La côte sud du Portugal en huit coups de cœur

Transcription

La côte sud du Portugal en huit coups de cœur
Une chapelle blanche trône sur les
rochers à Nossa Senhora da Rocha.
Un escalier et des tunnels conduisent
jusqu’à des plages qui se cachent entre
les falaises.
L’ALGARVE
La côte sud du Portugal en huit coups de cœur
TEXTE GERT CORREMANS PHOTOGRAPHIE MICHAËL DEHASPE
Certains disent avec une moue de mépris que l’Algarve, ce n’est plus le Portugal
authentique. Mais à l’écart des terrains de golf et des complexes hôteliers,
nous avons découvert un arrière-pays sauvage parsemé de villages blancs et
de plantations de chênes-lièges, des côtes à couper le souffle, des chambres
d’hôtes accueillantes, des horizons lointains, des restaurants de poisson.
Et bien entendu quelques plages de rêve.
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La ville haute de
Tavira: une symphonie de maison
blanches, de tuiles
rouges et d’églises.
Recette pour un après-midi paisible dans les rochers de Nossa
Senhora da Rocha ou de Dona
Ana: marchez le long de la côte
jusqu’à ce que vous tombiez sur
une plage pour vous tout seul.
La beauté fragile de
Carvoeiro: la place du
village donne toujours
sur la plage, mais en
été on fait bronzette
autour des embarcations
de pêche aux couleurs
bariolées.
Tavira est une localité qui a su conserver son authenticité sur la côte est. Ici,
pas de côtes rocheuses mais des plages infinies sur des bancs de sable.
1. Poisson et foot
Comment reconnaître un restaurant de poisson cent pour cent portugais? Deux critères de base: la vue sur la mer et du foot à la télé. La véranda de Faro e Benfica est
un point lumineux dans le port de Faro. Les clients suivent avec passion le match
de l’équipe au maillot rouge, dont le restaurant tire une partie de son nom. Le patron nous propose des huîtres fraîches venues du parc naturel de Ria Formosa. Ici,
point de savantes expériences culinaires: on apprécie les grands classiques, préparés
selon les règles de l’art. Nous optons pour la spécialité qui résume à elle seule toute
l’Algarve: la cataplana. On alterne dans un récipient des couches de pommes de terre, de légumes, de poissons, de fruits de mer et même de viande de porc et on cuit
le tout à la vapeur. Cela ressemble un peu à une tajine. Le Maroc n’est d’ailleurs pas
loin et jadis il était encore plus près: le mot ‘Algarve’ provient d’Al-Gharb-alAndalus, ce qui signifie en arabe ‘à l’ouest de l’Andalousie’. La région a aussi emprunté la moutarde aux Maures.
2. Des cheminées pareilles à des minarets
Dom Paio Peres Correia est un héros à Tavira. En 1242, il en expulsa les Maures,
après cinq siècles de domination. Il repose dans l’énorme église Sainte-Marie, qui a
été édifiée – et ce n’est pas un hasard – sur la colline de la mosquée. De la forteresse jadis si puissante, il ne subsiste que quelques tours depuis le raz-de-marée qui,
en 1755, raya de la carte toute la ville basse. Nous admirons de fières maisons de
maître du dix-huitième siècle, avec leurs balcons en fer forgé et leurs superbes toits.
“De véritables trésors”, commente notre guide. “Les marchands qui avaient fait fortune grâce au commerce des épices d’Orient aimaient étaler leur richesse.” Et ces
cheminées ne ressemblent-elles pas à des minarets? C’est aussi une des caractéristiques de l’Algarve. Les musulmans qui ne pouvaient plus pratiquer leur religion auraient construit de petits minarets privés. Mais en contrepartie, la ville possède aus-
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Nostalgie au crépuscule. Des bateaux et des voiliers croisent au large de la côte d’où partirent jadis les caravelles
de Henri le Navigateur.
si trente églises. Depuis le pont romain, nous observons les
cubes blancs des maisons qui s’étagent sur le flanc de la colline. Tavira possède autant de couches qu’une cataplana. “Il
suffit d’enfoncer une bêche dans le sol pour tomber sur des
ruines”, nous assure notre guide.
3. Le clocher de Querença
Toutes les demi-heures, le tintement de la cloche de l’église
de Querença surprend les touristes attablés à la terrasse du
Restaurante de Querença – il n’y en a qu’un seul, alors pourquoi se compliquer la vie? – tandis que les Portugais, dans les
cafés des alentours, boivent imperturbablement leur bica.
