1er semestre 2014 - Grand Lyon économie

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1er semestre 2014 - Grand Lyon économie
T h e o n ly lyo n ’ s m a k e r s m a g a z i n e : B u s i n e s s & G o o d N e w s # 0 1
by ONLYLYON
Pa r t-D i eu 4 2 — F r en c h T ech 1 8 — N u m é r i q u e 2 2 — V e r ti c a l 5 0
Bi op ôl e g er l a n d 1 4 — Ev e n ts 8 2 — To u s a ddi c te d 9 0 . . .
1 er semestre 2014
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ADERLY
Agence pour
le Développement
Économique de
la Région Lyonnaise
+33 (0)4 72 40 57 50
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édito
GRAND LYON
Délégation générale au
développement économique
et international
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www.economie.grandlyon.fr
Qu’est-ce qui fait que Lyon rend addicted les entrepreneurs,
les investisseurs, les étudiants, les touristes et les
conférenciers ? mon oncle qui est lyonnais dit que c’ est
la plus belle ville du monde mais ce sont les yeux de l’ amour…
Soyons objectifs :
seconde City européenne de référence, première ville
française pour l’alliance qualité de vie / carrière,
2ème ville de tourisme d’affaires française, Lyon attire,
Lyon étonne, Lyon s’affirme. La reconnaissance des
classements c’ est bien, l’adéquation des offres immobilières
aux besoins du marché, c'est la moindre des choses ;
la qualité des infrastructures également… les performances économiques, la capacité d’innovation, la volonté
farouche de co-construire en partenariat aussi. Pour
l’essentiel, vous le savez car vous le vivez. Mais ce qui
compte pour nous c’est le pourquoi de tout cela. Ce pourquoi,
on l’appelle le « only ». La différence qui crée la
préférence, le supplément d’âme qui fait qu’une visite chez
nous crée des souvenirs et des envies, qu’un investissement
est rentable mais que le business est aussi agréable.
Lyon Tourisme & Congrès
+33 (0)4 72 77 69 69
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ONLYLYON
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© Devillers Zen © Jacques Leone © Asylum © Asylum et Tetris © Aia © Stéphane Rambaud © Michel Djaoui © Cartoon Movie © Eric Sempé
© Un Printemps en Hiver - Frédéric Godeau - Montée de la Grande Côte - Fdl2013 - Muriel Chaulet © Pierrot Le Fou - Joseph Couturier - Fabrice Dimier
© Chinese Corner - M Chineese Corner - Muriel Chaulet © Caresses Climatiques - Alain Benini - Hôtel Dieu - Fdl2013 - Muriel Chaulet © La Cuisine
du Web / Thanh Nguyen Bas 85 © Etienne Heimermann © Matthieu Cellard © Jean-Luc Mege Photography 2014 © Gwen Keraval
Alors plutôt que des plaquettes d’information, des
documents de séduction, des arguments de conviction,
nous avons décidé de vous proposer un magazine
d’immersion dans le quotidien de notre métropole, au
plus près de ceux qui cultivent onlylyon. Comme une
suggestion, comme une invitation, comme une initiation...
attention à l’addiction.
SOMMAIRE
PER F ORMANCES
TERRITOIRES
CONVE R SATIO NS 06 -0 9
P R OJ EC T I ON S G rant Gudgel (L a cuisine du web) B eno î t de Fougeroux ( F NAI M E ntreprises ) et Micka Ë l P eters (Euronews)
06-0 9
POSITIO NS 10-1 1
EXPANSIO NS 12 -1 7
B iom’Up et N eolife
12-1 3
B iopô le de Gerland
14-1 7
INCUBATIO NS 18 -27
Lyon wants « F rench Tech »
18-1 9
A M BI T I ON S 2 8 -2 9
3 0 -3 1
32- 41
4 2- 49
P rojet Lyon Part- Dieu 4 2 -4 7
Marc L hermitte ( E Y ) 4 8 -4 9
V ISI ON S 50 - 57
R éALISAT ION S5 8 -7 1
SAT ISFAC T ION S72-75
N uits sonores , E uropean Lab : N athalie Aulnette (Fondation A picil )
retour v ers le futur
58- 59
Confluence (2) : c ’ est déjà D E M A I N 60- 64
D iego G iuliani (E uronews)
20-2 1
Lyon Start- Up et Lyon Urban Data,
au service de l’innovation
22-2 5
O ptimod : plus de fluidité en ville
26-2 7
65
Lyon C ité I nternationalede la G astronomie : les petits plats dans les grands ! 66- 67
la ville met en scène sa propre histoire
72-75
VIBRAT ION S76- 81
C ité C réation : mondiale et citoyenne
76-77
C artoon mov ie , accélérateur de talents
78-79
pix el, lieu d ’ efferv escence cr É ati v e
80-81
PER C EPT ION S82- 85
Villeurbanne - Vaul x- en-Velin - Lyon : 68- 69
T unnel, passerelle ou pont. . . : sens dessus, dessous ! Patrick B ertrand (Cegid) et Gauthier C assagnau (Geolid)
A F F INITÉS
28-31
L aurent Vallas (J ones L ang L aSalle Lyon ) OR I E N TAT I ON S
72
.
28
.
06
.
1 e r se mestre 2014
70- 71
IN IT IAT ION S86- 89
ADDIC T ION S90 - 97
M athieu Viannay (La M è re B razier ) 90-91
C éline S chillinger (Sanofi Pasteur ) 92-93
H erv é A rnaud (Courb)
94-95
Florence B run (consultante e x patriée)
96-97
ILLUST RAT ION 98
06
07
conversations
Vu d’ici,
vu d’ailleurs :
regards
croisés
sur
la ville
IchaEl Peters, franco-allemand, président du directoire
d’Euronews implanté à Lyon depuis 1993 et Grant Gudgel,
américain, co-fondateur de Vidcoin, membre de La cuisine du
Web, échangent sur leur expérience de Lyonnais d’adoption,
l’image que la ville offre depuis l’étranger, ses capacités d’innovation
et imaginent son visage à l’horizon 2020.
MICHAEL PETERS
Quelle était votre image de Lyon avant de vous y installer ?
Michael Peters : Je suis arrivé à Lyon à l’ âge de 7 ans,
je n’ avais évidemment qu’ une très vague idée de cette ville.
Nous vivions alors en Allemagne, près de la frontière danoise.
Nous sommes venus ici parce que mon oncle était président
de l’ appellation Beaujolais. On peut dire que je suis venu à
Lyon grâce au Beaujolais !
Grant Gudgel
aux États-Unis, c’ est surtout au Beaujolais nouveau que
les Américains pensent ! Lyon est moins connue pour
son entrepreneuriat et ses savoir-faire que pour le cadre de
vie et la bonne nourriture, mais c’ est en train de changer :
peu à peu, on comprend que cette ville recèle de
nombreuses ressources, tant sur le plan des technologies
que sur celui des compétences.
Grant Gudgel : Ma première motivation était de passer
Qu’ appréciez-vous particulièrement, à titre personnel
et professionnel ?
Comment Lyon est-elle aujourd’ hui perçue
à l’ international ?
M.P. : La qualité de vie, incomparable en France et
certainement aussi au niveau européen. C’ est une ville très
attachante, d’ une beauté rare, je m’ en rends compte à chaque
fois que je me déplace ailleurs. Même les Parisiens le disent,
alors qu’ ils vivent dans l’ une des plus belles villes du monde !
Ici, j’ ai tout : un environnement totalement international et
un cadre de vie formidable pour ma famille. Nous pouvons
vivre au vert, aller nous promener le week-end en pleine
nature et à deux pas de la ville.
le MBA de l’ EM Lyon, qui était numéro 1 en Europe pour
l’ entrepreneuriat. Pour moi, cette ville est marquée par
l’ esprit d’ entreprise. En plus, j’ adore le ski et Lyon est à deux
heures des Alpes. Tout cela m’ allait très bien !
M.P. : Je dois être l’ un des Lyonnais qui se rend le plus
souvent à l’ étranger. Lyon évoque effectivement beaucoup le ski, la montagne. Pour les générations plus âgées,
la gastronomie, avec l’ icône Paul Bocuse. Pour les plus
jeunes, l’ OL a été longtemps un repère. Ensuite, il y a
la Fête des Lumières, de plus en plus connue, en particulier
via les images que nous diffusons sur Euronews. La Biennale
d’ Art Contemporain a une bonne réputation, mais davantage
dans un cercle de connaisseurs. Enfin, je pense au Festival
Lumière dont la dernière édition a été éblouissante, à
l’ Opéra de Lyon ou à Nuits sonores, qui font de Lyon
une ville majeure au niveau culturel.
G.G. : Oui, la Fête des Lumières est un vecteur d’ image
important pour la ville, mais quand je parle de Lyon
G.G. : J’ adore cette ville ! Elle est non seulement agréable à
vivre, mais permet aussi de créer et de développer son activité,
avec une ouverture vers l’ extérieur et beaucoup de soutien
de la part de l’ agglomération et de la région. Les gens qui
ont vécu un temps dans cette ville y restent très attachés et
les Lyonnais sont partout dans le monde ! On dit souvent
que Lyon fonctionne beaucoup par réseau, c’ est en tout
cas un atout à l’ étranger : que se soit par les ambassadeurs
d’ OnlyLyon ou les anciens de l’ EM Lyon, ces réseaux
d’ entraide et de solidarité sont faciles à mobiliser et précieux
à l’ international.
08
09
conversations
du mois de juin jusqu’ au début 2015.
Nous allons participer au rayonnement de ce quartier, avec la présence
de nos journalistes, la venue régulière
de nos clients ou de représentants
d’ institutions internationales. L’ immeuble et la Confluence seront montrés à l’ antenne, auprès de millions
de téléspectateurs dans le monde.
Euronews sera à la fois l’ étendard de
Lyon à l’ international et aura une plus
grande visibilité dans la ville.
Lyon en trois mots
Par Michael Peters
- Attachante
- Complexe
- Historique
Bio express
1995 : Master d’ ingénierie financière, EM
Lyon
1995-1998 : travaille chez Arthur Andersen
Lyon
G.G. : Je me rends régulièrement à
la Sucrière. Ce quartier est assez génial
en termes d’ architecture, j’ ai hâte de
voir le Musée des Confluences achevé.
1998 : rejoint Euronews comme responsable
financier
2005 : nommé directeur général de la chaîne
Comment imaginez-vous Lyon en 2020 ?
2011 : nommé président du directoire
d’Euronews
location de vélos est aujourd’ hui copié
partout et personne ne sait qu’ il est né
dans cette ville !
Un phénomène intéressant est en train
d’ émerger entre, d’ une part les pôles
de compétitivité, comme Lyonbiopôle
et Imaginove, et d’ autre part des
initiatives venant de la base, bottomup, avec la création de réseaux de
professionnels qui, comme La Cuisine
du Web, ont pour objectif de donner
de la visibilité à la créativité et à
l’ esprit d’ innovation qui existent à
Lyon. Les rencontres entre ces deux
types de structures sont efficaces et
fructueuses.
Quelle est votre perception
du quartier de la Confluence ?
Quels sont les atouts de Lyon
en termes d’ innovations ?
M.P. : Je ne connais pas dans le détail
ce qu’ il se passe dans les clusters, en
revanche, je remarque que l’ innovation
est en totale adéquation avec Lyon.
Prenez l’ exemple de Cupertino ou
de Mountain View : contrairement à
la banque ou à l’ industrie, l’ essentiel
pour ces activités n’ est pas de se situer à
proximité des centres de pouvoir mais
d’ offrir un confort de vie et de travail.
À ce titre, des quartiers comme Vaise
ou la Confluence sont des références.
G.G. : En termes d’ innovation, je
pense à la plateforme Open data, mais
aussi à Vélo’ v : ce système intégré de
M.P. : C’ est un chantier exceptionnel,
parmi les plus avant-gardistes d’ Europe.
J’ ai le sentiment que Lyon tient là, avec
ce projet d’ une incroyable modernité architecturale, quelque chose qui
lui manquait encore, quelque chose
de bien plus fort que les traditions
gastronomiques. Euronews va déménager progressivement dans ses nouveaux locaux à la Confluence à partir
M.P. : Je vais plutôt dire ce que je
souhaite : que Lyon soit encore plus
tournée vers l’ international, par ses
marques, ses écoles, ses entreprises,
ses événements ; que son quartier
d’ affaires se dote d’ un ensemble de
tours car c’ est cette skyline que les
visiteurs voient en premier quand
ils arrivent dans une ville ; qu’ elle
prenne conscience de sa place privilégiée de hub en matière touristique
et qu’ elle continue à porter haut les
valeurs culturelles qui la distinguent
sur la scène internationale.
G.G. : La Part-Dieu va devenir
Lyon en trois mots
Par Grant Gudgel
- Dynamique
- Agréable
- Connectée
Bio express
2008 : International MBA, EM Lyon
2009 : t ravaille à la formation continue, EM Lyon
2011 : création de The Auctus Group
2012 : rejoint La Cuisine du Web
2013 : création de Vidcoin
un centre d’ affaires vraiment emblématique, et Lyon restera une ville qui
gardera cet équilibre entre qualité
de vie et dynamisme économique.
10
11
Performances
positions
34 %
115
DESTINATIONS
au départ
DE L’AÉROPORT
LYON-SAINT EXUPéRY
2000 ans
1,3 millions
d’histoire
d’habitants
1998, inscription au patrimoine
ART COMTEMPORAIN :
événements
mondial de l’ Unesco
516 km de territoire
2
39
2INTERNATIONAUX
SALONS: 2 BIENNALES
Biovision,
INTERNATIONAles :
POLLUTEC :
SIRHA
:
Innorobo... plus de 63 000 danse :
plus de 21 000 185 000 visiteurs
85 000 200 000
Solutrans,
DE LA POPULATION
LYONNAISE à moins
de 25 ans (INSEE)
ème la qualité de vie
Classement mercer 2012
récompensant toute la politique
PRÉFÉRÉE
DES jeunes
CADRES
source : APEC 2012
1
2
3
VILLE
VILLE
BEST
FRANÇAISE FRANÇAISE
FOOD CITY
POUR L’ALLIANCE
POUR SA CULTURE
Courrier Cadres
& dirigeants 2013
Arts nov 2013
CARRIèRE / QUALITé DE VIE
Le Journal des
LUMIèRES :
en 2013
(estimation)
ème
AU MONDE
UCITYGUIDES.COM
visiteurs
2
FêTE DES
de visiteurs
VILLE
FRANÇAISE
spectateurs
ème
plus de 3 millions
ème
en 2012
de mobilité durable
remarquable
attraction
èRE
en 2013
INCONTOURNABLE
DESTINATION
PRIX EUROPÉEN
INTERMODes 2014
VILLE MONDIALE pour
visiteurs
1ère Smart
City
française
Lyon en tête du palmarès
des Villes Intelligentes
Source: M2ocity - novembre 2013
390
congrès et salons
professionnels
organisés
15 VILLE
èME
EUROPÉENNE
POUR LES CONFÉRENCES
INTERNATIONALES
Festival LUMIèRE
international
de cinéma :
76
000
spectateurs
VILLE
DE TOURISME
D’AFFAIREs
FRANÇAISE
EUREXPO, 2ÈME PLUS GRAND
CENTRE D’EXPOSITION
DE France AVEC 120 000 m2
extension d’Eurexpo de 9 000m² en janvier 2015
performances
expansions
12
13
En bref
.Création de Biom’ up
en 2005
BIOM’UP
.40 salariés
.CA en 2013 : 2,6 M€
.Trois levées de fonds, dont la dernière,
en 2012, de 6,8 M€
l’innovation au corps
aciliter le geste du chirurgien, améliorer le confort
du patient et réduire les
risques pour la santé, tout
cela grâce au collagène. Voici, résumée,
la clé de la réussite de Biom’ up,
une jeune entreprise de biotechnologies aujourd’ hui lancée à la conquête
des États-Unis. À l’ origine de cette
success story : deux ingénieurs de
l’ Insa-Lyon, Sylvain Picot et Patricia
Forest, et le docteur Christian Gagnieu.
Le produit phare de Biom’ up est
la membrane Cova TM, à la fois
résistante, parfaitement tolérée et
résorbable naturellement au bout de
3 ou 4 mois. Ce dispositif implantable
permet, lors d’ une opération, de séparer les différents tissus et ainsi d’ éviter
les adhérences post-opératoires.
Guillaume Laurent, chef de projet,
en est convaincu : « l’ avenir est dans
la médecine régénérative, qui vise à
aider le corps à se reconstruire par
lui-même ». Cette innovation a trouvé
de nombreuses applications en
chirurgies cardiaque, viscérale ou
gynécologique. Elle a également révélé
tout son intérêt dans le domaine de
la chirurgie cardiaque pédiatrique, en
permettant de réduire les difficultés
liées aux interventions successives.
Un troisième produit a été récemment
agréé par la Food & Drug Administration
et Biom’ up vient de recruter un « chief
medical officer » pour développer
son implantation Outre-Atlantique.
Identifiée comme une start-up à très
fort potentiel, Biom’ up est devenue
une « Pépite » du dispositif Lyon Ville
de l’ Entrepreneuriat en octobre 2013.
À ce titre, elle sera accompagnée
pendant deux ans dans son développement. « Biom’ up a bénéficié
du dynamisme de l’ agglomération
lyonnaise en matière de biotechs, avec
un vivier d’ acteurs de référence liés
par des synergies très importantes »,
estime Guillaume Laurent.
NEO
LIFE
le bois
réinvente
le futur
e bois, matière première
non seulement saine
et durable, mais aussi
high-tech : c’ est ce que
démontre l’ équipe de « boiseux » de
Neolife, avec dix brevets déposés,
une croissance vertigineuse et des
ouvertures à l’ export qui le sont tout
autant. Le produit développé, composé
à 91 % de fibres de bois, en a toutes
les qualités sans les inconvénients : il est
beau, chaleureux, renouvelable mais
aussi imputrescible et sans entretien.
« Le 21e siècle sera éco-conçu ou ne sera
pas : il faut savoir inventer des alternatives
environnementales qui soient à la fois
dans les prix du marché des matériaux
classiques et qui répondent aux besoins
contemporains », résume Florence
Moulin, directrice générale et cofondatrice de Neolife avec Patrick
Marché, Pdg.
L’ entreprise, entrée en bourse en
décembre dernier sur le marché libre
d’ Euronext Paris où elle a levé 30 M€,
est en train de mettre au point un produit 100 % naturel avec un liant végétal. Elle s’ apprête à passer cette année
de 12 à 16 salariés, et à plus que
quintupler son chiffre d’ affaires.
Objectif : conquérir l’ Europe, les ÉtatsUnis et le Canada, pour des terrasses
ou des bardages, mais aussi le MoyenOrient. Là-bas, on cherche des solutions
pour… les plages, car le sable y est si
brûlant qu’ il faut aménager des pontons !
Neolife recycle les sous-produits des
scieries des Vosges, collabore avec
une entreprise de la Plastic Valley
d’ Oyonnax pour l’ assemblage, expédie ses produits depuis Lyon et a ouvert
une représentation en Suisse. « Lyon
est pour nous une excellente base de
développement : c’ est un carrefour logistique, riche en partenaires financiers.
Et puis cerise sur le gâteau, on vit très
bien à Lyon ! », ajoute-t-elle.
En bref
.Création de Neolife
en 2012
.2 salariés
.CA en 2013 : 2 M€
.Perspectives 2014 : 11 M€ de CA
14
15
performances
expansions
Biopôle de Gerland :
un ADN
100 % santé
et biotechnologies
ept cents hectares en pleine reconversion. à l’ entrée sud de Lyon,
le quartier de Gerland s’affirme comme un territoire de référence de
la stratégie urbaine du Grand Lyon visant à imbriquer développement
scientifique, économique et urbain. Empreint d’un héritage industriel
encore bien visible - en témoigne l’ imposant port Édouard Herriot - Gerland
a connu une profonde mutation ces dernières décennies. Le projet urbain initié
en 2000 est entré dans sa seconde phase, avec l’objectif de renforcer ses SITES
économiques et scientifiques, le tout dans un souci de développement durable.
Le Grand Lyon a pour ambition de placer la métropole lyonnaise dans le top 10
des sites majeurs d’ implantation d’activités économiques et d’innovation en santé
et biotechnologies au niveau international.
