Le cinéma populaire français deviendrait

Transcription

Le cinéma populaire français deviendrait
Profession Cinéphiles a.s.b.l.
Disco
Soumis par LOYS Christine
Dernière mise à jour : 02-04-2008
Le cinéma populaire français deviendrait-il enfin intelligent et joyeux ? Fabien Onteniente a mûri. Sous des dehors assez
superficiels et une époque disco prétexte au sujet du film, la satire sociale perce. Les situations pourraient paraître
ridicules. Elles sont drôles tout au plus, mais toujours touchantes et sans la moindre vulgarité. Franck Dubosc et Fabien
Onteniente, co-scénaristes, vont beaucoup plus loin que dans Camping où ils raillaient un petit milieu avec des
habitudes et des réflexes parfois douteux qui étaient propres à Patrick Chirac. Ici, c'est toute une génération, tout un
monde de province, avec une romance improbable entre Franck Dubosc, alias Didier Travolta, et Emmanuelle Béart qui
nous prennent littéralement sous un charme inattendu grâce à un jeu irréprochable. Toute la tendresse du monde habite
chacun des personnages principaux. Enfin, l'humour, au second degré le plus souvent, donne à ces 100 minutes un goût
de plaisir inestimable. Un casting très riche où se côtoient Gérard Depardieu, Francis Lalanne, Annie Cordy étoffe ce film
sensible. UN FILM : TROIS AVIS
Catastrophique ! Disco n'est ni plus, ni moins, catastrophique. Tout est mauvais dans le film : le jeu des acteurs, les soidisants bons mots, l'histoire qui tient sur un confetti, la psychologie des personnages reléguée à une psychologie de
comptoir et en plus, lorsqu'une salle ne rigole pas, ce n'est jamais un bon présage.
Thibaut DEMEYER Depuis « 3 zéros », « Jet Set 2 » et « Camping », Fabien Ontiniente massacre joyeusement la
comédie française… mais trouve toujours des producteurs pour le financer et des spectateurs pour remplir les salles
françaises. Comprenne qui pourra.
Au-delà d’un scénario sans aucun ressort ni surprise, il y a des comédiens affligeants.
Franck Dubosc, les cheveux en banane, piétine le métier d’acteur (ah bon, c’est un acteur ?) à coups de
déhanchements grotesques dans des jeans serrés et de clins d’oeil racoleurs à la gent féminine. Depardieu, avec
ou sans perruque, fait pitié : où est donc passé le Cyrano de Rappeneau ? Et Annie Cordy et Emmanuelle Béart
doivent avoir des fins de mois bien difficiles pour accepter de se compromettre ainsi. Reste qu’Emmanuelle Béart
nous offre malgré tout sa grâce et son charme habituels, traversant cette super daube sans se prêter au jeu, comme si
elle était dans un Sautet ou un Téchiné ! Bref, courage, fuyons !Pierre GERMAY
http://www.professioncinephiles.be
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