Lot 71: BICCI di LORENZO (Florence 1373 - 1452)

Primitivi
italiani,
d’une collection
privée
vendredi 9 décembre 2016
PIASA
Primitivi
Italiani,
d'une collection
privée
Vente : vendredi 9 décembre 2016 à 19h
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HAUTE EPOQUE
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TABLEAUX ANCIENS
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PIASA
118 rue Faubourg Saint-Honoré 75 008 Paris
Exposition publique
Vendredi 2 décembre 2016 de 10 à 19 heures
Samedi 3 décembre 2016 de 11 à 19 heures
Dimanche 4 décembre 2016 de 14 à 18 heures
Lundi 5 décembre 2016 de 10 à 19 heures
Mardi 6 décembre 2016 de 10 à 19 heures
Mercredi 7 décembre 2016 de 10 à 19 heures
Jeudi 8 décembre 2016 de 10 à 19 heures
Vendredi 9 décembre 2016 de 10 à 12 heures
Téléphone pendant l’exposition et la vente
+33 1 53 34 10 10
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P r i m i t i v i i t a l i a n i Sculptures &
Objets d'Art
P r i m i t i v i i t a l i a n i 02. Frise en marbre sculpté en bas-relief à décor
de cinq figures végétales dans un entrelacs
géométrique.
Italie, XIIe siècle
H 36 × L 140 cm
(usures et éclats)
8 000 / 12 000 €
01 02 01. Panneau (Plan de table) composé de différents
marbres antiques formant des figures
géométriques, brèches, marbre noir et vert
antique.
H 131 × L 88,5 cm
4 000 / 6 000 €
P r i m i t i v i i t a l i a n i 03 03. Paire de colonnes en marbre Pavonazzetto aux
fûts légèrement renflés.
Epoque romaine
H 218 et 219 cm
(érosion et manques à la base)
18 000 / 25 000 €
P r i m i t i v i i t a l i a n i 06. Vasque de forme carrée en pierre marbrière
sculptée en bas-relief en façade d'une rosace et
de peltes ; moulurée sur les trois autres.
X-XIe siècle
H 21,2 × L 31 × P 31,5 cm
(petits accidents sur les bords)
2 000 / 3 000 €
06 04 04. Piédouche de vasque en marbre blanc veiné gris
à décor de cannelures.
Italie, XVIe siècle
H 38,5 cm
(accidents et manques)
1 000 / 1 500 €
05 05. Paire de fûts en marbre gris montés sur une
base carrée et moulurée.
XIXe siècle
H 121 cm
1 200 / 1 500 €
P r i m i t i v i i t a l i a n i 07 07. Chapiteau ionique d'applique en pierre calcaire
sculptée, décor d’une frise d’oves et de dards,
élément feuillagé au départ de chaque crosse.
Italie, XVe siècle
H 26,5 × L 89 × P 22,5 cm
(quelques manques et éclats)
1 800 / 2 500 €
08. Vasque de fontaine en pierre calcaire sculptée
de forme rectangulaire aux angles arrondis,
destinée à être en partie encastrée ; décor de
deux têtes de lion déversoirs à la gueule ouverte
et de trois écus armoriés ; moulure avec tore à la
partie supérieure.
Italie, Sienne, XVe siècle
H 24 × L 87 × P 39,5 cm
(petits éclats et manques)
4 000 / 6 000 €
08 P r i m i t i v i i t a l i a n i 09 09. Pied d'une grande croix d'autel en cuivre gravé
avec restes de dorure. Fût avec nœud aplati et
demie sphère à la partie inférieure ; base carrée
en dôme à décor du taureau ailé de saint Luc sur
chaque face et reposant sur quatre pattes ornées
d'un masque léonin stylisé.
Espagne, fin du XIIe/début du XIIIe siècle
H 34,6 cm
(renfort à l'étain)
Bibliographie : Exposition Mantoue, L’eredità di
Isabella, Indagine sul collezionismo privato nelle terre
gonzaghesche, Palazzo della Ragione, 20 septembre
– 27 octobre 2002, C. Micheli, cat., n°89, ill.
6 000 / 8 000 €
P r i m i t i v i i t a l i a n i 10. Vierge en Majesté en peuplier sculpté avec
restes de polychromie et de dorure, dos creusé.
Assise et portant l’Enfant sur son genou gauche,
la Vierge a la tête ceinte d’une couronne, posée
sur un voile ; elle est vêtue d’une tunique et d’un
manteau à large encolure en pointe et dont les
pans reviennent sur le devant formant des plis
en V étagés.
Italie centrale, Ombrie, fin du XIIe/début du
XIIIe siècle
H 69,6 cm
(quelques manques visibles et rebouchages, tête
de l’Enfant d'époque postérieure)
Plusieurs Vierges en Majesté sont à mettre en
parallèle avec celle présentée ici, notamment une
dans une collection privée milanaise (fig.) ; les yeux
proéminents, l’encolure en pointe du manteau, la
succession étagée des plis en V sur chacune des
jambes, la position de l’Enfant portant une tunique
avec des plis verticaux, l’écartement de ses pieds
et notamment le droit placé perpendiculairement
au gauche sont des caractéristiques d’un corpus
qui permettent d’attribuer cette Vierge à l’école
ombrienne de la fin du XIIe ou du début du XIIIe
siècle.
fig.
18 000 / 22 000 €
10 P r i m i t i v i i t a l i a n i 11. Vierge en Majesté en noyer sculpté et
polychromé avec restes de dorure, dos plat.
Assise sur un banc trône, elle tient une sphère
dans la main droite et porte son Fils assis sur
son genou gauche ; la tête ceinte d’une couronne,
Marie est vêtue d’une tunique et d’un manteau
posé sur son épaule gauche dont un pan revient
sur ses genoux ; l’Enfant tient un livre dans la
main gauche et bénit de l'autre ; il est vêtu d’une
tunique aux plis verticaux.
Espagne, Castille-et-León, XIIIe siècle
H 54,4 cm
(fente, petites vermoulures)
D’après la classification donnée par l’ouvrage
écrit par A. Gil, Escultura Gothica en Valladolid y su
Provincia, cette Vierge revêt les caractères du type
2 des Vierges en Majesté espagnoles notamment
avec l’Enfant présenté devant elle mais sur le côté
droit, contrairement au type 1 qui place l’Enfant
en frontalité sur les deux genoux de sa mère. Le
caractère sévère n’est cependant pas absent de cette
sculpture sans doute exprimé par le dépouillement
à la fois du trône réduit à un simple banc mais
aussi par la simplicité des vêtements dont les plis
verticaux donnent à l’œuvre sa parenté avec les
canons gothiques du XIIIe siècle en Espagne.
Ouvrage consulté : M. Gomez Rascon : Theotokos,
Virgenes Medievales de la Diocesis de León, León,
1996
20 000 / 30 000 €
11 P r i m i t i v i i t a l i a n i 12. Vierge en Majesté en noyer sculpté et restes de
polychromie, dos creusé. Assise sur un banc
trône, la tête ceinte d’un bandeau posé sur un
voile formant manteau, elle porte son Fils assis
sur le genou gauche ; la tête couronnée, l'Enfant
tient un livre dans sa main gauche ; il est vêtu
d’une tunique descendant jusqu'aux pieds
Espagne, Castille-et-León, XIIIe siècle
H 69,5 cm
(petites vermoulures, main droite de la Vierge et
de l'Enfant manquantes)
30 000 / 40 000 €
12 P r i m i t i v i i t a l i a n i 13. Ciboire en bois, sculpté, ajouré et doré. Fût à six
pans, nœud hexagonal mouluré, coupe ajourée
d’une galerie d’arcs outrepassés, couvercle avec
prise en forme de bouton, base circulaire.
Espagne, Castille, XIIIe siècle
H 34 cm
(petits manques à la galerie)
Les objets liturgiques réalisés en bois sont
extrêmement rares. Le concile de Trente spécifie
que les instruments liturgiques doivent être en
métal ce qui signifie que l’utilisation du bois était
une pratique antérieure au XVIe siècle.
Ce ciboire à fait l'objet d'une étude qui sera remise
à l'acquereur par Juan. F. Esteban Lorente de
l'Université de l'Histoire de l'Art de Saragosse,
février 2001.
Bibliographie : Exposition Mantoue, L’eredità di
Isabella, Indagine sul collezionismo privato nelle terre
gonzaghesche, Palazzo della Ragione, 20 septembre
– 27 octobre 2002, C. Micheli, cat., n°91, ill.
12 000 / 15 000 €
13 P r i m i t i v i i t a l i a n i 14 14. Reliquaire monstrance en cuivre ciselé et doré
en forme de tour avec architectures gothiques.
Base polylobée au pourtour ajouré en forme
d'enrochement surmonté d'un mur en pierres
appareillées portant trois tourelles avec toits en
poivrière et porche, reposant sur six pilastres
à clocheton ; couvercle représentant un donjon
avec tourelle, échauguette et porte à herse ;
verre cylindrique gravé d'un appareillage de
pierres.
XVe siècle
H 24 cm
Provenance : Ancienne collection Nicolas Landau,
Paris
9 000 / 12 000 €
P r i m i t i v i i t a l i a n i 15. Ange céroféraire en plomb polychromé en
ronde-bosse. Debout, légèrement déhanché, il
tient de ses deux mains un chandelier ; visage à
l’expression souriante, aux cheveux bouclés ; il
est vêtu d’une tunique et d’un manteau ouvert
dont les pans sont retenus par un fermail
pectoral quadrilobé.
