Revue de presse du 31 Août 2014 LeMonde.fr - all-in-web

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Revue de presse du 31 Août 2014
LeMonde.fr
L'offre d'Iliad pour T-Mobile, un « coup de poker
de Xavier Niel » pour la presse américaine
Le Monde.fr | 01.08.2014 à 06h43 • Mis à jour le 01.08.2014 à 07h19 |Par Alexandre Pouchard
Voilà que débarque « un enchérisseur surprise dans la bataille pour TMobile US » : c'est ainsi que le Wall Street Journal a révélé jeudi
31 juillet qu'Iliad, maison mère de l'opérateur Free, a formulé une offre
de rachat de la filiale américaine de T-Mobile, quatrième opérateur
téléphonique aux Etats-Unis. Le groupe français a confirmé ces
informations.
Iliad déclenche ainsi « la guerre des offres avec Sprint », un autre opérateur américain qui a,
lui aussi, des vues sur son concurrent, titre le site ZDNet.
La presse américaine voit dans cette annonce l'empreinte du patron d'Iliad, Xavier Niel,
parmi les dix premières fortunes de France et actionnaire du Monde à titre individuel, qualifié
de « fauteur de troubles » par le Wall Street Journal. Selon le quotidien, le « selfmade milliardaire espère avoir le même effet perturbateur qu'en France, où il a été une épine
douloureuse dans le pied des autres opérateurs téléphoniques du pays » lors de son arrivée
fracassante sur le marché en 2012.
« Pour passer de propriétaire d'un service de Minitel rose à l'un des hommes les plus riches
de France, Xavier Niel a dû tenter plusieurs coups de poker, rappelle
l'hebdomadaire Business Week. Son dernier coup, une offre de 15 milliards de dollars
[11,2 milliards d'euros] pour le contrôle de T-Mobile US, est le plus audacieux jusqu'à
maintenant. »
« LA BATAILLE DES FRANCS-TIREURS »
Mais l'homme d'affaires fait face à un concurrent sérieux en la personne de Masayoshi Son,
le fondateur et patron de SoftBank, actionnaire majoritaire de Sprint. « C'est la bataille des
francs-tireurs », décrit le site PC Magazine, qui développe :
« Iliad et Softbank ont beaucoup en commun : ils sont tous les deux dirigés par leurs
fondateurs, des grandes gueules génies du business high-tech et qui ont bouleversé le
secteur des télécoms dans leurs pays en cassant les prix et des politiques favorables aux
consommateurs. »
Il s'agit d'un « choc entre deux personnalités », abonde le Wall Street Journal.
« PAS LA PUISSANCE DE FEU DE SOFTBANK ET SPRINT »
Ce n'est en effet pas une bataille gagnée d'avance pour Xavier Niel et son groupe.
« L'approche d'Iliad soulève beaucoup de questions, notamment comment un groupe pesant
16 milliards de dollars [12 milliards d'euros] peut racheter une société dont la valeur était
estimée à 25 milliards de dollars avant que l'offre soit formulée », écrit le Wall Street
Journal, qui ajoute que, « s'il a certainement les tripes pour réaliser l'opération, Xavier Niel
n'a pas la puissance de feu de SoftBank et Sprint, qui aurait proposé 32 à 40 milliards de
dollars pour T-Mobile[contre 15 milliards pour Iliad] ».
Autre handicap pour Xavier Niel, selon le quotidien : « Avec Iliad, il n'a réalisé qu'une seule
acquisition en vingt ans. Le groupe n'a pour l'instant aucune activité hors de France et n'a
aucune expérience dans l'intégration d'une société de la taille de T-Mobile US. »
Malgré tout, l'offre d'Iliad a un avantage de taille en rencontrant probablement« moins de
réticences du côté des autorités américaines », affirme l'agence Bloomberg. En effet, les
régulateurs antitrust « ont déjà mis en garde contre trois opérateurs téléphoniques nationaux
au lieu de quatre actuellement », une situation qui se produirait si Sprint fusionnait avec TMobile.
LeMonde.fr
31 juillet 2014, par Jérôme Marin
Free veut racheter T-Mobile, l’opérateur qui a dynamité la
téléphonie mobile aux Etats-Unis
Xavier Niel (actionnaire du Monde à titre privé) veut se lancer à la conquête des Etats-Unis.
Iliad, la maison-mère de Free, vient de formuler une offre de rachat partielle de T-Mobile
US, la filiale américaine de Deutsche Telekom dont la valorisation boursière s'élève à près
de 25 milliards de dollars (18,7 milliards d'euros). L'information, d'abord révélée par le Wall
Street Journal, a depuis été confirmée par la société.
CONCURRENCE DE SPRINT
américain, pour un montant de 15 milliards de dollars (11,2 milliards d'euros). Cela représente
33 dollars par action. Le groupe promet par ailleurs 10 milliards de dollars de synergies "au
bénéfice des actionnaires de T-Mobile US. "Cela conduit à une valeur globale de 36,2 dollars
par action, soit une prime de 42% par rapport au cours de Bourse" de T- Mobile au 31
décembre 2013, avant les "rumeurs de marché relativement au rapprochement entre Sprint
et T-Mobile US".
Sur sa route, Iliad pourrait en effet faire face à la concurrence de Sprint, le troisième
opérateur mobile américain détenu par Softbank, la firme du très ambitieux homme d'affaires
japonais Masayoshi Son. Celui-ci ne cache pas sa volonté de mettre la main sur T-Mobile,
afin de constituer un opérateur capable de rivaliser avec les deux mastodontes du
secteur, AT&T et Verizon, qui contrôlent à eux-seuls 70 % du marché américain (plus de 100
millions d'abonnés chacun).
La maison-mère de Free dispose cependant d'un avantage de taille : l'absence de problème
de concurrence. Un rachat par Sprint reviendrait en effet à passer de quatre à trois
opérateurs nationaux. Le sujet est sensible aux Etats-Unis, ce qui laisse planer le doute sur
la réponse des régulateurs. Iliad mise certainement sur le fait que T-Mobile pourrait opter
pour la solution la moins incertaine. Car, selon l'agence Reuters, Sprint semble disposer à
offrir jusqu'à 40 dollars par action.
50 MILLIONS d'ABONNÉS
Au deuxième trimestre, T-Mobile vient de dépasser la barre des 50 millions d'abonnés. La
société est dirigée par John Legere, un personnage qui détone dans le monde très formaté
du business américain. Ancien responsable d'AT&T, où il a passé une vingtaine d'années, il
a réussi, en moins de deux ans, à chambouler un secteur jusque-là cadenassé. Malgré la
présence de quatre opérateurs nationaux, les prix des abonnements, et plus particulièrement
celui de la data, atteignait ainsi des sommets aux Etats-Unis.
T-Mobile partait pourtant de très loin. La société ne cessait de perdre des abonnés, en raison
notamment de l'absence de l'iPhone dans sa gamme. Mais aussi du retard pris dans le
déploiement de son réseau 4G. La situation semblait si désespérée que Deutsche Telekom
n'espérait plus qu'une chose : s'en débarrasser à bon prix. En 2011, le groupe allemand
pensait avoir trouvé un acquéreur. AT&T proposait 39 milliards de dollars pour racheter
l'opérateur. Mais les autorités américaines de la concurrence s'étaient opposées à cette
transaction.
Cette opération ratée va paradoxalement marquer le début de la renaissance de T-Mobile.
La société récupère 3 milliards de dollars d'indemnités de rupture, une somme qu'elle peut
réinvestir dans son réseau et dans l'achat de fréquences. Elle fusionne aussi avec MetroPCS
et fait son entrée en Bourse. En septembre 2012, elle recrute M. Legere au poste de
directeur général.
PERTES
A la tête de T-Mobile, le dirigeant impose rapidement son empreinte. Il lance un vaste plan
de reconquête, baptisé "Uncarrier". Il bouscule les codes. En mars 2013, il commence par
mettre fin aux contrats de deux ans, pratiqués depuis des années par l'industrie pour
subventionner les terminaux. En juin 2013, il lance un programme permettant à ses clients
d'échanger leur smartphone deux fois par an.
Quatre mois plus tard, M. Legere poursuit son offensive. Il offre la data et les SMS gratuits et
illimités depuis l'étranger à tous ses abonnées. Depuis janvier, il propose de rembourser les
frais de résiliation à tous ceux qui décident de changer d'opérateur mobile. En juin, il indique
que la data consommée sur les applications de streaming (lecture sans téléchargement)
musical, comme Pandora et Spotify, ne sera plus débitée du forfait. Ses rivaux ripostent de
manière sporadique, mais laissent l'initiative à T-Mobile, qui est en plus bien moins cher.
Cet activisme est récompensé : l'opérateur a renoué l'an passé avec la croissance de son
parc d'abonnés. Il en a gagné 4,4 millions. La tendance s'est poursuivie au premier semestre
2014, avec 3,9 millions de clients supplémentaires. La contrepartie : quatre trimestres
consécutifs dans le rouge avant de renouer avec les profits entre avril et juin.
