Le Magazine du Tour 2013 - Tour de Corse Historique
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Le Magazine du Tour 2013 - Tour de Corse Historique
Trophée Jean-Charles Martinetti 13e Edition 3 1 0 2 e r b o t 8 / 13 Oc TOUR DE CORSE Île-Rousse St-Florent HHiSTORiQUE La rencontre des légendes Propriano Porto Alpine, Champion du Monde 1973 www.tourdecorse-historique.fr Tour de Corse Historique 2013 Edito Joyeux anniversaires ! evez vos verres, c’est la fête en Corse ! Vous l’aurez vite compris, le Tour de Corse Historique accorde cette année une attention toute particulière à l’Alpine A110. Et pourquoi donc ? Tout simplement parce que ce véritable trait de génie dû à Jean Rédélé aurait soufflé l’hiver dernier son demi-siècle d’existence et, qu’il y a quarante ans tout juste, en 1973, cette petite bombe française devenait Championne du Monde des Rallyes. Ici même, en Corse, dont le célèbre Tour marquait la fin d’une saison dominée par l’équipe Alpine-Renault à l’enthousiasme débordant. Un exploit authentique ! L Dans le coeur du public, des passionnés, elle suscite toujours l’admiration et méritait ce modeste hommage. Si vous regardez bien la liste des engagés, nombre de ces joyaux, de collection désormais, sont venus fêter l’instant, spontanément. Un grand merci à tous ! Mais ce n’est pas le seul anniversaire que soulignera ce Tour de Corse Historique. La Porsche 911 aussi fête ses 50 ans cet automne. Coïncidence en forme de clin d’oeil à l’histoire; sur les routes, dans les cols des grandes épreuves, la célèbre allemande aura été justement la grande rivale de toujours de Alain Bernardet l’Alpine A110. Bien plus qu’un phénomène, il s’agit d’une légende véritable, qui aujourd’hui encore est au sommet de la performance et des dernières technologies modernes tant la grande maison Porsche a su, avec un art subtil, cultiver cette automobile unique. Pour le compétiteur «historien», la Porsche 911 est une arme redoutable, presque idéale. Bien pilotée, elle se montre toujours très performante et d’une fiabilité qui fait des envieux... C’est très certainement pour ces raisons qu’on trouve la 911, dans toutes ses versions, et en si grand nombre du départ ! Mais le Tour de Corse, de sa longue histoire, est toujours resté une terre d’exploits. L’épreuve a toujours exigé de ses compétiteurs des qualités de pugnacité, d’équilibriste sur ses routes accrochées entre la montagne et le vide. Une épreuve pour spécialiste seulement ? On l’affirma trop haut et trop fort des décennies durant. Jusqu’en 1983, il y a donc tout juste trente ans, où un certain Markku Alén remporta le Tour de Corse avec sa Lancia 037, devant, rien que çà, le grand Walter Röhrl. Le finlandais «volant» mettait un terme à la légende. Et pour mieux enfoncer le clou, il récidiva l’année suivante ! Une belle histoire de plus. Avouez que cet exploit, gravé à jamais, méritait un hommage supplémentaire... Bon anniversaire à tous ! Tour de Corse Historique 2013 Le mot du Président de l’Assemblée de Corse Toutes nos offres, promotions, suggestions et conseils... « Le tour de Corse historique est devenu depuis 13 ans le rendez-vous labélisé de tous les amateurs de voitures sportives mythiques. L’idée d’un tour de Corse est par ailleurs un rêve que tout un chacun peut réaliser...ou non. Il suffit de le vouloir comme les organisateurs de ce tour automobile atypique l’ont voulu. On imagine d’ailleurs assez bien qu’un tour de Corse (qu’il se fasse à pied, en vélo ou en voiture) s’inscrive dans une sorte de projet de découverte environnementale parce qu’il s’effectue toujours dans un panorama exceptionnel dont les décors sont la justification même de sa création et de son existence. Le tour de Corse historique mélange engouement pour l’automobile et amour de la nature. Il n’est pas seulement une épreuve sportive sortie de l’imagination de quelques nostalgiques passionnés de mécanique et de vieilles voitures illustres. Il est devenu une manifestation écolo-sportive qui rend hommage à des hommes qui ont incarné le sport automobile à travers leurs voitures et dont les noms restent comme des flambeaux éternels dans l’histoire du sport. Je crois d’ailleurs que ce sont les hommes qui ont rendus célèbres leurs voitures et non l’inverse. Alors, pendant ces quelques jours d’Octobre sur les routes corses entre Ile Rousse et Propriano, en passant par Porto, nous verrons comme une manifestation de souvenirs anciens, Alpine-Renault A110, Lancia Rally 037, Alfa Romeo Giulia, Jaguars MK2, Renault 5 turbo, Ford Escort RS… rivaliser pour une course dont le résultat à mes yeux, importe peu. Inutile de vous dire que la Corse est belle mais je suis convaincu que les participants de ce tour de Corse historique s’en apercevront s’ils ne le savent pas déjà. Je leur souhaite à tous un bon tour. » Dominique BUCCHINI 02 Mairie de L’Ile-Rousse PARTENAIRES DU TOUR DE CORSE HISTORIQUE 04 05 Départ de Ile Rousse : 18h30 Arrivée à Ile Rousse : 22h06 Départ de Ile Rousse : 8h00 Regroupement à Macinaggio : 12h06 Arrivée à St Florent : 18h02 Départ de St Florent : 8h00 Regroupement à La Porta : 9h42 Arrivée à Porto: 18h03 Départ de Porto : 8h00 Regroupement à Porticcio : 13h46 Arrivée à Propriano : 19h32 Départ de Propriano : 8h00 Regroupement à Solenzara : 10h31 Arrivée à Ile Rousse : 15h02 Remise des prix à Ile-Rousse diManche 13 octobre ES 15 : Pont d’Acoravo / Zerubia 20,7 km, 08h23 ES 16 : Bavella / Kamiesh 23,0 km, 09h46 ES 17 : Talone / Carticasi 29,8 km, 12h24 ES 18 : San Lorenzo / Morosaglia 12,8 km, 13h32 n n n 255,2 km dont 86,2 km chronométrés 5ème étape. Propriano – Solenzara – Ile Rousse SaMedi 12 octobre ES 11 : Calacuccia / Pont de Castirla 13,6 km, 09h33 ES 12 : Salastracu / Ghisoni / Col de Sorba 30,7 km, 11h36 ES 13 : Acquadoria / Stiliccione 14,5 km, 14h54 ES 14 : Martini / Fozzano 14,6 km, 15h57 n n n 318,2 km dont 73,3 km chronométrés 4ème étape. Porto – Porticcio – Propriano Vendredi 11 octobre ES 7 : Murato / Volpajola 14,6 km, 08h43 ES 8 : Penta Acquatella / La Porta 14,1 km, 09h26 ES 9 : Castifao / Bocca di U Pruno 16,5 km, 11h15 ES 10 : Notre Dame de La Serra 27,9 km, 13h18 n n n 256,9 km dont 73,1 km chronométrés 3ème étape. St Florent - La Porta - Porto Jeudi 10 octobre ES 3 : Novella / Pedano 19,4 km, 08h43 ES 4 : Canari / Cagnano 28,9 km, 10h46 ES 5 : Barcaggio : Poggio/Ersa 12,0 km, 13h09 ES 6 : Centuri / Minerbio 19,0 km, 13h52 n n n 258,3 km dont 79,2 km chronométrés 2ème étape. Ile Rousse – Macinaggio - St Florent Mercredi 9 octobre ES 1 : Pioggiola / Speloncato 8,5 km, 19h38 ES 2 : Avapessa / Montemaggiore 10,0 km, 20h31 n n 106,8 km dont 18,4 km chronométrés 1ère étape. Ile Rousse – Ile Rousse Vérifications techniques & administratives à Ile Rousse Mardi 8 octobre Programme Regroupement Ville étape Porticcio Acqua Doria ES.2 ES.13 Propriano Stiliccione Calacuccia Pioggiola Fozzano ES.14 Pont d’Acoravo ES.15 Zerubia ES.8 ES.5 Canari tour de corse historique 2013 Porto-Vecchio Bonifacio Solenzara Kamiesh Salastracu Talone ES.17 ES.16 Carticasi San Lorenzo La Porta Penta Acquatella Volpajola ES.18 Bavella Cagnano Macinaggio Bastia ES.4 Poggio Murato ES.12 Morosaglia Pedano ES.7 St Florent Minerbio ES.6 Pont de Castirla ES.3 Novella Col de Sorba ES.11 Castifao ES.9 Martini ES.1 Bocca di u Pruno Speloncato Montemaggiore Ajaccio Porto Olmo ES.10 Notre Dame de la Serra Avapessa ile Rousse Pour sa 13ème édition, le Tour de Corse Historique innove en s’aventurant dans le fameux et splendide Cap Corse et renoue avec les fondamentaux du Rallye au travers de 2 épreuves chronométrées disputées de nuit sur les hauteurs de Ile-Rousse, ville de départ et d’arrivée. Le parcours s’étire sur près de 1200 km sur sa totalité et compte 18 épreuves chronométrées totalisant 330 km. Un splendide spectacle en perspective... Tour de Corse Historique 2013 Itinéraire Centuri Ersa Tour de Corse Historique 2013 Le tour de A à Z Avec ses montagnes et ses cols, ses défilés au plus profond des canyons, ses cols et…ses virages sans fin, la Corse est une véritable terre de rallye. Un écrin où mer et montagne flirtent naturellement, pour le plaisir du regard. A comme… AGRIATES historiques se disputent à un rythme de sénateur ? Sur la route de St-Florent, la traversée du Désert des Agriates constitue un moment particulier. Oh, point de dunes de sable à l’horizon, point de pistes mais un maquis à perte de vue, des plus denses et…une seule route à suivre. On ne peut pas se tromper et si d’aventure il vous prend l’envie de rejoindre l’une des petites plages, au plus profond d’une crique, de cet endroit magique, de cette côte extraordinaire, il vous faudra emprunter les sentiers et marcher, marcher… Défilé de Inzecca St Florent B comme…BALAGNE, BAVELLA, BARCAGGIO… Le Tour de Corse Historique 2013 s’élancera de l’une des plus belles régions de Corse : la Balagne, s’étendant de Galeria jusqu’au fameux désert des Agriates à l’entrée du Cap. La mer y est d’un bleu d’une intensité à peine croyable, si transparente que les fonds semblent à portée de main. Le plus souvent, les villages de Balagne, sur les hauteurs de Calvi ou de St-Florent, accrochés à la montagne, surplombent cette mer unique. Si l’on monte plus haut dans le Cap, tout en haut même, on parvient à Barcaggio, le point le plus au nord du Cap Corse. Ceux qui verront Barcaggio s’en souviendront à tout jamais tant le panorama y est sublime. Changement de décor (tout aussi sublime…) par contre à Bavella. Nous voici en haute montagne, à la frontière de l’Alta Rocca avec face à soit une véritable murailles dont les aiguilles dressées semblent infranchissables. Notre-Dame des neige veille. Si l’on poursuit sa route vers la mer, on atteint Solenzara et la fameuse «Côte des Nacres»… C comme… CANARI, CENTURI, COL DE SORBA Après avoir fait étape à St Florent, le Tourde Corse se dirige vers le nord, vers Canari en plein du Cap Corse. Si l’on continu tout droit, en tournant le dos à la fameuse plage de Nonza, on longe la côte vers le nord avec la mer à sa gauche. Si l’on bifurque à droite comme le parcours du rallye, on pénètre par contre le cœur du Cap Corse, on s’apprête à le traverser dans sa largeur pour rejoindre la côte orientale. Les panoramas offerts sont saisissants. Sur certaines hauteurs, on aperçoit la mer tyrrhénienne face à soit et si l’on se retourne, la côte opposée propose aussi son décor. De quoi hésiter…Sans doute que les équipages n’auront pas le temps d’apprécier cela à sa juste valeur : cette route constitue l’une des plus longues épreuves du Tour Historique… Mais qu’ils se rassurent, le Cap Corse n’a pas fini de dévoiler ses merveilles. Après une petite étape à Macinaggio réputé pour sa Marina, la route fait le tour de Cap et s’avance vers Centuri, un petit port de pèche. Ne croyez surtout pas que le Tour de Corse Historique se résume à un parcours touristique. La montagne attend aussi les équipages avec le franchissement de certains cols qui sont des hauts lieux de l’histoire du Tour. Ce col de Sorba, situé sur l’épine dorsale de l’ile, est célèbre pour son intransigeance par le passé… Ile-Rousse Morosaglia D comme… DEFILES En Corse, les défilés, au plus profond des gorges tracées par les cours d’eau, sont légions. Depuis son origine, le Tour de Corse a pris ses habitudes et emprunte traditionnellement en se dirigeant vers Murraciole, par Ghisoni et le col de Sorba, les défilés successifs de l’Inzecca et des Strette. A cet endroit, la route est très étroite et coincée entre le torrent au fond des gorges et la falaise abrupte que l’on pourrait toucher des mains un virage sur deux. L’ambiance y est oppressante ! A cet endroit, on voyage dans l’histoire du Tour de Corse. Et les anecdotes ne manquent pas comme un freinage manqué de Bernard Darniche dans cette descente infernale. Il ne doit de ne pas avoir plongé au fond du torrent qu’à une simple pierre de parapet qui céda tout en retenant sa voiture. Le plus drôle, c’est que des décennies plus tard, la pierre…manque toujours. Autre exploit plus récent : l’an passé, lors du Tour de Corse Historique, Jean-Claude Andruet, a battu le record de cette épreuve mythique. Un exploit authentique comme il sait les signer. Qui prétend encore que de telles épreuves Comme l’an passé, l’épreuve fait étape à St-Florent. Le port de plaisance, très prisé l’été, est à taille humaine, comme la petite ville. Le temps semble vouloir faire une pause à St-Florent, l’ambiance y est presqu’apaisante… St-Florent est situé dans le Nebio et il s’agit d’une ancienne citée génoise. A quelques kilomètres se situe Patrimonio réputé pour son vignoble. G comme… GHISONI Canari Bavella 06 F comme… St FLORENT A l’instar de Quenza (voir plus loin…), Ghisoni est un haut lieu de l’histoire du Tour de Corse. Là aussi, de célèbres spéciales étaient tracées à proximité et Ghisoni était souvent traversé à plusieurs reprises par le rallye, parfois même en spéciale. Ce pour le plus grand plaisir des habitants qui ne manquaient rien du spectacle même la nuit lors des reconnaissances. Souvent autour de Ghisoni, un Tour de Corse « corsé » enchaînait trois cols redoutables : la Vaccia, Verde et Sorba. Des monuments véritables ! Un marathon qui pouvait largement dépasser les 100 km, contre le seul chronomètre. Parfois, le brouillard s’invitait. Et parfois bien plus lorsque s’ajoutait dans la foulée les défilés des Strette et de l’Inzecca. Un enfer où il fallait faire preuve d’humilité face aux éléments, surtout quand la météo n’était pas des plus clémentes. Cette année, en partant au début de l’Inzecca pour rejoindre Salastracu prés de Vivario à hauteur de la nationale 193 le Tour de Corse Historique renoue avec cette tradition. A mi-épreuve, les équipages auront traversé ce fameux village de Ghisoni chargé d’histoire et d’exploits, Plus de 30 km au programme ! I comme… ILE-ROUSSE Montemaggiore Notre Dame de la Serra C’est désormais une tradition bien installée depuis plusieurs années, place Paoli en plein centre-ville : IleRousse accueille chaleureusement le Tour de Corse Historique pour son départ et son arrivée. Un instant de fête véritable, en bord de mer presque, dans une ambiance assez unique où la population profite des derniers beaux jours pour profiter du spectacle offert par l’épreuve. K comme… KAMIESCH Kamiesch, voilà un nom qui n’offre guère une consonance corse ! Kamiesch se situe sur la côte orientale, sur la Côte des Nacres, juste à la sortie de Solenzara là où la rivière du même nom, descendant de Bavella a choisi de se jeter dans la mer. On retrouve aussi cette appellation sur les bords de la mer de Crimée où une « Baie de Kamiesch » avait pour traduction littérale « Baie des Roseaux ». Par le passé, des troupes françaises y avaient établi un port avant…de probablement ramener le nom en Corse à un endroit ou justement les roseaux abondaient dans le lit de la rivière. L comme… LA PORTA Il faut trouver la route qui mène au petit village de La Porta ! Nous sommes en plein cœur de la Castagniccia, le pays des châtaignes, et comme si l’on voulait mieux éloigner l’indésirable, c’est un imbroglio de routes qui s’y trouve. Une magnifique église baroque, au campanile indépendant, semble veiller sur le village. Très haut, ce campanile permet à l’église d’être repérée de très loin. Et elle en a vu cette église. Elle constitue lieu majeur de l’histoire du Tour. Parfois simple point de passage, les pilotes n’avaient pas le temps de mettre pied à terre. D’autres fois, les marches de l’église constituaient un contrôle horaire et chacun avait alors le temps de souffler, de discuter. Le Tour de Corse Historique fait encore mieux. Il effectue un véritable regroupement au pied de l’église. Pour mieux profiter… M comme… MACINAGGIO, MONTEMAGGIORE L’été, la Marina de Rogliano à Macinaggio est un endroit apprécié des plaisanciers. Parfois, la navigation autour du Cap Corse peut s’avérer musclée et ce port est l’endroit où l’on peut trouver refuge pour reprendre ses forces. Vous l’aurez compris la ville côtière au nord-est du Cap Corse est tournée vers le tourisme. Les îles Finocchiarola sont à portée de main et Macinaggio marque l’entrée de la zone Natura 2000 mise sur pied, à grande échelle, par l’Union Européenne et ayant pour vocation de protéger faune et flore dans des lieux bien définis. Autour du Cap Corse, par exemple… N comme… NOTRE DAME DE LA SERRA C’est l’un des « morceaux » du Tour de Corse Historique. On vient de quitter Calvi et cette épreuve chronométrée longue de 28 km longe la mer en permanence. La mer sur la droite, la route serpente et surplombe cette grande bleue. Peu à peu, on descend vers Porto, à proximité de Scandola, et c’est tout simplement magique… O comme… ORIENTALE (plaine) De Solenzara à Bastia, la côte n’offre pas un relief particulier. Moment de repos. La plaine orientale est aussi le lieu des diverses cultures à grande échelle. Les plages 07 Tour de Corse Historique 2013 Port de Porto Propriano Centuri Solenzara. Base 126 Speloncato semblent interminables et contrastent avec celles que l’on trouve plus au sud et qui se résument souvent à de petites criques. P comme… PORTO, PROPRIANO, PORTICCIO Les trois « P » du Tour de Corse Historique. Porto constitue d’ailleurs l’une des « cartes postes » majeures de la Corse. Son golfe est classé au Patrimoine de l’Unesco, cela situe les choses. Au nord, on trouve Girolata, un hameau côtier qui n’est accessible que par la mer, et l’admirable Réserve naturelle de Scandola. Voir cet endroit de la terre donnerait facilement l’envie irrémédiable d’y jeter l’ancre… Sur la route du sud, peu après Ajaccio, le rallye fera une halte à Porticcio, une petite station balnéaire en bordure du golfe d’Ajaccio avec, face à soit au large, les fameuses Sanguinaires. A Propriano, on change d’échelle. Situé au fond du golfe de Valinco, Propriano offre un abri sûr. On y trouve bien évidemment un port de plaisance mais aussi un port marchand avec une ligne régulière et quotidienne vers le continent. Le Tour de Corse Historique y fera étape pour une nuit. Le temps de s’attabler en bordure de mer. Q comme… QUENZA Félicien Balesi, la maître de l’hôtelrestaurant « Sole Monti » de Quenza pourrait passer des nuits entières à conter les petites histoires des lieux, liées inévitablement au Tour de Corse, à l’époque où les reconnaissances s’étalaient sur de longues journées pour ne pas dire de longue semaines. Tous les pilotes des diverses équipes occupaient les lieux, des jours durant. Il faut dire que Quenza a longtemps été l’une des plaques tournantes du rallye. Le village vivait au rythme du rallye et de ses fameuses reconnaissances, 24/24 heures. Les amateurs montaient de Porto-Vecchio, d’Ajaccio ou de Propriano pour voir les équipes s’entrainer de nuit, chacun allant de son feu sur le bord des routes car à l’époque, le Tour se disputait en novembre voir même en décembre, comme en 1973 où la neige allait perturber l’épreuve. Aullène/Zicavo, Zerubia, l’Ospédale, Bavella, les cols de Bacinu ou de St Eustache,…les spéciales célèbres tracées tout autour de Quenza ne manquaient pas. Et le jour du rallye, le château de Quenza proposait son parc, le temps d’un regroupement… R comme…RAVITAILLEMENTS 08 Par le passé, il arrivait que certaines épreuves chronométrées du côté de Ghisoni ou du Col de Verde affichent plus de 100 km. Un enfer véritable attendait les équipages. Surtout lorsque le Tour de Corse se déroulait au mois de novembre, voire début décembre. Souvent, la pluie et un brouillard épais les attendaient. Pour l’assistance, ce type de secteurs chronométrés n’était pas facile à appréhender. Souvent, les voitures les plus performantes, sollicitées au maximum de leurs possibilités, ne pouvaient couvrir la distance. Résultat : les équipes aménageaient des ravitaillements « express » en pleine épreuve. Spectacle garanti… S comme… SOLENZARA, SPELONCATO Solenzara n’a presque plus de secret pour vous. Enfin, il convient d’évoquer l’une des activités majeures de la ville : la base aérienne 126 ! Changement de décor, l’endroit est bien gardé. On doit à l’armée de l’air américaine d’avoir installé en 1944 des unités de chasse et de bombardement sur cet aérodrome, afin de préparer le débarquement de Provence. Au lendemain de la guerre, l’endroit devint un lieu majeur de l’Otan qui développa une véritable base avec une longue piste longeant la mer et capable d’accueillir des grosses unités. Elle servit de base à plusieurs conflits : Bosnie, Kosovo et plus près de nous Lybien. Elle abrite en permanence une vingtaine de chasseurs, prêts à s’envoler… Instant de douceur en évoquant Speloncato. On est revenu en Balagne et ce village accroché à la montagne en direction de la mer est assez remarquable pour l’architecture typique et conservée de ses constructions. V comme… VIRAGES (10 000) Certains esprits prétendent qu’en Corse, il y a des virages dans les virages… C’est vrai que les routes proposées par ce superbe « caillou » planté dans l’azur de la mer, sont uniques en leur genre. Sinueuses, bosselées, souvent étroites, les routes de Corse ont fait toute la réputation du Tour. Des virages, il y en a de toutes les sortes : des aveugles, qui ferment, qui ouvrent, des cachés… Pour tous les goûts. N’a-t-on pas nommé le Tour de Corse le rallye aux 10000 virages ? Et encore, si l’on prenait soin de bien compter, on s’apercevrait que l’on est bien loin du compte… Allez, chiche ! Z comme… ZERUBIA Les amateurs du Tour de Corse vont tout de suite situer les choses. Zerubia est un lieu magique du Tour de Corse, non loin de Quenza, véritable plaque tourne. Nombre de spéciales étaient tracées, partaient ou parvenait à Zerubia, tantôt en totale descente, tantôt en montée, cela dépendait des éditions. Sa proximité de grandes villes, comme Ajaccio, Propriano, Bonifaccio ou même Porto Vecchio faisait de l’endroit un lieux fréquenté. Quenza à proximité, Bavella aussi, faisait qu’il se passait toujours quelque chose dans la région. Tour de Corse Historique 2013 Cà C’est passé en 2012 DÈS LES VÉRIFICATIONS HABITUELLES, PEU AVANT LE DÉPART, UN CLIMAT VRAIMENT FESTIF RÉGNAIT PLACE PAOLI À ILE-ROUSSE. TOUS LES INGRÉDIENTS ÉTAIENT RÉUNIS POUR AVOIR UNE COURSE VRAIMENT SPLENDIDE DÈS LES PREMIERS KILOMÈTRES... Ile-Rousse était de nouveau le centre névralgique de l’épreuve. Très belle ambiance le jour des contrôles, place Paoli. Attention, devant le succès, la place disponible va finir par manquer au niveau du parc fermé situé vers le port… Erik Comas avait bien préparé son Tour de Corse. Hélas, une fois encore, sa Lancia Stratos va le contraindre à l’abandon. Cette fois, les magnifiques Lancia 037 Groupe B pouvaient s’aligner au départ. Pour le régal des yeux et des oreilles. Toujours aussi magnifiques… M ême un ciel clément, au bleu azur prononcé, semblait avoir donné rendez- vous aux 200 équipages. La Corse a cette faculté fantastique de repousser au large les premières attaques de l’hiver. Sous les palmiers d’Ile-Rousse, la tenue de circonstance reste le t-shirt ! Loin de nous l’idée de s’en plaindre... Les premières heures sont donc réservées aux divers contrôles. Dans la décontraction, on vous l’a dit. C’est l’instant idéal pour «jauger» les forces en présence, admirer tranquillement le matériel toujours plus beau, toujours mieux préparé et affuté, toujours plus étincelant. Nous vous en avions déjà fait la remarque l’an passé, c’est devenu encore plus évident cette année : la qualité des préparations devient vraiment remarquable. Et ce à tous les niveaux du plateau. Des têtes de série comme, par exemple une poignée de Porsche 911, les Lancia Stratos de Comas et de Philippe Vandromme, les Berlinettes A110 venues en nombre, aux VHRS parmi lesquelles on ne peut avoir qu’un élan de tendresse pour une splendide 4CV à la très belle patine ou encore cette «modeste» Ford Anglia 105 de l’équipage italien Olivieri/ Rainoso et qui présente comme une véritable voiture de course. On découvrira plus tard que cette petite Ford populaire de 1961, était venue, en compagnie d’une Lancia Flavia à peine plus jeune, jouer les premiers rôles de la course en régularité... Un public averti découvre aussi la dernière merveille de Michel Faraut et de Jean-Luc Bolla. Michel a mis la main sur l’une des rares CG Proto MC de l’histoire. Dans sa définition de berlinette et Jean-Luc s’est chargé de la faire revivre, pardon de la... reconstruire. Un travail admirable, vraiment. Et pour que ce grand retour soit une vraie fête, Bernard Fiorentino, le pilote CG de l’époque, est là. Il pilotera la seconde CG que possède Michel Faraut : une 548 au moteur à compresseur. Outre, l’état de présentation, vraiment excellent, des voitures alignées en course, c’est aussi la diversité proposée qui ravit les amateurs. Sincèrement, il est difficile de faire la fine bouche... Et malheureusement, on ne peut vous rapporter dans ces modestes pages les odeurs et les sonorités qui accompagnent tout ce beau monde. C’est bien connu, les absents ont toujours tort ! La célèbre église baroque de La Porta renouait avec une longue tradition et accueillait ces disciples un peu bruyants. Quarante ans plus tard, Bernard Fiorentino (à droite) retrouvait les routes corses et le volant d’une CG, à compresseur. 