Ile de France, dernier tiers du XIIIe siècle
H 54 cm
(manques visibles à la polychromie)
6 000 / 8 000 €
15 P r i m i t i v i i t a l i a n i 16. Baptême du Christ en peuplier sculpté en
bas-relief. Le Christ, debout dans les eaux
du Jourdain jusqu'au genoux, reçoit l'eau du
baptême versée sur sa tête par Jean-Baptiste ;
sur la droite, deux anges faisant office de diacres
attendent debout, l'un tenant un linge ; à la
partie supérieure, à gauche, un ermite dans sa
grotte, à droite, deux moines devant une tour au
mur appareillé.
Italie du Nord, Lombardie, attribué aux frères
Giovani Pietro et Giovanni Ambrogio de Donati,
fin du XVe siècle
H 49,5 × L 37,3 cm
(bras droit de saint Jean-Baptiste refait, légers
accidents)
28 000 / 35 000 €
16 P r i m i t i v i i t a l i a n i Les frères de Donati sont des sculpteurs célèbres de l'école milanaise
et lombarde à la fin du Moyen Age. En effet leur production artistique
s’applique à de nombreuses œuvres : des stelles, des polyptiques,
des groupes sculptés. On peut rapprocher ce bas-relief d’un autre
représentant l’Adoration des Bergers et Saint Dominique qui réssuscite
Napoleone Orsini, conservés au Castello Sforzesco de Milan (fig. a et b).
L’enrochement, la manière de sculpter les mèches des cheveux en alternant
dans l’enroulement des mèches épaisses et fines, les visages ovales aux yeux
gonflés en amande sont caractéristiques des frères de Donati.
fig. a
fig. b
P r i m i t i v i i t a l i a n i 17 17. Panneau de cassone a pastiglia polychromé
et doré. Relief modelé en gesso à décor d’un
aigle surmontant un félin, d’un bateau et d’une
fontaine au milieu d’un jardin ; armoiries sur
les montants entre les scènes et inscriptions
ERGHO AVOCHATA NOSTR[A] [OC]U[L]OS
TUOS MISERICORDI[ES] ("C’est pourquoi,
notre avocate,[tourne vers nous] tes chers yeux
miséricordieux").TERE JESUM BENEDITUS
FRUTUS VENTRIS TUI NO[BIS] ("… et Jésus le
fruit de ton ventre est béni)
Italie, Sienne, deuxième moitié du XVe siècle
H 48 × L 133 cm
(très légers accidents)
50 000 / 70 000 €
P r i m i t i v i i t a l i a n i fig. b
fig. a
Ce grand panneau constituait la façade d’un coffre de mariage. Le décor
et notamment les parties du centre et de gauche sont des allégories des
étapes amoureuses inspirées des poèmes de la Théseide de Boccace
(1313-1375) ; la barque prenant la mer (fig. a) correspondant au départ
pour Athènes de nos deux héros Arcitas et Palémon qui les conduit
vers une aventure amoureuse, la présence dans le décor de la fontaine
symbolise le jardin de Vénus (fig. b) où Arcitas et Palémon viennent
boire tombant ainsi amoureux tous deux d’Emilie.
Les inscriptions en bordure reprennent la fin du Salve Regina et de l’Ave
Maria, avec des caractères spécifiquement de la fin du XVe siècle.
Une cassapanca réalisée en 1871 avec des panneaux de cassoni à la
même iconographie, se trouve aujourd’hui dans la collection Stibbert de
Florence (fig. c) ; un cassone de la collection Salini (cfr cat3-2) présente
également des panneaux similaires.
Ouvrage consulté : Andea De Marchi – Lorenzo Sbaraglio : Le Opere e i
giorni, Florence, 2015
fig. c
P r i m i t i v i i t a l i a n i 18. Rare paire de panneaux de cassoni a pastiglia
polychromé doré pour l’un et argenté pour
l’autre. Relief modelé en gesso à décor en trois
parties de léopards et de lièvres au milieu de
rinceaux feuillagés, montants avec rinceaux et
écus armoriés.
Italie, Lombardie, première moitié du XVe siècle
H 53,5 × L 163 cm et H 52 × L 62,5 cm
(usures, oxydation de l’argent, petites
vermoulures)
Provenance : Collection Ramboux
Bibliographie : Exposition Mantoue, L’eredità di
Isabella, Indagine sul collezionismo privato nelle terre
gonzaghesche, Palazzo della Ragione, 20 septembre
– 27 octobre 2002, C. Micheli, cat., n°79, ill.
80 000 / 100 000 €
18 P r i m i t i v i i t a l i a n i Cette paire de façades de coffre porte les caractéristiques de l’allégorie nuptiale. Le léopard, attribut
de la force masculine est représenté à droite en laisse symbole de la fierté et de la force contenue ;
à gauche avec un collier (fig. a) pour représenter la force domestiquée ; au centre un chien la patte
levée (fig. b) évoque la fidélité conjugale ; l'or est la lumière solaire principe masculin. Les lièvres
(fig. c) symboles de la fécondité féminine, associés dans l’antiquité à Aphrodite ; une hermine au
centre pour évoquer la pureté et la chasteté ; décoration de grenades d'un côté fermées (fig. d), de
l'autre ouvertes laissant échapper ses graines, iconographie plus allusive à la fécondité.
Bibliographie : Exposition Mantoue, L’eredità di Isabella, Indagine sul collezionismo privato nelle terre
gonzaghesche, Palazzo della Ragione, 20 septembre – 27 octobre 2002, C. Micheli, cat., n°79, ill.
fig. a
fig. c
fig. b
fig. d
P r i m i t i v i i t a l i a n i fig.
19. Sainte Agnès en bois de résineux sculpté en
applique, polychromé et doré. Debout, la tête
couronnée, elle porte un agneau sur la main
gauche ; visage ovale avec yeux aux extrémités
tombantes, bouche entrouverte laissant voir
la dentition et menton rond ; chevelure aux
longues mèches ondulées descendant sur les
épaules ; elle est vêtue d’une robe ceinturée à
l’encolure en V et d’un manteau dont les pans
reviennent sur le devant formant des plis cassés.
Souabe, Ulm, entourage de Daniel Mauch, (Ulm,
1477 - Liège, 1540) vers 1510 / 1520
H 95,3 cm
(légers éclats, petits manques à la couronne)
Le sculpteur Daniel Mauch, principal maître de sa
génération, a exercé son activité dans sa ville natale
jusque dans les années 1525. Durant cette période,
il réalise avec son atelier de nombreuses sculptures
pour des retables dans un style réaliste du gothique
finissant, caractérisé par un soucis du détail, une
polychromie des visages aux joues rougies et
au teint laiteux, des chevelures abondantes, des
costumes raffinés aux grands plis complexes et
cassés, visibles sur cette sculpture mais aussi sur
celle conservée à Amiens au musée de Picardie,
inv.MP 3057-214 (fig).
Il abandonnera ce style vers les années 1520 pour
entrer plus avant dans les canons de la Renaissance
avec des drapés aux longs plis parallèles à l’antique.
Ouvrage consulté : S. Guillot de Suduiraut,
Dévotion et séduction, sculptures souabes des musées de
France vers 1460-1530, Paris, 2015.
30 000 / 50 000 €
19 P r i m i t i v i i t a l i a n i 20. Boîte à herbes médicinales en bois polychrome
de forme ovale avec couvercle à décor de cygnes,
dragons, porc-épic, ours, putti ; monogramme
VA.
Florence, atelier d’Apollonio di Giovanni
(Florence, 1415-1465), deuxième quart du XVe
siècle
H 18,5 × L 28,5 × L 28,3 cm
(accidents et manques visibles à la polychromie)
15 000 / 20 000 €
20 P r i m i t i v i i t a l i a n i fig.
Ce coffret de forme originale est à rapprocher d’un autre coffret qui est conservé au musée
d’art et d’histoire du judaïsme de Paris attribué à Apollonio di Giovanni, miniaturiste
florentin de la première moitié du XVe siècle, connu notamment pour la décoration de
panneaux de cassone. La comparaison avec un panneau représentant une scène avec
deux putti conservé au North Carolina Museum of Art (fig.) permet de voir la manière
caractéristique de l’atelier du maître de représenter les formes des corps, les hanches
larges, les pectoraux et les abdominaux dessinés sur des corps juvéniles dont ils devraient
être absents. Par ailleurs, la présence de l’étoile juive sous une forme différente de celle
codifiée plus tard ainsi que les initiales VA peuvent permettre de dire que ce coffret aurait
pu appartenir à Vitale di Angelo, sous son nom hébreux Jehiel di Moedekhai, appartenant
à une des rares familles juives présente à Florence au XVe siècle, les Camerino, vivant dans
l’entourage et sous la protection des Médicis qui fut expulsé avec eux en 1495.
