Un captif amoureux - Theatre

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Un captif amoureux - Theatre
Un captif amoureux
Jean Genet
(D’après Un captif amoureux, de Jean Genet © Éditions Gallimard 1986)
mise en scène
Anita Picchiarini
avec
Marc Berman
Adaptation et
collaboration artistique
Dominique Leconte
Lumière
Franck Thévenon
MOULIN DU ROC de Niort du 14 au 16 décembre 2005
THÉÂTRE DE L’OPPRIMÉ du 4 au 28 janvier 2006
78/80, rue du Charolais, 75012 Paris
Mercredi, jeudi, vendredi, samedi : 20 h 30 ; dimanche : 17 h
Accès : RER A Gare de Lyon, sortie 9 ; métro Reuilly-Diderot, Dugommier
Une production du Sirocco Théâtre, compagnie subventionnée par la DRAC Ile-de-France, et de la scène
nationale de Niort le Moulin du Roc, en co-réalisation avec le Théâtre de l'Opprimé (Paris)
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Jean Genet, mort en 1986, écrivain et dramaturge (Les Bonnes, Les Nègres, Les
Paravents…), passe les vingt dernières années de sa vie à soutenir les combats de
minorités, en particulier celui des Palestiniens. Au seuil de la mort, il revient à la forme
littéraire pour écrire Un captif amoureux, témoignage dans lequel, avec une lucidité
inédite dans son œuvre et une grande force poétique, il s’interroge sur le sens de cet
engagement et le rôle de son écriture, et dresse un bilan radical de sa vie.
L’adaptation pour la scène d’Un captif amoureux suit la structure voulue et établie par
Genet dans l’ouvrage : une succession de fragments, épars comme les éclats d’images
de la mémoire, qui finissent par tisser l’œuvre. Il revient à l’acteur, seul, de s’emparer
de cette langue à la fois précise, violente et épurée, et de faire résonner la parole ultime
de ce « dernier Genet ». Une parole que l’écrivain vivait lui-même comme un acte et
que nous vous invitons à entendre et à partager.
Anita Picchiarini et Dominique Leconte
« Mettre à l’abri toutes les images du langage et se servir d’elles, car elles sont
dans le désert, où il faut aller les chercher »
(Jean Genet, exergue à Un captif amoureux).
Un captif amoureux est pour moi avant tout une grande confession de Genet
sur lui-même, sur son écriture, sur sa vie, sur ce qui a compté pour lui, et les
Palestiniens y sont présents pour le rôle qu’ils ont joué dans sa vie. Et il a
voulu, face à la mort, réfléchir au pourquoi de cette importance dans sa vie.
C’est un très grand pari que Genet a gagné face à lui-même, face à l’âge, face
à la mort. (…) Et face à la mort, au moment où la boucle est bouclée, il a
soudain eu envie de partager avec les seuls qu’il aimait, ses lecteurs. Avec
ceux-là il était prêt à partager la vérité et à dire tout ce qu’il cachait depuis
soixante-dix ans. Et il nous raconte tout cela en nous tissant sa vie. »
(Leila Shahid, entretien avec Jérôme Hankins, Genet à Chatila, Babel)
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REPERES BIOGRAPHIQUES
Jean Genet naît à Paris en décembre 1910, de père inconnu. En juillet 1911, il est abandonné
“ légalement ” par sa mère à l’Assistance publique et confié jusqu’à l’âge de 13 ans à une famille du Morvan.
En 1926, après un vol anodin et une série de fugues, il est emprisonné puis placé à la Colonie pénitentiaire de
Mettray jusqu’à sa majorité.
De 1929 à 1949, il s’engage dans l’armée puis déserte et commence une vie marquée de petits vols et de
vagabondages dans toute l’Europe. Il effectue plusieurs séjours en prison, notamment à Fresnes, où il
commence à rédiger son œuvre poétique et romanesque (Le Condamné à mort, Notre-Dame-des-Fleurs,
Journal du voleur…). Il sort définitivement de prison en 1949.
De 1955 à 1961, il crée son cycle théâtral (du Balcon aux Paravents). Il décide de renoncer à la littérature en
1965, suite, notamment, au suicide de son ami, Abdallah.
En 1970, il se rend aux Etats-Unis pour soutenir le combat des Panthères noires, puis, à l’invitation de
l’OLP, il part séjourner dans les camps palestiniens. A Irbid, en Jordanie, il rencontre Hamza et sa mère, qui
deviendront le couple emblématique d’Un captif amoureux. De 1970 à 1972, il effectue quatre voyages au
Moyen-Orient. Il est expulsé par les autorités jordaniennes en novembre 1972.
En 1979, il apprend qu’il est atteint d’un cancer à la gorge.
