VOYAGE en CORSE / MARINCA PORTICCIO

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VOYAGE en CORSE / MARINCA PORTICCIO
VOYAGE en CORSE / MARINCA PORTICCIO
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du Dimanche 13 au Dimanche 20 octobre 2015 Départ de Nevers, en bus, dès 6h45, pour un décollage à Orly à 12h30. Après 1h30 de vol sans histoire les côtes de la Corse apparaissent. Bientôt ce sont les Iles Sanguinaires et le Golfe d'Ajaccio. Le Centre de Marinca se situe à Porticcio, à quelques kilomètres de là, dans une superbe propriété aux arbres luxuriants. Le pot d'accueil étant prévu à 18 h nous avons tout loisir de découvrir nos gîtes, l'institution et la plage attenante, face au Golfe d'Ajaccio. Dès le lendemain matin nous partons pour deux jours, destination la Haute Corse avec Bastia et le Cap Corse.
Par des routes étroites et tortueuses nous pénétrons dans le cœur de la Corse. Et c'est par le col de Vizzavona que nous atteignons bientôt Corte, haut lieu historique de la Corse, ville choisie par Pascal Paoli comme capitale politique durant l'indépendance de la Corse entre 1755 et 1769. Actuellement, c'est la seule ville Corse à posséder une université. Elle est implantée au pied de la citadelle et de son piton rocheux. Et c'est par un petit train que nous montons la découvrir dans son nid d'aigle, avec ses ruelles étroites et ces placettes pittoresques avant de reprendre la route destination Bastia sur la mer Tyrrhénienne. Après déjeuner, nous rejoignons notre guide sur l'immense place Saint Nicolas, plus grande que Trafalgar Square à Londres ou la place Saint Pierre de Rome !... Vaste esplanade le long de la mer avec ses superbes palmiers abritant la statue de Napoléon 1er en empereur romain. Par le Cour Henri Pierangeli nous découvrons deux immeubles de forme incurvée avant d'atteindre l'Oratoire St. Roch où tous les murs intérieurs sont tapissés de Damas rouges. Non loin de là, c'est l'Oratoire de l'Immaculée Conception où son parvis nous accueille avec une superbe mosaïque étoilée. Et c'est le Vieux Port et l'église Saint Jean Baptiste qui dominent la rade avec ses clochers jumeaux, les hautes maisons étroites et colorées. Tout un ensemble chaleureux et pittoresque. Notre première journée se termine près de Bastia à l'hôtel “U Castellu”. Dès le lendemain matin nous partons à la découverte du Cap Corse. Périple fastueux. De Bastia, à l'est, à St. Florent, à l'ouest, c'est un véritable enchantement tout au long du parcours. C'est un panorama grandiose de criques, de falaises abruptes, de mer turquoise que l'on découvre à chaque tournant de la route escarpée. Tout d’abord, à l'intérieur de la presqu'île : Pietranera, Erbalunga, les superbes demeures coloniales dites “maisons des américains”. Maisons de Corses ayant fait fortune aux Etats‐Unis et étant revenus au pays. Puis ce sont les Tours Génoises surplombant la mer, anciennes tours de guet, communiquant chaque nuit, par leur feux, avec les tours les plus proches. Visibles de la route, quelques vielles chapelles ou quelques monuments funéraires en hauteur, attestent du respect très élevé des Corses pour leurs morts. Ils les ont installés là, à l'intérieur même de leur propriété, dans le plus beau terrain et surplombant la plus belle vue. Plus loin, par le col de Sainte Lucie, nous découvrons bientôt la Tour de Sénèque. Nous arrivons alors sur la côte ouest de l'île. De Pinu à Nonza la route est d'abord accrochée assez haut sur le flanc très abrupte de la montagne. Nonza est un belvédère remarquable dominant la célèbre plage de sable noir issu des rejets de l'exploitation d'amiante. Petit village médiéval blotti autour de son église Santa Julia. De fait de sa position en hauteur, le village ne possède qu'une petite ouverture sur la mer alors que sa Tour Paoline, construite comme tour de guet par Pascal Paoli en 1760, peut surveiller tout le golfe environnant.
