Livre du prof SVT 3e 2008
Transcription
Livre du prof SVT 3e 2008
e SVT-3 -/S -/ Sciences de la Vie et de la Terre-/ erre-/-programm mme e 2008 LIVRE DU PROFESSEUR Coordinateur Roland Calderon Les auteurs Vincent Béranger Professeur à Paris Louis-Marie Couteleau Professeur à Paris Mathieu Goirand Professeur à Marseille Nathalie Ray-Icard Professeur à Noyon Kristof Seys Professeur à Paris Roger Stamégna Professeur à Velaux Benjamin Tello Professeur à Marseille Conception de la couverture : Christian Dubuis Santini © Agence Mercure Mise en page et schémas : SG Production « Le photocopillage, c'est l'usage abusif et collectif de la photocopie sans autorisation des auteurs et des éditeurs. Largement répandu dans les établissements d'enseignement, le photocopillage menace l'avenir du livre, car il met en danger son équilibre économique. Il prive les auteurs d'une juste rémunération. En dehors de l'usage privé du copiste, toute reproduction totale ou partielle de cet ouvrage est interdite. » « La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, au terme des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite. » (alinéa 1er de l'article 40) - « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. » © Les Éditions Didier, Paris 2008 ISBN 978-2-278-06318-5 Achevé d’imprimer en août 2008 par Jouve - Dépôt légal : 6318/01 Imprimé en France SOMMAIRE Partie 1 GÉNÉTIQUE CHAPITRE 1 L’HÉRÉDITÉ HUMAINE ................................................................................................ 5 CHAPITRE 2 LES CHROMOSOMES, SUPPORTS DE L’HÉRÉDITÉ ................................... 19 CHAPITRE 3 INFORMATION GÉNÉTIQUE ET DIVISION CELLULAIRE .......................... 31 CHAPITRE 4 ORIGINE DE LA DIVERSITÉ DES ÊTRES HUMAINS .................................. 43 Partie 2 ÉVOLUTION CHAPITRE 5 AU COURS DU TEMPS, DES PEUPLEMENTS QUI CHANGENT .................. 55 CHAPITRE 6 L’ÉVOLUTION DES ÊTRES VIVANTS ................................................................................ 67 CHAPITRE 7 ÉVOLUTION BIOLOGIQUE ET ENVIRONNEMENT ......................................... 83 Partie 3 IMMUNOLOGIE CHAPITRE 8 LE RISQUE INFECTIEUX ............................................................................................. CHAPITRE 9 DÉFENSE DE L’ORGANISME ET SYSTÈME IMMUNITAIRE ........ 113 CHAPITRE 10 Partie 4 97 DES DÉRÈGLEMENTS DU SYSTÈME IMMUNITAIRE ................................ 127 RESPONSABILITÉ HUMAINE EN MATIÈRE DE SANTÉ ET D’ENVIRONNEMENT Objectifs et organisation .............................................................................................................................. 139 Les ressources du site didiersvt.com ..................................................................................................... 141 Sommaire – 3 CHAPITRE 1 L’HÉRÉDITÉ HUMAINE Dans ce premier chapitre, l’étude de l’hérédité humaine doit permettre aux élèves d’établir des constats pour définir les caractères héréditaires et établir des liens entre caractères héréditaires, chromosomes et ADN. Les connaissances dégagées au cours des quatre activités du chapitre vont servir de bases à toute cette première partie et, en particulier, dans la construction du premier niveau d’explication concernant « l’unité de l’espèce humaine », « l’unicité de chaque être humain » et par conséquent la diversité des individus. ● Les documents présentés en ouverture de ce chapitre vont permettre d’engager le dialogue avec les élèves et entre eux, et d’aborder ainsi certaines de leurs représentations concernant l’espèce humaine, ses caractéristiques, la diversité des individus, etc. Il faut avoir à l’esprit que les constats établis ici seront intégrés dans le premier niveau d’explication des mécanismes de l’évolution. ● Chapitre 1 L’hérédité humaine – 5 QUE DOIVENT SAVOIR LES ÉLÈVES AVANT D’ABORDER CE CHAPITRE ? Les classes précédentes auront permis d’établir des connaissances utiles à la progression comme celles relatives à « la cellule, unité du vivant » et celles présentant la reproduction sexuée comme le phénomène biologique à l’origine d’un nouvel individu. Il est important de faire le point sur la maîtrise de cette connaissance avant d’aborder ce tout premier chapitre. L E P R O G R A M M E O F F I C I E L (Extrait du B.O. n°6 (vol 2) du 19 avril 2007, hors-série) Le programme présente les références au socle commun de connaissances et de compétences en caractères droits. Le reste du programme est en italique. Connaissances Capacités déclinées dans une situation d’apprentissage Exemples d’activités Chaque individu présente les caractères de l’espèce avec des variations qui lui sont propres. Pratiquer une démarche scientifique : observer, questionner afin de distinguer un caractère de l’espèce humaine et ses variations individuelles. Observation à partir de différents supports des caractères présentés par un individu (caractères spécifiques et variations individuelles). Exploiter des textes, schémas, photographies… afin de définir un caractère héréditaire, de mettre en évidence les variations liées à l’environnement. [Compétence 5] Étude d’un arbre généalogique permettant l’identification de la nature héréditaire d’un caractère. Les caractères qui se retrouvent dans les générations successives sont des caractères héréditaires. Les facteurs environnementaux peuvent modifier certains caractères. Ces modifications ne sont pas héréditaires. Les chromosomes présents dans le noyau sont le support du programme génétique. Exploitation de résultats d’expériences de transfert de noyaux cellulaires. Pratiquer une démarche scientifique : observer, questionner, argumenter afin de localiser Observation microscopique le programme génétique. de cellules montrant des chromosomes. Un « complément » au programme, publié le 30 mai 2008, est consultable sur le site ÉduSCOL à l’adresse : http://eduscol.education.fr/D0082/consult_coll_reste.htm LES THÈMES DE CONVERGENCE Ce chapitre peut être intégré au thème de convergence 5 « santé » à partir d’observations sur l’impact de l’environnement sur certains caractères. Ces transformations qui affectent un individu ne sont pas héréditaires. Cette partie du programme prépare les élèves à traiter la partie : « responsabilité humaine en matière de santé et d’environnement ». LA PROGRESSION DANS LE CHAPITRE Au cours de ces activités, les auteurs ont voulu placer les élèves dans une situation de prise d’informations, que celles-ci soient données à l’élève ou qu’elles soient construites par lui. 6 Introduction et activité 1 : s’informer/découvrir (50 minutes) La première activité est une activité de prise d’informations directement liée au dialogue né de l’analyse des documents des pages 6 et 7. Des documents scientifiques permettent de cerner les caractères de l’espèce humaine, en osant les comparer aux caractères des grands singes pour, peut-être, s’en distinguer définitivement. Après avoir caractérisé l’espèce humaine, les élèves auront à identifier les variations observées chez des individus, première étape de la construction des notions d’unité de l’espèce et de diversité des individus. ● Activité 2 : s’informer/découvrir (50 minutes) Les documents sont informatifs et les élèves doivent s’approprier deux connaissances pour découvrir l’origine des caractères d’un individu : – les caractères de l’espèce sont héréditaires : ici on s’appuie sur le caractère « couleur des cheveux » dont la transmission est visualisée dans un arbre généalogique ; – des caractères peuvent être modifiés par l’environnement, ces modifications ne sont pas héréditaires. Les auteurs ont choisi la variation de la concentration en mélanine après exposition au soleil. Les informations acquises, ici, sur l’action des rayons du soleil sur la peau doivent être capitalisées et reliées à la partie « responsabilité humaine en matière de santé et d’environnement ». ● Activité 3 : raisonner et construire des connaissances (50 minutes) La connaissance qui est construite au cours de cette activité est : « l’information héréditaire est contenue dans le noyau ». Les documents présentent les étapes d’une expérimentation sur des acétabulaires. Il faut que les élèves analysent les deux expériences proposées, guidés par les questions de la page 13. Ce travail peut être réalisé simultanément par deux groupes d’élèves. Puis les résultats sont mis en commun. ● Activité 4 : s’informer/découvrir (50 minutes) Cette activité allie dans la démarche deux modalités de prise d’informations pour découvrir le support de l’information héréditaire : – à partir de données scientifiques sur l’histoire de la découverte de l’ADN et sur les caractéristiques de cette molécule constitutive des chromosomes ; – en réalisant une manipulation permettant aux élèves d’obtenir, en classe, de l’ADN extrait d’un tissu végétal. ● L’ A T E L I E R B 2 i Cette activité permet à l’élève de construire ou de renforcer : ● une compétence informatique : « utiliser quelques outils d’édition et de mise en forme dans un document numérique (C.3) » ; ● une compétence liée au programme de SVT : « suivre la transmission d’un caractère héréditaire ». L’élève n’est pas évalué sur sa compétence à construire un arbre généalogique (ce n’est pas le programme) mais sur compétence à réaliser un document numérique en suivant des consignes d’utilisation d’outils spécifiques. Le site : www.disiersvt.com/3/b2i/01.html propose les ressources pour réaliser cette production que l’élève pourra évaluer en se référant au document de positionnement « élève » du BO du 16 novembre 2006. Chapitre 1 L’hérédité humaine – 7 activité 1 Les caractères de l’espèce humaine Objectifs visés Cette activité a pour but de replacer l’Homme au sein monde vivant en énumérant les caractères propres à l’espèce et leurs variations possibles. Connaissances construites Chaque individu présente des caractères de l’espèce avec des variations qui lui sont propres. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, les élèves prennent conscience et respectent la diversité des individus qui les entourent. 8 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité ● S’informer pour rechercher les caractères propres à l’espèce humaine (documents a et b). ● Comparer des données chiffrées de biométrie et des photographies pour identifier les variations possibles des caractères de l’espèce humaine (documents c et d). Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à accumuler des arguments permettant de réfuter des idéologies racistes (documents a, b, c et d). • Réponses aux questions posées 1 : Les caractères propres à l’espèce humaine sont : la bipédie complète et permanente, le langage articulé et élaboré, un cerveau développé et permettant des opérations complexes. 2 : La taille, la couleur de la peau et des poils et la masse sont très variables chez l’Homme. 3 : Tous les hommes possèdent en commun la bipédie, un langage articulé, un cerveau développé ; ce sont les caractères de l’espèce. Des variations individuelles de certains caractères, comme la taille, la teinte de la peau, expliquent les différences observées au sein de la population humaine. Matériel et mise en œuvre Cette activité est organisée en deux blocs : – étude des caractères propres à l’espèce humaine ; – étude des variations individuelles au sein de l’espèce humaine. Le deuxième document (b) est un extrait d’un entretien entre deux scientifiques, il permet de préciser les caractères propres à l’espèce par la comparaison avec les grands singes. Pour le premier bloc, il est possible de faire appel aux connaissances des élèves mais aussi à l’étude des individus de la classe. Le premier document (a) permet de réfléchir au choix de l’image d’un humain « type », l’utilisation de ce document historique peut permettre d’ouvrir un débat sur le choix de cette image par la Nasa. En effet l’homme et la femme de la plaque sur la sonde sont une synthèse des principaux types d’humain. Le deuxième bloc permet de mettre en évidence toutes les variations des caractères de l’espèce à travers une série de photos (c) ; dans ce cas, il est aussi possible de faire appel au vécu des élèves. Des données de biométrie (d) invitent à discuter avec les élèves de la grande diversité des êtres humains et à argumenter en faveur du respect et de la tolérance (compétences 5 et 6 du socle commun). Ressources (bibliomédiagraphie) Des ouvrages généraux pour le professeur et pour les élèves (pour le CDI) P. Picq et Y. Coppens, Aux origines de l’humanité, Fayard, 2001 Des sites internet Sur la sonde Pionner : http://fr.wikipedia.org/wiki/Plaque_de_Pioneer Sur les entretiens entre F. Raynal, P. Picq et Y. Coppens : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/france_829/labelfrance_5343/les-themes_5497/sciences-humaines_ 13695/anthropologie_14466/les-grands-singes-sontporteurs-une-partie-nos-origines-entretien-avec-yvescoppens-pascal-picq-no-46-2002_36915.html Des vidéogrammes J.-J. Auclair, J.-N. Cloarec, J.-C. Proust, A. Videaud, Unité et diversité des êtres humains. Notion de génétique humaine, Jeulin Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 1 L’hérédité humaine – 9 activité 2 L’origine des caractères d’un individu Objectifs visés Cette activité permet aux élèves de comprendre l’origine des caractères de chaque individu ainsi que leurs modifications possibles. Connaissances construites Les caractères qui se retrouvent dans des générations successives sont des caractères héréditaires. Les facteurs environnementaux peuvent modifier certains caractères. Ces modifications ne sont pas héréditaires. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à l’éducation à la santé. 10 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Raisonner pour proposer une hypothèse explicative au problème de l’origine des caractères (documents a et b). ● Raisonner pour faire un lien entre un caractère et sa variation possible au cours de la vie (documents c et d). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la capacité d’exploiter des documents pour mettre en évidence l’importance de l’environnement sur les variations de certains caractères. Elle contribue aussi à la réflexion sur les risques pour la santé liés à l’exposition au soleil (documents c et d). • Réponses aux questions posées 1 : Le caractère « cheveux roux » de Sabine a pour origine sa mère Agnès. Elle-même avait hérité de son père ce caractère particulier. 2 : Plus l’exposition au soleil est prolongée, plus la couleur de la peau est foncée. Cette couleur s’éclaircit quelques jours après la fin de l’exposition au soleil. 3 : Le bronzage n’est pas héréditaire car il est lié au temps d’exposition au soleil. Nous naissons avec un type de peau particulier, et c’est cette caractéristique qui est transmise et non pas les variations liées aux facteurs de l’environnement. 4 : L’étude des arbres généalogiques montre que certains caractères se retrouvent chez plusieurs individus d’une même famille. L’origine des caractères d’un individu se situe donc chez les ancêtres, il y a transmission de caractères au fil des générations. Les caractères de l’espèce et leurs variations individuelles sont héréditaires. On peut cependant observer des variations de certains caractères au cours de la vie, la concentration en mélanine dans l’épiderme, par exemple, varie en fonction de l’exposition au soleil. Des facteurs environnementaux influent donc sur certains caractères, ces modifications de caractères ne sont pas instantanées, elles sont réversibles et non héréditaires. Matériel et mise en œuvre Cette activité est organisée en deux blocs : – l’étude des caractères individuels transmis de génération en génération ; – l’étude des caractères modifiés par les facteurs de l’environnement. Il s’agit dans ce cas de montrer la double origine des caractères exprimés par les individus. Le premier bloc de documents permet à travers une photo (document a) et un arbre généalogique (document b) de montrer la filiation d’un caractère particulier, le caractère « roux », sur trois générations. Il donne aussi les codes de construction d’un arbre généalogique qui seront repris dans les exercices et dans l’activité B2i proposée en fin de chapitre. Le deuxième bloc apporte une grande quantité de documents informatifs. Ceux-ci permettent aux élèves de prendre conscience de l’impact de l’environnement sur l’expression des caractères mais aussi sur les risques sanitaires liés au soleil (compétence 6 du cycle commun). Le document c présente la coupe schématique de la peau et localise le lieu de synthèse de la mélanine, le tableau (document d) présente la classification des principaux phototypes et les risques sanitaires associés. Le texte (document e) sensibilise les élèves à la fonction de la mélanine et surtout à l’importance d’une protection adaptée malgré la présence de mélanine. L’ensemble des documents de ce bloc a été construit à partir du site gouvernemental de sensibilisation aux risques liés à l’exposition au soleil. Ressources (bibliomédiagraphie) Des ouvrages généraux pour le professeur J.-L. Rossignol, Abrégé de génétique, Masson, 1996 Des ouvrages généraux pour les élèves (pour le CDI) Sciences et vie junior, hors série, n° 70 (octobre 2007) R. Poitrenaud, A. Delobbe, G. Delobbe, Les enjeux de la génétique, Pemf, 2002 T. Petit, C. de Tanger, Esther a les yeux verts, Jamais trop tard Eds, 2007 Des sites internet Sur les risques sanitaires et le soleil : http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/bronzage_uv/ risques.htm Des vidéogrammes J.-N. Cloarec, J.-C. Proust, A. Videaud, Information génétique I, Jeulin Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 1 L’hérédité humaine – 11 activité 3 Le lieu de stockage de l’information héréditaire Objectifs visés Cette activité permet aux élèves de découvrir la localisation du support des informations héréditaires. Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Identifier un problème scientifique (document a). Identifier et éprouver une hypothèse pour résoudre le problème posé (documents b et c). ● ● Connaissances construites Les informations héréditaires sont localisées dans le noyau. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à la présentation claire des différentes étapes de la démarche scientifique (observer, questionner, argumenter pour relier noyau et information héréditaire). 12 Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à pratiquer une démarche scientifique pour localiser le programme génétique (documents a, b et c). • Réponses aux questions posées 1 : Les scientifiques recherchent le lieu de stockage de l’information héréditaire. 2 : Le stockage de l’information héréditaire se situe dans le noyau de la cellule. 3 : Dans l’expérience 1, on observe l’importance du noyau dans la régénération de la cellule de l’acétabulaire. Dans l’expérience 2, on vérifie l’importance du noyau dans la transmission des caractéristiques de l’acétabulaire et donc le stockage de cette information dans le noyau. 4 : Les expériences réalisées au laboratoire sur les acétabulaires permettent de localiser le lieu où sont stockées les informations héréditaires : elles sont situées dans le noyau des cellules. Matériel et mise en œuvre Cette activité est construite pour présenter aux élèves les différentes étapes de la démarche scientifique : – la problématisation ; – la recherche d’une hypothèse ; – la validation de l’hypothèse par l’expérimentation ; – la réponse provisoire au problème. À travers cette série d’expériences historiques (Joachim Hammerling, 1930) les élèves découvrent toutes les étapes de la démarche scientifique en localisant dans le noyau le lieu de stockage de l’information héréditaire. Le choix de cette expérience sur les végétaux alors que le chapitre traite de l’Homme doit permettre aux élèves de généraliser les découvertes sur l’ensemble du monde vivant et montre les limites de l’expérimentation. C’est l’occasion de discuter de l’éthique de l’expérimentation sur toutes les espèces vivantes (compétence 7). Il est possible de transférer ces découvertes à partir des expériences sur le transfert du noyau chez les amibes (voir les sites Internet présentés ci-dessous). Le document a est une photo, elle est associée à une petite fiche de présentation de l’algue. Le document suivant montre l’importance du noyau dans la régénération des parties sectionnées et le dernier document valide l’hypothèse de la localisation de l’information héréditaire dans le noyau. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 11 Des sites internet Sur l’expérience de transferts de noyaux sur l’acétabulaire : http://www.ac-creteil.fr/svt/Exo/EXo2/nucleo_cyto/acetab/exo_acetab.htm Pour aller plus loin : • sur l’expérience de transferts de noyaux sur l’amibe : http://www.ac-creteil.fr/svt/Exo/EXo2/nucleo_cyto/ amibe/exo_amibes.htm • sur le transfert de noyau et le clonage (inrp) : http://www.inrp.fr/biotic/procreat/clonage/html/ ReconstitutionEmbryons.htm Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 1 L’hérédité humaine – 13 activité 4 Le support de l’information héréditaire dans le noyau Objectifs visés Cette activité permet aux élèves de découvrir le support des informations héréditaires, les chromosomes constitués d’ADN, ainsi que de suivre un protocole d’extraction de l’ADN. Connaissances construites Le support des informations héréditaires sont les chromosomes présents dans le noyau. Chaque chromosome est constitué d’ADN. L’ADN est une molécule qui se pelotonne lors de la division cellulaire, ce qui rend visibles les chromosomes. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant. 14 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité S’informer de la constitution du noyau et du support de l’information génétique (document a). ● Comparer le contenu du noyau d’une cellule qui ne se divise pas et d’une cellule qui se divise (document b). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la capacité de manipuler et de respecter les consignes d’une fiche technique (document c). • Réponses aux questions posées 1 : Le support des informations à l’origine des caractères des individus est l’ADN de l’ensemble des chromosomes d’une cellule. 2 : L’étape 1 entraîne la dissociation des cellules du tissu végétal. L’étape 2 entraîne la rupture de la membrane plasmique des cellules. L’étape 3 permet la récupération uniquement de l’ADN. Les étapes 4 et 5 permettent la précipitation de l’ADN et l’étape 6 permet la coloration spécifique de l’ADN par le réactif de Feulgen. 3 : Dans une cellule qui ne se divise pas, la molécule d’ADN est très légèrement pelotonnée et les chromosomes ne sont pas distinguables, alors que dans une cellule qui se divise, la molécule d’ADN est pelotonnée et les chromosomes deviennent distinguables. 4 : Le support des informations déterminant les caractères héréditaires est l’ADN qui forme des chromosomes. La molécule d’ADN d’un chromosome est invisible lorsque la cellule ne se divise pas. Au moment de la division cellulaire, elle se pelotonne donc le chromosome devient visible. Matériel et mise en œuvre L’exemple de l’oignon et la coloration de Feulgen ont été choisis pour l’ensemble des observations de cette activité. Réalisation de la coloration au réactif de Feulgen des racines d’oignon La coloration des cellules de racine d’oignon peut être réalisée à la main, par le professeur ou par les élèves. La coloration de Feulgen nécessite cependant la manipulation d’acide chlorhydrique, qui ne peut être réalisée par les élèves. Il faut donc privilégier le vert de méthyle si la manipulation doit être entièrement réalisée par les élèves. 1) Placer les apex racinaires d’oignon dans un tamis. 2) Placer le tamis dans un verre de montre contenant de l’acide chlorhydrique 1M à 60 °C pendant 12 minutes. 3) Transférer le tamis dans un verre de montre vide et rincer les apex racinaires avec de l’eau distillée. 4) Transférer le tamis dans un verre de montre contenant de la fuschine (ou du réactif de Schiff) pendant 15 minutes. 5) Placer les apex racinaires entre une lame et une lamelle dans de l’acide éthanoïque à 45 %, écraser légèrement les apex racinaires avec le plat du pouce et observer au microscope. L’extraction d’ADN est une manipulation longue mais simple. Elle peut être réalisée avec de nombreux tissus végétaux (pomme, banane, chou-fleur, kiwi…) ou animaux (foie…). Pour être spécifique, la coloration de Feulgen nécessite une hydrolyse à 60 °C en présence d’acide chlorhydrique 1M. Pour que le protocole soit réalisable par les élèves, cette étape a été omise dans le manuel : la coloration obtenue avec le réactif de Schiff seul n’est donc en réalité pas spécifique de l’ADN. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 11 Des sites internet Sur l’extraction d’ADN : http://www.ac-versailles.fr/etabliss/lyc-lecorbusierpoissy/SVT/TP_2eme/ADN.HTM Sur le principe de la coloration de Feulgen : http://histologie.euro-bioweb.com/pages/coloration_ feulgen.html Des vidéogrammes J.-N. Cloarec, J.-C. Proust, A. Videaud, Information génétique I, Jeulin : chromosomes et information génétique, extraction d’ADN. ADN, molécule informative, Jeulin (extrait de Information génétique I, Jeulin) : extraction d’ADN. Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 1 L’hérédité humaine – 15 exercices je vérifie mes connaissances 1 QCM 4 Un dessin 1 a ; 2 b et c ; 3 a et b. cellule en division 2 Vocabulaire et rédaction chromosome a Chaque individu possède les caractères de l’espèce cytoplasme et les variations individuelles qui lui sont propres. b Les caractères d’un individu sont transmis de façon héréditaire et peuvent êtres modifiés par les facteurs de l’environnement. c L’ADN est le constituant principal des chromosomes situés dans le noyau de chaque cellule. membrane plasmique noyau 3 Définitions a 1 ; b 3 ; c 2. j’applique mes connaissances • exercice guidé 5 La maladie des princes 6 La brachydactylie 1 Alexis Romanov est l’arrière petit-fils de Victoria par sa mère. 2 L’origine de la maladie d’Alexis est sa famille maternelle. 3 Seuls les hommes de cette famille semblent être atteints d’hémophilie, sur les 46 individus présentés, on compte 10 hommes atteints et aucune femme. Hypothèse : la maladie peut être transmise par les femmes sans qu’elles n’en souffrent. 4 Oui la maladie d’Henri de Prusse confirme notre réponse, car il est aussi un arrière petit-fils de Victoria par sa mère. La maladie est donc transmise par les femmes et a pour origine la reine Victoria. 1 À chaque génération de cette famille, il y a des individus atteints de brachydactylie. 2 La brachydactylie est une maladie héréditaire car elle est transmise de génération en génération. 16 7 Une équipe nationale de rugby bien diversifiée 10 Le bronzage 1 Tous les joueurs sont bipèdes, leurs crânes sont de la teinte de la peau, elle est donc un caractère individuel hérité. 2 La disparité de bronzage s’explique par des disparités d’exposition au soleil liées au port de sandalettes ajourées aux pieds, et donc par la disparité de production de mélanine. 3 Le soleil, facteur de l’environnement, influence la production de mélanine et donc modifie la teinte de la peau. développés et leurs visages à face plate sont organisés de la même manière. 2 Dans cette équipe de rugby, les tailles varient, les couleurs de peau et de poil sont différentes et la forme des visages est variable (forme du nez, des lèvres, du menton...). 3 Les compétences physiques de chaque individu sont en partie héréditaires et en partie acquises. En effet, chaque individu est né avec une corpulence, une taille et une masse musculaire particulières : ces aptitudes sont héréditaires. Cependant c’est par l’entraînement que les aptitudes seront développées et pourront mener au niveau requis pour appartenir à l’équipe nationale. 8 L’albinisme 1 Le grand-père et la tante de Madeleine sont atteints d’albinisme, cette maladie est transmise de génération en génération, elle est donc héréditaire. 2 Le soleil n’a pas d’influence sur la coloration de sa peau car Madeleine ne peut produire de la mélanine. Cependant le soleil garde ses effets néfastes, par l’intermédiaire des UV, sur les cellules de la peau qui n’est pas protégée par la mélanine. La peau de Madeleine est donc très sensible au soleil, une protection totale est indispensable. 1 La production de mélanine est à l’origine 11 Transfert de noyau chez le xénope 1 John Gurdon a obtenu un ovule de xénope à noyau de xénope albinos en transplantant un noyau de xénope albinos dans un ovule énucléé de xénope vert. Cet ovule ré-nucléé a évolué en têtard de xénope albinos puis en xénope albinos adulte. 2 C’est le noyau qui porte les informations héréditaires du xénope albinos. Le transfert du noyau de xénope albinos a donc contrôlé le développement en xénope albinos de cet ovule prélevé chez un xénope vert. 3 Ce noyau ne provient pas d’une cellule sexuelle, il provient d’une cellule de l’intestin d’un têtard albinos. 9 Du football en altitude 1 Lorsque l’on s’entraîne en altitude, le manque de dioxygène dans l’air provoque l’augmentation de la concentration en hématies dans le sang (plus de 10 %). L’augmentation du nombre de globules rouges favorise l’acheminement de dioxygène aux muscles et donc améliore les capacités musculaires. 2 L’acclimatation n’est pas héréditaire car elle ne dépend que de la concentration en dioxygène dans l’air. Elle varie beaucoup au cours de la vie en fonction d’un facteur environnemental particulier : la concentration en dioxygène de l’air. Chapitre 1 L’hérédité humaine – 17 CHAPITRE 2 LES CHROMOSOMES, SUPPORTS DE L’HÉRÉDITÉ L’objectif de ce chapitre est de découvrir le lien entre les chromosomes et l’information génétique, et donc les liens entre les chromosomes, l’unité et la diversité des êtres humains. L’étude de caryotypes humains ainsi que des paires de chromosomes homologues permet d’expliquer l’unité des êtres humains : ils ont tous les mêmes chromosomes portant les mêmes gènes qui portent une information génétique donnée. L’étude des différentes versions d’un gène permet d’expliquer la diversité des êtres humains : pour chaque gène, il existe des allèles différents qui portent des informations génétiques différentes. ● Les documents présentés en ouverture de ce chapitre sont des indices et des bases pour engager un dialogue avec les élèves sur le lien entre chromosomes et génétique. ● Chapitre 2 Les chromosomes, supports de l’hérédité – 19 QUE DOIVENT SAVOIR LES ÉLÈVES AVANT D’ABORDER CE CHAPITRE ? Dans le chapitre précédent, les élèves ont découvert que certains caractères sont héréditaires et que l’expression de ces caractères est dirigée par des informations héréditaires portées par les chromosomes et plus particulièrement par l’ADN qui les constitue. Ces connaissances sont essentielles pour la progression dans ce chapitre. L E P R O G R A M M E O F F I C I E L (Extrait du B.O. n°6 (vol 2) du 19 avril 2007, hors-série) Le programme présente les références au socle commun de connaissances et de compétences en caractères droits. Le reste du programme est en italique. Connaissances Capacités déclinées dans une situation d’apprentissage Exemples d’activités Chaque cellule d’un individu de l’espèce humaine possède 23 paires de chromosomes, l’une d’elles présente des caractéristiques différentes selon le sexe. Étude de caryotype permettant la mise en relation de la nature des chromosomes sexuels avec le sexe d’un individu. Un nombre anormal de chromosomes empêche le développement de l’embryon ou entraîne des caractères différents chez l’individu concerné. Étude de caryotype permettant la mise en relation des caractères différents d’un individu avec un caryotype présentant des anomalies chromosomiques. Chaque chromosome contient de nombreux gènes. Chaque gène est porteur d’une information génétique. Les gènes déterminent les caractères héréditaires. Un gène occupe la même position sur chacun des chromosomes d’une paire. Il peut présenter des versions différentes appelées allèles. La molécule d’ADN présente des différences selon les allèles. Exploiter une photographie de caryotypes afin d’argumenter un lien entre caractères et chromosomes. Pratiquer une démarche scientifique : observer, questionner, argumenter pour relier les gènes et les caractères héréditaires. Étude de cas cliniques (myopathie, nanisme, mucoviscidose, présence anormale ou absence du gène SRY ou TDF…) permettant la mise en relation de l’information génétique et du caractère correspondant. Étude de documents (concernant les groupes sanguins du système ABO) pour mettre en évidence l’existence d’allèles. Les cellules possèdent, pour un même gène, soit deux fois le même allèle, soit deux allèles différents. Dans ce dernier cas, les deux allèles peuvent s’exprimer, ou l’un peut s’exprimer et pas l’autre. Un « complément » au programme, publié le 30 mai 2008, est consultable sur le site ÉduSCOL à l’adresse : http://eduscol.education.fr/D0082/consult_coll_reste.htm 20 LES THÈMES DE CONVERGENCE Ce chapitre peut être intégré à deux thèmes de convergence : • thème 5, « santé » : les notions construites autour de la notion d’information génétique et, en particulier, la notion de gène constituent les bases scientifiques nécessaires à la compréhension de certains mécanismes biologiques à l’origine de problèmes génétiques. • thème 4, « importance du mode de pensée statistique dans le regard scientifique sur le monde » : l’approche statistique de la fréquence des anomalies chromosomiques met en relation des faits permettant d’établir des hypothèses quant aux risques génétiques encourus. LA PROGRESSION DANS LE CHAPITRE Les auteurs ont voulu faire découvrir, pas à pas, les spécificités des chromosomes humains et les liens établis entre caractères des individus et gènes. Introduction et Activité 1 : s’informer/découvrir (50 minutes) Les médias sont des sources d’information sur la mucoviscidose et sur l’utilisation des empreintes génétiques. Qu’en ont retenu les élèves ? Les documents présentés en introduction vont permettre de faire dire aux élèves leurs représentations. L’activité 1 fait découvrir les chromosomes humains, les caryotypes et les anomalies du nombre des chromosomes. C’est une activité de compilation d’informations tirées des documents présentés. ● Activité 2 : raisonner et construire des connaissances (50 minutes) Cette activité permet de localiser les informations génétiques sur les chromosomes et de construire les connaissances suivantes : – les chromosomes sont le support du programme génétique ; – chaque chromosome contient de nombreux gènes ; – chaque gène est porteur d’une information génétique et détermine un caractère héréditaire ; – un gène occupe la même position sur chacun des chromosomes d’une paire. ● Activité 3 : raisonner et construire des connaissances (50 minutes) L’activité permet d’affiner la notion de gène en montrant la diversité des allèles. L’exemple choisi est celui du gène « groupe sanguin ». Cet exemple sera repris dans le chapitre 4. En informant les élèves sur la composition variable des molécules d’ADN de ce gène, on l’amène à construire les connaissances suivantes : – un gène peut présenter des versions différentes appelées allèles ; – la molécule d’ADN présente des différences selon les allèles ; – les cellules possèdent, pour un même gène soit deux fois le même allèle, soit deux allèles différents. Dans ce dernier cas, les deux allèles peuvent s’exprimer ou l’un peut s’exprimer et pas l’autre. ● L’ A T E L I E R B 2 i Cette activité permet à l’élève de construire ou de renforcer : ● une compétence informatique : « utiliser quelques outils d’édition et de mise en forme dans un document numérique (C.3) » ; ● une compétence liée au programme de SVT : « établir un lien entre les allèles d’un individu et ses caractères héréditaires ». L’élève doit compléter la carte génétique de deux paires de chromosome à l’aide des indications fournies sur les allèles d’une série de gènes possédés par un individu donné. Le site : www.disiersvt.com/3/b2i/02.html propose les ressources pour réaliser cette production que l’élève pourra évaluer en se référant au document de positionnement « élève » du BO du 16 novembre 2006. Chapitre 2 Les chromosomes, supports de l’hérédité – 21 activité 1 Les chromosomes de l’espèce humaine Objectifs visés Cette première activité permet aux élèves de découvrir que tous les êtres humains possèdent les mêmes chromosomes, à l’exception de la paire de chromosomes sexuels. Connaissances construites Chaque cellule d’un individu de l’espèce humaine possède 23 paires de chromosomes. Une de ces paires est différente selon le sexe. Un individu possédant un nombre anormal de chromosomes présente des caractères particuliers ou meurt au cours du développement embryonnaire. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant. Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité ● Comparer le caryotype d’un homme et celui d’une femme (documents a et b). ● Comparer les caractères d’individus sains et ceux d’individus ayant une anomalie du nombre de chromosomes (documents c et d). • Réponses aux questions posées 1 : Les chromosomes d’un homme sont identiques à ceux d’une femme (même nombre : 46, même taille, des chromosomes par paire) sauf pour la dernière paire : un homme possède un chromosome X et un chromosome Y alors qu’une femme possède deux chromosomes X. 22 2 : L’anomalie chromosomique à l’origine du syndrome de Down est la présence d’un troisième chromosome 21. Les conséquences de la présence de ce chromosome excédentaire sont un aspect physique particulier, des anomalies cardiaques et un retard mental. 3 : La trisomie XXY, la monosomie 21, la trisomie 21 et la trisomie 18 entraînent des anomalies de l’aspect physique, de la fécondité ou des malformations de certains organes, donc un nombre anormal de chromosomes peut entraîner l’apparition de caractères différents. La trisomie 13 et les trisomies et monosomies autres que les trisomies XYY et XXX entraînent la mort avant la naissance, donc un nombre anormal de chromosomes peut empêcher le développement de l’embryon. 4 : Les caractéristiques des chromosomes de l’espèce humaine sont : les chromosomes sont au nombre de 46, par paires, avec une paire différente pour les hommes et les femmes. Matériel et mise en œuvre La construction de caryotypes n’étant plus au programme, cette séance est consacrée à leur simple observation. Cependant, pour illustrer de manière plus dynamique le document a, un vidéogramme présentant la méthode de construction du caryotype peut être utilisé. Pour faciliter la comparaison des caryotypes (documents b et c), l’utilisation de transparents superposables peut être envisagée. L’observation des caryotypes ne permet généralement pas d’observer les deux chromatides de chaque chromosome. Une représentation des chromosomes avec une seule chromatide a donc été choisie pour l’ensemble de ce chapitre : la deuxième chromatide n’apparaîtra que lors de l’étude de la transmission de l’intégralité de l’information génétique au cours de la division cellulaire. Il est cependant possible de commencer à construire des maquettes de chromosomes (à une ou deux chromatides, selon le choix pédagogique fait) : chaque binôme peut ainsi réaliser une paire de chromosomes. Ressources (bibliomédiagraphie) Des ouvrages généraux pour le professeur B. Alberts (Sous la direction de), Biologie moléculaire de la cellule, Flammarion Médecine-Sciences, 2004 D. Hartl et E.W. Jones, Génétique : les grands principes, Dunod, 2003 B. Lewin, Gènes, Flammarion Médecine – Sciences, 2001 E. Passarge, Atlas de poche de génétique, Flammarion Médecine – Sciences, 2003 J.-L. Rossignol et al., Génétique : gènes et génomes, Dunod, 2000 Des ouvrages généraux pour les élèves (pour le CDI) M. Brookes, Tout ce que vous vouliez savoir sur la génétique, Le Pré aux Clercs, 2000 Collectif, La génétique, coll. « Les docs des incollables », Play Bac, 2004 Des sites internet Des animations sur les chromosomes, les gènes, les allèles, etc. : http://www.gene-abc.ch/index_f.html Des petits dessins animés sur les notions du programme : http://museum.agropolis.fr/pages/dossiers/genetique/ genetique.htm Des logiciels B. Bringer, Y. Levigne, Logiciel Génétique : unité et diversité des êtres humains, Jeulin, 2005 : comparaison de caryotypes, chromosomes supports du programme génétique, association des chromosomes par paires, détection des anomalies chromosomiques chez l’embryon Des vidéogrammes J.-N. Cloarec, J.-C. Proust, A. Videaud, Information génétique I, Jeulin : déterminisme chromosomique du sexe, micromanipulation sur les chromosomes J.-N. Cloarec, J.-C. Proust, A. Videaud, Hérédité et génétique humaine, Jeulin : réalisation d’un caryotype de cellule humaine, comparaison de caryotypes masculin et féminin, dépistage des anomalies chromosomiques J.-J. Auclair, J.-N. Cloarec, J.-C. Proust, A. Videaud, La détection des anomalies chromosomiques : caryotypes et sondes chromosomiques, Jeulin J.-J. Auclair, J.-N. Cloarec, J.-C. Proust, A. Videaud, Unité et diversité des êtres humains. Notions de génétique humaine, Jeulin : comparaison de caryotypes et mise en relation avec des anomalies D. Vosgien, Le caryotype : un élément de diagnostic anténatal, Pierron Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 2 Les chromosomes, supports de l’hérédité – 23 activité 2 Localisation de l’information héréditaire sur les chromosomes Objectifs visés Cette activité permet aux élèves de découvrir les notions de gène, d’information génétique et de programme génétique. Connaissances construites Un gène est une portion d’ADN qui porte une information génétique déterminant un caractère héréditaire. Chaque chromosome porte de nombreux gènes. Un gène occupe la même position sur chacun des deux chromosomes d’une paire. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant. 24 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Exploiter une photographie de caryotype et le compte-rendu d’une expérience pour argumenter un lien entre caractère héréditaire, gène et chromosome (documents a et b). ● Exploiter le résultat de la localisation d’un gène et une carte génétique pour comprendre la localisation des gènes sur les chromosomes (documents c et d). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la capacité de pratiquer une démarche scientifique, notamment savoir observer un caryotype anormal, questionner puis argumenter à partir des résultats d’une expérience afin d’atteindre les objectifs visés. • Réponses aux questions posées 1 : Chez un individu atteint du syndrome du cri du chat, un des chromosomes 5 est plus court : il lui manque l’extrémité supérieure. 2 : La portion d’ADN située à l’extrémité du chromosome 5 porte l’information génétique qui permet la fabrication d’une molécule, la delta-caténine, qui permet le développement du cerveau. On appelle cette portion d’ADN le « gène delta-caténine ». 3 : On observe sur le document d que le chromosome 3 porte 1469 gènes et que le chromosome 5 porte 1268 gènes. On en déduit qu’un chromosome porte de nombreux gènes. On observe sur le document c que les deux chromosomes 3 portent le gène FRP1 au même endroit. On en déduit que les deux chromosomes d’une même paire portent les mêmes gènes aux mêmes endroits. 4 : Dans les chromosomes, les informations héréditaires sont portées par des portions d’ADN appelées gènes. Un chromosome porte de nombreux gènes et les deux chromosomes d’une même paire portent les mêmes gènes aux mêmes endroits. Matériel et mise en œuvre L’exemple du syndrome du cri du chat (documents a et b) a été utilisé ici pour mettre en évidence le lien entre chromosome, gène et caractères héréditaires car l’anomalie chromosomique portée par les personnes atteintes est visible sur le caryotype. Cependant, d’autres maladies génétiques liées à des anomalies chromosomiques peuvent être utilisées, notamment le syndrome de Di George (La détection des anomalies chromosomiques : caryotypes et sondes chromosomiques, Jeulin) ou les maladies citées par le programme. Pour faciliter la comparaison du caryotype d’un individu atteint du syndrome du cri du chat et celui d’un individu sain (document a), l’utilisation de transparents superposables peut être envisagée. À partir de l’observation des documents c et d, les élèves peuvent compléter leur maquette de paire de chromosomes en localisant certains gènes. Si leurs chromosomes ont deux chromatides, le document c permet également de montrer que les deux chromatides de chaque chromosome possèdent les mêmes gènes aux mêmes endroits car chaque chromosome présente deux points jaunes donc deux gènes FRP1. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 23 Des ouvrages généraux pour les élèves (pour le CDI) Auffray Charles, Qu’est-ce qu’un gène ?, Le Pommier, 2004 Cherfas Jérémy, Le génome humain, Campus Press, 2003 Douzou Pierre, La saga des gènes racontée aux jeunes, Odile Jacob, 1996 Des sites internet L’association francophone du cri du chat (AFCC) : http://www.criduchat.ch/ La carte génétique de tous les chromosomes humains : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/genome/guide/human/ Des vidéogrammes J.-J. Auclair, J.-N. Cloarec, J.-C. Proust, A. Videaud, La détection des anomalies chromosomiques : caryotypes et sondes chromosomiques, Jeulin : emploi des sondes chromosomiques, détection d’anomalies (syndrome de Di Georges) J.-J. Auclair, J.-N. Cloarec, J.-C. Proust, A. Videaud, Unité et diversité des êtres humains. Notions de génétique humaine, Jeulin : cartes génétiques, localisation de gènes (groupes sanguins, albinisme) Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 2 Les chromosomes, supports de l’hérédité – 25 activité 3 Un gène, des informations génétiques différentes Objectifs visés Cette activité permet aux élèves de découvrir la notion d’allèle, de dominance, de récessivité et de codominance (sans que ces derniers termes soient employés). Connaissances construites Un gène peut exister sous plusieurs versions, appelées allèles : leur molécule d’ADN est différente. Pour un même gène, les cellules possèdent soit deux fois le même allèle, soit deux allèles différents. Dans ce cas, soit les deux allèles s’expriment, soit l’un s’exprime et pas l’autre. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant. 26 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Exploiter des résultats historiques, un arbre généalogique et une carte génétique pour déterminer l’origine génétique du groupe sanguin (documents a et b). ● Comparer la structure d’un même gène chez plusieurs personnes pour comprendre la notion d’allèle (document c). ● Comparer les allèles possédés par des individus de groupes sanguins différents pour comprendre la notion d’expression des allèles (document d). ● • Réponses aux questions posées 1 : On observe sur le document a qu’il existe 4 groupes sanguins : A, B, AB et O. On en déduit que le groupe sanguin est un caractère qui varie d’un individu à l’autre. On observe sur le document b qu’il n’existe qu’un seul gène qui détermine le groupe sanguin et qu’il est situé sur le chromosome 9. On en déduit que le caractère groupe sanguin n’est déterminé que par un seul gène, le gène « groupe sanguin ». 2 : Il existe 3 allèles du gène « groupe sanguin » : l’allèle A, l’allèle B et l’allèle O. On remarque que les molécules d’ADN de ces trois gènes sont différentes. La molécule d’ADN de l’allèle B a trois composants différents de l’allèle A (le composant n° 523 est vert au lieu de rouge, le composant n° 700 est orange au lieu de vert, le composant n° 793 est orange au lieu de rouge et le composant n° 800 est rouge au lieu de vert) et a un composant en plus (le composant rouge n° 702). La molécule d’ADN de l’allèle O a un composant en moins que l’allèle A (il manque le composant vert n° 257) et un composant en plus (le composant rouge n° 702). 3 : Pour l’individu 1, les deux allèles A s’expriment. Pour l’individu 2, l’allèle A s’exprime et l’allèle O ne s’exprime pas. Pour l’individu 3, les deux allèles B s’expriment. Pour l’individu 4, l’allèle B s’exprime et l’allèle O ne s’exprime pas. Pour l’individu 5, les deux allèles O s’expriment. Pour l’individu 6, les deux allèles A et B s’expriment. 4 : Un gène ne fournit pas toujours la même information génétique car il n’a pas toujours la même molécule d’ADN. Matériel et mise en œuvre L’exemple des groupes sanguins a été utilisé ici pour mettre en évidence les différents allèles d’un gène sans qu’il y ait de pathologie associée à l’un des allèles étudiés. Cet exemple peut également être étudié à l’aide du logiciel gratuit Allèles ABO. La structure de la molécule d’ADN n’étant pas connue des élèves, l’utilisation du logiciel Anagène pour comparer les allèles du gène « groupe sanguin » est trop compliquée. Une représentation simplifiée de la molécule d’ADN a donc été choisie ici, mais pour faciliter la comparaison de ces molécules, l’utilisation de transparents superposables peut être envisagée. Cette activité peut être complétée par l’atelier B2i. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 23 Des logiciels Allèles et groupes sanguins ABO : http://wwwppeda.free.fr/logiciels/3e-allelesABO.htm Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 2 Les chromosomes, supports de l’hérédité – 27 exercices je vérifie mes connaissances 1 QCM 4 Garçon ou fille ? 1 b ; 2 c ; 3 b ; 4 b. Le caryotype présente 23 paires de chromosomes dont une paire XY, donc ce caryotype est celui d’un garçon. 2 Définitions 5 Anomalie génétique a 3 ; b 2 ; c 1. Dans ce caryotype, il y a 3 chromosomes 21 au lieu de 2 (il s’agit d’une trisomie 21). 3 Questions-réponses a Un homme possède 46 chromosomes dont une paire XY alors qu’une femme possède 46 chromosomes dont une paire XX. b Les conséquences d’un nombre anormal de chromosomes sont la mort de l’embryon ou l’apparition de caractères particuliers. c Les allèles d’un même gène diffèrent par leur molécule d’ADN. j’applique mes connaissances • exercice guidé 6 La mucoviscidose 7 Groupes sanguins 1 a Le texte indique que la mucoviscidose affecte 1 souvent plusieurs individus d’une même famille. On en déduit que la mucoviscidose est une maladie héréditaire. b Le texte indique que tous les individus atteints de mucoviscidose possèdent deux allèles m du gène déterminant la quantité de mucus sécrété. On en déduit que la mucoviscidose est une maladie qui dépend de la présence de cet allèle, donc que c’est une maladie génétique. 2 Paire de chromosomes 7 d’un individu atteint de mucoviscidose. Globule rouge du groupe B 3 molécule B 2 Paires de chromosomes 9 d’un individu de groupe sanguin A m 28 M M A molécule B Paires de chromosomes 9 d’un individu de groupe sanguin B B ou m Paires de chromosomes 7 possibles que peut posséder un individu sain. M Globule rouge du groupe O molécule A A m Globule rouge du groupe AB A B ou O B O Paire de chromosomes 9 d’un individu de groupe sanguin O O O 8 Le syndrome de Turner, une maladie chromosomique 2 Le caryotype d’un individu atteint du syndrome de Turner montre qu’Alexia n’a qu’un seul chromosome X au lieu de deux. 3 Le syndrome de Turner est dû à l’absence d’un des deux chromosomes X qui porte des gènes. Donc le syndrome de Turner a une origine génétique. 1 Les symptômes de la maladie d’Alexia sont une petite taille, une puberté retardée et parfois une stérilité. 9 Seuls les hommes peuvent être daltoniens 1 Individu A Individu B Individu C Individu D Individu E V 0 0 0 V Localisation des allèles du gène du daltonisme X Sexe des individus Y X Y 0 X X V X X V X X masculin masculin féminin féminin féminin Production de pigment vert Oui Non Non Oui Oui Individu daltonien Non Oui Oui Non Non 2 L’individu D possède un allèle 0 qui ne dirige pas la fabrication du pigment vert, donc il est porteur du daltonisme. Cet individu possède également un allèle V qui dirige la fabrication du pigment vert, donc il est sain. Cet individu est donc porteur sain du daltonisme. 3 L’individu B et l’individu C sont daltoniens. L’un est un homme, l’autre est une femme. Donc l’affirmation « Seuls les hommes peuvent être daltoniens » est fausse (mais plus d’hommes sont daltoniens car il ne leur faut qu’un seul allèle 0 pour être daltoniens alors qu’il en faut deux pour les femmes). 4 Paire de chromosomes Paire de chromosomes sexuels d’un garçon lisant « 42 » sexuels d’un garçon lisant « 4 » V Y X Paire de chromosomes sexuels d’une fille lisant « 4 » 1 Les fœtus b et e ne possèdent pas d’anomalie Y Paire de chromosomes sexuels d’une fille lisant « 42 » ou 0 0 X X 0 V X 1 On observe que cet homme possède deux chromosomes X. Il devrait donc être une femme. 2 On observe que le gène SRY est localisé sur un des deux chromosomes X. Ce gène dirige la formation des testicules. 3 Cette personne possède un gène SRY qui dirige la formation des testicules. Il possède donc des testicules, donc c’est un homme. Cependant, il n’a pas de chromosome Y en entier. On peut donc supposer qu’un autre gène du chromosome Y dirige la production de spermatozoïdes et qu’il ne possède pas ce gène / on peut supposer qu’il faut avoir un chromosome Y entier pour produire des spermatozoïdes. 11 Le repérage d’une maladie chromosomique avant la naissance 0 X 10 Stérilité et génétique X V V X X chromosomique. Le fœtus a ne possède qu’un chromosome 13 au lieu de deux. Le fœtus c possède trois chromosomes 21 au lieu de deux : c’est une trisomie 21. Le fœtus d possède trois chromosomes X et un chromosome Y. 2 Les fœtus ne possédant pas d’anomalie chromosomique sont viables. Le fœtus c qui a une trisomie 21 est viable (il aura le syndrome de Down). Les fœtus a et d ne sont pas viables. Chapitre 2 Les chromosomes, supports de l’hérédité – 29 CHAPITRE 3 INFORMATION GÉNÉTIQUE ET DIVISION CELLULAIRE L’étude de la division cellulaire est abordée pour découvrir comment est transmise et conservée l’information génétique portée par les chromosomes. C’est l’analyse de l’évolution de l’ADN qui en est le révélateur. La connaissance simple des mécanismes de la division cellulaire dans la transmission de l’information génétique de cellule à cellule est indispensable pour comprendre le lien entre cancer et multiplication anarchique des cellules qui le constituent. ● Les documents présentés en ouverture de ce chapitre sont des indices et des bases pour engager un dialogue avec les élèves sur l’importance biologique de la division cellulaire et sur les risques d’une perturbation de ce phénomène. ● Chapitre 3 Information génétique et division cellulaire – 31 QUE DOIVENT SAVOIR LES ÉLÈVES AVANT D’ABORDER CE CHAPITRE ? En quatrième, la notion de division cellulaire est abordée pour justifier le développement d’un embryon à partir d’une cellule-œuf. La connaissance est déduite de l’observation de premiers stades du développement embryonnaire. Le rappel de cet acquis est important et il est à croiser avec les informations qui peuvent émerger de l’analyse de l’image du fœtus. Cette année, dans les chapitres précédents, les élèves ont découvert les chromosomes et leur constituant – l’ADN –, leur fonction dans l’hérédité des caractères et leur rôle de support de l’information génétique. Ces connaissances sont essentielles pour la progression dans ce chapitre. L E P R O G R A M M E O F F I C I E L (Extrait du B.O. n°6 (vol 2) du 19 avril 2007, hors-série) Le programme présente les références au socle commun de connaissances et de compétences en caractères droits. Le reste du programme est en italique. Connaissances Capacités déclinées dans une situation d’apprentissage Les cellules de l’organisme, à l’exception des cellules reproductrices, possèdent la même information génétique que la cellule-œuf dont elles proviennnent par divisions successives. Observer, questionner, formuler et valider des hypothèses afin d’établir le mécanisme permettant la conservation de l’information génétique au cours des divisions cellulaires. Exemples d’activités Étude de documents sur le maintien du nombre de chromosomes et de l’information génétique lors d’une divison cellulaire. Observation de vidéogrammes, afin de suivre le devenir des chromosomes pendant la divison La division d’une cellule : Exploiter un graphique, un cellulaire. – est préparée par la copie de vidéogramme afin d’identifier les Comparaison du caryotype de chacun de ses 46 chromosomes ; étapes de la division d’une cellule. la cellule-œuf à celui des autres – se caractérise par la séparation [Compétence 5] cellules qui en sont issues. des chromosomes obtenus, chacune Exprimer les résulats d’une Manipulation de maquettes des deux cellules formées recevant recherche : permettant de rendre compte 23 chromosomes identiques à réaliser un schéma représentant la du devenir des chromosomes lors ceux de la cellule initiale. répartition des chromosomes lors de la mitose. des divisions cellulaires. Étude de l’évoluton de la quantité Le cancer est le résultat d’une d’ADN au cours de la division prolifération incontrôlée de cellules. cellulaire. Un « complément » au programme, publié le 30 mai 2008, est consultable sur le site ÉduSCOL à l’adresse : http://eduscol.education.fr/D0082/consult_coll_reste.htm LES THÈMES DE CONVERGENCE Ce chapitre peut être intégré au thème de convergence 5 « Santé » pour viser l’objectif éducatif : « réduction des comportements à risques liés à l’environnement et aux rythmes de vie ». En lien avec un point de la partie « responsabilité humaine en matière de santé », les élèves auront la possibilité de compléter voire d’approfondir les connaissances et la réflexion sur les risques encourus lors d’une exposition prolongée au soleil. 32 LA PROGRESSION DANS LE CHAPITRE Les auteurs ont eu pour objectif de mettre en place une démarche d’investigation pour que l’élève découvre le sens biologique de la division cellulaire (activités 1 et 2). L’activité 3 est caractérisée par un apport de connaissances scientifiques sur le cancer qui complètent les acquis des deux premières activités. Introduction + Activité 1 : s’informer/découvrir (50 minutes) La première activité est précédée d’un dialogue qui peut être engagé à partir des documents des pages 44 et 45. L’activité 1 est une activité de prise d’informations. Les élèves peuvent être conduits à s’interroger sur la conservation du nombre des chromosomes au cours de la division cellulaire. ● Activité 2 : raisonner et construire une notion (50 minutes) L’activité permet de construire la notion de conservation de l’information génétique au cours de la division cellulaire. Il s’agit ici de mettre en parallèle le comportement des chromosomes et l’évolution de la quantité d’ADN au cours de la division cellulaire. Les auteurs ont choisi de faire apparaître sur le graphe (doc e) la quantité d’ADN de la cellule d’origine et celle de chacune des deux cellules issues de la division cellulaire. Il est important d’accompagner les élèves dans la lecture de ce graphe inédit. ● Activité 3 : s’informer scientifiquement (50 minutes) L’activité est construite autour de textes et schémas sur le cancer. Les contenus scientifiques ont été adaptés pour être lus par un élève de 3e qui doit s’approprier les informations. L’objectif est double : éducation à la santé et préparation de la partie « responsabilité humaine en matière de santé et d’environnement ». ● L’ A T E L I E R B 2 i Cette activité permet à l’élève de construire ou de renforcer : ● une compétence informatique : « créer, produire, traiter, exploiter des données (C.3) » ; ● une compétence liée au programme de SVT : « établir un lien entre variation de la quantité d’ADN et évolution des chromosomes au cours de la division cellulaire ». L’élève doit produire une représentation graphique illustrée de la variation de la quantité d’ADN par cellule en fonction du temps et de l’évolution de l’aspect des chromosomes. Le site : www.disiersvt.com/3/b2i/03.html propose les ressources pour réaliser cette production que l’élève pourra évaluer en se référant au document de positionnement « élève » du BO du 16 novembre 2006. Chapitre 3 Information génétique et division cellulaire – 33 activité 1 L’information génétique des cellules d’un être humain Objectifs visés Cette activité a pour objectif de permettre aux élèves de démontrer que toutes les cellules de l’organisme, malgré leurs différences, possèdent la même information génétique, entre elles et par rapport à la cellule-œuf, dont elles proviennent par divisions successives, exception faite des cellules reproductrices. Connaissances construites Les cellules de l’organisme, à l’exception des cellules reproductrices, possèdent la même information génétique que la cellule-œuf dont elles proviennent par divisions successives. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant. 34 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Comparer le caryotype de la cellule-œuf à celui des autres cellules qui en sont issues (documents a à g). ● Comparer le caryotype de cellules somatiques à celui de cellules reproductrices (documents e et h). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la capacité de pratiquer une démarche scientifique, notamment savoir observer, questionner, ici, des documents photographiques, puis d’argumenter, en les mettant en relation, afin d’atteindre les objectifs visés. • Réponses aux questions posées 1 : Dans le noyau des cellules humaines, de la cellule-œuf aux cellules de l’adulte, le nombre de chromosomes est de 46. 2 : Dans le noyau des cellules reproductrices, seuls 23 chromosomes sont observables. 3 : « Toutes les cellules de l’organisme, exceptées les cellules reproductrices, possèdent la même information génétique ». En effet, les chromosomes étant le support de l’information génétique, toutes les cellules de l’organisme qui possèdent le même nombre de chromosomes (46) possèdent donc la même information génétique. En revanche, les cellules reproductrices ne possédant que 23 chromosomes, elles font exception : elles ne contiennent pas la même information génétique que les autres cellules de l’organisme. Matériel et mise en œuvre Les documents de cette activité, uniquement de nature photographique, doivent être envisagés, pour faire sens, après un rappel de notions acquises préalablement : – en quatrième : les cellules de l’organisme proviennent de la cellule-œuf par divisions successives. – dans le chapitre 2 du manuel : les chromosomes présents dans le noyau sont le support de l’information génétique. Ces documents constituent deux blocs qu’il convient d’opposer afin d’atteindre les objectifs visés. La mise en relation des documents est fondée sur la présence de flèches de couleur verte dont la signification reste la même dans ces deux blocs : les chromosomes observés sont contenus dans le noyau de chaque cellule ainsi pointée dans chaque photographie. Le premier bloc correspond aux documents a à g, de la cellule-œuf aux cellules de l’adulte qui, tout en illustrant le prérequis vu en quatrième permet d’établir que toutes les cellules somatiques d’un organisme humain possèdent 46 chromosomes (question 1) ce qui signifie, d’après le second prérequis, qu’elles possèdent toutes la même information génétique (question 3). Le second bloc, constitué du seul document h, ne se rapporte qu’aux cellules reproductrices : il permet de montrer qu’elles ne possèdent que 23 chromosomes (question 2) et donc, par opposition avec le premier bloc, qu’elles ne contiennent pas la même information génétique que les autres cellules de l’organisme (question 3). Ressources (bibliomédiagraphie) Des ouvrages généraux pour le professeur B. Alberts (Sous la direction de), Biologie moléculaire de la cellule, Flammarion Médecine-Sciences, 2004 Des sites internet Dossier SagaScience – Cellule / CNRS : www.cnrs.fr/cw/dossiers/doscel/accueil2.htm Des ouvrages généraux pour les élèves (pour le CDI) Sciences et Vie Junior, n° 70, octobre 2007 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 3 Information génétique et division cellulaire – 35 activité 2 La transmission de l’information génétique de cellules en cellules Objectifs visés Cette activité a pour objectif de montrer comment l’information génétique est conservée à l’identique de cellules en cellules au cours des divisions cellulaires successives depuis la cellule-œuf aux cellules de l’adulte. Connaissances construites La division d’une cellule : – est préparée par la copie de chacun de ses 46 chromosomes ; – se caractérise par la séparation des chromosomes obtenus, chacune des deux cellules formées recevant 23 paires de chromosomes identiques à ceux de la cellule initiale. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant notamment les modalités du développement et du fonctionnement des organismes vivants, ici, à l’échelle cellulaire. 36 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Exploiter des documents (textes, photographies, schémas d’interprétation) sur le maintien du nombre de chromosomes et de l’information génétique lors d’une division cellulaire afin d’en identifier les étapes (documents a à d). ● Interpréter une représentation graphique de l’évolution de la quantité d’ADN au cours de la division cellulaire (documents e et f). ● Exploiter un vidéogramme afin de suivre le devenir des chromosomes pendant la division cellulaire et d’en identifier les étapes. ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la capacité d’exploiter et d’exprimer les résultats d’une recherche ou d’une mesure et de pratiquer la démarche scientifique notamment observer, questionner, formuler une hypothèse et la valider afin d’établir le mécanisme permettant la conservation de l’information génétique au cours des divisions cellulaires. • Réponses aux questions posées 1 : Chaque chromosome simple est copié avant la division cellulaire et forme un chromosome double. Ainsi, le nombre de chromosomes dans les deux cellules formées par division est conservé. 2 : Les documents e et f valident notre hypothèse : ils montrent comment, avant la division cellulaire, l’ADN des chromosomes est copié ce qui produit, à partir de chromosomes simples non pelotonnés, des chromosomes doubles. « Au cours de la division cellulaire, la quantité d’ADN est réduite de moitié dans chaque cellule mais le nombre de chromosomes ne varie pas ». On constate, en effet, sur le graphique (doc e) que la quantité d’ADN est multipliée par deux avant la division cellulaire, quantité double ensuite réduite de moitié par la division cellulaire. En revanche, le nombre de chromosomes, lui, ne double pas, la copie de leur ADN produisant des chromosomes doubles et non, jusqu’à la division cellulaire, deux chromosomes distincts. 