11 Tour de Corse Historique 2013 . Philippe Gache dans ses oeuvres. Débarrassé de la Lancia Stratos de Comas, personne ne lui contestera une seconde victoire en Corse. Ci-dessous, Jean-Claude Andruet accompagné de «Biche» a réalisé de véritables exploits du côté de Ghisoni. Rare, belle et racée, surtout dans ce décor : la petite Abarth 1300 OT de Pierre Berengier. Le passage du rallye dans les villages corses suscite une animation très appréciée. En Corse, on aime la course et l’automobile… 12 Le Tour de Corse Historique, c’est aussi ces scènes d’assistance qui fleurent bon le rallye d’antan Le rallye n’est pas parti que l’on compte une première victime : Eric Clément. Un dernier galop d’essai sur les hauteurs d’Ile-Rousse, un léger surrégime et avec une soupape tordue, le flat -six de sa 911 perd un cylindre. Eric coMas sEul ? Par tradition, le vainqueur de l’an passé ouvre la route et porte sur ses portes ce fameux N°1 envié de tous. Il s’agit de Philippe Gache et sa Porsche 911 est nouvelle mais comparable à celle de l’an passé. Elle a seulement revêtu une parure blanche et grise plus élégante. L’inaltérable Jean-Claude Andruet, au sourire toujours aussi malicieux, lui emboite le pas avec son habituelle 911 RSR, puis Erik Comas avec sa Lancia Stratos si musicale. Mais, avant Comas, nous aurions dû trouver Alain Oreille, brillant troisième l’année précédente avec une 911 pour son retour à la compétition. C’est le premier forfait, qui prive le rallye d’un spectacle certain... Il est encore tôt en ce début de matinée lorsque la montagne du côté de Pedano répercute les premières sonorités d’échappement. Le bruit de la Porsche 911 est reconnaissable entre tous. 12’11’’2 est le premier temps du rallye à s’inscrire. Gache vient d’en finir avec la première ES. Mais c’est pas le scratch pour autant. Andruet ne fera pas mieux pour une grosse seconde que déjà les hurlements stridents de la Stratos de Comas se font entendre. Manifestement, il est en avance. Verdict : 12’ 01’’3, Gache, le vainqueur 2011 est déjà relégué à pratiquement dix secondes. Sur 19 km, cela nous fait presque une demi-seconde au kilomètre ! Comas peut se montrer satisfait, lui qui avait dû mettre genou à terre avant même le premier chrono l’an passé; la boîte de vitesses de sa Stratos ayant cédé au départ d’Ile-Rousse. Cazaux, que l’on attendait pas particulièrement est second, coiffant Gache également. Puis viennent Andruet, Manzagol, Chantriaux sur sa Porsche 914/6, Bonnardel et Jean-Charles Rédélé sur son Alpine A110 qui ravit les foules...L’une des premières victimes est Jean-Pierre Lajournade qui a dû se rabattre au dernier moment sur une petite Escort Mk1 de location. Le pont a cédé ! Toute la mâtinée, Erik Comas va aligner les meilleurs temps. Au regroupement de la mi-journée, trois épreuves ont été disputées et il a réalisé à chaque fois le scratch portant son avance au général à plus de 16 secondes sur Gache, plus de 45 secondes sur Andruet, 1’22’’ déjà sur Manzagol et...1’27’’ sur Jean-Charles Rédélé. Voir une Alpine A110 dans le top cinq, même si le rallye ne fait que commencer est une image symboliquement très forte. Serge Cazaux sur sa Porsche ouvre la liste des abandons pour ennuis mécaniques, très vite rejoint par Eric Chantriaux sur sa Porsche 914/6, décidément peu fiable. Philippe Gache cogite. Il lui faut parfaitement adapter les nouveaux Pirelli qui équipent sa voiture désormais. On connait le garçon, il ne cesse de chercher, travaille les pressions, les amortisseurs. Toute la journée, néanmoins, il devra subir la loi de la Lancia. A St Florent , au soir de la première étape, Comas compte 41’’3 d’avance sur Gache, 1’10’’4 sur Andruet et 2’43’’9 sur Rédélé qui a gagné une place en passant Manzagol sur sa R5 Turbo en proie à des caprices avec son moteur. Pour Philippe Vandromme, sur sa fort belle Lancia Stratos «historique» (il s’agit de la voiture de Tony Fassina au Sanremo 79), c’est déjà fini. Il a tapé méchamment et la mécanique est touchée. GachE réaGit, coMas abdiquE. Mais avant de rejoindre le parc fermé en bord de mer à St Florent, il y a trois heures d’assistance possibles. Tout le long du routier Philippe Gache a préparé son plan. A peine stoppée, les mécaniciens SMG s’approprient la 911 et travaillent sans relâche. Et la voiture file en parc fermée. Première spéciale du matin et premier temps scratch pour Gache. Ouf, le voici rassuré. Il a mis le doigt sur le dernier réglage permettant à sa 911 de s’exprimer pleinement. En quinze kilomètres, il reprend près de 17 secondes à Comas. Le combat s’engage enfin. Autres pilotes à la forme matinale : Manzagol, troisième devant Andruet, Rédélé toujours et Manu Jenot Toute la première journée, on se demanda si la course n’allait pas se résumer à un cavalier seul de cette splendide Lancia Stratos, au meilleur de sa forme. 13 Tour de Corse Historique 2013 Manu Jenot, au volant de sa Ford Escort RS nous gratifia de temps «canons» et d’une belle septième place malgré quelques ennuis sur la fin. sur sa Ford Escort RS. Mais Comas réplique dans la spéciale suivante alors que Manzagol en proie avec une bougie défaillante perd plus de 3mn. Comas/ Gache, Gache/Comas, l’intérêt du rallye monte d’un cran, c’est certain. Tout est jouable, toujours avec Andruet et Rédélé en embuscade. Franck Servais (911), Jenot (Ford), Kelders (911), Philippon (Ford) se manifestent également. Dans la huitième ES, Gache reprend encore du temps à la Lancia, puis cette dernière signe de nouveau le meilleur temps dans la dernière du jour. La course devient vraiment palpitante mais la belle italienne commence à donner des signes de faiblesse. Prémonitoires ? Peut-être, toujours est-il que Comas a été pénalisé de 20 secondes à un contrôle horaire. La course est définitivement relancée. A l’arrivée de Porto, Philippe Gache est passé en tête. Oh, ne riez pas pour cinq ...dixièmes de seconde, même pas une aile avant de 911! Andruet est solide troisième, Rédélé toujours brillant quatrième, Jenot cinquième, puis suivent Bonnardel, Puren et Manzagol qui a perdu gros dans la journée... En VHRS, en régularité donc, la course est très belle également. Trois équipages sont regroupées en une poignée de points : Marsan/Lombard sur une Porsche 911, Lefort/Lesieur sur une VW Scirocco GLi et Figuière/Euvray sur une autre Porsche 911. Mais on trouve aux avant-postes des voitures d’une grande variété. Nicoulès père et fils sont cinquième sur leur belle Ford Cortina Lotus devant nos amis (voir précédemment...) italiens sur leur Ford Anglia 105. On le sait, en VHRS, jamais rien n’est acquis à définitivement. Demain un autre jour... Au départ de Porto, la première spéciale qui devait traverser le petit village de Letia au dessus de Vico est annulée. Quelques jours auparavant, les pluies abondantes qui ont arrosé l’ile ont aussi emporté la L’attachement à l’Alpine A110 est toujours intact en Corse et la splendide troisième place décrochée par JC.Rédélé (cidessous) a suscité l’enthousiasme du public. route. Génant ! La course reprend ses droits dans le col de Sarzoghiu au dessus du golfe de Sagone. Les faubourgs d’Ajaccio ne sont plus très loins. Gache y reprend sont rythme de leader. Il remporte l’épreuve devant un Rédélé de plus en plus étonnant (il n’est qu’à 3’’8 de la Porsche !), Bonnardel et Comas, enfin, qui lâche plus de 25 secondes d’un coup. Ses ennuis se confirment du côté de ses pompes à essence. Andruet aussi n’est pas très réveillé, il concède 36 secondes. Le routier qui suit sonnera le glas de la Lancia. Comas doit abandonné et de ce fait, l’horizon de Philippe Gache s’éclaircit sérieusement. Il garde le rythme cependant et remporte l’épreuve suivante. «Pas question de baisser le rythme pour autant. Maintenant, je veux signer des meilleurs temps pour remporter le Trophée JeanCharles Martinetti à la fin du rallye. Il récompense le meilleur performer...», expliquera-t-il au regroupement de Porto Pollo devant une assiette de veau tigré grillé. Une spécialité locale irrésistible. Andruet se montre de nouveau plus incisif et prend la seconde place. Si l’on fait bien les comptes à cet instant de la course, Gache compte maintenant plus de 2’55’’ d’avance sur Andruet et 5’49’’ sur Rédélé. Et dans les deux suivantes, ces écarts vont encore grandir... On voit mal ce qui pourrait empêcher le pilote à la Porsche blanche d’inscrire un second Tour de Corse Historique d’affilée à son palmarès. Alfa Romeo Giulia, BMW 2002, Renault 5 Alpine Turbo, Lancia Fulvia ou grosse Mercedes SLC…, plus que jamais, le Tour de Corse insiste sur les victoires de catégories, fonctions des âges de ces dames… Classement 2012 VHC 1 - P. GACHE / N. RIVIÈRE Porsche 911 2 - J.C. ANDRUET / ‘‘BICHE’’ Porsche 911 RSR 3 - JC. RÉDÉLÉ / E. DESSEIX Alpine-Renault A110 4 - F. PUREN / G. MIZAEL Renault 5 Turbo GachE déroulE Enfin... Le rallye remonte doucement vers IleRousse. Première épreuve du jour et nouveau temps scratch pour...Gache. Mais que fait-il ? Il les veux tous ? Il faudra toute la persuasion de son entourage pour qu’enfin, il se décide à lâcher prise. Andruet en profite. Pour le seul plaisir du pilotage sur ces routes. Dans la longue et mythique épreuve de Ghisoni-Abbazia (29 km!), il signera le meilleur temps, mieux, il battra le record de l’épreuve, toutes époques confondues... Un authentique exploit, souligné de tous ! Nouveau temps scratch pour Jean-Claude dans «Antisanti-Muracciole». La der sera pour Bonnardel. Retour sur Ile-Rousse pour le podium. En VHRS, les choses se sont décantées aussi. La Porsche de Marsan a dû se retirer. Lefort sur sa VW récupère la tête de pendant que Nicoulès sur sa Ford a réussi à «manger» la Porsche de Figuière. Animée, et disputée la course en VHRS ! 5 - P. BONNARDEL / B. CECCARELLI Porsche 911 TF1 à La Porta pour le «13 heures», presque en direct, FR3 comme ci dessus à Porto Pollo, les télévisions étaient là. Cela n’a pas pas troublé la course de cette belle Anglia en VHRS. 6 - JP. MANZAGOL / MM. GUGLIELMI Renault 5 Turbo 7 - M. JENOT / ‘‘SLO’’ Ford Escort RS 8 - F. SERVAIS / E. DECRE Porsche 911 9 - S. ABBATI / X. NANNI Porsche 911 10 - JC. TORRE / P. CULLIERET Renault 5 Turbo … 61 équipages classés. CLassIC 1 - JP. MONDRON / E. WERNER Porsche 911 2 - A. MULLER / F. POMARÈS Opel Ascona De retour à Ile-Rousse, la remise des prix, sous un soleil radieux, a prolongée cette fête dédiée au rallye. 3 - D. VILLECHALANE / JP. ROGEON Porsche 911 …. 10 équipages classés. VHRs 1 - E. LEFORT / A. LESIEUR VW Scirocco GLi 2.0 2 - JF. NICOULÈS / F. NICOULÈS Ford Cortina Lotus 3 - B. FIGUIÈRE / N. EUVRAY Porsche 911 …. 72 équipages classés. 14 15 Tour de Corse Historique 2013 Deux sorties officielles pour cette 1800 : le Tour de Corse victorieux en 1973 et ce Safari 74 où elle dut rapidement renoncer. Matricule 18386 EN 1973, JEAN-PIERRE NICOLAS REMPORTAIT LE TOUR DE CORSE, DERNIÈRE ÉPREUVE DE LA SAISON, AU VOLANT D’UNE A110 1800 GROUPE 4, IL VA DE SOIT. LE TITRE, LUI, ÉTAIT DÉJÀ DANS LA POCHE DEPUIS QUELQUES SEMAINES. CETTE VOITURE PRÉCISE POSSÈDE UNE HISTOIRE INSOLITE QUI MÉRITE D’ÊTRE CONTÉE. CERISE SUR LE GÂTEAU, PHILIPPE TOLLEMER EST À SON VOLANT SUR LA LIGNE DE DÉPART, 40 ANS PLUS TARD... L e plus souvent, lorsqu’il s’agit de recouper les faits et gestes d’une voiture, de course qui plus est, il convient de faire état de son matricule, une poignée de chiffres, parfois accompagnés de quelques lettres, frappés et ici et là sur une plaque de châssis, ou un bout de tube sur ce dernier. Dans le cas de cette Alpine, cinq chiffres suffisent pour qu’une grande histoire débute. Officiellement l’Alpine N°18386 pour les intimes, immatriculée 9027 HN 76 pour le public et ses premiers tours de roues, est née le 6 novembre 1973, trois semaines tout juste avant qu’elle ne s’impose dans un Tour de Corse qui pour une fois se déroule début décembre et non les premiers jours de novembre comme à son habitude. Et cela va avoir son importance. Déja championne En cette première année du championnat du monde des rallyes, Alpine a fait état d’une telle supériorité tout au long de la saison que le titre est déjà dans la poche du petit constructeur normand lorsque l’équipe se présente en Corse. Aussi ses rivaux habituels n’ont pas fait le déplacement insulaire ou alors de façon presque symbolique. Sur ce terrain, cher à la Berlinette, ils ont sans doute voulu éviter un affront supplémentaire ? En cette fin 73, sur fond de crise de l’énergie qui vient d’éclater, l’ambiance est vraiment morose. Pierre Messmer, alors premier ministre, vient d’interdire le sport automobile sur le sol français. Le Tour de Corse passera au travers in-extrémis. Il n’y a que 50 équipages au départ mais chez Alpine, on a quand même fait les choses en grand. Les pilotes «maison» sont là : Thérier, Nicolas, Piot pour l’occasion et Darniche qui inaugure là une évolution Bis de l’A110, recevant le train arrière triangulé de la nouvelle Alpine A310 et un moteur à injection. Mais il y a aussi Serpaggi et Manzagol, deux talents corses, à qui Jacques Cheinisse a confié des voitures d’usine identiques. Six Alpine «usine» sont donc au départ et vont pour ainsi dire monopoliser les premiers rôles jusqu’au bout. C’est Serpaggi qui tire le premier avant que Nicolas ne réplique et s’installe en tête. Il se jouera d’une météo exécrable avec une véritable tempête de neige qui nécessitera des pneus à clous et qui surtout, amputera le rallye de nombreuses épreuves chronométrées. L’ES 8 a vu sa route emportée par un éboulement. L’organisation joue la prudence : le rallye est neutralisé et huit secteurs chronométrés sont annulés. Nicolas sera chanceux aussi, comme lors d’une méchante touchette ou de cette assistance au plus fort des chutes de neige non loin d’Aullène où les pilotes n’ont qu’une paire de minutes pour ravitailler et changer de roues. Il n’y a que quatre mécaniciens lorsque tous les pilotes Alpine se présentent, pratiquement ensemble. C’est l’embouteillage, il n’y a pas assez de mains et les pénalités pleuvent comme les flocons. Sauf pour Nicolas, le premier à «jeter» sa voiture aux mécanos. Serpaggi, dernier arrivé au point d’assistance, qui jouait la tête de l’épreuve, sera le plus touché... Ce dernier ne baissera pas les bras pour autant et lorsque le rallye repartira d’Ajaccio, il devancera encore ses camarades d’Alpine. S’il convient de saluer Guy Chasseuil sur sa Ford Escort Groupe 2, auteur de performances de tout premier plan (4ème au final), ce Tour de Corse sera un nouveau triomphe pour l’équipe Alpine (5 voitures d’usine dans les six premiers...), Nicolas remporte enfin un succès lors de cette saison mémorable où il a toujours joué bien placé, Piot termine second et en prenant la troisième place, Jean-Luc Thérier, à défaut d’un titre de Champion du Monde officiel qu’il aurait remporté haut la main cette année là, se console avec le titre de Champion de France. Serpaggi et Manzagol complètent la démonstration. Direction l’Afrique ! Pour l’Alpine Groupe 4 victorieuse, l’aventure n’est pas terminée pour autant, c’est le moins que l’on puisse dire. Il s’agit d’une 1800 Groupe 4 analogue à celle que l’on a pu voir tout au long de la saison. Elle revêt simplement les nouvelles couleurs «bleue-blanc-rouge» imposées par Renault. Les «puristes» adhèrent moyennement; une Alpine ne pouvant être parée «que» du fameux bleu métallisé, si cher à Jacques Cheinisse. Elle est dotée d’un moteur 1800 qui vient en droite ligne des ateliers «Mignotet» de Gennevilliers. L’homme a de l’or entre les doigts et voue aux pilotes qui respectent ses mécaniques une admiration paternelle sans faille. L’Alpine 18386 de JP. Nicolas vient de remporter une première A gauche, l’état initial à son retour en France. La reconstruction de sa carrosserie, de son châssis et de sa mécanique aura nécessité plus de 4 ans de travail. Mais quel résultat final… magnifique ! 16 17 Tour de Corse Historique 2013 Tour de Corse 1973, Jean-Pierre Nicolas dans ses oeuvres, dans les lacets enneigés de Bavella. La victoire l’attend… victoire pour...sa première sortie. Son moteur précis, lui, possède un palmarès plus conséquent encore. En tout début de saison, il a gagné le Monte Carlo, de haute lutte avec JC.Andruet! Il aurait aussi remporté la fameuse Ronde Cévenole 72 avec ce même JC.Andruet sur un proto A110 ultra léger, voiture aussi victorieuse en Corse quelques semaines plus tard. Bref, de la belle mécanique ! Si l’on en croit un essai (voir les pages suivantes...) de la revue «Moteur», publiée au lendemain de ce Monte Carlo 73, sa puissance serait de 172 ch à 7000 tr/mn pour un couple de 19,5 mkg à 5000 tr/mn. Aujourd’hui, ces chiffres feraient presque sourire... Au lendemain de son succès insulaire, la voiture victorieuse revient dans les ateliers du service course à Dieppe. Là, curieusement, elle est démontée et mise aux spécificités des épreuves difficiles, disputées sur terre. Elle renforcée pour cet exercice. Son châssis, bien sûr mais ses suspensions également et sa carrosserie. Difficile de trouver une explication vraiment logique à cette démarche. Comment une voiture préparée initialement pour un rallye (certes difficile) sur asphalte pouvait être envisagée pour la terre ? Et pas n’importe qu’elle terre car la seconde épreuve de sa vie, 18386 va la disputer au Kenya lors de l’East African Safari 74, entre les mains de Bernard Darniche et Alain Mahé. Rien que çà... Lors de sa nouvelle préparation, la traverse avant est changée pour une version, en principe renforcée. L’Alpine A110 utilise à l’avant une traverse de R8 Gordini. Or, elle n’est plus fabriquée sauf...en Espagne dans l’usine FASA qui poursuit la production de la R8. Mais les traverses espagnoles sont loin d’être aussi rigides que celles produites pour la «Gorde». Il a fallu travaillé la question. On en profite également pour adopter des triangles avant renforcés et les fusées de la nouvelle version 1600 SC de l’A110, sensiblement renforcées elles aussi par rapport à celles de R8 montées jusqu’à présent. 18 C’est rarissime, elle était encore équipée de son moteur de course Mignotet, de sa boîte de vitesses de l’époque. Elle était absolument complète… La voiture achevée se retrouve donc au Kenya pour Bernard Darniche. Elle ne connaîtra pas le même succès qu’en Corse. En avril, période de l’année où se déroule l’East African Safari, il pleut très fréquemment. Des poignées extérieures ont beau avoir été montées sur la carrosserie pour «charger» épisodiquement les roues arrière motrices dans les bourbiers, cela ne suffit pas. Face au terrain trop boueux, Darniche jette vite l’éponge. La voiture est alors vendue sur place à un...chasseur professionnel sud-africain exerçant au Kenya et aussi grand amateur de rallyes en Afrique. On perd dès lors sa trace pour une quinzaine d’années, jusqu’à ce qu’elle soit achetée et rapatriée en France. Partant du dicton qu’en Afrique tout est réparable, la voiture est en piteux état mais restée incroyablement complète. Sous son petit capot arrière, on retrouve même le 1800 Mignotet alors que d’habitude, les voitures revendues aux privés l’étaient le plus souvent avec une mécanique de série; les moteurs de course restant la propriété de l’usine. Son pédigrée incontestable, (confirmé par l’usine), la présence de sa véritable mécanique de course font de cette Alpine une véritable rareté. Une minutieuse reconstruction Elle est d’abord restaurée, assez hâtivement, repeinte (elle était devenue blanche), change de mains de nouveau avant que Philippe Tollemer la rachète pour son pédigrée avec la très ferme intention de la faire pleinement revivre. Et cela va lui prendre des années ! A ce stade de travaux, on ne parle plus de restauration mais de véritable reconstruction. Carrosserie et châssis ont repris vie dans les ateliers de Michel Bosseboeuf pendant que Philippe Tollemer s’occupait de l’aspect mécanique. A tous les niveaux, le résultat est vraiment admirable… «Pendant son démontage dans mes propres ateliers de restauration, je me suis vite rendu compte de la tâche qui nous attendait. Il fallait plutôt envisager une véritable reconstruction plus qu’une restauration. Les dessous n’étaient plus très frais et l’on s’est rendu compte que la voiture avait tapé et avait souffert, probablement en Afrique. On l’avait pourtant remise en route pour une édition des Remparts à Angoulême mais elle ne tournait vraiment pas bien. Elle chauffait beaucoup, par exemple. Mon intention était de la restaurer dans les règles de l’art, sans concession, mais en restant fidèle aux caractéristiques de l’époque. La voiture devait se montrer très fiable, aussi. La décision est prise de confier carrosserie et châssis à Michel Bosseboeuf dans ses ateliers de Sers. C’est «le» spécialiste de la question. Il a déjà la reconstruction de plusieurs A110 de course à son actif, des rares prototypes du Mans également (NDLR : 98 % de son activité tourne autour des Alpine !). Il va garder la voiture deux ans et demie et passer un nombre incalculable d’heures à reconstruire patiemment la carrosserie de polyester, à redresser le châssis, à remplacer les éléments oxydés. Sur la carrosserie, il y avait des surépaisseurs de polyester afin de cacher la misère. D’où de nombreuses craquelures. Tout a été repris mais toujours avec cette volonté d’en faire une voiture pour rouler, toujours fiable. Le châssis est remontée dans la carrosserie,l’ensemble retrouve ses fameuses couleurs bleue-blanc-rouge pendant que de notre côté on restaurait la mécanique. Pour la petite histoire, avec Jean-Claude Chopin mon mécanicien, nous avons sagement remisé sur les étagères moteur et boîte de l’époque pour monter une nouvelle boîte et un moteur préparée chez JeanClaude Savoye installé à Berck. Le Mignotet d’origine est une vraie pièce de musée. Pas question de l’abimer. On verra la suite, il est là, précieusement remisé ! On le remontera probablement dans la voiture après le Tour de Corse. Pour toutes les questions d’authenticité, Gilles Valérian ou Gilbert Harivel (un pilier du service compétition aux grandes heures et qui a conservé une foule d’archives...) étaient là. On l’a vraiment remonté comme elle était à l’époque, avec les mêmes accessoires, le même arceau, réservoir central identique. Et les rares accessoires qui ne sont plus d’origine, comme par exemple les sièges baquets, peuvent être en quelques instants être échangés pour les éléments d’origine qui ont tous été conservés. Quand on a commencé la restauration il y quatre ans, on ne pensait pas encore participer au Tour de Corse 2013 mais quand Yves (Loubet) nous a annoncé vouloir commémorer les 40 ans du titre d’ Alpine, on a accéléré les choses avec la ferme intention d’alignée dans cette épreuve la voiture qui l’avait remporté quarante ans plus tôt. On a récupéré de chez Bosseboeuf les éléments début janvier et depuis cet instant, on remonte patiemment la voiture. Encore une fois ma philosophie restait d’avoir une voiture conforme à l’origine mais qui reste utilisable en rallye, donc fiable. Elle devait aussi à la longue garder cette patine qui fait les belles voiture. On a par exemple évité de faire des ailes en «papier à cigarette» craquées de partout après une épreuve. Aujourd’hui, elle est achevée et elle a retrouvé son moindre autocollant. Elle vient d’effectuer ses premiers vrais tours de roues sur la piste de Lohéac. Avant tout on a voulu sauver une voiture !» 19 Tour de Corse Historique 2013 L’Alpine A 110 Groupe 4 au banc d’essai QUELQUES JOURS APRÈS LE SPLENDIDE SUCCÈS DU TANDEM ‘‘ANDRUET- BICHE’’ DANS LE MONTE-CARLO 73, ALAIN BERTAUT, JOURNALISTE-ESSAYEUR DE RENOM, PILOTE ÉMÉRITE EN SON TEMPS ET INSTIGATEUR DE LA FAMEUSE COUPE R8 GORDINI, PRENAIT LE VOLANT DE L’ALPINE 1800 GROUPE 4 VICTORIEUSE SUR LE CIRCUIT DE MONTLHÉRY. VOILÀ CE QUE L’ON POUVAIT LIRE DANS LA REVUE ‘‘MOTEURS’’ DE MARS 1973... 