Profil du Système de Santé de la Guinée équatoriale
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Profil du Système de Santé de la Guinée équatoriale
ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ BUREAU RÉGIONAL POUR L'AFRIQUE Profil du Système de Santé de la Guinée équatoriale DIVISION DE DEVELOPPEMENT DES SYSTEMES ET SERVICES DE SANTE BUREAU REGIONAL DE L’OMS POUR L'AFRIQUE BRAZZAVILLE 2004 SOMMAIRE AVANT - PROPOS 1 SITUATION GÉNÉRALE ET TENDANCES ..........................................................................................4 1.1 1.2 1.3 1.4 2 Contexte général et démographique.............................................................................................4 Contexte socio-économique .........................................................................................................6 Santé environnementale...............................................................................................................9 Styles de vie sains, alimentation et nutrition ...............................................................................11 SITUATION SANITAIRE DU PAYS.....................................................................................................13 2.1 Mortalité 2.2 Morbidité, incapacité et problèmes de santé principaux 3 RÉPONSE DU SYSTÈME NATIONAL DE SANTÉ.............................................................................15 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5 3.6 3.7 4 5 6 Politique nationale de santé et plans ..........................................................................................15 Organisation et structure de gestion du système national de santé............................................15 Ressources physiques................................................................................................................16 Ressources humaines pour la santé...........................................................................................17 Financement de la santé ............................................................................................................18 Accès aux services de santé et utilisation ..................................................................................18 Suivi et évaluation du système national de santé .......................................................................19 CONCLUSION ....................................................................................................................................20 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...............................................................................................22 GLOSSAIRE........................................................................................................................................23 ANNEXES 1. 2. 3. Carte des infrastructures sanitaires Organigramme du Ministère de la Santé Annexe statistique 2 AVANT - PROPOS Au cours des dernières années, l’OMS a entrepris des efforts considérables afin d’établir un cadre conceptuel commun pour l'évaluation de la performance des systèmes de santé, de développer des outils de mesure de leurs composantes et travailler avec les pays en vue de les soutenir dans leurs initiatives visant à améliorer la performance de leur système de santé. Le profil des systèmes de santé des pays constitue une source d'informations sanitaires essentielles ayant pour but de rassembler dans un seul document des informations utiles permettant de placer la situation sanitaire et ses tendances dans leur contexte sociopolitique, économique et culturel. Les États Membres sont invités à renforcer leurs systèmes nationaux d'information sanitaire, à faciliter la production de ces profils et à mettre régulièrement à jour les informations requises. Ceci leur permettra de développer à temps des stratégies pour surmonter les principaux problèmes de santé qui apparaissent dans la Région africaine. 3 INTRODUCTION Depuis 1996, la Guinée équatoriale, est engagée dans le processus de réforme du secteur santé. Ce processus vise à adapter le système de santé aux besoins en santé croissants de la population et aux objectifs globaux du développement du pays. À cet effet, beaucoup d'actions ont été entamées, parmi lesquelles on peut citer : l'élaboration d'un plan national de développement sanitaire (PNDS) qui couvrait la période 1996-2000, la décentralisation des services de santé avec la création de délégations régionales et provinciales, la création de comités de santé communautaire. D'autre part, le Ministère de la Santé et du Bien-être social a également mis en place un service de planification et élaboré une Politique sanitaire nationale. La Guinée équatoriale a pris part en 1998 à la Réunion d'Addis-Abeba sur la réforme du secteur, ainsi qu'aux rencontres sur la pauvreté à Harare en 2000. 1 1.1 SITUATION GÉNÉRALE ET TENDANCES Contexte général et démographique Les résultats du 3ème recensement de la population et de l’habitat de 2001 révèlent que la population équatoguinéenne, formée par cinq groupes ethniques: Ndowe, Fang, Bubi, Bisio et Annoboneses compte 1 014 999 d'habitants, dont 50,6 % sont des femmes. Cette population est inégalement repartie au niveau national, c’est ainsi que la population urbaine représente 38,8 % tandis que la population rurale représente 61,2 %. La Région continentale compte 749 529 habitants (73,8 % du total) tandis que la région insulaire a 265 470 habitants (26,2 %) selon le même recensement. Dans l'île de Bioko la population urbaine représente 58,5 % tandis que dans la région continentale, celle-ci représente seulement 31,8 %. La plupart d’entre elle est concentrée dans les provinces du Littoral et de Bioko Norte, qui abritent 29,4 % et 22,8 % respectivement, étant les principaux points d'attraction, les districts de Bata et Malabo, respectivement capitale économique et capitale politique du pays. La population de Guinée équatoriale continue à présenter des caractéristiques d'une jeune structure, dont la pyramide des âges a une base élargie et une crête fine, ce qui indique sa fécondité et une natalité importantes, ainsi qu'une mortalité assez élevée en bas âge. Les mineurs de 15 ans représentent 47,3 % de la population, les personnes âgées de 15 à 64 ans en constituent 50 % et celles de plus de 64 ans seulement 2,7 %. La densité actuelle est de 36 habitants par kilomètre carré. On observe que la région insulaire est plus densément peuplée que la partie continentale. Le pays a actuellement un solde migrateur positif, ce qui pourrait être expliqué par son fort taux de croissance économique. 