3 : L’information génétique est conservée lorsque les cellules se divisent, car la division d’une cellule est préparée par la copie de chacun de ses 46 chromosomes et se caractérise par la séparation des deux filaments de chaque chromosome double, chaque cellule formée recevant 23 paires de chromosomes simples identiques à ceux de la cellule initiale. Matériel et mise en œuvre Les supports de natures variées (textes, photographies, schémas d’interprétation, graphique) de cette activité sont à mettre en œuvre à partir des conclusions de l’activité 1 selon lesquelles toutes les cellules provenant de la celluleœuf par divisions successives possèdent le nombre invariable de 46 chromosomes signant la conservation de l’information génétique de cellules en cellules. Il convient aussi de rappeler que chaque chromosome est constitué d’ADN, notion acquise au chapitre 1 du manuel. Les documents a à d constituent le « film » d’une mitose, ils contextualisent les connaissances à construire et peuvent être complétés par un vidéogramme sur la division cellulaire (voir ressources). Ils permettent aussi, par déduction, de formuler l’hypothèse sur la copie des chromosomes, préalable à la division (question 1) : l’élève peut observer et comprendre qu’en fin de division les cellules formées possèdent le même nombre de chromosomes que la cellule initiale. Chacun des chromosomes n’est formé que d’un seul filament alors qu’avant la division, la cellule initiale possède des chromosomes doubles. Les cellules formées étant amenées à se diviser à leur tour, elles deviennent les cellules initiales d’un nouveau cycle, chacun des chromosomes est copié avant la mitose et forme un chromosome double. Le document e rend compte de l’évolution de la quantité d’ADN dans une cellule au cours du temps sous la forme d’un graphique en trois dimensions présentant, après la division, non pas une mais deux quantités unitaires d’ADN correspondant aux deux cellules issues de la division. Ce graphique est mis en relation avec les différents aspects des chromosomes au cours d’un cycle cellulaire, observables dans la frise située sous le graphique calée par rapport au temps du graphique : chromosome simple non pelotonné, chromosome non pelotonné en cours de duplication dont la réalité est avérée par les électronographies du document f, chromosome double non pelotonné puis pelotonné, séparation des chromatides… La division cellulaire est symbolisée, dans le graphique, par le parallélépipède de couleur rose, couleur encadrant les quatre schémas d’interprétation des documents a à d, reproduits au-dessus du graphique, ainsi situés dans le cycle cellulaire présenté. Ce faisceau d’informations permet de valider l’hypothèse de la copie de l’ADN des chromosomes et d’établir les caractéristiques de la mitose (questions 2 et 3). L’activité proposée dans l’atelier B2i donne la possibilité aux élèves de produire un document similaire qu’ils pourront conserver. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 35 Un vidéogramme J.-N. Cloarec, J.-C. Proust, A. Videaud, La mitose, une copie conforme de l’information, Jeulin Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 3 Information génétique et division cellulaire – 37 activité 3 Le cancer, un dérèglement de la division cellulaire Objectifs visés Cette activité a pour objectif d’expliciter le lien entre division cellulaire et cancer : une tumeur est une masse cellulaire dans laquelle les cellules se divisent de façon incontrôlée et, au-delà, de présenter les facteurs à l’origine d’un cancer. Connaissances construites Le cancer est le résultat d’une prolifération incontrôlée de cellules. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue aux connaissances relatives à l’éducation à la santé et à la sécurité mais aussi à la maîtrise des connaissances sur l’Homme et notamment le fonctionnement du corps humain. 38 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Exploiter des documents (textes scientifiques, schémas) afin d’expliquer comment apparaît et se développe un cancer. ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre les capacités suivantes : dégager l’idée essentielle d’un texte lu, comprendre qu’un effet peut avoir plusieurs causes, mobiliser ses connaissances en situation, par exemple comprendre le fonctionnement de son propre corps. • Réponses aux questions posées 1 : Le développement d’un cancer : des gènes dont la fonction est de contrôler la division cellulaire sont, tout d’abord, altérés et ne remplissent plus leur rôle, les cellules porteuses de ces gènes se divisent alors plus rapidement que les autres et forment une tumeur. Certaines cellules cancéreuses envahissent les tissus situés sous la tumeur et les détruisent ou rejoignent la circulation sanguine et se disséminent dans d’autres organes dans lesquels elles développent des tumeurs secondaires ou métastases. Le cancer peut alors se généraliser et son issue être fatale. 2 : Les facteurs à l’origine d’un cancer : l’ADN des gènes contrôlant les divisions cellulaires peut être altéré spontanément notamment avec l’âge ou par des facteurs tels que des radiations (UV), le mode de vie (alcool, tabac, alimentation), des virus (papillomavirus), l’hérédité, des substances chimiques. 3 : Un cancer apparaît spontanément ou sous l’effet de facteurs externes ou internes à l’organisme et correspond à une prolifération incontrôlée de cellule. Matériel et mise en œuvre Les textes de cette double page sont rédigés d’après les brochures médicales téléchargeables de l’ARC, Association pour la Recherche sur le Cancer. Ces textes sont illustrés de schémas favorisant leur compréhension et donc l’autonomie des élèves dans leur exploitation afin d’expliquer comment apparaît et se développe un cancer. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 35 Des sites internet www.arc.asso.fr, www.ligue-cancer.net, www.e-cancer.fr (institut national du cancer). Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 3 Information génétique et division cellulaire – 39 exercices je vérifie mes connaissances 1 QCM 4 Un dessin d’observation 1 b et c ; 2 a et c ; 3 a ; 4 b et c. membrane plasmique 2 Vocabulaire et rédaction a Toutes les cellules de l’organisme, hormis les cellules reproductrices, possèdent la même information génétique que la cellule-œuf (dont elles dérivent). b La copie de chacun des 46 chromosomes prépare la division cellulaire qui s’accompagne de la séparation des deux filaments de chacun des 46 chromosomes. c Le cancer correspond à une prolifération incontrôlée de cellules. chromosomes 20 μm cytoplasme 3 Définitions a 1 ; b 2. j’applique mes connaissances • exercice guidé 5 Le premier chat cloné 6 Vrais jumeaux, faux jumeaux 1 Les étapes du clonage de Rainbow : – étape 1 : prélèvement d’une cellule de tissu ovarien de Rainbow. – étape 2 : prélèvement d’un ovule non fécondé de chatte duquel on détruit le noyau. – étape 3 : transfert du noyau de cellule de tissu ovarien dans l’ovule sans noyau. – étape 4 : obtention d’un embryon du clone. – étape 5 : implantation de l’embryon du clone dans l’utérus d’une chatte porteuse. – étape 6 : naissance, après 60 jours, de Carbon copy. 2 « Cc est génétiquement identique à Rainbow » car ce chaton a été obtenu à partir du noyau d’une cellule de Rainbow, noyau comportant la totalité de son information génétique. 3 Le résultat aurait été le même avec une autre cellule de Rainbow car toutes les cellules d’un organisme possèdent la même information génétique (hormis les cellules reproductrices) contenue dans leur noyau. 1 Les vrais jumeaux sont issus d’une seule cellule-œuf, 40 les faux jumeaux de deux cellules-œufs. 2 « Les vrais jumeaux sont génétiquement identiques » car ils sont formés à partir de la même cellule-œuf donc de la même information génétique contenue dans son noyau. 3 Les faux jumeaux peuvent être fille et garçon car ils sont issus de deux cellules-œufs différentes résultant de deux fécondations simultanées : une cellule-œuf peut alors comporter l’information génétique donnant une fille, l’autre un garçon. 7 Cloner les vaches 1 Les étapes du clonage qui ont conduit à Marguerite : – étape 1 : prélèvement de cellules de tissu musculaire sur un fœtus de vache. – étape 2 : prélèvement d’ovules non fécondés de vache desquels on détruit le noyau. – étape 3 : transfert des cellules de tissu musculaire au contact de la membrane des ovules sans noyau. – étape 4 : obtention d’embryons de clones grâce à un choc électrique assurant la fusion des membranes des cellules musculaires et des ovules. – étape 5 : implantation, après 7 jours de culture, des embryons de clones dans l’utérus de vaches porteuses. – étape 6 : naissance de Marguerite le 20/02/1998. 2 Marguerite possède la totalité de l’information génétique du fœtus cloné, car elle a été obtenue à partir d’un noyau d’une cellule musculaire de ce fœtus, noyau comportant la totalité de son information génétique. 8 Divisions cellulaires dans les racines de jacinthe 1 Photo a Photo b 2 Sur la photo a chaque chromosome apparaît constitué de deux filaments formant un chromosome double. Sur la photo b les deux filaments de chaque chromosome double se séparent et migrent à l’opposé l’un de l’autre dans la cellule formant deux lots identiques de chromosomes simples. 3 La cellule se divise, les deux cellules formées possédant des chromosomes identiques à ceux de la cellule initiale. 9 Quantité d’ADN et division cellulaire Quantité d’ADN dans une cellule en fonction du temps 2,5 quantité d’ADN (en unités arbitraires) 2 1,5 1 0,5 0 0 5 10 15 20 25 30 temps (en heures) Chapitre 3 Information génétique et division cellulaire – 41 exercices 10 Dépister un mélanome 11 Le cancer du sein 1 Les cinq changements d’aspect des grains de beauté pouvant signifier la survenue d’un mélanome : A : la forme devient asymétrique B : les bords deviennent irréguliers C : la couleur devient multiple D : la dimension dépasse les 5 mm E : le changement d’aspect est rapide. 2 Le cancer correspond à une prolifération non contrôlée de cellules, les cellules au niveau du mélanome se multiplient de façon anarchique et ainsi, les bords du grain de beauté deviennent irréguliers. 1 Les principaux facteurs de risque de développement 42 d’un cancer du sein sont l’âge (« Les deux tiers des cancers du sein se développent chez des femmes de plus de 50 ans »), les anomalies génétiques (« Grâce aux recherches en génétique, il a été possible de dépister des anomalies particulières qui prédisposent fortement au cancer du sein qui survient chez les femmes jeunes ») et les antécédents familiaux (« Une femme dont la mère ou la sœur a déjà eu un cancer du sein risque deux fois plus que les autres femmes de développer la maladie »). 2 Une femme doit être particulièrement vigilante pour prévenir le développement d’un éventuel cancer du sein à partir de 40 ans (« Après 40 ans, les statistiques nous apprennent que le risque d’avoir un cancer du sein se multiplie une fois et demie tous les dix ans »). 3 Les précautions ou examens simples à réaliser pour prévenir un cancer du sein : autopalpation des seins, palpation par le médecin et mammographie tous les un ou deux ans selon les facteurs de risque. CHAPITRE 4 ORIGINE DE LA DIVERSITÉ DES ÊTRES HUMAINS Ce chapitre clôt la première partie du programme « Diversité et unité des êtres humains ». Il est l’aboutissement de la démarche entreprise depuis la classe de sixième pour construire et faire acquérir les connaissances permettant d’atteindre un premier niveau d’explication de l’unicité de l’espèce, de la diversité et de l’unicité des individus qui la composent. ● Les documents présentés en ouverture de ce chapitre doivent favoriser le dialogue avec les élèves pour rappeler les acquis du collège et reformuler leurs représentations quant à l’unicité et la diversité des individus. ● Chapitre 4 Origine de la diversité des êtres humains – 43 QUE DOIVENT SAVOIR LES ÉLÈVES AVANT D’ABORDER CE CHAPITRE ? L’origine de la diversité des individus sera expliquée par la double intervention du hasard lors de la formation des cellules reproductrices et lors de la fécondation. Au préalable, les élèves doivent bien maîtriser les connaissances concernant : ● la transmission de la vie chez l’Homme (programme de 4e) ; ● les supports de l’hérédité, et les notions de gène et d’allèles (programme de 3e). L E P R O G R A M M E O F F I C I E L (Extrait du B.O. n°6 (vol 2) du 19 avril 2007, hors-série) Le programme présente les références au socle commun de connaissances et de compétences en caractères droits. Le reste du programme est en italique. Connaissances Capacités déclinées dans une situation d’apprentissage Chaque cellule reproductrice contient 23 chromosomes. Exploiter des photographies de Étude de documents sur caryotypes de cellules reproductrices. le mécanisme permettant le maintien du nombre de Observer, questionner, formuler chromosomes de génération une hypothèse sur le mécanisme en génération. permettant le maintien du nombre de chromosomes au cours des Comparaison de caryotypes générations. d’une cellule reproductrice et d’une cellule de l’organisme. Exprimer les résultats d’une recherche : réaliser un schéma Manipulation de maquettes traduisant le maintien du nombre afin de rendre compte du de chromosomes lors de la devenir des chromosomes reproduction sexuée. lors de la formation des cellules reproductrices et de la cellule-œuf. La fécondation rétablit le nombre de chromosomes de l’espèce. Chaque individu issu de la reproduction sexuée possède un programme génétique qui contribue à le rendre unique. Au cours de sa formation, chaque cellule reproductrice reçoit un chromosome de chaque paire. Lors de la fécondation, spermatozoïde et ovule participent à la transmission de l’information génétique. Pour chaque paire de chromosomes, un chromosome vient du père, un de la mère. Lors de la formation des cellules reproductrices les chromosomes d’une paire se répartissent au hasard. Les cellules reproductrices produites par un individu sont génétiquement différentes. Exemples d’activités Explication de la formation d’une cellule-œuf mâle ou femelle. Pour chaque allèle de la cellule-œuf, l’un vient du père, l’autre de la mère. La reproduction crée au hasard un nouveau programme génétique. Un « complément » au programme, publié le 30 mai 2008, est consultable sur le site ÉduSCOL à l’adresse : http://eduscol.education.fr/D0082/consult_coll_reste.htm LES THÈMES DE CONVERGENCE Les connaissances acquises dans ce chapitre peuvent être intégrées au thème de convergence 5 « santé » : elles permettent d’avoir des bases pour une réflexion éthique en rapport avec les questions touchant la reproduction humaine. De même, les connaissances acquises dans cette partie du programme sont, dans leur ensemble, indispensables pour approfondir le point « maîtrise de la reproduction et habitude de vie » de la partie « responsabilité humaine en matière de santé » (voir p. 139). 44 LA PROGRESSION DANS LE CHAPITRE Les activités permettent d’expliquer progressivement la diversité génétique par le double hasard de l’hérédité. Introduction : révéler les représentations des élèves (15 minutes) L’analyse des documents présentés est le prétexte pour faire le point, le bilan des acquis des élèves et peutêtre de faire une mise à niveau des connaissances. Avec la référence à « ce que je sais », cette double page peut être donnée à analyser « à la maison » avant la première activité de ce chapitre. Les élèves auront à réaliser ainsi un travail personnel de « révision » et de mise en relation des connaissances. ● activité 1 : raisonner et construire des connaissances (50 minutes) La connaissance construite est : « Chaque individu issu de la reproduction sexuée possède un programme génétique qui contribue à le rendre unique ». Les documents proposés montrent la diversité des caractères des enfants avec une particularité, l’identité des caractères des jumelles. Les liens entre allèles et caractères permettent d’expliquer les différences constatées entre les enfants mais aussi d’entrevoir le lien génétique entre les parents et les enfants. ● Activité 2 : raisonner et construire des connaissances (50 minutes) L’activité permet de construire les connaissances suivantes : – « Chaque cellule de l’organisme contient 23 chromosomes » ; – « Au cours de sa formation, chaque cellule reproductrice reçoit un chromosome de chaque paire ». Les auteurs ont choisi de faire travailler les élèves sur deux paires de chromosomes et de faire apparaître sur les chromosomes les allèles des groupes sanguins A et B, en référence à l’activité 1. Le document c permet de visualiser la présence d’un chromosome sexuel dans chaque spermatozoïde et d’établir ainsi un lien avec le schéma du document b. ● Activité 3 : raisonner et construire des connaissances (50 minutes) Les connaissances construites sont les suivantes : – « La fécondation rétablit le nombre de chromosomes de l’espèce » ; – « Au cours de la fécondation, spermatozoïde et ovule participent à la transmission de l’information génétique » et plus particulièrement à la formation d’un nouveau programme génétique en mettant en relief le double hasard de l’hérédité. ● L’ A T E L I E R B 2 i Cette activité permet à l’élève de construire ou de renforcer : ● une compétence informatique : « créer, produire, traiter, exploiter des données » (C.3) ; ● une compétence liée au programme de SVT : « mettre en relation la nature des chromosomes et le sexe d’un individu ». L’élève est évalué sur sa compétence à traiter un fichier image à l’aide d’un logiciel dédié afin de réaliser un document illustré, cohérent et explicite sur le déterminisme du sexe. Le site : www.disiersvt.com/3/b2i/04.html propose les ressources pour réaliser cette production que l’élève pourra évaluer en se référant au document de positionnement « élève » du BO du 16 novembre 2006. Chapitre 4 Origine de la diversité des êtres humains – 45 activité 1 Reproduction sexuée et diversité génétique Objectifs visés Cette activité a pour objectif de montrer que la reproduction sexuée produit, au sein même d’une famille, une diversité d’enfants caractérisés par des programmes génétiques uniques (exceptés les vrais jumeaux) correspondant à des combinaisons alléliques variées. Connaissances construites Chaque individu issu de la reproduction sexuée possède un programme génétique qui contribue à le rendre unique. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité concourt à la maîtrise des connaissances sur l’Homme, notamment la notion d’unicité et de diversité des individus qui composent l’espèce humaine (génétique, reproduction). 46 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité ● Relever les différences portant sur des caractères physiques et physiologiques entre frères et sœurs (documents a et b). ● Mettre ces différences en relation avec la combinaison allélique caractérisant le programme génétique des enfants d’une famille (documents b et c). Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la capacité de pratiquer une démarche scientifique, notamment savoir observer, questionner des documents, puis d’argumenter, en les mettant en relation, afin d’atteindre l’objectif visé. • Réponses aux questions posées 1 : « Avoir les mêmes parents ne signifie pas être identiques entre frères et sœurs ». En effet, la comparaison des caractères physiques et physiologiques entre frères et sœurs révèlent que, saufs pour les vrais jumeaux, chaque enfant est génétiquement unique. 2 : D’après les données du document c, Jean possède les allèles A, O sur sa paire de chromosomes 9, il est donc de groupe sanguin A, les allèles Rh+, Rh- sur sa paire de chromosomes 1 il est donc rhésus positif, et les allèles d et Hem+ sur sa paire de chromosomes sexuels, il est donc daltonien et non hémophile : ces caractères correspondent bien aux informations du document b. Il en va de même pour ses sœurs Lola, Cindy, Chloé et ses parents : leur combinaison d’allèles correspondent bien aux données du document b. 3 : Les enfants d’un même couple possèdent chacun une combinaison d’allèle définissant un programme génétique qui le rend unique. Matériel et mise en œuvre Cette activité peut être mise en œuvre après un rappel de notions acquises préalablement : – en quatrième : les modalités de la transmission de la vie chez l’Homme : une reproduction (procréation) sexuée impliquant une fécondation qui aboutit à la formation d’une cellule-œuf à partir de laquelle l’embryon se construit par divisions successives ; – dans les chapitres 1 et 2 du manuel : un individu présente des caractères hérités de ses parents, les gènes gouvernant ces caractères étant portés par les chromosomes. Dans la population humaine, un gène possède plusieurs versions nommées allèles de ce gène. Dans un premiers temps, il s’agit d’observer le document a et de relever dans le document b les différences existant entre les enfants d’un même couple afin de démontrer la notion d’unicité, exception faite des vrais jumeaux, et de diversité des enfants de ce couple et qui plus est, en observant la classe, des individus qui composent l’espèce humaine (question 1). Dans un second temps, la mise en relation des documents b et c, montre la correspondance entre les combinaisons d’allèles de chaque enfant et leurs caractères propres (question 2). Le document c fournit ainsi l’explication de nature génétique – « Un individu, une combinaison d’allèles » – à l’unicité et à la diversité des enfants d’un même couple (question 3). Les activités 2 et 3 vont permettre aux élèves de comprendre comment se réalise, au hasard, une combinaison d’allèles, c’est-à-dire un programme génétique toujours original car résultant d’un brassage fortuit de l’information génétique parentale lors de la formation des cellules reproductrices et de la fécondation. Ressources (bibliomédiagraphie) Des ouvrages généraux pour le professeur J. Tavlitski, 12 clés pour la biologie, Belin, 1985 F. Jacob, Le jeu des possibles, Hachette, Biblio essai n°4045, 1986 A. Langaney, Le sexe et l’innovation, Seuil, 1987 A. Langaney, Tous parents, tous différents, Raymond Chabaud, 1992 Des sites internet Le site de l’université François Rabelais de Tours dédié à la génétique avec de nombreux schémas, vidéos, animations, exercices et explications : www.univ-tours.fr/genet/ Des logiciels A. Videaud, J.-C. Proust, J.-N. Cloarec, J.-J. Auclair, Logiciel Génétique II : Le brassage génétique. Méiose et fécondation, Jeulin P. Bringer, Y. Levigne, Logiciel Génétique : unité et diversité des êtres humains, Jeulin Des vidéogrammes J.-N. Cloarec, J.-C. Proust, A. Videaud, De la méiose à la fécondation, Jeulin Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 4 Origine de la diversité des êtres humains – 47 activité 2 L’information génétique des cellules reproductrices Objectifs visés Cette activité constitue un premier élément d’explication à la réalisation, toujours originale, de nouveaux programmes génétiques pour un même couple : il s’agit de décrire les modalités de la formation des cellules reproductrices, cellules à 23 chromosomes qui reçoivent, au hasard, un chromosome de chaque paire afin d’expliquer comment un individu en produit toujours de génétiquement différentes. Connaissances construites Chaque cellule reproductrice contient 23 chromosomes. Au cours de sa formation, chaque cellule reproductrice reçoit un chromosome de chaque paire. Lors de la formation des cellules reproductrices, les chromosomes d’une paire se répartissent au hasard. Les cellules reproductrices produites par un individu sont génétiquement différentes. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité concourt à la maîtrise 48 des connaissances sur l’Homme notamment la notion d’unicité et de diversité des individus qui composent l’espèce humaine (génétique, reproduction). Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Observer l’ensemble des chromosomes d’un ovule ou d’un spermatozoïde afin de décrire la particularité des cellules reproductrices (document a). ● Mettre en relation une photographie et un schéma explicatif afin de comprendre comment se forment les cellules reproductrices et quelle est leur information génétique (documents b et c). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la capacité de pratiquer une démarche scientifique, notamment savoir observer, questionner des documents, puis d’argumenter, en les mettant en relation, afin d’atteindre l’objectif visé. • Réponses aux questions posées 1 : Les cellules reproductrices humaines possèdent 23 chromosomes, un chromosome de chaque paire. 2 : Les spermatozoïdes porteurs du chromosome X produisent une fluorescence rouge, ceux qui portent un chromosome Y, une fluorescence verte. Aucun spermatozoïde ne produit les deux fluorescences en même temps car, comme le montre le document b, les spermatozoïdes à 23 chromosomes résultent de deux divisions successives particulières qui aboutissent à la séparation des chromosomes de chaque paire. Les chromosomes qui se répartissent au hasard produisent des cellules reproductrices génétiquement différentes. 3 : Les cellules reproductrices se forment à partir de cellules d’ovaire ou de testicule possédant 46 chromosomes grâce à deux divisions successives. Leur information génétique est portée par 23 chromosomes : elles reçoivent, en effet, au cours de leur formation, un chromosome de chaque paire, les chromosomes d’une paire se répartissant au hasard, les cellules reproductrices produites par un individu sont génétiquement différentes. Matériel et mise en œuvre L’observation des caryotypes de spermatozoïde et d’ovule (document a), contextualisée par les schémas d’appareils reproducteurs et les photographies de gamètes, permet de rappeler que les cellules reproductrices ne possèdent que 23 chromosomes, notion abordée dans l’activité 1 du chapitre 3, pour montrer que seules les cellules reproductrices ne possèdent pas la même information génétique que les autres cellules de l’organisme. Dans le cadre d’un cours dialogué, on pourra amener les élèves à constater, plus précisément, que les 23 chromosomes correspondent à un représentant de chaque paire, car chacun des 23 emplacements, marqué d’un chiffre ou d’une lettre (X ou Y) est occupé par un chromosome différent des 22 autres (question 1). L’étude du document c permet de montrer que les cellules reproductrices sont, entre elles, génétiquement différentes. Le document b explique comment se crée au hasard la diversité génétique des cellules reproductrices (question 2) : on ne considère ici que deux paires de chromosomes par commodité ; les élèves pourront envisager la diversité réelle pour 23 paires (voir le document c de l’activité 3). Afin de répondre au problème posé (question 3) : « Expliquez comment se forment les cellules reproductrices et quelle est leur information génétique », les élèves pourront, par écrit, dresser le bilan de leurs découvertes. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 47 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 4 Origine de la diversité des êtres humains – 49 activité 3 Fécondation et nouveau programme génétique Objectifs visés Cette activité constitue le second élément d’explication à la réalisation, toujours originale, de nouveaux programmes génétiques pour un même couple : il s’agit de décrire comment la fécondation crée un nouveau programme génétique en combinant un chromosome de chaque paire des parents et donc les allèles dont il est porteur dans une cellule-œuf. Les cellules reproductrices produites par un individu étant génétiquement différentes et leur rencontre se faisant au hasard lors de la fécondation, il est impossible pour un couple d’avoir deux enfants génétiquement identiques. Connaissances construites La fécondation rétablit le nombre de chromosomes de l’espèce. Lors de la fécondation, spermatozoïde et ovule participent à la transmission de l’information génétique. Pour chaque paire de chromosomes de la cellule-œuf, un chromosome vient de la mère, l’autre du père. Pour chaque allèle de la cellule-œuf, l’un vient de la mère, l’autre du père. 50 La reproduction crée au hasard un nouveau programme génétique. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité concourt à la maîtrise des connaissances sur l’Homme notamment la notion d’unicité et de diversité des individus qui composent l’espèce humaine (génétique, reproduction). Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité ● Mettre en relation des documents afin de montrer que la fécondation rétablit le nombre de chromosomes de l’espèce, qu’ainsi ovule et spermatozoïde participent à la transmission de l’information génétique et que pour chaque paire formée, un chromosome vient de la mère et l’autre du père (document a). ● Exploiter les données d’un tableau des unions possibles des cellules reproductrices d’un couple afin d’expliquer comment se crée un nouveau programme génétique à partir de la formation de couples d’allèles dans lesquels l’un vient de la mère, l’autre du père (document b). Relever des données dans un texte permettant de conclure à la double intervention du hasard lors de la création d’un nouveau programme génétique (document c). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la capacité de pratiquer une démarche scientifique, notamment savoir observer, questionner des documents, puis d’argumenter, en les mettant en relation, afin d’atteindre les objectifs visés. • Réponses aux questions posées 1 : La fécondation rétablit le nombre de chromosomes de l’espèce grâce à la fusion de l’ovule et du spermatozoïde, chaque cellule reproductrice apportant 23 chromosomes, un de chaque paire. 3 : La fécondation crée un nouveau programme génétique en formant des paires de chromosomes combinant, pour chaque couple d’allèles, un allèle de la mère et un allèle du père. 2 : « La reproduction sexuée crée un nouveau programme génétique en faisant intervenir le hasard à deux reprises. » En effet, « au moment de la formation des cellules reproductrices, les chromosomes des différentes paires se répartissent au hasard » et « au moment de la fécondation, le hasard va intervenir à nouveau lors de la rencontre d’un ovule (parmi 8,3 millions possibles) et d’un spermatozoïde (parmi 8,3 millions possibles) ». Matériel et mise en œuvre L’observation des caryotypes d’ovule, de spermatozoïde et de la cellule-œuf résultant de leur fusion (document a) permet de construire les connaissances suivantes (question 1) : – la fécondation rétablit le nombre de chromosomes de l’espèce ; – lors de la fécondation, spermatozoïde et ovule participent à la transmission de l’information génétique ; – pour chaque paire de chromosomes de la cellule-œuf, un chromosome vient de la mère, l’autre du père. Ces caryotypes sont contextualisés par des photographies qui renvoient au couple, Sylvie et Antoine, et à l’un de ses enfants, Jean, de l’activité 1. Ce choix illustratif a été réalisé dans la mesure où ce document entre en compte dans l’explication de l’aptitude d’un couple à créer des programmes génétiques toujours nouveaux : Jean est original et unique par rapport à ses sœurs. Le document b, un tableau d’union des gamètes, permet d’envisager la diversité génétique possible que peut réaliser ce même couple, ne serait-ce qu’avec les deux paires de chromosomes présentées en combinant pour chaque couple d’allèle, un allèle de la mère et un allèle du père. Le texte du document c, enfin, rend compte de la double intervention du hasard dans la création d’un programme génétique : à sa lecture, les élèves prennent conscience qu’en raison de cette double intervention du hasard agissant sur 23 paires de chromosomes, il est impossible pour un couple d’avoir deux enfants génétiquement identiques (hors vrais jumeaux)… En réalité, c’est possible mais avec une probabilité de 1 sur 70 mille milliards (questions 2 et 3). Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 47 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 4 Origine de la diversité des êtres humains – 51 exercices je vérifie mes connaissances 1 QCM 2 Une cellule reproductrice humaine comporte 1 a ; 2 b ; 3 a et c ; 4 a et b. 2 Vocabulaire et rédaction a Le programme génétique d’un individu correspond à l’ensemble de ses allèles, il est unique et est créé au hasard par la reproduction sexuée. b La fécondation assure la transmission de l’information génétique des parents aux enfants. c Les cellules reproductrices, formées dans les ovaires de la femme et dans les testicules de l’homme, ne comportent que 23 chromosomes. 3 Questions à réponses courtes 1 Chacun d’entre nous est unique grâce à la combinaison des allèles qui constitue son programme génétique original. 23 chromosomes dans son noyau. 3 Pour chaque paire de chromosomes de la celluleœuf, un chromosome vient de la mère (ovule), l’autre du père (spermatozoïde). 4 La création d’un nouveau programme génétique fait intervenir le hasard lors de la formation des cellules reproductrices (les chromosomes de chaque paire se répartissent au hasard dans les cellules reproductrices) et lors de la fécondation (les cellules reproductrices se rencontrent au hasard). 4 Un schéma à légender Légendes : 1 ovule ; 2 spermatozoïde ; 3 cellule-œuf. Ovules et spermatozoïdes humains comportent 23 chromosomes, une cellule-œuf humaine 46. j’applique mes connaissances • exercice guidé 6 La polydactylie 5 Diversité des groupes sanguins dans une famille 1 David Léa 0 0 A B 2 grands-parents cellules reproductrices des grandsparents parents cellules reproductrices des parents A A O A O O A O O O David B A O O O O O B B B B A A B Léa 3 Léa a hérité son allèle A de sa grand-mère maternelle Paule et son allèle B de son grand-père paternel André. 52 1 Le père, Jacques, d’après l’arbre généalogique n’est pas atteint de polydactylie : son couple d’allèles pour ce caractère est donc pp car les individus porteurs d’un seul ou de deux allèle défectueux P sont atteints. 2 Pour Catherine et Louis-Marie qui sont atteints, le couple d’allèles est Pp, P provenant de leur mère qui est atteinte et p de leur père qui ne l’est pas. Pour Roland qui n’est pas atteint, son couple d’allèle est pp, pour les mêmes raisons que pour son père : un allèle p provient de son père et l’autre allèle p, nécessairement de sa mère. 3 La mère, Marie est atteinte de polydactylie mais avec Jacques elle a engendré un fils, Roland qui ne l’est pas : elle a donc transmis un allèle normal p à ce fils, son couple d’allèles est par conséquent Pp. 7 Le daltonisme 1 et 2 10 Estimer le risque de transmettre la mucoviscidose mère N d père d 1, 2 et 3 ovule m M spermatozoïde Karim Sakhina Naima Ahmed d d N N d d m m chromosome X emplacement du gène responsable du daltonisme chromosome Y malade M M individu atteint de daltonisme N de sa mère, car son père n’a pu lui transmettre que son chromosome X. Karim a hérité son allèle d de sa mère, car il a nécessairement reçu son chromosome Y de son père. 1 Le spermatozoïde apporte 23 chromosomes dans la cellule-œuf. 2 La fécondation rétablit le nombre de chromosomes de l’espèce en réunissant dans la cellule-œuf les chromosomes de chaque paire provenant de l’ovule et du spermatozoïde. 