20 D eux jours après nous être mis à la place de Lindberg dans le coupé Fiat 124 Abarth Rally, version compétition, nous nous retrouvions cette fois à Montlhéry, dans la peau de Jean-Claude Andruet puisque Alpine a bien voulu nous confier, pour la journée, la Berlinette gagnante du Rallye de Monte-Carlo. Indépendamment de l’intérêt que pouvait présenter cet essai d’une Berlinette Alpine Groupe 4, nous étions aussi curieux de voir comment se comportait une voiture soumise des jours durant à un régme infernal. A l’heure dite, Daniel (le mécanicien qualifié d’Alpine) nous attendait à l’entrée de la piste. Il était venu par la route ce qui avait nécessité le montage d’un silencieux d’échappement réglementaire. «Il est préférable de le retirer, me dit-il, pour éviter des ennuis avec les soupapes. Cet échappement libre n’est pas, bien entendu, celui utilisé durant le rallye et cela nous intéresse que vous fassiez le relevé des mesures avec la voiture ainsi équipée». Il faisait frais, le temps était idéal. «Surveillez la température de l’eau, ajouta Daniel; si elle reste trop basse, je mettrai un cache devant le radiateur et, si c’est nécessaire, il faudra mettre des bougies froides quand commencerez à tirer fort». UN GROS MOTEUR : la base de cette Berlinette de compétition est une Alpine A110 1600 S homologuée en Groupe 3 : mécanique de la Renault 16 TS portée à 125 ch DIN avec un léger accroissement de la cylindrée (1605 cm3). En partant de ce moteur, le «père» Mignotet a confectionné un superbe 1800 (1796 cm3 exactement) qui fait passer la Berlinette Alpine dans le lot des voitures vraiment exceptionnelles. Pour conserver le même vilebrequin, l’augmentation de cylindrée est obtenue en faisant passer l’alésage de 78 à 82,5 mm, ce qui a nécessité l’utilisation de nouveaux pistons permettant également une modification du rapport de compression et le logement de soupapes d’admission de plus grand diamètre dans la culasse sérieusement «travaillée». Ressorts de soupapes différents, arbre à cames modifié, deux carburateurs Weber double-corps horizontaux avec réglages spéciaux avec trompettes d’admission et sans filtre à air (le claquement des carburateurs à l’admission est quelque chose d’assourdissant), radiateur d’huile, une commande manuelle ajoutée à la commande thermostatique du ventilateur électrique, telles sont les principales modifications. Passant de 125 ch (6000 tr/mn) avec la 1600 S, la puissance est ici de 172 ch DIN à 7000 tr/mn, supérieure de 37,6 % alors que l’augmentation du couple maximum atteint 46 % : 19,5 mkg au lieu de 13 mkg au même régime de 5000 tr/mn. On voit que Dans les le travail de Mignotet a surtout consisté à années 60 & satisfaire les exigences créées par 70, «Moteur» l’utilisation fréquente de ce moteur dans les se consacrait épreuves de montagne dans lesquelles le aux diverses couple joue un rôle aussi important que disciplines la puissance. Par rapport à la 1600 S, la du sport transmission est identique, à l’exception automobile. des rapports de boîte qui font apparaître une première sensiblement allongée (utile pour les épingles en montagne); une deuxième et une troisième légèrement moins démultipliées, une quatrième et une cinquième inchangées, tout comme le couple conique également. Quant à la structure, la recherche de l’allègement se limite à une carrosserie dont les éléments ont une épaisseur réduite au minimum. Pour assurer une meilleure fidélité des géométries de suspension, les silent-blocs placés aux articulations ont été remplacés par un montage sur bagues métalliques et, à l’avant, une biellette oblique maintient les triangles inférieurs pour tenir compte des réactions au freinage. D’autre part, les flexibilités des ressorts sont reconsidérées, surtout à l’avant. Rien de particulier en ce qui concerne les freins empruntés à la Renault 16 TS (modifiés à l’AR), et la démultiplication de la direction est moins forte. Avec toutes les contraintes dues à la préparation «rallye» (extincteur, arceau de sécurité, les carénages, etc.), la Berlinette compétition pèse à vide 710 kg contre 635 kg pour le modèle de série 1600 S, mais grâce à la puissance supérieure le rapport poids/puissance est quand même abaissé de 5,08 à 4,12 kg/ch. EQUIPEMENT : il n’est pas question, évidemment, de porter un jugement sur la finition. Une voiture de rallye qui, de surcroît a beaucoup servi (!), ne se présente pas dans l’état de fraîcheur que l’on connaît généralement sur les voitures confiées aux journalistes pour les essais. Quant à l’équipement, en plus du roll-bar, du gros extincteur et des deux casiers réservés à l’arrière pour les casques, il faut signaler le compteur Halda Tripmaster et différents contacts et commandes pour le pilote et son navigateur et deux vides-poches supplémentaires sur le tunnel central. Le conducteur a devant lui deux grands cadrans (indicateur de vitesse avec les totalisateurs kilométriques général et partiel, la jauge à essence, et le compte-tours avec le témoin de clignotants et la température d’eau). Au centre, dans l’axe du volant, sont là, rassemblés, le manomètre de pression d’huile et la charge de la batterie. Divers autres témoins lumineux servent à contrôler l’état de fonctionnement de la mécanique. Tout cela est propre, net, bien lisible. LE CONFORT : sans qu’un chausse-pied soit indispensable pour prendre place à bord, il faut admettre qu(un conducteur assez corpulent aura quelque difficulté à se glisser au volant. En effet, les sièges-baquets sont très enveloppants. Ils sont également très bien galbés et très bien rembourrés, si bien qu’une fois installé aux commandes, on fait littéralement corps avec la voiture. Ces sièges sont, par eux-mêmes, très confortables. Pour ce qui est du confort général, il dépend aussi de la suspension (ferme mais pas outrageusement) et du niveau sonore (terrible quand on a pas de casque : claquement à l’aspiration et hurlement de l’échappement). HABITABILITE : uniquement pour deux : le pilote et son coéquipier... COFFRE : un équipage de rallye n’emporte pas de bagages (ils suivent avec l’assistance). Le capot avant n’est pas trop grand pour recevoir la roue de secours, le radiateur, la batterie et le réservoir du lave-pare-brise. Le réservoir d’essence normalement placé à l’avant est reporté au centre derrière les sièges. MOTEUR : à l’occasion d’essais précédents de Berlinette Alpine, nous avons déjà dit tout le bien que nous pensions des moteurs préparés par Mignotet. Ce 1800 fait bien parti de la «famille» en ce sens que, sans parler de la puissance (près de 96 ch au litre), ni du fait que les régimes très bas ne le mettent pas spécialement à l’aise en raison du calage spéciale de la distribution, il fait preuve d’une remarquable facilité à prendre des tours (il faut toujours garder un oeil sur le compte-tours) et n’accuse aucune défaillance tant la montée en régime est progressive. Il est certain qu’avec un couple maxi situé vers les 5000 tr/mn, il ne faut pas s’attendre à des reprises foudroyantes si l’on accélère à partir des basses vitesses sur un rapport de boîte trop élevé. Mais le moteur s’est quand même prêté de bonne grâce aux mesures à partir de 30 et 40 km/h sur la cinquième ! En revanche, si l’on choisit le bon rapport, le moteur hurle de plaisir de 5000 à 7000 tours en projetant la voiture comme un obus. 21 Tour de Corse Historique 2013 Développée pour les spéciales alpestres du Monte Carlo, l’Alpine 1800 victorieuse s’est parfaitement accomodée du circuit de Montlhéry. TRANSMISSION : A l’époque, dans ce type d’essai, chaque caractéristique de la voiture essayée était disséquée. bien rodée par Andruet, la commande de boîte nous a entièrement donné satisfaction par sa précision. C’est peut-être la première Alpine que nous avons eue aussi facile de ce point de vue. Bonne disposition des pédales (Andruet connait son métier), excellente synchronisation. Nous avons d’ailleurs trouvé étonnant que la boîte soit encore dans d’aussi bonnes dispositions après le traitement qu’elle avait subi. Quant à l’étagement, il est certain qu’une première aussi «longue» n’est pas logique en utilisation courante. Du moins se justifie-t-elle en montagne. Cependant, pour les mesures d’accélération, nous l’aurions préférée plus «courte» afin de rogner quelques dixièmes de seconde. Pédale d’embrayage douce et efficace mais, toujours pour la même raison, qui aurait gagné à être un peu plus positive. DIRECTION : l’efficacité du rendement en course a dicté sa loi : direction directe qui n’impose que de légers mouvements de correction pour tenir le cap ou pour contrebraquer en virage pris au-delà de la limite; volant ferme dans les mains, demandant une belle dépense physique à cause des réactions qui se répercutent, très fort rappel mais grande précision. Les jantes larges et les gros pneus Racing qui modifient le déport au sol doivent expliquer cela. TENUE DE ROUTE : 22 première surprise sur l’anneau de vitesse de Montlhéry : c’est en effet sans difficulté que nous avons pu réaliser la vitesse de pointe, n’ayant pas le temps d’aller 139,5 km/h de moyenne, ce résultat exceptionnel donne une idée du rendement de ce «dragster routier». sur l’autoroute où d’autre part les gendarmes n’auraient certainement pas apprécié l’échappement libre. A près de 208 km/h, la Berlinette s’est montrée très stable malgré les imperfections de la partie supérieure du revêtement. Aucune appréhension et si le carénage AR avait tendance à toucher le ciment avec deux personnes, cet inconvénient a disparu conducteur seul à bord. Bonne tenue de cap. Le circuit routier abordé ensuite devait nous réserver la deuxième surprise : une moyenne dépassant 139,5 km/h réalisée en quelques tours seulement et sans mise en condition spéciale nous a fait bien plaisir. D’abord parce que la voiture s’est prêtée avec une facilité étonnante à cet exercice de style. Ensuite parce que, sans toutefois pouvoir prétendre en avoir tiré la quintescence comme l’aurait fait un Andruet, un Darniche ou un Thérier, cette Berlinette s’est placée au deuxième rang de toutes les voitures que nous avons pilotées sur ce circuit derrière la De Tomaso Pantera Groupe 4 super-puissante (150,552 km/h), mais devant la Lamborghini Miura SV (135, 020 km/h), la Porsche 911 S 2,4 litres (133,277 km/h), la Ferrari Daytona (137,149 km/h). Quant à l’Alpine A310, elle fut créditée d’une moyenne de 130,064 km/h. Résultat exceptionnel donc qui donne une idée du rendement de ce «dragster routier». Mais il faut retenir son extraordinaire agilité due à son équilibre général. Certes, il faut savoir s’en servir, ne serait-ce qu’à cause de ses réactions «électriques». Aux vitesses pratiquées, la conduite exige beaucoup de concentration. Il faut aussi se rappeler que le différentiel est autobloquant ce qui donne à la voiture un comportement dont les conséquences doivent être anticipées. En virage serré le comportement est sousvireur dans la phase initiale et le passage en situation de survirage se fera brusquement lorsque l’effet autobloquant du différentiel interviendra à plein, soit lorsqu’un excès de puissance est transmis aux roues. On retrouve le même comportement, mais plus nuancé dans le passage de l’une à l’autre attitude, dans les virages pris à vitesse moyenne alors que dans les grandes courbes, le comportement sousvireur subsiste normalement pour autant que l’on adopte des trajectoires soignées et sans déséquilibrer la voiture à l’entrée. En cas d’erreur ou de surestimation de ses possibilités, le conducteur risque de se trouver en fâcheuse posture mais il dispose d’une part d’énormes possibilités de défense, tant la voiture réagit avec promptitude aux manoeuvre de correction et, d’autre part, dès que le survirage atteint une valeur inquiétante (vers le tête à queue), les qualités d’adhérence des pneus font que le dérapage prohibitif revient à un véritable coup de frein qui fait brutalement tomber la vitesse. Au sujet des pneus, nous leur avons trouvé une bonne efficacité mais les TB5 Michelin sont les pneus «mixtes» qui se sont révélés un peu trop glissants à notre goût, compte tenu des conditions parfaites d’adhérence. Peut-être avec des TA3 nous aurions pu franchir le cap des 140 km/h de moyenne. CONCLUSION : le plus étonnant dans cet essai est qu’une telle Berlinette n’est que le résultat d’une évolution régulière, savamment dosée afin de ne pas compromettre les qualités routières ou de solidité. Il est certain que beaucoup de travail a été fait au fil des ans mais il est intéressant de voir qu’il est pratiquement plus facile d’aller très vite avec cette version Groupe 43 qu’avec une ancienne Berlinette de série qui demandait au conducteur de sérieuses qualités d’acrobate. Au point où en sont les choses, il n’y a pas de raison de penser que l’évolution en restera là. N’a-t-on pas vu au Critérium des Cévennes une Berlinette 1600 avec turbo-compresseur disposant de 200 ch ? Et il reste encore toutes les possibilités d’investigations qu’offre l’alimentation par injection. Sans aucun doute, la Berlinette Alpine a encore de beaux jours devant elle... 23 Tour de Corse Historique 2013 1973... an un ? PENDANT TROIS SAISONS, DEPUIS 1970 , LE MONDE DES RALLYES A VÉCU AU RYTHME D’UN CHAMPIONNAT INTERNATIONAL DES MARQUES TRÈS DISPUTÉ. PORSCHE A REMPORTÉ LA PREMIÈRE ÉDITION, ALPINE LA SECONDE ET LANCIA LA TROISIÈME... MAIS 1973 RESTERA COMME L’ANNÉE DU PREMIER «VRAI» ET STRUCTURÉ CHAMPIONNAT DU MONDE ! Un «petit» jeune fait ses débuts en championnat du monde : Walter Rörhl au Monte Carlo avec une encombrante Opel Commodore GS/E C Belle époque où les constructeurs venaient nombreux relever le défi et confiaient leurs volants à de jeunes talents. Ici Markku Alén, second en Finlande avec cette lourde Volvo. 24 ’est vrai que l’on parle souvent de 1973 comme étant l’année essentielle pour la discipline, l’année majeure où tout débuta. C’est oublier un peu vite les saisons précédentes où les constructeurs engagés en nombre rivalisaient déjà dans, subtile nuance, un Championnat International (et non Mondial) des Marques. Pourtant, en trois années d’existence, ce championnat a réservé un fort beau spectacle, des joutes sportives souvent inoubliables. En 1970, pour sa première année, il sacre Porsche dont la 911 s’avère fiable et très performante grâce à sa puissance. Mais déjà derrière se positionne une Alpine A110 à la cavalerie pourtant guère comparable. 1971 sera l’année du premier «sacre» officieux de la petite marque normande, aux budgets limités. L’A110 est l’arme à battre et chacun se souviendra par exemple du magistral tiercé signé lors du Monte Carlo : 1er Andersson, 2° Thérier et 3° Andruet... La petite «bleue» remportera d’autres épreuves élogieuses, cette année là : le Sanremo, l’Acropole, l’Autrichien des Alpes, le Portugal... Elle se montre donc très à l’aise sur tous les types de terrains, pas seulement dans les cols alpins. Pour 1972, chacun affûtera ses dernières armes en vue du premier Championnat du Monde, à venir l’année suivante. Plusieurs prototypes, qui ont encore le droit de citer cette année là, voient le jour : la Lancia Stratos, la Ford GT/70, la CG à moteur central JRD, la Ligier JS2 à moteur Maserati que l’on verra en Corse. En fait, seule la Lancia Stratos ira jusqu’à l’homologation nécessaire. Et chez Alpine ? On reste fidèle à l’A110 mais, en proie à de nombreux problèmes, notamment de transmission, 72 ne sera pas un bon cru. En fait, en créant un véritable Championnat du Monde, la FIA cherche à étendre sans ambiguïté son pouvoir aux rallyes, dont les gestions sportive et technique dépendaient toujours de la CSI à qui la FIA avait délégué l’organisation de la course automobile. Le championnat mis sur pied en grandes pompes compte 13 manches réparties de part le monde. Et c’est à Monte Carlo que débutent les hostilités et nombreux sont les constructeurs à avoir répondu présent... Alpine-Renault frappe d’emblée... Alpine a mis les bouchées doubles pour solutionner ses problèmes de boîte de vitesses, le talon d’Achille de la voiture, pourtant légère. Il a fallu attendre l’homologation de la «grosse» boîte (origine R16, R12 Gordini) pour aller dans le bon sens. Et au Monte Carlo, l’équipe signe un nouveau triomphe, à l’image de celui de 1971. Et bien incapable était l’observateur qui pouvait avancer le nom d’un vainqueur au départ de l’ultime secteur chronométré, le Col de la Madone. Et tout cela se passait en famille car depuis le début de l’épreuve, la concurrence, pourtant très musclée, avait vite compris qu’il n’y avait rien à faire pour rivaliser avec les petites voitures normandes. La stratégie de Jacques Cheinisse, dénuée de toutes consignes, partant du principe que ses pilotes étaient suffisamment grands, ne donna que plus d’éclat à ce succès. Au sein de l’équipe française, on redoute les deux Ford Escort de Mikkola et de Mäkinen à la puissance de 220 ch impressionnante. Mais les premiers chronos rassurent vites, elles sont loin. Tout comme les Fiat 124 Abarth, les «vieilles» Lancia Fulvia HF ou encore l’Opel Ascona Groupe 2 à...transmission automatique engagée pour Kullang. Le jeune Walter Rohrl débute là son premier rallye de Championnat du Monde avec une imposante et lourde Opel Commodore GS/E! Il y a aussi l’Alfa 2000 de Larrousse, la BMW 2002 Ti de Chasseuil, des Alpine privées et les Renault 12 Gordini de Tambay et de Ragnotti. On compte 270 équipages au départ de l’épreuve. Mais la neige redouble sur les plateaux ardéchois. Seulement soixante voitures passent au travers avant qu’une Ford Capri ne sorte de la route. Il faut envoyer une ambulance. Le rallye est neutralisé et lorsque la course peut enfin reprendre, il est tombé tellement de neige que la route est bloquée par des voitures en travers, incapables de poursuivre. 140 concurrents vont être ainsi bloqués et le collège des commissaires sportifs ne trouve rien de mieux que de les mettre hors course ! Les esprits s’échauffent et se calmeront seulement lorsque l’Automobile Club de Monaco leur promet la gratuité de l’engagement pour l’année suivante... Mais revenons à la course. Chez Alpine, on affiche le sourire. Enfin pas tous, Darniche se plaint d’un moteur poussif Pour Alpine-Renault, le nouveau Championnat du Monde débute par le second «triplé» de son histoire au Monte Carlo. 25 Tour de Corse Historique 2013 Alpine-Renault manifesta une très nette supériorité lors de cette première année de Championnat du Monde. Terre, neige, asphalte, l’Alpine 1800 s’imposa à six reprises. Ci -contre à gauche, Blomqvist, Hertz victorieux en Suède avec leur Saab 99 Escapades africaines et Thérier de ses carburateurs qui givrent. Mais pour Andersson, Andruet et Nicolas, la vie est belle. A la fin du parcours commun, Andruet mène les débats, d’un souffle devant le suédois et JP.Nicolas. Mais Andersson réagit et il reprend du terrain au français lors du parcours final, de nuit dans l’arrière pays niçois. Dans le second passage du Turini, Andruet crève. Cela semble définitivement foutu pour lui. Mais c’est mal connaître le pilote parisien. Il se transcende, reprend seconde après seconde, recupère la tête. Au départ de l’ultime épreuve, l’écart est infime: 14 secondes à l’avantage d’Andruet mais il craint Andersson qui dans le premier passage de ce fameux Col de la Madone, a pulvérisé le record. «Biche» l’avouera à l’arrivée, jamais JeanClaude n’avait roulé aussi vite de sa vie! Il reprend le record, relègue le suédois à 12 secondes et gagne pour...26 secondes ! Sur la neige et la terre... C’était le dernier rallye d’Andruet officiellement avec AlpineRenault. A sa façon, il aura largement contribué à l’éclat du titre mondial. Le voici maintenant chez Lancia où il s’attèle au développement de la Stratos avec Sandro Munari. Les débuts seront laborieux. Pendant ce temps Saab vient de s’offrir un doublé en Suède avec Stig Blomqvist et Per Eklund. Mais l’exploit de ce rallye totalement glacées est à mettre au crédit de JeanLuc Thérier sur sa...Berlinette. Sans doute transcendé par son mariage quelques jours auparavant, il termine l’épreuve sur le podium devant les yeux ébahis des pilotes «indigènes». Jamais un pilote «non- nordique» n’avait signé une telle performance sur leur terrain ! Bernard Darniche, lui, est au départ de ce rallye de Suède également, mais sur une R12 Gordini que Renault veut promouvoir à tout prix. La voiture est sensée reprendre le flambeau de la R8 Gordini. Il n’ira pas très loin, sortant de la route et plantant sa voiture dans la neige profonde. Il mettra plus d’une heure et demie à la sortir avec Alain Mahé. Le délai de mise hors course est dépassé depuis longtemps. Jean-Luc est en forme et un mois plus tard, le voici au départ du rallye T.A.P. au Portugal. Le normand s’y imposera devant Nicolas et Romaozinho sur sa Citroën DS. Les Alpine vont de nouveau faire parler la poudre. Darniche, Thérier, Nicolas se partagent les spéciales. De temps à autres, ils sont contestés par une Fiat 124 Abarth ou la BMW 2002 Ti Groupe 2 très puissante d’Achim Warmbold. Mais le rallye est long et dur. Les Fiat et la BMW ne résisteront pas. Pas plus que Darniche, le premier leader, qui cassera son autobloquant. 26 Le rythme soutenu de ce premier Championnat du Monde étant d’environ un rallye par mois, c’est l’Afrique, avec un enchainement Kenya et Maroc, qui attend maintenant ce petit monde. L’East African Safari est une épreuve très spécifique, disputée sur pistes ouvertes à la circulation et au terrain redoutablement destructeur. Le déplacement est aussi très onéreux. Alpine-Renault décide de faire l’impasse, tout comme Fiat son rival direct dans l’optique du championnat. Ford est là par contre, en force avec ses Escort à moteur BDA multisoupapes au bloc en alu. Elles sont pour Clark, Mikkola, Mäkinen. Porsche aussi est venu avec des 911 pour Waldegaard, le polonais Zazada et un pilote local : Fritschy. Il y a surtout les japonais de Datsun avec des coupé 240 Z (Mehta, Aaltonen, Hermann, un ancien vainqueur)ou des berlines 1800 SSS (Kallstrom, Fall). Pour les japonais, le marché africain est essentiel et justifie les moyens. Pour Peugeot aussi, déjà vainqueur ici à quatre reprises : 63, 66, 67 et 68. On retrouve Andersson (navigué par Jean Todt) au volant de l’une des huit berlines 504 engagées avec des niveaux de préparation variables. Clark et Mikkola débutent fort avec leur Escort, Waldegaard aussi avec sa Porsche. Andersson est vite le leader des Peugeot et Aaltonen des Datsun. A Nairobi, au bout de 2700 km de piste, Clark tient bon. A Nakuru, après 4200 km, il n’est plus là. L’hécatombe est passée par là: Zazada est sorti de la route tout comme Mäkinen. Et se sera bientôt au tour d’Aaltonen, qui pourtant avait pris la tête de la course après l’abandon de Clark. Waldegaard sera le dernier à jeter l’éponge avec un moteur cassé. C’est Mehta qui s’impose avec sa 240 Z devant Kallstrom sur une 1800 SSS. Pour Datsun, c’est un vrai succès. Andersson est troisième avec sa Peugeot. Pour Ford, c’est une défaite cuisante. Datsun n’effectuant pas l’intégralité de la saison, ce résultat n’aura qu’une conséquence limitée sur le classement du championnat. On remonte plus au nord, au Maroc. L’épreuve est également très redoutable. La chaleur, la poussière, les pistes empierrées, les oueds ... Ce rallye est également très long : plus de 4000 km ! Jean-Pierre Nicolas l’a déjà remporté avec une R8 Gordini. Un exploit ! L’an passé, il avait failli s’imposer avec Alpine. Il est à nouveau au départ avec une Berlinette en compagnie de Thérier et Darniche. Nicolas et Darniche ont opté pour le 1800 habituel. Emprunt de sagesse, estimant que dans ce type de rallye la puissance absolue n’est pas essentielle, Thérier préfère un 1600. Les trois voitures sont neuves. Dans l’adversité, on compte deux Fiat, non moins de six Citroën (4 DS et deux GS) et autant de Peugeot 504 (Mäkinen, Fall, Mikkola, Consten, Guichet, Claudine Trautmann...). Citroën a fait du Maroc sa chasse gardée presque et compte plusieurs victoires déjà. Piot est de la partie également avec une R12 Gordini. Mais l’homme fort du rallye sera Bernard Darniche. Dès les premiers kilomètres, il s’installe aux commandes et ne quittera plus la tête de la course, se jouant des trous, des pierres agressives, des radiers divers ou des oueds qui débordent... La course des Peugeot tourne par contre à la débâcle (transmission, suspension...) et depuis un long moment, Citroën a perdu ses GS et ses DS souffrent. Elle sauveront néanmoins la situation en prenant la seconde et la troisième place sur le podium, Deschaseaux, le franco-marocain, pilote Citroën vainqueur l’an passé avec sa SM, n’est que huitième, la première Fiat sixième avec Waldegaard. Suit au calendrier le Rallye de l’Acropole à la réputation tout aussi sévère. Fiat qui joue aussi ce Championnat du Monde est toujours là. Tout débute mal pour Alpine. Darniche est cloué sur son lit avec une sciatique à la jambe droite. Pharmacien de métier Vial tente de le remettre sur ses pieds en lui prodiguant des massages. Le jour de la course, il se tord toujours de douleur, prend néanmoins le départ mais c’est Alain Mahé qui tient le volant. Dès la seconde ES, l’équipage jette l’éponge. Heureusement, Thérier fait le «boulot». Le voici déjà aux commandes de l’épreuve. Warmbold sur sa BMW particulièrement véloce réplique mais il en fait trop et achève sa course en dehors de la piste. Chez Alpine, on souffle car l’écart était faible avec l’allemand. Nicolas, lui, connait de sérieux problèmes d’embrayage. Après un passage à vide qui a fait craindre le pire, des crevaisons, Thérier reprend les affaires en mains et augmente son avance sur la Fiat d’Aaltonen; Fiat restant plus que jamais le principal adversaire au championnat... Au régime des pays de l’Est ! Achim Warmbold et sa BMW 2002 très puissante contestèrent à plusieurs reprises la supprématie des Alpine. Comme ici en Autriche. Victoire acquise sur tapis vert, hélas… tchécoslovaques, plus connues il est vrai... Il y a 62 voitures au départ ! L’ambiance est lourde. Les problèmes d’organisation évoqués, la pesanteur politique toujours très présente et en plus, il pleut ! Le terrain devient très glissant et il semble de plus en plus évidant que le rallye se jouera sur les pénalités routières inévitables plutôt que dans les chronos devenus secondaires. Pour Alpine, ce rallye sera une épreuve à oublier très vite. Non que Thérier ne soit pas performant malgré des Fiat très rapides mais il va connaitre des problèmes de train avant. Il est ouvert et Jean-Luc perd beaucoup de temps pour regagner son assistance. A l’arrivée de la première étape, il n’est que troisième derrière les Fiat de Warmbold et Paganelli. Il ne reste que quatorze voitures en course ! Le français repart de plus belle, signe quasiment tous les meilleurs temps de la seconde partie du rallye...sauf qu’il manque un contrôle horaire et ne dispute pas le cinquantième chrono. Il a beau signer les meilleurs temps jusqu’à l’arrivée, c’est la mise hors-course. Warmbold remporte l’épreuve, engrangeant pour Fiat de précieux points, reléguant le second à...2h47’ et le troisième à 3h40’. Et seulement trois équipages seront classés sur les...six arrivés! On retrouve en Finlande, pour le mythique Rallye des 1000 Lacs, quasiment les mêmes protagonistes que pour le Rallye de Suède. Fiat, Ford mais aussi les Saab victorieuses sur la glace suédoise. Toujours entre les mains de Blomqvist et Eklund mais aussi Lampinen. Porsche aligne une 911 Carrera RS pour son pilote d’endurance sur 917, Léo Kinnunen. Chez Ford, on trouve Mäkinen déjà multiple vainqueur de cette épreuve particulière où, à très grande vitesse, on passe plus de temps en l’air entre les sapins que les roues au sol... Et quid d’Alpine ? Devant la spécificité de l’épreuve, on a fait l’impasse. Mehta est là avec une Datsun 240 Z, Mikkola aussi ainsi qu’un très jeune (22 ans !) débutant, Markku Alén, sur une grosse berline Volvo 142. Blomqvist et Eklund sur leur Saab vont d’emblée se montrer aux avant-postes. Mais le moteur Ford V4 de leur Saab va casser, sur les deux voitures. Kinnunen flambe aussi sur sa puissante Porsche mais une fois ses marques prises, Timo Mäkinen sur sa Ford RS se montrera irrésistible et ajoutera une nouvelle fois l’épreuve à son long palmarès. La révélation restera ce jeune Alén, étoile montante de la discipline en Finlande. Sa Volvo n’a sans doute pas les prédispositions d’un vrai destrier pour cet exercice mais Alén signe plusieurs meilleurs temps, résiste aux assauts de Kinnunen sur sa 911 RS et prend la seconde place au final. Pas de doute, une étoile est née! En pologne, le plateau est famélique : une Alpine-Renault, deux Fiat d’usine. Le reste n’est constitué que de «curiosités» des pays de l’est… Le championnat s’aventure en Pologne. Le Rallye de Pologne est connu pour compter depuis un long moment pour le Championnat d’Europe. En décrochant le sésame d’une inscription dans le nouveau Mondial, les polonais ont voulu bâtir une épreuve très exigeante. Mais à vouloir trop bien bien faire... Le problème ne sont pas les épreuves chronométrées en ellesmêmes mais le routier qui représente plus de 80 % du parcours sur, le plus souvent, des routes et des chemins en terre ouverts à une circulation locale très «hasardeuse». Impossible de passer dans les délais et les pilotes montent au front. La discussion porte sur les délais de mise hors-course bien trop justes de l’avis de tous. Jean Todt qui navigue Warmbold prédit aucune voiture sur la ligne d’arrivée! Cela serait resté un simple détail si les organisateurs polonais ne s’entêtaient pas par fierté. Les discussions s’éternisent. Zazada, le brillant Champion d’Europe polonais dénoue la situation : le délais passe de 1h30 à 2h00. Le plateau est famélique. Alpine ne délègue qu’une voiture pour Thérier, Fiat deux 124 Abarth pour Warmbold et Paganelli. Le reste n’est constitué que de «curiosités» inhabituelles : des Polski-Fiat 125P construites sur place, des Moskvitch russes, des Wartburg est-allemandes à moteur 2 temps et des Skoda Tapis vert ! Alpine retrouve en Autriche un terrain plus favorable à ses A110. Mais c’était sans compter sur une très mauvaise organisation 27 Tour de Corse Historique 2013 CHAMPIONNAT DU MONDE 1973 1: ALPINE-RENAULT (147 points) 2: FIAT (84 points) 3: FORD (76 points) 4: VOLVO (44 points) 5: SAAB (42 points) 6: DATSUN (34 points) 7: CITROËN (33 points) 8: BMW (28 points) 9: PORSCHE (27 points) 10: TOYOTA (25 points)... 