Nous continuons notre périple jusqu'à Patrimonio où nous déjeunons. Le paysage change et se couvre de vignes. Nous avons droit à une dégustation de ses vins AOC au clos Montemagni avant de redescendre sur le golfe de Saint Florent et reprendre notre route de retour sur Ajaccio. Pour clore ses deux jours, un repas festif nous attend le soir même, pour nous faire connaître les célèbres produits corses avec ses charcuteries : prisuttu, coppa, lonzu, figatellu et ses fromages : brocciu, bastilicacciu et tomme corse. Que nous apprécions à leur juste valeur !....
Pour nous reposer un peu de ce grand périple sur deux jours, le mercredi est plus paisible. Nous contournons simplement le golfe d'Ajaccio pour visiter le Pénitencier de Chiavari, implanté au XIXème siècle sur un grand plateau, au sud du Golfe. Plus de 900 détenus, hommes et enfants, y ont été emprisonnés. Quelques vestiges : porte d'entrée, réservoir à grains, poudrière, suggèrent les lieux. A quelques kilomètres de là, Coti Chiavari, petit village perché au‐dessus du golfe, nous offre son hospitalité. Sous une chaleur écrasante il fait bon s'arrêter sous la treille du café du village pour se désaltérer ou bavarder à l'ombre de l'église avec une vielle Corse heureuse de nous raconter sa vie !... Jeudi nous entraîne vers la Corse du Sud jusqu'à Bonifacio que nous atteignons en fin de matinée. D'un seul coup d’œil nous découvrons la marine, refuge des pêcheurs et des plaisanciers, ainsi que la ville haute, sa Citadelle et ses fortifications. Bientôt, une promenade en bateau nous emmène admirer les célèbres falaises de calcaire, hautes d'une soixantaine de mètres, battues par les vents et les vagues, ses maisons construites à l'aplomb de la muraille qui nous donnent le frisson. L'eau est turquoise. Les petites criques et leurs grottes nous rappellent les nombreux naufrages survenus aux siècles derniers comme celui de la “Sémillante”. Et c'est bientôt le fameux escalier du Roi d'Aragon, taillé à même la falaise et descendant en pente vertigineuse jusqu'à la mer. Selon la légende, il aurait été réalisé, en seule nuit, par les soldats du roi Alphonse V lors du siège de 1420 !...
Après un déjeuner à “l'Escale”, sur le bord de la marine, un petit train nous conduit jusqu'à la ville haute où nous avons champ libre pour quelques heures. Et c'est la citadelle, la rue Longue déjà mentionnée au XIIIème siècle. La rue des deux empereurs nous rappelle la venue de Charles Quint et de Bonaparte. La Place d'armes et la Porte de Gênes. La Place de Manichela et sa vue imprenable sur la Sardaigne. L'église Sainte‐Marie‐Majeure construite au XIIème siècle par les pisans. La Maison des Podestats avec corniche et arcades, du temps de la République de Gênes. Les petites ruelles surmontées d'arcs boutants, formant aqueducs, pour recueillir les eaux de pluie afin de les emmener jusqu'à l'église et la Maison d'Aragon, servant ainsi de réserve d'eau en cas d'incendies. Et plein d'autres endroits que nous n'avons malheureusement pas le temps de visiter. C'est toute une histoire, très riche, au long des siècles.
Sur la route du retour , nous nous arrêtons à Sartène “la plus Corse des villes Corse”. Perchée sur les pentes du Monte Rosso, les maisons de granit gris semblent faire partie intégrante de la montagne. Le centre ville est la place de la Libération, ombragée de palmiers et d'ormes. On peut y découvrir, à la fois, l'hôtel de Ville et l'église Ste Marie où sont exposées la croix et les chaînes portées par un pénitent le jour du vendredi saint.
