Décrets de nos Sages en souvenir de la destruction du Temple

Décrets de nos Sages en souvenir de la destruction du Temple
Souvenir de la destruction du Temple
1. Depuis la destruction du Temple nos Sages ont instauré nombre de décrets
que nous allons développer par la suite.
2. On ne construira pas de maison ornée comme un palais.
3. Lorsque l'on construit ou rénove une maison il faut laisser un pan de mur de
la taille de 50*50 centimètres sans peinture, et ce face à l'entrée afin de le
voir à chaque fois que l'on pénètre dans la maison.
4. Cependant si quelqu'un achète une maison déjà prête, peinte et décorée il ne
sera pas nécessaire d'ôter la peinture du mur comme indiqué ci-dessus.
5. Lorsque l'on organise une grande Sé'ouda, mais pas pour une Sé'oudat
Mitsva, avec beaucoup d'invités il faudra laisser un endroit vide à table où on
ne mettra pas d'aliments, afin de faire ressentir le manque à ce même
endroit. Certains décisionnaires obligent à faire de même lors d'une Sé'oudat
Mitsva, mais de toutes façons en aucun cas ceci est applicable le Chabat et
les jours de fêtes. Certaines communautés ont également pour habitude de
manger des œufs durs lors d'une Sé'oudat Mitsva, en souvenir de la
destruction du Temple, surtout de nos jours où le manque est difficilement
ressentit.
6. Une femme qui porte ses bijoux ne les mettra pas tous ensemble, mais devra
en enlever un à chaque fois.
7. Le jour du mariage le marié mettra un peu de cendre sur la tête, à
l'emplacement du Téfiline. Mais la majorité du Peuple Juif a pour habitude, à
la place de cela, de faire briser un verre lors de la 'Houppa par le marié, après
avoir récité les versets ‫א‬-‫ ִתּ ְדבַּ ק לְ שׁ ֹונִי לְ ִחכִּ י ִאם‬: ‫רוּשׁ ִ ָלם ִתּ ְשׁכַּח יְ ִמינִי‬
ָ ְ‫ י‬ ֵ‫אֶ ְשׁכָּח‬-‫ִאם‬
‫יְ רוּשָׁ ִ ַלם עַ ל רֹאשׁ ִשׂ ְמחָ ִתי‬-‫א אַ ֲעלֶה אֶ ת‬-‫ אֶ זְ כְּ ֵרכִ י ִאם‬- Si je t’oublie jamais, Jérusalem,
que ma droite me refuse son service ! Que ma langue s’attache à mon palais,
si je ne me souviens toujours de toi, si je ne place Jérusalem au sommet de
toutes mes joies! (Psaumes 137, 5-6). Et vu que le bris du verre est en
souvenir de la destruction du Beith Hamikdach il n'y a pas lieu de dire MazalTov après cela, et c'est la raison pour laquelle il vaut mieux briser le verre
entre les premières bénédictions de Kiddouchine et la lecture de la Kétouba,
et pas à la fin de la cérémonie après les sept bénédictions nuptiales. Et
certaines communautés ont l'habitude de faire les deux Minhaguims.
8. Une mariée, le jour de son mariage, ne mettra pas sur sa tete un diadème fait
d'or ou d'argent et où sont incrustées des pierres précieuses, même si le
diadème n'est pas entier. Mais s'il est fait de plastique, ou bien qu'il s'agisse
d'une couronne de fleur alors cela est permis. Cet interdit concerne
uniquement les mariées le jour de leur mariage, mais pour une femme dans
une autre situation cela est autorisé.
9. Lors d'un repas on n'écoutera pas de musique (même à la radio). Si on boit
du vin il sera également défendu de chanter, même sans accompagnement
instrumental. Mais chanter des chansons de Kodech sera permis dans tous
les cas de figure.
10. Lors d'une Sé'oudat Mitsva il est autorisé d'écouter de la musique et des
chansons, bien entendu dans le cas où il s'agit de musiques et de chansons
qui ne sont pas interdites (par leur contenu etc.).
Celui qui voie les villes de Judée dans leur désolation
1. Celui qui voie les villes de Judée dans leur désolation dira en les voyant : ‫עָ ֵרי‬
‫ הָ יוּ ִמ ְדבָּ ר‬‫ ָק ְד ְשׁ‬- Tes villes saintes sont devenues une solitude (Isaïe 64, 9) et
déchirera son vêtement jusqu'à dévoiler l'emplacement de son cœur. Une
femme fera de même, mais ne déchirera que peu son vêtement afin de pas
porter atteinte à sa pudeur.
2. Cette Halakha ne touche qu'aux villes de la Judée, et non aux autres villes
d'Israël.
3. Une ville en désolation, selon la Halakha, n'est pas seulement une ville
détruite, mais également une ville sous domination non-juive. Ainsi, un
village de Judée peuplé de Juifs mais pas sous domination israélienne sera
considéré comme en désolation en ce point.
4. Celui qui voie Jérusalem dans sa désolation dira : ‫ִציּוֹן ִמ ְדבָּ ר הָ יָתָ ה יְ רוּשָׁ ִ ַלם ְשׁמָ מָ ה‬
- Tsion un désert, Jérusalem une ruine abandonnée (Isaïe, ibid.). Baroukh
Hashem depuis la guerre des six jours en 67 cette Halakha n'est plus tenue
d'être appliquée après la réunification de la ville.
5. Celui qui voie l'emplacement du Beith Hamikdach dans sa désolation devrait
déchirer son vetement (dans le cas où il l'a déjà déchiré en vue des villes de
Judée il devra le déchirer un peu plus) et dire : ‫ היה‬... ‫בית קדשנו ותפארתנו‬
‫ – לחרבה‬notre sanctuaire et notre gloire ont été détruits. Cependant, de nos
jours, il vaut mieux de pas déchirer son vetement, car la reconstruction du
Temple est entre nos mains et ne dépend que de nous. Et le mieux, pour ce
faire, est de venir les jours où on ne fait pas la Kéri'a (déchirement du
vêtement) comme Chabat, Roch 'Hodech ou les jours de fêtes.