Revue de presse du 31 Août 2014 LeMonde.fr - all-in-web
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Revue de presse du 31 Août 2014 LeMonde.fr L'offre d'Iliad pour T-Mobile, un « coup de poker de Xavier Niel » pour la presse américaine Le Monde.fr | 01.08.2014 à 06h43 • Mis à jour le 01.08.2014 à 07h19 |Par Alexandre Pouchard Voilà que débarque « un enchérisseur surprise dans la bataille pour TMobile US » : c'est ainsi que le Wall Street Journal a révélé jeudi 31 juillet qu'Iliad, maison mère de l'opérateur Free, a formulé une offre de rachat de la filiale américaine de T-Mobile, quatrième opérateur téléphonique aux Etats-Unis. Le groupe français a confirmé ces informations. Iliad déclenche ainsi « la guerre des offres avec Sprint », un autre opérateur américain qui a, lui aussi, des vues sur son concurrent, titre le site ZDNet. La presse américaine voit dans cette annonce l'empreinte du patron d'Iliad, Xavier Niel, parmi les dix premières fortunes de France et actionnaire du Monde à titre individuel, qualifié de « fauteur de troubles » par le Wall Street Journal. Selon le quotidien, le « selfmade milliardaire espère avoir le même effet perturbateur qu'en France, où il a été une épine douloureuse dans le pied des autres opérateurs téléphoniques du pays » lors de son arrivée fracassante sur le marché en 2012. « Pour passer de propriétaire d'un service de Minitel rose à l'un des hommes les plus riches de France, Xavier Niel a dû tenter plusieurs coups de poker, rappelle l'hebdomadaire Business Week. Son dernier coup, une offre de 15 milliards de dollars [11,2 milliards d'euros] pour le contrôle de T-Mobile US, est le plus audacieux jusqu'à maintenant. » « LA BATAILLE DES FRANCS-TIREURS » Mais l'homme d'affaires fait face à un concurrent sérieux en la personne de Masayoshi Son, le fondateur et patron de SoftBank, actionnaire majoritaire de Sprint. « C'est la bataille des francs-tireurs », décrit le site PC Magazine, qui développe : « Iliad et Softbank ont beaucoup en commun : ils sont tous les deux dirigés par leurs fondateurs, des grandes gueules génies du business high-tech et qui ont bouleversé le secteur des télécoms dans leurs pays en cassant les prix et des politiques favorables aux consommateurs. » Il s'agit d'un « choc entre deux personnalités », abonde le Wall Street Journal. « PAS LA PUISSANCE DE FEU DE SOFTBANK ET SPRINT » Ce n'est en effet pas une bataille gagnée d'avance pour Xavier Niel et son groupe. « L'approche d'Iliad soulève beaucoup de questions, notamment comment un groupe pesant 16 milliards de dollars [12 milliards d'euros] peut racheter une société dont la valeur était estimée à 25 milliards de dollars avant que l'offre soit formulée », écrit le Wall Street Journal, qui ajoute que, « s'il a certainement les tripes pour réaliser l'opération, Xavier Niel n'a pas la puissance de feu de SoftBank et Sprint, qui aurait proposé 32 à 40 milliards de dollars pour T-Mobile[contre 15 milliards pour Iliad] ». Autre handicap pour Xavier Niel, selon le quotidien : « Avec Iliad, il n'a réalisé qu'une seule acquisition en vingt ans. Le groupe n'a pour l'instant aucune activité hors de France et n'a aucune expérience dans l'intégration d'une société de la taille de T-Mobile US. » Malgré tout, l'offre d'Iliad a un avantage de taille en rencontrant probablement« moins de réticences du côté des autorités américaines », affirme l'agence Bloomberg. En effet, les régulateurs antitrust « ont déjà mis en garde contre trois opérateurs téléphoniques nationaux au lieu de quatre actuellement », une situation qui se produirait si Sprint fusionnait avec TMobile. LeMonde.fr 31 juillet 2014, par Jérôme Marin Free veut racheter T-Mobile, l’opérateur qui a dynamité la téléphonie mobile aux Etats-Unis Xavier Niel (actionnaire du Monde à titre privé) veut se lancer à la conquête des Etats-Unis. Iliad, la maison-mère de Free, vient de formuler une offre de rachat partielle de T-Mobile US, la filiale américaine de Deutsche Telekom dont la valorisation boursière s'élève à près de 25 milliards de dollars (18,7 milliards d'euros). L'information, d'abord révélée par le Wall Street Journal, a depuis été confirmée par la société. CONCURRENCE DE SPRINT américain, pour un montant de 15 milliards de dollars (11,2 milliards d'euros). Cela représente 33 dollars par action. Le groupe promet par ailleurs 10 milliards de dollars de synergies "au bénéfice des actionnaires de T-Mobile US. "Cela conduit à une valeur globale de 36,2 dollars par action, soit une prime de 42% par rapport au cours de Bourse" de T- Mobile au 31 décembre 2013, avant les "rumeurs de marché relativement au rapprochement entre Sprint et T-Mobile US". Sur sa route, Iliad pourrait en effet faire face à la concurrence de Sprint, le troisième opérateur mobile américain détenu par Softbank, la firme du très ambitieux homme d'affaires japonais Masayoshi Son. Celui-ci ne cache pas sa volonté de mettre la main sur T-Mobile, afin de constituer un opérateur capable de rivaliser avec les deux mastodontes du secteur, AT&T et Verizon, qui contrôlent à eux-seuls 70 % du marché américain (plus de 100 millions d'abonnés chacun). La maison-mère de Free dispose cependant d'un avantage de taille : l'absence de problème de concurrence. Un rachat par Sprint reviendrait en effet à passer de quatre à trois opérateurs nationaux. Le sujet est sensible aux Etats-Unis, ce qui laisse planer le doute sur la réponse des régulateurs. Iliad mise certainement sur le fait que T-Mobile pourrait opter pour la solution la moins incertaine. Car, selon l'agence Reuters, Sprint semble disposer à offrir jusqu'à 40 dollars par action. 50 MILLIONS d'ABONNÉS Au deuxième trimestre, T-Mobile vient de dépasser la barre des 50 millions d'abonnés. La société est dirigée par John Legere, un personnage qui détone dans le monde très formaté du business américain. Ancien responsable d'AT&T, où il a passé une vingtaine d'années, il a réussi, en moins de deux ans, à chambouler un secteur jusque-là cadenassé. Malgré la présence de quatre opérateurs nationaux, les prix des abonnements, et plus particulièrement celui de la data, atteignait ainsi des sommets aux Etats-Unis. T-Mobile partait pourtant de très loin. La société ne cessait de perdre des abonnés, en raison notamment de l'absence de l'iPhone dans sa gamme. Mais aussi du retard pris dans le déploiement de son réseau 4G. La situation semblait si désespérée que Deutsche Telekom n'espérait plus qu'une chose : s'en débarrasser à bon prix. En 2011, le groupe allemand pensait avoir trouvé un acquéreur. AT&T proposait 39 milliards de dollars pour racheter l'opérateur. Mais les autorités américaines de la concurrence s'étaient opposées à cette transaction. Cette opération ratée va paradoxalement marquer le début de la renaissance de T-Mobile. La société récupère 3 milliards de dollars d'indemnités de rupture, une somme qu'elle peut réinvestir dans son réseau et dans l'achat de fréquences. Elle fusionne aussi avec MetroPCS et fait son entrée en Bourse. En septembre 2012, elle recrute M. Legere au poste de directeur général. PERTES A la tête de T-Mobile, le dirigeant impose rapidement son empreinte. Il lance un vaste plan de reconquête, baptisé "Uncarrier". Il bouscule les codes. En mars 2013, il commence par mettre fin aux contrats de deux ans, pratiqués depuis des années par l'industrie pour subventionner les terminaux. En juin 2013, il lance un programme permettant à ses clients d'échanger leur smartphone deux fois par an. Quatre mois plus tard, M. Legere poursuit son offensive. Il offre la data et les SMS gratuits et illimités depuis l'étranger à tous ses abonnées. Depuis janvier, il propose de rembourser les frais de résiliation à tous ceux qui décident de changer d'opérateur mobile. En juin, il indique que la data consommée sur les applications de streaming (lecture sans téléchargement) musical, comme Pandora et Spotify, ne sera plus débitée du forfait. Ses rivaux ripostent de manière sporadique, mais laissent l'initiative à T-Mobile, qui est en plus bien moins cher. Cet activisme est récompensé : l'opérateur a renoué l'an passé avec la croissance de son parc d'abonnés. Il en a gagné 4,4 millions. La tendance s'est poursuivie au premier semestre 2014, avec 3,9 millions de clients supplémentaires. La contrepartie : quatre trimestres consécutifs dans le rouge avant de renouer avec les profits entre avril et juin. L’Expansion.com Orange distribuera Netflix ailleurs en Europe Par Raphaële Karayan, publié le 30/07/2014 à 09:20 Le PDG d'Orange, Stéphane Richard, "ne souhaite pas qu'Orange soit le cheval de Troie de Netflix en France", mais il le distribuera dans d'autres pays européens. Il s'est cependant défendu d'être "aux ordres du gouvernement". Si Orange n'accueillera pas Netflix dans sa box à la rentrée en France, au moment du lancement du site de SVOD, il le fera ailleurs en Europe. C'est ce qu'a annoncé Stéphane Richard ce mercredi sur France Inter. Les négociations auraient pu aboutir à un accord "Je ne souhaite pas qu'Orange soit le cheval de Troie de Netflix en France", a expliqué le PDG de l'opérateur, tout en reconnaissant que les discussions qui ont eu lieu depuis plusieurs mois avec l'américain, sur les questions techniques et économiques (commission de distribution, prise en charge d'une partie des coûts d'acheminement) ont abouti "à des conditions qui pourraient constituer un accord". Cependant il estime que "l'impact de cette offre sur l'écosystème français n'est pas suffisamment clair ni prévisible pour qu'on prenne le risque de l'implanter sur 10 millions de box". "Je ne suis pas aux ordres du gouvernement" Orange "travaille sur un concurrent" à Netflix, a-t-il ajouté. Un projet qui est en partie téléguidé par le ministère de l'Economie, Arnaud Montebourg ayant récemment affirmé son intention de faire de l'opérateur historique son "vaisseau amiral" dans la stratégie numérique de la France, dans le domaine de la culture. Des pressions de l'Etat sur la stratégie d'Orange, dont il est actionnaire, pourraient avoir fortement influencé la décision de Stéphane Richard. "Je ne suis pas du tout aux ordres du gouvernement", a répondu le PDG. D'ailleurs, "Il y a d'autres pays européens où on le fera" s'est-il justifié. Mais cette justification signifie en même temps qu'en France, la situation est particulièrement sensible. "Mes commerciaux me pousseraient à le prendre", a reconnu Stéphane Richard. "Mais parce qu'on est Orange, on n'est pas une entreprise comme les autres, on ne le fera pas". L’Expansion.com Xavier Niel, le "Richard Branson français" ou le "Depardieu des télécoms"? Julie Thoin-Bousquié, publié le 05/08/2014 à 11:30 "Qui diable est Xavier Niel?". Depuis qu'il a déposé son offre de rachat sur T-Mobile aux États-Unis, le fondateur d'Iliad est au centre de l'attention des médias américains qui tentent de percer son mystère. Revue de web. La presse américaine multiplie les articles pour tenter d'expliquer aux Américains qui est Xavier Niel, ce Français inconnu qui veut jouer sur le premier marché mondial des télécoms. afp.com/Lionel Bonaventure "Personne ne l'a vu venir" s'amuse le site américain VentureBeat. Aux Etats-Unis, la proposition faite par Xavier Niel de racheter 56,6% de l'opérateur américain T-Mobile pour 15 milliards de dollars a créé la surprise. Inconnu du grand public outre-Atlantique, le fondateur d'Iliad suscite depuis jeudi un vif intérêt dans les médias américains qui s'intéressent au moins autant à son parcours qu'à l'audace de son initiative, comme le rappelle Le Monde. Mais qui diable est donc Xavier Niel, s'interroge en substance le site recode.net? Le patron de Free et son offre de rachat vus par les médias américains, en 4 citations. "C'est le Richard Branson français" A l'image du fondateur britannique du groupe Virgin qui s'est lancé dans le monde des affaires en fondant le magazine Students, Xavier Niel passionne la presse américaine par son profil d'"outsider", de self-made man. Reuters salue notamment le parcours "d'un autodidacte qui a laissé tomber l'université - de rigueur pour les entrepreneurs de la Silicon Valley mais presque inédit parmi les hommes d'affaires à succès en France". Les médias américains commentent également abondamment ses premières incursions dans le monde des affaires, avec le "Minitel rose" et son rôle de "fauteur de troubles" dans le panorama mobile français. Un contributeur de Bloomberg View tente de percer l'identité du patron de Free en faisant de lui le "Gérard Depardieu de l'industrie française des télécoms", sans "la passion de l'acteur pour l'alcool ou un passeport russe", mais avec "les cheveux longs, la bedaine, [...], du mépris pour un ordre social français ossifié, et aucun diplôme supérieur". Plus sérieusement, le Wall Street Journal rappelle qu'"en tant que fondateur et actionnaire majoritaire d'Iliad, cet homme de 46 ans est devenu un des patrons de l'internet les plus connus en France". "L'offre de rachat de T-mobile est une chance pour les Etats-Unis" Le contributeur de Bloomberg View, Leonid Bershidsky, ne cache pas son enthousiasme à l'idée d'un rachat de l'entreprise de télécommunication par Iliad. Selon lui, c'est la "meilleure chose qui soit jamais arrivée au marché du mobile américain". Il en veut notamment pour preuve l'effet de l'arrivée de Free mobile sur la baisse des prix des abonnements en France. "Aux Etats-Unis, le bénéfice moyen d'un opérateur mobile est de 48,17 dollars", soit 36 euros, alors que plus de la moitié des abonnés en France payent leur forfait mobile moins de 20 euros. De son côté, le "staff" du Wall Street Journal estime qu'"Iliad a été un concurrent agressif en France [...] Il n'est pas sûr qu'il suive cette même approche aux Etats-Unis. Mais si le passé est un prologue, une victoire pourrait être synonyme d'une vigoureuse bataille des prix sur un marché qui, jusqu'à présent, a été plutôt discipliné". "Comment Iliad peut réaliser 10 milliards d'économies de coût"? Pour le New York Times, toute la question reste de savoir comment le groupe de Xavier Niel peut parvenir à remplir sa promesse de 10 milliards de dollars de "synergies", puisque "l'entreprise française n'est pas présente aux Etats-Unis". Une interrogation partagée par Bloomberg qui précise, de façon très prudente, que le fondateur de Free "pense que T-Mobile, sous son management pourrait économiser 2 milliards par an en réduisant les coûts dans les technologies de l'information et en groupant les achats avec Iliad". Cela dit, le Wall Street Journal rappelle qu'"une partie de l'histoire de la croissance d'Iliad repose sur la capacité de M. Niel à réduire les coûts au minimum". "Alors que sa compagnie se focalise sur les prix bas, Niel lui-même se montre aussi frugal, renchérit Reuters, un de ses salariés en 2011 affirmant qu'il devait toujours lui demander son autorisation chaque fois qu'il devait acheter pour 50 euros de stylos." "L'offre d'Iliad ressemble au combat de David contre Goliath" Le jeu de mots vient de Forbes. Comme le rappelle Les Echos, la capitalisation boursière de TMobile est plus de deux fois supérieure à celle d'Iliad. De quoi faire douter le Wall Street Journal: d'après le quotidien économique, "l'offre d'Iliad concernant T-Mobile dépasse tout ce que Monsieur Niel a accompli jusqu'à présent et il relève un sérieux challenge en tentant de remporter cette affaire. En plus de 20 ans d'existence, Iliad n'a fait qu'une acquisition majeure", celle d'Alice, en 2008. Cela étant, Forbes estime que cette fois-ci, entre David et Goliath, "le petit gars a gagné en catapultant une pierre bien sentie". Alors que la fusion entre le numéro trois de la téléphonie américaine, Sprint, et T-Mobile allait sans doute être formalisée à la fin de l'été, l'offre de Xavier Niel vient rebattre les cartes. "Les bureaux de T-Mobile Etats-Unis et Deutsche Telekom [qui détient T-Mobile à 40%, ndlr] ont désormais deux offres à départager. Que le jeu commence", affirme Forbes. LeFigaro.fr Telefonica offre 6,7 milliards d'euros à Vivendi pour sa filiale brésilienne Elsa Bembaron, 6/6/2014 La restructuration de Vivendi n'est peut être pas terminée. Lundi, le groupe de média a reçu une «offre engageante» deTelefonica, qui propose de racheter sa filiale GVT au Brésil pour 20,1 milliards de reals brésiliens (environ 6,7 milliards d'euros). Officiellement, Global Village Telecom (GVT) n'est plus à vendre. Dans un communiqué, Vivendi rappelle «qu'aucune de ses filiales n'est à vendre. Sa stratégie consiste à créer un Groupe industriel focalisé sur la croissance organique de ses activités et à les soutenir dans leur développement». Pour des raisons de «gouvernance» l'offre de Telefonica sera étudiée par le conseil de Vivendi, à une date qui n'a pas été rendue publique. Pourtant, le français avait bien tenté de vendre sa filiale brésilienne en 2013, avant de jeter l'éponge faute d'en avoir obtenu le prix attendu, soit quelques 7 milliards d'euros (9 milliards de dollars). Ce qui correspond peu ou prou à ce que Telefonica serait prêt à débourser. Stratégie de désendettement à marche forcée Mais depuis, 2013, Vivendi a poursuivi les cessions et sa stratégie de désendettement à marche forcée. Le groupe, désormais dirigé par Vincent Bolloré, a cédé les opérateurs télécoms SFR et Maroc Telecom et l'éditeur de jeux vidéos Activision Blizzard. Après la finalisation de la vente de SFR à Numericable, il disposera de 6 à 7 milliards d'euros de cash. Dans le détail, l'offre de l'espagnol est un peu plus complexe. Il propose à Vivendi 3,9 milliards d'euros en cash et 12 % du capital de Telefonica Brasil (après le rachat de GVT). En outre l'espagnol offre à Vivendi la possibilité d'entrer au capital de Telecom Italia, en lui cédant 8,3 % du capital, soit la quasi-totalité de sa participation dans l'opérateur italien. Cette offre a immédiatement fait dévisser l'action de Telecom Italia qui a cédé 3,05 % dans un marché stable. Telecom Italia pourrait en outre surenchérir sur son concurrent espagnol, selon la presse italienne. La Bourse de Paris a bien accueilli la proposition espagnole. Le titre Vivendi gagnait 3,33 % en début de matinée à 19,5 euros. Une telle cession pourrait permettre au groupe de poursuivre son recentrage sur les médias, même si Vincent Bolloré aime à présenter GVT comme un groupe de média - et non pas comme un opérateur télécoms- en raison de sa forte présence dans la télévision payante. L’Express.fr Sprint renonce à T-Mobile US publié le 07/08/2014 à 17:36 Face aux réticences du régulateur américain, l'opérateur de téléphonie Sprint a renoncé à racheter son concurrent T-Mobile US. Quant à l'offre d'Iliad, elle est jugée insuffisante. Le géant allemand des télécoms Deutsche Telekom garde pour l'instant