Puis, le calme revient sur la place et je comprends pourquoi
ce village est le paradis sur terre dès que le carillon de l’église
se tait: il ne s’y passe absolument rien. Ni aujourd’hui, ni demain. Même si les maisons blanches ont un air un petit peu
trop propret et si le nombre de secondes résidences augmente à mesure que diminue le nombre d’enfants qui fréquentent l’école, ce lieu reste toujours aussi idyllique. Mais nous
avons déniché bien d’autres villages de rêve. Salir: des ruelles
cahoteuses montent en serpentant vers l’église, qui semble
veiller sur ses paroissiens comme une mère poule. Alte: étonnamment vivant, avec une fête populaire près d’une source.
Alcoutim: tel un miroir du village espagnol fortifié, situé de
l’autre côté de la rivière et de la frontière. Cacela Velha: grand
comme un mouchoir de poche, mais quelle vue sur les canaux et les îlots du parc naturel de Ria Formosa! Et d’où
viennent tous ces défunts qui peuplent le cimetière, suscitant
les regrets éternels – eterna saudade – de la poignée d’habitants actuels?
4. Du liège dans l’espace
“Si le chêne-liège disparaît, la campagne meurt”, affirme
Hélio Alves. Un vent piquant souffle sur les plantations. Les
incendies de forêt de 2004 ont fait d’immenses dégâts. Un
désastre pour toute la région, car il faut attendre 43 ans pour
qu’un jeune chêne-liège soit productif. Hélio me montre le
chiffre zéro sur un arbre. “Cela signifie que le liège a été enlevé en 2000. On ne peut le récolter que tous les neuf ans.
Donc, cet été, ce sera à nouveau son tour.” Un spécialiste,
muni d’une faucille, entaille le tronc, des racines jusqu’aux
premières branches, en suivant une veine naturelle verticale.
L’écorce se détache ensuite en un seul morceau, comme un
manteau qui s’ouvre.
Le Portugal est le premier producteur mondial et c’est cette
région accidentée, la Serra de Caldeirão, qui donne le meilleur
liège. Pourquoi? “Le liège aime l’océan Atlantique et affectionne un climat méditerranéen”, explique Hélio. La Rota da
Cortiça, ou ‘route du chêne’, une nouvelle initiative de la
commune de São Brás de Alportel et des producteurs locaux,
met en valeur ce patrimoine exceptionnel. Notre parcours
d’une demi-journée débute dans l’ancien palais d’un magnat
du liège, qui abrite à présent un musée. Sur la centaine d’usines que comptait São Brás il y a un siècle, il n’en reste que
sept. La répartition des rôles était simple: São Brás récoltait le
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Dans le sens des aiguilles d'une montre
Extraction traditionnelle du sel à
Tavira, en bordure des marécages
du parc naturel de Ria Formosa.
Le Portugal est le premier producteur
mondial de liège et le meilleur liège
provient depuis des siècles de São
Brás de Alportel.
Le medronho, une eau-de-vie raffinée
faite avec les fruits de l’arbousier.
Tombe avec vue sur mer dans l’émouvant cimetière de Cacela Velha.
liège, Silves le transformait en bouchons. Surplombée par une
puissante forteresse maure, Silves est aussi connue pour cette
belle légende: un prince maure avait épousé une princesse
d’Europe du Nord, qui était malheureuse parce qu’elle ne
voyait plus la neige. Aussi fit-il planter des amandiers dans
toute la région afin que leurs fleurs blanches la rendent moins
nostalgique…
De fait, les amandiers alternent avec les chênes-lièges tout au
long de notre route. Nous visitons une usine de liège à l’allure
assez primitive. Dans un vaste hangar, cinq ouvriers d’un certain âge empilent les écorces qui sont ensuite comprimées en
ballots de 70 kilos, puis envoyées à des producteurs spécialisés. On peut également visiter dans la région une usine ultramoderne qui fabrique des bouchons pour les plus prestigieuses marques de champagne. Mais le liège est aussi un excellent isolant, utilisé entre autres dans les studios d’enregistrement et dans la navette spatiale. La toute dernière application
en date est d’en faire un produit de substitution pour le cuir
et le textile. On trouve ainsi à São Brás un magasin qui vend
des sacs, des vestes, des robes et des rideaux en liège. La
nouvelle tendance de demain?
