RAPPORT D`ACTIVITÉ - Cartier Charitable Foundation

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RAPPORT D`ACTIVITÉ - Cartier Charitable Foundation
RAPPORT D’ACTIVITÉ
2013
RAPPORT D’ACTIVITÉ
2013
I.
II.
NOTRE AMBITION
EST D’AIDER À LIBÉRER
LE POTENTIEL DE CHACUN
III.
IV.
V.
VI.
Sommaire
Edito
I.
Création de la Cartier Charitable Foundation........................................................................... 7
1.L’histoire
2.
La vision et la mission
3.
La gouvernance
II.
1.
2.
L’approche des partenariats...................................................................................................................................11
Les partenaires et le processus de sélection
Le soutien aux urgences humanitaires
III.
1.
2.
3.
Périmètre d’intervention et actions menées.............................................................................17
Les quatre domaines d’intervention
Les partenaires de la Fondation
Carte des programmes soutenus (2013-2014)
IV.
1.
Suivi et évaluation..................................................................................................................................................................31
Collaboration avec les partenaires et suivi des donations
V.
1.
2.
3.
Positionnement sur la scène internationale et perspectives..........................35
Conférences internationales
Meetings en Suisse
Perspectives futures
VI.
Annexe - Fiches des programmes...................................................................................................................41
Edito
2013 a été une année riche en évènements pour la Cartier Charitable Foundation, et je suis très
heureuse de présenter ce premier rapport d’activité qui fait état de toutes les étapes importantes
qui concourent à la réalisation de notre mission.
La création de la Fondation à l’automne 2012 par la Maison Cartier a permis de catalyser
l’engagement institutionnel et l’ambition d’intervenir pour améliorer les conditions de vie des
communautés les plus vulnérables et leur permettre d’envisager un avenir meilleur. La Fondation
incarne la valeur de générosité de la Maison Cartier et participe, en toute indépendance des
objectifs commerciaux, à l’expression de son rôle citoyen et socialement responsable.
Relever les défis mondiaux, tels que la sécurité alimentaire, le changement climatique, la réduction
de la pauvreté ou l’égalité des genres, requiert d’immenses ressources et efforts collectifs.
Nous contribuons à répondre à ces enjeux grâce aux alliances que nous forgeons sur le long terme
avec des acteurs internationaux clé. Avec nos partenaires, organisations non-gouvernementales et
agences des Nations Unies, parmi les plus dynamiques et reconnues dans leur domaine d’expertise,
nous nous efforçons de tout mettre en œuvre pour que les enfants, les femmes et les hommes
puissent réaliser leur potentiel et prospérer dans un environnement de plus en plus complexe.
Notre engagement commun permet de soutenir concrètement les communautés les plus démunies
dans le renforcement de leurs compétences et la construction de solutions qui répondront à leurs
besoins, afin qu’elles retrouvent espoir et dignité.
Cette année, nous nous sommes attachés à définir l’envergure de nos actions dans le cadre de
nos domaines d’intervention ainsi qu’à identifier et sélectionner nos partenaires opérationnels.
Ceci, dans une approche de la philanthropie basée sur la construction de partenariats avec des
organisations internationales, la collaboration avec d’autres fondations et agences bilatérales de
développement, et le dialogue continu avec des chercheurs, universitaires et leaders de la société
civile. Au 31 mars 2014, 14 partenariats ont été développés pour la mise en œuvre de programmes
dans 22 pays à faible revenu.
La réactivité de la Fondation a été mise à l’épreuve cette année, lorsque le typhon Haiyan a frappé
les Philippines en novembre 2013. En l’espace de quelques jours nous avons pu débloquer un million
de dollars destiné à deux organisations qui ont ainsi pu réaliser des interventions d’urgence
destinées à sauver des vies au sein de communautés qui n’avaient plus aucun accès à l’eau potable.
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Bien que nos efforts soient principalement dédiés à la mise en œuvre de programmes de
développement pérennes, nous ne pouvions pas ignorer la souffrance des femmes et des enfants
lorsqu’un tel désastre s’est produit. Notre soutien à la réponse humanitaire est envisagé
lors de catastrophes naturelles de manière holistique et inclut à la fois la réduction des risques,
les stratégies de préparation et de réponse, ainsi que la capacité des familles à se relever, anticiper
et affronter les chocs futurs.
En 2014, nous poursuivrons les efforts engagés au profit des personnes en situation de grande
vulnérabilité dans le but de renforcer et porter les programmes prometteurs à une plus vaste
échelle. Nous nous efforcerons également de mobiliser les collaborateurs de la Maison autour de
nos actions afin de partager notre engagement à travers des canaux et outils de communication
dédiés.
Pascale de la Frégonnière
Directrice exécutive
NOUS NOUS EFFORÇONS
D’AMÉLIORER LES CONDITIONS
DE VIE DES PLUS VULNÉRABLES
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
I. Création de la
Cartier Charitable Foundation
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
1. L’histoire
La Maison Cartier a une longue tradition d’engagement caritatif, motivée par le désir de promouvoir
les droits des femmes et des enfants, réduire la pauvreté et encourager les pratiques responsables
et innovantes dans l’industrie joaillière. Membre fondateur du Responsible Jewellery Council
en 2005, qui implique l’ensemble des acteurs de la filière joaillière dans le respect des pratiques
responsables d’un point de vue éthique, social et environnemental, et créateur des Cartier
Women’s Initiative Awards qui soutiennent et récompensent les femmes entrepreneurs, la Maison
Cartier a décidé de renforcer son engagement social en créant en 2012 la Cartier Charitable
Foundation.
Consciente des nouveaux défis auxquels l’humanité est confrontée, la Maison Cartier considère
qu’il est plus que jamais de son devoir moral de s’investir de manière marquante dans des initiatives
philanthropiques, porteuses d’améliorations significatives pour la société et l’environnement en
vue d’un avenir durable.
2. La vision et la mission
2.1 Vision
Fondée à Genève en 2012 par la Maison Cartier et guidée par les mêmes principes d’excellence,
d’innovation et de générosité, la Cartier Charitable Foundation s’engage à promouvoir des
changements positifs qui permettront aux populations de vivre une vie digne et épanouissante
dans une société plus équitable et un environnement plus sûr.
2.2 Mission
La Cartier Charitable Foundation élabore et met en œuvre une stratégie philanthropique axée sur
les besoins et privilégiant les résultats, dans le but de renforcer les capacités et la résilience des
groupes les plus vulnérables, notamment les femmes.
La Fondation soutient des initiatives innovantes, à fort impact et durables dans les pays à faible
revenu. Ces initiatives visent à favoriser le développement social et économique des femmes,
assurer un accès aux services essentiels tels l’eau, l’éducation, la nutrition et la santé, encourager
les communautés à gérer les ressources naturelles de manière responsable et apporter une
assistance humanitaire aux enfants et leur famille en cas de catastrophe naturelle.
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
CRÉATION DE LA CARTIER CHARITABLE FOUNDATION
3. La gouvernance
Fondée par Cartier International SA, la Cartier Charitable Foundation est basée à Genève,
en Suisse, l’un des lieux stratégiques de la coopération internationale et un des premiers pôles de
gouvernance mondiale. La Fondation est soumise au droit suisse et placée sous la surveillance du
Département Fédéral de l’Intérieur, Service Fédéral de Surveillance des Fondations à Berne.
La Cartier Charitable Foundation est régie par le Conseil de Fondation, garant du bon fonctionnement de la Fondation et organe suprême responsable de ses activités. Ses membres sont nommés
par l’entreprise fondatrice pour un mandat d’un an renouvelable.
Les activités de la Fondation sont gérées de manière indépendante par une directrice exécutive,
qui assume la conduite opérationnelle de la Fondation et, en particulier, prépare les réunions du
Conseil de Fondation, propose ses recommandations et met en œuvre ses résolutions.
Le Conseil se réunit au moins deux fois par an pour traiter les affaires courantes, analyser les projets
et approuver les orientations prises par la Fondation. Il est actuellement composé de six membres.
Un organe de révision externe et indépendant est chargé de vérifier les comptes et de soumettre
un rapport détaillé au Conseil de Fondation .
L’année 2013-2014 a été marquée par le recrutement, en juillet 2013, d’une nouvelle directrice
exécutive, qui s’est attachée à finaliser la constitution de l’équipe, composée de quatre professionnelles, chacune avec une expérience internationale dans des organisations humanitaires et/ou
de développement. L’équipe de la Fondation est basée à Genève et œuvre en vue de la réalisation
de la vision et de la mission de la Fondation.
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
II. L’approche des partenariats
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
1. Les partenaires et le processus de sélection
La Cartier Charitable Foundation accorde des financements à des organisations internationales
sans but lucratif et à des partenaires experts dans leur domaine de compétence qui partagent
ses valeurs et ses domaines d’engagement prioritaires. La Fondation approche ses partenaires
potentiels de sa propre initiative. Un dialogue permanent avec les acteurs opérationnels de terrain,
les chercheurs et les universitaires, les décideurs ainsi qu’avec les dirigeants reconnus de la société
civile lui permet d’identifier des approches d’aide au développement novatrices et efficaces.
(Voir encadré page 15).
La sélection des programmes est fondée sur des données avérées afin de veiller à ce que les
ressources soient utilisées de la manière la plus efficace et obtenir ainsi un impact maximal sur
le long terme. Les critères de succès suivants sont déterminants dans le processus de sélection :
le renforcement des capacités, la possibilité d’élargir le champ d’intervention, un impact significatif
et durable, l’innovation et une réflexion thématique transversale.
La Cartier Charitable Foundation établit un dialogue et une collaboration étroite avec ses
partenaires, encourageant et facilitant de ce fait la complémentarité et les synergies entre les
différents acteurs. Elle n’impose pas de solutions. Avec l’aide d’organisations partenaires, elle
permet aux communautés de renforcer leurs capacités et d’acquérir les connaissances nécessaires
pour concevoir et mettre en œuvre les initiatives qui répondent le mieux à leurs besoins.
‘‘
CARE a formé plus de 3 millions de femmes et d’hommes
défavorisés sur la manière de gérer l’épargne et le crédit.
Nous avons vu comment ces groupes d’épargne villageoise
prospèrent et comment ses membres améliorent leurs conditions
de vie et celles de leur famille tout en gardant la tête haute.
Je peux vous le certifier, ça marche.
Philippe Lévêque, directeur général de CARE France
’’
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
L’APPROCHE DES PARTENARIATS
2. Le soutien aux urgences humanitaires
La Fondation a mis en place une procédure interne pour encadrer la prise de décisions sur le
soutien à apporter lors de catastrophes naturelles, basée sur le contexte défini par les acteurs
internationaux pour coordonner la réponse à l’urgence.
L’intervention de la communauté internationale après une catastrophe se fait en général
à la demande du gouvernement du pays. La gradation des désastres humanitaires relève de
l’Inter-Agency Standing Committee (IASC), un mécanisme de coordination de l’assistance
humanitaire qui établit un état des lieux des besoins et des moyens disponibles et classe
l’intervention requise en trois niveaux : urgence qui peut être gérée avec les moyens nationaux
du pays concerné (niveau 1), urgence qui touche plusieurs pays d’une région et nécessite
le déploiement de mécanismes d’aide régionalisés (niveau 2), urgence qui nécessite le
déploiement du système humanitaire international (niveau 3).
La Fondation, sauf cas particulier, s’attache à répondre en priorité aux urgences de niveau 3,
en activant les contacts tissés avec les professionnels du système de coordination de l’aide
humanitaire.
La réponse aux crises humanitaires est coordonnée via le système de gestion sectoriel des Nations
Unies dit des « clusters » conçu pour assurer le déploiement de moyens d’action rapides et efficaces
dans les crises. Ces groupes sectoriels sont formés d’organisations humanitaires qui travaillent
ensemble pour répondre aux besoins identifiés dans un secteur donné (nutrition, eau et hygiène,
éducation…). La cohérence globale du déploiement de l’aide humanitaire est assurée par l’Office
pour la Coordination Humanitaire (OCHA), basé à Genève, qui travaille en étroite collaboration
avec les organisations chefs de file des « clusters ». Cette approche par « cluster » vise à :
• Désigner clairement les organisations les plus opérationnelles et efficaces comme leaders dans
chaque secteur.
• Améliorer la coordination stratégique sur le terrain et l’établissement des priorités pour réduire
la duplication des tâches.
• Etablir un réseau mondial de capacités, une liste d’experts qualifiés et des réserves de ressources.
• Renforcer les partenariats entre les agences des Nations Unies, les organisations non-gouvernementales et d’autres acteurs humanitaires.
En cas d’urgence, la Fondation soutient en priorité les organisations actives dans le système des
« clusters ».
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
C’est dans ce contexte et après analyse que la Fondation s’est mobilisée pour apporter son
soutien à Action contre la Faim et UNICEF pour rétablir l’accès à l’eau potable auprès des
communautés les plus sévèrement touchées par le typhon Haiyan aux Philippines en novembre
2013. En l’espace de quelques jours, la Fondation, forte de ses contacts auprès des principaux
acteurs humanitaires et de sa connaissance des priorités inhérentes aux situations d’urgence,
a pu identifier les organisations les plus expertes et opérationnelles sur le terrain et allouer un
million de dollars entre les deux organisations mentionnées.
‘‘
L’AMREF a pour mission d’aller là où les autres ne vont pas,
là où les services de santé sont défaillants ou absents pour proposer
une solution et aider les gouvernements et les communautés
à renforcer leurs systèmes de santé.
Henri Leblanc, délégué général de l’AMREF en France
’’
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
L’APPROCHE DES PARTENARIATS
LES ÉTAPES DU PROCESSUS DE SÉLECTION
DES PROGRAMMES DE DÉVELOPPEMENT
1. CONSULTATION ET ANALYSE
La Fondation approche à sa propre initiative les organismes pressentis comme partenaires potentiels.
Elle repère les initiatives en accord avec ses priorités stratégiques.
Le cas échéant, elle se met directement en relation avec les organisations qui sont les mieux placées
pour concevoir et mettre en œuvre des programmes à fort impact dans ses domaines d’engagement
prioritaires.
2. ÉLABORATION D’UNE PROPOSITION DE PROGRAMME
Un dialogue permanent avec les acteurs opérationnels de terrain, les chercheurs et les universitaires,
les décideurs ainsi qu’avec les dirigeants reconnus de la société civile permet à la Fondation d’identifier
des approches d’aide au développement novatrices.
La sélection des programmes est fondée sur des données avérées afin de veiller à ce que les ressources
soient utilisées de la manière la plus efficace et obtenir ainsi un impact maximal.
Les critères de succès suivants sont déterminants dans le processus de sélection : le renforcement des
capacités, la possibilité d’élargir le champ d’intervention, un impact significatif et durable, l’innovation
et une réflexion thématique transversale.
La Fondation ne soutient pas les problématiques qui ne s’inscrivent pas dans sa mission, les dons
directs ou les subventions à des particuliers, les programmes traitant de problèmes dans les pays
développés.
3. AFFECTATION DES FONDS
Après approbation de la proposition par le Conseil de Fondation, un accord de subvention est
préparé : il inclut les indicateurs clés de performance adaptés à chaque contexte, l’échéancier des
versements et les dates de remise de rapports.
La signature de l’accord de subvention par les signataires autorisés de la Fondation et de l’organisation
récipiendaire est le prérequis au déboursement des fonds.
4. SUIVI ET ÉVALUATION
Un processus de suivi et d’évaluation rigoureux permet à la Cartier Charitable Foundation de s’assurer
que les fonds sont utilisés de manière la plus efficace possible.
La Fondation entretient des contacts réguliers avec ses partenaires dans l’intérêt du programme, évalue
les rapports reçus, participe régulièrement à des visites de terrain et contribue, lorsque nécessaire,
à la formulation de mesures correctives.
L’évaluation des subventions, au-delà de la mesure des résultats, est considérée comme un processus
d’apprentissage mutuel pour la Fondation et les organismes bénéficiaires. Elle a pour but de mieux
comprendre les forces et les faiblesses des partenariats, d’identifier les facteurs de réussite pour les
reproduire, de tirer profit du partage d’expérience et de nourrir graduellement la stratégie de la
Fondation.
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
III. Périmètre d’intervention et actions menées
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
1. Les quatre domaines d’intervention
La Cartier Charitable Foundation œuvre pour que chaque individu puisse mener une vie digne
et épanouissante. En s’attachant à des thèmes comme le développement social et économique
des femmes et l’accès aux services de base, notamment l’éducation, la nutrition, la santé et l’eau,
la Fondation tente principalement de briser la spirale de la pauvreté et d’insuffler un changement
à travers les générations.
Les domaines d’intervention inscrits dans la mission de la Fondation sont complexes, parfois
étroitement liés et s’influencent réciproquement. Une démarche interdisciplinaire et un souci de
complémentarité se reflètent dans le choix des programmes financés.
1. Développement social et économique des femmes
Trop souvent, le potentiel des femmes n’est pas reconnu et leur travail sous-évalué. Pourtant,
si elles ont accès à des opportunités, des ressources et à la capacité de faire des choix éclairés,
les femmes sont de puissants agents de changement et de croissance pour leur famille,
leur communauté et leur pays. Lorsque les femmes sont économiquement et socialement
reconnues, la société dans son ensemble en bénéficie, à travers les investissements dans la
scolarité, la nutrition et la santé des enfants. Lorsque leurs compétences sont pleinement
utilisées la productivité augmente. Une plus grande égalité entre les femmes et les hommes
n’est pas seulement une condition préalable au développement durable, mais une force
catalytique pour assurer le progrès économique. Nous croyons que faire du monde un endroit
meilleur pour les femmes fera un monde meilleur pour tous.
Notre action concrète vise à :
• Favoriser l’accès des femmes aux compétences et connaissances pour leur permettre
d’atteindre stabilité et autonomie
• Développer des moyens de subsistance durables pour réduire l’insécurité alimentaire et
favoriser l’indépendance économique
• Renforcer la résilience des femmes pour s’adapter aux changements climatiques
• Favoriser l’épargne des femmes pour leur permettre de sortir de situations de crise et de
pauvreté
• Soutenir l’entreprenariat féminin et l’inclusion financière des femmes
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
PÉRIMÈTRE D’INTERVENTION ET ACTIONS MENÉES
2. Accès aux services de base
L’accès universel aux services de base – soins de santé primaires, éducation, nutrition, eau
potable, hygiène et assainissement – est un objectif primordial de la communauté internationale.