sa filiale américaine TMobile qu'il avait mise en vente. L'américain Sprint s'est retiré de la course alors que l'offre du français Iliad ne convient pas. "Nous avons toujours dit que Deutsche Telekom était ouvert aux transactions avec une plus-value. (...) Actuellement, il n'y a pas pour nous de telle offre", a détaillé Tim Höttges, président du directoire, lors d'une conférence téléphonique consacrée aux résultats trimestriels du groupe. Le concurrent américain Sprint était sur les rangs de longue date pour une fusion avec T-Mobile US. Mais selon la presse anglo-saxonne, le troisième opérateur américain se serait retiré de la course face aux réticences des autorités américaines. Elles voient d'un mauvais œil une fusion entre le troisième et le quatrième opérateur du pays, qui réduirait l'offre pour les clients Mais la bataille est loin d'être gagnée pour Iliad. La semaine dernière, Xavier Niel et la maison mère de Free, se sont positionnés avec une offre à 15 milliards de dollars. "L'offre d'Iliad nous a surpris", a reconnu M. Höttges. Cependant, il existe de "nombreuses autres options" pour une cession sur le marché américain, même après le renoncement apparent de Sprint, a-t-il affirmé, refusant de confirmer ce retrait. Dish Network pourrait maintenant se mettre sur les rangs, estime la presse américaine. Dans une interview au Wall Street Journal, Xavier Niel a également laissé la porte ouverte à d'éventuels partenaires pour améliorer son offre. Pour le moment, Deutsche Telekom, qui possède 67 % de l'opérateur américain, affirme se concentrer sur le développement de la filiale, qui a gagné 1,5 million de nouveaux clients sur le trimestre, pour dépasser la barre symbolique des 50 millions. Garder T-Mobile US sur le long terme n'est toutefois pas une option pour Deutsche Telekom. M. Höttges a lui même reconnu qu'en l'état, la filiale semblait condamnée à demeurer troisième du marché américain, dominé de loin par les géants AT&T et Verizon. Avec LeFigaro.fr Gemalto rachète l'américain SafeNet pour 890 millions de dollars Elise Bembaron, le 7/08/2014 L'inventeur de la carte à puce complète son offre avec le rachat d'un leader mondial de la protection des données. Un secteur porté par l'augmentation des actes de piratage informatique. PUBLICITÉ Le français Gemalto vient de signer une belle opération. L'inventeur de la carte à puce rachète pour 890 millions de dollars (665 millions d'euros) l'américain SafeNet, spécialiste de la protection des données et de la monétisation des logiciels. La technologie de SafeNet est notamment utilisée pour protéger 80 % des virements interbancaires dans le monde. En 2013, SafeNet a enregistré un chiffre d'affaires de 337 millions de dollars et un résultat des activités opérationnelles de 35 millions de dollars, et anticipe pour 2014 un chiffre d'affaires de 370 millions de dollars et un résultat des activités opérationnelles de 51 millions de dollars. Le groupe emploie quelques 1500 personnes dans le monde dont 550 ingénieurs spécialisés en technologie. Avec cette acquisition, Gemalto complète son offre de services pour sécuriser toute une chaîne informatique: réseau, utilisateurs, données et logiciels, à tous les niveaux. Cela répond aussi à une montée en puissance de la préoccupation des entreprises et des organisations gouvernementales pour la protection de leurs données informatiques. Leadership dans la sécurité numérique renforcé L'acquisition de 890 millions de dollars est «financée par 440 millions de dollars de trésorerie disponible et par 450 millions de dollars issus des lignes de crédit existantes», précise le groupe. Ultérieurement et selon les conditions de marché, Gemalto pourrait «entreprendre une opération de refinancement, basée par exemple sur l'émission d'un emprunt obligataire». «L'opportunité d'acquérir SafeNet, est venue au bon moment, juste au début de notre nouveau plan pluriannuel, avec une complémentarité parfaite entre les capacités de Gemalto en matière de sécurité en périphérie des réseaux et celles de SafeNet en matière de sécurité au cœur des réseaux», a déclaré Olivier Piou, directeur général de Gemalto. «Cela va aussi nous permettre d'accélérer le déploiement de nos solutions de haute sécurité pour les entreprises, et démultiplier nos technologies et opportunités de croissance dans la protection des accès en ligne. Globalement notre leadership dans la sécurité numérique s'en trouve renforcé». L'opération a été bien accueillie par la Bourse de Paris. En fin de matinée, le titre a gagné 5,02 % à 72,75 euros. LesEchos.fr Internet : les valorisations s’envolent dans la Silicon Valley NICOLAS RAULINE / JOURNALISTE | LE 10/08 À 12:27, MIS À JOUR À 16:16 · Face à l’inflation des valorisations des start-up, en particulier dans le secteur des applications mobiles, certains fin Les Echos 1/2 WhatsApp, Uber, Snapchat... Les valorisations des sociétés Internet ont explosé depuis le début de l’année. Dans la Valley, on avance des raisons objectives sans craindre la surchauffe. La Silicon Valley aurait-elle perdu la tête ? Racheté par Facebook pour 19 milliards de dollars, WhatsApp ne générerait que quelques dizaines de millions de dollars de chiffre d’affaires. Snapchat, qui ne dégage aucun revenu, serait valorisé 10 milliards de dollars. Yo, une application qui ne sert qu’à envoyer le message « yo » à ses amis , a réussi à lever 1,5 million de dollars, sur la base d’une valorisation de 10 millions. Et Secret, un réseau à l’audience encore confidentielle et qui permet de partager des informations de manière anonyme, a déjà levé plus de 35 millions de dollars et serait valorisé 100 millions, neuf mois seulement après son lancement… Face à l’inflation des valorisations des start-up, en particulier dans le secteur des applications mobiles, certains finissent par se demander si une bulle n’est pas, de nouveau, en train de se former. « Il y a beaucoup d’argent dans la Silicon Valley et beaucoup de concurrence, les fonds ne veulent pas rater le prochain gros deal : cela crée des effets pervers », confie un financier, qui juge même que « l’environnement aujourd’hui est beaucoup plus sain en Europe. » Les fonds d’investissement n’hésitent pas à miser sur des sociétés qui ne génèrent aucun revenu et/ou perdent de l’argent. Certaines ont aussi un avenir très incertain, se battant frontalement contre des géants comme Google ou Facebook, ou surfant sur des modes qui peuvent être éphémères. Mais l’écosystème américain est un peu plus complexe, et la situation n’est pas encore comparable à ce qu’elle pouvait être au début des années 2000. « Sur un millier de start-up financées chaque trimestre, quelques-unes n’ont, il est vrai, aucun sens, reconnaît, dans la Valley, le patron d’un fonds d’investissement. Mais la notion de risque est ici différente. On se dit que cela vaut la peine car, à côté, il y a des sociétés incroyables, comme Uber, Airbnb, Pinterest, qui se sont développées très rapidement, sont en mesure de bouleverser l’économie et sont capables de générer beaucoup de cash. » Et, pour les fonds à succès, le risque n’est pas si élevé, car les sorties récentes (Facebook, Twitter, etc.) ont permis de réinjecter des centaines de millions de dollars dans le circuit. « Ce n’est pas fini, prévient Jeff Clavier, fondateur de SoftTech VC, l’un des principaux fonds américains. 100.000 dollars investis il y a quelques années par un business angel dans Uber, par exemple, valent aujourd’hui 165 millions de dollars. Et la plupart des fonds ont encore de l’argent à investir pour les trois à quatre prochaines années. » Audience mondiale L’avènement du mobile et de plates-formes mondiales comme iOS ou Android permet aussi, aujourd’hui, à des start-up de se lancer d’emblée à la conquête d’un marché mondial, ce qui change totalement l’échelle de l’audience. WhatsApp a ainsi séduit 500 millions d’utilisateurs en quelques mois, Snapchat dépasserait déjà les 30 millions d’actifs... « Certaines entreprises ont atteint une telle taille que la monétisation n’est pas un souci pour elles. Quand vous avez des centaines de millions d’utilisateurs à travers le monde, vous trouvez toujours une manière de gagner de l’argent », ajoute Jeff Clavier. Autre différence, et de taille : aujourd’hui, les introductions en Bourse sont beaucoup mieux maîtrisées. Fini le temps où des start-up sorties de nulle part se risquaient sur le Nasdaq. Désormais, les candidats attendent au moins sept ou huit ans avant de se confronter au marché, le temps de constituer une large audience internationale, d’asseoir leur part de marché, de construire un vrai modèle économique... Du coup, les tours de financement préIPO sont aussi beaucoup plus importants : pour soutenir leur croissance, ces nouvelles multinationales ont des besoins de cash plus lourds, ce qui donne des valorisations plus élevées. « Mais à y regarder de plus près, ce ne sont pas des valorisations fantaisistes, note Jeff Clavier. Uber est valorisé 18 milliards, mais c’est une vraie machine à cash, présente partout dans le monde (on parle d’un chiffre d’affaires avoisinant cette année les 2 milliards de dollars, NDLR). Aucune autre société n’est aujourd’hui comparable. » Bref, la confiance dans la puissance de l’innovation semble aujourd’hui sans limites dans la Silicon Valley, qui craint davantage un ralentissement macro-économique qu’un effondrement de ses champions. Nicolas Rauline Sopra et Steria pourront bien convoler à la rentrée JULIEN DUPONT-CALBO / JOURNALISTE TECH | LE 06/08 À 16:58 François Enaud (Steria) et Pierre Pasquier (Sopra) vont fusionner leurs deux entreprises de services Informatiques Cette fois, les futurs mariés peuvent publier les bans. Après quelques péripéties et un soupirant éconduit - Atos -, l’alliance entre Sopra et Steria devrait bien avoir lieu à la rentrée. L’Autorité des marchés financiers a validé hier l’offre publique d’échange de Sopra sur les actions Steria - une action du premier contre quatre du second. Sopra a reçu 80 % des titres de Steria, et au moins 70 % des droits de vote. Le seuil avait été fixé à 60 % pour l’un et l’autre des deux paramètres. Sopra va réouvrir l’offre du 18 août au 5 septembre, pour mettre la main sur la totalité du capital de Steria. « Jusqu’ici, tout va bien », se félicite-t-on chez Steria. Les deux époux se retrouveront début septembre lors d’un conseil d'administration pour entériner la création de SopraSteria Group. Pierre Pasquier, le président co-fondateur de Sopra, deviendra le président de la nouvelle entité, tandis que François Enaud, le gérant de Steria, prendra la casquette de directeur général. L’intégration des deux entités devrait prendre jusqu’à deux ans, et aucun plan de licenciement n’est prévu, assure-t-on. L’ensemble affichera un chiffre d’affaires combiné de 3,1 milliards d’euros, grâce à 35.000 salariés répartis dans 24 pays. A priori, les synergies devraient représenter une économie de 62 millions d’euros par an. COMPLEMENARITES Cette union est le résultat de plusieurs mois de discussions. Les deux hommes avaient pris langue l’été dernier pour évoquer l’idée d’un éventuel rapprochement amical. Chez Sopra, on voulait avoir assez de poids pour séduire de gros groupes français. Chez Steria, il s’agissait de proposer aux clients un service intégré de bout en bout. Les deux groupes se disent très complémentaires. Sopra est mieux positionné en France, en Espagne et en Italie, alors que Steria est bien placé au Royaume-Uni, en Ile-de-France et en Scandinavie. De même, le premier est très présent dans les applications tandis que le second est surtout spécialisé sur la gestion d’infrastructures. Logique, la fusion n’était pas pour autant obligatoire. « Nous pouvions chacun continuer de notre côté sans être asphyxiés. Mais le marché se concentre... », souligne-t-on chez Steria, qui vante un « projet d’entrepreneurs ». Une manière sans le dire d’égratigner la tentative avortée de Thierry Breton (Atos), qui a tenté de mettre la main sur Steria via un projet non sollicité une fois la fusion amicale annoncée, en avril. Mais Steria et Sopra ont fait front. De fait, Sopra-Steria Group devrait grimper dans le classement des acteurs du service informatique sur le marché français. L’attelage restera toutefois loin derrière Capgemini et IBM. LeMonde.fr Tout comprendre du conflit entre Amazon et l'industrie du livre 13.08.2014 à 17h42 |Par Audrey Fournier La fronde du milieu de l'édition contre Amazon, géant de la distribution en ligne, a gagné en ampleur le week-end du 9 août, avec la publication aux Etats-Unis d'une lettre de protestation signée par 900 écrivains de renom. En France et ailleurs, les librairies « en dur » peinent à faire face à la concurrence de l'e-commerce. Quelles sont les racines du conflit ? § Que reprochent les maisons d'édition à Amazon ? Le groupe est engagé depuis de longs mois dans une lutte avec l'éditeur français Hachette, qui refuse de baisser le prix de ses livres numériques sur le marché américain. Amazon, qui souhaitait imposer un prix unique de 9,99 dollars (7,50 euros) sur les livres électroniques d'Hachette, a en effet tout à y gagner, car cela lui permettrait d'inciter les lecteurs à utiliser sa liseuse électronique Kindle. Le site commence déjà à tirer les tarifs vers le bas : par exemple, le best-seller américain Gone Girl de Gillian Flynn est disponible, en version originale, à 5,98 euros en format Kindle sur Amazon, contre 7,80 euros sur le site de la Fnac (mais en format ePub, qui peut être lu sur plusieurs dispositifs différents, pas seulement sur le Kobo, la liseuse « maison »). Ce qui avait commencé comme un simple conflit commercial a peu à peu dégénéré et Amazon a pris des mesures de rétorsion contre la maison française : délais de livraison allongés, impossibilité d'effectuer des précommandes et suppression d'éventuelles réductions sur les livres. Un groupe de 900 écrivains, réunis sous la bannière « Authors united » a publié une double page dans le New York Times le week-end dernier pour dénoncer ces pratiques. Parmi eux, de grands noms de la littérature, comme Paul Auster, John Grisham, Stephen King, Donna Tartt, mais aussi la canadienne francophoneNancy Huston, qui donnent de l'écho au combat, qui concerne moins Hachette en particulier que la défense du rôle des maisons d'édition en général. Pour Amazon et Hachette, les enjeux ne sont pas comparables. L'e-commerce est une activité bénéficiaire pour Amazon, mais elle ne représente qu'une partie minoritaire de son chiffre d'affaires. Si Amazon recule sur le prix des livres électroniques, l'impact dans ses comptes sera donc faible, d'autant plus qu'elle détient 60 % de parts de marché aux Etats-Unis. Le préjudice pour Hachette serait vraisemblablement beaucoup plus important. § Peut-on parler de concurrence déloyale ? Si le marché du livre électronique reste modeste (seulement 5 % du marché en France, mais plus de 20 % aux Etats-Unis), les ventes à distance (livres papier et électroniques) ne cessent de progresser : + 6 % en 2013 en France. Amazon s'est positionnée depuis la fin des années 1990 sur ce créneau en proposant une offre large, expédiée dans des délais très serrés. Mais la loi Lang de 1981 sur le prix unique du livre contraint les libraires à ne pas dépasser les 5 % de rabais, ce qui limite leur marge de manœuvre et ne leur permet pas de jouer sur les volumes de vente. Cherchant un moyen de faire baisser les prix sur le marché français, Amazon a tenté de faire passer les frais de livraison à 0 euro. La Fnac l'a imitée. Ce dumping n'a pas été vu d'un bon œil par le Parlement, qui a voté au printemps une loi dite « anti-Amazon » pour interdire le cumul de la gratuité des frais de port et le rabais de 5 %. Réponse des intéressés ? Faire passer les frais de port de 0 à... 1 centime d'euro « sur les commandes contenant des livres ». Et la Fnac de lui emboîter le pas. Le but de ce texte, aussitôt promulgué, aussitôt contourné, était de protéger un secteur malmené depuis quelques mois, en figeant les prix. Sauf que l'attractivité d'Amazon ne tient pas seulement à sa volonté de proposer des prix bas, mais aussi, et surtout, à la taille de son catalogue et à ses moyens logistiques pour assurer une livraison rapide. Et sur ces points, les moyens déployés par Amazon sont effectivement disproportionnés par rapport à ceux des libraires indépendants, grâce notamment à une politique d'investissement massif dans les centres logistiques. Un détail, et pas des moindres, Amazon est régulièrement pointé du doigt pour ses pratiques fiscales : la société paierait en effet un impôt largement inférieur à ce qu'elle devrait verser au vu de son chiffre d'affaires réalisé sur le territoire. Cet argument est repris par les pourfendeurs de la firme américaine, qui estiment qu'elle bénéficie de fait d'un avantage concurrentiel injustifié. § Comment s'en sortent les distributeurs français de produits culturels ? Ancien hérault du cassage de prix, jusqu'à la promulgation du prix unique du livre en 1981, la Fnac tente de jouer à armes égales avec Amazon, en s'appuyant sur son vaste réseau de magasins et sur le Kobo, sa liseuse maison, adossée à sa propre plateforme de distribution de livres électroniques. L'agitateur culturel a publié des résultats positifs en début d'année, fruit de sévères mesures d'économie et d'un plan social. Le but : livrer aussi vite qu'Amazon tout en proposant des prix attractifs, et se diversifier sur d'autres produits (électroménager). La stratégie s'est avérée payante, à court terme. Au contraire, le réseau de librairies Chapitre, deuxième en France après la Fnac, a mis la clé sous la porte en début d'année. Constitué de librairies indépendantes regroupées pour mieux survivre, ce réseau a échoué à faire repartir son chiffre d'affaires et les 57 magasins ont été mis en vente pour les transformer en « réseau de librairies indépendantes ». La stratégie du groupe, qui a consisté à uniformiser les librairies en les faisant passer sous la toise de France Loisirs, n'a pas convaincu la clientèle de revenir. § La France est-elle la seule à faire de la résistance ? Non. De grands libraires américains pâtissent aussi de la concurrence d'Amazon. Barnes & Noble a ainsi vu son chiffre d'affaires chuter de 10 % en deux ans, victime de l'essor du commerce en ligne et du développement des livres numériques, dans un pays où lire sur tablette est devenu banal. Pour survivre, Barnes & Noble vient d'annoncer avoir noué un partenariat avec Google sur la livraison, pour pouvoir acheminer plus vite les commandes grâce au service de messagerie Google Shopping Express. Le libraire a en outre laissé tomber sa liseuse Nook, et noué un partenariat avec Samsung pour proposer sa plateforme de livres numériques sur