L’Expansion.com
Orange distribuera Netflix ailleurs en Europe
Par Raphaële Karayan, publié le 30/07/2014 à 09:20
Le PDG d'Orange, Stéphane Richard, "ne souhaite pas qu'Orange soit le
cheval de Troie de Netflix en France", mais il le distribuera dans d'autres
pays européens. Il s'est cependant défendu d'être "aux ordres du
gouvernement".
Si Orange n'accueillera pas Netflix dans sa box à la rentrée en France, au moment
du lancement du site de SVOD, il le fera ailleurs en Europe. C'est ce qu'a annoncé Stéphane
Richard ce mercredi sur France Inter.
Les négociations auraient pu aboutir à un accord
"Je ne souhaite pas qu'Orange soit le cheval de Troie de Netflix en France", a expliqué le
PDG de l'opérateur, tout en reconnaissant que les discussions qui ont eu lieu depuis
plusieurs mois avec l'américain, sur les questions techniques et économiques (commission
de distribution, prise en charge d'une partie des coûts d'acheminement) ont abouti "à des
conditions qui pourraient constituer un accord".
Cependant il estime que "l'impact de cette offre sur l'écosystème français n'est pas
suffisamment clair ni prévisible pour qu'on prenne le risque de l'implanter sur 10 millions de
box".
"Je ne suis pas aux ordres du gouvernement"
Orange "travaille sur un concurrent" à Netflix, a-t-il ajouté. Un projet qui est en partie
téléguidé par le ministère de l'Economie, Arnaud Montebourg ayant récemment affirmé son
intention de faire de l'opérateur historique son "vaisseau amiral" dans la stratégie numérique
de la France, dans le domaine de la culture. Des pressions de l'Etat sur la stratégie
d'Orange, dont il est actionnaire, pourraient avoir fortement influencé la décision de
Stéphane Richard.
"Je ne suis pas du tout aux ordres du gouvernement", a répondu le PDG. D'ailleurs, "Il y a
d'autres pays européens où on le fera" s'est-il justifié. Mais cette justification signifie en
même temps qu'en France, la situation est particulièrement sensible.
"Mes commerciaux me pousseraient à le prendre", a reconnu Stéphane Richard. "Mais parce
qu'on est Orange, on n'est pas une entreprise comme les autres, on ne le fera pas".
L’Expansion.com
Xavier Niel, le "Richard Branson français" ou le
"Depardieu des télécoms"?
Julie Thoin-Bousquié, publié le 05/08/2014 à 11:30
"Qui diable est Xavier Niel?". Depuis qu'il a déposé son offre de rachat sur
T-Mobile aux États-Unis, le fondateur d'Iliad est au centre de l'attention des
médias américains qui tentent de percer son mystère. Revue de web.
La presse américaine multiplie les articles pour tenter d'expliquer aux Américains qui est
Xavier Niel, ce Français inconnu qui veut jouer sur le premier marché mondial des télécoms.
afp.com/Lionel Bonaventure
"Personne ne l'a vu venir" s'amuse le site américain VentureBeat. Aux Etats-Unis, la proposition
faite par Xavier Niel de racheter 56,6% de l'opérateur américain T-Mobile pour 15 milliards de
dollars a créé la surprise. Inconnu du grand public outre-Atlantique, le fondateur d'Iliad suscite
depuis jeudi un vif intérêt dans les médias américains qui s'intéressent au moins autant à son
parcours qu'à l'audace de son initiative, comme le rappelle Le Monde. Mais qui diable est donc
Xavier Niel, s'interroge en substance le site recode.net? Le patron de Free et son offre de rachat
vus par les médias américains, en 4 citations.
"C'est le Richard Branson français"
A l'image du fondateur britannique du groupe Virgin qui s'est lancé dans le monde des affaires en
fondant le magazine Students, Xavier Niel passionne la presse américaine par son profil
d'"outsider", de self-made man. Reuters salue notamment le parcours "d'un autodidacte qui a
laissé tomber l'université - de rigueur pour les entrepreneurs de la Silicon Valley mais presque
inédit parmi les hommes d'affaires à succès en France".
Les médias américains commentent également abondamment ses premières incursions dans le
monde des affaires, avec le "Minitel rose" et son rôle de "fauteur de troubles" dans le panorama
mobile français. Un contributeur de Bloomberg View tente de percer l'identité du patron de Free
en faisant de lui le "Gérard Depardieu de l'industrie française des télécoms", sans "la passion de
l'acteur pour l'alcool ou un passeport russe", mais avec "les cheveux longs, la bedaine, [...], du
mépris pour un ordre social français ossifié, et aucun diplôme supérieur". Plus sérieusement,
le Wall Street Journal rappelle qu'"en tant que fondateur et actionnaire majoritaire d'Iliad, cet
homme de 46 ans est devenu un des patrons de l'internet les plus connus en France".
"L'offre de rachat de T-mobile est une chance pour les Etats-Unis"
Le contributeur de Bloomberg View, Leonid Bershidsky, ne cache pas son enthousiasme à l'idée
d'un rachat de l'entreprise de télécommunication par Iliad. Selon lui, c'est la "meilleure chose qui
soit jamais arrivée au marché du mobile américain". Il en veut notamment pour preuve l'effet de
l'arrivée de Free mobile sur la baisse des prix des abonnements en France. "Aux Etats-Unis, le
bénéfice moyen d'un opérateur mobile est de 48,17 dollars", soit 36 euros, alors que plus de la
moitié des abonnés en France payent leur forfait mobile moins de 20 euros. De son côté, le
"staff" du Wall Street Journal estime qu'"Iliad a été un concurrent agressif en France [...] Il n'est
pas sûr qu'il suive cette même approche aux Etats-Unis. Mais si le passé est un prologue, une
victoire pourrait être synonyme d'une vigoureuse bataille des prix sur un marché qui, jusqu'à
présent, a été plutôt discipliné".
"Comment Iliad peut réaliser 10 milliards d'économies de coût"?
Pour le New York Times, toute la question reste de savoir comment le groupe de Xavier Niel peut
parvenir à remplir sa promesse de 10 milliards de dollars de "synergies", puisque "l'entreprise
française n'est pas présente aux Etats-Unis". Une interrogation partagée par Bloomberg qui
précise, de façon très prudente, que le fondateur de Free "pense que T-Mobile, sous son
management pourrait économiser 2 milliards par an en réduisant les coûts dans les technologies
de l'information et en groupant les achats avec Iliad". Cela dit, le Wall Street Journal rappelle
qu'"une partie de l'histoire de la croissance d'Iliad repose sur la capacité de M. Niel à réduire les
coûts au minimum". "Alors que sa compagnie se focalise sur les prix bas, Niel lui-même se
montre aussi frugal, renchérit Reuters, un de ses salariés en 2011 affirmant qu'il devait toujours
lui demander son autorisation chaque fois qu'il devait acheter pour 50 euros de stylos."
"L'offre d'Iliad ressemble au combat de David contre Goliath"
Le jeu de mots vient de Forbes. Comme le rappelle Les Echos, la capitalisation boursière de TMobile est plus de deux fois supérieure à celle d'Iliad. De quoi faire douter le Wall Street Journal:
d'après le quotidien économique, "l'offre d'Iliad concernant T-Mobile dépasse tout ce que
Monsieur Niel a accompli jusqu'à présent et il relève un sérieux challenge en tentant de
remporter cette affaire. En plus de 20 ans d'existence, Iliad n'a fait qu'une acquisition majeure",
celle d'Alice, en 2008. Cela étant, Forbes estime que cette fois-ci, entre David et Goliath, "le petit
gars a gagné en catapultant une pierre bien sentie". Alors que la fusion entre le numéro trois de
la téléphonie américaine, Sprint, et T-Mobile allait sans doute être formalisée à la fin de l'été,
l'offre de Xavier Niel vient rebattre les cartes. "Les bureaux de T-Mobile Etats-Unis et Deutsche
Telekom [qui détient T-Mobile à 40%, ndlr] ont désormais deux offres à départager. Que le jeu
commence", affirme Forbes.
LeFigaro.fr
Telefonica offre 6,7 milliards d'euros à
Vivendi pour sa filiale brésilienne
Elsa Bembaron, 6/6/2014
La restructuration de Vivendi n'est peut être pas terminée. Lundi, le groupe de média a reçu une «offre
engageante» deTelefonica, qui propose de racheter sa filiale GVT au Brésil pour 20,1 milliards de
reals brésiliens (environ 6,7 milliards d'euros).
Officiellement, Global Village Telecom (GVT) n'est plus à vendre. Dans un communiqué, Vivendi
rappelle «qu'aucune de ses filiales n'est à vendre. Sa stratégie consiste à créer un Groupe industriel
focalisé sur la croissance organique de ses activités et à les soutenir dans leur développement». Pour
des raisons de «gouvernance» l'offre de Telefonica sera étudiée par le conseil de Vivendi, à une date
qui n'a pas été rendue publique.
Pourtant, le français avait bien tenté de vendre sa filiale brésilienne en 2013, avant de jeter l'éponge
faute d'en avoir obtenu le prix attendu, soit quelques 7 milliards d'euros (9 milliards de dollars). Ce qui
correspond peu ou prou à ce que Telefonica serait prêt à débourser.