À l’ entrée sud de Lyon, directement
relié au boulevard périphérique et
accessible en mode doux grâce
aux liaisons de métro et de tramway,
Gerland s’ affirme comme un
véritable territoire de développement
qui s’ étend sur 700 hectares et compte
30 000 habitants. Le quartier abrite
quelque 2 000 entreprises, qui
emploient 30 000 personnes. Des
références industrielles de renom
comme Velan, Nexans, Babolat,
Plastic Omnium, SNC-Lavalin
ou encore Eras y sont installées.
Siège du pôle de compétitivité
Lyonbiopôle, Gerland attire également des leaders mondiaux
des sciences du vivant et, dans leur
sillon, nombre de start-up actives
dans le domaine de la santé et des
biotechnologies comme Genoway,
Episkin ou encore Imaxio.
Un campus urbain ouvert
sur la ville
Le biopôle de Gerland s’ étend ainsi
sur 100 hectares au sud du quartier,
qui concentre 5 000 emplois en santé
et biotechnologies avec près de
50 acteurs de la filière, parmi lesquels
des leaders mondiaux tels que Sanofi
Pasteur, Mérial, Genzyme, Episkin
et Aguettant qui y poursuivent leur
développement. Aguettant a ainsi
posé en juillet 2013 la première pierre
d’ un nouveau bâtiment pour héberger
son siège, sa production et sa R&D,
pour un investissement de 22 millions d’ euros. Le groupe Sanofi, premier employeur privé du Grand Lyon,
va quant à lui encore renforcer son
implantation locale avec la réunion
des sièges mondiaux de Sanofi Pasteur
et Merial sur un seul site, tandis que
des services partagés et directions
opérationnelles seront réunis dans
un deuxième bâtiment. Pour finir,
le laboratoire P4 va doubler de surface à
l’ automne 2014 pour atteindre 400 m²
de surfaces confinées, et le premier
bâtiment de Bioaster, structure d’ hébergement de projets R&D et de
plateaux techniques, sera livré au
printemps 2015.
Il compte également une forte présence
d’ établissements d’ enseignement supérieur avec l’ École Normale Supérieure
(ENS), l’ Université Claude Bernard
Lyon 1 (UCBL), l’ Institut Supérieur
d’ Agriculture et d’ Agro-alimentaire
de Rhône-Alpes (ISARA) ainsi que des
instituts de recherches tels que l’ Institut
de Biologie et Chimie des Protéines
(IBCP), l’ Institut de Génomique Fonctionnelle de Lyon (IGFL), l’ Institut
Européen pour la Biologie des Systèmes
et la Médecine (EISBM), le Centre
International de Recherche en Infectiologie (CIRI), présents sur son territoire,
Gerland constitue le cœur du campus
Charles Mérieux, site majeur d’ investissements au titre de l’ opération Campus.
16
17
performances
expansions
Lyonbiopôle
pôle
de
compétitivité
au cœur
de
Gerland
des
infrastructures
spécialisées, à forte valeur
ajoutée, uniques
en europe
• Accinov
• Bioaster
• Centre d’ infectiologie
• P4
Des réserves foncières
encore disponibles
Épicentre régional des sciences du
vivant, Gerland dispose encore de
réserves foncières pour accueillir des
entreprises dans le secteur de la santé et
des biotechnologies sur sa zone d’ activité
Techsud (SAS Porte Ampère), dont la
vocation est d’ accueillir des actions
d’ activités économiques en synergie
avec l’ environnement scientifique et
industriel du Biopôle. Non loin de là, le
quartier développe en outre une offre de
locaux diversifiée au sein de la nouvelle
ZAC des Girondins, qui a vocation à
créer un pôle tertiaire de 100 000 m²
associant logements, activités tertiaires,
commerces et services de proximité. Aux
côtés d’ équipements sportifs et culturels
d’ envergure (stade de Gerland, Palais
des sports, Halle Tony Garnier ; bientôt
le Musée des Confluences) et d’ espaces
verts (Parc de Gerland, Berges du Rhône),
le développement de nouvelles zones
d’ habitation et d’ activités signent l’ identité
d’ un quartier pluriel et multifonctionnel
en pleine mutation.
erland accueille le siège
du pôle de compétitivité
mondiale Lyonbiopôle,
animateur de la filière
santé. La phase 3.0, engagée pour
la période 2013-2018, vise à renforcer
sa dynamique entrepreneuriale et
les liens entre le monde académique
et clinique pour soutenir l’ innovation
produits, services et usages au
bénéfice des patients. Déjà doté
d’ un centre d’ infectiologie dédié
à l’ hébergement de projets R&D
(1 920 m2 de laboratoires pouvant
héberger en moyenne 84 personnes
sur 7 modules équipés, des zones
communes dont une plateforme P3
et des éléments mutualisés), le pôle
de compétitivité a inauguré Accinov
en 2013.
ACCINOV : UNE OFFRE
D’ ACCUEIL À HAUTE VALEUR
AJOUTÉE DéDIÉE AUX
BIOTECHNOLOGIES
Nouvelle infrastructure sans équivalent
en Europe, disposant sur 4 544 m² de
laboratoires de haute technicité et
de bureaux associés, la plateforme
d’ innovation Accinov cible les PME
dont le développement nécessite un
accès à des environnements hautement
qualifiés (suites de bioproduction et
salles blanches) et à des compétences
associées (pharmacien responsable, aide
laboratoire, responsable maintenance).
Accueillant ses premiers occupants
depuis septembre 2013, elle triple ainsi
la surface dédiée à l’ accueil des projets
de recherche pré-clinique et clinique.
LyonBiopôle en chiffres
Le pôle de compétitivité compte 136 membres, dont 80 % de PME. Depuis sa
création en 2005, Lyonbiopôle a labellisé 135 projets de R&D collaboratifs représentant un investissement global de 671 millions d’ euros pour lesquels 269
millions d’ euros d’ aides publiques ont été obtenus. 59 projets sont aboutis.
Depuis 2005, le pôle a généré :
11
393
104
start-up
emplois
brevets
235
publications
scientifiques
388
communications
scientifiques
18
19
performances
performance
in cubations
Nom de code : « French Tech ». L’ enjeu
est de positionner la France sur la carte
du monde des principales nations
numériques et de favoriser l’ émergence
de «Tech champions» au niveau mondial, comme... Google ou Apple ! Mais
pour que ces champions se développent,
la qualité de l’ écosystème dans laquelle
ils se développent est primordiale.
3 leviers pour
accompagner
les dynamiques
numériques
La dynamique « French Tech » actionnera
trois leviers. Le premier : la labellisation
de quelques territoires sur la base
d’ un cahier des charges. Celui-ci
prévoit de retenir les métropoles
qui notamment, développent « un écosystème numérique d’ une taille critique
et d’ un dynamisme économique
remarquable », disposent « d’ un réseau
d’ acteurs publics et privés coordonnés
et fortement mobilisés », déploient
« des programmes opérationnels au
service de la croissance et de la visibilité
des entreprises », proposent « un environnement urbain favorable ainsi que
des espaces d’ expérimentation et de
démonstration ».
À la clé, French Tech prévoit, deuxième levier, une enveloppe globale
de 200 M€ investie dans des structures
d’ accompagnement et de 15 M€, troisième levier, destinée à promouvoir
l’ attractivité du secteur numérique
français.
e gouvernement français a lancé officiellement
fin janvier l’appel à projets « French Tech » dont
le but est de labelliser quelques métropoles
françaises qui formeront ensemble l’équipe
de France numérique. Dans son approche, French Tech
vise surtout à accélérer la croissance d’un écosystème
existant. Une approche qui est déjà celle des acteurs
locaux... La métropole lyonnaise est sur les rangs.
3 ans pour bénéficier
de ce label et le faire
fructifier
Depuis le 1er février 2014, les métropoles peuvent faire acte de candidature, sans contrainte de date butoir.
Lyon a peaufiné son dossier jusqu’ à
début mars pour ensuite co-construire,
avec le ministère délégué à l’ économie numérique, le projet finalisé, avec
pour objectif de l’ amener à un état de
maturité qui le rendra effectivement
labellisable. Ensuite un comité de
sélection se prononcera sur une sélection ferme. Le label est d’ abord obtenu
pour un an, phase d’ expérimentation,
puis le cas échéant confirmé pour trois
ans, à l’ issue desquels une évaluation
des performances du territoire sera
ensuite réalisée et le label renouvelé ou
pas. La compétition est ouverte...
Trois questions à Nicolas Claraz, président
fondateur de CyberCité et administrateur
de la Cuisine du Web
Qu’attendez-vous
d’une labellisation
« French Tech » ?
Quels sont les points
forts de la candidature de
l’écosystème lyonnais ?
Le territoire est le deuxième pôle
numérique en France et la filière
numérique représente à elle-seule
plus de 34 000 emplois. Au-delà des
indicateurs économiques qui sont
bons, le territoire dispose déjà d’ un
écosystème dense et varié et d’ une
manière de travailler en réseau
déjà bien structurée. Elle a abouti
en fin d’ année 2013 à la création
de Lyon Hub Numérique qui vise
justement à renforcer les synergies
tissées entre des acteurs aussi
différents que les entreprises, écoles
et universités, laboratoires, pôles
de compétitivité, incubateurs,
associations... La volonté de créer
des connexions et interactions
entre les acteurs est d’ ores et déjà
dans les gênes du territoire et
correspond à notre manière de
travailler.
Qu’ elle nous permette de mener à bien notre ambition qui
a toujours été de pérenniser et d’ accélérer la croissance
de start-up, en leur permettant d’ accéder à de nouveaux
marchés, d’ acquérir de nouvelles
technologies, de se former, se
développer plus vite pour devenir
des « Tech champions » de niveau
mondial. Elle peut aussi nous
permettre de booster les relations
entreprises / laboratoires, sujet
sur lequel le territoire et la France
entière ont beaucoup à progresser
globalement et de donner une
visibilité plus forte à notre offre de
formation en matière de numérique, sur laquelle nous travaillons
déjà activement.
Quel en est le calendrier ?
Nous travaillons à la constitution
de notre dossier avec un comité
de pilotage de 12 à 15 personnes
qui coordonne le projet, tout en
associant le plus largement
possible l’ écosystème numérique
local. Une démarche équilibrée
entre bottom up et top down en
quelque sorte… L’ idée étant de
frapper vite et fort !
Le numérique lyonnais en chiffres
• 2ème
pôle français
• 3,5 milliards de CA
• 4 000 entreprises
• 34 000 emplois
•+
35 % : nombre d’ emploi généré
en 10 ans
• 1 60 adhérents au Pôle de
compétitivité Imaginove (image
et cross media)
•4
60 adhérents au Cluster
Edit (logiciel)
• 1 000 chercheurs
le domaine numérique
dans
• + 200 événements et
rendez-vous numériques par an
20
18
19
21
performances
performance
in cubations
«Lyon, l’endroit
où il faut être»
«Un réseau entrepreneurial accessible»
Patrick Bertrand
Gauthier Cassagnau
directeur général de Cegid
Quel regard portez-vous sur
l’ innovation dans le Grand Lyon ?
Lyon et sa région sont un terreau
entrepreneurial avec un vrai esprit
industrieux : à chaque génération
ont émergé de nouvelles entreprises
qui ont su s’ enrichir de la génération
précédente. L’ innovation ne concerne
pas que la R&D mais également la
capacité de faire évoluer le monde
économique au travers de nouveaux
usages comme en témoigne le succès
d’ April dans les assurances, Cegid
dans l’ informatique, GL events dans
l’ événementiel ou encore bioMérieux
et Sanofi dans la santé. L’ un des atouts
du territoire réside dans ses universités et écoles pluridisciplinaires. Le
challenge actuel est de faire en sorte
que ces différents acteurs travaillent
de plus en plus ensemble.
Quels sont les points d’ amélioration ?
Il faudrait un écosystème suffisamment
dynamique pour que l’ on se dise que
Lyon est l’ endroit où il faut être. Je
pense qu’ on ne met pas assez en avant le
package émotionnel, c’ est-à-dire tous
les atouts de la qualité de vie et de travail
à Lyon, pour accélérer la promotion
co-fondateur et président de Geolid
de Lyon. De plus, il manque des outils
de capital risque et d’ investissement
de proximité, qui existaient il y a une
vingtaine d’ années. La création du FRI,
de la BPI, le lancement de fonds comme
Hi-Inov ou encore la nouvelle Bourse
des PME vont dans le bon sens.
Que pensez-vous du Hub Numérique
Lyonnais et de l’ appel à projet
«French Tech» ?
La filière numérique se fédère depuis
plusieurs années avec le Cluster numérique et récemment avec French Tech.
Dans le cadre de cet appel à projet, nous
avons rassemblé 250 personnes sous
une même bannière autour d’ une dynamique collective. Depuis, nous sentons
une réelle mobilisation et impulsion
des collectivités territoriales.
Qu’ est-ce que la réussite de Cegid
« doit » à l’ environnement lyonnais ?
Le fait que Cegid a été créé à Lyon a
participé de sa capacité à progresser
très vite car le groupe a trouvé les
collaborateurs qui lui convenaient,
dans un environnement favorable avec
des locaux confortables et à un coût
convenable. À l’ époque, le capital de
proximité a permis à Jean-Michel Aulas
de faire appel au marché. Aujourd’ hui,
sans gommer notre tropisme lyonnais,
Cegid est devenu un éditeur national et
international. Nous sommes clairement
positionnés dans une logique de
leadership sur les nouveaux usages
en termes de mobilité et de cloud.
C’ est un excellent momentum !
Lyon en un mot ?
Entrepreneuriale
Fiche d’identité
Premier éditeur français
de logiciels de gestion
avec un chiffre d’ affaires
de 259,7 millions d’ euros
en 2013, le groupe Cegid
emploie plus de 2 000
collaborateurs et revendique
plus de 400 000
utilisateurs de ses solutions
de gestion, en France
et à l’ étranger.
Cegid est coté depuis
1986 sur Euronext Paris,
compartiment B.
Quel regard portez-vous sur
l’ innovation dans le Grand Lyon ?
Elle est très vive et s’ appuie notamment
sur des initiatives privées fortes, comme
le fonds d’ investissement Dentressangle
Initiatives (spécialisé dans le domaine
numérique), la Cuisine du web qui
contribue au rayonnement du territoire
et facilite les connexions ou Cegid
qui travaille dans une vraie logique
partenariale. La dynamique est soutenue
mais les mentalités ont encore besoin
d’ évoluer. Les Lyonnais continuent de
toujours vouloir se comparer à Paris : il
faut changer de posture et se positionner
au niveau européen, à côté de Barcelone
ou de Milan.
Quels sont les atouts spécifiques du
territoire en matière de numérique ?
Clairement, la coordination entre le privé
et les acteurs publics. Elle fonctionne, elle
est active et elle peut même aller plus loin.
Pour être vraiment visible sur cette filière
et devenir une référence, il va falloir
faire un choix et pousser deux ou trois
secteurs plus fortement pour en faire des
pôles d’ excellence pointus et assurer une
coordination de tous les acteurs - entreprises, écoles, filières d’ enseignement,
pôles de compétitivité - autour de ces
secteurs. De mon point de vue, Lyon est
légitime pour préempter les thèmes de la
Big Data ou des nouvelles technologies
appliquées à la santé. Des sujets porteurs
et riches de synergies pour le territoire.
La réussite de Geolid serait-elle
possible ailleurs ?
À Paris, tout aurait été plus compliqué.
Lyon permet d’ accéder à des locaux
intéressants financièrement et situés
à 2h de train de la capitale. Les écoles
sont de très bon niveau et on trouve ici
des développeurs vraiment pointus.
L’ accessibilité du réseau entrepreneurial lyonnais est un vrai plus : les grands
patrons - Bruno Bonnel (Robopolis),
Patrick Bertrand (Cegid), Bruno Rousset
(April) - sont vraiment prêts à consacrer
du temps aux entrepreneurs, ce qui
est très précieux pour une start-up
comme Geolid !
Lyon en un mot ?
Trois ! Une ville sage... qui se réveille !
J’ adore Lyon. Mais comme je suis
quelqu’ un d’ exigeant, j’ attends plus
d’ elle encore. J’ ai de l’ ambition pour
Lyon. C’ est une ville à taille humaine,
avec des gens ouverts et sincères, une
ville belle esthétiquement dans une région très attractive mais je sais qu’ elle
peut aller beaucoup plus loin.
Une ambition justement pour Lyon
en 2020 ?
Qu’ elle soit une capitale européenne
de quelque chose. Pourquoi pas du
numérique ? Il y a de la place pour un
grand forum mondial du numérique,
qui n’ existe pas encore...
Fiche d’identité
Spécialisée dans les
solutions d’ e-marketing
à destination des TPE,
commerçants et artisans,
Geolid a été créée en 2008
et enregistre en 2013 un
chiffres d’ affaires de 8 M€.
La start-up compte 120
salariés en France, dans
8 agences (Nantes, Paris,
Strasbourg, Lille, Marseille,
Lyon, Toulouse et Bordeaux)
et prévoit de s’ implanter
dans les villes de taille
moyenne en 2014.
Calendrier
performances
performance
in cubations
•M
i mai-fin juin 2014 :
appel à projets
•J
uillet 2014 : sélection
de 100 projets
Lyon Start-up
success
stories
programmées
pour les
entreprises
innovantes
Établissements d’ enseignement supérieur de haut niveau,
réseaux de recherche, clusters, pôles de compétitivité,
incubateurs, accélérateurs, entreprises de pointe...
le territoire lyonnais s’ est imposé ces dernières années
comme l’ une des grandes métropoles innovantes.
Pour développer encore ce statut, le Grand Lyon
s’ est doté DE nouveAUX outilS, visant à accélérer
l’ implantation de nouvelles entreprises
innovantes et augmenter leurs chances
de réussite : Lyon Start-Up et lyon
urban data.
lancement
du dispositif + journée
d’ intégration
•S
eptembre :
tapis rouge pour
les porteurs de
projet start-up
•N
ovembre 2014 :
1er Challenge
•J
anvier 2015 : 1/2 finale
•a
vril 2015 : Finale/ soirée
de remise des prix
ncourager la création de start-up innovantes par la mise en œuvre de dispositifs de soutien... L’ idée n’ est pas nouvelle.
Et pourtant, Lyon Start-up est une initiative originale portée par la Fondation Pour l’ Université de Lyon (FPUL).
Si le squelette du dispositif repose sur une dynamique de concours bien connue, la valeur ajoutée repose davantage
sur l’ agilité et la progressivité du programme proposé tout au long du dispositif, l’ ouverture à toutes les formes
d’ innovation, à des stades de maturité diverses.
Car l’ ambition est bien là : détecter et accompagner des projets de start-up de l’ idée à la création, en permettant aux porteurs
de projet de se former, de tester et de concrétiser leurs ambitions en compagnie d’ experts et de mentors de haut niveau, tout en
se connectant avec des acteurs clés du réseau territorial de l’ accompagnement, de l’ innovation, du financement et des grands
donneurs d’ ordre.
Remporter des prix, mais
aussi se former, se faire
accompagner et générer
des opportunités
Concrètement, le dispositif est organisé
autour de 3 « rounds » progressifs
sur une période de 8 mois, chaque
« round » étant ponctué d’ un pitch
devant un jury et d’ une journée de
networking thématique. Pour s’ y préparer, les candidats peuvent intégrer
différents programmes (formation
business modeling, incubation, accélération) proposés par les partenaires de
Lyon Start-up et bénéficier du soutien
de mentors de haut niveau. En prime,
pour les 30 projets labellisés à l’ issue de
la ½ finale, la possibilité de rencontrer
de façon privilégiée des investisseurs et
des grands donneurs d’ ordre.
Révéler le potentiel
de l’idée d’entreprise
« Les porteurs de projet ont tout à y
gagner, pas seulement au niveau financier.
On leur déroule en quelque sorte le
« tapis rouge » en mobilisant à leurs
côtés un ensemble très large d’ acteurs
clés de l’ entrepreneuriat, de l’ innovation et du financement » explique Louis
Delon, responsable du programme à la
FPUL (Fondation pour l’ université de
Lyon).
Particularité du dispositif : il s’ adresse
à tous les profils (salariés, étudiants,
chercheurs...) qui souhaitent s’ inscrire
dans une dynamique de création de
start-up. Seule condition d’ entrée : que
leur idée soit innovante (innovation
technologique, de service, d’ usage ou
encore sociale...) et, pour les entreprises déjà créées, qu’ elles aient moins
de 18 mois d’ activité.
Ce dispositif montre la volonté de
faire reconnaître le territoire lyonnais
comme l’ un des plus favorables à
la création d’ entreprises innovantes en
France et plus largement en Europe.
Et vise haut en ambitionnant 200 projets
à potentiel à l’ horizon 2015.