P r i m i t i v i i t a l i a n i P r i m i t i v i i t a l i a n i 21 23 21. Deux coffrets en bois polychrome à décor de
rinceaux feuillagés jaunes sur fond vert, l'un
d'eux porte les armoiries d’alliance de la famille
Nelleysten mi-parti, au 1 : d’or au sautoir échiqueté
de gueules et d’argent, au 2 : d'azur à six montagnes
d'or, une sur deux, deux sur trois, la plus haute
surmontée d'un coq hardi et crêté d'or et d'une étoile
de même, sur un cartouche en cuir découpé,
l'autre celles du mari d'azur à six montagnes d'or,
une sur deux, deux sur trois, la plus haute surmontée
d'un coq hardi et crêté d'or et d'une étoile de même.
Italie, Toscane, XVI/XVIIe siècle
H 15 × L 16,5 × P 10,5 cm
H 15 × L 34,7 × P 25 cm
(accident en bordure du couvercle sur l'un
d'eux)
6 000 / 8 000 €
22 22. Coffret en bois polychrome à décor de rinceaux
jaunes sur fond vert ; couvercle portant les
armoiries, au centre, de gueules aux trois pals
contrebretessé d’or accompagnées de l'inscription
en italien DI . SVOR . IVDETTA ARFARVOLI.
Italie, XVI/XVIIe siècle
H 11,5 × L 27 × P 16,5 cm
(petits manques et quelques usures)
3 500 / 5 000 €
24 23. Coffret en bois polychrome à décor de rinceaux
jaunes sur fond vert ; couvercle orné au centre
d’armoiries écartelé d’or et d’azur au losange d'or
et inscription DELL’ ORATORIO ; dans un écu
en cuir découpé.
Italie, Toscane, XVI/XVIIe siècle
H 14,5 × L 35 × P 24,5 cm
3 500 / 5 000 €
24. Coffret en bois polychrome muni d’un couvercle
à décor de vermiculures et de rinceaux sur fond
rouge, armoiries sur le couvercle d’or aux trois
fleurons de sable à la bande de gueules.
Italie, Toscane, XVI/XVIIe siècle
H 15,7 × L 34,2 × L 24,2 cm
(quelques usures)
4 000 / 5 000 €
25. Coffret en bois polychrome à décor de rinceaux
sur fond jaune pâle, encadrements rouges à motifs d'entrelacs et de S couchés.
Italie, Toscane, fin du XVI/XVIIe siècle
H 9,5 × L 29,5 × P 21,5 cm
(quelques usures)
2 500 / 3 500 €
25 P r i m i t i v i i t a l i a n i fig.
26. Christ à la colonne, haut-relief en terre cuite.
Debout, la jambe gauche de face et la droite de
profil, les bras liés dans le dos, il incline la tête
contre son épaule gauche ; visage exprimant la
douleur avec la bouche ouverte ; chevelure et
barbe aux mèches ondulées ; taille ceinte d’un
périzonium court aux plis ondulés.
Italie, Vénétie, Giovanni Minelli de Bardi
(1440 – 1529), fin du XVe siècle
H 93 × L 32 × P 12,5 cm
(quelques restaurations notamment à
l’abdomen)
La Galerie Altomani & Sons de Milan a présenté
une statue en terre cuite de saint Sébastien portant
des caractéristiques similaires à ce Christ à la
colonne, notamment la morphologie du corps et la
rondeur de la musculature mais aussi la manière
identique de lier les bras à l’arrière par une corde
positionnée à mi-bras (fig.).
Ouvrage consulté : Giovanni Minelli in Medieval,
Renaissance and baroque sculpture, SalanderO'Reilly Galleries, New York, 2005.
50 000 / 70 000 €
26 P r i m i t i v i i t a l i a n i fig.
Domenico da Tolmezzo est un peintre et sculpteur de la seconde moitié du XVe siècle
de la région du Frioul. Il est considéré comme le principal maître de l’école tolmezzane
et l’héritier des artistes gothiques vénitiens. Il est ainsi à la charnière entre la fin de la
période gothique et la Renaissance comme le montrent ici le drapé du pagne encore
d’inspiration gothique et la coiffure quant à elle très à la mode à la Renaissance
italienne. Il est intéressant de remarquer ici la présence de la polychromie d’origine qui
est de grande qualité, notamment sur le corps et le pagne dont la couleur est légèrement
bleutée ; le rouge du sang sur les blessures des flèches est le même que la bordure du
pagne. Par ailleurs, la forme du visage ovale ainsi que la coiffure caractéristique aux
longs cheveux raides et bien positionnés sont à rapprocher de celles d’une sculpture de
diacre conservée Musée diocésain et Galerie de Tiepolo d’Udine (fig.) ou bien avec les
sculptures du retable de Saint-Florent de Illegio daté de 1497.
27. Saint Sébastien en bois sculpté et polychromé.
Débout, prenant appui sur sa jambe droite,
l'autre légèrement fléchie, les mains attachées
derrière son dos, il penche son buste vers
l'arrière ; visage ovale aux traits juvéniles
avec chevelure tombant dans le dos coupé en
dégradé ; corps aux formes rondes à la taille
épaisse ;
Italie, Frioul, attribué à Domenico Mioni dit
Domenico da Tolmezzo (Canale di Corto 1448 –
Udine 1507), seconde moitié du XVe siècle
H 120 cm
(manques à la terrasse)
28 000 / 35 000 €
27 P r i m i t i v i i t a l i a n i P r i m i t i v i i t a l i a n i 28 P r i m i t i v i i t a l i a n i fig.
28. Saint Jean-Baptiste en bois sculpté en ronde
bosse et polychromé. Debout, la jambe
droite légèrement fléchie, il tient l’index
de la main droite levé en direction du ciel ;
tête à la chevelure mi-longue avec mèches
désordonnées ; visage émacié aux traits creusés
et à l’expression inquiète ; yeux enfoncés, nez
droit, bouche entrouverte ; il est vêtu de la
mélote, ceinturée par une cordelette, et d’un
manteau reposant sur l’épaule gauche ; base
circulaire moulurée monoxyle.
Italie, attribué à Leonardo del Tasso (1465-vers
1500), fin du XVe siècle
H 76,5 cm
(reprises à la polychromie)
Léonardo del Tasso est né à Florence en 1465 ; il
fut formé dans l’atelier de son père Chimenti di
Francesco del Tasso. Il travailla avec Benedetto
da Maiano notamment pour le retable de SantaChiara de Florence, et il est particulièrement
apprécié dans la réalisation du tabernacle de
Saint-Sébastien pour l’église Saint-Ambroise de
Florence (fig.).
Cette sculpture a fait l’objet récemment d’une étude
par Alfredo Bellandi. Elle était anciennement
attribuée à une œuvre de jeunesse de Donatello
(1386 – 1466) sans doute due à la qualité
d’exécution et à la force de la psychologie du
modèle exprimée ici. Elle vient unanimement
d’être réattribuée à Léonardo del Tasso ; les
conclusions de ses recherches figurent dans
l'ouvrage Alfredo Bellandi : Léonardo del Tasso,
Mizen fine art éditioni. 2016.
Bibliographie : Alfredo Bellandi : Léonardo del
Tasso, Mizen fine art éditioni, 2016, pp. 62, 152 à
155 et 240.
70 000 / 90 000 €
P r i m i t i v i i t a l i a n i 29. Bassin rafraichissoir de forme ovale en cuivre
repoussé et gravé, bronze. Il repose sur quatre
pieds griffes ; anneaux de préhension retenus
par des têtes de lions stylisées ; décor de vases
fleuris, d’oiseaux, de feuillages stylisés et de
godrons.
Italie, XVIe siècle, avec têtes de félin des
poignées, XIVe siècle
H 22,7 × L 59,2 × L 48,7 cm
(restaurations)
7 000 / 9 000 €
29 P r i m i t i v i i t a l i a n i 33. Heurtoir en fer forgé à décor feuillagé, platine
ajourée.
Espagne, XVe siècle
H 18,5 cm
2 500 / 3 000 €
30 31 30. Vierge en pierre sculptée en ronde-bosse avec
restes de polychromie. Assise, la tête ceinte
d’une couronne posée sur un voile formant
manteau, elle tient les mains jointes devant sa
poitrine.
Italie du nord, XIII/XIVe siècle
H 40 cm
(accidents à la couronne)
2 500 / 3 000 €
31. Vase en majolique noire, de forme ovoïde, le bec
trilobé et l’anse plate ; décor de croisillons.
Italie, XVIIe siècle
H 38 cm
700 / 1 000 €
32 32. Coupe en céramique gris-bleutée, le centre orné
de pétales, bordure à décor d’une guirlande de
feuillages.
Mantoue, XVIe siècle
Ø 18 cm
(cassée et recollée, petites égrenures)
800 / 1 000 €
33 P r i m i t i v i i t a l i a n i 34. Horloge de table en forme de tour à section
carrée, la boîte en laiton doré finement
gravé, sonnerie des heures et réveil, cadrans
annulaires avec chiffres gravés. La face
principale présente un cadran des quarts
entourant celui des heures numérotées de I à
XII sur l’extérieur et de 13 à 24 sur l’intérieur.
En partie inférieure, décor d’un angelot près
d’un sablier et un crâne dans une réserve
encadrée de cuirs découpés ; la face arrière est
ornée d’un cadran indiquant la position des
heures centré d’une étoile à huit branches et de
rinceaux feuillagés surmontant une lucarne et
des aiguières ; sur un des côtés, femme tenant
un sceptre et un cartouche armorié dans un
entourage de fruits, de fleurs et de feuillages,
accompagné de l'inscription HESTER ; sur
l'autre, un guerrier tenant un sabre et un
bouclier armorié, accompagné de l'inscription
IVMAC ; la boîte est cantonnée aux angles de
colonnettes en balustre au fût appliqué de
feuilles d’acanthe. Timbre encadré de chevaux et
surmonté de larges feuilles.
