Les musiques sénégalaises Les musiques sénégalaises

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Les musiques sénégalaises Les musiques sénégalaises
Les ateliers de
l’Espace Volontariats Sénégal :
Les musiques sénégalaises
Les musiques sénégalaises
Samedi 11 juin 2011
Problématique :
La réussite d'une intégration professionnelle, et l’épanouissement au quotidien d'un volontaire
travaillant à l'étranger dépend dans une large mesure de sa compréhension de la culture locale. Cet
atelier, sur la musique sénégalaise, se place ainsi dans la continuité des précédents qui traitaient de la
lutte sénégalaise (avril 2011), et de la situation géopolitique sénégalaise (mai 2011). Par ailleurs,
l'organisation de cet atelier à Saint Louis répond à une volonté de « décentralisation » des activités de
l’Espace Volontariats en régions.
Objectifs :
Cet atelier se propose d'offrir aux volontaires une occasion de découvrir sous un jour nouveau la
culture sénégalaise via ses traditions musicales, et de leur présenter un aperçu du quotidien de
musiciens sénégalais.
Intervenants :
Saliou NDOUR : Docteur en Sociologie à l’université Gaston Berger de Saint Louis
Papis, El hadj Théo et Souleymane DIARA : membre de l’Orchestre Gunéyi
Youssou SOUMARE : Directeur du département juridique du BSDA (Bureau
Sénégalais de Droits d’Auteur)
Souleymane NGON : Chef de service au Ministère de la culture
Emmanuel BAPISSEINE : Directeur du centre culturel régional de Saint Louis
Mustafa NDIAYE : Attaché culturel au centre culturel régional de Saint Louis
Marius GOUANE : Président de l'Association des métiers de la Musique du Sénégal
(Ams), antenne de Saint Louis
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SALIOU NDOUR
Docteur en Sociologie à l’université Gaston Berger de Saint Louis
Intervention sur la musique sénégalaise sous deux angles :
1. L’évolution de la musique sénégalaise
- Traditionnelle
- Moderne
2. L’industrie musicale du Sénégal
1. L’évolution de la musique sénégalaise
Le Sénégal est un pays de conflit entre la musique traditionnelle et celle moderne. La
colonisation a créé une civilisation métissée, avec un enracinement et une ouverture des
populations.
Les sénégalais ont toujours fait de la musique à travers les griots. Ces derniers sont les plus
grandes figures de la musique sénégalaise. Ils chantaient les rois dans les moments de guerre
afin de les encourager.
-
La musique traditionnelle
La musique traditionnelle sénégalaise se décline au pluriel car chaque ethnie a sa musique.
Au Sénégal la musique accompagne les différentes phases de la vie :
- A la naissance avec le baptême
- A la circoncision avec le « kassak »
- Dans les séances de lutte
- Au mariage
- A la mort (chez les sérères)
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Au Sénégal, le creuset de la musique traditionnelle c’est le théâtre national Daniel Sorano,
incarné par la grande troupe « ensemble lyrique traditionnel » dirigée par
NdeyeMbayeDjinmaDjinma.
L’une des spécialités musicales au Sénégal c’est le mbalax avec le grand tambour Major
Doudou NdiayeCoumba Rose. Ce dernier a amené des innovations avec l’introduction des
femmes dans le jeu du Tambour, ce qui était traditionnellement interdit.
Par exemple chez les sérères, les femmes ne devaient pas jouer aux instruments de musique.
A défaut, il faut demander l’autorisation du diable et faire des incantations pour éviter les
mauvais sorts.
Par contre chez les Pular les femmes pouvaient jouaient au Yella avec ???????
Au Sénégal, il y a une méconnaissance totale des autres formes de musique au profit du
Mbalax. Cette dernière est plus encadrée ce qui fait qu’elle rapport plus. A ce rythme les
formes traditionnelles de musique sont menacées de disparition.
-
Musique Moderne
Parlant de la musique Moderne, Monsieur Ndour dira qu’elle a été introduite au Sénégal par
la colonisation. La musique moderne n’était rien d’autre que l’interprétation de la musique
occidentale.
Par exemple les sénégalais se sont vite appropriés le Jazz. Une parenté rythmique a été
ressentie au niveau du Jazz par les sénégalais. Dès lors beaucoup de groupes de Jazz se sont
créés. Parmi les personnes qui interprétaient le jazz nous pouvons en citer la grande Aminata
FALL avec sa belle voix et ses capacités extraordinaires d’imiter les afro américains du jazz.