En bref
100 projets issus de l’ appel
à projet initial pourront
bénéficier de :
•1
formation de business modeling
via un partenariat avec l’ EM Lyon
et l’ Université de Lyon
•1
formule d’ accompagnement
mobilisable auprès du réseau
d’ incubateurs lyonnais et de
la CCI/Novacité
•1
module de mentorat auprès
d’ experts et d’ entrepreneurs de haut
niveau
•U
ne dotation totale de 100 000 €
pour les concours de pitch
•U
n voyage d’ une semaine dans
la Silicon Valley pour les 4 lauréats
de Lyon Start-up
•D
es contacts privilégiés avec
des grands comptes impliqués dans
une stratégie d’ «open innovation»
•D
es rencontres « one to one »
avec des investisseurs
Ils soutiennent
l’opération Lyon
Start-up :
• l e Grand Lyon
• l a Région Rhône-Alpes
•L
yon Ville de l’ Entrepreneuriat
22
23
performances
performance
in cubations
Lyon Urban Data*
expérimenter
des services pour
faciliter la vie
en ville
Nous sommes en train de
mettre en place une structure, qui sera aussi un
lieu physique et un outil
d’ animation, créée autour de l’ ouverture
des données publiques et privées,
visant à soutenir le développement de
nouveaux services urbains intelligents »
explique Lethicia Rancurel, directrice
du projet. Pas seulement un dispositif
mais un outil d’ innovation concret qui
s’ inscrit dans la stratégie de ville numérique et intelligente menée par le Grand
Lyon. Avec pour enjeux, l’ attractivité du
territoire bien sûr, la création de valeurs
et d’ emplois.
Lyon Urban Data a été conçu pour
répondre aux besoins de ses cibles :
les porteurs de projet d’ abord qui
initient de nouveaux services urbains,
les utilisateurs finaux ensuite - le grand
public - qui pourront expérimenter et
contribuer à la mise au point de ces
services innovants.
Plate-forme de
mutualisation
des données et
expérimentation
Son offre repose sur trois grands piliers,
susceptibles d’ intéresser les porteurs de
projet : des compétences en matière
d’ usage de la ville d’ abord, une plateforme de mutualisation des données
urbaines publiques et privées ensuite.
Enfin et surtout, elle donne la possibilité
d’ expérimenter auprès des utilisateurs
finaux les nouveaux services envisagés,
et ce, dès les premières étapes de la
conception. « L’ intérêt est de pouvoir
imaginer un service en faisant rentrer
très tôt l’ usager dans l’ expérimentation,
ce qui raccourcit sensiblement le cycle
d’ innovation » ajoute Lethicia Rancurel.
Ces tests grandeur nature seront
réalisés dans le quartier de la Part-Dieu,
auprès d’ un panel d’ usagers (résidents,
Ils soutiennent
Lyon Urban Data :
• le Grand Lyon
• l es entreprises EDF, SFR,
SOPRA Group et Veolia
• l es pôles de compétitivité
Imaginove et LUTB
• l es clusters EDIT et I-Care
• l e laboratoire d’ excellence
IMU (Intelligence des Mondes
Urbains), regroupement de
24 laboratoires de recherche
dont le LIRIS (Laboratoire
d’ InfoRmatique en Image
et Systèmes d’ information)
usagers des services et commerces,
salariés des entreprises de filières
différentes).
Le terrain de jeu de Lyon Urban Data
est nettement périmétré : « notre
mission peut commencer à la naissance
d’ une simple idée de service mais s’ arrête à l’ exploitation et au développement
industriels qui sont repris en charge par
le porteur de projet » explique Lethicia
Rancurel. Critère d’ entrée : la finalité
urbaine exclusive bien sûr.
Outil de travail
et vitrine du
savoir-faire
du territoire
Soutenu par des partenaires privés et
publics, le projet Lyon Urban Data est
dans sa phase d’ amorçage et travaille
sur des projets impulsés par ses partenaires. Sachant que, à terme, c’ est tout
l’ écosystème lyonnais qui proposera des
thématiques de recherche, auxquelles
il pourra contribuer en fonction de
ses expertises et spécialités.
Le premier semestre 2014 est
une étape déterminante qui doit
concrétiser l’ ouverture d’ un lieu
en propre. Ce dernier proposera
un espace de coworking mis à
disposition des entreprises et un espace
showroom destiné au grand public.
Un outil de travail et une vitrine du
savoir-faire de l’ agglomération en
matière d’ innovation urbaine.
* Nom provisoire
26
27
performances
in cubations
l’ agglomération, en combinant toute
l’ offre de transport disponible, avec une
alerte avant de partir en cas d’ incident
(train en retard, bouchon important) et
pendant le trajet un suivi de votre déplacement, comme un GPS de voiture.
Cet outil rassemble l’ ensemble des
services d’ information disponible
(TCL, OnlyMoov, SNCF, Vélo’ v,
parkings, etc.), avec le temps historisé,
le temps réel, la prédiction à une heure.
C’ est une première mondiale. Il est
développé par l’ entreprise Cityway,
filiale de Transdev.
Nouvelles mobilités
Plus de fluidité
et d’agilité pour
se déplacer en ville
ourant 2014 vont voir le jour différentes solutions logicielles développées et
expérimentées dans le cadre du projet Optimod’ Lyon, projet d’innovation autour de
l’information sur les déplacements. Des outils innovants, qui vont faciliter le
déplacement des personnes et le transport de marchandises en ville, partis d’ une
idée simple : diffuser une information sur tous les modes, en temps réel, partout, pour tous.
Explications avec Jean Coldefy, directeur du projet Optimod’Lyon au Grand Lyon, et Timothée
David, Directeur du Rhône-Alpes Automotive Cluster et co-animateur du programme Système
de Transport pour le pôle de compétitivité LUTB Transport & Mobility Systems.
Quels sont les objectifs du projet
Optimod’ Lyon ?
Optimod’ Lyon rassemble plusieurs
ambitions : d’ abord le regroupement
de toutes les données de mobilité en
contexte urbain, publiques ou privées,
et dans le même temps la définition
d’ une politique de coopération entre
les acteurs publics et privés. Au public,
la charge de rassembler la donnée, au
privé celle de construire des outils très
avancés à partir des données collectées
et d’ en assurer la commercialisation.
Les services à haute valeur ajoutée
créés doivent répondre à un triple
objectif : une cohérence avec les politiques publiques, et donc une mobilité
urbaine optimisée et durable, la réponse
aux besoins des usagers qui doivent
aujourd’ hui consulter autant de services
que d’ organisations pour préparer
leurs déplacements, la définition de
modèles économiques d’ entreprises,
indépendants des fonds publics.
Comment se concrétise Optimod’ Lyon
aujourd’ hui ?
Par trois services : un outil de prédiction
de trafic à 1h, un GPS multimodal
urbain (une première mondiale) et un
optimiseur de tournées de logistique
urbaine. La richesse et la qualité
des données collectées alliées aux
savoir-faire technologiques des entreprises partenaires permettent de
développer ces services. Nous sommes
aujourd’ hui au 2/3 du parcours du
projet et les résultats sont encourageants : 30 bases de données et flux
temps réel ont été rassemblés. Les outils
de prédiction de trafic à 1h sont prêts
dans une première version, et des
travaux sont en cours pour les améliorer.
Le GPS multimodal urbain et le
calculateur d’ itinéraire ont été testés,
le déploiement est prévu fin 2014.
Les tests sur l’ optimiseur de tournée et le navigateur de fret urbain ont
démarré, avec des distances et temps de
parcours optimisés (10 à 20 % de gain).
Pouvez-vous nous en dire plus sur
le GPS multimodal urbain ?
Il s’ agit d’ un compagnon de navigation
multimodal (voiture, transports en
commun, vélo, marche à pieds, autopartage, etc.) en temps réel, disponible
sur smartphone. Cette application
vous propose les meilleures solutions
pour aller d’ un point A à B sur
Et pour le fret urbain ?
Les entreprises Renault trucks et IBM
travaillent ensemble, la première sur
un GPS de logistique urbaine, l’ autre
sur un optimiseur de tournées de fret.
Il s’ agit d’ utiliser les données temps
réel et prévisionnelles (trafic historisé,
chantiers sur l’ agglomération), pour
proposer aux chauffeurs le meilleur
parcours leur permettant de gagner du
temps et d’ éviter des kilomètres inutiles.
Une fois le trajet optimisé planifié, il est
envoyé dans le navigateur de fret qui
assure le guidage du conducteur.
Il a fallu un an pour faire aboutir
Optimod’ Lyon. Comment un tel
projet a pu naître si rapidement ?
C’ est le résultat de la combinaison
des atouts des acteurs du territoire.
D’ abord le Grand Lyon qui a une
maturité très forte sur la mobilité
urbaine et sur les développements
possibles en matière d’ ITS (Intelligent
Transport Systems).
Il a joué un rôle de catalyseur déterminant dans la conception du projet,
sa philosophie et la recherche de partenaires, alors que le sujet de la mobilité
est éclaté entre de multiples acteurs.
Ensuite, le cluster Rhône-Alpes
Automotive et le pôle de compétitivité
LUTB Transport & Mobility Systems.
Ils réunissent une densité très forte de
compétences en associant des acteurs
industriels et la recherche publique.
Ils ont l’ habitude de mener des projets
de R&D ensemble et partagent tous
la même volonté de contribuer au développement économique du territoire.
Optimod’Lyon
en chiffres
• 7 M€ de budget
co-financés par l’ ADEME /
les investissements d’ avenir
et l’ ensemble des partenaires
• 2 collectivités :
Ville de Lyon et Grand Lyon
• 8 entreprises
partenaires :
Renault Trucks, IBM, Orange,
Cityway, Phoenix ISI, Parkeon,
Autoroutes Trafic, Geoloc
Systems
• 3 organismes
de recherche
impliqués :
le laboratoire d’ Économie
des Transports (LET Lyon II),
le Centre d’ Études Techniques
de l’ Équipement de l’ Est
(CETE), le LIRIS
(Insa Lyon-CNRS)
• 3 labélisations
de pôles de
compétitivité
français : LUTB Transport & Mobility
Systems, Cap Digital et
Imaginove
En route
pour
l’Europe
avec
Opticities
www.opticities.com
Lancé en novembre 2013,
Opticities est la déclinaison
d’ Optimod’ Lyon à l’ échelle
européenne.
28
29
territoires
‘ ‘ Lyon
a la capacité
d’accueillir
de grands
projets’ ’ Benoît de Fougeroux
président de la Fondation Nationale de
l’Immobilier Entreprises et Directeur régional
BNP Paribas Real Estate
Comment se porte le marché tertiaire lyonnais ?
Nous avons observé une forte croissance de la demande
placée en 2013, de 36 %. Il faut souligner que 2012 avait
manqué de grandes transactions, ce qui n’ a pas été le cas
l’ an dernier où ont été signés trois méga deals : la SNCF,
Alstom et Sanofi. De plus, Lyon se distingue fortement
sur le plan national puisque l’ Ile-de-France enregistre
une baisse de 25 %, tandis que les autres villes françaises
accusent un recul ou une faible progression. Pour 2014,
nous prévoyons d’ ores et déjà une à deux opérations
supérieures à 15 000 m² et un niveau de transaction
très satisfaisant pour les surfaces
supérieures à 5 000 m², tandis
qu’ une forte demande est toujours
exprimée pour les transactions
inférieures à 5 000 m², qui constituent notre vivier.
diversifiés va dans le sens de la demande des utilisateurs
et des investisseurs. Le développement de nouvelles zones
d’ activités comme le Carré de Soie et Confluence n’ a pas
vidé la Part-Dieu. Au contraire, cette offre alternative
permet de fluidifier le marché et de proposer d’ autres
solutions aux clients, d’ autant que chaque quartier a
une identité propre.
Au-delà du tertiaire, quelle est votre perception
du marché des locaux d’ activité ?
C’ est un critère important car le dynamisme industriel
des PME et PMI influe sur la vitalité du tissu économique lyonnais. Or la demande placée est très
stable depuis dix ans, à hauteur
d’ environ 300 000 m² par an.
Et 2013, avec 322 000 m² placés,
est la meilleure année depuis 2006.
‘ ‘ La ville
bénéficie
d’ une bien
meilleure
visibilité
au niveau
national et
international
qu’ il y a
dix ans’ ’ Lyon résiste plutôt bien aux
cycles. À quoi attribuez-vous
ce phénomène ?
Lyon bénéficie d’ un bassin industriel profond, fort et stable.
Et contrairement au marché
parisien, ce n’ est pas un marché spéculatif, ce qui est très
apprécié des investisseurs car le
risque est mesuré ; l’ évolution
des loyers est lente mais progressive et assurée. La richesse
du territoire est la capacité de
proposer des projets d’ envergure dans Lyon et Villeurbanne
intra-muros. La capacité d’ accueillir de grands projets à
proximité du métro, comme à Gerland ou au Carré de
Soie, assure de bonnes perspectives pour de nombreuses
années encore.
Qu’ est-ce qui incite les investisseurs et utilisateurs
à choisir Lyon ?
La vision qu’ ont de Lyon les investisseurs et les utilisateurs,
français comme étrangers, est de plus en plus positive.
Car, au regard des autres métropoles européennes, Lyon est
un centre économique qui dispose d’ une bonne situation
géographique, d’ infrastructures de qualité, d’ un bassin
de population conséquent, de grandes entreprises et de
sièges sociaux. La ville bénéficie d’ une bien meilleure
visibilité au niveau national et international qu’ il y a
dix ans, ce qui constitue un atout. Cela se traduit par l’ arrivée
de nouvelles sociétés, mais aussi par la décision d’ entreprises
déjà implantées d’ y renforcer leurs effectifs.
Quelle est votre perception des pôles urbains Part-Dieu,
Confluence, Gerland et Carré de Soie ?
Le maintien d’ un bon niveau de grandes transactions n’ est
possible qu’ avec la création de pôles tertiaires complémentaires à la Part-Dieu tels que le Carré de Soie et Gerland,
avec la Zac des Girondins. Cette stratégie de pôles tertiaires
Que pensez-vous du
« faire ensemble » lyonnais ?
C’ est une réalité ! Nous sommes
présents dans 22 villes de province
et je constate que la capacité du
Grand Lyon à accompagner les
utilisateurs et les investisseurs dans
leurs projets est exceptionnelle.
Il existe une stratégie claire,
commune entre les différentes
collectivités et institutions qui se
traduit par un vrai dynamisme
et une bonne réactivité.
Lyon en un mot : Attractive
Les grandes
transactions
en 2013
(source : FNAIM Entreprises)
• ALSTOM : 36 600 m² au Carré de Soie
• SNCF : 22 000 m² à la Part-Dieu
• SANOFI : 18 500 m² et 6 091 m² à Gerland
• HANDICAP INTERNATIONAL :
4 979 m² à Lyon 8e
• MMA VIE : 4 968 m² à la Part-Dieu
• SETEC : 3 798 m² à la Part-Dieu
• DIMO GESTION : 3 421 m² à Techlid
• VINCI CONSTRUCTION : 3 363 m²
sur le Grand Lyon Est.
30
31
territoires
projections
Quel est le bilan 2013 du marché tertiaire lyonnais
et les perspectives pour 2014 ?
Avec une demande placée de plus de 250 000 m² de
bureaux, 2013 est la 3e meilleure performance de la décennie
à Lyon ! Alors que la conjoncture économique est compliquée,
Lyon confirme sa capacité de résistance du marché immobilier grâce à la qualité de son tissu économique tertiaire
et industriel. Ceci n’ est pas le fruit du hasard mais
la conjonction d’ un cercle vertueux entre l’ industrie et le
tertiaire, d’ une offre tertiaire équilibrée grâce à des secteurs
géographiques différents et une typologie d’ acteurs
distincts, enfin de la qualité et de la transparence du
marché lyonnais qui permet aux investisseurs d’ avoir
‘ ‘ Lyon
confirme sa
capacité de
résistance’ ’ Laurent Vallas
directeur de Jones Lang LaSalle Lyon
‘ ‘ Il existe
à Lyon une
réelle
coproduction
entre les
opérateurs
privés et
publics’ ’ une bonne visibilité, sans risque. Nous restons très sereins
pour 2014 car plus de 100 000 m² de bureaux en phase de
négociation avancée sont déjà identifiés. Le parc immobilier,
va générer une nouvelle offre : 700 000 m² de bureaux sont
en projet sur les quatre ans à venir.
Quels sont les atouts de Lyon pour attirer
des investisseurs et des utilisateurs ?
Pérennité et transparence du marché, valeurs locatives,
qualité du parc immobilier… c’ est un tout. Sur les villes
européennes benchmarkées par notre étude Why invest in
Lyon menée avec Ernst & Young, Lyon arrive en 4e position
sur la valeur locative la plus attractive. Le prix varie
d’ environ 150 € en périphérie à 310 € sur la Tour Incity.
100 % des demandes de plus de 4 000 m² en négociation
pour 2014 concernent du neuf ou du restructuré et 80 %
se trouvent à Lyon intra-muros, dont Villeurbanne et
le Carré de Soie. Car les entreprises privilégient de
nouveaux critères pour leur implantation : la qualité de
l’ environnement immédiat, la proximité avec une ligne
forte de transports en commun, la performance énergétique
et des équipements techniques du bâtiment… Et surtout
réfléchissent en coût complet. Sur les projets futurs, Lyon
se distingue ainsi par la diversité de l’ offre tertiaire entre
la Part-Dieu et le Carré de Soie, plutôt positionnés sur
des grandes surfaces, Gerland, typé chimie et pharmacie,
et Confluence, plutôt orienté sur des sièges de PME
régionales. Ces quatre pôles complémentaires, qui
ont la particularité commune d’ être accessibles
en transport en commun, ont capté 60 % de la demande
placée en 2013 et concernent 80 % de la demande
prospective pour 2014.
À combien s’ élève l’ investissement ?
Quel est le taux de vacances ?
Lyon a capté près de 900 million d’ euros d’ investissement
en 2013, soit près de 25 % du marché de l’ investissement
en région pour les bureaux, la logistique et l’ activité, hors
Ile-de-France. 77 % des investissements ont concerné
les bureaux. Les investisseurs sont aux deux tiers des
Français, et privilégient les immeubles neufs et récents,
conformément à la demande des entreprises. Le taux de
vacance est quant à lui très faible, à 5,3 %, le marché est donc
plutôt sous-offreur. Sur les 300 000 m² de bureaux identifiés
disponibles à fin 2013, seuls 108 000 m² concernent du
neuf ; le solde est donc constitué de seconde main, souvent
impropre à la commercialisation.
Que pensez-vous du « faire ensemble » lyonnais ?
Il existe à Lyon une réelle capacité de coproduction entre
les opérateurs privés et publics qui constitue un cercle
vertueux : l’ offre et la demande sont équilibrées, la valeur
locative est acceptable et les investisseurs ne sont pas
déçus par les performances du marché lyonnais.
Les acteurs privés et publics poursuivent le même objectif
commun de promotion du territoire.