4 Tableau 1 : Population totale par sexe selon les régions, les provinces, les districts et les zones de résidence (2001) Unité administrative RÉGION INSULAiRE ANNOBON San Antonio de Palea Bioko NORTE Malabo Baney Rebola Bioko SUR Luba Riaba RÉGION CONTINENTALE LITTORAL Bata Machinda Rio Campo Cogo Corisco Mbini Bitica CENTRO SUR Evinayong Bicurga Niefang Nkimi Acurenam KIE NTEM Ebibeyin Bidjabidjan Micomeseng Ncue Nsang Nsok Nsomo WELE NZAS Mongomo Mengomeyen Añisok Ayene Nsork Aconibe Total Total 265.470 5.008 5.008 231.428 211.276 11.893 8.259 29.034 23.870 5.164 749.529 Total Pays Hommes 134.228 2.093 2.093 116.872 106.923 5.852 4.097 15.263 12.453 2.810 367.159 Femmes 131.242 2.915 2.915 114.556 104.353 6.041 4.162 13.771 11.417 2.354 382.370 Total 155.353 5.008 5.008 140.248 132.440 2.363 5.445 10.097 9.011 1.086 238.649 Urbaine Hommes 79.655 2.093 2.093 72.620 68.739 1.170 2.711 4.942 4.421 521 117.018 Femmes 75.698 2.915 2.915 67.628 63.701 1.193 2.734 5.155 4.590 565 121.631 Total 110.117 0 0 91.180 78.836 9.530 2.814 18.937 14.859 4.078 510.880 Rural Hommes 54.573 0 0 44.252 38.184 4.682 1.386 10.321 8.032 2.289 250.141 Femmes 55.544 0 0 46.928 40.652 4.848 1.428 8.616 6.827 1.789 260.739 298.414 230.282 9.387 4.595 23.121 2.443 20.295 8.291 125.856 36.521 15.346 37.273 16.461 20.255 167.279 60.747 28.144 20.226 14.955 10.228 32.979 157.980 53.510 15.644 40.395 12.289 16.037 20.105 1.014.999 148.870 115.077 4.583 2.216 11.615 1.179 9.843 4.357 61.473 17.542 7.565 18.251 8.107 10.008 79.623 28.781 13.563 9.452 6.928 4.763 16.136 77.193 26.154 7.731 19.625 5.639 7.941 10.103 501.387 149.544 115.205 4.804 2.379 11.506 1.264 10.452 3.934 64.383 18.979 7.781 19.022 8.354 10.247 87.656 31.966 14.581 10.774 8.027 5.465 16.843 80.787 27.356 7.913 20.770 6.650 8.096 10.002 513.612 146.352 132.235 2.440 931 3.952 2.140 3.421 1.233 20.205 7.997 2.251 4.292 3.217 2.748 37.872 19.515 5.167 5.327 1.740 2.194 3.929 33.920 5.791 5.294 7.586 3.099 3.355 8.795 394.002 73.409 66.343 1.152 481 1.981 1.046 1.779 627 10.025 3.934 1.159 2.079 1.501 1.352 17.722 9.693 2.360 2.386 670 935 1678 15.862 2.926 2.617 3.185 1.302 1.509 4.323 196.673 72.943 65.892 1.288 450 1.971 1.094 1.642 606 10.480 4.063 1.092 2.213 1.716 1.396 20.150 9.822 2.807 2.941 1.070 1.259 2.251 18.058 2.865 2.677 4.401 1.797 1.846 4.472 197.329 152.062 98.047 6.947 3.664 19.169 303 16.874 7.058 105.351 28.524 13.095 32.981 13.244 17.507 129.407 41.232 22.977 14.899 13.215 8.034 29.050 124.060 47.719 10.350 32.809 9.190 12.682 11.310 620.997 75.461 48.734 3.431 1.735 9.634 133 8.064 3.730 51.448 13.608 6.406 16.172 6.606 8.656 61.901 19.088 11.203 7.066 6.258 3.828 14.458 61.331 23.228 5.114 16.440 4.337 6.432 5.780 304.714 76.601 49.313 3.516 1.929 9.535 170 8.810 3.328 53.903 14.916 6.689 16.809 6.638 8.851 67.506 22.144 11.774 7.833 6.957 4.206 14.592 62.729 24.491 5.236 16.369 4.853 6.250 5.530 316.283 La distribution de la population résidente par nationalité révèle que 96,8 % de celle-ci est constituée par les Équatoguinéens et 3,2 % par les étrangers. Ces étrangers sont situés dans les différentes divisions administratives du pays, avec une plus grande concentration dans les communes de Malabo et Bata où il existe les activités économiques d'une plus grande attraction. Les étrangers résidant dans le pays sont en majorité des Camerounais et des Nigérians, lesquels représentent respectivement 21,7 % et 9,4 % du total de la population étrangère. La croissance inter-recensement (1994-2001) est de 7,6 %, l’une des plus importantes dans le monde. Cette situation peut apporter des problèmes de santé si les services de l'éducation et de santé ne suivent pas un rythme égal ou supérieur. 5 1.2 Contexte socio-économique a) Organisation administrative la Guinée équatoriale, ancienne colonie espagnole, indépendante depuis 1968, a été dirigée par un régime autoritaire pendant onze années. Après le Coup de Liberté du 3 août 1979, on a formé un Gouvernement militaire. À partir de l'année 1991, le processus de démocratisation a été entamé dans le pays. Il a permis de réviser la Loi fondamentale, de former un Gouvernement de transition, de promulguer plusieurs lois qui régulent une société démocratique et de légaliser les partis politiques. Le pays vit sous un régime présidentiel et les élections ont lieu chaque 7 ans. Le président est le Chef de l'État. Dans le pays il existe trois pouvoirs : - le pouvoir exécutif dirigé par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, constitué par ses Ministres et d'autres membres du Gouvernement. - le pouvoir législatif, dirigé par le Président de la Chambre des Représentants du Peuple, constitué de 80 représentants du peuple, choisis par le peuple, et qui est renouvelé chaque 5 ans. - le pouvoir judiciaire, dirigé par le Président de la Coupe Suprême de Justice. Il existe deux régions administratives : continentale et insulaire. La partie continentale est représentée par les Délégués régionaux des différents ministères. La partie insulaire, est le siège du Gouvernement à Malabo. Le pays compte 7 provinces, 18 districts, 12 communes, 827 conseils de villages, de 163 communautés de voisinage. Les provinces sont dirigées par des Gouverneurs, les districts par des Délégués du Gouvernement, les communes par des Délégués de Gouvernement adjoints, les Conseils de villages ainsi que des Communautés de voisinage par les Présidents de ces derniers. Les villages sont formés par des tribus et des clans. Chaque tribu et clan a ses chefs traditionnels ou Conseils de personnes. b) Économie Pour identifier les facteurs économiques favorables ou défavorables au développement du système de santé, il aurait fallu une étude de tendance de l’économie nationale pendant cinq année successives. En l’absence de cette étude, les informations suivantes ont été obtenues de la rare documentation disponible. 6 L'économie de la Guinée équatoriale, toujours basée sur l'exploitation de ses ressources naturelles, se caractérise par une croissance soutenue du PIB, pendant ces dernières années. Toutefois, sa structure a changé très profondément depuis 1994. Le bois qui, en 1991, représentait 75 % des exportations nettes du pays, aujourd'hui, contribue seulement pour 2,9 % de celles-ci. Malgré cette réduction de sa contribution relative à l'économie du pays, le bois est encore le second produit d'exportation (1). La chute radicale des prix du café et du cacao sur le marché international, a eu pour conséquence la réduction marquée de la production nationale, bien que le cacao soit encore le troisième produit d'exportation (1). Cette situation expose une importante partie de la population (anciens travailleurs de grandes propriétés à l’abandon, petits exploitants familiaux) à perdre leur source de revenus et à courir le risque de tomber dans la pauvreté, une des causes de la faible utilisation des services de santé. L'exploitation pétrolière est la principale source de recettes pour l'économie du pays. Elle contribue pour 76,1 % en moyenne à la constitution du PIB depuis 1997. Les résultats spectaculaires et les ressources produites par le secteur d'hydrocarbures tend à dissimuler la chute de ce qui, autrefois, a été la fierté du pays: le bois et l'agriculture d'exportation représentée par le café et le cacao (1). En effet, la croissance de l'économie, mentionnée plus haut est expliquée essentiellement par l’augmentation continue de la production pétrolière, en faisant passer l'économie du «cycle de l’okoumé» au «cycle de l’or noir». Le PIB a augmenté de 44,8 % en moyenne par année entre 1997 et 2001(2). Pendant cette période, la population a crû de 7,6 % par année, selon le 3ème recensement de la population et de l’habitat, l'inflation est passée de 3,1 % à 8,8 %, ce qui a provoqué la réduction du pouvoir d'achat de la population, en particulier des pauvres. Dans une telle situation économique nationale, le pays peut financer les grandes oeuvres de son développement socio-économique de manière presque totalement autonome. Ainsi, le système de santé, s'il représente une priorité de l'État, ne doit pas souffrir du manque de ressources financières pour son fonctionnement et son développement. Selon les statistiques disponibles, la production nationale de cultures de base traditionnelles satisfait plus ou moins la demande. Elle reste en grande partie consommée par les paysans eux-mêmes. Seulement quelque 10 % à 20 % sont commercialisés selon les zones (plus en région continentale) pour répondre à la demande urbaine et pour compenser la baisse de recettes provenant de l’exploitation du cacao et du café. La production des autres cultures alimentaires comme le riz, les légumes, les pommes de terre, couvre à peine les 10 à 30 % de la consommation nationale et ce pourcentage baisse, contrairement à la forte augmentation de la demande urbaine, chaque fois satisfaite par des importations. 