Dès ce matin, les troupes de la garde royale ont occupé leurs postes

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Dès ce matin, les troupes de la garde royale ont occupé leurs postes
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lM\ est rentrée à Paris par le boulevard des Invalides et le guichet du bord de l'eau dans son palais , à cinq heures moins un
uart. U u e population immense se pressait dans la grande cour
es Tuileries, ct a salue' le Roi par les plus vives acclamations.
S . M . , s e n s i b l e à cet a c c u e i l , saluait des deux mains les groupes
de peuple qui l'environnaient.
L L . A A . RR. MONSIEUR, Mgr. le duc et MADAME, d u chesse d'Angoulême , ont chasse'daus le Parc de Saint-Cloud
jusqu'à cinq h e u r e s , et sont arrivés pour dîner avec le Roi.
Les Enfans de France qui étaient allés à Bagatelle sout rentrés aux Tuileries à cinq heures el demie.
Madame la duchesse de Berry est arrivée de R o s u y dans la
soirée.
I
P A R I S , i o Août.
' D è s ce m a t i n , les troupes de la garde royale ont o c c u p é leurs
postes au château des Tuileries. L e s réserves de la garde m o n tante out o c c u p e les nouveaux locaux qui leur ont été préparés en face de la grille du j a r d i n , près le pavillon de Marsan.
— On annonce qne M. le duc de Blacas ne quittera Rome
qu'à l'arrivée de son s u c c e s s e u r , M. le duc de Laval-Montm o r e n c y , qui vient de partir de Paris.
— On assure que la lille du duc de Leuchtemberg ( F.ugène
B e a u h a r u a i s ) n'a p i s voulu changer de religion pour épouser
l e prince royal de Suède. On sait que la mère de ce prince
a refusé aussi d'embrasser le lnlhéi a n i s m e , et qu'elle a préféré le titre de comtesse de Gothland,
à celui de reine de
Suède.
— L e priuce Edouard de Choembourg , né S a x o n , qui a
•épousé en 1817 la princesse Pauline de Schwartzemberg, vient
d'abjurer le protestantisme , et de faire profession publique de
la religion catholique , à V i e n n e . •
— Par la mort de M. de V i u t i m i l i e , ancien évêque de Carcasso:.ne , il ne reste plus que trois des six évêques non d é missionnaires , M M . de Thciniiies , évêque de Blois ; A m e l o t ,
évêque de V a n n e s , et de V i l l e d i e u x , évêque de D i g n e .
— U n e ordonnance du R o i , du 7 août , détermine i.° les
pays dout les provenances doivent être soumises au régime sanitaire; i." les mesures à observer sur les c ô t e s , dans les ports
•rt rades , daus les la/.arets et autres lieux réserves ; les mesures
extraordinaire que l'invasion ou la crainte d'une maladie pestilentielle rendrait nécessaires sur les frontières ou dans l'intérieur;
. — L e n." 547 du Bulletin des Lois, qui a paru aujourd'hui,
contient une ordonnance du R o i , du 1."' j u i l l e t , portant convoc a t i o n , pour le 17 août du collège électoral du département des
H a u t e s - A l p e s , dans la ville de C a p , à l'effet de nommer deux
d é p u t é s ; les dernières élections de ce département ayant été
anuullées.
U n e autre ordonnance , du 1 7 j u i l l e t , autorise la société d'assurance mutuelle sur la vie des hommes à donner comuicucecement à ses opérations.
— Les quatre particuliers arrêtés le 28 j u i l l e t , à N a n t e s ,
sont toujours détenus. L'Ami delà Charte, a n n o n c e qu'on leur
impute les faits s u r . a u s :
M. Foucaud est prévenu de provocation à la rébellion contre
la force armée ;
M. P e r d o u x , de s'être opposé ouvertement et publiquement à
l'action de la force a r m é e , dans l'arrestation d!uu individu qu'elle
poursuivait ;
M. Barbier, d'avoir favoriseTovasif-n d'un jeune homme poursuivi par la foTcc aimée , et d'avoir exercé des voies de laits e n vers un agent de police ;
Enfin, M . Thibault est prévenu d'outrages publics , avec v i o l e n c e s , envers M. le colonel du régiment suisse en garnison à
Nantes.
— U n e lettre de Londres parle d'une grande expédition qui
se préparc dans les ports d'Angleterre. Plusieurs officiers r e t r a i t é s , de .tous g r a d e s , ont pris nouvellement du s e r v i c e , et
seront employés daus cette expédition. On ne connaît pas e n core sa d e s t i n a t i o n , mais on la présume pour les côtes d'Espagne.
— O n mande des frontières de F r a n c e , dit l'Oracle
de
Bruxelles,
q u e , d'après l'augmentation qui a lieu daus les t r o u pes de toutes armes de l'armée française , le régimeut d'artillerie à pied de la Fère , en gariîisou à D o u a i , va recevoir 198
h o m m e s , et le régiment d'artillerie à c h e v a l , de M e t z , également en garpjsou à D o u a i , recevra 165 hommes.