18 constructeurs classés ÉPREUVES DE LA SAISON 1973 Shehkar Metha et Datsun ont été les rois de l’East African Safari avec cette Datsun 240Z. Fiat fut l’adversaire principal des Alpine dans la conquête du titre. et préparation de l’épreuve, un road-book approximatif qui va s’avérer décisif. Les BMW de Warmbold et Waldegaard, motorisées par Schnitzer apparaissent redoutables. Et les inquiétudes des pilotes Alpine se confirment : il faudra attendre la dixième spéciale pour voir enfin Darniche faire un temps scratch. Toutes les autres spéciales disputées jusqu’à présent ont été remportées par Warmbold et sa BMW ! Mais les épreuves sont courtes et les écarts minces. Au terme de la première étapes six voitures se situent en trois minutes... Mais des évènements vont précipiter la confusion ! Warmbold vient de casser un triangle de suspension sur sa BMW et rejoint son assistance par une route goudronnée étrangère au parcours du rallye, se présentant même à un contrôle horaire en sens inverse de celui du rallye. Un responsable de l’équipe Saab, sur les lieux, réclame la mise hors course logique et immédiate de l’équipage. En vain, Warmbold continue sa course. Plus loin, un routier très difficile semble irréalisable dans les temps. Si ce n’est que pendant les reconnaissances, une «coupe» par un chemin privé est repérée par certain. Il suffit d’ouvrir une barrière et de la refermer. L’organisation reste très floue sur la possibilité ou non d’emprunter se raccourci capable de faire gagner un temps précieux. C’est ni non, ni oui, se gardant bien de préciser l’endroit sur le roadbook d’ailleurs. Au moment de l’épreuve, nullement informé de l’additif traitant de la question, du moins officiellement, Jacques Cheinisse stationna une voiture devant la fameuse barrière de sortie de ce fameux chemin, emprunté par Warmbold, Lindberg et Andersson. Evidemment, ils furent largement retardés et écopèrent de lourdes pénalités: trois minutes pour Warmbold, fou furieux... Dans l’agitation générale de la pluie de réclamations qui s’abattit à l’arrivée, on en oublia presque que Darniche avait officiellement et brillamment remporté l’épreuve. L’affaire ne s’arrêta pas là et finalement, plusieurs semaines plus tard, les pénalités de Warmbold furent retirées et l’allemand récupéra sa première place très «officiellement»... Inutile de vous dire que le Rallye d’Autriche, lui, ne compta plus jamais pour le Championnat du Monde ! Le Rally Press On Regardless aux Etats-Unis restera comme étant une erreur de casting. La saison se joue… Mi-octobre, au départ du Sanremo, Fiat a encore une petite chance d’être Champion du Monde, Il faut au constructeur italien faire un carton plein. Fiat met le paquet pour son rallye à domicile et engage cinq 124 Abarth (Pinto, Barbasio, Paganelli, Verini et Bisulli) particulièrement affutées. Le moteur développe plus de 170 ch désormais mais la voiture est toujours trop lourde. L’Alpine dispose d’une puissance semblable mais se montre beaucoup plus légère. Pour arbitrer le duel, on retrouve le duo de BMW (Warmbold et Waldegaard) ainsi une que trois Lancia Fulvia 28 Un final grandiose. C’est une autre affaire au RAC en Grande Bretagne. Il s’agit, avec le Monte Carlo, du plus ancien rallye de l’histoire. Et par tradition, son parcours du Pays de Galles à l’Ecosse en passant par des forêts fantastiques apparait dantesque en comptant non moins de 80 épreuves chronométrées ! C’est aussi avec le Monte Carlo le rallye qui compte le plus de voitures au départ : 198. C’est le jardin de Ford, on s’en doute. Et toujours sous le coup de son échec magistral au Safari, le constructeur britannique soigne son affaire avec trois voitures pour Clark, Mikkola et Mäkinen. Surtout, on n’a pas mis ses oeufs dans le même panier, mixant par exemple les alimentations : injection 1- Andruet / «Biche» (Alpine-Renault 1800), 2- Andersson / Todt (Alpine-Renault 1800), 3- Nicolas / Vial (Alpine-Renault 1800). SUÈDE 15-18 février, 73 équipages au départ, 42 à l’arrivée. 1- Blomqvist / Hertz (Saab 96), 2- Eklund / Carlsson (Saab 96), 3- Thérier / Callewaert (Alpine-Renault 1800). T.A.P. PORTUGAL 13-18 mars, 79 équipages au départ, 19 à l’arrivée. Après leur cuisante défaite lors du Safari, les Ford Escort brillèrent vraiment en Finlande et sur les chemins forestiers du RAC. HF pour Ballestrieri, Lampinen et Pregliasco. La «vielle» Lancia a gagné ici même il y a un an mais le plateau est cette fois tout différent. Le début de course souffle le chaud et le froid pour l’équipe Alpine. Darniche est sorti de la route dès les premiers kilomètres mais Thérier prend le commandement. Ballestrieri réplique sur sa Lancia (eh oui...), puis Verini sur la Fiat. Mais Thérier et Nicolas vont ensuite passer le rapport supérieur et se partager la plupart des spéciales. Au terme de la première étape, Thérier mène la danse. Nicolas n’est qu’à trente secondes et Ballestrieri dèjà à plus de ...quatre minutes. La seconde étape confirmera les choses. Mais l’embrayage (encore lui...) de Nicolas donne des signes de faiblesse. Nicolas perd du temps et ne peut contenir le retour de Verini sur la Fiat. Ballestrieri casse, Waldegaard et Warmbold sortent de la route. Thérier déroule jusqu’à San Remo. Il n’aura pratiquement jamais été inquiété. Pour Fiat, ce résultat n’est pas suffisant. Alpine est Champion du Monde des Rallye, un succès retentissant ! Le prochain rendez-vous, le Rally Press On Regardless restera, ce que l’on peut appeler, une erreur de casting. La région de Détroit aux Etats-Unis est réputée pour ses productions automobiles. Ford, Chrysler, Général Motors y produisent leurs voitures par millions. Mais on ne peut dire que le public américain entretient un quelconque intérêt pour le rallye... Aucun des prétendant à la couronne mondiale ne fait le déplacement et l’épreuve se disputera dans le plus total anonymat. Les statistiques retiendront que l’équipage Boyce- Woods a remporté l’épreuve sur une Toyota Corolla devant la Volvo 142S de Walker-Palmer et la Datsun 240 Z de Smiskol. MONTE CARLO 19-26 janvier, 270 équipages au départ, 51 à l’arrivée. 1- Thérier / Jaubert (Alpine-Renault 1800), 2- Nicolas / Vial (Alpine-Renault 1800), 3- Romaozinho / Bernardo (Citroën DS 23). EAST AFRICAN SAFARI 19-23 avril, 89 équipages au départ, 16 à l’arrivée. 1- Mehta / Drews (Datsun 240 Z), 2- Kallstrom / Billstram (Datsun 1800 SSS), 3- Andersson / Todt (Peugeot 504). MAROC 8-13 mai, 71 équipages au départ, 13 à l’arrivée. pour Clark, carburateurs pour les autres. Datsun est là avec des 240 Z à injection pour Fall, Kallstrom. Mehta, lui, se contente d’une petite Sunny 1300. Les deux BMW habituelles (Warmbold et Waldegaard) sont de la partie également tout comme Saab, Opel, Toyota, Lancia, Fiat et...Alpine-Renault qui a délégué deux voitures pour Thérier et Nicolas. Les abandons se succèdent : Mikkola sort vite de la route, allumeur pour Thérier, Kullang perce le radiateur de son Opel, Blomqvist casse sa suspension, Fall sort aussi, Eklund perd une roue, Lampinen se retrouvera bientôt hors course. Mäkinen et Clark prennent le commandement dans un premier temps, talonnés par un certain Alén déjà brillant lors en Finlande sur sa Volvo. Mais ici, il pilote une Escort RS privée. Les écarts sont très minces et on ne peut dire que Mäkinen creuse un écart important. Au terme de la première étape (et 37 spéciales...), il a un peu plus de trois minutes d’avance sur Waldegaard et sa BMW, très en verve. Nicolas n’est que dixième mais signe le meilleur temps dès le premier chrono de la seconde étape avant qu’ Alén n’enchaîne meilleurs temps sur meilleurs temps. Impressionnant! Une météo très anglaise contribue à la difficulté. Certaines épreuves devront même être annulées. Devant, Mäkinen tient bon, toujours devant Waldegaard. Alén n’est pas loin et Nicolas pointe maintenant septième. Il reste encore une poignée d’épreuves avant l’arrivée à York. Clark en profite pour faire le forcing et remonter second juste devant Alén. Waldegaard, est attardé sur la fin. Dommage pour le géant suédois et sa BMW dont la compétitivité sur tous les terrains est de plus en plus étonnante. Pour Ford, c’est le triomphe souhaité. Nicolas, lui, est cinquième ! Il devance encore une fois la seule Fiat rescapée (Barbasio, onzième) et assoit un peu plus le titre... Le final de cette saison haletante se déroulera dans l’Ile de Beauté. Pour une fois, l’épreuve se déroule en décembre et non pas début novembre. L’hiver est déjà bien installé et des chutes de neige en montagne s’inviteront. Pneus à clous de rigueur dans certains secteurs, rallye amputé d’une partie du parcours rendue impraticable. La saison s’achèverait-elle comme elle avait débuté au Monte Carlo où 140 voitures étaient restées bloquées par des congères de neige dans Burzet ? Non, les organisateurs insulaires jouent la prudence. Alpine et Nicolas y triomphent ! Mais si vous avez lu l’histoire fabuleuse de l’Alpine N°18386, vous savez déjà tout de ce Tour de Corse... 1- Darniche / Mahé (Alpine-Renault 1800), 2- Neyret / Terramorsi (Citroën DS 23), 3- Bochnicek / Kernmayer (Citroën DS 23). ACROPOLE 23-28 mai, 97 équipages au départ, 11 à l’arrivée. 1- Thérier / Delferrier (Alpine-Renault 1800), 2- Aaltonen / Turvey (Fiat 124 Spyder Abarth), 3- Nicolas / Vial (Alpine-Renault 1800). POLOGNE 12-15 juillet, 62 équipages au départ, 7 à l’arrivée, 3 classés. 1- Warmbold / Todt (Fiat 124 Spyder Abarth), 2- Culbacher / Ernst (Wartburg 353), 3- Stawowiak / Szyzyk (Fiat Polski 125). 1000 LACS 3-5 août, 120 équipages au départ, 55 à l’arrivée. 1- Mäkinen / Liddon (Ford Escort RS), 2- Alen / Toivonen (Volvo 142), 3- Kinnunen / Aho (Porsche 911 RS). AUTRICHIEN DES ALPES 12-14 septembre, 96 équipages au départ, 24 à l’arrivée. 1- Warmbold / Todt (BMW 2002 Ti), 2- Darniche / Mahé (Alpine-Renault 1800), 3- Eklund / Reinicke (Saab 96). SAN REMO 10-13 octobre, 106 équipages au départ, 36 à l’arrivée. 1- Thérier / Jaubert (Alpine-Renault 1800), 2- Verini / Torriani (Fiat 124 Spyder Abarth), 3- Nicolas / Vial (Alpine-Renault 1800). PRESS ON REGARDLESS 31 octobre-4 novembre, 58 équipages au départ, 23 à l’arrivée. 1- Boyce / Woods (Toyota Corolla), 2- Walker / Palmer (Volvo 142), 3- Smiskol / Smiskol (Datsun 240 Z). R.A.C. 17-21 novembre, 198 équipages au départ, 92 à l’arrivée. 1- Mäkinen / Liddon (Ford Escort RS), 2- Clark / Mason (Ford Escort RS), 3- Alen / Kivimaki (Ford Escort RS). TOUR DE CORSE 1-2 décembre, 50 équipages au départ, 22 à l’arrivée. 1- Nicolas / Vial (Alpine-Renault 1800), 2- Piot / De Alexandris (Alpine-Renault 1800), 3- Thérier / Callewaert (Alpine-Renault 1800). 29 Tour de Corse Historique 2013 Quand Markku Alén a conquis la Corse LORSQUE MARKKU ALÉN A REMPORTÉ LA PREMIÈRE DE SES DEUX VICTOIRES CONSÉCUTIVES EN CORSE, MICHEL LIZIN, GRAND REPORTER À AUTOHEBDO, EN A ÉTÉ LE TÉMOIN. TROIS DÉCENNIES PLUS TARD, IL SE SOUVIENT… 30 L entement, le grand Markku Alén s’extrait de sa Lancia Rally et déplie sa carcasse. Pas de manifestation exubérante. Un fin sourire, c’est tout. Il savoure, notre Markku. Sa joie est si grande, si intense qu’il se plaît à la retenir en lui, pour mieux en jouir. Quelle revanche ! Mais l’heure n’est pas à la mesquinerie. Au contraire, le succès rend le Finlandais particulièrement indulgent. Ainsi se permet-il de déclarer, pour expliquer sa victoire : « J’ai eu de la chance. C’est tout. » Un silence, puis il ajoute : « Pourtant, s’il y a un rallye que je pensais ne jamais remporter, c’est bien celui-ci. » Comme quoi, il ne faut jurer de rien. Quelques années plus tôt, après une première participation malheureuse au Tour de Corse, n’avait-il pas déclaré avec son accent inimitable (ou, plutôt, tellement bien imitable) : « Corrrsica, neverrr again ! » C’était en 1974. Pendant huit ans, il tient parole en s’abstenant d’être au départ de l’épreuve insulaire. En 1982, Alén revient en Corse. Il est pilote sous contrat Fiat et la firme italienne souhaite En 1983, puis l’année suivante, au volant de cette même Lancia 037, Markku Alén et Ilkka Kivimäki font faire taire la légende qui voulait que le Tour de Corse échappe aux pilotes nordiques... faire débuter en terre française sa nouvelle arme, la Lancia Rally 037 dotée, à ses débuts, d’un moteur développant moins de 250ch. Deux voitures sont engagées, l’autre étant confiée au deuxième pilote Fiat, Attilio Bettega. Et tout au long de cette édition 1982, Alén se traîne en queue de peloton des voitures d’usine pour achever l’épreuve en neuvième position, à 41’59’’ du vainqueur, Jean Ragnotti. « Ma voiture n’allait pas. Je suis sûr que son moteur valait moins de 220ch. Je ne pouvais rien faire. » Pourtant, avant son abandon, Bettega, le compagnon d’écurie d’Alén, occupait une belle 3ème place. En dix spéciales, l’Italien s’était constitué un avantage de plus de 14’ sur le Finlandais. Un gouffre ! Un an plus tard, Markku tente d’expliquer : « Je n’en suis plus à l’âge (ndlr : en 1983, Alén a 32 ans) où on se défonce avec n’importe quelle voiture pour se faire remarquer. Pour que je « me donne », il faut que j’aie une chance de l’emporter. » Les Finlandais sont des « gagneurs », on le sait. Il n’empêche, 31 Tour de Corse Historique 2013 Deux années durant, la frêle Lancia 037 Groupe B écrasera la concurrence sur les routes insulaires. En 1983, elle occupera même toutes les marches du podium. Markku Alen, lui, s’imposera à ses camarades d’écurie dont le spécialiste Walter Röhrl. «Pour moi, la Corse n’était pas «mon» rallye. D’ailleurs, je ne m’y étais pas spécialement bien préparé…» tous à 100%. Nous avons ralenti, oui, plus tard, très progressivement, en nous observant… » L’équilibre des échanges conduit enfin les protagonistes à assurer définitivement le triomphe Lancia pas le moins du monde perturbé par l’abandon d’Andruet. « Pour moi, le troisième et dernier jour a été le pire, lorsque nous nous sommes réellement « traînés ». J’entendais des bruits partout dans la mécanique. J’avais peur de faire une faute. La moindre crevaison aurait inversé les positions. Je n’ose imaginer ce que se serait produit ensuite. » Remise en selle lorsqu’a été publiée la liste des équipages chargés de défendre les couleurs de Lancia au Tour de Corse 1983, y retrouver le nom d’Alén a été une surprise, augmentée par le fait d’apprendre, de la bouche même de Cesare Fiorio, le patron de l’équipe, que le grand Markku avait insisté pour être présent sur les routes de l’île de Beauté. « C’est exact », confirme le pilote. « La Lancia Rally m’en a donné l’envie. Elle est devenue tellement bonne, équilibrée et efficace sur le goudron qu’elle m’a donné l’envie de m’exprimer à son volant sur des routes corses qui me semblent tracées pour elle. En plus, Cesare demandait seulement de moi que je devance les Audi. De cela, au moins, je me sentais capable. » La révélation Et c’est la révélation ! Dès les premières spéciales, Markku se hisse au niveau des deux illustrissimes favoris, Jean-Claude Andruet et Walter Röhrl. Remportant trois des quatre premières spéciales, le Finlandais s’installe en tête bien avant que ses coéquipiers ne soient frappés par les divers incidents qui les ont, ensuite, retardés. « Bien sûr que j’ai été surpris de tenir leur rythme ! Pour moi, la Corse n’était pas « mon » rallye. D’ailleurs, je ne m’y étais pas spécialement bien préparé en me satisfaisant 32 de dix jours de reconnaissances et de deux passages, seulement, par spéciale. J’ai perdu un moment la première place à la suite d’un mauvais choix de pneus, mais je l’ai récupérée car, la nuit, j’y étais le plus rapide. Je n’avais pas de doute sur ma pointe de vitesse sur le goudron, mais encore fallait-il avoir l’occasion de la mettre en évidence. Au départ, je ne pensais par être en mesure de le faire en Corse car, a priori, il faut très bien connaître le parcours pour y être dans le coup. » De toute sa carrière, Markku n’a jamais été à une contradiction près. Sur sa lancée, il ajoute : « Finalement, je n’aime pas tant que cela le Tour de Corse. Les spéciales sont splendides, mais les précipices me font peur. Heureusement, je n’y pense que sur les tronçons de liaison. Quand le chrono est lancé, j’oublie certains moments difficiles passés en dérive non loin du « trou ». » Rapidement, la concurrence s’évanouit. Le cap de la mi-course n’est pas encore atteint lorsque, après l’ES15, Cesare Fiorio peut se permettre de « figer les positions ». A ce moment, en conséquence d’une crevaison qui a retardé Andruet, Alén vient de récupérer, de peu, la première place. Derrière, en troisième position à moins de 2’, est tapi son rival de toujours, Walter Röhrl. L’orgueil de l’Allemand n’allait-il pas l’entraîner à refuser les ordres afin de poursuivre le combat ? « Quelques mois plus tôt, alors que les positions étaient inverses, des consignes ont été données à Monte-Carlo. Je m’y étais plié. C’est pourquoi je n’étais pas trop inquiet, mais disons que je me suis… méfié. Fiorio a dit « doucement » et nous avons tous continué d’attaquer comme des fous. Il voulait nous voir à 80% de nos possibilités et nous étions Cette victoire au Tour de Corse 1983 redore, pour Markku Alén, un blason alors quelque peu terni, depuis plusieurs mois, sans qu’il y ait véritablement de raison valable, si on excepte… la contre-performance du Tour de Corse 1982. « Il est vrai que, en début d’année, je n’étais pas spécialement heureux de la proposition reçue de Fiorio : quatre rallyes seulement pour 1983 ! J’ai néanmoins accepté l’offre, en demandant à devenir « free lance », car j’étais persuadé qu’il allait m’être facile de compléter ma saison au volant d’autres voitures. C’aurait été rigolo de disputer le Sanremo sur une Audi Quattro, non ? Peut-être n’en aurai-je pas besoin : Lancia vient déjà d’ajouter l’Acropole à mon programme. » On peut se demander si Markku n’est pas, alors, tout simplement en train de « faire de l’intox » pour mieux assurer sa position chez Fiat. « En tout cas, je veux une Lancia Rally pour les Mille Lacs. C’est « mon » rallye et j’y attends les Audi de pied ferme (ndlr : Alén s’y classera 3ème, à 49’’ de la Quattro de Mikkola et à 28’’ de celle de Blomqvist. Pas mal, sur la terre, avec une deux roues motrices). » Un long instant, le léger sourire flotte à nouveau sur les lèvres de Markku. Pas de doute, il revit « son » Tour de Corse. « Quand je pense que, l’année dernière, je n’arrêtais pas de voir grossir des Ferrari et autres Renault 5 Turbo dans mon rétroviseur. Je partais devant, mais c’était systématique : après quinze kilomètres, j’étais doublé par le premier des concurrents partis derrière moi, et ainsi de suite… Pas de doute : cette année, j’ai eu de la chance. La première étant celle de piloter la voiture dorénavant la mieux adaptée au terrain. » Mais l’auto n’explique pas tout. « Il faut dire que, pour ce Tour de Corse, j’ai quelque peu modifié ma façon de conduire sur le goudron. Normalement, sur cette surfance, il convient d’être fin. Cette fois, j’ai opté pour un pilotage plus agressif, plus en travers, même. Peut-être est-ce ce qu’il faut, ou, en tout cas, est-ce ce qui me convient pour que je sois à même de m’exprimer en Corse. C’est d’autant plus vrai que j’y conduis exclusivement « aux notes ». Cette façon de faire me permet de trouver un rythme et de le tenir. Le contrôle de la voiture en est facilité. Cela fonctionne particulièrement bien avec la Lancia Rally. Elle se conduit comme un « go-kart » qui se maîtrise en contrôlant sa dérive au millimètre, à l’accélérateur. D’accord, les routes corses sont souvent étroites, mais je n’ai rien touché. Cette fois, tout a tourné en ma faveur. Chacun son tour. » Epilogue Suffit pour le Tour de Corse ! S’intéressant à l’évolution des voitures de rallye, Markku analyse : « Le changement est d’une rapidité incroyable. La Lancia est une voiture fantastique. Avant, je pouvais « détruire » une Fiat 131 Mirafiori Abarth. Je pouvais la forcer à donner plus que ce qu’elle croyait pouvoir donner, que les efforts pour lesquels elle avait été conçue. Et cela tenait, le coup, souvent. Maintenant, c’est l’inverse. Les voitures de rallye vont plus vite que le pilote. Elles vont plus vite que moi. C’est l’auto qui détruit le pilote, qui exige de plus en plus, sinon trop de lui. Sommes-nous capables de suivre ? » Ces propos prémonitoires sont tenus en mai 1983, un an avant la disparition d’Attilio Bettega et trois ans avant celles d’Henri Toivonen et Sergio Cresto… Il est plus de vingt heures. Markku parle depuis plus d’une heure. Au loin, le soleil s’est couché et les yeux d’Alén se font soudain pensifs. Silence immobile. Soudain, d’un geste, Markku Alén appuie lui-même sur le bouton d’arrêt du magnétophone : « OK… Now I speak too much… Basta ! » Je parle trop. C’est assez. Article revu par l’auteur sur base de son propre reportage publié dans Autohebdo en mai 1983. 33 Tour de Corse Historique 2013 Si Doria m’était conté ! CINQ GROSSES LETTRES SUR LE CAPOT OU L’AILE D’UNE VOITURE DE COURSE, L’HISTOIRE DU GARAGE DORIA, CONCESSIONNAIRE RENAULT A BASTIA DEPUIS PLUS D’UN DEMI-SIÈCLE, EST INTIMEMENT LIÉE À L’HISTOIRE DU TOUR DE CORSE ET BIEN ÉVIDEMMENT À CELLE D’UN CERTAIN JEAN-PIERRE MANZAGOL, SON PILOTE EMBLÉMATIQUE. Renault 8 Gordini E n fait l’histoire de ce garage remonte au lendemain du second conflit mondial, en 1947 très exactement. Il a vu le jour sous l’impulsion de Jean Doria, à une époque où l’on manquait de tout. Mais il a très vite fait son chemin, devenant concessionnaire Renault dès 1957, c’est à dire peu après la naissance du Tour de Corse. Garage Doria et Tour de Corse ont entamé leur «relation» beaucoup plus tard, en 1967, avec un certain Jean-Pierre Manzagol et une Renault 8 Gordini. Mais laissons la parole à Louis Galligani, ce chef d’entreprise à l’esprit paternel, accordant la plus grande importance à l’aspect humain des choses. Il raconte cette période avec précision, il parle aussi longuement de son pilote préféré à qui il loue de grandes qualités... Ce garage Doria semble indissociable de l’histoire du Tour de Corse, non ? 