5. Eau-de-vie locale
Marília Ramos exploite le magasin A Lojinha da Serra in
Barranco do Velho. Impossible de le manquer: c’est le seul
dans les montagnes le long de la vieille route de Lisbonne.
Sur le comptoir trône le medronho, l’eau-de-vie locale, à côté
de diverses sortes de miel. Jadis, les apiculteurs utilisaient des
ruches en liège. Quant à nous, nous venons bien sûr pour la
boisson. Le medronho est fait à partir d’arbouses, le fruit de
l’arbousier. “L’arbouse fermente de manière naturelle”, dit
Marília. “Mangez-en dix et vous vous sentirez déjà pompette.” Dans la distillerie située derrière le magasin, sa famille
produit depuis des générations une excellente liqueur. La recette de ce succès? “Des arbouses sauvages et une teneur en
alcool de 47 degrés exactement.” Comme on pouvait s’y attendre, les bouteilles sont protégées dans un manchon de liège.
6. Baie des contrebandiers ou plage des baisers?
Depuis sept ans qu’il vit en Algarve, Christophe Rijnders connaît les petits secrets de la région. Il peut vous indiquer l’ancien haras de Mobutu et la villa de Luís Figo et il nous assure
que la chapelle d’Alcantarilha est bien plus belle que celle de
Faro. Sa Casa Bela Moura se trouve dans ce qu’on appelle le
jardin du Portugal: les fruits et les légumes abondent entre
Lagos et Faro. Les complexes hôteliers et les terrains de golf
aussi. Mais cette pression touristique est peu perceptible dans
le petit hôtel que Christophe exploite avec sa compagne Sofie
Blyaert. Décoratrice d’intérieur de formation, celle-ci a aménagé les chambres dans des tons chauds et contemporains. En
Algarve, nous avons un faible pour les petits logements de
charme à l’intérieur du pays. Nous avons passé la première
nuit à la Casa de Estoi, une chambre d’hôtes dans une vielle
maison de maître. Les meubles et les accessoires antiques feront le bonheur des amateurs, mais nous avons préféré observer la petite place de l’église. Non pas qu’il s’y passe quelque
chose, mais bon…
Christophe redécouvre avec nous cette Algarve qu’il aime
tant. “Nous avons tellement de boulot qu’il nous reste peu de
temps pour profiter de la région”, admet-il. Une chapelle
blanche trône sur les rochers à Nossa Senhora da Rocha. Un
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Une plantation de
liège dans la Serra
de Caldeirão. Il
faut attendre 43
ans avant qu’un
jeune chêne donne du liège de
qualité. Quand on
a enlevé son écorce, le tronc prend
une couleur rouge,
puis noire.
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25 conseils de
connaisseurs
5 plages de rêve
Ilha de Tavira: Vastes plages
et dunes sur une île, désertes
en dehors de la saison.
Accessibles par ferry.
Ilha Deserta: Une autre île
tout aussi préservée avec un
seul restaurant, au large de
Faro (www.ilha-deserta.com).
Senhora da Rocha tot
Marinha: Superbes plages rocheuses accessibles par des escaliers, des tunnels et parfois
uniquement par bateau.
Praia de Dona Ana tot Porto
do Mós: De très belles baies à
l’ouest de Lagos.
Praia de Odeceixe:
La plage la plus abritée sur la
côte ouest de l’Algarve, classée comme zone naturelle.
5 plaisirs de la table
Certaines plages ne sont accessibles que par la mer.
Les pêcheurs arrondissent leurs fins de mois en jouant
les chauffeurs de taxi.
escalier descend à la plage et un tunnel donne accès à la Praia dos
Beijinhos, la ‘plage des baisers’. Derrière d’autres rochers se cache
la Baie des Contrebandiers. Nous marchons le long de hautes falaises d’un jaune doré; en contrebas, les vagues viennent lécher la
Praia da Marinha, qui fait partie des cent plus belles plages du
monde. À Algar Seco, un esprit romantique a baptisé ‘Lover’s
window’ une anfractuosité dans les rochers. Tantôt agrémentées
de bars branchés, tantôt uniquement accessibles par bateau, les
plages se succèdent sous toutes les formes et les dimensions. Une
seule constante: leur beauté.
7. Hisse et ho, Santiano!
Une beauté qui est cependant fragile, comme le prouve Carvoeiro.