Stratégie de désendettement à marche forcée
Mais depuis, 2013, Vivendi a poursuivi les cessions et sa stratégie de désendettement à marche forcée.
Le groupe, désormais dirigé par Vincent Bolloré, a cédé les opérateurs télécoms SFR et Maroc
Telecom et l'éditeur de jeux vidéos Activision Blizzard. Après la finalisation de la vente de SFR à
Numericable, il disposera de 6 à 7 milliards d'euros de cash.
Dans le détail, l'offre de l'espagnol est un peu plus complexe. Il propose à Vivendi 3,9 milliards
d'euros en cash et 12 % du capital de Telefonica Brasil (après le rachat de GVT). En outre l'espagnol
offre à Vivendi la possibilité d'entrer au capital de Telecom Italia, en lui cédant 8,3 % du capital, soit
la quasi-totalité de sa participation dans l'opérateur italien. Cette offre a immédiatement fait dévisser
l'action de Telecom Italia qui a cédé 3,05 % dans un marché stable. Telecom Italia pourrait en outre
surenchérir sur son concurrent espagnol, selon la presse italienne.
La Bourse de Paris a bien accueilli la proposition espagnole. Le titre Vivendi gagnait 3,33 % en début
de matinée à 19,5 euros. Une telle cession pourrait permettre au groupe de poursuivre son recentrage
sur les médias, même si Vincent Bolloré aime à présenter GVT comme un groupe de média - et non
pas comme un opérateur télécoms- en raison de sa forte présence dans la télévision payante.
L’Express.fr
Sprint renonce à T-Mobile US
publié le 07/08/2014 à 17:36
Face aux réticences du régulateur américain, l'opérateur de téléphonie
Sprint a renoncé à racheter son concurrent T-Mobile US. Quant à l'offre
d'Iliad, elle est jugée insuffisante.
Le géant allemand des télécoms Deutsche Telekom garde pour l'instant sa filiale américaine TMobile qu'il avait mise en vente. L'américain Sprint s'est retiré de la course alors que l'offre du
français Iliad ne convient pas. "Nous avons toujours dit que Deutsche Telekom était ouvert aux
transactions avec une plus-value. (...) Actuellement, il n'y a pas pour nous de telle offre", a
détaillé Tim Höttges, président du directoire, lors d'une conférence téléphonique consacrée aux
résultats trimestriels du groupe.
Le concurrent américain Sprint était sur les rangs de longue date pour une fusion avec T-Mobile
US. Mais selon la presse anglo-saxonne, le troisième opérateur américain se serait retiré de la
course face aux réticences des autorités américaines. Elles voient d'un mauvais œil une fusion
entre le troisième et le quatrième opérateur du pays, qui réduirait l'offre pour les clients
Mais la bataille est loin d'être gagnée pour Iliad. La semaine dernière, Xavier Niel et la maison
mère de Free, se sont positionnés avec une offre à 15 milliards de dollars.
"L'offre d'Iliad nous a surpris", a reconnu M. Höttges. Cependant, il existe de "nombreuses autres
options" pour une cession sur le marché américain, même après le renoncement apparent de
Sprint, a-t-il affirmé, refusant de confirmer ce retrait.
Dish Network pourrait maintenant se mettre sur les rangs, estime la presse américaine. Dans une
interview au Wall Street Journal, Xavier Niel a également laissé la porte ouverte à d'éventuels
partenaires pour améliorer son offre.
Pour le moment, Deutsche Telekom, qui possède 67 % de l'opérateur américain, affirme se
concentrer sur le développement de la filiale, qui a gagné 1,5 million de nouveaux clients sur le
trimestre, pour dépasser la barre symbolique des 50 millions.
Garder T-Mobile US sur le long terme n'est toutefois pas une option pour Deutsche Telekom. M.
Höttges a lui même reconnu qu'en l'état, la filiale semblait condamnée à demeurer troisième du
marché américain, dominé de loin par les géants AT&T et Verizon.
Avec
LeFigaro.fr
Gemalto rachète l'américain SafeNet
pour 890 millions de dollars
Elise Bembaron, le 7/08/2014
L'inventeur de la carte à puce complète son offre avec le rachat d'un leader mondial de la protection des
données. Un secteur porté par l'augmentation des actes de piratage informatique.
PUBLICITÉ
Le français Gemalto vient de signer une belle opération. L'inventeur de la carte à puce rachète pour 890 millions
de dollars (665 millions d'euros) l'américain SafeNet, spécialiste de la protection des données et de la
monétisation des logiciels. La technologie de SafeNet est notamment utilisée pour protéger 80 % des virements
interbancaires dans le monde.
En 2013, SafeNet a enregistré un chiffre d'affaires de 337 millions de dollars et un résultat des activités
opérationnelles de 35 millions de dollars, et anticipe pour 2014 un chiffre d'affaires de 370 millions de dollars et
un résultat des activités opérationnelles de 51 millions de dollars. Le groupe emploie quelques 1500 personnes
dans le monde dont 550 ingénieurs spécialisés en technologie.
Avec cette acquisition, Gemalto complète son offre de services pour sécuriser toute une chaîne informatique:
réseau, utilisateurs, données et logiciels, à tous les niveaux. Cela répond aussi à une montée en puissance de la
préoccupation des entreprises et des organisations gouvernementales pour la protection de leurs données
informatiques.
Leadership dans la sécurité numérique renforcé
L'acquisition de 890 millions de dollars est «financée par 440 millions de dollars de trésorerie disponible et par
450 millions de dollars issus des lignes de crédit existantes», précise le groupe. Ultérieurement et selon les
conditions de marché, Gemalto pourrait «entreprendre une opération de refinancement, basée par exemple sur
l'émission d'un emprunt obligataire».
«L'opportunité d'acquérir SafeNet, est venue au bon moment, juste au début de notre nouveau plan pluriannuel,
avec une complémentarité parfaite entre les capacités de Gemalto en matière de sécurité en périphérie des
réseaux et celles de SafeNet en matière de sécurité au cœur des réseaux», a déclaré Olivier Piou, directeur
général de Gemalto. «Cela va aussi nous permettre d'accélérer le déploiement de nos solutions de haute sécurité
pour les entreprises, et démultiplier nos technologies et opportunités de croissance dans la protection des accès
en ligne. Globalement notre leadership dans la sécurité numérique s'en trouve renforcé».
L'opération a été bien accueillie par la Bourse de Paris. En fin de matinée, le titre a gagné 5,02 % à 72,75 euros.
LesEchos.fr
Internet : les valorisations s’envolent
dans la Silicon Valley
NICOLAS RAULINE / JOURNALISTE | LE 10/08 À 12:27, MIS À JOUR À 16:16
·
Face à l’inflation des valorisations des start-up, en particulier dans le secteur des applications mobiles, certains fin
Les Echos
1/2
WhatsApp, Uber, Snapchat... Les valorisations des sociétés Internet ont explosé
depuis le début de l’année. Dans la Valley, on avance des raisons objectives sans
craindre la surchauffe.
La Silicon Valley aurait-elle perdu la tête ? Racheté par Facebook pour 19 milliards de
dollars, WhatsApp ne générerait que quelques dizaines de millions de dollars de chiffre
d’affaires. Snapchat, qui ne dégage aucun revenu, serait valorisé 10 milliards de dollars.
Yo, une application qui ne sert qu’à envoyer le message « yo » à ses amis , a réussi à
lever 1,5 million de dollars, sur la base d’une valorisation de 10 millions. Et Secret, un réseau
à l’audience encore confidentielle et qui permet de partager des informations de manière
anonyme, a déjà levé plus de 35 millions de dollars et serait valorisé 100 millions, neuf mois
seulement après son lancement… Face à l’inflation des valorisations des start-up, en
particulier dans le secteur des applications mobiles, certains finissent par se demander si
une bulle n’est pas, de nouveau, en train de se former. « Il y a beaucoup d’argent dans la
Silicon Valley et beaucoup de concurrence, les fonds ne veulent pas rater le prochain gros
deal : cela crée des effets pervers », confie un financier, qui juge même que
« l’environnement aujourd’hui est beaucoup plus sain en Europe. »
Les fonds d’investissement n’hésitent pas à miser sur des sociétés qui ne génèrent aucun
revenu et/ou perdent de l’argent. Certaines ont aussi un avenir très incertain, se battant
frontalement contre des géants comme Google ou Facebook, ou surfant sur des modes qui
peuvent être éphémères. Mais l’écosystème américain est un peu plus complexe, et la
situation n’est pas encore comparable à ce qu’elle pouvait être au début des années 2000.