Ces services sont indispensables au développement humain. En permettant aux plus pauvres
de mener une vie plus saine et plus productive, ces services fondamentaux sont la clé pour
réduire les pires manifestations de la pauvreté et rompre son cycle vicieux. Toutefois, le défi
reste important. Nous soutenons des initiatives qui permettent de surmonter les obstacles qui
entravent encore la satisfaction de ces besoins.
Notre action concrète vise à :
• Faciliter l’accès à l’eau potable pour les communautés marginalisées
• Favoriser la scolarisation des filles et des garçons et soutenir l’accès à une éducation de qualité
• Lutter contre la malnutrition en proposant des repas dans les écoles et via l’entreprenariat
féminin
• Permettre l’accès aux soins médicaux de base pour les familles vivant dans des zones isolées
3. Gestion responsable des ressources naturelles
Les ressources naturelles sont essentielles pour notre survie et notre santé. Le bien-être de
l’humanité dépend de la façon dont les sociétés utilisent et protègent l’eau, la terre, les forêts,
les énergies, les minéraux, la biomasse et les combustibles fossiles. Assurer un développement
et des moyens d’existence durables aux générations actuelles et futures suppose une
utilisation responsable des ressources naturelles. Une gestion judicieuse de ces ressources
peut générer richesse et croissance, et réduire ainsi la pauvreté, tout en améliorant l’équité
entre hommes et femmes dans des régions parfois très pauvres et isolées. Nous travaillons
avec des communautés particulièrement touchées par la dégradation de l’environnement,
l’érosion du sol et l’épuisement des zones de pâturage, en leur donnant les moyens de prendre
des décisions qui permettront d’améliorer leurs conditions de vie à travers une relation avec
les ressources naturelles plus équitable et pérenne.
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Notre action concrète vise à :
• Freiner la déforestation en développant l’intérêt des communautés pour la restauration des
écosystèmes, et en particulier la culture du Moringa, arbre dont les feuilles aux fortes vertus
nutritives permettront d’améliorer leur situation nutritionnelle
• Développer des filières agricoles à forte valeur ajoutée pour les petits agriculteurs marginalisés
• Proposer des alternatives économiques à l’extraction minière aux communautés de mineurs
artisanaux
• Améliorer les pratiques d’extraction de l’or des mineurs artisanaux
4. Intervention d’urgence
Plus de 300 catastrophes naturelles ont eu lieu chaque année au cours de la dernière décennie.
Inondations, tremblements de terre et cyclones peuvent bouleverser des vies en un instant,
tuant des milliers de personnes ou forçant des communautés entières à quitter leurs maisons,
anéantissant leurs sources de revenu et paralysant les marchés. Les interventions d’urgence que
nous soutenons visent à sauver des vies, réduire le nombre des victimes, soulager la souffrance
et rendre leur dignité aux victimes. Nous privilégions une approche globale de l’assistance
humanitaire qui intègre et renforce la préparation, la reconstruction et la résilience, permettant
ainsi aux familles et aux pays de mieux anticiper, faire face aux chocs et se reconstruire.
Notre action concrète vise à :
• Sauver des vies et réduire le nombre de victimes
• Soulager la souffrance et rendre la dignité aux victimes
• Prévenir les risques de catastrophes naturelles et renforcer la capacité des communautés à
anticiper, atténuer et faire face aux chocs futurs
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
PÉRIMÈTRE D’INTERVENTION ET ACTIONS MENÉES
2. Les partenaires de la Fondation
En 2013-2014 la Fondation s’est engagée aux côtés de 14 organisations, qui mettent en œuvre
24 programmes dans 22 pays en voie de développement. La Fondation privilégie des partenariats
inscrits dans la durée et œuvre pour construire avec ses partenaires une relation de confiance qui
permette d’entreprendre des programmes innovants ou complexes, avec l’ambition de générer des
impacts durables.
La Fondation entretient des échanges réguliers et stimulants avec ses partenaires et s’efforce de
dynamiser une réflexion sur la manière de décloisonner leurs approches respectives, en encourageant une certaine transversalité et complémentarité entre acteurs humanitaires sur le terrain.
Action contre la Faim (ACF) est une ONG reconnue d’utilité publique
fondée en 1979 dans le but d’éradiquer la faim de manière globale, durable
et efficace dans le monde. Sa mission est de sauver des vies par la prévention,
la détection et le traitement de la sous-nutrition, en particulier pendant
et suite à des situations d’urgence et de conflit. En 2013, ACF est intervenue dans plus de 47 pays, aidant
plus de 8.5 millions de personnes. En intégrant ses programmes aux systèmes régionaux et nationaux,
ACF s’assure que les interventions à court terme deviennent des solutions à long terme.
Site web: www.actioncontrelafaim.org
Programmes soutenus par la Fondation :
•A
méliorer la sécurité alimentaire dans des régions frontalières isolées de Myanmar (p. 42)
Domaine d’intervention : Accès aux services de base (nutrition)
Myanmar
•S
auver des vies et retrouver la dignité (p. 43)
Domaine d’intervention : Intervention d’urgence
Philippines
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Acumen est une organisation à but non-lucratif qui collecte des fonds afin de les
investir dans des sociétés, des dirigeants ou des idées susceptibles de changer
la façon dont le monde lutte contre la pauvreté. En proposant des investissements
en « capital patient » ou en créances à long terme aux entreprises en phase de
démarrage, Acumen permet ainsi à leurs clients à faible revenu de bénéficier, de manière fiable et à un prix
abordable, de produits agricoles, d’une éducation de qualité, d’énergies renouvelables, de services de santé,
d’un logement et d’eau potable. Le « capital patient » est également accompagné d’un large éventail de
services de soutien à la gestion pour aider les sociétés à se développer. Acumen a pour objectif de stimuler
la création d’entreprises sociales qui renforcent les capacités des plus démunis à vivre dans la dignité.
Site web : www.acumen.org
Programme soutenu par la Fondation :
• Innovations sociales pour répondre aux besoins des pauvres (p. 44)
Domaine d’intervention : Développement social et économique des femmes
Accès aux services de base (éducation)
Inde
Amref Flying Doctors a été créée en 1957 pour venir en aide aux
communautés les plus isolées d’Afrique. L’objectif de l’Amref est d’offrir
des solutions durables sur le terrain et de renforcer les systèmes de santé
publique et communautaire. Considérée comme la première organisation
non-gouvernementale africaine de santé publique et le premier mouvement
humanitaire international africain avec 145 programmes de santé annuels pour 13 millions de bénéficiaires,
10 000 agents de santé formés chaque année, plusieurs centres de formation accueillant des étudiants
originaires de 35 pays africains, l’Amref s’engage à améliorer de façon durable la santé des communautés
africaines.
Site web : www.flydoc.org
Programmes soutenus par la Fondation :
•A
méliorer les prestations de soins de santé dans les zones isolées (p. 45)
Domaine d’intervention : Accès aux services de base (santé)
Sénégal, Guinée Conakry
•S
oins des mères et des enfants dans l’urgence (p. 46)
Domaine d’intervention : Intervention d’urgence
Soudan du Sud
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
PÉRIMÈTRE D’INTERVENTION ET ACTIONS MENÉES
Ashoka est la première et la plus importante association mondiale d’entrepreneurs sociaux. Pionnière du mouvement d’entrepreneuriat social, elle regroupe
des hommes et des femmes dont les idées et les solutions visent à changer le
système et trouver des solutions innovantes pour résoudre les problèmes sociaux
majeurs. Depuis sa création en 1980, Ashoka a apporté un soutien financier et
professionnel à plus de 3 000 entrepreneurs, nommés « Ashoka Fellows », dans 86 pays. Selon la vision
d’Ashoka, nous sommes « tous acteurs du changement » afin de construire un environnement favorable au
changement de la société. Dans ce but, Ashoka identifie et soutient des entrepreneurs sociaux innovants,
en privilégiant l’entrepreneuriat collectif et l’aménagement d’infrastructures.
Site web : www.ashoka.org
Programme soutenu par la Fondation :
•L
es communautés au cœur de la restauration des écosystèmes naturels (p. 47)
Domaine d’intervention : Gestion responsable des ressources naturelles
Togo
Fondé en 1945, CARE est l’un des plus grands réseaux humanitaires mondiaux,
apolitique et non confessionnel. En 2013, CARE était présent dans 87 pays auprès de
97 millions de personnes. Dans les situations de réponses à l’urgence ou dans des
contextes d’aide à long terme, CARE s’attaque aux causes profondes de la pauvreté.
Les femmes sont au cœur de leurs actions car elles sont un levier essentiel dans la lutte
contre la pauvreté. Le rôle des femmes est central dans la cellule familiale, et elles
peuvent aussi faire changer les choses durablement dans leurs communautés.
Site web : www.care.org
Programmes soutenus par la Fondation :
• A
méliorer la vie des femmes indigènes dans les hauts-plateaux andins (p. 48)
Domaine d’intervention : Développement social et économique des femmes
Gestion responsable des ressources naturelles
Équateur
•L
e jute, une solution d’avenir durable et écologique (p. 49)
Domaine d’intervention : Développement social et économique des femmes
Gestion responsable des ressources naturelles
Bangladesh
• Renforcer
la résilience des femmes aux chocs climatiques (p. 50)
Domaine d’intervention :D
éveloppement social et économique des femmes
Gestion responsable des ressources naturelles
Cameroun
•R
etrouver une maison, reconstruire une vie (p. 51)
Domaine d’intervention : Développement social et économique des femmes
Accès aux services de base
Haïti
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Educate Girls est une organisation non-gouvernementale indienne qui vise
à accroître les taux de scolarisation et de rétention ainsi que les résultats
scolaires des filles les plus marginalisées dans des communautés rurales de zones
reculées en Inde. Elle s’attelle à améliorer l’accès à l’éducation et la qualité de
cette dernière dans les districts où l’écart entre les sexes est critique, en collaborant avec le gouvernement,
les enseignants, les parents, les membres de la communauté et les filles elles-mêmes pour faire
progresser la qualité de l’éducation et son accès universel. Partant d’un projet pilote portant
sur 50 écoles en 2007, Educate Girls est parvenue à couvrir plus de 5 000 écoles dans plus de
1 500 villages. Elle a ainsi permis à plus de 59 000 filles déscolarisées de retourner à l’école et a touché
plus de 560 000 enfants au Rajasthan, en Inde.
Site web : www.educategirls.in
Programme soutenu par la Fondation :
•D
éfendre une éducation de qualité pour les filles (p. 52)
Domaine d’intervention : Développement social et économique des femmes
Accès aux services de base (éducation)
Inde
Le Gret est une organisation non-gouvernementale française qui agit depuis 38 ans
pour lutter contre la pauvreté et les inégalités. Ses 700 professionnels interviennent
sur plusieurs thématiques, dont la nutrition, afin d’apporter des réponses durables pour
le développement solidaire. Ils travaillent dans une trentaine de pays, en défendant une
approche professionnelle de la solidarité et enrichissant le secteur du développement
de savoirs et de solutions innovantes. Le Gret considère que les populations des pays du Sud sont acteurs
de leur développement et agit avec elles, privilégiant la dignité à l’assistanat, le renforcement des capacités
à la substitution, le travail avec le secteur économique à l’opposition stérile.
Site web : www.gret.org
Programmes soutenus par la Fondation :
•L
a lutte contre la malnutrition des enfants au Cambodge et Myanmar (p. 53)
Domaine d’intervention : Accès aux services de base (nutrition)
Cambodge, Myanmar
•L
utter contre la malnutrition via l’entreprenariat féminin (p. 54)
Domaine d’intervention : Développement social et économique des femmes
Accès aux services de base (nutrition)
Burkina Faso
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
PÉRIMÈTRE D’INTERVENTION ET ACTIONS MENÉES
Keep a Child Alive a été créé en 2003 par Leigh Blake, engagé de longue
date dans la lutte contre le VIH, et Alicia Keys, 15 fois récompensée par les
« Grammy awards ». Keep a Child Alive défend le droit de tous aux soins de
santé et le principe que chacun mérite un avenir meilleur. L’organisation offre
aux enfants et aux familles touchées par le VIH en Afrique du Sud, au Kenya, en Ouganda, au Rwanda et en
Inde des traitements antirétroviraux, des soins, des aliments nutritifs, des services de soutien et de
la chaleur humaine. Les partenaires locaux de Keep a Child Alive ont apporté leur soutien à plus de
300 000 personnes.
Site web : www.keepachildalive.org
Programme soutenu par la Fondation :
•P
rise en charge des personnes vivant avec le VIH dans les bidonvilles indiens (p. 55)
Domaine d’intervention : Accès aux services de base (santé)
Inde
Le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM) est la plus
grande agence humanitaire pour la lutte contre la faim dans le monde.
Le PAM œuvre pour un monde où chaque homme, femme et enfant a
accès en permanence à suffisamment de nourriture pour mener une vie
saine et active. Chaque année, le PAM apporte une aide alimentaire à plus de 90 millions de personnes parmi
les populations les plus démunies, dans plus de 80 pays, dans les zones les plus reculées. Le PAM intervient
aussi bien en situation d’urgence pour sauver des vies que pour permettre aux individus, communautés
et pays de répondre à leurs propres besoins alimentaires. L’agence est entièrement financée par des
contributions volontaires.
Site web : www.wfp.org
Programmes soutenus par la Fondation :
•D
es cantines scolaires pour la nutrition et l’apprentissage (p. 56)
Domaine d’intervention : Accès aux services de base (nutrition, éducation)
Burundi
•D
es repas produits localement pour les écoliers (p. 57)
Domaine d’intervention : Accès aux services de base (nutrition, éducation)
Burkina Faso
•L
utter contre la faim chez les écoliers (p. 58)
Domaine d’intervention : Accès aux services de base (nutrition, éducation)
Mozambique
25
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Solidaridad est une organisation internationale qui lutte pour une production
alimentaire responsable afin de nourrir une population mondiale toujours
plus nombreuse et de fournir une alternative aux combustibles fossiles comme le pétrole et le gaz.
L’organisation soutient des agriculteurs entreprenants dans les pays en développement en mettant l’accent
sur l’amélioration de leur utilisation des terres, pour que la production puisse augmenter tout en diminuant
l’impact sur les communautés et l’environnement. Solidaridad se concentre sur les chaînes de production
qui revêtent de l’importance dans le monde entier et où les changements ont un impact significatif : café,
thé, cacao, fruits textiles, coton, soja, huile de palme, canne à sucre, or et élevage de bétail.
Site web : www.solidaridadnetwork.org
Programme soutenu par la Fondation :
• A
méliorer les méthodes d’extraction de l’or (p. 59)
Domaine d’intervention : Gestion responsable des ressources naturelles
Pérou, Ghana
Terre des Hommes Suisse est une organisation non-gouvernementale sans but lucratif, reconnue d’utilité publique, sans appartenance
politique ni confessionnelle. Elle s’engage pour les droits de l’enfant et le développement solidaire. Tout
enfant a le droit de grandir en sécurité, de manger à sa faim et d’accéder à l’éducation. Terre des Hommes
Suisse travaille en Afrique, en Amérique latine et en Asie à sa protection et au respect de ses droits.
En Suisse, principalement auprès des jeunes, Terre des Hommes effectue un travail d’éducation aux droits
de l’enfant, à la citoyenneté et à la solidarité. L’organisation non-gouvernementale est membre de Terre des
Hommes Fédération Internationale dotée du statut consultatif auprès des Nations Unies.
Site web : www.terredeshommessuisse.ch
Programme soutenu par la Fondation :
• A
méliorer la vie des communautés en zone minière (p. 60)
Domaine d’intervention : Gestion responsable des ressources naturelles
Pérou
L’UNICEF est une agence des Nations Unies dont le but est de promouvoir
les droits et le bien-être de chaque enfant, dans toutes les actions menées.
L’UNICEF est présent dans 190 pays et territoires du monde entier et travaille avec ses partenaires pour
faire de cet engagement une réalité, avec un effort particulier pour atteindre les enfants les plus vulnérables et marginalisés, dans l’intérêt de tous les enfants, où qu’ils soient.
Site web : www.unicef.org
26
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
PÉRIMÈTRE D’INTERVENTION ET ACTIONS MENÉES
Programmes soutenus par la Fondation :
• É
duquer les enfants pour combattre les disparités (p. 61)
Domaine d’intervention : Accès aux services de base (éducation)
Inde
• L
a réduction des risques de catastrophes commence à l’école (p. 62)
Domaine d’intervention : Intervention d’urgence
Accès aux services de base (éducation)
Madagascar
•P
our que l’eau coule à nouveau (p. 63)
Domaine d’intervention : Intervention d’urgence
Philippines
Depuis plus de vingt ans, Water.org joue un rôle pionnier dans le
développement et la fourniture de solutions durables à la crise mondiale
de l’eau. Fondée par Gary White et Matt Damon, Water.org propose
des solutions innovantes axées sur les besoins des communautés et du marché, permettant d’assurer
l’accès universel à l’eau potable et à l’assainissement, afin de donner aux femmes l’espoir, aux enfants
la santé et aux communautés un avenir. À ce jour, Water.org a apporté des changements positifs dans la vie
de millions de personnes à travers le monde, assurant ainsi une vie meilleure pour les générations à venir.
Site web : www.water.org
Programme soutenu par la Fondation :
•P
riorité à l’eau potable (p. 64)
Domaine d’intervention : Accès aux services de base (eau)
Haïti
Women for Women International (WfWI) fournit aux femmes survivantes
de guerre et de conflits civils les outils et ressources nécessaires pour sortir
d’une situation de crise et de pauvreté, et évoluer vers la stabilité et l’autonomie.
Depuis plus de 20 ans, WfWI a aidé plus de 407 000 femmes à transformer
leur vie, leurs familles et leurs communautés, en jetant les fondements d’une paix durable. Grâce au
programme de 12 mois créé par WfWI, les femmes ont accès aux compétences qui leur permettent
de gagner et d’économiser de l’argent, de rester en bonne santé, d’influer sur la prise de décision et de
s’organiser en réseau pour s’apporter un soutien mutuel.
Site web : www.womenforwomen.org
Programme soutenu par la Fondation :
• D
es femmes fortes pour des sociétés fortes (p. 65-66)
Domaine d’intervention :Développement social et économique des femmes
Afghanistan, Soudan du Sud, Rwanda, Nigeria, Kosovo
27
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Carte des programmes soutenus (2013-2014)
HAÏTI
BURKINA FASO
KOSOVO
Axes : Développement social
et économique des femmes,
Accès aux services
de base (eau)
Axe : Accès aux
services de base
(nutrition, éducation)
Axe : Développement
social et économique
des femmes
Partenaires : Gret, PAM
Partenaire : Women
for Women Int.
