Résumé d`œuvre : Dom Juan de Molière

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Résumé d`œuvre : Dom Juan de Molière
Fiche Cours
Nº : 91027
FRANÇAIS
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LE TALENT C’EST D’AVOIR ENVIE
Résumé d’œuvre :
Dom Juan de Molière
Plan de la fiche
1. Contexte de création
2. Résumé
Contexte de création
Comme Tartuffe, Dom Juan est une pièce que l’on ne peut comprendre en dehors du contexte politique et religieux du début du
règne de Louis XIV.
Après l’interdiction du Tartuffe, qui compromet les recettes de la troupe, Molière écrit Dom Juan ou le Festin de pierre, représenté
pour la première fois le 15 février 1665. La pièce, qui s’inscrit dans une tradition théâtrale et reprend une histoire populaire, joue
sur des émotions fortes : l’insolence, l’étonnement et la peur. Le succès largement préparé par La gazette est foudroyant.
Le choix du thème n’est pas pour rien dans cette réussite. Il est à la mode, presque en voie d’épuisement. Molière reprend un motif
déjà développé en Espagne par Tirso de Molina dans Le trompeur de Séville et le convié de pierre et auparavant en Italie dans plusieurs
comédies sérieuses mêlées de bouffonneries. Les Festins de pierre représentés par les Italiens avec lesquels la troupe de Molière
partage la salle du Petit Bourbon connaissent un franc succès : la pièce est jouée constamment entre 1653-1658.
Molière est assuré de la popularité de son thème. Et il fait la part belle au spectacle, accorde un soin particulier aux décors, fait appel
à des peintres, met en œuvre une machinerie complexe, pour le bonheur de l’œil et le plaisir de l’émotion.
Pourtant, la beauté de l’artifice ne parvient pas à masquer l’audace du propos. Molière sauve cependant les apparences pour qu’on
ne puisse le taxer d’immoralisme : le grand seigneur, athée de surcroît, est puni et le Ciel s’est vengé de son insolence. Mais la
religion n’est pas sauve : l’athée ne se convertit pas et ne reconnaît ni la toute-puissance de Dieu et ni celle de la religion chrétienne.
Sa mort n’est pas un renoncement au défi qu’il a lancé à la transcendance. Les représentations sont d’abord tolérées, mais la pièce
disparaît de l’affiche après la clôture annuelle de Pâques 1665 : il n’y a pas eu d’interdiction formelle, mais des pressions discrètes
qui font comprendre à Molière de ne pas les reprendre. Dom Juan n’a jamais été rejoué, même en privé.
Résumé
Acte I
Scène 1 : Dom Gusman, Sganarelle.
Après un éloge burlesque du tabac, Sganarelle, valet de Dom Juan reprend sa conversation avec Gusman, écuyer de Done Elvire.
Le spectateur apprend que Dom Juan, après avoir séduit, enlevé Done Elvire du couvent et l’avoir épousée, l’a abandonnée. Dom
Gusman s’interroge sur le pourquoi de la fuite de celui-ci. Sganarelle esquisse le portrait d’un maître « grand seigneur méchant
homme », « épouseur à toutes mains », « libertin » qui ne craint ni « Ciel, ni loup-garou », et auquel l’attache la peur, à défaut du zèle.
Scène 2 : Sganarelle, Dom Juan
Arrive Dom Juan qui répond aux remontrances de son valet d’une longue tirade dans laquelle il expose sa conception de l’amour.
Le plaisir ne repose que sur l’inconstance. Aimer une femme, c’est être injuste et insensible aux charmes de toutes les autres.
Dom Juan, sourd à toute considération morale, se sent l’âme d’un Alexandre, prêt à toutes les conquêtes. On apprend qu’il a tué
un commandeur, mais ne redoute aucun châtiment. Après avoir abandonné Elvire, le voici libre de se lancer dans une nouvelle
« entreprise amoureuse » : il s’agit d’enlever une belle, au cours de la promenade en mer que lui offre son fiancé.