La baie n’a rien perdu de son pittoresque et la place du village
donne toujours sur la plage, mais on fait bronzette autour des embarcations de pêche aux couleurs bariolées et les ruelles sont bordées de commerces d’un goût douteux. À Lagos, les remparts médiévaux semblent mieux résister à l’envahissement. Des dizaines
de pêcheurs proposent d’emmener les visiteurs jusqu’aux formations rocheuses de Ponta da Piedade. Nous embarquons sur le
deux-mâts portugais traditionnel à bord duquel Bom Dia navigue
depuis plus de trente ans: rien de tel que de sentir le vent qui
souffle dans les voiles. À Ponta da Piedade, nous montons dans >
Faro e Benfica: L’archétype
du restaurant portugais de
poisson dans le port de Faro
(Doca de Faro,
tél. +351-289 821 422).
O Capelo: Restaurant de poisson réputé à Santa Luzia, le ‘village des seiches’, près de Tavira
(Avenida Duarte Pacheco,
tél. +351-281 381 670).
O Leão de Porches:
Gastronomie raffinée chez le
chef belge Peter Verelst (Rua
da Igreja, Porches,
tél. +351-282 381 384).
Marché d’Olhão: Nombreux
restaurants près du plus grand
marché aux poissons de
l’Algarve, les meilleurs (et les
plus chers) le long de
l’Avenida 5 de Outubro.
Vila Joya: Deux étoiles
Michelin pour le meilleur restaurant du Portugal
(www.vilajoya.com).
5 villages de carte
postale
Querença: Calme absolu dans
un village à peine plus grand
que la place de l’église.
Salir: Toutes les ruelles conduisent à l’église au sommet de la
colline.
Cacela Velha: Un fort, un cimetière et une superbe vue sur la
zone naturelle de Ria Formosa.
Alcoutim: Un village tout blanc
couronné par un fort, à l’image
de son homologue espagnol de
l’autre côté de la rivière.
Alte: Plus couru et moins tranquille, mais pas moins beau
pour autant.
5 visites culturelles
Fort de Sagres: Une immense
rose des vents et une chapelle
rappellent la période des grandes explorations, à l’époque de
Henri le Navigateur.
Rota da Cortiça: La nouvelle
Route du Liège commence à
São Brás de Alportel. Elle permet de découvrir les plantations de chênes-lièges et les
usines de la principale région
portugaise de production du
liège (www.rotadacortica.pt).
Tavira: Trente églises, les ruines d’une forteresse maure et
un pont romain.
Silves: L’ancienne capitale
maure de l’Algarve, dominée
par un puissant château.
Faro: La vieille ville fortifiée
possède un grand nombre
d’églises et de musées, dont
un musée archéologique dans
un couvent du seizième siècle.
5 beautés naturelles
Ria Formosa: Un réseau d’îles
et de canaux devant la côte de
Faro et un paradis ornithologique. Sorties en bateau avec
www.formosamar.pt.
Cabo São Vicente: Pour rêver
des grandes explorations sur le
cap le plus occidental de
l’Europe.
Ponta da Piedade:
Surprenantes formations rocheuses, à explorer avec un
pêcheur local ou avec les croisières en voilier de Bom Dia
(www.bomdia-boattrips.com).
Picota: Vaste vue sur l’Algarve
du haut du deuxième sommet
de la région (770 mètres).
Torre de Aspa: Point de vue
sur les plages sauvages de la
Costa Vicentina, la côte occidentale classée comme parc
naturel.
GRANDE
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L’ALGARVE EN PRATIQUE
Six fois plus petite que la Belgique, l’Algarve est la région la
plus méridionale du Portugal. C’est une destination touristique
populaire depuis les années 1960, avec sa ‘costa’ (entre
Lagos et Albufeira) et sa rivièra, parfois surnommée
“Sportugal”. Les terrains de golf et les complexes hôteliers exclusifs se succèdent à un rythme rapide entre Faro et
Albufeira. L’autoroute Via do Infante traverse la région d’est en
ouest, séparant le littoral touristique de l’intérieur du pays,
plus vallonné et tranquille.
Y ALLER
L’aéroport de Faro jouit d’une situation centrale en Algarve. Au
départ de la Belgique, il est desservi entre autres par Brussels
Airlines
(www.brusselsairlines.com),
Ryanair (www.ryanair.com),
Jetairfly (www.jetairfly.com) et
Thomas Cook Airlines (www.thomascook.be). La distance par la
route est de 2.300 kilomètres,
avec environ 70 euros de péage
en France.