« Sur un millier de start-up financées chaque trimestre, quelques-unes n’ont, il est vrai,
aucun sens, reconnaît, dans la Valley, le patron d’un fonds d’investissement. Mais la notion
de risque est ici différente. On se dit que cela vaut la peine car, à côté, il y a des sociétés
incroyables, comme Uber, Airbnb, Pinterest, qui se sont développées très rapidement, sont
en mesure de bouleverser l’économie et sont capables de générer beaucoup de cash. » Et,
pour les fonds à succès, le risque n’est pas si élevé, car les sorties récentes (Facebook,
Twitter, etc.) ont permis de réinjecter des centaines de millions de dollars dans le
circuit. « Ce n’est pas fini, prévient Jeff Clavier, fondateur de SoftTech VC, l’un des
principaux fonds américains. 100.000 dollars investis il y a quelques années par
un business angel dans Uber, par exemple, valent aujourd’hui 165 millions de dollars. Et la
plupart des fonds ont encore de l’argent à investir pour les trois à quatre prochaines
années. »
Audience mondiale
L’avènement du mobile et de plates-formes mondiales comme iOS ou Android permet aussi,
aujourd’hui, à des start-up de se lancer d’emblée à la conquête d’un marché mondial, ce qui
change totalement l’échelle de l’audience. WhatsApp a ainsi séduit 500 millions d’utilisateurs
en quelques mois, Snapchat dépasserait déjà les 30 millions d’actifs... « Certaines
entreprises ont atteint une telle taille que la monétisation n’est pas un souci pour elles.
Quand vous avez des centaines de millions d’utilisateurs à travers le monde, vous trouvez
toujours une manière de gagner de l’argent », ajoute Jeff Clavier.
Autre différence, et de taille : aujourd’hui, les introductions en Bourse sont beaucoup mieux
maîtrisées. Fini le temps où des start-up sorties de nulle part se risquaient sur le Nasdaq.
Désormais, les candidats attendent au moins sept ou huit ans avant de se confronter au
marché, le temps de constituer une large audience internationale, d’asseoir leur part de
marché, de construire un vrai modèle économique... Du coup, les tours de financement préIPO sont aussi beaucoup plus importants : pour soutenir leur croissance, ces nouvelles
multinationales ont des besoins de cash plus lourds, ce qui donne des valorisations plus
élevées. « Mais à y regarder de plus près, ce ne sont pas des valorisations
fantaisistes, note Jeff Clavier. Uber est valorisé 18 milliards, mais c’est une vraie machine à
cash, présente partout dans le monde (on parle d’un chiffre d’affaires avoisinant cette année
les
2 milliards
de
dollars,
NDLR).
Aucune
autre
société
n’est
aujourd’hui
comparable. » Bref, la confiance dans la puissance de l’innovation semble aujourd’hui sans
limites dans la Silicon Valley, qui craint davantage un ralentissement macro-économique
qu’un effondrement de ses champions.
Nicolas Rauline
Sopra et Steria pourront bien convoler
à la rentrée
JULIEN DUPONT-CALBO / JOURNALISTE TECH | LE 06/08 À 16:58
François Enaud (Steria) et Pierre Pasquier (Sopra) vont fusionner leurs deux entreprises de services
Informatiques
Cette fois, les futurs mariés peuvent publier les bans. Après quelques péripéties et un
soupirant éconduit - Atos -, l’alliance entre Sopra et Steria devrait bien avoir lieu à la rentrée.
L’Autorité des marchés financiers a validé hier l’offre publique d’échange de Sopra sur les
actions Steria - une action du premier contre quatre du second. Sopra a reçu 80 % des titres
de Steria, et au moins 70 % des droits de vote. Le seuil avait été fixé à 60 % pour l’un et
l’autre des deux paramètres. Sopra va réouvrir l’offre du 18 août au 5 septembre, pour
mettre la main sur la totalité du capital de Steria.
« Jusqu’ici, tout va bien », se félicite-t-on chez Steria. Les deux époux se retrouveront
début septembre lors d’un conseil d'administration pour entériner la création de SopraSteria Group. Pierre Pasquier, le président co-fondateur de Sopra, deviendra le président de
la nouvelle entité, tandis que François Enaud, le gérant de Steria, prendra la casquette de
directeur général.
L’intégration des deux entités devrait prendre jusqu’à deux ans, et aucun plan de
licenciement n’est prévu, assure-t-on. L’ensemble affichera un chiffre d’affaires combiné de
3,1 milliards d’euros, grâce à 35.000 salariés répartis dans 24 pays. A priori, les synergies
devraient représenter une économie de 62 millions d’euros par an.
COMPLEMENARITES
Cette union est le résultat de plusieurs mois de discussions. Les deux hommes avaient pris
langue l’été dernier pour évoquer l’idée d’un éventuel rapprochement amical. Chez Sopra, on
voulait avoir assez de poids pour séduire de gros groupes français. Chez Steria, il s’agissait
de proposer aux clients un service intégré de bout en bout.
Les deux groupes se disent très complémentaires. Sopra est mieux positionné en France, en
Espagne et en Italie, alors que Steria est bien placé au Royaume-Uni, en Ile-de-France et en
Scandinavie. De même, le premier est très présent dans les applications tandis que le
second est surtout spécialisé sur la gestion d’infrastructures.
Logique, la fusion n’était pas pour autant obligatoire. « Nous pouvions chacun continuer de
notre côté sans être asphyxiés. Mais le marché se concentre... », souligne-t-on chez Steria,
qui vante un « projet d’entrepreneurs ». Une manière sans le dire d’égratigner la tentative
avortée de Thierry Breton (Atos), qui a tenté de mettre la main sur Steria via un projet non
sollicité une fois la fusion amicale annoncée, en avril. Mais Steria et Sopra ont fait front.
De fait, Sopra-Steria Group devrait grimper dans le classement des acteurs du service
informatique sur le marché français. L’attelage restera toutefois loin derrière Capgemini et
IBM.
LeMonde.fr
Tout comprendre du conflit entre Amazon
et l'industrie du livre
13.08.2014 à 17h42 |Par Audrey Fournier
La fronde du milieu de l'édition contre Amazon, géant de la distribution
en ligne, a gagné en ampleur le week-end du 9 août, avec la publication
aux Etats-Unis d'une lettre de protestation signée par 900 écrivains de
renom. En France et ailleurs, les librairies « en dur » peinent à faire face
à la concurrence de l'e-commerce. Quelles sont les racines du conflit ?
§
Que reprochent les maisons d'édition à Amazon ?
Le groupe est engagé depuis de longs mois dans une lutte avec l'éditeur français
Hachette, qui refuse de baisser le prix de ses livres numériques sur le marché américain.
Amazon, qui souhaitait imposer un prix unique de 9,99 dollars (7,50 euros) sur
les livres électroniques d'Hachette, a en effet tout à y gagner, car cela lui permettrait
d'inciter les lecteurs à utiliser sa liseuse électronique Kindle. Le site commence déjà
à tirer les tarifs vers le bas : par exemple, le best-seller américain Gone Girl de Gillian
Flynn est disponible, en version originale, à 5,98 euros en format Kindle sur Amazon,
contre 7,80 euros sur le site de la Fnac (mais en format ePub, qui peut être lu sur
plusieurs dispositifs différents, pas seulement sur le Kobo, la liseuse « maison »).
Ce qui avait commencé comme un simple conflit commercial a peu à peu dégénéré et
Amazon a pris des mesures de rétorsion contre la maison française : délais de livraison
allongés, impossibilité d'effectuer des précommandes et suppression d'éventuelles
réductions sur les livres.
Un groupe de 900 écrivains, réunis sous la bannière « Authors united » a publié une
double page dans le New York Times le week-end dernier pour dénoncer ces pratiques.
Parmi eux, de grands noms de la littérature, comme Paul Auster, John Grisham,
Stephen King, Donna Tartt, mais aussi la canadienne francophoneNancy Huston, qui
donnent de l'écho au combat, qui concerne moins Hachette en particulier que
la défense du rôle des maisons d'édition en général.
Pour Amazon et Hachette, les enjeux ne sont pas comparables. L'e-commerce est une
activité bénéficiaire pour Amazon, mais elle ne représente qu'une partie minoritaire de
son chiffre d'affaires. Si Amazon recule sur le prix des livres électroniques, l'impact dans
ses comptes sera donc faible, d'autant plus qu'elle détient 60 % de parts de marché aux
Etats-Unis. Le préjudice pour Hachette serait vraisemblablement beaucoup plus
important.
§
Peut-on parler de concurrence déloyale ?
Si le marché du livre électronique reste modeste (seulement 5 % du marché en France,
mais plus de 20 % aux Etats-Unis), les ventes à distance (livres papier et électroniques)
ne cessent de progresser : + 6 % en 2013 en France.
Amazon s'est positionnée depuis la fin des années 1990 sur ce créneau en proposant
une offre large, expédiée dans des délais très serrés. Mais la loi Lang de 1981 sur le prix
unique du livre contraint les libraires à ne pas dépasser les 5 % de rabais, ce qui limite
leur marge de manœuvre et ne leur permet pas de jouer sur les volumes de vente.
Cherchant un moyen de faire baisser les prix sur le marché français, Amazon a tenté
de faire passer les frais de livraison à 0 euro. La Fnac l'a imitée. Ce dumping n'a pas été
vu d'un bon œil par le Parlement, qui a voté au printemps une loi dite « anti-Amazon
» pour interdire le cumul de la gratuité des frais de port et le rabais de 5 %. Réponse des
intéressés ? Faire passer les frais de port de 0 à... 1 centime d'euro « sur les
commandes contenant des livres ». Et la Fnac de lui emboîter le pas.