Scène 3 : Sganarelle, Dom Juan, Elvire
Survient Elvire, indignée, qui reproche à Dom Juan sa trahison et lui demande des comptes. Dom Juan, qui refuse d’abord de lui
parler et confie à Sganarelle le soin d’expliquer sa conduite, se réfugie ensuite dans une impudente hypocrisie et lui répond avec le
cynisme le plus odieux : il l’a abandonnée par un scrupule tardif et par peur de la jalousie d’un Ciel auprès duquel elle s’était d’abord
engagée. Elvire appelle sur lui la punition du ciel. Dom Juan, impassible, s’apprête à mener à bien son « entreprise amoureuse ».
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Acte II
Acte de comédie
Scène 1 : Pierrot, Charlotte
Le paysan Pierrot raconte à Charlotte, sa fiancée, dans un patois de fantaisie, comment il a sauvé deux hommes du naufrage. On
comprend que ces derniers ne sont autres que Dom Juan et Sganarelle, qui ont échoué dans leur entreprise d’enlèvement et se
retrouvent dans une chaumière à devoir se rhabiller. Dom Juan n’a pas manqué de faire les yeux doux à Mathurine, et Charlotte,
piquée de curiosité, s’apprête à aller assister à la scène, quand Pierrot lui reproche de ne pas jouer avec lui la comédie de l’amour.
Scène 2 : Sganarelle, Dom Juan, Charlotte
Dom Juan a déjà disposé les filets dans lesquels il veut attraper Mathurine, quand arrive Charlotte, à laquelle il promet également
le mariage. Il flatte en elle une ambition sociale, à laquelle sa beauté, lui dit-il, l’autorise à prétendre. Cette scène vient illustrer le
portrait de Dom Juan par Sganarelle et ses propres déclarations, et donne à voir le séducteur à l’œuvre.
Scène 3 : Dom Juan, Sganarelle, Pierrot, Charlotte
Pierrot surprend Dom Juan en train de baiser la main de Charlotte et se fâche. La scène tourne à la bastonnade, et à la farce :
Sganarelle, qui tente de s’interposer entre les rivaux, reçoit le soufflet destiné à Pierrot. Celui-ci ne peut de fait pas rivaliser avec
Dom Juan et n’a d’autre issue que de quitter la scène.
Scène 4 : Dom Juan, Sganarelle, Charlotte, Mathurine
Arrive Mathurine, à qui Dom Juan a fait les mêmes promesses qu’à Charlotte. Dom Juan orchestre leur jalousie tout en les assurant
l’une et l’autre de ses promesses. Dom Juan, embarrassé, s’éloigne, et Sganarelle tente de désillusionner les jeunes filles qui se voient
déjà changer de condition.
Scène 5 : Dom Juan, La Ramée, Charlotte, Mathurine, Sganarelle
Un valet vient prévenir Dom Juan qu’il est poursuivi par douze hommes armés. Il fuit avec Sganarelle en prenant soin de changer
d’habit.
Acte III
Scène 1 : Dom Juan, en habit de campagne, et Sganarelle, en robe de médecin
Dom Juan et Sganarelle font route ensemble à travers la forêt. La discussion porte d’abord sur la médecine, que Dom Juan qualifie
de « plus grande erreur qui soit parmi les hommes », puis Sganarelle interroge son maître sur ses croyances. Dom Juan ne répond que
parcimonieusement, et n’est positif qu’au sujet de l’arithmétique : « Je crois que deux et deux sont quatre, et que quatre et quatre sont
huit. » Sganarelle se lance alors dans un raisonnement burlesque pour le convaincre des causes finales et tombe par terre à force
de gesticulation.