7 Les données sur les productions animales sont insuffisantes. La production de viande est très faible et les besoins en consommation de viande sont couverts principalement par les produits de la chasse dans les zones rurales et par des importations dans les zones urbaines. Les produits de la pêche ne suffisent pas pour couvrir la demande intérieure, malgré la récente progression de ce secteur, même en ayant recours à une importante importation. La Guinée équatoriale fait partie du groupe des pays ayant un déficit alimentaire : la ration alimentaire quotidienne par personne n’atteint que 1970 calories et 54 grammes de protéines, alors que l'OMS et la FAO recommandent 2675 calories et de 62 grammes de protéines. Ceci est confirmé par les études effectuées (UNICEF, OCEAC, 1992/1993) selon lesquelles seulement 10 % de la population parvient à couvrir 100 % de ses besoins journaliers en calories et en protéines, 25 % de la population présente un déficit seulement dans une des deux rubriques (calories ou protéines), tandis que les 65 % restants ne bénéficient ni des calories ni des protéines requises. Bien que les insuffisances énergétiques soient plus graves dans les zones urbaines (75 %) que dans des zones rurales (50 %). Ainsi, on démontre que le pays est très exposé à l'insécurité alimentaire avec pour conséquence un risque important de l’augmentation des maladies liées aux carences nutritionnelles qui prédisposent aux infections, surtout chez les enfants et les femmes enceintes. Jusqu'à une date récente, la redistribution du revenu pétrolier se faisait pour les travailleurs salariés (secteurs public et privé) à travers l'augmentation des salaires (1). La majorité de la population n’étant pas salariée, elle ne profitait presque pas de cette mesure. Pour cela, le Gouvernement a décidé, récemment, d'améliorer les conditions de vie de la population générale, en développant des infrastructures sanitaires et les routes, ce qui, aura un effet très positif sur la santé dans les provinces et sur les échanges commerciaux entre elles. Cela pourrait également améliorer les revenus des foyers. Globalement, la croissance économique du pays est favorable à un développement du système de santé car elle offre des opportunités de financement et la possibilité de lutter contre la pauvreté. Toutefois, la faible production alimentaire de base rend le pays fortement dépendant de l’aide extérieure. Par ailleurs, l'abandon de nombreuses plantations de café et de cacao causé par la chute des prix réduit considérablement les revenus d’une grande partie de la population. Selon la documentation disponible, la pauvreté qui en résulte affecterait près de 95 % de la population (4). c) Éducation Le taux de scolarisation des filles est de 49 % dans le préscolaire et le primaire, de 33 % dans le secondaire et de 25 % dans le supérieur. L'indice d'alphabétisation en Guinée équatoriale est de 77,1 %, selon le 3ème recensement de la population. 8 1.3 Santé environnementale L'assainissement et l'hygiène publique demeurent un problème épineux pour les communautés du pays et ses représentants, surtout en ce qui concerne l'évacuation des déchets liquides et solides dans les zones urbaines et périurbaines, car ils sont souvent à l'origine des épidémies et des maladies comme le paludisme, la dysenterie, la fièvre typhoïde. Dans la pratique il existe de nombreuses difficultés dans la gestion et la mise en oeuvre des différentes étapes du système de contrôle des déchets solides et des ordures ménagères, à savoir : la collecte, le transport, le stockage et l’élimination finale de ces derniers. La collecte inadéquate des ordures et leur stockage sur de sites inappropriés dans les grandes villes du pays provoquent l’accumulation dans les voies publiques, la pollution atmosphérique et des eaux de consommation. De surcroît, il n'existe pas de système de traitement des déchets solides. Dans les quartiers périurbains non viabilisés et presque toujours surpeuplés des villes, les conditions d'hygiène et l'assainissement sont pires. Ils sont caractérisés par un état d'insalubrité constante qui constitue un risque croissant pour le bien-être des populations. L'évacuation traditionnelle des déchets et ordures ménagères dans les villages ne constitue pas pour le moment un problème sérieux de santé publique. L'évacuation des excrétas varie selon le type d'agglomération. Ainsi, Malabo, Luba et Bata disposent de réseaux d'égouts pour l'évacuation des eaux usées et des excrétas. Pour le moment ces installations ne sont plus opérationnelles car elles sont désuètes. Dans des zones périurbaines viabilisées il existe des installations individuelles d'évacuation d'excrétas (fosses septiques, puits). Au niveau des marchés, des établissements publics (bars, restaurants, hôtels), des établissements scolaires et sanitaires, les conditions d'évacuation des excrétas et des eaux usées est préoccupant, parce que seul un petit nombre d’entre eux dispose d’installations fonctionnelles. La Guinée équatoriale, par ses conditions géo-climatiques est un pays de haute pluviosité, ce qui se traduit par l'abondance d'eau qu’elle possède presque tout au long de l'année. Son plus grand problème est la faible qualité de son eau, surtout dans les villes. La population rurale est approvisionnée en eau de rivières de qualité douteuse et de puits non protégés. Plus de 60 % des écoles ne disposent pas d'eau potable, dans la plupart des hôpitaux et des centres de santé le système d'approvisionnement en eau n’est pas fonctionnel. À cela s’ajoute le manque d’entretien et de réparation des pompes endommagées. Le Gouvernement est en train de mettre en œuvre le projet de réadaptation et d’aménagement du réseau d'eau à Malabo qu’il exécutera ultérieurement à Bata, avec l'appui financier de l'Union européenne. Il a également lancé un programme national intitulé « Samedis de Propreté » et mis en œuvre par la communauté elle-même. 9 Le système de collecte et de transport des déchets et des ordures ménagères connaît des améliorations au niveau des deux grandes capitales, grâce à l'acquisition de moyens de collecte et transport par les gouvernements municipaux respectifs de Malabo et Bata. Pour certaines ONGs (DAR, Espoir sans frontières) travaillent intensément dans ce domaine avec les communautés pour construire des puits et des latrines communautaires. L'OMS vient de lancer deux importantes initiatives : «Villes-Santé» et «Écoles-Santé», et l’UNICEF soutient les communautés dans la construction et l’entretien des puits et des latrines. En général, le taux d'assainissement est de 60 % dans les zones urbaines et de 46 % dans les zones rurales, et celle de l'accessibilité à une eau saine est de 45 % et 35 % dans les zones urbaine et rurale, respectivement. b) Logement En Guinée équatoriale, la population vit regroupée dans trois types de structures démographiques : villages, petites villes et villes. Il existe trois types de logements : ceux dits modernes, construits avec un matériau permanent (32,8 %), ceux dits semi-modernes, construits avec des matériaux semi-permanents (36,8 %) et ceux dits traditionnelles (30,4 %). Au niveau national, la majorité des logements sont de type moderne et semi-moderne (69 %). En général, les logements traditionnels, du fait de leur haut degré d'insalubrité, comportent un risque pour la santé de leurs habitants. La moyenne nationale d'habitants par maison est élevée. Elle est montée de 5,6 en 1994 à 6,4 personnes en 2001. La promicuité qui en résulte facilite la transmission de maladies comme la tuberculose. Ce nombre est encore plus important au niveau rural : 10,7. Au niveau urbain, en général, la distribution de la population est la suivante : - 10 % dans les quartiers de nouvelle urbanisation; - 20 % dans les quartiers d'ancienne urbanisation; - 70 % dans les quartiers périurbains. Il y a quelques années le Gouvernement a lancé un ambitieux programme de réadaptation et de modernisation des villes qui produit un impact hautement positif. 