Le but de ce texte, aussitôt promulgué, aussitôt contourné, était de protéger un secteur
malmené depuis quelques mois, en figeant les prix. Sauf que l'attractivité d'Amazon ne
tient pas seulement à sa volonté de proposer des prix bas, mais aussi, et surtout, à la
taille de son catalogue et à ses moyens logistiques pour assurer une livraison rapide. Et
sur ces points, les moyens déployés par Amazon sont effectivement disproportionnés
par rapport à ceux des libraires indépendants, grâce notamment à
une politique d'investissement massif dans les centres logistiques.
Un détail, et pas des moindres, Amazon est régulièrement pointé du doigt pour ses
pratiques fiscales : la société paierait en effet un impôt largement inférieur à ce qu'elle
devrait verser au vu de son chiffre d'affaires réalisé sur le territoire. Cet argument est
repris par les pourfendeurs de la firme américaine, qui estiment qu'elle bénéficie de fait
d'un avantage concurrentiel injustifié.
§
Comment s'en sortent les distributeurs français de produits culturels ?
Ancien hérault du cassage de prix, jusqu'à la promulgation du prix unique du livre en
1981, la Fnac tente de jouer à armes égales avec Amazon, en s'appuyant sur son vaste
réseau de magasins et sur le Kobo, sa liseuse maison, adossée à sa propre plateforme
de distribution de livres électroniques. L'agitateur culturel a publié des résultats
positifs en début d'année, fruit de sévères mesures d'économie et d'un plan social. Le
but : livrer aussi vite qu'Amazon tout en proposant des prix attractifs, et se diversifier sur
d'autres produits (électroménager). La stratégie s'est avérée payante, à court terme.
Au contraire, le réseau de librairies Chapitre, deuxième en France après la Fnac, a mis
la clé sous la porte en début d'année. Constitué de librairies indépendantes regroupées
pour mieux survivre, ce réseau a échoué à faire repartir son chiffre d'affaires et les 57
magasins ont été mis en vente pour les transformer en « réseau de librairies
indépendantes ». La stratégie du groupe, qui a consisté à uniformiser les librairies en les
faisant passer sous la toise de France Loisirs, n'a pas convaincu la clientèle de revenir.
§
La France est-elle la seule à faire de la résistance ?
Non. De grands libraires américains pâtissent aussi de la concurrence d'Amazon. Barnes
& Noble a ainsi vu son chiffre d'affaires chuter de 10 % en deux ans, victime de l'essor
du commerce en ligne et du développement des livres numériques, dans un pays
où lire sur tablette est devenu banal. Pour survivre, Barnes & Noble vient
d'annoncer avoir noué un partenariat avec Google sur la livraison,
pour pouvoir acheminer plus vite les commandes grâce au service de
messagerie Google Shopping Express.
Le libraire a en outre laissé tomber sa liseuse Nook, et noué un partenariat avec
Samsung pour proposer sa plateforme de livres numériques sur les tablettes du fabricant
coréen. En cinq ans, Barnes & Noble a fermé une soixantaine de librairies aux EtatsUnis, mais a réussi à compenser le repli du chiffre d'affaires par des coupes dans ses
dépenses. Reste à savoir combien de temps cette stratégie sera efficace.
LeFigaro.fr
Elsa Bembaron, le 13 août 2014
Les ventes de Chromebook multipliées
par trois en 2014
À mi-chemin entre la tablette et l'ordinateur, le Chromebook est parti à la conquête du marché des PC portables
d'entrée de gamme. Fin, léger, démarrant quasi instantanément, conçu pour fonctionner avec des applications
stockées sur le cloud, le Chromebook commence à rencontrer son public. Il devrait s'en vendre 5,2 millions dans
le monde en 2014, selon Gartner. Le cabinet d'études mise sur une constante accélération des ventes, avec un
marché mondial qui devrait s'établir à 14,4 millions en 2017.
«La concurrence s'est intensifiée sur le marché des Chromebook, avec huit modèles sur le marché en 2014»,
explique Isabelle Durand, analyste principale chez Gartner. Les Chromebook devraient toutefois rester un
marché de niche face aux PC pendant les cinq prochaines années. Cette année, quelque 308 millions de PC
devraient être écoulés dans le monde. Mais après? Porté par une demande de plus en plus forte des
consommateurs ou de secteurs comme l'éducation, le Chromebook semble avoir de beaux jours devant lui.
Le marché des PC fragilisé
Cette montée en puissance vient fragiliser un peu plus le marché des PC traditionnels. L'an
dernier, Samsung représentait près de 70 % des ventes de Chromebook et décidait de se désengager
des PC. Lenovo et HP, respectivement numéro un et deux sur le marché des ordinateurs, se sont aussi
positionnés sur ce créneau. Acer a dévoilé ce 11 août le dernier-né de sa gamme Chromebook, l'Acer
Chromebook 13: 13 comme la taille de son écran (en pouces) et l'autonomie de sa batterie (en heures).
Il est commercialisé à 299 euros.
Cette tendance est surtout une mauvaise nouvelle pour Microsoft. Les Chromebook tournent sous
Chrome OS, un système d'exploitation développé par Google, qui met en avant ses applications et ses
services de stockage en ligne. Déjà fragilisé par les tablettes, Microsoft a de plus en plus de mal à
imposer son propre système opérationnel, Windows. Mi-juillet, lors de la Worldwide Partner
Conference, le groupe a annoncé qu'il se positionnait finalement en face des Chromebook, en mettant
en avant des PC dont le prix de vente est compris entre 200 et 300 dollars. Reste à savoir si les clients
potentiels trouveront plus «cool» d'avoir un Chromebook ou un PC.
LesEchos.fr
Revue de web internationale du 12 août
CONTENU PARTENAIRE | LE 12/08 À 10:20
Les bacons au service de l’expérience client en magasin
A l’heure où le e-commerce ne cesse de grandir, les commerçants ont tout intérêt à se
démarquer en soignant l’expérience client proposée en magasin. Dans cette optique, le
mobile semble constituer une arme solide, et plus particulièrement s’il est couplé à la
technologie des beacons : petites balises qui, grâce à une connexion Bluetooth, envoient
des notifications sur le smartphone des utilisateurs qui passent à proximité. Cette
technologie permet ainsi aux commerçants de déployer une stratégie marketing ultralocalisée et donc ultra-personnalisée. Les beacons permettent, en outre, de collecter des
données sur le comportement des clients en magasin : quels rayons attirent le plus de
personnes ? Combien de temps une personne est restée dans ce rayon ? Etc. Selon une
étude menée par eMarketer, au premier trimestre 2014, 14% des commerçants américains
ayant adopté une stratégie multicanal utilisaient cette technologie.
Source : eMarketer
Big data : 5 choses que les petites entreprises doivent savoir
Pour la plupart des PME, le big data reste un grand mystère. Pourtant, la collecte et le
traitement des données numériques peuvent permettre aux petites entreprises de saisir de
nouvelles opportunités de business et de prendre des décisions « plus éclairées ». Partant
de ce constat, un article du magazine Mashable propose une approche très pédagogique.
Cinq points clés sont abordés : Qu’est ce que le big data ? A quoi sert-il ? Comment
l’approcher ? Combien cela coûte ? Et concrètement comment ça marche ?
Source : Mashable
Le CYOD a le vent en poupe en Europe
En Europe, le CYOD pourrait bien voler la vedette au BYOD. C’est en tout cas ce que laisse
entendre une récente étude menée par le cabinet IDC. Contrairement au BYOD (pour Bring
Your Own Device), le CYOD (pour Choose Your Own Device) propose aux salariés, non pas
d’apporter et utiliser sur leur lieu de travail leur mobile personnel, mais de choisir leur
terminal parmi une gamme proposée par leur entreprise, celle-ci ayant ainsi un contrôle
accru sur les modèles utilisés. 22% des entreprises européennes sondées affirment avoir
opté pour cette option tandis que 37% ont déclaré qu’elles comptaient adopter cette
approche au cours des 18 prochains mois.
Source : PCR Online
Hôtellerie : les réseaux sociaux pour doper son taux de fidélisation
Analyser l’activité de ses clients sur les réseaux sociaux pour leur offrir une expérience la
plus personnalisée possible. Voilà le concept de la start-up Voyat, qui édite une plate-forme
spécialement dédiée aux professionnels du l’hôtellerie. Concrètement, via la technologie de
Voyat, les hôteliers vont pouvoir recueillir un certain nombre d’informations sur les habitudes
de leurs clients en suivant leur activité sociale. Ces informations permettront ensuite aux
hôteliers de proposer des services et des promotions sur-mesure en fonction des besoins et
envies de chaque client. Selon Benjamin Habbel, le cofondateur de la jeune pousse, ce
service permettrait aux professionnels du tourisme d’augmenter leur taux de fidélisation. De
quoi tirer son épingle du jeu face à de plus gros acteurs…
Source : Fastcompany
Les phablets devant les smartphones en 2015 ?
Selon les prévisions du magazine Business Insider, les ventes de phablets devraient
dépasser celles des smartphones dès 2015. Contraction de « phone » et de « tablet »,
les phablets désignent les smartphones XXL dont l’écran mesure entre 5 et 7 pouces. .
Toujours selon Business Insider, les ventes de phablets devraient enregistrer une croissance
de 27% au cours des cinq prochaines années et 1,5 milliard d’unités devraient être écoulées
en 2019.