La musique traditionnelle n’a pas connu d’accompagnements,contrairement aux musiques
autochtones.
Les groupes de jazz qui naissaient ont commencé à utiliser des instruments de musique
sénégalais suite à l’initiative du groupe Lucasse Jazz.
L’introduction de l’instrument appelé ‘tama » dans la musique sénégalaise a été importé de la
Gambie.
Le Tama c’est un tambour en sablier en bois de 60 cm de long et 20 cm de diamètre, à double
membrane et à tension variable. Les peaux sont maintenues au moyen de cerclages, mais elles sont
accordées et tendues au moyen d'un laçage de cordes.
Le son produit par un tama peut être régulé très finement, à tel point que l´on dit qu´il
parle. Le joueur de tama place l´instrument sous son épaule et le frappe avec une baguette
courbée de différentes manières en variant la pression sur les cordes qui tendent la peau,
provoquant des sonscomplexes.
Par la suite, des groupes comme le super étoile de Dakar, le Super Diamono et le Xalam ont
commencé à se créer.
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L’une des plus grandes figures de la musique moderne au sénégalais c’est Youssou Ndour car
il a donné à la musique sénégalaise une place très importante tant au niveau national
qu’international.
A travers lui, le mbalax a pu s’ouvrir aux sonorités internationales.
Parlant de la musique féminine, elle a démarré au Sénégal avec Aminata Fall (Jazz) suivi des
ouzettes (encadrées par Ouza Diallo), ainsi que Kiné Lam.
2. L’industrie Musicale du Sénégal
Elle s’est lancée avec l’installation de studio 2000 en 1990 pour mieux encadrer et produire
les groupes de musique.
L’industrie musicale a entrainé la décastification. C'est-à-dire que la musique ne sera plus une
affaire de griot (les castés) mais plutôt une affaire de capacité à chanter et de belle voix.
Par exemple le chanteur Omar Ndiaye Khoslouma qui n’est pas d’une famille castée a connu
une rupture avec le griot de sa famille car ce dernier ne pouvait pas tolérer qu’il chante.
Revenant sur la danse, le professeur dira qu’elle était une exclusivité des femmes mais
maintenant les hommes aussi s’y mettent car cela rapporte beaucoup.
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ORCHESTRE GUNEYI
« GUNEYI » signifie les jeunes en wolof.
Nous sommes un orchestre de Saint Louis, nous nous sommes formés en Juillet 1997 ; nous
sommes un orchestre familial ; le plus jeune d’entre nous avait 5 ans quand il est monté sur
scène pour la première fois. Nous jouons grâce à notre père, qui nous a, dès le début,
encadrés et soutenus. Nous avons tous poursuivis des études en parallèle de la musique.
Au début, un formateur venait à la maison pour nous apprendre la musique. Nous
avonsjoué au Festival International de Jazz de Saint-Louis pour la première fois en 2000. En
2002, nous sommes partis en Guyane Française pendant 22 jours, dans le cadre d’un
échange de coopération décentralisée, avec une école de musique à Saint Laurent de Maoni,
échange financé par le Soutien aux Initiatives Culturelles de l’Union Européenne.
A l’origine, nous jouions un mélange de variété et de Mbalax, mais entre 2005 et
2006, nous avons arrêté de jouer afin de nous remettre en question, nous avons ensuite
repris la musique avec de l’afrobeat et des rythmes plus jazz qu’auparavant. Nous avons sorti
notre premier single en 2008, nous en avons sorti un autre depuis, et un album est en
préparation.
Sur nos conditions de vie en tant que musiciens, les musiciens manquent de soutien à
Saint-Louis ; nous n’avons pas de salle de répétition, pas de soutien financier des
institutions ; nous avons-nous-mêmes ouvert un mini studio à caractère lucratif, afin de
financer nos productions. Cette année, nous ne sommes pas allés au FIS, car nous nous
sommes rendus compte que les artistes dakarois recevaient des cachets bien plus importants
que les artistes saint-louisiens qui peinent même à être payé, ce qui n’est pas normal.
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Guneyi en quelques dates:
2000 : Réalisation du documentaire Jules & Cie diffusé par TV5
2001 : Echange Culturel entre la ville de Saint Laurent (Guyane Française) et la Ville de Saint
Louis (SENEGAL); GUNEYI porte les couleurs Sénégalaises et devient le partenaire privilégié
avec la Ville en matière de culture.