Partenaires : CARE, Water.org
SÉNÉGAL
Axe : Accès aux
services de base (santé)
Partenaire : Amref
GUINÉE CONAKRY
Axe : Accès aux services
de base (santé)
Partenaire : Amref
GHANA
Axe : Gestion des ressources
naturelles
Partenaire : Solidaridad
TOGO
Axe : Gestion
des ressources
naturelles
Partenaire : Ashoka
ÉQUATEUR
NIGERIA
Axe : Développement
social et économique
des femmes
Axe : Développement
social et économique
des femmes
Partenaire : CARE
PÉROU
Axe : Gestion des
ressources naturelles
Partenaires : Terre
des Hommes Suisse,
Solidaridad
Partenaire : Women
for Women Int.
CAMEROUN
Axes : Développement
social et économique
des femmes,
Gestion des ressources
naturelles
Partenaire : CARE
28
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
SOUDAN DU SUD
AFGHANISTAN
INDE
BANGLADESH
Axes : Intervention d’urgence,
Développement social et
économique des femmes
Axe : Développement
social et économique
des femmes
Partenaires : Amref,
Women for Women Int.
Partenaire : Women
for Women Int.
Axes : Accès aux services
de base (éducation, santé),
Développement social
et économique des femmes
Axes : Développement
social et économique
des femmes, Gestion
des ressources
naturelles
Partenaires : Acumen,
Educate Girls, Keep a Child
Alive et UNICEF
Partenaire : CARE
RWANDA
Axe : Développement
social et économique
des femmes
Partenaire : Women
for Women Int.
BURUNDI
Axe : Accès
aux services de base
(nutrition, éducation)
Partenaire : PAM
MYANMAR
Axe : Accès aux
services de base
(nutrition)
Partenaires :
GRET, ACF
CAMBODGE
Axe : Accès aux
services de base
(nutrition)
Partenaire : GRET
MOZAMBIQUE
Axe : Accès aux
services de base
(nutrition, éducation)
MADAGASCAR
PHILIPPINES
Axes : Intervention
d’urgence, Accès
aux services de base
(éducation)
Axe : Intervention
d’urgence
Partenaires :
ACF, UNICEF
Partenaire : UNICEF
Partenaire : PAM
29
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
IV. Suivi et évaluation
31
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Un processus de suivi et d’évaluation rigoureux permet à la Cartier Charitable Foundation
de s’assurer que les fonds sont utilisés de manière efficace. Au-delà de la mesure des résultats
spécifiques, ce processus est le fondement sur lequel s’appuie la construction de son action et
son impact futur. Le suivi et l’évaluation donne à la Fondation les moyens d’identifier les facteurs
de succès en vue d’une éventuelle réplication et d’optimiser la dynamique de partenariat, en
s’appuyant sur les principaux enseignements tirés d’expériences ayant fait leurs preuves.
1. Collaboration avec les partenaires et suivi des donations
Dès sa constitution, la Fondation a établi de nombreux contacts avec les principales organisations
opérationnelles dans le secteur humanitaire et du développement afin de se tenir informée
des priorités et enjeux stratégiques en matière de développement humain. L’équipe de la Fondation
est entrée en contact avec plus d’une trentaine d’organisations leaders dans leur domaine
d’intervention et a entamé un dialogue approfondi avec chacune d’entre elles en vue d’évaluer les
perspectives de collaboration.
Au final, au cours de la période du premier janvier 2013 au 31 mars 2014, 21 accords de
contribution et autres subventions ont été conclus au bénéfice d’une quinzaine d’organisations
à but non lucratif pour des dotations allant de 50 000 à 1,2 million de dollars par an en fonction de
la capacité d’absorption de l’organisme récipiendaire et de l’envergure de l’action visée.
Chaque donation est régie par un contrat signé par les deux parties fixant, en particulier, la durée
de l’engagement, le calendrier des versements, le calendrier de remise des rapports intermédiaires
et annuels. Le contrat contient en annexe un document-projet décrivant les objectifs visés, un cadre
logique, les indicateurs de mesure des résultats, un plan d’action et un budget.
La Fondation se tient régulièrement informée des progrès et difficultés rencontrés sur le terrain
grâce à des réunions d’information téléphoniques ou au siège des organisations dans un esprit
de dialogue constructif. Le suivi passe aussi par la lecture des rapports intermédiaires et annuels
qui sont l’occasion de faire le point sur les éventuels réajustements nécessaires. Sur la période
concernée, nous avons reçu et analysé une dizaine de rapports intermédiaires.
Dans la mesure où la majorité des donations de la Fondation se sont échelonnées entre début
2013 et mars 2014, il s’est avéré prématuré de programmer des visites de terrain avant fin 2013.
32
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
SUIVI ET EVALUATION
La première visite de terrain a donc eu lieu en décembre 2013 en Haïti avec deux objectifs :
• Évaluer les actions entreprises par l’organisation non-gouvernementale Water.org dans la mise
en œuvre de deux programmes d’adduction d’eau.
• Déterminer l’intérêt d’un soutien à apporter à CARE, en co-financement avec l’Union européenne,
pour reloger les familles déplacées lors du tremblement de terre et vivant encore dans des camps.
Cette visite a permis de :
• Participer activement aux réunions de travail organisées avec les partenaires locaux des deux
organisations non-gouvernementales internationales, mais aussi avec les communautés mobilisées
par les actions entreprises.
• Se rendre sur les sites en question pour appréhender les enjeux et contraintes dans la réalisation
des programmes (construction des systèmes de captage d’eau, mobilisation et formation des
membres des communautés ciblées, évaluation des besoins et élaboration de solutions dans le
contexte complexe des camps de déplacés, etc.).
• Entreprendre la révision des actions planifiées suite aux difficultés rencontrées et une réévaluation
budgétaire.
Des actions concrètes ont été décidées au retour de mission, qui ont favorisé la mise en œuvre
de mesures rectificatives au projet d’adduction d’eau à travers le financement anticipé du dernier
versement, la poursuite des discussions ayant abouti à un soutien au projet CARE visant à reloger
les familles contraintes à vivre dans des camps de déplacés.
Les visites vont s’intensifier à partir du deuxième semestre 2014.
33
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
V. Positionnement sur la scène internationale
et perspectives futures
35
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
La Cartier Charitable Foundation forge son identité au sein des cercles internationaux de
philanthropie et du monde du développement en participant à plusieurs évènements et
conférences sélectionnés sur la base de leur importance stratégique.
1. Conférences internationales
Au cours de l’année écoulée, la Fondation a participé à plusieurs conférences et groupes de travail
dans le but de valoriser son action et élargir son réseau au sein de la communauté philanthropique
suisse et internationale.
La Directrice de la Fondation s’est en particulier rendue à trois forums d’envergure internationale :
•C
linton Global Initiative (CGI) – 24-25 septembre 2013, à New York, qui réunit, sous l’égide
du président Clinton, des leaders du monde entier pour proposer et mettre en pratique
des solutions innovantes en réponse aux défis les plus importants pour les communautés
les plus pauvres de la planète. La réunion annuelle de CGI est une plateforme d’échange et de
rencontre entre chefs d’état, prix Nobel, dirigeants d’entreprises, fondations, organisations
non-gouvernementales, agences des Nations Unies, media. Les participants s’engagent
concrètement dans un esprit collaboratif à soutenir des actions qui permettront d’améliorer
les conditions de vie des plus vulnérables. La Fondation est engagée dans le cadre de CGI à
travers le soutien apporté à Water.org pour permettre l’accès à l’eau potable à 17 000 personnes
en Haïti.
•W
omen’s Forum – 16-18 octobre 2013, à Deauville, dont l’objectif est de réunir des hommes
et des femmes du monde économique, du gouvernement, des cercles académiques et culturels
afin de proposer de nouvelles perspectives aux grands défis du moment, de créer un réseau
d’influence féminin dans le monde, de renforcer la contribution des femmes à la société et
promouvoir la diversité au sein des entreprises. Le Forum est aussi le lieu de célébration des
Cartier Women Initiative Awards, remises chaque année à six femmes entrepreneurs qui sont
remarquées pour leur esprit d’entreprise et d’innovation.
36
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
POSITIONNEMENT SUR LA SCENE INTERNATIONALE ET PERSPECTIVES FUTURES
•A
gence Française du Développement (AFD) – Autonomisation économique des femmes : quels
impacts sur les inégalités hommes-femmes ? Cette conférence s’est tenue le 6 mars 2014 en
amont des célébrations de la Journée Internationale de la Femme. Les intervenants, représentants
d’organisations non-gouvernementales, dont CARE France, du Ministère des Affaires étrangères,
de l’AFD, et du monde académique, ont échangé sur l’autonomisation économique des femmes et
l’impact social de cette autonomisation, l’influence de cette autonomisation sur leur pouvoir de
décision, ainsi que sur l’équilibre des relations hommes-femmes. Cette conférence a été
l’occasion de présenter en avant-première le web-documentaire “Femmes Lumière”, réalisé par
CARE avec le soutien financier de la Cartier Charitable Foundation, illustrant à travers le portrait
de cinq femmes l’importance de l’épargne comme outil de développement.
2. Meetings à Genève
En Suisse, l’équipe de la Cartier Charitable Foundation a pris part aux évènements suivants :
• Geneva Sustainable Luxury Forum – 18-19 juin 2013. Ce Forum a rassemblé les responsables CSR et les représentants des fondations des entreprises du secteur du luxe ainsi que
les organisations et chercheurs experts en matière de responsabilité sociale pour échanger
sur leurs bonnes pratiques et leurs engagements philanthropiques respectifs. La quatrième
édition de cet évènement organisé par Christopher H. Cordey et la société Futuratinow est fixée
au 4 février 2015.
•C
onférence annuelle du groupe “Giving Women” – 24 septembre 2013. La conférence portait
sur le thème: “Empowerment of Women through Technology”. Giving Women est un réseau
de femmes impliquées dans la philanthropie qui mutualisent leurs idées, expériences et
savoir-faire afin d’optimiser leurs donations. C’est aussi une plateforme au sein de laquelle des
porteurs de projets de développement peuvent être invités à venir présenter leurs actions en
vue de lever des fonds.
37
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
•9
e conférence annuelle de l’European Venture Philanthropy Association (EVPA) – 26-27
novembre 2013. La conférence a réuni plus de 500 financiers, entrepreneurs, acteurs sociaux
ou universitaires de 31 pays, pour parler de philanthropie et de l’approche entrepreneuriale
du don.
L’équipe de la Fondation a aussi rencontré et échangé des points de vue avec différentes personnalités issues de bureaux de conseil en philanthropie (Wise, FSG). Des relations ont été établies
avec différentes fondations philanthropiques à vocation internationale (OAK, IKEA, Chanel, UBS,
Sanofi, CIFF) ou encore des consortiums de fondations (SwissFoundations).
‘‘
Parler de résoudre les problèmes du monde, ce n’est pas suffisant.
Un des principes de base de la Clinton Global Initiative est ce que
nous appelons l’Engagement à Agir: nos membres travaillent ensemble
pour identifier des enjeux et des opportunités précises et ils s’engagent
à trouver des solutions locales et soutenables, avec le but ultime
de faire en sorte qu’à la fin nous n’ayons plus de travail.
’’
Bill Clinton, Clinton Global Initiative, 2013.
38
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
POSITIONNEMENT SUR LA SCENE INTERNATIONALE ET PERSPECTIVES FUTURES
3. Perspectives futures
En 2014, la Fondation poursuit les engagements pris avec ses partenaires dans la construction
d’une relation basée sur les échanges, l’expertise partagée et la confiance. Des discussions sont en
cours avec de potentielles organisations partenaires dont l’action viendrait compléter et enrichir le
portefeuille de programmes pour renforcer la réalisation de notre mission.
Plusieurs visites de terrain sont envisagées dans le courant de l’année pour évaluer l’avancée des
activités et renforcer notre compréhension des enjeux et contraintes rencontrées lors de la mise
en œuvre au sein des communautés. Des missions au Burkina Faso (visite des programmes Gret
et PAM, et discussion sur un soutien potentiel à ACF), en Inde (visite des programmes UNICEF,
Educate Girls, Keep a Child Alive) et en Haïti (visite des programmes Water.org et CARE dans le but
de constituer notre banque d’images) sont à ce jour programmées.
Dans la perspective de consolider son positionnement institutionnel en 2014-2015, la Cartier
Charitable Foundation déploiera une stratégie de communication prioritairement en direction d’un
public interne, qui permettra de partager ses valeurs, orientations et réalisations avec les quelque
8 000 collaborateurs de la Maison Cartier. Des actions de communication ciblées auprès de
publics externes permettront d’asseoir sa notoriété sur les scènes philanthropiques nationales et
internationales, et contribueront à sa promotion et à son rayonnement.
39
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
VI. Annexe
Améliorer la sécurité alimentaire
dans des régions frontalières isolées de Myanmar
Durée : avril 2013-mars 2014
Axe d’intervention : Accès aux services de base (nutrition)
Pays : Myanmar
Partenaire : Action Contre la Faim (ACF)
Contexte : Situé en bordure du Bangladesh et de l’Inde, l’État de Chin est l’un des plus pauvres et isolés de Myanmar.
La population souffre de pénuries alimentaires chroniques depuis 2007, quand la forêt de bambou qui recouvre les montagnes
a commencé à fleurir et puis à se faner, entraînant une invasion de rats à l’origine de la destruction de la plupart des récoltes et
réserves locales. L’accès à des niveaux suffisants de nourriture reste intermittent, et la sous-alimentation ainsi que les maladies
sont largement répandues.
Le township de Paletwa, extrêmement éloigné et isolé, subit de plus en plus les effets néfastes de la variabilité climatique qui
rend les pluies imprévisibles, cause la dégradation des sols et la pénurie d’eau, réduit les récoltes et aggrave la faim et la pauvreté.
Dans la région, les indicateurs sociaux sont extrêmement faibles et la possibilité d’accéder à des activités génératrices de revenu
très limitée.
Action :
En complément des efforts menés par l’Agence Internationale du Développement Danois, la Cartier Charitable
Fondation soutient le programme d’Action Contre la Faim qui vise à améliorer les conditions de vie et de santé et renforcer la
sécurité alimentaire de 800 ménages dans 27 villages du township de Paletwa, qui dépendent de l’agriculture itinérante sur
brûlis pour assurer leur subsistance.
Les activités incluent:
• La réalisation d’une étude socio-anthropologique et de deux analyses techniques dédiées aux systèmes agricoles, aux pratiques
suivant la récolte et au stockage des réserves alimentaires afin d’identifier et élaborer des stratégies d’amélioration possibles.
• La mise en place d’Ecoles Rurales Agricoles dans chacun des villages où les paysans peuvent apprendre, partager et tester des
méthodes améliorées de préparation du terrain, sélection des semences, désherbage, amélioration ou restauration de la fertilité
des sols, lutte antiparasitaire intégrée, utilisation et manipulation correcte des herbicides et diversification des cultures.
• La création de banques de riz communautaires (paddy banks) pour permettre aux habitants des villages de devenir plus
autonomes. Les familles peuvent ainsi emprunter le riz au début de la période de croissance et reconstituer les réserves après la
récolte de riz. La gestion des banques est assurée par un comité composé de membres de la collectivité qui établit ses propres
règles et réglementations de manière coopérative.
• Mise en œuvre et déploiement dans chaque village de formations dédiées à l’alimentation des nourrissons et des jeunes
enfants, y compris des modules consacrés à la prévention de la malnutrition et à l’allaitement.
Résultats attendus :
• Les trois études permettent d’identifier des stratégies d’amélioration et donnent des recommandations sur le renforcement et
le développement des systèmes agricoles, des pratiques suivant la récolte et du stockage des réserves alimentaires.
• Des formations techniques sont offertes à au moins 800 ménages à travers les Ecoles Rurales Agricoles.
• Des banques de riz communautaires sont mises à disposition de 400 ménages et fonctionnent efficacement. Au moins 50%
des participants au programme empruntent du riz aux banques ; au moins 50% des ménages augmentent leur production de riz
paddy de 20% minimum ; 75% des ménages ciblés ont accès à une nourriture suffisante.
• 75% des ménages ciblés ont une meilleure compréhension et sont formés aux pratiques d’alimentation des nourrissons et des
jeunes enfants.
Stratégie à long terme : L’objectif général du programme est de permettre aux communautés rurales vulnérables
d’améliorer leurs conditions de vie et développer des systèmes alimentaires plus résistants aux déficits alimentaires récurrents.
L’implication des villageois dans chaque étape du processus décisionnel contribue à créer un fort sentiment d’appartenance
et de responsabilité envers toutes les étapes du programme, dont la mise en œuvre est complètement transparente et participative. Des activités de renforcement des capacités au bénéfice des comités de gestion des banques de riz communautaire
permettront aux membres d’en assumer la responsabilité.
42
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Sauver des vies et retrouver la dignité
Durée : novembre 2013
Axe d’intervention : Intervention d’urgence
Pays : Philippines
Partenaire : Action Contre la Faim (ACF)
Contexte : Le typhon Haiyan a été l’une des tempêtes les plus violentes jamais enregistrées lorsqu’elle a atteint les Philippines le 8 novembre 2013. Plus de 6 000 personnes sont mortes et environ 4,1 millions ont dû être évacuées, dont 1,7 million
d’enfants. La vie a été réduite aux besoins fondamentaux : manger, boire, trouver un abri. Les réseaux d’approvisionnement en
eau étaient gravement endommagés et les sources contaminées. Les réserves de nourriture étaient limitées et les marchés
inaccessibles. Les champs de riz et de céréales situés sur le chemin de l’ouragan ont été complètement détruits. Les produits
frais comme les légumes et les fruits ont virtuellement disparu, et les activités liées à la pêche côtière ont été particulièrement
touchées.
Action : Nous avons soutenu l’intervention d’Action contre la Faim en réponse aux besoins urgents en eau potable et installations sanitaires des populations vivant dans les provinces fortement touchées de Leyte et Panay. Le soutien de la Fondation
aux mesures d’urgence déployées par ACF a notamment consisté à :
• Distribuer de l’eau potable et des kits de désinfection de l’eau.
• Mettre en place des unités mobiles de traitement de l’eau, d’énormes citernes démontables pour la distribution d’eau potable et
des systèmes de pompes et de filtrage pour que l’eau soit accessible à nouveau.
• Améliorer le système d’évacuation des eaux usées des centres pour éviter l’émergence de maladies hydriques. Il s’agissait
d’assécher le terrain par pompage et de creuser des fossés de drainage avec la participation des communautés locales.