10 1.4 Styles de vie sains, alimentation et nutrition Le style de vie, les attitudes et les comportements des populations influent positivement ou négativement sur leur santé à travers les composantes suivantes: a) La sexualité et les mariages précoces 1 Le manque d’informations et de connaissances de la population sur la sexualité responsable due surtout à la prédominance des pratiques traditionnelles et des tabous qui entourent le sujet, crée une situation préoccupante. Ainsi, une enquête CAP menée en 1995 a révélé une forte fécondité dans le pays due, entre autres causes, à la précocité des relations sexuelles, aux mariages précoces, à la tolérance vis-à-vis des naissances prénuptiales, au bas taux de prévalence de l'utilisation de contraceptifs et aux grossesses non désirées. Ces facteurs causent l'abandon scolaire et le redoublement, surtout chez les filles; ainsi que la prolifération de familles monoparentales. Ces problèmes affectent surtout les adolescents puisque, malgré les activités menées par les services de SSP et de SMI/PF (dont les couvertures sont sans cesse réduites), ceux-ci ne sont pas dûment informés comme groupe vulnérable, de manière à leur garantir un bon niveau de connaissances dans le domaine de la santé, de la reproduction et de protection contre la sexualité irresponsable, les infections sexuellement transmissibles et les risques que représente le VIH/SIDA. Les migrations, la promiscuité sexuelle, le faible pouvoir d'achat et le bas niveau de formation de la femme, entre autres, sont les facteurs qui favorisent le harcèlement sexuel et la prostitution, qui bien que naissante, est en pleine évolution, surtout dans les grandes villes de Malabo et Bata. Actuellement les organisations de femmes combattent, et avec un grand succès, la pratique de mariages précoces, surtout au niveau des villes. Le Gouvernement et ses partenaires du développement social prennent des mesures visant à améliorer la situation avec le Programme de santé de la reproduction, le Projet IEC/Population, Loi de planification familiale, la Loi générale d'éducation, la Politique de la Femme, etc. b) Mutilations génitales féminines 1 Évaluation et Programme de Développement des Stratégies en matière de Population/document de base, UNICEF/1997 11 Bien que les mutilations génitales féminines ne soient pas pratiquées dans le pays, on doit se rappeler que l’attraction exercée par la croissance économique que connaît notre pays a causé un afflux d'immigrants qui les pratiquent. Les mariages entre ces derniers et les ressortissants du pays favorisant l’importation de cultures et de croyances, il faut s’attendre à ce que ces pratiques s’étendent dans nos communautés dans un proche avenir. c) Tabous alimentaires La situation alimentaire en Guinée équatoriale s'est détériorée de manière alarmante en ce qui concerne la disponibilité qui est passée de 667 kg par personne/année de 1970 à 415 kg en 1996. Aujourd'hui le pays fait partie du groupe des pays à déficit alimentaire, avec une consommation quotidienne de 1970 kilocalories et de 54 grammes de protéines sur les 2675 kilocalories et 62 grammes de protéines que recommandent l'OMS et la FAO. Les études effectuées en 1992 et en 1993 par l’UNICEF et l’OCEAC indiquent que seulement 20 % de la population parvient à couvrir 100 % de leurs besoins quotidiens en calories et en protéines. Ces insuffisances sont plus graves dans les zones urbaines, où (75 %) est touchée, que dans les zones rurales où 50 % de la population est affectée. Le groupe le plus touché est celui des enfants : 50 % de ceux âgés de 1 à 5 ans ont un rapport taille/âge inférieur à la normale, et 20 % des enfants de moins de 5 ans ont un poids déficitaire. Parmi les causes principales de cet état de malnutrition de la population, on peut signaler les tabous alimentaires ou interdictions de consommer certains aliments selon la culture et les coutumes des différentes ethnies. Ces tabous alimentaires s’observent par âge, sexe ou maladie, chez les femmes enceintes ou non, célibataires ou non, chez les femmes en âge de procréer ou ayant atteint la ménopause, alors que les aliments interdits sont parfois nécessaires. Certaines de ces pratiques, par chance, sont progressivement en train de disparaître. d) Violence La violence domestique est une pratique courante dans notre société. Cependant, on ne lui accorde pas l'importance qu'elle mérite, cela est dû au fait qu’il n'existe pas une conscience sociale claire sur sa gravité et son impact alors qu’il s'agit de violation des droits de la femme comme personne humaine. Une forme de ces violences consiste en une cérémonie, organisée par toutes nos ethnies, au cours de laquelle la femme qui vient de perdre son mari est humiliée et maltraitée sous le prétexte de rite de purification. Néanmoins, cette pratique tend à disparaître. Il existe également une insécurité croissante des citoyens, surtout au niveau urbain, avec des vols, des agressions et meurtres, due en grande partie à l’abus d'alcool et à d’autres drogues ou au chômage, par exemple. e) Alcoolisme, tabagisme et autres drogues. 12 Bien qu'il n'existe pas de données sur la consommation de boissons alcoolisées et de tabac dans le pays, on sait, par observation qu’elle a des conséquences néfastes sur la santé de la population. Il existe des facteurs qui facilitent la consommation de ces produits dans le pays, à savoir : l'acceptabilité sociale, les prix abordables, l’importation et la commercialisation libre, les problèmes sociaux et la non application des dispositions légales approuvées. La consommation d'alcool et de tabac se fait de plus en plus à un âge précoce et est étendue presque également aux deux sexes. Il n'existe ni études ni données sur la consommation d'autres drogues, ce qui ne signifie pas qu’il n’y a pas de trafic de certains de ces produits dans le pays. Il existe des réglementations dans le pays concernant la commercialisation de l’alcool et du tabac, surtout pour les mineurs et le lieu de sa consommation (tabac), mais elles ne sont pas appliquées. 2 SITUATION SANITAIRE DU PAYS La population équatoguinéenne vit dans des conditions précaires de santé qui se traduisent par un taux de mortalité infantile de 93 ‰ et une mortalité maternelle de 352 pour 100 0002 naissances vivantes. L'espérance de vie à la naissance est de 59,3 ans3. Dans le Rapport sur la santé dans le monde de l’OMS, 2000, la Guinée équatoriale a été classée 152ème sur 191 pays au titre des résultats globaux du système de santé dans l’ensemble des États Membres. Le présent profil sanitaire doit être interprété en tenant compte des insuffisances du système national d'information de gestion sanitaire (SNIGS). 