les tablettes du fabricant coréen. En cinq ans, Barnes & Noble a fermé une soixantaine de librairies aux EtatsUnis, mais a réussi à compenser le repli du chiffre d'affaires par des coupes dans ses dépenses. Reste à savoir combien de temps cette stratégie sera efficace. LeFigaro.fr Elsa Bembaron, le 13 août 2014 Les ventes de Chromebook multipliées par trois en 2014 À mi-chemin entre la tablette et l'ordinateur, le Chromebook est parti à la conquête du marché des PC portables d'entrée de gamme. Fin, léger, démarrant quasi instantanément, conçu pour fonctionner avec des applications stockées sur le cloud, le Chromebook commence à rencontrer son public. Il devrait s'en vendre 5,2 millions dans le monde en 2014, selon Gartner. Le cabinet d'études mise sur une constante accélération des ventes, avec un marché mondial qui devrait s'établir à 14,4 millions en 2017. «La concurrence s'est intensifiée sur le marché des Chromebook, avec huit modèles sur le marché en 2014», explique Isabelle Durand, analyste principale chez Gartner. Les Chromebook devraient toutefois rester un marché de niche face aux PC pendant les cinq prochaines années. Cette année, quelque 308 millions de PC devraient être écoulés dans le monde. Mais après? Porté par une demande de plus en plus forte des consommateurs ou de secteurs comme l'éducation, le Chromebook semble avoir de beaux jours devant lui. Le marché des PC fragilisé Cette montée en puissance vient fragiliser un peu plus le marché des PC traditionnels. L'an dernier, Samsung représentait près de 70 % des ventes de Chromebook et décidait de se désengager des PC. Lenovo et HP, respectivement numéro un et deux sur le marché des ordinateurs, se sont aussi positionnés sur ce créneau. Acer a dévoilé ce 11 août le dernier-né de sa gamme Chromebook, l'Acer Chromebook 13: 13 comme la taille de son écran (en pouces) et l'autonomie de sa batterie (en heures). Il est commercialisé à 299 euros. Cette tendance est surtout une mauvaise nouvelle pour Microsoft. Les Chromebook tournent sous Chrome OS, un système d'exploitation développé par Google, qui met en avant ses applications et ses services de stockage en ligne. Déjà fragilisé par les tablettes, Microsoft a de plus en plus de mal à imposer son propre système opérationnel, Windows. Mi-juillet, lors de la Worldwide Partner Conference, le groupe a annoncé qu'il se positionnait finalement en face des Chromebook, en mettant en avant des PC dont le prix de vente est compris entre 200 et 300 dollars. Reste à savoir si les clients potentiels trouveront plus «cool» d'avoir un Chromebook ou un PC. LesEchos.fr Revue de web internationale du 12 août CONTENU PARTENAIRE | LE 12/08 À 10:20 Les bacons au service de l’expérience client en magasin A l’heure où le e-commerce ne cesse de grandir, les commerçants ont tout intérêt à se démarquer en soignant l’expérience client proposée en magasin. Dans cette optique, le mobile semble constituer une arme solide, et plus particulièrement s’il est couplé à la technologie des beacons : petites balises qui, grâce à une connexion Bluetooth, envoient des notifications sur le smartphone des utilisateurs qui passent à proximité. Cette technologie permet ainsi aux commerçants de déployer une stratégie marketing ultralocalisée et donc ultra-personnalisée. Les beacons permettent, en outre, de collecter des données sur le comportement des clients en magasin : quels rayons attirent le plus de personnes ? Combien de temps une personne est restée dans ce rayon ? Etc. Selon une étude menée par eMarketer, au premier trimestre 2014, 14% des commerçants américains ayant adopté une stratégie multicanal utilisaient cette technologie. Source : eMarketer Big data : 5 choses que les petites entreprises doivent savoir Pour la plupart des PME, le big data reste un grand mystère. Pourtant, la collecte et le traitement des données numériques peuvent permettre aux petites entreprises de saisir de nouvelles opportunités de business et de prendre des décisions « plus éclairées ». Partant de ce constat, un article du magazine Mashable propose une approche très pédagogique. Cinq points clés sont abordés : Qu’est ce que le big data ? A quoi sert-il ? Comment l’approcher ? Combien cela coûte ? Et concrètement comment ça marche ? Source : Mashable Le CYOD a le vent en poupe en Europe En Europe, le CYOD pourrait bien voler la vedette au BYOD. C’est en tout cas ce que laisse entendre une récente étude menée par le cabinet IDC. Contrairement au BYOD (pour Bring Your Own Device), le CYOD (pour Choose Your Own Device) propose aux salariés, non pas d’apporter et utiliser sur leur lieu de travail leur mobile personnel, mais de choisir leur terminal parmi une gamme proposée par leur entreprise, celle-ci ayant ainsi un contrôle accru sur les modèles utilisés. 22% des entreprises européennes sondées affirment avoir opté pour cette option tandis que 37% ont déclaré qu’elles comptaient adopter cette approche au cours des 18 prochains mois. Source : PCR Online Hôtellerie : les réseaux sociaux pour doper son taux de fidélisation Analyser l’activité de ses clients sur les réseaux sociaux pour leur offrir une expérience la plus personnalisée possible. Voilà le concept de la start-up Voyat, qui édite une plate-forme spécialement dédiée aux professionnels du l’hôtellerie. Concrètement, via la technologie de Voyat, les hôteliers vont pouvoir recueillir un certain nombre d’informations sur les habitudes de leurs clients en suivant leur activité sociale. Ces informations permettront ensuite aux hôteliers de proposer des services et des promotions sur-mesure en fonction des besoins et envies de chaque client. Selon Benjamin Habbel, le cofondateur de la jeune pousse, ce service permettrait aux professionnels du tourisme d’augmenter leur taux de fidélisation. De quoi tirer son épingle du jeu face à de plus gros acteurs… Source : Fastcompany Les phablets devant les smartphones en 2015 ? Selon les prévisions du magazine Business Insider, les ventes de phablets devraient dépasser celles des smartphones dès 2015. Contraction de « phone » et de « tablet », les phablets désignent les smartphones XXL dont l’écran mesure entre 5 et 7 pouces. . Toujours selon Business Insider, les ventes de phablets devraient enregistrer une croissance de 27% au cours des cinq prochaines années et 1,5 milliard d’unités devraient être écoulées en 2019. Source : Business Insider Ce contenu est proposé par Orange Business Services, partenaire de la transformation digitale des entreprises Challenges.fr T-Mobile US : une meilleure offre de Free pourrait changer la donne Publié le 14-08-2014 à 08h44 L'opérateur français Iliad, maison mère de Free, avait proposé récemment 15 milliards de dollars pour prendre le contrôle d'une majorité du capital de T-Mobile US. Le directeur financier de l'opérateur de téléphonie mobile T-Mobile US, courtisé par le français Iliad, a laissé entendre mercredi qu'il pourrait être intéressé par une offre plus élevée que celle actuellement sur la table. "C'est très flatteur que (...) des entrepreneurs très impressionnants s'intéressent à nous, et soient sortis de nulle part avec, de manière évidente, une proposition de valorisation inadéquate", a indiqué Braxton Carter lors d'une conférence d'analystes. "Est-ce qu'il va faire plus? Il faut lui demander. Je pense que les gens commencent très rarement avec leur meilleure offre", a poursuivi le directeur financier. L'opérateur français Iliad, maison mère de Free créée par l'entrepreneur Xavier Niel, a proposé récemment 15 milliards de dollars pour prendre le contrôle de 56,6% de T-Mobile US. Un autre candidat jusqu'ici donné favori pour racheter T-Mobile US, son concurrent américain Sprint (contrôlé par le japonais Softbank), a fait comprendre la semaine dernière qu'il avait renoncé à ce projet, au moins à court terme. La maison mère allemande de T-Mobile US, Deutsche Telekom, qui contrôle toujours 67% de l'opérateur et cherche depuis longtemps à s'en séparer, avait déjà indiqué la semaine dernière n'avoir pas reçu "d'offre satisfaisante". (Avec AFP) Google va poser de la fibre optique entre les Etats-Unis et le Japon Publié le 12-08-2014 Le géant américain de l'internet s'est associé à cinq opérateurs asiatiques pour installer un nouveau câble sous-marin transpacifique ultra-rapide. Le câble sous-marin installé par NEC parcourra 9.000 km de fonds océanique, à une profondeur de 8.000 mètres. (c) NEC Le géant internet américain Google et cinq groupes asiatiques de télécommunications ont annoncé mardi 12 août un accord pour la construction d'un nouveau câble sous-marin entre le Japon et les Etats-Unis, sous l'égide du japonais NEC, pour une mise en service en 2016. Ce câble en fibre optique d'une longueur de 9.000 km vise à répondre à la demande croissante en matière de transmission de données, explique le consortium, dont l'investissement total est estimé à "environ 300 millions de dollars". Objectif: augmenter la capacité des réseaux Dénommé Faster, il offrira une capacité de transfert de 60 terabits par seconde d'ici le premier semestre 2016, soit la plus importante jamais mise en place sur la très longue route transpacifique, selon la même source. Google a déjà participé à des projets similaires, dont le câble "Unity" annoncé en 2008. Sur ce projet, le géant américain s'est associé à China Mobile et China Telecom, au malaisien Global Transit, au nippon KDDI et à Singapore Telecom (SingTel), premier opérateur en Asie du Sud-Est. Le câble reliera la côte ouest des Etats-Unis (Los Angeles, San Francisco, Portland et Seattle) à Chikura et Shima, sur la côte est du Japon. Il sera connecté aux infrastructures de télécommunications existantes pour étendre sa capacité au-delà de l'archipel nippon, vers d'autres régions d'Asie. "Faster" viendra s'ajouter "aux quelques centaines de câbles sous-marins" connectant d'ores et déjà différents endroits de la planète, a rappelé M. Woohyong Choi, président du comité exécutif du consortium, cité dans le communiqué, alors que le nombre d'utilisateurs d'internet ne cesse de croître. (Avec AFP) Challenges.fr Cisco pourrait supprimer à nouveau 6.000 postes Publié le 14-08-2014 L'équipementier télécoms américain enregistre une baisse de ses commandes, en particulier dans les pays émergents. L'équipementier en télécoms américain Cisco, confronté à un ralentissement persistant de ses activités traditionnelles et sur les marchés émergents, poursuit sa restructuration avec 6.000 nouvelles suppressions d'emplois annoncées mercredi 13 août. "Nous allons prendre des mesures de restructuration sur l'exercice 2015 (entamé début août, ndlr) destinées à continuer à investir dans la croissance, l'innovation et les talents tout en gérant les coûts et en améliorant l'efficacité", a indiqué le directeur financier, Frank Calderoni, lors d'une téléconférence avec des analystes. "Ces actions vont toucher jusqu'à 6.000 salariés, soit environ 8% des effectifs mondiaux". Les nouvelles coupes s'ajouteront à 11.800 suppressions d'emplois annoncées par le groupe depuis 2011. Le PDG John Chambers a précisé que les réductions de coûts permises par cette "restructuration limitée" seraient réinvesties "dans des secteurs clés de croissance" comme les services d'informatique dématérialisés en ligne ("cloud"), les centres de données ou la cyber sécurité par exemple. Recentrage en cours Cisco s'est efforcé ces dernières années de se recentrer sur ce type d'activités, jugées plus porteuses, avec des investissements conséquents et une série d'acquisitions. Il a par exemple acheté récemment la startup new-yorkaise ThreatGRID, spécialisée dans l'analyse de virus et la défense des menaces tant en entreprise que dans le "cloud". "Le voyage que nous avons entamé il y a trois ans pour transformer Cisco s'est poursuivi à un rythme rapide" sur l'exercice 2014 (clos fin juillet), pour lequel le groupe publiait parallèlement ses comptes mercredi et ce, malgré "un environnement difficile", a commenté M. Chambers. Cisco a limité le recul de ses résultats par rapport à ce que craignait le marché. Son bénéfice net annuel a chuté de 21% à 7,9 milliards de dollars. Mais au quatrième trimestre (mai-juillet), la baisse est de seulement 1% à 2,2 milliards de dollars, et le bénéfice par action, la référence à Wall Street, a dépassé de 2 cents la prévision moyenne du marché, à 55 cents. Le chiffre d'affaires est également meilleur que prévu, malgré un repli de 3% à 47,1 milliards de dollars sur l'ensemble de l'exercice et de 0,5% à 12,4 milliards au dernier trimestre. Le marché s'attendait à une baisse de l'ordre de 2% au quatrième trimestre. Commandes pour les routeurs en baisse Cisco a encore vu ses commandes trimestrielles baisser de 7% pour les routeurs et de 4% pour les commutateurs permettant de relier des réseaux. Elles ont en revanche grimpé de 29% dans la sécurité et de 30% dans les centres de données. En termes géographiques, le groupe continue de souffrir sur les marchés émergents, où il enregistre un recul global de 9% (avec même -13% au Brésil et -23% en Chine). "Nous avons vu l'impact des difficultés géopolitiques en Chine, au Brésil, en Russie, en Argentine, en Turquie, en Thaïlande", a énuméré M. Chambers. "Malheureusement", a-t-il ajouté, "nous ne voyons pas les marchés émergents revenir à la croissance avant plusieurs trimestres, et pensons que cela pourrait empirer". Stabilisation en Europe Le groupe enregistre en revanche "une certaine stabilisation en Europe": ses commandes pour la zone Europe-Moyen-Orient-Afrique ont progressé ce trimestre de 2%, tout comme celles du continent américain. Au final, Cisco table ce trimestre sur une croissance de son chiffre d'affaires comprise entre zéro et 1%, et sur un bénéfice hors exceptionnels de 51 à 53 cents par action, a détaillé M. Calderoni. Les nouvelles suppressions d'emplois se traduiront par un maximum de 700 millions de dollars de charges avant impôts cette année, dont 250 à 350 millions au premier trimestre (août-octobre), a-t-il précisé. Les analystes s'attendaient jusqu'ici à un chiffre d'affaires trimestriel stable mais à un bénéfice par action tout en haut de la fourchette annoncée par le groupe, à 53 cents. Dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance officielle à la Bourse de New York, l'action Cisco perdait 0,99% à 24,95 dollars vers 22H20 GMT. (Avec AFP) LaTribune.fr Masayoshi Son, le Xavier Niel japonais qui rêve de dominer le monde Giulietta Gamberini | 07/08/2014 Né au Japon en 1957, Masayoshi Son est un self-made man, issu d'une pauvre famille d'immigrés coréens. fondateur et PDG du fournisseur d'internet japonais Softbank, qui contrôle l'opérateur télécoms américain Sprint, convoitait T-Mobile bien avant Xavier Niel. Les deux hommes ont bien davantage en commun que le simple rejet de leur offre. Plus qu'un rival, il est quasiment un alter ego. Masayoshi Son, le fondateur et PDG du leader asiatique du web SoftBank, qui depuis 2013 contrôle l'opérateur de télécom américain Sprint Nextel Corp, partage plus avec Xavier Niel que la seule envie d'acquérir T-Mobile US. Pour commencer, les deux hommes sont milliardaires. Le Japonais, avec un patrimoine de 19,7 milliards de dollars selon Forbes, serait d'ailleurs plus riche que le patron de Free, dont les avoirs sont estimés par le site américain à 8,1 milliards. En avril 2014, Forbes lui a même attribué la médaille d'or de l'homme le plus riche du Japon. Mais surtout, Masayoshi Son est, comme Xavier Niel, un self-made man du secteur de l'internet et des télécommunications, devant son succès à son appétence pour la nouveauté et le goût du risque. L'enfant pauvre d'une famille d'immigrés coréens Quand, le 11 août 1957, il naît à Tosu, dans l'île nippone de Kyushu, d'une famille d'immigrés coréens, Son Jeong-ui (son nom de naissance coréen) est pauvre et n'a même pas droit à la nationalité japonaise. Les activités peu rentables de son père se résument à l'élevage de porcs et à la distillation illégale d'alcool, rapporte le Wall Street Journal. Mais, très tôt, Masayoshi Son fait preuve d'une ambition affirmée. Le site Zonebourse rapporte notamment que, à peine âgé de 16 ans, sans rendez-vous, il serait allé à la rencontre de son idole Den Fujita, le fondateur et président visionnaire de Mac Donald Japon. C'est d'ailleurs un conseil de celui-ci qui aurait changé à jamais le destin de Son: Den Fujita lui aurait recommandé d'étudier l'anglais et de s'orienter vers l'industrie informatique. Diplômé en économie à Berkeley C'est ainsi que l'adolescent, malgré l'opposition de sa famille, déménage aux États-Unis, en Californie, où il finit son lycée et s'inscrit ensuite à la prestigieuse Université de Berkeley. Il en ressort en 1980 avec un diplôme d'économie en poche, ainsi que de solides connaissances en informatique. Ses années de fac n'auront pourtant pas été uniquement consacrées à ses études. Encore à Berkeley, il conçoit ainsi et fait breveter un traducteur électronique activé par la voix, dont il imagine la commercialisation dans les aéroports. Il le vend à Sharp Electronics pour quelque 500.000 dollars, selon le WSJ. Le quotidien américain rapporte également qu'il aurait gagné des dizaines de milliers de dollars par mois en gérant des jeux vidéo d'arcades. Des investissements en série dans des "start-up" De retour au Japon, en 1981, à seulement 23 ans, Masayoshi Son fonde Nihon Softbank, un distributeur de software, et en 1990 il obtient enfin la reconnaissance qu'il attendait: la citoyenneté japonaise. Mais le jeune entrepreneur ne s'arrête pas là. Il commence rapidement à investir dans des centaines de start-up, parmi lesquelles - à l'époque - Yahoo!, dans laquelle il investit 100 millions de dollars en 1996. Il crée ainsi Yahoo! Japan, dont il est toujours le président du conseil d'administration. Au cofondateur de Yahoo Jerry Yang, qui se serait contenté de 5 millions de dollars et ne voyait pas l'utilité de 100 millions, Son aurait lancé: "Jerry, tout le monde a besoin de 100 millions!" L'intuition du potentiel d'Alibaba Quatre ans plus tard, il mise sur un autre petit site chinois: Alibaba, fondé par Jack Ma, dans lequel il investit 20 millions de dollars. Après la présentation par Jack Ma de son business plan, Son aurait répliqué: "Vous devriez dépenser plus d'argent plus vite!" Lorsque sept ans plus tard la société sera introduite en Bourse, SoftBank encaissera une plusvalue latente de plus de 3 milliards de dollars. Encore aujourd'hui, la société possède un tiers du site chinois, pour une valeur de 58 milliards de dollars selon Bloomberg. En 2003, Softbank devient le premier fournisseur d'accès internet au Japon. Il contrôle à présent quelque 1.300 sociétés, rapporte le même site américain, dont Japan Telecom et