Source : Business Insider
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digitale des entreprises
Challenges.fr
T-Mobile US : une meilleure offre de
Free pourrait changer la donne
Publié le 14-08-2014 à 08h44
L'opérateur français Iliad, maison mère de Free, avait proposé
récemment 15 milliards de dollars pour prendre le contrôle d'une majorité
du capital de T-Mobile US.
Le directeur financier de l'opérateur de téléphonie mobile T-Mobile US, courtisé par le
français Iliad, a laissé entendre mercredi qu'il pourrait être intéressé par une offre plus élevée
que celle actuellement sur la table.
"C'est très flatteur que (...) des entrepreneurs très impressionnants s'intéressent à nous, et
soient sortis de nulle part avec, de manière évidente, une proposition de valorisation
inadéquate", a indiqué Braxton Carter lors d'une conférence d'analystes.
"Est-ce qu'il va faire plus? Il faut lui demander. Je pense que les gens commencent très
rarement avec leur meilleure offre", a poursuivi le directeur financier.
L'opérateur français Iliad, maison mère de Free créée par l'entrepreneur Xavier Niel, a
proposé récemment 15 milliards de dollars pour prendre le contrôle de 56,6% de T-Mobile
US.
Un autre candidat jusqu'ici donné favori pour racheter T-Mobile US, son concurrent
américain Sprint (contrôlé par le japonais Softbank), a fait comprendre la semaine dernière
qu'il avait renoncé à ce projet, au moins à court terme.
La maison mère allemande de T-Mobile US, Deutsche Telekom, qui contrôle toujours 67% de
l'opérateur et cherche depuis longtemps à s'en séparer, avait déjà indiqué la semaine dernière
n'avoir pas reçu "d'offre satisfaisante".
(Avec AFP)
Google va poser de la fibre optique
entre les Etats-Unis et le Japon
Publié le 12-08-2014
Le géant américain de l'internet s'est associé à cinq opérateurs
asiatiques pour installer un nouveau câble sous-marin transpacifique
ultra-rapide.
Le câble sous-marin installé par NEC parcourra 9.000 km de fonds océanique, à une
profondeur de 8.000 mètres. (c) NEC
Le géant internet américain Google et cinq groupes asiatiques de télécommunications ont
annoncé mardi 12 août un accord pour la construction d'un nouveau câble sous-marin entre
le Japon et les Etats-Unis, sous l'égide du japonais NEC, pour une mise en service en 2016.
Ce câble en fibre optique d'une longueur de 9.000 km vise à répondre à la demande
croissante en matière de transmission de données, explique le consortium, dont
l'investissement total est estimé à "environ 300 millions de dollars".
Objectif: augmenter la capacité des réseaux
Dénommé Faster, il offrira une capacité de transfert de 60 terabits par seconde d'ici le
premier semestre 2016, soit la plus importante jamais mise en place sur la très longue route
transpacifique, selon la même source.
Google a déjà participé à des projets similaires, dont le câble "Unity" annoncé en 2008. Sur ce
projet, le géant américain s'est associé à China Mobile et China Telecom, au malaisien Global
Transit, au nippon KDDI et à Singapore Telecom (SingTel), premier opérateur en Asie du
Sud-Est.
Le câble reliera la côte ouest des Etats-Unis (Los Angeles, San Francisco, Portland et Seattle)
à Chikura et Shima, sur la côte est du Japon. Il sera connecté aux infrastructures de
télécommunications existantes pour étendre sa capacité au-delà de l'archipel nippon, vers
d'autres régions d'Asie.
"Faster" viendra s'ajouter "aux quelques centaines de câbles sous-marins" connectant d'ores
et déjà différents endroits de la planète, a rappelé M. Woohyong Choi, président du comité
exécutif du consortium, cité dans le communiqué, alors que le nombre d'utilisateurs
d'internet ne cesse de croître.
(Avec AFP)
Challenges.fr
Cisco pourrait supprimer à nouveau
6.000 postes
Publié le 14-08-2014
L'équipementier télécoms américain enregistre une baisse de ses
commandes, en particulier dans les pays émergents.
L'équipementier en télécoms américain Cisco, confronté à un ralentissement
persistant de ses activités traditionnelles et sur les marchés émergents, poursuit sa
restructuration avec 6.000 nouvelles suppressions d'emplois annoncées mercredi 13
août.
"Nous allons prendre des mesures de restructuration sur l'exercice 2015 (entamé
début août, ndlr) destinées à continuer à investir dans la croissance, l'innovation et
les talents tout en gérant les coûts et en améliorant l'efficacité", a indiqué le directeur
financier, Frank Calderoni, lors d'une téléconférence avec des analystes. "Ces actions
vont toucher jusqu'à 6.000 salariés, soit environ 8% des effectifs mondiaux".
Les nouvelles coupes s'ajouteront à 11.800 suppressions d'emplois annoncées par le
groupe depuis 2011.
Le PDG John Chambers a précisé que les réductions de coûts permises par cette
"restructuration limitée" seraient réinvesties "dans des secteurs clés de croissance"
comme les services d'informatique dématérialisés en ligne ("cloud"), les centres de
données ou la cyber sécurité par exemple.
Recentrage en cours
Cisco s'est efforcé ces dernières années de se recentrer sur ce type d'activités, jugées
plus porteuses, avec des investissements conséquents et une série d'acquisitions.
Il a par exemple acheté récemment la startup new-yorkaise ThreatGRID, spécialisée
dans l'analyse de virus et la défense des menaces tant en entreprise que dans le
"cloud".
"Le voyage que nous avons entamé il y a trois ans pour transformer Cisco s'est
poursuivi à un rythme rapide" sur l'exercice 2014 (clos fin juillet), pour lequel le
groupe publiait parallèlement ses comptes mercredi et ce, malgré "un environnement
difficile", a commenté M. Chambers. Cisco a limité le recul de ses résultats par
rapport à ce que craignait le marché. Son bénéfice net annuel a chuté de 21% à 7,9
milliards de dollars. Mais au quatrième trimestre (mai-juillet), la baisse est de
seulement 1% à 2,2 milliards de dollars, et le bénéfice par action, la référence à Wall
Street, a dépassé de 2 cents la prévision moyenne du marché, à 55 cents. Le chiffre
d'affaires est également meilleur que prévu, malgré un repli de 3% à 47,1 milliards de
dollars sur l'ensemble de l'exercice et de 0,5% à 12,4 milliards au dernier trimestre.
Le marché s'attendait à une baisse de l'ordre de 2% au quatrième trimestre.
Commandes pour les routeurs en baisse
Cisco a encore vu ses commandes trimestrielles baisser de 7% pour les routeurs et de
4% pour les commutateurs permettant de relier des réseaux. Elles ont en revanche
grimpé de 29% dans la sécurité et de 30% dans les centres de données.
En termes géographiques, le groupe continue de souffrir sur les marchés émergents,
où il enregistre un recul global de 9% (avec même -13% au Brésil et -23% en Chine).
"Nous avons vu l'impact des difficultés géopolitiques en Chine, au Brésil, en Russie,
en Argentine, en Turquie, en Thaïlande", a énuméré M. Chambers.
"Malheureusement", a-t-il ajouté, "nous ne voyons pas les marchés émergents revenir
à la croissance avant plusieurs trimestres, et pensons que cela pourrait empirer".
Stabilisation en Europe
Le groupe enregistre en revanche "une certaine stabilisation en Europe": ses
commandes pour la zone Europe-Moyen-Orient-Afrique ont progressé ce trimestre
de 2%, tout comme celles du continent américain.
Au final, Cisco table ce trimestre sur une croissance de son chiffre d'affaires comprise
entre zéro et 1%, et sur un bénéfice hors exceptionnels de 51 à 53 cents par action, a
détaillé M. Calderoni.
Les nouvelles suppressions d'emplois se traduiront par un maximum de 700 millions
de dollars de charges avant impôts cette année, dont 250 à 350 millions au premier
trimestre (août-octobre), a-t-il précisé.
Les analystes s'attendaient jusqu'ici à un chiffre d'affaires trimestriel stable mais à un
bénéfice par action tout en haut de la fourchette annoncée par le groupe, à 53 cents.
Dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance officielle à la Bourse
de New York, l'action Cisco perdait 0,99% à 24,95 dollars vers 22H20 GMT.
(Avec AFP)
LaTribune.fr
Masayoshi Son, le Xavier Niel japonais
qui rêve de dominer le monde
Giulietta Gamberini | 07/08/2014
Né au Japon en 1957, Masayoshi Son est un self-made man, issu d'une pauvre famille
d'immigrés coréens. fondateur et PDG du fournisseur d'internet japonais Softbank, qui
contrôle l'opérateur télécoms américain Sprint, convoitait T-Mobile bien avant Xavier Niel.
Les deux hommes ont bien davantage en commun que le simple rejet de leur offre.
Plus qu'un rival, il est quasiment un alter ego. Masayoshi Son, le fondateur et PDG du leader
asiatique du web SoftBank, qui depuis 2013 contrôle l'opérateur de télécom américain Sprint
Nextel Corp, partage plus avec Xavier Niel que la seule envie d'acquérir T-Mobile US.
