historique maison + légendes

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historique maison + légendes
LEGENDES ENTOURANT LA MAISON DU DIABLE
LE PASSAGE SOUTERRAIN
« On raconte quʼun passage souterrain reliait cette maison à celle que Georges Supersaxo
possédait en ville. Les investigations de 1972-1974 nʼont révélé aucun souterrain. Mais
quelques Sédunois se rappellent avoir joué, enfants, dans ce passage mystérieux. On a
émis lʼhypothèse quʼil pouvait sʼagir dʼanciens égouts romains utilisés par la suite comme
passage. Toutefois, puisque nous connaissons le tracé de ces vestiges romains, il
apparait quʼaucun égout ne passait aux alentours de la Maison du Diable.»
Muriel ESCHMANN, La Maison du Diable, Sedunum Nostrum, bulletin N˚79, 2008.
LʼAPPELLATION
«Nous ignorons depuis quand la maison du Croset est appelée « Maison
du Diable ». On constate ce nom, pour la première fois, sur un plan de 1857.
Nous ne savons pas dans quelles circonstances naquirent les légendes publiées
en 1872 par Moritz Tscheinen1.
Selon la première légende, la maison se trouvait primitivement dans un
beau vignoble, près de la ville, sur la rive occidentale de la Sionne ; elle
était habitée par un couple si charitable qu'il en déplaisait au diable. Après
avoir essayé en vain de brouiller les époux, puis de ruiner leur réputation, il
en vint aux grands moyens : il décida de précipiter dans le Rhône la demeure
avec ses habitants. Dans la nuit, il charge l'édifice sur ses épaules et contourne
sans difficulté la ville endormie. Il rencontre une vieille femme qui le plaint
de faire un transport si pénible, en pleine nuit, et l'invite à déposer un instant
sa charge. Le diable s'étant laissé convaincre, la vieille met aussitôt son pied
sur le seuil de la porte et défie Satan de reprendre son fardeau. Il a beau
s'acharner, la maison reste inébranlable à l'endroit où il l'a déposée. Depuis
lors, on l'appelle la « Maison du Diable ». On voit encore, dans une pierre
du mur, la marque des cornes diaboliques ; le crépi n'y tient jamais.
Selon la seconde légende, Satan aurait édifié la maison avec des « boules
de sable ». Le propriétaire du terrain lui avait promis son âme, à la condition
que celui-ci lui construise, avant qu'il ait fait lui-même, à cheval, le
tour de sa propriété, une maison et un mur entourant le domaine. Le diable
releva le défi et poursuivit le cavalier en bâtissant le mur ; il travailla si
rapidement qu'au dernier moment la queue du cheval se prit dans le crépi.
Mais un bond puissant du coursier fit échouer le démon. Depuis lors, la maison
est hantée.»
1
Moritz TSCHEINEN, Walliser Sagen, erster Teil, Sitten, 1872, pp. 257-259.
Pierre, DUBUIS, «La Maison du Diable, ancienne maison de campagne des Supersaxo, à
Sion», dans Vallesia, XXIX, 1974.

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