÉE Je vous dis que vous êtes tombé amoureux. MONSIEUR CAC 40 Et moi, je vous dis que non ! CASSIOPÉE Si vous voulez ma place… MONSIEUR CAC 40 Non merci. Mais sur ce coup-là, votre vue se brouille. CASSIOPÉE Cette carte-là, celle-là, vous voyez, là… le soleil, dit que vous êtes tombé amoureux et juste à côté, il y a ça… la roue de la fortune ! Et la troisième carte, celle-ci, l’étoile, vous couvre de sa protection. Et ne vous en déplaise, les cartes me disent que vous êtes tombé amoureux (un temps) de votre argent. Il se lève, énervé. MONSIEUR CAC 40 Vous débloquez… Au revoir ! CASSIOPÉE Oh oh oh oh… Ça fera 100 euros. MONSIEUR CAC 40 Oh oh oh oh… pas de réponse à ma question… pas d’argent. CASSIOPÉE Toute consultation commencée doit être payée en totalité… Sur le mur, regardez, c’est marqué. Le règlement c’est le règlement. MONSIEUR CAC 40 D’abord la réponse à ma question. C’est oui ou c’est non ? Je peux ou je ne peux pas ? CASSIOPÉE Ça, vous savez, on peut toujours mais est-ce que l’on doit ? Là est la question. MONSIEUR CAC 40 (énervé) Et c’est la question que je vous pose ! CASSIOPÉE Désolée, je ne peux pas vous en dire plus. Les cartes ont parlé. MONSIEUR CAC 40 Elles n’ont pas répondu. On recommence. CASSIOPÉE Olàlà ! Non non, surtout pas. Ne jamais harceler les cartes. MONSIEUR CAC 40 Sinon ? CASSIOPÉE Elles deviennent muettes. MONSIEUR CAC 40 Je perds mon temps avec vous. (lui jette un billet) Tenez ! CASSIOPÉE Il n’y a que 50 euros. MONSIEUR CAC 40 Pour une location de chaise pendant 2 mn, c’est bien payé !… et sur une chaise pas terrible d’ailleurs. CASSIOPÉE Il en manque 50. Le tarif est affiché. Ça fait 100 euros. MONSIEUR CAC 40 (se dirige vers la porte et tourne le dos à Cassiopée) Quand le client n’est pas satisfait, chez nous, Madame, dans mon entreprise, on fait un geste commercial. CASSIOPÉE Un geste (elle lui fait un bras d’honneur)… commercial ! Il se retourne brusquement mais n’a pas vu le geste. MONSIEUR CAC 40 Mon manteau ! J’allais oublier mon manteau. Coup de sonnette. MONSIEUR CAC 40 (affolé) Vous attendez quelqu’un ? CASSIOPÉE Non. MONSIEUR CAC 40 Et ce coup de sonnette… Qui est-ce ? CASSIOPÉE Je ne sais pas. MONSIEUR CAC 40 Personne ne doit me voir ici. C’était convenu entre nous. Coup de sonnette persistant. MADAME JEANNETTE (Voix off affolée) Oh mon Dieu, il est arrivé un malheur ! Madame Cassiopée, Madame Cassiopée ! Coup de sonnette qui n’en finit pas. Si vous ne m’ouvrez pas, j’appelle les pompiers, la police, le Ministre de la Défense… je compte jusqu’à trois… un… deux... CASSIOPÉE (soupir d’énervement) Je dois lui ouvrir. Cachez-vous. MONSIEUR CAC Où ? CASSIOPÉE Je ne sais pas moi ! Improvisez ! Il cherche et finit par se cacher sous la table. MADAME JEANNETTE Vous en avez mis du temps. Vous voulez me faire mourir d’inquiétude. CASSIOPÉE (se tenant courbée) J’ai mal au dos… un lumbago. MADAME JEANNETTE Ce n’est rien à côté de ce que j’ai… Oh cette douleur ! CASSIOPÉE Toujours votre ventre ? MADAME JEANNETTE Non. Le ventre ça va un peu mieux. Regardez ! (elle montre son doigt) CASSIOPÉE Votre doigt ! MADAME JEANNETTE Oui là, le plus petit de mes petits doigts. CASSIOPÉE Il n’a rien, votre doigt ! MADAME JEANNETTE Je n’arrive plus à le bouger. CASSIOPÉE (étonnée) Ah ! (énervée) Et alors ! Qu’est-ce que j’y peux, moi. MADAME JEANNETTE Vous avez une double vue et je viens demander votre aide. CASSIOPÉE (prend d’un coup sec le doigt de Madame Jeannette et l’inspecte) Vous n’avez pas d’épine. C’est dedans ! A l’intérieur ! L’os ! MADAME JEANNETTE (elle s’installe à table) Tirez-moi les cartes. Dites-moi si ça va empirer auquel cas, j’appelle tout de suite le SAMU. CASSIOPÉE Carrément ! MADAME JEANNETTE (lui tend le jeu de cartes) Battez-les. CASSIOPÉE Pas maintenant. MADAME JEANNETTE Puisque je vous dis que c’est une urgence. Les urgences c’est tout de suite. CASSIOPÉE Exceptionnellement ce sera plus tard. MADAME JEANNETTE Non ! Ça ne peut pas attendre. CASSIOPÉE Désolée, je ne suis pas disponible. MADAME JEANNETTE Je vous rappelle que nous avons signé un pacte, vous et moi. Vous devez me tirer les cartes quand je veux pour ce que je veux et gratuitement. D’ailleurs vous êtes déjà en tenue. CASSIOPÉE J’allais me changer. MADAME JEANNETTE Vous voulez que je vous dénonce ? CASSIOPÉE Vous n’oseriez pas... MADAME JEANNETTE Oui, eh bien, en attendant, c’est peut-être grave ! Un doigt c’est important. Même le plus petit. CASSIOPÉE Très bien. Une seconde. Elle sort se tenant droite, oubliant son soi-disant lumbago. MADAME JEANNETTE (étonnée) Déjà guérie ? Eternuement sous la table. Madame Jeannette recule, s’avance, se baisse. Au moment où elle va regarder dessous, Cassiopée revient et l’interrompt. CASSIOPÉE Voilà du gel anti-inflammatoire. Trois fois par jour. MADAME JEANNETTE (doucement) Je crois qu’il y a un esprit qui plane dans cette pièce, là, dessous, j’ai entendu éternuer et… CASSIOPÉE S’il y avait un esprit, Madame Jeannette, je serais la première à le savoir. Ça doit être le cérumen. MADAME JEANNETTE Le cérumen ? CASSIOPÉE Les canaux de vos oreilles sont bouchés et ça provoque des bruits que vous seule, entendez. Mettez le gel au plus vite. MADAME JEANNETTE Dans les oreilles ? CASSIOPÉE Non ! Sur votre petit doigt. Pour qu’il guérisse et que vous puissiez de nouveau … (se gratte l’oreille). Elle pousse Madame Jeannette vers la porte de sortie. Bruit de porte fermée. CASSIOPÉE Vous pouvez sortir. Coup de sonnette. Madame Jeannette revient. Non, non restez. MADAME JEANNETTE Combien de temps ? CASSIOPÉE De temps ? MADAME JEANNETTE Le traitement ! Combien de temps dois-je mettre de ce gel ? CASSIOPÉE C’est écrit sur la notice. MADAME JEANNETTE Ah les notices de médicaments ! Ne m’en parlez pas ! Les caractères sont petits, si petits... et avec mon problème d’œil… vous ne vous souvenez pas ? …de celui-là… la semaine avant la semaine dernière. Ça va mieux, mais le docteur a dit que je dois ménager mes yeux… mes deux yeux, il a insisté, les deux. CASSIOPÉE (lui tend une loupe qu’elle trouve dans un tiroir) Tenez, tenez, voilà ! Et gardez-la ! Gardez le gel aussi … gardez tout… pour la prochaine fois… MADAME JEANNETTE Oh merci Madame Cassiopée… vous savez, si je m’écoutais… CASSIOPÉE Oui ? MADAME JEANNETTE Je vous appellerais Sainte Cassiopée. CASSIOPÉE (la chassant) Allez ! Allez ! Elle ferme la porte en soupirant. Vous pouvez sortir. MONSIEUR CAC 40 C’est qui cette folle ? CASSIOPÉE La voisine du dessous. MONSIEUR CAC 40 Elle voulait vous dénoncer pourquoi ? CASSIOPÉE (ignorant la répartie) Il manque cinquante euros. MONSIEUR CAC 40 (en colère) Bon, ça suffit ! (il s’en va et revient avec son manteau) On n’est jamais aussi bien servi que par soimême. Je ne vous dis pas au revoir mais adieu. Quand on ne satisfait pas un client, on le perd. C’est comme ça ! Business is business. Il claque la porte derrière lui. Cassiopée sort deux billets de sa poche. CASSIOPÉE Deux d’un coup ! Je t’ai piqué deux billets de 100 euros et tu ne le remarqueras même pas !! (rit puis s’arrête écœurée) Pauvre riche ! RIDEAU SCENE 2 Musique « La Gazza Ladra » CASSIOPÉE (voix off) Pas couic mais couiiiiiiic… lentement… couiiic… merde trop vite. Doucement… couiiiiiiic et hop un coup sec. Un temps. Musique. Cassiopée entre avec au dos, un sac et sous le bras, un tableau dont on ne voit que le verso. Elle cache le tableau derrière son armoire. Fin de la musique. Voilà qui est fait. Elle ouvre son armoire, y met son sac et prend la boite rouge. Folle matinée mais bonne pêche. Elle s’assied, sort de l’argent de sa poche et remplit la boite. Elle compte en même temps. CASSIOPÉE 400 euros dans la corbeille des cierges. Mon Dieu ! Toi le berger de tous ces moutons, vois comme ils sont malheureux sur terre pour monnayer aussi lourdement leurs prières. Coup de sonnette. Elle range la boite et va ouvrir. Encore vous ! MADAME JEANNETTE (suivie de Suzanne) Juste deux minutes. C’est pour vous dire que mon doigt est presque guéri. C’est miraculeux. Regardez !!... CASSIOPÉE (agacée) Oui, oui… (à Suzanne) bonjour Madame. MADAME JEANNETTE C’est Suzanne. CASSIOPÉE Et ? MADAME JEANNETTE Je tenais à vous la présenter. SUZANNE Bonjour Madame. CASSIOPÉE Bonjour. Vous venez pour une consultation ? SUZANNE Ah non, non, non, j’accompagne… MADAME JEANNETTE Suzanne est ma nouvelle infirmière particulière. SUZANNE Madame Jeannette a besoin d’être soutenue. MADAME JEANNETTE Suzanne est à l’écoute. SUZANNE J’écoute et je conseille. Je vois et je surveille. MADAME JEANNETTE Mon petit doigt… elle surveille mon petit doigt. CASSIOPÉE Très bien… alors surveillez, surveillez. Excusez-moi mais j’ai à faire. ETC …. Etc…. Ce texte n’est pas édité, il est protégé à la SACD et pour vous le procurer en totalité, un mail : [email protected] Et pour mes autres textes, c’est ici : http://www.librairietheatrale.com/recherche?orderby=position&controller=search&orderway=desc&search_query=steinling PS : n’oubliez pas de demander l’autorisation de jouer mes pièces soit : - directement à la S.A.C.D. - en me mettant un mail : [email protected] MERCI et bonne représentation !