2.1 Maladies transmissibles Les maladies infectieuses représentent plus de 85 % des causes de consultations. Le paludisme, les infections respiratoires aiguës et les maladies diarrhéiques représentent à elles seules plus de la moitié des consultations. Le paludisme vient en tête des principales endémies avec 61 % des consultations et 37,5 % des causes de mortalité des enfants de moins de 5 ans. Les infections respiratoires aiguës (IRA) occupent la seconde place parmi les causes de mortalité de mineurs de 5 ans, suivis des maladies diarrhéiques qui représentent 15,9 % de la mortalité infanto-juvénile et 22 % des consultations. ______________ 2 3 II Censo de población y viviendas, 1994 III Censo de población y viviendas, 2001 13 La prévalence réelle des infections sexuellement transmissibles n’est pas connue. Le taux de prévalence de l’infection au virus de l'immunodéficience acquise humaine (VIH) il serait de 7,2 % dans la population générale de 15 à 49 ans (4) selon des projections faites par le Programme national de Lutte contre le SIDA, partant de la prévalence dans la population de surveillance sentinelle. Ceci montre l'importance de la menace que représente la maladie pour le pays. La vitesse de propagation de la maladie pourrait être très importante durant les prochaines années, si on tient compte de l'évolution socio-économique rapide des villes de Malabo et Bata où vit environ 26,1 % de la population totale du pays (5). En outre, les adolescents qui constituent l'importante proportion de la population totale (6), présentent des particularités liées à une activité sexuelle et une fécondité très précoces. On estime qu'approximativement 6,54 % des adolescents dans le milieu rural et 3,4 % dans le milieu urbain vivent en concubinage. Cette précocité sexuelle, dans un contexte d'ignorance en matière de santé constitue une source de propagation d'infections sexuellement transmissibles, y compris du VIH4. Un cadre stratégique de lutte contre le SIDA pour la période 2001-2005 est élaboré avec l'appui technique de l’ONUSIDA. Le nombre de cas de tuberculose enregistrés a doublé en 5 ans, en passant de 305 cas en 1995 à 591 en 2000 (127 par 100 000 habitants). Ceci peut être l'expression d'une meilleure détection, mais aussi d'une augmentation significative de nouveaux cas dans la population. L'expansion de l'épidémie du VIH dans le pays est un important facteur aggravant. En 1999, 10,6 % des patients tuberculeux étaient séropositifs au VIH. Les résultats de la lutte contre la tuberculose étaient relativement bons jusqu'en 1999, année au cours de laquelle le taux d'abandons est passé à plus de 5 %. Ce taux était de 21 % en 2000, indiquant une dégradation préoccupante des services. Le taux de létalité chez les malades sous traitement est élevée dans certaines zones du pays (plus de 15 %), expression d’une détection tardive et probablement d'une co-infection avec le VIH. L’onchocercose a une prévalence de 75 % dans l'Île de Bioko et de 20 % dans la partie continentale. D’autres filaires se montreraient dans la partie continentale sans que leur importance ait pu être encore déterminée. Il existe des foyers de trypanosomiase sur l'Île de Bioko, mais les plus importants se trouvent dans la partie continentale (9). Des épidémies de rougeole surviennent de temps à autre. La dernière s’est produite en 2001. La couverture vaccinale (10) pour les maladies du Programme élargi de vaccination (PEV) est variable : 19 % pour le vaccin contre le rougeole, 34 % pour la BCG, 32 % pour la DTP3 et 40 % pour la poliomyélite. 2.2 Maladies non transmissibles (11) Les maladies non transmissibles sont principalement représentées par la malnutrition qui atteint 18 % des enfants. Environ 40 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition grave. On observe un retard de croissance chez 22 % des enfants de moins de 6 ans. _____________ 14 4 UNICEF/Gobierno, Guinea Ecuatorial, Análisis de situación de la madre y del nińo, septiembre de 2000. Malgré le manque de statistiques, il faut noter que les maladies mentales sont plus fréquentes dans la population. La consommation d'alcool, comme il a été indiqué plus haut, est en nette augmentation. Quelques plantes hallucinogènes sont aussi couramment utilisées pendant certaines cérémonies de spiritisme. D’autres pathologies, comme le diabète et les maladies cardiovasculaires constituent des problèmes peu documentés qui pourraient être de véritables problèmes de santé publique dans un futur proche. 3 3.1 RÉPONSE DU SYSTÈME NATIONAL DE SANTÉ Politique nationale de santé et plans Cette section doit indiquer l'existence de la politique nationale de santé et la mise en oeuvre de l’actuel plan stratégique. Il doit mettre en évidence les priorités principales de la politique et du plan et doit spécifier si une réforme du secteur de santé est effectuée et si c’est le cas, il faudra faire un commentaire de la phase atteinte dans le pays. Il doit être fait mention des principaux décalages entre la dite politique et sa mise en œuvre. On décrira l'effort du Gouvernement dans la mise en oeuvre des soins de santé primaires et son rôle d'administrateur général dans l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). On indiquera également dans cette section l'existence de toutes politiques importantes et les plans qui font partie intégrante de la politique nationale de santé. Y a-t-il aussi une politique nationale de santé en cas de désastre, ou de situation d’urgence humanitaire ? Quelles sont les principales contraintes auxquelles le pays doit faire face pour améliorer un environnement généralement sécurisé et de qualité? 3.2 Organisation et structure de gestion du système national de santé Le système de santé de la Guinée équatoriale comprend le secteur public, le secteur parapublic et le secteur privé (à buts lucratif et non lucratif). L’organisation du secteur public suit le découpage administratif. Le niveau périphérique, niveau opérationnel du système de santé correspond au district administratif qui couvre une population dont l’importance varie énormément, allant de 2 000 à 60 000 habitants. Ce niveau comprend un réseau de postes de santé, un ou plusieurs centres de santé et un hôpital de district. Son rôle est de mettre en œuvre la politique de santé à travers l’application du paquet minimum d’activités. Le niveau intermédiaire correspond aux niveaux provincial et régional. À ce niveau, il y a des hôpitaux de province et de région. Le rôle de ce niveau consiste à coordonner à travers les délégations provinciales et régionales la mise en œuvre de la politique de santé. Le niveau central est constitué par le MSBES composé d’organes supérieurs de direction et de contrôle, d’organes consultatifs et de services techniques et administratifs. Le MSBES a pour 15 tâches la conception et l’orientation de la politique de santé, la mobilisation des ressources ainsi que le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre de la politique de santé. Le secteur parapublic comprend une polyclinique et un dispensaire gérés par l’Institut de Sécurité sociale (INSESO). Le secteur privé est peu développé. On ne retrouve dans ce secteur que quelques cliniques installées à Malabo et à Bata et une seule pharmacie tenue par un pharmacien diplômé. On compte cependant 99 dépôts de médicaments dont la moitié est implantée à BATA5. Le secteur privé non lucratif est également peu développé. Il est essentiellement occupé par des congrégations religieuses. 