Scène 2 : Dom Juan, Sganarelle, un pauvre
Les deux hommes égarés demandent leur route à un pauvre homme, ermite, qui « prie le Ciel tout le jour pour la prospérité des gens
de bien ». Dom Juan joue les tentateurs et lui promet un louis d’or pour peu qu’il veuille jurer. Le pauvre ne cède pas, et Dom Juan
finit par le lui donner « par amour de l’humanité ».
Scène 3: Dom Juan, Sganarelle, Dom Carlos
Dom Juan court porter secours à un gentilhomme attaqué par trois voleurs et, sans le savoir, sauve la vie à Dom Carlos, l’un des
frères d’Elvire parti à sa poursuite. Dom Carlos ne sait pas qu’il a affaire à Dom Juan, qui se fait passer pour un ami de ce dernier,
lui promet de l’aider à se venger de son inconduite.
Scène 4 : Dom Alonse, Dom Carlos, Dom Juan, Sganarelle
Arrive Dom Alonse, l’autre frère d’Elvire, qui reconnaît Dom Juan, « son ennemi mortel ». Dom Juan dévoile son identité à Dom
Carlos, lequel refuse de se venger sans ménagement de celui qui lui a sauvé la vie. Les deux frères opposent deux conceptions de
l’honneur : pour Dom Alonse, le ressentiment de l’injure et la blessure de l’orgueil ne doivent s’accommoder d’aucune mesure.
Pour Dom Carlos, la vengeance doit agir avec délibération et garder l’apparence de la justice. Finalement, Dom Carlos accorde à
Dom Juan le choix de la réparation que son offense exige.
Scène 5 : Dom Juan, Sganarelle
Dom Juan et Sganarelle poursuivent leur chemin et arrivent devant le tombeau du commandeur que Dom Juan a tué. Tous deux
s’approchent de la statue et Dom Juan exige de Sganarelle qu’il invite le commandeur à souper. Celui-ci s’exécute, à reculons, et
voit la statue baisser la tête en guise d’acceptation. Dom Juan, incrédule, renouvelle lui-même son invitation. A nouveau, la statue
baisse la tête.
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Acte IV
Scène 1 : Dom Juan, Sganarelle
Rentré chez lui, Dom Juan repense à l’événement de la scène précédente et pense avoir été la dupe de ses sens. Sganarelle, lui, voit
dans le signe de la statue l’annonce de la vengeance prochaine du Ciel. Dom Juan menace de le faire rouer de coups s’il continue à
l’importuner de « ses sottes moralités ».
Scène 2 : Dom Juan, Sganarelle, La Violette
La Violette annonce l’arrivée de Monsieur Dimanche, le créancier de Dom Juan, lequel accepte de le recevoir, en promettant de « le
payer de quelque chose et de le renvoyer satisfait sans lui donner un double ».
Scène 3 : Dom Juan, M. Dimanche, Sganarelle
Dom Juan réussit l’habile tour de payer Monsieur Dimanche de mots, de protestations d’amitié et de le réduire au silence. Il ne peut
demander son dû qu’à Sganarelle, qui le pousse hors de la scène.
Scène 4 : Dom Louis, Dom Juan, La Violette, Sganarelle
Arrive Dom Louis, père de Dom Juan, qui se plaint de son inconduite et de ses déportements. Il est au désespoir que le fils qu’il a
prié le Ciel de lui donner soit désormais l’objet de toutes ses souffrances et de tous ses chagrins. Dom Louis expose une certaine
conception de la noblesse : l’hérédité n’est rien là où générosité et vertu ne sont pas. Dom Juan l’écoute sans rien dire, et ne prend
la parole qu’avec une ironie narquoise et une froide insolence. Dom Louis appelle sur lui le courroux du Ciel.
Scène 5 : Dom Juan, Sganarelle
Dom Juan enrage et ne souhaite que la mort d’un père qui n’a que trop tardé à vivre.