1977 et 1978 seront pour Manzagol les deux derniers Tour de Corse avec l’Alpine A110. C’est la fin de la Berlinette, la «relève» comme ici la Fiat 131 Abarth de Verini klaxonne ! 34 « Presque. En fait, le garage remonte une dizaine d’années avant la création de l’épreuve. Il a vu le jour en 1947, au lendemain de la guerre. On le doit à Jean Doria et son épouse qui allaient, par la suite, devenir mes beaux-parents. Au début, le garage n’avait pas de lien particulier avec un constructeur. A cette époque où l’on manquait de beaucoup de choses, il fallait réparer tout ce que l’on pouvait. Le garage, à ses débuts en centre ville face au théâtre, est devenu concessionnaire Renault en 1957. En 2007, on a fêté dignement ce demi- siècle d’existence.» Et l’intérêt pour le Tour de Corse est venu immédiatement ? « Le Tour a vu le jour en 1956. Nous n’étions pas encore Renault mais dans la famille, comme pour tous les corses je pense, on a tout de suite compris que cette compétition sportive était emblématique à plusieurs titres. Elle a proposé d’emblée un esprit d’aventure et une dimension internationale. Il ne faut pas oublier qu’à l’époque, le Tour se déroulait sur 24 heures non-stop, sans interruption avec des moyennes imposées irréalisables, le plus souvent. C’était un véritable défi humain où les pilotes devaient faire preuve de qualités sportives et physiques évidentes, d’endurance et de bon sens aussi. Encore une fois, c’était une formidable aventure humaine... Les plus grands pilotes du moment se retrouvaient en Corse pour le Tour. Les Trautmann, Bianchi, Ogier, Rolland, Schlesser, Manzon, l’allemand Strahle très rapide, Guichet, De Lageneste, et j’en passe... Tous les grands noms de l’époque. Pour la Corse et les corses, l’épreuve devint tout de suite un rendez-vous majeur, attendu chaque année. Non qu’aujourd’hui, ces critères aient totalement disparu. Le rallye est devenu une pratique différente, c’est tout. Tout est beaucoup plus technologique maintenant. Et les coûts sont peu à peu devenus prohibitifs, totalement déraisonnables pour une structure comme la nôtre. Enfin, pour répondre à la question, l’intérêt pour le Tour de Corse est arrivé rapidement dans la famille Doria. Plus par passion que par raison d’ailleurs, bien que l’on ait rapidement compris le dynamisme que cela pouvait apporter aux activités commerciales du garage. Maintenant, nous nous sommes impliqué plus tard, en 1967 avec un certain Jean-Pierre Manzagol. JeanPierre était venu nous acheter une Renault 8 Gordini. A l’époque, c’était l’arme absolue. Jean-Pierre était très jeune (NDLR : à peine 21 ans) et il nous avoua vouloir disputer le Tour de Corse avec cette voiture. Il avait déjà disputé son premier Tour de Corse l’année précédente avec une Mini Cooper, à peine le permis en poche. En Corse, on parlait déjà un peu de lui car il y avait signé de forts belles performances (NDLR : 12ème au final). Cela avait aussi attiré l’attention de mon beau-père. On a très vite sympathisé car c’est un homme extraordinaire, d’une gentillesse sans limite. C’est une force de la nature aussi, une sorte de colosse qui semble inébranlable. Sur la route, il était très rapide d’une façon innée. Bref, nous avons décidé de l’aider autant que faire se peut. J’ai même joué le rôle de coéquipier parfois, à ses côtés...» L’histoire du Garage Doria avec le Tour de Corse commença avec la Renault 8 Gordini. Puis vient la période Alpine, naturellement on peut dire ? « Avec la R8 Gordini, Jean-Pierre a très bien marché. C’était très motivant pour nous tous. Maintenant, c’est un fait, la petite Alpine A110 devenait de plus en plus irrésistible sur nos routes. Notre première Berlinette allait être une 1300 S l’année suivante et que l’on engagea également ici et là en courses de côte. D’emblée 35 Alpine 1600 Groupe 4 Alpine A310 Groupe 4 Alpine 1300 S Giraglia Alpine 1800 Groupe 4 Jean-Pierre Deriu Renault 5 Turbo Tour de Corse Historique 2013 Jean-Pierre se sentit très à l’aise à son volant. A l’époque, l’état d’esprit était formidable. C’était pas tellement les voitures qui comptaient mais surtout les pilotes. En ce qui nous concerne, nous étions en concurrence avec Francis Serpaggi, un pilote d’Ajaccio très rapide, avec Paoli sur sa Porsche. Après la 1300 S, nous avons acheté l’une des premières A110 1600 Groupe 4 en 70. Puis la Berlinette rouge avec laquelle Jean-Pierre allait disputer plusieurs éditions du Tour de Corse. Il était un élément de motivation indéniable par ses grandes aptitudes. C’est un personnage, vous savez. C’est un cas à part qui aime conserver son indépendance d’esprit. Il avait les capacités pour devenir certainement un très bon professionnel mais par contre je pense qu’il n’aurait jamais pu se faire aux contraintes exigeantes de ce statut. C’est ainsi et c’est même devenu une motivation supplémentaire pour nous : battre les pilotes d’usine avec nos armes plus modestes, indépendantes. Jacques Cheinisse, le patron du service course Alpine, appréciait beaucoup Jean-Pierre, je pense, et il ne manquait jamais de nous aider quand cela lui était possible. Il nous prêtait des moteurs «usine», des boîtes de vitesses. On voulais battre les pilotes d’usine, c’était un vrai défi et une émulation s’est créée autour du garage Doria. Par la force des choses, le garage Doria représenta Alpine commercialement. Les bonnes années, 70 à 74, on allait vendre jusqu’à vingt Alpine dans l’année, ce qui à l’échelle de la Haute Corse, car il y avait aussi notre collègue de la Corse du Sud, est considérable. Sur un plan commercial, cela nous a apporté une image dynamique. Pour tout vous avouez, je serais éternellement déçu de ne pas avoir réussi à faire remporter le Tour de Corse à Jean-Pierre Manzagol. Il le méritait, tant pour ses capacités de pilotes que pour ses qualités humaines. On est passé très prêt à plusieurs reprises. Avec la Berlinette, nous avons souvent terminé sur le podium. Je vais vous raconter une annecdote. En 73 je crois, pour le remercier de ses performances en Corse, Jacques Cheinisse convie Jean-Pierre de venir disputer les Cévennes, en compagnie de Thérier, Nicolas et Darniche. Le rallye se déroulaient deux ou trois semaines après le Tour de Corse. Il nous fallait 36 Parfois, Louis Galligani naviga Manzagol, comme ci-dessus, sur la terre du Rallye de l’ile d’Elbe avec une A110 1300 S. La première Alpine 1600 Groupe 4 (en haut à droite) viendra à partir de 69 : troisième dans le Tour 70! En bas, 560 DK 20, sans doute la plus célèbre des Alpine «Doria», avec ailes «plates» ou grosses ailes «rondes», au choix. Le pilote corse allait à plusieurs reprises monter sur le podium du Tour. L’équipe Alpine d’usine, n’hésitait pas à lui confier ses mécaniques. réviser notre voiture et nous manquions de temps. Cheinisse nous propose alors d’envoyer la voiture à Dieppe où le service course se chargerait de cette révision. On s’exécute et on arrive la veille des Cévennes où l’on retrouve notre voiture dans le même état. Débordés, les mécaniciens du service course n’avaient pu s’occuper de la voiture... Cheinisse rassure tout de suite Jean-Pierre : «regarde, on a amené une quatrième voiture officielle qui était destinée au belge Jacquemin. Il est forfait, la voiture est pour toi !». Sans hésiter, avec son soucis d’indépendance et pour mieux contrôler les éléments, la réponse de Jean-Pierre m’est rester en mémoire : « Merci mais je préfère la mienne, je la connais bien...» Et Jean-Pierre a pris le départ avec sa voiture non révisée. Ses réactions sont parfois étonnantes...» Ensuite, ce fut le passage à la Renault 5 Turbo ? « Avant cela, il y a eu la période A310. Elle était pourtant un peu plus lourde, plus encombrante que la Berlinette mais JeanPierre croyait beaucoup en cette voiture. Dans le Tour 74, Thérier avait réalisé une belle performance à son volant. Ragnotti était engagé au volant de cette voiture dans le Tour 76 avec l’objectif de concurrencer les Lancia Stratos. JeanPierre voulait absolument disposer d’une voiture identique. Toujours ce souhait de se mesurer aux pilotes d’usine avec ses armes. Il pris le départ avec cette A310 et termina troisième, devant Ragnotti mais derrière… les Lancia intouchables. Puis effectivement, on passa plus tard à la Renault 5 Turbo. Sous ses diverses évolutions dans le temps : de la première version presque d’origine avec ses 160 ch à la Tour de Corse de 300 ch. Là aussi, nous n’avons pas connu une réussite totale. Comme cette édition où avec sa R5 Turbo de même pas 200 ch., JeanPierre rivalise avec la Stratos de Darniche en tête. On y croit, Darniche connait des problèmes de boîte de vitesses et Jean- Pierre fond sur lui à grande vitesse. Jusqu’à ce que l’alternateur de sa R5 Turbo ne le lâche vers Propriano, à moins de 200 km de l’arrivée. Comme pour l’A110, le garage était vraiment motivé par l’aspect sportif amené par la R5 Turbo. Le côté commercial n’a jamais dominé notre motivation. Sur mon initiative, au lancement de la voiture, on avait monté en Corse une opération avec la Caisse d’Epargne Ecureuil. Avec la direction régionale Renault de Marseille, nous avions équipé les trois concessions corses, Ajaccio, Porto-Vecchio et Bastia, d’une R5 Turbo avec une vaste opération de communication et publicitaire autour. Il y avait Balesi de Porto- Vecchio, Serpaggi d’Ajaccio et Manzagol pour Bastia. C’était une opération formidable pour le réseau Renault en Corse. Aux débuts de la voiture, avec 170 ch tout au plus, on avait pas trop de prétention mais on y croyait. On est monté en puissance par la suite à mesure de ses évolutions. Depuis de nombreuses années, le directeur commercial de la Diac était notre invité sur le Tour car il était un vrai fan de Manzagol. Il nous avait aider discrètement avec l’A310 justement. Il avait beaucoup de passion. Et c’est là qu’est née vraiment l’idée d’un team Renault-Diac. C’est comme çà que la R5 Turbo de Jean-Pierre fut la première à porter les couleurs de la Diac. Certains n’ont alors pas perdu le sens des réalités. Patrick Landon, à la tête du département rallye de Renault, a vendu l’idée d’un Team Diac officiel. A ce moment, Jean-Pierre marque un peu le pas en course et nous avons continué en Groupe N avec un autre pilote corse de talent : Jean-Pierre Deriu. En 79 et 80, les deux années où fut organisée sur le Tour la Coupe Renault 5 Corse avec la R5 Alpine, Deriu s’imposa. Il était très brillant et c’est d’ailleurs Manzagol qui nous a amené à soutenir ce pilote sans moyens. Il l’avait repéré lorsqu’il pilotait une...Simca 1000 Rallye 2. Deriu fut alors intégré à ce Team-Diac avec une R11Turbo Groupe N et le second pilote du Team était François Chatriot avec la R5 Turbo. Pour le réseau, il fallait promouvoir cette nouvelle R11 Turbo qui n’avait pas d’image particulière. Par la suite, Deriu passa à la R5 GT Turbo, toujours en Groupe N. Une année, Deriu réalisait des temps absolument extraordinaires avec sa R5 GT Turbo. Cela agaçait vraiment ses rivaux pourtant beaucoup plus puissant. Deriu, vainqueur du Tour en Groupe N, fut démonté et...mis en course. Sa boîte de vitesses Avec l’Alpine A310, Jean-Pierre terminera troisième du Tour en 1976 devant la voiture de l’usine pilotée par Jean Ragnotti. Les vingt doigts des deux mains suffisent à peine pour compter lers victoire de Jean-Pierre et de l’Alpine dans le Rallye de la Giraglia. n’était pas conforme. Avec élégance, Patrick Landon s’excusa et endossa toute la responsabilité de cette affaire, lavant Deriu de toute tricherie. Renault Sport nous avait procuré une boîte de vitesses mais de...R11 Turbo, pas de R5 GT. Extérieurement, c’est la même mais à l’intérieur, il y a de petites différences qui pourtant, aux dires de Renault Sport, n’influençaient pas sur les performances.» Aujourd’hui, vous suivez le Tour de Corse Historique ? « Plus que çà. Je suis attentivement les évolutions de Jean-Pierre avec sa R5 Turbo, ou avec d’autres voitures dans le Maroc Historique. Le poids des années ne semblent Autre pilote pas avoir d’emprise sur lui. Il est toujours Corse de talent : aussi passionné et enthousiaste. Il fait çà Jean-Pierre Deriu pour le plaisir uniquement. C’est vrai que ce qui, des années côté historique, organisé de la sorte comme durant, allait le Tour de Corse et ce Maroc, nous dominer le passionne. Dans le sport automobile Groupe N. moderne, les autos ont pris le pas sur Aujourd’hui, l’homme et les sommes nécessaires sont Manzagol prend devenues totalement indécentes. On ne peut un grand plaisir pas occulter le contexte actuel, même pour avec sa R5 Turbo une entreprise automobile comme Doria, on «Doria», dans ne peut pas demander des efforts à tous et le Tour de Corse brûler impunément sur le bitume carburant et Historique ou le pneumatiques avec des sommes colossales Rallye du Maroc. engagées. On retrouve justement dans le Tour Historique et le Maroc la dimension humaine, la fibre d’autrefois. Je ne vous cache pas qu’avec mon fils, on a remonté une Alpine A310 Groupe 4 et une R5 Turbo identique à celle de Jean-Pierre. Lorsque j’aurais délaissé totalement mes activités professionnelles, je disputerais très certainement de telles épreuves. Je me permettrais simplement de dire à mon ami Loubet qu’il faut absolument parvenir à contenir l’escalade qui a touché toutes les disciplines du sport automobile. Il faut que «l’historique» échappe à çà. Chacun doit pouvoir se mesurer avec la voiture de son choix, même modeste. A mes yeux, il faudrait revaloriser les divers classements de Groupes, comme c’était le cas par le passé. Chacun doit trouver sa satisfaction et sa part de rêve...» 37 Tour de Corse Historique 2013 Un mUsée en liberté Chaque année, le Tour de Corse Historique nous vaut de retrouver sur les routes de l’ile, quelques gloires automobiles du passé. Voici quelques merveilles qui ont laissé une belle trace dans la longue histoire du Tour de Corse. 38 Alpine-Renault A110 Porsche 911 Renault 5 Turbo Alfa Romeo Giulia Une légende ! 50 ans de succès Relève musclée ! Belle mécanique A tout seigneur, tout honneur, place à l’Alpine-Renault A110, la fameuse Berlinette qui marqua tant l’histoire du rallye et plus particulièrement celle du Tour de Corse. Cette édition 2013 du Tour de Corse Historique a décidé de fêter particulièrement la Berrlinette, trait de génie de Jean Rédélé, son créateur. La petite firme Alpine naissait en 1957 et en 1963, Jacques Cheinisse, fraîchement embauché à Dieppe comme commercial, convoyeur démonstrateur et… parfois pilote officieux sur sa voiture personnelle, louait les mérites de la toute nouvelle A110 sur le stand Alpine du Salon de Genève. L’Alpine A110 Berlinette vient donc d’avoir 50 ans et la passion qu’on lui voue semble totalement intacte! Dès cette année 1963, elle s’alignera dans le Tour de Corse avec au volant des pilotes comme Jacques Feret, José Rosinski (qui fut aussi le premier patron de la compétition…) ou encore les corses Orsini ou Santonacci. Elle ne connaîtra pas tout de suite le succès : victoire en 68 avec Andruet. Toute sa vie, l’Alpine A110 et la Porsche 911 auront été opposées, surtout lors des compétitions routières. Sur route, l’Alpine inspirait la passion absolue, l’allemande la rigueur et ses performances. Comme l’Alpine A110, la Porsche 911 souffle ses cinquante années d’existence en 2013. L’Alpine A110 est née officiellement au Salon de Genève en mars 1963 et la Porsche 911 quelques mois plus tard, en septembre, lors du Salon de Francfort. Mais la genèse de l’allemande fut particulièrement longue et réfléchie. Destinée à être d’emblée homologuée en Groupe 3 (GT de série), en Groupe 4 et par la suite en Groupe B, la R5 Turbo a rapidement remplacé dans le coeur des amateurs, et des pilotes privés surtout, la mythique Alpine A110. Petite, avec son moteur 4 cylindres central, ses voies élargies, elle ne manquait pas d’atout et entre sa naissance au Salon de Paris 1980 et son ultime version Maxi 5 Groupe B, on ne compte plus ses différentes versions : Turbo, Turbo 2, «Cévennes» compétition-clients, «Tour de Corse» et Maxi 5. Dès le lancement de sa nouvelle berline Giulia au printemps 1962, Alfa Romeo plante le décor : c’est le mythique autodrome de Monza qui en fut le cadre. La Giulia, berline moyenne de grande série à l’époque, se voulait d’emblée sportive. Outre son style agressif et peu commun, ses caractéristiques démontraient cette sportivité : moins de 1000 kg, moteurs raffinés de 1300 ou 1600 cm3, tout en aluminium, à deux arbres à cames en tête et avoisinant les 100 ch, ce qui était tout à fait remarquable en 1962 . A l’époque (et pendant un moment…), l’Alfa Giulia fut la berline la plus performante et la plus sportive de sa catégorie. Elle atteignait 175 km/h, par exemple, pendant que ses rivales directes peinaient à « taper » le 150 km/h. Les versions de Giulia se multiplièrent dans le temps. Sa carrière fut d’ailleurs très longue : de 1962 à 1977. Et elle fut déclinée avec trois carrosseries : la berline aux traits si originaux, en coupé (Bertone) et en Spider. Une panoplie complète, convenant à tous les goûts. En 1973, il y a donc tout juste 40 ans, Alpine de devenait le premier constructeur Champion du Monde des Rallyes. De 1963 à 1973, elle n’a cessé de voir évoluer sa mécanique. A Genève sur le stand de 1963, son moteur de Renault 8 (code modèle : 110…) faisait à peine 1000 cm3 pour 55 ch…SAE! En remportant notamment le Tour de Corse 73, son moteur sur base R16 et préparé par Marc Mignotet, le motoriste préféré des pilotes, dépasse allègrement les 1800 cm3 pour 180 vrais chevaux. Le Tour de Corse Historique fête cette voiture à sa ligne éternelle. Elles seront une quarantaine au départ avec notamment la voiture même (Philippe Tollemer, N°113) qui s’était imposée en Corse (photo) il y a tout juste 40 ans, en 1973, avec Jean-Pierre Nicolas. Et l’A110 supporte particulièrement bien le poids des années : l’an passé, JeanCharles Rédélé avait achevé le rallye à une splendide troisième place ! Pour la petite histoire, entre 1956 et 1982, il sera donné à 336 reprises le départ à une voiture Alpine dans le Tour de Corse ou son rallye national parallèle «Ile de Beauté». Elle verra l’arrivée à 117 reprises avec 4 victoires dans les deux types d’épreuve. Cinq prototypes successifs furent étudiés et le premier, déjà très proche de la voiture définitive, remonte à 1959. Tout de suite nettement plus puissante que la mécanique Renault équipant l’Alpine, son tout nouveau six cylindres à plat avouait deux litres de cylindrée pour 130 ch. Mais comme l’Alpine A110, sa mécanique évolua très rapidement au fil des années : 2 litres, 2,2, 2,4, 2,7, 2,8, 3,0, 3,2 litres, turbocompresseur…, la puissance et le niveau de performance de ce moteur refroidi par air ne cessa d’évoluer vers des sommets. Comme l’Alpine, on allait retrouver très vite la Porsche 911 en compétition et aujourd’hui toujours, on souligne son palmarès hallucinant sur route comme sur piste. Et ce n’est pas fini, même si la 911 d’aujourd’hui est sensiblement différente. Sur route, elle ne tarda pas à vaincre dans les rallyes du championnat d’Europe ou dans le fameux Monte Carlo avec un premier succès dès 1968 pour Vic Elford. Et dire que lors des week-ends suivant de l’année, on retrouvait le pilote britannique, au volant de Porsche 908 puis des fameuses 917 dans la ligne droite des Hunaudières aux 24 Heures du Mans, sur l’anneau de Daytona (il remportera les 24 Heures sur 917), voire au départ d’un Grand Prix de F1 sur une BRM V12. A l’époque, l’éclectisme était une qualité appréciée. Si la 911 fit le bonheur de nombreux pilotes privés ou amateurs, elle mit quelques temps à s’imposer en Corse, subissant la loi des… Alpine. Le premier succès revint à Gérard Larrousse (photo), pilote officiel, pour lequel Porsche avait imaginé un modèle très spécial, la 911 R très allégée. La 911 doit un second succès à Jean-Luc Thérier, en 1980. Dans l’édition historique du Tour de Corse par contre, elle compte déjà 5 victoires dont deux pour Philippe Gache, le vainqueur 2011 & 2012… Pour reprendre une recette chère à Lancia, elle est née, sous l’impulsion de Jean Terramorsi, en priorité pour la compétition en misant, après avoir hésité autour d’un premier prototype entre l’adoption d’un V6 PRV ou d’un quatre cylindres tout alu «nouvelle génération» provenant de la R20 TS, pour l’essentiel sur une technologie dont Renault se fait l’apôtre en course depuis quelques saisons, aux 24 Heures du Mans et en championnat du monde Sport-Prototypes comme en Formule 1 : la suralimentation par un turbocompresseur. Le moteur est petit (1,4 litre: c’est le bloc culbuté qui équipe la R5 Alpine Turbo traction avant, ce qui lui permet d’être considéré comme un moins de 2 litres !), léger mais le coeur est généreux : de 160 ch à l’origine grâce à une injection et un turbo Garrett soufflant à 0,86 bar, la première version de «Cévennes» de course, nécessitant quelques 300 heures de travail pour sa métamorphose en vraie machine de guerre (boîte aux rapports spécifiques, trains roulants sur rotules, allègement, équipements, arceau, etc…), passe aisément à 185 ch grâce à un kit, la «Tour de Corse» à 280 ch et même 320 ch pour les voitures engagées par l’usine et la fameuse Maxi 5 Groupe B offrant des classes de cylindrée redéfinies (moteur 1,5 litre) à plus de 350 ch pour un poids de 910 kg. A peine le Salon de Paris 1980 achevé, la R5 Turbo sera engagée dans le Tour de France et le Tour de Corse avec Jean Ragnotti. A chaque fois, elle ménera la course avant de renoncer. Toujours dans les mains de Jean Ragnotti, la 5 Turbo s’imposera en 1982 dans le Tour de Corse et la Maxi 5 en 1985. Evidemment, avec de telles caractéristiques, la berline de Milan ne tarda pas à tâter de la compétition. En Italie, et chez Alfa Romeo, on a çà dans le sang… La Giulia régale les amateurs de courses de tourisme. Elle n’a pas un an lorsque l’usine sort une version Ti Super spécifique. Tenez vous bien : portes et capots en aluminium, lunette arrière et vitres latérales en plexi, calandre à deux phares seulement et deux grosses prises d’air en substitution des deux phares de route, finition simplifiée et allégée, jantes en alliage léger, quatre freins à disque, moteur à grosses soupapes, deux carburateurs double-corps Weber, double allumage, radiateur d’huile et pont autobloquant. Le service Autodelta de Carlo Chiti est mis sur pied. La puissance annoncée n’est « que » de 112 ch mais une fois passé entre les mains d’un préparateur réputé, un Conrero par exemple, c’est une autre affaire ! Pour décrocher l’homologation nécessaire aux futurs et très nombreux succès sportifs de la Giulia Ti Super, il fut construit 501 exemplaires de ce modèle, devenu très rare aujourd’hui. Des pilotes illustres allaient faire leurs classes à son volant (photos : Andréa De Adamich, futur pilote de F1…) Simca CG Proto MC Deux voitures au départ ! L’an passé, Michel Faraut avait fait sensation en alignant l’une des cinq CG Proto MC construites à l’époque, au départ du Tour de Corse Historique. Cette voiture authentique sortait tout juste de sa reconstruction effectuée dans les ateliers experts de Jean-Luc Bolla. Et pour se sentir moins seul, Michel Faraut alignait aussi sa CG 548 à compresseur pour …Bernard Fiorentino, le célèbre pilote CG à l’époque. Cette année, Michel Faraut sera de nouveau au départ avec sa berlinette CG Proto MC à moteur central (MC !) JRD. Et Bernard Fiorentino également en qualité d’ouvreur sur la version « Camionnette » de cette même voiture de course et qu’il a lui-même longuement conservé. Très performante à l’époque (70/74), la CG Proto MC empêcha les services compétitions d’Alpine et d’autres Porsche performantes de trouver un sommeil serein… Cette voiture, avec son châssis imaginé chez Matra (nom de code MS 18) par Bernard Boyer, fut construite à cinq exemplaires seulement : deux berlinettes, deux spiders très allégés (615 kg !) et une « camionnette » construite sur la base d’un léger spider mais proposant une protection minimale très appréciée de Bernard Fiorentino. Cette dernière version n’effectua que deux courses le rallye du Mont Blanc et le Bayonne-Cote Basque qu’elle remporta. Un sixième châssis fut construit et cédé à André Moynet (homme politique, brillant pilote d’essai dans l’aviation, participant notamment activement à la mise au point de la fameuse Caravelle de Sud Aviation, concepteur de l’avion Moynet Jupiter chez Matra et aussi… grand passionné et constructeur de voitures de course). Ce sixième châssis équipa la Moynet LM 75, adoptant comme la CG un moteur JRD et une boîte de vitesses Porsche, qui fut pilotée aux 24 Heures du Mans 75 par Michèle Mouton, Marianne Hoepfner et Christine Dacremont. Des drôles de dames… 39 Talbot Sunbeam Lotus Austin Healey Lancia Stratos HF So british… Un coup de maître un puzzle magique ! Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les amateurs britanniques de voitures de sport pouvaient compter sur la lignée des Jaguar XK ou sur l’Austin Healey 100 (pour 100 miles en vitesse) qui vit le jour en 1953. Et l’Austin Healey, connue aussi sous le sobriquet de «Big Healey» afin de bien la différencier de la plus modeste Sprite imaginée par le même ingénieur (et pilote…) Donald Healey, évolua constamment afin d’affirmer sa sportivité. Un modèle (100 AHS) spécifiquement destiné à la compétition et développé par l’usine vit le jour très rapidement, dès 1955. Très allégé, de plus de 100 kg grâce à une carrosserie en aluminium, au moteur plus puissant (130 ch) à culasse en aluminium, pourvu de freins à disques, on retrouva très rapidement aux avant-postes ce modèle construit à 50 exemplaires seulement dans les grandes compétitions de l’époque, sur circuit notamment dans les courses de voitures de sport comme dans les grands cols alpins lors des longs marathons routiers de l’époque : LiègeRome-Liège, la Coupe des Alpes, le Monte Carlo ou…le Tour de Corse. Malgré deux victoires au Monte Carlo et au Maroc 72, la Fulvia HF est à bout de souffle et Fiorio a déjà la Stratos en tête… Les Alpines sont vraiment au meilleur de leur forme malgré quelques faiblesses de transmission, les Porsche sont toujours là, les Ford Escort, les BMW 2002, toutes deux avec de méchantes mécaniques dérivées de moteurs de F3 ou de F2, semblent capables de performances bien meilleures. Et puis se profilent des prototypes (Ligier JS2, Ford GT/70, Simca CG/MC,…) qui pourraient bien sauter le pas de l’homologation… Cesare Fiorio réfléchit à une voiture imaginée pour la seule course. Ce sera la Stratos dont la gestation fut longue et compliquée, aussi bien pour des raisons économiques que politiques. Dess O’Dell est ce fou génial qui donna vie chez Simca-Chrysler, pardon Talbot, à la Sunbeam Lotus. Et il n’y a que des anglais pour imaginer pareille aventure ! L’objectif visé est de dynamiser les ventes d’un nouveau modèle populaire dont le succès d’estime ne passe pas le Channel. Prenez cette petite voiture sans grand intérêt au premier abord, ni esthétique ni mécanique, compacte certes, simple donc économique, et pourvue de roues motrices du bon coté de la voiture, c’est dire à l’arrière ! Greffez lui un très gros moteur puissant, une bonne boîte de vitesses ZF et l’affaire est jouée, vous obtenez une «méchante» Talbot Sunbeam Lotus. La compétition est sa destination et une homologation en Groupe 2 est visée. Il faut donc construire 1500 exemplaires d’une version de série. On bâcle un peut les choses, convenons-en. La voiture de série, surtout dans sa première définition, est très peu fiable. Le moteur est le quatre cylindres de 2,2 litres, coiffé d’une culasse 16 soupapes, et imaginé par Lotus pour ses propres voitures, notamment son coupé Esprit à moteur central. Il en fut même dérivé une version suralimentée pour l’Esprit Turbo qui avoisinera les 300 ch, dans sa version la plus évoluée. Comme il est très incliné, le moteur rentre assez facilement sous le petit capot de la Sunbeam. La «Lotus» de série (155 ch) est révélée mi-79 et connait la compétition dès la saison suivante. La petite voiture au gros cœur se montre performante (jusqu’à 250 ch !) très rapidement et marque les gros points du Groupe 2 à chacune de ses sorties. En toute fin de saison 80, le très jeune (24 ans !) mais si talentueux Henri Toivonen remporte même le RAC au nez et à la barbe des voitures Groupe 4 en principe plus performantes sur le papier. Lors de la saison suivante, Toivonen et Guy Fréquelin apporteront à Talbot le titre constructeur et Fréquelin achèvera, de très peu, la saison vice-champion du monde derrière Ari Vatanen (Ford Escort RS). 40 On retrouvait derrière son volant de célèbre pilotes comme Sir Stirling Moss lui-même ou sa soeur, Pat Moss (notre photo), qui remporta la Coupe des Dames dans le Tour de Corse en 1961. Elle acheva même cette édition à une belle seizième place au général alors qu’une tempête de neige épouvantable bloqua très vite le rallye, empèchant la plupart des concurrents (sauf deux Citroën : Trautmann et Bianchi !) de rejoindre l’arrivée. Trente équipages furent «repèchés» et classés, dont Pat Moss. Cette voiture évolua sensiblement au fil des années, voyant même son empattement augmenter afin de devenir une vraie et plus confortable 2+2, répondant ainsi aux désirs du marché américain. Parmi ses évolutions, on note le modèle 100-6 avec un nouveau 6 cylindres BMC puis l’Austin Healey 3000 quand la cylindrée passa de 2,6 à plus de 2,9 litres. Cette dernière, très prisée de l’autre côté de l’Atlantique, connut la carrière la plus longue. Elle fut même construite jusqu’en 1968. En 1969, Lancia est en grande difficulté et Fiat l’engloutit pour une bouchée de pain indécente. Mais devant le succès rencontré par le concept Lancia Stratos Zero de Bertone au Salon de Turin 1970, Lancia reçoit de Fiat le feu vert pour l’étude viable d’une voiture «extrème». Fiorio et Gobatto son patron, vont vite frapper à la porte d’Enzo Ferrari (Ferrari est aussi tombé dans le groupe Fiat…) pour obtenir la fourniture du V6 Dino. Et voilà comment un moteur Ferrari s’est retrouvé au centre d’une berlinette de rallye dotée d’un empattement proche de celui de l’ Alpine A110 qui hante les nuits de Fiorio. Les ingénieurs qui planchent ont déjà un passé élogieux : Tonti, Matterazzi (Ferrari 288 GTO, F40, par la suite…) et Dallara (Lamborghini Miura), Gandini pour le style, toujours. Ces hommes très brillants vont signer une merveille. Les débuts furent pourtant catastrophiques; les problèmes étant aérodynamiques et, plus grave, structurels. Elle débuta en course en 72 et s’aligna au Tour de Corse qui acceptait encore les protos. L’aventure ne dura que quelques kilomètres avec une suspension cassée. Même punition en Espagne : les trains roulants sont à repenser ! Le moteur développé par Maglioli, donne, lui, toute satisfaction : 240 ch et même plus de 280 ch dans une version 24 soupapes imaginée sous le couvert chez Ferrari. Débarassée de ses problèmes, la Stratos homologuée va connaître une carrière formidable : dont 5 victoires en Corse, et encore dut-elle faire la « place » à la Fiat 131 Abarth par deux fois. Politique de groupe oblige! Citroën DS 19 & SM Maserati Ferrari 308 GTB Insolites jusqu’au bout… Faire d’une Ferrari de route une voiture de rallye, il y a longtemps que Jean-Claude Andruet y songeait alors que Ferrari évoque plutôt la Formule 1 ou Le Mans. Andruet prétend même avoir mis six ans à convaincre tout le monde pour passer du projet à la réalité, Enzo Ferrari lui-même mais aussi Daniel Marin chez Pozzi en France. A l’époque, Andruet sortait de la Lancia Stratos qu’il contribua largement à mettre au point, de l’Alfetta GT redoutable sur les routes corses (1975) et de la…Ferrari 512 aux 24 Heures du Mans. Enzo Ferrari appréciait le pilote français pour ses exploits sous la pluie sur la piste mancelle et il ne tarda pas à se laisser convaincre. A la longue, il démontra même un réel optimisme. Il délégua ses techniciens «moteur» et «châssis» pour les études et confia la réalisation à son complice Michelotto souvent chargé des projets Ferrari « hors normes ». A ses débuts, la Citroën DS, était une familiale aux caractéristiques étonnantes. Du moins en ce qui concerne sa traction avant et sa fameuse centrale hydraulique « haute pression » gérant de concert la suspension hydropneumatique, l’assistance du freinage et de la direction ou encore la transmission semi-automatique. Coté moteur, par contre, s’était plus modeste et on retrouvait pour base le moteur de la précédente Traction dont la conception remonte aux années trente. Ce qui n’a nullement empêché la DS d’entamer tout de suite une carrière sportive sur route. Son comportement, sa motricité étaient de très loin supérieurs à tout ce qui se faisait à l’époque. René Cotton redoubla d’énergie afin de convaincre l’état major de Citroën de mettre sur pied un service compétition moderne, ce qui était très loin de la culture maison. Paul Coltelloni venait de remporter le Monte Carlo 59 au volant d’une cousine ID 19. Un bon point de départ. Cotton organisa alors un service course avant-gardiste et un système inédit de préparation des épreuves qui fait toujours école aujourd’hui : reconnaissances précises des parcours et assistances légères et rapides pendant la course. Il engagea aussi les meilleurs pilotes du moment : René Trautmann, Pauli Toivonen (le père d’Henri), Lucien Bianchi, Bob Neyret, Guy Verrier notamment… Et les succès ne tardèrent pas à venir : Liège-Sofia-Liège, Monte Carlo, Tour de Corse avec deux victoires (61 et 63) et Maroc où les qualités de suspension de la voiture faisaient des merveilles. La voiture s’imposa à plusieurs reprises. C’est pour cette épreuve, à l’initiative de Bob Neyret, que fut mis au point cette curieuse DS raccourcie d’une trentaine de centimètres. Plus légère, plus maniable, elle se montra très performante jusqu’à ce que l’on interdise les protos. La voiture de Jean-Jacques Julien, engagée dans ce Tour de Corse, est une reconstruction rigoureuse et magnifique, effectuée par les ateliers « Daunat Classique ». Idem pour la SM Maserati du « boss » Frédéric Daunat. Il s’agit d’une version « Bandama » raccourcie également pour les rallyes africains. Incroyable mais vrai ! La 308 GTB Groupe 4 pris ainsi forme. Avec sa première carrosserie en polyester (par la suite, devenue Groupe B elle dût revenir à une carrosserie en acier et à une injection moins performante…) elle s’avéra suffisamment légère : moins de 980 kg. Et son V8 trois litres dépassait facilement les 310 ch. Plus qu’il n’en fallait et avec une très grande plage d’utilisation. Architecture, châssis, moteur, trains roulants, transmission spécifique dépourvue de synchronisation, tout contribuait à faire de cette 308 GTB une machine redoutable. En 81, Andruet remporte le Tour de France à son volant et termine second du Championnat d’Europe des Rallyes avec sept rallyes disputés pour quinze à son rival direct : Vudafieri sur sa Fiat 131 d’usine. Cette même année, dans le Tour de Corse, Andruet est déchaîné. Il surclasse toute la concurrence, compte au terme des cinq premières épreuves chronométrées plus de 2 minutes d’avance. Mais la pompe à essence de l’italienne cède ! En 82, le combat entre Andruet et Ragnotti sur sa R5 Turbo sera mémorable. Ils se rendent coup pour coup, se partagent a tête de l’épreuve. Le ciel les séparera. Une averse, Ragnotti dispose de pneus « pluie » à l’assistance, pas Jean-Claude. La course est jouée ! Ford Escort RS Universelle La Ford Escort est l’archétype de la voiture de rallye à l’anglaise. Faire le répertoire de ses différentes versions est un casse-tête sans fin. Type Mk1, Mk2, Twincam, Mexico ou véritable RS. Les différentes versions, plus performantes les unes que les autres, se sont multipliées sur plus de trente années. Cette longévité est un exemple unique même s’il apparaît aujourd’hui difficile de comparer l’Escort des débuts avec la toute dernière version championne du monde. Ses performances, sa simplicité et surtout sa fiabilité resteront toujours des exemples pour la discipline. Pourtant, Ford n’a pas fait dans le détail pour la motorisation de son Escort. On retrouve souvent sous le capot des mécaniques imaginées par le motoriste complice, Cosworth, que l’on ne présente plus depuis son fameux V8 de Formule 1 imaginé pour Ford en 1966. Des années durant, il restera «le» moteur de la Formule 1. La version la plus aboutie de l’Escort est sans nul doute la RS Mk2 avec son moteur… Cosworth à deux arbres à cames en tête et quatre soupapes par cylindre, très étroitement dérivé du moteur aligné en Formule 3 (RS 1600) ou en Formule 2 (RS 1800, d’abord en 1800 avant de passer à 2 litres). Ces versions ultimes BDA étaient totalement surpuissantes pour l’époque et la discipline. Jusqu’à 280 ch ! Sa sonorité pleine et rageuse est tout aussi mémorable et hante encore les forêts écossaises du RAC. Une bonne boîte ZF accouplée au moteur des suspensions simples (pont rigide à l’arrière) mais bien réalisées font le reste. L’Escort de rallye est aussi une voiture facile à gérer pendant l’épreuve. Très performante, c’est cette dernière version MK 2 qui permit à Ford de devenir champion du monde des Rallyes en 1979. Björn Waldegaard fut aussi le premier champion du monde de l’histoire à son volant, également en 1979. En 1981, ce fut au tour de Ari Vatanen. 41 AC Cobra Opel Ascona 400 Lancia Rally 037 Un pari fou ! Rigoureuse… Le succès de l’intelligence… Nous sommes en 1963 et le Tour de Corse connaît les débuts de l’Alpine A110. Mais la référence du moment est une berline familiale: la Citroën DS 19 pilotée par le talentueux René Trautmann. Ou plutôt ID 19 car les pilotes préféraient la boîte mécanique de l’ID à celle semi-auto de la DS. De toute évidence, Trautmann a assimiler le mode d’emploi particulier de la Citroën : il a déjà remporté l’épreuve deux années auparavant avec la même voiture. Sans compter d’autres succès importants à son volant. Opel, c’est la voiture des révélations en rallye. Combien de pilotes ont fait leurs classes au volant d’une Opel ? On ne les compte plus ou si, plutôt, on se souvient : Jean Ragnotti, Jean-Louis Clarr, Alain Oreille que l’on retrouve au départ cette année sur cette voiture, ou encore un certain…Yves Loubet, le grand Walter Röhrl sur une Ascona Groupe 2 avec laquelle il va devenir Champion d’Europe. Du beau monde, non ? Et il n’y a rien d’exhaustif dans cette liste. Mais Opel a toujours eut du mal à concrétiser au plus haut sommet, principalement par la faute de mécaniques, sommes toutes assez modestes. Jusqu’à ce que les dirigeants d’Opel décident enfin de faire les choses en grand, aillent frapper à la porte du spécialiste Cosworth pour quémander un moteur capable de vraies victoires. Le Groupe B vient de naître et déjà se profilent un peut partout les prochains monstres à quatre roues motrices, chez Audi avec la Quattro bientôt plus courte, chez Peugeot, chez Ford, chez Leyland avec la Metro 6R4, etc… Aussi lorsque Lancia dévoile sa Rally 037 fin octobre 1981, les observateurs spécialistes ont le sourire aux lèvres. Comment Lancia, au palmarès si élogieux dans la discipline, avec sa Fulvia puis sa Stratos, et Cesare Fiorio son réputé chef de file, pouvaient se fourvoyer dans une telle impasse ? C’était justement mal connaître le redoutable italien. Ce dernier s’appuie sur les compétences extrêmes et l’expérience des ingénieurs et techniciens (Pianta, Lampredi, Tonti, Lombardi…) qui officient chez Abarth. Aussi, la grosse AC Cobra de Jo Schlesser, arrivée tout droit des Etats-Unis, fait pour le moins parler d’elle au moment du départ. Elle fait surtout sourire car on voit mal comment ce monstre de puissance, aux ruades et écarts de conduite réputés, habitué des grands et larges circuits, va pouvoir s’accommoder des petites routes bosselées insulaires… Ses 300 ch semblent démesurés. Et pour tout arranger, les pneumatiques de rechange, venant eux aussi des Etats-Unis et indisponibles en Europe, sont restés bloqués au service des douanes… en grève. Le départ est donné et Schlesser surprend tout son monde en prenant de suite le commandement, talonné par Trautmann et sa DS. Le combat commence. La voiture américaine impressionne vraiment et le pilote lorrain fait le forcing. Seulement voilà, le pilote de l’américaine doit lever le pied : des pneumatiques frais lui font défaut. On s’y attendait et il doit même s’arrêter pour une roue mal serrée (fixation centrale peu pratique au moyen d’un gros papillon…) après une assistance volante et perd quatre minutes dans l’affaire. La victoire s’envole définitivement mais Schlesser aura presque réussi son pari fou ! Il se console en montant sur la troisième marche du podium. La victoire est passée si près… Pour la seconde année consécutive, Benjamin Dessange s’aligne au départ du Tour de Corse Historique au volant d’une telle AC Cobra. 42 L’Opel Ascona 400 et plus tard la Manta 400 viennent de prendre forme. Le chiffre 400 est significatif de Groupe 4 qui nécessitait une production minimale de 400 exemplaires. Le plus amusant est que la Manta, qui fera suite à l’Ascona, conservera aussi cette appellation de 400 alors qu’il s’agissait cette fois d’une Groupe B ne nécessitant plus qu’une production minimum de 200 exemplaires. Ah, la logique des chiffres… Pour l’Ascona comme pour la Manta, le moteur est un quatre cylindres coiffé d’une culasse seize soupapes imaginée par Cosworth. Sa cylindrée est de 2,4 litres et la puissance en apparence modeste de série : 144 ch. En course, ce sera autre chose, certains sorciers comme le génial Conrero allant jusqu’à la doter d’une injection mécanique à guillotine. L’Ascona 400 débute en 1980 et s’impose tout de suite en Suède grâce à Anders Kullang. En 82, Walter Röhrl remportera le Monte Carlo et le Côte d’Ivoire avec cette voiture et sera sacré champion du monde en fin de saison. En 83, avec Ari Vatanen, elle remportera le Safari Rally. La voiture est performante et très solide et avant de passer le flambeau, en 1984, à la Manta 400 plus élaborée (moteur reculé, plus légère aussi), d’autres pilotes comme Henri Toivonen, Guy Frequelin, Rauno Aaltonen, Miki Biasion, Jimmy McRae, Jochi Kleint, Dario Cerrato, etc…, feront des étincelles à son volant. Ensuite, il mise sur les qualités essentielles d’une authentique machine de course : la légèreté, une architecture très équilibrée, des trains roulants définis sans concessions et une très grande accessibilité mécanique afin de faciliter les interventions lors des épreuves. Et pour semer un peu plus le doute à l’esprit des observateurs avertis, la suralimentation de son quatre cylindres se fera non pas par un turbocompresseur à la mode mais par un compresseur volumétrique que l’on sait couteux en puissance à haut régime mais par contre très généreux dans tous les régimes transitoires. Ce qui est parfait en rallye ! Homologuée en Groupe B (donc 200 exemplaires construits + 20 évolutions), la 037 connait des débuts un peu difficiles mais évolue vite : injection d’essence, injection d’eau, renforts. Dès le RAC, ultime épreuve de la saison 82, elle est dans le coup. Sur un terrain très glissant, Alen termine 4ème et premier Groupe B derrière les Audi Quattro encore en Groupe 4. Quelques semaines plus tard, dans le Monte Carlo 83, Röhrl et Alen signe un doublé retentissant. La même année, Lancia réalise un fabuleux triplé en Corse mais peine encore sur la terre jusqu’à l’Acropole et la Nouvelle Zélande où Röhrl s’impose. Ce sera un nouveau triplé au Sanremo encore au terrain mixte, et Lancia est sacré Champion du Monde pour deux petits points face à Audi. Il s’agit du dernier titre mondial d’une deux roues motrices… Ford Cortina Lotus Abarth OT Jaguar MK2 Une grâce très italienne La berline de sport inventée Une bonne recette La petite Abarth OT représente l’archétype de la voiture de course à l’italienne : simplicité, ingéniosité, légèreté et élégance… Les mécaniques de Carlo Abarth, souvent imaginées sur bases Simca ou Fiat ont toujours été réputées pour leurs performances. Il parvenait à tirer des puissances conséquentes de mécaniques, à vocation populaire, à grand renfort de carburateurs, d’arbre à cames et de culasses très spécifiques, sans oublier les fameux échappements Abarth. La réputation de Jaguar s’est construite par la compétition, notamment par les victoires dans les 24 Heures du Mans, et les performances de sa lignée de modèles sportifs (SS, XK120, 140, 150, Type E, etc…) sortant de l’usine de Coventry. On peut même prétendre que Jaguar a inventé la familiale de sport au travers de sa Mk2. Une ligne et une ambiance inimitables mais une mécanique racée, dérivée justement du six cylindres s’étant imposé dans les 24 Heures du Mans quelques années auparavant. La Mk2 reprenait à l’origine le 2,4 litres et le 3,4 litres de la Mk1. Des mécaniques éprouvées. Au début des années soixante, Ford Europe axait ses ventes sur deux modèles majeurs : l’Anglia (type 105), modèle très populaire en Grande Bretagne où elle était fabriquée, et la nouvelle Cortina, berline d’une gamme supérieure. Et toutes deux connurent les affres de la compétition. Economique, l’Anglia fut accommodée à toutes les sauces des compétitions anglaises et internationales. Elle emprunta même les routes du Tour de Corse en 62, avec Jean Vinatier et Henri Greder. Surtout son petit moteur « supercarré » de 1000 cm3, à qui les régimes supérieurs ne faisaient pas peur, servit de base à nombre de préparateurs de moteurs de course de l’époque. Il constitua aussi la base de nombreuses Lotus de course et de la toute nouvelle Formule 3 «1000 cm3». Une Lotus à moteur Ford, l’histoire s’écrivait doucement et quand il fut décidé chez Ford de construire une version spéciale et sportive de la nouvelle Cortina pour les courses de tourisme de plus en plus prisées en Europe, les deux constructeurs firent cause commune. Depuis ses débuts, Lotus avait accentué ses activités avec la production de Lotus de route et venait de sortir la première génération de son Elan, à châssis poutre et particulièrement léger : 675 kg !. Pour cette dernière, Lotus avait signé une inédite culasse à deux arbres à cames en tête afin de coiffer le bloc Ford 1500 puis très vite 1600. Un moteur brillant de 115 ch de série. Pour sa Cortina sportive, Ford opta pour ce moteur (sa puissance passait alors à 145 ch) et la voiture devint naturellement Cortina Lotus. La voiture connut une carrière sportive absolument remarquable, remportant les championnats britanniques, très disputés, en 63 et 64. De temps à autres, on voyait même Jim Clark et Graham Hill animer ces courses au volant de Cortina Lotus toujours très spectaculaire, le plus souvent sur…trois roues en courbe. En rallye, la Ford remporta le championnat d’Europe 67 avec le suédois Söderstrom. L’Abarth 1300 OT est une petite berlinette imaginée pour la compétition. Sur son châssis spécifique en acier utilisant des éléments de Simca 1000, sa carrosserie n’est qu’une frêle peau de polyester. Homologation oblige, il fut construit 50 exemplaires de la 1300 OT, entre 1965 et 1966. Fidèlement, on retrouve cette voiture insolite et splendide dans le Tour de Corse Historique grâce à l’exemplaire parfait de Pierre Bérengier. Le moteur Abarth de cette voiture est disposé en porte-à-faux à l’arrière et avoue 1,3 litres de cylindrée. Avec sa batterie de carburateurs, sa culasse à deux arbres à cames en tête, il délivre environ 150 ch pour…650 kg! Pas mal du tout. On pouvait voir évoluer ce modèle sur circuit surtout où, la plupart du temps, elle disputait la classe 1300 aux Alpine. En rallye, on vit même le célèbre Jo Schlesser au départ du Tour de Corse 65 avec une telle berlinette Abarth, mais animée par un moteur 2 litres, cette fois. Mais sa véritable sportivité se révèlera lorsqu’elle adoptera la version 3,8 litres de ce moteur. Sous son classicisme apparent, la Jaguar Mk2 était une voiture moderne, presque novatrice : vraie monocoque autoporteuse, suspensions aux quatre roues indépendantes, freins à quatre disques, boîte manuelle disposant d’un overdrive. Les performances de la 3.8 étaient remarquables pour l’époque : 220 ch, 200 km/h ! Tout çà dans une ambiance de cuir et de bois inimitable. Les pères de famille pouvaient se montrer comblés, et les pilotes de rallye également. On retrouvera cette Jaguar Mk2 dans tous les grands rallyes de l’époque. Elle brilla dans le Monte Carlo, remporta le Tour de France à plusieurs reprises, notamment avec Bernard Consten qui par deux fois décrocha également le titre de Champion de France des Rallyes (1961 et 62) à son volant. Sur le bord des routes du Tour de Corse Historique savourez les passages de la Jaguar Mk2 de Rolland d’Abel de Libran, célèbre par sa couleur orange. Vous verrez, elle vous surprendra… NOTE : Vous ne trouverez pas trace dans ce petit musée, qui n’a pas pour vocation d’être exhaustif, d’une Dauphine pourtant victorieuse à plusieurs reprises et notamment lors du premier Tour en 1956, de Mini Cooper ou encore de la si mythique R8 Gordini victorieuse à trois reprises, en 64 avec Jean Vinatier, en 65 avec Pierrot Orsini et en 66 avec le regretté Jean-François Piot. Pourtant, l’an prochain, la « Gorde » fêtera son demi-siècle d’existence ! Simplement, on ne retrouve pas ces modèles au départ du Tour de Corse Historique 2013. Alors courage aux amateurs, on n’attend que çà. Rendez-vous en 2014 ! 