3.3 Ressources physiques 3.3.1 Infrastructure Les infrastructures sanitaires publiques de la Guinée équatoriale comprennent2 : deux hôpitaux régionaux à Malabo et à Bata avec respectivement 226 et 224 lits, sept hôpitaux provinciaux; 11 hôpitaux de districts, 23 centres de santé et 291 postes de santé. Le manque de politique d’entretien de ces infrastructures a conduit à leur détérioration progressive. Selon une étude réalisée en 1996 par la Banque africaine de développement (BAD), environ 10 % seulement des équipements hospitaliers sont adaptés. 3.3.2 Équipements Plusieurs établissements sanitaires ont besoin d'être réhabilités et tous manquent d'équipement adéquat (réfrigérateurs, lits, matelas, équipements, instruments et matériel divers). L'absence de systèmes d'approvisionnement en eau et électricité et d’évacuation des déchets solides et liquides influent négativement sur l’hygiène des infrastructures ainsi que sur l’état du matériel et des équipements. 3.3.3 Médicaments et fournitures médicales L'examen de la Politique pharmaceutique nationale montre qu’il existe une liste approuvée de médicaments essentiels et un Comité national de sélection de produits pharmaceutiques (CNSPS) dont la fonction principale est la révision périodique de cette liste. Il n'y a pas d'activité de production locale de médicaments et les produits pharmaceutiques continuent à être importés d'Europe et des pays limitrophes. Les principaux importateurs sont : Le Gouvernement, les agences de coopérations internationales et le secteur privé. À défaut d’une structure organisée de système d'approvisionnement, de réception, de stockage et de distribution des médicaments, le Ministère de la Santé s’approvisionne selon les besoins ponctuels à travers la Direction générale des pharmacies et médecine traditionnelle et la 5 6 OMS : Rapport mission sur l’analyse du secteur pharmaceutique, Guinée équatoriale, 2001. BAD : Rapport d’évaluation des infrastructures sanitaires, Banque africaine de développement, 1996. 16 nouvelle Direction générale d'approvisionnement. Dans cette dernière, le circuit n'est pas intégré dans le règlement du MINSABS. Le secteur privé et les agences de coopération ont chacun leur circuit d’approvisionnement, de réception, de stockage et de distribution sur lequel le gouvernement n’a souvent pas d’informations. Cette situation est à l'origine de la rupture constante de stock et de la mauvaise qualité des prestations des services de santé. 3.4 Ressources humaines pour la santé La répartition du personnel actif dans le système de santé par catégorie et par provenance est résumée dans le tableau ci-après : Tableau 2 : Répartition du personnel de la santé par catégorie et par pays de provenance, 2001 Catégorie professionnelle Médecins Pharmaciens Agents techniques de la santé (ATS) Techniciens en pharmacie Autres techniciens Auxiliaires sanitaires 3.5 TOTAL Pays de provenance Guinée Cuba Chine Nigéria Espagne France équatoriale 47 06 19 7 DND: 6 1 1 1 DND 157 30 0 6 20 601 837 0 0 0 0 20 2 0 139 10 0 0 0 18 DND DND DND DND 3.6 TOTAL 179 9 1 198 3.7 6 22 601 1 1.015 Source : MSBES. Document de Politique nationale de la Santé de la Guinée équatoriale, 2001. DND (Données non disponibles) Si le nombre de médecins et d’infirmiers ou ATS semble satisfaisant, leur répartition est par contre inéquitable dans l’ensemble du pays. En effet, 57 % des médecins nationaux et 89,5 % de l’effectif national d’agents de santé sont en poste à Bata et à Malabo. Au regard de l’effectif du personnel, on a l’impression que les ratios pour certaines catégories professionnelles sont satisfaisants. En réalité, à l’heure actuelle, le secteur de la santé est soutenu par les coopérants expatriés présents dans le pays. À titre d’exemple, le nombre de médecins expatriés est quatre fois plus élevé que celui de nationaux. Le pays dépend excessivement de l’extérieur. Cette tendance doit être renversée pour espérer améliorer de manière durable le fonctionnement des services de santé. La formation initiale des médecins et des paramédicaux se fait à la faculté de médecine ouverte en 2000 avec l’appui de la coopération cubaine et à l’Ecole universitaire de santé et environnement de Bata. En l’an 2000, quatre-vingt (80) étudiants équatoguinéens ont été envoyés à Cuba par l’État pour des études en sciences médicales et paramédicales. 17 3.5 Financement de la santé Les parts des allocations budgétaires de l’État allouées au secteur santé décroissent depuis 1997, même si ces montants sont en nette augmentation en terme nominal. Le budget alloué à la santé est passé de 3,3 % du budget de l’État en 2000, à 2,2 % en 20047. Il est difficile de connaître la répartition du financement de la santé : d’une part l’ensemble de la contribution de la majorité des partenaires n’est pas connue avec précision, d’autre part le pourcentage effectif des décaissements du budget de l’État est inconnu. Toutefois, on observe le paiement des prestations de service par les utilisateurs. L’Institut national de sécurité sociale (INSESO) offre des prestations sanitaires aux fonctionnaires de l’État et aux employés du secteur privé. En 2001, l’OMS, le FNUAP, l’UNICEF et la BAD ont contribué au financement de la santé pour un montant total d’environ US $3 000 000. 3.6 Accès aux services de santé et utilisation a) Secteur public Le Gouvernement de Guinée équatoriale continue à déployer des efforts pour le développement des soins de santé. Il existe dans le système de santé au niveau opérationnel un document qui définit le paquet minimal d'activités (Programme alimentaire mondial) et le paquet minimal de ressources (PMR). Ces paquets montrent les activités que doit effectuer chacun des niveaux ou services, ainsi que les ressources humaines, matérielles et financières nécessaires. L'accès de la population aux services est encore insuffisant étant donné la pauvreté de la population, de certaines zones et de quelques districts (Annobon, Corisco, Ureca, le sud-ouest d'Akurenam, le nord-ouest de Micomeseng, le sud-est de Mongomo, le nord-ouest de Bata, est et le sud d'Akonibe) ainsi que le nord et l’ouest de Niefang). Dans la base de la pyramide sanitaire, on trouve 291 postes de santé où travaillent les agents de soins de santé primaires et les accoucheuses traditionnelles. Ils assistent les communautés et les populations au moyen de la prévention et de la promotion de la santé. La majorité des centres et des postes de santé, ne fonctionnent pas actuellement à cause principalement du manque de ressources humaines et financières, de la faible participation communautaire et des problèmes de gestion. Les établissements du troisième niveau sont constitués par les onze hôpitaux de district (HD). ____________ 7 Gouvernement UNICEF, Analyse de situation de la mère et de l’enfant, Guinée équatoriale, septembre 2000. 18 Malgré les dispositions administratives prises, la qualité des prestations de services offertes est encore insuffisante à cause : - du manque d'application des normes établies; de l’insuffisance d'équipement; de la démotivation du personnel de santé; de l'ignorance en matière d’éthique professionnelle; de la non application et l'établissement de mécanismes de système de référence des patients, d’acquisition de moyens logistiques; de l’absence de contre-éférence; de l'insuffisance des ressources; du manque d'adéquation du paquet minimum d'activités avec l'épidémiologie du pays (verticalité d'interventions des services et des programmes). b) Secteur privé Ce secteur comprend les infirmeries d'entreprises, les cabinets médicaux, les cabinets dentaires, les cliniques privées, centres de santé, etc. Ce secteur est confronté à l'insuffisance de personnel qualifié, de gestion et de suivi. Il existe aussi des centres de santé confessionnels appartenant aux religieux. Ces établissements se caractérisent par un manque de supervision par le secteur public. c) Secteur parapublic Les travailleurs du secteur privé et les fonctionnaires ont accès à une polyclinique dans la région insulaire (Malabo) et un service ambulatoire dans la région continentale (Bata), appartenant à l'Institut de la sécurité sociale (INSESO). d) Secteur traditionnel On remarque une prolifération des guérisseurs sans collaboration entre eux, ni avec le personnel de santé. Il n'existe pas de données fiables sur l'efficacité des guérisseurs, ainsi que sur l'organisation, la classification, les obstacles et les difficultés liées à l'exercice dans la matière. 