Allemagne, Nuremberg, Karl Hornick, 1571.
H 17 × L 9,8 × P 9,8 cm
(ressort cassé ou décroché pour la sonnerie des
heures et le réveil, petits accidents aux feuilles
du timbre)
Mécanisme en fer à deux corps de rouages,
d’origine à l’exception d’une adaptation postérieure
d’un système à balancier pendulaire en place
d’un système à foliot. Dans l’un des montants du
mécanisme est insculpé un poinçon de maîtrehorloger H K dans un écusson ainsi que l’ébauche
d’une autre marque illisible (fig.).
Bibliographie : Exposition Mantoue, L’eredità di
Isabella, Indagine sul collezionismo privato nelle terre
gonzaghesche, Palazzo della Ragione, 20 septembre
– 27 octobre 2002, C. Micheli, cat., n°97, ill.
12 000 / 15 000 €
34 P r i m i t i v i i t a l i a n i P r i m i t i v i i t a l i a n i 37. Petit chapiteau corinthien en marbre blanc à
décor de feuilles d’acanthe sur deux registres,
crosses feuillagées dans les angles.
Italie, XVe siècle
H 22,2 × L 26,5 × P 26,5 cm
(manques aux crosses, traces de rouille)
3 000 / 5 000 €
35 36 35. Plaque de cheminée en fer forgé composée
de quatre bandes et d'une cinquième élément
de forme cintrée rivées à trois montants aux
extrémités supérieures fleurdelisées.
Espagne, XVe siècle
H 88,5 × L 67 cm
(érosion à la partie inférieure)
500 / 700 €
36. Grille de judas en fer forgé d'une porte de
monastère servant à éviter le contact physique
avec l'extérieur munie de huit pointes et d'un
moraillon.
XVIIe siècle
H 25,5 × L 32,5 cm
300 / 500 €
37 P r i m i t i v i i t a l i a n i 38 38. Grand chapiteau corinthien en chêne sculpté
toutes faces. Corbeille à décor de feuilles
d’acanthe sur deux registres et de caulicoles
d’où partent les crosses à enroulement sur les
côtés et au centre, abaque mouluré avec rosace
centrale.
XVIe siècle
H 48,5 × L 59,5 × P 60 cm
(petites restaurations)
4 000 / 6 000 €
P r i m i t i v i i t a l i a n i 39. Personnage grotesque en terre cuite, yeux
exorbités, bouche grimaçante, langue sortie,
culotte bouffante et longs pieds.
Italie du Nord, fin du XVIIe siècle ?
H 34 cm
40 41 42 43 3 000 / 5 000 €
40. Petit plat en faïence bleue et jaune ; fond orné
d'une fleur, au centre ; aile à décor de fleurs dans
des cercles ; revers émaillé crème et filets bleus.
Faenza, fin du XVe siècle
Ø 18 cm
(petits manques de cuisson)
700 / 900 €
41. Albarello en céramique à glaçure plombifère à
décor vert de végétal stylisé.
Europe du sud, XVIe siècle
H 18 cm
(fêles, petits manques à la base)
800 / 1 000 €
39 42. Plat en faïence polychrome, jaune, brun, vert et
bleu ; fond orné d’une large fleur dans des filets
concentriques qui se répètent sur la bordure ;
l’aile à décor d’arcs de cercles formés par des
hachures et meublés de serpentins ; deux trous
de suspension.
Italie, Faenza, XVIe siècle
Ø 25 cm
(cassé, recollé)
900 / 1 000 €
43. Cruche, boccale, en céramique à glaçure
plombifère crème et base brune, à décor du
monogramme BH en vert, bec trilobé et anse
plate.
Italie, début du XVIe siècle
H 23 cm
(petits accidents et manques)
700 / 900 €
P r i m i t i v i i t a l i a n i 44 45 47 44. Grand mortier en pierre calcaire à quatre prises.
XVIe siècle
H 9,5 cm
(petits accidents)
700 / 900 €
45. Mortier en pierre calcaire à quatre prises semicirculaires au soubassement en flèche, une prise
formant bec verseur.
Italie, époque gothique
H 10,2 cm
(petits éclats, fente)
800 / 1 200 €
46 46. Petit mortier en pierre calcaire à quatre prises.
XVIe siècle
H 5 cm
(petits accidents, fentes)
300 / 500 €
48 47. Mortier en marbre, corps godronné, bec verseur
feuillagé.
Italie, XVIe siècle
H 16,5 cm
(manques et éclats en bordure)
1 000 / 1 500 €
48. Mortier en marbre jaune veiné de forme
circulaire, large anneau dans la partie
supérieure.
XVIe siècle
H 18,5 cm
(petits manques en bordure)
900 / 1 200 €
49. Mortier en marbre brèche d’Egypte de couleur
rouge, forme circulaire au corps renflé.
Italie, XVIe siècle
H 15 cm
(éclats en bordure)
900 / 1 200 €
49 P r i m i t i v i i t a l i a n i fig.
50. Console en peuplier sculpté, monochromé blanc
à décor d'un masque grotesque et feuillagé. Le
visage a des traits grimaçants, amplifiés par des
rinceaux et une coquille, les yeux enfoncés et
mi-clos, le nez busqué, la bouche entrouverte,
les sourcils froncés, deux petites mèches
sont accrochées au bas du menton ; une table
moulurée à ressauts.
Florence, début du XVIIe siècle, attribué à
Andrea di Michelangelo Ferrucci (1559-1626)
H 68 × L 48 × P 36 cm
(petits manques au-dessus du nez, piqûres)
Andréa di Michelangelo Ferrucci a beaucoup
travaillé dans l’entourage des Médicis et
notamment du grand-duc Côme. Plusieurs
documents attestent de commandes passées auprès
de l’artiste notamment pour des statues des jardins
Boboli. La fontana dei mostaccini commandée en
1611 dont les masques grimaçants se succèdent
au gré de la pente du bosquet sont facilement
comparables avec le faciès grotesque de cette
console (fig.) ; les yeux mi-clos, les joues hautes aux
pommettes saillantes accentuent l’étrangeté de ces
figures.
18 000 / 25 000 €
50 P r i m i t i v i i t a l i a n i 51. Paire de serviteurs nubiens en bois sculpté en
ronde-bosse polychromé et doré. Debout, une
jambe fléchie et légèrement en retrait, ils sont
vêtus d’une tunique ornée d'une tête de putto
sur la poitrine ; base carrée moulurée monoxyle
à l’imitation du marbre.
Italie du Nord, Venise, fin du XVIe siècle
H 122 cm
(petits accidents et manques)
38 000 / 45 000 €
51 P r i m i t i v i i t a l i a n i 52 52. Paires d’anges céroféraires en carta pesta
polychromée et dorée avec âme en bois. Debout,
vêtus d'une tunique à l'antique, ils lèvent chacun
un bras, pointant le ciel de l'index et portant un
pique-cierge dans l'autre main ; tête ronde à la
chevelure en petites mèches désordonnées.
Italie centrale, fin du XVIe siècle
H 62 cm
(très légers accidents, ailes manquantes)
10 000 / 15 000 €
P r i m i t i v i i t a l i a n i 53 54 53. Vierge à l’Enfant d’après le modèle de la Vierge
de Trapani en albâtre sculpté, dos plat. Debout,
légèrement déhanchée, elle porte l’Enfant sur
son bras gauche ; tête coiffée d’un voile laissant
apparaitre les mèches de sa chevelure ; elle est
vêtue d’une tunique et d’un manteau dont un
pan revient sur le devant.
Italie méridionale, XVIe siècle
H 37,5 cm
(quelques accidents et manques visibles
notamment le buste de l’Enfant)
3 000 / 5 000 €
54. Socle en marbre blanc de forme carrée à décor
en bas-relief de l’Enlèvement des Sabines
d’après Jean de Bologne.
XIXe siècle
H 25 × L 20,5 cm
(quelques accidents et manques, cassé recollé)
1 500 / 2 000 €
55. Vierge de calvaire en peuplier sculpté en
applique avec restes de polychromie, dos creusé.
Debout et déhanché, la Vierge a les mains
jointes sur le côté gauche et la tête tournée
vers la droite ; elle est vêtue d’une robe et d’un
voile formant manteau dont un pan revient
sur le devant, retenu sous le bras gauche ; base
circulaire monoxyle.
XVIIe siècle
H 87,5 cm
3 000 / 5 000 €
55 P r i m i t i v i i t a l i a n i 56 56. Grande plaque, bouche de fontaine, en marbre
sculpté en bas-relief d’une tête d’homme à la
chevelure et à la barbe abondantes en mèches
ondulées, aux cornes de bélier et à la bouche
ouverte ; inscription fantaisiste dans le bas.
XIXe siècle, dans le style antiquisant de la
Renaissance
H 100,5 × L 72 × P 15 cm
(quelques manques en bordure)
4 000 / 6 000 €
P r i m i t i v i i t a l i a n i 57 57. Base d’un reliquaire polylobé en cuivre ajouré,
doré et émaillé. Décor de rosaces à clairevoie,
de frises de rinceaux feuillagés avec émaux en
basse taille sur argent figurant des bustes de
saints sur fond bleu.