• Soutenir les centres de santé locaux pour dépister la malnutrition auprès des femmes et des enfants, d’autant que les taux de
malnutrition dans ces régions étaient déjà au-dessus de la moyenne nationale. ACF soutenait également les femmes en leur
apportant un soutien psychosocial et d’autres soins.
Résultats attendus : Les initiatives d’ACF ont pour but de sauver des vies, soulager la souffrance et conserver une
dignité humaine. Ces objectifs ont été atteints pour 200 000 personnes qui ont pu bénéficier du soutien d’ACF durant la phase
d’urgence.
Stratégie à long terme : ACF répond à l’urgence humanitaire en offrant une assistance immédiate, tout en planifiant
les stratégies de reconstruction pour restaurer les moyens de subsistance et mettre en place des programmes de développement
à long terme. Les équipes d’ACF travaillent avec les agences gouvernementales et les partenaires locaux pour renforcer leur
capacité à déployer l’aide humanitaire et retrouver leur autonomie. ACF vise à développer les compétences locales dans les
domaines du traitement contre la malnutrition, du soutien aux petites entreprises et à la formation, de la formation en conseil
pour les professionnels de la santé et de la gestion de l’eau et des mesures d’hygiène au niveau communautaire.
43
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Innovations sociales pour répondre
aux besoins des pauvres
Durée : 2013-2016
Axe d’intervention : Développement social et économique des femmes
Accès aux services de base (éducation)
Pays : Inde
Partenaire : Acumen
Contexte : Les méthodes avec lesquelles les mécanismes traditionnels d’aide publique et les organismes de développement
s’efforcent de lutter contre la pauvreté ont été remises en question ces dernières décennies. Acumen propose une approche
radicalement opposée pour rompre l’engrenage de la pauvreté en faveur de millions de personnes, en investissant dans des
entreprises qui offrent à des communautés à faible revenu partout dans le monde un accès fiable et abordable aux biens et
services de base. Acumen investit dans de jeunes entreprises ayant un impact positif démontré sur les communautés à faible
revenu dans les domaines de l’agriculture, de la santé, de l’eau potable, de l’habitat, des énergies propres et de l’éducation.
La Fondation soutient depuis 2013 les initiatives liées à l’éducation et aux énergies propres, et s’attache à évaluer la façon dont
les entreprises sociales au service des plus pauvres ont un impact positif sur les femmes.
Action :
• Portefeuille éducation : Soutien à des entreprises sociales visant à améliorer l’accès des populations pauvres à une éducation
de qualité, et à optimiser leurs capacités d’insertion professionnelle et leurs perspectives économiques par le biais du renforcement des compétences.
• Portefeuille énergies propres : Soutien à des entreprises sociales qui proposent dans des zones délaissées des sources d’énergie
propre susceptibles d’améliorer le quotidien des communautés à faible revenu, pour un impact social et environnemental positif.
• Soutien à une étude intégrant une perspective de genre sur les investissements des entreprises sociales, pour comprendre
comment ces entreprises impliquent les femmes et leur apportent plus d’autonomie économique. L’étude sera menée par le
Centre international de recherche sur la femme.
Résultats attendus :
Acumen prévoit que toutes les entreprises sociales soutenues dans le domaine de l’éducation
et des énergies se seront développées et auront produit un impact positif global sur des centaines de milliers de personnes sur
une période de trois ou quatre ans.
• Portefeuille éducation : plus de 800 000 personnes devraient bénéficier d’un accès amélioré à une éducation abordable de
qualité et d’un renforcement de leurs compétences professionnelles, tandis que des dizaines de milliers d’emplois sont créés.
• Portefeuille énergies propres : plus de 300 000 personnes ont accès à des énergies propres, ce qui contribue à améliorer
la qualité de vie des communautés à faible revenu ; elles pourront ainsi travailler davantage en polluant moins. Les principaux
bénéficiaires sont les femmes et les jeunes filles.
• L’étude aboutira à une meilleure compréhension de l’impact potentiel des entreprises sociales soutenues par Acumen sur les
femmes et les jeunes filles, en particulier.
Stratégie à long terme : À travers notre partenariat avec Acumen, nous entendons avoir un impact socioéconomique à long terme sur les populations démunies, en leur donnant les moyens d’améliorer leur qualité de vie, en
particulier dans les domaines de l’éducation et des énergies propres. Une attention spéciale est accordée à la manière dont
les entreprises sociales sont en mesure de promouvoir le développement social et économique des femmes. Le soutien
accordé par la Fondation doit permettre à Acumen de démontrer que la formule de l’entreprenariat social permet de venir à
bout des problématiques les plus complexes.
44
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Améliorer les prestations de soins de santé
dans les zones isolées
Durée : 2014-2015
Axe d’intervention : Accès aux services de base (santé)
Pays : Sénégal, Guinée Conakry
Partenaire : Amref Flying Doctors
Contexte : L’Afrique centrale et de l’ouest a le taux de mortalité des moins de 5 ans le plus élevé au monde (Unicef 2013),
avec 118 décès pour 1 000 naissances vivantes. Pneumonies, diarrhées, malaria et malnutrition sont les causes majeures de
mort infantile. Le taux élevé de mortalité chez les mères a également un impact significatif sur la survie des enfants, sachant
que la survie des nouveau-nés est compromise quand leur mère meurt pendant l’accouchement. La plupart de ces morts sont
évitables avec des traitements simples, mais une grave pénurie de professionnels de la santé – un médecin et quatre infirmières
pour 10 000 personnes au Sénégal – signifie que les soins primaires de base sont inaccessibles pour la majorité, spécialement
pour ceux qui vivent dans les communautés reculées, éloignées des axes routiers, sans électricité ni établissements de santé.
Action :
Dans la lutte pour que les enfants aient accès à des soins et des traitements de qualité, nous soutenons Amref
Flying Doctors pour renforcer la structure du système national de santé au Sénégal et bientôt en Guinée, par des activités de
sensibilisation, de formation, d’amélioration de l’équipement et de renforcement des compétences. Notre contribution permet à
Amref Flying Doctors – organisation africaine de santé publique active depuis 1957 – d’étendre ses programmes en Afrique de
l’ouest, atteignant ainsi des communautés reculées et difficile d’accès dans trois régions du Sénégal du sud (Kolda, Tambacounda
et Sedhiou), ainsi qu’une région de Guinée (actuellement en phase d’évaluation). L’objectif est de donner accès à des prestations
de soins de santé et éliminer les causes principales de morts infantiles. Le programme porte une attention particulière sur les
soins pédiatriques et maternels, ainsi que sur les pratiques chirurgicales pour traiter la cataracte, le trachome, le bec-de-lièvre et
la fente palatine. Ce programme sera mis en place dans 45 écoles partenaires, qui offriront simultanément aux élèves et à leurs
communautés un soutien dans l’amélioration des pratiques en matière d’hygiène et d’assainissement. Les activités comprennent :
• Au moins 45 missions de dépistage par année dans les communautés et les écoles, pour la détection précoce des maladies
infantiles les plus communes, y compris les infections respiratoires, les pathologies diarrhéiques, l’anémie, la malaria et les
maladies tropicales négligées.
• Renforcer la détection précoce, les soins, le traitement et le système de référencement des maladies infantiles les plus communes,
tout en apportant un équipement médical et des médicaments de base essentiels aux centres de santé et aux hôpitaux locaux.
• 12 missions médicales sur le terrain (9 au Sénégal et 3 en Guinée) pour amener des chirurgiens auprès des communautés
éloignées, afin d’effectuer des opérations telles que la réparation d’un bec-de-lièvre, d’une fente palatine ou l’enlèvement de la
cataracte chez des enfants qui, autrement, vivraient dans des situations douloureuses et débilitantes, avec de gros problèmes
physiques, sociaux et psychosociaux.
• Des formations pour aider les chirurgiens, médecins et infirmières locaux à faire face aux besoins de leur communauté de
manière durable sur le court et long terme. Les infirmières et autre personnel de la santé sont formés au suivi post-opératoire pour
réduire le risque de complications, ainsi qu’au conseil et au soutien auprès des communautés pour prévenir la marginalisation.
• Des programmes de mobilisation et de sensibilisation au sein des communautés et des écoles pour promouvoir les pratiques
essentielles en santé, nutrition et hygiène.
Résultats attendus : Le programme vise 40 500 enfants en âge scolaire et en-dessous de 5 ans au Sénégal et en Guinée,
et sera mis en place dans 45 écoles et leurs communautés voisines. Les résultats attendus dans ces zones cibles sont les suivants :
• 80% des enfants scolarisés et des enseignants sont bien informés sur les bonnes pratiques en matière d’hygiène personnelle
et de santé.
• 80% des mères et des femmes en âge de procréer vivant dans les communautés cible sont bien informées sur les pratiques
essentielles en matière de soins aux enfants, santé, nutrition et hygiène.
• 80% des enfants ont régulièrement reçu un diagnostic médical et un traitement adéquats des pathologies communes au sein
de leurs communautés, des unités chirurgicales mobiles ou des hôpitaux.
• Les hôpitaux et les centres de santé des zones cibles sont correctement équipés et comptent du personnel formé au suivi
clinique, médical, post-opératoire et leurs services de diagnostic pédiatrique sont renforcés.
• Au moins 2 100 enfants ayant besoin d’une intervention chirurgicale (problèmes ORL, becs-de-lièvre et cataracte) ont été opérés.
Stratégie à long terme : Ce programme est intégré aux programmes de santé et d’enseignement nationaux et régionaux, et vise un changement à long terme. L’engagement et la mobilisation d’organisations communautaires pour la défense des
femmes, qui sont au cœur de la santé de leur famille et de leur communauté, permettra d’assurer une maîtrise des connaissances et
des pratiques. La promotion de la santé, de la nutrition et de l’hygiène dans les écoles engendrera un changement de comportement
positif et durable au sein des communautés.
45
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Soins des mères et des enfants dans l’urgence
Durée : 2014
Axe d’intervention : Intervention d’urgence
Pays : Soudan du Sud
Partenaire : Amref Flying Doctors
Contexte :
En six mois, le conflit qui a éclaté en décembre 2013 au Soudan du Sud a fait des milliers de morts, des
dizaines de milliers de blessés et des centaines de milliers de déplacés et réfugiés en situation de précarité extrême.
Le cessez-le-feu décrété par les forces en présence en janvier 2014 n’a jamais été appliqué. Dans ce contexte de crise politique
et humanitaire, l’accès aux soins essentiels des mères et enfants déplacés est limité voire, pour certaines régions, totalement
inexistant. Des interventions sanitaires essentielles sont indispensables pour prévenir une dégradation additionnelle de la
santé des femmes et des enfants. La vulnérabilité de ces derniers est en particulier amplifiée, du fait notamment des violences,
de la séparation de leur famille ou de la perte de leurs parents. Avant le début du conflit, le taux de mortalité maternelle ainsi
que le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans se situaient déjà parmi les plus hauts du monde. L’ONU estime que
50 000 enfants pourraient succomber des suites de maladie ou de malnutrition d’ici la fin de l’année.
Action : Les mesures humanitaires en santé mises en place dans le district de Reggo, comté de Terekeka par Amref sont les
suivantes :
1. Renforcement d’urgence de l’offre de soins en santé reproductive et infanto-juvénile
• Former les agents de santé communautaires à la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant incluant la prévention et la
prise en charge de la malnutrition aigüe des enfants de moins de 5 ans et des femmes.
• Approvisionner les personnels de santé communautaires en équipements et médicaments essentiels (notamment antipaludéens,
anti-diarrhéiques et antibiotiques, aliments enrichis et suppléments en micronutriments).
• Appuyer la mise en place et le suivi d’un système de surveillance des services de soins en santé infanto-juvénile.
• Procéder à l’identification de tous les enfants séparés et non accompagnés et les référer aux autorités compétentes.
• Former ou renforcer les capacités des personnels de santé des 9 dispensaires assurant des services de maternité.
• Conduire des missions de santé mensuelles auprès des sites de déplacés difficilement accessibles.
• Redémarrer ou renforcer la vaccination des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes (vaccination antitétanique).
2. Renforcement d’urgence des systèmes de santé communautaires et de la demande en soins
• Appuyer les équipes de santé au niveau des villages pour sensibiliser les communautés en matière de santé maternelle et
infantile, de nutrition et d’hygiène et d’information sur les soins et services disponibles au niveau des dispensaires.
• Appuyer la formation de groupes de soutien des mères.
Résultats attendus :
• Augmenter de 30% l’accès et l’utilisation des services de santé maternelle et infanto-juvénile dans le district de Reggo d’ici
octobre 2014.
• Accroitre de 30% la demande en services de santé maternelle et infanto-juvénile dans le district de Reggo d’ici octobre 2014.
Stratégie à long terme : Le renforcement des capacités, l’éducation sanitaire, la formation de professionnels
locaux de la santé sont les éléments-clés de ce programme, qui se déroule en collaboration avec le gouvernement sud soudanais.
Amref coopère aussi étroitement avec les Services Régionaux de Santé, le personnel de santé des établissements médicaux et
les communautés des régions ciblées.
46
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Les communautés au cœur de la restauration
des écosystèmes naturels
Durée : 2013-2016
Axe d’intervention : Gestion responsable des ressources naturelles
Pays : Togo
Partenaire : Ashoka
Contexte : La pression s’accentue dans les pays du nord et du sud pour mettre un terme à la dégradation des écosystèmes
naturels (forêts, sols et ressources hydriques), lutter contre la malnutrition, et atténuer les risques que les fluctuations climatiques
et l’accroissement de la population font peser sur la sécurité alimentaire mondiale et les économies locales. Cette pression
s’exerce principalement sur les systèmes alimentaires et agricoles. Des entrepreneurs sociaux de premier plan considèrent que,
si le lien entre malnutrition et dégradation des sols est un véritable problème, ce peut être l’opportunité d’imaginer des solutions
innovantes. L’accent est mis sur les aspects essentiels de la chaîne d’approvisionnement alimentaire et des interactions entre
sols, agriculture, aliments et individus pour développer des systèmes commerciaux qui permettront d’améliorer à la fois la qualité
de vie des populations et la santé des écosystèmes.
Ashoka a le plus important réseau mondial d’entrepreneurs sociaux ayant pour ambition de changer le système. Sa démarche
consiste à s’associer avec des ONG, des organisations internationales, des fondations et des entreprises pour créer ensemble
des solutions porteuses de changement à l’échelle de la planète.
Nous soutenons l’initiative d’Ashoka visant à constituer un groupe d’entrepreneurs sociaux novateurs, actifs dans les domaines
de la gestion responsable des ressources naturelles, l’amélioration de la nutrition et la pérennisation des moyens de subsistance,
et soucieux de proposer des solutions durables, évolutives et complémentaires.
Action : Les actions seront mises en œuvre selon deux axes principaux :
• Axe 1 : Sélectionner et accompagner des entrepreneurs sociaux dont le but est de protéger l’environnement tout en s’efforçant
d’améliorer la sécurité alimentaire, la santé et les moyens de subsistance des communautés.
• Axe 2 : Mettre en place un groupe collaboratif constitué d’entrepreneurs sociaux novateurs de premier plan travaillant dans
ces domaines spécifiques, et leur permettre d’échanger sur leurs expériences et pratiques ayant fait leur preuve, et éventuellement,
de créer des ponts entre leurs projets respectifs.
Durant la première année, une attention particulière sera accordée au projet pilote « Moringa Oleifera », au Togo. Ce projet a
été conçu et mis en œuvre par Kinomé, une entreprise sociale créée dans le but de mettre un terme à la déforestation. L’objectif
premier du projet est de développer une nouvelle chaîne de production, de transformation et de commercialisation de produits
nutritifs dérivés des feuilles de Moringa Oleifera dont l’impact environnemental, social et économique sera positif.
Résultats attendus :
• Sept entrepreneurs sociaux novateurs sont sélectionnés ; ils ont pour objectif de contribuer à protéger l’environnement, tout
en s’efforçant d’améliorer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des communautés.
• Un groupe collaboratif est mis en place dans le but d’échanger sur leurs expériences et pratiques ayant fait leur preuve et de
créer des ponts entre leurs projets respectifs, mais aussi des liens avec d’autres organismes de développement et les décideurs.
• Le projet pilote « Moringa Oleifera » démontre ses effets positifs sur l’environnement, tout en contribuant à revitaliser
l’économie locale et à accroître les possibilités de revenus pour les femmes.
• Les propriétés exceptionnelles du Moringa Oleifera sont reconnues, ce qui concourt à améliorer la situation nutritionnelle de
la population locale, en particulier des enfants.
• Le processus de déforestation au Togo est ralenti grâce à l’étude de nouveaux débouchés pour les feuilles de Moringa Oleifera,
favorisant ainsi la séquestration du carbone et renforçant la biodiversité.
Stratégie à long terme : À travers notre partenariat avec Ashoka, nous entendons pouvoir identifier des solutions
innovantes et complémentaires capables de rétablir l’équilibre entre les communautés et leur environnement, et susceptibles
d’être reproduites. Une telle entreprise n’est toutefois pas envisageable sans la collaboration indispensable non seulement entre
les entrepreneurs sociaux eux-mêmes, mais également avec d’autres acteurs comme des ONG, des organisations internationales,
des fondations et des entreprises, unies dans le projet commun de co-créer des solutions innovantes aux enjeux que sont la
protection de l’environnement, la sécurité alimentaire et la pérennisation des moyens de subsistance des communautés.
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Améliorer la vie des femmes indigènes
dans les hauts-plateaux andins
Durée : 2014-2016
Axe d’intervention : Développement social et économique des femmes
Gestion responsable des ressources naturelles
Pays : Équateur
Partenaire : CARE
Contexte : L’Équateur compte 14 nationalités indigènes. Malgré la constitution de 2008 définissant l’Équateur comme un
état plurinational et interculturel, qui reconnaît les droits des communautés indigènes et leur culture, et défend l’inclusion et
l’interaction équitable et harmonieuse entre les peuples, de nombreuses minorités sont victimes de discrimination et d’exclusion
sociale en raison de leur origine ethnique. CARE, présent depuis 1962 en Équateur, a clairement établi que les femmes autochtones
et afro-descendantes de la vallée du Chota sont parmi les plus marginalisées et les plus vulnérables. Les hauts plateaux andins et
les vallées subtropicales situés au Nord de la Cordillère des Andes font partie des régions qui présentent les indices de pauvreté les
plus élevés en Équateur (39%). Le soutien de la Fondation permet de développer un programme spécifique pour cette population,
qui vient en complément d’autres initiatives soutenues par l’Union Européenne, sur la sécurité alimentaire dans la région Nord
Occidentale de la Cordillère des Andes, axé sur l’appui à la production agricole et la réduction de la pauvreté.