Vodafone Japon. Un autre "trublion" Masayoshi Son a néanmoins un autre point en commun avec Xavier Niel. Comme le Français, il jouit aussi d'une autre réputation qui accompagne son aura d'homme d'affaires talentueux: celle de "trublion". En achetant en 2013 pour 22 milliards de dollars Sprint Nextel Corp, il a ainsi notamment "cherché la bagarre" avec AT&T et Verizon Wireless, les deux géants américains des télécoms, écrit le WSJ. Le Japonais n'a d'ailleurs pas hésité à promettre une guerre des prix dans le cas où son offre informelle sur T-Mobile, qui aurait permis de donner corps à un marché à trois opérateurs, avait réussi, en suivant la stratégie déjà appliquée au Japon et à l'instar de ce que Xavier Niel a fait en France. Et, pour convaincre de la pertinence de son offre, il n'a pas hésité à se montrer à la télévision américaine, à s'exprimer publiquement et à faire du lobbying auprès des autorités de régulations, indique Bloomberg. "Son n'est pas patient" "Son n'est pas patient. Son veut toujours être plus grand et ne se contente pas du statu quo", observe le directeur général d'une société de gestion d'actifs japonaise, citée par Bloomberg. "Son ne veut pas se limiter à être le n°1 mondial de la téléphonie mobile. Il veut devenir la première entreprise du monde", affirme un autre analyste japonais cité par le même site. Pour l'instant pourtant, il devra s'apaiser, comme d'ailleurs son rival Xavier Niel, les deux offres concurrentes sur T-Mobile US ayant été rejetées. LaTribune.fr À Versailles, le virtuel magnifie le château réel Clément Thibault | 12/08/2014, 11:28 Versailles est sans doute l'un des établissements publics français parmi les plus dynamiques et les plus innovants technologiquement. Les faits parlent d'eux-mêmes : les applications disponibles sur App Store ou sur Android se multiplient, une vingtaine de sites Web sont dédiés au château - des « sitesévénements » consacrés aux expositions temporaires, d'autres dédiés aux visites virtuelles, etc. -, les termes « réalité augmentée », « géolocalisation » ou « visite 3D » sont entrés de plain-pied dans le dictionnaire du château. Incontestablement, Versailles a fait des nouvelles technologies un axe de développement majeur. Comme le rappelait sa présidente, Catherine Pégard, dans l'avant-propos du rapport d'activité 2012 : De la monarchie à la République, quatre cents ans d'histoire. [...] Elle s'écrit [maintenant] dans le XXIe siècle [...] avec les outils et les atouts numériques qui nous permettent d'alterner animation multimédia et présentation d'œuvres originales sorties de nos collections. La présence de Versailles sur les réseaux sociaux, en ses "dedans" et ses "dehors", c'est une nouvelle ouverture au monde. Un lieu en phase avec les attentes du public Le projet de travaux du Grand Versailles, lancé en 2003 - avec une échéance pour 2020 - par JeanJacques Aillagon, alors ministre de la Culture, a pour triple objectif d'améliorer l'accueil du public, de lui proposer de nouveaux circuits et services et d'étendre l'offre culturelle du château. L'enjeu originel du Grand Versailles Numérique (GVN) était de faire la pédagogie de ces grands travaux. Selon Ariane de Lestrange, directrice de la communication : Nous étions en amont de la dynamique numérique qui touche aujourd'hui les musées, mais pour un but différent ! Comme pour le Grand Versailles, les objectifs du GVN se déclinent en trois temps : créer un lien en amont de la visite pour les primo-visiteurs - 72 % des visiteurs du château de Versailles -, favoriser la fidélisation des visiteurs, dématérialiser la visite pour la rendre accessible aussi bien aux étrangers qu'aux personnes qui ne peuvent se mouvoir. Jean-Jacques Aillagon synthétisait, en 2011, sur cblog.culture.fr, les trois piliers de cette stratégie, en avançant qu'« Internet est un formidable outil [...]. Nous démultiplions notre action auprès du public : nous touchons des publics nouveaux, nous créons des réseaux nouveaux, nous fidélisons des gens, nous améliorons notre image, nous apprenons à échanger de façon beaucoup plus soutenue avec nos visiteurs ». Selon Laurent Gaveau (directeur adjoint de la communication de 2008 à 2013), l'objectif, sous-tendu par le GVN est ainsi « de conjuguer les connaissances des équipes de Versailles - historiens, conservateurs, métiers d'art, médiation, équipes pédagogiques, etc. -, avec celles des ingénieurs, des développeurs, des chercheurs les plus imaginatifs, pour nous aider à répondre aux nouveaux usages de nos visiteurs ». Et Versailles n'est effectivement pas parvenu seul à ses fins. Fort de son prestige et de son dynamisme, l'établissement public a su mettre en place une savante politique de partenariats. En 2011, le musée de Versailles était le premier, en France, à ouvrir ses collections aux équipes du Google Art Institute afin de proposer des visites en ligne. Selon Catherine Pégard, « la présence de Versailles au sein du Google Art Project, dès l'origine du projet, a créé une véritable dynamique de consultation de nos collections à distance. L'intérêt pour le visiteur virtuel est notamment de visualiser les œuvres dans leur contexte, grâce à la technologie Street View ». En outre, le site du château de Versailles permet aux visiteurs de poster leurs photographies souvenirs via le site Flickr. La galerie Flickr dédiée à cette initiative propose aujourd'hui près de 900 images diverses - amusantes ou artistiques - qui seront bientôt analysées par une sociologue afin de scruter les évolutions de mode de visite au cours du XXe siècle. Toujours en faisant appel au public, l'établissement public a su mettre en place une stratégie fructueuse avec Wikipédia afin de dynamiser son portail attitré. Cette initiative a promu une réelle émulation intellectuelle, qui a permis au château de Versailles de justifier d'un contenu fourni, quantitatif et qualitatif, accessible à tous. Mené en 2011, ce projet avait d'ailleurs vu un « wikimedien » effectuer une résidence de six mois au château, afin de coordonner le partenariat. Internautes et touristes toujours plus nombreux Jean-Jacques Aillagon, qui avait parfaitement conscience du potentiel de ces initiatives, déclarait : Les établissements culturels et les musées ne doivent pas se laisser distancer par la rapidité des évolutions, mais être force de proposition auprès des acteurs du numérique. C'est avec Orange que le château de Versailles a construit sa collaboration la plus approfondie. Partenariat qui s'est concrétisé avec la constitution du « VersaillesLab ». Ce dernier a catalysé le développement de maints projets, à l'instar de « Versailles en direct », qui permet à des scolaires de visiter le musée en ligne et en direct, avec les commentaires d'un médiateur ; Jardins de Versailles, l'innovante application - dotée de la géolocalisation et de la réalité augmentée -, qui rend les déambulations dans les jardins plus fructueuses, et même un robot qui permettait en 2007 aux abonnés Orange de visiter en ligne et de manière interactive les galeries du musée. Certes, il est toujours difficile d'évaluer les résultats d'une politique numérique. Il est pourtant indéniable que le château de Versailles connaît depuis une dizaine d'années - depuis le lancement du GVN, en fait - un véritable regain d'intérêt. En 2013, l'établissement public a encore connu une hausse de 3 % de sa fréquentation, pour atteindre 7,5 millions de visiteurs. Ils étaient 2,9 millions il y a dix ans. Cette croissance épouse celle de la fréquentation du site Internet. Ce dernier a connu en 2011 environ 5 millions de visites, contre seulement 3,2 millions en 2009. Et en 2013, les sites de Versailles - réseaux sociaux inclus - ont atteint le record de 11 millions de visiteurs. Selon Ariane de Lestrange, « depuis cinq ans, nous avons connu une montée en puissance hallucinante de la visibilité par le Web, de surcroît internationale. Il y a une corrélation évidente entre la stratégie numérique et l'augmentation des visiteurs ». Corrélation qu'elle prend soin de nuancer : « Internet est un outil phénoménal pour la médiation, et nous l'utilisons uniquement en ce sens. » Versailles, qui était sous l'Ancien Régime le rendez-vous des sciences et des arts, se remet ainsi en quête de ce passé prestigieux. Avec une certaine réussite pour le moment. Et l'avenir ? « Nous réfléchissons actuellement beaucoup sur l'open data », nous souffle Ariane de Lestrange. LeFigaro.fr Sébastien Filetti, le 16/08/2014 Samsung, le danger de la succession o Publié le 16/08/2 014 à 07:00 Le patriarche qui règne sur un empire industriel est au plus mal. Les héritiers se préparent. Après deux semaines de coma, «l'Empereur» a rouvert un œil. Une lueur d'espoir déclenchée par la victoire de l'équipe de baseball des Samsung Lions retransmise à la télévision dans sa chambre, où le clan familial est venu à son chevet. À 72 ans, l'inoxydable Lee Kun-hee semble tromper une nouvelle fois la mort, en réchappant de l'attaque cardiaque qui l'a frappé le 11 mai dernier. Cela fait désormais trois mois que le patriarche est alité, entre la vie et la mort, et beaucoup craignent qu'il s'agisse de son dernier combat. La scène, digne d'un feuilleton, se déroule dans un hôpital Samsung, non loin de sa villa du quartier huppé d'Hannamdong, au cœur de Séoul. C'est de là que le président du numéro un mondial de l'électronique grand public veillait dans l'ombre sur les destinées d'un des plus grands conglomérats de l'histoire industrielle. Le visionnaire patron reste un combattant, qui a déjà vaincu un cancer par le passé. Le pays du Matin-Calme retient son souffle. Car l'empire Samsung, et ses 74 entreprises, pèse à lui seul 20 % du PIB de la Corée du Sud, la 14e puissance mondiale. À Séoul, même à voix basse, on hésite à évoquer le sujet tabou de la succession, pourtant dans toutes les têtes. À Hongkong ou à New York, les investisseurs et analystes sont sur le qui-vive, anxieux de savoir qui reprendra la barre de Samsung Electronics. La question est d'autant plus pressante à l'heure où son leadership sur les smartphones s'effrite et ses profits plongent. La presse sud-coréenne marche sur des œufs, les rumeurs bruissent autour de la guerre de succession entre les enfants du patriarche. La concurrence est vive entre l'héritier désigné Lee Jae-yong, 46 ans, diplômé de Harvard, et sa petite sœur Boo-jin, la fille préférée, patronne d'une chaîne d'hôtels cinq étoiles. «De nombreux détails ne sont pas réglés et les enfants négocient toujours», souffle une source proche de la famille. Avec pour enjeu de maintenir le contrôle familial absolu sur l'empire garanti par un savant système de participations croisées. Aujourd'hui, Lee Kun-hee règne sur un groupe dont la capitalisation boursière atteint 470 milliards de dollars, en ne possédant que 2 % des actions. Dans la ligne de mire Ses héritiers font face à un dilemme: pour échapper aux astronomiques droits de succession qui pourraient dépasser les 5 milliards de dollars, ils devraient céder des parts, au risque de faire s'effondrer le précaire jeu de dominos échafaudé par leur père. Le pouvoir ou l'efficacité fiscale? Une guerre entre héritiers ouvrirait la voie à une dislocation du groupe et à une influence croissante des actionnaires, pour l'heure écartés des décisions les plus stratégiques. Le sujet est sensible, alors que les critiques s'accumulent en Corée du Sud contre la toute puissance des «chaebols». La famille Samsung est dans la ligne de mire, car Lee Kun-hee fut condamné à la prison avec sursis pour évasion fiscale en 2007 et la présence de Samsung dans la quasi-totalité des domaines de la vie quotidienne en Corée fait grincer des dents. Cyniquement, la lente agonie de Lee est la dernière fenêtre de tir pour préparer l'avenir. Les grandes lignes du scénario sont tracées: le fils, Lee Jae-yong héritera du vaisseau amiral Samsung Electronics, mais n'aura pas les coudées franches. «Ce sera comme dans un mariage coréen traditionnel: l'homme est le leader, mais la femme tient les cordons de la bourse», résume une source proche de la famille. Ce quadra se prépare depuis vingt ans à reprendre les rênes dans l'ombre du père, mais les analystes s'interrogent sur sa capacité à endosser le costume de leader charismatique. «Son père a révolutionné Samsung en faisant le choix stratégique de la qualité en 1993. Pour être respecté, Jae-yong doit accomplir un exploit similaire. Je doute qu'il en soit capable», explique Chang Sea-jin, auteur d'un ouvrage sur la rivalité entre Samsung et Sony. Le charisme du leader joue un rôle essentiel chez Samsung, modèle confucéen de management ultra hiérarchique. Avare de paroles, les ordres de Lee Kun-hee tombent comme des oracles sur ses 470.000 employés. En 1993, il leur demandait de «tout changer sauf de femme». Pour souligner l'importance de la «qualité», il présidait à un «autodafé» industriel, brûlant 150.000 produits jugés défectueux. Visionnaire, Lee a transformé l'affaire paternelle de poissons séchés lancée en 1938 en géant mondial de l'électronique. Mais ses méthodes stakhanovistes hérissent les nouvelles générations en quête de qualité de vie. L'héritier au look de gendre idéal pourrait incarner une nouvelle ère, ou le crépuscule d'une dynastie industrielle hors norme. LeFigaro.fr Intel veut supprimer les ventilateurs de nos PC portables Benjamin Ferran, le 13/8/14 Sa nouvelle puce «Core M», plus économe en énergie, permettra de concevoir des PC qui chauffent moins, plus fins et silencieux. Le groupe américain peut ainsi se repositionner sur le marché des tablettes. PUBLICITÉ Intel veut faire régner le calme dans l'informatique. Le géant des puces électroniques a dévoilé lundi une nouvelle génération de microprocesseurs particulièrement économes en énergie, qui dissiperont moins de chaleur. Les fabricants de PC pourront ainsi concevoir des tablettes tactiles et des ordinateurs portables plus fins. Ces derniers, débarrassés de ventilateurs, seront aussi plus silencieux. Il ne s'agit pas moins que de «réinventer l'ordinateur portable», explique Intel dans un document de présentation. Cette évolution est critique pour Intel. Le numéro un mondial des microprocesseurs a bâti sa fortune grâce aux puces embarquées dans les PC. L'arrivée des smartphones, puis des tablettes, a affaibli ses positions. Ces petits appareils, toujours sous tension et connectés à Internet, nécessitent des puces très économes en énergie, qu'Intel n'a longtemps pas été en mesure de fournir. En conséquence, les fabricants informatiques se sont tournés vers des puces rivales, produites par Qualcomm, Nvidia ou Samsung, tandis qu'Apple est allé jusqu'à concevoir ses propres composants pour son iPhone et son iPad. Plus inquiétant pour Intel, des microprocesseurs développés à l'origine pour les smartphones et les tablettes, désormais jugés assez puissants, commencent à être implantés dans les PC, la chasse gardée d'Intel. Le dernier ordinateur portable d'Acer présenté cette semaine, le Chromebook 13, embarque une puce Nvidia. Son autonomie atteindrait 13 heures, davantage que les modèles équipés d'une technologie Intel. Grâce à son nouveau microprocesseur, appelé «Core M», Intel compte maintenir ses positions dans les ordinateurs et en conquérir de nouvelles dans les tablettes. «Core M» trouvera sa place dans certains ordinateurs ultraportables, dans des hybrides, ces tablettes qui se transforment en PC grâce à l'ajout d'un clavier, ainsi que dans des tablettes haut de gamme. «Vous verrez notamment des tablettes avec le plus haut niveau de performance, qui seront plus fines et plus légères», promet Christian Morales, vice-président d'Intel pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique. Intel est pratiquement absent des tablettes haut de gamme, de plus de 300 euros. Disponible pour Noël La plupart des puces Intel se trouvent aujourd'hui dans les modèles d'entrée de gamme, où les marges du groupe américain sont plus réduites. Seuls quelques partenaires lui sont restés fidèles, comme Microsoft. Sa Surface 3, plus épaisse que l'iPad Air d'Apple et la Galaxy Tab de Samsung, embarque un ventilateur. Du côté des ordinateurs portables, la puce «Core M» pourrait aussi se retrouver dans une prochaine version des MacBook d'Apple, qui ne contient plus de ventilateur, selon l'analyste Ming-Chi Kuo, de KGI Securities. Le «Core M» est la première puce issue d'une nouvelle génération de composants Intel, appelée Broadwell. Intel a lancé la production en volume de sa puce, ce qui signifie que les premiers PC et tablettes équipés de «Core M» seront disponibles dans le commerce pour la période cruciale des fêtes de Noël. L'ensemble de la gamme sera présenté lors du prochain forum des développeurs Intel, qui se tiendra à San Francisco du 9 au 11 septembre. Les autres microprocesseurs, destinés aux ordinateurs portables classiques, aux ordinateurs de bureau ou aux serveurs professionnels, ne devraient être proposés en nombre aux clients d'Intel qu'à partir du début de l'année prochaine. Intel a en effet pris plusieurs mois de retard dans la mise au point de la génération de puces Broadwell, qui lui a demandé de revoir ses procédés de fabrication. Ces puces bénéficient notamment d'une gravure extrêmement fine de 14 nanomètres, contre 22 nanomètres pour la génération précédente, ce qui contribue à réduire la consommation d'énergie et la place occupée par le microprocesseur. LaTribune.fr Comme pour Google, l'employé type d'Apple est un homme blanc Chose promise, chose due. Le mois dernier, suivant les exemples de Google, Twitter,Facebook, Yahoo ou encore LindekIn, Apple a annoncé qu'elle allait publier des statistiques sur la diversité parmi ses employés. C'est désormais chose. Premier enseignement à tirer de ces chiffres: l'employé-type de la firme de Cupertino est un homme blanc. Parmi ses 98.000 employés, on compte 55% de Blancs, une statistique inférieure à Google (65%) et Twitter (60%). Les Asiatiques représentent par ailleurs 15% des employés d'Apple et les Noirs 7%. En outre, exactement comme Twitter et Google, Apple emploie 70% d'hommes. La filière "tech", un univers très masculin Concernant l'emploi féminin, les chiffres de l'entreprise cofondée par Steve Jobs sont aidés par le secteur de la vente en magasin. Sans prendre en compte la filière "tech", la proportion de femmes est de 35%. Un taux qui tombe à 20% dans les emplois liés à la technologie, pour la plupart mieux rémunérés. Parmi les cadres, le taux d'emploi masculin grimpe à 72% d'hommes et à 64% de Blancs. Et pas besoin de statistiques quand on regarde le profil des exécutifs en haut de la hiérarchie, presque exclusivement composé d'hommes blanc. Capture d'écran du site apple.com Des chiffres "pas satisfaisants" pour le patron d'Apple Tim