En route vers les formations rocheuses de Ponta da Piedade
sur le voilier de Bom Dia.
un bateau à moteur pour louvoyer entre les arches naturelles
et les tunnels, découvrir des baies secrètes et admirer les rochers aux formes capricieuses: l’éléphant, King Kong, le chameau, la cathédrale… Le vent et la mer n’ont-ils pas sculpté
ici de véritables chefs d’œuvre?
8. La dernière saucisse
Sofie Blyaert et Christophe
Rijnders, dans le paisible village de
Porches (www.casabelamoura.com).
PLAGES
De la frontière espagnole jusqu’à
Faro, la côte est bordée de longs
bancs de sable avec des plages de
plusieurs kilomètres, accessibles
par ferry. Les plages rocheuses qui
font la réputation de l’Algarve se
situent surtout entre Albufeira et
Lagos. Vous préférez humer l’air
de l’océan? Au-delà de Lagos
commence le paradis portugais
des surfeurs. Les plages de la
Costa Vicentina sont sauvages,
mais pas toujours sans risques
pour les nageurs.
OC É AN
AT L A NT I Q U E
Lagos fut la résidence favorite de Henri le Navigateur.
PÉRIODE CONSEILLÉE
L’ancien marché aux esclaves nous rappelle que les grands
Le climat est tempéré grâce à l’inexplorateurs n’avaient pas toujours des motivations très
fluence de l’océan Atlantique. En
été, la brise marine rafraîchit l’atnobles. Mais on peut comprendre que l’océan ait titillé leur
mosphère tandis que la tempéraimagination. L’Europe se termine au cap Saint-Vincent: de
LIRE
ture moyenne en hiver est de 14
ce cap dénudé, on ne voit que le miroitement de l’eau dans
Plusieurs guides en anglais sont
degrés, ce qui reste très agréable.
trois directions. L’endroit idéal pour une école de navigatiuniquement consacrés à l’Algarve,
En automne et au printemps, les
notamment dans la série Rough
conditions sont idéales. Les prix
on, pensa Henri. Son fort, avec l’immense rose des vents,
Guide. Guide Michelin Vert, Guide
sont alors 20% moins chers qu’en
domine toujours le village de Sagres. Magellan, Cabral et
du Routard, Guide Voir… sur le
haute saison et vous aurez certaiVasco de Gama vinrent étudier à Sagres auprès des plus
Portugal.
nes plages pour vous tout seul.
grands astronomes, cartographes et géographes de leur
SURFER
LOGER
temps, des caravelles partaient chaque année en expéditiVous trouverez plus d’informations
Casa de Estoi: chambres d’hôtes
on. Au pied du phare isolé qui se dresse sur le cap Saintsur le site officiel de l’Algarve
dans une maison de maître vieille
Vincent, alors que le vent du large vous fouette la figure et
(www.visitalgarve.pt) et sur celui
de cent ans sur la place de l’église
de Turismo de Portugal
d’Estoi, un village à dix kilomètres
qu’au loin des surfeurs glissent sur les vagues, la magie des
(www.visitportugal.com).
de
Faro
(www.casadestoi.com).
grandes explorations reste tangible. Si le Portugal était une
Casa Bela Moura: petit hôtel de
caravelle, ceci en serait la proue. Au quinzième siècle, on
Merci à Turismo de Portugal.
charme exploité par deux Belges,
pensait que le monde se terminait à l’horizon et que le soleil tombait chaque soir
dans la mer. Aujourd’hui,
PORT UGAL
c’est le monde entier qui
Praia de Odeceixe
vient à Saint-Vincent. Il y
PORTUGAL
Alcoutim
ESPAGN E
a même une échoppe où
Picota
Salir
Querença
770
m
on vous vend, non sans
humour, ‘la dernière sauAlte
São Brás de Alportel
A LGARV E
Silves
cisse avant l’Amérique’. Et
Cacela Velha
Torre
Porches
Tavira
on vous donne même un
Cabo
de Aspa Lagos
SOTAV ENTO
certificat!
San
Marinha
Vicente
25 km
36
GRANDE
Sagres
Ponta da
Piedade
Senhora
da Rocha
Ria Formosa
Faro
Ilha de Tavira
Olhão
Ilha Deserta