Selon la tradition du “catenacciu” ce pénitent, inconnu de tous, est revêtu d'une longue robe écarlate et d'une cagoule de même couleur. Pour expier ses péchés, il parcourt les étroites ruelles de la ville, chaînes aux pieds et portant une lourde croix d'une quarantaine de kilos. Ce qui attire, ce jour‐là, à Sartène, des centaines de personnes dans la ville !
Vendredi nous permet de découvrir Ajaccio et plus particulièrement la place d'Austerlitz rappelant l'éclatante victoire de Napoléon sur la coalition austro‐russe menée par l'empereur François II et le tsar Alexandre Ier. Là, nous découvrons Napoléon au sommet d'une immense pyramide rappelant ses dates : 1769‐1821, ses victoires Ulm, Austerlitz, Iéna, Wagram etc ... ainsi que ses créations Code Civil, Cours des Comptes, Légion d'Honneur, Universités, Banque de France, entre autre ... Plus loin, c'est la grotte de Napoléon où, selon la légende, le petit Bonaparte venait souvent rêver de son avenir.
Puis nous longeons la route des Sanguinaires jusqu'à la Pointe de la Parata et sa tour génoise. La flore et la faune du golfe y sont maintenant protégés par la Réserve Natura 2000. C'est un panorama grandiose sur le Golfe d'Ajaccio. Revenus dans le centre d'Ajaccio, nous allons y découvrir les endroits les plus significatifs. Et c'est par les rues étroites que nous voyons, dans la rue St. Charles, le square Létizia avec le buste du roi de Rome, fils de Napoléon 1er et de l'impératrice Marie Louise. Square situé juste en face l'entrée de la Maison Bonaparte. Cette maison a été la demeure des Bonaparte de 1682 à 1923, date à laquelle le Prince Victor Napoléon la cédera à l'Etat. A l'heure actuelle elle est transformée en Musée National. La Place du Général de Gaulle ou Place du Diamant abrite le fameux monument à la mémoire de Napoléon 1er et ses quatre frères, Joseph, Lucien, Louis et Gérôme.
La Cathédrale Notre Dame de l'Assomption où le futur empereur fut baptisé. Elle servit aussi de sépulture à de nombreux membres de la famille Bonaparte.
La Place Foch et la statut de Napoléon en habit de Consul Romain et ses 4 lions. Première construction érigée, en sa faveur, à Ajaccio, en 1850.
La Maison Lévie : Bien que Paoliste, mais également ami de Napoléon, Lévie lui aurait donné l'hospitalité en mai 1793, lors des événements houleux face aux partisans de Pascal Paoli . Il aurait ainsi aidé Napoléon à fuir, de nuit, par la mer. Ceci représentant déjà le fameux “geste corse de l'amitié”.
Enfin le Palais Fesch et sa bibliothèque, la Chapelle Impériale et le Musée des Beaux Arts.
Après cette matinée bien remplie, l'après‐midi est libre. Chacun l'emploiera à sa guise : la plage au bord de l'institution ou retour à Ajaccio, en bateau, au départ de Porticcio, tout proche. Le samedi est déjà là. Pour l'ultime matinée nous revenons sur Ajaccio voir son marché et faire les derniers achats souvenirs. L'après‐midi sera, à nouveau, libre pour permettre à chacun de se préparer, à sa manière, au retour, le lendemain dimanche, dans la métropole. Retour qui va s'effectuer avec un petit pincement au cœur de devoir quitter cette île à l'histoire si riche, aux paysages changeants, aux contrastes étonnants et charmeurs. Un avant goût, peut‐être, d'un futur voyage dans cette île si attachante dont nous n'avons vu que les prémices.
Texte Madleine HENRY
Photos Michel HENRY

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