Lyon en un mot : Eurocité vertueuse (car cycle positif
de la performance des entreprises en passant par
la coproduction entre opérateurs publics et privés).
territoires
orientations
102
000
établissements
14
800
entreprises
(publics et privés)
1
èRE
plus de 500 000 emplois salariés
agglomération
industrielle
de france
(hors île-de-france)
dans le privé
créées en 2012
77,6 % en tertiaire - 15,4 % en industrie
19
en 2013, 77 entreprises
Métropole
ème européenne
pour SON
implantées
1 825 emplois créés à trois ans
ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE(1)
un TERRITOIRE
D’EXCELLENCE POUR UNE
IMPLANTATION RÉUSSIE
LYON
N°1
EN FRANCE
EN TERMES
D’INNOVATION(1)
2ème
RÉGION
FRANÇAISE
la force d’une
économie diversifiée
pour le dépôt
de brevets
4ème
RÉGION
EUROPÉENNE
1
èRE
meilleure
VILLE
FRANÇAISE pour
entreprendre
(2)
VILLE
FRANÇAISE
«businessfriendly»(3)
1
9
er
ème
centre
métropole
de production de
entre-(4)
européenne
européen
préférée
des
-
vaccins
preneurs
(1) European cities monitor 2011 - Cushman & Wakefield
(3) L’Expansion - l’Entreprise et Cofaces Services
(2) Magazine « Entreprendre »
(4) Indice national de satisfaction
des entrepreneurs - ECER 2010
9ème ville
la plus
attractive
pour les investisseurs
européens(5)
(5) Baromètre de l’attractivité Ernst&Young 2013
en termes
d’effectifs
travaillant
dans la R&D
17ème
MÉTROPOLE
INTERNATIONALE
pour sa vision
innovante
en termes de
développement
économique
et social
devant
Hambourg
et Shanghai(2)
1er pôle de
RECHERCHE
ET
D’ENSEIGNEMENT
SUPÉRIEUR DE
FRANCE
130 000 étudiants,
13 300 chercheurs français
et étrangers
et 500 laboratoires
publics et privés(3)
(1) Classement l’Entreprise 2012 des villes où il fait bon innover
(2) 2thinknow Innovation Cities™ Global 256 Index, 2012-2013
(3) PRES de Lyon 2013
5 PÔLES DE
COMPÉTITIVITé
DONT DEUX MONDIAUX
Axelera
pôle chimie
et environnement
unique en france
techtera
les textiles techniques
innovants
imaginove
pôle de loisirs
numériques et image
en mouvement
lyonbiopôle
une référence des
sciences de la vie
en infectiologie,
cancÉrologie
et neurosciences
LUTB
TRANSPORT
& MOBILITY
SYSTEMS
Seul pôle européen
de transport collectif
de personnes et
de marchandises
en milieu urbain
32
33
34
35
territoires
orientations
immobilier d’entreprise
Une offre complète dans un marché organisé
Investissement, une place
immobilière de rang européen :
900 M€
/ 2012
soit 251 967 m² shon
en demande placée en 2013
1 500 centres
de décision :
Sanofi Pasteur,
bioMérieux,
Groupe Seb,
Renault Trucks,
EA (siège monde),
Bayer CropScience,
JTEKT,
Scotts International
(siège Europe)…
un rendement
PrimE de
5,65%
345 000 m2
134 000 m
marché
français (après paris)
+36,6 %
de stock dont
1er
immobilier
(+6,4 %)
Loyer prime à la Part-Dieu :
270 € HT
2
en neuf
(315 € HT HC en IGH)
HC/m2/an
Grandes transactions
Secteur
Preneur
Lyon Part-Dieu
SNCF
Lyon Part-Dieu
MMA VIE
4 968
Lyon Part-Dieu
SETEC
3 798
Lyon 7e / Gerland
SANOFI
Lyon 7 / Gerland
SANOFI PASTEUR MSD
6 091
Lyon 8 / Hôpitaux
HANDICAP INTERNATIONAL
4 979
Villeurbanne / Carré de Soie
ALSTOM
36 600
vaulx-en-velin / carré de soie
technip
8 500
Grand Lyon Nord Ouest
DIMO GESTION
3 421
e
e
concentré
d’attractivité
Surface en m²
22 000
22 000
Des institutions
internationales
de renom :
Interpol,
le Centre International
de Recherche
contre le Cancer,
Handicap International,
le Centre Européen
de Santé Humanitaire,
l’OMS,
le Pôle Monde de
Surveillance et
d’Alerte des Maladies
Transmissibles,
le laboratoire P4
Inserm Jean Mérieux…
Des entreprises
leaders :
Apicil,
Arkema,
BlueStar Silicone,
Boiron,
Cegid,
CNR,
Danone,
Euronews,
GL events,
Genzyme,
Irisbus,
Mérial,
Renault Trucks,
Site R&D d’ Areva,
TNT Express...
36
37
territoires
orientations
SITES DE PRODUCTION :
bonne santé et
confiance
hôtellerie
une offre dynamique
Nuitées en hôtellerie :
3.8 M
Nombre
d’hôtels :
211
dont 64 %
en tourisme
d’affaires
(source INSEE, estimation déc. 2013) soit 2,5 M de nuitées
+ 738 clés en 2013
Nombre de
40
r é s idence s :
Nombre
d’ appartements :
3 777
Nombre de
chambres :
13 500
indicateurs clés :
PM (Prix moyen) :
TO (Taux d’ occupation) :
64,2 %
88,9 €
RevPAR:
56,9 €
Ibis Budget Aéroport LYON-Saint Exupéry
**
placée totale
des locaux
d’activité :
+ 4 % avec
322 468 m²
(Dont 50 % en vente)
Secteur
Preneur
Extérieurs nord
cybèle construction
24 484
territoire nord isère
matel
13 675
grand lyon est
rial
10 450
grand lyon nord est
6
grand lyon sud est
l2g
7 888
villeurbanne
alstom
7 500
Nombre de clés
Secteur
0/1*
137
Aéroport
Kyriad Jonage
2*
80
Jonage
Maison d’ Anthouard - boutique hôtel
4*
18
Écully
Park & Suite Caluire
Lyon Cité internationale
RT
158
Caluire-et-Cuire
Lyon 7ème Gerland Quality Suites Lodge
RT
97
Lyon 7
Mama Shelter Lyon 7ème Jean Macé
RT
156
Lyon 7
Odalys Appart’ hôtel Confluence
RT
88
Lyon 2
ème
sens
Surface en m²
9 050
COMMERCE : serial
shopper attraction
chiffre d’affaires des
commerces sur le
Principales ouvertures
Nom
Demande
7,2
plus de 16 000
grand lyon: et de services
milliards d’euros
activités commerciales
(dont cafés et restaurants)
parc commercial :
850 000 m2 de surface
de vente en grandes surfaces
2commerces
500
en presqu’Île
34 millions
de visiteurs par an au
centre commercial
Part-Dieu
38
36
37
39
PARIS
territoires
orientations
BOURG
GENÈVE
A42
A46
NORD
A6
Grand
Lyon,
un
bon
plan
TECHLID
VAISE
PARC DES
GAULNES
M
M
M
PRESQU’
ÎLE
PART-DIEU
A
432
CARRÉ
DE SOIE
GRANDCLÉMENT
TGV
ROCADE
EST
CONFLUENCE
TGV
GERLAND
M
T
AÉROPORT
DE BRON
M
T
PORTE
DES ALPES
AÉROPORT
LYON-SAINT
EXUPÉRY
TGV
Grand Lyon
Grand projet urbain
Pôle mixte
A
450
Pôle tertiaire
ITALIE
CHAMBÉRY
GRENOBLE
Autoroute
A43
Autoroute en projet
A7
Fleuve
Espaces verts et parcs
Voie ferrée
M
Métro
T
Tram/Rhônexpress
Aéroport
A46
SUD
SAINT-ÉTIENNE
CLERMONT-FERRAND
TOULOUSE
Gare TGV
A47
MARSEILLE
MONTPELLIER
40
41
territoires
orientations
des livraisons et des programmes
pour s’implanter & investir
IRT - BIOASTER
30 000 m2
Zac 2
îlot B2
7 000 m2
Two lyon
95 000 m2
Zac Tase
30 000 m2
BE
11 500 m2
Terralta
10 000 m2
Rubik
8 480 m2
2020
le 75
33 350 m2
equinox
10 500 m2
2015
TECHNIP
8 700 m2 (Usine)
P4
Doublement
27 AC
2 000 m2
l’ initial
4 000 m2
Lot G
2 700 m2
Ambre
12 500 m2
ACCINOV
6 000 m2
Sunway
7 000 m2
Gerland plaza
14 700 m2
Technopark
4 800 m2 x 2
Cardinal
34 400 m2
GRAND hôtel-Dieu
51 500 m2
Sky 56
31 500 m2
Plastic Omnium
33 000 m2
21 Écully Park
5 800 m2
Veolia
11 500 m2
Seven
12 500 m2
2014
Zac VilleUrbanne
la soie
30 000 m2
Silex 2
30 000 m2
Lot H
2 700 m2
Silex 1
11 500 m2
Aguettant
25 000 m2
incity
42 000 m2
DCB Alstom
36 600 m2
DCB ADECCO
12 000 m2
Sadena
10 700 m2
Convergence
10 300 m2
New Deal
15 000 m2
Îlot K
2 000 m2
VilleUrbanne
la soie - Lot O
organdi
14 200 m2
Zac 2
îlot A3
10 000 m2
Hikari Îlot P
7 772 m2
2016-17
Programmes
part-dieu
Carré de soie
VilleUrbanne
la soie - Lot H
15 000 m2
Gerland
confluence
autres pôles
territoires
ambitions
lyon Part-Dieu
aujourd’hui,
c’est :
• 1 000 000 m2 de bureaux
• Un taux de remplissage de plus de 97 %
• 45 000 emplois
lyon
Part-Dieu :
Une nouvelle
expérience
de vi(ll)e
Quartier de référence des fonctions tertiaires
de la métropole lyonnaise avec son million de m2 de bureaux,
Lyon Part-Dieu est le 2ème pôle tertiaire français, après Paris.
Pour qu’il reste un quartier d’affaires de référence,
un grand projet urbain et économique a été initié en 2010
qui vise à augmenter son offre d’accueil, tout en renouvelant
sa proposition de services au plus proche des besoins de tous
ses usagers. La transformation est en marche.
« Le projet Lyon Part-Dieu doit nous permettre de conforter
la place de Lyon au sein des grandes capitales européennes, à
côté de Milan, Birmingham, Francfort ou Barcelone »
explique la mission Part-Dieu. Si l’ enjeu global du
projet consiste à pérenniser durablement son attractivité et
son rayonnement, l’ objectif poursuivi vise à repenser son
urbanisme pour mieux concilier les différentes fonctions du
quartier et répondre à tous les temps de vie de ses usagers, qu’ ils
soient professionnels, résidents, consommateurs ou voyageurs.
Pour proposer un « vrai » quartier de ville et de vie.
Un immobilier connecté
aux besoins des usagers
Le projet Lyon Part-Dieu, c’ est d’ abord un volet immobilier.
Coté pile, pour la cible business, la partie la plus visible se
concentre actuellement autour des nouvelles tours qui vont
doubler l’ offre tertiaire : 4 nouveaux immeubles de dernière
génération doivent venir compléter la skyline lyonnaise d’ ici
à 2020. La dynamique consiste à mêler constructions neuves et
réhabilitations de l’ existant, révélant l’ héritage architectural
du quartier, parfois au sein d’ une même opération, dans
une démarche de développement durable.
‘ ‘ Déjà pôle d’attraction
commerciale
d’envergure régionale,
Lyon Part-Dieu accueillera
également une offre de
services renforcée’ ’ À terme, le quartier proposera 650 000 m2 de bureaux
supplémentaires pour un total de 1,5 millions de m2
d’ immobilier d’ affaires. L’ ensemble répondra aux nouveaux
besoins des entreprises soucieuses d’ améliorer la qualité de
vie et à l’ évolution des modes de travail : plus collaboratifs,
plus connectés, plus partagés.
Plus de logements individuels
et plus de services
Côté face, à destination des particuliers, l’ ambition est de créer
près de 1500 logements, afin de faire de Lyon Part-Dieu
un quartier habité, actif et vivant. L’ offre de logement sera
diversifiée : neuf ou réhabilité, en accession ou location, dédié
• 500 000 déplacements par jour
• Une gare de dimension européenne :
125 000 voyageurs et jusqu’ à 150 TGV/jour
• 1 centre commercial avec 267 boutiques
et grandes surfaces : 34 millions de visiteurs par an
•2
000 chambres d’ hôtel
et de résidences hôtelières
•D
e 130 à 320 € ht/m2/an gamme des loyers sur Lyon Part-Dieu
• Des équipements culturels majeurs : l’ Auditorium, la bibliothèque, les halles
Paul Bocuse...
à l’horizon 2030 :
•6
50 000 m2 de bureaux
supplémentaires
• 150 000 m2 de logements en plus
•2
00 000 m2 supplémentaires
d’ équipements dédiés aux services, aux
commerces, aux loisirs et à l’ hôtellerie
• 35 000 emplois en plus
•2
fois plus de voyageurs dans
la gare SNCF
à des publics spécifiques (étudiants ou personnes âgées) et
proposera également des produits innovants combinant
habitat et lieu de travail.
Déjà pôle d’ attraction commerciale d’ envergure régionale, Lyon
Part-Dieu sera également doté d’ une offre de services renforcée : services à la personne, aux entreprises, offre de loisirs, de
culture et de divertissements, cafés, restaurants et commerces
de proximité.
Une mobilité haute capacité,
plus douce et durable
Hub business de la métropole, le quartier est également un
pôle multimodal de premier plan et le projet place la mobilité au cœur de ses préoccupations. Rééquilibrage amorcé au
profit des modes de déplacement doux (piétons, vélos, transports en commun, co-voiturage). Libérée d’ une partie de la
42
43
44
45
territoires
ambitions
ILS ONT
DÉJÀ CHOISI
LYON PART-DIEU :
•É
nergie et ingénierie énergétique : Areva, EDF,
ERDF, GRDF, Vinci Énergies, Enel Green Power, Spie
Nucléaire...
• Ingénierie industrielle et urbaine : NFM Technologies,
Rhodia, Bluestar Silicones, Egis, Artelia, Setec, Poÿry...
• Transports et mobilités : SNCF, RFF, Keolis, Axxes,
Emirates, Air France, Clasquin...
• I T et numérique : Atos Worldline, Orange, Cisco,
Oracle, Everial, Intitek, Compart, Asolution, Carrefour
Systèmes...
•P
roduction de la ville : Certu, Nexity, Bouygues
Immobilier, Icade...
circulation automobile, la rue Garibaldi accueille
désormais une promenade piétonne ainsi qu’ un
aménagement cyclable à double sens, séparé des circulations automobiles.
Souvent saturée avec ses 120 000 voyageurs par jour, la
gare est un axe central du projet de rénovation de la PartDieu. L’ objectif est autant d’ augmenter sa capacité et son
confort d’ accueil que d’ améliorer son intégration dans
le quartier pour une gare plus ouverte et encore mieux
connectée.
Au pied des tours, la fluidité
Enfin, le projet s’ attache à l’ amélioration de l’ ambiance
urbaine, en ouvrant les perspectives et agrandissant
certaines zones de circulation, la place Béraudier
notamment, dont la centralité sera renforcée par la
création d’ un nouvel espace sur les toits terrasses
du centre commercial. Les espaces publics dans
leur ensemble seront repensés, pour donner plus de
continuité et de lisibilité au cheminement physique des
piétons. La fluidité piétonne sera également privilégiée
par l’ ouverture de nouveaux parcs ou espaces verts et
la création d’ une traverse, nouvelle continuité paysagère
entre les pôles culturels ou de loisirs du quartier.
C’ est avec une approche créative de l’ urbanisme que le
Grand Lyon s’ adresse aujourd’ hui à ses cibles
économiques et commerciales. Proposition leur est
faite de venir expérimenter in situ un nouveau lieu
et de réinventer ensemble les temps de vie du futur.
PROGRAMME
TWO LYON :
UNE OPÉRATION
MIXTE HORS NORMES
En 2019-2020, le cœur de Lyon Part-Dieu battra plus fort,
enrichi d’ un nouveau pôle d’ attraction exceptionnel…
Plus important programme tertiaire et hôtelier jamais entrepris
dans le Grand Lyon par sa taille, le cluster hôtels / bureaux sera
accolé à la gare TGV de Lyon Part-Dieu.
À l’ emplacement actuel des hôtels Novotel, Athena, 25 000 m2
de bâtiments seront démolis pour laisser place à la construction
d’ un ensemble de 95 000 m2 qui offrira des services couplés de
bureaux, hôtels, commerces et services en socle.
•B
anque et financement des entreprises : Caisse d’ Épargne, Banque Populaire, Banque Rhône-Alpes,
Société Générale, BNP Paribas, Banque Palatine,
Natixis, Oséo, Crédit Mutuel Arkéa...
• Services, audit et conseil : Ernst&Young, Manpower,
Haworth, Adamas, American Express, Nespresso,
Grant Thornton...
•A
ssurance, prévoyance : April, Maaf, Maif, Scor, Swiss
Life, Groupe Mornay, Réunica...
•W
orld Trade Center de Lyon, installé depuis 2012
à la Tour Oxygène qui accueille 20 entreprises
internationales dans leur première implantation à Lyon.
les réalisations
immobilières
en bref
2014 - 2018
• Be : 11 500 m2
• Incity : 42 000 m2
• Velum : 4 500 m2
• Silex 1 : 10 000 m2
• Equinox : 11 000 m2
• Silex 2 : 30 000 m2
• Green Part-Dieu : 11 500 m2
• Immeuble Terralta : 10 000 m2
• Le Crystallin : 4 000 m2
• Aprilium 2 : 4 500 m2
• Sky 56 : 32 000 m2
2019 - 2020
Two Lyon : 95 000 m2
• Edison Brotteaux : 1 000 m2
• 107 Rue Servient : 5 300 m2
46
47
territoires
ambitions
Planning
prévisionnel
du projet gare
un contexte de concurrence forte entre les métropoles régionales européennes.
Trait d’ union entre l’ est et l’ ouest de la ville, la gare constitue par ailleurs une
vitrine, le reflet du dynamisme économique, de la performance, de la qualité
de vie et de l’ innovation du territoire...
Rénovation de la gare de lyon Part-Dieu
Mise en service en 1983, la gare de Lyon Part-Dieu avait été conçue
à l’ origine pour remplacer la gare voisine des Brotteaux et accueillir
un flux de 35 000 usagers par jour. Elle a par ailleurs été
construite après les autres équipements structurants du
quartier (bibliothèque, centre commercial, auditorium, métro...) ;
son intégration dans le paysage urbain imposait donc une
réflexion et une réfection d’ envergure. Aujourd’ hui, les
prévisions de fréquentation sont largement dépassées avec, en
moyenne, plus de 120 000 personnes qui fréquentent chaque
jour la gare, soit 3 fois plus ! Une saturation qui devrait encore
s’ accroître, puisque plus de 220 000 usagers par jour sont attendus
d’ ici à 2030...
La gare : un équipement clé
pour décider d’une implantation
Les raisons de ce succès sont connues : située dans le quartier moteur
du développement économique de la métropole, porte d’ entrée de
la région Rhône-Alpes, la gare est un important pôle d’ échanges
multimodal, un véritable hub de distribution des flux. D’ ailleurs,
pour 80 % des entreprises établies à Lyon Part-Dieu, la gare
est un équipement clé, l’ une des raisons de leur implantation
pour échanger avec leurs marchés nationaux, européens et
internationaux : Lyon Part-Dieu est la plus grande gare de
correspondance d’ Europe.
L’ état actuel de congestion de la gare menace cet équilibre, dans
•É
tudes d’ avant-projet
•É
tudes d’ impact
•É
tudes et consultation
des entreprises
Axe majeur du projet urbain Lyon Part-Dieu, la restructuration de la gare a
été lancée et sera mise en œuvre en deux tranches. La philosophie ? Ré-ouvrir
la gare, démultiplier ses entrées pour offrir plus de confort, de services et de
capacités de développement. Accueillir plus et mieux.
En améliorant durablement les interconnexions et complémentarités entre les
différents modes de transports, la gare de la Part-Dieu conforte sa fonction de hub
métropolitain, régional, national et européen du quartier dans son ensemble.
Pour les usagers, la rénovation de la gare porte en elle la promesse d’ un service de
meilleure qualité et d’ un espace qui soit aussi un lieu de vie, de travail et de
services pour chacun. Pour que le transport redevienne un voyage...
Le vaste projet de rénovation
de la gare de lyon Part-Dieu,
initié en 2013, vise à désaturer
l’infrastructure et à redonner
de la fluidité aux transports
dans le hub d’ affaires de Lyon,
deuxième pôle tertiaire et de
décision français, après Paris.
Victime de son succès la gare de
lyon Part-Dieu ? Flash-back et
projection d’ avenir.
•P
remière tranche
2015
Une gare plus vaste, plus fonctionnelle,
mieux intégrée
Une gare pensée
pour chaque usage
2014
•D
ébut de la procédure
de permis de construire
de la gare
•E
nquêtes publiques
2016
•D
ébut des travaux
de la gare, de la voie L,
des espaces publics
et des voiries
2016-2020
• T
ravaux et premières
livraisons
‘ ‘ lyon part-Dieu est
la plus grande gare
de correspondance d’Europe’ ’ 2020-2026
• Deuxième tranche
Chiffres clés
• Une surface d’ accueil
doublée : de 15 000 m2 à 33 000 m2
• 220 000 montées et
descentes prévues par
jour dans la gare
TROIS AXES majeurS
01
02
03
Doubler la surface
d’ accueil de la gare
en s’ étendant à l’ Est
et à l’ Ouest et
en créant de
nouvelles galeries
déambulatoires
latérales, destinées
aux services et
commerces.
Optimiser et
diversifier les flux
en réorganisant les
espaces au sein de la
gare. Le hall principal
sera d’ abord libéré
de ses services et
commerces, puis les
accès verticaux aux
quais repensés.