Action :
Les interventions de CARE dans la vallée du Chota, une zone de grande biodiversité, visent à développer des
moyens de subsistance durables, réduire l’insécurité alimentaire et renforcer la résilience face au changement climatique
des populations autochtones et afro-descendantes. La priorité est donnée aux cultures traditionnelles andines et à l’inclusion
des femmes des communautés locales. Les activités comprennent :
• La création de 10 associations de femmes et la mise en place d’un programme d’assistance technique et financière permettant
aux femmes engagées dans des activités agricoles ou d’élevage d’améliorer leurs techniques de production et de transformation,
de faciliter leur l’accès au crédit et ainsi de jouer un rôle prépondérant dans le développement des entreprises locales.
• Le renforcement de la collaboration entre les groupes de femmes et les différents acteurs impliqués à différents niveaux au
sein des filières (production, approvisionnement, transformation, commercialisation) et promotion d’alliances public-privé (par
exemple avec les cantines scolaires des écoles primaires).
• Réalisation de 5 études participatives et recherches sur les pratiques agricoles et l’augmentation de la vulnérabilité.
Résultats attendus : Le programme cible environ 300 femmes des minorités ethniques en situation de pauvreté ainsi
que 10 associations de femmes. Les bénéficiaires indirectes sont estimées à plus de 39 800 personnes. Au terme du projet les
résultats suivants sont attendus :
• L’autonomie et les revenus des femmes qui se consacrent à des activités agricoles ou d’élevage sont améliorés grâce au
développement des compétences, l’accès aux crédits et aux marchés ainsi qu’aux pratiques productives respectueuses de la
biodiversité, adaptées à l’environnement et au changement climatique.
• 70% de femmes impliquées dans les associations et les groupes de femmes ont amélioré leurs compétences techniques
(production, récolte et stockage, industrialisation, négociation et marketing).
• 10 micro-entreprises ou entreprises créées par des femmes dans la logique d’entreprise inclusive fonctionnent selon des
critères associatifs et génèrent des profits.
• 4 gouvernements locaux (soit environ 80 fonctionnaires locaux), situés dans la zone d’intervention, ont mis l’accent sur les
politiques de genre et soutiennent la création d’entreprises inclusives.
Stratégie à long terme : Ce programme s’inscrit dans le droit fil du plan national du gouvernement qui a pour objectif
la promotion d’un système économique social solidaire et la réduction de la pauvreté dans les régions andines. CARE vise par
son action à appuyer le développement territorial dans la zone écologique d’intervention et à soutenir les gouvernements locaux
dans la promotion de politiques favorisant la création d’entreprises inclusives et de filières agricoles durables (fruits transformés,
céréales, produits laitiers) au profit des femmes autochtones ou issues de minorités ethniques en situation de vulnérabilité.
48
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Le jute, une solution d’avenir durable et écologique
Durée : 2013-2016
Axe d’intervention : Développement social et économique des femmes
Gestion responsable des ressources naturelles
Pays : Bangladesh
Partenaire : CARE
Contexte : Le Bangladesh est actuellement le deuxième plus grand producteur et le premier exportateur de fibre de jute
au monde. Le jute a longtemps été appelé « fibre d’or » au Bangladesh. La culture de la plante qui produit cette fibre naturelle
connaît un véritable essor depuis des décennies dans le golfe du Bengale, grâce au climat qui y règne. Face aux préoccupations
toujours croissantes en matière de protection de l’environnement et de consommation responsable, la demande mondiale de
jute et de produits dérivés n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Dès lors, la culture du jute et l’exportation de produits
dérivés de cette fibre présentent un potentiel de croissance élevé pour les petits exploitants, mais aussi pour l’économie du
Bangladesh, tant à l’échelle locale que mondiale.
Action :
Le programme se concentre essentiellement sur quatre districts situés dans des zones rurales et périurbaines
du sud-ouest et du nord-ouest du Bangladesh. En facilitant les synergies entre agriculteurs démunis, petits entrepreneurs et
intermédiaires commerciaux, le programme de CARE vise à renforcer la compétitivité des exportations de jute bangladais en
stimulant la croissance de ce secteur agricole, l’augmentation de l’emploi et les revenus des groupes les plus vulnérables.
Les activités menées dans le cadre du programme ont été conçues de manière à développer une filière du jute durable et susceptible
de générer de la valeur. Elles visent notamment à :
• Mettre en place des associations de producteurs et améliorer les pratiques d’exploitation afin de promouvoir une production
de jute brut de haute qualité respectueuse de l’environnement.
• Développer les compétences des personnes vulnérables travaillant dans la chaine d’approvisionnement du jute, des femmes
en particulier, par des formations en gestion de microentreprises et en administration commerciale.
• Développer des synergies efficientes à tous les stades de la chaîne de valeur du jute entre les intermédiaires commerciaux et
un consortium de fournisseurs de produits dérivés du jute, afin de mieux gérer les contraintes liées à la production et au marché
de l’exportation.
• Influencer les politiques environnementales et les modèles de consommation susceptibles de dynamiser la croissance du
Bangladesh dans le secteur du jute.
Résultats attendus : Le programme cible 18 000 personnes travaillant sur la chaîne d’approvisionnement des produits
diversifiés, 20 petits entrepreneurs actifs dans la fabrication et la commercialisation de ces produits, trois intermédiaires
locaux du secteur privé et trois moulins de jute. D’une manière plus générale, le projet bénéficiera également à quelque 60 000
cultivateurs de jute et à 4 millions de personnes travaillant dans le sous-secteur du jute au Bangladesh. Les résultats attendus
sont les suivants :
• L’utilisation durable de produits verts à bas coût, respectueux de l’environnement, est privilégiée grâce à la production et à la
consommation de produits dérivés du jute.
• 16 000 petits producteurs de jute (dont la moitié de femmes) sont organisés en 350 associations villageoises et reçoivent un
soutien technique.
• 60 femmes marginalisées reçoivent une formation dans le domaine de la production et du commerce d’intrants biologiques.
• La consommation et la production de produits dérivés du jute sont intensifiées, grâce à l’utilisation accrue de ces derniers en
Asie et en Europe.
• Un consortium regroupant petits producteurs, intermédiaires commerciaux et exportateurs de produits dérivés du jute est
mis en place.
• 2 000 travailleurs vulnérables (dont au moins 60% de femmes) bénéficient d’une formation de six mois visant à renforcer leurs
compétences dans le domaine de la production de produits dérivés.
• 2 000 travailleurs vulnérables (dont au moins 60% de femmes) bénéficient d’un cours de trois jours destiné à les sensibiliser à
leurs droits et obligations au travail.
Stratégie à long terme : Sur la base de modèles commerciaux viables axés sur la demande du marché, le programme
de CARE entend favoriser la réplication du projet grâce au transfert de connaissances, de technologies et de capacités vers les
producteurs et les ouvriers de transformation du jute, les moulins de jute, les intermédiaires commerciaux, le secteur public et les
consortiums de petits entrepreneurs. Les activités s’appuient sur la volonté politique affichée à l’échelon national et international,
et viennent renforcer les plans d’action nationaux en matière d’atténuation des changements climatiques et de réduction de la pauvreté.
La coordination des organisations non gouvernementales actives au niveau national garantit l’harmonisation des approches. 49
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Renforcer la résilience des femmes aux chocs climatiques
Durée : 2014-2016
Axe d’intervention : Développement social et économique des femmes
Gestion responsable des ressources naturelles
Pays : Cameroun
Partenaire : CARE
Contexte :
Les familles démunies vivant dans la région du Sahel subissent avec toujours plus d’acuité les effets des
changements climatiques. Elles doivent faire face à des modifications de la pluviométrie qui provoquent des pénuries d’eau,
menacent les récoltes et conduisent parfois à de graves famines. Des inondations ou des sécheresses toujours plus fréquentes
anéantissent leurs troupeaux et leurs récoltes, compromettant dangereusement la sécurité alimentaire des foyers et menaçant
les savoirs traditionnels locaux. S’adapter au changement climatique requiert de réduire la vulnérabilité des populations et de
renforcer leur capacité à anticiper les événements et à les surmonter. Les chocs climatiques touchent tout particulièrement
les femmes et les jeunes filles, qui jouent un rôle déterminant dans le domaine de la sécurité alimentaire et de la préservation
des moyens de subsistance au sein des foyers. Les régions septentrionales du Cameroun affichent des taux élevés d’insécurité
alimentaire et de malnutrition, avec 1,7 million de personnes menacées d’insécurité alimentaire, 54 000 enfants souffrant
de malnutrition aiguë, 6 millions de personnes exposées au risque d’épidémies et 10 millions de personnes frappées par les
inondations (OCHA 2013-2014).
Action :
Nous soutenons le programme que mène CARE dans les régions les plus vulnérables du Cameroun dans le but
de renforcer les capacités de trois municipalités à se préparer et à faire face aux crises futures. Cela consiste à préserver les
savoirs locaux relatifs aux aléas climatiques, à promouvoir des stratégies d’adaptation visant à réduire l’insécurité alimentaire et,
à renforcer l’indépendance économique des femmes. Au total, 356 000 personnes, dont 179 000 femmes, bénéficieront
directement des activités ainsi planifiées, lesquelles visent notamment à :
• Mettre en place un système communautaire d’alerte rapide dans trois communautés des régions du nord du pays en réalisant
des évaluations et des formations participatives.
• Élaborer trois plans d’adaptation communautaire axés notamment sur l’accès à des informations sur le climat permettant de
privilégier des cultures adaptées et des calendriers de semis appropriés, ainsi que sur l’introduction de techniques agricoles
novatrices, l’utilisation de toilettes à compostage et l’amélioration des infrastructures d’irrigation.
• Mettre sur pied des coopératives villageoises d’épargne et de crédit et former leurs membres à anticiper ou atténuer les effets
du changement climatique.
Résultats attendus :
• Les communautés ciblées sont mieux préparées à anticiper les crises futures et à affronter les pénuries de vivres. Elles sont
capables de prendre des décisions éclairées et adaptées aux situations, contribuant ainsi à réduire leur vulnérabilité.
• Les familles, les femmes en particulier, sont conscientes des risques pour la sécurité alimentaire liés à la variabilité du climat, et
elles ont la capacité de faire des choix éclairés en matière de cultures vivrières et autres activités agro-économiques, ainsi que
de stockage des récoltes et des produits agricoles.
• Les coopératives villageoises d’épargne et de crédit récemment créées accroissent l’autonomie économique de 240 femmes,
qui peuvent ainsi se préparer à faire face aux effets des chocs climatiques en finançant des mesures de prévention et d’adaptation.
Stratégie à long terme :
Le programme de CARE s’inscrit dans la droite ligne du Plan national d’adaptation aux
changements climatiques officiellement lancé par le ministère camerounais de l’Environnement, de la protection de la nature et
du développement durable en 2012. Le plan vise à donner au pays la capacité institutionnelle, individuelle et systémique de faire
face aux risques liés aux changements climatiques à travers une approche nationale intégrée. La mobilisation et la participation
communautaires, de même que les coopératives d’épargne et de crédit contribueront à renforcer la résilience des femmes et à
garantir la viabilité économique des communautés, en cas de chocs climatiques.
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Retrouver une maison, reconstruire une vie
Durée : 2013-2014
Axe d’intervention : Développement social et économique des femmes
Accès aux services de base (eau)
Pays : Haïti
Partenaire : CARE
Contexte :
Quatre ans après le tremblement de terre qui a frappé Haïti en janvier 2010, le logement des populations
reste un problème majeur. Beaucoup de progrès ont été réalisés, mais 145 000 personnes, soit environ 29 000 familles, vivent
toujours dans les villages de tentes qui se sont multipliés dans la région de Port-au-Prince. Dans les camps les conditions de vie
se dégradent, les hébergements sont précaires et insalubres, la vulnérabilité aux risques naturels, sanitaires et aux violences
reste très élevée. Les propriétaires des maisons endommagées manquent de connaissances techniques et de ressources
économiques pour réparer leur habitation. En général, les opportunités de se reloger dans de meilleures conditions sont rares.
Action : Le but du programme mis en place par CARE dans la municipalité de Carrefour est d’encourager les résidents des
camps et les propriétaires de maisons à s’associer pour trouver une solution qui soit mutuellement bénéfique afin de sécuriser
les maisons endommagées par le séisme de 2010 et fournir aux résidents des camps une maison sûre dotée de structures
d’assainissement améliorées.
Ainsi, en échange de travaux réalisés sur la maison de la famille propriétaire, celle-ci s’engage à accueillir une famille vivant dans
un camp. La famille hébergée pourra y vivre gratuitement pendant un an. En économisant sur le loyer, et avec le soutien de
CARE, la famille issue du camp pourra développer une activité génératrice de revenus, sécuriser ses moyens de subsistance à
long terme et trouver un logement sur.
Cette stratégie incite à la participation et à l’autonomisation des communautés qui résolvent eux-mêmes leurs propres difficultés.
Les activités comprennent :
• Organisation d’une campagne de sensibilisation dans les quartiers ciblés pour informer la communauté des objectifs du
programme : les familles qui possèdent une maison endommagée, si intéressées, se mettent en contact avec une famille vivant
dans un camp. CARE s’attache à répondre en priorité aux familles les plus vulnérables.
• Formation aux techniques de construction et maçonnerie pour les familles d’accueil, les familles hébergées, les habitants des
zones ciblées et les ouvriers et fournisseurs dans le secteur de la construction (en particulier les femmes).
• Aide financière et formations pour les familles issues des camps afin de développer des activités génératrices de revenu.
• Réhabilitation des maisons grâce à un soutien financier et une aide technique aux familles.
• Séances de sensibilisation à l’hygiène pour tous les bénéficiaires sur les façons de prévenir les maladies et la contamination,
le traitement de l’eau, les techniques de collecte de l’eau et de gestion des déchets.
Résultats attendus :
• 8 camps dans la zone ciblée sont fermés et les habitants relogés dans des conditions dignes.
• 2 500 personnes ont bénéficié du programme (400 familles vivant dans les camps et 220 familles propriétaires).
• 660 ouvriers et fournisseurs du secteur de la construction et les habitants concernés ont participé aux formations en techniques
de construction et maçonnerie et ont acquis un savoir-faire.
• 2 000 personnes vivant à proximité des camps profitent d’un espace de vie retrouvé.
Stratégie à long terme : Le programme mis en œuvre par CARE – qui est présente en Haïti depuis plus de 50 ans - est
la suite logique d’un projet pilote financé par ECHO. CARE vise par son action à répondre à la stratégie nationale du gouvernement
Haïtien visant à évacuer les camps et réparer les maisons détruites. En travaillant étroitement avec les municipalités, les comités
locaux et la population, CARE soutient un processus dynamique à travers lequel les décisions sont prises, les conflits résolus,
les intérêts divers négociés et les actions collectives engagées. La méthodologie de ce programme, relativement simple à mettre en
œuvre, permettra au gouvernement d’adapter et de répliquer ces actions à de nouvelles zones.
51
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Défendre une éducation de qualité pour les filles
Durée : 2014-2016
Axe d’intervention : Développement social et économique des femmes
Accès aux services de base (éducation)
Pays : Inde
Partenaire : Educate Girls
Contexte : L’Inde a de loin la plus large population d’illettrés au monde, avec 37% du total mondial. Avec plus de 3 millions
de filles non scolarisées, l’Inde est également l’épicentre de la disparité entre filles et garçons, particulièrement dans les zones
rurales. Au Rajasthan, seule une femme sur deux sait lire et écrire et sur 100 filles, seulement une termine le cycle primaire.
En raison de la pauvreté, mais plus encore des barrières culturelles et sociales, ainsi que de la mauvaise qualité des infrastructures
scolaires étatiques, de nombreux parents refusent d’envoyer leurs filles à l’école.
Action : Educate Girls remet en question les barrières structurelles, culturelles et socio-économiques via des stratégies de
mobilisation communautaire et des techniques d’apprentissage et d’enseignement centrées sur l’enfant.
• Mobilisation communautaire : pour augmenter la scolarisation des filles, des jeunes femmes de la communauté sont mobilisées
pour recenser bénévolement toutes les filles non scolarisées dans chaque foyer du village. Elles informent les familles de l’importance
d’envoyer les filles à l’école.
• Réforme de l’administration scolaire : des réunions de village sont organisées pour préparer des plans d’action visant à
scolariser les filles. Un conseil de 15 membres, comprenant parents, professeurs et chefs de village, est élu dans chaque village
pour prendre en charge la gestion et l’administration de l’école. Les membres du conseil sont formés et soutenus pour préparer
et mettre en place les plans d’amélioration visant à fournir aux écoles des toilettes séparées pour les filles et de l’eau potable,
ainsi que pour effectuer des évaluations de la qualité de l’enseignement.
• Pour améliorer les résultats en lecture, un professeur par école est formé à des méthodes d’apprentissage et d’enseignement
par la créativité, qui consiste à introduire en classe des techniques adaptées aux enfants et basées sur l’apprentissage par l’action.
• Afin de rendre les filles autonomes et de développer leur leadership, Educate Girls favorise l’élection de Bal Sabhas (Parlements
de filles) dans chaque école primaire supérieure. Ce conseil de 13 membres donne aux filles une voix, une position de leader
dans l’école et une formation en «compétences sociales » pour améliorer leur communication, leur leadership et leur capacité à
résoudre les problèmes.
Résultats attendus : L’objectif global du programme est d’améliorer les chances d’épanouissement des filles vivant
dans les communautés tribales reculées du district de Rajsamand, au Rajasthan. Les femmes instruites prennent des décisions
éclairées et mènent une vie saine et productive. Elles contribuent donc à améliorer la vie de la communauté maintenant et pour
les générations à venir : elles ont moins d’enfants mais en meilleure santé, sont trois fois moins sujettes à être séropositives
et se marient trois ans plus tard. Plus spécifiquement, le programme vise à augmenter la scolarisation, fidéliser les élèves filles et
améliorer les résultats en lecture, comme suit :
• 80-90% des filles non scolarisées du district sont inscrites à l’école primaire ou secondaire inférieure.
• 85% d’entre elles poursuivent leur scolarité.
• La gestion de l’école est améliorée en termes d’efficacité et le nombre d’infrastructures en faveur des filles a augmenté.
• Les filles ont acquis de solides compétences en leadership et en stratégie de résolution de problèmes.