43 Clins d’oeil Giulia TZ Tour de Corse Historique 2013 Depuis les origines du Tour de Corse, Alfa Romeo a toujours animé l’épreuve et compte même un succès au classement général en 1957. DERNIERS INSCRITS, REGARDS SUR LES ENGAGÉS, LE PARCOURS, ZOOM SUR UNE MARQUE, ÉCLAIRCISSEMENTS DIVERS, VOICI, EN DEUX MOTS, TOUT CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR DU TOUR DE CORSE HISTORIQUE... Giulia Super Giulietta SZ Alfa Romeo toujours... Lorsque l’on se plonge dans les annales de l’histoire du Tour de Corse, on s’aperçoit que depuis 1956, date de la création de l’épreuve, certaines marques sont toujours présentes, avec des hauts et des bas. Alfa Romeo, en est l’exemple... En 1956, la firme au Trèfle à quatre feuilles était déjà bien représentée et dès l’année suivante, l’équipage Nicol-De Lageneste, sur une Giulietta SV, inscrivait son nom au palmarès 44 GTV 6 du Tour de Corse. Cela restera la seule victoire au général pour Alfa Romeo qui compte par ailleurs plusieurs places d’honneur sur le podium d’arrivée, et de nombreuses victoires de groupe par la suite, en Groupe 1, Groupe 2, Groupe N ou A. Tout cela est à mettre au crédit de pilotes de grand renom : De Lageneste mais aussi le champion olympique de descente Henri Oreiller, Trautmann, le grand Jean Rolland, Lucien Bianchi, Gérard Larrousse, Guy Frequelin, Jean-Claude Andruet ou beaucoup plus récemment...Yves Loubet. L’évocation de certaines de ces italiennes frappées du Trèfle fait tout de suite ressurgir de nombreux souvenirs : les différentes versions de Giulietta berline ou coupé, la SZ, la «Tubolare» TZ, le coupé Giulia GTA (2° en 1966 !), la méchante Alfetta GT Groupe 2 (3° en 1975 mais longtemps en tête), le Coupé Bertone, etc... Sans oublier ce GTV6 (3° en 1986) à la sonorité si particulière et envoutante. Aujourd’hui, on retrouve nombre de ces Alfa Giulia GTA Romeo au départ du Tour de Corse Historique. L’Espace Century a fait de ces modèles sa spécialité. De quelques Lancia contemporaines également. Brillant l’an passé, le «Team Century» revient en force cette année encore, avec trois voitures, afin de confirmer les deux victoires obtenues l’an passé avec Philippe et Carole Guyot (catégorie F) et le patron lui-même, Jean-Paul Paolin (G1). Bien que ce dernier se défende de venir uniquement pour jouer la victoire mais essentiellement pour le plaisir, pour la Corse, ses routes et ses... tables. A bord des trois voitures engagées, on pratique la course en couple. Les «Guyot» seront à nouveau avec leur Giulia Super de 1965, dotée d’une petite touche très personnelle cette année : elle sera aux couleurs bleue et blanche de la «Polizia» italienne, avec le gyrophare! Le couple «Guenin» disposeront d’un coupé Bertone 1600 de 1966. Le patron et son épouse feront eux une infidélité à la marque milanaise au volant d’une Lancia Fulvia Zagato 1300 tout en aluminium. Une petite «trahison» bien vite pardonnée... SZ 45 Tour de Corse Historique 2013 oscaro, le n°1 en europe ! Vous cherchez un démarreur, un alternateur, des plaquettes de frein pour votre «chérie» ? Votre concessionnaire, vous a ri au nez, prétextant qu’il y avait bien longtemps qu’il ne faisait plus ces «antiquités» ? Filez donc jeter un coup d’oeil sur www.oscaro.com, le N°1 en Europe du commerce de pièces détachées automobiles, neuves et d’origine sur internet. Petit à petit, Oscaro a fait son chemin et est devenu un géant qui s’implante peu à peu de part le monde. Il serait inexact de penser que parmi les centaines de milliers de références disponibles sur le site, quelques unes ne peuvent concerner votre voiture. Vous aurez de bonnes chances de trouver votre bonheur. Et surtout une équipe d’expert s’efforcera de répondre à vos questions... 46 Fidèle parmi les fidèles, Jean-Claude Andruet (ici à l’arrivée du Monte Carlo 73!) toujours très affûté est de nouveau au départ. Marie-Odille Desvignes y retrouvera son Alpine Aseptogyl et Claude Laurent sa D.A.F. Pilotes & voitures de l’histoire Le Tour de Corse Historique, c’est l’occasion pour certains de revenir sur les routes d’exploits encore très frais à l’esprit... Parmi les pilotes de l’histoire, c’est à dire les pilotes qui, d’une façon ou d’une autre, ont marqué le sport automobile et le Tour de Corse on trouve évidemment, à tout seigneur, tout honneur, Jean-Claude Andruet vainqueur à trois reprises du Tour de Corse et d’une édition historique (2007) et toujours accompagné de sa fidèle «Biche». Erik Comas représente, lui, les pilotes de Formule 1. Mais ce n’est pas tout. Jean-Pierre Manzagol ne manquerait pour rien au monde une édition du Tour de Corse. Alain Oreille est au départ avec Sylvie son épouse pour coéquipière. Il fut un temps où l’équipage «Oreille/Oreille» était systématiquement en haut des classements... Et si l’on poursuit la liste des engagés, on s’arrête sur Jean-Pierre Lajournade (N°14), grand animateur, entre autres, de la fameuse Coupe Gordini à l’époque. Puis sur Daniel Rognoni (N°24) et sa Porsche, Jean-Claude Torre sur sa R5 Turbo (N°17), un grand fidèle du Tour, Gérard Swaton (N°26) qui revient à la compétition et qui des années durant, anima le Groupe 3 avec sa 911. Paul Gardère (N°165) dont on se souvient qu’il fut l’un des premiers à rouler avec une 205 Turbo 16 version kitée, proposée par Peugeot Talbot Sport. Et l’on continue notre liste pour tomber sur Edmond Simon (N°93). Ce dernier n’a pas un grand palmarès au volant (si ce n’est à celui de voitures d’assistance...très rapides !) mais en temps que préparateurs Opel puis Renault, c’est autre chose. Ce fut un révélateur de talents : Ragnotti, Clarr, , Oreille,...Loubet et tant d’autres. Marie- Odille Desvignes (N°202), quant à elle fut l’un des pilotes du fameux team féminin Aseptogyl imaginé par Bob Neyret. Terminons par Claude Laurent (N°247) qui fut pendant des années pilote d’usine DAF et qui anima tous les grands rallyes en Europe, dont une bonne vingtaine de Tour de Corse… Côté voiture, on compte aussi quelques gloires authentiques : la Lancia Stratos (N°22) de Philippe Vandromme, la voiture victorieuse au Sanremo 79 avec Tony Fassina, l’Alpine 1800 (N°113) de Philippe Tollemer, vainqueur icimême en 73 avec JeanPierre Nicolas, sa cousine (N°124) appartenant à Christian Chambord et qui fut la voiture de Darniche au Monte Carlo 73, de Nicolas à l’Acropole et de Manzagol au Tour de Corse de la même année. On continue avec l’Alpine N°201, pilotée par Thérier au Monte Carlo et l’Acropole 73 et par Serpaggi en Corse, la N°126 enfin, voiture d’Andersson au Monte Carlo 73 et de Therier au Portugal. Vous suivez ? Enfin, notez que la R5 Turbo de Godin (N°44) est la première voiture du genre assemblée pour Jean Ragnotti à l’occasion du Tour de france puis de Corse en 1980 ! Lʼactualité des courses de voitures historiques Chaque mois, dans les kiosques Le 1er magazine 100% Véhicules Historiques Tour de Corse Historique 2013 Rétro Course Les Opel Conrero ont toujours été des références. Le maître avait vdes doigts d’or… Ses Ascona 400 se montraient souvent plus performantes que les «usines». Tony, Biasion, Cerrato ont fait leurs classes à son volant. Mario et Jean-Luc Bolla redoublent d’efforts afin de faire revivre un exemplaire et le confier au couple Oreille. N° 107 - Novembre 2012 Rallye - Circuit - Course de côte L’ACTUALITÉ DES COURSES DE VOITURES HISTORIQUES Présentation Circuit Régularité l’opel Ascona 400 d’Alain oreille Ford GT 40 GP de Charade Coupe des Sources Les exploits, les images A l’instant où ces lignes s’écrivent, les journées n’ont pas trop de 24 heures dans un atelier près de Turin. Mario est l’ancien chef d’atelier de Virgile Conrero, Ragagnin, lui, en était le carrossier et à eux deux, ils perpétuent tout l’art de ce génie de la mécanique, à la chevelure d’argent. Lʼactualité de la régularité et de la montagne Le marché des voitures historiques Le calendrier des épreuves Mario restaure, reconstruit des anciennes Opel de course. Il en connait tous les secrets. La voiture qui nous intéresse aujourd’hui et qui devrait faire ses premiers tours de roues pour le Tour de Corse Historique n’est rien de moins qu’une Ascona 400 Groupe 4 au volant de laquelle Miki Biasion, Tony Fassina et Dario Cerrato ont tant brillé dans les rallyes des championnats italiens et d’Europe. A l’époque, les «Conrero» constituaient le vrai must des Opel. Les voitures qui sortaient de ses ateliers se montraient le plus souvent bien plus performantes que les voitures officielles. Officiellement, Conrero officiait en tant que service Tour de Corse M 01160 - 107 - F: 6,90 E 6,5€ - Belgique: 7,50€ - Espagne 7,90€ - DOM 7,90€ -12FSLuxembourg: 7,50€ -12$ CAN Port.cont. 8,50€ Fr ance couverture#107.indd 44 Belgique E s p agn e It al i e Po r t u g al Suisse !"$%% ..47./B98I8 www.retro-course.com 16/10/12 22:55:39 www.retro-course.com de course d’Opel Italie. La voiture dont on parle est une voiture authentique, dernière acquisition d’un collectionneur pour le compte de Jean-Luc Bolla. Et quand on connait la méticulosité de Bolla dans son travail, il faut s’attendre à une très belle voiture. Jean-Luc travaille de concert avec Mario pour cette totale reconstruction effectuée dans les règles de l’art, en reprenant tous les aspects, toutes les subtilités des voitures de course de l’époque. Sur le plan motorisation, la voiture disposera des dernières évolution du moteur 2,4 litres, conçu par Cosworth pour Opel. L’Ascona 400 était homologuée en Groupe 4 et nécessitait la construction de 400 voitures de série. Pour la course, Conrero allait souvent bien plus loin que l’usine dans la définition des moteurs, adoptant par exemple un système d’injection Kugelfisher par «guillotine», amenant un bien meilleur fonctionnement que des papillons. Les puissances obtenues se situent aux alentours des 280/290 ch avec une plage d’utilisation très large! Il y a vraiment tout ce qui faut pour en faire une voiture très performante en «historique». Pour le Tour de Corse Historique, c’est Alain Oreille accompagnée de Madame qui sera au volant. Un équipage légendaire... Ce qui est sûr, c’est que l’ancien vainqueur du Trophée Opel en 83 fera le spectacle ! 49 Pour la seconde année, Pirelli sera présent à Ile Rousse avec sa récente gamme de pneumatiques P7 Corsa Classic et son camion atelier pour l’assistance. Cette gamme de pneumatiques couvre les besoins en 13, 15 et 16 pouces. De la petite Opel Kadett ou Ford Escort à la Lancia 037 ou une Porsche 911 Groupe 4, chacun devrait trouver «chaussette» à sa jante. Pour chacune des dimensions disponibles, de 225/45 R 13 à 315/40 R 16, deux types de gomme sont possibles pour une route sèche (D3 = dur et D5 = Medium) pour une seule pour une chaussée mouillée (W5). L’édition 2013 du Tour de Corse Historique offre pour villes étapes Ile- Rousse, St-Florent, Porto et Propriano. Ces villes ont toutes mis les petits plats dans les grands afin d’accueillir le rallye et ses équipages. Les divers parcs fermés se situent vraiment dans des cadres idylliques et ils ne devraient laisser personne indifférent. N’oublions pas également que l’arrivée à chaque étape est précédée de trois heures d’assistance où le public pourra se délecter de ces séances de mécanique, de cette proximité avec tous les acteurs le l’épreuve. Mais tout au long du parcours, long de 1200 km rappelonsle, chaque journée de course est ponctuée d’un regroupement à la mi-journée où les équipages pourront décompresser à leur façon, passer un bon moment, se restaurer de produits locaux ou encore se rapprocher d’un public de plus en plus nombreux, d’année en année. Alors, inscrivez ces rendezvous dans votre programme et ne manquez pas de passer par Macinaggio le mercredi, La Porta le jeudi, Porticcio le vendredi et Solenzara le samedi... La Porta L’église de La Porta est unique et se voit de très loin. Macinaggio Tout en haut du Cap Corse, le regroupement de Macinaggio sera une nouveauté du Tour. Porticcio Porticcio, c’est l’ouverture sur le golfe d’Ajaccio. Splendide ! Sanguinaires Pour se renseigner : [email protected] 07 77 26 28 47 50 A Porticcio, de l’autre côté du golfe, les Sanguinaires s’offrent au regard. A l’occasion de ce treizième Tour de Corse Historique, dédié en grande partie à l’Alpine A110 et à son titre de Champion du Monde, l’organisation et les Editions du Palmier ont décidé d’unir leurs efforts afin de rééditer le fameux livre de Christian Vella « Alpine-Renault, Champion du Monde », publié en 1973 au terme de la saison. Alors journaliste au quotidien L’Equipe, Christian Vella avait cette année là suivi toute la saison, souvent dans les coulisses de l’équipe Alpine ; ce qui nous vaut un ouvrage au style vivant et inimitable. Ce livre, préfacé par Edouard Seidler, à l’époque directeur de L’Equipe, mais aussi par Jacques Cheinisse, dans le cadre de cette réédition, reçoit désormais une abondante illustration inédite (+ de 400 photos couleurs et N/ B !) signée exclusivement du célèbre photographe Reinhard Klein, fidèle du championnat du monde des rallyes depuis les débuts. Cet ouvrage (270 x 200 mm) de près de 300 pages nous replonge totalement dans cette formidable aventure. Pour le public, il sera disponible sur place (49 €) et disponible ensuite sur www.editions-palmier.com Une séance de dédicace avec son auteur est même prévue, la journée des vérifications, à Ile-Rousse où une librairie dédiée au Rallye sera mise en place par l’éditeur. Dans cette librairie itinérante (IleRousse, St Florent, Porto, Propriano), vous pourrez aussi vous procurer le livre de Jacques Cheinisse «Alpine-Renault, la gagne!» et bien d’autres ouvrages sur la discipline. Réalisation : Les Editions Corses - www.leseditionscorses.com - Crédit photo Eric Volto Tour de Corse Historique 2013 Pirelli en course Regroupez-vous ! libRAiRie de CouRse Tour de Corse Historique 2013 Renault 8 Gordini bRM, la montre des vainqueurs Remporter le Tour de Corse Historique, c’est l’assurance de repartir avec une montre BRM au poignet... Le parallèle entre de telles montres, uniques en leur genre, et l’automobile de compétition est quelque chose de presque naturel. Les créations imaginées par BRM Chronographe transpirent toutes ce «Racing Spirit» qui anime Bernard Richards depuis plus de 25 années. Ses montres sont imaginées comme des mécaniques de course dont elles s’inspirent d’ailleurs. On retrouve la même technologie dans les matériaux utilisés (titane, carbone, métaux nobles...), la même minutie dans les usinages effectués par des machines extrêmement sophistiquées, dans l’ajustage et le montage par des mains expertes qui pourraient tout aussi bien se mettre autour d’un moteur de Formule 1. Chez BRM, il n’est pas question de céder aux sirènes de la production de masse. C’est même tout le contraire, chaque montre est une mécanique de très grande précision où toutes les pièces, chacune des vis qui l’assemble, est manufacturée sur place. www.brm-manufacture.com 52 NSU TTS Dauphine 1093 Celles qu’on aimerait revoir... Avis aux amateurs passionnés. La participation au Tour de Corse Historique ne se résume pas à posséder dans son garage une Porsche 911 Groupe 4, une Lancia Stratos ou 037. L’histoire du Tour de Corse est constituée d’une multitude d’exploits effectués par des pilotes amateurs, au volant Simca 1000 Rallye 2 de voitures beaucoup populaires et de petites cylindrées. Que sont donc devenues les Renault 8 Gordini, les NSU TTS, les Dauphine 1093, les Autobianchi A112 Abarth, Simca 1000 Rallye 2, VW Golf GTi et autres qui se font trop rares et qui ont pourtant fait le bonheur de ces pilotes et du public ? On vous l’avoue, il tarde à toute l’organisation du Tour Historique de retrouver ses voitures sur les routes de l’épreuve. Rappelons que dans ses classements, le Tour de Corse apporte une importance particulière aux classements par groupes et petites classes de cylindrée. Voilà de quoi motiver les amateurs... Autobianchi A112 Abarth Tour de Corse Historique 2013 Agadir Tafraoute Ouarzazate RALLYE MAR C ai 2014 19 / 24 M ereau Trophée Pierrot Land Merzouga du HISTORIQUE Depuis 1934, la course continue Bin El Ouidane Ifrane Marrakech equipements & dotations www.rallyedumar Stand 21 et BPS ont décidé de doter la remise des prix du Tour de Corse Historique de lot divers. Stand 21 va plus loin en installant un stand d’équipement à Ile-Rousse lors de la journée des vérifications. Une paire de gant oubliée et la solution est vite trouvée… A cette occasion, Stand 21 a sorti une ligne de vêtements et d’accessoires de compétition aux couleurs de l’épreuve : combinaison, gants, bottines, casque, sac, etc... Vous les trouverez sur place ou sur le site de stand 21 : www.stand21.fr oc-historique.co m le Maroc Historique 19 / 24 Mai 2014 Le Tour de Corse 2013 sera à peine achevé que déjà Yves Loubet sera sur le terrain au Maroc, à préparer le parcours de l’édition Historique 2014. L’an passé, l’épreuve avait fait une incursion dans le sud-marocain qui enchanta vraiment tous les concurrents. Qu’ils soient rassurer, la prochaine édition, qui se déroulera du 19 au 24 mai 2014 explorera une année encore les régions du sud. Le départ se fera toujours depuis Agadir. Sur place, Harite Gabarit et Dominique Marciano ont effectué les premières reconnaissances qui laissent augurer un parcours grandiose, une fois encore, selon Yves Loubet. «Nous disposons maintenant d’un réservoir de pistes vraiment intéressant. Vers Tafraout, la Vallée d’Igmir, on peut sans problème définir un tout nouveau parcours. On n’a pas fini d’explorer le sud. Le parcours exact ? On va le tracer très vite et l’on saura si l’on peut, par exemple, répéter l’étape de Merzouga, si appréciée l’an passé. Vers Khénifra, les autorités mêmes nous aident dans nos choix et vers Midelt, de nouvelles pistes laissent augurer de nouvelles spéciales magnifiques. Ifrane est aussi une étape très appréciée et il sera peut-être difficile de ne pas y revenir. Comme on aimerait revenir vers le mythique Khatouat, absent l’an passé. Bref, si l’on s’écoute, c’est un vrai rallye «marathon» qui attend les concurrents. Surtout que la ville d’Essaouira est très demandeuse du passage du rallye dans sa région. On doit explorer tout çà avec précision et le parcours final devrait être communiqué très prochainement. Encore un peu de patience, donc.» Tour de corse HisTorique 2013 Les engagés N° Les engagés en ‘‘compétition’’ sont classifiés en 2 groupes : VHC & CLASSIC. Les équipages engagés en ‘‘régularité’’ sont répartis en 3 groupes : VHRS H (moyenne Haute), VHRS I (moyenne Intermédiaire) et VHRS B (moyenne Basse). Pour les groupes VHC & CLASSIC, les voitures sont classées par catégories en fonction de leur âge: E (1947-1961), F (1962-1965), G1 (1966-1969), G2 (1970-1971), H1 (1972-1975), H2 (1976), I (1977-1981), J1 (1982-1985). Les équipages considérés comme prioritaires sont : les pilotes ayant marqué l’histoire du rallye d’une façon générale, les voitures représentant un intérèt historique tout particulier, les 3 premiers des divers Tour de Corse Historique, les 10 premiers de l’édition 2012, les 5 premiers des Rallye du Maroc Historique. N° Pilote / Copilote Nat. Voiture Groupe Cat. Année F F F F F LANCIA Stratos HF AUDI Sport Quattro S1 LANCIA Rally 037 Evo 2 BMW M3 SIMCA CG Proto MC «Camionette» Ouvreur Ouvreur Ouvreur Ouvreur Ouvreur H1 J1 J1 J2 G2 1974 1985 1985 1987 1972 F F F F F F CH F F IRL F F F CH F F F F F F F L F F F F F F PORSCHE 911 PORSCHE 911 ALPINE-RENAULT A110 PORSCHE 911 PORSCHE 911 RENAULT 5 Turbo LANCIA Stratos HF OPEL Ascona 400 FORD Escort RS PORSCHE 911 PORSCHE 914/6 TALBOT Samba PORSCHE 911 PORSCHE 911 PORSCHE 911 RENAULT 5 Turbo PORSCHE 911 TALBOT Sunbeam Lotus PORSCHE 911 PORSCHE 911 LANCIA Stratos HF PORSCHE 911 PORSCHE 911 SIMCA CG Proto MC PORSCHE 911 CITROEN DS 19 «Coupé» CITROEN SM «Bandama» PORSCHE 911 VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC CLASSIC CLASSIC VHC I H1 H1 I I I H1 I I H1 G2 J1 H1 H1 I I I I I H1 H1 H1 H1 G2 H1 G1 H1 H1 1981 1973 1973 1981 1981 1981 1974 1980 1981 1973 1970 1984 1973 1973 1983 1981 1980 1980 1979 1973 1974 1975 1975 1972 1974 1969 1972 1974 F F F B F F RENAULT 5 Turbo LANCIA Rally 037 Evo 2 LANCIA Rally 037 Evo 2 PORSCHE 911 LANCIA Rally 037 Evo 2 PEUGEOT 205 Gti VHC VHC VHC VHC VHC VHC J1 J1 J1 J1 J1 J1 1984 1983 1983 1984 1983 1984 F F F F F RENAULT 5 Turbo PORSCHE 911 RENAULT 5 Turbo PORSCHE 911 PORSCHE 911 VHC VHC VHC VHC VHC I I I I I 1981 1980 1981 1981 1981 OUVREURS 000 000 00 00 0 Jean-Marc VERGER / Claude GIROD / Dominique CLERINO Pierre CARESTIA / Jan-Hugues HAZARD / Jacqueline MASSON Bernard FIORENTINO / Jerémy COSTECALDE VHC / CLASSIC (Prioritaires) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 Philippe GACHE / Nicolas RIVIERE Jean-Claude ANDRUET / «BICHE» Jean-Charles REDELE / Eric DESSEIX Frederic PUREN / Guy MIZAEL Pierre BONNARDEL / Bruno CECCARELLI Jean-Pierre MANZAGOL / Marc GUGLIELMI Erik COMAS / Jean-Noël VESPERINI Alain OREILLE / Sylvie OREILLE François PADRONA / Séraphin FARINACCI Franck CUNINGHAM / Ross FORDE Eric CHANTRIAUX / Audric CHANTRIAUX Christophe VAISON / Pascal DUFOUR Jean-Pierre LAJOURNADE / Denis BARON Frank SERVAIS / Martine RICK-PLACE Stéphane ABBATI / Valérie LELONG Jean-Claude TORRE / Patrick CULLIERET Antoine VANDROMME / Yohan RAFFAELLI Bernard BARRILE / Patrick CHIAPPE Louis ANTONINI / Eric CLEMENT / Denis GIRAUDET Philippe VANDROMME / Frédéric VIVIER Christian KELDERS / Christophe KERKHOVE Daniel ROGNONI / COSTA Michel FARAUT / Laurent FARAUT Gerard SWATON / Hadrien SWATON Jean-Jacques JULIEN / Benoît JUIF Frédéric DAUNAT / Thibault DE WAZIERE Alain TRINIANE / Marie-France GAMBASSI VHC / CLASSIC J1 (1982-1985) 30 31 32 33 34 35 Jean-Marc MANZAGOL / Etienne PATRONE Patrick CANAVESE / Pascal SERRE Eric MALLEN / Jean-Luc TERRASSE Kurt DUJARDYN / Isabel PIERSAN Christian PERRIER / Gérard BOUVET Jacques CASABIANCA / Olivier BERTHOLE VHC / CLASSIC I (1977-1981) 36 37 38 39 40 Marc VALLICCIONI / Marie-Josée CARDI Gérard MORIERE / Odette GABELLA Jean-Toussaint DE GENTILI / Xavier CASTEX Ange-Pierre CORDOLIANI / ESPOSITO Philippe BIAGGINI / Franck BOUVIER Chronométreur officiel 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 Pilote / Copilote Sylvain ROUVEIROLI / Vincent GIRARD «JOHN OF B» / SIBEL Jérémie TOEDTLI / Jean-François GODIN / Gilles VALERIAN Alain PAGES - Pierre-Antoine BONIFET Philippe PEAUGER / Françoise CONCONI François-Xavier ENTREMONT / Jacques ENTREMONT Philippe BOUFFIER / Michel ROISSARD Xavier ANTONINI / Vanina ANTONINI François LEANDRI / Jean-Pierre CANI Ange-Mathieu MARTINETTI / Gérard VILLANOVA Philippe ANCELIN / Mathieu ANCELIN Dominique MARCELLI / Pierre QUILICI Patrice DERIEMONT / Jean-Max RENOUX Yvan MIRAND / Serge TECLES Alain MULLER / Guy DELARCHE Jérome REBILLY / Romain BEYLOUNI Christophe CAUSAN / Linda BENHEMI Théo ALBERTINI / François ALBERTINI Francis OLARI / Laetitia OLARI Jean-Michel REBILLY / Jean-Baptiste LAMONTAGNE Jean-Marc BUSSOLINI / Julien BUSSOLINI Bruno MORIN / Tinea SZO Alexandre VERNAZZA / Thomas DECAMPOU Jacques COCHIN / Berthauld DOYEN / Christine DOYEN Stephane JULLIEN / Alexis JULLIEN Guillaume COLLINOT / Rémy FOURTICQ Philippe GERVOSON / Bernard LAGAGNE Didier VILECHALANE / Jean-Pierre ROGEON Philippe GARCIA / Jean-Paul VILLA Thierry BOUSQUET / Marc JOURDAN Jean-Michel GEROME / Patrick ABRAMS Alain LOPES / Pascal LOPES Patrick DEBLAUWE / Christophe HOUBEN Christian PAOLI / Mathieu PAOLI Christophe AGOSTINI / Thomas BRONZINI Frédéric BOUSQUET / Christophe MARQUIER Achile GIORGI / Fabrice GIORGI Franz LEANDRI / Jean-Paul MARCHINI Eric FATTACCIO / Julien TAVERA Régis FOUILHAC / Delphine LAMOUROUX Antoine-Marie PASTINELLI / Jean-Pascal ISACCO Stéphane CASTELLI / Frédéric SIAUDEAU Jean-Baptiste GIOVANANIGELI / Romuald ROYER Anthony MISIANO / Anthony BOUCHEZ Franck GRAHAM / Stéphane BERGER Pierre PIERGIGLI / Angelo CASTRIGNANO Jean-Jacques COMPAS / Nathalie GALMICHE Jean-Louis VIAL / Janot PETRETTI / Laurent ABAT Nat. Voiture Groupe Cat. Année F F CH F F F F F F F F F F F F F B F F F B F F F F F F F F F F F B B L F F F F F F F F F F F CH F F F F RENAULT 5 Turbo FERRARI 308 GTB FORD Escort RS RENAULT 5 Turbo PORSCHE 911 PORSCHE 911 FERRARI 308 GTB RENAULT 5 Alpine PORSCHE 911 RENAULT 5 Alpine OPEL Ascona 400 TALBOT Sunbeam Lotus FORD Escort TALBOT Sunbeam Lotus BMW 323i OPEL Ascona FORD Escort RS PORSCHE 911 RENAULT 5 Turbo BMW 323i FORD Escort RS PORSCHE 924 Carrera GT PORSCHE 911 PORSCHE 911 OPEL Kadett GTE PORSCHE 911 PORSCHE 911 PORSCHE 911 OPEL Ascona 400 PORSCHE 911 BMW 320i PORSCHE 911 FORD Escort RS PORSCHE 911 PORSCHE 911 RENAULT 5 Alpine FORD Escort RS 2000 PORSCHE 911 PEUGEOT 104 ZS2 VW Golf Gti PEUGEOT 104 ZS VW Golf Gti PEUGEOT 104 ZS VW Golf Gti VW Golf Gti PEUGEOT 104 ZS PORSCHE 911 LANCIA Beta Monte Carlo FERRARI 308 GTB FERRARI 308 GTB PORSCHE 911 VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC CLASSIC VHC VHC VHC VHC VHC VHC CLASSIC VHC VHC VHC VHC VHC VHC CLASSIC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC CLASSIC CLASSIC CLASSIC VHC CLASSIC VHC CLASSIC CLASSIC CLASSIC VHC I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I 1980 1977 1980 1980 1980 1977 1980 1979 1977 1979 1981 1980 1979 1980 1978 1979 1979 1981 1981 1981 1979 1981 1982 1981 1978 1982 1978 1981 1983 1983 1981 1979 1979 1981 1980 1980 1980 1979 1979 1981 1981 1980 1980 1980 1980 1981 1982 1982 1978 1978 1981 F F F B F F F F F F OPEL Kadett GTE OPEL Kadett GTE FERRARI 308 GTB OPEL Kadett GTE LANCIA Beta Coupé OPEL Kadett GTE PORSCHE 911 OPEL Kadett GTE OPEL Kadett GTE OPEL Kadett GTE VHC VHC VHC VHC VHC VHC CLASSIC VHC VHC VHC H2 H2 H2 H2 H2 H2 H2 H2 H2 H2 1976 1976 1976 1976 1976 1976 1976 1976 1976 1976 F F CH F F F F F F F F F L F CH F F F FORD Escort RS ALPINE-RENAULT A310 FORD Escort RS ALPINE-RENAULT A110 PORSCHE 911 FORD Escort RS ALPINE-RENAULT A110 ALPINE-RENAULT A310 PORSCHE 914/6 PORSCHE 911 ALPINE-RENAULT A110 ALPINE-RENAULT A310 FORD Escort Mk1 ALFA ROMEO GT Veloce