Cook, le patron d'Apple, estime dans un message publié sur le site d'Apple que les chiffres sur la diversité de son entreprise ne sont pas bons: "En tant que PDG, je ne suis pas satisfait de ces chiffres. On les connaissait, et nous travaillons durement depuis quelques temps pour les améliorer." Ce dernier relativise aussi, grâce à une autre conception de la diversité: "Notre définition de la diversité va au-delà des catégories traditionnelles de race, de genre et d'ethnie. Elle inclut des qualités personnelles que l'on ne mesure pas habituellement comme l'orientation sexuelle, l'âge et le handicap." Sans arriver à des résultats égalitaires dans tous les domaines, Apple a encore des progrès à faire. Des grandes entreprises de l'électronique et de l'Internet à avoir publié des résultats sur la mixité dans leurs effectifs, Yahoo est le meilleur élève. Le portail web, dirigé par une femme, emploie 50% de Blancs et 37% de femmes. LaTribune.fr Un ado de 15 ans invente un moyen de recharger son smartphone... en marchant Jérémy Hébras | 14/08/2014 Et si l'on n'avait plus besoin de prise de courant pour recharger un appareil électrique? Angelo Casimiro, un jeune Philippin de 15 ans, pense que c'est possible et a même conçu un système pour nous le prouver. Angelo est l'un des 15 finalistes du concours Google Science Fair, organisé par le géant du net Google pour mettre en avant de jeunes inventeurs et dont la dernière phase aura lieu en septembre. Son invention: la production d'électricité grâce à des semelles de chaussures. Utiliser les frottements du pied et de la chaussure L'idée est de convertir en énergie électrique les frottements qui ont lieu à l'intérieur de la chaussure lors de la marche. Le tout en garantissant le confort du marcheur (ou du coureur). C'est pour cette dernière raison que l'adolescent n'a pas choisi un système de dynamo. Sur le site de présentation de son invention, il précise: "Les dynamos sont robustes, bruyantes, et ont trop de parties en mouvement, ce qui serait à coup sûr désagréable pour l'utilisateur." Un courant ACDC Angelo a donc choisi de concevoir son système avec un paire de disques piezoélectriques, placés entre le pied du marcheur et la semelle. La propriété de ce genre de composants est de se polariser sous l'effet d'une contrainte mécanique, ici la marche. Les disques sont donc très flexibles et produisent un courant alternatif. Or, pour pouvoir charger un appareil électrique, il est nécessaire d'obtenir un courant continu. Pour cela, le jeune inventeur a conçu un pont de diodes. Le tout est relié en USB à l'appareil que l'on veut recharger. Le détail du dispositif est disponible ici. 27,89 volts générés en courant A l'heure actuelle, le système fonctionne mais est encore largement perfectible. En marchant, Angelo Casimiro a réussi à générer une tension de 18,53 volts. Le chiffre est monté à 27,89 volts lors d'une course. Ceci est suffisant pour charger des composants ou appareils qui consomment peu d'électricité (comme des circuits imprimés par exemples). Le scientifique en herbe est néanmoins optimiste : "Je peux affirmer maintenant que le système est prêt pour la production." L'invention des semelles productrices d'électricité, bien qu'encore à parfaire, offrirait de larges possibilités. Elle permettrait par exemple de recharger son smartphone même en pleine randonnée loin d'une prise de courant. D'autre part, le système s'appuie sur source d'énergie humaine donc - alternative relativement moins aléatoire que le soleil ou le vent. LaTribune.fr Telecom Italia offrirait 7 milliards d'euros pour la filiale brésilienne de Vivendi 18/08/2014, 10:59 Les enchères grimpent. Pour acquérir la filiale de Vivendi au Brésil, GVT, l'opérateur italien Telecom Italia compte proposer 7 milliards d'euros, selon l'agence Bloomberg et le journal brésilien Folha de Sao Paulo. L'espagnole Telefonica a de son côté fait une offre début août pour un montant inférieur de 300 millions d'euros. Canal Plus dans la boucle? Une alliance élargie, comprenant Canal Plus serait à l'étude. Au terme de la transaction, Vivendi se verrait proposer une participation de 20% dans Telecom Italia, selon l'agence américaine. Elle détiendrait également des parts dans la nouvelle entité que l'opérateur italien compterait créer en fusionnant l'opérateur et fournisseur d'accès à internet GVT à sa propre filiale au Brésil. Une rencontre Patuano- Bolloré Marco Patuano, patron de Telecom Italia aurait rencontré son homologue français chez Vivendi Vincent Bolloré et ce, avant que Telefonica ne formule son offre, laquelle court jusqu'au 3 septembre. Officiellement, GVT n'est pas à vendre mais le conseil de surveillance de Vivendi avait indiqué qu'il étudierait cette offre. Challenges.fr Thierry Breton élu président de Bull après l'OPA d'Atos Publié le 20-08-2014 L'actuel patron de Bull, Philippe Vannier, va continuer à assurer la direction opérationnelle du groupe, en tant que directeur général. Le patron du groupe de services informatiques Atos, Thierry Breton, a été élu président du conseil d'administration de Bull à la suite du succès de l'offre publique d'achat amicale de sa société sur le dernier constructeur informatique français. Le conseil d'administration, nouvellement constitué, "a pris la décision de dissocier les fonctions de président du conseil d'administration et de directeur général, et a élu à l'unanimité Thierry Breton, président du conseil d'administration de Bull", indique Atos dans un communiqué publié mercredi. L'actuel patron de Bull, Philippe Vannier, va continuer à assurer la direction opérationnelle du groupe, en tant que directeur général, ajoute le communiqué. Philippe Vannier était par ailleurs président de la holding Crescendo Industries, jusque là principal actionnaire de Bull avant d'apporter ses titres à l'offre d'Atos. Atos détient 84,25% du capital et des droits de vote de Bull à l'issue de son OPA lancée fin juin. Celle-ci va être rouverte du 25 août au 9 septembre afin de permettre à Atos d'acquérir auprès des derniers actionnaires minoritaires leurs actions au prix inchangé de 4,90 euros et leurs obligations convertibles (Océane) à 5,55 euros. L'achat de ces titres pourrait l'amener à débourser près de 94 millions d'euros. Le rapprochement entre Bull et Atos va donner naissance au numéro un du "cloud" en Europe. Les deux entreprises vont former également une entité commune entièrement dédiée à la cyber sécurité. Atos espère tirer de l'opération des synergies de coûts de 80 millions d'euros, dont 30 millions générées par une "accélération" de la mise en œuvre du plan de transformation engagé par Bull. Free, Sprint ou personne? Le rachat de T Mobile tourne au poker menteur Par Paul Loubière, Publié le 19-08-2014 à 17h05 Xavier Niel gagnera-t-il la partie qu'il engagé aux Etats-Unis? Pour l'heure, Deutsche Telekom rejette sa proposition dont le montant est "inadéquat". Mais rien n'est joué. Xavier Niel, le fondateur de Free, John Sur la table, T-Mobile, un opérateur de téléphonie mobile américain, détenu par Deutsche Telekom. A sa tête, John Legere, un trublion bouillonnant qui n’hésite pas à traiter ses concurrents Verizon et ATT de "bâtards avides" et de "connards". Voilà qui rappelle furieusement un certain Xavier Niel qui lançait en son temps des noms d’oiseau à Bouygues. Mais John Legere sait qu’il ne fait pas le poids devant ses principaux concurrents qui comptent deux fois plus d’abonnés que lui. Du coup, Deutsche Telekom cherche à vendre. En mars dernier, Masayoshi Son, PDG de Softbank, un fournisseur d’accès internet japonais qui contrôle Sprint, le troisième opérateur américain, se lance dans la bagarre. Il met 31 milliards de dollars sur la table pour racheter T-Mobile. C’est un peu comme si Bouygues et Free décidait de se marier. Début juin, les deux groupes semblaient près d’un accord : la moitié de la somme en cash et un milliard de dollars d’indemnité de rupture en cas d’échec de l’opération, notamment si le rachat est bloqué par les autorités américaines de la concurrence. Les deux opérateurs étaient dans le rouge en 2013 et un mariage leur permettrait notamment de se renforcer dans les réseaux mobiles à très haut débit, leur talon d’Achille face à ATT et Verizon. "Un glaçon en train de fondre?" Finalement, Masayoshi Son décide début août de se retirer. Motif ? Il aurait eu peur que les autorités refusent la fusion pour maintenir une concurrence entre quatre opérateurs. Le Wall Street Journal explique que la compagnie serait parvenue à cette conclusion après plusieurs réunions avec des représentants américains. "Sprint ne serait-il qu’un glaçon en train de fondre?" a ironiquement conclu John Legere agacé par la dérobade surprise de Masayoshi Son. Xavier Niel reste seul en lice pour le rachat de T-Mobile (environ deux fois plus gros que lui). Il s’est déclaré tardivement fin juillet pour seulement 15 milliards de dollars. Free et T-Mobile ont des stratégies qui se ressemblent. Ils sont tous les deux en position d’outsider devant des mastodontes historiques. Ils ont une politique de prix très agressive et pratiquent allègrement l’injure pour traiter la concurrence. Et ça marche : John Legere peut se targuer d’avoir redressé les comptes (ils sont passés dans le vert au premier trimestre) et d’avoir gagné 4,4 millions d’abonnés en 18 mois. T-Mobile a pour l’instant décliné la proposition de Niel dont la valorisation est "inadéquate". Xavier Niel est-il vraiment prêt à aller jusqu’au bout et à augmenter son offre ? Et s’il échoue, il pourra toujours espérer que son escapade américaine aura fait pression sur le prix de Bouygues Télécom. T-Mobile pourrait bien n’être qu’un prétexte dans cette partie de poker menteur. Challenges.fr La note d'Alcatel-Lucent est revue à la hausse Publié le 18-08-2014 à 17h16 L'agence de notation Standard and Poor's (S&P) a relevé lundi 18 août d'un cran, de "B-" à "B", la note de la dette à long terme de l'équipementier en télécommunications Alcatel-Lucent, en raison de l'amélioration de ses performances opérationnelles. Cette note bénéficie d'une perspective stable, a ajouté l'agence dans un communiqué, en notant qu’Alcatel-Lucent a restructuré de manière conséquente sa dette. "Le relèvement reflète principalement notre prévision qu'Alcatel-Lucent est sur la bonne voie avec son programme de restructuration pour améliorer significativement ses marges opérationnelles en 2014 et 2015", détaille S&P. Alcatel-Lucent en pleine mutation L'équipementier a dévoilé en juin 2013 le plan stratégique Shift, qui doit lui permettre de réaliser d'ici 2015 "une transformation industrielle", via une plus grande spécialisation, des cessions d'actifs pour plus d'un milliard d'euros, et un sévère plan d'économies. Alcatel-Lucent a publié des chiffres encourageants au premier semestre 2014, son résultat d'exploitation ayant été multiplié par trois alors que sa perte nette est passée de 885 millions d'euros l'année précédente à 298 millions d'euros. L'objectif de rééchelonnement de 2 milliards d'euros de la dette, prévu dans le plan Shift, a également été atteint. Dans ces conditions, S&P s'attend à ce que le flux de trésorerie opérationnel libre du groupe parvienne à l'équilibre dès l'an prochain. L'amélioration de la marge opérationnelle grâce en partie aux réductions de coûts et à une meilleure offre de produits devrait se poursuivre et la porter entre 6 et 7% en 2015, contre 2,7% au premier semestre 2014, indique l'agence. "En un an, on a pu à la fois redonner un projet industriel à l'entreprise, lancer une restructuration assez profonde et surtout refinancer l'intégralité de la dette", a par ailleurs souligné lundi sur BFM Business le directeur général du groupe, Michel Combes. "Nous avons nos prochaines échéances de dette en 2020 ce qui nous donne la capacité de nous adapter mais surtout pas de nous endormir, c'est maintenant qu'il faut accélérer", a-t-il assuré. Alcatel-Lucent a annoncé à l'automne dernier la suppression de 10.000 postes dans le monde dont 900 en France, mais a ensuite revu son plan social à la baisse dans l'Hexagone, à 594 postes. (Avec AFP) L’Expansion.com Internet, pourquoi es-tu si lent? Par L'Expansion.com, publié le 18/08/2014 à 12:42 On l'oublie parfois, mais le Web repose sur des composants physiques qui le rendent vulnérable. Attaques de requins sur des câbles, routeurs surchargés, embouteillages... Autant de phénomènes qui peuvent le ralentir. 1. Les attaques de requins Le Web n'est pas qu'un nuage d'ondes et de données. Pour fonctionner, il a besoin de serveurs et de câbles. Certains, installés au fond de l'océan, servent à relier les continents pour le bon fonctionnement du réseau. Ils sont donc potentiellement vulnérables à des actes de malveillance, ou des morsures de requins. Phénomène qui a déjà affecté des services en ligne de manière notable. Un responsable de Google a dévoilé la semaine dernière une des recettes de la firme pour s'en prémunir, rapporte le siteNetworkworld.com: ses câbles sous-marins sont désormais entourés de Kevlar. "Oubliez Google contre Apple, Google contre Amazon et Google contre Facebook. Ma nouvelle rivalité technologique préférée est Google contre les requins", s'amuse un journaliste de Slate.com. 2. Routeurs surchargés Internet a attrapé un mauvais rhume en plein mois d'août. Mardi 12, précisément, des sites ont souffert de ralentissements. Certains ont même été coupés du réseau. La faute à des problèmes liés à des routeurs. Ces aiguillages du Web qui donnent des sortes d'itinéraires possibles pour la circulation des données. Concrètement, les difficultés sont apparues quand Verizon, un opérateur de télécommunications américain, a rajouté 15 000 chemins à ses routeurs, explique Wired.com (lien anglais). L'opération a porté le nombre total de routes à 515 000. Or, des routeurs assez anciens, qui appartiennent notamment à l'américain Cisco, ne pouvaient pas supporter plus de 512 000 résultats. Ces derniers ont donc peiné sous la charge. Verizon a rapidement rectifié le tir en retirant la plupart de ses ajouts de routes, et les choses sont revenues à la normale. Problème: "La croissance d'Internet, ininterrompue depuis sa création, amènera inévitablement leur nombre au dessus de cette barre fatidique", note Le Monde. Les routeurs les moins performants devront donc bien être remplacés à temps. 3. Embouteillages sur les géants du Web Autre phénomène de ralentissement classique, pas non plus lié à un problème de votre matériel: celui des mastodontes comme Youtube, dont le trafic demande des ressources colossales. De nombreux internautes rencontrent ainsi des difficultés pour lire des vidéos sur le réseau en France. En 2013, une enquête de l'Arcep a montré que les opérateurs -et notamment Free, accusé à l'époque- n'en sont pas responsables. "L'enquête n'a pas mis en évidence de pratiques discriminatoires dans les modalités d'interconnexion et d'acheminement de trafic de données entre les deux sociétés", écrivaient les auteurs. Ce qui revient à dire que si YouTube patauge, c'est la faute à un nombre d'utilisateurs trop élevé en période de pointe et non pas à Free. LesEchos.fr Pourquoi il faut « dégrouper » Google OLIVIER SICHEL / PDG DE LEGUIDE.COM | LE 20/08 À 03:00, MIS À JOUR À 12:34 Le monopole de fait du groupe californien sur la recherche en ligne lui a permis de développer ses propres services au détriment des concurrents. Pour rendre la compétition équitable, l’Europe doit explorer la voie du dégroupage. Les abus de position dominante de Google, et la meilleure façon d’y mettre fin, sont aujourd’hui au cœur du débat public. Ecrasée entre, d’un côté l’« arme nucléaire » qu’est le démantèlement de Google évoqué par Nicolas Baverez, de l’autre les engagements très insuffisants négociés par la Commission européenne, la possibilité d’un dégroupage est une option de régulation crédible et efficace, notamment en considérant les progrès que cela a autrefois permis dans un secteur comparable, celui des télécoms. Rappelons le constat : l’entreprise de Mountain View utilise son moteur de recherche, secteur dans lequel il jouit d’un monopole de fait avec plus de 90 % de la recherche en Europe, pour développer et valoriser ses propres services verticaux (YouTube, Google Shopping, Google Maps, Hotel Finder) aux dépens des offres concurrentes (Dailymotion, Twenga, Mappy, Skyscanner, Easyvoyage, etc.). Réclamer une régulation de Google, c’est donc avant tout vouloir mettre un terme à une hégémonie qui, aujourd’hui, étouffe l’innovation. Dans cette optique, la régulation devient un cadre nécessaire évitant que les nouveaux venus soient d’emblée écrasés par l’acteur dominant. En l’état, la compétition dans le monde numérique s’apparente à un championnat de boxe dans lequel il n’y aurait pas de catégories : le poids mouche est condamné à être écrasé par le poids lourd, sans avoir eu le temps ni l’opportunité de proposer ses services à l’internaute. Réguler ne consiste donc pas à fermer la porte, mais au contraire à la laisser structurellement entrouverte. Les télécommunications ont longtemps été cet univers monopolistique, au sein duquel les nouveaux venus ne pouvaient ni accéder aux clients ni proposer une offre compétitive face aux opérateurs historiques tout-puissants dans leur pays. Puis la logique du dégroupage s’est appliquée : la Commission européenne (jadis ambitieuse et intransigeante) a imposé l’accès à la boucle locale dans des conditions non discriminatoires. Les conséquences ont été lourdes et structurantes pour tout le secteur : en France, le prix bas fixé par le régulateur à France Télécom s’est avéré suffisamment attractif pour que de nouveaux opérateurs investissent et innovent sur ce marché. Rappelons-nous qu’il y a dix ans, pas moins de 7 acteurs (2 italiens, Alice et Tiscali, 1 allemand, Club Internet, 1 américain, AOL, et 3 indépendants français, Free, Neuf et Cegetel) disputaient ce marché à Wanadoo. Le dégroupage a en définitive permis des avancées décisives : la baisse des tarifs de l’ADSL, la montée en débit, l’arrivée des box et des offres « triple play », de même que la constitution d’acteurs puissants et innovants alternatifs à France Télécom sont autant d’effets positifs directement dus au dégroupage. De la même façon, si l’Europe se décidait à mettre en œuvre le dégroupage de Google en donnant accès – dans des conditions acceptables – à cette nouvelle boucle locale qu’est le moteur de recherche général, beaucoup d’entreprises européennes relèveraient le challenge, offrant aux Européens le luxe du choix. En résulteraient une explosion des investissements, un foisonnement d’innovations, la constitution de nouveaux champions européens et, in fine, une baisse des prix. A chaque fois, au bénéfice direct