Italie, XIXe siècle, dans le style gothique
H 8,5 × L 36,2 × P 26,1 cm
3 000 / 5 000 €
58. Petite base en marbre rouge griotte veiné
gris, de forme circulaire, le fût cannelé, la
base ceinte d’un tore de laurier, sur une base
quadrangulaire en plinthe découpée.
XIXe siècle, dans le style néoclassique
H 16,5 × L 8,5 cm
1 200 / 1 500 €
59. Vierge à l’Enfant en marbre sculpté en basrelief sur fond piqueté, inscription en bas AVE.
MARIA accompagnée de la signature en bas à
droite Alceo Dossena ; cadre en bois mouluré
doré.
Italie, Alceo Dossena ( 1878-1937), vers 1920
H 57 × L 35,2 cm
8 000 / 10 000 €
58 59 P r i m i t i v i i t a l i a n i 60 60. Cassone en bois de résineux de forme tombeau ;
façade bombée à trois panneaux dans un
encadrement sculpté en méplat de rinceaux
feuillagés, personnages, festons et candélabres ;
base à accolades ajourées ; côtés munis de
poignées tombantes en fer forgé.
Italie du nord, Vénétie, XVe siècle
H 55 × L 76,5 × P 46 cm
(usures)
15 000 / 18 000 €
P r i m i t i v i i t a l i a n i 61 fig.
61. Lutrin pliant en X en noyer sculpté et mouluré.
Montants surmontés de toupies, les traverses
à décor de rinceaux, feuillages et perles,
réunis par deux entretoises et une barre de
raccordement centrale en double balustre,
jointures ornées d’une rosace, le plan incliné
en tissu retenu par la traverse supérieure au
fronton feuillagé.
Toscane, Florence, XVIe siècle
H 150 × L 71 × P 90 cm
(légères usures)
Ce lutrin peut être rapproché d’un modèle
illustré dans T. Pignatti, Mobili del Rinascimento,
Milan, 1962, p. 114, (fig.). Un autre comparable
est conservé dans les collections du Musée d’Art
Médiéval et d’Art Moderne d’Arezzo en Italie.
13 000 / 15 000 €
P r i m i t i v i i t a l i a n i 62 62. Coffre de fabrique en noyer. Caisse assemblée
à queues d’aronde reposant sur des pieds
patins ; façade à décor de fleurs de lys dans
des croisillons dans la partie supérieure et
de remplages dans la partie inférieure ; deux
éclipettes à l'intérieur ; poignées mobiles en fer
forgé sur les côtés ; trois serrures à moraillon
avec platine en fer découpé.
Espagne, XVIe siècle
H 63 × L 105 × L 59,5 cm
(façade resculptée, pieds postérieurs)
9 000 / 12 000 €
63. Chaire à haut dossier avec pupitre en noyer
mouluré et sculpté. Banc formant coffre,
les accotoirs incurvés aux extrémités en
enroulement, le dossier encadré de colonnes
corinthiennes, surmonté d’un fronton brisé et
mouvementé centré d’une palmette stylisée ; le
pupitre à abattant à décor d’un tablier découpé.
Italie du Nord, XVIIe siècle
H 192 × L 66 × P 100 cm
8 000 / 10 000 €
63 P r i m i t i v i i t a l i a n i 64 64. Agenouilloir de confession en chêne aux pieds
tournés en balustre reposant sur des patins ;
grille en bois rétractable.
XVIIe siècle
H 150 × L 71 × P 50 cm
1 200 / 1 500 €
65. Table de changeur en bois de résineux et chêne
ouvrant par un plateau débordant coulissant
et un tiroir sous la ceinture ; pieds divergents
chantournés reliés par une entretoise plate ;
le coffre sous le plateau ouvre à huit tiroirs
intérieurs.
Italie du Nord, XVIIe siècle
H 76,5 × L 100 × P 117,5 cm
(un élément en pointes de diamant manquants
sur le piétement)
12 000 / 15 000 €
65 P r i m i t i v i i t a l i a n i 66 66. Table-console avec plateau en portefeuille en
noyer et placage de noyer avec incrustation
d’ivoire gravé d'un monogramme ; piètement
et entretoise tourné en balustre avec pieds se
dépliant à chaque bout permettant de reposer le
plateau ouvert ; angles intérieurs de la ceinture
ornés de feuillages.
Italie, XVIIe siècle
H 76 × L 90,5 × P 33,5 cm
(soulèvements au placage, restaurations d’usage)
2 500 / 3 500 €
67. Armoire, aux proportions étroites, en noyer
mouluré et sculpté ouvrant à quatre vantaux
et deux tiroirs en ceinture, flanqués sur les
montants de cariatides engainées centrées de
rosaces godronnées ; corniche à denticules et
doucines ; pieds antérieurs en griffes de lion.
Italie du Nord, XVIe siècle
H 192 × L 74 × P 34 cm
(clés manquantes, infimes vermoulures)
4 000 / 6 000 €
67 P r i m i t i v i i t a l i a n i 68. Grand écu en bois polychromé figurant les
quartiers de noblesse de Domenico di Fabio
Cantucci. En 1 d’or et d’azur à la bande d’azur
et d’or, en cimier d’or à l’aigle éployé de sable et
couronné pour la famille Cantucci, en 3 d’or au
lion d’azur armé et lampassé de gueule pour la
famille Gianfigliazzi, sa grand-mère paternelle,
en 2 d’azure au léopard d’argent coupé d’une
bande de gueule au lambel de même et fleurs de lys
d’or pour sa mère de la famille Nicolini, en 4
fascé de quatre bandes d’argent et de gueules à la
bordure d’azur chargée de huit étoiles d’or de la
famille Accolti pour sa grand-mère maternelle ;
surmontées d’un heaume empanaché, dans
un écu en cuir découpé avec décor de femmes
portant une corbeille sur la tête et aux membres
inférieurs enroulés à l’extrémité fleuronnée.
Florence, fin du XVIIe siècle
H 186,2 × L 136 cm
(légers accidents et manques)
La famille de Domenico Cantucci est issue des
milieux militaires et politiques de Florence ainsi
qu’artistiques. Sa fille Marie-Madeleine se marie
en 1734 à Giovani Battista Andrea Bourbon del
Monte, elle est la dernière représentante de la
famille Cantucci.
Bibliographie : Exposition Mantoue, L’eredità di
Isabella, Indagine sul collezionismo privato nelle terre
gonzaghesche, Palazzo della Ragione, 20 septembre
– 27 octobre 2002, C. Micheli, cat., n°104, ill. pp
220-221 et 303.
14 000 / 16 000 €
68 P r i m i t i v i i t a l i a n i Tableaux
Anciens
P r i m i t i v i i t a l i a n i 69. TADDEO di BARTOLO (Sienne vers 1362 - 1422)
Saint Etienne, fragment
Peinture à l’œuf et fond d’or sur panneau de
bois, pinacle de retable
52,5 x 20,5 cm panneau entier
27cm x 16 cm surface picturale
Epaisseur : 3cm
Petites restaurations
Provenance : Collection du prince de H. S. Clemens
de Bavière (1902-1990) (comme Bartolo di Fredi).
90 000 / 120 000 €
69 P r i m i t i v i i t a l i a n i Saint Laurent, Sotheby's, New York,
5 juin 2008, lot 24.
Par sa structure, sa forme et son encadrement, ce panneau appartenait à l’origine au registre
supérieur d’un grand retable ce que confirme la présence dans l’épaisseur horizontale du
panneau de deux trous de chevilles qui permettaient l’assujettissement au panneau qu’il
surmontait. On y reconnaît saint Etienne premier martyr de la chrétienté identifié par les
pierres de sa lapidation et sa dalmatique de diacre.
Ce panneau inédit jusqu’ici, fait partie de la production picturale de Taddeo di Bartolo,
artiste qui domine la scène artistique à Sienne dans la seconde moitié du XIVème siècle et
qui fut également appelé à travailler pour les commanditaires de Gênes, Pise et Pérouse. Dans
l’évolution du style de cet artiste, qui commence par le retable de Collegarli, bourgade près
de Pise, en 1389 (vente anonyme, Londres, 3-4 décembre 1997 (Sotheby’s), n°56) on pourra
replacer ce Saint Etienne dans la période pisane du peintre, autour des années 1395 époque
à laquelle l’artiste déploie une intense activité dans cette commune : citons le retable de la
chapelle Sardi Campigli pour la sacristie de l’église San Francesco en 1395 (voir lot suivant) et,
de la même année, celui destiné à l’église San Paolo all’Orto, signé mais dont la date 1390 est
incomplète (Grenoble, Musée des Beaux Arts).
Il semble possible de retrouver dans un panneau représentant Saint Laurent (vente anonyme,
New York, 5 Juin 2008 (Sotheby’s), lot 24) le compagnon de notre saint Etienne. Laurent tout
comme Etienne fut diacre et martyr et dans l’iconographie chrétienne, il est associé à ce dernier
bien que deux cents ans les séparent. Alors qu’une partie de son cadre d’origine a disparu, le
panneau de Saint Laurent offre, tout comme celui de Saint Etienne, la même forme gâblée, des
mesures identiques et une structure similaire avec l’arcade trilobée encadrant le saint ainsi que
les colonnettes torsadées engagées. Le dessin de la dalmatique du saint et son ornementation
poinçonnée identique dans les deux œuvres permettent sans doute de les associer comme
provenant d’un même ensemble.