En septembre 1982, il est à Beyrouth et l’un des premiers Européens à pénétrer dans le camp de réfugiés
palestiniens de Chatila après le massacre perpétué par les phalangistes libanais. Quatre heures à Chatila
paraît en janvier 1983 dans la Revue d’études palestiniennes.
En 1983, il écrit et rassemble les textes qui formeront Un captif amoureux. Il en remet le manuscrit aux
éditions Gallimard en novembre 1985, après avoir, en 1984, effectué un ultime voyage en Jordanie et
retrouvé la trace de Hamza.
En mars 1986, il est au Maroc, terre d’adoption de ses dernières années. Revenu à Paris, il corrige le
deuxième jeu d’épreuves d’Un captif amoureux et meurt, dans une chambre d’hôtel, dans la nuit du 15 au 16
avril.
Le 25 avril 1986, il est enterré dans le cimetière de Larache, au Maroc, sur une falaise dominant la mer.
Un captif amoureux paraît en mai 1986.
Anita Pichiarini fut comédienne, de 1975 à 1985 pour plusieurs metteurs en scène parmi lesquels :
A partir de 1977, elle met en scène :L’Autre côté de la vie de J. Gauthier – 1977, Vertiges – 1980, Violette
Leduc, l’Affamée, adaptation de B. Mantel – 1984
En 1988 est créé le Sirocco Théâtre, au sein duquel elle met en scène :
Karamazov, d’après Dostoïevski –octobre 1989– Théâtre de la Tempête, Paris
Le Bouc de R.W. Fassbinder –octobre 1991– Théâtre du Campagnol, Chatenay-Malabry
Baal de B. Brecht –janvier 1994– S N de Niort et Théâtre de la Tempête,Paris
Aux Hommes de bonne volonté de J.F. Caron – novembre 1995 - Théâtre Ouvert, Paris
Combat de nègre et de chiens de B.M. Koltès – 1997 – Groupe des 20 théâtres d’IdF et CDN de Lorient.
Electre de H. Von Hofmannsthal – janvier 1999 - TGP de St-Denis / C.D.N.
Médée de H.H. Jahnn – janvier 2001 - Théâtre National de la Colline (Paris)
Procès Ivre de B-M Koltès – sept 2003 – Théâtre de la Tempête (Paris)
La Fin de Casanova de M. Tsvétaieva – 2004 – Comédie de Saint-Etienne, Théâtre des Abbesses
Et dirige des mises en espace de textes contemporains : Le dit de Jésus Marie Joseph de E. Cormann –
mai 1998 au Festival Carrefour international de Québec, La Proscrite de S. Stanescu-Condeescu
Jean Bois, Pierre Lefèvre, Claude Confortès,
Jean-Claude Penchenat et Isabelle Famchon.
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(Roumanie), txt français de P. Bentz-Fauci et Kafka comédie de Franzobel (Autriche), txt français de M.
Taszman – juillet 1998 aux lectures “ Du monde entier ” au T.G.P. de St-Denis / C.D.N., Le Mouton et la
Baleine d'Ahmed Gazhali - mai 2002 au Panta Théâtre à Caen, dans le cadre du 5ème Festival des Ecritures
contemporaines “ écrire et mettre en scène aujourd’hui ”, avec le concours de l'association Ecritures
Vagabondes, C'était bien les beaux jours d'Andreas Marber dans le cadre de « temps présent » au CDN
d'Orléans – juin 2004 -
Marc Berman suit la formation du Théâtre du soleil de 1974 à 1976, sous la direction d'Ariane
Mnouchkine, et du Théâtre laboratoire de Wroclaw, sous la direction de Jerzy Grotowski.
Il crée en 1975, avec Jean-Claude Penchenat, la troupe du THEATRE DU CAMPAGNOL, au sein de
laquelle, il participe à tous les spectacles comme comédien. Jusqu'en 1983 (En rev'nant d' l'expo de J-C
Grumberg, David Copperfield de C. Dickens, Le Bal (création colective), Le leg et L'épreuve de Marivaux).
Il y fait sa première mise en scène (et scénographie) en 1983, Salle numéro 6 de Tchekhov.
En 1988, Il collabore, avec Anita Picchiarini, à la création du SIROCCO THEATRE et joue Karamazov de
Dostoievski, Le bouc de Fassbinder et Baal de Brecht, Aux hommes de bonne volonté de J-F Caron et La
fin de Casanova de M. Tsvétaieva. Il signe également les scénographies de trois de ces spectacles.