des consommateurs finaux. Google, défié et stimulé par la concurrence, devrait alors justifier par la qualité – et non plus par le monopole et la manipulation de son algorithme – du caractère incontournable de ces services. A l’heure où le redressement productif est redevenu un souci majeur des dirigeants politiques, et où le futur président Juncker met le numérique en haut de ses priorités, le dégroupage est bien la meilleure solution. Les entrepreneurs du Net ne demandent pas d’aides supplémentaires ni de subventions, leur priorité n’est pas une énième mesure fiscale : ils veulent simplement pouvoir enfiler les gants et monter sur le ring pour s’engager dans un match dont les règles du jeu seraient, enfin, transparentes et équitables. LeMonde.fr La Chine va lancer son propre système d’exploitation Le Monde.fr | 25.08.2014 à 12h50 Le logo du "Chinese Operating System". | COS Avec Windows de Microsoft, iOS d'Apple et Android de Google, les Etats-Unis possèdent un quasi-monopole mondial sur les systèmes d'exploitation commerciaux pour ordinateurs personnels et appareils mobiles – une domination économique, mais aussi stratégique, comme l'ont montré les révélations d'Edward Snowden sur les programmes de surveillance de la NSA, qui collabore avec le secteur privé pour espionner le monde entier. Ainsi, en Chine, près de 95 % des ordinateurs de bureau fonctionnent sous Windows. Or, cela pourrait bientôt changer : selon le ministère de l'industrie de Pékin, la Chine va bientôt lancer son propre système d'exploitation, dont le nom en anglais est simplement COS (pour « Chinese Operating System »). Il a été développé par un partenariat public-privé, alliant l'Académie des sciences et le groupe Liantong, sis à Shanghaï. COS est basé sur le système libre et ouvert Linux, comme Android, mais ce sera un système fermé, comme Windows et iOS. Dans le passé, des ingénieurs chinois ont déjà créé des systèmes d'exploitation, mais les résultats étaient médiocres. Cette fois, les autorités semblent persuadées que la prochaine version de COS sera la bonne. Elle devrait commencer à équiper des ordinateurs de bureau neufs dès octobre, et pourrait s'imposer comme le système le plus répandu dans le pays en deux ou trois ans. Magasin d'applications En janvier dernier, la télévision chinoise avait montré une version intermédiaire de COS, présenté comme mieux adapté aux spécificités du marché national. A l'époque, ses créateurs avaient indiqué qu'il serait compatible avec les applications en Java... et que ses utilisateurs pourraient jouer à Angry Birds. Un magasin en ligne d'applications pour COS ouvrira prochainement, sans doute sur le modèle de l'App Store d'Apple et de Google Play. Dès le mois de mai, la Chine avait préparé le terrain en interdisant la commercialisation sur son territoire du nouveau système Microsoft Windows 8 – officiellement pour des raisons de sécurité. Puis, en juillet, la justice chinoise a ouvert une enquête sur les pratiques commerciales monopolistiques de Microsoft. Début août, elle a lancé un premier avertissement, pour intimer à Microsoft de renoncer à toute manœuvre d'obstruction de l'enquête. COS pour mobile pourrait être lancé en 2015 ou 2016. Là encore, le défi est immense, mais cette fois, l'adversaire est Google : à ce jour, près de 90 % des smartphones chinois fonctionnent sous Android. A noter que sur ce créneau COS a déjà un concurrent intérieur : début 2014, la société chinoise Coship Electronics a annoncé le lancement d'un système d'exploitation pour smartphones baptisé 960 OS, fruit de quinze années de recherche. § Yves Eudes Grand reporter Télérama.fr Xavier Niel, de Free au groupe Le Monde LES NOUVEAUX CITIZEN KANE | La dixième fortune française s'intéressait déjà aux sites d'info en 2008. Sa dernière opération, aux côtés de Pierre Bergé et Matthieu Pigasse, est le rachat des deux tiers du “Nouvel Obs”. Le 26/08/2014 à 07h00 Jean-Baptiste Roch Un hôtel de luxe à Courchevel, une école d'informatique pour étudiants sans diplômes, des centaines de start-up, les télécoms, les droits des chansons de Claude François… Xavier Niel, 46 ans et dixième fortune française, construit, rachète, investit partout, tout le temps. Depuis 2008, cet ex-pape du Minitel rose, devenu milliardaire grâce à la fameuse Freebox, s'entiche de presse. Le flirt débute par quelques (petites) participations dans des sites d'info comme Terra Economica, Mediapart, Bakchich, Owni (disparu), ou, plus récemment, Atlantico.L'histoire devient sérieuse en 2010, avec le rachat du groupe Le Monde (incluant Télérama, Courrier international, La Vie) aux côtés de l'homme d'affaires Pierre Bergé et du banquier Matthieu Pigasse (propriétaire des Inrockuptibles). Leur dernière affaire ? L'acquisition des deux tiers du Nouvel Obs. Le trio se disait même prêt à sauver Libération… Xavier Niel, en mars dernier, expliquait au magazine Wired : « Il faut qu'une presse libre, analytique et réflexive puisse exister. Une démocratie ne peut survivre sans journalisme de qualité »… Mais aurait un jour fanfaronné : « Quand les journalistes m'emmerdent, je prends une participation dans leur canard et ensuite ils me foutent la paix (1). » (1) Rapporté par Odile Benyahia-Kouider dans Un si petit Monde, éd. Fayard, 2011 LeFigaro.fr La Cnil sanctionne Orange après une importante faille de sécurité Le 26/08/2014 La Cnil lance un avertissement public à Orange. Au mois de mars, l'opérateur télécom s'était fait dérober des informations personnelles de 1,3 million d'abonnés et de clients potentiels. «Par souci de transparence, nous avons informé l'ensemble des personnes concernées de l'existence et de la résolution de ce fait», avait expliqué Orange fin avril, après avoir également prévenu la Cnil et corrigé la faille de sécurité. La Commission nationale de l'informatique et des libertés ne s'est pas contentée de cette explication. Mi-mai, elle a mené une enquête auprès des prestataires techniques chez qui les données avaient été dérobées. «La délégation de contrôle a constaté que les dysfonctionnements ayant engendré la faille de sécurité avaient été corrigés. Toutefois, plusieurs lacunes en termes de sécurité des données ont été identifiées et ont justifié l'engagement d'une procédure de sanction», écrit la Cnil. Absence d'audit de sécurité La Cnil reproche à Orange de ne pas avoir mené d'audit de sécurité avant d'utiliser la solution technique de son prestataire, «alors que cette mesure lui aurait permis d'identifier la faille de sécurité». «Elle a également retenu que la société a envoyé de manière non sécurisée à ses prestataires les mises à jour de ses fichiers clients et qu'aucune clause de sécurité et de confidentialité des données n'avait été imposée à son prestataire.» Pour ces motifs, la Cnil a décidé de sanctionner Orange d'un avertissement public. Les données dérobées figuraient dans un fichier destiné à l'envoi de campagnes d'emailing. Elles contenaient des noms et prénoms de clients, leurs dates de naissance, adresses électroniques, numéros de téléphone fixe et mobile. Ces informations peuvent être utilisées par des pirates pour adresser des messages personnalisés à leurs victimes, en se faisant passer pour un opérateur téléphonique ou une banque. Et ainsi récupérer des mots de passe de messagerie ou des identifiants de connexion à un compte bancaire. C'est ce que l'on appelle la technique du «phishing», ou hameçonnage. LeFigaro.fr L'explosion des objets connectés et des applis santé Armelle Bohineust, le 26/8/14 Balances intelligentes dans les salles de bains, bracelets «trackers» d'activité et montres intelligentes au poignet, systèmes de sommeil pour veiller sur nos nuits… De plus en plus d'objets connectés collectent des informations sur la forme et le bien-être des individus. Certains jouent en direct sur les comportements. Les ceintures Lumo Back vibrent pour signaler un dos mou tandis que les Américains portent des serre-têtes connectés pour augmenter leur concentration. «Melon t'aide à scruter ton état mental, ton comportement, tes émotions et te permet de t'améliorer», signale l'entreprise qui distribue ces bandeaux. D'autres objets visent directement la santé: glucomètres pour les diabétiques, brassards tensiomètres ou pacemakers. Si l'on y ajoute les colliers mesurant le rythme cardiaque et la consommation de calories des chiens ou encore le pilulier électronique permettant de suivre la consommation de médicaments du patient, quelques dizaines d'objets connectés s'installent dans l'univers du bien-être et de la santé. Le marché de l'e-santé, ou santé mobile, qui inclut aussi les applications santé, en croissance exponentielle, pourrait dépasser 20 milliards d'euros en 2017. Galaxy S5, le dernier-né de Samsung, comporte ainsi un cardio fréquencemètre pour prendre son pouls, la société Jawbone propose des applications pour bien s'alimenter, analyser son sommeil ou pratiquer de l'exercice tandis que Google et Novartis développent ensemble des lentilles de vue connectées pour les diabétiques… Autres cibles, les femmes qui souhaitent tomber enceintes ou celles qui vont accoucher. De 20.000 en 2012, les applications santé et bien-être sont passées à 100.000, dont 40.000 médicales, en 2013. «Ce marché évolue très rapidement», explique le Dr Guillaume Marchand, président de DMD Santé, un site qui fait évaluer les applications par des médecins et des patients. Beaucoup sont de qualité médiocre, estime DMD Santé, qui n'a sélectionné que 504 applis sur 8000 passées au crible. Et les trois quarts des applications ont beau être gratuites en France, les utilisateurs sont encore rares. Une étude indiquait en mars que la moitié des applications sont désinstallées après une utilisation. Le problème le plus agaçant de l'informatique enfin résolu Benjamin Ferran Les fabricants informatiques mettent la touche finale à un nouveau type de câble USB que l'on pourra brancher dans les deux sens. Un câble USB réversible pourrait être aussi inclus avec l'iPhone 6. PUBLICITÉ S'il est établi que les tartines tombent généralement sur la face beurrée, les ports USB ont aussi cette tendance malicieuse à s'insérer toujours du mauvais côté. Depuis l'apparition de ces ports informatiques à la fin des années 1990, on ne compte plus le temps passé à triturer les prises dans tous les sens pour finalement parvenir à brancher son lecteur MP3, sa clé USB ou sa souris. Après quinze ans de labeur, ces allers-retours incessants vont prendre fin. La norme USB, finalisée en 1995, a accompagné le développement de l'informatique personnelle. Adopté tant par les fabricants de PC que par Apple, sur son premier iMac, elle a remplacé les multiples connectiques qui existaient jusqu'alors, comme le port série et le port parallèle. Elle a aussi accéléré le transfert de données entre les ordinateurs et les périphériques, grâce aux évolutions successives de la norme. L'USB 3.1 a un débit de 1,2 gigabit par seconde, mille fois plus rapide qu'aux débuts de l'USB. Si les années ont passé, la forme rectangulaire des prises USB branchées sur les ordinateurs n'a jamais changé. Cela a permis de maintenir la compatibilité avec un nombre incommensurables d'appareils entre les différentes générations. Seulement, contrairement à d'autres prises qui ne sont pas non plus réversibles, comme le HDMI et le câble RJ45 (Ethernet), les sens de l'USB sont quasi indiscernables. Il existe bien une astuce, qui consiste à détecter une chicane sur l'un des côtés, mais elle ne résiste pas à la pratique. Tout cela va changer avec la nouvelle génération de l'USB, dite de type-C. Outre une nouvelle augmentation des débits, elle va pour la première fois modifier l'apparence des ports USB des ordinateurs, qui seront enfin plus petits et réversibles. De même, les connecteurs USB seront les mêmes des deux extrémités du câble. Aujourd'hui, les ports que l'on trouve sur l'un des deux côtés, dits de type-B, sont parfois plus petits, pour être connectés à des ports mini ou micro USB. Ce sont ces ports que l'on trouve notamment sur les smartphones Android. Comme le premier USB en son temps, l'USB de type-C remplacera toutes ces connectiques. Apple fait bande à part Après de longues discussions entre fabricants informatiques, les spécifications de l'USB de type-C ont été arrêtées au début du mois et la production de masse va commencer. Les nouveaux câbles pourront être utilisés dans les mêmes situations que les anciens câbles USB de type-A et type-B, c'est-à-dire aussi bien sur des ordinateurs que des téléphones, des imprimantes et des périphériques de stockage. En attendant que les périphériques compatibles se généralisent, ce qui prendra plusieurs années, des adaptateurs permettront de connecter ces nouvelles prises aux anciens connecteurs. Comme souvent, Apple fait bande à part. Il y a deux ans, le fabricant de l'iPhone a introduit un port réversible pour ses tablettes et smartphones, appelé Lightning. Il devrait récidiver avec l'iPhone 6, en l'accompagnant d'un port de type-A réversible. Des images et une vidéo de ce nouveau câble viennent d'être mises en ligne par Sonny Dickson, un jeune blogueur qui s'était distingué en montrant l'iPhone 5s avant l'heure. Apple a déposé des demandes de brevets pour ce connecteur au début de l'année. Des sociétés, comme UltraTek, proposent des produits similaires, qui n'ont pas été largement adoptés jusqu'alors. Challenges.fr La Poste Mobile cible les jeunes avec Universal Music Publié le 27-08-2014 à 10h06 L'opérateur La Poste Mobile lance une nouvelle gamme de forfait à destination des jeunes en partenariat avec la major Universal Music pour 9,99 euros par mois. L'opérateur La Poste Mobile a annoncé mercredi 27 août le lancement d'une nouvelle gamme de forfaits "Music" à destination des jeunes en association avec la major Universal Music (Vivendi). Ces forfaits proposent 2 Go d'internet en 4G, 3 heures de communication, les SMS et MMS gratuits et permettent une écoute illimitée et sans publicité de tout le catalogue Universal Music depuis un smartphone, un ordinateur ou une tablette, le tout pour 9,99 euros par mois la première année, détaille l'opérateur dans un communiqué. Une option prévoyant les appels illimités est également disponible à condition de verser 8 euros supplémentaires chaque mois. Pour le PDG de l'opérateur, Marc Zemmour, cité dans le communiqué, cette offre permet "de contribuer à l'objectif stratégique du groupe La Poste de rajeunir ses cibles". "80% des jeunes écoutent de la musique depuis le téléphone portable", explique pour sa part le PDG d'Universal Music France, Pascal Nègre, selon lequel "le streaming, c'est le nouvel usage pour consommer de la musique". Changement de partenariat Une campagne de communication multi-supports sera lancée à partir du 1er septembre pour présenter cette nouvelle gamme. Société Générale a lancé le 1er juin une offre de streaming musical avec Universal Music afin de séduire davantage de jeunes clients, via son offre So Music, une option commercialisée par la banque avec une carte bancaire. A l'inverse, le partenariat liant depuis 2009 l'opérateur Orange et le site internet de streaming musical Deezer ne devrait pas être reconduit à sa date d'expiration prévue en juillet prochain. La Poste Mobile veut atteindre 1,25 million d'abonnés d'ici fin 2014 et deux millions en 2017, et vise un résultat d'exploitation à l'équilibre à la fin de cette année. Il a lancé ses premiers forfaits 4G fin janvier. Lancé en mai 2011, l'opérateur, coentreprise entre Le Groupe La Poste (51%) et SFR (49%) dont il utilise les réseaux mobiles, a atteint 1 million de clients début 2014. (Avec AFP) LeMonde.fr Devenu trop grand, Internet a subi des perturbations Internet a subi une panne le 12 août. En cause, une croissance du réseau mal maîtrisée. Un problème plus humain que technique et qui pourrait se reproduire. Le Monde.fr | 15.08.2014 à 21h14 • Par Martin Untersinger Vous ne l’avez peut-être pas remarqué, mais Internet est brièvement et partiellement tombé en panne, mardi 12 août. Plusieurs sites, notamment en Europe de l'Ouest et aux Etats-Unis, ont souffert de ralentissements et, dans des cas plus rares, ont été coupés du réseau. Pour les utilisateurs, les dommages ont été discrets. Mais en coulisses, là où des techniciens s'assurent du bon fonctionnement d'Internet, cela a été nettement plus sérieux. Une « carte d'Internet » mise à jour trop vite Un routeur de marque Cisco. | CC BY-SA 3.0/Wikimedia Pour comprendre ce qu'il s'est passé, il faut plonger dans les arcanes du réseau. Internet est une gigantesque toile d’araignée. Des millions de serveurs, appartenant à des entreprises, plus ou moins grandes, qui communiquent entre eux. Lorsque vous entrez une adresse dans votre navigateur ou cliquez sur un lien, votre connexion va cheminer de serveurs en serveurs jusqu’à sa destination. Aux points d’intersection de ce réseau se trouvent des routeurs. Ces sortes de gros ordinateurs remplissent le rôle de postes d’aiguillage en répertoriant, dans ce qu’on appelle une « table de routage », tous les différents chemins possibles que peuvent emprunter les données pour parvenir à destination. Tous les routeurs du réseau communiquent entre eux et se transmettent les mises à jour de cette table de routage, afin que leur « carte d’Internet » soit en permanence à jour. C’est fondamental pour qu’Internet puisse fonctionner, car il est en mouvement permanent : il grandit et le nombre de chemins possibles avec. Depuis le début d’Internet, on ajoute au fil des années des chemins à cette table. C’est ce qu’a fait l’opérateur de télécommunications américain Verizon, qui a rajouté mardi plusieurs milliers de chemins sur ses routeurs. La limite des 512 000 routes Comme tous les routeurs de la planète parlent entre eux, ils ont commencé à répercuter les changements impulsés par Verizon. Problème : de nombreux routeurs un peu dépassés mais encore nombreux ne pouvaient pas gérer plus de 512 000 routes. Avec l’ajout de Verizon, le total dépassait cette limite. Résultat, ils ne pouvaient rien faire du tout et n’ont plus rempli leur rôle. Et tous les sites ou utilisateurs desservis par ces routeurs ont subi des ralentissements ou, pire, ont été totalement inaccessibles du reste du réseau pendant quelques heures. Ce petit hoquet d’Internet, s'il a provoqué des ralentissements et mis quelques sites hors ligne pendant plusieurs heures, n’a pas eu de conséquence majeure au niveau mondial. « Nous avons détecté sur Internet certains changements de route, des problèmes de latence et de baisse de performance plus que de véritables interruptions », constate Frédéric Dhieux, responsable réseau et infrastructures au sein du groupe Rentabiliweb (qui explique avoir « prévu bien à l'avance le problème » et