Au nord de la gare,
un nouvel accès
direct aux 6 quais
existants sera créé
depuis l’ avenue
Pompidou.
Augmenter la
capacité d’ accueil
des trains
en créant une
douzième
voie, la voie L,
pour améliorer
la qualité de service
aux voyageurs
au sein du Noeud
Ferrovaire Lyonnais
(NFL).
• 300 000 montées et
descentes d’ usagers
prévues dans les
stations de transports en
commun urbain
Profil des usagers
de la gare aujourd’hui
• 56 % voyageurs
ferroviaires en accès
direct à Lyon
• 8 % voyageurs en
correspondance
• 28 % usagers en
traversée urbaine du hall
ou en correspondance
vers les transports en
commun
• 8 % chalands et
accompagnants
territoires
The
connexions
ambitions
“Une second cit y
qui gagne votre
affection
parce qu’elle
est équilibrée et
dynamique’ ’ epuis 2010, les 400 collaborateurs de l’antenne d’ EY
(ex-Ernst and Young) sont
installés dans la prestigieuse
Tour Oxygène, emblématique du projet
de rénovation du quartier Part-Dieu.
Pourquoi ? Comment ? Et avec quelles
ambitions ? Confidences et retours
d’expérience lyonnaise avec Marc
Lhermitte, associé d’ EY.
Pourquoi avoir fait le choix de la Tour Oxygène
pour votre implantation lyonnaise ?
L’ antenne lyonnaise est par sa taille notre deuxième implantation en France après Paris ; tous nos métiers y sont représentés.
Il nous fallait choisir un site qui réponde à une ambition
régionale bien sûr, mais plus largement nationale et internationale. Nous étions déjà installés à la Part-Dieu et devions
envisager de quitter la Tour Crédit Lyonnais à l’ été 2010.
Avant même que le projet de rénovation de la Part-Dieu
ne soit lancé, notre choix s’ est porté sur la Tour Oxygène,
bâtiment central, ergonomique et prestigieux : une implantation
apparemment coûteuse mais qui présentait des fonctionnalités
intéressantes pour nos équipes et dont nous avons pu
optimiser le coût en repensant notre organisation et nos
moyens de communication. C’ était tout de même un pari :
le projet Part-Dieu démarrait tout juste, la promesse était forte
mais peu concrète encore. Les équipes du Grand Lyon ont
toujours été à l’ écoute de nos attentes et ont su nous rassurer.
4 ans après, quel bilan tirez-vous ?
Largement positif. C’ est un lieu qui répond à nos attentes
en matière d’ accessibilité, riche de nombreuses facilités
d’ usages (transports, services, commerces, lieux de vie) et qui
respire la ville, au sens où il est très urbain, tout en restant à
taille humaine. Nous sommes par ailleurs au centre d’ un hub
économique important qui nous donne accès aux centres
de décision majeurs des grands groupes, PME et acteurs
publics. C’ est enfin une source d’ attractivité très forte, tant
pour nos collaborateurs actuels et futurs que pour nos clients
et partenaires.
Quels sont les enjeux du projet Lyon Part-Dieu ?
Une grande métropole a besoin d’ un quartier d’ affaires de
haut niveau. À Lyon, il existe depuis les années 70 : il doit
faire évoluer son urbanisme un peu dépassé et augmenter
la capacité et les usages de la gare. Le projet Part-Dieu de
demain propose un quartier différent, riche d’ équipements
et services innovants, permettant à Lyon de se distinguer au
niveau européen à l’ instar de Barcelone, Stockholm ou de
Madrid... La promesse est forte et les premiers jalons posés
sont déjà très rassurants et enthousiasmants.
Quelle perception avez-vous de l’ économie lyonnaise ?
Elle résiste assez bien à la crise, finalement, même si elle a
connu des difficultés. Certainement parce qu’ elle fait partie de
ces grandes métropoles européennes agiles et compétitives,
où les liens entre le public et le privé sont très forts et jouent
pleinement la carte de la solidarité au service de la croissance.
Les filières économiques et industrielles présentes ont été
capables de se remettre en cause, de se transformer et
nourrissent l’ attractivité du territoire : autour de 3 grands
piliers (la santé, l’ environnement et le numérique),
l’ économie s’ est tertiarisée et diversifiée. Ces secteurs ont
des perspectives de croissance très forte et alimentent
la vitalité économique.
‘ ‘ Une grande métropole
a besoin d’un quartier
d’affaires de haut niveau.
À Lyon, il existe depuis
les années 70’ ’ Vous avez vécu personnellement à Lyon pendant 15 ans.
Quels sont ses points forts ?
C’ est une ville diversifiée, fluide, facile à vivre, où tout ce
que je recherchais était accessible : de l’ espace, une culture
ouverte et internationale, un lieu de vie et de travail qui éveille
les sens, le corps et l’ esprit… Cette ville m’ a fait penser à
d’ autres où j’ avais eu le plaisir de vivre et travailler : Atlanta,
Chicago, Barcelone... Des « second cities » qui gagnent
votre affection parce qu’ elles sont équilibrées et dynamiques.
Comment voyez-vous Lyon en 2020 ?
Elle aura su conserver ses qualités fondamentales
(fonctionnelle, diversifiée, intelligente, douce) et su évoluer
pour « capturer » une nature plus internationale et
plus rayonnante par de nouveaux sièges et des centres
d’ innovation d’ envergure mondiale. Elle aura su proposer
à ses citoyens et ses entrepreneurs des modes de transport et
de communication de pointe. Une ville de culture, certes, mais
plus cosmopolite et plus surprenante. On a hâte d’ y être…
EY à Lyon en chiffres
Nombre de collaborateurs : 400
Date de la première implantation à Lyon
(tour du Crédit Lyonnais) : 2004
Date d’ arrivée dans la tour Oxygène :
octobre 2010
Superficie de bureaux disponibles : 5 000 m2
répartis sur 5 étages (du 18 au 22ème étage)
EY accompagne 1 ETI (Entreprise de
Taille Intermédiaire) sur 3 dans le top 150
des entreprises indépendantes de la région
(CA > 90 M€) et 1 société sur 2 dans le top 100
des filiales de groupe.
48
49
50
51
Territoires
Visions
Lyon
Vert i cal ,
morceaux
choisis.
Deux photographes et un journaliste /
chroniqueur gastronomique se promènent
dans Lyon, observent les bâtiments, les rues,
les perspectives. Leur regard rencontre
des verticales, des plus célèbres aux plus
inattendues. Chacune nous parle à sa manière,
de leur histoire, de l’histoire d’une ville.
Tour d’horizon, regards croisés, regards
de Gilles Aymard, François Nussbaumer et
Jean-François Mesplède sur les verticales
de Lyon. Forcément subjectifs, fortement
attractifs (Le Noyer Éditions).
Cité Internationale de Lyon
Architecte : Renzo Piano
52
53
Territoires
Visions
Le cube orange - Quai Rambaud
Architectes : Jakob & Mac Farlane
Trémie SNCF
Avenue Jean Macé
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55
Territoires
Visions
Auditorium Maurice Ravel
Architectes : Charles Delfante & Henri Pottier
Tour Oxygène
Arte Charpentier architectes
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57
Territoires
Visions
Opéra de Lyon
Architectes : Antoine-Marie Chenavard et Jean-Marie Pollet
Reconstruction : Jean Nouvel & Associés
Hôtel de ville de Lyon
Escalier « des condamnés »
58
59
Territoires
réalisations
NUITS SONORES / EUROPEAN LAB
Retour
vers le
futur
Le festival Nuits sonores et son forum culturel européen,
European Lab, se déploient cette année sur le quartier de
la Confluence. L’événement retrouve ses racines pour mieux
se projeter dans les enjeux culturels et urbains à venir.
i la 12e édition de
Nuits sonores (accompagnée pour la
4e année d’ European
Lab) va réinvestir la Confluence
qui fut le berceau de ce festival de
musiques électroniques, difficile
cependant d’ évoquer un « retour
aux sources » tant le territoire
s’ est transformé dans l’ intervalle.
L’ ancien quartier industriel est
devenu éco-quartier, les bâtiments
réhabilités jouxtent les gestes
architecturaux les plus audacieux,
et enfin, d’ excentré, le quartier de
la Confluence est devenu partie
intégrante du centre-ville de Lyon.
Quel meilleur terrain d’ expression pour un événement qui s’ est
toujours pensé en lien avec le
patrimoine urbain ?
Frédérique Joly, de l’ équipe
d’ Arty-Farty, organisatrice de
Nuits sonores et d’ European Lab,
rappelle : « le festival n’ aurait
pas été le même si nous n’ avions
pas eu à cœur de travailler sur
son intégration dans la ville.
Il articule un projet artistique,
culturel et un territoire. Nous
avons un lien historique et affectif
avec le quartier de la Confluence,
qui fut le premier ancrage de
Nuits sonores, avec des lieux
emblématiques comme la Sucrière,
les Salins du Midi, la patinoire
Charlemagne, le Marché-Gare,
ou encore les jardins suspendus
de la gare de Perrache. Depuis,
le quartier est métamorphosé, est
devenu un lieu d’ expérimentation
et d’ innovation urbaine, parfaitement en phase avec notre propos ».
Imaginer la culture
de demain
Nuits sonores, qui embrasse
le large spectre des cultures
numériques contemporaines
(musique, graphisme, scénographie, création visuelle), se
double depuis 2011 d’ European
Lab, un forum où s’ imaginent
les contours des politiques et des
pratiques culturelles de demain.
À l’ origine de la création de cette
plateforme d’ échanges : le constat
que de nombreux professionnels venaient à Nuits sonores
autant pour ses propositions
artistiques que pour s’ intéresser à
cet étrange objet culturel en train
de s’ affirmer. « Le festival est en
lui-même un lieu d’ innovation,
que ce soit sur les questions
de mixité des publics, des nouvelles formes de communication
(tablettes, applis), de développement
durable ou d’ entrepreneuriat. Par
exemple, Arty-Farty s’ autofinance
à 82 %, ce qui nous oblige à être
inventifs dans nos relations avec
les secteurs public et privé, à
travailler comme une entreprise
culturelle », observe Frédérique Joly.
European Lab rassemble ainsi
pendant quatre jours des artistes,
des élus, des professionnels des
médias et des nouvelles technologies, des dizaines de têtes pensantes
ou chercheuses penchées sur
le berceau des cultures nouvelles,
émergentes, alternatives. Parmi
les personnalités venues échanger
à Lyon : l’ économiste américain
Jeremy Rifkin en 2012, suivi
en 2013 par l’ ancien ministre
des affaires étrangères allemand
Joschka Fischer.
Ce qui se dit dedans
se voit dehors
La prochaine édition du forum,
qui aura lieu au lendemain des
élections européennes, s’ est
donnée une thématique en forme
de slogan ou de cri d’ espoir :
Europe Culture Refresh !
« L’ Europe est aujourd’ hui dans
une impasse, avec des fractures sociales et générationnelles à réparer.
La jeunesse, l’ innovation, la culture
peuvent être des armes de
« reconstruction massive » de
l’ identité européenne. European
Lab accompagne la création d’ une
communauté affective d’ acteurs
culturels de nouvelle génération
qui se reconnaissent, partagent
les même difficultés, les mêmes
valeurs et le même enthousiasme
européen », explique Charlotte
Tardy, coordinatrice du forum.
Tout comme Nuits sonores 2014 ,
la Confluence sera aussi le
décor privilégié des débats
d’ European Lab qui aborderont
les enjeux des mutations
culturelles, médiatiques, économiques et urbaines à l’ œuvre,
en particulier celles issues de
la transition numérique. Charlotte
Tardy résume : « Ce qui sera dit
lors du forum pourra se voir
depuis les fenêtres, illustré
concrètement par cette vision de
la ville de demain ».
En bref
Nuits sonores
Du 28 mai au 1er juin 2014
40 lieux
250 artistes
1 000 professionnels
100 000 festivaliers
European Lab
Du 27 au 30 mai 2014
27 pays représentés
150 conférenciers et
intervenants
1 000 participants actifs
2 000 visiteurs
60
61
The connexions
réalisations
Confluence (2)
c est
deja
demain
Lieu d’innovations urbaines et programme pilote réconciliant qualité de vie et
écologie, le nouveau quartier de la Confluence a pour ambition de faire vivre
concrètement l’idée d’une « centralité durable ». La phase 1 de son aménagement
s’achève, la phase 2 démarre.
62
63
Territoires
réalisations
Focus
Euronews ©Jérôme Boucherat - SPL Lyon Confluence - JAKOB + MACFARLANE
L’îlot A3 :
acte 1, phase 2
Quartier pionnier de la seconde phase
d’ aménagement de la Confluence,
l’ îlot A3 comptera huit nouveaux
bâtiments : six de logements, dont
un immeuble de « belle hauteur »
de 16 étages et deux de bureaux.
L’ ensemble sera complété d’ une crèche,
de commerces et d’ un équipement
sportif aménagé dans l’ ancienne « halle
aux fleurs » réhabilitée. La plupart des
appartements seront traversants et tous
bénéficieront d’ au moins deux heures
de soleil par jour, au solstice d’ hiver.
Les bureaux seront équipés de dalles
rafraîchissantes et de serres froides
permettant une climatisation naturelle.
Enfin, des panneaux photovoltaïques
seront posés sur les toitures. Les innovations résideront aussi dans les manières d’ habiter, avec des logements
adaptés à de nouveaux modes de
vie (colocation, jeunes filles au pair,
résidence retraités/étudiants...), des
services de conciergerie, des chambres
d’ invités mutualisées ou encore
des ateliers de bricolage partagés.
a mise en service du prolongement de la ligne de
tramway de la Confluence
vers le quartier de Gerland,
en février, par le nouveau pont
Raymond Barre, permet désormais de
relier en modes doux les deux quartiers
émergents de l’ agglomération. Tout
un symbole… Dans le même temps, le
grand projet urbain de la Confluence,
à la fois vitrine et laboratoire de la ville
intelligente, voit s’ ouvrir une nouvelle
page de sa jeune histoire.
La phase 1 de la Confluence, côté Saône,
est en voie de finalisation avec notamment l’ emménagement d’ Euronews
à partir de cet été 2014 dans le « cube
vert » de Jakob + MacFarlane, suivi,
l’ an prochain, par la livraison des trois
immeubles à énergie positive du programme Hikari. À proximité de la gare
de Perrache, l’ Université Catholique
de Lyon (UCLy) fera sa première
rentrée en septembre 2015 dans
les ex-prisons de Lyon : les anciens lieux
d’ enfermement seront reconvertis
en lieux de connaissance, accompagnés
de logements et d’ une résidence
intergénérationnelle.
Mixité des usages,
mutualisation
des moyens, sobriété
énergétique
La phase 2 du programme, côté Rhône,
sera alors déjà sur les rails avec le
lancement des premiers travaux sur
l’ îlot A3. Si la physionomie de ces deux
séquences semble contraster, leurs
principes directeurs sont les mêmes :
mixité des usages, mutualisation des
moyens, sobriété énergétique et expérimentations urbaines (lire l’ interview
de Christine Binswanger, ci-après).
Cette deuxième phase de l’ aménagement de la Confluence s’ accompagnera
À terme,
la Confluence,
premier
« quartier
durable » de
France à avoir
été labellisé par
le World Wildlife
Fund (WWF), aura
permis de doubler
la surface du
centre-ville
de Lyon.
du déploiement des Smart Grids (ou
réseaux intelligents d’ énergie), en
partenariat avec le Nedo, l’ agence
publique japonaise de soutien à
l’ innovation. Permettant notamment
de responsabiliser et conseiller l’ usager pour réduire sa consommation
d’ énergie, ce dispositif s’ est déjà
illustré lors de la phase 1 (installation
de compteurs électriques intelligents,
mise en place d’ une flotte d’ une
trentaine de véhicules électriques
en auto-partage). Avec la phase 2,
une nouvelle étape sera franchie, avec
l’ ambition de s’ appuyer sur les Smart
Grids pour tendre à l’ équilibre entre la
production et la consommation d’ électricité à l’ échelle de la Confluence.
Autre innovation, sur le terrain de
la mobilité cette fois : un parking
commun de 1 000 places va être créé
quai Perrache, qui pourra accueillir successivement les véhicules des
habitants et ceux des entreprises. Soit
autant d’ espaces libérés en surface
pour mieux végétaliser et davantage
d’ occasions de sillonner la ville
à pied.
Premier « quartier
durable » de France
L’ aménagement de cette seconde phase,
piloté par le cabinet d’ architectesurbanistes suisses Herzog & de Meuron,
s’ articule autour de deux grands
secteurs.
Au nord, le quartier du marché,
sur l’ emprise de l’ ancien marché-gare,
s’ inscrira dans la continuité du tissu
urbain dense avec des immeubles de
différentes hauteurs (R + 2 à R + 16)
mêlant habitat, bureaux, commerces
et équipements publics autour de
cours jardinées. Au sud, le quartier
du champ s’ inspirera de l’ histoire naturelle du site, conquis sur les anciens
méandres du fleuve, pour proposer un
vaste espace vert habité. Ces quartiers
se rejoindront autour d’ un boulevard,
la Transversale, qui se prolongera par
deux nouvelles passerelles, l’ une sur la
Saône, l’ autre sur le Rhône, ouvrant à
l’ avenir une nouvelle connexion EstOuest dans l’ agglomération.
À terme, la Confluence, premier
« quartier durable » de France à avoir
été labellisé par le World Wildlife
Fund (WWF), aura permis de doubler
la surface du centre-ville de Lyon.
Il comptera 16 000 habitants et 25 000
emplois pour un million de mètres
carrés supplémentaires, avec l’ objectif
de ne pas émettre plus de C02 qu’ en
2000 et d’ être autonome en énergie.
64
65
Territoires
réalisations
“ Une forme
urbaine
plus apaisée,
plus
homogène ” “ Confluence :
la carte de
visite de Lyon
a l’etranger ”
Diego Giuliani
journaliste dans l’équipe
italienne d’ Euronews.
Christine
Binswanger
Partner in charge pour le projet LYON Confluence
de l’agence Herzog
& de Meuron
Par rapport à la phase 1 de
Confluence, marquée par les
propositions architecturales d’ une
grande diversité, la phase 2 pourrait
sembler classique…
Lorsque nous avons commencé à
travailler sur ce projet, nous nous
sommes simplement posé la question :
« quelle ville voulons-nous ? ». Notre
propos n’ est pas de chercher à
renouer avec l’ uniformité des centres
historiques, qu’ il s’ agisse de l’ héritage
haussmannien ou, plus récemment, de
quartiers comme celui des États-Unis
de Tony Garnier. Nous souhaitions
retrouver une forme urbaine plus apaisée, plus homogène, où les uns et les
autres, habitants et bâtiments, recommencent à se parler. Les bâtiments de
la phase 2 auront des formes simples,
dans des tons de blanc, mais cette
simplicité n’ est qu’ apparente : nous
espérons qu’ une grande attention
sera apportée à la qualité des matériaux,
aux détails des constructions, à ces
éléments plus fins que des « grands
gestes » et qui ne se démodent pas en
quelques années. Dans ce quartier, la
diversité va s’ exprimer à travers différentes typologies de bâtiments de
hauteurs variées et d’ usages mixtes.
Une diversité d’ espaces publics, tels
que des trottoirs élargis et des petites
places, créera une nouvelle morphologie de rues au profil changeant.
Pourquoi avoir tenu à conserver
une partie des anciens bâtiments ?
Tout d’ abord, nous sommes opposés
à la notion de tabula rasa, nous
croyons à l’ importance d’ une certaine
continuité historique. De plus, ces bâtiments vont permettre d’ accueillir
très tôt les premiers occupants de
Confluence 2 : ces pionniers donnent
à voir la réalité d’ un quartier en train
de se construire bien mieux qu’ une
maquette. Enfin, un nouveau morceau
de ville a besoin de temps pour vivre :
qu’ il y ait des habitants de plus longue
date, ceux-ci rejoints par de nouveaux
arrivants, correspond à une évolution
naturelle de la ville.
Quelle est la place des innovations
urbaines dans ce projet, en particulier
concernant l’ îlot A3, le premier qui
va émerger ?