Sainte Marie Madeleine, Christie's,
Londres, 13 dec. 2000, lot 74.
P r i m i t i v i i t a l i a n i 70. Taddeo di BARTOLO (Sienne vers 1362 - 1422)
Saint Antoine de Padoue
Peinture à l’œuf et fond d’or sur panneau
fruitier, une planche, non parqueté, élément de
pilastre de retable
42,5 x 11,5 cm
38,5 x 9,5 cm surface picturale
Importantes restaurations anciennes
Dans un cadre néogothique à colonnes torsées
détachées
fig. a
Bibliographie : A.Labriola in G. Lazzi, I colori del
divino, catalogue exposition Florence, Biblioteca
Riccardiana, 20 Février-19 Mai 2001, n°77, fig. 63.
G.E. Solberg, «Taddeo di Bartolo’s altarpiece at
San Francesco in Pisa : new discoveries and a
reconstruction», The Burlington Magazine, Mars
2010, p.144-151, p. 13-14, fig. 12.
Hypothèse de reconstruction du polyptique.
Le saint franciscain, auréolé et tonsuré est vêtu
du froc brun de son ordre serré par la cordelière
à trois nœuds, figurant la pauvreté, la charité,
la chasteté. Il se tient debout sur un socle vert
tenant dans ses mains le livre sacré rouge. Publié
pour la première fois en 2001 (cf. bibliographie)
ce panneau fut attribué d’emblée à Taddeo di
Bartolo et reconnu comme l’un des éléments du
pilastre gauche appartenant à l’origine au retable
du maître siennois peint en 1395 pour l’autel de la
chapelle de la famille de marchands Sardi Campigli
dans la sacristie de l’église San Francesco de
Pise que Taddeo décora également de fresques en
1397. Au cours des temps cet important ensemble
fut démantelé et les principaux panneaux sont
actuellement au musée des Beaux-Arts de Budapest
(fig.a) : la Vierge d’humilité et deux saints
latéraux, Jean Baptiste et André, ainsi que sept
petits saints remontés actuellement en prédelle
auxquels se sont ajoutés deux autres panneaux
du registre principal, saints Simon et François
apparus sur le marché de l’art en 2005. Ce retable
devait constituer un ensemble particulièrement
important (cf. Solberg) qui servait aussi d’armoire
de sacristie placée au revers du retable. La forme
convexe des panneaux des pilastres et leurs bords
biseautés permettaient d’accoupler deux à deux les
petits saints en donnant une forme arrondie aux
piliers latéraux dégageant ainsi la vue du registre
principal.
60 000 / 80 000 €
70 P r i m i t i v i i t a l i a n i P r i m i t i v i i t a l i a n i 71.
BICCI di LORENZO (Florence 1373 - 1452)
La Vierge et l’Enfant en trône entre deux Anges,
saint Antoine abbé et saint Nicolas
Peinture à l’œuf et fond d’or sur panneau de
peuplier en forme d’ogive, deux planches.
Panneau unique de dévotion
104 x 54,5 cm
81 x 50 cm surface picturale
Restaurations anciennes
Le style amenuisé des personnages présentés
dans une ambiance particulièrement ornementée
répond à la manière de Bicci di Lorenzo, fils
de Lorenzo di Bicci (Vers 1370-1427) et père de
Neri di Bicci, trois peintres de la même famille
dont l’atelier florissant connut une grande vogue
à Florence au début du XVe siècle répondant
aux nombreuses demandes de ce type d’image
dévotionnelle de forme et d’ornementation
semblables. Avec moins de monumentalité,
Bicci di Lorenzo reprend ici les formules de son
père en présentant ses personnages devant la
tenture rouge et or qui abolit le trône et en créant
une animation plus importante par l’attitude de
l’Enfant se détournant de sa mère afin d’attirer le
regard du fidèle vers lui. (cf. La Pittura in Italia, Il
Quattrocento, 1987, Vol. 2, p.669 (ad voc. Lorenzo
di Bicci ; idem, p. 585 ad voc. Bicci di Lorenzo)
70 000 / 90 000 €
71 P r i m i t i v i i t a l i a n i 72. Ecole SIENNOISE de la deuxième moitié du XVème
siècle
Saint Bernardin de Sienne
Panneau de peuplier
155 × 57 cm
Restaurations anciennes
Provenance : Château de Vingliata (Toscane).
Bibliographie : Robert van Marle, The
developpement of the Italian School of painting, vol.
IX, La Haye, p. 383 (comme Pietro di Giovanni
d’Ambrogio) ;
Catalogue de l’exposition L’eredità di Isabella.
Indagine sul collezionismo privato in terre
gonzaghesque, Mantova, Palazzo della Ragione,
septembre-octobre 2002, n° 7 pp. 30, 31 et 232 (avec
légère erreur de dimensions) (Pietro di Giovanni
d’Ambrogio ( ?)).
Exposition : L’eredità di Isabella. Indagine sul
collezionismo privato in terre gonzaghesque, Mantova,
Palazzo della Ragione, septembre-octobre 2002,
n°7.
Le grand prédicateur franciscain, mort en 1444, a
été canonisé six ans après en 1450, mais dès la bulle
pontificale d›Eugène IV en 1432, il était devenu très
populaire. L'iconographie traditionnelle le montre,
maigre et fatigué à cause de ses nombreuses
pénitences, en train de prêcher dans ses habits
de pauvreté, tenant un livre ouvert d'une main,
et de l'autre le Signe du Christ, un disque doré
portant le monogramme JHS (pour Jesus Homini
Salvator) entouré des flammes rayonnantes. Il
est exceptionnel qu'il soit devant un paysage, ici
des collines avec une ville et ses fortifications au
fond, peut-être Pérouse, et des «rocca», des petits
châteaux-forts, devant.
Ce panneau a été attribué par Van Marle à Pietro
di Giovanni d'Ambrogio (1409/1410- après 1449),
un élève de Sassetta, par comparaison avec les
représentations du même personnage à l'église
de l'Observance à Sienne (1439) et au musée
communal de Lucignano. Cette attribution a été
refusée par Roberto Longhi , puis par Brandi.
Par ailleurs, il semble que Federico Zeri ait
pensé que ce tableau relevait de l'école romaine
(photothèque Zeri en ligne, notice n° 19895,
comme anonyme du Latium, XVe siècle), mais sans
prendre en compte l'aspect toscan du paysage. Plus
récemment Andrea De Marchi a fait une nouvelle
proposition d'attribution à Agostino di Marsiglio,
un artiste bolonais actif à Sienne, mort en 1469.
70 000 / 90 000 €
72 P r i m i t i v i i t a l i a n i P r i m i t i v i i t a l i a n i 73 73. Ecole OMBRIENNE vers 1450
Plateau d’accouchée aux armes de la famille : putti
portant le blason et au revers, damier entour
Panneau octogonal, peint des deux côtés
69 × 69 cm
Fentes et restaurations anciennes
Provenance : Paris, collection Emile Gavet;
Sa vente à Paris, galerie Georges Petit, du lundi
31 mai au mercredi 9 juin 1897 : « Catalogue des
objets d’art et de haute curiosité de la Renaissance,
tableaux, tapisseries, composant la collection de M.
Émile Gavet», p.188-189, n °733.
Florence, collection Carlo de Carlo (dès 1973).
Bibliographie : Cecilia de Carli, I Deschi da parto e la
pittura del primo Rinascimento Toscano, Turin, 1997,
p. 138, n°32.
Pendant la Renaissance, le plateau d’accouchée,
ou desco da parto, était offert à la mère, pour
la naissance de son aîné, dans les familles
patriciennes italiennes. Recouvert d’un linge,
il permettait d’apporter des boissons lorsque
celle-ci est encore au lit. C’est un élément mobilier
de forme polygonale ou circulaire qui reçoit un
riche décor personnalisé recto-verso, comportant
souvent les armoiries de la famille. Au-delà de
cette fonction, il était aussi dédié au divertissement
de la mère : au verso se trouve un jeu d’échecs ou
de dames. Ensuite, le plateau était exposé tel un
tableau, et adoptait ainsi un rôle commémoratif de
la naissance de l’enfant.
De célèbres peintres en ont réalisé, comme
Masaccio, Filippo Lippi, Botticelli ou Pontormo.
Les putti représentés ici ont des colliers en corail
qui apportent protection et bonne santé.
Cecilia de Carli avait situé notre plateau
d’accouchée entre la Toscane et l’Ombrie vers
1450 (fig. a et b), par un suiveur de Giovanni di Ser
Giovanni, dit Lo Scheggia. Un rapprochement avec l’atelier d’Apollonio di Giovanni (1415/1 - 1465) a
été aussi proposé en comparaison avec le verso du
plateau conservé au North carolina Museum de
Raleigh.
60 000 / 80 000 €
fig. a (Musée Horne, Florence).
fig. b (Musée de la Chartreuse, Douai).