2002 : Guyane Française, la musique du SENEGAL s’exporte, visite, découverte, prestations
dans des villes de GUYANE et des écoles, présence au lancement d’Ariane 5 à Kourou
2002 : Sortie du 1er album « Sa Yande » en Eté
2003 : Tournée de Promotion sur le Territoire Sénégalais dans les cinq grandes Villes sur dix.
2004 : Participation au Festival : "Villes des Musiques du Monde" à Aubervilliers (Paris).
2004/2006 : Invité Festival de Jazz de Saint Louis en tant que Découverte de l’Année
2003/2005/2006/2007/2008 : Animation du « bal populaire » (Saint-Louis) de la fête de
l’indépendance du SENEGAL
2006 : Participation au petit Bal de comme invité d’honneur de Youssou Ndour
2009 : Lancement d’un nouveau Single « Gueum-Gueum » (Foi)
2010 : Lancement du clip
2010 (janvier) : Gunéyi séduit le public de L'institut français Jean Mermoz de Saint-Louis lors
de son concert du 15 janvier
2010 (Mai): Participation au festival de jazz de Saint-Louis avec des prestations de hautes
factures durant toute la durée de l’événement dans un bar de la place.
2010 (novembre) : Sortie d’un second single « Say-Say », accompagné d’un clip qui fait des
ravages jusqu’à présent.
2010 (décembre) : Gunéyi est choisi par le Maire de la ville pour assurer l’ouverture du
FESMAN.
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YOUSSOU SOUMARE :
Directeur du département juridique du BSDA (Bureau Sénégalais de Droits d’Auteur)
Monsieur Soumaré a souhaité revenir sur deux points important concernant l’industrie
musicale au Sénégal.
L’aspect économique :
Il y a une forte et préjudiciable absence de moyens au Sénégal, concernant l’industrie
musicale, malgré un potentiel très riche et diversifié de la musique sénégalaise.
En effet la musique est passé de l’affaire des Griots qui ‘‘n’attendaient (presque) rien’’ à celle
de musicien, devenus de véritables hommesd’affaire, à l’image notamment de
YoussouNdour.
Le Sénégal a ainsi connu ces dernières années une réelle industrialisation du monde de la
musique, avec l’émergence de professions comme celles de manager, producteur, tourneur,…
Les droits d’auteur au Sénégal :
On observe une réelle évolution concernant les textes sur le droit d’auteur, cependant il y a
une absence de la culture du droit d’auteur au sein de l’opinion publique sénégalaise.
Le BSDA effectue un grand travail de communication pour sensibiliser les artistes, musiciens
et l’opinion publique sénégalaise sur la problématique du droit d’auteur.
Plus d’informations sur le droit d’auteur au Sénégal : www.bsda.sn
MARIUS GOUANE
Président de l'Association des métiers de la Musique du Sénégal (Ams),
antenne de Saint Louis
La culture à Saint Louis est très ancienne, beaucoup de grand musicien sont passé par Saint
Louis. Cependant il y a un manque de méthode, en effet l’apprentissage du solfège est très
peu pratiqué au Sénégal, cela est problématique notamment concernant les échanges entre
musiciens sénégalais et occidentaux, qui sont ainsi compliqués. ‘‘Si tu veux être un grand
musicien maitrise d’abords le solfège’’. Le 1er conservatoire du Sénégal a été établi à Saint
Louis et non à Dakar. De plus il y a un manque de professeurs, et les fanfares et orchestres
disparaissent les uns après les autres.
Monsieur Gouane insiste sur le réel besoin de méthode et de matériel pour encadrer les
musiciens dans leur apprentissage de la musique.
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QUESTIONS ET INTERVENTIONS DIVERSES
Bérénice Layet :Qu’est-ce qui vous a poussé à faire de la musique ?
Papis Diara : ‘‘Nous avons été influencés par notre univers familial. Notre père nous a pris un
professeur polyvalent qui nous a appris à chacun un instrument. Nous avons toujours eu
beaucoup de curiosité pour la musique. Au début nous jouions pour le plaisir, puis suite à
l’invitation d’une radio locale, nous nous sommes lancés de manière plus professionnelle.’’
Bérénice Layet :Vous avez tous fais des études, souhaitez-vous prendre le risque de vous
lancer dans une carrière musicale ou de garder cela en tant que passion et exercer une
profession plus sur ?