Elle est essentielle, et ce n’ est ni du
discours, ni du marketing. Les différents responsables de ce projet
partagent l’ idée d’ un espace partagé,
convaincus que le royaume de l’ individualisme ne mène nulle part. Pour
ne donner qu’ un exemple : dans ce
quartier central, parfaitement desservi
en transports en commun, il fallait
oser réduire la place de la voiture en
proposant des parkings centralisés
et collectifs plutôt que des parkings
privés, au pied de l’ ascenseur…
L’ innovation de l’ îlot A3 s’ appuie
également sur un travail de groupe,
jamais expérimenté auparavant dans
ce type de dossier. Il rassemble, dans
une vision commune, un aménageur,
un promoteur et une équipe de six
architectes, dont quatre qui réaliseront
leur premier projet à Lyon, et même
en France. Ensemble, ils garantiront
la qualité et la cohérence de ce projet.
iego Giuliani, né à Rome, a vécu une année
au Canada et une autre en Allemagne.
Multilingue, ce journaliste d’ Euronews
a également occupé les fonctions de
chef d’ édition pour la chaîne d’informations en
continu, chargé de coordonner une équipe de
journalistes issus de 13 pays différents : « un tour
du monde permanent ! », dit-il. Il vit à Lyon depuis
novembre 2009.
Euronews ©Jérôme Boucherat - SPL Lyon Confluence - JAKOB + MACFARLANE
3 questions a…
Comment voyiez-vous Lyon avant
d’ arriver dans cette ville ? Et depuis ?
Pour moi, Lyon était une inconnue
dans la carte géographique. Je ne
pensais pas rester longtemps. J’ ai fait
quelques piges et, rapidement, on m’ a
proposé un contrat. J’ avais l’ intention
et la volonté de ne pas me contenter de
fréquenter les Italiens de Lyon, mais
au contraire de m’ intégrer parmi les
Lyonnais. Ce fut une surprise totale.
Je suis agacé par ce que certains disent
de Lyon : une ville froide, bourgeoise,
institutionnelle, où il ne se passe rien.
Elle ne se dévoile pas au premier
abord, mais elle donne le meilleur une
fois qu’ on a gagné sa confiance. Il suffit de s’ y intéresser pour découvrir une
ville « assoiffée de vie », bouillonnante,
prête à répondre aux propositions
culturelles et aux initiatives.
Quels sont vos lieux favoris ?
J’ ai eu le coup de foudre pour les pentes
de la Croix-Rousse, pour son ambiance,
ses marchés, ses petites rues et ses
vieux immeubles. Le quartier Montplaisir-Lumière me plait également
beaucoup. En été, je vais prendre l’ air
sur les berges du Rhône et me promener
sur la colline de Fourvière, d’ où la vue
est magnifique. Lyon possède aussi
une très belle lumière. Le coucher du
soleil sur la Croix-Rousse, depuis la
Saône, est à couper le souffle. C’ est
une ville qui donne de l’ énergie !
Que pensez-vous de la Confluence, où
Euronews va emménager prochainement
dans le « Cube vert » de Jakob
+ Macfarlane, frère du « Cube orange » ?
Il est encore difficile de se projeter :
le quartier n’ est pas achevé, mais
j’ aime son architecture, cet étonnant
mélange de matières, de couleurs, de
styles. En termes de créativité, il me fait
beaucoup penser à Berlin. J’ adore le «
cube orange » : un plaisir pour les yeux
et un bâtiment très amusant. Notre futur « cube vert » symbolisera la projection dans l’ avenir d’ Euronews.
La Confluence est la carte de visite
de Lyon à l’ étranger, c’ est une fierté
d’ en faire partie.
66
67
Territoires
réalisations
Lyon Cité Internationale de la
Gastronomie est un des éléments phares
du projet. En quoi consiste t-elle ?
Labellisée UNESCO, la Cité de la
Gastronomie comporte deux volets.
Son socle est constitué d’ un espace
muséal situé dans la partie la plus
ancienne du bâtiment, avec des expositions permanentes, temporaires, un
centre de ressources, des conférences,
des spectacles... Il sera également
possible de participer sur place à des
rencontres, des ateliers de formation
pour découvrir la nutrition, les produits et apprendre à les cuisiner. L’ idée
est d’ en faire un espace vivant ainsi
qu’ un laboratoire de la gastronomie
de demain.
©Asylum
L’ ensemble du site du Grand
Hôtel-Dieu sera teinté d’ une coloration
gastronomique ?
Lyon Cité internationale de la Gastronomie
Le Grand Hôtel-Dieu
met les petits plats
dans les grands !
Effectivement. Au-delà de l’ espace
muséal, le projet de Grand Hôtel-Dieu
comporte un véritable Parcours du
Goût, fil rouge possible d’ une balade
thématique, avec des commerces
dédiés aux métiers de bouche, à
la cuisine, aux arts de la table, un marché
des terroirs réservé aux producteurs
locaux, des restaurants d’ inspirations
diverses (brasserie, cuisine du monde,
bar à soupe, salon de thé, restaurant
gastronomique...). Ce parti pris est
tout à fait justifié de la part d’ une ville
aussi emblématique de la gastronomie
française : le projet se devait d’ offrir
une place de choix aux saveurs, aux
goûts et plaisirs de la table.
Lyon Cité Internationale de
la Gastronomie est-elle révélatrice
de l’ ambition globale du projet ?
Celle-ci vise à redonner au site, entièrement classé Monument Historique,
un second souffle, en lui permettant
de redevenir le carrefour de vie sociale
et professionnelle qu’ il a été au fil
des siècles. La Cité de la Gastronomie contribuera pleinement à faire de
ce lieu un espace ouvert à tous et
dynamique.
Quels autres types d’ activités ou de
services seront présents sur le futur site ?
La palette sera large : le Grand
Hôtel-Dieu a pour ambition d’ être
avant tout un vrai quartier à vivre,
riche d’ une offre complète, avec des
commerces, boutiques et restaurants,
des bureaux, un centre de conventions, un hôtel 5*, des logements, des
jardins... L’ axe global de la rénovation consiste à proposer une diversité
d’ activités pour faire vivre le lieu en
harmonie, de façon cohérente et innovante. Au terme de sa reconversion,
il sera un lieu vivant, en mouvement,
au service de la ville et de ses usagers.
Un exemple de mixité urbaine, chargé
d’ histoire.
Pour quelles raisons un particulier
ou un professionnel fera-t-il le choix
demain de s’ y s’ installer ?
S’ installer sur ce site, c’ est en quelque
sorte s’ offrir une page de l’ histoire de
Lyon et de France. Une page exceptionnelle ! C’ est actuellement la plus
grande opération de reconversion
d’ un Monument historique menée
sur le territoire ! En alliant le charme
de l’ ancien avec des pièces architecturales d’ exception - le Grand Dôme,
le Dôme des Quatre Rangs, le Réfectoire des sœurs - et les exigences de
performances contemporaines (certification environnementale internationale BREEAM), ce projet comporte
une dimension de prestige évidente,
alors qu’ il bénéficie par ailleurs d’ une
situation exceptionnelle au cœur de
la Presqu’ île.
15 000m2 d’expériences
culinaires
Le Parcours du Goût propose
différents espaces et expériences,
ouverts sur la ville:
• restaurants : 4 900 m2
• commerces : 2 700 m2
• marché des terroirs : 900 m2
• conventions : 2 900 m2
• espace muséal : 3 600 m2
Les prochaines étapes
du projet
• 2ème semestre 2014 : début
des travaux
• Fin 2017 : livraison de la totalité
du programme
Le Grand Hôtel-Dieu en chiffres
• 51 500 m2 de surface de plancher :
- 40 000 m2 de bâtiments réhabilités
et reconvertis
- 11 500 m2 de constructions neuves
• commerces de moyenne surface,
boutiques et restaurants : 17 100 m2
• un hôtel 5 étoiles Intercontinental
Resort de 138 chambres : 13 500 m2
• des bureaux 13 600 m2 (neufs :
6 600 m2, réhabilités dans des
bâtiments anciens 7 000 m2)
• un centre de Conventions : 2 900 m2
• le cœur de la Cité Internationale de
la Gastronomie : 3 600 m2
• 12 logements : 800 m2
• surface au sol : 2,2 hectares
• cours et jardins : 8 000 m2
près avoir fonctionné durant 8 siècles, le Grand Hôtel-Dieu a dû fermer ses
portes en 2010. Porté par le groupe Eiffage, un projet de reconversion et
DE réhabilitation va donner à ce lieu emblématique de l’histoire lyonnaise
une deuxième vie. Zoom sur l’une de ses composantes, la Cité Internationale
de la Gastronomie (portée par le futur groupement d’intérêt public composé
du Grand Lyon, de la Ville de Lyon, des hospices civiles de lyon et d'un fonds de
dotation), avec Bernard Vitiello, directeur adjoint d’Eiffage Immobilier-centre est
et directeur du projet de reconversion du Grand Hôtel-Dieu.
©Asylum
• 5 partenaires : Eiffage Construction
(investisseur), Eiffage immobilier
Centre-Est (promoteur) et Générim
(promoteur), AIA Architectes (Albert
Constantin), Didier Repellin (Architecte
en Chef des Monuments Historiques)
et la chaîne Intercontinental (partenaire
hôtelier).
68
69
Territoires
réalisations
Villeurbanne, Vaulx-en-Velin, Lyon
Quand la ville
met en scène
sa propre histoire
e projet de Grand Hôtel-Dieu n’ est pas le seul projet urbain qui
dessine l’avenir de l’agglomération, tout en restant fidèle à son
patrimoine architectural. D’autres expériences sont en cours qui
affirment fortement l’identité des lieux, en perpétuent le sens, tout en
réinterprétant l’histoire. Parce que demain se dessine hier ! Revue de détails...
Villeurbanne - Vaulx-en-Velin - Carré de Soie
L’usine TASE revisitée sous
toutes ses coutures
Pionnière de l’ urbanisation du
secteur en 1924, cette ancienne
usine de soie artificielle est emblématique du projet de reconquête
urbaine menée au Carré de Soie,
à l’ est de Lyon.
Classée Monument historique
en mai 2011, l’ usine TASE (pour
Textile artificiel du Sud-Est) a
été rachetée dans sa plus grande
partie par Bouwfonds Marignan,
et a fait l’ objet d’ une réhabilitation
sous la direction de l’ architecte
Christian Devillers. Immeuble à
vocation essentiellement tertiaire
de 8 500 m2, il regroupe l’ ensemble
des équipes lyonnaises de la société
Technip France, soit près de 600
personnes.
TASE en bref
• 15 minutes de Lyon Part-Dieu et
de l’ aéroport Lyon-Saint Exupéry
• 76 ha de terrain
• 8 500 m2 de bureaux
• 2 ans de travaux
• Livré fin 2013
Lyon 7ème
New Deal pour la
« station de services »
Bien connu des habitants du quartier
de la Guillotière, l’ immeuble Citroën est une véritable institution
lyonnaise pour les amateurs d’ architecture. Œuvre Art Déco de référence des années 30, située sur la rive
gauche du Rhône, à deux pas des
facultés, elle était à sa construction
la plus grande station service du
monde. Cette ambition de service
renaît aujourd’ hui à travers une
rénovation tertiaire menée par le
promoteur 6ème Sens et le designer
artistique Jean-Yves Arrivetz.
L’ exigence de qualité d’ aménagement est au centre du programme :
les trois plateaux de plus de 4 000 m2
visent à offrir une grande flexibili-
té d’ aménagement et à cultiver la
vocation d’ accueil et d’ ouverture
du bâtiment. Plus qu’ une opportunité d’ implantation, l’ immeuble
Citroën et futur espace New Deal
est une invitation à s’ inscrire dans
l’ histoire.
NEW DEAL EN CHIFFRES
• À 10 minutes en transport
en commun de la Part-Dieu et
de la Presqu’ île
• 16 000 m2 de bureaux répartis en trois plateaux de 4 000 m2
• Livraison : mars 2015
LYON 2ème
Réminiscences à Convergence
Situé entre l’ éco-quartier de la
Confluence, projet urbain majeur,
et la Presqu’ île historique, Convergence, directement connecté aux
principaux axes de communication
de l’ agglomération, est au centre
d’ un carrefour multimodal (accès
rapide aux autoroutes A6 et A7 et à la
gare TGV/TER/bus/métro de Lyon
Perrache).
Convergence s’ inscrit dans « La Vie
Grande Ouverte », projet global de
revalorisation des îlots Saint-Paul
et Saint-Joseph (anciennes prisons
de Lyon), dont l’ approche consiste
à conserver et mettre en valeur
les éléments patrimoniaux majeurs de l’ architecte Louis-Pierre
Baltard. Le projet du promoteur
OGIC conservera de nombreuses
traces du passé avec notamment la
chapelle et les galeries qui permettent de cheminer au travers
de l’ îlot et de voyager entre histoire
et modernité.
Convergence accueillera des locaux
de l’ Université Catholique, des
logements et résidences, des surfaces tertiaires ainsi qu’ une offre de
commerces et services de proximité
au cœur d’ espaces verts. Avec des
bureaux certifiés Haute Qualité
Environnementale (HQE), il promet
une consommation énergétique
minimale, pour un confort maximal.
Convergence en chiffres
• 3 minutes de Lyon Perrache
• 10 minutes de Lyon Part-Dieu
• 37 000 m2 occupés par l’ Université
Catholique de Lyon (UCLy)
• 3 bâtiments reliés à vocation mixte
pour des commerces, logements
et bureaux
• 11 300 m2
- un lot de 6 100 m2
- un lot de 4 300 m2
- bâtiment patrimonial de 900 m2
• Livraison : 2ème trimestre 2015
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71
Territoires
réalisations
Tunnel, passerelle ou pont...
SEns dessus,
dessous !
yon, la ville aux deux fleuves ? Un résumé que ne saurait démentir
la quarantaine de ponts et passerelles qui les enjambent, transformant
une contrainte physique en une nouvelle opportunité de déplacement.
C’ est dans le même esprit que les tunnels y ont été percés, dont certains
proposent de nouvelles connexions qui favorisent les modes doux, laissant
à chacun le libre choix de son mode de transport. État des lieux des nouvelles
traversées lyonnaises...
Pont Raymond Barre
Tunnel de la Croix-Rousse
Il surfe sur les vagues
Une galerie sous les feux de la rampe
Imaginez un trait d’ union d’ un nouveau genre entre le Rhône et la Saône,
au nord de Lyon. Un tunnel oui mais
pas seulement... Plutôt une traboule
géante, un cheminement d’ un genre
inédit permettant de rallier le quartier
de Vaise depuis les quais du Rhône en
quelques minutes seulement...
Depuis décembre 2013, le tunnel de la
Croix-Rousse a fait peau neuve. Son
originalité ? Le Grand Lyon a profité
d’ une mise aux normes réglementaires obligatoire du tunnel initial
pour revisiter les caractéristiques de
cet axe majeur de l’ agglomération et
créer une nouvelle galerie de circulation,
dédiée intégralement aux modes
doux (vélos, piétons ou transports en
commun).
L’axe le plus long 100 %
mode doux
C’ est désormais le plus long tunnel
dédié aux modes doux et transports
en commun au monde. Les usagers
qui l’ empruntent bénéficient d’ une
atmosphère sereine, grâce à un parcours
multimédia ludique et culturel au fil
des parois et à une mise en lumière la
plus naturelle possible. Le parcours
s’ effectue en toute sécurité puisque
chaque mode de transport bénéficie
d’ un aménagement distinct, avec un
revêtement adapté : les piétons circulent
sur un axe central protégé de part et
d’ autre des bus et des vélos. C’ est désormais sous la colline que l’ on chemine…
• Date de première mise en service :
1952
• Trafic journalier moyen annuel :
47 000 véhicules par jour
• Longueur du tunnel routier :
1,757 km de long
• Longueur du tunnel modes doux :
1,763 km
De nuit, il offre une nouvelle porte d’ entrée au sud de Lyon
aussi lumineuse qu’ élégante. De jour, il propose un trait
d’ union discret mais efficace au-dessus du Rhône.
Geste architectural fort, à la géométrie singulière, le pont
Raymond Barre enjambe le Rhône de la Confluence à
Gerland, tout près du pont Pasteur. Il nourrit et développe
la réflexion engagée par le Grand Lyon autour de son offre
de transport et plus largement du partage de l’ espace public
et de la mobilité durable.
Dédié aux modes doux, le pont Raymond Barre propose
un nouvel axe de circulation aux piétons et cyclistes et
complète le réseau de transport en commun de l’ agglomération en prolongeant la ligne T1 du tramway depuis
Hôtel de Région-Montrochet vers son terminus Debourg,
d’ où sera possible de prendre la ligne B du métro, elle-même
prolongée jusqu’ à Oullins.
Passerelle de la Paix
accord parfait entre rive
droite et rive gauche
La Passerelle de la Paix permet aux cyclistes et piétons
de franchir le Rhône et de relier la Cité internationale à
Caluire-et-Cuire en quelques minutes. Elle propose un double
cheminement : une partie haute, ouverte à tous, et une partie
basse, réservée aux piétons.
Ce nouvel accès relie en rive gauche aux centres culturels
et de loisirs (Amphithéâtre, cinémas, casinos, Musée d’ Art
Contemporain), centre d’ affaires (le Centre de congrès),
lieux d’ enseignement (le campus de la Doua) et parcs
(Parc de la Tête d’ Or, de la Feyssine) et la rive droite du
quartier Saint-Clair.
Cette passerelle s’ inscrit dans la dynamique de l’ « Anneau
bleu », projet ambitieux de mise en valeur des 40 km de
canaux et abords du Rhône amont et dans la continuité de
la Via Rhôna, itinéraire mode doux qui relie le lac Léman à
la mer Méditerranée.
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73
affinités
satisfactions
« Lyon
est
une ville
libre»
Nathalie Aulnette
directrice de la Fondation Apicil
Nathalie Aulnette (50 ans), de formation commerciale, a démarré sa carrière
dans le domaine bancaire à Lille, sa ville de naissance, avant de suivre
son époux dans ses mutations. À Nice, Aix-en-Provence, Rouen et Dardilly (première
parenthèse lyonnaise de 1997 à 2000), elle s’est investie dans le bénévolat, auprès
des sans-abris et des personnes en fin de vie notamment. En Suède, de 2000 à 2005,
elle a pris la présidence de l’association Stockholm Accueil, dédiée aux femmes
d’expatriés, qui est passée de 70 membres à 300 en 5 ans. De retour en France,
c’est à Lyon que cette mère de trois enfants a choisi de s’ établir. Directrice de
la Fondation Apicil depuis 2006, Nathalie Aulnette est chargée du développement
de cette fondation reconnue d’utilité publique qui œuvre pour la lutte contre
la douleur physique et psychique, à tous les âges de la vie.
74
75
affinités
satisfactions
«À Lyon,
l’ ancien et
le nouveau
se côtoient et
s’ articulent,
conférant
à la ville
ce caractère
particulier.»
ous avez fait de Lyon
votre ville d’ adoption.
Pourquoi ?
Au départ, je suis venue à
Lyon car deux de mes sœurs y habitent.
J’ ai tout de suite senti que Lyon offre un
excellent équilibre : c’ est la plus au nord
des villes du sud ; les gens ont une bonne
mentalité, ni trop flatteuse, ni trop
fermée ; c’ est une ville ouverte, culturellement très riche, où l’ on peut
continuellement faire des découvertes.
Il y a autant d’ histoires que de quartiers
et un réel souci de préserver le patrimoine historique, tout en s’ ouvrant à
la modernité. De plus, la mobilité est
exemplaire : je circule essentiellement
en Vélo’ v le matin pour me rendre à
la Fondation Apicil et rentre à pied
le soir en sillonnant la Presqu’ île et
les quais de Saône. Et si besoin, j’ utilise
une voiture électrique en partage et vais
à Paris en 2 heures de train.
Votre métier requiert de nombreuses
relations. Est-ce qu’ il n’ a pas été trop
difficile de lier connaissance ? D’ intégrer les réseaux ?
Quand je suis arrivée à Lyon avec l’ envie
de trouver un emploi, j’ ai pris contact
avec quelques personnes pour qu’ elles
me parlent de leur travail. En suivant
leurs recommandations, j’ ai finalement
rencontré une quarantaine de personnes
qui m’ ont permis d’ affiner mon projet et
de découvrir Apicil. Cette mise en réseau
s’ est faite très facilement et les contacts
se sont multipliés naturellement.
Aujourd’ hui, j’ ai 906 numéros de téléphones portables enregistrés dans mon
téléphone : autant de personnes avec
qui je suis en confiance. Et même si
les Lyonnais préfèrent souvent rester
discrets, il est rare que l’ on me refuse
une demande bien formulée… Je côtoie
les réseaux comme OnlyLyon, le
Cercle de l’ Union, le Prisme ou encore
l’ APM dont j’ apprécie les conférences,
mais je ne m’ y investis pas car je ne
souhaite pas être « marquée ». La liberté
est pour moi une valeur fondamentale et
j’ aime Lyon pour ça : c’ est une ville libre.