• Les filles marginalisées ont acquis plus de connaissances.
Stratégie à long terme : Le programme innovant soutient la réforme scolaire gérée de manière autonome par la
communauté au sein du cadre scolaire existant, en s’assurant que les enseignants, les parents, les filles et les gouvernements
locaux soient activement engagés dans la revitalisation des pratiques et l’amélioration des résultats scolaires. Cette approche
permet la création d’une plate-forme durable, évolutive et holistique dans chaque village. Une fois que les activités auront été
mises en place dans un délai de deux ans, Educate Girls s’emploiera à déléguer totalement le projet à la communauté au cours
de la troisième année.
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
La lutte contre la malnutrition des enfants
au Cambodge et Myanmar
Durée : 2014-2015
Axe d’intervention : Accès aux services de base (nutrition)
Pays : Cambodge, Myanmar
Partenaire : Gret
Contexte :
Neuf millions d’enfants meurent avant l’âge de cinq ans chaque année dans le monde. La malnutrition est la
cause directe ou indirecte de près d’un décès sur deux. Dans la plupart des cas, cette malnutrition est due à une alimentation de
faible qualité et à des pratiques d’hygiène et de soins inadaptées. Le Cambodge et le Myanmar ont été identifiés comme deux
pays dont la situation nutritionnelle des enfants est particulièrement alarmante. Au Cambodge, 44% des enfants de moins de
5 ans présentent un retard de croissance et 29% sont en situation d’insuffisance pondérale modérée à sévère. Au Myanmar,
41% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique.
Depuis plusieurs années, le Gret a mis sur pied dans les deux pays un programme de lutte contre la malnutrition des enfants de 6
à 24 mois : production locale et commercialisation d’aliments de complément, sensibilisation aux bonnes pratiques d’alimentation,
d’hygiène et de soins.
Action :
L’objectif global du programme est d’améliorer le modèle d’entreprenariat féminin testé lors d’un projet pilote à
Madagascar et en Afrique de l’ouest, en vue de contribuer à la réduction de la malnutrition dans deux quartiers défavorisés de
Phnom Penh (Stung Mean Chey) et de Yangon (Shwepythar). Les activités sont mises en place à partir de programmes existants :
• Au Cambodge : le programme Nutrikhmer a débuté en 2010 dans le but de prévenir durablement l’apparition de la malnutrition
chez les enfants de 6-23 mois via la production locale et la mise à disposition des familles à faible revenu d’un aliment de
complément au lait maternel de qualité. La farine infantile Bobor Rong Roeung, fabriquée avec des matières premières achetées
en priorité localement, est vendue à un prix accessible au plus grand nombre via des réseaux traditionnels de distribution.
• Au Myanmar : le programme NutriMyanmar a démarré en 2012 afin de tester dans des zones pilotes urbaines et rurales des
approches innovantes de lutte contre la malnutrition infantile, couplant sensibilisation et appui à une entreprise locale pour la
production, distribution et promotion d’un aliment de complément.
L’intervention du Gret repose sur ces axes prioritaires :
• La réalisation d’un diagnostic sur les attentes et perceptions des familles des zones pour un service de vente de bouillies prêtes
à consommer et la réalisation d’une étude de faisabilité pour adapter un modèle d’entreprenariat social dans les quartiers ciblés
de Phnom Penh et Yangon.
• L’appui à la transformation et au contrôle qualité de la farine infantile au niveau des unités de production locale.
• Le renforcement des capacités des femmes en techniques de production et commercialisation et appui à la diversification de
la gamme des farines disponibles. Des formations sont dispensées aux préparatrices de bouillies et aux vendeuses ambulantes
afin de leur apprendre les conditions de stockage et les règles d’hygiène.
• Le renforcement des capacités des femmes entrepreneurs qui reçoivent une formation leur permettant de gérer un petit
commerce et de développer des stratégies de vente innovantes.
• L’acquisition des équipements de vente et réalisation d’actions de promotion sur les marchés et dans le quartier, via les radios
et la télévision locale.
Résultats attendus :
• 12 femmes entrepreneurs (6 à Phnom Penh et 6 à Yangon) sont formées et accèdent à une activité génératrice de revenus
mettant en œuvre des stratégies efficaces de développement des ventes.
• Un réseau de vente incluant 4 points de vente (fixes et mobiles) de bouillies fortifiées est opérationnel dans les quartiers cibles
de Phnom Penh et Yangon.
• 600 familles vulnérables à la malnutrition dont 1 200 enfants de 6-24 mois connaissent la bouillie et l’achètent grâce aux
actions de promotion et sont sensibilisées aux bonnes pratiques d’alimentation de leurs enfants.
Stratégie à long terme: Le programme du Gret s’inscrit dans les politiques nationales en faveur de la nutrition des
jeunes enfants en vigueur dans les deux pays, qui mettent en valeur en particulier l’éducation aux bonnes pratiques d’alimentation,
d’hygiène et de santé.
L’implication des communes, des leaders et des services de santé dans le programme consolide le dispositif économique à caractère
social. L’appui à la diffusion des bouillies fortifiées et la sensibilisation des parents permettent de faire connaître auprès d’un
large public les farines infantiles fabriquées localement et de consolider durablement leur réseau de distribution.
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Lutter contre la malnutrition via l’entreprenariat féminin
Durée : 2014-2015
Axe d’intervention : Développement sociale et économique des femmes
Accès aux services de base (nutrition)
Pays : Burkina Faso
Partenaire : Gret
Contexte :
Neuf millions d’enfants meurent avant l’âge de cinq ans chaque année dans le monde. La malnutrition est la
cause directe ou indirecte de près d’un décès sur deux. Dans la plupart des cas, cette malnutrition apparaît dès l’âge de 6 mois.
Elle est due à une alimentation de faible qualité et à des pratiques d’hygiène et de soins inadaptées. A Ouagadougou, capitale
du Burkina Faso, 28% des enfants de moins de 5 ans ont un retard de croissance dans les quartiers périurbains défavorisés.
En l’absence sur le marché d’aliments de complément abordables et de qualité, les familles ne sont pas en mesure de proposer
une alimentation suffisamment riche et équilibrée à leurs enfants.
Action :
Depuis 2012, le Gret teste dans deux quartiers périurbains défavorisés de Ouagadougou la vente de bouillies
prêtes à consommer faites à partir de farines fortifiées produites localement. Elles sont composées de petit mil, de pain de singe
(fruit du baobab), de sucre et de complément multivitaminé. Ces bouillies sont fabriquées par des unités de production locales
et vendues par des femmes dans des kiosques fixes installés sur les marchés et par un réseau de vente ambulante. Fort de cette
expérience et avec notre soutien, le Gret vise à consolider dans quatre quartiers vulnérables de Ouagadougou (Bissighin, Pazani,
Worsi et Pousghin) un modèle d’entreprenariat féminin basé sur un dispositif de vente de cette bouillie fortifiée, afin de prévenir
durablement la malnutrition des enfants de 6 à 24 mois. L’intervention repose sur ces axes prioritaires :
• Le renforcement des capacités des femmes en techniques de production et commercialisation. Des formations sont dispensées
aux préparatrices de bouillies et aux vendeuses ambulantes afin de leur apprendre les conditions de stockage et les règles
d’hygiène, l’utilisation exclusive d’eau potable, le respect des proportions permettant d’obtenir une bouillie nutritionnellement
adéquate.
• Le renforcement des capacités des femmes entrepreneurs qui reçoivent une formation leur permettant de gérer un petit
commerce et de développer des stratégies de vente innovantes.
• La rénovation des équipements de vente et l’amélioration de la visibilité des kiosques, via des séances de causeries périodiques,
des séances de théâtre-forum, de ciné-débats.
• La prospection et la négociation de nouveaux sites de vente autour des écoles et des centres de santé.
• La diversification du revenu des femmes via la vente pilote d’un complément alimentaire sous forme de boisson pour prévenir
la malnutrition in utero des enfants chez les femmes en âge de procréer.
Résultats attendus : L’objectif global du programme est d’améliorer le modèle d’entreprenariat féminin testé lors du
projet pilote, en vue de contribuer à la réduction de la malnutrition dans 4 quartiers défavorisés de Ouagadougou. Les résultats
spécifiques :
• 12 femmes entrepreneurs sont formées et mettent en œuvre des stratégies efficaces de développement des ventes en vue
d’augmenter les volumes de vente de bouillie de 10% par trimestre.
• 40 femmes sont employées dans les unités de fabrication des farines.
• Au moins 30 leaders d’opinion et acteurs locaux sont touchés par des actions de communication et de plaidoyer ciblées.
• Les 4 kiosques sont rénovés et leur visibilité améliorée sur la zone.
• 100% des bouillies vendues répondent aux normes de qualités et d’hygiène conformes aux recommandations internationales.
• Les familles de 2 400 enfants de 6-24 mois connaissent la bouillie, l’achètent grâce aux actions de promotion et sont sensibilisées
aux bonnes pratiques d’alimentation de leurs enfants.
Stratégie à long terme: Le programme du Gret s’inscrit dans les politiques nationales de nutrition du Ministère de
la Santé, qui mettent en valeur en particulier l’éducation aux bonnes pratiques d’alimentation, d’hygiène et de santé et la promotion
de la consommation d’aliments fortifiés.
L’implication des communes, des leaders et des services de santé dans le programme consolide le dispositif économique à
caractère social. L’appui à la diffusion des bouillies fortifiées et la sensibilisation des parents permettent de faire connaître
auprès d’un large public les farines infantiles produites localement et de consolider durablement leur réseau de distribution.
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Prise en charge de personnes vivant avec le VIH
dans les bidonvilles indiens
Durée : 2013-2015
Axe d’intervention : Accès aux services de base (santé)
Pays : Inde
Partenaire : Keep a Child Alive
Contexte :
En Inde, plus de 2 millions de personnes âgées de 15 à 49 ans sont séropositives, faisant de cette épidémie
l’un des problèmes de santé les plus importants du pays. Malgré une stratégie nationale bien structurée pour arrêter et faire
reculer la prévalence du VIH, l’accès aux services rencontre de nombreuses difficultés dans un pays de la taille de l’Inde, où les
populations les plus durement touchées sont de surcroît victimes d’une extrême marginalisation. Décentraliser la responsabilité
de la prévention, des soins, de l’aide et des traitements est le principal défi à relever. Le programme de Keep a Child Alive répond
aux besoins des populations pauvres porteuses du VIH et de la tuberculose vivant à Pune, la deuxième plus grande ville du
Maharashtra après Mumbai, et en particulier dans les bidonvilles défavorisés de Yerwada.
Action : Le programme Bhavishya - un mot sanskrit qui signifie « regarder vers le futur »- réunit trois partenaires locaux pour
améliorer l’accès aux services de santé liés au VIH, réduire la vulnérabilité des personnes atteintes et proposer un modèle de
soins cliniques et communautaires globaux. Ce programme innovant s’attache à faciliter le quotidien de ceux qui vivent dans la
pauvreté et l’isolement social causé par le VIH. Il vise notamment à ce que les femmes et les enfants séropositifs aient non seulement
accès aux soins, mais aussi aux médicaments nécessaires à leur survie durant toute leur vie. Les activités comprennent :
• Des services ambulatoires et hospitaliers, une assistance psychologique, psychiatrique et nutritionnelle, un travail de proximité,
du conseil, une aide juridique et un accompagnement à travers les programmes gouvernementaux sur le VIH et la tuberculose.
Deux dispensaires dans la zone de Wagholi et dans les bidonvilles de Yerwada offrent des soins et un soutien complets pour les
personnes concernées par le VIH et leur famille, y compris des visites à domicile, des tests au sein de la famille et des distributions
de vivres pour les plus vulnérables.
• Une équipe de médecins apporte un soutien et des soins liés au VIH pour les enfants et les adolescents, en complément des
services fournis par les deux dispensaires Bhavishya.
• Les femmes et les adolescents séropositifs des zones cibles intègrent des groupes d’entraide locaux, où ils reçoivent des
formations pour développer leurs compétences professionnelles (informatique, réparation de téléphones portables et couture),
et obtiennent des prêts modiques pour démarrer de petites entreprises et favoriser leur indépendance économique.
Résultats attendus :
• 600 personnes séropositives au sein du Sahara Aalhad Care Home bénéficient de soins hospitaliers de qualité.
• 2 000 personnes séropositives bénéficient de soins ambulatoires de qualité et d’un suivi via le Sahara Aalhad Care Home.
• 600 femmes et adolescents séropositifs reçoivent des soins cliniques de proximité pour traiter le VIH, en particulier dans les
bidonvilles de Yerwada.
• 70 groupes d’entraide sont créés à Pune.
• 2 000 femmes et adolescents séropositifs participent à des formations professionnelles et de développement de compétences
et reçoivent un soutien aux micro start-ups.
• Des réseaux et des programmes de soutien par les pairs sont mis en place pour les adolescents séropositifs.
• Les familles vulnérables de Pune (et de Yerwada en particulier) sont mises en lien et orientées vers les plans gouvernementaux
pour l’accès aux tests, aux soins, aux traitements et autres services sociaux.
• Le modèle intégré Bhavishya est entièrement créé, mis en place, évalué et documenté pour être reproduit au niveau local,
fédéral, national et international.
Depuis le début du programme, près d’un millier de personnes ont reçu des soins et un soutien directs pour leurs besoins liés
au VIH.
Stratégie à long terme :
Keep a Child Alive a créé le programme Bhavishya pour développer une approche intégrée
reposant sur le traitement clinique et communautaire du VIH et d’autonomisation économique des personnes concernées. Un plan
de promotion détaillé a été mis en place pour faire connaître et reproduire le modèle au niveau local, fédéral, national et international.
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Des cantines scolaires pour la nutrition et l’apprentissage
Durée : 2014-2017
Axe d’intervention : Accès aux services de base (nutrition, éducation)
Pays : Burundi
Partenaire : Programme alimentaire mondial (PAM)
Contexte : Les repas scolaires sont un moyen de lutter contre la faim de millions d’enfants à travers le monde, contribuant
ainsi à leur éducation, leur nutrition, leur santé et leur productivité future. Les programmes de repas scolaires ont de nombreux
avantages : ils sont une puissante incitation à scolariser les enfants (et en particulier les filles) et à les maintenir à l’école, en leur
garantissant l’apport nutritionnel dont ils ont besoin pour mieux se concentrer et apprendre. L’achat des produits utilisés pour
les repas auprès de petits agriculteurs locaux, en majorité des femmes, stimule l’agriculture locale et transforme l’aide alimentaire
en un investissement durable pour l’ensemble de la communauté.
Le Burundi a été identifié comme l’un des pays dont la situation nutritionnelle des enfants justifiait la mise en œuvre d’un tel
programme.
Action :
• Le programme de repas scolaires : 40 000 enfants dans 61 écoles reçoivent un repas chaud quotidien constitué de riz,
de légumineuses (haricots, pois secs, lentilles et pois chiches), d’huile végétale et de sel iodé riche en micronutriments essentiels.
Les céréales sont achetées localement auprès de petits exploitants agricoles organisés en coopératives.
• Renforcer l’agriculture de proximité : l’achat sur place de denrées alimentaires stimule l’économie locale et renforce la stabilité
du marché pour les petits agriculteurs. Ils peuvent ainsi augmenter leurs revenus et réinvestir leurs ressources dans l’exploitation
de leurs terres. Les organisations de petits exploitants agricoles ont alors la possibilité de s’intégrer au marché agricole par le
biais de formations en manutention post-récolte, compréhension des mécanismes financiers, sensibilisation à l’égalité des sexes,
commercialisation et tenue de registres.
• Le soutien du gouvernement : Le PAM collabore avec le Ministère de l’Éducation afin de mettre en place un programme
de repas scolaires faisant appel à des produits locaux, dirigé, financé et géré à l’échelle nationale. Il coopère également avec le
Ministère de l’Agriculture pour promouvoir la production de denrées alimentaires et de matières premières agricoles, améliorer
l’accès aux marchés et renforcer la sécurité alimentaire.
Résultats attendus : Ce programme a pour objectif général de lutter contre la faim tout en renforçant l’accès des
enfants à l’enseignement primaire. Les principaux résultats escomptés sont :
• 817 tonnes de riz sont achetées localement auprès des associations de petits agriculteurs et distribuées dans les écoles.
• 5 associations de petits exploitants agricoles bénéficient chaque année de formations visant à la gestion appropriée des
récoltes et le respect des normes d’hygiène.
• une augmentation annuelle de 6% du nombre de filles et de garçons inscrits dans les écoles soutenues par le PAM.
• une augmentation de 90% du taux de fréquentation des filles et des garçons (ventilés par sexe) dans les écoles soutenues par
le PAM.
Stratégie à long terme : Le PAM collabore avec le gouvernement afin de lui permettre de prendre en charge l’initiative
des repas scolaires, qui sera à terme financée et gérée à l’échelle nationale. Le programme d’alimentation scolaire est officiellement
reconnu comme étant une intervention essentielle pour assurer une éducation de qualité et lutter contre la malnutrition chronique
et l’insécurité alimentaire dans le pays. Il fait déjà partie du plan national d’éducation 2012-2020 et des politiques gouvernementales à plus large échelle. En créant un lien entre l’alimentation scolaire et la production agricole locale, le PAM s’attaque
aux causes profondes de la faim et de l’insécurité alimentaire. En effet, il aide ainsi les agriculteurs, en particulier les femmes,
à produire davantage de denrées alimentaires de qualité et à accéder aux marchés où ils peuvent vendre leurs récoltes à un prix
équitable, améliorant de ce fait leurs revenus et leurs moyens de subsistance.
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Des repas produit localement pour les écoliers
Durée : 2014-2017
Axe d’intervention : Accès aux services de base (nutrition, éducation)
Pays : Burkina Faso
Partenaire : Programme alimentaire mondial (PAM)
Contexte :
Dans les pays les plus vulnérables de la planète, un repas quotidien à l’école est une mesure incitative qui
contribue largement à scolariser les enfants (en particulier les filles) et à les maintenir à l’école. Une bonne nutrition est
également essentielle pour que les élèves soient capables de se concentrer et d’apprendre. Les programmes d’alimentation
scolaire du Programme alimentaire mondial (PAM) préparés à base de produits locaux établissent un lien entre les cantines
scolaires et la production des petits agriculteurs. Ils sont ainsi un moyen efficace de fournir une alimentation adéquate aux
écoliers, de stimuler l’agriculture locale et la transformation de l’aide alimentaire en un investissement durable pour l’ensemble
de la communauté. Le Burkina Faso a été identifié comme l’un des pays dont la situation nutritionnelle des enfants justifiait la
mise en œuvre d’un tel programme.