3 L’enfant issu de la fécondation d’un ovule par ce spermatozoïde porteur d’un chromosome X sera une fille car ce chromosome formera avec celui de l’ovule la paire XX dans la cellule-œuf déterminant le sexe féminin. 9 Des ovules tous génétiquement différents 1 N M F ou E N E E allèle défectueux : m M sain allèle normal : M Le tableau d’union des cellules reproductrices montre qu’un enfant sur quatre serait atteint de mucoviscidose, le risque pour ce couple est donc de 25 %. 1 Le programme génétique d’un enfant étant constitué par les allèles provenant de 23 chromosomes de sa mère et de 23 chromosomes de son père, son empreinte génétique correspond pour une moitié à celle de sa mère et pour l’autre à celle de son père. Sur le test de paternité présenté, on constate que l’empreinte génétique de l’enfant a en commun deux « bandes » avec celle de sa mère ; c’est aussi le cas avec celle du père présumé : ce test révèle donc le lien filial entre cet homme et l’enfant. 2 Le criminel responsable du viol est le suspect A, car son empreinte génétique correspond à celle de l’agresseur, réalisée à partir de la preuve du viol. N ou F M N F E M porteur sain 11 Les empreintes génétiques 8 Les chromosomes d’un spermatozoïde M M M m porteur sain 3 Naima a hérité son allèle d de son père et son allèle E m m M F F N E F M N 2 Les ovules sont génétiquement différents car ils comportent des combinaisons différentes de chromosomes porteurs d’allèles différents. Chapitre 4 Origine de la diversité des êtres humains – 53 CHAPITRE 5 AU COURS DU TEMPS, DES PEUPLEMENTS QUI CHANGENT Ce chapitre ouvre la partie « Évolution des organismes vivants et histoire de la Terre » qui doit établir : – la notion d’évolution des êtres vivants ; – le lien entre classification et évolution des êtres vivants ; – la relation entre événements géologiques et évolution de la vie. ● Les documents présentés en ouverture de ce chapitre sont des indices et des bases pour engager un dialogue avec les élèves et aborder l’idée que la vie a changé sur la Terre au cours du temps. ● Chapitre 5 Au cours du temps, des peuplements qui changent – 55 QUE DOIVENT SAVOIR LES ÉLÈVES AVANT D’ABORDER CE CHAPITRE ? En cinquième, l’application du principe d’actualisme et la comparaison des fossiles avec les êtres vivants actuels ont permis de reconstituer les milieux de vie anciens de ces fossiles et les conditions de dépôt des roches sédimentaires qui les renferment. L E P R O G R A M M E O F F I C I E L (Extrait du B.O. n°6 (vol 2) du 19 avril 2007, hors-série) Le programme présente les références au socle commun de connaissances et de compétences en caractères droits. Le reste du programme est en italique. Connaissances Capacités déclinées dans une situation d’apprentissage Exemples d’activités Les roches sédimentaires, archives géologiques, montrent la succession et le renouvellement des groupes et des espèces au cours du temps. Rechercher l’information utile, l’analyser, la trier, afin de déterminer un organisme fossile [compétence 7]. Construction progressive d’une frise chronologique. Comparaison des faunes et des flores des mers du Cambrien Au fil des périodes, progressivement, Exploiter des textes, schémas, et du Crétacé, des forêts du depuis plus de trois milliards graphiques, images, vidéogrammes, Carbonifère et des forêts actuelles. d’années, des groupes … afin d’établir le renouvellement d’organismes vivants sont des groupes et des espèces au cours Recherche d’informations sur apparus, se sont développés, ont des temps géologiques. la succession d’êtres vivants régressé, et ont pu disparaître. dans un groupe animal ou végétal, à partir de textes, de graphiques Toutefois l’évolution s’est faite par et de tableaux. des à-coups que sont les grandes crises de la biodiversité : à des Identification de fossiles à l’aide extinctions en masse succèdent d’une clé de détermination. des « explosions » évolutives, des périodes de diversification rapide. Un « complément » au programme, publié le 30 mai 2008, est consultable sur le site ÉduSCOL à l’adresse : http://eduscol.education.fr/D0082/consult_coll_reste.htm LES THÈMES DE CONVERGENCE Ce chapitre peut être intégré au thème de convergence 3 : « météorologie et climatologie ». L’évolution des climats a influencé l’évolution des peuplements au cours des temps géologiques. Certaines extinctions pourraient avoir eu pour cause la modification durable des climats sur la Terre. 56 LA PROGRESSION DANS LE CHAPITRE Les auteurs ont souhaité faire constater aux élèves les changements des formes de vie et le renouvellement des groupes d’êtres vivants au cours des temps géologiques. Chaque ensemble de documents est corrélé à un axe du temps, dans les trois activités. Introduction et activité 1 : s’informer/découvrir (50 minutes) Les documents de l’introduction au chapitre doivent faire intervenir les élèves sur : – la disparition de groupes d’animaux (dinosaures) ; – l’âge des premières formes de vie cellulaires ; – les différences entre les formes fossiles anciennes et les formes actuelles. C’est dans cet esprit de découverte que la première activité a été conçue autour de la comparaison des formes de vie sous-marine, à l’ère primaire et à la fin de l’ère secondaire. ● Activité 2 : s’informer/découvrir (50 minutes) La démarche de comparaison est reprise, en milieu continental, particulièrement entre les végétaux d’une forêt de l’ère primaire et ceux d’une forêt actuelle. ● Activité 3 : s’informer/découvrir (50 minutes) Il s’agit d’observer le développement de groupes d’animaux marins et leur diversité au cours des temps géologiques. ● L’ A T E L I E R B 2 i Cette activité permet à l’élève de construire ou de renforcer : ● une compétence informatique : « créer, produire, traiter exploiter des données (C.3) » ; ● une compétence liée au programme de SVT : « construire une frise géologique de l’évolution de la vie ». Le site : www.disiersvt.com/3/b2i/05.html propose les ressources pour réaliser cette production que l’élève pourra évaluer en se référant au document de positionnement « élève » du BO du 16 novembre 2006. Chapitre 5 Au cours du temps, des peuplements qui changent – 57 activité 1 Des changements de la vie sous-marine au cours des temps géologiques Objectifs visés Cette activité a pour objectif de permettre aux élèves de mettre en évidence l’existence d’un renouvellement des espèces et des groupes d’êtres vivants en milieu marin. La comparaison du peuplement du milieu à deux périodes différentes permet d’atteindre l’objectif. Connaissances construites L’étude des fossiles d’animaux, trouvés dans les roches sédimentaires, montre des différences entre les espèces qui ont vécu dans la mer au cours des temps géologiques. Ces espèces appartiennent à des groupes qui sont apparus à des moments différents de l’histoire de la Terre. Certains de ces groupes ont disparu, d’autres existent toujours. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à décrire l’évolution des espèces. 58 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Exploiter des textes, schémas, images… afin d’établir le renouvellement des groupes et des espèces au cours des temps géologiques (documents a et b). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la capacité de pratiquer une démarche d’investigation, notamment savoir observer, questionner, ici, des tableaux, des documents photographiques, des schémas, puis d’argumenter, en les comparant, afin d’atteindre les objectifs visés. • Réponses aux questions posées 1 : Aucune des espèces trouvées dans le milieu marin, il y a 520 millions d’années n’est retrouvée il y a 95 millions d’années. De même, aucune des espèces trouvées il y a 95 millions d’années n’est trouvée il y a 520 millions d’années. 3 : Dans le milieu marin, les espèces se succèdent au cours des temps. Les groupes d’organismes vivants sont apparus, d’autres ont disparu, certains sont toujours présents. 2 : Les groupes qui se sont maintenus : annélides, arthropodes, chordés, cnidaires. Les groupes qui sont apparus : céphalopodes ammonoïdés, poissons ostéichtyens, reptiles marins, bivalves, rudistes. Les groupes qui ont disparu : les trilobites, les groupes non connus. Matériel et mise en œuvre Les documents de cette activité, de natures diverses, peuvent être envisagés après un rappel des acquis de 5e : – la comparaison d’un fossile avec des êtres vivants actuels permet de reconstituer son milieu de vie ; – les roches sédimentaires contiennent des fossiles. Si besoin, le document a de la troisième activité de ce chapitre pourra servir de support pour remobiliser les acquis. Y sont présentés des fossiles et les affleurements où ils sont trouvés. Les deux documents constituent, chacun, un ensemble de données qu’il convient de comparer pour pouvoir mettre en évidence l’existence d’un renouvellement des espèces et des groupes au cours du temps. Les fossiles trouvés aux deux périodes permettent d’axer le travail sur le monde animal. Le document a présente les fossiles dit de Burgess. Le document b présente un ensemble de fossiles du crétacé supérieur. Au niveau de chaque document une ébauche de frise chronologique est donnée. Elle peut être intégrée dans une frise générale comme montré dans le document bilan p. 89. Ressources (bibliomédiagraphie) Des ouvrages généraux pour le professeur S. Jay Gould (Sous la direction de), Le livre de la vie, Seuil, 1993 F. Lethiers, Évolution de la biosphère et événements géologiques, Gordon and Breach Science Publishers, 2001 G. Lecointre (Sous la direction de), Comprendre et enseigner la classification du vivant, Belin, 2004 Des ouvrages généraux pour les élèves (pour le CDI) P. Douglas, Atlas du monde préhistorique, Larousse, 2002 Des sites internet Dossier SagaScience – Evolution / CNRS : www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosevol/accueil.html Les étapes de l’histoire de la vie : http://www.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/intro.pt/ planete_terre.html Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 5 Au cours du temps, des peuplements qui changent – 59 activité 2 Des changements de la vie continentale au cours des temps géologiques Objectifs visés Cette activité a pour objectif de permettre aux élèves de mettre en évidence l’existence d’un renouvellement des espèces et des groupes d’êtres vivants en milieu continental. La comparaison du peuplement du milieu à deux périodes différentes permet d’atteindre l’objectif. Connaissances construites L’étude des fossiles montre que les premiers végétaux continentaux ont été des ptéridophytes. D’autres groupes ont peuplé les continents progressivement et constituent les forêts actuelles : gymnospermes et angiospermes. À l’intérieur de ces groupes, des espèces se sont succédé au cours du temps. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à décrire l’évolution des espèces. 60 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Exploiter des textes, schémas, images… afin d’établir le renouvellement des groupes et des espèces au cours des temps géologiques (documents a et b). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la capacité de pratiquer une démarche d’investigation, notamment savoir observer, questionner, ici, des tableaux, des documents photographiques, des schémas, puis d’argumenter, en les comparant, afin d’atteindre les objectifs visés. • Réponses aux questions posées 1 : Aucune des espèces trouvées dans le milieu continental, il y a 320 millions d’années n’est retrouvée actuellement. De même, aucune des espèces actuelles n’est trouvée il y a 320 millions d’années. 2 : Le groupe des ptéridophytes s’est maintenu alors que les groupes des gymnospermes et des angiospermes sont apparus entre – 320 MA et actuellement. 3 : Dans le milieu continental, les espèces se succèdent au cours des temps. Les ptéridophytes sont le premier groupe à apparaître, ils sont toujours présents. Depuis les gymnospermes et les angiospermes sont apparues. Matériel et mise en œuvre Cette activité portant sur le renouvellement des espèces et des groupes dans le milieu continental est construite sur le même schéma que la première activité : on y compare les espèces et les groupes de deux périodes différentes. Les deux documents constituent, chacun, un ensemble de données qu’il convient de comparer pour pouvoir mettre en évidence l’existence d’un renouvellement des espèces et des groupes au cours du temps. Les fossiles trouvés aux deux périodes permettent d’axer le travail sur le monde végétal, bien que chacun des deux documents apporte également des données sommaires sur le monde animal. Le document a présente la flore d’une forêt carbonifère. Le document b présente la flore d’une forêt tempérée actuelle. On retrouve au niveau de chaque document l’ébauche d’une frise chronologique qui peut servir à compléter la frise globale qui a pu être commencée dans l’activité 1. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 59 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 5 Au cours du temps, des peuplements qui changent – 61 activité 3 Le renouvellement des groupes d’êtres vivants au cours du temps Objectifs visés Cette activité a deux objectifs : – expliciter le renouvellement des espèces au sein d’un groupe ; – expliciter le renouvellement des groupes au cours des crises de la biodiversité. Connaissances construites Au cours du temps, des groupes d’organismes vivants sont apparus, se sont développés, ont régressé et pour certains ont pu disparaître. Le renouvellement des espèces s’est fait par des à-coups que sont les grandes crises de la biodiversité : à des extinctions en masse succèdent des « explosions » évolutives, des périodes de diversification rapide. 62 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Exploiter des textes, schémas, images, graphiques… afin d’établir le renouvellement des groupes au cours des temps géologiques (documents a et b). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre les capacités suivantes : utiliser des graphiques, mobiliser ses connaissances en situation. • Réponses aux questions posées 1 : Les spiriféridés apparaissent à – 460 MA ; ils se développent de – 460 MA à – 370 MA ; ils régressent de – 370 MA à – 203 MA ; ils disparaissent à – 160 MA. Les rynchonellidés apparaissent à – 490 MA ; ils se développent de – 490 MA à – 390 MA puis régressent de – 390 MA à – 215 MA ; ils se développent à nouveau de – 215 MA à – 160 MA puis régressent jusqu’à l’actuel où ils sont toujours présents. 3 : Au cours du temps, les groupes d’êtres vivants apparaissent, se développent, régressent et peuvent disparaître. Lors des crises de la biodiversité, de nombreux groupes disparaissent lors de la phase d’extinction. Après la crise, de nouveaux groupes se diversifient. 2 : Les groupes qui disparaissent lors de la crise crétacé-tertiaire sont : les dinosaures, les ptérosaures, les reptiles aquatiques, les ammonoïdés, certains brachiopodes, certains foraminifères. Les groupes qui se développent après la crise sont : les mammifères, les oiseaux. Matériel et mise en œuvre Les documents de cette activité constituent deux blocs. Le premier bloc (documents a et b) constitué de photographies, texte et graphique, permet dans un premier temps de mettre en évidence que les fossiles sont trouvés dans les roches sédimentaires. Ils permettent de décrire le renouvellement des espèces dans un groupe, les foraminifères. Le deuxième bloc (document c) constitué d’un ensemble de données : textes, photographies de fossiles, graphiques permet d’étudier les modalités du renouvellement des groupes autour de la crise de la biodiversité crétacétertiaire. Chaque bloc de documents présente une ébauche de frise chronologique qui peut être utilisée pour compléter une frise plus générale. Une frise chronologique plus complète peut être réalisée à partir de l’exercice B2i p. 97. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 59 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 5 Au cours du temps, des peuplements qui changent – 63 exercices je vérifie mes connaissances 1 QCM 4 Compléter un graphique 1 a ; 2 c ; 3 a. – 250 MA 2 Vocabulaire et rédaction – 295 MA a Les roches sédimentaires montrent la succession et – 335 MA le renouvellement des groupes. b Les groupes d’êtres vivants apparaissent, se développent, régressent et disparaissent. c Des explosions évolutives succèdent aux extinctions en masse. disparition régression – 408 MA – 435 MA – 500 MA – 540 MA diversification apparition 3 Questions-réponses 1 Les roches sédimentaires montrent la succession des groupes et des espèces car ils contiennent des fossiles. 2 Les géologues affirment que le renouvellement des espèces s’est fait par à-coups car lors des crises de la biodiversité, de nombreuses extinctions ont lieu et sont suivies par des périodes d’évolution explosives. 5 Une situation qui pose problème ? Le lépidodendron est âgé de – 300 MA, il ne peut donc être trouvé que dans la couche B. j’applique mes connaissances • exercice guidé 6 Le renouvellement des groupes il y a 250 MA 7 Des modifications du peuplement continental il y a 220 MA 1 Les groupes qui ont disparu : spongiaires, crinoïdes, bryozoaires, arthropodes trilobites. Les groupes qui se sont maintenus : céphalopodes, mollusques, vertébrés. Les groupes qui sont apparus : échinodermes. 2 On constate un grand renouvellement des groupes entre – 255 MA et – 240 MA. Une crise de la biodiversité serait à l’origine de ce renouvellement. 3 On constate, sur le graphique, qu’à – 250 MA, il existe un fort taux d’extinction (50 %) compatible avec l’hypothèse formulée. 1 La comparaison du peuplement aux deux périodes montre que les vertébrés sont des reptiles primitifs à – 230 MA. On ne les retrouve plus à – 200 MA, les groupes de reptiles primitifs ont disparu, mais on trouve des dinosaures, des ptérosaures, des reptiles actuels, des mammifères : ces groupes sont apparus entre les deux périodes et se sont diversifiés. 2 Les spécialistes affirment l’existence d’une crise biologique à – 220 MA. Les observations précédentes sont en cohérence avec cette affirmation : des groupes ont disparu et d’autres sont apparus et se sont diversifiés. Le tout se produit en un temps très court. 3 Aux deux périodes les végétaux sont des ptéridophytes. Les données ne permettent pas de préciser si il y a eu ou non renouvellement des groupes de végétaux. 64 8 Trouver le nom d’un fossile L’ammonoïdé présente des tours de coquille ne se recouvrant pas totalement, les excroissances sont peu développées. Il s’agit donc de Ceratites nodosus. 9 L’évolution des insectes 1 On peut situer cette période à – 400 MA. 2 Le développement du groupe n’est pas immédiat, il ne se produit qu’à partir de – 360 MA. 3 Trois périodes de développement peuvent être mises en évidence : – 360 MA à – 290 MA, – 250 MA à – 140 MA et – 90 MA jusqu’à la période actuelle. 3 Première période : – 290 MA à – 250 MA. Deuxième période : – 140 MA à – 90 MA. 10 L’évolution des végétaux 1 Les ptéridophytes sont apparus à – 380 MA, les gymnospermes à – 310 MA et les angiospermes à – 130 MA. 2 Il y a 200 MA, les ptéridophytes et les gymnospermes peuplent le milieu continental. 3 Actuellement, les végétaux continentaux sont surtout des angiospermes. Les ptéridophytes et les gymnospermes sont moins représentés. 4 Depuis leur apparition à – 130 MA, les angiospermes se développent. 11 Des crises de la biodiversité au cours des temps géologiques 1 On constate que le taux d’extinction des coraux est très important à – 355 MA et – 250 MA. Ce sont deux périodes de régression. 2 À – 355 MA, on constate que les trilobites et les ammonoïdés subissent une extinction importante (taux d’extinction fort), donc ils régressent. À – 250 MA, on constate que les crinoïdes, les ostracodes, les gastéropodes, les bryozoaires, les foraminifères subissent une extinction importante et sont donc en phase de régression. À cette date, les trilobites disparaissent. 3 C’est donc la crise à – 250 MA qui apparaît comme de forte ampleur. 4 On repère d’autres crises à – 500 MA, – 435 MA, – 408 MA, – 295 MA où un ou plusieurs groupes sont concernés par un taux d’extinction plus ou moins important. 12 Vers une sixième crise de la biodiversité 1 Il reste 40 000 gorilles des forêts actuellement. On estime que depuis 1980, 60 % des gorilles ont disparu. Il reste donc 40 % des gorilles de 1980. Il y avait donc en 1980, (100 × 40 000) / 40 = 100 000 gorilles. En 28 ans, 60 % de la population des gorilles a disparu. L’espèce est donc en voie d’extinction. 2 Le calcul peut être réalisé suivant le modèle suivant : • mammifères : pourcentage d’espèces menacées d’extinction = 1 094 × (100 / 5 416) = 20,2 % On a alors les résultats suivants : • oiseaux : 12,2 % ; • reptiles : 5,1 % ; • amphibiens : 29,2 % ; • poissons : 4,0 % ; • insectes : 0,65 % ; • mollusques : 1,2 % ; • crustacés : 1,1 % ; • ptéridophytes : 1,0 % ; • gymnospermes : 32,7 % ; • angiospermes : 3,1 %. Les groupes qui sont en voie de régression présentent un fort pourcentage d’espèces menacées de disparition. Ce sont donc les mammifères, les oiseaux, les amphibiens, les gymnospermes. 3 On constate que, excepté pour les gymnospermes, le nombre d’espèces menacées d’extinction dans chaque groupe augmente entre 1998 et 2000. 4 On constate que plusieurs groupes sont en période de régression actuellement avec de fort taux d’espèces menacées d’extinction. Dans les autres groupes, on constate que globalement, entre 1998 et 2007, le nombre d’espèces menacées d’extinction ne cesse d’augmenter. On peut donc affirmer que le monde vivant est en train de subir une crise de la biodiversité majeure. Chapitre 5 Au cours du temps, des peuplements qui changent – 65 CHAPITRE 6 L’ÉVOLUTION DES ÊTRES VIVANTS Ce chapitre permet de construire l’idée d’évolution. Elle a été progressivement suggérée, abordée, parfois sans le dire, dès la classe de sixième. Il s’agit à présent de conduire les élèves à : – rassembler des faits pour formuler un premier niveau de la théorie de l’évolution des êtres vivants ; – comprendre la classification des êtres vivants comme une représentation des parentés résultant de l’évolution. ● Les documents présentés en ouverture de ce chapitre sont des indices et des bases pour engager un dialogue avec les élèves sur les liens entre les espèces fossiles et les espèces actuelles. ● Chapitre 6 L’évolution des êtres vivants – 67 QUE DOIVENT SAVOIR LES ÉLÈVES AVANT D’ABORDER CE CHAPITRE ? Cette partie du programme a été préparée : ● en classe de 6e par l’étude de la cellule, unité du vivant confrontée au constat de la diversité des espèces ; ● en 5e, par l’étude des conditions de formation des roches sédimentaires et la reconstitution d’un paysage ancien qui ont permis de relier la présence de divers fossiles à des conditions de milieu ; ● en 5e et en 4e, par l’étude de l’unité de la respiration et de la reproduction ; ● à tous les niveaux du collège, par le classement des espèces sous forme d’ensembles emboîtés. Ce chapitre s’appuie aussi sur les connaissances construites dans les chapitres précédents. Il convient donc de s’assurer des acquis nécessaires pour aborder ce chapitre et éventuellement de les raviver. Ce chapitre permet de développer le sens de l’observation et l’esprit critique. L E P R O G R A M M E O F F I C I E L (Extrait du B.O. n°6 (vol 2) du 19 avril 2007, hors-série) Le programme présente les références au socle commun de connaissances et de compétences en caractères droits. Le reste du programme est en italique. Connaissances Capacités déclinées dans une situation d’apprentissage Exemples d’activités La cellule, unité du vivant, et l’uniformité des instructions du patrimoine génétique dans tous les organismes vivants d’aujourd’hui, Homme compris, indiquent sans ambiguïté une origine primordiale commune. Observer, questionner, formuler une Comparaison de plans hypothèse et la valider, argumenter d’organisation de vertébrés. afin d’établir le concept d’évolution. Utilisation du logiciel PhylogèneExploiter des textes, schémas, collège pour créer des groupes graphiques, bases de données emboîtés et montrer qu’un système [compétence 4 – B2i domaine 4] de groupes emboîtés porte la même Les espèces apparaissent et afin d’établir une relation de parenté information qu’un arbre. entre les espèces. disparaissent au cours des temps Comparaison de quelques fossiles géologiques. Leur comparaison Situer dans le temps des d’une lignée, pour identifier leurs conduit à imaginer entre elles une découvertes scientifiques. ressemblances et leurs différences. parenté, qui s’explique par l’évolution. [Compétence 5] Repérage et positionnement de L’existence de ressemblances l’Homme sur un « arbre d’évolution » entre des groupes apparus des vertébrés ou des primates. successivement suggère la parenté des espèces qui les constituent. Étude de texte renseignant sur le Une espèce nouvelle présente une organisation commune et aussi des caractères nouveaux par rapport à une espèce antérieure dont elle serait issue. pourcentage de gènes communs entre le chimpanzé et l’Homme. L’Homme, en tant qu’espèce, est apparu sur la Terre en s’inscrivant dans le processus de l’évolution. Utilisation de logiciels montrant comment la sélection sur une variation aléatoire peut rapidement « trouver » une phrase donnée au départ. L’évolution, au cours des temps géologiques, n’est pas perceptible à l’échelle humaine. Étude de textes historiques concernant l’évolution. [Histoire des sciences] La présence de caractères nouveaux suggère des modifications du programme génétique au cours des générations. Un « complément » au programme, publié le 30 mai 2008, est consultable sur le site ÉduSCOL à l’adresse : http://eduscol.education.fr/D0082/consult_coll_reste.htm 68 LA PROGRESSION DANS LE CHAPITRE Les auteurs ont voulu mettre en place une démarche d’appropriation progressive des données, des faits qui fondent la théorie de l’évolution. Les différentes activités apportent aux élèves des informations, des arguments scientifiques pour formuler, en définitive, une hypothèse relative à l’évolution des êtres vivants et particulièrement des vertébrés. Introduction et activité 1 : s’informer/découvrir (50 minutes) La première activité est précédée du dialogue engagé à partir des documents des pages 98 et 99. Il s’agit d’une activité de prise d’informations pour découvrir quelques ressemblances qui rassemblent les groupes de vertébrés, premiers arguments d’une parenté entre les groupes de vertébrés. ● Activité 2 : s’informer/découvrir (50 minutes) Cette activité conduit l’élève à retrouver des liens de parenté entre des vertébrés fossiles et des vertébrés actuels. Les auteurs ont privilégié un exemple, celui des oiseaux et des dinosaures dont les liens de parenté sont schématisés sur un arbre d’évolution. Le programme précise que les élèves n’ont pas à construire un arbre d’évolution. Ici il s’agit de donner du sens à cette représentation proposée à l’élève. ● Activité 3 : s’informer/découvrir (50 minutes) Les liens de parenté établis entre les vertébrés permettent de construire un arbre d’évolution où on trouve des fossiles « porteurs d’innovations » qui marquent l’évolution. ● Activité 4 : s’informer/découvrir (50 minutes) Les élèves ont ici à trouver, dans les documents donnés, des arguments suggérant une origine commune à toutes les espèces. Les arguments sont tirés d’observations microscopiques (cellules) et de résultats d’expériences de transgenèses. L’arbre d’évolution proposé page 107 rappelle schématiquement l’origine commune de tous les êtres vivants et donne une dimension temporelle à l’évolution. Les auteurs ont choisi de mettre l’élève en situation de parcourir cet arbre en repérant quelques vertébrés fossiles dont « une carte d’identité » est fournie. On établit une relation entre évolution et classification des vertébrés. ● Activité 5 : s’informer/découvrir (50 minutes) Cette activité présente des informations scientifiques sur l’histoire d’une théorie, celle de l’évolution. Cette activité peut être l’occasion d’amener l’élève à faire preuve d’esprit critique. ● L’ A T E L I E R B 2 i Cette activité permet à l’élève de construire ou de renforcer : ● une compétence informatique : « créer, produire, traiter, exploiter des données en utilisant un logiciel de simulation (C.3) » ; ● une compétence liée au programme de SVT : « classer quelques espèces de vertébrés et comparer les groupes emboîtés obtenus à l’arbre d’évolution à l’aide du logiciel phylogène ». Le site : www.disiersvt.com/3/b2i/06.html propose les ressources pour réaliser cette production que l’élève pourra évaluer en se référant au document de positionnement « élève » du BO du 16 novembre 2006. Chapitre 6 L’évolution des êtres vivants – 69 activité 1 Des ressemblances entre les vertébrés Objectifs visés L’existence d’une parenté entre les êtres vivants, approchée en 6e et suggérée par la succession des espèces et des groupes présentée dans le chapitre précédent, est étayée, chez les vertébrés actuels et fossiles, par la mise en évidence d’un plan d’organisation commun. La comparaison de l’Homme avec deux autres mammifères permet d’envisager, à l’intérieur de ce groupe, l’existence de parentés plus ou moins étroites. Connaissances construites L’existence de ressemblances entre les groupes apparus successivement suggère la parenté des espèces qui les constituent. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant, plus précisément à la construction de la notion d’évolution des espèces. 70 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Saisir des informations dans le but de comparer l’organisation du membre antérieur de quelques vertébrés actuels et fossiles (documents a à d). ● Saisir des informations dans le but de comparer quelques caractères chez l’Homme, chez le chimpanzé et chez le chat (documents e et f). ● Argumenter en faveur de l’existence d’une parenté entre les vertébrés actuels et fossiles (documents a à d). ● Formuler l’hypothèse d’une proche parenté entre l’Homme et le chimpanzé pour expliquer leurs ressemblances (documents e et f). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la capacité de pratiquer une démarche scientifique. Elle mobilise plus précisément l’aptitude à l’observation comparée, à l’argumentation et à la formulation d’une hypothèse. • Réponses aux questions posées 1 : La grenouille, le pigeon et le compsognathus possèdent un squelette formé d’os. Ce sont donc des vertébrés. En revanche, la limace ne possède pas de squelette formé d’os, elle n’appartient donc pas à ce groupe. 2 : Chez la grenouille, le compsognathus et le pigeon, le membre antérieur est constitué de trois parties, dont la main, et contient les mêmes os. 3 : L’Homme et le chimpanzé possèdent des narines rapprochées alors que le chat possède des narines écartées. L’Homme et le chimpanzé, contrairement au chat, possèdent un pouce opposable aux autres doigts. L’Homme et le chimpanzé, contrairement au chat, ne possèdent pas de queue. L’Homme et le chimpanzé possèdent des ongles alors que le chat possède des griffes. 4 : Les ressemblances entre les différents groupes de vertébrés (squelette interne formé d’os, même organisation des membres antérieurs) suggèrent l’existence d’une parenté entre ces groupes. Matériel et mise en œuvre On peut envisager, dans un premier temps, l’observation, en groupes (dont le nombre dépendra du matériel disponible), de squelettes osseux de pigeons et de grenouilles. Cette prise de contact avec le réel, toujours à privilégier, débouche sur la constatation que les membres antérieurs de ces deux espèces, bien qu’apparemment très différentes, sont constitués de trois parties. L’utilisation des documents a, b, c et d permet : – de constater que la présence d’un squelette formé d’os est caractéristique du groupe des vertébrés ; – de compléter les observations précédentes en permettant aux élèves, aidés par l’utilisation de couleurs et par les légendes associées aux schémas, de renforcer la notion d’homologie en découvrant que le membre antérieur des vertébrés, qu’ils soient actuels ou fossiles est toujours constitué des mêmes os ; – d’élargir le champ d’observation en constatant que le reste du squelette présente aussi une organisation comparable chez tous les vertébrés. Cette première activité a, par ailleurs, l’avantage de faire le lien avec le chapitre précédent en mettant en place l’idée essentielle que les fossiles, aussi, peuvent être placés dans la classification actuelle. Ressources (bibliomédiagraphie) Des ouvrages généraux pour le professeur S. Jay Gould, Darwin et les grandes énigmes de la vie, Seuil, 1984 S. Jay Gould, La structure de la théorie de l’évolution, Gallimard, 2006 G. Lecointre (Sous la direction de), Comprendre et enseigner la classification du vivant, Belin, 2004 G. Lecointre, H. Le Guyader, Classification phylogénétique du vivant, (3e ed.) Belin, 2006 Des logiciels Le logiciel phylogène : www.inrp.fr/Acces/biotic/evolut/phylogène/ Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 6 L’évolution des êtres vivants – 71 activité 2 Parenté entre espèces actuelles et fossiles Objectifs visés Cette activité permet de mettre en évidence les liens de parenté entre les oiseaux et les dinosaures. Ce faisant, on présente un arbre d’évolution. Pour le justifier, on introduit l’idée que le passage d’une espèce à l’autre s’est réalisé par l’acquisition de caractères nouveaux que l’on peut replacer dans le temps. Ainsi sont introduites des notions indispensables à la construction du concept d’évolution. Leur appropriation qui se fera progressivement au cours des autres activités est ici facilitée par le petit nombre d’espèces concernées. Connaissances construites Les espèces apparaissent et disparaissent au cours des temps géologiques. Leur comparaison conduit à imaginer entre elles une parenté. Dans le cadre du socle commun de connaissances et de compétence, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant, plus particulièrement à celle de l’évolution. 