De 1985 à 2004, il joue : Le roi Lear de Shakespeare par Mathias Langhoff , Le rêve d'Alembert de
Diderot par Jacques Nichet , The changeling de Middleton et Rowley par Stuart Seide, Les trois soeurs de
Tchékhov par Maurice Bénichou, Le chandelier de Musset par Sylvie Mongin-Alban, Poker à la
Jamaïquede E. Pieler, Un marin perdu en mer et Le condor de et par Joël Jouanneau, Le siège de Numance
de Cervantès par Robert Cantarella, La bataille d'Arminius de H von Kleist et Le masque de Robespierre de
G.Ailhaud par Jean Jourdheuil, Sallinger de Koltès par Anne-Françoise Benhamou et Denis Loubaton, A
trois mains de et par Bruno Bayen, Georges Dandin de molière par François Rancillac, L'échange de
Claudel par Bernard Lévy, Toute nudité sera chatiée de N. Rodrigues par Alain Ollivier, Goutte d'eau sur
pierres brulantes de RW Fassbinder par Bernard Bloch, Thyeste de Sénèque et Macbeth de Shakespeare par
Sylvain Maurice, La Locandiera de Goldoni par Claudia Stavisky, Elle est là et C'est beau de N. Sarraute
par Michel Raskine, Woyzeck de Büchner et Douleur au membre fantôme de A.Zadek par Christophe
Perton, Littoral de W. Mouawad par Magali Léris, Paradise de D. Keene par Laurent Laffargue.
Au cinéma, il tourne avec Ariane Mnouchkine (Molière), Claude Lelouch (Edith et Marcel), Ettore Scola
(Le Bal, Maccheroni), Andrej Zulawski, Philippe Galland, Jacques Rouffio, Marco Ferreri (I love you Le
banquet et Nitrate d'argent), Marleen Gorris, Bertrand Arthuis, Eric Rochant (Aux yeux du monde et Les
patriotes), Fernando Solanas (Le voyage), Cédric Klapisch (Riens du tout et Peut-être), Serge Meynard,
Mathieu Kassovitz (Métisse, Assassins), Nicole Garcia (Le fils préféré), Dante Desarthe, Francis Girod,
Patrice Leconte (Ridicule), Philippe Gandrieux (Sombre), Thierry Boscheron, Christian Carion (Une
hirondelle a fait le printemps), Chad Chenouga (17, rue Bleue), Claire Devers (Noir et blanc), Olivier
Bourbeillon, Yves Boisset...
Dominique LECONTE, suit une formation de comédien au Théâtre-École de Toulouse de 1969 à 1971.
Puis il obtient un DESS de sociologie à l¹université d'Aix-en-Provence. D'abord enseignant, il étudie
parallèlement le saxophone dans la classe de jazz du Conservatoire de musique de Marseille et se produit en
concert.
En 1976, il revient au théâtre et travaille comme comédien et musicien dans diverses compagnies, en
particulier la compagnie Greta Chute Libre, pour laquelle il crée aussi des mises en scène (jouées
notamment au Festival de Budapest, au Festival de Nancy, au Festival de Sarrebruck, au London
International Festival of Theatre). Il travaille avec des compagnies de danse, notamment celle de Josette
Baïz, à Aix-en-Provence, avec qui il réalise cinq spectacles.
En 1988, il se tourne vers l¹écriture et devient premier secrétaire de rédaction à Beaux-Arts Magazine. En
1996, il fonde, en Bretagne, les Éditions du Scorff, centrées sur la littérature, et publie notamment Bernard
Noël, Kenneth White, René de Ceccatty, Francis Marmande, Catherine Weinzaepflen. Il travaille aussi, en
tant que relecteur, avec les éditions Hazan, Adam Biro, Editions du Patrimoine, Le Moniteur, etc. Depuis
2002, il est éditeur et responsable de la version française d'ouvrages pour les éditions Phaidon.
Il collabore avec Anita Picchiarini depuis 1987, comme assistant à la mise en scène (Les Frères Karamazov,
Combat de nègres et de chiens, La Fin de Casanova) ou comme comédien (Baal).
Il a écrit L'Instant de la Chute (éditions Folle Avoine, 2005).
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Franck Thévenon travaille avec Jacques Lasalle dès 1982 (Avis de recherche au T.G.P de Saint-Denis),
puis poursuit cette collaboration sur de nombreux spectacles.
Il a travaillé également avec Joël Jouanneau, Jean-Luc Boutté, Francis Huster, Jean-Claude Berruti, Rufus,
Sami Frey, Gabriel Garran, Saskia Cohen Tanugi, Viviane Théophilidès, Paul Vecchiali, Philippe Adrien,
Jean-Louis Thamin, Jean-Marie Besset.
Contacts Sirocco Théâtre
Marie-Édith Le Cacheux (production et diffusion)
Tél. : 06 13 52 52 97
E-mail : [email protected]
Laure Pointeau (communication et relations avec le public)
Tel : 06 87 52 92 23
E-mail : [email protected]
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