P r i m i t i v i i t a l i a n i 74. Andrea PICCINELLI dit Andrea del
BRESCIANINO (Sienne 1487- après 1525)
Le Christ au tombeau
Peuplier, deux planches, non parqueté
17,5 × 32,5 cm
Restaurations anciennes
Provenance : Vente anonyme, Londres, 14
décembre 2000 (Sotheby’s), n°302 (la notice
précise que l’attribution à Brescianino a été
confirmée par Mr. Everett Fahy).
Bibliographie : Catalogue de l’exposition L’eredità
di Isabella. Indagine sul collezionismo privato in terre
gonzaghesque, Mantova, Palazzo della Ragione,
septembre-octobre 2002, n° 17, pp. 48-49 et 240.
Exposition : Catalogue de l’exposition L’eredità di
Isabella. Indagine sul collezionismo privato in terre
gonzaghesque, Mantova, Palazzo della Ragione,
septembre-octobre 2002, n° 17.
Au vu de ses dimensions et de son format allongé,
il s'agit probablement d›un compartiment d'une
prédelle, le Christ étant généralement au centre
de ces registres inférieurs des retables. On pourra
comparer notre panneau avec un autre Christ
de piété, tableau à l’intérieur du tableau, posé
sur les marches du trône de la Madone, dans le
Retable de Monteoliveto a Porta Tufi, conservé à la
pinacothèque nationale de Sienne très similaire,
sauf que le Christ y est sur fond noir et le nôtre sur
fond de paysage.
Né à Sienne, d’une famille originaire de Brescia,
Andrea Piccinelli mêle influence ombrienne
(Pérugin, Pinturrichio), expérience florentine (Fra
Bartolomeo) et romaine (il travaille avec Peruzzi à
Rome) au maniérisme de sa cité natale (Beccafumi). 7 000 / 9 000 €
74 P r i m i t i v i i t a l i a n i 75 75. Ecole FLORENTINE du XVIème siècle, suiveur
de RAPHAËL
La Vierge de l’Impannata
Toile
140 × 105,5 cm
Notre tableau est la reprise de la composition de
Raphaël, conservé au Palazzo Pitti, à Florence.
25 000 / 35 000 €
P r i m i t i v i i t a l i a n i 76. Attribué à Frédéric SUSTRIS (actif vers 1540 Münich 1599)
La Vierge à l’Enfant et saint Jean Baptiste
Panneau de chêne, sept planches, renforcé
145 × 130 cm
Restaurations anciennes
Bibliographie : Catalogue de l’exposition L’eredità
di Isabella. Indagine sul collezionismo privato in terre
gonzaghesque, Mantova, Palazzo della Ragione,
septembre-octobre 2002, n°21, pp. 57-58, 243-244.
Exposition : Catalogue de l’exposition L’eredità di
Isabella. Indagine sul collezionismo privato in terre
gonzaghesque, Mantova, Palazzo della Ragione,
septembre-octobre 2002, n°21.
40 000 / 60 000 €
76 P r i m i t i v i i t a l i a n i 77. Attribué à Anselmo CANERA (1522-1533 après 1584)
Vierge à l’Enfant avec saint Pierre et saint Paul
Paragone
93 × 77 cm
Restaurations anciennes
Conçu comme un petit retable de la Renaissance
sur une exceptionnelle ardoise par son format, avec
la Vierge à l’Enfant sur un trône, et en conversation
avec les deux apôtres, ce tableau est caractéristique
du maniérisme : couleurs saturées, stylisation et
canon allongé des figures, positions serpentines ou
empruntées à des œuvres connues ; par exemple,
la Vierge reprend le geste de la Piéta de Viterbe
de Sebastiano del Piombo. Il peut être qualifié de
«contromaniera» si on reprend la terminologie
italienne développée par Sydbey J. Freedberg
(1988), c’est à dire le maniérisme de la seconde
moitié du XVIe siècle qui diffuse des images et les
directives de la Contre-Réforme.
Le professeur Mauro Lucco a délivré une analyse
attribuant ce tableau au peintre véronais Anselmo
Canera, collaborateur de Véronèse et de Zelotti,
plus connu pour ces fresques dans les villas
palladiennes. Le saint Pierre en jaune peut être
rapproché du grand personnage debout à gauche
de la Présentation au Temple à Vérone (musée du
Castelvecchio). Il propose d’identifier les armoiries
sur la base de la colonne (une tour coiffée d’un
chapeau de cardinal) avec celles de la famille Della
Torre. Michelle Della Torre (1511-1586) fut en effet
nommé cardinal en 1583.
La photocopie de la lettre datée de 2003 du
professeur Mauro Lucco sera donnée à l’acquéreur. 25 000 / 30 000 €
77 P r i m i t i v i i t a l i a n i 78. Marco PINO (1525- 1587/88)
Le Christ portant la croix
Panneau de tilleul, parqueté
77 × 63 cm
Entré enfant dans l’atelier de Beccafumi à Sienne,
Marco Pino intégre le cercle de Michel-Ange,
Danielle da Volterra et Perino del Vaga à Rome
à la fin 1543. A partir des années 1560, il partage
son temps entre Naples et Rome, entrecoupé par
un séjour en Espagne (où il rencontre Juan de
Flandres et Morales). Son style est représentatif du
second maniérisme et de la peinture de la ContreRéforme. 30 000 / 40 000 €
78 P r i m i t i v i i t a l i a n i 79. Sigismondo de’ STEFANI
79 (Vérone vers 1520/25 - 1574)
L’Ange de l’Annonciation
la Vierge de l’Annonciation
Paire de tempera sur toile agrandie sur le côté
gauche et en haut à droite
227 × 135 cm
Restaurations anciennes
La technique et les dimensions indiquent qu’il
s’agit de deux volets intérieurs d’orgue, placés de
part et d’autre de la chambre contenant les tuyaux
(leur mouvement ferme ou ouvre celle-ci, ce qui
permet d’obtenir les baisses d’intensité du son ou
les crescendo). Plusieurs peintres vénitiens ont
réalisé ce type de jalousie mobile : Giovanni Bellini,
Veronèse pour Venise, ou encore Felice Busarorci
à Vérone. Les nôtres reprennent l’iconographie
traditionnelle de la salutation angélique, Gabriel
montrant la colombe du Saint-Esprit et tenant le
lys, et la Vierge interrompue dans sa lecture faisant
un geste d’acceptation.
La comparaison avec l’Annonciation de Sigismondo
de’ Stefani, conservée au musée du Castelvecchio
à Vérone, ainsi que sa sainte Famille du même
musée, présentent les mêmes caractéristiques
stylistiques et gamme colorée. La gamme
colorée claire et fraîche, les l’architectures
feintes en perspective se situent dans le milieu
des élèves de Véronèse. Le volet droit, avec la
Vierge, révèle aussi l’influence de Parmesan et
du Bernardino Campi.
La dizaine de peintures répertoriées de
Sigismondo est conservée à Vérone : le Martyre
de saint Laurent à l’église Saint Georges in
Breida est datée de 1564.
Une photocopie de l’étude complète de Marco
Tanzi sera remise à l’acquéreur.
Bibliographie : Catalogue de l’exposition
L’Eredità di Isabella. Indagine sul collezionismo
privato in terre gonzaghesque, Mantova, Palazzo
della Ragione, septembre-octobre 2002, n°27,
pp. 68-69 et 248.
Exposition :L’Eredità di Isabella. Indagine sul
collezionismo privato in terre gonzaghesque,
Mantova, Palazzo della Ragione, septembreoctobre 2002, n°27.
70 000 / 90 000 €
P r i m i t i v i i t a l i a n i 80 80. Attribué à Pieter Van MOL (1599 - 1650)
La Charité romaine
Toile
160 × 182 cm
30 000 / 40 000 €
P r i m i t i v i i t a l i a n i 81. Giuseppe CESARI dit Cavalier d’ARPIN et
atelier (Arpino 1568 – Rome 1640)
Romulus et Remus nourris par la louve
Toile
171 × 267 cm
Au dos, une étiquette ancienne de la collection
Borromeo d’Adda à Senago avec le numéro 1598
Importantes restaurations anciennes
Notre toile correspond à la partie centrale de la
très grande fresque à la salle des Horaces et des
Curiaces au Palais des Conservateurs au Capitole,
le palais civique de Rome, que le Cavalier d’Arpin
peignit entre janvier et mai 1596. Ayant pour sujet
l’épisode fondateur de la ville raconté par Tite-Live,
elle lui avait été commandée en vue du Jubilé de
1600.
Parmi les différences entre notre toile et la peinture
in-situ, notons l’absence du palmier au-dessus du
berger Faustinus. On sait que le peintre faisait des
répliques de ses œuvres, parfois aidé par son frère
Bernardino Cesari. On connaît plusieurs versions
de la Diane et Actéon ou du Persée et Andromède.
Certaines ont été réalisées à plusieurs années de
différence, comme par exemple pour les fresques
de San Lorenzo in Damaso qu’il copia sur toile.
Il apparaît tout à fait possible qu’un commanditaire
ait eu envie de posséder chez lui une reprise du
Romulus et Remus, plusieurs familles patriciennes
se prévalant de faire remonter leur origine aux
fameux jumeaux mythologiques.