Action :
• Le programme de repas scolaires : l’ensemble des 839 écoles primaires ainsi que les 19 écoles maternelles de la région du
Sahel au Burkina Faso reçoivent des repas quotidiens préparés sur place par des membres de la communauté, principalement
des mères d’élèves tandis que le stock de nourriture est géré par un comité comprenant un enseignant, deux élèves, deux
parents et deux cuisiniers.
• L’initiative pilote de production locale de yaourt : du yaourt produit localement remplace progressivement le repas actuel servi
en milieu de matinée, composé de céréales importées, qui bénéficie à 2 263 enfants. Ce projet pilote cible 2 500 enfants dans
20 écoles primaires situées à proximité d’installations de transformation du lait déjà existantes. 110 000 litres de yaourt seront
produits par année pour que chaque enfant reçoive 250 g de yaourt chaque jour. Cette initiative a pour objectif d’augmenter la
production de lait des petits exploitants agricoles : un spécialiste de la distribution de produits laitiers et de la transformation
du lait a été identifié pour former les petits éleveurs de bétail, superviser la sélection des vaches laitières, surveiller la santé des
animaux et la qualité du lait.
• Renforcer l’agriculture de proximité : l’achat de maïs et de haricots produits localement stimule l’économie et renforce la
stabilité du marché pour les petits agriculteurs. Ils peuvent ainsi augmenter leurs revenus et réinvestir leurs ressources dans
l’exploitation de leurs terres. Les organisations de petits exploitants agricoles ont alors la possibilité de s’intégrer au marché
agricole par le biais de formations en manutention post-récolte, compréhension des mécanismes financiers, sensibilisation à
l’égalité des sexes, commercialisation et tenue de registres.
• Le soutien du gouvernement : le PAM collabore avec le Ministère de l’Éducation élémentaire et de l’Alphabétisation afin de
mettre en place un programme de repas scolaires faisant appel à des produits locaux. Il coopère également avec le Ministère des
Ressources animales pour la production de yaourt afin de soutenir la production de lait par les petits exploitants agricoles, de
participer à la sélection des vaches laitières, de surveiller la santé des animaux, de vérifier la qualité du lait et de former les petits
éleveurs bovins. Le Ministère de la Santé veille à ce que le lait livré aux écoles réponde aux normes sanitaires.
Résultats attendus : Ce programme a pour objectif général de prévenir la malnutrition tout en renforçant l’accès des
enfants à l’enseignement primaire. Les principaux résultats escomptés sont :
• 333 000 litres de yaourt (110 000 par années) achetés localement auprès des associations de petits agriculteurs et distribués
dans les écoles.
• Dix formations sur l’hygiène et la manipulation des produits laitiers destinées aux organisations de petits exploitants agricoles.
• Une augmentation de 0,5% du nombre de filles et de garçons inscrits dans les écoles soutenues par le PAM
• une augmentation de 85% du taux de rétention des garçons et des filles dans les écoles soutenues par le PAM.
Stratégie à long terme : Le PAM collabore avec le gouvernement afin de lui permettre de prendre en charge
l’initiative des repas scolaires, qui sera à terme financée et gérée à l’échelle nationale. En établissant un lien entre l’alimentation
scolaire et la production agricole et laitière locale, le PAM s’attaque aux causes profondes de la faim et de l’insécurité alimentaire
car il aide les paysans et les éleveurs à accéder aux marchés, à augmenter leurs revenus et à améliorer leurs moyens de subsistance.
Les programmes d’alimentation scolaire sont de nature plurisectorielle. Le PAM coopère avec d’autres agences des Nations
Unies (y compris le PNUD, la FAO, le FNUAP et le FIDA) pour assurer la coordination, la durabilité et l’efficacité des programmes.
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Lutter contre la faim chez les écoliers
Durée : 2014-2017
Axe d’intervention : Accès aux services de base (nutrition, éducation)
Pays : Mozambique
Partenaire : Programme alimentaire mondial (PAM)
Contexte : Les repas scolaires sont un moyen de lutter contre la faim de millions d’enfants à travers le monde, contribuant
à leur éducation, leur nutrition, leur santé et leur productivité future. Les programmes de repas scolaires ont de nombreux
avantages : ils sont une puissante incitation à scolariser les enfants (et en particulier les filles) et à les maintenir à l’école, en leur
garantissant l’apport nutritionnel dont ils ont besoin pour mieux se concentrer et apprendre. L’achat des produits utilisés pour
les repas auprès de petits agriculteurs locaux, en majorité des femmes, stimule l’agriculture locale et transforme l’aide alimentaire
en un investissement durable pour l’ensemble de la communauté.
Le Mozambique a été identifié comme l’un des pays dont la situation nutritionnelle des enfants justifiait la mise en œuvre d’un
tel programme.
Action : Le PAM et le Ministère de l’Éducation lancent une phase pilote d’un programme de repas scolaires faisant appel à la
production locale qui sera à terme dirigé, financé et géré par le gouvernement.
• Le programme de repas scolaires : 74 500 élèves et 2 000 enseignants et cuisiniers volontaires dans 175 écoles primaires
de deux districts vulnérables de la province de Tete (Cahora Bassa et Changara) bénéficient de repas chauds à base de farine de
maïs enrichie, de haricots, d’huile végétale enrichie en vitamine A et de sel iodé.
• Renforcer l’agriculture locale : tous les produits alimentaires sont achetés localement et en partie auprès d’organisations de
petits agriculteurs. Un engagement de trois ans fournit aux petits exploitants à la fois une formation de qualité et l’assurance
d’une demande garantie, ce qui est essentiel pour encourager l’investissement et l’accès au crédit.
• Le soutien du gouvernement : Le PAM soutient les efforts du gouvernement visant à la décentralisation du modèle d’approvisionnement alimentaire auprès de 12 écoles primaires dans les provinces de Nampula, Tete, Manica et Gaza, pour atteindre un
total d’environ 13 500 étudiants.
Résultats attendus : Le programme permettra de lutter contre la faim tout en améliorant la scolarisation des enfants,
stimulera le pouvoir d’achat des petits exploitants en leur donnant accès au marché et renforcera les opportunités économiques
et l’égalité des genres. Concrètement, le programme vise à augmenter le taux de scolarisation et de fréquentation ainsi que
l’utilisation des produits locaux dans les écoles :
• 885 tonnes de maïs et de légumineuses sont achetées localement auprès des associations de petits exploitants et distribuées
dans les écoles.
• 587 paysans (24 associations de petits agriculteurs) sont formés en manutention post-récolte et accès au marché.
• Le nombre de garçons et de filles inscrits dans les écoles soutenues par le PAM est en augmentation de 6% par an.
• Le taux de fréquentation des garçons et des filles dans les écoles soutenues par le PAM atteint près de 90% des jours de classe
(ventilés par sexe).
Stratégie à long terme :
Le PAM collabore étroitement avec le gouvernement afin qu’il s’approprie l’initiative,
dirige et finance un programme national de repas scolaires. Le plan d’action d’un tel programme national est approuvé et
garantira une couverture progressive de toutes les écoles pré-primaires et primaires du pays, à commencer par les zones les plus
exposées à l’insécurité alimentaire. Il met l’accent sur l’engagement communautaire et l’éducation nutritionnelle. La corrélation
entre l’alimentation scolaire et la production agricole locale permet de s’attaquer aux causes profondes de la faim et de
l’insécurité alimentaire. Le PAM soutient ainsi les agriculteurs, notamment les femmes, à produire de la nourriture de meilleure
qualité et à accéder aux marchés où ils peuvent vendre leur production à un prix équitable, stimulant ainsi leurs revenus et
améliorant leurs moyens de subsistance.
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Améliorer les méthodes d’extraction de l’or
Durée : 2103-2017
Axe d’intervention : Gestion responsable des ressources naturelles
Pays : Pérou, Ghana
Partenaire : Solidaridad
Contexte : Les mines d’or ont toujours attiré des communautés socialement et économiquement marginalisées cherchant
à fuir la pauvreté et le chômage. Les ouvriers des petites exploitations minières artisanales travaillent dans des conditions
pénibles et dangereuses, et les risques sur leur santé sont importants. L’utilisation de produits chimiques tels que le mercure
pour le traitement du minerai est particulièrement dangereuse pour ces communautés, pour l’environnement et pour la chaîne
alimentaire. De même, l’industrie minière fait courir de sérieux risques aux communautés voisines et à l’environnement si elle
n’est pas gérée de manière responsable.
Les programmes mis en place par Solidaridad cherchent à améliorer les conditions de travail des mineurs et réduire l’impact de
l’activité minière sur la société et l’environnement, avec comme but la formalisation de leur activité et la certification telle que
celle du Responsible Jewellery Council (RJC). Ils ont également pour but d’améliorer les conditions de vie des communautés en
leur donnant accès aux services de santé essentiels. De tels programmes sont en résonance avec le rôle de leader de Cartier en
tant que membre fondateur du RJC et avec son engagement à s’assurer que les pratiques de la filière de l’or soient saines d’un
point de vue éthique, environnemental et social.
Action :
Au Pérou, les activités consistent à :
• Soutenir pendant deux ans les producteurs du site minier de taille moyenne de Minera Yanaquihua avec pour but d’obtenir la
certification RJC et d’accéder plus facilement au marché d’acheteurs internationaux.
• Améliorer et sécuriser les conditions de vie de 600 ouvriers des mines artisanales vivant sur et autour de la concession de
Minera Yanaquihua.
Au Ghana, il s’agit de :
• Soutenir les producteurs de deux mines industrielles de taille moyenne dans le processus de formalisation et de légalisation
des activités d’extraction de l’or.
• Former 600 mineurs artisanaux afin de les aider à légaliser leurs opérations et obtenir le label aurifère Fairtrade ou Fairmined.
• Améliorer l’accès à de meilleurs services de santé pour 4 000 membres des communautés et permettre aux femmes de développer
des moyens de subsistance alternatifs.
• Sensibiliser l’opinion publique et partager les expériences dans la filière de l’or pour susciter le changement dans l’ensemble
du secteur.
Résultats attendus :
• Trois mines de taille moyenne au Pérou et au Ghana, avec un total de 600 ouvriers, opèrent de façon responsable selon les
critères du RJC et soutiennent les ouvriers des mines artisanales sur ou autour de leur concession, afin qu’ils appliquent à leur
tour les standards Fairtrade ou Fairmined.
• 1 800 mineurs artisanaux travaillant sur ou autour des mines de taille moyenne au Pérou et au Ghana sont en mesure
d’appliquer des pratiques responsables.
• 200 kg d’or certifié RJC sont commercialisés auprès d’acheteurs membres du RJC.
• L’accès aux soins est amélioré et les femmes développent leurs compétences et leur autonomie dans deux communautés
minières totalisant 4 000 habitants au Ghana.
• Les leçons apprises au cours du programme et les résultats obtenus sont largement partagés pour inciter les décideurs à
promouvoir le changement des pratiques d’extraction de l’or.
Stratégie à long terme : Le programme mis en place par Solidaridad instaure de bonnes pratiques pour la filière or
responsable parmi les ouvriers des mines artisanales, ainsi que dans les mines industrielles de taille moyenne, afin de démontrer
que les conditions de vie peuvent être améliorées. Les interventions intégrées se concentrent sur le soutien aux producteurs,
le renforcement de la société civile locale et le développement du marché pour que les mineurs accèdent à des réseaux
commerciaux qui leur permettront de sortir de situations qui les maintiennent dans la pauvreté. Travailler étroitement
avec toutes les parties prenantes, y compris le secteur privé, permettra de changer les pratiques, augmenter le volume d’or
responsable et, en définitive, contribuer à la transformation du marché.
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Améliorer la vie des communautés en zone minière
Durée : 2013-2016
Axe d’intervention : Gestion responsable de ressources naturelles
Pays : Pérou
Partenaire : Terre des Hommes Suisse
Contexte : Dans la région de Madre de Dios, au sud du Pérou, l’exploitation intensive de l’or par quelque 80 000 orpailleurs
représente plus de la moitié de l’économie locale. Toutefois, l’activité aurifère dans cette zone amazonienne génère d’importants
dommages écologiques, sanitaires, mais aussi sociaux : destruction de la forêt, pollution et érosion des sols et des rivières,
disparition des activités agricoles traditionnelles, sans compter la désintégration du tissu social et familial. Les communautés
sont en situation de précarité extrême et ne parviennent que difficilement à vivre des revenus de l’orpaillage.
Action : Terre des Hommes Suisse (TdH) a mis en place un programme global afin de répondre à ces différentes problématiques
et défendre les droits de l’enfant en zone minière. La Fondation soutient deux volets de ce programme :
• Le volet technique pour développer et diffuser des pratiques et des technologies propres d’extraction et de séparation de l’or,
adaptées aux communautés d’orpailleurs artisanaux. Celles-ci permettront de réduire l’érosion des sols, la pollution des eaux
(causée par l’utilisation du mercure) et la déforestation, tout en répondant au cadre légal imposé par le gouvernement péruvien
dans sa volonté de formaliser l’activité minière.
• Le volet agricole pour proposer des alternatives économiques à l’extraction minière : la coopérative Agrobosque soutient la
création de potagers familiaux et scolaires, la diversification des cultures fruitières, la pisciculture, ainsi que la production bio et
la commercialisation de cacao équitable. La coopérative allie des activités visant au renforcement de la sécurité alimentaire à des
appuis permettant de diversifier les revenus d’une soixantaine de familles paysannes.
Résultats attendus :
• L’activité minière est rendue plus sûre et moins polluante au sein des 3 communautés pilotes. Le rejet de déchets toxiques
durant le processus d’extraction est diminué de 20%. La pénibilité au travail (charges physiques, charges biomécaniques, charges
liées à la contamination sonore et de composants toxiques, charges liées à l’organisation du travail et les risques d’accident) est
diminuée d’au moins 30%.
• La sécurité et la diversification alimentaires des familles paysannes rassemblées dans la coopérative Agrobosque sont renforcées
et le revenu moyen d’au moins 45 familles généré par l’agriculture est augmenté de 20%.
Stratégie à long terme :
Dans son volet minier, le programme insiste sur la compréhension préalable des
pratiques et des savoirs locaux, pour pouvoir concevoir, avec les mineurs, des technologies qui leur permettront d’améliorer
de manière pérenne leurs conditions de travail et de vie. Les communautés bénéficiaires sont donc impliquées dans l’identification
des problèmes et la conception de solutions. Les ministères concernés sont également intégrés aux groupes de travail,
au développement de solutions dans le cadre légal et à l’appui à la formalisation des communautés minières. Dans le cadre du
volet agricole du programme, la durabilité de l’intervention repose sur l’autonomie de la coopérative Agrobosque et passe par le
renforcement institutionnel, notamment par des ateliers sur la gouvernance et la gestion coopérative, le financement de postes
de travail fixes au sein de l’équipe et l’appui à la commercialisation de ses produits, en particulier des variétés natives de cacao
très résistantes et très recherchées sur le marché international.
60
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Eduquer les enfants pour combattre les disparités
Durée : 2014-2017
Axe d’intervention : Accès aux services de base (éducation)
Pays : Inde
Partenaire : UNICEF
Contexte : Le système d’enseignement en Inde a fait des progrès sensibles ces dernières années pour que l’école primaire
soit accessible à tous, surtout depuis l’entrée en vigueur, en 2009, du projet phare du gouvernement, à savoir la Loi relative au
droit des enfants à un enseignement gratuit et obligatoire. Cette loi garantit à chaque enfant le droit fondamental de suivre
un enseignement de qualité pendant 8 ans. Toutefois, plus de 8 millions d’enfants ne sont toujours pas scolarisés et ce chiffre
grimpe à 20 millions si l’on compte ceux qui s’inscrivent mais ne vont pas aux cours, ou arrêtent pendant l’année. S’assurer que
tous les enfants suivent les cours est le véritable défi à relever : la qualité de l’enseignement et des résultats scolaires, les disparités
persistantes parmi les enfants issus de milieux différents et l’inégalité entre filles et garçons empêchant 3 millions de filles
d’accéder à l’enseignement primaire – tout cela nécessite une action immédiate pour atteindre les exclus, mettre en application
la Loi sur le droit à l’enseignement et favoriser une croissance économique durable.
Action : Le programme de l’UNICEF soutient les efforts du gouvernement et des partenaires pour fournir un enseignement
de qualité et augmenter la scolarisation, réduire le taux d’abandon scolaire, améliorer les résultats à l’école primaire, avec une
attention particulière portée sur les filles et les enfants des milieux socialement défavorisés. Le programme vise aussi à faciliter
la transition entre l’école primaire et secondaire. Le programme suit une approche globale qui intègre différentes initiatives au
niveau national, fédéral et des districts :
• Au niveau national : il agit pour que le droit à l’enseignement devienne une réalité, soutient des campagnes de sensibilisation
et apporte un support technique pour la planification, la mise en place et le suivi du développement de standards et de normes.
Il est ainsi actif sur l’organisation de forums politiques de haut niveau, l’amélioration de la collecte de données, l’harmonisation
des méthodes d’identification et de localisation des enfants non-scolarisés, ainsi que la formation multilingue et l’enseignement
dans la langue maternelle.
• Au niveau fédéral et des districts : il intervient directement dans 15 états dont les indicateurs de développement sont les plus
bas, afin de :
- Identifier et localiser les enfants non-scolarisés, assurer leur retour à l’école via des programmes de rattrapage spéciaux.
- Promouvoir des écoles adaptées aux enfants dont l’enseignement est centré sur l’enfant (où ils développent leur potentiel,
interagissent avec les enseignants, se sentent en sécurité et utilisent des outils créatifs pour améliorer leur apprentissage).
- Renforcer, au sein de la communauté villageoise, les comités de gestion de l’école et de l’enseignement, pour favoriser leur
engagement dans la scolarisation des enfants.
- Aider à améliorer les infrastructures scolaires ainsi que les services d’approvisionnement en eau et d’assainissement (afin de
favoriser l’inclusion sociale de tous les enfants et la scolarisation des filles).
Résultats attendus :
• Un enseignement primaire et secondaire accessible à toutes les couches de la population, avec une priorité aux enfants
susceptibles d’abandonner l’école et à ceux qui appartiennent à des groupes socialement exclus et ne sont pas scolarisés
(les filles en particulier).
• Une réduction de 8% de l’abandon scolaire au niveau primaire et de 5% au niveau primaire supérieur.