remplacé « tous les cœurs de réseau »). « C'est un incident significatif mais d'impact limité : il n'a concerné que certains types d'équipements assez anciens, d'un constructeur particulier, dans leur configuration par défaut, utilisés plutôt en périphérie que sur le cœur du réseau proprement dit », estime Pierre Beyssac, fondateur de l'entreprise spécialisée Eriomem et ancien responsable système et réseaux de Télécom ParisTech. « C’est un peu comme le “bug de l’an 2000”, il y a eu des perturbations, mais elles étaient localisées », abonde Stéphane Bortzmeyer, ingénieur réseau et spécialiste de l’architecture d’Internet. Un problème humain plus que technique Que faire pour éviter ce genre de pannes ? Techniquement, pas grand-chose : il s’agit davantage d'un problème humain que d’un bug technique. Depuis plusieurs mois voire plusieurs années, les experts du réseau alertent en effet sur le nombre croissant de routes. En juin, l’entreprise Cisco, qui fabrique des routeurs, avait par exemple averti ses utilisateurs. L'évolution continue du nombre de routes depuis le milieu des années 90. | bgp.potaroo.net Malgré son impact limité, cette panne montre en réalité certaines carences dans la gestion technique d’Internet, un domaine obscur mais nécessaire à son bon fonctionnement. Chaque fournisseur d’accès à Internet, chaque hébergeur, bref chaque acteur qui dispose de routeurs est responsable de l’entretien de son petit bout de réseau. En s’assurant, par exemple, que ses routeurs pourront gérer l’ajout de nouvelles routes. Cette interdépendance, frôlant l’autogestion, est prise en défaut lorsque des gens ne font pas correctement leur travail. Frédéric Dhieux explique : « C'est à chacun de prendre ses responsabilités. Ceux qui ont été touchés sont ceux qui n'ont pas pris les mesures appropriées. Ils n’ont pas suffisamment anticipé ce problème. » « Ne pas avoir pris ce genre de précaution, c’est comme un capitaine de bateau qui prend la mer sans regarder la météo », juge pour sa part Stéphane Bortzmeyer. Une panne susceptible de se reproduire Si le nombre de routes est repassé sous les 512 000 (l'ajout par Verizon des quelques milliers de routes à l'origine de la panne était une erreur), la croissance d’Internet, ininterrompue depuis sa création, amènera inévitablement leur nombre au dessus de cette barre fatidique. Actuellement, il est aux alentours de 500 000. Et rien ne dit qu’après la panne de mardi tous les serveurs soient capables de gérer cette évolution. Dans de nombreuses petites entreprises, les moyens manquent pour effectuer une mise à niveau coûteuse des routeurs, et la priorité n'est pas toujours donnée à ce type de maintenance qui ne présente que peu de retour sur investissement immédiat. M. Bortzmeyer avertit : « Le problème va revenir pour de bon dans quelques semaines, lorsqu’on passera définitivement la limite des 512 000 routes. » « Cet incident montre que tout le monde n'est pas préparé à passer ce seuil. En un sens c'est une chance, cet événement a rappelé que ce seuil allait arriver », renchérit Frédéric Dhieux. Il est urgent de continuer comme avant Que faire pour éviter qu’une panne similaire survienne dans les prochaines semaines ? Rien n’oblige, dans les faits, les ingénieurs réseaux à mettre à jour leurs équipements (sinon pour leur bon fonctionnement). Certains, comme Frédéric Dhieux, estiment que l’Anssi, l’organisme de l’État chargé de la défense des réseaux français, pourrait jouer un rôle de veille, d'information et d'alerte sur ces questions. Pour d’autres, comme Stéphane Bortzmeyer ou Pierre Beyssac, cela ne ferait qu’ajouter une source d’information à un secteur qui n’en manque pas. La seule solution : rappeler la responsabilité des petites mains d’Internet. Une option qui a, à l’exception de ce type de pannes limitées, fait largement ses preuves. Martin Untersinger Challenges.fr Merkel vise 100% de couverture haut débit en Allemagne d'ici 4 ans Publié le 20-08-2014 à 13h31 Le taux actuel est de 64% avec de grosses différences entre les villes et les régions rurales. Le gouvernement allemand veut accélérer la numérisation de l'économie, notamment en développant l'accès à l'internet haut débit dans le pays, selon un plan présenté, mercredi 20 août, et déjà critiqué pour son manque d'engagements concrets. "L'Agenda numérique" du gouvernement d'Angela Merkel fixe entre autres l'objectif de relier 100% du territoire à l'internet haut débit (50 mégabits par seconde) d'ici 2018, a précisé lors d'une conférence de presse le ministre des Transports et du Numérique Alexander Dobrindt. Le taux actuel est de 64%, a-t-il précisé, avec de grosses différences entre les villes, pratiquement intégralement reliées, et les régions rurales où la part descend à moins de 20%. 20 milliards d'investissements A cet effet, Berlin prévoit de mettre aux enchères les fréquences libérées par la numérisation de la radio, pour permettre aux entreprises d'investir dans le haut débit. Le gouvernement promet en outre de réinvestir l'essentiel des recettes de cette vente dans la numérisation - pour combler le trou entre les investissements nécessaires et ce que le secteur privé investira. Les ministres impliqués - Alexander Dobrindt, son confrère à l'Économie Sigmar Gabriel et le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière - ont toutefois refusé de s'engager sur des ordres de grandeur. Les objectifs chiffrés doivent être définis avec les acteurs du secteur à l'automne. Les estimations qui circulent dans la presse - au moins 20 milliards d'euros d'investissements nécessaires - supposent que "l'on atteigne tout au moyen de fibre optique", a expliqué Alexander Dobrindt, ce qui n'est pas forcément le cas. L'Agenda numérique formule également un certain nombre d'objectifs, par exemple d'améliorer la sécurité et la confiance dans les nouvelles technologies, notamment pour les PME. Globalement "il ne s'agit pas d'un gigantesque programme de subventions, mais de changements intelligents des règles", a estimé Sigmar Gabriel. La fédération de l'industrie BDI a salué "un pas dans la bonne direction". Mais "maintenant des mesures concrètes doivent suivre", a ajouté son directeur général Markus Kerber. A ce plan doivent succéder dans un deuxième temps "des mesures concrètes, des moyens et un calendrier pour la mise en œuvre", a également plaidé la fédération Bitkom du secteur des nouvelles technologies. (Avec AFP) LeFigaro.fr Vivendi entre en négociations exclusives avec Telefonica pour GVT Elsa Bembaron, 28/08/2014 Cela ressemble à des fiançailles express. Après avoir reçu pour sa filiale brésilienne GVT, une première offre de Telefonica le 4 août et une seconde le 28 au matin, Vivendi annonce quelques heures plus tard entrer en négociations exclusives avec l'opérateur espagnol. Le conseil de surveillance de Vivendi déboute du même coup Telecom Italia, qui s'était lui aussi lancé dans la course, en officialisant son offre sur GVT ce même jour. La deuxième offre de Telefonica repose sur une valeur d'entreprise de GVT de 7,45 milliards d'euros. Elle comprend une partie en numéraire de 4,663 milliards d'euros et une partie en titres de Telefonica Brasil (12 % du capital). Un tiers environ de ces titres pourront être échangés si Vivendi en fait le choix, contre une participation de 5,7 % au capital de Telecom Italia, correspondant à 8,3% des droits de vote. Pour mémoire Telefonica détient environ 15% du capital de Telecom Italia. Vivendi estime le prix proposé par Telefonica comme étant «particulièrement attractif». Le groupe français a également jugé «attrayante» l'option lui permettant d'acquérir des parts dans Telecom Italia. Le conseil de surveillance «n'en souligne pas moins la pertinence et la qualité de l'offre de Telecom Italia». Une formule qui n'a rien d'engageante, très similaire à celle que Vivendi avait choisi, lorsqu'il avait préféré céder SFR à Numericable au détriment de Bouygues Telecom. Telecom Italia a dit jeudi avoir «pris note» de la décision de Vivendi. «Depuis le début, Telecom Italia a dit clairement qu'il aurait une approche disciplinée par rapport à sa stratégie au Brésil de façon à maximiser la valeur pour tous ses actionnaires», a déclaré l'opérateur télécoms italien dans un communiqué. Il a ajouté qu'il poursuivrait ses projets de développement et d'investissements au Brésil conformément à son plan stratégique 20142016. Une pierre deux coups «Le désengagement de GVT permettrait de céder la dernière entreprise de télécoms détenue entièrement par Vivendi après les ventes de Maroc Telecom et de SFR», mentionne Vivendi, qui ajoute que «l'accord entre Telefonica et Vivendi permettrait de développer des projets communs dans le domaine des contenus et des médias». L'opération offre en outre au groupe de médias français la possibilité d'entrer au capital de Telecom Italia. Une façon de faire d'une pierre deux coups: d'un côté Vivendi garde une participation dans le nouvel ensemble GVT-Telefonica Brasil et de l'autre il pourrait entrer au capital de l'opérateur italien. En ajoutant à cela sa participation de 20% chez SFRNumericable, cela commence à ressembler à un maillage dans les télécoms, compatible avec la volonté de l'entreprise présidée par Vincent Bolloré de devenir un «groupe industriel intégré orienté vers les médias et les contenus (.....) tout en ne s'interdisant pas de détenir des positions minoritaires dans des sociétés alliées pour distribuer des contenus». Cela représente une nette inflexion de la stratégie du groupe, par rapport aux choix faits par son précédent patron, Jean-René Fourtou. Challenges.fr Google a testé un service de livraisons par drones en Australie Publié le 29-08-2014 Des vols de drones ont livré des bonbons, de l'eau, des médicaments et de la nourriture pour chien à deux fermiers de Queensland. Amazon travaille à un projet similaire. Le Google a annoncé, jeudi 28 août, expérimenter un service de livraisons par drones, projet sur lequel travaille également le géant du commerce en ligne Amazon. Deux ans de recherche sur ce que Google a baptisé le "Project Wing" ont été couronnés par plusieurs vols en août de drones qui ont livré des bonbons, de l'eau, des médicaments et de la nourriture pour chien à deux fermiers de Queensland, en Australie. "Les engins volants autonomes pourraient bien ouvrir de nouvelles perspectives pour le marché de la livraison", a déclaré la société californienne dans un blog en comparant ce projet à celui de la voiture intelligente auquel le géant d'internet travaille depuis plus de cinq ans. Le mois dernier, Amazon a demandé l'autorisation d'expérimenter des livraisons par drones dans le ciel américain. La société a fait valoir auprès des autorités de l'aviation américaine que l'assouplissement des règles servirait "l'intérêt des consommateurs" et qu'elles constituaient "une étape nécessaire" pour la réalisation du projet Amazon Prime Air. Jeff Bezos avait dévoilé ce projet en décembre dernier, affirmant qu'il serait prêt à entrer en service dès 2015 si les autorités américaines l'autorisaient. Amazon avait ainsi précisé être capable de faire voler des drones à plus de 80 km/h tout en portant jusqu'à 2,2 kg de marchandises. (Avec AFP) Challenges.fr Pourquoi Martin Bouygues s'accroche à sa téléphonie Par Jérôme Lefilliâtre, publié le 28-08-2014 à 20h39 Après l’échec de la vente de Bouygues Telecom et malgré des résultats semestriels en baisse, le PDG du groupe relance une stratégie agressive. Pour obtenir le prix voulu en 2016 ? Et si les télécoms étaient redevenues un secteur d’avenir ? Alors que Vivendi devrait mettre un pied dans Telefonica et Telecom Italia, après la cession de son opérateur brésilien GVT, Martin Bouygues semble désormais décidé à conserver sa filiale. Bouygues Telecom, qu’il a échoué à vendre 8 milliards d’euros après son raid manqué sur SFR. "Nous avons toutes nos chances, et même un peu plus", avance le PDG du groupe familial, ragaillardi. Pourtant, les résultats semestriels, présentés ce jeudi, ne sont pas bons. Le chiffre d’affaires baisse encore de 5%, à 2,18 milliards d’euros. L’Ebitda poursuit son plongeon, à 332 millions d’euros (-29%) : c’est près de trois fois moins qu’en 2011, quand l’ouragan Free n’avait pas encore transformé le paysage en champ de ruines… "Nous sommes tombés dans un immense traquenard, rage encore Martin Bouygues ce jeudi. Il nous appartient de tout faire pour en sortir. Le gros du travail est fait, et nous avons de solides atouts". Les atouts de Bouygues Telecom Des solides atouts ? D’abord un réseau performant. L’entreprise a investi 1,5 milliard pour se doter d’un portefeuille de fréquences complet. Bouygues Telecom, qui dispose de la meilleure couverture 4G, déploiera dès septembre la 4G+, puis en 2015 "l’ultra haut débit mobile" – une sorte de 4G++. Plus le débit mobile est fort, a constaté l’opérateur, plus les abonnés consomment des données, et plus ils dépensent pour leurs forfaits. C’est ainsi que Bouygues Telecom espère "créer de la valeur", à défaut de faire du volume. En un an, malgré le tapage autour de la 4G, le parc de clients mobiles a diminué, passant de 11,3 à 11 millions… En revanche, la politique agressive sur l’Internet fixe, avec des prix cassés depuis le printemps (19,90 euros pour une offre triple play), est un succès. L’opérateur a recruté plus de 200.000 nouveaux abonnés nets lors du premier semestre. Le parc global de clients (fixe et mobile) a de nouveau progressé au deuxième trimestre pour s’établir à 13,2 millions. "Cela ne nous était pas arrivé depuis deux ans", s’est plu à répéter Martin Bouygues. Les bonnes nouvelles ne sont pas si fréquentes. L’opérateur compte accroître la tendance, avec le lancement d’une nouvelle box à la fin de l’année, qui tournera sous Android – le système d’exploitation passe-partout de Google –, et en étendant sa couverture ADSL en propre du territoire. Conjuguée au plan d’économies de 300 millions d’euros, qui passe notamment par la suppression de 1.500 postes, cette stratégie de valeur sur le mobile et de volume sur le fixe doit permettre de sortir la tête de l’eau d’ici la fin 2016. Cette année-là, l’Ebitda repartira à la hausse, si l’on en croit le PDG. On comprend mieux son peu d’empressement à vendre son bébé à Xavier Niel, qui fait des pieds et des mains depuis le printemps pour lui racheter. Dans deux ans, si tout se passe bien, Bouygues Telecom sera nettement plus désirable qu’aujourd’hui. Et Martin Bouygues pourra obtenir plus facilement les 8 milliards d’euros espérés. LaTribune.fr Bouygues Telecom a « toutes les chances de réussir » en solo selon Martin Bouygues Delphine Cuny, le 28/8/2014 « Nous avons souffert » mais Bouygues Telecom « déploie avec succès sa stratégie offensive » assure son actionnaire Martin Bouygues. Pourtant, le patron du groupe de BTP, qui a présenté ses résultats semestriels ce jeudi matin, a constaté que le chiffre d'affaires de sa filiale télécom a encore reculé de 5% et que son résultat opérationnel est en perte. Mais voyant le verre à moitié plein, le candidat déçu au rachat de SFR est convaincu que Bouygues Telecom « dispose des atouts nécessaires pour retrouver une compétitivité accrue sur un marché à quatre acteurs. » Oubliés, les rêves de mariage, improbable voire impossible avec Free ou Orange ? Lorsqu'on l'interroge sur les raisons de l'échec des discussions, évoquées par le PDG d'Orange Stéphane Richard, lui-même - notamment le prix - Martin Bouygues a balayé le sujet qualifié de « rumeurs. » « Nous n'avons pas reçu d'offre, il ne s'est rien passé pendant l'été » a déclaré Martin Bouygues, préférant dénoncer à nouveau « l'immense traquenard » de la quatrième licence accordée à Free. « Il nous appartient d'en sortir. Le gros du travail a été accompli » assure-til. "Carnage" et cure minceur Dans le cadre d'un plan d'économies de 300 millions d'euros, Bouygues Telecom est en effet en cours de discussions avec les représentants du personnel pour la mise en place d'un plan de départs portant sur 1.516 postes, près de 17% des effectifs. « C'est le grand carnage de la téléphonie en France » a lancé Martin Bouygues, avançant même que « 50.000 Français ont perdu leur job dans cette aventure » du quatrième opérateur, un chiffre hautement sujet à caution. Les premiers départs sont « envisageables début novembre » et les coûts de ce plan (environ 344 millions d'euros), provisionnés au premier semestre, ont été compensés par le règlement de litiges avec ses concurrents pour 429 millions d'euros (principalement Orange pour 300 millions selon le Canard Enchaîné et 100 millions de SFR selon BFM Business). L'opérateur aura ensuite « la structure la plus compétitive du marché » a prévenu Martin Bouygues. Cette cure minceur redonnera à sa filiale télécoms ses effectifs de 1998, deux ans après son lancement commercial. L'ex-troisième opérateur, dépassé par Free désormais en nombre de clients cumulés (fixe et mobile) et en chiffre d'affaires, compte miser sur l'explosion des usages notamment en 4G (il revendique 1,8 million de clients) et poursuivre son offensive dans le fixe, qui lui a permis de gagner 202.000 clients dans le haut débit (2,2 millions) au premier semestre, ce qui devrait le placer devant Free en termes de conquête (42.500 seulement chez SFR) « Dans le fixe, les opérateurs français ont vendu des offres avec de très fortes marges. Nous pensons que l'on peut vendre des produits de qualité avec des marges plus raisonnables » a déclaré le patron du groupe de BTP. « Chaque opérateur devra assumer ses choix industriels » Mais les « atouts » mis en avant par Martin Bouygues sont en fait ses actifs. « Dans la téléphonie mobile, un opérateur, c'est un réseau et un portefeuille de fréquences. Nous avons l'un et l'autre. Ceux qui n'ont pas voulu investir ne peuvent pas se plaindre », a-t-il lancé, visant Free qui a moins dépensé en fréquences et dont le réseau en propre ne couvre pas toute la population. Il a souligné que Bouygues dispose de 27% des fréquences en France en ayant investi 1,5 milliard d'euros, alors qu'il a « près de deux fois moins de clients qu'Orange, ce qui nous permet d'offrir une qualité de service inégalée. » Un « patrimoine » d'autant plus précieux que les opérateurs pourront utiliser toutes leurs fréquences pour la technologie qu'ils souhaitent sans contrainte (2G-3G-4G) à la mi-2016. C'est d'ailleurs l'horizon que se fixe le propriétaire de Bouygues Telecom : il espère le retour à « une croissance significative de l'Ebitda » (résultat brut d'exploitation) dans deux ans. En attendant, le groupe Bouygues ne descend pas de son cheval de bataille : la fin de l'itinérance octroyée à Free sur le réseau d'Orange. « A partir du moment où la compétition à quatre se fera de manière