— L e ministère a manifesté, d i t - o u , l'inteutiou de c o n v o -
quer les collèges é l e c t o r a u x de la s e c o n d e série vers la fin du
mois d'octobre , et la prochaine session des chambres au 8
janvier 1823. Selon d'autres, au contraire , les élections n'auraient lieu qu'au mois de février 1 8 2 5 , et la session à la fia
de mars.
— Mgr. le garde-des-sceaux a .passé par Bourges pour so
rendre aux eaux de Néris. Il a reçu sur sa route tous les h o n neurs civils ct militaires prescrits par la loi.
— O n . a signifié avant-hier aux acensés dans l'affaire de la
Rochelle , les procès-verbaux et autres pièces dont la loi o r donne la notification. Les débats s'ouvriront devant la cour
d'assises le 21 de ce rapis.
— On dit que le motif de l'insurrection des troupes russes
sur les bords du Pruth est l'impatience qu'ont les officiers de
faire la guerre à la P o r t e , pour s'indemniser des dépenses qu'il*
ont faites en préparatifs.
— Les journaux américains annoncent qu'après la victoire
remportée par Bolivar dans les environs de Q u i t o , le général
royaliste Morales s'est brûlé la cervelle.
Une pétition de plusieurs milliers de signatures a été p r é s e n tée au congrès de Mexique pour demander le rétablissement de
l'ordre des jésuites dans ce pays.
— O n écrit de Bayonne , sous la date du 5 de ce mois : par
jugement rendu hier, à t t heures du soir, l'ex-adjudant M a i l lard a été condamné à la peine de m o r t , comme convaincu
d'embauchage. Larmaune a été condamné à dix ans de d é t e n tion. Quant à Charpentier, qui a été cousidéié comme déserteur
à l'étranger avec armes et b a g a g e s , la procédure a été disjointe
de celle des deux premiers c o - a c c u s é s , et il a été ordonné un
plus ample informé à som égard. Maillard s'est pourvu s u r - l e champ eu révision devant le conseil de guerre de Bordeaux.
— La cour royale de Paris, première chambre civile ct chambre correctionnelles r é u n i e s , a rendu l'arrêt dont suit l'extrait:
L e sieur Pierre-Marie-Michcl-Eugèue de Pradel, ayant été
reconnu coupable de d é l i t s :
« D'attaque coutre l'ordre de succebilité au trône;
« D e provocation au port public d'un signe extéricur-de ralliement non autorisé par le Roi ou par des réglemens de p o l i c e ;
» D'outrage aux bonnes moeurs ;
• « E t d e trouble à la paix publique en excitant le mépris ou
» la haine des citoyens contre une classe de personnes;
v E n c o m p o s a n t , faisant imprimer, p u b l i a n t , vendant et
» distribuant un ouvrage e n uu v o l u m e , ayant pour titre: les
»
Etincelles.
A été condamné par jugement contradictoire, rendu le 5 mai
d e r n i e r , nu tribuual correctionnel de P a r i s , à six mois d'emp r i s o n n e m e n t , 1,000 fr. d'amende et aux dépens. Le tribuual a
en outre ordouné que les exemplaires saisis demeureront c o n fisqués.
La cour royale de P a r i s , sur l'appel interjeté par M . le p r o cureur du Roi et ledit sieur de P r a d e l , par arrêt du 11 juillet
1 8 2 2 , rendu en audience des premières chambres civile et
chambre correctionnelle r é u n i e s , aux termes de l'article 17 de
la loi du 25 mars 1822 , a confirmé purement et simplement l e dit jugement et conda-nué eu outie le sieur Pradel aux dépens
de son appel.
— L e tribunal de Tournon ( A r d è c h e ) vient de condamner
un sieur M a v e t , couvaiucii d'escroquerie et se livrant habituellement à l'usure , à 5 aus d'emprisonnement, 65j5oo francs d'am e n d e , d i x ans sous la surveillance de la haute p o l i c e , 10.000
francs de cautionnement, l'impression du jugement à 5oo exemplaires. U a appelé de ce jugement.
— Il paraît q u e , malgré la nomination qui lui a été faite d'un
avocat d office, le général Berton n'a pas moins persisté dans le
désir d'être défendu par M. Mérilhou , que d'abord il avait d e mandé. On assure que ses fils se sout rendus à Paris pour solliciter cette autorisation; mais ils n'ont pu l'obtenir.
— La cour d'assises de Colmar a dû finir le 2 août l'audition
des témoins dans 'l'affaire de la conspiration de Belfort. On p e n sait que le procureur-général pourrait preudre la parole le 4»
et que les débats s'ouvriraient le 5 ; mais on croyait que le j u gement ne serait guère prononcé que dans une dixaine de jours.
— L e tribunal de police corrcctionnnelle de Grenoble vient
de c o n d a m n e r à trois mois d'empiisonnement et 5oo f. d'amend e , le nommé Mathieu G i r a u d , pour avoir publiquement p r o féré des cris et tenu des discours renfermant une attaque directe
coutre l'autorité royale et l'ordre de successibilité au trône.
. — L a cour d'assises a prononce , j e u d i , sur l'affaire des nom-

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