72 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Saisir des informations dans des documents de substitution (dessins, photographies, graphique) dans le but de comparer deux espèces fossiles et une espèce actuelle (documents a à c). ● Argumenter en faveur d’une parenté entre les oiseaux et les dinosaures (document d). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la démarche scientifique, plus précisément observer et argumenter. • Réponses aux questions posées 1 : L’archéoptérix et le compsognathus ont en commun de posséder une longue queue et une mâchoire pourvue de dents. 2 : L’archéoptérix et le pigeon ont en commun de posséder un corps recouvert de plumes. 3 : Les caractères nouveaux qui sont apparus avec le groupe des oiseaux sont : – la disparition des dents ; – le raccourcissement de la queue ; – l’apparition des plumes. Matériel et mise en œuvre La disposition des documents présentés dans cette activité rend compte du travail du paléontologue qui, à partir des restes plus ou moins complets des fossiles, reconstitue progressivement la silhouette de l’animal correspondant. Ces documents peuvent être accompagnés de la présentation, à la classe, du moulage d’une empreinte d’archéoptéryx. Les légendes associées aux documents a, b et c facilitent le travail de comparaison des élèves. 4 : Les arguments confirmant l’existence d’une parenté entre les oiseaux actuels et les dinosaures sont : – les dinosaures et les oiseaux sont des groupes qui se sont succédé ; – les oiseaux les plus anciennement connus possèdent des caractères de dinosaures. On peut privilégier la phase de tâtonnement des élèves en projetant les documents du CD d’accompagnement de cette page sans légendes, la comparaison de certains caractères étant accessible à partir des seules images. C’est le cas de la longueur de la queue par exemple. De même, on peut, avant de présenter le document d, approcher la construction de l’arbre d’évolution en demandant aux élèves de placer, sur un axe chronologique, les espèces concernées et leurs caractères. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 71 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 6 L’évolution des êtres vivants – 73 activité 3 Parenté entre les différents groupes de vertébrés Objectifs visés On poursuit la construction du concept d’évolution en renforçant et en complétant les notions introduites dans l’activité précédente : la réflexion portant sur l’ensemble des vertébrés, on s’attache à montrer que les différents groupes sont apparus successivement et que, dans tous les cas, un groupe nouveau présente de nouveaux caractères mais conserve l’organisation des groupes qui l’ont précédé. Cette activité permet, d’autre part : – de justifier la classification en groupes emboîtés présentée depuis la classe de sixième en montrant qu’elle se fonde sur la théorie de l’évolution, les informations qu’elle fournit étant identiques à celles apportées par les arbres d’évolution ; – de placer l’Homme dans la classification et de l’inscrire dans le processus de l’évolution. Connaissances construites Les parentés entre les espèces s’expliquent par l’évolution. Une espèce nouvelle présente une organisation commune et aussi des caractères nouveaux par rapport à une espèce antérieure dont elle serait issue. 74 L’Homme, en tant qu’espèce, est apparu sur la Terre en s’inscrivant dans le processus de l’évolution. Dans le cadre du socle commun de connaissances et de compétences, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant et en particulier à celle de l’évolution. Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Saisir des informations dans des documents variés (dessins, schémas, textes) afin de décrire les événements ayant accompagné l’évolution des vertébrés (documents a et b). ● Raisonner, à partir des constats réalisés, afin d’expliquer les parentés par l’évolution et d’établir quelques caractéristiques de cette évolution (documents a et b). ● Dans le cadre du socle commun de connaissances et de compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la démarche scientifique notamment la prise d’informations, l’argumentation. • Réponses aux questions posées 1 : Les innovations qui sont progressivement apparues au cours du temps sont, dans l’ordre : • pour la branche de l’arbre qui amène aux primates : – 4 membres munis de doigts ; – amnios ; – placenta ; – pouce opposable aux autres doigts ; • pour la branche de l’arbre qui amène aux oiseaux : – 4 membres munis de doigts ; – amnios ; – plumes. 2 : Les différents groupes d’amniotes possèdent un amnios, mais conservent 4 membres munis de doigts, des vertèbres et une mâchoire. 3 : Les parentés entre les groupes de vertébrés sont établies en tenant compte de leurs ressemblances ; elles s’expliquent par l’évolution. Matériel et mise en œuvre Dans le document a, l’utilisation de flèches facilite la lecture en indiquant qu’elle doit se faire de bas en haut. Représentée en 3D pour la rendre plus lisible, la superposition, sur un même schéma, de l’arbre d’évolution et de la classification en groupes emboîtés permet de découvrir la valeur évolutive de cette dernière. La lecture, dans les étiquettes, des caractères que présentent les différents groupes, facilitée par l’utilisation de la couleur rouge pour les innovations évolutives permet d’atteindre les objectifs notionnels de l’activité, à savoir que chaque groupe nouveau présente des caractères nouveaux mais conserve l’organisation des groupes qui l’ont précédé et que la classification a une valeur évolutive. Le document b permet de légitimer la place qu’occupent les différents fossiles dans l’arbre et les boîtes, donc de légitimer l’ordre d’apparition des différentes innovations évolutives. Comme dans l’activité précédente, on peut favoriser la phase de tâtonnement des élèves en projetant, dans un premier temps le document b. Le travail des élèves peut alors consister : – à placer, sur un axe des temps, les différents fossiles et les innovations évolutives ; – à comparer cette production à une classification en groupes emboîtés des vertébrés. Si l’on a pris la précaution de travailler sur calques, l’idée d’une superposition peut alors émerger. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 71 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 6 L’évolution des êtres vivants – 75 activité 4 Parenté entre tous les êtres vivants Objectifs visés La structure cellulaire, commune à toutes les espèces suggère une origine commune à tous les êtres vivants. Il s’agit, dans cette activité de multiplier les arguments permettant de conforter cette idée en utilisant les notions nouvellement acquises dans les chapitres traitant de la génétique et de l’hérédité. Connaissances construites La cellule, unité du vivant, et l’uniformité des instructions du patrimoine génétique dans tous les organismes vivants d’aujourd’hui, Homme compris, indiquent sans ambiguïté une origine primordiale commune. L’évolution, au cours des temps géologiques n’est pas perceptible à l’échelle humaine. Dans le cadre du socle commun de connaissances et de compétences, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant et plus précisément à celle de l’évolution. 76 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Saisir des informations à partir de microphotographies afin d’établir l’uniformité du support du patrimoine génétique (document a). ● Analyser les résultats d’une expérience afin d’établir l’uniformité des instructions du patrimoine génétique inscrites sur les chromosomes (document b). ● Saisir des informations afin d’expliquer pour quelle raison l’évolution n’est pas perceptible à l’échelle humaine (document c). ● Argumenter en faveur d’une origine primordiale commune à tous les êtres vivants (documents a à c). ● Dans le cadre du socle commun de connaissances et de compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la démarche scientifique notamment la prise d’informations et l’argumentation. • Réponses aux questions posées 1 : Les cellules de triton et d’échalote possèdent des noyaux contenant des chromosomes bien visibles au cours de la division cellulaire. 2 : Le gène de la méduse qui dirige le caractère « fluorescence » fonctionne aussi chez le xénope. Le support du patrimoine génétique est donc le même chez tous les êtres vivants. 3 : L’évolution n’est pas perceptible à l’échelle humaine parce 4 : Plusieurs arguments indiquent une origine commune à tous les êtres vivants : – ils sont tous constitués de cellules ; – les cellules de tous les êtres vivants contiennent des chromosomes ; – les instructions du patrimoine génétique sont universelles. qu’elle est très lente. Matériel et mise en œuvre Les photographies du document a, dont la comparaison est facilitée par l’utilisation de colorations voisines, permettent de montrer que les cellules d’espèces, pourtant très éloignées, ont en commun de posséder des chromosomes et que ces chromosomes ont le même comportement au moment de la division cellulaire. Ce chapitre ne donnant pas souvent l’occasion de manipuler, on peut, utilement, remplacer l’observation de ce document par celle de préparations du commerce, au microscope. Le document b montre qu’un gène dirigeant un caractère donné s’exprime, s’il est incorporé dans le génome d’une espèce quelle qu’elle soit. On établit ainsi que les instructions du patrimoine génétique ne sont pas propres à l’espèce et qu’elles sont donc universelles. Le document c décrit l’origine commune de tous les êtres vivants sous la forme d’un arbre unique. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 71 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 6 L’évolution des êtres vivants – 77 activité 5 Les théories de l’évolution Objectifs visés Cette activité propose de donner un aperçu de la théorie expliquant l’évolution des organismes vivants. L’évocation des travaux de Lamarck et de Darwin permet de montrer le caractère provisoire d’une explication scientifique forcément liée au contexte de l’époque, plus particulièrement aux connaissances scientifiques. Les découvertes les plus récentes permettent, par ailleurs, de situer l’explication au niveau génétique. Connaissances construites Le milieu sélectionne, au sein d’une espèce, les formes les plus adaptées. La présence de caractères nouveaux suggère des modifications du programme génétique au cours des générations. Dans le cadre du socle commun de connaissances et de compétences, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant et plus précisément à celle de l’évolution. 78 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Saisir des informations à partir de documents variés dans le but d’expliquer le mécanisme de l’évolution (documents a et b). ● Formuler une hypothèse expliquant l’apparition de caractères nouveaux (documents c et d). ● Dans le cadre du socle commun de connaissances et de compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la démarche scientifique, notamment la prise d’informations, la formulation d’hypothèses, l’argumentation. • Réponses aux questions posées 1 : La première idée est de Lamarck ; la deuxième est de Darwin. 4 : La sélection des moustiques résistants aux insecticides 2 : L’idée de Lamarck est contredite par la non héritabilité des augmente la fréquence des allèles R et diminue la fréquence des allèles S. 3 : Le milieu sélectionne les individus les plus adaptés, 5 : L’apparition des caractères nouveaux au cours de l’évolution modifications induites par le milieu. c’est-à-dire, ici, ceux qui résistent aux insecticides. Ainsi, leur abondance dans une population augmente. est probablement due à la sélection d’allèles nouveaux dirigeant des caractères favorables à la survie de l’espèce et à la disparition d’allèles dirigeant des caractères défavorables. Matériel et mise en œuvre La phase de tâtonnement peut être favorisée en utilisant seulement, dans un premier temps, les extraits d’ouvrages écrits par Lamarck et Darwin. Une lecture attentive de ces documents permet aux élèves, aidés par le professeur, d’approcher leur interprétation. L’utilisation des autres supports des documents a et b du manuel finalisera la réflexion. Les documents c et d peuvent être utilisés sans préalable. Le graphique du document c montre que le pourcentage de moustiques résistants à l’insecticide diminue brusquement lorsque l’on se situe à plus de 20 km de la côte. L’utilisation conjointe du texte et de la carte permet d’établir une relation entre l’abondance des formes résistantes et le traitement aux insecticides. Le graphique du document d montre que, lorsqu’on se rapproche de la côte, la fréquence de l’allèle S diminue et celle de l’allèle R augmente. Ainsi peut-on établir que la sélection naturelle a une influence sur l’abondance des allèles d’une population. Le professeur peut alors s’appuyer sur un pré-acquis de la classe de troisième, à savoir que les caractères héréditaires sont dirigés par des allèles, pour amener les élèves à imaginer que l’apparition de nouveaux caractères au cours de l’évolution peut s’expliquer par l’apparition puis la sélection d’allèles nouveaux, favorables à l’espèce et la disparition d’allèles défavorables. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 71 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 6 L’évolution des êtres vivants – 79 exercices je vérifie mes connaissances 1 QCM 4 Compléter un schéma 1 b et c ; 2 a ; 3 a et b. végétaux animaux champignons 2 Vocabulaire et rédaction 1 Une espèce nouvelle possède des caractères nouveaux mais conserve l’organisation de l’espèce antérieure dont elle est issue. 2 L’apparition de caractères nouveaux est liée à une modification du programme génétique. cellule, ADN 3 Questions à réponses courtes 1 La présence, chez tous les vertébrés, d’un squelette interne formé d’os suggère l’existence, entre eux, d’un lien de parenté. 2 La structure cellulaire, l’uniformité des instructions du patrimoine génétique communes à tous les êtres vivants indiquent une origine commune à tous les êtres vivants. 5 Un fossile célèbre a Ce fossile possède des plumes, caractère propre aux oiseaux. b Ce fossile possède une longue queue, caractère que possèdent les dinosaures mais pas les oiseaux. j’applique mes connaissances • exercice guidé 6 L’évolution d’un groupe de mammifères : les proboscidiens 1 temps en millions d’années – 50 – 45 Moeritherium – 40 – 35 – 30 Zygolophodon – 25 – 20 – 15 Mammuthus – 10 Loxodonta 2 La présence d’une trompe est un caractère partagé par ces quatre proboscidiens. 3 Les caractères nouveaux ayant accompagné l’évolution des proboscidiens sont : – l’acquisition d’une trompe ; – le remplacement des bosses par des crêtes au niveau des molaires. 4 Au cours de l’évolution des proboscidiens, la trompe s’est progressivement développée. 80 –5 0 7 Des paludines qui se succèdent 8 Trouver le nom d’un fossile 1 Les paludines ont en commun d’avoir une coquille enroulée en forme de cône, mais seules les espèces les plus récentes ont une coquille ornementée. 2 La forme de la coquille, partagée par les différentes paludines, indique un lien de parenté entre elles. Leur évolution, à l’ère tertiaire, est révélée par une ornementation de la coquille, de plus en plus complexe. 1 animaux animaux à carapace articulée iule animaux à squelette formé d’os cétoine couleuvre carpe cétoine couleuvre carpe 2 iule 9 L’évolution des ammonoïdés 1 et 2 Goniatite – 350 – 300 Cératite – 250 – 200 Ammonite – 150 – 100 – 50 temps en millions d’années 3 Au cours de l’évolution des ammonoïdés, la forme des lignes de suture est devenue de plus en plus complexe. 10 Parentés chez les arthropodes 12 La phalène du bouleau 1 Le corps protégé par une carapace est un caractère partagé par les trois espèces d’arthropodes. 2 L’épeire fasciée est l’espèce qui présente la plus proche parenté avec le scorpion d’Ardèche. 1 La variété foncée, dans les régions industrielles, est plus difficilement repérable par les prédateurs. La sélection de cette forme est donc favorable à la survie de l’espèce. 2 Le remplacement progressif de la variété claire par la variété foncée s’accompagne d’une augmentation progressive de la fréquence de l’allèle « couleur foncée ». 11 Une parenté inattendue 1 La présence d’un squelette formé d’os est un caractère partagé par les trois espèces décrites. 2 La grenouille est l’espèce qui présente le plus de caractères communs avec le dipneuste. 3 C’est l’arbre d’évolution 1 qui est en accord avec les informations fournies par le tableau. Chapitre 6 L’évolution des êtres vivants – 81 CHAPITRE 7 ÉVOLUTION BIOLOGIQUE ET ENVIRONNEMENT Ce chapitre, dernier de la partie « Évolution », a pour objectif de donner aux élèves les informations scientifiques pour établir l’existence d’interdépendances entre les transformations de la Terre, celles des milieux de vie et celles du monde vivant au cours des temps géologiques. ● Les documents présentés en ouverture de ce chapitre sont des indices et des bases pour engager un dialogue avec les élèves sur le thème de la variation des milieux de vie et de l’évolution, voire de la disparition de certaines espèces. Le choix s’est porté sur les équidés et les dinosaures. ● Chapitre 7 Évolution biologique et environnement – 83 QUE DOIVENT SAVOIR LES ÉLÈVES AVANT D’ABORDER CE CHAPITRE ? Les connaissances requises pour aborder ce chapitre sont celles qui lient milieux de vie et occupation du milieu, connaissances établies en cinquième et en quatrième. Il est indispensable de faire préciser aux élèves, et avant de s’engager dans la 1re activité, ce qu’ils savent des transformations de la lithosphère en liaison avec la tectonique des plaques (classe de 4e). L E P R O G R A M M E O F F I C I E L (Extrait du B.O. n°6 (vol 2) du 19 avril 2007, hors-série) Le programme présente les références au socle commun de connaissances et de compétences en caractères droits. Le reste du programme est en italique. Connaissances Capacités déclinées dans une situation d’apprentissage Exemples d’activités Les événements géologiques ayant affecté la surface de la Terre depuis son origine, il y a 4,6 milliards d’années, ont modifié les milieux et les conditions de vie : les peuplements ont changé. Rechercher l’information utile, Prendre un exemple : changement l’analyser, la trier, la synthétiser du climat ou volcanisme ou [Compétence 7] ; exploiter des régression marine ou météorite. textes, graphiques, schémas, vidéogrammes, … afin de proposer une relation entre des événements survenus à la surface de la Terre et La Terre a connu des transformations des changements dans le monde en relation avec l’apparition vivant. [Compétence 4 – b2i de la vie et la diversification domaine 4] des organismes vivants. Réciproquement, l’évolution Situer dans le temps sur une des conditions planétaires frise chronologique quelques (géographiques, environnementales) repères jalonnant l’histoire des a influencé l’évolution de la vie. organismes vivants, quelques repères d’événements permettant La succession des formes vivantes de découper le temps géologique. et les transformations géologiques [Compétence 5] sont utilisées pour subdiviser les temps géologiques en ères et en périodes de durée variable. Un « complément » au programme, publié le 30 mai 2008, est consultable sur le site ÉduSCOL à l’adresse : http://eduscol.education.fr/D0082/consult_coll_reste.htm LES THÈMES DE CONVERGENCE Ce chapitre peut être intégré au thème 3 « météorologie et climatologie ». Les connaissances acquises dans ce chapitre apportent un point de vue inattendu dans le cadre de ce thème : des changements climatiques, paléogéographiques, survenus au cours des temps géologiques, ont pu provoquer l’évolution d’espèces et de groupes d’êtres vivants, voire leur disparition. 84 LA PROGRESSION DANS LE CHAPITRE Les auteurs ont voulu mettre en place une démarche d’investigation à partir d’exemples simples. Cela doit permettre à l’élève de s’informer, de mettre en relation les données pour dégager les influences entre environnement et êtres vivants au cours des temps géologiques. Introduction et activité 1 : s’informer/découvrir (50 minutes) Les échanges engagés en introduction se poursuivront simplement dans l’activité 1 qui s’appuie sur l’évolution des équidés. Il s’agit ici, dans le cadre d’une démarche d’investigation, d’apports scientifiques, de connaissances que l’élève doit s’approprier pour découvrir comment l’environnement a influencé l’évolution des équidés. ● Activité 2 : s’informer/découvrir (50 minutes) Cette activité conduit l’élève à découvrir la notion de crise biologique liée à la modification de paramètres de l’environnement, il y a 65 millions d’années. La présentation des causes possibles de cette crise permet de cerner une caractéristique de la démarche scientifique : rechercher et débattre à partir de faits pour expliquer un phénomène, ici, la disparition du groupe des dinosaures. ● Activité 3 : raisonner et construire des connaissances (50 minutes) Les roches portent en elles les traces de l’évolution de l’atmosphère de la planète Terre. Cette activité propose des documents qui révèlent l’apparition du dioxygène dans l’atmosphère puis l’évolution de sa composition depuis 4,5 milliards d’années, sous l’effet des êtres vivants. ● Activité 4 : s’informer/découvrir (50 minutes) Il s’agit de la synthèse du chapitre sous la forme d’une frise qui met en place, sur un axe du temps, l’évolution du nombre de familles d’êtres vivants. Cette synthèse permet de mettre en évidence la manière dont l’histoire de la Terre a été subdivisée. En classe, cette frise succincte peut être construite progressivement au cours des 3 chapitres qui composent cette partie. ● L’ A T E L I E R B 2 i Cette activité permet à l’élève de construire ou de renforcer : ● une compétence informatique : « modifier la mise en forme des caractères et des paragraphes ; regrouper dans un même document plusieurs éléments, textes, images (C.3) » ; ● une compétence liée au programme de SVT : « mettre en relation des données sur l’origine d’une crise biologique ». L’élève doit produire un article de presse sur les causes de la crise permo-triasique. Cet article de presse doit être illustré. Le site : www.disiersvt.com/3/b2i/07.html propose les ressources pour réaliser cette production que l’élève pourra évaluer en se référant au document de positionnement « élève » du BO du 16 novembre 2006. Chapitre 7 Évolution biologique et environnement – 85 activité 1 Influence de l’environnement sur l’évolution des êtres vivants Objectifs visés L’évocation de la pensée darwinienne, dans le chapitre précédent, suggère l’idée que l’évolution biologique est conditionnée par des modifications du milieu. Cette activité a pour but de vérifier ce lien de causalité en prenant l’exemple de la lignée des équidés. Dans un premier temps, on établit une relation entre l’évolution biologique et une modification de la végétation que l’on explique, dans un deuxième temps, en s’appuyant sur des notions construites en quatrième, par le mouvement relatif des plaques lithosphériques. Connaissances construites L’évolution des conditions planétaires (géographiques, environnementales) a influencé l’évolution de la vie. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant et plus précisément à celle de l’évolution. 86 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Comparer les caractères de 2 équidés fossiles et d’un équidé actuel en utilisant les informations fournies par des textes et des dessins (document a). ● Formuler une hypothèse relative à la cause de l’évolution des équidés préalablement constatée en utilisant les informations fournies par un texte (documents a et b). ● Vérifier la validité de l’hypothèse formulée en utilisant les informations fournies par des cartes et des textes (document c). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la démarche scientifique, notamment saisir des informations, formuler une hypothèse puis la valider. • Réponses aux questions posées 1 : L’évolution des équidés s’est accompagnée de l’augmentation de la taille, d’un allongement et d’un redressement de la patte, d’une diminution du nombre de doigts. 2 : Ces modifications ont, sans doute, permis aux équidés d’améliorer leur aptitude à la course. 3 : Le déplacement des plaques a eu pour conséquence le remplacement, dans le Wyoming en particulier, de la forêt par la steppe, milieu ouvert dans lequel l’aptitude à la course est favorable à la survie de l’espèce. Cette modification de l’environnement, liée à un changement géographique, peut donc expliquer l’évolution des équidés. Matériel et mise en œuvre Cette activité se prête bien à la mise en œuvre de la démarche d’investigation. Le document a permet aux élèves de situer les 3 espèces dans le temps et, grâce aux légendes, de les comparer sans difficulté afin de décrire quelques caractéristiques de leur évolution. Le document b permet, d’une part, de donner une signification aux évolutions précédemment constatées et, d’autre part, d’engager une réflexion sur la cause probable d’une telle évolution. L’hypothèse d’un lien avec un changement environnemental, suggérée par ce même document, est validée par l’exploitation du document c. On peut utilement favoriser la réflexion des élèves en les invitant, avant la présentation du document c, à réfléchir aux conséquences vérifiables de l’hypothèse formulée. Ils sont ainsi amenés à la nécessité de connaître la répartition de la végétation mondiale à l’époque où vivaient les équidés fossiles. On peut alors projeter, en utilisant le CD d’accompagnement, la carte de la végétation du monde, il y a 55 millions d’années. Sa lecture, comparée à la carte de la végétation mondiale actuelle, confirme la réalité d’une modification de l’environnement allant dans le sens de l’hypothèse. On peut, à ce moment-là seulement, utiliser le document c du manuel pour finaliser la réflexion et donner les informations permettant de relier les modifications environnementales constatées au déplacement des plaque lithosphériques. Ressources (bibliomédiagraphie) Des ouvrages généraux pour le professeur V. Courtillot, La vie en catastrophes, Fayard, 1995 F. Lethiers, Évolution de la biosphère et événements géologiques, Éditions scientifiques GB, 1998 Dossier « Extinction, quand la vie faillit », La Recherche, n°409, juin 2007 Dossier « La météorite, les dinosaures et le plancton », La Recherche, n°293, décembre 1996 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 7 Évolution biologique et environnement – 87 activité 2 Influence de l’environnement sur les disparitions massives d’êtres vivants Objectifs visés Cette activité propose de rechercher l’origine des crises biologiques en prenant l’exemple de la crise crétacé – tertiaire décrite dans le chapitre 5. L’exposé des différentes causes possibles permet d’introduire, ici, l’idée essentielle du caractère relatif et souvent provisoire de l’explication scientifique. Connaissances construites Les événements géologiques ayant affecté la surface de la Terre depuis son origine, il y a 4,6 milliards d’années, ont modifié le milieu et les conditions de vie : les peuplements ont changé. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant et plus précisément à celle de l’évolution. 88 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Mettre en relation des informations tirées de documents variés (textes, cartes, modèles) dans le but d’expliquer les modifications des peuplements à la fin de l’ère secondaire (document a). ● Argumenter en faveur de l’existence d’un lien entre le volcanisme du Deccan et la crise biologique correspondante (document b). ● Rédiger une synthèse exposant les différentes causes possibles de la crise étudiée (documents a et b). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue : – à mettre en œuvre la démarche scientifique notamment saisir des informations, argumenter ; – à comprendre qu’un effet peut avoir plusieurs causes agissant simultanément, à percevoir qu’il peut exister des causes non apparentes ou inconnues. • Réponses aux questions posées 1 : La chute d’une météorite peut expliquer la disparition de nombreuses espèces végétales car elles sont privées de la lumière nécessaire à leur nutrition et leur croissance. La disparition des animaux peut s’expliquer par la désorganisation des chaînes alimentaires, d’une part ; par la détérioration des conditions de la respiration (augmentation de la température et du taux de dioxyde de carbone) d’autre part. 2 : Le volcanisme du Deccan ayant eu des effets similaires sur l’environnement, ce phénomène peut également expliquer la crise biologique datant de la même époque. 3 : La crise biologique qui s’est déroulée il y a 65 millions d’années peut donc avoir pour origine : – la chute d’une météorite ; – le volcanisme du Deccan. Matériel et mise en œuvre Les acquis de l’activité précédente permettent de formuler l’hypothèse d’un lien entre la crise biologique décrite dans le chapitre 5 et des modifications importantes des conditions de vie. Une réflexion sur les conséquences vérifiables de cette hypothèse, guidée par le professeur, amène les élèves à rechercher d’éventuelles traces des phénomènes pouvant expliquer de telles modifications. La nature de ces phénomènes ne pouvant être, a priori, soupçonnée, on peut alors utiliser les documents du manuel pour les découvrir. Le document a révèle l’existence de traces d’une chute météoritique et fournit les informations permettant d’établir un lien possible entre la survenue d’un tel phénomène et les modifications des peuplements. De même, le document b révèle l’existence de traces d’un volcanisme intense et fournit des informations permettant d’établir un lien possible entre la survenue de ce phénomène et les modifications des peuplements. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 87 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 7 Évolution biologique et environnement – 89 activité 3 Influence des êtres vivants sur l’évolution de l’atmosphère Objectifs visés Cette activité a pour but de mettre en évidence l’influence des êtres vivants sur l’évolution de l’atmosphère. La réflexion porte sur l’apparition du dioxygène et l’augmentation de son taux dans l’atmosphère ainsi que sur la diminution du taux de dioxyde de carbone, au cours des temps géologiques. Connaissances construites La Terre a connu des transformations en relation avec l’apparition de la vie et la diversification des êtres vivants. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant et plus précisément à celle de l’évolution. 90 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Expliquer l’apparition du dioxygène en utilisant les informations tirées de divers documents (textes, schémas, photographies) (documents a, b et c). ● Expliquer la diminution du dioxyde de carbone en utilisant des informations tirées de divers documents (textes, graphiques, schémas, photographies) (document d). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la démarche scientifique notamment saisir des informations, les relier dans un but explicatif. • Réponses aux questions posées 1 : L’apparition du dioxygène atmosphérique est le résultat de l’apparition des stromatolites qui ont commencé à rejeter ce gaz. S’accumulant, dans un premier temps dans la mer, le dioxygène est passé, dans un deuxième temps, dans l’atmosphère. 2 : La diminution du taux de dioxyde de carbone est liée 3 : L’apparition des végétaux chlorophylliens explique l’apparition du dioxygène atmosphérique ; la prolifération des animaux à coquilles explique la diminution du taux de dioxyde de carbone. Donc, les êtres vivants ont influencé la composition de l’atmosphère. à la formation des océans qui ont dissous une grande quantité de ce gaz, et à l’accumulation des coquilles calcaires dans les sédiments qui l’ont ensuite piégé. Matériel et mise en œuvre Le document a montre, grâce aux datations des échantillons fournis, que le dioxygène est probablement apparu dans les océans il y a environ 3,5 milliards d’années et dans l’atmosphère il y a environ 2 milliards d’années. Ce constat débouche sur le problème de l’origine de ce gaz, absent dans l’atmosphère primitive, de son apparition dans les océans puis dans l’atmosphère. Le document b permet de résoudre une partie du problème : c’est l’apparition des premiers végétaux chlorophylliens, marins, datée de la même époque qui explique l’apparition du dioxygène dans les océans. Le document c permet de résoudre l’autre partie du problème : le dioxygène n’est apparu que plus tard dans l’atmosphère car il a été « piégé » dans un premier temps dans diverses formations géologiques. Pour la deuxième partie de l’activité, on peut, dans un premier temps, projeter seulement le graphique du document d. Sa lecture permet de décrire l’évolution de l’atmosphère. On focalise la réflexion sur la diminution du dioxyde de carbone. Les élèves sont alors invités à proposer des explications à une telle évolution. C’est une lecture plus fine du même document qui permettra de rejeter l’hypothèse d’un lien avec l’activité des stromatolites (hypothèse qui peut légitimement être formulée par les élèves compte tenu de la mobilisation des acquis relatifs à la biologie des végétaux chlorophylliens) puisque la diminution du dioxyde de carbone précède l’apparition des stromatolites. On peut alors utiliser l’ensemble du document d pour finaliser la réflexion. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 87 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 7 Évolution biologique et environnement – 91 activité 4 Les grandes subdivisions de l’histoire de la Terre Objectifs visés Les élèves découvrent, dans cette activité, comment ont été établies les coupures chronologiques de l’histoire de la Terre. Connaissances construites La succession des formes vivantes et les transformations géologiques sont utilisées pour subdiviser les temps géologiques en ères et périodes de durée variable. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant et plus précisément à celle de l’évolution. 92 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Saisir des informations dans un graphique afin de préciser comment ont été établies les subdivisions de l’histoire de la Terre. ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à comprendre le lien entre les phénomènes de la nature et le langage mathématique (le graphique) qui s’y applique et aide à les décrire. • Réponses aux questions posées 1 : L’événement marquant le passage de l’ère primaire à l’ère secondaire est une crise biologique. 2 : C’est le début du plissement hercynien qui a servi pour marquer le passage du silurien au dévonien. 3 : Ce sont les crises biologiques et les événements géologiques majeurs, comme la formation des chaînes de montagnes, qui ont permis d’établir les subdivisions de l’histoire géologique de la Terre. Matériel et mise en œuvre Le graphique proposé fournit 3 types d’informations : – des informations relatives aux variations du nombre de familles d’êtres vivants permettant de repérer les crises biologiques ; – des informations concernant l’apparition de quelques grands groupes ; – des informations relatives à la formation des chaînes de montagnes. La lecture de ce document permet d’atteindre l’objectif de l’activité, à savoir que les subdivisions de l’histoire de la Terre coïncident avec les crises biologiques et/ ou des événements géologiques majeurs. Elle permet également de montrer qu’il n’existe pas, en revanche, de coïncidence entre les subdivisions et l’apparition de nouvelles espèces, ce qui justifie le regroupement des ères tertiaire et quaternaire. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 87 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 7 Évolution biologique et environnement – 93 exercices je vérifie mes connaissances 1 QCM 4 Compléter un schéma 1 c ; 2 b ; 3 a et c. 2 Vocabulaire et rédaction dioxyde de carbone 1 La diminution du dioxyde de carbone atmosphérique est en partie liée à l’accumulation des sédiments calcaires. 2 L’évolution des êtres vivants a subi l’influence de l’environnement. dioxyde de carbone calcium 3 Questions à réponses courtes 1 Les crises biologiques et la formation des chaînes de montagnes ont permis aux géologues de subdiviser l’histoire de la Terre. 2 La disparition des dinosaures est probablement liée à une chute météoritique et/ou à une intense activité volcanique. sédiments calcaire 5 Compléter une frise ère primaire ère tertiaire ère secondaire ère quaternaire – 500 – 400 apparition de l’Homme extinction des dinosaures – 300 – 200 – 100 actuel temps en millions d’années j’applique mes connaissances • exercice guidé 6 Évolution des molaires des équidés 7 L’évolution des molaires des proboscidiens 1 Les molaires du Mesohippus possèdent des crêtes et des tubercules alors que celles de l’Eohippus ne possèdent que des tubercules et que celles du Merichippus ne possède plus que des crêtes. 1 Le proboscidien le plus ancien est le paléomastodonte. 2 Au cours de l’évolution des équidés, les tubercules recouvrant les molaires ont progressivement été remplacés par des crêtes. 3 Le remplacement des molaires à tubercules ne pouvant mastiquer que les feuilles tendres par des molaires à crêtes permettant la mastication de l’herbe, plus abrasive, peut être mis en relation avec le remplacement de la forêt, dont les arbres possèdent un feuillage tendre, par la savane dont l’herbe est plus abrasive. 94 2 L’évolution des molaires des deux proboscidiens étudiés s’est accompagnée du remplacement des tubercules par des crêtes. 3 Le remplacement des molaires à tubercules ne pouvant mastiquer que des feuilles tendres par des molaires à crêtes pouvant mastiquer l’herbe abrasive est en rapport avec le remplacement de la forêt, à feuillage tendre, par la savane, dont l’herbe est abrasive. 8 Évolution de l’atmosphère au carbonifère 10 Les trapps 1 15 1 La mise en place des trapps a eu pour conséquence la survenue de crises biologiques. 2 Les limites des ères coïncident souvent avec les crises biologiques. Or, les crises biologiques coïncident avec la mise en place des trapps. Donc, la mise en place des trapps coïncide avec les limites des ères. 10 11 Une coupure controversée 25 teneur en dioxyde de carbone en % 20 5 0 – 600 – 500 – 400 – 300 – 200 – 100 actuel temps en millions d’années 2 Au carbonifère, les végétaux terrestres apparaissent puis prolifèrent. 3 Au cours du carbonifère, le taux de dioxyde de carbone diminue sensiblement. 4 La diminution du taux de dioxyde de carbone est probablement liée à la prolifération des végétaux terrestres qui prélèvent ce gaz dans l’air. 9 Une couche d’argile significative 1 À la fin du secondaire et au tertiaire, les calcaires de Bidart sont constitués de fragments de carapaces de foraminifères. 2 Le dépôt d’argile marque le passage de l’ère secondaire à l’ère tertiaire. 3 La présence de la couche d’argile, qui ne contient pas de foraminifères, et l’interruption de la sédimentation calcaire est en rapport avec la chute sensible du nombre de foraminifères pendant la crise biologique ayant affecté la Terre à la fin de l’ère secondaire. 1 La plus importante extinction d’espèces s’est produite à la fin de l’ère primaire. 2 La coupure établie entre l’ère primaire et l’ère secondaire et celle établie entre l’ère secondaire et tertiaire coïncident avec des crises biologiques. 3 Certains scientifiques pensent que la coupure établie entre l’ère tertiaire et quaternaire n’est pas justifiée probablement parce qu’elle ne coïncide pas avec une crise biologique. 12 Brachiopodes et bivalves 1 À la fin de l’ère primaire, le nombre de brachiopodes et de bivalves diminue fortement ; au cours de l’ère tertiaire, le nombre de bivalves augmente. 2 La diminution du nombre de brachiopodes et de bivalves, animaux vivant fixés sur les côtes, est en rapport avec la fusion des continents ayant entraîné, à la fin de l’ère primaire, une diminution de la longueur des côtes. L’augmentation du nombre de bivalves, au cours de l’ère secondaire, est en rapport avec le morcellement des continents ayant entraîné une augmentation de la longueur des côtes. Chapitre 7 Évolution biologique et environnement – 95 CHAPITRE 8 LE RISQUE INFECTIEUX Les trois chapitres de cette partie du programme vont permettre aux élèves d’acquérir les connaissances scientifiques pour comprendre : – le risque infectieux et comment les moyens préventifs et curatifs mis au point par l’Homme aident l’organisme à résister à ces micro-organismes ; – comment l’organisme réagit pour se préserver des effets des micro-organismes pathogènes présents dans son environnement ; – les causes de dérèglements du système immunitaire : sida et allergies. ● Ce premier chapitre conduit les élèves à découvrir, par étapes, le monde des micro-organismes qui nous entourent, les processus de la contamination et de l’infection de l’organisme. ● Les documents présentés en ouverture de ce chapitre sont des indices et des bases pour engager un dialogue avec les élèves à partir de leurs connaissances, leurs représentations sur les infections qui les atteignent, les « microbes » et le lien avec les antibiotiques. ● Chapitre 8 Le risque infectieux – 97 QUE DOIVENT SAVOIR LES ÉLÈVES AVANT D’ABORDER CE CHAPITRE ? Les élèves ont eu connaissance (programme de 6e) du rôle des micro-organismes dans la transformation de matières premières animales ou végétales, en aliments nécessaires à l’Homme. Il ne s’agissait pas de microorganismes pathogènes mais ces connaissances, réactivées, doivent conforter l’idée de l’omniprésence des micro-organismes dans notre environnement. L E P R O G R A M M E O F F I C I E L (Extrait du B.O. n°6 (vol 2) du 19 avril 2007, hors-série) Le programme présente les références au socle commun de connaissances et de compétences en caractères droits. Le reste du programme est en italique. Connaissances Capacités déclinées dans une situation d’apprentissage L’organisme est constamment Observer pour établir la diversité confronté à la possibilité de pénétration des micro-organismes. de micro-organismes (bactéries, virus) issus de son environnement. Manipuler : – réaliser une préparation Ils se transmettent de différentes microscopique ; façons d’un individu à l’autre ou – observer au microscope. par des objets. Ils franchissent la peau ou les muqueuses : c’est la Exploiter des textes, schémas, contamination. photographies… afin de définir la contamination et l’infection. Après contamination, les micro[Compétence 5] organismes se multiplient au sein de l’organisme : c’est l’infection. Ces risques sont limités par la pratique de l’asepsie et par l’utilisation de produits antiseptiques. L’utilisation du préservatif permet de lutter contre la contamination par les micro-organismes responsables des infections sexuellement transmissibles (IST) notamment celui du SIDA. [Compétence 6] Des antibiotiques appropriés permettent d’éliminer les bactéries. Ils sont sans effet sur les virus. Exemples d’activités Réalisation de préparations microscopiques de microorganismes non pathogènes. Observation microscopique de quelques micro-organismes. Observations d’images de cellules infectées par un virus. Recherche, à partir de documents, de modes de transmission de microorganismes. Recherche documentaire sur les infections sexuellement Mobiliser ses connaissances en transmissibles (IST) les plus situation pour expliquer l’intérêt des fréquentes. [B2i] antibiotiques, des antiseptiques et de l’asepsie. Recherche documentaire limitée sur quelques exemples de méthodes Exploiter des textes, schémas, d’antisepsie/d’asepsie. vidéogrammes, photographies… afin de découvrir les méthodes de Recherche des modalités de prévention et de lutte contre la découverte des antibiotiques. contamination et/ou l’infection. [Histoire des Sciences] [Compétence 4 – B2i domaine 4] Lecture et interprétation d’un Situer dans le temps des découvertes antibiogramme. scientifiques. [Compétence 5] Un « complément » au programme, publié le 30 mai 2008, est consultable sur le site ÉduSCOL à l’adresse : http://eduscol.education.fr/D0082/consult_coll_reste.htm LES THÈMES DE CONVERGENCE Ce chapitre peut être intégré à deux thèmes de convergence : ● thème 5, « santé » : les connaissances acquises, ici, pourront participer à l’atteinte de l’objectif : « lutte contre les infections sexuellement transmissibles ». ● thème 6, « sécurité » : les connaissances concernant le risque infectieux doivent participer à définir la notion de risque en matière de santé, pour soi et pour les autres, par exemple lorsque de simples règles d’hygiène ne sont pas respectées. 98 LA PROGRESSION DANS LE CHAPITRE Les auteurs ont souhaité mettre en place une démarche d’investigation s’appuyant sur des observations pour comprendre la notion de « risque infectieux » pour l’anticiper et le réduire. Introduction et activité 1 : s’informer/découvrir (50 minutes) Pour prolonger les échanges de début de séance, à partir des documents des pages 140 et 141, les élèves vont pouvoir découvrir, par l’observation directe (au microscope) ou à partir des documents du manuel, la grande variété des micro-organismes de notre environnement voire leur pathogénicité. ● Activité 2 : s’informer/découvrir (50 minutes) Des informations sur les modes de transmission des micro-organismes sont données aux élèves. Ces informations renvoient très souvent à nos comportements et à la notion de risque et de responsabilité individuelle et collective dans la transmission des micro-organismes pathogènes. ● Activité 3 : raisonner et construire des connaissances (50 minutes) L’activité demande aux élèves de mettre en relation des documents pour comprendre comment peut se faire la contamination par des micro-organismes. ● Activité 4 : raisonner et construire des connaissances (50 minutes) Cette activité propose une démarche analogue à celle de l’activité 3. L’objectif est double : construire la notion d’infection et différencier contamination et infection. ● Activité 5 : s’informer/découvrir (50 minutes) Les documents sur les moyens de limiter et de combattre l’infection sont donnés. Certains de ces documents sont des évocations des étapes de l’histoire de la médecine et des progrès dans le domaine de la lutte contre le risque infectieux. ● L’ A T E L I E R B 2 i Cette activité permet à l’élève de construire ou de renforcer : ● une compétence informatique : « créer, produire, traiter, exploiter des données pour regrouper dans un même document plusieurs éléments, textes, images. (C.3) » ; ● une compétence liée au programme de SVT : « établir un recensement des IST ». Le site : www.disiersvt.com/3/b2i/08.html propose les ressources pour réaliser cette production que l’élève pourra évaluer en se référant au document de positionnement « élève » du BO du 16 novembre 2006. Chapitre 8 Le risque infectieux – 99 activité 1 Dans notre environnement, des micro-organismes Objectifs visés Cette activité a pour objectif de permettre aux élèves de mettre en évidence la diversité des micro-organismes : des bactéries et des virus. Les élèves peuvent aussi comprendre les raisons pour lesquels certains micro-organismes sont pathogènes et d’autres pas. Connaissances construites Les micro-organismes ont en commun d’être de taille microscopique : on ne peut les observer qu’à l’aide du microscope. Ce sont des bactéries et des virus. Ils sont trouvés dans tous les milieux mais plus particulièrement au contact de l’être humain : peau et cavités internes de l’organisme. Tant que ces micro-organismes demeurent à l’extérieur de l’organisme de l’être humain, ils ne sont pas dangereux. Leur pénétration les rend pathogènes. 100 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Observer pour établir la diversité des micro-organismes (documents a à e). ● Manipuler : – réaliser une préparation microscopique ; – observer au microscope (document a). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à rendre l’élève capable de manipuler. Il développe des habiletés manuelles, et est familiarisé avec certains gestes techniques. Elle permet aussi de maîtriser les principales unités de mesure et de savoir les associer aux grandeurs correspondantes. • Réponses aux questions posées 1 : Suivant le micro-organisme choisi, la taille peut varier. On peut obtenir les résultats suivants : bactéries acétiques : 1 μm ; bacille Bt : 2 μm et virus de l’hépatite E : 0,03 μm. On constate qu’ils sont tous de petite taille et que pour les observer, on a utilisé le microscope optique ou électronique. Ce sont donc des micro-organismes. 3 : Quand un micro-organisme pénètre dans l’organisme humain, il est à l’origine de la maladie. On dit qu’il est pathogène. 4 : Les micro-organismes sont trouvés dans tous les milieux, y compris au contact de l’Homme. Lorsqu’ils pénètrent dans l’organisme humain, ils sont à l’origine de maladies. 2 : On constate que les micro-organismes peuvent être trouvés dans tous les milieux : alimentation, organisme, peau, … Matériel et mise en œuvre Les documents de cette activité, de nature diverse, peuvent être envisagés après un rappel des acquis de l’école primaire et de la classe de 6e : – pour maintenir le bon fonctionnement de son corps le plus longtemps possible, des règles de vie doivent guider le comportement quotidien et ce, depuis le plus jeune âge (veiller à la propreté corporelle : peau, dents, cheveux, ongles, mains) ; – certains aliments proviennent de la transformation de matière première d’origine animale ou végétale en produits nécessaires à l’Homme. Des micro-organismes sont à l’origine de ces transformations. L’activité peut commencer, comme l’introduction y invite, par une présentation d’une série de photographies de l’intérieur d’une maison très propre. Malgré cet environnement, des cas de maladies infectieuses peuvent se développer. Ce constat initial permet de poser la problèmatique de l’activité. L’ensemble des documents constitue deux blocs. Le premier bloc correspond aux documents a à c. Ce bloc permet d’appréhender une caractéristique des micro-organismes, leur petite taille. Nécessairement, pour les observer, le microscope est utilisé. L’étude peut être complétée par la réalisation de l’exercice guidé p. 157 du manuel élève. L’objectif de cet exercice est l’utilisation des échelles par les élèves. Le choix d’observer des bactéries acétiques au microscope en classe a été fait, car il permet d’observer les microorganismes facilement. En effet, l’observation plus classique des bactéries du yaourt est plus difficile pour les élèves. La caséine du lait précipitée perturbe l’observation. Le deuxième bloc correspond aux documents d et e. Ce bloc permet d’aborder un premier niveau d’explication des causes des maladies infectieuses. Pour que de telles maladies se développent, il faut que les microorganismes qui se trouvent à l’extérieur de l’organisme pénètrent celui-ci. Ressources (bibliomédiagraphie) Des ouvrages généraux pour le professeur M. Gandhi, Microbiology and Immunology, Blackwell Publishing, 2004 G.-R. Burmester, A. Pezzutto, Atlas de poche d’immunologie, Flammarion Médecine – Sciences, 2003 E. Marieb, Anatomie et physiologie humaine, Pearson Education, 2005 Des sites internet Site de microbiologie médicale : http://www.microbes-edu.org Site de l’INRA sur les bactéries acétiques : http://www.inra.fr/layout/set/print/la_science_et_vous/ apprendre_experimenter/aliments_fermentes/le_vinaigre/ la_fabrication_du_vinaigre_les_connaissances Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 8 Le risque infectieux – 101 activité 2 La transmission des micro-organismes Objectifs visés Cette activité a pour objectif de permettre aux élèves d’identifier différents moyens de transmission des maladies. Elle sensibilise les élèves aux risques majeurs que sont les infections sexuellement transmissibles (IST). Connaissances construites Les micro-organismes sont transmis d’un individu malade à un individu sain par différents moyens. Parmi ces moyens, on peut citer la salive, l’air, le contact avec les animaux, les aliments, les rapports sexuels… 102 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Exploiter des textes pour définir la transmission des maladies (documents a à e). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à exprimer et exploiter les résultats d’une recherche et, pour cela, utiliser les langages scientifiques à l’écrit. • Réponses aux questions posées 1 : Le virus de la grippe est transmis par la salive lors d’un éternuement. Le tréponème pâle, Trichomonas vaginalis, le VIH, le papillomavirus, etc. sont transmis lors d’un rapport sexuel non protégé. Le virus du chikungunya est transmis par un moustique piqueur. La bactérie Salmonella typhi peut être transmise par les aliments. Le Vibrio cholerae est transmis par l’eau et par les aliments. 2 : Les micro-organismes peuvent être transmis par différents moyens : salive, rapports sexuels, insectes, aliments, boissons… Matériel et mise en œuvre Pour introduire cette activité, un dialogue peut être mené entre les élèves et le professeur. Il peut être l’occasion de constater que, dans une classe, il est courant que plusieurs élèves développent les uns à la suite des autres une même maladie infectieuse. Nécessairement les micro-organismes ont été transmis entre les élèves. Le problème de l’activité est alors posé. L’ensemble de ces documents est constitué de textes, de photographies de micro-organismes divers et de photographies illustrant quelques moyens de transmission. Cet ensemble permet un travail de saisie de l’information de la part des élèves. Ce travail peut être réalisé seul et la réponse aux questions sera nécessairement courte. Le travail sur les IST peut être complété par la réalisation de l’atelier B2i p. 161 du manuel élève. Cet exercice permet la validation de certains items du B2i : « regrouper dans un même document plusieurs éléments, textes, images ». L’élève obtient alors un document complet sur les IST qui présente les différentes maladies, les micro-organismes responsables, les symptômes, les complications et les traitements possibles. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 101 Des ouvrages généraux pour le professeur A. Siboulet et J.-P. Couleau, Maladies sexuellement transmissibles, Masson, 1990 Des sites internet Un site éducatif sur les IST : http://www.jeunesensante.ca/acsa/Informations/ t60c63x73/ITS+(Infections+transmissibles+sexuelle ment).aspx Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 8 Le risque infectieux – 103 activité 3 La contamination par les micro-organismes Objectifs visés L’objectif de cette activité est double : – permettre aux élèves d’expliciter la contamination ; – permettre aux élèves d’expliquer les raisons pour lesquelles la peau et les muqueuses permettent de limiter la contamination. Connaissances construites La peau et les muqueuses limitent la contamination. Elles sont des barrières à la pénétration des microorganismes. Quand la peau est lésée, la barrière est franchie : c’est la contamination. Les micro-organismes franchissent plus facilement les muqueuses qui tapissent les cavités internes de l’organisme. 104 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Exploiter des textes, schémas, photographies, afin de définir la contamination (documents a et b). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à exprimer et exploiter les résultats d’une recherche et, pour cela, utiliser les langages scientifiques à l’écrit. Elle permet aux élèves de comprendre le fonctionnement de leur propre corps. • Réponses aux questions posées 1 : Plusieurs caractéristiques de la peau en font une barrière face aux micro-organismes : couche externe de cellules mortes, renouvellement rapide des cellules superficielles, bactéries non pathogènes de surface. Les micro-organismes franchissent cette barrière lorsque la peau est abîmée lors d’une coupure ou piqûre. 3 : Les micro-organismes contaminent l’individu lorsqu’ils franchissent la peau ou les muqueuses et pénètrent ainsi dans l’organisme. 2 : Les muqueuses sécrètent des mucus toxiques pour les micro- organismes. Ce mucus peut être expulsé par le mouvement des cils qui tapissent certaines muqueuses. Matériel et mise en œuvre Un travail introductif permet de mettre en opposition deux faits : l’Homme vit dans un environnement microbien et pourtant il n’est que rarement malade. Lorsqu’il développe une maladie infectieuse, il y a une contamination. Ce travail permet de poser le problème de l’activité. Les deux documents constituent, chacun, un ensemble de données concernant la contamination au niveau de la peau et la contamination au niveau des muqueuses. Les élèves prennent connaissance des données pour préciser les caractéristiques de la peau et des muqueuses qui limitent la pénétration des micro-organismes dans l’organisme d’une part et, d’autre part, la manière dont ces micro-organismes peuvent franchir ces barrières lors de la contamination. Il conviendra de développer pour les élèves la notion « dans l’organisme ». En effet, pour eux les cavités internes de l’organisme risquent d’être assimilées à « l’intérieur de l’organisme ». De ce fait le travail sur les muqueuses peut poser difficulté. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 101 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 8 Le risque infectieux – 105 activité 4 De la contamination à l’infection Objectifs visés Cette activité a pour objectif d’expliciter les modalités de l’infection, qu’elle soit bactérienne ou virale. Connaissances construites Les bactéries, comme les virus, une fois entrées dans l’organisme, vont se multiplier et provoquer les différents symptômes de la maladie : c’est l’infection. 106 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Exploiter des textes, schémas, photographies, afin de définir l’infection (documents a à f). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à exprimer et exploiter les résultats d’une recherche et, pour cela, utiliser les langages scientifiques à l’écrit. Elle permet aux élèves de comprendre le fonctionnement de leur propre corps. • Réponses aux questions posées 1 : Le bacille de Koch, après avoir contaminé par voie aérienne l’organisme, se multiplie dans les cellules de nodules pulmonaires. À partir de ces cellules, les nouveaux bacilles formés passent dans les bronches ou bien dans le sang et se dispersent dans les poumons. 2 : Le virus de la grippe se multiplie dans des cellules dans lesquelles il a pénétré. Lors d’un bourgeonnement cellulaire, de nombreux nouveaux virus sont libérés et peuvent alors pénétrer dans de nouvelles cellules. 3 : Les micro-organismes infectent l’Homme en se multipliant dans son organisme. Matériel et mise en œuvre Le travail introductif permet aux élèves de rappeler ce qu’est la contamination. Ils sont conduits à comprendre qu’il faut un délai entre cette phase de contamination et le moment où les premiers symptômes de la maladie apparaissent. Le professeur apporte l’information que ce temps correspond à l’infection. Le problème de l’activité peut être posé. L’ensemble des documents constitue deux blocs concernant deux types d’infection : – l’infection bactérienne (documents a à c) ; – l’infection virale (documents d à f). Les élèves prennent connaissance de l’ensemble des documents pour préciser les modalités des deux types d’infection. La comparaison des deux types d’infection permet de dégager leur caractère commun, la prolifération des micro-organismes au sein de l’organisme. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 101 Des sites internet Des données complémentaires sur la tuberculose concernant l’épidémiologie : http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/tuberculose/generalites.htm http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs104/fr/index.html Des données complémentaires sur la grippe : http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs211/fr/index.html Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 8 Le risque infectieux – 107 activité 5 La protection contre le risque infectieux Objectifs visés Cette activité a pour objectif d’expliciter les moyens de lutter contre le risque infectieux : antiseptiques, asepsie, antibiotiques ; et préservatifs dans le cas des IST. Connaissances construites L’asepsie et les antiseptiques permettent de limiter la contamination. La contamination par les micro-organismes à l’origine des infections sexuellement transmissibles peut être limitée efficacement par l’utilisation du préservatif. Les antibiotiques permettent de lutter contre l’infection bactérienne en provoquant leur destruction. Ils sont sans effet sur les virus. 108 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Mobiliser ses connaissances en situation pour expliquer l’intérêt des antibiotiques, des antiseptiques et de l’asepsie (documents a et d). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité permet aux élèves de comprendre le fonctionnement de leur propre corps : elle permet de veiller au risque d’accidents naturels. De même elle participe à l’éducation à la sexualité, la santé et la sécurité. • Réponses aux questions posées 1 : Pour lutter contre la contamination, il existe différents moyens : – les antiseptiques qui éliminent plus ou moins efficacement les micro-organismes ; – le préservatif, moyen efficace pour lutter contre les IST ; – l’asepsie pratiquée au bloc opératoire qui permet d’éviter l’apport de micro-organismes : usage d’antiseptiques, outils désinfectés, gants, masques, blouses jetables, etc. 2 : Le taux de mortalité en 1860 était de 70 %. Actuellement, 3 : Les micro-organismes provoquent la destruction des bactéries dans l’organisme infecté. En revanche, ils sont sans effet sur les virus. 4 : Le risque infectieux peut être réduit : – en limitant l’infection par l’asepsie, les antiseptiques et l’utilisation du préservatif dans le cas des IST ; – en luttant contre l’infection bactérienne par l’utilisation des antibiotiques. ce taux est beaucoup plus faible. Actuellement l’asepsie est appliquée au bloc opératoire. En 1870, les outils n’étaient pas nettoyés entre deux patients. Les mains des chirurgiens n’étaient pas lavées. Ils opéraient en habits de ville. Ces différentes situations étaient à l’origine d’un transfert de micro-organismes chez le patient opéré. Matériel et mise en œuvre Cette activité rejoint une préoccupation des élèves : les actions qu’ils peuvent mener pour éviter d’être malades. Les deux documents constituent, chacun, un ensemble de données concernant, d’une part, les moyens de lutter contre la contamination et, d’autre part, les antibiotiques moyens de lutter contre l’infection bactérienne. Les élèves prennent connaissance de l’ensemble des données pour répondre au problème posé. Un travail d’analyse de la photographie du bloc opératoire permet d’identifier certains actes posés au bloc opératoire visant à établir l’asepsie. La photographie de l’antibiogramme peut être utilisée pour comprendre le rôle des antibiotiques sur les bactéries. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 101 Des sites internet Des données sur les virus et les antiseptiques : http://www.inrs.fr/htm/virus_produits_antiseptiques_et_desinfectants.html Des références sur l’éducation à la sexualité : http://eduscol.education.fr/D0060/sida.htm Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 8 Le risque infectieux – 109 exercices je vérifie mes connaissances 1 QCM 4 Vocabulaire et rédaction 1 c ; 2 b ; 3 b. 1 Lors de la contamination, les micro-organismes 2 Mots croisés 1 M A L A D E 2 I N F E C T 3 M I 4 V I 5 S A V 6 A N T I 7 P I C R O B E O R U N I A N O S C O P E S O T U I Q U E Le mot vertical : microbe 3 Définitions 1 asepsie : méthode préventive empêchant la contamination. 2 antiseptique : produit détruisant les microorganismes à l’extérieur de l’organisme humain. 3 infection : prolifération de micro-organismes dans un organisme. 4 antibiotique : substance chimique utilisée pour lutter contre l’infection en empêchant le développement des micro-organismes. pénètrent dans l’organisme. 2 Les micro-organismes sont observables au microscope. 3 Les bactéries et les virus sont des micro-organismes. 4 Les virus ne sont pas sensibles aux antibiotiques. 5 Images à analyser Le moustique qui pique un individu infecté peut contaminer un autre individu lors d’une piqûre ultérieure. L’enfant porte à sa bouche de la terre qui peut contenir des micro-organismes. Il peut alors y avoir une contamination de l’enfant à travers la muqueuse de son tube digestif. j’applique mes connaissances • exercice guidé 6 La taille des micro-organismes 7 Des micro-organismes de plus en plus grands 1 Taille de la bactérie : 1,5 μm. Taille du virus : 100 nm soit 0,1 μm. 1 Taille de : 2 C’est donc la bactérie qui est le plus grand des deux micro-organismes. 3 Le pouvoir de résolution de l’œil nu est de 0,1 mm. Donc aucun des deux micro-organismes ne peut être observé à l’œil nu. Ils sont tous les deux trop petits. 4 La taille du virus de la grippe est trop petite pour qu’une observation avec le microscope optique soit possible. On a donc utilisé un microscope électronique. En revanche, la bactérie est de taille suffisante pour être observée au microscope optique. 110 – Micrococcus luteus : 1 μm ; – Clostridium botulinum : 3 μm; – l’herpes virus : 0,15 μm. 2 Les micro-organismes peuvent être rangés dans l’ordre croissant des tailles suivant : herpes virus, Microccocus luteus, Clostridium botulinum. 3 Micrococcus luteus est trouvé habituellement sur la peau et dégrade la sueur. Clostridium botulinum est à l’origine du botulisme, maladie grave pour l’Homme. L’herpes virus est à l’origine des encéphalites, souvent mortelles pour l’Homme. Les deux derniers microorganismes sont donc dangereux pour la santé humaine. 8 Transmission de la grippe aviaire 1 Le virus H5N1 est transmis à l’Homme par des oiseaux infectés. 2 Pour se protéger d’une éventuelle contamination, le technicien porte des gants et une combinaison : ces deux moyens visent à empêcher une contamination par la peau. Il porte aussi un masque pour empêcher une contamination par la muqueuse respiratoire. 9 Des conditions d’opération différentes 1 Les chirurgiens portent juste un tablier sur leurs habits de ville. Ils ne portent ni gants, ni coiffe, ni masque. Des visiteurs observent l’opération, en tenue de ville. L’un d’eux porte même son chapeau. Les deux infirmières sont en tenue de ville également. 2 Les chirurgiens, les infirmières portent des combinaisons, des gants, des masques, des coiffes et des sur-chausses. Les visiteurs ne sont plus autorisés. 10 Des bactéries sur la peau 1 Chaque point correspond à une colonie de bactéries. Chaque colonie s’est formée par multiplication d’une bactérie initiale. 2 On observe sur le milieu de culture des colonies de bactéries qui se sont formées en 48 heures. Le patient a posé ses doigts sans s’être lavé les mains. Les bactéries initiales proviennent donc de la peau des doigts du patient. 3 On constate que lorsque l’individu s’est lavé les mains avec du savon ou de l’alcool, le nombre de colonies formées est beaucoup plus faible. Donc ces deux produits ont détruit les bactéries de la peau. Ce sont donc des antiseptiques. 2 On observe que lorsque l’individu s’est lavé les mains avec du savon, il se forme quelques colonies alors que lorsqu’il s’est lavé les mains avec de l’alcool aucune colonie ne s’est développée. L’alcool est donc un antiseptique plus puissant que le savon. 