équitable, équilibrée, avec les mêmes règles pour tous, Bouygues Telecom aura toutes les chances de réussir » a avancé Martin Bouygues, faisant référence à la demande réitérée de l'Autorité de la concurrence à l'Arcep, le gendarme des télécoms, de préparer l'extinction progressive par plaques de ce contrat d'itinérance. « Chaque opérateur devra assumer ses choix industriels passés », a prévenu Martin Bouygues. En matière de choix industriels, la concurrence fait valoir que c'est Bouygues qui a tardé à se lancer sur le fixe pour devenir un opérateur convergent... « Notre business plan n'est pas bâti sur l'hypothèse de l'amélioration des conditions de concurrence, si cela se produit ce sera du bonus » a précisé Olivier Roussat, le PDG de Bouygues Telecom. Interrogé sur les ambitions d'Iliad, la maison-mère de Free, aux Etats-Unis, prête à débourser 15 milliards de dollars en cash pour s'offrir T-Mobile USA, Martin Bouygues n'avait « pas de commentaire. Je leur souhaite bonne chance, c'est tout ! » LaTribune.fr "La télévision traditionnelle aura disparu dans 20 ans" (Patron de Netflix) "En France, la TVA sur Netflix tombera dans les caisses du gouvernement français! Et nos impôts, nous les paierons conformément au droit néerlandais", selon Reed Hastings, patron de l'entreprise américaine. "La télévision linéaire va encore durer un peu grâce au sport, dont la fin n'est jamais écrite. Mais elle aura disparu dans 20 ans, car tout cela sera disponible sur internet". Coup de communication ou conviction réelle? Reed, le patron du géant américain de la vidéo en ligne Netflix a fait cette déclaration sur l'avenir de la télévision, lors d'un entretien mis en ligne mardi soir 27 août sur le site de Télérama. Reed Hastings épingle Canal+, son nouveau concurrent "Canal+ deviendra aussi un media sur internet", a-t-il assuré à propos du groupe de télévision payante qui devrait être son principal concurrent sur le marché français où Netflix doit se lancer le 15 septembre. Interrogé sur l'angoisse manifestée par l'audiovisuel français face à l'arrivée du groupe, Reed Hastings s'est montré plus modéré. Il a estimé que Netflix représentait à ce stade une offre "complémentaire des offres existantes". Avec Canal+, dont Netflix diffuse les séries aux États-Unis et qui achète à Netflix ses séries, comme House of Cards, "nos relations sont très directes, cette concurrence sera très positive pour les consommateurs français", assure l'Américain. Netflix compte produire des séries en France Le patron du géant de la vidéo à la demande (VOD) a confirmé qu'il comptait produire des séries en France: "La première sera une série politique, tournée à Marseille", qui devrait être diffusée "dans un an, si tout va bien". Netflix, qui doit déménager son siège en 2015 du Luxembourg aux Pays-Bas, contribuera au secteur audiovisuel "en produisant des contenus et en achetant des droits". "Nous créerons de l'emploi", fait-il valoir. Et de renchérir: "En France, la TVA sur Netflix tombera dans les caisses du gouvernement français! Et nos impôts, nous les paierons conformément au droit néerlandais." Discussion avec les télécoms pour être diffusé via une box Netflix, qui doit dans un premier temps diffuser ses contenus directement en mode OTT ("over the top"), continue à discuter avec les opérateurs télécom Orange, SFR ou Free, pour être diffusé via une box, a précisé M. Hastings. "Tout dépendra des conditions financières", a-t-il noté. Netflix, créé en 2007 en Californie, compte plus de 50 millions d'abonnés dans le monde. LeMatin.ch (suisse) Orange (Suisse) a accru sa rentabilité après six mois en 2014 Etoffant sa clientèle, Orange (Suisse) a accru sa rentabilité au premier semestre 2014, en dépit de revenus en baisse. Mis à jour le 28.08.2014 L'opérateur de télécommunications Orange, numéro trois helvétique derrière Swisscom et Sunrise, a vu son résultat d'exploitation avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (EBITDA) progresser de 5,9% à 167,2 millions de francs. Corrigé des coûts de restructuration, de ceux liés à la cession en février 2012 d'Orange par France Télécom à la société de participations britannique Apay et des droits pour l'utilisation de la marque, l'EBITDA a stagné à 185,3 millions, a annoncé jeudi l'opérateur sis à Renens (VD). Ce montant exclut également d'autres charges exceptionnelles. Outre l'accroissement de la clientèle, l'augmentation de la rentabilité reflète les progrès enregistrés au niveau des opérations ainsi que la croissance soutenue de la part des paquets de données de prix moyen à supérieur dans les nouveaux contrats. Orange a pu réduire ses coûts, notamment en matière d'interconnexion, de marketing et aussi de personnel. A l'issue de la période considérée, l'opérateur employait 887 collaborateurs à plein temps, contre 993 une année auparavant. A la même date, Orange recensait au total 2,18 millions de clients, 3,8% de plus qu'un an auparavant. Plus de forfaits mensuels L'augmentation illustre la part croissante d'abonnés disposant d'un forfait mensuel, leur nombre atteignant 1,15 million à fin juin, soit 4% de plus qu'une année auparavant. Sur un total de 79'000 nouveaux clients, 45'000 ont opté pour un plan mensuel. Sur la période sous revue, la part des clients utilisant un smartphone a encore progressé, passant en l'espace d'un an de 62 à 69%. En revanche, reflet de la vive concurrence entre opérateurs, le chiffre d'affaires s'est tassé de 2,7% à 609,3 millions de francs. Sur le seul deuxième trimestre, le recul des revenus s'est inscrit à 5,8% à 300 millions, alors qu'ils avaient très légèrement crû de 0,4% au cours des trois premiers mois de 2014. L'EBITDA s'est lui aussi quelque peu tassé entre avril et fin juin, soit de 5,2% à 83,4 millions. Un deuxième trimestre durant lequel Orange a dû s'atteler à corriger un problème informatique. Des milliers d'abonnés avaient ainsi reçu une facture erronée. Les retards dans la facturation ont concerné environ 5% des clients, a précisé à l'ATS Johan Andsjö, le patron d'Orange. L'affaire a depuis été réglée. Performance jugée solide Johan Andsjö a jugé la performance solide, celle-ci témoignant du succès continu de la stratégie de déploiement de la 4G depuis son lancement il y a plus d'un an. En l'espace d'un an, la part d'appareils 4G actifs sur le réseau de l'opérateur s'est envolée à 32% du total. La quantité de données transmises via la 4G par utilisateur et par jour a elle plus que doublé. Pour répondre à la demande, le numéro trois helvétique des télécoms a poursuivi ses investissements, ceux-ci augmentant de 7% au premier semestre à 69,7 millions de francs. A fin juin, le réseau 4G d'Orange couvrait 85% de la population suisse. D'ici la fin de l'année, l'entreprise vaudoise entend porter cette couverture à 90%. Elle prévoit d'équiper quelque 1000 antennes en vue de transmettre les signaux 4G. Facteur de succès critique, la qualité du réseau doit permettre d'acquérir de nouveaux clients, écrit Orange dans son rapport trimestriel. (ATS/Newsnet) LaTribune.fr Free accuse le coup des promos de Bouygues dans le fixe Delphine Cuny | 29/08/2014, 19:00 La guerre des prix de Martin Bouygues dans le fixe fonctionne. En tous cas, elle freine sérieusement les recrutements de clients de ses concurrents, y compris du plus redoutable, Free : la maison-mère de ce dernier, Iliad, indique avoir gagné 95.000 nouveaux abonnés au haut débit (nets des résiliations) sur le semestre, soit 24.000 seulement au deuxième trimestre après les 71.000 du premier. Or Bouygues en a conquis quatre fois plus au deuxième trimestre, soit 102.000, et 202.000 en six mois grâce à son offre ADSL à 19,99 euros ! Dans son communiqué publié vendredi soir, Free assure avoir « réussi à stabiliser sa part de marché » et ce « malgré un contexte de forte concurrence avec d'importantes offres promotionnelles des autres opérateurs. » A fin juin, le numéro deux français de l'ADSL, qui sera bientôt dépassé par SFR fusionné à Numericable, revendique 5,73 millions d'abonnés au haut débit. Bouygues en est encore très loin à 2,2 millions. « A ce rythme, il faudra au mieux sept ans à Bouygues pour atteindre 5 millions d'abonnés » ironise un analyste. 9 millions de clients Free Mobile Free a préféré préserver sa rentabilité : le free cash flow généré par le fixe a augmenté de 27% à 371 millions d'euros et la marge brute opérationnelle du groupe diminue d'un point uniquement du fait de la montée en puissance du mobile pour l'instant moins profitable, mais restant élevée à 30,9%, soit deux fois plus que Bouygues Telecom. Dans le mobile justement, Free a gagné 460.000 nouveaux abonnés, la croissance ralentit, mais cela fait tout de même 1 million sur le semestre : Free Mobile passe ainsi le cap des 9 millions de clients, l'équivalent de 13% de part de marché. Il talonne Bouygues qui compte 9,9 millions de clients forfaits (plus 1,1 million de cartes prépayées, créneau dont Free est absent). Deux ans et demi après son lancement, le dernier entrant a réussi son pari d'atteindre la taille critique des 15%. Il vise désormais 25% « à long terme. » Il ambitionne aussi d'atteindre une couverture de 75% de la population en 3G fin 2014 et 50% en 4G (contre seulement 24% en juillet selon l'Arcep) LaTribune.fr Telecom Italia dos au mur après son échec sur GVT 29/08/2014, 21:23 par Leila Abboud et Pamela Barbaglia et Stephen Jewkes PARIS/LONDRES/MILAN (Reuters) - Telecom Italia a raté une occasion en or en laissant échapper le brésilien GVT, que Vivendi va vendre à Telefonica, et le groupe italien pourrait bien passer du statut de prédateur à celui de proie dans un secteur dont la consolidation se poursuit. Le groupe italien ne pouvait pas se permettre financièrement de surenchérir sur Telefonica, qui offre 7,45 milliards d'euros pour la filiale brésilienne de Vivendi. Sa dette atteint en effet déjà 32 milliards d'euros selon Moody's et le groupe est noté depuis l'an dernier en catégorie spéculative ("junk"). Un rachat de GVT lui aurait pourtant permis de compenser sa principale faiblesse au Brésil, à savoir le fait que sa filiale mobile ne dispose pas d'un réseau à haut débit, contrairement à ses principaux concurrents. Marco Patuano, l'administrateur délégué de Telecom Italia, pourrait désormais devoir étudier sérieusement l'hypothèse d'une sortie du marché brésilien, duquel le groupe tire un tiers de son chiffre d'affaires, ce qui lui permettrait de réduire sa dette mais accroîtrait sa dépendance au marché italien, mal au point actuellement. Sept banquiers et investisseurs interrogés vendredi par Reuters ont estimé que Telecom Italia manquait d'une stratégie claire et qu'il aurait du mal à convaincre ses actionnaires de lui apporter des capitaux frais pour financer des investissements dans la modernisation de ses réseaux. Marco Patuano "a vendu avec force (le dossier GVT) comme la réponse aux problèmes de Telecom Italia et maintenant, il doit revenir devant la communauté financière pour expliquer ce qui va se passer ensuite", explique un banquier milanais. "Il n'y aura pas d'augmentation de capital, tout simplement parce qu'il faudra du temps à la société pour se remettre de ce revers et élaborer une nouvelle stratégie; on ne peut pas réclamer des capitaux frais sans stratégie claire." UN "CONSOLIDATEUR" CHANGÉ EN PROIE La composition du capital de Telecom Italia ne fait que compliquer la situation: Telefonica, son rival sur le dossier GVT, est aujourd'hui indirectement son premier actionnaire avec 14,8% des parts, mais il doit en céder une partie à Vivendi en paiement de GVT. En outre, des actionnaires financiers italiens cherchent à se désengager. Certains observateurs estiment que Telecom Italia est désormais une cible potentielle pour de grands noms du secteur comme Deutsche Telekom ou Vodafone. Niall Dineen, gérant d'AGF International Advisors et actionnaire de Telecom Italia comme de Telefonica, estime que l'italien n'est "plus un consolidateur" mais au contraire "une proie dans le secteur". La stratégie présentée l'an dernier par Marco Patuano prévoyait des cessions, en Argentine entre autres, pour financer des investissements en Italie dans le haut débit et la "4G", mais elle affirmait le caractère stratégique de la filiale mobile brésilienne, TIM Brasil. Aujourd'hui, Telecom Italia pourrait devoir changer son fusil d'épaule, estiment analystes et banquiers en rappelant qu'un autre brésilien, Grupo Oi, le numéro un local, a dit étudier un partage de TIM Brasil avec le mexicain America Movil et Telefonica. "PAS DE PLAN B POUR L'INSTANT" "La récente annonce d'Oi (...) pourrait constituer pour Telecom Italia une opportunité de sortir du Brésil, où il pourrait obtenir une prime importante pour sa filiale", estiment les analystes d'Espirito Santo. TIM Brasil affiche pour l'instant une capitalisation d'un peu plus de 10 milliards d'euros. Reste à savoir si Oi, lui-même déjà très endetté, pourra boucler une offre sur TIM Brasil, soulignent plusieurs banquiers, ajoutant que le projet risque aussi se heurter à des problèmes de concurrence. Un banquier qui travaille pour Telecom Italia a expliqué que Patuano "ne veut pas vendre le Brésil mais n'a pas de plan B pour l'instant". Il a évoqué trois options pour l'italien: se vendre à un autre européen, chercher un allié au Brésil ou tenter de former un groupe réunissant télécoms et médias en Italie en s'alliant à Mediaset, l'empire médiatique de Silvio Berlusconi. Pour lui, un rapprochement avec Oi au Brésil serait la meilleure solution car elle reviendrait à allier le numéro un du fixe avec le numéro deux du mobile. Un autre banquier a jugé peu probable un rachat de Telecom Italia par un étranger, expliquant que la faiblesse du marché italien jouerait le rôle de "pilule empoisonnée". Pour Carlos Winzer, analyste crédit de Moody's, la défaite de Telecom Italia dans le dossier GVT peut avoir un avantage: celui d'ouvrir la voie à un divorce entre l'italien et Telefonica. Ce dernier a déjà vu la valeur de sa participation fondre de 70% depuis son entrée au tour de table en 2007. "Au moins, Telecom Italia va être vraiment indépendant de Telefonica maintenant en mettant fin à la relation compliquée entre les deux groupes", a-t-il dit. (avec Nishant Kumar et Anjuli Davies à Londres, Robert Hertz à Madrid; Marc Angrand pour le service français) Challenges.fr Xavier Niel prêt à rafler la mise T-Mobile Par Jean-Baptiste Diebold, le 29-08-2014 à 19h28 Les obstacles sur le chemin de Free pour racheter la filiale américaine de Deutsche Telekom tombent les uns après les autres. Le groupe allemand propose 35 dollars par action, se rapprochant de l'offre de Niel. Xavier Niel se fait discret ces temps-ci. Comme toujours lorsqu’il est à fond. Sera-t-il sur scène lundi 1er septembre pour commenter les résultats d’Iliad au premier semestre? Ceux-ci, dévoilés ce vendredi 19 août au soir, montrent la poursuite des bonnes performances de l’opérateur français. La maison mère de l'opérateur Free a enregistré un fléchissement (-1,3%) de son bénéfice net au premier semestre, à 139,9 millions d'euros, en raison des amortissements liés au développement de son réseau 4G mais devrait atteindre plus tôt que prévu ses objectifs de vente. Le groupe de Xavier Niel a réalisé sur le semestre un chiffre d'affaires record de 2 milliards d'euros, en hausse de 10%, ce qui devrait lui permettre d'atteindre des ventes de 4 milliards fin 2014, avec un an d'avance. Et pendant ce temps, les nouvelles venant des Etats-Unis ne sont pas mauvaises non plus. Fin juillet, Xavier Niel a confirmé s’être lancé dans l’acquisition de l’opérateur mobile américain T-Mobile. Un coup de tonnerre des deux côtés de l’Atlantique. La partie n’est pas finie, mais les obstacles semblent se lever les après les autres sur le chemin du fondateur de Free. Bientôt une nouvelle offre de Niel? Jeudi 29 août, une dépêche de Bloomberg évoquait le prix de 35 dollars par action pour T-Mobile. Pour l’instant, le fondateur de Free en a proposé 33. Une offre balayée début août par Tim Höttges, président du directoire de Deutsche Telekom, actuel actionnaire majoritaire de l’opérateur américain. Mais d’après l’agence américaine, l’équipe dirigeante du groupe allemand serait prête à accepter une offre de rachat de sa filiale à partir de 35 dollars. Bien moins donc que les 40 dollars proposés par Sprint ! Un mois plus tôt, le 5 août, Sprint annonçait qu’il mettait fin aux discussions avec TMobile suite à des déclarations du régulateur américain des télécoms marquant sa préférence pour un marché à quatre opérateurs. Deutsche Telekom voyait donc s’effondrer sa deuxième option de vente de T-Mobile : fin 2011, ATT avait déjà dû jeter l’éponge sous la pression des autorités antitrust. Ces échecs ont provoqué une perte de quasiment un tiers de la valeur de T-Mobile en trois ans… Xavier Niel n’a pas encore donné de signal sur sa volonté de mettre une nouvelle offre sur la table. Dish, spécialisé dans les services de télévision payante, pourrait s’associer à Iliad. Sauf si la société possédée par le milliardaire Charlie Ergen compte se lancer seule… Des proches du dossier estiment que la discussion porte désormais moins sur le montant payé en cash, que sur la participation résiduelle que garderait Deutsche Telekom. Ce dernier, qui possède 67% du capital de T-Mobile, cherche en effet à réduire au minimum sa part dans sa filiale américaine. Une méthode commando Xavier Niel prépare cette offensive depuis des années. Le premier marché au monde des télécoms est très particulier : les forfaits varient entre 50 et 80 dollars, et lui pense savoir comment transformer T-Mobile en un opérateur agile dans son organisation et détonant dans son offre commerciale. Au printemps, les étoiles ont commencé à s’aligner. Le marché français s’est refermé pour Xavier Niel il y a quelques mois : après le veto mis par l’Autorité de la concurrence sur son projet de rachat de SFR, il y a deux ans, il n’est pas parvenu à convaincre Martin Bouygues de lui céder son opérateur à la suite de l’échec de l’héritier du groupe de BTP dans sa tentative de mettre la main sur la filiale de Vivendi, finalement raflée par Patrick Drahi, le propriétaire de Numéricable. Au même moment, l’inventeur de la Freebox reçoit des informations concordantes venant des Etats-Unis : l’offre de Sprint sur T-Mobile n’a aucune chance d’aboutir, car le régulateur des télécoms ne laissera pas faire. C’est le moment de se lancer ! Comme à son habitude, il avance en mode commando : avec Thomas Reynaud, son responsable financier, et Vincent Le Stradic, de la banque Lazare, il élabore une offre en quelques semaines en parvenant à réunir 15 milliards de dollars auprès de BNP Paribas et de HSBC. Reste maintenant à parcourir les derniers mètres…