• Des améliorations sensibles au niveau de la qualité et de l’égalité de l’enseignement dans 15 des états les moins développés.
Stratégie à long terme : L’UNICEF soutient le gouvernement indien, en particulier le Ministère du Développement des Ressources Humaines, afin de renforcer les capacités institutionnelles nécessaires pour mettre en œuvre la Loi sur le
droit à l’éducation, et d’assurer une éducation équitable de qualité pour tous les enfants. L’UNICEF travaille en étroite
collaboration avec divers départements au niveau fédéral, avec les administrations des districts, la société civile, des ONG,
des entités professionnelles et des instituts académiques pour élaborer et aider à mettre en forme des standards éducatifs,
renforcer les systèmes et les réseaux, autonomiser les communautés et les groupes locaux, et les inciter à adopter des
comportements et des pratiques appropriés.
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
La réduction des risques de catastrophes
commence à l’école
Durée : 2014-2017
Axe d’intervention : Accès aux services de base (éducation)
Intervention d’urgence
Pays : Madagascar
Partenaire : UNICEF
Contexte : Depuis 2007, Madagascar a été frappé par quelque 14 cyclones, causant des dommages considérables ainsi que
la fermeture d’écoles, et affectant la vie de plus de 3,5 millions de personnes. Les enfants représentent généralement 50-60 %
des personnes touchées par les catastrophes. Or l’éducation peut jouer un rôle essentiel à la fois dans la préparation aux
catastrophes naturelles et l’atténuation de leur impact. Des formations de qualité en matière de préparation aux catastrophes
et de réduction des risques contribuent ainsi à favoriser une culture de la sécurité et de la résilience, en mobilisant les
communautés les plus menacées et les plus marginalisées, à travers les enfants qui deviennent « agents de changement ».
Combinant l’aide humanitaire et des objectifs de développement à long terme, l’UNICEF collabore avec le Ministère de
l’Éducation pour fournir aux enseignants et aux écoliers une solide connaissance des actions ayant fait leurs preuves à mettre en
œuvre tant à l’école qu’à la maison avant, pendant et après un cyclone.
Action : Les activités visent la participation active des enseignants, des enfants et des communautés dans des initiatives et
des formations sur les risques en cas de catastrophe. Elles prévoient la fourniture de matériel pédagogique destiné aux enfants,
employés de garderie et enseignants, ainsi que la production et le pré-positionnement de kits récréatifs.
Formations :
• Les autorités régionales, les écoliers du primaire et les enseignants de dix régions à haut risque, ainsi que ceux de cinq nouvelles
zones vulnérables, bénéficient d’un cours de remise à niveau sur la préparation aux catastrophes et la gestion des risques,
qu’il s’agisse d’un cyclone, d’une inondation, d’un tremblement de terre, d’un incendie ou d’une sécheresse. Les formations
comprennent également des entraînements et un soutien psychologique.
Matériel pédagogique :
• Élaboration, impression et distribution des manuels pour les élèves et des guides pour les enseignants traitant de la réduction
des risques en cas de catastrophe.
• Fourniture de kits récréatifs devant être pré-positionnés dans les entrepôts du Ministère de l’Éducation pour les situations
d’après-crise. Ces kits sont élaborés en tenant compte de l’importance du sport et du jeu pour aider les enfants touchés par des
catastrophes naturelles à surmonter leurs traumatismes.
Résultats attendus : L’objectif global du programme est de veiller à ce que les enfants soient en mesure de reprendre
leur scolarité rapidement après une situation d’urgence grâce au renforcement des capacités des autorités éducatives, à tous
les niveaux, dans 15 régions visées. En particulier, le programme cherche à :
• Renforcer la prise de conscience d’environ 420 000 enfants et 9 000 enseignants en matière de préparation aux catastrophes
et d’intervention dans 15 régions ciblées, en collaboration avec les communautés locales et le personnel régional du Ministère
de l’Éducation.
• Reconstituer les stocks de matériel éducatif (manuels sur la réduction des risques en cas de catastrophe et kits récréatifs)
pour permettre à 25 000 enfants d’être mieux préparés pour affronter les catastrophes futures et en surmonter les effets.
Stratégie à long terme : Les activités de l’UNICEF sont intégrées au plan national d’éducation pour assurer la pérennité
des interventions une fois le programme terminé. L’UNICEF a également établi un réseau régional d’assistants en éducation qui
travaillent en étroite collaboration avec le gouvernement, à un niveau décentralisé, afin de mettre en commun les meilleures
pratiques et de favoriser les procédures de suivi et d’évaluation.
62
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Pour que l’eau coule à nouveau
Durée : Novembre 2013 - fin 2014
Axe d’intervention : Intervention d’urgence
Pays : Philippines
Partenaire : UNICEF
Contexte : Le typhon Haiyan a été l’une des tempêtes les plus violentes jamais enregistrées lorsqu’elle a atteint les Philippines
le 8 novembre 2013. Plus de 6 000 personnes sont mortes et environ 4,1 millions ont dû être évacuées, dont 1,7 million
d’enfants. La vie a été réduite aux besoins fondamentaux : manger, trouver un abri, boire. Les réseaux d’approvisionnement en
eau étaient gravement endommagés et les sources contaminées. La remise en état des réseaux a été entravée par des coupures
de courant et des problèmes d’approvisionnement en chlore. L’objectif était de fournir au moins 15 litres d’eau potable par jour
à chaque individu et d’améliorer les conditions sanitaires et d’hygiène pour prévenir diarrhées et autres maladies causées par
l’eau contaminée.
Action : En mai 2014, grâce à l’intervention de l’UNICEF, plus d’un million de personnes, y compris les enfants, avaient à
nouveau accès à l’eau potable et 97 000 personnes bénéficiaient d’un système sanitaire de base. La priorité a été mise sur la
promotion de l’hygiène et la fourniture de savon et autres produits d’hygiène, afin de prévenir les maladies causées par une eau
impropre à la consommation.
La Fondation a contribué à l’effort de l’UNICEF pour fournir de l’eau potable et des articles d’hygiène comme suit :
• 10 000 paquets de pastilles pour la purification de l’eau.
• 3 000 trousses d’hygiène.
• 2 unités de traitement de l’eau.
• 20 groupes électrogènes de capacité suffisante pour alimenter des stations de traitement des eaux.
• 1 200 trousses pour tester la qualité de l’eau et des citernes démontables.
• 10 000 trousses individuelles et 10 500 trousses familiales de purification de l’eau.
Cinq spécialistes ont apporté des conseils techniques et stratégiques sur les alternatives appropriées en matière de
toilettes et de systèmes d’évacuation des déchets solides et des eaux usées, ainsi que sur la surveillance de la qualité de l’eau,
particulièrement en zones urbaines à risque, densément peuplées, et dans les centres d’accueil pour les personnes déplacées.
L’UNICEF poursuit son action en partenariat avec d’autres acteurs à l’hôpital régional de Tacloban pour remplacer le système
d’approvisionnement en eau détruit, afin de pouvoir répondre aux besoins en eau de 320 patients par jour.
Résultats attendus : Les objectifs de l’UNICEF en matière d’eau et d’hygiène pour 2014 sont :
• 1 377 100 personnes ayant accès à de l’eau potable.
• 721 800 personnes ayant accès à des toilettes adéquates.
• 630 800 enfants en possession de trousses d’hygiène à l’école.
Stratégie à long terme : L’UNICEF souhaite reconstruire en mieux, c’est-à-dire non seulement retrouver le niveau
de vie d’avant la catastrophe, mais également s’assurer que les populations seront mieux à même de faire face à un prochain
bouleversement – en développant leur résilience et leurs compétences et en améliorant leur approvisionnements. L’action vise
à renforcer les communautés et les fournisseurs de services sociaux de base, afin qu’ils puissent mieux résister aujourd’hui et
demain – par exemple en améliorant la sécurité des systèmes d’approvisionnement en eau.
63
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Priorité à l’eau potable
Durée : 2013-2014
Axe d’intervention : Accès aux services de base (eau)
Pays : Haïti
Partenaire : Water.org
Contexte : La pénurie d’eau affecte tous les continents de la planète. Parmi les 43 pays – 700 millions de personnes – qui
ne disposent pas d’eau en suffisance, Haïti est dans le trio de tête avec l’Ethiopie et le Niger. Quarante pour cent des habitants
de Haïti (50% dans les zones rurales) n’ont pas accès à l’eau et seule une personne sur cinq a accès à des toilettes. Par ailleurs,
le tremblement de terre dévastateur qui a frappé le pays en 2010 a gravement endommagé les infrastructures déjà précaires.
Des eaux souterraines pourraient être exploitées dans les zones montagneuses et certaines zones côtières, mais y accéder est
un défi pour beaucoup de communautés. Peu d’installations de traitement de l’eau fonctionnent correctement et les populations
dépendent de cours d’eau, de rivières et de sources souterraines pour leurs besoins quotidiens en eau. Ces sources sont souvent
contaminées et impropres à la consommation humaine.
Action : Afin de subvenir aux besoins quotidiens et à long terme en eau et en moyens d’assainissement en Haïti, nous soutenons
le programme de Water.org visant à fournir à 17 000 personnes, dans les communes d’Ennery et de Carrefour, un accès à de
l’eau potable via la construction de deux réseaux d’approvisionnement en eau par gravitation. Les activités sont les suivantes :
• Renforcement des capacités communautaires et création de Comités de gestion de l’eau dans chaque village pour assurer la
maîtrise des projets par les communautés elles-mêmes et la gestion efficace des nouveaux réseaux d’approvisionnement en eau.
• Construction de 14 kiosques à eau et d’une latrine publique.
• Création d’emplois dont des postes à long terme pour les habitants qui assureront la gestion et la maintenance des kiosques à
eau et des postes à court terme pour les ouvriers de la construction, maçons et techniciens.
• Mise en place d’un modèle communautaire d’épargne basé sur la redevance des utilisateurs d’eau afin de couvrir les frais de
maintenance et payer les salaires.
• Replanter 4 400 arbres dans la zone où la nouvelle source d’eau est localisée.
• Diffuser via des émissions de radio les bonnes pratiques en matière d’hygiène et d’assainissement.
Résultats attendus :
• Accès à l’eau potable et à des moyens d’assainissement pour les communautés cible de manière durable, en engageant
activement les autorités locales et les communautés à tous les niveaux du processus et en développant des structures sociales
qui permettent aux populations de prendre en charge les nouveaux réseaux d’approvisionnement.
• Des programmes intégrés de sensibilisation et de formation à l’hygiène de base donnent aux populations locales les outils,
connaissances et compétences nécessaires pour assurer la gestion et la maintenance de la nouvelle infrastructure et réduire
ainsi leur vulnérabilité aux maladies hydriques.
• Les membres des Comités de gestion de l’eau ont les compétences pour élaborer un budget, gérer les fonds de manière
transparente et collaborer avec le gouvernement local pour protéger et préserver les sources et cours d’eau.
• Les membres du Comité de gestion de l’eau sont formés pour effectuer des rapports sur les besoins en eau et en assainissement
auprès des agences du gouvernement haïtien (DINEPA).
Stratégie à long terme :
Les programmes de Water.org sont enregistrés auprès de la Direction nationale de l’eau
potable et de l’assainissement (DINEPA). L’organisation travaille étroitement avec le gouvernement et les communautés à
chaque étape du processus pour développer et mettre en place un modèle qui permettra aux populations locales d’assurer la
gestion et la maintenance du nouveau réseau d’approvisionnement en eau sur le long terme.
64
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Des femmes fortes pour des sociétés fortes
Durée : 2013-2017
Axe d’intervention : Développement social et économique des femmes
Pays : Afghanistan, Kosovo, Nigeria, Rwanda, Soudan du Sud
Partenaire : Women for Women International
Contexte :
Chaque femme a des rêves, certains aussi simples que d’envoyer ses enfants à l’école, démarrer sa propre
affaire, faire entendre sa voix et voter. Chaque femme peut également être le catalyseur d’un changement positif dans sa famille,
sa communauté et son pays. Soutenir les femmes, en particulier celles qui ont été marginalisées, contribue à réduire la pauvreté.
Une plus grande égalité entre hommes et femmes renforce la productivité économique et le développement des générations
futures. Les femmes sont naturellement des militantes pour la paix. Même au cœur d’une tragédie personnelle, elles font preuve
d’une force et d’une résilience incroyables. Women for Women International travaille dans les zones de conflit et post-conflit,
permettant aux femmes de transformer leur vie et prospérer. L’organisation cible les femmes socialement exclues, dont les
survivantes de guerre, les veuves, les réfugiées de retour dans leur communauté, les personnes déplacées, celles qui assument
seules la charge de la famille et celles dont les vies ont été brisées par la perte de leur famille, de leurs biens, le déplacement,
la violence, la torture ou le viol.
Action : Nous soutenons un programme de 3 ans qui donne à 3 000 femmes marginalisées de 5 pays frappés par la guerre
(Afghanistan, Kosovo, Nigeria, Rwanda et Soudan du Sud) des connaissances, des compétences et des ressources pour passer
d’une situation de crise et de pauvreté à la stabilité et à l’autonomie. Le programme complet de 12 mois créé par Women
for Women International favorise l’entreprenariat des femmes, leur intégration financière, leur permet un meilleur accès aux
services de santé tout en incitant les hommes à soutenir leur développement économique et social. Les femmes qui s’y engagent
apprennent un métier et reçoivent une formation leur permettant de gagner leur vie. Elles accèdent à des activités rétribuées
où elles appliquent les compétences acquises, gagnant ainsi une stabilité financière. Elles deviennent conscientes de leurs
droits et aptes à les défendre au sein de leur foyer, de leur communauté et de leur pays. Elles apprennent à devenir des leaders.
Plus spécifiquement, le programme propose à 1 000 femmes chaque année (200 femmes par pays) :
• Une formation sur une année dans 4 modules de renforcement de compétence. Par groupes de 25 femmes, les participantes
se réunissent deux fois par semaine pour apprendre à :
Générer un revenu : les femmes apprennent les bases de la gestion et des compétences professionnelles pour démarrer une
activité. Elles sont encouragées à faire des économies et sont aidées à la création de coopératives.
Rester en bonne santé : les femmes acquièrent des notions essentielles sur la santé et le bien-être, notamment en santé
reproductive, hygiène, nutrition et gestion du stress.
Devenir des décideuses : les femmes apprennent leurs droits fondamentaux et ceux qui sont garantis dans leur pays. Elles
apprennent également l’importance de participer à la vie civique et aux votations, et acquièrent des compétences importantes
en négociation et gestion des conflits.
Créer un réseau et des filets de sécurité : les participantes créent des liens personnels étroits entre elles et des réseaux de
soutien solides. Elles partagent idées, ressources et informations, tout en s’aidant mutuellement à résoudre leurs problèmes et
à créer de nouvelles affaires.
• Une formation de 18 heures sur les compétences professionnelles et la gestion d’entreprise. Les femmes se familiarisent avec
des concepts pratiques et commerciaux dans la gestion d’entreprise, comme l’économie de marché, l’entreprenariat, la planification,
la vente, la comptabilité et le financement. Les cours mettent en avant l’expérience de vie et l’idée que faire des économies est
essentiel pour réduire la pauvreté.
• Une allocation mensuelle pendant la formation. Les participantes au programme reçoivent USD 10 par mois pour couvrir leurs
besoins familiaux de base tels que les médicaments et les frais d’écolage, leur procurant ainsi une sécurité pendant les 12 mois
du programme.
Parallèlement, nous soutenons des activités génératrices de revenu au Rwanda Women’s Opportunity Center. Inauguré en juin
2013 à Kayonza, ce centre est un complexe comprenant un marché, des espaces commerciaux et de stockage, une ferme de
démonstration, des logements et un restaurant. Notre soutien permettra également à l’Opportunity Center de développer ses
activités de formation, et couvrir les coûts d’infrastructure et de formation.
65
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Résultats attendus : Le programme a pour but d’améliorer les conditions de vie et le bien-être de 3 000 femmes dans
les 5 pays cibles. Les objectifs spécifiques sont les suivants :
• 3 000 femmes sont capables de défendre leurs droits et ceux de leur famille (200 femmes sur trois ans dans chacun des
5 pays).
• 3 000 femmes génèrent un revenu régulier pour subvenir à leurs besoins de base, ainsi qu’à ceux de leur famille (200 femmes
sur trois ans dans chacun des 5 pays).
Stratégie à long terme : Women for Women International assure la pérennité des actions en insistant sur l’autonomie
sociale et économique des femmes. Grâce à une formation innovante, les femmes créent leurs propres réseaux de soutien,
tissant ainsi des liens pour obtenir les ressources juridiques, sociales, psychologiques et financières nécessaires. Le programme
vise à aider les femmes à fonder des entreprises viables et répondant aux exigences du marché, générant des revenus durables
pour elles et leur famille. Le développement de compétences et de connaissances au niveau local favorise la pérennité des
initiatives à long terme.
‘‘
Lorsque les femmes ont accès aux compétences
qui leur permettent de gagner et d’économiser de l’argent,
de rester en bonne santé, d’influer sur la prise de décision
et de s’organiser en réseau pour s’apporter un soutien mutuel,
elles deviennent des puissants agents de changement et de
croissance pour leur famille, leur communauté et leur pays.
Ngozi Eze, directeur de pays Women for Women International au Nigeria.
66
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
’’
Crédits photos
© ACF /L. Grosjean (p. 29)
© ACF / D. Pellequier (p. 29)
© Amref Flying Doctors (p. 28, 29)
© CARE/Cyril le Tourneur (p. 2, 29, 34)
© CARE / Meredith Davenport (p. 28)
© CARE/ Nicolas Brunet (p. 28)
© Cyril le Tourneur (p. 2, 30)
© Educate Girls (p. 2, 7)
© GRET (p. 28, 29)
© Kinomé (p. 28)
© Solidaridad /Annemarieke van den Broek (p. 28)
© Terre des Hommes Suisse /Jêromine Derigny (p. 28)
© UNICEF / PFPG2013P-0504 (p. 2, 16)
© UNICEF / NYHQ2009-1157/Rasoanandrasana (p. 2, 41)
© UNICEF / NYHQ2009-1907/Pirozzi (p. 29)
© UNICEF (p. 29)
© Water.og (p. 28)
© Women for Women International / Clay Enos (p. 28, 29)
© Women for Women International /Jenny Matthews (p. 29)
© WFP / Rein Skullerund (p. 2, 10, 29)
Adresse
Bd James-Fazy 8 – 1201 Genève
Site internet
www.cartiercharitablefoundation.org