40 000 / 60 000 €
81 P r i m i t i v i i t a l i a n i 82 82. Attribué à Karel Philips SPIERINCKS
(vers 1600 - 1609 Bruxelles - Rome 1639)
Bacchus
Toile
89 × 70 cm
Restaurations anciennes
10 000 / 15 000 €
P r i m i t i v i i t a l i a n i 83. Attribué à Guido RENI (1575 - 1642)
Saint Pierre
Toile
94 × 73 cm
Restaurations anciennes
Bibliographie : Catalogue de l’exposition L’eredità
di Isabella. Indagine sul collezionismo privato in terre
gonzaghesque, Mantova, Palazzo della Ragione,
septembre-octobre 2002, n°48, pp. 10-111 et 264.
Exposition : Catalogue de l’exposition L’eredità di
Isabella. Indagine sul collezionismo privato in terre
gonzaghesque, Mantova, Palazzo della Ragione,
septembre-octobre 2002, n° 48.
30 000 / 50 000 €
83 P r i m i t i v i i t a l i a n i 84 84. Dans le goût de Fausto BOCCHI
Scene grottesche
Paire de toiles
38,5 × 50 cm
Restaurations anciennes
Le tableau, avec des nains soulevant la chemise
d’un des leurs, reprend la composition du
frontispice du célèbre recueil de Jacques Callot des
figures de «Gobbi», un nom qui en patois toscan
désigne à la fois les nains et le gueux.
10 000 / 15 000 €
P r i m i t i v i i t a l i a n i 85. Attribué Giambattista PIAZZETTA
(1682 - 1754)
Saint Joseph et l’Enfant Jésus
Toile
74 × 60,5 cm
Restaurations anciennes
Notre tableau peut être rapproché de la Sainte
Famille de Giambattista Piazzetta ayant figuré
en vente anonyme, New-York, 31 janvier 1997
(Christie’s), n° 179.
20 000 / 30 000 €
85 conditions générales de vente
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tenus pour responsables en cas d’erreurs
éventuelles ou omissions dans leur exécution
comme en cas de non exécution de ceux-ci.
Lorsque deux ordres d’achat sont identiques,
la priorité revient au premier ordre reçu.
Il ne sera accepté aucune enchère
téléphonique pour les lots dont
l’estimation est inférieure à 300 €.
Primitivi Italiani,
d'une collection privée
Vendredi 9 décembre 2016 | Friday 9th December 2016
PIASA
118 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris
Fax :+ 33 1 53 34 10 11
Ordre d’achat | ABSENTEE BID
Enchères par téléphone | BIDDING BY TELEPHONE
Nom et prénom | Name & First Name:
Adresse | Address:
Téléphone | Telephone:
Portable | Cellphone:
Téléphone pendant la vente | Telephone during the sale:
E-mail / Fax | E-mail / Fax:
Banque | Bank:
Personne à contacter | Person to contact:
Adresse | Address:
Téléphone | Telephone:
Numéro du compte | Account number:
Code banque | Bank code:
Code guichet | Branch code:
Joindre obligatoirement un RIB ainsi qu’une copie d’une pièce d’identité (passeport ou carte nationale d’identité).
Please enclose your bank details and a copy of your identity card or your passport.
Les ordres d’achat écrits ou les enchères par téléphone sont une facilité pour les clients. Ni PIASA, ni ses employés ne pourront
être tenus responsables en cas d’erreurs éventuelles ou omission dans leur exécution comme en cas de non exécution de ceux-ci.
Absentee and telephone bidding are services offered to clients. Neither PIASA nor its staff can accept liability for any errors or omissions
that may occur in carrying out these services.
Lot n°
Description du lot | LOT DESCRIPTION
Limite en € | LIMIT IN €
J’ai pris connaissance des conditions générales, informations et avis imprimés dans le catalogue et accepte d’être lié(e) par leur contenu ainsi que par toute
modication pouvant leur être apportée, soit par avis affiché dans la salle de vente, soit par annonce faite avant ou pendant la vente. Je vous prie d’acquérir pour
mon compte personnel, aux limites en euros, les lots que j’ai désignés ci-contre (les limites ne comprenant pas les frais à la charge de l’acheteur).
I have read the terms and conditions of sale as printed in the catalogue and agree to be bound by their contents as well as by any modifications that may be made to them,
indicated either by notice in the saleroom or as announced before or during the sale. Please bid on my behalf up to the limit stipulated in euros, for the lot(s) designated
opposite (exclusive of buyer’s premium).
Date:
Signature obligatoire | Signature obligatory:
Tableaux anciens
Comptabilité
DÉPARTEMENTS
Acheteurs
Gaëlle Le Dréau
Tél. : +33 1 53 34 10 17
[email protected]
ART MODERNE
POST WAR
Domitille d’Orgeval
Tél. : +33 1 53 34 13 26
[email protected]
Vendeurs
Odile de Coudenhove
Tél. : +33 1 53 34 12 85
[email protected]
Art contemporain
Adrien de Rochebouët
Tél. : +33 1 53 34 10 02
[email protected]
sculpture
Maylis Gazave
Tél. : +33 1 53 34 10 10
[email protected]
Juin 2017
Dépôt et stockage
Du lundi au vendredi
de 9 à 12h et de 14 à 17h00
5 boulevard Ney 75 018 Paris
Entrée par :
215 rue d’Aubervilliers
75 018 Paris
Tél. : +33 1 40 34 88 81
Olivier Pasquier
[email protected]
Eric Bonapera
[email protected]
Stéphane Rennard
[email protected]
Sylvain Clerc
[email protected]
Nos
correspondants
ART GREC, XXe XXIe SIÈCLES
Laura WilmotteKoufopandelis
Tél. : +33 1 53 34 13 27
[email protected]
Arts décoratifs du xxe siècle
et Design
François Épin
Tél. : +33 1 45 44 43 54
[email protected]
Graziella Semerciyan
Tél : +33 1 45 44 43 53
[email protected]
Eléonore Floret
Tél : +33 1 45 44 43 55
[email protected]
Johanna Colombatti
Tél. : +33 1 53 34 10 06
[email protected]
Alix de Saint-Hilaire
Tél. : +33 1 45 44 12 71
[email protected]
Estelle Laporte
[email protected]
PIASA S.A.
Mobilier objets d’art
Chasse et art animalier
Armes et souvenirs
historiques
Art islamique Archéologie
Grands vins et spiritueux
Photographie
Pascale Humbert
Tél. : +33 1 53 34 10 19
[email protected]
Président du conseil
D’administration
Alain Cadiou
Bijoux et argenterie
Bandes dessinées
Dora Blary
Tél. : +33 1 53 34 13 30
[email protected]
COMMISSAIRE-PRISEUR directeur
Henri-Pierre Teissèdre
Art d’asie
Céramique ancienne
Marie-Amélie Pignal
Tél. : +33 1 53 34 10 12
[email protected]
Haute-époque
Tableaux et dessins anciens
Giulia Ponti
Tél. : +33 1 53 34 12 38
[email protected]
ESTAMPES modernes
et contemporaines
limited edition
Isabelle Milsztein
Tél. : +33 1 53 34 12 89
[email protected]
Goulven Le Morvan
Tél. : +33 1 53 34 10 15
[email protected]
LETTRES ET MANUSCRITS
AUTOGRAPHES
LIVRES ANCIENS ET MODERNES
TIMBRES
Dora Blary
Tél. : +33 1 53 34 13 30
[email protected]
Ventes généralistes
INVENTAIRES
Carole Siméons
Tél. : +33 1 53 34 12 39
[email protected]
Vice-PrésidentE
DirectRICE GénéralE
Marie Filippi
Vice-Président associé
Directeur Général
Frédéric Chambre
Directeur de la stratégie
et du développement
Christophe Person
Tél. : +33 1 53 34 10 18
[email protected]
SECRETARIAT
Laurence Dussart
Tél. : +33 1 53 34 12 87
[email protected]
PIASA
PIASA
118 rue du Faubourg Saint-Honoré
75 008 Paris
Tél. : +33 1 53 34 10 10
Fax : +33 1 53 34 10 11
[email protected]
www.piasa.fr
Piasa SA Ventes volontaires aux
enchères publiques
agrément n° 2001-020
Inventaires
Henri-Pierre Teissèdre
Frédéric Chambre
les commissaires-priseurs, sont
à votre disposition pour estimer
vos œuvres ou collections en
vue de vente, partage, dation ou
assurance.
Nantes & angers
Georges Gautier
3, place Graslin 44 000 Nantes
Tél. : +33 2 28 09 09 19
27 rue des Arènes 49 000 Angers
Tél. : +33 2 41 42 04 04
Port. : +33 6 08 69 81 07
[email protected]
en belgique
Michel Wittamer
379 avenue Louise Boîte 6
1050 Bruxelles
Tél. : +32 474 010 010
[email protected]
CRÉATION ORIGINALE
Mathieu Mermillon
RÉALISATION graphique
Marie Eyries
Clément Masson
Charly Basilic
PHOTOGRAPHIES
Katrin Baumann
Xavier Defaix
Paul Fargues
www.piasa.fr
Impression
Telliez Communication
Tél. : +33 3 44 20 21 50
P r i m i t i v i i t a l i a n i PIASA
118 rue du Faubourg Saint-Honoré
75 008 Paris
Tél. : +33 1 53 34 10 10
Fax : +33 1 53 34 10 11
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PIASA SA — Ventes volontaires
aux enchères publiques
agrément n° 2001-020