Comment s’ exprime cette liberté ?
Lyon jouit d’ un passé industriel riche
et raffiné, dans le domaine du textile
et de la pharmacie notamment, et a
su se développer dans de nombreux
secteurs d’ activité. Nous le constatons
aujourd’ hui : la ville est dynamique, elle
attire des entreprises, donc des emplois,
et rayonne vers l’ extérieur. Lyon bénéficie
d’ une taille suffisante pour disposer
d’ une offre de services de qualité très
large, tout en étant accessible. Étant très
citadine, j’ apprécie particulièrement de
pouvoir me décider à la dernière minute
pour sortir au théâtre ou au restaurant
sans être contrainte par les embouteillages ou le manque de place…
Quels sont vos lieux de prédilection ?
J’ aime beaucoup le Théâtre de la CroixRousse qui offre une programmation
remarquable, la Maison de la danse,
exceptionnelle et internationale, le
Radian à Caluire, extrêmement varié,
le cinéma Comoedia, symbole de la
lutte des petits contre les gros, avec une
programmation réfléchie, de grande
qualité, ou encore le Musée Gadagne qui
a été magnifiquement rénové. Avec son
restaurant et sa terrasse, c’ est, comme
le Musée des Beaux-Arts, un endroit
très convivial. À Lyon, l’ offre culturelle
est vaste et au-delà des expositions et
des spectacles, j’ assiste aussi à de nombreuses conférences, qui sont données
régulièrement et gratuitement ! On
retrouve d’ ailleurs cette multiplicité et
cette variété dans la ville : d’ un quartier
à l’ autre, l’ ambiance n’ est pas la même,
l’ ancien et le nouveau se côtoient et
s’ articulent, conférant à Lyon ce caractère
particulier.
Comment vivez-vous Lyon au quotidien ?
J’ aime marcher dans la ville : passer
place des Jacobins, par la rue du Palais
Grillet avec ses bons restaurants comme
les Petits Siamois, ou rue Ferrandière
où se trouve La table de Diane, ou
encore un peu plus loin, près de l’ église
Saint-Nizier, avec ce fameux restaurant,
La rivière Kwaï ; remonter par la
Martinière et acheter du pain dans
la Boulangerie de la Martinière ou la
Boulangerie Saint-Vincent ; faire escale
à la Quincaillerie Gresset, une boutique
tout en longueur avec un choix incroyable ; traverser la place Sathonay et
ses joueurs de boules, admirer les quais
de Saône… Marcher dans Lyon est un
excellent moyen de s’ ouvrir aux autres,
c’ est aussi pour moi l’ opportunité de me
vider la tête après une journée de travail
où l’ on aborde des sujets pas faciles…
La Fondation Apicil a été créée
en 2004 par le groupe lyonnais
d’ assurances Apicil. Votre action est
nationale mais fortement ancrée sur
le territoire local…
Au départ en effet, nous avons privilégié les projets en Rhône-Alpes pour
mieux connaître les acteurs de terrain.
Nous travaillons avec les soignants et
les directions des établissements hospitaliers, l’ Agence régionale de santé,
l’ Ordre des médecins et avons noué des
liens étroits avec la communauté médicale et scientifique. Nous bénéficions à
Lyon de nombreuses expertises dans le
domaine de la santé, un secteur très innovant grâce à la présence de médecins
et de chercheurs spécialisés dans différentes disciplines. L’ un des atouts est la
faculté des acteurs à travailler ensemble
ainsi que la présence de pôles d’ excellence comme la Fondation Neurodis,
dans le domaine de la neurologie, ou
encore dans celui des greffes, des spécialités où Lyon est précurseur.
Quelle est votre vision de Lyon
en 2020 ?
Je souhaite que Lyon continue cette
dynamique de restauration du patrimoine, combinée à la construction de
nouvelles architectures et de nouveaux
axes, comme dans le quartier de Vaise
ou de la Part-Dieu. Cette dynamique
devrait lui permettre d’ attirer encore
plus d’ investisseurs étrangers et d’ entreprises. J’ aimerais aussi que l’ on mette
mieux en valeur le savoir-faire industriel,
notamment dans le domaine du luxe. La
renaissance de Lejaby en est l’ illustration :
il faut revaloriser ce savoir-faire.
Lyon en un mot :
Liberté.
La Fondation
Apicil
Créée par le Groupe Apicil en 2004, la
Fondation Apicil, reconnue d’ utilité
publique, a pour objet la lutte contre
la douleur physique et psychique, de
la naissance à la fin de vie. Présidée par
Michel Bodoy, elle emploie deux personnes et est composée d’ un comité
scientifique de 15 membres. Apicil a
versé une dotation initiale de 9 M€, dont
les intérêts couvrent les frais de fonctionnement. Le groupe verse chaque
année 762 000 € de dons qui servent à
100 % à financer des projets dans toute
la France. Les dons privés s’ élèvent
entre 20 et 30 000 € par an. Les projets
touchent à la recherche, aux pratiques
innovantes, à la formation, à l’ information
et à l’ aide aux associations. La Fondation
agit comme un déclencheur : elle soutient
des projets qui bien souvent ne pourraient pas voir le jour car jugés non
prioritaires par les établissements, mais
qui prouvent leur légitimité une fois expérimentés. Toucher-massage, hypnose,
appareils innovants, organisation de
congrès, création de postes… 600 projets
ont été étudiés en 10 ans et 350 financés,
pour un montant de 5,5 M€.
76
77
affinités
vibrations
CitéCréation
mondiale,
citoyenne,
humaniste
vec plus de six cents murs
peints au travers des
continents, dont le record
du monde, 22 000 m2,
a été inauguré l’ an dernier à Berlin, CitéCréation, à Oullins, est aujourd’ hui
le leader incontesté de la fresque
monumentale urbaine. « Le savoir-faire
lyonnais en matière de fresques est
reconnu dans le monde entier. À
l’ étranger, il est associé à l’ image
de Lyon, porteuse de valeurs d’ humanisme et de travail bien fait,
ainsi qu’ à la beauté, la magie
et la qualité de vie de cette ville »,
observe Halim Bensaïd, chef de projet
de CitéCréation.
On doit à l’ entreprise coopérative des
œuvres aussi diverses que la célèbre
fresque des Lyonnais, animée en 3D
lors de la dernière Fête des Lumières,
sa « petite sœur » la fresque des
Québécois, mais aussi des interventions
sur des sites industriels et dans de
nombreux quartiers populaires partout
dans le monde. « Nous ne sommes
pas des artistes mais des artisans.
La parole des salariés et des habitants donne du sens : elle est
le moteur de notre démarche. Notre
rôle est de traduire le plus sincèrement
possible les récits qui nous sont confiés »,
affirme Lionel Toutain-Rosec, également chef de projet.
Si les techniques de base restent séculaires, la fresque intègre désormais les innovations du design urbain en matière d’ éclairage ou de
végétalisation. Le résultat dépasse
de loin le simple impact esthétique :
« c’ est un patrimoine qui permet de
retrouver une identité, de mieux vivre
ensemble, et de changer le regard
porté sur ces sites et ces quartiers »,
remarque Halim Bensaïd. « Les sourires
réapparaissent, le dialogue se renoue,
le désir revient, et des perspectives
nouvelles s’ ouvrent », ajoute Lionel
Toutain-Rosec. Comme dans le
quartier des Noirettes, à Vaulx-en-
Pourquoi avoir lancé
cette formation ?
Transmettre notre métier est la
suite logique de notre entreprise,
dont les co-fondateurs ont 36 ans
d’ expérience : transmettre en
interne, en confiant aux jeunes
des postes stratégiques dans
entreprise, et transmettre
l’ vers l’ extérieur par cette école
Gilbert
Coudène
co-fondateur
de CitéCréation
et d’Ecohlcité,
créé avec l’école
Émile Cohl.
‘ ‘ T ran s m ettre
no tre m étier
e st u n e s uite
l o g i q ue ’ ’ supérieure de muralistes. Celle-ci
vise à la fois à structu rer
l’ apprentissage de ce métier, qui
était jusqu’ à présent sur un mode
compagnonnique, et à répondre
aux gigantesques besoins urbains
présents et à venir : c’ est-à-dire
mettre de la poésie et tisser du
lien dans la dureté des villes où
vivent désormais plus des deuxtiers de la population mondiale.
Velin, des visiteurs viennent de loin
découvrir des lieux jusqu’ alors oubliés.
Pour ce travail et pour la création
d’ Ecohlcité, CitéCréation a reçu le
trophée national de l’ entreprise citoyenne au Sénat, en novembre 2013.
En bref
. Création de
CitéCréation en 1978
. 12 salariés
coopérateurs
. 80 peintres muralistes
. Filiales au Canada, en
Allemagne, en Chine,
au Japon
. Entreprise du
patrimoine vivant
en 2007
D’ où viennent vos étudiants ?
Les 5 premie rs inscrits à
l’ école étaient Chinois : la Chine
a besoin de 3 000 peintre s
muralistes dans les prochaines
années. Environ un quart des
élèves sont étrangers. Cette
jeunesse qui nous vient de tous
les horizons est extraordinaire !
Quelles sont les perspectives
pour Ecohlcité ?
Une résidence va être ouverte
en juin à proximité de l’ école.
Elle permettra aux étudiants de
bénéficier d’ un loyer modique en
un engagement
contrepartie d’ dans des projets solidair es. À
la rentrée 2015, nous installerons
les ateliers de formation dans
les nouveaux bâtiments que
école Emile Cohl ouvrira sur
l’ ancienne friche RVI. Ensuite,
l’ il est prévu de développer l’ école
à l’ étranger, plusieurs pays
nous ont déjà sollicités, dont
l’ Allemagne, le Canada, la Chine…
78
79
affinités
vibrations
e 16e Cartoon movie qui
s’ est tenu début mars,
à Lyon, a démontré de
nouveau le dynamisme
du film d’ animation en France
(22 films sur 59 sélectionnés), particulièrement en Rhône-Alpes, qui
alignait 7 projets. « Comme la BD il y a
quelques années, le dessin animé sort
des frontières et entre dans l’ âge adulte.
Les producteurs européens osent
beaucoup plus que les Américains, en
proposant une diversité de graphisme,
des mélanges de styles, des formes
documentaires et des sujets politiques »,
analyse Marc Wandeweyer, directeur
de Cartoon movie. « Nous mettons
tout le monde au même niveau, jeunes
réalisateurs ou grands studios. Cartoon
movie permet de faire émerger de
nouvelles idées, d’ accélérer le montage
des projets et de créer une émulation »,
ajoute-t-il.
Pas moins de 700 professionnels
venus de 40 pays étaient au rendezvous de cette édition. Depuis sa
création, ce grand forum qui brasse
créateurs, producteurs et investisseurs, a contribué au financement
de plus de deux cent films, représentant 1,5 milliards d’ euros. Marc
Vandeweyer estime que 50 % à 80 %
des projets qui y sont présentés
aboutissent. Parmi ceux-ci : Ernest
et Célestine (César 2013), Une
vie de Chat, le Chat du Rabbin,
Le voyage extraordinaire de Samy.
Pour la 3e année, Cartoon movie a été
accompagné de la journée Cartoon
games, qui permet aux studios
d’ animation et de jeux vidéo d’ échanger leurs idées lors de speed dating
afin d’ envisager, très en amont de
leurs projets respectifs, des déclinaisons sur l’ un ou l’ autre des supports.
En tant que professionnel
de l’ animation, quel intérêt
voyez-vous dans Cartoon Movie ?
Ce rendez-vous permet de
rassembler les acteurs du film
Europe.
animation de toute l’ d’ économie de
Il correspond à l’ ce secteur, qui passe par des coproductions avec plusieurs pays.
Ceux qui se rencontrent lors de
Cartoon Movie, en mars à Lyon,
se retrouvent souvent au festival
du film d’ animation, en juin, à
Annecy. Ces deux événements
boostent la production régionale.
Marc
Bonny
de la société Gébéka,
distributeur
et co-producteur
de films d’ animation
‘ ‘ D es technologies
de pointe pour
l’animation
traditionnelle ’ ’ Il y a 15 ans, comme
distributeur, vous avez
contribué au succès de Kirikou
et la sorcière. Aujourd’ hui,
vous êtes co-producteur
d’ un film franco-suisse, «Ma vie
de courgette», dont le tournage
a lieu à Lyon. Pouvez-vous
nous présenter ce projet ?
Formation
L’école Emile Cohl,
la référence
Ses étudiants sont courtisés par les
meilleurs éditeurs de bande-dessinée et
studios d’ animation, et se sont essaimés
partout : Japon, Russie, Royaume-Uni
ou États-Unis, comme Mathieu Grospiron, devenu directeur technique pour
Shrek et Madagascar. Chaque année,
près de cinquante entreprises se pressent
à la journée de job dating de l’ École
Emile Cohl, « presque autant que de
futurs diplômés à placer », remarque
Emmanuel Perrier, directeur délégué de l’ école. L’ établissement a noué
des liens de longue date avec Disney
World Floride, travaille avec les
éditeurs de jeux vidéo canadiens, et
s’ apprête à finaliser un partenariat
avec une université publique chinoise :
« nous allons prouver que notre modèle
pédagogique est universel », ajoute-t-il.
Les décors ont été installés en
février, le tournage débute en
mars-avril aux studios Pixel, à
Villeurbanne, pour dix mois. Ce
film sera réalisé en « stop motion »,
technique utilisée par exemple
pour Wallace et Gromit. Cette
animation paraît tradiforme d’ tionnelle, mais elle met en œuvre
des technologies de pointe, comme
impression 3D. Les têtes des
l’ marionnettes seront réalisées
en Haute-Savoie, les armatures,
dans le Jura, les cheveux, dans
la Drôme. Nous souhaitions localiser le tournage à Lyon, en raison
de sa position centrale vis-à-vis
de nos partenaires parisiens et
suisses.
Vous êtes inscrit dans
le dispositif Objectif croissance
d’ Imaginove, que vous apportet-il ?
De prendre (enfin !) le temps
de réfléchir sur le positionnement des projets et d’ avoir une
vision beaucoup plus claire des
tendances du marché sur les
prochaines années. Après, à nous
de faire nos choix.
80
81
affinités
vibrations
Pixel
lieu
d’ effervescence
creative
i la grande tour d’ une ancienne minoterie, témoin
d’ un passé industriel,
reste le signal et le symbole
des lieux, le pôle Pixel, à Villeurbanne,
est lui entièrement tourné vers l’ avenir.
Dédié aux activités innovantes de
l’ image, du son et des industries
créatives, Pixel abrite le pôle de
compétitivité Imaginove ainsi que
Rhône-Alpes Cinéma, l’ un des
premiers fonds régionaux de coproduction de France, qui participe au
financement de dix à quinze longsmétrages par an. Parmi ceux-ci,
Ma vie de courgette, un film d’ animation
tourné à Pixel jusqu’ aux premiers
mois de 2015.
« Ce projet bénéficie d’ un nouvel espace,
le Cube, totalement polyvalent et aménageable en fonction des besoins, qui
permet de s’ adapter à tous les projets :
aujourd’ hui, c’ est un film d’ animation,
demain ce sera un jeu vidéo, ou encore
de la formation », explique Sébastien
Thomas-Chaffange, directeur du pôle
Pixel. Le site vient également de se
doter d’ un espace de co-working.
« Nous répondons aux particularités de
notre secteur d’ activité en expérimentant
de nouvelles formes d’ accueil des entreprises, dont les moyens et les besoins
sont très fluctuants dans le temps.
L’ objectif est de créer des synergies entre
les compétences et d’ ouvrir le champ des
possibles pour les créateurs de contenus,
vers les objets connectés, la robotique
de service… ». De nombreux professionnels de l’ image (production,
location de matériel, post-production,
fond vert pour l’ incrustation d’ images)
se sont déjà installés dans une ancienne
zone artisanale jouxtant le pôle Pixel,
qui entend ainsi doubler sa surface
d’ ici 2017.
Quelle est l’ histoire
d’Arkane studio ?
Romuald
Capron
DIRECTEUR d’Arkane
studio, éditeur
du jeu Dishonored
Arkane studio est né il y a 14 ans
à Lyon. Nous étions sur le schéma
des garage games, créés sur nos
propres fonds. Nous avons grimpé les marches doucement mais
sûrement, en restant fidèles à
notre identité : des jeux d’ actions
et d’ aventure, en vue subjective,
dans un monde fictif. Nous avons
créé un studio à Austin, au Texas
en 2006, puis, avec le succès à
la fois critique et commercial
de Dishonored, en 2012, nous
sommes passés de 40 à plus d’ une
centaine de salariés.
‘ ‘ U ne autre
succe ss
sto ry est
pos sib le’ ’ Une success story comparable
pourrait-elle émerger ?
Il existe un pôle de développement
très important en Rhône-Alpes,
particulièrement à Lyon, grâce
à Infogrammes et Electronic
Arts qui ont attiré nombre de
Quelques films
tournés à Pixel
- Les Lyonnais d’ Olivier Marchal
- Bon rétablissement ! de Jean Becker
- Goodbye Morocco de
Nadir Mokneche
- Les Invisibles, de Sébastien Lifshitz
En bref
. Création du pôle Pixel
en 2009
. 70 entreprises dont
60 liées à l’ image
. 500 salariés
. 11 000 m2 de bureaux
. 5 000 m2 de studios
(plateaux, loges,
stockage)
compétences dans les années
90. Par ailleurs, depuis le début
des années 2000, le jeu vidéo est
devenu une industrie de masse,
la croissance du secteur est de
5 à 10 % par an, et le chiffre
d’ affaires dépasse désormais celui
du cinéma. Cependant, les projets
proviennent souvent de créatifs
qui ne sont pas toujours des
business men… Via Imaginove,
les entreprises ont rapidement
accès à des interlocuteurs et
à des sources de financements, ce
qui est vital pour les aider à passer
les différentes vagues de leur
développement. Alors oui : une
autre success story est possible :
tout est réuni ici pour y parvenir.
Comment l’agglomération
lyonnaise est-elle perçue
à l’international ?
Il est facile de faire venir les
clients internationaux, de leur
faire découvrir la région, mais
aussi de pérenniser les salariés.
Je ne suis pas sûr que les Lyonnais se rendent compte combien
Lyon est une ville attractive pour
les étrangers.
82
83
affinités
perceptions
« Vive le
Cinéma ! »
Thierry (organisateur)
« Lumineux »
Gilles (esthète)
« Éclectique »
« Oh la la »
Mouna (curieuse) Rose-mary (écossaise)
« surprenant »
Myke (american student) « Magique »
Jérémy (festivalier) « c’est quand
le prochain ? »
Sandra (lunaire)
« Résolument
différent »
Jean-Marc (cinéphile)
un festival unique et original qui a déjà couronné Clint
Eastwood, Milos Forman, Gérard Depardieu, Ken Loach,
et Quentin Tarantino. En octobre 2013, la 5ème édition
a déchainé les passions, enchanté les publics et
une fois encore prouvé que l’alchimie lyonnaise puise
ses racines dans son histoire, sa capacité à innover
et susciter l’enthousiasme.
« Quentinnnn »
Marie (groupie)
« désormais
indispensable »
Paolo (distributeur)
« trop court »
Cécile (oiseau de nuit)
84
85
RÉTROSPECTIVE
Festival Lumière. Quentin Tarantino Prix Lumière 2013.
Biennale d’art contemporain. Blend Web Mix. Fête des Lumières.
© Alain Benini
© Chinese Corner
© J. Couturier - F. Dimier
© F. Godeau
affinités
perceptions
86
87
affinités
in itiations
raisons
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Destinations
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Événements
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à l’ international
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uelques escapades
en direct de Lyon
115 aériennes
liaisons
dont 22 nouvelles depuis 2011
Trafic aérien :
Top 5 des étrangers
8,5 millions en 2013
de passagers
(+1,3 % par rapport à 2012)
( F r é q u en tat ion s
des visiteurs
étrangers au
pavillon de l’OT) :
1er Allemagne
2ème Espagne
3ème Royaume-Uni
4ème Italie
5ème USA
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affinités
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‘ ‘ Des
perspectives
encourageantes
dans une ville
attractive’ ’ 3 questions à…
Corinne Dupont
directrice du Carlton Lyon
n 2013, le Carlton
Lyon a fait peau
neuve, rentrant
dans le cercle
très fermé de Mgallery,
la collection d’hôtels
haut de gamme du Groupe
Accor. Bilan, un an après
sa réouverture.