Papis Diara : ‘‘Nous sommes conscients qu’il est difficile de vivre uniquement de notre
musique, ainsi nous travaillons sur le montage d’une entreprise, et allons monter un GIE’’
Boubacar Diongue : Concernant le sabar traditionnel, il y a pas mal d’initiatives en Europe et
même au Japon, qui sontdes grands fans de cet instrument et de cette danse traditionnelle.
Qu’en pensez-vous ?
Saliou Ndour : ‘‘Si l’on y prend pas garde, si demain on veut jouer du sabar il faudra
s’expatrier, cela n’est pas normal, que les autres se l’approprie, nous n’avons pas su conserver
notre tradition.’’Dans le programme d’éducation musicale sénégalais, il n’y a pas de place
pour les musiques traditionnelles. Le Sénégal doit impérativement travailler sur la
préservation de sa culture.
Vincent Goetz : ‘‘Je voulais prendre pour exemple la musique alsacienne, qui est restée figée,
comme la musique serrer. Il aurait fallu la moderniser, tout en gardant les traditions ; la
situation actuelle est dommageable au niveau culturel.’’
Guillaume Guglielmi : ‘‘Un autre problème vient de la façon dont est considérée la chose
artistique : la tradition devient du folklore, elle a vocation à ne pas être transformée.’’
Saida Bendaoud :Est-ce que la musique ne deviendra pas du folklore si c’est l’extérieur qui
perpétue la mémoire ? Le risque de l’extérieur, c’est qu’il fige, qu’il « folklorise ».
Saliou Ndour : ‘‘Les réalités ne sont pas les mêmes ; la musique serrer est confinée dans un
ghetto ; le Mbalaxdomine et risque de tuer les autres genres musicaux on assiste à un réflexe
traditionnaliste et ethnique pour sauvegarder la musique traditionnelle ; il faut préserver le
patrimoine.’’
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Souleymane Ngon : ‘‘Il faut dire que la musique serrer refuse de se moderniser ; les serrer
refusent de se moderniser, ils sont très soucieux de préserver leur patrimoine. D’un autre
côté, le Mbalax est une musique très ouverte. Il y a des formes d’expressions musicales
casamançaises ou serrer, il n’y a pas de musique serrer. Le Khoy, une musique ésotérique
pour initiés, est conservée sans difficultés.
Par ailleurs, le savoir-faire traditionnel est en train de disparaître ; un bon balaf, il faut au
moins 20 jours pour le faire ; aujourd’hui on peut le faire en une heure, mais la qualité n’est
pas la même.’’
EmmanuelBapisseine : ‘‘Les formes d’expression culturelles sont diverses ; chaque groupe
ethno culturel est conservateur. Les gens ne se rendent pas compte que les nouvelles formes
de musique sont une nouvelle forme de résistance à l’uniformisation.’’
Marius Gouane: ‘‘la danse et la musique sénégalaise ont une touche érotique, mais on peut
aussi y voire une fonction thérapeutique, voire cathartique ; la musique a une fonction sociale
totale’’
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BIBLIOGRAPHIE
Saliou Ndour, l'industrie musicale au Sénégal: essai d'analyse, CODESRIA, 2008 (Librairie
Clairafrique ou Codesria)
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Leymarie I, 1999, les griots du Sénégal, Paris: Servedit, Maisonneuve &Larose.
NjaKwa Samy, 2000, Musique et business, in Africultures, n°29, juin.
Saint-Louis Jazz et Hervé Lenormand, 1996, Histoire du Jazz au Sénégal, Editions
JocaSeria.
Seck Nago & Clerfeuille, S. 1996. Les grandes figures des musiques urbaines africaines,
Paris: Editions Afrique en créations.
Benga, NA, 2002, Dakar et ses tempos. Significations et enjeux de la musique urbaine (c.
1960- années 1990), in M-C. Diop, dir., Le Sénégal contemporain, Paris : Khartala, P. 289308.
Nian A., 2006 Bboys: Hip Hop Culture in Dakar, Sénégal, Senegal", in P. Nilanet C. Feixa,
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Ousmane SowHuchardLa culture ses objets-témoins et l'action muséologique(sémiotique
et témoignage d'un objet-témoin: le masque Kanaga des dogons de Sanga), Dakar:
Editions Le Nègre International, 2010.
Ousmane SowHuchard, 2000, La Kora: objet-témoin de la civilisation manding (essai
d'analyse organologique, d'une harpe-luth africaine) Dakar, Presses Universitaire de
Dakar.
Proposée par
Dr Saliou NDOUR
Université Gaston Berger
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