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Enquête qualitative auprès des Services et établissements médico-éducatifs Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Mai 2008 CEDIAS - Délégation ANCREAI Ile-de-France 5 rue Las Cases - 75007 Paris 01.45.51.66.10 – 01.44.18.01.81 – E-mail : [email protected] – SITE : www.creai-idf.org N° Formation continue : 11 75 00 157 75 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine SOMMAIRE 1. Introduction ................................................................................................... 4 1.1 – Présentation de la démarche et du questionnaire ........................................... 4 1.2 –Les Services d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) et les établissements médico-éducatifs (EME) des Hauts-de-Seine .................................... 5 1.4 – Les associations gestionnaires ..................................................................... 7 1.5 – Les grandes caractéristiques des structures ayant participé à l’enquête ............ 7 2. Les profils des usagers accueillis .................................................................. 13 2.1 – Le profil général ........................................................................................13 2.2 – Les profils atypiques : des jeunes qui ne correspondent pas aux critères de prise en charge .........................................................................................................15 2.3 – Les refus d’admission au cours de l’année 2007 ............................................17 2.4 – Les prises en charge par défaut ..................................................................17 2.5 – Les jeunes bénéficiant de l’Amendement CRETON .........................................19 2.6– L’évolution des profils des publics accompagnés ............................................20 2.7 – L’impact des politiques en faveur de la scolarisation en milieu ordinaire ...........21 2.8 – Un quart des jeunes pris en charge est domicilié en dehors du département des Hauts-de-Seine .................................................................................................21 2.9 – La trajectoire institutionnelle des enfants .....................................................23 3. L’organisation de la structure ....................................................................... 28 3.1 – Les SESSAD .............................................................................................28 3.2 – Les établissements médico-éducatifs ...........................................................31 4. La situation scolaire des enfants .................................................................. 32 4.1 – Seuls 6% des enfants suivis par un SESSAD et 15% de ceux accueillis en EME ne bénéficient d’aucune forme de scolarisation ..........................................................32 4.2 – 90% des jeunes suivis par un SESSAD sont scolarisés en milieu ordinaire ........34 4.3 – Le soutien et l’accompagnement par les SESSAD lors des temps de scolarisation des enfants ......................................................................................................35 4.4 – L’organisation de la scolarisation des enfants pris en charge dans les EME .......37 4.5 – Les supports pédagogiques utilisés au sein des services et établissements .......39 4.6 – Des situations scolaires problématiques plus nombreuses en SESSAD .................................40 4.7 – Les partenariats avec l’Education nationale, à la base du travail des SESSAD ...41 4.8 – L’évolution du niveau scolaire .....................................................................42 Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 2 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine 5. L’état de santé et les soins des jeunes pris en charge .................................. 44 5.1 – Des soins réguliers qui concernent principalement les jeunes accueillis dans les structures pour déficients moteur ou polyhandicapés ..........................................................................44 5.2 – Peu de modification dans le profil des jeunes suivis en termes de santé ...........45 5.3 – Des actions particulières en terme de préventions sanitaire ...............................46 6. Les troubles psychiques ............................................................................... 47 6.1 – Des jeunes présentant des troubles psychiques présents dans toutes les structures médico-éducatives .............................................................................................47 6.2 – Le suivi psychologique ou psychiatrique « extérieur » .......................................48 6.3 – Les défauts de suivi ....................................................................................49 6.4 – Le personnel de Santé mentale au sein des structures enquêtées....................51 6.5 – Les liens partenariaux avec le secteur psychiatrique mis en place de manière ponctuelle ........................................................................................................52 7. Le travail de partenariat... ............................................................................ 55 7.1 - ... Avec des structures et dispositifs gérés par la même association gestionnaire .......................................................................................................................55 7.2 - ... Avec d’autres structures médico-sociales ..................................................55 7.3 - ... Avec l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE)........................................................55 7.4 - Les groupements de coopération sociale et médico-sociale .............................57 8. Les loisirs ..................................................................................................... 59 8.1 – Les temps périscolaires ..............................................................................59 8.2 – L’organisation des vacances .......................................................................60 9. L’accueil temporaire au sein des établissements médico-éducatifs .............. 61 9.1 – L’organisation de l’accueil temporaire au sein des structures ..............................61 9.2 – Quels enfants bénéficient de l’accueil temporaire ? ........................................61 9.3 – Les points forts et les points faibles de l’accueil temporaire et son évolution .....62 10. Autres remarques ....................................................................................... 63 10.1 – Les besoins non couverts de la population accompagnée ..............................63 10.2 – Quelle évolution de ces structures à moyen terme ? ....................................63 Annexes............................................................................................................ 65 Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 3 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine 1. Introduction 1.1 – Présentation de la démarche et du questionnaire Ce rapport présente les résultats de l’enquête qualitative menée auprès de l’ensemble des établissements et services relevant des Annexes 24 présents sur le territoire alto-séquanais. Cette enquête a pour objectif de dégager les points forts et les points faibles du dispositif médico-social départemental, au regard des besoins et attentes des enfants handicapés domiciliés dans ce département, ainsi que des obligations légales et réglementaires (mise en œuvre de la loi du 2 janvier 2002– participation des usagers ; et de la loi du 11 février 2005 – scolarisation), dans le cadre des travaux préparatoires à l’élaboration du schéma départemental d’organisation sociale et médico-sociale en faveur des personnes handicapées (2007-2011). Le questionnaire de l’enquête a été soumis à une validation par les directeurs d’établissements et de services au cours d’une réunion de travail en septembre 2007. Il a ensuite été transmis aux différentes structures. Le questionnaire explore le fonctionnement de leur établissement ou service dans les différentes dimensions du projet institutionnel, tant du point de vue : des modes de scolarisation et/ou de formation (pré)professionnelle mis en place ; de l’organisation des ressources procédures d’admission, etc.) ; que du profil des publics accueillis et leur évolution (agrément d’âge, Amendement Creton, troubles associés, motifs de refus ou de réorientation, etc.) ; ou encore des partenariats développés avec des secteurs connexes (Pédopsychiatrie, Centre de rééducation fonctionnelle, ASE, CFA, etc.). (unités d’enseignement, personnel, Sur les quatorze SESSAD sollicités, douze ont renvoyé le questionnaire ; vingtquatre établissements sur les trente-trois que compte le département ont également répondu à l’enquête. Les taux de réponse sont respectivement de 86% et 73% (voir tableaux en annexe). Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 4 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine 1.2 –Les Services d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) et les établissements médico-éducatifs (EME) des Hauts-de-Seine Description des structures Les services d'éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) assurent un soutien à l'intégration scolaire ou à l'acquisition de l'autonomie aux enfants et adolescents jusqu'à 20 ans, en liaison avec les familles. Ils sont spécialisés par handicap et portent des appellations différentes : - Les SESSAD (Service d’Education Spéciale et de Soins À Domicile) pour les déficiences intellectuelles et motrices, ainsi que pour les troubles du caractère et du comportement ; - Les SSAD (Service de Soins et d’Aide à Domicile) pour le polyhandicap qui associe une déficience motrice et une déficience mentale sévère ou profonde ; - Les SAFEP (Service d’Accompagnement Familial et d’Education Précoce) pour les déficiences sensorielles graves des enfants de 0 à 3 ans ; - Les SSEFIS (Service de Soutien à l’Education Familiale et à l’Intégration Scolaire) pour les déficiences auditives graves des enfants de plus de 3 ans ; - Les SAAAIS (Service d’Aide à l’Acquisition de l’Autonomie et à l’Intégration Scolaire) pour les déficiences visuelles graves des enfants de plus de 3 ans. Les enfants et adolescents handicapés peuvent également bénéficier d’une prise en charge dans des établissements d’éducation spéciale (ou établissements médicoéducatifs). Les établissements d'éducation spéciale sont également spécialisés par type de handicap : - La déficience intellectuelle (instituts médico-pédagogiques et instituts médico-professionnels, appelés également instituts médico-éducatifs – IME / IMP / IMPRO) ; - Les troubles du caractère et du comportement sans déficience intellectuelle, ou avec une déficience légère (instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogique – ITEP) ; - La déficience motrice (instituts d'éducation motrice – IEM) ; - Le polyhandicap, qui associe déficience motrice et déficience mentale sévère ou profonde ; - La déficience auditive grave ; - La déficience visuelle grave. Répartition sur le département des Hauts-de-Seine Le département des Hauts-de-Seine comportait au moment de l’enquête quatorze SESSAD répartis sur onze communes1 et trente-trois établissements médicoéducatifs sur vingt communes2 (cf. tableaux en annexe) 1 Asnières-sur-Seine (1), Bagneux (2), Bourg-la-Reine (1), Châtenay-Malabry (1), Clamart (1), Clichy la Garenne (1), Neuilly-sur-Seine (1), Rueil-Malmaison (1), Saint-Cloud (2), Suresnes (2), Vaucresson (1). 2 Antony (1), Asnières-sur-Seine (2), Boulogne Billancourt (1), Bourg-la-Reine (3), Châtenay-Malabry (2), Châtillon (2), Clamart (2), Clichy (1), Colombes (3), Garches (1), Levallois Perret (1), Marnes la Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 5 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Le département compte 763 places installées en SESSAD3 et 1 867 places en EME4. Au moins 661 places sont occupées dans les SESSAD et au moins 1 401 en établissement médico-éducatif5 (cf. tableaux en annexe). Gennevilliers Hauts-de-Seine Villeneuvela-Garenne Colombes La GarenneColombes Bois-Colombes Asnièressur-Seine Nanterre Levallois-Perret Puteaux Neuillysur-Seine RueilMalmaison Vaucresson Suresnes Garches Marnes-laCoquette Ville-d’Avray Chaville Clichy Courbevoie SaintCloud BoulogneBillancourt Vanves Malakoff Issy-lesMoulineaux Sèvres Montrouge Meudon SESSAD Etablissement médico-social Châtillon Clamart Bagneux Fontenayaux-Roses Bourg-laLe Plessis Reine Robinson Sceaux ChâtenayMalabry Antony Coquette (1), Montrouge (1), Nanterre (3), Neuilly-sur-Seine (1), Rueil-Malmaison (1), Saint-Cloud (3), Sèvres (2), Suresnes (1), Vaucresson (1). 3 Sur les 14 SESSAD installés dans les Hauts-de-Seine, 12 ont répondu à l’enquête. Pour les 2 restants, l’information sur le nombre de places installées est tirée de FINESS. 4 Sur les 33 établissements spécialisés installés sur le territoire des Hauts-de-Seine, 24 ont répondu à l’enquête. Pour les 9 établissements restants, l’information sur le nombre de places installées est tirée de FINESS ou du guide Néret. 5 Nous n’avons pas l’information sur les effectifs présents au 1er octobre 2007 pour les 2 services et les 9 établissements non répondants. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 6 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine 1.4 – Les associations gestionnaires Les services de soin à domicile et les établissements du département sont gérés par plusieurs associations gestionnaires qui administrent, pour la plupart, plusieurs structures pour enfants ou adultes handicapés (voir liste en annexe). 1.5 – Les grandes caractéristiques des structures ayant participé à l’enquête Les SESSAD Ancienneté Douze des quatorze SESSAD ont répondu à l’enquête. Parmi eux, quatre ont été créés avant 1988, quatre autres depuis 2002. Pour la plupart, le dernier agrément date de 2003 à 2007 (8/12). Public ciblé La définition du profil des usagers décrit dans les projets d’établissement des SESSAD des Hauts-de-Seine répondants se répartie de la manière suivante : o Quatre services accueillent intellectuelle (SESSAD) des enfants souffrant d’une déficience « Enfants handicapés mentaux ou souffrant de troubles cognitifs en grande difficulté scolaire et psychologique de 3 à 20 ans » « Enfants et adolescents présentant une déficience intellectuelle légère ou moyenne, des troubles des fonctions cognitives, sans déficience sensorielle ou motrice majeure, sans troubles psychologiques majeurs (les éventuelles difficultés comportementales doivent être compatibles avec la vie en collectivité) » « Enfants âgés de 6 à 16 ans, en situation de handicap mental, habitant le nord des Hauts de Seine et scolarisés en milieu ordinaire principalement en CLIS et UPI » « Enfants et adolescents présentant une déficience intellectuelle légère ou moyenne, des troubles des fonctions cognitives, sans déficience sensorielle ou motrice majeure. Les éventuelles difficultés comportementales doivent être compatibles avec la vie en collectivité, les enfants présentant des troubles psychologiques majeurs ne sont pas pris en charge dans le cadre du SESSAD » o Deux services prennent en charge des jeunes souffrant d’autisme ou de troubles envahissants du développement (SESSAD) « Diagnostic autisme et troubles apparentés, hyperactivité modérée ou légère, enfant propre, retard mental léger ou modéré, absence de trouble de la marche » « Enfants, adolescents et jeunes adultes (0-20ans) autistes ou atteints de troubles envahissent du développement » o Deux s’adressent à des jeunes souffrant d’une déficience motrice (SESSAD) « Handicaps moteurs avec ou sans troubles associés » Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 7 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine « Enfants de 3 à 25 ans atteints d'une déficience motrice : d'origine congénitale ou acquise avec des déficiences associées par évolution : respiratoires et/ou cardiaques ou métaboliques » o Trois s’occupent de jeunes souffrant d’une déficience sensorielle (visuelle ou auditive) (SAFEP, SSEFIS ou SAAAIS) « Enfants majoritairement atteints de déficience auditive moyenne ou sévère, scolarisés en intégration individuelle dans leur établissement scolaires de quartier ou en classe annexée » « Jeunes sourds et malentendants scolarisés » « Enfants aveugles ou malvoyants avec handicaps associés compatibles avec une intégration scolaire, de 0 à 20 ans, des Hauts-de-Seine » o Et enfin, le dernier prend en charge des jeunes souffrant de polyhandicap (SSAD) « Polyhandicap annexes XXIV ter » Lors de leur dernier agrément, le profil des jeunes accueillis a peu changé si ce n’est en terme d’âge. En effet, les changements d’agrément concernent principalement une précision en terme d’âge d’accueil des jeunes. Pour un des services, cela concernait une augmentation du nombre de places installées. L’accompagnement proposé par le SESSAD L’accompagnement proposé par les différents services, et ce quel que soit le type de handicap concerné, consiste principalement en une aide à la scolarisation individuelle ou collective, une aide à l’intégration scolaire (intervention des équipes sur le lieu de scolarisation). Seul le service accompagnant de jeunes polyhandicapés n’a pas spécifié d’accompagnement à la scolarisation dans ses projets d’accompagnement. « Aide à la scolarisation individuelle ou collective », « Accompagnement hebdomadaire plein temps par l'éducateur spécialisé sur le temps scolaire et dans les classes d'intégration », « SESSAD "autonome" dont l'action est orientée vers le "soutien à l'intégration scolaire" », etc. Au travers de l’intégration scolaire, les professionnels travaillent également sur l’intégration sociale des jeunes qu’ils accompagnement. « Prévenir et limiter l'émergence et l'installation des processus d'inadaptation consécutifs à la malvoyance et à la cécité pour garantir l'intégration sociale des enfants malvoyants et aveugles des Hauts-deSeine, grâce à l'accompagnement précoce puis à la mise en œuvre de la politique de scolarisation des enfants concernés », etc. L’accompagnement du jeune passe également par l’accompagnement et le soutien de la famille. « Accompagnement des parents pour l'éducation et l'orientation de leur enfant, information sur leurs différents interlocuteurs et les institutions », « Guidance parentale », « Accompagnement des familles dans la révélation des déficiences et des incapacités découvertes, de leurs conséquences et apprentissages des moyens de relation et de communication, préservation et développement des potentiels et éveil », etc. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 8 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Les services mettent également en place des prises en charge rééducatives et thérapeutiques. « Accompagnement hebdomadaire individuel et en groupe en orthophonie et en psychomotricité, Evaluation psychométrique et médicale », « Coordonner les actions éducatives, rééducatives et thérapeutiques », « Suivi médical, rééducations spécialisées, bilans et soutien psychologiques », etc. Changements dans l’organisation du service depuis l’ouverture Excepté certains services créés récemment, tous ont constaté des changements dans leur organisation depuis l’année de leur ouverture. Il s’agit pour certains d’une augmentation de leurs capacités d’accueil. « Une extension continue jusqu'à la séparation du SESSAD en 2 services indépendants l'un de l'autre, avec 2 directions différentes, en janvier 2006 », « Augmentation de la capacité d'accueil », « Augmentation de 5 à 10 places pour le SAFEP. Augmentation de 5 à 30 places pour le SSEFIS », etc. L’organisation s’est également adapté à l’âge des jeunes suivis : ainsi, certains services remarquent la présence d’enfants de plus en plus jeunes. « Nouveaux publics par rapport au projet initial (enfants de 7 à 12 ans élèves de CLIS) enfants plus jeunes, dès 6 ans scolarisés en maternelle », « scolarisation (maternelle) demandée de plus en plus par les parents », « Ouverture aux enfants de 0 à 3 ans avec la création du SAFEP en 2001 », etc. Certains services se sont « spécialisés ». Ainsi, l’un d’entre eux a divisé sa structure en deux unités distinctes : « Organisation du service en 2 unités, une pour les scolarisations individuelles, l'autre pour les scolarisations collectives (CLIS IV et UPI IV) ». Enfin, certains services ont noté une diversification dans leurs lieux d’intervention : que ce soit en classe ordinaire, en maternelle, en collège (SEGPA, UPI), etc. Les établissements médico-éducatifs Ancienneté Vingt-quatre établissements ont répondu à l’enquête. Treize d’entre eux ont été créés avant 1970, quatre dans les années 70 et 80, six dans les années quatrevingt dix et le dernier a été créé en 2001. Concernant le dernier agrément obtenu, dix l’ont obtenu dans les années 90 et huit depuis 2000, les quatre autres entre 1972 et 1984. Public ciblé Peu de changements sont constatés entre la définition du profil général de la population et le dernier agrément obtenu par les différentes structures. L’agrément porte, pour la plupart, sur une précision en terme de déficience des jeunes accueillis (déficience principale accompagnée d’une ou plusieurs déficiences associées). o Dix établissements accueillent intellectuelle (IME / IMP / IMPro). des jeunes souffrant d’une Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France déficience 9 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine « Enfants des deux sexes de 4 à 16 ans débiles légers et moyens avec des troubles associées - troubles du comportement, personnalité dysharmonique, troubles caractériels et névrotiques - liés à des échecs scolaires et qui ne peuvent être scolarisés en milieu ordinaire » (1933) « Accueil d'adolescents de 14 à 20 ans porteurs d'un handicap mental entraînant une déficience intellectuelle légère ou moyenne ne leur permettant pas de tirer profit temporairement ou durablement d'une inscription à temps complet dans le système scolaire ordinaire » (1969) « Déficience intellectuelle liée à des troubles organiques et/ou neuropsychiques » (1963) « Déficients mentaux moyens profonds » (1961) « Annexe 24, déficience moyenne » (1971) « Enfants et adolescents de 3 à 20 ans présentant une déficience intellectuelle moyenne ou profonde avec ou sans troubles de la personnalité, du comportement, de la relation » (1965) « Accueil des enfants de 6 à 14 ans en grande difficulté scolaire, psychologique et parfois sociale afin de les aider à restaurer et optimiser leurs potentialités intellectuelles et améliorer leur fonctionnement psychique » (1967) « Enfants déficients intellectuels moyens et profonds » (1972) « Enfants et adolescents déficients intellectuels et handicapés mentaux pouvant présenter des troubles de la personnalité et des troubles du langage » (1966) « 49 enfants des deux sexes de 14 à 20 ans atteints de déficience intellectuelle et de troubles associés » (1969) o Deux établissements prennent en charge des jeunes souffrant de troubles de la conduite et du comportement – TCC (ITEP). « Déficient intellectuel » (1962) « L'établissement reçoit en semi-internat des enfants âgés de 7 à 14 ans (admission 7 à 10 ans). Ces enfants ne présentent pas de déficience intellectuelle, mais souffrent d'une mauvaise organisation psychique, et peuvent manifester : des troubles du comportement, une inhibition intellectuelle, une immaturité avec des troubles du comportement psychoaffectif. Ces difficultés relationnelles entraînent pour tous des troubles de l'adaptation scolaire » (1965) o Trois établissements accueillent des jeunes souffrant de troubles envahissants du développement. « Adolescents autistes et psychotiques sans autonomie » (1996) « Autistes et troubles globaux de la personnalité associés » (1997) « Troubles sévères de la relation (psychotiques et autistes) » (2001) o Quatre établissements reçoivent des jeunes souffrant d’une déficience motrice (IEM). « Agrément handicap moteur » (1982) « Enfants et adolescents présentant des troubles moteurs et pour certains des difficultés relationnelles (surdité, repli, agitation...) » (1959) « Enfants et adolescents handicapés moteurs avec projet d'apprentissages scolaires » (1971) Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 10 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine « Infirmes moteurs d'origine cérébrale ou d'autres troubles neurologiques avec troubles associés, cognitifs, sensoriels et de langage » (1959) o Trois établissements accueillent des jeunes souffrant de polyhandicap. « Polyhandicap annexes 24 ter » (1995) « Enfants et adolescents polyhandicapés de 5 à 20 ans » (1994) o Deux établissements prennent déficience auditive. en charge des jeunes souffrant d’une « 160 enfants sourds de 0 à 20 ans » (1990) « Enfants et adolescents des deux sexes, atteints de surdité à des degrés divers et d’origine différente, de leur naissance à la fin de leur scolarité » (1893) Changements dans l’organisation de l’établissement depuis l’ouverture Les changements constatés par les structures depuis leur ouverture concernent principalement une augmentation du personnel et l’apparition de nouvelles catégories de personnels au sein de l’établissement, en particulier du personnel infirmier et paramédical. « Embauche de personnel qualifié, éducateurs spécialisés, orthophoniste, psychomotricien, psychiatre et psychologue », « Embauche d'une nouvelle catégorie de personnel, depuis l'ouverture :- création d'un poste à 0,75 ETP de chef de service éducatif en 2004, devenu 1 ETP en 2006, - création d'un poste à mi-temps d'infirmière, - création d'une poste à mi-temps d'orthophoniste, - embauche d'un surveillant de nuit », « Embauche d'une nouvelle catégorie de personnels », etc. Les différentes structures notent également une évolution de la population accueillie dans le sens d’une plus grande hétérogénéité des profils des enfants admis (avec des troubles du comportement associés, des difficultés d’apprentissage, etc.). Ainsi, un IME créé en 1933, a vu son statut évoluer : « En 1933, l'établissement était une école privée. Ouverture dans les années 1960 vers le handicap avec l'accueil d'enfants trisomiques ». D’autres structures accueillent désormais des jeunes qui, en plus de leur déficience principale, souffrent de déficiences associées. Un ITEP : « évolution de la population, troubles associés plus importants » ; un IEM : « Admission de jeunes ayant des troubles de l'apprentissage, selon l'orientation de MDPH » ; un autre IEM : « évolution du public avec diversification des problèmes de communication ». Un établissement pour enfants souffrant d’autisme a mis en place, en concertation avec la DDASS et la MDPH « un accueil par dérogation d'un adolescent sans solution d'accueil depuis plusieurs années ». Un IME a créé une section pour enfants polyhandicapés et l’établissement pour enfants déficients auditifs a également mis en place une SEHA (une Section d’Education pour jeunes déficients intellectuels ou présentant des troubles du comportement avec Handicaps moteurs ou sensoriels Associés). Par ailleurs, quatre structures ont diversifiés leurs modes d’intervention en créant un SESSAD rattaché à l’établissement : un ITEP, deux IME (dont un SESSAD pour l’accueil d’enfants autistes), un établissement pour enfants déficients auditifs. Trois structures ont vu leur capacité d’accueil augmenter (un IME, un ITEP et une structure pour enfants polyhandicapés). Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 11 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Encadré 1 – Les profils des usagers accueillis en SESSAD ou en EME ♦ Un fort taux de participation à l’enquête (86% des SESSAD et 73% des EME) ; ♦ 763 places installées en SESSAD et 1 867 places en EME sur le territoire des Hauts-de-Seine ; ♦ Une création récente pour la majorité des SESSAD (depuis 1998) ; ♦ La moitié des EME créée avant 1970 ; ♦ Un dispositif en faveur des enfants handicapés organisé par déficience. Parmi les structures ayant répondu à l’enquête : - quatre SESSAD en faveur d’enfants souffrant d’une déficience intellectuelle et dix IME ; - Deux SESSAD et trois établissements accueillant des jeunes souffrant d’autisme ; - Deux SESSAD pour jeunes souffrant d’une déficience motrice et quatre IEM ; - Deux ITEP (troubles du caractère et du comportement) ; - Deux SSEFIS (déficience auditive) et deux établissements pour enfants déficients auditifs ; - Un SAAAIS (déficience visuelle) ; - Un SSAD (polyhandicap) et un établissement pour enfants polyhandicapés. ♦ Les SESSAD : une aide à la scolarisation individuelle ou collective, une aide à l’intégration scolaire, des prises en charge rééducatives et thérapeutiques. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 12 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine 2. Les profils des usagers accueillis En France, le dispositif en faveur des enfants handicapés est organisé par déficience. A chaque déficience ou type de handicap correspond en principe un service ou un établissement. 2.1 – Le profil général Dans les SESSAD Les SESSAD « déficience intellectuelle » (4) accompagnent essentiellement des enfants scolarisés dans des classes spécialisés de l’Education nationale (CLIS, UPI, SEGPA), et plus rarement des enfants bénéficiant d’une intégration scolaire individuelle (essentiellement en maternelle). Ils présentent une altération des fonctions cognitives, associée pour un certain nombre d’entre eux à des difficultés psychologiques. Ces services notent qu’une partie des enfants suivis sont « à la limite du handicap » et présentent moins un retard mental qu’une association de difficultés psychologiques, familiales, sociales et de communication qui les conduit à être orientés par défaut vers des classes spécialisées prévues initialement pour des enfants souffrant d’une déficience intellectuelle. Les deux SESSAD spécialisés dans l’accompagnement d’enfants présentant des troubles envahissants du développement n’interviennent pas auprès des mêmes profils d’enfants. Le premier accueille des jeunes souffrants, pour la majorité, d’autisme sévère. Ces enfants sont en intégration scolaire très partielle avec un Accompagnateur de Vie Scolaire (AVS), scolarisés en maternelle (avec des difficultés), en rupture ou en hôpital de jour. En revanche, le deuxième suit des enfants, adolescents et jeunes adultes autistes présentant de meilleures capacités d’apprentissage et qui rencontrent d’abord des difficultés d’adaptation aux changements (événements non anticipés), à se repérer dans le temps et dans l’espace, à s’adapter à un environnement sonore ou en mouvement, ou encore à gérer les émotions. La plupart sont ainsi scolarisés en milieu ordinaire. Les cinq services intervenant auprès d’enfants présentant un handicap physique (déficience motrice, auditive ou visuelle) accompagnent principalement des enfants poursuivant une scolarité ordinaire (intégration individuelle et à temps complet). Enfin, un SESSAD suit des jeunes souffrant de polyhandicap (SSAD). Ce sont des jeunes atteints d’une déficience mentale sévère, d’une absence d’autonomie et parfois de troubles du comportement ou de troubles sensoriels. Ils interviennent essentiellement auprès d’enfants vivant à domicile en permanence, et plus rarement accueillis en crèche ou scolarisés en maternelle. Dans les établissements médico-éducatifs Dix structures accueillent des jeunes souffrant principalement d’une déficience intellectuelle. Trois de ces structures déclarent n’accueillir que des jeunes auparavant scolarisés en milieu ordinaire, soit orientés après un échec scolaire lié à des troubles du comportement ou à des difficultés d’apprentissage (que les causes soient organiques ou psychologiques), soit des jeunes réorientés à l’issue d’une scolarité en SEGPA ou en UPI pour intégrer une formation pré-professionnelle en IMPRO. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 13 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Deux IME ont une population qui se partage entre jeunes issus d’une scolarisation en milieu ordinaire (principalement adressés par l’Education nationale) et jeunes déjà pris en charge dans le milieu spécialisé (IMP, CAMSP, etc.). Enfin, quatre IME décrivent une population cumulant une déficience intellectuelle et des troubles psychologiques associés nécessitant une prise en charge spécialisée. Ainsi un IME décrit les jeunes accueillis comme non « aptes à rester dans les structures ordinaires du fait de leur retard mental, de troubles psychomoteurs et/ou psychiques et/ou encore de troubles du comportement associés ». Pour un autre IME, « tous les enfants sont dans la déficience mentale avec altération des fonctions cognitives associée ou non à des troubles de la personnalité ». Un troisième reçoit « des enfants et des adolescents déficients intellectuels avec pour certains des troubles relationnels, et/ou comportementaux et/ou psychiques, associés ». Enfin, le dernier IME concerné accueille des « jeunes déficients intellectuels et généralement psychotiques présentant un retard dans les apprentissages avec des troubles associés, instrumentaux ou relationnels ». Deux des trois établissements qui s’adressent aux enfants atteints de troubles envahissants du développement font état d’une population hétérogène en terme de niveau d’autonomie, de langage ou encore de troubles du comportement. Tandis que la population du troisième établissement se caractérise d’abord par une scolarisation à temps partiel en CLIS. Trois des quatre instituts d’éducation motrice notent la diversité des situations de handicap de la population qu’ils accueillent, où des déficiences sensorielles et des troubles psychologiques se surajoutent de plus en plus souvent aux difficultés motrices : « Concernant les handicaps, atteintes d'étiologies variées, congénitales ou acquises, évolutives ou stabilisées avec parfois troubles cognitifs et/ou sensoriels associés » ; « Garçons et filles de 5 à 20 ans présentant un handicap sensoriel, moteur et cognitif (infirmité motrice d'origine verbale, lésions cérébrales précoces, maladies génétiques, handicap rare) avec ou sans difficultés de communication allant du versant physique (surdité) au versant comportemental (isolement, retrait, agressivité, agitation...) » ; « Enfants [...] présentant une pathologie neuro-motrice avec ou non troubles associés (sensoriels, comportement et/ou comitiaux ». Deux structures accueillent des jeunes souffrant de troubles du caractère et du comportement (TCC). Ces jeunes pris en charge par un ITEP sont d’abord décrits comme des jeunes en situation de souffrance dans le milieu scolaire ordinaire, ce qui entraîne des difficultés d’apprentissage majeures. Un ITEP associe à cette souffrance scolaire, la souffrance dans les relations sociales: « Nous observons bien souvent un isolement social et une autorité parentale défaillante. Le contexte familial et social engendre une perte de repères éducatifs et des angoisses impossibles à gérer par l'enfant. Les difficultés scolaires sont secondaires. ». Deux établissements accueillent des jeunes souffrant d’une déficience auditive. Le premier prend en charge principalement des enfants atteints de surdité profonde. Peu d’entre eux ont connu une scolarité en milieu ordinaire. Cette orientation vers le milieu spécialisé est due surtout à leur retard scolaire important, à leurs difficultés cognitives, leurs difficultés psychologiques, sociales ou éducatives. Le deuxième accueille des enfants et adolescents des deux sexes, âgés de 3 à 20 ans atteints de surdité sévère et profonde. Les jeunes pris en charge dans les trois structures pour enfants polyhandicapés sont atteints de handicaps graves (poly-handicap) entraînant une restriction extrême de l'autonomie et des possibilités de perception, d'expression et de relation. Deux de ces structures insistent sur la grande dépendance de ces jeunes qui ont besoin d'une tierce personne dans tous les actes de la vie quotidienne. Le troisième établissement a pour spécificité de prendre en charge des jeunes sans Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 14 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine intégration scolaire mais ayant des possibilités d'apprentissage, ainsi que des enfants présentant une déficience intellectuelle profonde, des troubles du comportement, une absence de langage mais qui marchent. 2.2 – Les profils atypiques : des jeunes qui ne correspondent pas aux critères de prise en charge Quatre services (sur douze) et sept établissements (sur vingt-quatre) déclarent ne suivre aucun jeune ayant un profil plus atypique au public qu’ils accueillent en règle générale. Les profils atypiques en terme de déficience représentent au moins 6%6 de l’ensemble des jeunes au sein de l’ensemble des établissements répondants (91 / 1 401 jeunes dans 3 IME et 4 IEM) et au moins 6%7 des jeunes suivis par un SESSAD (42 / 661 jeunes dans tous les types de SESSAD). Nombre de structures Proportion SESSAD « intellectuel » 2/4 7/154=5% SESSAD « autisme » 2/2 4/40=10% SESSAD « moteur » 1/2 ?/324 SSAD 1/1 ?/38 SSEFIS 1/2 2/35=6% SAAAIS 1/1 29/70=41% Total 8/12 42/661=6%* IME 8/10 26/414=6%** 2/3 2/68=3% IEM 4/4 29/384=8% ITEP 0/2 - 3/3 4/56=7%** 2/2 30/130=23%** 19/24 91/1 401=6% Etablissement pour souffrant d’autisme enfants Etablissement pour polyhandicapés enfants Etablissement pour déficients auditifs enfants Total * Il manque les effectifs pour un SESSAD « moteur » et un SSAD. ** Il manque les effectifs pour un IME, une structure pour enfants polyhandicapés et une structure pour enfants déficients auditifs. Ces jeunes représentent, au sein de chaque SESSAD entre 5% et 41% du public accueilli. Ils représentent entre 1% et 23% de l’ensemble de la population accueillie dans chaque EME. Ces enfants, pour la plupart, ne correspondent pas ou pas complètement aux critères de prise en charge convenus dans l’agrément de l’établissement ou du service. 6 Trois EME n’ont pas renseigné sur le nombre de ces jeunes au profil atypique. 7 Il manque l’information sur les effectifs des jeunes au profil plus atypique dans deux services. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 15 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Ainsi, certains enfants suivis par un SESSAD ne sont pas scolarisés, d’autres sont suivis par un autre SESSAD, sont scolarisés en IME / IMPro ou en attente d’une prise en charge à temps plein en établissement, certaines relèvent plutôt du secteur de pédopsychiatrie, etc. Dans les SESSAD suivant des jeunes souffrant d’une déficience intellectuelle, il est question, pour plusieurs d’entre eux, de la présence de troubles de la personnalité associés à la déficience intellectuelle, d’hyperactivité, de dyspraxie, de troubles de nature autistique. Dans les SAAIS et SSEFIS (déficience sensorielle), c’est l’association de plusieurs déficiences qui est mise en avant (le pluri-handicap). Dans le SSAD (polyhandicap), il est question d’enfants ayant acquis une certaine autonomie motrice et des capacités mentales qui leur permettent une intégration scolaire en maternelle plus ou moins importante. Deux IEM accueillent des jeunes qui présentent d’abord des troubles de l’apprentissage sévère ou des retards du développement sans handicap moteur. Dans deux autres IEM, ce sont des jeunes souffrant principalement d’un handicap moteur, mais présentant également des troubles du comportement qui nécessiteraient une prise en charge psychiatrique. Huit IME accueillent des jeunes avec un profil plus atypique. Les troubles dont souffrent ces jeunes ne correspondent pas à l’agrément de ces établissements. Ainsi, plusieurs souffrent de troubles autistiques, certains présentent des handicaps liés à des maladies génétiques évolutives. Plusieurs IME accueillent des jeunes souffrant de troubles moteurs qui nécessiteraient une orientation en établissement de soins. Un IME compte, parmi les jeunes qu’il prend en charge, des enfants souffrant de troubles aphasiques, de dysphasie, de dyspraxie, mais aussi des jeunes souffrant de troubles psychotiques patents. Un autre IME compte quatre jeunes bénéficiant de l’amendement Creton et qui présentent des troubles psychiatriques mal stabilisés. Les deux structures pour enfants souffrant d’autisme décrivent des jeunes qui font preuve d’une violence à l’égard des autres et que les professionnels ont du mal à canaliser. Parmi les trente jeunes ayant un profil atypique de l’institut pour enfants sourds et malentendants, sont représentés des jeunes atteints de troubles du langage, de psycho-pathologie, de dysharmonie cognitive, de dyspraxie, de troubles visuels ou de troubles psychologiques. Le deuxième institut pour jeunes sourds (180 enfants) prend en charge des jeunes qui, en plus de souffrir de surdité, souffrent de handicaps associés, qu’ils soient sensoriels, physiques, neurologiques ou intellectuels. Les établissements accueillant des jeunes atteints de polyhandicap notent que ces jeunes au profil atypique sont à la limite de toute prise en charge : ils sont trop dépendants pour relever d’un établissement annexe bis, mais pas assez pour un établissement annexe ter (il s’agit ici d’enfants souffrant de troubles épileptiques et autistiques). Il s’agit également de jeunes trisomiques avec des troubles du comportement ou d’un jeune en AEMO (Action éducative en milieu ouvert) judiciaire. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 16 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine 2.3 – Les refus d’admission au cours de l’année 2007 Les demandes refusées au cours de l’année 2007 pour un suivi ou une prise en charge (en dehors du manque de places) caractérisent un peu plus ces profils atypiques. Dix SESSAD ont dû refuser la prise en charge de certains jeunes. Pour la plupart, il s’agit d’enfants qui ne relevaient pas de leur agrément : en termes de pathologies, de parcours scolaire inadéquat. Certains SESSAD (autisme, intellectuel) ont aussi refusé de prendre en charge certains enfants en raison de leur âge : soit qu’ils étaient trop jeunes (4/5 ans), soit qu’ils étaient trop âgés (prise en charge trop courte pour préparer une nouvelle orientation). Enfin, un SSEFIS n’a pas pu continuer la prise en charge d’un jeune qui nécessitait des temps d’intervention qui sortaient des moyens du service. Deux établissements ont déclaré n’avoir refusé aucun jeune au cours de l’année 2007 : un IME et un établissement pour enfants atteints de troubles envahissants du développement. Onze établissements ayant dû refuser des jeunes l’ont fait en raison des troubles ou déficiences ne relevant pas de l’agrément de l’établissement, et pour lesquels la structure n’était pas en mesure de répondre à l’ensemble de leurs besoins (ex. enfant souffrant d’une épilepsie non stabilisée, de troubles psychiatriques trop importants, etc.). Trois structures ont aussi mis en avant l’absence d’accessibilité de leurs locaux à des jeunes souffrant d’une déficience motrice associée : nombreux escaliers intérieurs, salles en sous-sol, etc. Il s’agit d’un IME et de deux établissements prenant en charge des jeunes souffrant d’autisme. L’éloignement géographique est aussi une des raisons les plus fréquentes d’un refus d’admission (que le domicile se situe en dehors du département ou qu’un transport adéquat n’ait pu être organisé – coût, temps). Ces refus d’admission peuvent également être liés à une non adhésion du jeune et/ou de la famille au projet proposé : jeune qui refuse de venir, pas d’intérêt pour les ateliers proposés, propositions d’accompagnement auquel la famille n’adhère pas, etc. Certains enfants dont l’âge ne correspond pas à l’agrément de l’établissement ont également été refusés lors de l’admission : trop jeune, trop âgé, âge qui n’est pas compatible avec l’équilibre du groupe, etc. Dans certains établissements, le besoin d’une surveillance médicale continue ou d’une prise en charge médicale qu’ils ne peuvent mettre en place peut-être un argument de refus d’admission de certains jeunes. Enfin, le comportement du jeune (violence, etc.), l’impossibilité pour le jeune de s’adapter à un groupe ont également été des motifs de refus d’admission. 2.4 – Les prises en charge par défaut En particulier dans les structures « autistes » et dans les ITEP Certains services et établissements estiment ainsi qu’ils ne sont plus en capacité de répondre aux besoins du jeune. Onze des douze services répondants ont pu chiffrer la proportion d’enfants qui sont accueillis à défaut d’une solution plus adaptée. Trois services (Un SESSAD « déficience intellectuelle » et deux SSEFIS) déclarent ne suivre aucun jeune par défaut. Dans les huit autres services, la proportion de jeunes en attente d’une Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 17 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine solution plus adaptée concerne entre 1% et 13% de l’ensemble des jeunes suivis. Ces vingt-et-un jeunes (sur l’ensemble des services) sont en moyenne âgés de 9,6 ans et accueillis depuis 2,6 ans en moyenne. Nombre de services accueillant des jeunes par défaut Effectifs SESSAD « intellectuel » 2/4 3/154=2%* SESSAD « autisme » 2/2 4/40=10% SESSAD « moteur » 2/2 5/324=2% SSAD 1/1 4/38=11% SSEFIS 0/2 - SAAAIS 1/1 5/70=7% 8/12 21/661=3%* Total * Il manque les effectifs des prises en charge par défaut pour un SESSAD « déficience intellectuel ». Quinze établissements accueillent des jeunes, au sein de leur structure, à défaut d’une solution adaptée. Cette situation concerne 53 jeunes, d’établissement confondus (4% de l’ensemble des jeunes accueillis). tous types Ces jeunes représentent entre 3% et 36% des jeunes suivis dans chaque établissement concerné. Ils sont en moyenne âgés de 13,1 ans et pris en charge dans leur établissement depuis 3,2 ans. C’est dans les ITEP et les établissements pour enfants présentant des troubles envahissants du développement que ce phénomène est le plus représenté. Nombre d’établissements accueillant des jeunes par défaut Effectifs 5/10 15/519=3% Etab. autisme 2/3 8/68=12% IEM 3/4 12/384=3% ITEP 2/2 8/64=13% Etab. polyh. 2/3 5/56=9% Etab. audit. 1/2 5/310=2% 15/24 53/1 401=4% IME Total Des troubles associés, un mode de scolarisation inadapté et une réticence de la famille L’inadaptation des réponses pour certains des jeunes accompagnés ou accueillis renvoie le plus souvent à la présence de déficiences ou troubles associés8, ainsi que d’une (absence de) scolarisation incompatible avec le projet institutionnel. 8 Par exemple, Certains jeunes suivis pas un SESSAD « déficience motrice » souffrent d’abord d’une déficience intellectuelle ou d’une épilepsie, un autre jeune suivi pour ses difficultés motrices développe progressivement des traits autistiques, des jeunes présentant des troubles envahissants du Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 18 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Certains services ont également évoqué des situations où les besoins en rééducation des enfants s’étaient accrus et qu’ils n’étaient plus en capacité d’intensifier la prise en charge autant qu’il le faudrait. Plusieurs établissements ont fait état de situations qui relèveraient davantage du sanitaire, et en particulier du secteur psychiatrique : besoin de soins, problèmes médicaux importants, troubles graves de la personnalité, etc. Certains sont également accueillis dans ces établissements (majoritairement en externat) en attente d’une prise en charge en internat. Pour pallier aux difficultés de prise en charge, les établissements et services ont mis également en place différents partenariats, en particulier avec les écoles et les CMP, les missions locales, etc. afin d’adapter l’accompagnement mais aussi de préparer des orientations. Enfin, certaines situations par défaut correspondent à une réticence des parents à envisager une scolarisation dans le secteur spécialisé, un éloignement géographique ou encore une prise en charge en internat. Mais c’est quand même avant tout le manque de places et de structures adaptées qui est mis en avant par les professionnels ayant répondu au questionnaire. 2.5 – Les jeunes bénéficiant de l’Amendement CRETON L’amendement CRETON permet aux établissements pour enfants handicapés de prolonger la prise en charge au-delà de la limite d’âge si le jeune n’a pas trouvé une solution adaptée après sa sortie. Ce statut concerne par définition des situations de prise en charge par défaut dans les établissements concernés (cf. 2.4) En effet, cette disposition législative prévoit que : « Lorsqu’une personne handicapée placée dans un établissement d’éducation spéciale ne peut être immédiatement admise dans un établissement pour adulte désigné par la commission technique d’orientation et de reclassement professionnel, [...] ce placement peut être prolongé au-delà de l’âge de vingt ans ou, si l’âge limite pour lequel l’établissement est agréé est supérieur, au-delà de cet âge dans l’attente de l’intervention d’une solution adaptée, par une décision conjointe de la commission départementale de l’éducation spéciale et de la commission technique d’orientation et de reclassement professionnel. »9 Ces 26 jeunes représentent 2% de l’ensemble des jeunes pris en charge dans un établissement médico-éducatif des Hauts-de-Seine. Sept structures comptent, parmi la population accueillie, des jeunes bénéficiant de cet amendement Creton. Ces jeunes représentent entre 2% et 15% de la population de chaque structure. Les deux ITEP et l’établissement pour enfants polyhandicapés ne comptent aucun jeune bénéficiant de cette prise en charge prolongée. développement accueillis en IME (sans que cet établissement ne dispose de sections spécifiques pour ce public. 9 L’article 22 de la Loi n° 89-18 du 13 janvier 1989 a modifié l’article 6 de la loi d’orientation en faveur des personnes handicapées du 30 juin 1975 et créé l’alinéa dit “amendement Creton”. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 19 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Effectifs IME % 16/519 3 6/68 7 2/384 1* ITEP 0/64 - Etablissement pour enfants polyhandicapés 0/56 -* 2/310 1 26/1 401 2* Etablissement pour enfants souffrant d’autisme IEM Etablissement pour enfants déficients auditifs Total * Il manque les effectifs pour un IEM et un établissement pour enfants polyhandicapés. 2.6– L’évolution des profils des publics accompagnés Les différents services et établissements ont constaté de nombreuses évolutions dans le profil des enfants qu’ils suivent, et notamment : - la présence de plus en plus fréquente d’enfants et d’adolescents dont les familles, très démunies, connaissent une situation familiale et sociale problématique (milieu carencé, illettrisme familial, problèmes sociaux et culturels, signalement à l’ASE, mise en place d’un suivi social, d’une mesure AEM0, etc.). Cette difficulté a été pointée en SESSAD comme en établissement, et pour les différentes déficiences. La prise en charge de ces enfants nécessite souvent de développer un partenariat avec les autres intervenants professionnels et d’adapter les modalités de travail et de communication avec les familles. - Les jeunes sont également plus nombreux à souffrir de déficience(s) associée(s) à leur déficience principale (troubles psychiques ou psychiatriques associés à la déficience intellectuelle ; épilepsie, troubles moteurs associés à de l’autisme ; troubles cognitifs associés à une déficience motrice, etc.) et en particulier, des troubles du comportement (agitation, violence, troubles à dominante caractérielle liés ou non à des difficultés d’apprentissage, etc.). - D’une façon générale, les structures constatent une part croissante d’enfants présentant des troubles et des limitations importantes parmi les demandes d’admission, nécessitant une prise en charge plus individualisée ; le secteur spécialisé apparaissant pour ces situations comme le dernier recours, quand une intégration en milieu ordinaire est impossible du fait d’un handicap « trop lourd ». - Une partie des jeunes accueillis arrivent plus tardivement en établissement médico-éducatif (vers 12-14 ans), après une première intégration scolaire en milieu ordinaire. Les établissements doivent adapter leur prise en charge afin de mettre en place sur un temps plus court le projet personnalisé. Par ailleurs, le SAAAIS (visuel) constate que si leurs jeunes souffrent moins de cécité totale, ils sont de plus en plus nombreux à être poly- ou multi-handicapés. Ces situations complexes demandent des réponses adaptées et/ou rapides qu’ils ont encore du mal à mettre en place. Les difficultés rencontrées concernent la pénurie d'enseignants spécialisés de l'Education nationale, la carence d'établissements spécialisés et hôpitaux de jour aptes à accueillir des enfants déficients visuels atteints par ailleurs de troubles psychiques, la mise en avant de la Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 20 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine déficience visuelle chez des enfants dont les difficultés majeures sont d'un autre ordre (déficience intellectuelle, retard de développement, handicap neuro-moteur) et non toujours traitées, etc. Enfin, les deux services accueillant principalement des enfants souffrant d’une déficience motrice mettent aussi en avant l’évolution des connaissances médicales ce qui permet une meilleure identification de l’étiologie des pathologies. Une meilleure prévention a également permis de voir disparaître certaines pathologies. 2.7 – L’impact des politiques en faveur de la scolarisation en milieu ordinaire Les structures médico-éducatives s’interrogent sur les effets de loi 2005-102 sur la scolarisation des enfants handicapés, et notamment les conséquences de l’augmentation prévisible des demandes d’intégration scolaire en milieu ordinaire. Pour les SESSAD, la mise en place des nouvelles orientations en termes de scolarisation des enfants handicapés risque de détourner leur clientèle des CLIS au profit d’une intégration scolaire individuelle. Ce glissement aurait pour conséquence de disperser l’activité de ces services sur un plus grand nombre d’écoles (un SESSAD « déficience intellectuelle » donne à titre indicatif l’évolution du nombre d’écoles dans lesquelles il intervient depuis 2005 : « 8 écoles en 2005-06, 12 écoles en 2006-07, 17 écoles en 2007-08 »). L’accompagnement en intégration individuelle nécessite la mobilisation de moyens plus importants qu’en intégration collective. Par ailleurs, ces nouvelles dispositions se traduisent par un accès à la scolarisation en milieu ordinaire d’enfants qui jusqu’ici auraient été scolarisés en milieu spécialisé, notamment en raison de troubles associés. La prise en compte de ces difficultés supplémentaires nécessite de développer des partenariats avec des secteurs d’intervention connexes, notamment du côté de la Santé mentale (CMP et CMPP), mobilisant ainsi des moyens supplémentaires. Du côté des établissements, certains d’entre eux ont déjà constaté une part de plus en plus importante, parmi les enfants qu’ils accueillent, de jeunes souffrant de pathologies et de troubles plus lourds (ex. troubles psychiatriques dans un IME, troubles associés plus importants dans un autre IME, enfants souffrant de dysharmonie ou personnalité limite sur le plan psychopathologique dans un ITEP, accroissement de pathologie dégénératives dans une structure pour enfants polyhandicapés, difficultés cognitives plus importantes dans un établissement pour enfants déficients auditifs, etc.). Ils attribuent également à la loi du 11 février 2005, l’entrée plus tardive de certains jeunes dans le secteur spécialisé, suite à la volonté des familles d’une intégration en milieu ordinaire « à tout prix », et qu’il juge préjudiciable pour les acquisitions scolaires et l’entrée dans un processus de formation professionnelle. Un IME préconise le développement de prises en charge conjointe à l’école et en établissement afin de faciliter le maintien des enfants en classe ordinaire ou pour accompagner les parents dans la reconnaissance du handicap de leur enfant. 2.8 – Un quart des jeunes pris en charge est domicilié en dehors du département des Hauts-de-Seine Cinq SESSAD accueillent également des enfants domiciliés en dehors des Hauts-deSeine. Ces jeunes représentent plus d’un quart de l’ensemble des suivis (174 / 661). Ils représentent entre 1% et 64% de la population suivie. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 21 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Les jeunes domiciliés hors du département sont surtout pris en charge par les SESSAD « moteur » (49%) et les SSEFIS (29%). Le SSAD n’accueille aucun jeune d’un autre département. Nombre de SESSAD accueillant des jeunes qui sont domiciliés hors des Hauts-de-Seine Nombre de jeunes domiciliés hors du département SESSAD « intellectuel » 1/4 1/154=0,6% SESSAD « autisme » 1/2 2/40=5% SESSAD « moteur » 1/2 160/324=49% SSAD 0/1 - SSEFIS 1/2 10/35=29% SAAAIS 1/1 1/70=1% 5/12 174/661=26% Total Dix-huit des vingt-quatre établissements ayant répondu à l’enquête accueillent des jeunes domiciliés en dehors du département des Hauts-de-Seine. Ces 446 jeunes représentent près d’un tiers des jeunes pris en charge dans le département (32%). Ces jeunes représentent entre 3% et 82% (dans un IEM) de l’ensemble des jeunes pris en charge dans chaque structure. Les IEM accueillent 59% de jeunes originaires d’un autre département, les établissements pour enfants déficients auditifs près d’un tiers (32%). A l’inverse, seuls 2% des jeunes pris en charge dans un établissement pour enfants polyhandicapés sont originaires d’un autre département. Nombre d’établissement accueillant des jeunes qui sont domiciliés hors des Hauts-de-Seine IME Nombre de jeunes domiciliés hors du département 7/10 71/519=14%* 3/3 8/68=12% IEM 3/4 228/384=59%* ITEP 2/2 7/64=11% 1/3 1/56=2% 2/2 131/310=42% 18/24 446/1 401=32%* Etablissement pour souffrant d’autisme enfants Etablissement pour polyhandicapés enfants Etablissement pour déficients auditifs enfants Total * Il manque les effectifs pour un IME et un IEM. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 22 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Le département des Hauts-de-Seine, en ce qui concerne les établissements prenant en charge les jeunes déficients moteurs, a un taux d’équipement 2,2 fois plus élevés que le taux régional (1,06 pour mille contre 0,47 pour mille). Il est également, avec Paris, très bien équipé en structures pour enfants déficients sensoriels (1,02 pour mille, deux fois le taux régional – 0,52 pour mille)10. 2.9 – La trajectoire institutionnelle des enfants Un quart des jeunes suivis par un SESSAD au moment de l’enquête était, auparavant, suivi uniquement par des professionnels de la santé en libéral (24%). Cette situation concerne 91% des SSEFIS, 32% des SESSAD « moteur » et 22% des SESSAD « intellectuel ». Un autre quart de l’ensemble des jeunes était scolarisé en école ordinaire et ne connaissait aucune prise en charge ou suivi (24%). Près de la moitié des jeunes suivis par un SAAAIS était dans cette situation (48%). Cela concerne également 23% des jeunes suivis par un SESSAD « intellectuel » et 21% de ceux suivis par un SESSAD « moteur ». Les jeunes suivis par un SESSAD « autisme » étaient auparavant, pour un tiers d’entre eux, accueillis ou suivis par le secteur psychiatrique (33%). Dans les SSAD, les jeunes étaient, avant leur admission, suivis par un CAMSP pour un tiers (31%) ou à domicile, sans suivi ni scolarisation pour un autre tiers (31%). 10 Source : DRASSIF – inventaire régional 2003 Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 23 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Situation des enfants juste avant l’admission en SESSAD SESSAD « Intellectuel » SESSAD « Autisme » SESSAD « Moteur » SSAD « Polyhandicap » SAFEP / SSEFIS « Auditif » SAAAIS « Visuel » Total Eff. % Eff. % Eff. % Eff. % Eff. % Eff. % Eff. % Suivis uniquement par des professionnels de la santé en libéral 35 22 4 12 77 32 5 10 20 91 7 6 148 24 En école ordinaire sans prise en charge ou suivi 36 23 3 9 51 21 2 4 1 5 53 48 145 24 Suivis pas un CAMSP 22 14 - - 25 10 15 31 - - 6 5 68 11 7 4 5 15 41 17 4 8 - - 2 2 59 10 23 15 11 33 2 1 - - - - 8 7 44 7 8 5 1 3 21 9 1 2 - - 4 4 35 6 13 8 4 12 6 3 - - - - 11 10 34 6 A domicile, sans scolarisation ni suivi 2 1 5 15 5 2 15 31 - - 2 2 30 5 Scolarisés en établissement médicoéducatif - - - - - - - - - - 17 15 17 3 En structure de la petite enfance sans aucune prise en charge ou suivi - - - - 6 3 6 13 1 5 1 1 14 2 En suivi hospitalier en plus du suivi libéral 8 5 - - - - - - - - - - 8 1 En internat ou externat médicalisé - - - - 5 2 - - - - - - 5 1 Hospitalisés à domicile - - - - 1 <1 - - - - - - 1 <1 Information inconnue 2 1 - - - - - - - - - - 2 <1 156 100 33 100 240 100 48 100 22 100 111 100 610 100 Suivis par un autre SESSAD Accueillis ou suivis par le secteur psychiatrique En établissement médico-social Suivis par un CMPP Total Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 24 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Près de la moitié des jeunes pris en charge en établissement médico-éducatif était auparavant accueilli dans un autre EME (45%). Ils sont 95% dans les établissements pour enfants déficients auditifs, 42% dans les établissements pour enfants polyhandicapés. 17% de l’ensemble des jeunes étaient, avant leur admission, scolarisés en école ordinaire, sans prise en charge ou suivi. Cette situation représente un tiers des jeunes pris en charge en IME (33%). 46% des jeunes pris en charge en établissement pour enfants autistes et 59% des jeunes en ITEP étaient auparavant accueillis ou suivis par le secteur psychiatrique. Dans les établissements pour enfants polyhandicapés, un peu plus d’un tiers était auparavant suivis par un CAMSP (39%) et un quart par un autre EMS (24%). Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 25 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Etab. autisme IME Situation des enfants juste avant l’admission en EME IEM Etab. polyhandicap ITEP Etab. déficience auditive Total Eff. % Eff. % Eff. % Eff. % Eff. % Eff. % Eff. % Pris en charge par un autre EMS 137 29 7 20 87 42 - - 11 24 225 95 467 45 Ecole ordinaire sans aucune prise en charge ou suivi 158 33 3 9 14 7 2 7 - - 3 1 180 17 Accueilli ou suivi par le secteur psychiatrique 49 10 16 46 1 <1 16 59 - - - - 82 10 Suivi par un CAMSP 28 6 - - 25 12 - - 18 39 1 <1 72 7 Suivi par un SESSAD 28 6 - - 34 16 - - 8 17 1 <1 71 7 A domicile, sans scolarisation 17 4 9 26 17 8 1 4 3 7 - - 47 5 Suivi par un CMPP 31 6 - - - - 5 19 - - - - 36 3 Suivi uniquement par des professionnels de la santé en libéral 9 2 - - 11 5 3 11 - - 1 2 24 2 Structure de la petite enfance sans aucune prise en charge ou suivi 2 <1 - - - - - - 3 7 - - 5 <1 Situation précédente inconnue 2 <1 - - 1 <1 - - - - - - 3 <1 18 4 - - 17 8 - - 3 7 7 3 45 4 479 100 35 100 207 100 27 100 46 100 238 100 1 032 100 Autre* Total * Pour les jeunes actuellement en IME : 2 étaient auparavant en école privé, 2 en internat social, 11 en UPI, 3 non précisé. Pour les jeunes en établissement pour enfants polyhandicapés : 1 était auparavant en institut privé confessionnel, 2 en externat ou internat médicalisé. Pour les enfants en IEM : 15 étaient auparavant en établissement sanitaire, 1 en halte garderie, 1 en JEA. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 26 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Encadré 2 – Les profils des usagers accueillis en SESSAD ou en EME ♦ Un profil général décrit essentiellement en fonction de la déficience principale (prévue par l’agrément), mais aussi de la présence de troubles associés (notamment de troubles du comportements), ainsi que du mode de scolarisation actuel pour les services (intégration scolaire collective ou individuelle) ou encore de la trajectoire scolaire pour les établissements (jeunes issus du milieu ordinaire, sortants d’UPI, etc.) ; ♦ Les profils décrits comme « atypiques » au regard du projet institutionnel représentent globalement moins de 10% des places. Les déficiences ou troubles associés sont essentiellement mis en cause, ainsi que la scolarisation pour les services ; ♦ L’âge et l’éloignement géographique font partie des raisons les plus fréquentes de refus d’admission, en dehors des troubles ou déficiences associées évoqués précédemment ; ♦ Certains services et établissements estiment qu’ils ne sont plus en capacité de répondre aux besoins du jeune, mais poursuivent par défaut, en attendant de trouver une solution plus adaptée, l’accompagnement des jeunes concernés. Les ITEP et les structures pour « autistes » sont particulièrement concernés par ces prises en charge par défaut. Les déficiences associées et les troubles sont souvent mis en cause. Dans les services, c’est l’intensité nécessaire de la rééducation qui pose problème ; ♦ 2% des établissements en faveur des enfants handicapés bénéficient de l’Amendement Creton (autre prise en charge par défaut) ; ♦ Sous l’effet des politiques soutenant l’intégration scolaire en milieu ordinaire, les SESSAD constatent des besoins accrus d’accompagnement, dus à la fois à un glissement de l’intégration scolaire collective vers l’intégration individuelle, mais aussi à l’arrivée d’un public aux problématiques psychiques et sociales associées nécessitant un travail partenarial accru avec les secteurs d’intervention connexe. Du côté des établissements, les évolutions constatées se traduisent par un public présentant globalement des limitations plus importantes, avec l’association notamment de troubles du comportement (incompatibles avec une scolarisation en milieu ordinaire), et une entrée plus tardive dans le secteur spécialisé compromettant le parcours de formation professionnelle (sorties d’UPI vers IMPRO) ; ♦ Un tiers des jeunes pris en charge dans les Hauts-de-Seine sont originaires d’un autre département, en particulier dans les établissements et services en faveur des enfants présentant une déficience motrice ou auditive ; ♦ La situation des enfants juste avant leur admission dans la structure médicosociale actuelle varie considérablement selon le service et l’établissement (en fonction de la déficience mais aussi de l’agrément d’âge de la structure). Cependant, il apparaît nettement que pour les structures pour enfants autistes et les ITEP, le suivi psychiatrique constitue souvent une étape préalable à l’entrée dans le secteur médico-social. A l’inverse, quasiment tous les enfants actuellement accompagnés par un SSEFIS « auditif » ne connaissaient avant leur admission qu’un suivi par des médecins ou paramédicaux libéraux. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 27 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine 3. L’organisation de la structure 3.1 – Les SESSAD Des services qui interviennent selon les rythmes scolaires des jeunes Peu de SESSAD comptent plusieurs sections au sein de leur structure. Lorsque c’est le cas, il s’agit avant tout d’unités regroupant des jeunes de tranches d’âges différentes. Ainsi, deux services de soins à domicile pour enfants déficients sensoriels comptent un SAFEP (pour les enfants déficients visuels ou auditifs de 0 à 3 ans) et un SAAAIS ou un SSEFIS. Un SESSAD « autisme » se répartie en deux sections, l’une intervenant auprès de deux CLIS et une autre auprès d’une UPI. Ils interviennent sur les temps scolaires, pour les projets individualisés des enfants et lors des transferts des enfants sur les temps extrascolaires. Les différents SESSAD sont ouverts au moins 5 jours par semaine. La majorité des structures fonctionne sur le calendrier de l’Education nationale. Certains services ouvrent quelques samedis par an et/ou accueillent les enfants sur certains périodes scolaires. L’ouverture des SESSAD est basée sur les rythmes scolaires des enfants. Ils ferment en général la semaine de Noël et quatre semaines en août. Une intervention répartie sur l’ensemble du territoire alto-séquanais Les services de soins à domicile sont installés sur onze communes du département et interviennent sur l’ensemble du territoire (entre 3 et 6 services par commune). Certains services interviennent sur Paris ou dans le Val-de-Marne. Ce sont les communes de l’ouest du département qui sont les moins bien desservies par l’action des SESSAD du département (Marnes la coquette, Ville d’Avray, Sèvres et Vaucresson). A l’inverse, sur le territoire de Boulogne ou de Chatenay-Malabry, cinq SESSAD interviennent. On constate également quelques différences selon le type de SESSAD (et donc le type de handicap concerné). Ainsi, les SESSAD « autisme », les SAAAIS, les SSAD et les SESSAD « déficience intellectuelle » interviennent sur l’ensemble (ou presque) du territoire. Les deux SESSAD « déficience motrice » qui ont répondu ont une aire d’intervention qui se concentre principalement sur la moitié Nord du département (le troisième qui n’a pas répondu est installé dans le sud du département). Et peu de communes semblent avoir accès aux services d’un SSEFIS (un SSEFIS au Nord du département n’a pas répondu à l’enquête, un autre n’a pas précisé les communes où il intervient). Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 28 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Hauts-de-Seine Hauts-de-Seine Paris Ainsi que le centre et le sud du département pour un SEFFIS (sans précision des communes concernées). Val-de-Marne Hauts-de-Seine Hauts-de-Seine Paris Dérogation pour les jeunes domiciliés à BoulogneBillancourt, Garches et Saint Cloud Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 29 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Hauts-de-Seine Hauts-de-Seine Paris Paris SESSAD « autisme » commune. SSEFIS la commune. intervenant sur intervenant SESSAD « moteur » commune. intervenant la sur sur la SESSAD « intellectuel » intervenant sur la commune. SAAAIS intervenant sur la commune. SSAD intervenant sur la commune. Les professionnels composant les équipes des SESSAD L’ensemble des structures compte, dans son équipe de professionnels, un psychologue. Onze des douze structures ont un éducateur spécialisé, dix un orthophoniste et/ou un psychomotricien. Les assistantes sociales (ou CESF) ne sont présentes que dans six des douze structures, les médecins dans cinq structures. Trois structures comptent, au sein de leur équipe de professionnels, une AMP, un kinésithérapeute et/ou un psychiatre. Professionnels représentés au sein des différentes structures Psychologue Educateur spécialisé Orthophoniste Psychomotricien AS / CESF Médecin AMP Kinésithérapeute Psychiatre Nombre de structures concernées 12/12 11/12 10/12 10/12 6/12 5/12 3/12 3/12 3/12 Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 30 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine D’autres types de professionnels composent les équipes des différents services de soins à domicile, mais ils ne sont représentés que dans une à deux des douze structures (interprète LSF, neuropédiatre, etc.). 3.2 – Les établissements médico-éducatifs Les différentes sections au sein des établissements Les différents établissements comptent entre une et cinq sections au sein de leur structure. Ces différentes sections regroupent principalement des jeunes d’âges différents, demandant donc une prise en charge adaptée à leur développement intellectuelle et psychologique et à leur maturité (ex. IMP et IMPro ; section IMC 3-12 ans, 12-16 ans et 16-20 ans). Certains établissements disposent également de sections d’internat. Un IME accueillant des jeunes de 6 à 14 ans compte, au sein de son établissement, un SESSAD pour les jeunes scolarisés en CLIS ou UPI entre 6 et 12 ans (qui ne fait pas partie des quatorze SESSAD interrogés). Pour les externes, les établissements sont principalement ouverts 5 jours par semaine, et un ou deux samedis par mois. Les internes peuvent également être accueillis les weekends. Tous les établissements ferment pendant les vacances d’été (à partir de la mi-juillet pour certaines, tout le mois d’août pour l’ensemble), et une partie des autres vacances scolaires. Le calendrier des établissements médico-éducatifs se rapproche du calendrier scolaire de l’Education nationale. Peu de prise en charge à temps partiel Treize structures accueillent des enfants à temps partiel. Sur l’ensemble des jeunes pris en charge en établissement médico-éducatifs, 2% le sont à temps partiel (29/1 401). Ces jeunes représentent entre 1% et 13% de la population accueillie dans chaque structure. Ce sont principalement les structures pour enfants souffrant de polyhandicap qui accueillent des jeunes sur du temps partiel (9% des jeunes accueillis sur l’ensemble des trois structures). Nombre d’établissements accueillant des jeunes à temps partiel IME Effectifs 8/10 20/519=4% Etablissement pour enfants souffrant d’autisme 3/3 6/68=9% IEM 0/4 - ITEP 1/2 1/64=2% Etablissement pour enfants polyhandicapés 0/3 - Etablissement pour enfants déficients auditifs 1/2 2/310=1% 13/24 29/1 401=2% Total Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 31 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Ces jeunes sont âgés entre 5 et 18 ans (12 ans en moyenne). Les motivations pour mettre en place cette prise en charge à temps partiel sont principalement de deux sortes : - pour neuf jeunes, il s’agit de permettre le maintien dans une scolarisation en école ordinaire (en CLIS principalement mais aussi en intégration scolaire individuelle – maternelle ou début du primaire) ; - pour neuf autres jeunes, il s’agit de préparation à une admission au sein de l’établissement à temps plein ou à temps partagé (ces derniers étaient auparavant à domicile, scolarisés ou dans une autre structure –CMP, hôpital de jour, etc.) ; - pour trois jeunes, il s’agit de remédier à une situation au domicile sans solution (même avec une prise en charge en établissement par défaut comme il est précisé pour l’un des jeunes) ; - l’un des jeunes montrait une trop grande fatigabilité pour continuer une prise en charge à temps plein ; - un autre prépare ainsi sa sortie du champ du handicap ; - un jeune partage sa prise en charge entre l’établissement médico-éducatif et l’hôpital de jour ; - enfin, le dernier dépasse l'âge limite d'accueil dans sa structure d'origine (il est âgé de 17 ans et est pris en charge dans un hôpital de jour) dans laquelle il est maintenu à mi-temps. Encadré 3 – L’organisation des différentes structures 4. La situation scolaire des enfants ♦ Une intervention des SESSAD sur l’ensemble du département des Hauts-deSeine mais une quisuivis varie selon le SESSAD type de handicap (les accueillis SAFEP et 4.1 – ;Seuls 6% répartition des enfants par un et 15% suivi de ceux les moteur » sont le moins bien représentés sur le territoire). en SESSAD EME ne « bénéficient d’aucune forme de scolarisation ♦ des Desjeunes services qui comprennent au sein leurpas équipe, pour la(40 grande majorité, au 6% suivis pas un SESSAD nede sont scolarisés / 663). moins un psychologue, un éducateur spécialisé, un orthophoniste et/ou un 33 psychomotricien. de ces enfants sont suivis par un SESSAD « polyhandicap », 4 par un SAAAIS, 2 par un SESSAD « autisme » et 1 par un SESSAD « déficience motrice ». Ces situations de non scolarisation concernent d’abord des jeunes accueillis dans ♦ Des EME structurés par tranches d’âge au sein de leur établissement ; une autre structure (16/40 sont accueillis en crèche, halte garderie, jardin ♦ Peuspécialisé, de prise en charge à spécialisée). temps partiel (2%), principalement pour permettre d’enfants maternelle le maintien d’une scolarisation en école ordinaire ou pour préparer une admission en Un établissement. tiers de ces enfants est âgé de moins de 3 ans (15/40), cinq ont une pathologie qui ne permet par une intégration en école ordinaire, trois sont en attente d’une prise en charge. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 32 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Aucun de ces jeunes n’était auparavant scolarisé. Raisons de la non scolarisation SESSAD SESSAD SESSAD « autisme » « moteur » « polyhandicap » SAAAIS Total % Enfants accueillis dans une autre structure de socialisation (crèche, halte garderie, jardin d’enfants adapté, maternelle spécialisée) - 1 12 3 16 40 Enfants âgés de moins de 3 ans - - 13 - 13 33 Pathologie ne permettant pas une intégration extérieure - - 5 - 5 13 Enfants en attente prochaine orientation - - 2 1 3 8 Cas atypique du service 2 - - - 2 5 Famille ne souhaitant pas d’accueil extérieur - - 1 - 1 3 Total 2 1 33 4 d’une 40 100 Certains de ces services de soins à domicile ont mis en place un accompagnement de ces jeunes non scolarisés. Ainsi, un SESSAD travaille sur l’autonomie des jeunes dans les déplacements (prise de transport, effectuer un trajet seul, etc.). Un autre SESSAD a mis en place une action thérapeutique précoce (rééducation, socialisation) qui permet d’évaluer les capacités d’apprentissage de ces jeunes en vue du début de scolarisation. Il travaille également sur la recherche d’un lieu de vie adapté si c’est nécessaire. Il accompagne les familles, propose une adaptation et une installation d’aides techniques au domicile ou sur le lieu d’accueil (comme la crèche, la halte garderie). Enfin, un troisième SESSAD propose, dans le cadre du projet individualisé, une aide rééducative, technique (adaptation de matériel, de jeux, prêt et aide au choix de matériel adapté, etc.), psychologique et socio-éducative (accompagnement global du jeune et de sa famille), pédagogique (sensibilisation des professionnels partenaires, accompagnement, information et conseil aux familles). 15% des jeunes pris en charge dans un établissement médico-éducatif ne bénéficient d’aucune sorte de scolarité, que ce soit en milieu ordinaire ou en milieu spécialisé (211/1 401). Les trois établissements pour enfants polyhandicapés ne comptent aucun enfant scolarisé. 22% de l’ensemble des jeunes accueillis en IEM ne sont pas scolarisés. Les autres types d’établissement comptent 12% ou moins d’élèves sans scolarité. Jeunes non scolarisés IME (3/10) Etab. autisme (1/3) IEM (2/4) ITEP (1/2) Etab. polyhandicap (3/3) Etab. audit (2/2) Total Effectifs % 60 12 2 1 84 22 5 8 56 100 7 2 211 15 Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 33 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Ces jeunes souffrent, pour la majorité, de pathologies lourdes qui ne leur permettent pas de suivre des apprentissages scolaires. Certains n’ont pas les disponibilités psychiques pour l’apprentissage en groupe et ont besoin d’un accompagnement très individualisé que ne permettent pas les classes. Très peu de ces jeunes ont auparavant été scolarisés en milieu ordinaire (3%) ou au sein de l’établissement médico-éducatif (1%). 4.2 – 90% des jeunes suivis par un SESSAD sont scolarisés en milieu ordinaire Plus de 90% des enfants suivis par un service de soins à domicile dans les Hauts-deSeine sont scolarisés en milieu ordinaire. Seul le service prenant en charge de jeunes polyhandicapés ne compte que 21% d’enfants scolarisés. Quand ils sont scolarisés, les jeunes suivis par des services en faveur d’enfants présentant une déficience physique (motrice ou sensorielle) fréquentent le plus souvent des classes ordinaires à temps complet, tandis que les services spécialisés dans la déficience intellectuelle, le polyhandicap ou « l’autisme » accompagnent des enfants scolarisés en CLIS, UPI ou SEGPA, ou en maternelle à temps partiel. Les enfants scolarisés en milieu ordinaire et suivis par un SESSAD Lieu de scolarisation En classe ordinaire SESSAD « Intel. » SESSAD « Autisme » SESSAD « Moteur » SSAD SAFEP / SSEFIS SAAAIS Total % 14 16 284 8 26 49 397 64 Moins de 6 heures - 1 - 2 - Entre 6 et 12 heures - 2 - 1 - Entre 12 et 18 heures - 8 - - Plus de 18 heures - 1 - Temps complet 14 4 284 En CLIS 101 3 6 1 1 1 10 2 - - - 1 <1 5 25 45 377 61 - - 7 141 23 2 1 5 - - - 8 1 Temps complet 99 14 13 - - 7 133 21 31 7 18 - 7 6 69 11 Temps partiel - 7 18 - - - 25 4 Temps complet 31 - - - 7 6 44 7 En SEGPA 10 Temps complet Dans un étab. formation prof. de 10 - Temps complet En EMPro 18 <1 Temps partiel EN UPI Total 15 3 - - - - 1 - - 1 - 11 - 1 - 2 11 1 1 <1 <1 1 <1 - - - - - 3 3 <1 156 38 320 8 34 66 622 100 Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 34 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine 4.3 – Le soutien et l’accompagnement par les SESSAD lors des temps de scolarisation des enfants Le soutien à la scolarisation de l’enfant (par l’accompagnement pédagogique, éducatif et les rééducations prodigués) est au cœur de l’accompagnement des jeunes par un SESSAD. Aussi, dans onze SESSAD sur les douze répondants, les professionnels du service se rendent sur les lieux de scolarisation. Il s’agit principalement de professionnels paramédicaux (orthophoniste et psychomotricien d’abord), d’éducateurs spécialisés et de psychologues. Type de professionnels envoyés sur Nombre de les lieux de scolarisation services Professionnels du paramédical (orthophoniste, psychomotricien, 10/11 ergothérapeute, kinésithérapeute, etc.) Educateur spécialisé 9/11 Psychologue 8/11 Psychiatre 4/11 Directeur 4/11 Chef de service 4/11 Equipes éducatives 4/11 Assistante sociale 2/11 Interprète LSF, codeur LPC, etc. 1/11 Le rôle de ces professionnels, sur le lieu de scolarisation, est avant tout de prodiguer des soins et rééducations nécessaires, ainsi que d’apporter une aide aux équipes enseignantes (11/11). Sept services travaillent sur l’adaptation des supports pédagogiques. Certains professionnels participent également aux réunions de synthèse et aux conseils de classe des enfants qu’ils prennent en charge. Rôle des professionnels du service sur les lieux de scolarisation Nombre de services Prodiguer des soins et des rééducations 11/11 Apporter des informations, une aide à l’enseignant 11/11 Accompagner les enfants pendant la classe 8/11 Adapter les supports pédagogiques 7/11 Autres* 5/11 * Participation aux réunions de suivi de scolarisation des enfants, aux conseils de classe, conseil en aménagement, adaptations et accessibilité des lieux de scolarisation, observation de l'enfant au sein de la classe. Neuf SESSAD sur douze interviennent également au domicile de l’enfant. Ce sont principalement les éducateurs spécialisés (8/9), les professionnels paramédicaux (6/9) et les psychologues (4/9) qui se rendent au domicile des enfants. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 35 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Type de professionnels envoyés au domicile des enfants Nombre de services Educateur spécialisé 8/9 Professionnels du paramédical (orthophoniste, psychomotricien, ergothérapeute, kinésithérapeute, etc.) 6/9 Psychologue 4/9 Psychiatre 2/9 Directeur 2/9 Chef de service 1/9 Equipes éducatives 1/9 Assistante sociale 1/9 Interprète LSF, codeur LPC, etc. 1/9 Conseillère en Economie Sociale et Familiale (CESF) 1/9 Les professionnels, au domicile, prodiguent d’abord des soins et des rééducations à l’enfant (5/9). Mais leur rôle est aussi souvent d’accompagner les familles, de répondre à leurs questionnements (6/9). Ce déplacement à domicile permet à certains services de rencontrer des parents qu’ils n’auraient pas pu rencontrer en « extérieur ». En plus d’un soutien éducatif et scolaire, les professionnels qui se déplacent permettent de créer et maintenir un lien entre les parents et l’école. Rôle des professionnels au domicile Effectifs Accompagnement des familles, rencontres, maintien du lien avec l’école 6/9 Prodiguer des soins et des rééducations 5/9 Adapter les supports pédagogiques 3/9 Enfin, huit SESSAD sur les douze répondants accueillent des jeunes dans leurs locaux pour des activités relatives ou non à la scolarité. Cinq services prodiguent des soins et de la rééducation, trois travaillent sur l’adaptation de supports pédagogiques. Les services mettent également en place du soutien scolaire, un travail individuel ou en petit groupe (travail éducatif, rééducatif, rencontres, etc.). Les locaux permettent également aux professionnels de rencontrer les parents (guidance parentale, échanges entre familles, etc.). Rôle des professionnels dans les locaux du service Effectifs Prodiguer des soins et des rééducations 5/8 Activités éducatives 4/8 Adapter les supports pédagogiques 3/8 Soutien et guidance des parents 3/8 Autres* 3/8 * Travail sur la socialisation et l’autonomie, rencontres avec les différents professionnels du service. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 36 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine 4.4 – L’organisation de la scolarisation des enfants pris en charge dans les EME Une scolarisation qui s’adapte au handicap Dix-neuf des vingt-quatre structures ayant répondu à l’enquête déclarent disposer d’une unité d’enseignement au sein de l’établissement. Unité d’enseignement ? IME Etab. autisme IEM ITEP Etab. polyh. IES Audit. Total Oui 10 3 2 2 - 2 19 Non - - 2 - 2 - 4 Total 10 3 4 2 2 2 23 60% des jeunes accueillis en EME sont scolarisés strictement au sein de leur structure (pour l’immense majorité à temps partiel). Un quart de ces jeunes pris en charge est scolarisés en école ordinaire. Ils ne sont que 4% à partager leur scolarisation entre un temps partiel au sein de leur établissement et un temps partiel en école ordinaire. On constate tout de même des différences selon le type de structure concerné. Ainsi, les IME et les établissements pour enfants souffrant de troubles envahissants du développement scolarisent leurs jeunes principalement en interne (respectivement 83% et 94%). A l’inverse, les IEM et les IES pour jeunes déficients auditifs comptent une majorité de jeunes scolarisés en école ordinaire (55% et 47%). Enfin, les jeunes accueillis dans les ITEP sont plus nombreux à associer une scolarisation en école ordinaire (à temps partiel) à une scolarisation au sein de la structure. Etab. autisme IME Jeunes... IEM* ITEP IES Audit. Total Eff. % Eff. % Eff. % Eff. % Eff. % Eff. % ... strictement scolarisés en interne 408 83 64 94 112 34 34 71 1112 42 730 602 ... strictement scolarisés en externe 10 2 - - 182 55 1 2 125 47 318 26 ... scolarisés en interne et en externe 16 3 2 3 1 <1 8 17 22 8 49 4 ... non scolarisés 60 12 2 3 38 11 5 10 5 2 110 9 494 100 68 100 333 100 48 100 264 100 1 207 100 Total * Nous n’avons pas les effectifs pour l’un des quatre IEM répondants. Lorsque ces jeunes sont scolarisés en « extérieur », le rôle de l’établissement est alors principalement un rôle d’accompagnement à la scolarité : accompagnement éducatif, accompagnement thérapeutique, travail sur l’intégration, sur l’autonomie, etc. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 37 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Des réunions sont organisées régulièrement entre les équipes (de l’école et de l’établissement spécialisé) afin de suivre l’évolution de l’enfant et de faire une évaluation du projet de l’enfant, en lien avec les structures scolaires, mais aussi avec les parents. Les différents soins sont continués à être dispensés. Le niveau scolaire des jeunes scolarisés au sein des structures La scolarité au sein des établissements s’organise surtout autour des trois premiers cycles scolaires (de la petite section maternelle au CM2). Ainsi, douze structures comptent au moins une classe de niveau cycle 1 (petite et moyenne section maternelle), quatorze au moins une classe de niveau cycle 2 (grande section maternelle à CE1) et onze au moins une classe de niveau cycle 3 (CE2 à CM2). Les seuls établissements organisant une scolarisation de niveau collège sont un ITEP et un établissement pour enfants déficients auditifs. Niveau scolaire des classes internes Etab. autisme IME (10) (3) IEM ITEP (4) (2) Etab. audit. (2) Total (21) Cycle 1 7 3 1 1 1 13 Cycle 2 8 3 1 1 2 15 Cycle 3 7 2 1 1 1 12 6ème - 5ème - 4ème - - - 1 1 2 3ème et + - - - - 2 2 Autre 2 1 1 - 1 5 Les enseignants Ce sont principalement des enseignants spécialisés qui dispensent l’enseignement au sein des structures spécialisées (onze établissements sur les seize ayant répondu à la question). Sept structures comptent, parmi l’équipe éducatrice, des enseignants non spécialisés mis à disposition par l’Education nationale (cinq IME et deux établissements pour enfants souffrant d’autisme). Enseignants au sein de la structure Enseignants spécialisés IME Autisme IEM ITEP (9) (3) (2) (1) 6 1 2 1 Déficience Total auditive (17) (2) 2 12 Enseignants spécialisés - - 2 - 2 4 Enseignants spécialisés mis à disposition 2 - - 1 - 3 Enseignants spécialisés option D 3 - - - - 3 Enseignants spécialisés option D mis à disposition 2 1 - - - 3 Enseignants non spécialisés mis à disposition 5 2 - - 1 8 Enseignant mis à disposition (sans précision) 1 - 1 - - 2 Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 38 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine La durée hebdomadaire de scolarisation Ce sont les IEM et l’établissement pour enfants déficients auditifs qui proposent le plus d’heures de scolarisation au sein de leur structure (entre 10 heures et 20 heures hebdomadaires pour les IME, entre 26 heures et 34 heures hebdomadaires pour les IES « auditifs »). Les ITEP proposent entre 6 heures et 12 heures hebdomadaires de scolarisation en interne à leurs jeunes, les IME et les établissements pour jeunes souffrant d’autisme entre 30 minutes et 18 heures hebdomadaires. Mais dans la majorité des situations, c’est une scolarisation à temps partiel, voire très partiel qui est prodiguée aux jeunes suivis au sein de la structure. Situation scolaire En interne IME Etab. autisme IEM ITEP IES auditif Total 434 66 113 42 112 767 Moins de 6h 201 49 3 15 - 268 Entre 6h et 12h 187 5 16 25 - 233 Entre 12h et 18h 38 12 - 2 - 52 Plus de 18h 8 - 93 - - 101 A temps complet - - 1 - 112 113 4.5 – Les supports établissements pédagogiques utilisés au sein des services et Peu de SESSAD utilisent des méthodes pédagogiques adaptées spécifiquement à leur public. Quatre services utilisent des méthodes et supports pédagogiques adaptés qu’ils ont élaboré eux-mêmes et trois services utilisent méthodes et supports transmis par d’autres structures. Un SESSAD « autisme » utilise des outils visuels adaptés aux modes de pensée et de compréhension du public qu’il suit, même s’il rencontre des difficultés pour les mettre en place dans le quotidien en famille et pour le personnel extérieur au SESSAD. Un SESSAD « moteur » utilise des supports informatiques et notamment des logiciels mathématiques adaptés. Enfin, un SSEFIS se sert d’une pédagogie de re-médiation, mais aussi de gestion mentale, logico-mathématique. Trois établissements médico-éducatifs (deux IME et un ITEP) ont décrit des méthodes pédagogiques autour de la pédagogie différenciée. Le travail mis en place est ajusté en fonction de chaque élève, de son rythme, de son niveau, de sa compréhension, de ses difficultés. Une telle pédagogie s’attache à répondre aux besoins et aux difficultés de chaque enfant. Un IME note tout de même les difficultés à maintenir une dynamique de groupe lorsque les niveaux des jeunes sont hétérogènes. Un IES auditif utilise notamment la méthode Borel Maisonny (méthode de lecture phonétique et gestuelle) et la méthode Macathon (méthode de communication basée sur la gestuelle et les pictogrammes). Les autres établissements médico-éducatifs comportant une unité d’enseignement, sans utiliser de méthode « estampillée », déclarent adapter leur travail aux besoins des Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 39 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine enfants. Les méthodes sont ajustées au cours de réunions de synthèse des équipes pluridisciplinaires. Une structure pour enfants déficients auditifs utilise une pédagogie qui prend en compte les difficultés de communication des jeunes accueillis. Un IEM fait une préparation aux diplômes nationaux (brevet des collèges, BEP, Bac pro), dans des classes à petits effectifs, sur une durée adaptée aux jeunes (3 ans au lieu de 2). Il a également mis en place un programme spécifique d’accompagnement à l’insertion en entreprises adaptées et/ou en milieu ordinaire. Pour les structures, ces différentes pédagogies ont aussi pour objectif de travailler l’autonomie des jeunes dans la vie quotidienne. Ces réponses montrent qu’il existe, dans les établissements, différents savoir-faire, différentes méthodes et outils qui répondent à la diversité des problématiques des jeunes. 4.6 – Des situations scolaires problématiques plus nombreuses en SESSAD 7% de l’ensemble des 661 jeunes suivis par un SESSAD sont dans une situation scolaire jugée problématique par l’équipe professionnelle (dans huit services). Cela concerne, pour les services touchés par ce phénomène, entre 7% et 29% de leurs effectifs. Ces enfants sont suivis par trois SESSAD « déficience intellectuelle », deux SESSAD « autisme », un SESSAD « déficience motrice », un SSAD et un SAAAIS. Pour près de la moitié, ces enfants sont scolarisés en classe ordinaire (46%), principalement en maternelle ou primaire (respectivement 15% et 19%). Près d’un tiers est scolarisé en CLIS (31%) et 21% en UPI. Situation scolaire des enfants rencontrant des difficultés Classe ordinaire Effectifs % 22 46 crèche 1 2 maternelle 7 15 primaire 9 19 collège 4 8 lycée 1 2 CLIS 15 31 UPI 10 21 EGPA 1 2 Total 48 100 L’éloignement géographique du domicile des jeunes et l’inadaptation d’une seule prise en charge par un SESSAD sont les raisons les plus fréquentes de ces situations problématiques. Un SAAAIS dénonce ces éloignements « obligatoires » par le manque de structures et classes adaptées aux jeunes souffrant d’une déficience visuelle sur le territoire départemental. « Non réponse à l'objectif de proximité - temps de transport amputant la vie quotidienne de l'enfant et de sa famille faute d'enseignants spécialisés pour exercer dans ces classes » Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 40 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine « Temps de transport allongeant le temps de scolarisation et amputant la vie quotidienne de l'enfant et de sa famille Les élèves scolarisés en UPI DV (unique dans le département) bénéficient d'un transport par taxi. Celui-ci n'est pas individualisé. Ainsi, ces 2 jeunes, domiciliés particulièrement loin de l'UPI, doivent partager un taxi avec deux autres camarades ; ceci allonge le temps de transport et alourdit leur temps de présence au collège. » Pour d’autres jeunes, leur situation semble nécessiter un suivi plus soutenu qu’un simple SESSAD, qu’il soit éducatif ou médical. « Situation médicale et éducative nécessitant un suivi beaucoup plus soutenu tel qu'en IME » « Bien que sortant de CLIS, l'enfant a très peu d'acquis scolaire et une faible appétence pour tout ce qui est scolaire et "intellectuel". L'IME serait alors mieux indiqué » La situation s’avère d’autant plus problématique, que dans certains cas, aucune alternative n’est envisageable en raison d’une opposition absolue des parents à toute prise une prise en charge en établissement médico-éducatif. « Insatisfaction des méthodes pédagogiques qu'ils estiment non adaptées à l'enfant. Mais ces parents refusent l'IME pour leur enfant qui présente une déficience importante » « La maman réclame une scolarisation à plein temps refusée par l'école. L'enfant relève plus d'un IME ou de soins psychologiques, refusés par la maman » « L'enfant fugue lors des temps de récréation ou de cantine, se mettant en danger. Il aurait besoin soit d'un accompagnement spécifique sur ces temps, soit d'une autre orientation (IME) refusée par les parents » « Enfant relevant d'un IME, orientation refusée par les parents » Dans les établissements médico-éducatifs, peu de jeunes sont jugés comme vivant des situations scolaires problématiques (34 jeunes -2%- répartis sur huit structures). Ils représentent entre 2% et 22% de l’ensemble des jeunes de chacune des structures concernées et sont les plus nombreux dans les établissements pour enfants atteints de troubles envahissants du développement (respectivement 13% et 22% de la population) et dans un IME (20%). Ce sont d’abord les enseignants qui sont insatisfaits de cette situation. Pour sept jeunes « autistes », les enseignants estiment qu’il leur est difficile de proposer un accompagnement scolaire à des enfants qui ne sont pas encore dans les apprentissages scolaires et qui n’ont pas de langage. Dans sept autres situations, ce sont les parents qui expriment leur insatisfaction : temps scolaires insuffisants (un jeune en IME), programme et prise en charge scolaire qui ne leur conviennent pas (deux jeunes en établissement pour enfants autistes), désaccord entre les parents et l’établissement sur le niveau scolaire et sur les difficultés d’intégration de leur enfants (deux jeunes en ITEP), refus d’un cursus scolaire individualisé (un jeune en IEM). Certains jeunes expriment également une certaine insatisfaction dans leur prise en charge scolaire : des temps scolaires qui sont trop longs par rapport à leurs possibilités (un jeune en IME), un « ras-le-bol » de la scolarisation (quatre jeunes en IME). 4.7 – Les partenariats avec l’Education nationale, à la base du travail des SESSAD L’ensemble des SESSAD a déclaré avoir engagé un partenariat avec des établissements scolaires de l’Education nationale. Ce partenariat, dans le cadre du projet personnalisé de scolarisation du jeune, est à la base du travail des SESSAD pour une bonne coordination Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 41 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine des prises en charges pédagogiques, éducatives et thérapeutiques de l’enfant et la mise en place du soutien à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants en situation de handicap. Quatorze EME ont passé des conventions avec des établissements scolaires de l’Education nationale (contre six qui ne l’ont pas fait). Ces conventions ont pour objectif de préparer les jeunes à une intégration à temps plein en école ordinaire (projets de sortie du champ du handicap). Ces échanges et ces accueils à temps partiel dans une école ordinaire peuvent être une première étape vers une scolarisation à temps plein ou offrir des modalités de scolarité souples qui correspondront mieux aux besoins et souhaits de certains jeunes et de leurs familles. Ce travail de partenariat entre l'établissement et l’école a aussi pour avantage de sécuriser l'enfant, ses parents et les enseignants ; de permettre un partage de compétences et de soutenir au mieux les apprentissages de l’enfant. De plus, des actions partenariales spécifiques ont été présentées dans les questionnaires, les structures médico-sociales apparaissant comme des lieux ressources pour sensibiliser, former et conseiller les autres professionnels intervenant dans la scolarisation des enfants en situation de handicap. Ainsi, un SAAAIS a mis en place des actions pour les professionnels de l’Education nationale afin de les sensibiliser à la déficience visuelle (organisation de journées « portes ouvertes » d’information sur la déficience visuelle et l’action de leurs services, proposition de stages de formation aux enseignants du second degré, etc.). Cependant, plusieurs structures soulignent certaines difficultés dans le partenariat avec l’école, et notamment : - la difficulté pour certains SESSAD de trouver leur place pour accompagner les jeunes dans les UPI (les collèges étant peu habitués à accueillir de jeunes handicapés) ; et la légitimité d’une façon générale des services à intervenir au sein des établissements scolaires. - la difficulté de conjuguer l’emploi du temps scolaire et les soins (ou la prise en charge médico-sociale au sein de l’établissement), qui ne sont pas toujours perçus comme une priorité (et compatible d’un point de vue organisationnel). - La lourdeur des démarches administratives pour les intégrations scolaires, notamment en SEGPA. - le manque de souplesse des institutions pour permettre aux acteurs de terrain de tisser des liens ; le partenariat dépendant souvent « davantage d’un engagement individuel que d’une volonté institutionnelle ». 4.8 – L’évolution du niveau scolaire Depuis la loi 2005-102, les structures constatent unanimement que les parents manifestent des attentes plus fortes à l’égard de la scolarisation de leurs enfants. Les SESSAD évoquent ainsi la volonté accrue des parents d’une scolarité à temps complet la plus précoce possible et en milieu ordinaire. Cette recherche d’une scolarisation en milieu ordinaire, parfois « à tout prix », a notamment pour conséquence d’ouvrir les classes d’intégration scolaire à des enfants qui n’ont pas toujours les aptitudes cognitives leur permettant d’entrer dans les apprentissages ; ce qui entraîne une plus grande hétérogénéité des niveaux scolaires dans ces classes spécialisées. Cette aspiration plus grande à une scolarisation en milieu ordinaire conduit les parents à retarder autant que possible l’entrée dans un établissement spécialisé, ce qui se traduit par un décalage de plus en plus important entre l’âge et le niveau scolaire au sein des établissements médico-éducatifs et rend difficile de constituer des classes homogènes. De plus, la scolarisation plus massive en milieu ordinaire détourne les enfants ayant un potentiel scolaire des établissements spécialisés. Les instituts d’éducation motrice sont Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 42 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine particulièrement touchés par ce phénomène de glissement des publics, ce qui impacte fortement le niveau scolaire des classes internes. De plus, les attentes en termes de scolarisation sont perceptibles également par une demande faite par les parents d’augmenter le temps consacré à la scolarité au sein des établissements spécialisés, quelque soit la catégorie d’établissement et le niveau scolaire de leur enfant. L’aspiration de la majorité des parents d’enfants en institutions consiste à un accès, pour leur enfant, aux apprentissages fondamentaux. Par ailleurs, un IME constate que l’orientation vers le milieu spécialisé après une scolarisation en milieu ordinaire maintenue le plus longtemps possible, peut s’avérer douloureuse pour les parents concernés mais à l’inverse bénéfique pour les jeunes qui se sentent libérés d'une trop forte attente des familles. Enfin, un institut d’éducation motrice constate une augmentation du nombre de demandes d'admission émanant d'autres départements qui ne disposent pas de ce type d'établissement susceptible de scolariser, de soigner et de rééduquer sur un même lieu géographique des jeunes handicapés moteurs orientés en Lycée d'Enseignement Professionnel (LEP). Pour l’avenir, l’ensemble des structures médico-éducatives craignent une évolution des publics accueillis vers une plus grande hétérogénéité des publics accueillis (notamment en terme de niveau scolaire), en lien avec l’entrée plus tardive dans le secteur spécialisé, l’augmentation des troubles associés, des difficultés sociales et familiales surajoutées, etc. Cette hétérogénéité risque de complexifier ou rendre moins efficiente l’organisation des prestations proposées par les établissements spécialisées. Encadré 4 – La situation scolaire des enfants ♦ 90% des jeunes suivis par un SESSAD sont scolarisés, en école ordinaire pour la majorité d’entre eux (64%) ; ♦ La majorité des EME dispose d’une unité d’enseignement ; ♦ Lorsqu’ils sont scolarisés, les jeunes pris en charge en EME le sont principalement et strictement en interne (60%) ; ♦ 6% des jeunes en SESSAD et 15% de ceux en EME ne connaissent aucune forme de scolarisation ; ♦ Le soutien pédagogique, éducatif et rééducatif au cœur de l’accompagnement des SESSAD ; ♦ Une scolarisation, au sein des EME, qui s’articule principalement autour des trois premiers cycles (de la petite section maternelle au CM2) ; ♦ 7% des jeunes scolarisés en SESSAD et 2% de ceux en EME sont dans des situations scolaires problématiques ; ♦ Le partenariat avec l’Education nationale, à la base du travail des SESSAD ; ♦ Depuis la loi 2005-102, les parents sont plus en demande d’une scolarisation en milieu ordinaire pour leurs enfants (qu’ils aient les aptitudes nécessaires ou pas) ; ♦ Ce qui entraîne une arrivée plus tardive et parfois plus douloureuse dans le milieu spécialisé. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 43 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine 5. L’état de santé et les soins des jeunes pris en charge 5.1 – Des soins réguliers qui concernent principalement les jeunes accueillis dans les structures pour déficients moteur ou polyhandicapés Sept SESSAD (sur douze) et vingt EME (sur vingt-quatre) ont déclaré suivre des enfants qui ont présenté, au cours de l’année 2007, des problèmes de santé nécessitant un suivi médical régulier, des soins importants et/ou une hospitalisation. Cela concerne près de la moitié de l’ensemble des jeunes suivis par un SESSAD (48%) et près d’un tiers des jeunes accueillis en établissement médico-éducatif (29%). Ils représentent entre 4% et la totalité des jeunes suivis par un SESSAD ou un EME. Ce sont principalement les services et les établissements pour enfants souffrant d’une déficience motrice ou de polyhandicap qui sont concernés par ces suivis et soins médicaux réguliers (entre 62% et 100% des jeunes suivis par ces structures). Nombre de structures % suivi santé SESSAD « intellectuel » 3/4 9/154=6%* SESSAD « autisme » 0/2 - SESSAD « moteur » 2/2 253/324=78% SSAD 1/1 38/38=100% SSEFIS 0/2 - SAAAIS 1/1 13/70=19% Total 7/12 315/661=48%* IME 9/10 88/519=17% Etab. autisme 2/3 19/68=28% IEM 4/4 237/384=62% ITEP 0/2 - Etab. polyh. 3/3 43/56=77% Etab. audit. 2/2 25/310=8% 20/24 412/1 401=29% Total * Il manque les effectifs pour l’un des SESSAD 19% des jeunes suivis par un SESSAD et 20% de ceux suivis par un EME ont connu au moins une hospitalisation suite à ces problèmes de santé. Ces problèmes de santé sont liés aux pathologies des jeunes accueillis et à leur évolution. L'accès aux soins et l’observance des traitements nécessite un accompagnement intensif par un personnel médical et paramédical spécifiquement formé. Certains SESSAD évoquent la difficulté de maintenir une frontière entre le médico-social et le sanitaire et les difficultés pour préparer le retour d’hospitalisation du jeune (durée du séjour inconnue, date de retour non communiquée, etc.). Par ailleurs, la pénurie de certains personnels peut remettre en question la qualité de la prise en charge au niveau des soins apportés, en particulier les difficultés de recrutement de kinésithérapeutes ont été évoquées (SSAD « polyhandicap »). Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 44 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine 5.2 – Peu de modification dans le profil des jeunes suivis en termes de santé Les différents services ont noté peu de changements majeurs en terme de profil de santé des jeunes qu’ils suivent. Le SESSAD « polyhandicap » note tout de même une augmentation des maladies dégénératives depuis 5/7 ans. Cette situation traduit une nécessité de créer des services de soins palliatifs à domicile pour enfants polyhandicapés ou d'établir des partenariats avec des unités spécialistes. Un SSEFIS déclare également suivre de plus en plus de jeunes souffrant de polyhandicap. Un SESSAD « déficience intellectuelle » évoque une recrudescence de problèmes d'obésité, souvent difficiles à gérer avec les parents (qui ne consultent pas toujours même lorsqu’ils sont orientés par le médecin du service). L'obésité a généralement de multiples causes qui se conjuguent : une faible activité de l'enfant, un plaisir recherché dans la nourriture (peu de sources de plaisir par ailleurs), des facteurs plus psychologiques, des causes familiales (hygiène alimentaire familiale), etc. Selon ce même service, si les conséquences actuelles (à court et moyen terme) sont d'ordre psychologique (image et confiance en soi, socialisation), les conséquences futures (à long terme) peuvent toucher à la santé, à l’insertion professionnelle et sociale du jeune. Afin de prendre en compte ces problèmes de santé aigus ou chroniques de certains enfants suivis, les différents services concernés ont mis en place des partenariats avec les équipes hospitalières et un soutien auprès des familles (entretien avec le médecin du service, explication des démarches et des bilans médicaux, soutien psychologique). Du côté des établissements, l’augmentation des problèmes de santé est plus perceptible et liée à des profils présentant des troubles associés et des déficiences plus sévères. La question de la Santé est également plus prégnante en raison de la présence plus forte de difficultés familiales et sociales parmi les jeunes accueillis, ce qui a des conséquences sur la prévention et l’accès aux soins. Pour pallier à ces problèmes de santé, ce sont souvent les familles qui mettent en place les consultations hospitalières ou privées nécessaires ; et à défaut, les équipes des structures spécialisées. La présence d’infirmières dans une partie des établissements médico-éducatifs du département facilite ce suivi de l’état de santé des jeunes accueillis (préventif et curatif). Des formations sur le thème de la santé et des soins sont également mises en place dans certains établissements pour faire face aux nouveaux besoins. Les partenariats avec le secteur sanitaire sont souvent mis en place au cas par cas, lorsque la situation le nécessite. Certaines structures n’ont pas formalisé de partenariat, mais sont en lien avec les services hospitaliers, les médecins traitants, les CMP, les CAMSP, etc. Ce partenariat semble essentiel aux structures concernées dans la mesure où il permet d’avoir une vision plus globale de la santé et des besoins de l’enfant suivi et ainsi, une meilleure qualité de la prise en charge. Cependant, un certain nombre de difficultés dans le partenariat avec le sanitaire ont été évoquées : - des difficultés dans la gestion administrative des hospitalisations, en termes notamment journées non perçues en l’absence de l’enfant (comblées dans la mesure du possible par de l’accueil à temps partiel) et de prise en charge des transports du domicile à hôpital. - des difficultés pour joindre certains services hospitaliers et obtenir les comptesrendus des interventions. - des partenariats très chronophages quand ils sont organisés autour de situations spécifiques et que la population devient de plus en plus hétérogène (en particulier pour les instituts d’éducation motrice). Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 45 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine 5.3 – Des actions particulières en terme de préventions sanitaire Les différents services et établissements travaillent d’abord sur l’hygiène corporelle, bucco-dentaire et alimentaire (avec un objectif d’autonomisation du jeune). Certains EME ont aussi mis en place des actions de prévention en terme de sexualité et de contraception. Ils font appel pour cela à des professionnels extérieurs (diététicienne, médecin, association, CRIPS11, planning familial, CESC12, etc.), mais s’appuient également sur les professionnels de la structure (médecins, psychiatre, infirmière, etc.). Dans la plupart des structures, les actions relatives à l’hygiène alimentaire visent à prévenir l’obésité. Cependant, pour un SESSAD « autisme » cette action sur la diversité alimentaire a pour objectif avant tout de limiter « les routines autistiques ». Lorsque des actions de prévention n’ont pas encore été mises en place, les établissements expriment tous le souhait de travailler avec des professionnels autour de ces questions. Ainsi, un établissement pour enfants souffrant d’autisme note qu’il serait intéressant de « pouvoir créer des services, consultations polyvalentes et urgences spécialisées dans l'accueil de personnes handicapées, avec un personnel médical et paramédical formé à ces accueils ou (mieux) de former le personnel en place ou encore de former des « médiateurs » susceptibles d'aider au lien difficile entre, d'une part, les patients, leur famille, les établissements d'accueil et, d'autre part, les équipes ». Certains services n’ont pas développé d’actions ou accompagnements particuliers en terme de prévention dans la mesure où les services de santé scolaires assurent une grande partie de ces interventions. Un SESSAD « déficience motrice » a mis en place, avec les infirmières, des actions de prévention concernant le sommeil, le tabac et la sexualité. Un SESSAD « autisme » sensibilise ses jeunes, par l’intermédiaire du médecin pédiatre, aux premiers secours. En terme de besoins non couverts, un SESSAD « déficience motrice » souhaiterait mettre en place un partenariat avec une équipe de nutrition et diététique. Encadré 5 – L’état de santé et les soins des jeunes pris en charge ♦ La majorité des SESSAD (7/12) et des EME (20/24) suit des enfants nécessitant un suivi médical régulier ; ♦ Ces jeunes sont plus nombreux dans les structures accompagnant des jeunes déficients moteurs ou polyhandicapés ; ♦ Peu de modifications dans le profil des jeunes en termes de santé, en dehors d’un problème croissant d’obésité, de la prise en charge de troubles associés, et d’un suivi médical rendu parfois difficile par la présence de difficultés sociales et familiales importantes. ♦ Une collaboration en développement avec le secteur sanitaire mais mise en place essentiellement autour de situations individuelles et avec des problèmes persistants d’organisation des hospitalisations (journées non versées, transport, etc.) et de transmission des informations médicales (compte-rendus). Un partenariat non formalisé encore trop chronophage. ♦ La majorité des structures a mis en place un travail sur l’hygiène corporelle, buccodentaire et alimentaire ; et dans une moindre mesure sur les thèmes de la sexualité, de la contraception, du tabac et du sommeil. 11 CRIPS : Centre régional d'information et de prévention du sida 12 CESC : Comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 46 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine 6. Les troubles psychiques 6.1 – Des jeunes présentant des troubles psychiques présents dans toutes les structures médico-éducatives Les jeunes souffrant de troubles psychiques sont présents dans la grande majorité des services enquêtés (10/12 SESSAD) et l’ensemble des établissements. Mais leur proportion parmi l’ensemble des personnes accueillies varie considérablement selon la structure enquêtée (de 7% à 100%). Par définition, tous les enfants accompagnés par une structure en faveur des enfants « autistes » et la clientèle des ITEP souffrent de troubles psychiques nécessitant un suivi psychiatrique. Les établissements et services en faveur des enfants présentant une déficience intellectuelle sont également concernés dans des proportions élevées (48% des SESSAD « intellectuel » et 63% des IME). Par ailleurs, la proportion d’enfants souffrant de troubles psychiques nécessitant un suivi « psy » est importante dans certaines structures en faveur des enfants présentant une déficience sensorielle. Ainsi, près de 2 enfants sur 3 sont concernés par les troubles psychiques au sein des établissements en faveur des enfants déficients auditifs et 4 enfants sur 10 suivis par un SAAAIS. En revanche, les deux SSEFIS (déficience auditive) ne recensent aucun enfant souffrant de troubles psychiques. Les troubles psychiques associés au polyhandicap semblent plus fréquents en établissement qu’en service médico-social. Nombre de structures % d’enfants souffrant de troubles psychiques SERVICES SESSAD « intellectuel » 4/4 74/154=48% SESSAD « autisme » 2/2 40/40=100% SESSAD « moteur » 2/2 45/324=14% SSAD (polyhandicap) 1/1 9/38=24% SSEFIS (déficience auditive) 0/2 - SAAAIS (déficience visuelle) 1/1 29/70=41% 10/12 197/661=30% Total ETABLISSEMENTS IME 10/10 326/519=63% Etab. autisme 3/3 68/68=100% IEM 4/4 62/384=16% ITEP 2/2 64/64=100% 2*/3 24/56=43% 2/2 130/310=42% 23*/24 674/1 401=56% Etab. polyhandicap Etab. auditif Total * Une structure pour enfants polyhandicapés n’a pas renseigné sur le nombre de jeunes souffrant de troubles du psychisme dans sa structure. Les troubles évoqués les plus fréquemment, en établissement, concernent la mise en danger de soi et des autres, les désirs de fugue, la dévalorisation de soi, les crises d’angoisse, etc. Les professionnels, face à ces troubles, rencontrent d’abord des Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 47 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine difficultés dans la mise en place d’une vie en collectivité, leur intégration dans un groupe étant souvent compromise par les troubles du comportement. Deux services ont mis en place des soutiens ou accompagnements particuliers pour répondre aux besoins de certains enfants souffrant de troubles psychiques. Ainsi, un SESSAD « déficience intellectuelle » organise des entretiens de soutien avec la psychologue (en groupe lorsque le suivi individuel est mal vécu par l’enfant), avec un rôle accru de l’éducateur auprès de ces enfants afin de favoriser leur insertion dans l’école. Le SAAAIS a mis en place des soutiens individuels pour les enfants (en lien avec le vécu du handicap, de la situation d’intégration scolaire individuelle), mais aussi un soutien parental et familial (autour des mêmes questions). Il organise également des groupes de soutien collectifs d’enfants : groupe d'expression autour d'une activité menée au sein du service. 6.2 – Le suivi psychologique ou psychiatrique « extérieur » 8% des enfants accompagnés par un service et 13% des enfants accueillis dans un établissement médico-social bénéficiaient au moment de l’enquête d’un suivi psychologique ou psychiatrique extérieur. Ce sont dans les structures pour enfants « autistes » que ce suivi « psy » extérieur est le plus répandu (25% des enfants suivis par un SESSAD « autisme » et 24% des enfants accueillis en établissement « autisme ») et que l’on trouve le plus de jeunes pour lesquels il a été mis en place un suivi psychologique ou psychiatrique extérieur (25%). Effectifs % Services SESSAD « intellectuel » 27 18 SESSAD « autisme » 10 25 5 2 SAAAIS (déficience visuelle) 10 14 Total 52 8 87* 17 Etab. autisme 24 36 IEM 19 5 8 13 Etab. polyh. 4* 7 Etab. audit. 36 12 178 13 SESSAD « moteur » Etablissements IME ITEP Total Ce suivi psychologique ou psychiatrique extérieur consiste majoritairement en des consultations au Centre Médico-Psychologique et auprès d’un psychiatre libéral. Pour les services uniquement, le suivi au Centre Médico-Psycho-Pédagogique est également souvent cité (22% en CMPP). [Plusieurs réponses pour un même usager sont possibles] Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 48 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Effectifs % Services CMP 22 43 CMPP 11 22 Psychiatre libéral 10 20 Psychologue libéral 6 12 Hôpital de jour 1 2 Accueil familial thérapeutique 1 2 CMP 93 52 Psychiatre libéral 35 20 Psychologue libéral 21 12 CMPP 11 6 Accueil familial thérapeutique 7 4 Hôpital de jour 5 3 Hospitalisation de nuit 5 3 Etablissements Parmi l’ensemble des structures médico-sociales enquêtées, seuls 6 jeunes ont connu, au cours de l’année 2007, une hospitalisation psychiatrique : - deux étaient suivis par un SESSAD « déficience motrice». - un était pris en charge en IME, - un autre en IEM - et deux autres dans un établissement pour enfants déficients auditifs. 6.3 – Les défauts de suivi En termes de besoins de suivi psychologique ou psychiatrique non couverts, il s’avère que plus d’un quart des jeunes accompagnés par une structure médico-sociales et présentant des troubles psychiques ne bénéficient pas d’un suivi (psychologique ou psychiatrique) alors qu’ils le nécessiteraient (30% en SESSAD et 24% en établissement). Les ITEP sont peu touchés par ce besoin non couvert (3%). Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 49 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Enfants présentant des troubles psychiques qui ne bénéficient pas de suivi psychologique ou psychiatrique alors qu’ils le nécessiteraient % Ensemble des enfants présentant des troubles psychiques des enfants présentant des troubles psychiques pour lesquels les besoins de suivi ne sont pas couverts SERVICES SESSAD « intellectuel » 37 74 50 SESSAD « autisme » 1 40 4 SESSAD « moteur » 7 45 16 SSAD (polyhandicap) 8 9 89 SSEFIS (déf. auditive) - - - SAAAIS (déf. visuelle) 7 29 24 60 197 30 Total ETABLISSEMENTS IME 73 326 22 Etab. autisme 17 68 25 IEM 17 62 27 ITEP 2 64 3 Etab. polyh. 11 24 46 Etab. audit. 30 80 38 150 624 24 Total Les structures attribuent principalement ces besoins non satisfaits de suivi psychiatrique ou psychologique à la réticence des familles à entreprendre une telle démarche, en lien notamment avec une représentation négative envers le secteur psychiatrique (« image du fou ») ou la médication (« il va être abruti et ne pourra plus rien faire »). « Réticence des parents, expériences précédentes avec un CMP ressenties négativement. Difficultés des familles à investir un lieu de soins psychiques. Dimension culturelle à l'égard de la maladie chez certaines familles issues de l'immigration » « Refus des parents » « Réticences familiales » « Familles non adhérentes à ce suivi » « Résistances familiales quant à un suivi psychothérapeutique, déni des difficultés » De plus, les familles comme les établissements rencontrent des difficultés à trouver des thérapeutes, avec des listes d’attente très importantes (notamment dans les CMP et les CMPP). « Difficulté de faire assurer ce suivi par les CMP en raison d'une surcharge de travail de leur part » Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 50 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine « Moyens professionnels insuffisants ne permettent pas un suivi très régulier (ETP = 0.45 psychologue pour 40 enfants) » « Longues listes d'attente des CMP et CMPP » Le coût élevé d’une prise en charge en libéral est également un frein pour certains parents. « Réticences des familles face à ce besoin, ou devant l'accompagnement à l'extérieur qu'elles devraient assurer, ou pour des raisons financières devant la nécessité d'avancer de l'argent avant remboursement pour ce qui est du libéral » 6.4 – Le personnel de Santé mentale au sein des structures enquêtées L’ensemble des SESSAD et des EME enquêtés comprend, au sein de leur équipe médicosociale, du personnel appartenant au champ de la santé mentale (psychologue et/ou psychiatrique) la plupart pour des temps très partiels (à partir de 0,06 ETP en SESSAD et 0,1 ETP en EME). Seuls quatre SESSAD comprennent dans leur équipe à la fois un psychiatre et un psychologue (pour des temps très partiels également). Dans les différents services de soins à domicile, la présence de professionnels appartenant au champ de la santé mentale varie de 0,06 ETP à 2,5 ETP. Effectif des services ETP de psychiatre ETP de psychologue SESSAD « intellectuel » entre 30 et 46 enfants de 0,2 à 3 de 0,2 à 0,6 SESSAD « autisme » entre 15 et 25 enfants 0,2 de 0,45 à 1,25 entre 74 et 250 enfants - de 2 à 2,5 38 enfants 0,06 0,45 SSEFIS (déficience auditive) entre 13 et 22 enfants - de 0,2 à 0,34 SAAAIS (déficience visuelle) 70 enfants - 1,5 SESSAD « moteur » SSAD (polyhandicap) La quasi-totalité des EME compte à la fois un psychiatre et un psychologue dans leur équipe, avec tout de même une présence plus importante des psychologues. Effectif des services ETP de psychiatre ETP de psychologue IME entre 31 et 81 enfants de 0,24 à 1 de 0,5 à 1 Etab. autisme entre 15 et 36 enfants de 0,33 à 0,5 de 0,33 à 1 entre 53 et 180 enfants de 0 à 0,2 de 0,6 à 1,5 ITEP entre 29 et 35 enfants de 0,31 à 0,36 de 1 à 1,42 Etab. polyh. entre 15 et 21 enfants de 0 à 6 de 0,23 à 11 Etab. audit. entre 130 et 180 enfants de 0,1 à 0,66 de 2 à 4 IEM Les missions du personnel du champ de la santé mentale intervenant au sein des équipes des services de soins à domicile et des établissements médico-éducatifs relèvent à la fois d’une fonction de conseil, de supervision et d’expertise auprès des équipes médicosociales et d’une intervention directe de soignant auprès des enfants : Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 51 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine - Un accompagnement des enfants qui le nécessitent (individuel ou en groupe) au travers d’un soutien psychique et d’un soutien psychologique (entretiens, bilans, etc.) ; - Les psychiatres et les psychologues participent également aux relations du service avec les familles (démarches d’accueil des nouvelles familles, accompagnement ponctuel ou régulier, suivi des familles, etc.) ; - Une mission de conseil, de soutien et de supervision auprès des équipes médico-sociales et éducatives (permettre d’appréhender la complexité de certaines situations, animation de groupes de travail, participation aux réunions et aux bilans des équipes, supervision des équipes, etc.) ; - Une participation à l’élaboration et au suivi du projet éducatif individualisé des enfants ; - La mise en place d’un lien et la construction d’une collaboration avec les professionnels extérieurs. Par ailleurs, la majorité des structures a mis en place une organisation, un accompagnement spécifique auprès de ces enfants, en terme de taux d’encadrement notamment. Ainsi, un IME a mis en place des activités à visée expressive : un psychologue spécialisé en musicothérapie intervient auprès des jeunes en musique et chant, un autre organise des sorties culturelles autour de l'art (peinture, sculpture, visites de monuments…). Un établissement pour enfants « autistes » organise des séjours thérapeutiques en dehors du cadre de l’établissement et du cadre familial. D’autres établissements ont proposé des prises en charge en internat. Une structure pour enfants polyhandicapés organise des rencontres régulières avec les parents, ainsi que des temps de travail avec le collectif de parents (« samedis actifs ») : « 4 par an : 2 organisés autour d'un temps de travail en ateliers parents/professionnels sur des thèmes émanant de l'actualité de la vie institutionnelle - 2 sont plus festifs (avant les vacances d'été et avant Noël) ». La structure prenant en charge des jeunes souffrant d’une déficience auditive a aménagé des temps en dehors du groupe / classe afin de mieux prendre en compte les troubles du comportement, les difficultés relationnelles, etc. Elle a également créé des ateliers spécifiques et a décloisonné les classes. Pour la plupart, les structures s’attachent au plus près des besoins des jeunes et d’adaptent au cas par cas. 6.5 – Les liens partenariaux avec le secteur psychiatrique mis en place de manière ponctuelle Six services de soins à domicile et la majorité des établissements ont mis en place des partenariats avec le secteur psychiatrique (CMP notamment). Ces relations partenariales sont surtout ponctuelles, autour de situations individuelles communes (le psychothérapeute du CMP, du CMPP, de l’hôpital de jour, en libéral, etc.). Ces partenariats permettent, selon les professionnels des SESSAD, d’impliquer les familles. Les lieux de soins extérieurs se situent souvent à proximité du domicile des enfants, sont extérieurs à l’école et traduisent une démarche personnelle des parents. A l’inverse, ce suivi psychiatrique « extérieur » mis en place à l’initiative des parents peut apparaître comme une difficulté supplémentaire, dans la mesure où les relations ne sont pas systématisées et ne se déclenchent que sur sollicitation des parents. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 52 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Selon les EME, ce partenariat permet également une bonne connaissance réciproque des différents intervenants autour de l’enfant, une harmonisation du suivi (rencontres entre les équipes, observation partagée, etc.). Cependant, ces partenariats s’avèrent difficile à organiser, compte tenu surtout des listes d’attente des CMP et CMPP mais aussi du manque de temps des équipes psychiatriques pour participer à des réunions de synthèse. De plus, Un IME évoque également la difficulté de trouver un thérapeute souhaitant prendre en charge des enfants et des adolescents souffrant d’une déficience mentale au premier plan. Les établissements accueillant de jeunes polyhandicapés sont confrontés aux mêmes difficultés (problématique peu connue des pédopsychiatres). Les SESSAD notent aussi les difficultés à mettre en place ce type de partenariat dans le cadre de la scolarisation des enfants, les CMP semblant parfois « loin » du monde scolaire et méconnaissant la place particulière occupée par le SESSAD dans le soutien de l’enfant dans les différentes dimensions de sa situation de vie (« suspicion voire déconsidération de certains psychiatres de CMP à l'égard du SESSAD, vu comme un palliatif peu efficace »). Le partenariat semble être une des solutions souhaitées par les différentes structures afin d’améliorer l’accueil et l’accompagnement des enfants présentant des troubles psychiques (quelle que soit la déficience principale), en signant des conventions avec les secteurs psychiatriques. Ces conventions pourraient porter sur le suivi des situations communes mais aussi sur des actions de formation et de supervision auprès des équipes médico-sociales Pour mieux répondre aux besoins de ces enfants, les établissements et services sont nombreux à préconiser la présence (renforcée) de personnels du champ de la santé mentale au sein même des structures médico-sociales pour : - proposer un suivi psychiatrique plus régulier et individualisé en interne, - augmenter le temps consacré à l’analyse des pratiques, les temps de supervision et la formation, - et/ou améliorer l’articulation avec les partenaires du secteur psychiatrique. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 53 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Encadré 6 – Les troubles psychiques ♦ 30% des jeunes suivis par un SESSAD et 56% des jeunes pris en charge par un EME souffrent de troubles psychiques ; ♦ Au-delà de la clientèle des structures pour enfants « autistes » et des ITEP, qui par définition accueillent des enfants nécessitant un suivi psychiatrique ou psychologique, les établissements et services en faveur des enfants présentant une déficience intellectuelle sont également concernés dans des proportions élevées (48% des SESSAD « intellectuel » et 63% des IME). Par ailleurs, la proportion d’enfants souffrant de troubles psychiques nécessitant un suivi « psy » est importante dans certaines structures en faveur des enfants présentant une déficience sensorielle (SAAIS et établissement « auditif »). ♦ 8% des enfants accompagnés par un service et 13% des enfants accueillis dans un établissement médico-social bénéficiaient au moment de l’enquête d’un suivi psychologique ou psychiatrique extérieur ; principalement en CMP et chez un psychiatre libéral (et au CMPP pour les SESSAD uniquement). ♦ En termes de besoins de suivi psychologique ou psychiatrique non couverts, il s’avère que plus d’un quart des jeunes accompagnés par une structure médicosociale et présentant des troubles psychiques ne bénéficient pas d’un suivi (psychologique ou psychiatrique) alors qu’ils le nécessiteraient (30% en SESSAD et 24% en établissement). ♦ L’ensemble des structures comprend au moins un professionnel appartenant au champ de la santé mentale, souvent pour des temps très partiels. Leurs missions relèvent à la fois d’une fonction de conseil, de supervision et d’expertise auprès des équipes médico-sociales et d’une intervention directe de soignant auprès des enfants. ♦ Le partenariat avec le secteur psychiatrique s’engage de manière ponctuelle, autour de situations individuelles. Les structures médico-sociales souhaiteraient signer des conventions avec les secteurs psychiatriques et renforcer leur personnel « psy » en interne, pour le suivi de situations communes mais aussi pour la supervision et la formation des équipes médico-sociales. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 54 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine 7. Le travail de partenariat... 7.1 - ... Avec des structures et dispositifs gérés par la même association gestionnaire La moitié des services de soins à domicile (6/12) et plus d’un tiers des EME (14/33) déclarent avoir des relations partenariales avec des structures et dispositifs gérés par leur association. Les associations mettent en place des plans de formation mutualisée (formation commune des professionnels des différentes structures que gère l’association). Ce travail de partenariat permet l’échange d’information, d’outils, de matériel mais aussi de professionnels. De plus, les enfants ont aussi la possibilité, selon leur parcours, d’être orientés d’un établissement ou service de l’association à un autre (passerelle entre deux mode d’accueil ou d’accompagnement). Des activités pour les enfants peuvent également être organisées en commun. 7.2 - ... Avec d’autres structures médico-sociales Neuf des douze services de soins à domicile et vingt des vingt-quatre EME ont également initié des partenariats avec d’autres structures médico-sociales des Hauts-de-Seine. Beaucoup de partenariats se nouent ainsi autour des IME et des IMPRO qui regroupent les plus gros effectifs d’enfants handicapés accueillis en établissement dans le département. Le passage à la formation professionnelle est une étape qui conduit les différentes structures à travailler avec les IMPRO, y compris le SAAIS qui accompagne les jeunes de ces établissements lorsqu’ils sont atteints d’une déficience visuelle associée. Les différents services ont l’habitude de mettre en place des partenariats avec de multiples dispositifs médico-sociaux susceptibles de contribuer au parcours de vie des enfants qu’ils suivent (avec les CAMSP, les IMPRO, etc.) Un établissement pour enfants « autistes » souhaiterait la mise en place de réseaux afin d’organiser des activités communes avec les enfants, mais aussi des réunions pour les personnels (sur des thèmes sélectionnés) ou encore la mise en commun de ressources de façon occasionnelle (véhicules, personnels, etc.). Les échanges de connaissances font aussi partie intégrante de ces partenariats (groupements de directeurs, formations en commun, etc.). Les SESSAD « déficience intellectuelle » du département ont d’ores et déjà pu organiser une journée de formation commune aux 4 équipes avec des temps de rencontre des professionnels. 7.3 - ... Avec l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) Six services de soins à domicile déclarent accompagner des enfants bénéficiant parallèlement d’un suivi par l’Aide Sociale à l’Enfance. Cela concerne 2% de l’ensemble des enfants suivis par un SESSAD (11/644) et entre 2% et 11% des enfants des six SESSAD concernés. Ces enfants sont suivis par trois des quatre SESSAD « déficience intellectuelle », un des deux SESSAD « autisme » et le SSAD (pour enfants polyhandicapés). Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 55 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Les services n’ont pas relevé de difficultés particulières dans l’accompagnement des enfants suivis par l’ASE. Un SESSAD « déficience intellectuelle » note tout de même qu’ils ont eu « besoin de redéfinir clairement la mission de chacun avec l'éducatrice ASE ». Le SSAD regrette « la lenteur de la mise en place du suivi (IOE) » après le signalement et les difficultés pour obtenir de l’ASE des « informations concernant les suites du signalement ». Mais les SESSAD ont été peu amenés à signaler des situations au parquet des mineurs ou au juge des enfants au cours de l’année 2007. Ainsi, 8 signalements ont été recensés dans 5 SESSAD (1% des enfants suivis). Cette proportion varie de 1% à 5% selon le service concerné (3 SESSAD « déficience intellectuelle », 1 SESSAD « déficience motrice » et 1 SSAD). Les EME sont plus souvent confrontés à la prise en charge d’enfants relevant de l’ASE (dix-huit EME : neuf IME, trois IEM, deux structures pour enfants « autistes », deux structures pour enfants déficients auditifs, une structure pour enfants polyhandicapés et un ITEP). 6% des 1 401 jeunes pris en charge par un établissement médico-éducatif des Hauts-de-Seine sont concernés. Ils représentent entre 2% et 30% des effectifs d’une structure. Les établissements sont peu nombreux à évoquer, pour ces enfants, des caractéristiques particulières, en dehors de la nécessité d’une prise en charge en internat à temps complet en raison de situations familiales difficiles (le week-end mais aussi pendant les périodes de vacances). Les internats à temps plein, tout au long de l’année, sont ainsi une des solutions préconisées par les différents établissements, ou le développement de places en familles d’accueil spécialisé. Les structures insistent sur l’utilité de permettre des moments de rupture temporaires du jeune d’avec son milieu familial parfois « pathogène ». Cependant, certaines structures estiment que l’accueil qu’elles proposent à ces jeunes ne leur est pas adapté, notamment en raison de troubles du comportement plus prégnants et plus envahissants, mais aussi en raison de la cohabitation parfois difficile entre des jeunes qui « ont de bonnes capacités intellectuelles » et « l'image renvoyée par des enfants déficitaires voire physiquement abîmés [qui] leur est insupportable et décuple leurs problèmes de comportement ». Il note également que « leur violence peut faire peur aux autres enfants plus démunis. » Un autre IME note que les équipes ne se sentent pas toujours en capacité de répondre lorsque « les situations familiales et sociales provoquent des "crises" d'angoisse. » Les difficultés dont souffrent ces jeunes nécessitent également la mise en place d’un partenariat plus étroit avec l’ASE et la justice. Un IME regrette par exemple les temps d’attente très longs entre le signalement et la mise en place d’un suivi, ou encore dans l’organisation de l’hébergement. Un établissement pour déficients auditifs : « Lenteur des procédures, suivis sporadiques des situations par les équipes, personnels souvent incompétent (ex : relation fusionnelle entre éducateur et enfant, absence d'actions réelles, absence aux rendez-vous de synthèses…). Concertations souvent très difficiles à mettre en place pour suivre les jeunes de façon cohérentes. » Un IEM : « Nous nous connaissons très peu, donc nous nous méconnaissons, ainsi pour nous il est difficile de repérer, de connaître l'organisation de l'ASE, des procédures et donc de savoir qui interpeller dans un souci d'efficacité » Un autre IEM : « Oui par manque de suivi régulier, les contacts existent lors de l'inscription et des périodes de crise, Le référent ASE change souvent, Les informations concernant un jeune donné ne sont pas suffisamment transmises pour permettre un travail de soutien et d'accompagnement efficace. » Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 56 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Un IME : « Difficultés d’obtention des autorisations pour les activités, difficultés à organiser des rencontres pour les projets personnalisés, manque de réactivité face aux questions soulevées, communication des informations parfois défaillante. » Les partenariats existants ne sont pas formalisés et sont uniquement mis en place ponctuellement autour de situations individuelles. Dix structures ont été amenées à signaler à l’ASE des situations d’enfants qu’ils accompagnaient. Cela concerne vingt-quatre enfants sur le département (2% de l’ensemble des jeunes pris en charge et entre 1% et 7% des effectifs de chaque structure concernée – quatre IME, deux IEM, deux ITEP, un établissement pour enfants souffrant d’autisme et un établissement pour enfants déficients visuels). 7.4 - Les groupements de coopération sociale et médico-sociale Huit services de soins à domicile (sur douze) et onze EME (sur vingt-quatre) ont donné leur point de vue sur l’intérêt de la mise en place d’un groupement de coopération sociale et médico-sociale dans le département des Hauts-de-Seine. Selon eux, ce type de groupement permettrait de faciliter les échanges, les partenariats, la circulation d’informations (échanges sur les pratiques et expériences), la mise en commun de moyens (« échange de spécialiste », lieu ressources) entre les diverses structures du département et d’avoir ainsi une image plus précise et globale du paysage médico-social des Hauts-de-Seine. Une structure pour enfants « autistes » décrit les avantages d’un groupe de coopération en le comparant à un réseau existant sur les adolescents et les adultes autistes et psychotiques. Ce réseau a pour intérêt, selon lui, d’apporter « une dynamique au niveau des personnels des différents établissements, de créer des échanges et offre aux adolescents pris en charge un plus grand éventail d'activités et de rencontres. Il permet également un désenclavement institutionnel et évite la chronicisation. Sur le plan matériel, les véhicules peuvent être prêtés d'une institution à une autre (de façon exceptionnelle pour des transferts ou des sorties) et évite d'avoir recours à la location de minibus. Mise en commun de matériel. » Par ailleurs, la visibilité plus grande des ressources territoriales que peut apporter ce groupement de coopération, et en miroir des besoins non couverts, sur les différents secteurs géographiques, les diverses problématiques, ou encore les profils spécifiques, permettrait aussi de mieux définir les réponses à mettre en place. Ce groupement pourrait en quelque sorte permettre d’établir un état des lieux des besoins en continu. Le groupement de coopération peut permettre de créer aussi des dispositifs innovants qui ne pourraient se concevoir à l’échelle d’un seul établissement. Le SSAD propose ainsi un « regroupement entre plusieurs établissements annexe du 24 ter pour une création d'une unité de soins palliatifs pour polyhandicapés et un regroupement de plusieurs SESAD pour créer un SESAD d'accompagnement scolaire en maternelle ». Certaines structures pensent également qu’un groupement de coopération peut avoir pour avantage de favoriser des trajectoires institutionnelles plus souples et plus diversifiées, avec des passages d’un mode d’accueil à un autre qui ne se limite plus aux seules structures proposées au sein de l’association gestionnaire. (« Mutualiser des ressources entre plusieurs IMPRO et leurs pôles d'insertion permettrait de développer les accès des jeunes à des propositions diversifiées en favorisant leur autonomie »). Cependant, certains services et établissements émettent tout de même quelques réserves à la mise en place d’un groupement de coopération sociale et médico-sociale. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 57 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Ainsi, un SESSAD « déficience intellectuelle » regrette la multiplication des différentes formes de réseaux qui multiplient les réunions et sont donc très chronophages. Il note qu’il existe déjà une « association de directeurs d'établissements et services médicosociaux du département [qui leur] permet de connaître leurs collègues et de travailler ensemble en fonction des besoins ». Un SSEFIS et un établissement pour enfants déficients auditifs considèrent également qu’un tel groupement n’est « pas envisageable aujourd'hui, compte tenu de la spécificité du handicap et de l'éloignement géographique avec les autres structures pour enfants sourds ». Un IME ne voit pas l’intérêt de la mise en place d’un tel groupement et note que « les échanges entre les établissements se font spontanément lorsqu'il est nécessaire de réorienter un enfant. De ce fait, un réseau se constitue entre les professionnels. Les rencontres entre établissements existent pour échanger sur les expériences professionnelles. » Un autre IME pense que l’accent doit être mis principalement sur le manque de places dans des structures adéquates : « lorsque les places existent, le réseau informel de proximité établi avec les structures voisines suffit. » Encadré 7 – Le travail de partenariat ♦ La moitié des SESSAD et plus d’un tiers des EME travaillent avec d’autres structures et dispositifs gérés par la même association gestionnaire, surtout pour mettre en place des formations mutualisées. ♦ La majorité des structures a également initié des partenariats avec d’autres structures médico-sociales du département (travail sur l’orientation des jeunes, rencontres entre professionnels, échanges de connaissances). ♦ Les EME sont plus souvent confrontés à la prise en charge d’enfants également suivis par l’ASE. Ils regrettent les difficultés à mettre en place un partenariat régulier avec les différents professionnels intervenant autour de l’enfant (lenteur des procédures, méconnaissance, etc.) ; ♦ Les groupements de coopération sociale et médico-sociale permettraient, selon les structures intéressées, de faciliter les échanges, les partenariats, la circulation d’informations et donnerait une image plus précise et globale du paysage médico-social des Hauts-de-Seine. Il permettrait d’établir un état des lieux en continu et de mieux définir ainsi les réponses à mettre en place. Il faciliterait la création de dispositifs innovants qui ne pourraient se concevoir à l’échelle d’un seul établissement. Il favoriserait une plus grande souplesse et variété des trajectoires institutionnelles. Cependant, il est impératif d’éviter de multiplier des réunions trop chronophages et nécessaire de s’appuyer sur les réseaux existants (associations de directeurs, réseaux informels de structures intervenant auprès du même public, partenariats de proximité, etc.). Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 58 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine 8. Les loisirs 8.1 – Les temps périscolaires Certains services et établissements notent que les parents d’enfants handicapés rencontrent les mêmes problèmes, en terme d’organisation du temps périscolaire, que tous les parents qui travaillent (le matin avant le début de la prise en charge et le soir à la sortie de l’établissement). Mais contrairement aux enfants scolarisés en milieu ordinaire qui ont la possibilité d’être inscrits dans les centres de loisirs (matin, soir, mercredi et vacances scolaires), les parents d’enfants accueillis en établissement spécialisé sont souvent conduits à aménager leur temps de travail (temps partiel, horaires décalés) ou à investir des sommes importantes pour une prise en charge après la sortie de l’établissement (jeune fille au pair, associations, etc.). Les structures notent que les parents des jeunes pris en charge en établissements sont soucieux de trouver des modes de garde adaptés aux difficultés spécifiques de leur enfant et se montrent ainsi assez réticents à l’idée de laisser, pour les temps péri-scolaires, leurs enfants dans des centres de loisirs encadrés par du personnel non formés aux problématiques du handicap. Plusieurs structures médico-sociales constatent que rares sont les jeunes handicapés à pratiquer des activités périscolaires. Ils attribuent ce faible investissement à plusieurs facteurs : - des familles qui parfois ne voient pas l’intérêt de telles activités ; - des familles qui jugent l’enfant trop fatigué par ses activités de jour ; - des parents qui n’osent pas inscrire leur enfant dans des activités sportives ou culturelles de droit commun ; - des dispositifs de loisirs inadaptés pour les enfants handicapés. Sur le temps scolaire, la garde des enfants se pose également lorsque les enfants sont scolarisés à temps partiel et/ou bénéficient de plusieurs prises en charge complémentaires sur des lieux différents. Les parents se trouvent alors le plus souvent ans l’obligation d‘adapter leur emploi du temps, voir de cesser leur activité professionnelle pour accompagner leur enfant. La scolarisation à temps partiel en maternelle est en particulier très fréquente pour les enfants handicapés et les possibilité d’accueil complémentaire en structure sociale font souvent défaut (ex : jardin d’enfants spécialisé). De plus, un SESSAD « déficience motrice » a souligné la difficulté pour les parents d’enfants handicapés de trouver des intervenants pour l’aide aux devoirs. Pour prendre en compte ces difficultés de prises en charge dans les temps périscolaires, certains SESSAD organisent des accompagnements sur ces périodes, en lien avec des loisirs (activités sportives et éducatives en groupe avec les éducateurs spécialisés par exemple) et/ou du soutien scolaire (dans leurs locaux par des éducateurs spécialisés). L’établissement pour enfants déficients auditifs propose une étude dirigée le soir pour les enfants qui ne sont pas tributaires des tournées de taxi pour le retour. Il remarque une demande d’accueil le mercredi pour les enfants externes, mais n’est pas doté d’assez de personnel pour proposer des activités. Les établissements tout comme les parents souhaiteraient que soient installées des structures d’accueil adaptées pour les enfants présentant une déficience. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 59 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine 8.2 – L’organisation des vacances Beaucoup d’enfants partent exclusivement en vacances en famille. Cependant, pour les parents qui recherchent des séjours adaptés, il est très difficile de trouver des organismes qui garantissent une qualité de l’accompagnement et des prix abordables. De plus, les parents doivent réservés très longtemps à l’avance pour obtenir une place. Le SSAD note en particulier l’absence de séjours de vacances médicalisées pour les enfants polyhandicapés. Il a ainsi recours à de l’internat en établissement spécialisé, dans des centres de rééducation ou dans des hôpitaux spécialisés. Pour aider aux financements de ces séjours, les parents peuvent avoir recours à la MDPH ou à des organismes extérieurs. L’assistante sociale des établissements et services médico-éducatifs a pour rôle d’orienter les parents vers les organismes adéquats : elle est l’interlocutrice privilégiée pour l’aide aux vacances. Certaines structures proposent des transferts aux jeunes de leur établissement (ce sont de courts séjours organisés par les établissements avec les professionnels de la structure). Plusieurs SESSAD proposent des activités pendant les congés scolaires. Les parents font également appel aux séjours proposés par leur commune de domicile ainsi qu’aux centres de loisirs municipaux. Lorsque ces enfants restent au domicile, pendant les périodes de fermeture des établissements, les parents font part de leurs difficultés à gérer leur enfant sur des temps longs (comment les occuper, quelles activités leur proposer). De plus, lorsque les enfants sont à domicile à temps plein pendant ces périodes de vacances, ils peuvent être confrontés à une usure familiale (situation lourde à la fois pour les parents, mais aussi pour la fratrie). De plus, les parents n’ont pas la même quantité de vacances que leurs enfants et se retrouve dans l’obligation de trouver une solution transitoire (garde, centre de loisirs, famille, etc.). Encadré 8 – Les loisirs ♦ Pour les temps périscolaires et les scolarisations à temps partiel, les parents d’enfants accueillis en établissement spécialisé sont souvent conduits à aménager leur temps de travail (temps partiel, horaires décalés) ou à investir des sommes importantes pour une prise en charge après la sortie de l’établissement (jeune fille au pair, associations, etc.). ♦ Les parents sont généralement réticents à l’idée de laisser leurs enfants dans des centres de loisirs encadrés par du personnel non formé aux problématiques du handicap. ♦ Rares sont les jeunes handicapés à pratiquer des activités périscolaires. ♦ Les enfants partent en vacances principalement en famille. ♦ Les séjours adaptés restent souvent inaccessibles financièrement. ♦ Certains EME proposent à leurs jeunes des transferts durant l’année. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 60 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine 9. L’accueil temporaire médico-éducatifs au sein des établissements 9.1 – L’organisation de l’accueil temporaire au sein des structures Seules trois structures, sur les vingt-quatre répondantes, déclarent proposer des places en accueil temporaire : deux établissements pour enfants « autistes » et un institut d’éducation motrice. Ces quatre places d’accueil temporaire recensées représentent moins de 0,5% de l’ensemble des places installées sur le territoire. Un des établissements pour enfants « autistes » a mis en place ce type d’accueil en 1993, l’autre en 2007 (pas d’informations sur la date de création des deux places de l’IEM). Dans l’une des structures pour enfants « autistes », il s’agit d’un accueil séquentiel (à la carte) monté en partenariat avec une structure sanitaire ou médico-sociale de jour. Ainsi, l’accueil de jour est maintenu et l’adolescent est accueilli pour des soirées, des nuits, des week-ends et des petites vacances. L’autre structure pour enfants « autistes » accueille deux jeunes à mi-temps dont l’un est sans solution. Enfin, l’IEM accueille les deux jeunes au sein de son internat. 9.2 – Quels enfants bénéficient de l’accueil temporaire ? Les critères d’admission sont différents selon la structure concernée. Le premier établissement pour enfants « autistes » accueille, de manière temporaire, ces jeunes afin d’évaluer leur intégration possible sur l’un de ses trois groupes d’internat. Il ne s’agit jamais d’un accueil d’urgence. Ce sont des jeunes autistes ou psychotiques qui viennent principalement d’hôpitaux de jour mais aussi d’externats médico-sociaux. Le mode d’accueil de ce jeune est défini dans le projet : une nuit par semaine, un week-end toutes les trois semaines, un semaine toutes les trois semaines par exemple, sur une période donnée (6 mois, un an, etc.). Il s’agit d’un accueil centré sur l’évaluation de la situation de l’enfant afin d’affiner la définition de la stratégie globale d’intervention la plus pertinente. Le deuxième établissement accueillant des enfants « autistes » prend en charge, de manière temporaire, des jeunes qui sont sans solution ou sans solution adaptée à leurs difficultés, leur âge, etc. La plupart souffre d’une pathologie lourde et est orientée par la MDPH. Il s’agit d’un accueil de répit pour les familles ou de rupture pour les équipes qui assurent l’accompagnement habituel. Enfin, l’IEM accueille des jeunes en situation post-opératoire. Il leur est possible de bénéficier plusieurs fois de cet accueil temporaire. Pour l’ensemble de ces jeunes pris en charge en accueil temporaire, les services rendus sont les mêmes que pour l’ensemble des enfants de la structure. Ces jeunes, à leur sortie, reprennent leur prise en charge initiale ou une orientation qui correspond mieux à leurs difficultés et leurs contraintes (géographiques notamment). L’IEM ne remplit pas en permanence ses deux places d’accueil temporaire « postopératoire ». Dans l’une des structures pour enfants souffrant d’autisme, la place n’est jamais vacante. Une liste d’attente est possible en fonction des orientations de la MDPH. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 61 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Dans la deuxième structure pour jeunes autistes, cette place d’accueil temporaire répond également à des besoins internes. Il est ainsi proposé, à certains jeunes, une semaine ou un week-end supplémentaire en internat quand la vie en famille devient impossible. 9.3 – Les points forts et les points faibles de l’accueil temporaire et son évolution Ce dispositif spécifique permet de mettre en place des réponses « à la carte », à partir d’un projet personnalisé. Il permet ainsi de répondre aux besoins des jeunes, des équipes professionnelles mais aussi des familles. Ce type de prise en charge permet, selon les structures, un véritable travail individualisé et un suivi individualisé, ainsi qu’une certaine continuité dans la scolarisation. Les structures regrettent surtout le petit nombre de places d’accueil temporaire sur le territoire. Ce type d’accueil de soirée, de week-end, de vacances, etc. répond à de réels besoins de la part des jeunes et des familles. Les structures souhaiteraient pérenniser ce type d’accueil séquentiel, mais avec des moyens humains spécialisés (ce qui n’est actuellement pas toujours le cas). Un ITEP se pose la question de mettre en place ce mode de prise en charge tout en adjoignant un suivi SESSAD selon les nécessités, afin de répondre à des situations ponctuelles difficiles à l’école par exemple. Encadré 9 – L’accueil temporaire au sein des EME ♦ Très peu d’accueil temporaire proposé sur le territoire des Hauts-de-Seine (4 places) ; ♦ Des critères d’admission qui diffèrent selon les structures : évaluation d’une possible intégration, accueil temporaire de jeunes sans solution, jeunes en situation post-opératoire ; ♦ Un dispositif qui permet de mettre en place des réponses « à la carte » (véritable travail individualisé), pour de réels besoins exprimés par les jeunes et leur famille ; ♦ Regret de la part des structures du petit nombre de places d’accueil temporaire sur le territoire. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 62 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine 10. Autres remarques 10.1 – Les besoins non couverts de la population accompagnée Certains services de soins à domicile mettent en avant les difficultés que peuvent rencontrer les jeunes en terme de transport. Ils regrettent une offre de transport qui reste insuffisante sur les lieux de prise en charge, ce qui entraîne une perte de temps et de la fatigue pour les enfants ainsi qu’au renoncement à certaines activités extrascolaires. Le SSAD note que la problématique des prises en charge financières des transports ne facilite pas la création de petits groupes d’enfants polyhandicapés très jeunes. D’autres services de soins à domicile note le manque d’orthophonistes, d’AVS et de partenariat avec les secteurs de la pédo-psychiatrie. Les établissements médico-éducatifs ont également relevé divers besoins encore non couverts auprès de la population qu’ils accompagnent. Ils évoquent ainsi : - les difficultés de transport entre la structure et le domicile, - le problème de l’adaptation matérielle des domiciles et véhicules, - la mise en place de moment de répit pour les familles (les difficultés pour trouver des places d’accueil temporaire), - le coût des formations qualifiantes (AFPA, GRETA, etc.), - les grandes difficultés de recrutement de personnels soignants (infirmières, kinésithérapeute, orthophonistes, psychiatres, etc.), - le manque d’unités de soins palliatifs dans les structures médico-sociales pour accompagner certains enfants polyhandicapés. 10.2 – Quelle évolution de ces structures à moyen terme ? Les perspectives d’évolution à moyen terme concerne : - une extension de la capacité des structures existantes pour faire face aux demandes accrues. C’est le cas d’un SESSAD « déficience intellectuelle » et d’un SSEFIS. - la création de nouvelles structures sur des territoires non encore couverts. Ainsi, un SESSAD « autisme » prévoit l’ouverture d’un nouveau SESSAD dans le nord du département sur le même modèle. - l’ouverture de nouveaux dispositifs pour diversifier l’offre d’accompagnement ou de scolarisation et/ou compléter la trajectoire institutionnelle. Ainsi, il est prévu l’ouverture d'une CLIS autisme en maternelle (avec une prise en charge spécifique dès le diagnostic à 3 ans) et l’ouverture d'une UPI lycée afin de pouvoir accompagner les usagers jusqu'à leur intégration dans le monde adulte. De même, Un établissement pour enfants « autistes » va ouvrir un Foyer d’accueil médicalisé (FAM) pour faire suite à leur prise en charge. Une extension est également prévue pour des adultes autistes musiciens. Ils vont progressivement créer des maisons à partir des intérêts personnels de leurs usagers (ex. : équitation et entretien des chevaux et du club) Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 63 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine - une ouverture à de nouveaux profils de publics accueillis pour s’adapter à l’évolution des besoins médico-sociaux sur le territoire départemental. Ainsi, un SESSAD « déficience motrice » prévoit d’adapter son accompagnement à des enfants souffrant de troubles spécifiques des apprentissages. Certaines structures ouvrent des sections qui correspondent à un profil de public particulier (section polyhandicap dans un IME, section adolescents pour des jeunes sortis de l’Education nationale dans un IEM, etc.). Une structure pour enfants déficients auditifs prévoit d’ouvrir son établissement à des enfants de parents sourds. - une réflexion autour de la formation et de l’insertion professionnelle des jeunes handicapés. Ainsi, un SESSAD « déficience intellectuelle » travaille, avec l’ADAPEI 92, sur la préparation des jeunes handicapés à la vie professionnelle (UPI et « post-UPI »). Plusieurs IME/IMPRO réfléchissent au développement de la reconnaissance des acquisitions des jeunes et portent une attention particulière à l'évolution du marché du travail pour adapter leurs ateliers professionnels. Ils adaptent leurs outils de professionnalisation (ateliers mis aux normes, collaboration avec les lycées professionnels, mutualisation avec les IMPRO de proximité, etc.). Un IME met en place une validation des acquis, organise une alternance EMPRO/entreprise en vue d'obtenir des qualifications professionnelles « monnayables », (afin d’élargir leur logique d'employabilité : compétences transversales et transférables, savoir être, connaissances scolaires, accès à l'autonomie et développement d’une logique de certification de compétences). Un IEM a créé un cycle préparatoire à l’ESAT avec un service d’hébergement afin de travailler l’autonomie. Encadré 10 – Autres remarques ♦ Les différentes structures évoquent les difficultés que peuvent rencontrer les jeunes en terme de transport, mais également le problème de recrutement de certains professionnels (personnels soignant et AVS). ♦ Sur le moyen terme, les perspectives d’évolution de l’équipement répondent principalement à l’évolution des profils d’enfants accueillis, à une meilleure répartition des structures sur le territoire départemental, à une diversification des modes d’accompagnement et à une meilleure formation et insertion professionnelle des jeunes handicapés. Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 64 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Annexes LISTE DES ASSOCIATIONS GERANT LES SERVICES ET ETABLISSEMENTS AYANT PARTICIPE A L’ENQUETE : o L’ADAPEI 92 (Association Départementale des Amis et Parents des Personnes Handicapées Mentales) ; o L’AEDI (association Aide aux Enfants en DIfficulté) ; o L’ALCEM (Association Laïque pour la gestion du Centre d’Education Motrice) ; o L’APEI (association d'Amis et Parents d'Enfants Inadaptés - de la Boucle de la Seine, La Nichée, de Neuilly sur Seine, Sud 92) ; o L’association Entraide Universitaire ; o L’APEINA de Nanterre ; o L’APF (Association des Paralysés de France) o L’APPEDIA (Association de Parents et de Professionnels pour l'Education, le Développement et l'Intégration des Autistes et Apparentés) ; o L’association Institut des Jeunes Sourds ; o L’APRAHM-AUTISME (association pour la recherche, la prévention et la création de structures pour adolescents et adultes handicapés mentaux sans autonomie) ; o L’ARIMC IDF (Association Régionale des Infirmes Moteurs Cérébraux d’Ile-deFrance) ; o L’association « Centre familial du Sacré Cœur » ; o L’association de la Commanderie du Feu Vert ; o L’association « Espoir Chatillonnais » ; o L’association de gestion de l’EMPro de Suresnes ; o L’association « Le Moulin vert » ; o L’association des Papillons Blancs (Clamart, Saint-Cloud, Issy les Moulineaux et des communes voisines) ; o L’association Notre Dame ; o L’association « La Résidence Sociale » ; o Le CESAP (Comité d’Etudes, d’Education et de Soins Auprès des Personnes Polyhandicapées) ; o L’Etablissement public départemental ; o L’institut Gustave Baguer ; o La mairie d’Antony ; o Les PEP 92 (Association Départementale des Pupilles de l’Enseignement Public) ; o La Croix Rouge Française ; o Le SIAM 92 (Service pour l'Intégration des Aveugles et des Malvoyants des Hauts-de-Seine). Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 65 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine LISTE DES SERVICES AYANT REÇU LE QUESTIONNAIRE Ident ETABLISSEMENT ADRESSE DE L'ETABLISSEMENT 2 AVENUE HUGO VICTOR CP TELEPHONE Places installées Effectifs présents 01 45 36 18 75 60 46 01 46 31 34 36 06 71 65 81 52 15 15 01 47 65 84 53 40 35 CLICHY LA 01 41 40 80 90 GARENNE 30 30 01 46 02 36 58 25 25 VILLE 1 SESSAD SUD 2 SISS APPEDIA LA BUTTE 2 RUE PAUL GAUGUIN ROUGE 3 SESSAD DE L'ADAPEI 92 124 AVENUE BARBUSSE 4 SESSAD "LES TILLEULS" 4BIS RUE GUICHET 5 SESSAD DU VAL D'OR 30 AVENUE DUVAL LE SAINT92210 CAMUS CLOUD 6 SESSAD de Suresnes - 3 AVENUE GUSTAVE 92150 SURESNES ADAPEI 92 STRESEMANN 01 42 04 70 33 45 43 7 SESSAD PARALYSES DE 55 RUE France COURBET 01 45 36 10 65 40 NR 8 SESSAD 01 41 92 07 50 68 74 9 SESSAD DU LYCEE 131 AVENUE DE LA 92420 VAUCRESSON 01 47 01 09 18 TOULOUSE LAUTREC CELLE SAINT CLOUD 250 250 H. DU GUSTAVE 92220 BAGNEUX 92290 92140 CLAMART 92110 92220 BAGNEUX 42 AVENUE DU ROULE 92200 10 SESSAD DU CESAP LES 29 RUE CERISIERS GUIONIS 11 DU NEUILLYSUR-SEINE 92500 RUEIL MALMAISON 01 41 39 91 50 40 38 SAFEP – SSEFIS 32 RUE DE NANTERRE GUSTAVE BAGUER 92600 ASNIERESSUR-SEINE 01 46 88 02 10 25 NR 12 SAFEP INSTITUT DES SOURDS 92340 BOURG-LAREINE 01 41 87 01 60 40 22 13 SSEFIS 10TER AVENUE DU SAINT92210 GENERAL LECLERC CLOUD 01 46 02 81 07 15 13 14 SIAM 92 14 AVENUE DU 92150 SURESNES GENERAL DE GAULLE 01 41 44 88 10 70 70 763 661 SSEFIS JEUNES 5 RUE RAVON DR CHATENAYMALABRY Total NR : Non Répondant Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 66 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine LISTE DES ETABLISSEMENTS AYANT REÇU LE QUESTIONNAIRE Ident ADRESSE DE L'ETABLISSEMENT ETABLISSEMENT 22 RUE LEGOUTE PROSPER CP VILLE 1 CPPS PARC HELLER 2 LA COMMANDERIE FEU VERT 3 INSTITUT MEDICOPEDAGOGIQUE CROIX 35 RUE DE SOREL ROUGE FRANCAISE 4 EXTERNAT MEDICO- 36 RUE DU COLONEL BOURG-LA92340 PROFESSIONNEL CANDELOT REINE 5 IME ALTERNANCE 23 BIS RUE RAVON 6 DU 57 RUE CONCORDE DE Places installées Effectifs présents 01 42 37 77 46 70 NR 92600 ASNIERESSUR-SEINE 01 47 93 12 36 30 31 92100 BOULOGNE 01 46 05 26 80 BILLANCOURT 73 35 01 46 60 33 83 43 90 BOURG-LAREINE 01 46 65 37 33 16,5 16,5 IME JEUNE APPEDIA 58 AVENUE EDOUARD CHATENAY92290 DEPREUX MALABRY 01 41 87 08 84 15 15 7 IME LE CEDRE 12 RUE DE BAGNEUX 92320 CHATILLON 01 42 53 06 98 44 NR 8 IME L'ESPOIR 13 RUE DE BAGNEUX CHATILLONNAIS 92320 CHATILLON 01 46 55 58 80 30 33 9 IME LES BLANCS PAPILLONS 12 RUE PIERRE 92140 CLAMART BROSSOLETTE 01 46 42 07 17 50 50 9B Section d'enfants 12 RUE PIERRE polyhandicapés – IME 92140 CLAMART BROSSOLETTE LES PAPILLONS BLANCS 01 46 42 07 17 22 20 10 EMP LES TILLEULS 21, rue du Docteur E. 92110 CLICHY Roux 01 42 40 80 90 68 70 11 EMP PIERRE HUET 44 AVENUE ANATOLE 92700 COLOMBES France 01 47 84 64 89 60 NR 12 EMP HOFFER 34-36 AVENUE 92700 COLOMBES ANATOLE France 01 42 42 44 98 35 NR 13 EME LA DAUPHINELLE 88 RUE DU 92700 COLOMBES MARECHAL JOFFRE 01 47 82 35 73 60 60 14 EMP LA SOCIALE 01 41 05 99 32 70 NR 15 INSTITUT MEDICO68 RUE DE LA VANNE PEDAGOGIQUE 92120 MONTROUGE 01 46 55 36 76 36 32 16 IME AU FIL DE L'AUTRE 23-25 LENINE 92000 NANTERRE 01 41 37 68 80 20 NR 17 IME BALZAC 4 BOULEVARD 92000 NANTERRE HONORE DE BALZAC 01 47 21 08 26 100 NR 20 IME LEONCE MALECOT 32 AVENUE DUVAL LE 92210 SAINT-CLOUD 01 47 71 97 11 CAMUS 75 68 21 EMP LES AVELINES 10TER AVENUE DU 92210 SAINT-CLOUD 01 46 02 81 07 GENERAL LECLERC 36 36 22 IME LES PEUPLIERS 10-12 RUE GUILLAUMET G. 23 EMPRO 70 RUE DE PROCESSION LA 24 Centre éducatif JACQUES 20 RUE CHATENAY92290 PREVERT CHATEAUBRIAND MALABRY 25 CEM RESIDENCE 1 AVENUE L'EUROPE LA 92160 ANTONY TELEPHONE 92340 DE AVENUE 92300 LEVALLOIS PERRET 92310 SEVRES 01 46 26 93 00 78 81 92150 SURESNES 01 45 06 15 09 49 49 01 46 61 14 30 32 29 01 47 95 65 00 180 180 106 BOULEVARD 92380 GARCHES RAYMOND POINCARE Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 67 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Ident ETABLISSEMENT ADRESSE DE L'ETABLISSEMENT CP VILLE TELEPHONE MARNES LA 20 RUE 01 47 10 92 75 92430 SCHLUMBERGER COQUETTE Places installées Effectifs présents 54 53 26 LA GENTILHOMMIERE 27 CENTRE POUR ENFANTS NEUILLY42 AVENUE DU ROULE 92200 ET ADOLESCENTS SUR-SEINE 01 41 92 07 50 95 95 28 IMC CENTRE CLAIRE 95 RUE BRANCAS GIRARD ENFANTS 01 41 14 32 00 60 56 31 EXTERNAT CERISIERS 01 41 39 91 50 20 21 32 IME POLYHANDICAPES 6 SENTE DE QUELQUE CHOSE EN SEIGNEURIE PLUS 92420 VAUCRESSON 01 47 01 38 44 15 15 34 INSTITUT BAGUER 35 36 LES 29 RUE GUIONIS GUSTAVE DU 92310 SEVRES DR LA 92500 RUEIL MALMAISON 92600 ASNIERESSUR-SEINE 01 46 88 02 10 180 180 INSTITUT DES JEUNES 5 RUE RAVON BP 15 SOURDS 92340 BOURG-LAREINE 01 41 87 01 60 120 130 EMPRO RESONANCES 92210 SAINT-CLOUD 01 46 02 83 42 30 ? 1 866,5 1 400,5 LES 35 RUE DE NANTERRE 10 RUE PASTEUR Total NR : Non Répondant Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 68 Étude contributive à l’élaboration du volet « enfants » du schéma départemental en faveur des personnes handicapées des Hauts-de-Seine Le CEDIAS - Musée Social est une fondation dont la mission est la réflexion sur les actions sociales et les grands problèmes sociaux en favorisant les études, les échanges, l’information et la documentation. La Délégation ANCREAI Ile-de-France (service du CEDIAS Musée Social) assure une mission d’observation et d’évaluation des besoins, d’évaluation des services rendus, d’accompagnement méthodologique des schémas d’organisation sociale, d’accompagnement de projets, auprès d’associations, d’établissements ou collectivités locales. Pour nous contacter : Délégation ANCREAI Ile-de-France - CEDIAS 5, rue Las Cases - 75007 Paris 01 45 51 66 10 - 01 44 18 01 81 Email : [email protected] Site Internet : www.creai-idf.org Enquête qualitative auprès des services et établissements médico-éducatifs CEDIAS – Délégation ANCREAI Ile-de-France 69