Quels étaient les enjeux de
cette rénovation ?
Construit en 1894, le bâtiment abrite
un hôtel depuis 1925. Il avait fait
l’ objet de plusieurs rénovations mais
pas d’ une telle ampleur. Nous sommes
repartis de plateaux vides pour
proposer une ambiance renouvelée
et cohérente avec son histoire. Nous
avons fait le choix d’ un esprit art-déco
des années 30, mixé avec des éléments
plus contemporains. L’ enjeu était de
refaire du Carlton le palace de ses
origines, tout en gardant son âme.
C’ est dans ce but que nous avons choisi
de rendre hommage à son passé artistique en baptisant certaines chambres
du nom des artistes qui les ont
fréquentées (Laurent Terzieff, Olivier
Marchal, Patrick Chesnais...).
Comment se porte le marché
de l’ hôtellerie haut de gamme à Lyon ?
Bien mieux que le moyenne gamme.
Le second semestre se profile bien,
avec beaucoup d’ événements internationaux. Notre clientèle est mixte :
business pour 60 % et tourisme pour
40 %. La première se développe en
parallèle de la capacité hôtelière
Le MGallery
Carlton Lyon en bref
•H
ôtel 4* de 80 chambres,
dont 4 Junior Suites Rotondes
•2
5 000 clients en 2013
•U
n espace bien-être
•U
n bar à cocktails
•D
eux salons
lyonnaise. Le fait le plus marquant est
le fort développement de la clientèle
de loisirs, dû à la qualité croissante de
l’ offre culturelle et à la médiatisation de
la ville. Les touristes sont stupéfaits de
la qualité architecturale et globalement
visuelle de Lyon. Nos perspectives sont
encourageantes et nous visons un taux
de remplissage pour 2014 de 68 à 69 %
contre 64 % en 2013, ce qui est le taux
moyen d’ occupation toutes catégories
confondues sur le Grand Lyon.
Quels sont les attentes de vos clients ?
Tous se rejoignent dans une même
recherche d’ authenticité. Ils attendent
bien sûr des prestations haut de
gamme mais elles ne suffisent plus.
L’ histoire des lieux doit être forte : elle
rassure, donne un ancrage. Le luxe à
la française, dans son souci permanent
du détail, plaît toujours beaucoup.
90
91
affinités
addictions
acré meilleur ouvrier de France en 2004, Mathieu Viannay règne sur
les cuisines de la Mère Brazier depuis 2008 où il a su imposer son style.
Un style qui lui assure depuis, 2 étoiles au Guide Michelin. Lyonnais
d’adoption, Mathieu Viannay nourrit un attachement profond pour Lyon,
une ville qui récompense le travail, sans jamais se reposer sur ses lauriers.
Une ville à son image...
Né à Versailles, vous avez travaillé
à Paris notamment avant de
vous installer à Lyon. Quelle est
la spécificité de cette dernière ?
Je suis arrivé à Lyon en 1994, il y a
20 ans et depuis j’ ai eu l’ occasion
d’ ouvrir plusieurs restaurants. Pour
moi, Lyon est avant tout une ville
qui consacre le sérieux et le travail.
Ce n’ est pas une ville d’ esbrouffe
ou de frime ; ou en tout cas, cela ne
marche pas longtemps. Il faut toujours
faire ses preuves à Lyon.
Mathieu Viannay
‘ ‘ Lyon a tout
pour rivaliser
avec Barcelone’ ’ Aujourd’ hui, vous nourrissez
un attachement personnel pour Lyon ?
Je pourrais vivre ailleurs, mais il y a
ici quelque chose de vrai qui me
ressemble vraiment. Les gens ne
mentent pas. D’ abord, il faut les
séduire, ensuite il faut prouver, puis
confirmer. Et enfin seulement, les gens
vous sont fidèles. D’ une vraie fidélité !
Par ailleurs, je trouve que la ville
a beaucoup changé en 20 ans, elle
s’ embellit de jour en jour. Quand on
parle de son art de vivre, ce n’ est pas
une façade, il y a une vraie qualité
architecturale, une attention à la mise
en valeur de la ville qui augmente
son attractivité.
Quel regard portez-vous aujourd’ hui
sur la gastronomie lyonnaise ?
Elle est très vive et dynamique.
Ses restaurants
à Lyon et ailleurs
• La Mère Brazier, restaurant
gastronomique
12, rue Royale, Lyon 1er
• Le Brazier Wine Bar,
table d’ hôte
14, rue Royale, Lyon 1er
Les « Bibs gourmands » Michelin
viennent encore de consacrer
16 restaurants de Lyon. Au-delà
des récompenses et des grands chefs,
je trouve qu’ on mange de mieux en
mieux à Lyon. La qualité moyenne a
sensiblement augmenté, certainement
aussi parce que les jeunes qui
s’ installent sont particulièrement
sensibles à la qualité des produits.
La gastronomie lyonnaise aujourd’ hui,
je dirais surtout que c’ est un mélange
de tradition et d’ innovation. Les chefs
puisent dans le référentiel classique
‘ ‘ Lyon doit son
statut de
capitale de la
gastronomie
à tous les
producteurs
de la région’ ’ mais laissent aussi davantage libre
cours à leur créativité et leurs intuitions. C’ est ce que je fais à la Mère
Brazier.
Quelle est la place de Lyon
sur la table mondiale ?
On dit de Lyon que c’ est la capitale
mondiale de la gastronomie...
Elle a effectivement un très grand
nombre de restaurants et de restaurants
Des brasseries modernes
• Le 33 Cité, brasserie
33, quai Charles de Gaulle,
Lyon 6ème
• Le 33 TNP, brasserie
8, place Lazare-Goujon,
Villeurbanne
• Le 31 à Kobé (Japon)
• Le 33 à Agadir (Maroc)
étoilés. Moi je pense que cette renommée
s’ étend au-delà des frontières de
l’ agglomération. C’ est Rhône-Alpes
dans son ensemble qui mérite d’ être
célébrée pour la qualité de son terroir et
de la diversité de ses produits.
Lyon à l’ horizon 2020 ?
En 20 ans, la ville a beaucoup
changé. Il faut qu’ elle continue à
évoluer, sans renier ses fondamentaux
pour rivaliser avec une grande capitale
européenne comme Barcelone.
C’ est tout à fait possible en travaillant
son attractivité avec des programmes
architecturaux d’ envergure, avec
une programmation culturelle forte.
L’ attractivité d’ une ville passe par
ce qui s’ y passe ! Nous sommes sur
la bonne voie et il faut continuer
nos efforts.
Quels sont vos sites de prédilection ?
Le quartier Saint-Jean, sa cathédrale,
ses petites rues, c’ est un quartier
préservé. La Cité internationale
qui est devenue un vrai lieu de vie.
La Presqu’ île enfin : j’ adore flâner
devant les boutiques. Sensible à
l’ architecture, je m’ y balade le nez en
l’ air. Le théâtre antique enfin, un lieu
chargé d’ histoire où l’ on bénéficie
d’ une vue exceptionnelle sur la ville.
Lyon en un mot ? Une fleur
Chiffre clé
33
comme 33 quai Charles
de Gaulle, comme 3 amis
et chefs Frédéric Berthod,
Christophe Marguin et Mathieu
Viannay et comme 33 parts
pour chacun des trois associés
propriétaires des lieux du même
nom (en France).
92
93
affinités
addictions
iplômée en communication au Celsa, Céline Schillinger s’est installée
à Lyon en 2001 après dix années passées en Asie. Directrice de l’engagement
des partenaires pour le programme dengue de Sanofi Pasteur, âgée de
43 ans et mère de deux enfants, elle a reçu en 2013 le Women’s Award de
La Tribune catégorie international, le Trophée d’or égalité femme homme de l’Apec
ainsi que le Trophée Femmes en action du Progrès.
Céline Schillinger
‘ ‘ J’ai vu
la ville se
transformer’ ’ Comment voyez-vous Lyon en 2020 ?
Quelle image de Lyon aviez-vous
Quelles sont vos adresses
et/ou vos lieux préférées ?
avant d’ y vivre et comment
J’ aimerais qu’ une nouvelle génération
a-t-elle évolué ?
J’ aime me promener dans le centre-ville
remplace les dinosaures qui sont encore
et le Vieux Lyon, notamment le Parc
en place dans certaines institutions
Je ne connaissais pas Lyon lorsque
des hauteurs. Je suis particulièrement
qui demeurent trop fermées, selon la
je suis venue m’ y installer pour
attachée à mon quartier, entre les
tradition de la bourgeoisie lyonnaise.
des raisons personnelles. J’ avais
Terreaux et les quais de Saône,
Il faudrait plus de gens ouverts sur
une image complètement fausse
un quartier très sympathique qui se
l’ international, qui ont vécu à l’ étranger
d’ une ville endormie, avec peu
transforme. Côté boutiques, j’ adore
ou s’ y intéressent, afin de poursuivre
d’ opportunités et beaucoup moins
Stiletto, rue Mercière, qui au-delà
l’ ouverture
qui
est
engagée.
Le
branding
attractive que Paris pour réaliser
des chaussures, a la passion des belles
de Lyon fonctionne bien, la marque
ses ambitions professionnelles.
choses. J’ aime aussi le nouveau
Or je me suis vite rendue
café Thé où, rue Chavanne,
compte que Lyon est une ville ‘ ‘ Lyon e st u n e v il l e
pour ses tartines et ses gâteaux
magnifique, très agréable à
fantastiques. Sur le plan
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vivre où l’ on peut s’ éclater
culturel, j’ adore les Célestins,
professionnellement et peragréable à vivre où
où je vais souvent avec mon
sonnellement. Elle offre un
fils, l’ Opéra, génial car
l’ on p e u t s’ é cl at e r
équilibre de vie très précieux.
démocratique, qui fait beauEn treize ans, j’ ai vu la ville
professionnellement
coup d’ efforts pour brasser
se transformer : les quais
les publics et les spece
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t.’
’ du Rhône se sont mués de
tacles, le TNP de Villeurparking en destination
banne, la Maison de la danse
populaire et maintenant, c’ est au
(une institution !) et le théâtre
est de plus en plus présente et devrait
tour des quais de Saône. J’ apprécie
Espace 44 à la Croix-Rousse, qui a
mener à une meilleure connaissance de
particulièrement ce projet car j’ ai
aussi une programmation contempola ville. D’ ici quelques années, il faudrait
découvert l’ aviron à Lyon, sur la Saône,
raine pour les tout-petits. Et bien sûr
que Confluence ne soit plus considéré
les Nuits de Fourvière…
et c’ est devenu une grande passion.
comme un projet à part, mais soit
J’ ai la chance d’ habiter en centre-ville
complètement intégré à la ville.
et de ne jamais prendre la voiture
De même, j’ espère un lissage entre
pour mes déplacements : à pied ou en
la ville et la périphérie, avec une vraie
Vélo’ v nous avons accès à tous les
continuité au niveau sociologique et
commerces et services.
des équipements urbains.
Lyon en un mot :
péti llant
affinités
addictions
ur autodidacte âgé de 54 ans, Hervé Arnaud a fait carrière dans
l’industrie métallurgique puis dans la gestion de patrimoine. Depuis
août 2007, il développe, aux côtés de l’homme d’affaires Thierry Lièvre
(président du groupe U10) la société Courb qui sort le 31 mars sa première
voiture électrique, la C-Zen. Ce projet a requis à ce jour près de 25 millions
d’euros d’investissement et une levée de fonds de 10 millions par crowdfunding
vient d’être lancée.
Pourquoi avoir choisi Lyon pour mettre
au point votre voiture électrique,
la C-Zen ?
Nous sommes deux Lyonnais à la tête
de Courb. Il était donc naturel que
l’ on développe notre activité ici. De plus,
le Grand Lyon a été très à l’ écoute et nous
a énormément aidés par exemple pour
trouver des locaux, que nous louons à
Renault Trucks à Saint-Priest. C’ est
grâce à cela que nous sommes restés à
Lyon, alors que nous étions sollicités par
plusieurs autres régions de France. Nous
développons une activité sur un secteur
privilégié, le véhicule électrique,
qui est très proche des questions de
développement durable sur lesquelles
le Grand Lyon est précurseur en
matière de transport.
Hervé Arnaud
‘ ‘ Lyon est
une ville zen’ ’ Bénéficiez-vous de l’ écosystème
lyonnais ?
Nous sommes impliqués dans
OnlyLyon et sommes adhérents du
pôle de compétitivité Lyon Urban
truck and Bus. Mais pour le moment
nous ne sommes pas trop sortis de
notre coquille car nous étions dans
une phase de R&D importante.
Nous allons être maintenant plus
disponibles pour nous impliquer
dans le microcosme qui va nous
permettre d’ aller encore plus de
l’ avant. En revanche, nous avons
bénéficié ces dernières années de
l’ environnement du monde de la
recherche : nous avons travaillé
avec plusieurs laboratoires comme
le Liten du CEA Grenoble, l’ École
Lyon en un mot :
S o l eil
(pour le rayonn
ement des gens
,
extrêmement ag
réables quand on
les
connaît. Lyon est
la porte du midi
de
la France car il
y fait bon vivre)
.
Centrale de Lyon, et l’ Institut Français
des Sciences et Technologies des
Transports (IFSTTAR) de Bron.
Je tiens à souligner aussi notre bonne
collaboration avec Pôle emploi dont
les équipes dynamiques nous ont
‘ ‘ Lyon e st l a
p ort e d u m id i
d e l a F r a n ce
ca r il y fa it
b on v iv r e ’ ’ permis de recruter sur Vénissieux
et Saint-Priest. Nous formons nousmêmes notre personnel mais nos besoins en recrutement sont importants :
Courb emploie 26 personnes et
nous visons un triplement de nos
effectifs sous 18 mois, tandis que
la production passera de 750 véhicules
en 2014 à 6 000 à l’ horizon 2017.
ChiffreS cléS
Vos bureaux sont situés au cœur
de Lyon, pourquoi ?
La Presqu’ île est en effet mon endroit
préféré : j’ y ai toujours eu mes
bureaux depuis 20 ans ! Si j’ habite dans
le nord Isère, je suis à Lyon tous les jours.
C’ est une des plus belles villes de
France, qui offre une qualité de vie
exceptionnelle, une architecture des
bâtiments fabuleuse et une qualité
gastronomique qui n’ est plus à
décrire… De plus, située à la croisée
de deux grandes régions viticoles tout
en étant à proximité des Alpes et de
la Méditerranée.
Quels sont vos adresses préférées ?
J’ aime beaucoup l’ Harmonie des vins,
rue Neuve, ou encore l’ Océan, un petit
restaurant de poisson divin situé rue
du Bât d’ Argent… Je déjeune aussi
souvent à l’ Ouest, la brasserie de Paul
Bocuse dans le 9e, proche des bureaux de
Thierry Lièvre.
Création : 2007
Production : 750 véhicules produits
en 2014, 1 500 en 2015, 3 000 en
2016 et 6 000 en 2017
Locaux : unité de production de
4 800 m² couverts, loués à Renault
Trucks à Saint-Priest, 2 000 m² de
stockage et 500 m² de bureaux
Investissement : près de 25 millions
d’ euros à ce jour
Effectif : 26 personnes à ce jour et
un stagiaire, triplement programmé
dans les 18 mois
Commercialisation : C-Zen
présente dans 51 points de vente ;
110 visés à fin 2014
94
95
96
97
affinités
addictions
ée à Lyon, Florence Brun (56 ans) a fait ses études, s’est mariée, a eu
deux enfants et a travaillé 18 ans dans la capitale des Gaules, où elle
était consultante RH, avant de partir vivre avec sa famille à New York
en 2001. Elle y a appris l’anglais et effectué des missions variées. Après
avoir étudié le fund-raising, elle est désormais en charge de la récolte de fonds
d’une organisation d’aide aux familles franco-américaines et est en passe de
rejoindre l’équipe d’organisation d’un festival de film.
Quelle est votre vision de Lyon
depuis New York ?
Je viens à Lyon régulièrement et j’ ai
pu constater combien la ville a changé,
depuis les années 2010 surtout. Nous
avons quitté une riche ville de province,
très tournée sur elle-même, nous étions
contents de partir et d’ aller voir ailleurs,
d’ autres gens surtout. Je me suis vraiment aperçue du changement quand,
de retour à Lyon, dans la même journée, dans le métro puis dans la rue, j’ ai
‘ ‘ c
ette ville à
tai l l e h u mai ne
où l’ on p e u t
fai re sa v i e
à p i e ds ’ ’ Florence Brun
‘ ‘ Aujourd’hui,
je me surprends
à vendre Lyon’ ’ entendu des gens parler une langue
étrangère. Apparemment, ce n’ était
pas des touristes. Et puis il y a eu le
tramway, les Vélo’ v, l’ aménagement des
quais du Rhône, cette ouverture magnifique de la place Antonin Poncet et la
belle rénovation des Célestins, ainsi que
l’ arrivée de magasins chics et de restaurants dans l’ air du temps. La Biennale
d’ art contemporain et son accès par
l’ eau par exemple a été un choc pour
moi. Je me suis dit : ce n’ est pas Lyon, ce
n’ est pas possible ! Aujourd’ hui je me
surprends à vendre Lyon, à dire que j’ ai
quitté une ville triste qui est maintenant
une très belle ville, ouverte et très bien
équipée, avec une utilisation intelligente
et respectueuse de sa vieille ville et de son
passé, et des rénovations spectaculaires.
Quelles sont vos adresses
et vos endroits préférés ?
Je viens à Lyon essentiellement pour voir
ma famille et mes amis. Mais j’ apprécie
énormément les boutiques, les marchés
de fruits et légumes, les petits restos du
midi. Mon esthéticienne et mon coiffeur,
qui sont de vrais artisans au sens noble
du terme, comme il n’ y en a pas ici, à
New York. Ce que j’ apprécie à Lyon,
c’ est ce qui me manque : l’ ambiance et
surtout l’ excellence des produits des
Halles, cette ville à taille humaine où
l’ on peut faire sa vie à pieds, les cafés,
les rues piétonnes, le marché Montgolfier, les quais de Saône, le calme du dimanche…
Pourquoi êtes-vous ambassadeur
OnlyLyon ?
Tout simplement pour aider, à mon
petit niveau, au développement de
l’ image de Lyon. En étant à New
York, je me suis rendue compte que
même les Français ne connaissent pas
Lyon. Quand je parle de Lyon avec
des New-Yorkais ou avec des Français, j’ évoque cette culture lyonnaise,
mais pas seulement. Je leur dit que
Lyon est la Chemical Valley française,
je leur parle de la soie puis des teintures,
des foulards Hermès, de l’ invention du
nylon, de Rhône Poulenc et de l’ aspirine, je leur dit qu’ ils ont presque tous été
vaccinés par des vaccins Merieux, etc.
Et c’ est là que, trois fois sur quatre,
mon interlocuteur me dit « Ah mais
vous faites des médicaments en France ? ».
Grand silence, le temps que j’ avale
ma rage et après… on parle de ce
qui les intéresse : Bocuse ou l’ OL, ou
les deux !
Comment voyez-vous Lyon en 2020 ?
2020 c’ est demain, et j’ espère que Lyon
va continuer à s’ ouvrir, va faire monter
la cote de ses universités et de ses écoles
à l’ international car c’ est la clé qui fera
d’ elle une ville remarquable en Europe
ou pas. Qu’ avec ce site exceptionnel de
ville entre deux fleuves, Lyon va devenir
de plus en plus verte. J’ attends avec
impatience les voitures en partage partout, que l’ on pourra montrer fièrement
aux New-Yorkais comme on leur a
montré le chemin des Citi bikes, de plus
en plus de visiteurs attirés par le Musée
des Confluences. Et puis du travail pour
tout le monde.
Lyon en un mot :
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COMMUNAUTÉ URBAINE DE LYON
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©Item Corporate. J’ articule / Saentys pour le Grand Lyon - *accro à Lyon
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Marc FAVARO, architecte associé du cabinet AFAA à Lyon (France)
Je suis Belge, d’ origine italienne et après avoir vécu aux États-Unis, Lyon est rapidement devenue pour moi une évidence. C’ est
une ville travailleuse et riche d’ un art de vivre incroyable. Beaucoup de nationalités s’ y retrouvent, ce qui crée une émulation et
un brassage culturel très enrichissants. Aujourd’ hui, je suis Lyonnais de cœur et d’ esprit. Vivre ailleurs ? S’ il s’ agit de changer
de continent pourquoi pas... Sinon, je reste à Lyon !
by ONLYLYON
ce m agaz i ne vou s est offert pa r

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