Pour commencer, les deux hommes sont milliardaires. Le Japonais, avec un patrimoine de
19,7 milliards de dollars selon Forbes, serait d'ailleurs plus riche que le patron de Free, dont
les avoirs sont estimés par le site américain à 8,1 milliards. En avril 2014, Forbes lui a même
attribué la médaille d'or de l'homme le plus riche du Japon.
Mais surtout, Masayoshi Son est, comme Xavier Niel, un self-made man du secteur de
l'internet et des télécommunications, devant son succès à son appétence pour la nouveauté et
le goût du risque.
L'enfant pauvre d'une famille d'immigrés coréens
Quand, le 11 août 1957, il naît à Tosu, dans l'île nippone de Kyushu, d'une famille d'immigrés
coréens, Son Jeong-ui (son nom de naissance coréen) est pauvre et n'a même pas droit à la
nationalité japonaise. Les activités peu rentables de son père se résument à l'élevage de porcs
et à la distillation illégale d'alcool, rapporte le Wall Street Journal. Mais, très tôt, Masayoshi
Son fait preuve d'une ambition affirmée.
Le site Zonebourse rapporte notamment que, à peine âgé de 16 ans, sans rendez-vous, il serait
allé à la rencontre de son idole Den Fujita, le fondateur et président visionnaire de Mac
Donald Japon. C'est d'ailleurs un conseil de celui-ci qui aurait changé à jamais le destin de
Son: Den Fujita lui aurait recommandé d'étudier l'anglais et de s'orienter vers l'industrie
informatique.
Diplômé en économie à Berkeley
C'est ainsi que l'adolescent, malgré l'opposition de sa famille, déménage aux États-Unis, en
Californie, où il finit son lycée et s'inscrit ensuite à la prestigieuse Université de Berkeley. Il
en ressort en 1980 avec un diplôme d'économie en poche, ainsi que de solides connaissances
en informatique.
Ses années de fac n'auront pourtant pas été uniquement consacrées à ses études. Encore à
Berkeley, il conçoit ainsi et fait breveter un traducteur électronique activé par la voix, dont il
imagine la commercialisation dans les aéroports. Il le vend à Sharp Electronics pour quelque
500.000 dollars, selon le WSJ. Le quotidien américain rapporte également qu'il aurait gagné
des dizaines de milliers de dollars par mois en gérant des jeux vidéo d'arcades.
Des investissements en série dans des "start-up"
De retour au Japon, en 1981, à seulement 23 ans, Masayoshi Son fonde Nihon Softbank, un
distributeur de software, et en 1990 il obtient enfin la reconnaissance qu'il attendait: la
citoyenneté japonaise.
Mais le jeune entrepreneur ne s'arrête pas là. Il commence rapidement à investir dans des
centaines de start-up, parmi lesquelles - à l'époque - Yahoo!, dans laquelle il investit 100
millions de dollars en 1996. Il crée ainsi Yahoo! Japan, dont il est toujours le président du
conseil d'administration.
Au cofondateur de Yahoo Jerry Yang, qui se serait contenté de 5 millions de dollars et ne
voyait pas l'utilité de 100 millions, Son aurait lancé:
"Jerry, tout le monde a besoin de 100 millions!"
L'intuition du potentiel d'Alibaba
Quatre ans plus tard, il mise sur un autre petit site chinois: Alibaba, fondé par Jack Ma, dans
lequel il investit 20 millions de dollars. Après la présentation par Jack Ma de son business
plan, Son aurait répliqué:
"Vous devriez dépenser plus d'argent plus vite!"
Lorsque sept ans plus tard la société sera introduite en Bourse, SoftBank encaissera une plusvalue latente de plus de 3 milliards de dollars. Encore aujourd'hui, la société possède un tiers
du site chinois, pour une valeur de 58 milliards de dollars selon Bloomberg.
En 2003, Softbank devient le premier fournisseur d'accès internet au Japon. Il contrôle à
présent quelque 1.300 sociétés, rapporte le même site américain, dont Japan Telecom et
Vodafone Japon.
Un autre "trublion"
Masayoshi Son a néanmoins un autre point en commun avec Xavier Niel. Comme le Français,
il jouit aussi d'une autre réputation qui accompagne son aura d'homme d'affaires talentueux:
celle de "trublion". En achetant en 2013 pour 22 milliards de dollars Sprint Nextel Corp, il a
ainsi notamment "cherché la bagarre" avec AT&T et Verizon Wireless, les deux géants
américains des télécoms, écrit le WSJ. Le Japonais n'a d'ailleurs pas hésité à promettre une
guerre des prix dans le cas où son offre informelle sur T-Mobile, qui aurait permis de donner
corps à un marché à trois opérateurs, avait réussi, en suivant la stratégie déjà appliquée au
Japon et à l'instar de ce que Xavier Niel a fait en France. Et, pour convaincre de la pertinence
de son offre, il n'a pas hésité à se montrer à la télévision américaine, à s'exprimer
publiquement et à faire du lobbying auprès des autorités de régulations, indique Bloomberg.
"Son n'est pas patient"
"Son n'est pas patient. Son veut toujours être plus grand et ne se contente pas du statu quo",
observe le directeur général d'une société de gestion d'actifs japonaise, citée par Bloomberg.
"Son ne veut pas se limiter à être le n°1 mondial de la téléphonie mobile. Il veut devenir la
première entreprise du monde", affirme un autre analyste japonais cité par le même site.
Pour l'instant pourtant, il devra s'apaiser, comme d'ailleurs son rival Xavier Niel, les deux
offres concurrentes sur T-Mobile US ayant été rejetées.
LaTribune.fr
À Versailles, le virtuel magnifie le château réel
Clément Thibault | 12/08/2014, 11:28
Versailles est sans doute l'un des établissements publics français parmi les plus dynamiques et les plus
innovants technologiquement. Les faits parlent d'eux-mêmes : les applications disponibles sur App
Store ou sur Android se multiplient, une vingtaine de sites Web sont dédiés au château - des « sitesévénements » consacrés aux expositions temporaires, d'autres dédiés aux visites virtuelles, etc. -, les
termes « réalité augmentée », « géolocalisation » ou « visite 3D » sont entrés de plain-pied dans le
dictionnaire du château.
Incontestablement, Versailles a fait des nouvelles technologies un axe de développement majeur.
Comme le rappelait sa présidente, Catherine Pégard, dans l'avant-propos du rapport d'activité 2012 :
De la monarchie à la République, quatre cents ans d'histoire. [...] Elle s'écrit [maintenant] dans le
XXIe siècle [...] avec les outils et les atouts numériques qui nous permettent d'alterner animation
multimédia et présentation d'œuvres originales sorties de nos collections. La présence de Versailles
sur les réseaux sociaux, en ses "dedans" et ses "dehors", c'est une nouvelle ouverture au monde.
Un lieu en phase avec les attentes du public
Le projet de travaux du Grand Versailles, lancé en 2003 - avec une échéance pour 2020 - par JeanJacques Aillagon, alors ministre de la Culture, a pour triple objectif d'améliorer l'accueil du public, de
lui proposer de nouveaux circuits et services et d'étendre l'offre culturelle du château. L'enjeu originel
du Grand Versailles Numérique (GVN) était de faire la pédagogie de ces grands travaux. Selon Ariane
de Lestrange, directrice de la communication :
Nous étions en amont de la dynamique numérique qui touche aujourd'hui les musées, mais pour un but
différent !
Comme pour le Grand Versailles, les objectifs du GVN se déclinent en trois temps : créer un lien en
amont de la visite pour les primo-visiteurs - 72 % des visiteurs du château de Versailles -, favoriser la
fidélisation des visiteurs, dématérialiser la visite pour la rendre accessible aussi bien aux étrangers
qu'aux personnes qui ne peuvent se mouvoir.
Jean-Jacques Aillagon synthétisait, en 2011, sur cblog.culture.fr, les trois piliers de cette stratégie, en
avançant qu'« Internet est un formidable outil [...]. Nous démultiplions notre action auprès du public :
nous touchons des publics nouveaux, nous créons des réseaux nouveaux, nous fidélisons des gens,
nous améliorons notre image, nous apprenons à échanger de façon beaucoup plus soutenue avec nos
visiteurs ».
Selon Laurent Gaveau (directeur adjoint de la communication de 2008 à 2013), l'objectif, sous-tendu
par le GVN est ainsi « de conjuguer les connaissances des équipes de Versailles - historiens,
conservateurs, métiers d'art, médiation, équipes pédagogiques, etc. -, avec celles des ingénieurs, des
développeurs, des chercheurs les plus imaginatifs, pour nous aider à répondre aux nouveaux usages
de nos visiteurs ».
Et Versailles n'est effectivement pas parvenu seul à ses fins. Fort de son prestige et de son dynamisme,
l'établissement public a su mettre en place une savante politique de partenariats. En 2011, le musée de
Versailles était le premier, en France, à ouvrir ses collections aux équipes du Google Art Institute afin
de proposer des visites en ligne.