11 Des antibiogrammes pour adapter les soins 1 On observe sur l’antibiogramme de nombreuses colonies de bactéries qui se sont formées. Le sérum de l’individu est donc infecté. 2 Les bactéries ne sont pas sensibles aux antibiotiques notés : NDRFX, CIP10 et FOSFO et l’antibiotique contenu dans la pastille bleu. En effet, on n’observe pas de zone autour de pastille sans colonie de bactéries. 3 Les bactéries sont particulièrement sensibles à trois antibiotiques : AZTRM, CO15O et celui contenu dans la pastille rouge. En effet la zone sans colonie est très grande autour des pastilles qui les contiennent. Donc au choix, une des trois réponses. 4 Ici on pourrait donner au patient un cocktail contenant : AZTRM, CO15O et l’antibiotique de la pastille rouge. En effet ce sont les trois antibiotiques les plus efficaces contre la prolifération de la bactérie infectante. 12 Une drôle d’infection 1 La contamination se fait par la pénétration de spores, forme de résistance de la bactérie, au travers de la peau lors d’une coupure ou d’une griffure. 2 La maladie est due, non pas à une prolifération des bactéries, mais à une toxine que libèrent les bactéries formées à partir des spores. 3 Pour lutter contre le tétanos, le moyen efficace de prévention est le vaccin antitétanique. Chapitre 8 Le risque infectieux – 111 CHAPITRE 9 DÉFENSE DE L’ORGANISME ET SYSTÈME IMMUNITAIRE L’étude de la défense de l’organisme face aux micro-organismes est fondée sur deux idées : – le système immunitaire assure, en permanence, la protection de l’organisme et en général, avec succès ; – la vaccination permet d’aider l’organisme dans sa lutte contre certains micro-organismes pathogènes. ● Les documents présentés en ouverture de ce chapitre sont des indices et des bases pour engager un dialogue avec les élèves en lien avec leurs connaissances sur la vaccination, et les réactions de l’organisme et les pratiques médicales courantes d’auscultation. ● QUE DOIVENT SAVOIR LES ÉLÈVES AVANT D’ABORDER CE CHAPITRE ? Le chapitre 8 a permis aux élèves de distinguer les étapes allant de la contamination à l’infection de l’organisme par des micro-organismes. Les connaissances à raviver, avant la première activité, sont celles qui concernent la circulation sanguine, connaissances acquises en classe de 5e. Chapitre 9 Défense de l’organisme et système immunitaire – 113 L E P R O G R A M M E O F F I C I E L (Extrait du B.O. n°6 (vol 2) du 19 avril 2007, hors-série) Le programme présente les références au socle commun de connaissances et de compétences en caractères droits. Le reste du programme est en italique. Connaissances Capacités déclinées dans Exemples d’activités une situation d’apprentissage L’organisme reconnaît en permanence la présence d’éléments étrangers à l’organisme grâce à son système immunitaire. Il réagit selon des modalités dont les effets sont plus ou moins rapides. Une réaction rapide – la phagocytose – réalisée par certains leucocytes – les phagocytes – permet le plus souvent de stopper l’infection. Des lymphocytes spécifiques d’un antigène reconnu se multiplient rapidement dans certains organes, particulièrement les ganglions lymphatiques. Manipuler : observations microscopiques (fort grossissement) de microorganismes et/ou de cellules sanguines. Respecter les consignes de fiches techniques. [Compétence 7] Exploiter des textes, schémas, photographies, vidéogrammes, … afin de caractériser le phénomène de phagocytose. [Compétence 5] D’autres leucocytes, les lymphocytes B, sécrètent dans le sang des molécules nommées anticorps capables de participer à la neutralisation des micro-organismes et favorise la phagocytose. Chaque type d’anticorps est spécifique d’un antigène. Une personne est dite séropositive pour un anticorps déterminé lorsqu’elle présente cet anticorps dans son sang. D’autres leucocytes, les lymphocytes T, détruisent par contact les cellules infectées par un virus. Certains lymphocytes sont le support de la mémoire immunitaire vis-à-vis d’un antigène, ce qui permet aux réactions spécifiques d’être plus rapides et plus efficaces lors de contacts ultérieurs avec cet antigène. Observer, questionner, formuler une hypothèse et la valider pour mettre en évidence une production d’anticorps. Exprimer des résultats : transcrire par un texte, un schéma présentant la multiplication des lymphocytes et la production d’anticorps. Modéliser de façon élémentaire pour présenter la liaison antigène – anticorps, sa spécificité. Exploiter un graphique pour comprendre l’accroissement de la production d’anticorps à la suite de contacts successifs avec un antigène. [Compétence 5] La vaccination permet à l’organisme d’acquérir préventivement et durablement une mémoire immunitaire relative à un micro-organisme déterminé grâce au maintien dans l’organisme de nombreux leucocytes spécifiques. [Compétence 6] 114 Comparaison de frottis sanguins du commerce d’individus sains et infectés. Observation d’un vidéogramme sur la phagocytose. Localisation de ganglions lymphatiques dans l’organisme. Manipulation / élaboration de maquettes simples afin de matérialiser la spécificité des anticorps et de mettre en évidence la formation de complexes antigène-anticorps. Lecture et comparaison de courbes de production d’anticorps à la suite de contacts successifs avec un antigène. Observation de documents montrant le contact entre le lymphocyte T et la cellule infectée par un virus, par exemple. Exploitation d’un calendrier de vaccination. Lecture et exploitation de notices de vaccins. Exploitation de textes historiques sur la découverte des principes de la vaccination. [Histoire des sciences] Un « complément » au programme, publié le 30 mai 2008, est consultable sur le site ÉduSCOL à l’adresse : http://eduscol.education.fr/D0082/consult_coll_reste.htm LES THÈMES DE CONVERGENCE Ce chapitre peut être intégré à deux thèmes de convergence : ● thème 5, « santé » : les connaissances acquises, ici, pourront participer à l’atteinte de l’objectif : « lutte contre les infections sexuellement transmissibles ». ● thème 6, « sécurité » : les connaissances concernant la défense de l’organisme doivent participer à définir la notion de risque en matière de santé, pour soi et pour les autres, par exemple à travers les vaccinations. LA PROGRESSION DANS LE CHAPITRE Les auteurs ont eu pour objectif de mettre en place une démarche d’investigation pour que l’élève découvre comment l’organisme se défend contre les infections par les micro-organismes. Introduction et activité 1 : s’informer/découvrir (50 minutes) La première activité est introduite par les échanges suscités par les documents des pages 162 et 163. Elle est construite pour que l’élève s’informe sur les réactions de l’organisme à la suite d’une infection. Cette étape est fondamentale pour conduire les élèves à s’interroger et à rechercher les causes des phénomènes observés. ● Activité 2 : raisonner et construire des connaissances (50 minutes) La mise en relation des documents est guidée et conduit à construire une connaissance essentielle : le système immunitaire intervient selon deux modalités, l’une rapide (phagocytose) et l’autre plus lente (réactions spécifiques). ● Activité 3 : raisonner et construire des connaissances (50 minutes) Les connaissances à construire sont liées au mode d’action des anticorps : reconnaissance des antigènes puis neutralisation et élimination. La démarche a pour point de départ l’expérience historique de transfert d’immunité par du sérum. ● Activité 4 : raisonner et construire des connaissances (50 minutes) Deux connaissances sont à construire : le principe de la vaccination et la mémoire immunitaire pour expliquer l’efficacité d’une vaccination. Les auteurs ont choisi de faire découvrir le principe de la vaccination à partir de résultats d’expériences puis de se référer à des graphes qui montrent les liens entre la production d’anticorps et le rôle des lymphocytes. ● L’ A T E L I E R B 2 i Cette activité permet à l’élève de construire ou de renforcer : ● une compétence informatique : « utiliser un logiciel de simulation en étant conscient de ses limites » (C.3.4) ; ● une compétence liée au programme de SVT : « établir la liaison spécifique antigène-anticorps ». Le site : www.disiersvt.com/3/b2i/09.html propose les ressources pour réaliser cette production que l’élève pourra évaluer en se référant au document de positionnement « élève » du BO du 16 novembre 2006. Chapitre 9 Défense de l’organisme et système immunitaire – 115 activité 1 La réaction de l’organisme lors d’une infection Objectifs visés Cette activité a pour objectif de permettre aux élèves d’identifier des cellules impliquées dans la protection de l’organisme contre une infection, à partir de l’étude de signes cliniques et paracliniques simples évoquant une infection de l’organisme. Connaissances construites L’organisme reconnaît en permanence la présence d’éléments étrangers à l’organisme grâce à son système immunitaire. ● Lors d’une infection, des lymphocytes se multiplient fréquemment dans certains organes, particulièrement les organes lymphatiques. ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à la compréhension du fonctionnement du corps humain, en particulier lorsqu’il est malade. 116 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Comparer des analyses de sang et des frottis sanguins du commerce d’individus sains et infectés (documents a et b). ● Localiser les ganglions lymphatiques dans l’organisme (documents c et d). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la capacité de pratiquer une démarche scientifique, en particulier savoir observer, questionner, formuler une hypothèse sur les acteurs cellulaires intervenant dans la protection de l’organisme contre une infection. • Réponses aux questions posées 1 : Le gonflement des ganglions lymphatiques et l’augmentation de la concentration sanguine en leucocytes, en particulier en lymphocytes, sont les signes d’une infection. 2 : L’ensemble des documents a, b et e permet de supposer 3 : Lors d’une infection de l’organisme, le nombre de lymphocytes augmente dans les ganglions lymphatiques, ce qui provoque une augmentation de volume de ces derniers. La concentration en leucocytes augmente également dans le sang de l’individu. que les leucocytes ont un rôle de défense de l’organisme contre l’infection. Matériel et mise en œuvre Les supports proposés, qui ont trait à la physiopathologie, sont de diverses natures (tableau de données, schémas et observations microscopiques). Ils permettent à l’élève de découvrir les signes caractéristiques d’une infection qui traduisent la réaction de l’organisme. Les observations microscopiques de frottis sanguins sont à réaliser à partir de lames du commerce : – l’identification des leucocytes est favorisée par la reconnaissance de caractéristiques cellulaires ; – leur diversité est précisée afin d’initier chez les élèves une réflexion sur la complexité aapparente des réactions immunitaires. La localisation des ganglions lymphatiques peut être naturellement facilitée par leur palpation au niveau du cou (ganglions cervicaux). La découverte des acteurs cellulaires de la réponse immunitaire ainsi que des compartiments où celle-ci se déroule posent les bases nécessaires à la compréhension des modalités des réactions immunitaires qui seront explicitées dans les activités suivantes. Ressources (bibliomédiagraphie) Des ouvrages généraux pour le professeur E. Marieb, Anatomie et physiologie humaine, Pearson Education, 2005 N. Campbell, J. Reece, Biologie, 7e édition, Pearson Education, 2007 Des vidéogrammes Réalisation d’un frottis sanguin : http://www.ac-creteil.fr/biotechnologies/doc_hematologybloodsmear.htm Des sites internet Les constituants du sang : http://www.biologieenflash.net/animation.php?ref= bio-0064-1 Classification des leucocytes : http://m.goirand.free.fr/classification_leucocytes.pdf Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 9 Défense de l’organisme et système immunitaire – 117 activité 2 Des réactions immunitaires rapides ou lentes Objectifs visés Cette activité a pour objectif de présenter aux élèves la diversité des réactions immunitaires mises en jeu pour stopper une infection. Des réactions rapides ou lentes, sous-tendues par deux catégories de leucocytes, revêtent des modalités différentes. Connaissances construites Le système immunitaire réagit selon des modalités dont les effets sont plus ou moins rapides. Une réaction rapide, la phagocytose, est réalisée par certains leucocytes appelés phagocytes : elle permet le plus souvent de stopper l’infection. D’autres réactions plus lentes, qui mettent en œuvre la reconnaissance de l’élément étranger par d’autres leucocytes (les lymphocytes), sont parfois nécessaires : – les lymphocytes B sécrètent dans le sang des molécules nommées anticorps capables de participer à la neutralisation des micro-organismes ; – les lymphocytes T détruisent par contact les cellules infectées par un virus. 118 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Exploiter des documents (textes, observations microscopiques, schéma d’interprétation) afin de caractériser le phénomène de phagocytose (documents a à c). ● Observer, questionner, formuler une hypothèse et la valider pour mettre en évidence une production d’anticorps (document d). ● Décrire un type de réaction immunitaire à partir de la comparaison d’électronographies (document e). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la capacité de pratiquer la démarche scientifique notamment savoir observer et argumenter, en mettant en relation des documents, pour valider une hypothèse afin d’expliquer comment le système immunitaire intervient pour stopper une infection. • Réponses aux questions posées 1 : Lorsqu’une plaie s’infecte, du pus se forme : ce liquide contient de nombreuses bactéries et des phagocytes qui proviennent du sang. Or, ces phagocytes se trouvent au contact des bactéries et certaines d’entre elles sont « absorbées » par les phagocytes. Cette réaction vise à éliminer les bactéries, donc à stopper l’infection. 2 : La phagocytose est une réaction qui se déroule en plusieurs étapes : – l’adhésion : la fixation de la bactérie au phagocyte ; – l’absorption : la bactérie pénètre dans le phagocyte ; – la digestion : la bactérie est éliminée ; – le rejet des débris bactériens hors du phagocyte. 4 : Les lymphocytes T détruisent par contact les cellules infectées par un virus. 5 : La phagocytose, réalisée par certains leucocytes appelés phagocytes, est une réaction immunitaire rapide qui permet le plus souvent de stopper une infection. Parfois, d’autres réactions sont nécessaires, elles font intervenir des lymphocytes : – les lymphocytes B produisent des anticorps qui immobilisent les micro-organismes ; – les lymphocytes T détruisent par contact les cellules infectées par un virus. 3 : Les anticorps sont des molécules produites par des lymphocytes B lors d’une infection. Ils permettent l’immobilisation des micro-organismes responsables de cette infection. Matériel et mise en œuvre Les supports de cette activité sont nombreux et de nature variée (textes, observations microscopiques, graphiques et schémas), ce qui répond à la diversité des réactions immunitaires dont les principes généraux doivent être connus des élèves. Les documents a à c sont complémentaires : ils permettent la découverte d’un premier type de réaction immunitaire, mis en jeu précocement pour stopper une infection. Des indices historiques (document a) constituent un éclairage du phénomène de phagocytose et permettent ainsi de faciliter sa compréhension. Le schéma de synthèse qui traduit les étapes chronologiques de la phagocytose est construit progressivement, de préférence à partir d’un document multimédia (vidéogramme et/ou animation). L’utilisation des TICE peut s’avérer utile pour s’assurer de la mémorisation de l’ordre chronologique de ces étapes par les élèves. Les documents d et e permettent la découverte de réactions immunitaires spécifiques. Le rôle des anticorps est ainsi précisé, alors que leur mode d’action fera l’objet de l’activité suivante. Ressources (bibliomédiagraphie) voir page 117 Des sites internet Animation sur la phagocytose : http://www.biologieenflash.net/animation.php?ref= bio-0064-1 Classer des schémas de la phagocytose dans l’ordre chronologique : http://sylviejean.cazes.free.fr/SiteBioLFH/TS/videocours/ 07_Immuno/PreRequisImmuno/vignettesphago.htm Cours d’immunologie : http://anne.decoster.free.fr/immuno/immuno0.htm Des vidéogrammes http://www.cellsalive.com/mac.htm Extrait du film : Culture de cellules de tissus d’invertébrés consultable sur le site http://www.cerimes.education.fr Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 9 Défense de l’organisme et système immunitaire – 119 activité 3 Le mode d’action des anticorps Objectifs visés Cette activité a pour objectif d’élucider le mode d’action des anticorps dans la neutralisation des micro-organismes, leur rôle dans la défense de l’organisme ayant été découvert dans l’activité précédente. En outre, cette activité vise à faire comprendre aux élèves que la séropositivité constitue une information utilisée pour le dépistage des maladies, en particulier l’infection par le VIH. Connaissances construites Chaque type d’anticorps est spécifique d’un antigène. Une personne est dite séropositive pour un anticorps déterminé lorsque cet anticorps est présent dans son sang. 120 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Modéliser de façon élémentaire pour présenter la liaison antigène-anticorps, sa spécificité (documents a et c). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la capacité à pratiquer une démarche scientifique : savoir observer, questionner, formuler une hypothèse et la valider, argumenter et modéliser de façon élémentaire, afin d’établir le mode d’action des anticorps dans la neutralisation des micro-organismes. • Réponses aux questions posées 1 : Plusieurs arguments montrent que les anticorps sont spécifiques d’un antigène déterminé : – les anticorps prélevés dans le sérum d’un animal immunisé contre un type de micro-organisme, et eux seuls, sont capables de neutraliser ce même micro-organisme, lorsqu’on les injecte à un autre animal ; – un anticorps est complémentaire d’un antigène déterminé auquel il se fixe pour le neutraliser. 2 : La séropositivité est la présence d’un anticorps spécifique d’un antigène dans le sang d’un individu. 3 : Les anticorps se fixent spécifiquement sur les antigènes d’un micro-organisme, permettant la formation de complexes antigène-anticorps. Cette réaction permet de neutraliser les microorganismes qui seront alors phagocytés. Matériel et mise en œuvre Les documents sont variés (textes, schémas et photographies) : leur mise en relation permet de comprendre comment les anticorps produits par les lymphocytes B peuvent neutraliser les micro-organismes. L’activité proposée dans l’atelier b2i de ce chapitre donne la possibilité aux élèves de concevoir divers protocoles expérimentaux, puis de visualiser les résultats correspondants, similaires à ceux présentés dans le document a. L’utilisation des TICE permet également, grâce à un logiciel d’imagerie moléculaire comme Rastop, de visualiser la complémentarité spatiale d’un anticorps vis-à-vis d’un antigène déterminé et ainsi de comprendre la spécificité antigène-anticorps. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 117 Des logiciels Immuno3e : simuler une expérience de transfert d’immunité par le sérum (voir atelier b2i) Pour télécharger ce logiciel : http://wwwppeda.free.fr/logiciels/immuno3e.htm Rastop : modéliser le complexe antigène-anticorps Pour télécharger ce logiciel : http://www.inrp.fr/Acces/biotic/rastop/html/ telechargement.htm Une banque de séquence IGG-LYS-3D.zip à utiliser dans le logiciel Rastop est téléchargeable à l’adresse : http://www.inrp.fr/Acces/biotic/immuno/html/telechar.htm Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 9 Défense de l’organisme et système immunitaire – 121 activité 4 Mémoire immunitaire et vaccination Objectifs visés Cette activité a pour objectif de préciser les bases explicatives de la vaccination, procédé médical qui repose sur une activation ou une réactivation (dans le cas de rappels) de la mémoire immunitaire. Connaissances construites Certains lymphocytes sont le support de la mémoire immunitaire vis-à-vis d’un antigène, ce qui permet aux réactions spécifiques d’être plus rapides et plus efficaces lors de contacts ultérieurs avec cet antigène. La vaccination permet à l’organisme d’acquérir préventivement et durablement une mémoire immunitaire relative à un micro-organisme déterminé grâce au maintien dans l’organisme de nombreux leucocytes spécifiques. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue aux connaissances relatives à l’éducation à la santé et à la compréhension du fonctionnement du corps. 122 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Interpréter une représentation graphique de l’évolution de la concentration en anticorps dans le sang, à la suite d’une vaccination (document b). ● Exploiter un graphique pour comprendre l’accroissement de la production d’anticorps à la suite de contacts successifs avec un même antigène (document d). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre les capacités de percevoir le lien entre sciences et techniques et de mobiliser ses connaissances en situation pour comprendre le fonctionnement de son propre corps. • Réponses aux questions posées 1 : La vaccination consiste à injecter dans l’organisme d’un sujet sain un type d’antigène, rendu inoffensif, mais qui a conservé sa capacité à stimuler une réponse immunitaire. La vaccination permet ainsi à l’organisme d’acquérir préventivement et durablement une mémoire immunitaire relative à un micro-organisme. 3 : Lors de contacts successifs avec un même antigène, les réactions spécifiques sont plus rapides et efficaces grâce au maintien dans l’organisme de nombreux lymphocytes spécifiques : les lymphocytes mémoire. 2 : Le maintien d’une concentration élevée d’anticorps spécifiques d’un antigène assure une protection durable de l’organisme vacciné contre certains micro-organismes. Matériel et mise en œuvre L’appropriation de la connaissance relative au principe de la vaccination implique la compréhension du mécanisme de mémoire immunitaire. Ainsi, ce mécanisme complexe est présenté dans le document d de manière descriptive (schémas chronologiques accompagnés de textes), ce qui n’empêche cependant pas le professeur de proposer une exploitation de graphique pour questionner préalablement ses élèves sur l’efficacité des réactions immunitaires spécifiques lors d’un contact ultérieur avec un même type d’antigène. La découverte du principe de vaccination peut, quant à elle, être facilitée par l’exploitation d’un calendrier de vaccination et/ou de lecture de notices de vaccins. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 117 Des ouvrages généraux pour les élèves (pour le CDI) Le guide Calendrier vaccinal des adolescents et des adultes téléchargeable sur : http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/ pdf/507.pdf Des sites internet Des informations sur la vaccination : http://hassanrostom.free.fr/acceuil.htm Les vaccins expliqués sous forme d’animation ludique : http://198.73.159.214/statics/fr/vaccitoons/index.asp Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 9 Défense de l’organisme et système immunitaire – 123 exercices je vérifie mes connaissances 1 QCM 1 b ; 2 c ; 3 c. 2 Mots croisés 1 P H A G O C Y T O S E 2 S A N G 3 A N T 4 I 5 V A C 6 L E U C O 7 S E R 8 L Y M P 9 S I M C C O H P G M I Y P O E È U N T O C C N N A E S Y I E I T A I R E T I O N I T I V E T E F I Q U E S Le mot vertical : anticorps 3 Questions à réponses courtes 1 Une réaction immunitaire rapide, la phagocytose, permet le plus souvent d’arrêter une infection. Parfois, des réactions plus lentes sont nécessaires : elles font intervenir des lymphocytes qui reconnaissent spécifiquement l’élément étranger. 2 La mémoire immunitaire vis-à-vis d’un antigène est la capacité du système immunitaire à produire une réponse immunitaire spécifique plus rapide et plus efficace lors de contacts ultérieurs avec ce même antigène. 3 La vaccination consiste à introduire dans l’organisme d’un individu sain un type d’antigène rendu inoffensif pour stimuler le système immunitaire. Ainsi, l’organisme acquiert une résistance à un type de micro-organisme, ce qui l’empêche d’être malade. 4 Définitions 1 Leucocyte : cellule intervenant dans la défense de l’organisme contre les infections. 2 Phagocyte : cellule immunitaire qui réalise une réaction rapide, la phagocytose, permettant le plus souvent d’arrêter une infection. 3 Lymphocyte B : leucocyte qui intervient dans les réactions immunitaires spécifiques en produisant des anticorps. 4 Lymphocyte T : leucocyte qui intervient dans les réactions immunitaires spécifiques en détruisant par contact les cellules infectées. 5 Des étapes d’une réaction immunitaire L’ordre chronologique des dessins est : b, d, c, a. La réaction immunitaire représentée est la phagocytose. j’applique mes connaissances • exercice guidé 6 La vaccination contre l’hépatite B 7 Allaitement et protection du nourrisson 1 Suite à l’injection de chaque dose de vaccin, la concentration en anticorps anti-hépatite B dans le sang augmente. On en déduit que ces injections provoquent une production d’anticorps anti-hépatite B. 2 La vaccination permet le maintien d’une concentration sanguine en anticorps anti-hépatite B supérieure au seuil d’immunité, ce qui assure une protection durable de l’individu contre l’hépatite B. 3 Le rappel de vaccination contre l’hépatite B est recommandé tous les 10 ans, car la concentration en anticorps anti-hépatite B diminue progressivement après l’injection de vaccin. Au bout d’une dizaine d’années, la valeur de la concentration en anticorps est proche du seuil d’immunité : l’individu n’est alors plus protégé contre l’hépatite B. 1 Pour une concentration inférieure à 2,5 g/L, le nourrisson est davantage sujet à des infections. 2 Entre 0 et 4 mois, les anticorps du nourrisson proviennent essentiellement du lait maternel (anticorps de la mère). Entre 4 et 8 mois, le nourrisson produit une partie de ses anticorps, mais une grande partie d’entre eux provient encore du lait maternel. Après 8 mois, le nourrisson produit la totalité de ses anticorps. 3 L’augmentation de la concentration sanguine en anticorps chez le nourrisson de 4 mois environ s’explique par une forte production d’anticorps par le nourrisson lui-même. 124 8 L’agammaglobulinémie de Bruton 11 Des expériences historiques 1 Les manifestations de l’agammaglobulinémie sont l’apparition d’infections bactériennes graves vers l’âge de 1 an, une absence de production d’anticorps et généralement un déficit de lymphocytes B. 2 Les anticorps sont des molécules produites par des cellules immunitaires : les lymphocytes B. Donc, le déficit en lymphocytes B a pour conséquence l’absence d’anticorps chez l’individu malade. 3 Le traitement consiste à injecter des anticorps dans le sang du sujet malade, car celui-ci est incapable d’en fabriquer par lui-même. 1 Le cobaye de l’expérience 2 survit à l’injection de bacille de Koch, car il a subi une injection préalable de BCG. Le BCG est un vaccin dont l’injection permet à l’organisme d’acquérir préventivement une mémoire immunitaire relative au bacille de Koch. Le cobaye de l’expérience 2 survit après l’injection de bacille de Koch, car il a reçu dans le même temps une injection de lymphocytes T provenant d’un cobaye immunisé contre la tuberculose. 2 La réaction mise en jeu est spécifique : elle fait intervenir les lymphocytes T qui détruisent par contact les cellules infectées. 9 Phagocytose 1 Les leucocytes sont des cellules de défense de l’organisme. Ils sont nombreux dans le pus pour stopper l’infection. En effet, le pus formé au niveau de la plaie contient de nombreuses bactéries. 2 Les leucocytes trouvés dans le pus sont des phagocytes. 3 L’étape de la phagocytose observée sur le cliché est la digestion des bactéries par des leucocytes. 4 L’observation du pus révèle l’existence d’une réaction immunitaire : la phagocytose. Or, ce liquide se forme en seulement quelques heures à la surface de la plaie. Cette information atteste donc que la phagocytose est une réaction rapide de défense de l’organisme. 10 Le rôle des anticorps 1 La phagocytose est une réaction rapide, réalisée par certains leucocytes, qui permet le plus souvent d’arrêter une infection. 2 Les montages 1 et 2 contiennent des pneumocoques I et des phagocytes. Ils diffèrent par la présence ou l’absence d’anticorps antipneumocoques. Or, la phagocytose des pneumocoques se réalise uniquement dans le montage 2 qui contient des anticorps. Donc, ces résultats indiquent que les anticorps favorisent la phagocytose. 3 L’élimination des pneumocoques dépend de la spécificité des anticorps vis-à-vis des antigènes de pneumocoques, car les anticorps spécifiques des antigènes d’une souche de pneumocoques n’entraînent pas la phagocytose des pneumocoques d’une autre souche. 12 La rubéole, une maladie redoutée par la femme enceinte 1 La rubéole est une maladie qui ne se contracte qu’une seule fois dans la vie, car l’organisme fabrique de nombreux leucocytes spécifiques lors du premier contact avec le virus de la rubéole. Certains d’entre eux sont des lymphocytes mémoire : ils permettent d’acquérir préventivement et durablement une mémoire immunitaire relative à ce virus. 2 Le risque principal lié à l’infection par le virus de la rubéole concerne la femme enceinte, car le virus peut provoquer des malformations de l’embryon ou du fœtus. 3 La recherche de la séropositivité vis-à-vis de la rubéole est réalisée chez une femme enceinte afin de savoir si cette personne est protégée contre cette maladie. 4 L’intérêt de vacciner les enfants contre la rubéole est double : – éviter l’apparition de cette infection durant la vie de l’individu ; – prévenir les risques de malformations embryonnaires et fœtales lorsque les filles vaccinées seront en âge de procréer. Chapitre 9 Défense de l’organisme et système immunitaire – 125 CHAPITRE 10 DES DÉRÈGLEMENTS DU SYSTÈME IMMUNITAIRE L’objectif de ce chapitre est d’aborder deux exemples de dérèglements du système immunitaire : sida et allergies. L’étude de l’immunodéficience acquise à l’origine du sida s’impose, car elle apporte les bases scientifiques pour comprendre les conséquences de la contamination par le VIH. Cette étude du sida n’est pas exhaustive et d’autres informations doivent être apportées aux élèves dans le cadre des séquences d’éducation à la sexualité définies par la circulaire 2003-022 du 17 février 2003. ● Les documents présentés en ouverture de ce chapitre sont des indices et des bases pour engager un dialogue avec les élèves sur le lien entre fonctionnement du système immunitaire, sida et allergies. ● Chapitre 10 Des dérèglements du système immunitaire – 127 QUE DOIVENT SAVOIR LES ÉLÈVES AVANT D’ABORDER CE CHAPITRE ? Ce chapitre se situe dans la continuité de l’étude des mécanismes de défense de l’organisme. Les connaissances concernant les rôles des lymphocytes doivent être réactivées avant d’aborder ces deux études essentielles dans le domaine de l’éducation à la santé et à la responsabilité. L E P R O G R A M M E O F F I C I E L (Extrait du B.O. n°6 (vol 2) du 19 avril 2007, hors-série) Le programme présente les références au socle commun de connaissances et de compétences en caractères droits. Le reste du programme est en italique. Connaissances Capacités déclinées dans une situation d’apprentissage Exemples d’activités Une immunodéficience acquise, le SIDA, peut perturber le système immunitaire. Mobiliser ses connaissances pour comprendre ce qu’est la séropositivité vis-à-vis du VIH, les risques de contamination par le VIH, et ses effets. Étude de courbes montrant l’évolution du nombre de virus, de lymphocytes et la quantité d’anticorps chez un individu contaminé par le virus du sida. Un test de séropositivité permet de déterminer si une personne a été contaminée par le VIH. Cette personne peut transmettre le virus sans pourtant présenter de maladies. [Compétence 6] Le virus du SIDA pénètre dans certains lymphocytes dans lesquels il se multiplie, entraînant leur destruction. La protection immunitaire est alors très amoindrie, des maladies opportunistes se développent. Recherche d’informations permettant de relier l’infection virale et le développement de nombreuses maladies. Lecture de tests aux réactions d’allergènes potentiels. Le système immunitaire peut également fonctionner de façon excessive et donner lieu à des allergies. Un « complément » au programme, publié le 30 mai 2008, est consultable sur le site éduSCOL à l’adresse : http://eduscol.education.fr/D0082/consult_coll_reste.htm En particulier, pour ce chapitre, ce document suggère certains allègements. LES THÈMES DE CONVERGENCE Ce chapitre peut être intégré au thème 5 « santé » : les connaissances acquises dans ce chapitre donneront du sens aux explications sur les modalités de contamination par le virus du sida et sur les mesures de prévention qui s’imposent. Il est également à relier avec la partie « responsabilité humaine en matière de santé ». 