Scène 6 : Dom Juan, Done Elvire, Ragotin, Sganarelle
Done Elvire revient trouver Dom Juan et, au nom d’une « flamme épurée de tout le commerce des sens et d’une tendresse toute sainte »,
le supplie de se repentir et de l’épargner du cruel repentir de le voir condamner à des supplices éternels. Sa retraite est résolue,
mais avant que de regagner le couvent où elle ira expier sa faute, elle avertit Dom Juan de l’avis qu’elle a reçu du Ciel le concernant.
Dom Juan, touché non par son discours, mais par son « air languissant et ses larmes », lui propose de rester.
Scène 7 : Dom Juan, Sganarelle, Suite
Dom Juan se met à table avec Sganarelle et le repas prend des allures bouffonnes, lorsqu’on frappe à la porte. Sganarelle va ouvrir.
Entre la statue du commandeur.
Scène 8 : Dom Juan, la statue du commandeur, Sganarelle, suite
Dom Juan invite le commandeur à prendre place à ses côtés et continue son repas sur un ton badin. A son tour, la Statue invite
Dom Juan. « En aurez-vous le courage ? » Dom Juan accepte.
Acte V
Scène 1 : Dom Louis, Dom Juan, Sganarelle
Face à son père, Dom Juan feint le repentir et projette de rentrer dans le rang. Le vieil homme se laisse séduire par ces
résolutions.
Scène 2 : Dom Juan, Sganarelle
Devant Sganarelle, qui comme Dom Louis s’est laissé duper par les bonnes paroles de Dom Juan, ce dernier fait sa profession de foi
d’hypocrite. L’hypocrisie est le seul moyen de continuer à vivre comme il l’entend, en se mettant à l’abri des reproches d’un père
dont il a besoin. Ce faisant, il ne fait qu’adopter un vice à la mode. Dom Juan aspire à revêtir le costume de Tartuffe, et à s’attirer
la confiance et la protection du parti des dévots, meilleur rempart contre toutes les accusations qu’on pourra lui faire. Sganarelle
tente une fois encore, par un raisonnement bancal, où il enchaîne proverbes et vérités premières, de ramener Dom Juan à des
valeurs morales, et l’assure qu’il sera damné.
Scène 3 : Dom Juan, Dom Carlos, Sganarelle
Dom Carlos revient trouver Dom Juan et lui demande de réparer l’offense qu’il a faite à sa sœur. Le moyen le plus doux serait que
Dom Juan accepte enfin d’occuper auprès d’Elvire la place d’époux qui est la sienne. Mais Dom Juan affirme que le Ciel s’y oppose
directement, qui « a inspiré à son âme le dessein de changer de vie ». Il s’apprête, comme Elvire, à renoncer à tous les attachements
du monde et à n’écouter désormais que la voix du Ciel. Dom Carlos ne se laisse pas prendre au jeu de Tartuffe, et lui promet une
vengeance que le lieu ne permet pas.
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Scène 4 : Dom Juan, Sganarelle
Pour Sganarelle, le nouveau visage de Dom Juan est le pire de tous. « Le Ciel, qui vous a souffert jusques ici, ne pourra souffrir du tout
cette dernière horreur. » Mais le Ciel, dit Dom Juan, n’a qu’à s’exprimer plus clairement.
Scène 5 : Dom Juan, un spectre, en femme voilée, Sganarelle
Survient alors un spectre qui tente de donner à Dom Juan une dernière chance de se repentir. Mais celui-ci, railleur et sceptique,
refuse de se laisser impressionner et cherche au contraire à éprouver de son épée la consistance de ce qu’il voit.
Scène 6 : La Statue, Dom Juan, Sganarelle
La Statue vient chercher Dom Juan et lui demande sa main. Dom Juan la lui donne et disparaît, brûlé par un feu invisible. Sganarelle
reste seul sur scène. Si tous peuvent être satisfaits du châtiment du méchant, lui seul est malheureux et réclame, en vain, ses
gages.
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