ALPINE-RENAULT A110 PORSCHE 911 ALPINE-RENAULT A110 FIAT 124 Abarth Rally VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 1974 1975 1973 1973 1975 1972 1973 1975 1972 1972 1972 1975 1974 1973 1972 1974 1973 1974 VHC / CLASSIC H2 (1976) 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 Edmond SIMON / Xavier NANNI André-Pierre JANTAL / Anthony AGOSTINI Philippe GASO / Pierre MOUCHET Loris DE SORDI / Jonathan LEMAITRE Gilles BONELLI / Santa PLAISANT Jean-Philippe MARTINI / Ambroise FIESCHI Bernard PANIER / Michel BRUNO Patrick TOMEÏ / Christian LUCENA Denis D’AMORE / Enrique MURA Damien KOHLER / Sylvie LABOISNE VHC / CLASSIC H1 (1972-1975) 106 107 108 109 110 112 113 114 115 116 117 118 119 120 122 123 124 125 Bernard PHILIPPON / Franck LEFLOCH Jean-Louis DEGLISE / Guillaume JOLY Gérald TOEDTLI / Gérard BRIANTI / Freddy DELORME Luc LAGIER / Jérôme PERREAULT Bernard ANDRE / Jean-Charles GAROT Philippe TOLLEMER / Christine TOLLEMER Thierry NOYER / Philippe NOYER Philippe GODET / Christian GODET Alain HUYGUE DE MAHENGE / Valérie HUYGUE DE MAHENGE Henry COCHIN / Jean-Claude CHERVIER / Eric CHARDIN Catherine DESBRUERES / Daniel DESBRUERES Michel VINCENT / Caroline VINCENT Sven OESCHGER / Jean-Louis THIZY / Christian CHAMBORD / Patrick FORESTIE Max SOLEIL / Chantal SOLEIL N° 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 Pilote / Copilote Gilles GIBIER / Yannick ROSSI / Jean ROSSI Gérard BESSON / Marie-Odile BESSON Denis CLERC / Laurent MORY Lionel LEBRANCHU / Loïc LECAILLE Pierre-Henry MAHUL / Georges ASPERTI-BOURSIN Jean-Marie BRACQ / Bruno IDIART Pierre-Louis MARIE / Jean-Pierre BLASER Pierre CHIARIGLIONE / Marie-Paule MUGNIER BEAL Xavier RIPOLL / Jean-Jacques FERRERO Claude RUIZ-PICASSO / Fabrice GORDON André GIUSTI / David CHIARAVIGLIO Augustin COCHIN / Régis POMARES Bruno BRIGANTI / Pascal DANGUIN Luisa ZUMELLI / Paola VALMASSOI Jacques VERCHERE / Jean-Eric NEU Pierre-Etienne COCHIN / Pierre MICHEL Gilles CHAUVIN / Anne-Marie POMARES José LAMIC / Jean-Philippe LAMIC Jean VERRIER / Donald JENNY Laurent SENECAL / Agnes SENECAL Jean-Yves CAGNAC / Robert BERNARD Michel MONDY-FRANCES / Alain SPITALETTO Didier PAILLAS / Yahn JANOU Christophe PIERROZ / Solenne SZYS Alain RITOO / Frédéric GUILLAUME Jérôme FOUBERT / Denis FREYSSINET Gérard BARRAL-LALOUE / Jean-Pierre BARAS Nat. Voiture Groupe Cat. Année N° CH F F F F F F F F F F F F F I F F F F F F F F F F F F F ALPINE-RENAULT A110 FORD Escort Mk1 ALPINE-RENAULT A110 ALPINE-RENAULT A110 BMW 2002 Ti CG 1300 ALPINE-RENAULT A110 OPEL Ascona ALPINE-RENAULT A110 ALPINE-RENAULT A110 ALPINE-RENAULT A110 ALPINE-RENAULT A110 MERCEDES 350 SLC PORSCHE 911 PORSCHE 911 PORSCHE 911 BMW 30 CSL BMW 2002 Ti DE TOMASO Pantera VW-PORSCHE 914 2.0 RENAULT 12 Gordini ALPINE-RENAULT A110 ALPINE-RENAULT A110 PORSCHE 911 ALPINE-RENAULT A110 PORSCHE 911 BMW 2002 Turbo ALPINE-RENAULT A110 VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC VHC CLASSIC VHC VHC VHC VHC VHC VHC CLASSIC VHC VHC VHC VHC CLASSIC VHC VHC VHC VHC CLASSIC VHC H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 H1 1973 1975 1972 1972 1974 1972 1971 1972 1972 1973 1973 1972 1973 1972 1975 1974 1973 1974 1972 1974 1972 1971 1974 1974 1975 1973 1974 1972 218 220 222 223 224 225 226 227 228 229 230 232 233 234 235 237 238 F F F B F CH F B B ALPINE-RENAULT A110 BMW 2002 Ti ALFA ROMEO Giulia Super PORSCHE 914/6 PORSCHE 914/6 PORSCHE 914/6 PORSCHE 914/6 PORSCHE 914/6 DATSUN 240Z VHC VHC VHC VHC CLASSIC VHC VHC VHC VHC G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 G2 1971 1970 1971 1970 1971 1970 1971 1970 1970 F F F F F ALFA ROMEO Giulia Sprint GT PORSCHE 911 ALPINE-RENAULT A110 ALFA ROMEO Sprint GT LANCIA Zagato VHC VHC VHC VHC VHC G1 G1 G1 G1 G1 1966 1966 1968 1969 1966 F F F F JAGUAR Mk 2 ABARTH 1300 OT AC COBRA LOTUS Elite VHC CLASSIC CLASSIC VHC F F F E 1964 1965 1965 1959 F F F F F F F F F F F F F F F F BMW 325i ALPINE-RENAULT A110 ALPINE-RENAULT A110 RENAULT 5 Maxi Turbo RENAULT 5 Maxi Turbo RENAULT 5 Maxi Turbo ALPINE-RENAULT A110 RENAULT 5 Turbo BMW M3 ALPINE-RENAULT A310 ALPINE-RENAULT A110 CITROEN Visa 1000 Pistes FORD Sierra RS LANCIA Delta Integrale BMW M3 PORSCHE 911 VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute 1985 1973 1972 1983 1984 1982 1972 1983 1987 1975 1971 1983 1986 1989 1986 1972 VHC / CLASSIC G2 (1970-1971) 154 155 156 157 158 159 160 162 163 Pascal DELAPORTE / Sandrine DELAPORTE Franck LEMEUR / Serge PIETRI Christian CHIARAVITA / Christian MOREL Arnold HERREMAN / Jean-Paul HERREMAN Jean-Louis ROYER / Philippe BERNARD Claude STOFFEL / Didier SINTES Serge COZZOLINO / Cyrille TANCHON Christian BOURRIEZ / Georges-Edouard ALTIERI Pascal GOOSSE / Eddy RODERBOURG VHC / CLASSIC G1 (1966-1969) 164 165 166 167 169 Philippe GUYOT / Carole GUYOT Paul GARDERE / Jean-Louis BUFFERNE Luc LAMBINET / Liliane LAMBINET Yves GUENIN / Dominique THOMAS GEOFFRAY Jean-Paul PAOLIN / Muriel PAOLIN VHC / CLASSIC F (1962-1965) et E (1947-1961) 172 173 174 175 Rolland D’ABEL DE LIBRAN / Caroline GALOP Pierre BERENGIER / Bibou BERENGIER Benjamin DESSANGE / François FAVRE / Vincent LUCANO VHRS H (Moyenne haute) 200 201 202 203 204 205 206 207 208 209 210 212 214 215 216 217 C M J CM MJ CJ CMJ N François ALLEGRE / Ghislain ANGIUS Xavier REYNAUD / François-Xavier REYNAUD Marie-Odille DESVIGNES / Christine CATHIARD Michel MITEUS / Laurent AUBOUEIX Jean-Charles LEVY / Alain SEXE Christophe MAZARS / Daniel MAZARS Alain NEURAZ / Jean-Paul PIERRAT Doumé PAMART / Véronique PAMART Pascal MITEUS / Olivier LOISEL Michel THOMAS / Philippe LEVY / Christine GAUTHIER Laurent MEURDRA / Sébastien COUTIN Thierry LEBRUN / Philippe VERPOORTEN DEP2000_BANDEAUPRESSE1.pdf 1 30/04/12 11:21 Laurent GUYON / Dominique PERSONEMI Didier HAMARD / Alain LOPES Stéphane GAUCHER / William TROISFONTAINES Pilote / Copilote Vincent LUCCIARDI / Frédéric SOUZA Daniel HIRBE / Patrick PICHON Axel JULIEN / Sandrine JULIEN Roland MEDICI / Miruna MEDICI Jean-François PIQUET / Jean-Marc PIQUET François CAUCE / Jacques PAPIN Hervé COURBIS / Isabelle COURBIS Luc GUILLET / Bruno PRAT Serge PICCA / Dominique TROUILLET Yves HUYGUE DE MAHENGE / Bob AREZINA / Martine AREZINA Eric VINCENOT / Jean-Marc BACHELIER Jeff HEBRARD / Philippe DA SILVA Jean-Pierre MADER / Jean-Michel CARRIERE Christophe BARTHE / Didier BARTHE Philippe RECOULE / R. SALERNO Patrick DELAFONTAINE / - Nat. Voiture Groupe Cat. Année F F F F F F F F F F F F F F F F F ALFA ROMEO GTV6 PORSCHE 911 PORSCHE 911 RENAULT 5 Turbo PORSCHE 911 PORSCHE 911 ALPINE-RENAULT A110 BMW 2002 Ti PORSCHE 911 ALPINE-RENAULT A110 PORSCHE 911 PORSCHE 911 RENAULT 5 Turbo PEUGEOT 504 V6 Coupé PORSCHE 914/6 PEUGEOT 205 Gti OPEL Kadett GTE VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute Haute 1982 1980 1969 1983 1970 1981 1970 1973 1976 1972 1972 1979 1980 1976 1970 1989 1971 F MC F F F F L F F F F F MC F F F F F F QA N N N N N N N N F F F F F F F CH F F F F F F F F F CH F F F F PORSCHE 911 PORSCHE 911 LANCIA Stratos HF PORSCHE 911 PORSCHE 914/6 AUDI Quattro FERRARI 308 GTB DAF 55 VW Golf Gti PORSCHE 911 ALPINE-RENAULT A110 AUDI Quattro CHRYSLER Sunbeam Ti ALPINE-RENAULT A110 PORSCHE 911 PORSCHE 911 ALPINE-RENAULT A110 RENAULT 5 Alpine ALPINE-RENAULT A110 ASTON MARTIN DB5 PORSCHE 911 BMW 2002 Turbo DATSUN 240 Z VOLVO 122 S VOLVO 142 VOLVO 123 GT PORSCHE 911 PORSCHE 911 ALPINE-RENAULT A110 PORSCHE 911 Turbo LANCIA Fulvia HF RENAULT 5 Turbo RENAULT 11 Turbo PORSCHE 911 BMW 2002 Ti PORSCHE 911 PORSCHE 911 DATSUN 240 Z ALFA ROMEO GTV6 RENAULT 12 Gordini PORSCHE 911 ALFA ROMEO 2000 GT Veloce PORSCHE 928 S TOYOTA Celica GT PORSCHE 911 LANCIA Beta Coupé PORSCHE 911 BMW 2002 Ti LANCIA Fulvia HF PEUGEOT 205 Gti VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter. Inter Inter. Inter. Inter Inter. Inter. Inter Inter. Inter. Inter Inter. Inter Inter. Inter. Haute 1977 1976 1974 1979 1972 1985 1980 1973 1976 1976 1971 1983 1979 1975 1970 1972 1971 1981 1971 1965 1975 1974 1971 1969 1969 1967 1976 1979 1971 1985 1971 1983 1984 1979 1973 1981 1976 1972 1981 1973 1976 1972 1983 1976 1977 1977 1981 1971 1974 1985 F I I F N MC N N N F F FORD Cortina Lotus LANCIA Flavia FORD Anglia 105 TRIUMPH TR3A AUSTIN Healey 3000 Mk3 AUSTIN Healey 3000 Mk2 VOLVO PV 544 VW 1500 S MERCEDES 300 SE AUTOBIANCHI A112 Abarth CITROEN Traction 11 BL VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS VHRS Basse Basse Basse Basse Basse Basse Basse Basse Basse Basse Basse 1965 1966 1961 1958 1964 1962 1964 1964 1965 1978 1955 VHRS I (Moyenne intermédiare) 240 241 242 243 244 245 246 247 248 249 250 251 252 253 254 255 256 257 258 259 260 261 262 263 264 265 266 267 268 269 270 271 272 273 274 275 276 277 278 279 280 281 282 283 284 285 286 287 288 289 Bernard FIGUIERE / Nathalie EUVRAY Jean-Claude MARSAN / Sylvain LOMBARD Patrice SIDRAC / Alain CAMMAS Jacques FOSSA / Christian FINE Eric TORREJON / Fabrice JACQUARD Jean CONREAU / Gauthier BRIGNON Joseph-Jean AGHINA / Thessy RUPERT Claude LAURENT / Dominique LAURENT Jill-Patrice CASSUTO / Jean CLUGNAC Christophe BAILLET / Anne BAILLET Fabrice LAFORCE / Fabien BRETON Julien FATH / Alain FALCONE Silvio PERLINO / Tiffany PERLINO Raymond CHIANEA / Alain MANENTI / Brigitte MANENTI Kurt DEKLERCK / Philip DEFREYNE Michel BONNIN / Dominique MANENTI Raoul CRESP / Pierrette CREPS Julien POMPEANI / Felicien BALESI Abdulla ALTHANI / Patrick ROUX Björn AASERUD / Bernard SOQUET John-Peter GUDESEN / Leif BRENNHOVD Sven LUND / Tore FREDRIKSEN Ove-Martin BILLERUD / Tom GULBRANDSEN Peter LIE / Trond BRORBIE Aasmund KLEVE / Oddvar MOLAND Tom-Oskar HOTVEDT / Leif NESET Tore JOHANNESSEN / Anita SORSTO Denis GUILLAUME / Jean-Pierre DOLIGE René ROCHE / Philippe ROCHE Honoré DURAND / Nicole AMY-BLAISE Michel CROUZET / Madeleine CROUZET Guy VERMARE / Yves MEYER Roland SALVY / Patrice BRUNET Claude LOUBIER / John CHATTELEE Eric JONER / Michel ETIENNE Dominique TOSI / Jocelyne TOSI Bernard LAVEDER / Christophe GRUET Pierre LAGARRIGUE / Danielle LAGARRIGUE Jacques CAVALIER / Christian BOULANGER Gérard-Philippe BENACCHIO / Franck VAMPOUILLE Jean MARIE / Christophe BLIN Jean-Lou HERBERTH / Nelly HERBERTH Michel BEZIAT / David DUBOURG Joël PICOREAU / Jeran-Pierre PHILIBERT Karim CADAMAGNI / Antonio GARZON Michel THONE / Julien THONE Michel MORENT / Georges PEYRE Pascal ARNOULD / Lionel GUILLAUMIN Rolland CHABAS / Bernard ARRIBERT-NARCI VHRS B (Moyenne basse) 290 291 292 293 294 295 296 297 298 299 300 Jean-François NICOULES / François NICOULES Eugenio ROSSI / Francesco GIANMARINO Alessandro OLIVIERI / Cesare RAINISIO Jean-Paul BACHOT / François BERNARD Frode LUND / Bjorn LIE David STANLEY / Jean-Patrick GIUDICELLI Gunnar BORLI / Morten KARSET Jan SKUTE / Stein ROED Bjorn-Erik INDAHL / Bjarne KOREN Corinne VANHECKE / Christian VANHECKE James LEFIEVRE / Fred LAFONT Tour de Corse Historique 2013 Les podiums du Tour de corse 1964 J.Vinatier-R.Masson (Renault 8 Gordini) J.Rolland-G.Augias (Alfa Romeo Giulia TZ) J.Feret-F.Hoffmann (Renault 8 Gordini) 1989 D.Auriol-B.Occelli (Lancia Delta HF Integrale) F.Chatriot-M.Périn (BMW M3) J.Kankkunen-J.Piironen (Toyota Celica GT) 1965 P.Orsini-J.Canonici (Renault 8 Gordini) M.Bianchi-M.Gauvain (Alpine-Renault A110) J.Vinatier-F.Hoffmann (Renault 8 Gordini) 1990 D.Auriol-B.Occelli (Lancia Delta HF Integrale 16V) C.Sainz-L.Moya (Toyota Celica GT4) F.Chatriot-M.Perin (BMW M3) 1966 JF.Piot-JF.Jacob (Renault 8 Gordini) J.Rolland-G.Augias (Alfa Romeo Giulia GTA) V.Elford-D.Stone (Porsche 911) 1991 C.Sainz-L.Moya (Toyota Celica GT4) D.Auriol-B.Occelli (Lancia Delta HF Integrale 16V) F.Cunico-S.Evangelisti (Ford Sierra RS) 1967 S.Munari-L.Lombardi (Lancia Fulvia HF) P.Toivonen-M.Tuikkanen (Lancia Fulvia HF) V.Elford-D.Stone (Porsche 911) 1992 D.Auriol-B.Occelli (Lancia Delta HF Integrale 16V) F.Delecour-D.Grataloup (Ford Escort RS) P.Bugalski-D.Giraudet (Lancia Delta HF Integrale 16V) 1968 JC.Andruet-M.Gélin (Alpine-Renault A110) R.Aaltonen-H.Liddon (Lancia Fulvia HF) L.Bianchi-« Vic » (Alfa Romeo Giulia GTA) 1993 F.Delecour-D.Grataloup (Ford Escort RS) D.Auriol-B.Occelli (Toyota Celica GT4) F.Chatriot-D.Giraudet (Toyota Celica GT4) 1969 G.Larrousse-M.Gélin (Porsche 911) P.Orsini-J.Canonici (Alpine-Renault A110) JF.Piot-J.Todt (Ford Capri RS) 1994 D.Auriol-B.Occelli (Toyota Celica GT4) C.Sainz-L.Moya (Subaru Impreza) A.Aghini-S.Farnocchia (Toyota Celica GT4) 1970 B.Darniche-B.Demange (Alpine-Renault A110) JC.Andruet-M.Vial (Alpine-Renault A110) JP.Manzagol-JP.Oliva (Alpine-Renault A110) 1995 D.Auriol-D.Giraudet (Toyota Celica GT4) F.Delecour-C.François (Ford Escort RS) A.Aghini-S.Farnocchia (Mitsubishi Lancer Evo3) 1971 Annulé 1996 1972 JC.Andruet-« Biche » (Alpine-Renault A110) B.Fiorentino-M.Gélin (Simca CG Spider MC) JP.Manzagol-P.Alessandrini (Alpine-Renault A110) P.Bugalski-JP.Chiaroni (Renault Mégane Maxi) G.Panizzi-H.Panizzi (Peugeot 306 Maxi) M.Massaroto-Y.Bouzat (Subaru Impreza) 1997 1973 JP.Nicolas-M.Vial (Alpine-Renault A110) JF.Piot-J.De Alexandris (Alpine-Renault A110) JL.Thérier-M.Callewaert (Alpine-Renault A110) C.McRae-N.Grist (Subaru Impreza WRC) C.Sainz-L.Moya (Ford Escort WRC) G.Panizzi-H.Panizzi (Peugeot 306 Maxi) 1998 1974 JC.Andruet-« Biche » (Lancia Stratos HF) JP.Nicolas-V.Laverne (Alpine-Renault A110) JL.Thérier-M.Vial (Alpine Renault A310) C.McRae-N.Grist (Subaru Impreza WRC) F.Delecour-D.Grataloup (Peugeot 306 Maxi) P.Liatti-F.Pons (Subaru Impreza WRC) 1999 1975 B.Darniche-A.Mahé (Lancia Stratos HF) JP.Nicolas-V.Laverne (Alpine-Renault A110) JC.Andruet-Y.Jouanny (Alfa Romeo Alfetta) P.Bugalski-JP.Chiaroni (Citroën Xsara Kit Car) J.Puras-M.Marti (Citroën Xsara Kit Car) C.Sainz-L.Moya (Toyota Corolla WRC) 2000 S.Munari-S.Maiga (Lancia Stratos HF) B.Darniche-A.Mahé (Lancia Stratos HF) JP.Manzagol-JF.Filippi (Alpine-Renault A310) G.Panizzi-H.Panizzi (Peugeot 206 WRC) F.Delecour-D.Grataloup (Peugeot 206 WRC) C.Sainz-L.Moya (Ford Focus WRC) 2001 1977 B.Darniche-A.Mahé (Fiat 131 Abarth) R.Pinto-A.Bernacchini (Lancia Stratos HF) F.Bacchelli-B.Scabini (Fiat 131 Abarth) J.Puras-M.Marti (Citroën Xsara WRC) G.Panizzi-H.Panizzi (Peugeot 206 WRC) D.Auriol-D.Giraudet (Peugeot 206 WRC) 2002 1978 B.Darniche-A.Mahé (Fiat 131 Abarth) JC.Andruet-« Biche » (Fiat 131 Abarth) S.Munari-M.Mannucci (Fiat 131 Abarth) G.Panizzi-H.Panizzi (Peugeot 206 WRC) M.Gronholm-T.Rautainen (Peugeot 206 WRC) R.Burns-R.Reid (Peugeot 206 WRC) 2003 B.Darniche-A.Mahé (Lancia Stratos HF) J.Ragnotti-JM.Andrié (Renault 5 Alpine) PL.Moreau-P.Baron (Porsche 911) P.Solberg-P.Mills (Subaru Impreza WRC) C.Sainz-M.Marti (Citroën Xsara WRC) F.Duval-S.Prévot (Ford Focus WRC) 2004 JL.Thérier-M.Vial (Porche 911) W.Röhrl-C.Geistörfer (Fiat 131 Abarth) A.Copier-J.Laloz (Porsche 911) M.Märtin-M.Park (Ford Focus WRC) S.Loeb-D.Elena (Citroën Xsara WRC) C.Sainz-M.Marti (Citroën Xsara WRC) 2005 B.Darniche-A.Mahé (Lancia Stratos HF) G.Fréquelin-J.Todt (Talbot Sunbeam Lotus) T.Pond-I.Grindrod (Datsun Violet) S.Loeb-D.Elena (Citroën Xsara WRC) T.Gardemeister-J.Honkanen (Ford Focus WRC) P.Solberg-P.Mills (Subaru Impreza WRC) 2006 S.Loeb-D.Elena (Citroën Xsara WRC) M.Gronholm-T.Rautainen (Ford Focus WRC) D.Sordo-M.Marti (Citroën Xsara WRC) 1976 1979 1980 Mmes G.Thirion-N.Ferrier (Renault Dauphine) M.Michy-D.Rambaud (Renault Dauphine) M.Nathan-Schmitz (Porsche 356 Carrera) 1981 1957 M.Nicol-R.De Lageneste( Alfa Romeo Giulietta SV) Peingeon-Boitier (Porsche 356 Carrera) W.Strahle-Wencher (Porsche 356 Carrera) 1982 J.Ragnotti-JM.Andrié (Renault 5 Turbo) JC.Andruet-« Biche » (Ferrari 308 GTB) B.Béguin-JJ.Lenne (Porsche 911) 2007 1958 J.Ferret-G.Monraisse (Renault Dauphine Spéciale) C.Storez-M.Foulgoc (Renault Dauphine Gordini) J.Guichet-Robin (Renault Dauphine Gordini) 1983 M.Alen-I.Kivimäki (Lancia Rally 037) W.Röhrl-C.Geistörfer (Lancia Rally 037) A.Vudafieri-L.Pirollo (Lancia Rally 037) S.Loeb-D.Elena (Citroën C4 WRC) M.Gronholm-T.Rautainen (Ford Focus WRC) D.Sordo-M.Marti (Citroën C4 WRC) 2008 1959 P.Orsini-J.Canonici (Renault Dauphine Spéciale) R.De Lageneste-H.Greder (Alfa Romeo Giulietta Ti) H.Oreiller-F.Masoero (Alfa Romeo Giulietta Veloce) 1984 M.Alen-I.Kivimäki (Lancia Rally 037) M.Biasion-T.Siviero (Lancia Rally 037) J.Ragnotti-P.Thimonier (Renault 5 Turbo) S.Loeb-D.Elena (Citroën C4 WRC) M.Hirvonen-J.Lehtinen (Ford Focus WRC) F.Duval-P.Pivato (Ford Focus WRC) 2009 PE.Strahle-H.Linge (Porsche 356 Carrera) J.Rolland-G.Augias (Alfa Romeo SV) J.Guichet-G.Happel (Renault Dauphine Gordini) 1985 J.Ragnotti-P.Thimonier (Renault 5 Maxi Turbo) B.Saby-JF.Fauchille (Peugeot Turbo 16 Evo2) B.Béguin-JJ.Lenne (Porsche 911) P.Trojani-F.Mazotti (Peugeot 307 WRC) JF.Succi-JN.Vesperini (Renault Megane Kit Car) JD.Mattei-P.Sciplitti (Skoda Fabia S2000) 2010 Annulé R.Trautmann-JC.Ogier (Citroën DS 19) L.Bianchi-G.Harris (Citroën DS 19) P.Ruby-W.Mantzel (DKW Junior) 1986 B.Saby-JF.Fauchille (Peugeot Turbo 16 Evo2) F.Chatriot-M.Périn (Renault 5 Maxi Turbo) Y.Loubet-JM.Andrié (Alfa Romeo GTV6) 2011 T.Neuville-N.Gilsoul (Peugeot 207 RC) J.Kopecky-P.Stary (Skoda Fabia S2000) F.Loix-F.Miclotte (Skoda Fabia S2000) 1962 P.Orsini-J.Canonici (Renault Dauphine 1093) J.Santonacci-N.Santonacci (Renault Dauphine 1093) B.Consten-C.Leguezec (Renault Dauphine 1093) 1987 B.Beguin-JJ.Lenne (BMW M3) Y.Loubet-JB.Vieu (Lancia Delta HF 4WD) M.Biasion-T.Siviero (Lancia Delta HF 4WD) 2012 D.Sordo-C.Del Barrio (Mini Countryman) J.Kopecky-P.Dresler (Skoda Fabia S2000) P.Campana-S.De Castelli (Peugeot 207 S2000) 1963 R.Trautmann-JC.Ogier (Citroën DS 19) J.Schlesser-P.Vanson (AC Cobra) H.Greder-Greder (Ford Falcon) 1988 D.Auriol-B.Occelli (Ford Sierra RS) Y.Loubet-JB.Vieu (Lancia Delta HF Integrale) B.Saby-JF.Fauchille (Lancia Delta HF Integrale) 2013 B.Bouffier-X.Panseri (Peugeot 207 S2000) J.Kopecky-P.Dresler (Skoda Fabia S2000) S.Sarrazin-J.J.Renucci (Mini John Cooper Works) 1956 1960 1961 60 Les podiums du Tour de corse HisToriQue 2001 2002 2003 2004 De 2001 à 2005, le Tour de Corse Historique était organisé uniquement en régularité. Les classements VHC et VHRS pour la régularité sont apparus à partir de 2006. L’an passé, en 2011, 200 concurrents s’étaient élancés depuis Ile Rousse… 2005 2006 E.Martin-A.Pasta (Porsche 911) JM.Coll-JB.Salmochi (Porsche 911) P.Gardère-JL.Bufferne Porsche 911) 1er VHRS : P.Sidrac-A.Sidrac (Lancia Stratos HF) 2007 JC.Andruet-G.Mizael (Porsche 911) L.Antonini-Y.Raffaelli (Porsche 914) M.Gendre-P.Desbouis (Porsche 911) 1er VHRS : P.Sidrac-A.Sidrac (Lancia Stratos HF) 2008 E.Comas-J.Vesperini (Alpine-Renault A110) C.Thériou-A.Drouilleau (Porsche 911) M.Gendre-J.Gendre (Porsche 911) 1er VHRS : P.Landon-C.Landon (Alpine-Renault A110) 2009 H.Guignard-D.Meiffre (Porsche 911) D.Depons-J.Bourgoin (Ford Escort RS) L.Antonini-Y.Raffaelli (Porsche 914) 1er VHRS : P.Landon-C.Landon (Alpine-Renault A110) 2010 F.Padrona-S.Farinacci (Ford Escort RS) JP.Lajournade-D.Baron (Porsche 911) « John Of Be »-M.Sibel (Ferrari 308 GTB) 1er VHRS : P.Landon-C.Landon (Alpine-Renault A110) 2011 P.Gache-N.Rivière (Porsche 911) JC.Andruet-Biche (Porsche 911) A.Oreille-S.Causan (Porsche 911) 1er VHRS : R.Chevalier-A.Chevalier (Renault 5 Turbo) 2012 P.Gache-N.Rivière (Porsche 911) JC.Andruet-Biche (Porsche 911) JC.Rédélé-E.Desseix (Alpine A110) 1er VHRS : E.Lefort-A.Lesieur (VW Scirocco GLi) 61 56 ‘‘Tour de corse’’ QueLQues 32 VAiNQueurs repÈres... B.Darniche : 1970-1975-1977-1978-1979-1981 D.Auriol : 1988-1989-1990-1992-1994-1995 S.Loeb : 2005-2006-2007-2008 P.Orsini : 1959-1962-1965, JC.Andruet : 1968-1972-1974 R.Trautmann : 1961-1963, S.Munari : 1967-1976 J.Ragnotti : 1982-1985 ; M.Alen : 1983-1984 ; P.Bugalski : 1996-1999 C.McRae : 1997-1998 ; G.Panizzi : 2000-2002 Mme G.Thirion : 1956 ; M.Nicol : 1957 ; J.Feret : 1958 PE Strähle : 1960 ; J.Vinatier : 1964 ; JF.Piot : 1966 G.Larrousse : 1969 ; JP.Nicolas : 1973 ; JL.Thérier : 1980 B.Saby : 1986 ; B.Beguin : 1987 ; C.Sainz : 1991 F.Delecour : 1993 ; J.Puras : 2001 ; P.Solberg : 2003 M.Märtin : 2004 ; P.Trojani : 2009 ; T.Neuville : 2011 ; D.Sordo : 2012 ; B.Bouffier : 2013 VicToires pAr coNsTrucTeur Lancia : 1967-1974-1975-1976-1979 1981-1983-1984-1989-1990-1992 Renault : 1956-1958-1959-1962 1964-1965-1966-1982-1985-1996 Citroën : 1961-1963-1999-2001-2005-2006-2007-2008 Peugeot : 1986-2000-2002-2009-2011-2013 Alpine-Renault :1968-1970-1972-1973 Porsche : 1960-1969-1980, Ford : 1988-1993-2004 Toyota : 1991-1994-1995, Subaru : 1997-1998-2003 Fiat : 1977-1978, Alfa Romeo : 1957, BMW : 1987, Mini : 2012 1961 : Les conditions météorologiques et la neige perturbèrent fortement l’épreuve. Seuls deux équipages, René Trautmann et Lucien Bianchi, rallièrent l’arrivée sur leur Citroën DS 19. Tous les autres furent classés mais sans voir l’arrivée… 1963 : Apparition de la notion d’épreuve spéciale chronométrée. Cette édition de 1963 comptait 8 épreuves spéciales chronométrées. 1965 : Le Tour de Corse comptait 5 épreuves spéciales chronométrées et 1 course de côte parcourue à deux reprises. 1970 & 2005 : Seuls deux pilotes, Bernard Darniche (Alpine Renault A110) et Sébastien Loeb (Citroën Xsara WRC) ont réalisé la performance de remporter toutes les épreuves chronométrées du rallye. 1979 : Tour de Corse le plus long, totalisant 2040 km dont 1129 km en 22 épreuves chronométrées. C’est en 1982 que l’on compte le plus long kilométrage d’épreuves chronométrées : 1176 km pour 27 épreuves, soit 73% du parcours (1616 km) total. 2009 : Tour de Corse le plus court de l’histoire avec un total de 696 km pour 11 épreuves chronométrées totalisant 217 km. 1973 : Date de la création du championnat du monde. De 1973 à 2008, à l’exception de 1996 (2 litres), le Tour de Corse compta pour ce dernier.. Depuis 2009, le Tour de Corse ne compte plus que pour le championnat 2 litres puis IRC. 2010 : Annulation de l’épreuve Organisation ORganiSaTEuRS LES OFFiCiELS Co-présidents José Andréani Yves Loubet Collège des commissaires sportifs Michel Perrin (président) Hervé Orsini (membre) Fabien Zych (membre) Trésorier Jean-Pierre Pieri Vice-président Philippe Giovanni Organisation Paul-Jo Piga Secrétaire général Marie-France Agostinetti Membres Jacques Bonafedi Alain Chiari Hélène Danger Philippe Danger Cédric Danger Jean-Pierre Defains Zakaria El Ouard Corine Gaydou Jean-François Giovanangelli Michel Grandserre Claudine Grandserre Christian Jacques Abdel Kajeoui Patrick Lecaillon Dominique Marciano Christian Paoli Romain Philip Pierre Piergigli Gérard Pradier Jean-Jo Prunetti Charly Ragne Olivier Traversari Frédéric Traversari Serge Zele Secrétariat de l’épreuve A.S.A. Terre de Corse Route de Muratello - BP 15 20538 Porto Vecchio Cedex Tél. : 00 33 (0) 4 95 70 67 33 Fax : 00 33 (0) 4 95 72 10 80 email : [email protected] Web : tourdecorse-historique.fr 64 Secrétaire Nahide Ennam Directeurs de course Antoine Casanova Nicole Bonnet (adjoint) Christian Canada (adjoint) Sylvie Zych (adjoint) Responsable PC Direction de course Corinne Gaydou Mail : [email protected] Le 13ème Tour de Corse Historique est organisé par l’Association Sportive Automobile Terre de Corse. Trophée Jean-Charles Martinetti 13e Edition e 2013 8 / 13 Octobr Directeur de course délégué aux parcs David Beretti, Pierre Boï Directeur de course délégué à la voiture tricolore Gérard Chartogne, Jean-Pierre Labaune Directeurs de course délégués aux ES Christian Canada, Pierre Doussant Jean-Paul Dumont, Jacques Gauthier Philippe Valenti, Daniel Vernet Jean-François Wulverick Commissaire technique Responsable Jean-Jacques Paoletti Commissaires techniques Gustave Boyer, Abdel Ettoubaji Thierry Garbi, Christophe Olivieri Henri Pinet, Henri Pluton Valérie Roustand Chargé des relations avec les concurrents Claude Paoletti, Nadège Robillard Chargé des relations avec les concurrents étrangers Jean-Bernard Vieu, Anita Zele Organisateur technique Ignace Casasoprana Jardins de l’Empereur 20000 Ajaccio Responsables des classements Jean-Louis Orsini, Tripy (Vhrs) Relations avec la presse Alain Bernardet, Jacques Bonafedi, Olivier & Frédéric Traversari Web : tourdecorse-historique.fr Tour de Corse Historique 2013 Agadir TOUR DE CORSE Île-Rousse St-Florent HHiSTORiQUE La rencontre des légendes Propriano Porto Alpine, Champion du Monde 1973 www.tourdecorse-historique.fr Corse_2013_A4.indd 1 5/08/13 20:19:55 Le Mag COnCEPTiOn & RéDaCTiOn Alain Bernardet - JBCom 92 [email protected] Tél : 00 33 (0)6 07 48 23 69 iLLuSTRaTiOnS Frederic Chambert Cathy Dubuisson David Giard Philippe Maitre Fred Traversari François Haase (Haase Foto) Archives Reinhard Klein Ouarzazate Tafraoute RAllye MAR C 14 0 2 i a M 4 2 19/ Trophée Pierrot Landereau Merzouga du HistoRique Depuis 1934, la course continue Ifrane Bin El Ouidane BiBLiOgRaPhiE CHAMPION DU MONDE Christian Vella, Editions du Palmier. Marrakech ALPINE-RENAULT, LA GAGNE ! Jacques Cheinisse, Editions L’autodrome ALPINE Dominique Pascal, Editions E.P.a. MES 15 ANS DE RALLYE Pierre Orsini, Editions P.Orsini LE TOUR DE CORSE AUTOMOBILE Maurice Louche, Editions M.Louche TANT QU’IL Y AURA DES PILOTES José Fanchi, Editions in Piazza Communication TOuS nOS REMERCiEMEnTS à... Christian Chambord Michel Lizin Philippe Tollemer Christian Vella iMPRiMERiE SAMMARCELLI Zi. Tragone 20620 Biguglia www.rallyedumaroc-historique.com RG-46-RACING-B www.brm-manufacture.com Pour tout renseignement, veuillez contacter BRM par téléphone 01 61 02 00 25 ou par mail [email protected]