128 LA PROGRESSION DANS LE CHAPITRE Les auteurs ont voulu donner aux élèves les informations scientifiques pour : – découvrir les causes et les conséquences de dérèglements immunitaires, sida et allergies ; – fonder des attitudes et des comportements raisonnés en matière d’éducation à la santé. Introduction et activité 1 : s’informer/découvrir/raisonner (50 minutes) Les documents des pages 182 et 183 permettent d’ouvrir le dialogue sur le sida et sur les allergies ; ils conduisent à s’interroger sur les causes de ces perturbations du fonctionnement de l’organisme. L’activité 1 est fondée sur la prise d’informations et leur mise en relation pour mettre en évidence les causes du sida : – l’affaiblissement progressif du système immunitaire ; – le développement de maladies opportunistes. ● Activité 2 : s’informer/découvrir/raisonner (50 minutes) Les auteurs ont voulu donner des informations sur les modalités de la transmission du VIH et demander aux élèves d’établir le lien entre risque, prévention et dépistage du sida. ● Activité 3 : s’informer/découvrir (50 minutes) Cette activité apporte des informations sur les causes des allergies et leurs conséquences, parfois graves, à travers des articles de journaux ou la schématisation du dérèglement immunitaire. Les élèves doivent s’approprier ces informations pour retrouver les origines des allergies. ● L’ A T E L I E R B 2 i Cette activité permet à l’élève de construire ou de renforcer : ● deux compétences informatiques : « réaliser un graphique de type donné (C.3.5) » et « traiter une image (C.3.7) » ; ● une compétence liée au programme de SVT : « comparer les réactions à différents allergènes ». Le site : www.disiersvt.com/3/b2i/10.html propose les ressources pour réaliser cette production que l’élève pourra évaluer en se référant au document de positionnement « élève » du BO du 16 novembre 2006. Chapitre 10 Des dérèglements du système immunitaire – 129 activité 1 Le sida, un affaiblissement de notre système immunitaire Objectifs visés Cette activité a pour objectif de montrer que l’accumulation de maladies dans l’évolution vers le stade sida est causée par la destruction par le VIH des lymphocytes responsables de la stimulation du système immunitaire. Connaissances construites Des infections opportunistes s’accumulent quand un patient évolue vers le stade sida. Cette accumulation d’infections est due à la destruction des lymphocytes T4 par le VIH, ce qui entraîne un affaiblissement du système immunitaire. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue développer le sens des responsabilités face à la santé, et la compréhension des liens qui existent entre un organisme, l’être humain, et des micro-organismes. 130 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité S’informer sur les micro-organismes qui vont s’accumuler lors de l’évolution de la maladie vers le stade sida (documents a et b). ● Comparer l’évolution de la quantité de virus à celle de la quantité de lymphocytes T4 et établir une relation entre ces évolutions et la cellule cible du virus pour expliquer l’accumulation de maladies chez les malades du sida (documents c et d). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la capacité à lister une série d’informations pour poser la problématique de l’origine de l’effondrement du système immunitaire. L’étude de l’outil graphique permet de comparer l’évolution des différents acteurs de la maladie. La mise en relation avec la cible du VIH permet de résoudre le problème posé par l’accumulation des maladies. • Réponses aux questions posées 1 : Dans l’évolution vers le stade sida, on observe d’abord le développement de champignons, responsables de mycoses, et une augmentation de crises causées par le virus de l’herpès. Au stade sida, ces phénomènes s’accentuent, accompagnés d’infections par le cytomégalovirus, et par des proliférations de bactéries comme le bacille tuberculeux. 2 : Lorsque la quantité de virus augmente, on observe une diminution de la quantité de LT4. 3 : Les lymphocytes T4 ont pour rôle de favoriser la multiplication des lymphocytes B qui fabriquent les anticorps. Comme le VIH détruit les lymphocytes T4, les lymphocytes B ne sont plus stimulés et arrêtent de produire des anticorps. 4 : Les maladies s’accumulent chez un malade du sida, car le VIH s’attaque à un élément important de stimulation du système immunitaire, le lymphocyte T4. Matériel et mise en œuvre Les documents de la première partie de cette activité (documents a et b), apportant des informations sous la forme de textes et de tableaux, permettent de construire la notion d’accumulation de maladies lors de l’évolution vers le stade sida. Le tableau du document a montre l’accumulation de maladies au cours du temps, alors que le texte du document b présente la notion de maladies opportunistes qui n’ont que peu d’effets chez une personne en bonne santé mais qui vont avoir des conséquences graves chez une personne dont le système immunitaire est affaibli. Les documents de la deuxième partie (documents c et d), de natures très différentes (graphique, schéma, texte et photo) permettent de comprendre l’affaiblissement du système immunitaire. La comparaison de l’évolution du VIH et des LT4 montre l’impact du virus sur une catégorie de cellules immunitaires, et la présentation du rôle des LT4 dans le système immunitaire permet d’expliquer sa chute au cours de la maladie. La compréhension de ce phénomène nécessite une connaissance acquise dans le chapitre 9, à savoir le fonctionnement de la réponse immunitaire spécifique. Ressources (bibliomédiagraphie) Des ouvrages généraux pour le professeur N. Campbell, J. Reece, Biologie, 7e édition, Pearson Education, 2007 R.-A. Goldsby, T.J. Kindt, B.-A. Osborne, Immunologie – Le cours de Janis Kuby, 6e édition, Dunod, 2008 Des logiciels Le virus du SIDA, un logiciel pour les terminales S, mais dont certaines parties sont exploitables en 3e, à télécharger à l’adresse suivante : http://pedagogie.ac-toulouse.fr/svt/serveur/lycee/ perez/vih/Html/index.htm Des sites internet Un site généraliste : http://www.sida-info-service.org Des dossiers sur le virus : http://www.snv.jussieu.fr/vie/dossiers/SIDA/index.htm http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/sida2/index.htm Des vidéogrammes On trouve sur « le site TV » (http://www.lesite.tv) une série de vidéos présentant divers thèmes sur la maladie (les tri-thérapies, les idées reçues…) Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 10 Des dérèglements du système immunitaire – 131 activité 2 La transmission du virus du sida Objectifs visés Cette activité a pour objectif de montrer comment le VIH se transmet et d’expliquer quelles sont les attitudes à adopter en cas de rapport à risque. Connaissances construites La contamination par le VIH peut se faire par divers modes : – rapports sexuels non protégés ; – échange de seringues souillées ; – transfusion de sang contaminé ; – transmission de la mère à l’enfant. La séropositivité n’est pas détectable immédiatement : il est donc possible qu’une contamination ne soit pas révélée par un test positif au VIH. En cas de risque de contamination, un traitement antiviral précoce peut éviter dans certains cas la séroconversion. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à développer le sens des responsabilités face à la santé et au respect de l’autre et de soi. 132 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité S’informer à partir de documents (textes, tableau) sur les divers modes de contamination par le VIH. ● S’informer sur les démarches à suivre suite à un rapport à risque et raisonner pour comprendre les étapes qui peuvent jalonner la séroconversion. ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, l’information sur les conduites à tenir en cas de rapport à risque permet de développer l’autonomie face aux décisions à prendre dans le cadre de sa sexualité. La connaissance des modes de contamination permettra de développer l’esprit critique vis-à-vis des confusions qui peuvent exister ente contraception et protection contre les IST. • Réponses aux questions posées 1 : Les différents modes de transmission du VIH sont : – les rapports sexuels non protégés ; – l’échange de seringues ; – la transfusion de sang contaminé ; – la contamination durant la grossesse. 3 : Les pratiques sexuelles non protégées, les comportements à risque, la négligence et le manque d’information sont à l’origine de la propagation du sida. 2 : Les anticorps anti-VIH ne sont pas présents en quantité suffisante pour être détectés avant un certain délai. Un test effectué avant la séroconversion sera négatif alors que la personne a été contaminée et qu’elle peut transmettre le virus. Matériel et mise en œuvre Le premier bloc de documents, composé d’une bande dessinée (document a) et de textes (documents b et c) a pour but de lister les différentes causes de contamination par le VIH. Le second bloc de documents présente les suites d’un rapport à risque et l’évolution, ou non, vers la séropositivité. Les informations du tableau du document d, mises en relation avec le texte, permettent d’expliquer qu’un test de dépistage qui suit immédiatement un rapport à risque n’est pas fiable, et qu’un délai est nécessaire afin d’avoir la certitude de ne pas avoir été contaminé. Le document e a pour but d’informer des conduites à tenir en cas de rapport à risque. Son objectif est surtout d’informer sur la possibilité d’éviter la contamination en cas de contact avec le VIH. Il est important de mettre l’accent sur le fait que l’utilisation de cette technique n’est en aucun cas une incitation à prendre des risques dans sa sexualité, mais bien au contraire à adopter une attitude responsable et à connaître les conduites à tenir en cas de rapport à risque. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 131 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 10 Des dérèglements du système immunitaire – 133 activité 3 Les allergies : le système immunitaire s’emballe Objectifs visés Cette activité a pour objectif d’expliquer l’origine d’une réaction allergique et son lien avec le système immunitaire. La présentation des exemples cités montre la diversité des réactions allergiques et leur cause commune. Connaissances construites Les allergies sont causées par une réaction excessive du système immunitaire. Leurs nombreux symptômes sont causés par la libération d’histamine en réaction à un second contact avec l’allergène. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue aux connaissances relatives à l’éducation à la santé et à la sécurité mais aussi à la maîtrise des connaissances sur le fonctionnement du corps humain. 134 Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité S’informer à partir de documents de natures diverses (textes, images, schémas) et mettre en relation ces informations afin d’expliquer l’origine des allergies (documents a et b). ● S’informer à partir d’articles de presse sur les allergies, leurs conséquences sur l’organisme (des simples manifestations banales au choc anaphylactique) et utiliser ces informations afin de justifier une affirmation (documents c et d). ● Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la capacité de mettre en relation les informations apportées par un texte avec un schéma explicatif afin de comprendre le fonctionnement de son propre corps et de sélectionner dans un texte les informations pertinentes pour construire une réponse. • Réponses aux questions posées 1 : Cette personne est allergique aux graminées et aux noisettes. En déterminant les causes d’allergies chez une personne, il est possible d’éviter les récidives des réactions allergiques et ainsi de limiter le risque d’aggravation des symptômes. 2 : Les éléments du système immunitaire qui interviennent dans la réaction allergique sont les lymphocytes qui vont reconnaître l’allergène, les lymphocytes mémoires qui vont permettre la sensibilisation de l’organisme et les leucocytes producteurs d’histamine qui seront la cause des symptômes de l’allergie. 3 : Les allergies peuvent se manifester de diverses manières : – réaction de l’appareil respiratoire (asthme, éternuements, nez qui coule, toux) ; – réactions cutanées (rougeurs, démangeaisons, eczéma) ; – réaction au niveau des yeux (conjonctivite). « Une allergie, ce n’est pas banal » car dans certains cas, elle peut amener à un choc anaphylactique qui peut entraîner la mort de la personne touchée. 4 : Les allergies sont causées par une réaction excessive du système immunitaire à des éléments allergènes. Matériel et mise en œuvre Le document a indique la manière dont on dépiste l’origine des réactions allergiques. Sa mise en relation avec le document b permet de comprendre l’origine des réactions allergiques et le rôle joué par le système immunitaire dans cette réaction. Les articles présentés dans le second groupe de documents permettent de montrer les différentes manifestations des réactions allergiques, et l’importance que celles-ci prennent dans notre société. La présentation du choc anaphylactique dans le document c montre que les réactions allergiques ne sont pas des phénomènes à négliger. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 131 Des sites internet Un site sur une plante causant des allergies : http://www.ambroisie.info Des vidéogrammes Une courte vidéo de conseils à voir en ligne sur : http://www.doctissimo.tv/html/reportage-doctv/allergies-reportage.htm Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 10 Des dérèglements du système immunitaire – 135 exercices je vérifie mes connaissances 1 QCM 3 Questions à réponses courtes 1 b ; 2 b et c ; 3 b. 1 Le virus du sida peut se transmettre lors des relations 2 Mots croisés 2 1 S I D A I M M U N I T A I 3 B E A C T É R I 4 V I R U S 5 M Y C O S E S R E sexuelles non protégées, par l’échange de seringues contaminées et d’une mère à son enfant. 2 Les causes des allergies sont diverses, elles peuvent être d’origine alimentaire, provoquées par les poils des animaux ou par les pollens. Elles provoquent toutes une réaction excessive du système immunitaire. 3 Le VIH détruit les lymphocytes T4 dont le rôle est de stimuler le système immunitaire. 4 Vocabulaire et rédaction 1 Le sida est une maladie causée par l’affaiblissement des défenses immunitaires. 2 Le VIH provoque la destruction du système immunitaire. 3 L’allergie est une réaction excessive du système immunitaire. 6 S É R O P O S I T I F 7 P R É S E R V A T I F 8 L Y M P H O C Y T E 9 H I S T A M I N E Le mot vertical est : anticorps. 5 Un schéma à légender Étape 1 : contamination Étape 2 : multiplication Étape 3 : libération Étape 4 : contamination d’un autre lymphocyte j’applique mes connaissances • exercice guidé 6 L’évolution vers le stade sida 1 Les anticorps anti-VIH sont fabriqués par les lymphocytes B, leur rôle est de se fixer aux antigènes du VIH pour faciliter la lutte contre l’infection. 2 Durant les huit premières semaines, la quantité de virus augmente fortement, puis diminue. Puis pendant plusieurs années, le virus est présent dans le sang en faible quantité, avec quelques augmentations ponctuelles. Le développement du sida correspond à une forte augmentation du nombre de virus dans le sang. 136 3 Durant la primo-infection, la quantité de LT4 subit une légère baisse, mais elle revient vite à la normale. Dans les années qui suivent (une dizaine d’années), les LT4 diminuent régulièrement, mais cette baisse s’accélère fortement au stade sida, au cours duquel le taux de LT4 s’effondre. 4 Les LT4 chutant, ils ne sont plus capables de stimuler les lymphocytes B qui produisent les anticorps. Par conséquent, la prolifération de VIH n’est plus freinée, ce qui explique l’augmentation de la quantité de VIH dans le sang au stade sida. 7 Le VIH s’attaque à des cibles précises 1 Au contact du VIH, on constate que la quantité de lymphocytes T8 reste relativement stable alors que la quantité de LT4 s’effondre très vite. 2 Les cellules détruites par le VIH sont les lymphocytes T4. 8 Animaux domestiques et allergies 1 Les résultats sont donnés dans le tableau suivant : Enfants exposés à un ou plusieurs animaux domestiques durant leur première année de vie Enfants non exposés à un animal domestique durant leur première année de vie Allergie à des sources domestiques 22,8 % 27,3 % Allergie au chat 10,4 % 15,5 % Allergie au chien 3,2 % 8,6 % Allergie à des sources extérieures (ambroisie, herbe, terreau) 19,6 % 30,0 % 2 Les enfants ayant vécu avec un animal développent moins d’allergies que ceux n’ayant pas été en contact avec un animal. 3 On peut supposer que le contact précoce avec des animaux diminue le risque de développer des allergies. 9 Un enfant dans une bulle 1 La moelle osseuse de Marie-Ange ne fabrique pas assez de lymphocytes. 2 On a injecté à Marie-Ange de la moelle osseuse provenant d’un donneur compatible. 3 La moelle osseuse greffée va rétablir la production de lymphocytes qui était déficiente. 11 Rechercher les causes d’une allergie 1 L’histamine sert de témoin pour caractériser une réaction positive. 2 Cette personne est allergique aux pollens suivants (du plus allergisant au moins allergisant) : – noisetier ; – cyprès ; – frêne ; – graminées ; – platane et châtaigner ; – ambroisie ; – aulne. 3 Axes présentant les périodes de risque moyen à très fort • région sud-est : 10 Le test de dépistage du VIH, une démarche à faire en cas de doute janvier février mars 1 Les anticorps anti-VIH peuvent être détectés à partir • région ouest : de la troisième semaine après la contamination. 2 Un test Elisa positif montre la présence d’anticorps anti-VIH dans le sang. 3 Résultats de tests effectués à divers moments après la contamination : – 15 jours : test négatif – 20 jours : test négatif – 28 jours : test positif – 90 jours : test positif 4 Il est recommandé d’effectuer un test entre 3 semaines et 3 mois après le date présumée de la contamination, car avant ce délai la quantité d’anticorps anti-VIH n’est pas suffisante pour être détectée. très fort janvier février mars avril mai moyen avril moyen juin fort mai juillet août moyen juin très fort juillet août sept. fort sept. fort 4 Cette personne doit éviter la région ouest si elle veut limiter ses crises d’allergies, mais si son allergie aux graminées était réglée, son confort de vie dans cette région serait supérieur à celui de la région sud-est. Chapitre 10 Des dérèglements du système immunitaire – 137 Responsabilité humaine en matière de santé et d’environnement O B J E C T I F S E T O R G A N I S AT I O N La partie « Responsabilité humaine en matière de santé et d’environnement » du programme représente 25 % du temps consacré aux SVT en classe de 3e. Abordée comme dernière partie du programme, elle clôt l’enseignement des SVT au collège. Par conséquent, elle est l’aboutissement des apprentissages mis en place tout au long de la scolarité au collège, en particulier en matière d’éducation à la santé, d’éducation à l’environnement et à la responsabilité individuelle et collective dans ces domaines. Des ajustements au programme officiel de la classe de 3e (BO n° 6 du 19 avril 2007, hors série) sont présentés dans un document qui allège certains contenus de connaissances, en définit les limites et apporte des commentaires sur les liens avec les acquis des classes précédentes. L’originalité méthodologique de cette partie est réaffirmée : « Les notions de la partie Responsabilité humaine en matière de santé et d’environnement s’appuyant essentiellement sur des travaux privilégiant l’autonomie des élèves, sont à traiter, dans la mesure du possible en complémentarité des autres parties du programme. »1 « Chaque élève, seul ou en groupe, s’implique selon une démarche de projet dans un sujet. Ce travail aboutit à une production exploitable collectivement et pouvant intégrer l’usage des technologies de l’information et de la communication. »2 « Les élèves organisent leur temps, planifient leur travail, prennent des notes, consultent spontanément un dictionnaire, une encyclopédie, ou tout autre outil nécessaire, élaborent un dossier, exposent leurs recherches. Ils mettent au point une démarche de résolution de problème. Ils recherchent l’information utile, l’analysent, la trient, la hiérarchisent, l’organisent, la synthétisent. »3 L’activité du professeur est davantage centrée sur l’aide et l’accompagnement des élèves dans toutes les étapes de leur démarche de projet : aider l’élève dans ses recherches documentaires, dans la mise en forme des productions, dans l’exercice de l’esprit critique, dans l’argumentation. Pour le professeur, l’objectif est « d’éduquer au choix et non d’enseigner des choix réputés meilleurs que d’autres »4. Le programme officiel Les points au programme paru au BO n° 6 du 19 avril 2007, hors-série sont les suivants. Maîtrise de la reproduction et habitudes de vie (Responsabilité individuelle et/ou collective) Point 1 : Maîtrise de la reproduction Point 2 : Habitudes de vie et apparition de maladies Point 3 : Transfusions sanguines, greffes et transplantations ■ 1. Sciences de la Vie et de la Terre, Collège, MEN, mai 2008, p. 4. Ce complément est disponible sur le site ÉduSCOL à l’adresse http://eduscol.education.fr/D0082/consult_coll_reste.htm 2. op. cit., p. 28. 3 op. cit., p. 5. 4 op. cit., p. 28. Responsabilité humaine en matière de santé et d’environnement – 139 Pollutions et activités humaines (Responsabilité collective) Point 4 : Pollution de la basse atmosphère Point 5 : Pollution des sols et de l’eau ■ Biodiversité et activités humaines (Responsabilité collective) Point 6 : Modification des milieux de vie et biodiversité Point 7 : Énergies fossiles et énergies renouvelables ■ ATTENTION Le document « d’ajustement du programme » (Sciences de la Vie et de la Terre, Collège, MEN, mai 2008, disponible sur le site ÉduSCOL à l’adresse http://eduscol.education.fr/D0082/consult_coll_reste.htm) a apporté un allègement au contenu de cette partie. Ainsi la maîtrise de la reproduction n’apparaît plus. Cependant les documents concernant ce point demeurent accessibles en ligne sur le site didiersvt.com. Mise en œuvre Les auteurs ont voulu apporter aux élèves une aide méthodologique et des ressources documentaires, dans un ensemble alliant le manuel et le site didiersvt.com. ■ Le manuel 1. Des pistes méthodologiques Le manuel propose, dans les pages 201 à 204, des informations pour conduire, seul ou en groupe, son projet et le présenter à l’ensemble de la classe. Il s’agit de guider l’élève, de lui donner des méthodes de travail qui doivent devenir, progressivement des réflexes pour mener à bien un projet, de manière autonome. Comment rechercher les informations nécessaires ? Cette question en cache une autre : où trouver des informations ? Internet n’est pas la seule source d’informations. Il faut habituer les élèves à diversifier les ressources, en leur proposant un travail au CDI, en associant le professeur documentaliste. Pistes pour une évaluation La maîtrise de la capacité à s’informer, se documenter peut être évaluée en référence aux objectifs du socle commun des connaissances et des compétences et du B2i collège5. Comment sélectionner les documents à utiliser ? C’est l’aspect le plus important de la recherche documentaire. L’élève doit apprendre à répondre à deux questions : celle de la pertinence du document par rapport à son sujet et celle de sa fiabilité. Pistes pour une évaluation En référence aux objectifs du B2i et du socle commun des connaissances et des compétences, c’est la capacité de l’élève à développer une attitude critique qu’il faut évaluer. Travailler en groupe Travailler en groupe, c’est chercher à plusieurs une solution à un problème, c’est partager des informations pour construire une réponse, mais c’est aussi l’occasion pour l’élève de développer des compétences sociales et civiques : respecter les règles, communiquer et travailler en équipe. Pistes pour une évaluation Le professeur évaluera les capacités de chaque élève dans le travail dans un groupe, comme le précise le socle commun des connaissances et des compétences : • définir, ensemble une démarche adaptée au projet ; • trouver et contacter des partenaires, consulter des personnes-ressources ; • prendre des décisions, s’engager et prendre des risques en conséquence ; • prendre l’avis des autres, échanger, informer, organiser une réunion, représenter le groupe ; • déterminer ensemble les tâches à accomplir, établir des priorités. 5 Le texte du socle commun des connaissances et des compétences est téléchargeable à l’adresse : http://www.education.gouv.fr/cid2770/le-socle-commun-connaissances-competences.html Les textes et précisions concernant le b2i sont consultables à partir de l’adresse : http://www.education.gouv.fr/bo/2006/42/MENE0602673C.htm 140 Quelles sont les productions possibles ? Trois options sont proposées (elles ne sont pas exclusives) : – réalisation de posters pour tableaux d’affichage ; – rédaction d’un dossier qui peut être mis à la disposition de la classe ; – réalisation d’un diaporama qui sera présenté collectivement pour soutenir une argumentation préparée par le groupe de travail. Pistes pour une évaluation La référence au B2i collège est forte pour les domaines suivants : – créer, produire, traiter, exploiter des données ; – communiquer, échanger. 2. Des précisions sur les points à traiter Le manuel contient, dans les pages 205 à 211 des informations sur les points à traiter : – des documents de sensibilisation (photographies, conversations) montrent que les points du programme portent sur des thèmes scientifiques ancrés dans les débats de société ; – « des questions qui se posent » proposent des pistes de sujets possibles ; – les liens vers des sites généralistes offrent des premières pistes aux élèves travaillant sur le sujet, ainsi que des présentations générales utiles pour les élèves bénéficiant uniquement de la mise en commun. Les pages 212 et 213 présentent un bilan des connaissances dégagées par ce travail original. ■ Le site didiersvt.com Les auteurs on cherché à mettre à la disposition des élèves et des enseignants de SVT une large gamme de documents pour chaque point qui constitue le programme de cette partie. Ces documents sont des documents scientifiques, des textes officiels (articles de loi, etc.) ou des extraits d’articles parus dans la presse. Ils ne sont pas commentés afin de permettre à l’élève de faire une sélection en fonction de ses besoins, voire de les hiérarchiser. Ils forment une base conséquente, permettant à l’élève de trouver de nombreuses informations et d’opérer une sélection en fonction du sujet précis qu’il traite. Les schémas et photos utilisés dans les documents sont également fournis pour que l’élève puisse les intégrer dans sa production propre. Enfin, des sites internet sélectionnés permettent d’approfondir un point particulier ou d’apporter un éclairage de nature différente (des témoignages par exemple). Ces sites sont destinés aux élèves travaillant sur le thème. LES RESSOURCES DU SITE didersvt.com 1 Maîtrise de la reproduction • Des documents à imprimer Histoire de la contraception Différentes méthodes contraceptives Utilisation des différentes méthodes contraceptives La contraception d’urgence Histoire de l’avortement en France Législation concernant l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) en France L’interruption volontaire de grossesse dans le monde Le recours à l’IVG en France Avortement : différentes techniques Différentes méthodes pour éviter une grossesse ou une naissance Différentes causes de stérilité Aide à la procréation médicalement assistée : les règles Procréation médicalement assistée : différentes techniques • Des illustrations à projeter Le statut légal de l’IVG dans le monde en 2005 Nombre d’IVG pour 1000 femmes de 15 à 49 ans en 2004 sur le territoire français Évolution du nombre d’IVG et de naissances pour 1000 femmes de 15 à 49 ans La stérilité féminine La FIVETE Responsabilité humaine en matière de santé et d’environnement – 141 2 Habitudes de vie et apparition de maladies • Des documents à imprimer Les aliments source d’énergie Évolution de la corpulence Obésité et changement des habitudes de vie Besoins énergétiques et excès d’apports Suralimentation et santé L’infarctus du myocarde : un accident cardio-vasculaire L’origine de l’infarctus du myocarde Un enjeu de santé publique Sel, hypertension et risque d’apparition de maladies cardio-vasculaires Des habitudes de vie différentes Des informations au public sur les dangers de l’exposition au soleil Cancer de la peau et rayonnement solaire Décès et cancers • Des illustrations à projeter Des aliments aux muscles La digestion Évolution de la corpulence des garçons de la naissance à 22 ans Évolution des cas d’obésité chez l’enfant de 5 à 12 ans en France Les besoins énergétiques au cours d’une journée ordinaire Dépenses énergétiques liées à certaines activités pour un homme L’obésité, un excès d’apport énergétique L’infarctus du myocarde, la destruction d’une partie du muscle cardiaque Le rétrécissement progressif de la lumière d’une artère du cœur Mesure de la pression artérielle (1) Mesure de la pression artérielle (2) Une journée à la plage à Biarritz au début du XXe siècle Valeurs représentatives d’Index UV Le spectre du rayonnement solaire Les causes de cancers 3 Transfusions sanguines, greffes et transplantations • Des documents à imprimer Transfusions sanguines : des besoins importants La compatibilité sanguine Le don du sang Histoire des greffes Les lois sur le don d’organes Greffes et transplantations : quelles possibilités ? La disponibilité des organes Le parcours des organes Des exemples de greffes Le rejet de greffe • Des illustrations à projeter Les règles de compatibilités sanguines Les possibilités de greffes 4 Pollution de la basse atmosphère • Des documents à imprimer L’automobile, principale source de pollution urbaine Une pollution atmosphérique à l’ozone La filtration des rejets des gaz d’échappement 142 La pollution atmosphérique : origine et conséquences Évolution de la concentration des polluants atmosphériques au cours du temps Pollution et maladies Pollution et élévation de la température Maladies et conditions du milieu • Des illustrations à projeter Les émissions de SO2 en France métropolitaine Évolution de la pollution atmosphérique en SO2 à Paris, entre 1959 et 1994 Évolution de la pollution atmosphérique en SO2 à Paris, en 1978 et en 1993 Évolution de la pollution atmosphérique par le NO2 en France, depuis 1990 Évolution des émissions de composés organiques volatils non méthaniques en France, depuis 1990 Estimation de la diminution d’espérance de vie en Europe imputable aux particules fines Le mécanisme de l’effet de serre Évolutions de la température moyenne globale et de la concentration atmosphérique en CO2 Nombre de cas mensuels de salmonellose, une infection bactérienne, en Nouvelle-Zélande en fonction de la température, pour la période 1965 - 2000 5 Pollution des sols et de l’eau • Des documents à imprimer Des polluants transportés par l’eau Origine des différents polluants La pollution par les pesticides La pollution par les nitrates La pollution par les PCB Les sites pollués par les PCB en France La lutte contre la pollution de l’eau Une maladie liée à la pollution des sols : le saturnisme Une maladie transmise par les eaux souillées : le choléra • Des illustrations à projeter Le cycle de l’eau Origine et transfert de différents polluants Des pesticides dans les eaux de Bretagne Des pollutions liées aux nitrates Des nitrates dans les eaux de Bretagne Résultats de l’étude d’imprégnation aux PCB 2008 Inventaire des sites français pollués par les PCB (en noir, hydrographie simplifiée) Inventaire des sites français pollués par les PCB (en couleurs, hydrographie détaillée, cartographie Robin des Bois) Fonctionnement d’une station d’épuration Fonctionnement d’une station à lagunage naturel 6 Modification des milieux de vie et biodiversité • Des documents à imprimer Biodiversité, qu’est-ce que c’est ? Déforestation et agriculture L’introduction d’une espèce dans un milieu L’impact de l’agriculture et de l’élevage intensifs Préserver durablement les milieux naturels Préserver la diversité des semences Des réservoirs de biodiversité Des actions de préservation de la biodiversité Une espèce en danger Responsabilité humaine en matière de santé et d’environnement – 143 • Des illustrations à projeter Dans la région du Mato Grosso, les secteurs déboisés entre 2002 et 2006 Représentation de la vue aérienne d’une marée verte sur une plage de Bretagne Une véritable « chambre forte » enterrée L’îlot reposoir en Seine du port du Havre Disposition de modules cubiques de différents volumes en tas chaotiques 7 Énergies fossiles et énergies renouvelables • Des documents à imprimer La consommation mondiale d’énergie Les réserves mondiales d’énergie La production de pétrole en France L’exploitation du pétrole en mer Le pétrole, une source d’énergie non renouvelable L’exploitation du charbon en France Le charbon, une source d’énergie non renouvelable Effet de serre et réchauffement climatique Émissions de gaz à effet de serre Le réchauffement climatique Des actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre Les énergies renouvelables L’énergie éolienne L’énergie solaire L’énergie hydraulique • Des illustrations à projeter Évolution de la consommation énergétique mondiale Évolution de la population humaine mondiale au cours du temps Carte des réserves énergétiques mondiales (1er janvier 2003) Extraction du pétrole Coupe géologique au niveau d’un gisement de pétrole Évolution de la production française de charbon Échelle des temps géologiques Différents types de charbon Le mécanisme de l’effet de serre Évolutions de la température moyenne globale et de la concentration atmosphérique en CO2 Répartition des émissions humaines de gaz à effet de serre par gaz en 2004 Proportion des différents gaz à effet de serre émis par la France en 2002 Le glacier d’Arapaho en 1898 Le glacier d’Arapaho en 2003 Répartition de la population mondiale Émission de CO2 dans le monde en 2001 Part des différentes sources d’énergie dans la production mondiale d’électricité Une éolienne Une centrale solaire en Californie Panneau solaire installé sur le toit d’une maison La construction d’un barrage hydroélectrique