3.7 Suivi et évaluation du système national de santé Le décret ministériel n°1 du 05/03/2002, règlemente la coordination et la canalisation du système d'information sanitaire dans les établissements sanitaires du territoire national. Cette coordination est assurée aussi par les différents niveaux de la pyramide sanitaire, conformément à la compétence de chacun, sous la responsabilité des autorités suivantes : - le secrétariat général; le directeur général de la santé publique et de la planification sanitaire; le directeur général de l’assistance et de la coordination hospitalière; le directeur général des pharmacies et de la médecine traditionnelle; 19 - le directeur général des approvisionnements; le délégué régional de santé de Bata; les délégués provinciaux de santé; les directeurs et chefs de services des programmes; les coordinateurs régionaux des programmes, directeurs des hôpitaux régionaux, provinciaux, de district et des centres de santé intégrés. En réalité le système d'information pour la gestion sanitaire est très limité car il ne fournit que des données statistiques et épidémiologiques. Il ne couvre pas les activités administratives (supervision, coordination, contrôle et formation), les infrastructures et les équipements ni ne fournit de données financières, 4. CONCLUSION Malgré des indicateurs économiques performants et une population peu nombreuse, la Guinée équatoriale est confrontée à des défis majeurs pour rendre son système de santé performant et améliorer l’état de santé des populations. Les principaux problèmes sont liés à : i) un accès limité à des services de santé performants, ii) un accès limité des populations à l’eau potable et à l’assainissement, iii) un taux élevé de mortalité maternelle, iv) des taux élevés de morbidité et de mortalité infantiles et infantojuvéniles, v) un taux élevé de la seroprévalence du VIH/SIDA, vi) une prévalence élevée des maladies infectieuses et parasitaires. Les défis majeurs du secteur santé auxquels le Ministère de la Santé et ses partenaires doivent faire face sont les suivants : - Renforcer les capacités du Ministère de la Santé dans son rôle d’administration générale du secteur de la santé, en particulier en matière de formulation de politique de santé, de planification, de suivi, d’évaluation et de coordination. - Instaurer et renforcer une collaboration intersectorielle pour agir en concertation sur certains déterminants qui ont un impact évident sur la santé comme la promotion féminine, l’alphabétisation, l’eau et l’assainissement. - Renforcer les capacités des programmes, projets et services de santé à lutter avec efficacité contre les maladies infectieuses et parasitaires ayant une grande charge de morbidité. - Améliorer la qualité des services de santé et l’accessibilité de ces services aux populations. - Développer des partenariats notamment avec le secteur privé lucratif (soins curatifs de haut niveau) et non lucratif (activités de prévention et de promotion de la santé) pour une meilleure coordination des interventions. 20 - Mettre en œuvre des réformes dans des domaines aussi sensibles que la réorganisation du MSBES, les médicaments, la politique hospitalière, le financement de la santé et la décentralisation des services afin d’adapter les fonctions du Ministère de la Santé au contexte actuel du développement du pays; - Développer un plaidoyer en vue d’une allocation effective des bénéfices du pétrole au secteur de la santé. 21 4 RÉFÉRENCES BIBIOGRAPHIQUES 1. BEAC, Principaux indicateurs économiques et financiers de la Guinée équatoriale, avril 2002. 2. Ministère de la Planification et du Développement économique, Bilan 2001, mai 2002 3. Ministerio de Planificación y Desarrollo Económico, Dirección General de Estadística y Cuentas Nacionales, Seminario de presentación y análisis de los resultados del III censo general de Población y Viviendas, Malabo, julio 2002 4. PNDS (Plan national de développement sanitaire) 5. Evaluación del Programa y Desarrollo de Estrategias en Materia de Población/Documento de Base (Consultaría UNICEF/1997) 6. Enquête MICS (UNICEF, OMS, PNUD) 7. M.P. y D. Económico, Dir. Gral. de Estadística y cuenta nacionales, Principales resultados del III Censo de Población y Viviendas de Guinea Ecuatorial, julio 2002 8. USAID (Indicadores Sanitarios Guinea Equatorial) 9. ISDH (Informe de Desarrollo Humano) PNUD 10. Rapport sur la Santé dans le Monde (OMS) 11. MINISANTE (SNIS) 12. MINISANTE (PNLP) 13. MINISANTE (PEV) 22 GLOSSAIRE Réforme du secteur de santé : C'est un processus suivi de révision fondamentale des politiques et institutions, dirigé par le Gouvernement et destiné à améliorer le fonctionnement et les performances du secteur de la santé et, en dernière analyse, l’état de santé de la population. Les composantes principales sont entre autres, les changements organisationnels et gestionnaires, les changements dans les prestations des services, les réformes financières, etc. Les objectifs du Millénaire pour le développement : Les objectifs du Millénaire pour le développement constituent un programme ambitieux qui vise à réduire la pauvreté et à améliorer les conditions de vie auquel les dirigeants mondiaux ont souscrit lors du Sommet du Millénaire en septembre 2000. Il a été établi pour chaque objectif une ou plusieurs cibles, qui devront être atteintes d’ici 2015 pour la plupart, 1990 étant l’année de référence. Les objectifs sont : Objectif 1 : Eliminer la pauvreté extrême et la faim ; Objectif 2 : Assurer l’éducation primaire pour tous ; Objectif 3 : Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ; Objectif 4 : Réduire la mortalité infantile ; Objectif 5 : Améliorer la santé maternelle ; Objectif 6 : Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies ; Objectif 7 : Assurer un environnement durable ; Objectif 8 : Mettre en place un partenariat mondial pour le développement. Les Soins de santé primaires : Les soins de santé primaires (SSP) sont des soins de santé essentiels fondés sur des méthodes et une technologie pratiques, scientifiquement viables et socialement acceptables, rendus universellement accessibles aux individus et aux familles dans la communauté par leur pleine participation et à un coût que la communauté et le pays puissent assumer à chaque stade de leur développement dans un esprit d'auto responsabilité et d'autodétermination. Les SSP comprennent au minimum huit éléments : i) une éducation concernant les problèmes de santé qui se posent ainsi que les méthodes de prévention et de lutte qui leur sont applicables; ii) la promotion de bonnes conditions alimentaires et nutritionnelles; iii) un approvisionnement suffisant en eau saine et des mesures d'assainissement de base; iv) la protection maternelle et infantile y compris la planification familiale; v) la vaccination contre les grandes maladies infectieuses; vi) la prévention et le contrôle des endémies locales; vii) le traitement des maladies et lésions courantes et viii) la fourniture de médicaments essentiels. Stewardship / Administration générale: L’administration générale consiste à superviser la totalité du système national de santé, en évitant de faire preuve de myopie, d’étroitesse de vue, voire de cécité devant la défaillance du système. 23 ANNEXES 1. 2. 3. Carte des infrastructures sanitaires nationales Organigramme du Ministère de la Santé Annexe statistique 24 3. Annexe statistique Tableau 1 GUINEE ÉQUATORIALE Capitale : Malabo Langue Officielle : Espagnol Superficie : 28 051 km2 Densité de population : 36 habitants / kilomètre carré (année) Page Web du Ministère de la Santé : à indiquer Tableau 2 Indicateurs démographiques Population – Total Données Année Source1 1014999 DGECN - Hommes 315612 2002 DGECN - Femmes 501387 2002 « - Nombre d’enfants âgés de 0-11 mois - Nombre d’enfants âgés de 0-5 ans Pourcentage des moins de 15 ans par rapport à la population totale Pourcentage des 65 ans et plus par rapport à la population totale Espérance de vie à la naissance – Total 59,3 - Hommes 55,3 - Femmes 59,5 2002 PNDS « MINIPLA N « MINIPLAN 2,8 2001 Censo Pob. 383 2001 OMS 101 2001 PNUD/UNICEF/UNSD 153 2001 OMS 313 2022 OMS Taux de fécondité totale Taux de croissance démographique annuelle (%) Pourcentage de la population urbaine Taux brut de natalité (pour 1000 habitants) Taux brut de mortalité (pour 1000 habitants) Taux de mortalité infantile (Nombre d’enfants âgés de 0 à 1 an pour 1000 naissances vivantes) Taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans (pour 1000 naissances vivantes) Taux de mortalité maternelle (pour 100 000 naissances Vivantes) Source : Fournir la source des données 25 Tableau 3 Indicateurs socio-économiques Produit intérieur brut (PIB) par habitant (en US $) ajusté pour la parité du pouvoir d'achat (PPP) Taux de croissance annuel du PIB (%) Données Année Source1 3345 2003 MINIPLAN 44,8 2002 PNDS Taux d'alphabétisation des adultes – Hommes 76 2001 USAID Taux d'alphabétisation des adultes – Femmes 92,8 2001 USAID 0,461 1998 ISDH (PNUD) Pourcentage de la population vivant dans la pauvreté Indice de Développement humain Source Fournir la source des données Tableau 4 Indicateurs de santé et environnement Proportion de la population ayant accès de façon durable à une source d'eau meilleure : - zones urbaines - Secteurs ruraux Proportion de la population urbaine ayant accès à un meilleur système d’assainissement Données Année 45 2000 OMS 42 2000 OMS 53 2000 PNUD Données Année Source1 13 2002 UNICEF Source1 Sources Fournir la source des données Tableau 5 Indicateurs d’état nutritionnel Pourcentage des naissances vivantes avec un poids inférieur à 2500 grammes Pourcentage d’enfants de moins de cinq ans présentant une insuffisance pondérale Proportion de la population n’atteignant pas le niveau minimal d’apport calorique (Indicateur rapporté par FAO uniquement) ND ND Sources Fournir la source des données 26 Tableau 6 Indicateurs de ressources pour la santé Données Année Nombre de médecins pour 10 000 habitants 1,6 2002 PNDS Nombre de sages-femmes pour 10 000 habitants 65 2001 OMS Nombre de pharmaciens pour 10 000 habitants Nombre de dentistes par 10 000 habitants Source1 0,11 « « 0,3 « « 10,6 2002 PNDS 1 2000 PNUD 10 2001 OMS 2.2 2004 MINIPLAN - - ND - - ND ND ND ND ND ND ND 0-49 1999 Nombre d'infirmières par 10 000 habitants Nombre de lits d'hôpital pour 10,000 habitants Total des dépenses de santé en pourcentage du PIB Total des dépenses de santé du Gouvernement en pourcentage des dépenses totales de santé Total des dépenses de santé du Gouvernement en pourcentage des dépenses totales du secteur public Pourcentage des dépenses nationales de santé consacrées aux institutions tertiaires Pourcentage des dépenses nationales de santé consacrées aux niveaux secondaire et primaire Total des paiements directs en pourcentage des dépenses totales de santé Pourcentage des dépenses publiques récurrentes allant à l’achat des médicaments Proportion de la population ayant accès aux médicaments essentiels accessibles sur une base durable Total des dons internationaux en pourcentage des dépenses totales de santé du secteur public Total des dépenses de santé par habitant (en $ US) Total des dépenses de santé du secteur public par habitant (US $) PNUD 10, 6 2001 OMS 168 2000 PNUD - - - A indiquer 27 Tableau 7 Indicateurs de services de santé Données Année Source Pourcentage des naissances suivies par un personnel de santé qualifié Pourcentage des femmes en âge de procréer ayant recours aux services de planification familiale Pourcentage des femmes vaccinées contre le tétanos pendant la grossesse Pourcentage de la population éligible (c'est-à-dire les enfants atteignant leur premier anniversaire) ayant reçu tous leurs vaccins conformément aux politiques nationales de vaccination Pourcentage des enfants atteignant leur premier anniversaire ayant reçu toutes les doses du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche. Pourcentage des enfants atteignant leur premier anniversaire ayant reçu toutes les doses du vaccin contre la poliomyélite. Pourcentage des enfants atteignant leur premier anniversaire ayant reçu toutes les doses du vaccin contre la rougeole Pourcentage des enfants atteignant leur premier anniversaire ayant reçu toutes les doses du vaccin contre la tuberculose. Pourcentage des enfants atteignant leur premier anniversaire ayant reçu toutes les doses du vaccin contre la fièvre jaune. Pourcentage de la population ayant reçu le vaccin contre l'hépatite B 41 2003 PEV 42 2003 PEV 36 2003 PEV 60 2003 PEV - - - ND ND ND A indiquer Tableau 8 Indicateurs de VIH/SIDA, paludisme et tuberculose Prévalence de l’infection à VIH dans la population des jeunes Gens âgés de 15 à 24 ans Utilisation de préservatif en pourcentage de l’utilisation Des contraceptifs Données Année Source1 3,4 2001 PNUD 100 2001 UNICEF/ONUSIDA/OMS Pourcentage de patients atteints du SIDA ayant accès aux ARV 50 2003 PNLS Ratio H:F infectés par le VIH 2004 PNLS Nombre d'enfants orphelins à cause du VIH/SIDA 3/1 Taux de prévalence du Paludisme 32 2004 PNLS Taux de mortalité imputable au Paludisme Proportion de la population vivant dans les zones à haut risque de paludisme et utilisant des mesures de prévention et de traitement efficace contre le paludisme 280 2002 SNIS 0,7 2002 PNUD Taux de prévalence de la tuberculose 1349 2002 SNIS 2001 PNUD Taux de mortalité liée à la tuberculose 32 Proportion de cas de tuberculose détectés et soignés dans le cadre de traitements de brève durée sous surveillance directe Sources : à indiquer 28 Tableau 9 Indicateurs de morbidité et facteurs de risque Données Année Source1 Population de l'année concernée Dix premières causes de morbidité en nombre absolu 1 PALUDISME 48282 2003 SNIS 2 IRA 12689 2003 SNIS SNIS 3 EDA 5775 2003 4 TYPHOID 1621 2003 SNIS 5 GONORRHÉE 1262 2003 SNIS 6 DYSENTERIE 715 2003 SNIS 7 ONCHOCERCOSE 673 2003 SNIS 8 TBC 469 2003 SNIS 9 VIH/SIDA 378 2003 SNIS 214 2003 SNIS 10 SYPHYLLIS Sources : Fournir la source des données Tableau 10 Indicateurs de mortalité Données Année Source1 Population de l'année concernée Dix premières causes de mortalité en nombre absolu 1 PALUDISME 2 IRA 38 2003 SNIS SNIS 3 ANÉMIA 38 2003 SNIS 4 EDA 31 2003 SNIS 5 CANDIDOSE 26 2003 SNIS 6 VHI/SIDA 25 2003 SNIS 7 TBC 7 2003 SNIS 8 HEPATITE 4 2003 SNIS 288 2003 9 10 Source : Fournir la source des données 29