Selon Catherine Pégard, « la présence de Versailles au sein du Google Art Project, dès l'origine du
projet, a créé une véritable dynamique de consultation de nos collections à distance. L'intérêt pour le
visiteur virtuel est notamment de visualiser les œuvres dans leur contexte, grâce à la technologie
Street View ».
En outre, le site du château de Versailles permet aux visiteurs de poster leurs photographies souvenirs
via le site Flickr. La galerie Flickr dédiée à cette initiative propose aujourd'hui près de 900 images
diverses - amusantes ou artistiques - qui seront bientôt analysées par une sociologue afin de scruter les
évolutions de mode de visite au cours du XXe siècle. Toujours en faisant appel au public,
l'établissement public a su mettre en place une stratégie fructueuse avec Wikipédia afin de dynamiser
son portail attitré. Cette initiative a promu une réelle émulation intellectuelle, qui a permis au château
de Versailles de justifier d'un contenu fourni, quantitatif et qualitatif, accessible à tous. Mené en 2011,
ce projet avait d'ailleurs vu un « wikimedien » effectuer une résidence de six mois au château, afin de
coordonner le partenariat.
Internautes et touristes toujours plus nombreux
Jean-Jacques Aillagon, qui avait parfaitement conscience du potentiel de ces initiatives, déclarait :
Les établissements culturels et les musées ne doivent pas se laisser distancer par la rapidité des
évolutions, mais être force de proposition auprès des acteurs du numérique.
C'est avec Orange que le château de Versailles a construit sa collaboration la plus approfondie.
Partenariat qui s'est concrétisé avec la constitution du « VersaillesLab ». Ce dernier a catalysé le
développement de maints projets, à l'instar de « Versailles en direct », qui permet à des scolaires de
visiter le musée en ligne et en direct, avec les commentaires d'un médiateur ; Jardins de Versailles,
l'innovante application - dotée de la géolocalisation et de la réalité augmentée -, qui rend les
déambulations dans les jardins plus fructueuses, et même un robot qui permettait en 2007 aux abonnés
Orange de visiter en ligne et de manière interactive les galeries du musée.
Certes, il est toujours difficile d'évaluer les résultats d'une politique numérique. Il est pourtant
indéniable que le château de Versailles connaît depuis une dizaine d'années - depuis le lancement du
GVN, en fait - un véritable regain d'intérêt.
En 2013, l'établissement public a encore connu une hausse de 3 % de sa fréquentation, pour atteindre
7,5 millions de visiteurs. Ils étaient 2,9 millions il y a dix ans. Cette croissance épouse celle de la
fréquentation du site Internet. Ce dernier a connu en 2011 environ 5 millions de visites, contre
seulement 3,2 millions en 2009. Et en 2013, les sites de Versailles - réseaux sociaux inclus - ont atteint
le record de 11 millions de visiteurs.
Selon Ariane de Lestrange, « depuis cinq ans, nous avons connu une montée en puissance
hallucinante de la visibilité par le Web, de surcroît internationale. Il y a une corrélation évidente entre
la stratégie numérique et l'augmentation des visiteurs ».
Corrélation qu'elle prend soin de nuancer : « Internet est un outil phénoménal pour la médiation, et
nous l'utilisons uniquement en ce sens. »
Versailles, qui était sous l'Ancien Régime le rendez-vous des sciences et des arts, se remet ainsi en
quête de ce passé prestigieux. Avec une certaine réussite pour le moment. Et l'avenir ?
« Nous réfléchissons actuellement beaucoup sur l'open data », nous souffle Ariane de Lestrange.
LeFigaro.fr
Sébastien Filetti, le 16/08/2014
Samsung, le danger de la succession
o
Publié le 16/08/2 014 à 07:00
Le patriarche qui règne sur un empire industriel est au plus mal. Les héritiers se préparent.
Après deux semaines de coma, «l'Empereur» a rouvert un œil. Une lueur d'espoir déclenchée par la
victoire de l'équipe de baseball des Samsung Lions retransmise à la télévision dans sa chambre, où le
clan familial est venu à son chevet. À 72 ans, l'inoxydable Lee Kun-hee semble tromper une nouvelle
fois la mort, en réchappant de l'attaque cardiaque qui l'a frappé le 11 mai dernier. Cela fait désormais
trois mois que le patriarche est alité, entre la vie et la mort, et beaucoup craignent qu'il s'agisse de son
dernier combat. La scène, digne d'un feuilleton, se déroule dans un hôpital Samsung, non loin de sa
villa du quartier huppé d'Hannamdong, au cœur de Séoul. C'est de là que le président du numéro un
mondial de l'électronique grand public veillait dans l'ombre sur les destinées d'un des plus grands
conglomérats de l'histoire industrielle. Le visionnaire patron reste un combattant, qui a déjà vaincu
un cancer par le passé.
Le pays du Matin-Calme retient son souffle. Car l'empire Samsung, et ses 74 entreprises, pèse à lui
seul 20 % du PIB de la Corée du Sud, la 14e puissance mondiale. À Séoul, même à voix basse, on
hésite à évoquer le sujet tabou de la succession, pourtant dans toutes les têtes. À Hongkong ou à New
York, les investisseurs et analystes sont sur le qui-vive, anxieux de savoir qui reprendra la barre de
Samsung Electronics. La question est d'autant plus pressante à l'heure où son leadership sur les
smartphones s'effrite et ses profits plongent.
La presse sud-coréenne marche sur des œufs, les rumeurs bruissent autour de la guerre de succession
entre les enfants du patriarche. La concurrence est vive entre l'héritier désigné Lee Jae-yong, 46 ans,
diplômé de Harvard, et sa petite sœur Boo-jin, la fille préférée, patronne d'une chaîne d'hôtels cinq
étoiles. «De nombreux détails ne sont pas réglés et les enfants négocient toujours», souffle une source
proche de la famille. Avec pour enjeu de maintenir le contrôle familial absolu sur l'empire garanti par
un savant système de participations croisées. Aujourd'hui, Lee Kun-hee règne sur un groupe dont la
capitalisation boursière atteint 470 milliards de dollars, en ne possédant que 2 % des actions.
Dans la ligne de mire
Ses héritiers font face à un dilemme: pour échapper aux astronomiques droits de succession qui
pourraient dépasser les 5 milliards de dollars, ils devraient céder des parts, au risque de faire
s'effondrer le précaire jeu de dominos échafaudé par leur père. Le pouvoir ou l'efficacité fiscale? Une
guerre entre héritiers ouvrirait la voie à une dislocation du groupe et à une influence croissante des
actionnaires, pour l'heure écartés des décisions les plus stratégiques.
Le sujet est sensible, alors que les critiques s'accumulent en Corée du Sud contre la toute puissance
des «chaebols». La famille Samsung est dans la ligne de mire, car Lee Kun-hee fut condamné à la
prison avec sursis pour évasion fiscale en 2007 et la présence de Samsung dans la quasi-totalité des
domaines de la vie quotidienne en Corée fait grincer des dents. Cyniquement, la lente agonie de Lee
est la dernière fenêtre de tir pour préparer l'avenir.
Les grandes lignes du scénario sont tracées: le fils, Lee Jae-yong héritera du vaisseau amiral Samsung
Electronics, mais n'aura pas les coudées franches. «Ce sera comme dans un mariage coréen
traditionnel: l'homme est le leader, mais la femme tient les cordons de la bourse», résume une source
proche de la famille. Ce quadra se prépare depuis vingt ans à reprendre les rênes dans l'ombre du père,
mais les analystes s'interrogent sur sa capacité à endosser le costume de leader charismatique. «Son
père a révolutionné Samsung en faisant le choix stratégique de la qualité en 1993. Pour être respecté,
Jae-yong doit accomplir un exploit similaire. Je doute qu'il en soit capable», explique Chang Sea-jin,
auteur d'un ouvrage sur la rivalité entre Samsung et Sony.
Le charisme du leader joue un rôle essentiel chez Samsung, modèle confucéen de management ultra
hiérarchique. Avare de paroles, les ordres de Lee Kun-hee tombent comme des oracles sur ses
470.000 employés. En 1993, il leur demandait de «tout changer sauf de femme». Pour souligner
l'importance de la «qualité», il présidait à un «autodafé» industriel, brûlant 150.000 produits jugés
défectueux. Visionnaire, Lee a transformé l'affaire paternelle de poissons séchés lancée en 1938 en
géant mondial de l'électronique. Mais ses méthodes stakhanovistes hérissent les nouvelles générations
en quête de qualité de vie. L'héritier au look de gendre idéal pourrait incarner une nouvelle ère, ou le
crépuscule d'une dynastie industrielle hors norme.
LeFigaro.fr
Intel veut supprimer les ventilateurs de
nos PC portables
Benjamin Ferran, le 13/8/14
Sa nouvelle puce «Core M», plus économe en énergie, permettra de concevoir des PC qui chauffent moins, plus fins et silencieux. Le groupe
américain peut ainsi se repositionner sur le marché des tablettes.
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Intel veut faire régner le calme dans l'informatique. Le géant des puces électroniques a dévoilé lundi
une nouvelle génération de microprocesseurs particulièrement économes en énergie, qui dissiperont
moins de chaleur. Les fabricants de PC pourront ainsi concevoir des tablettes tactiles et des ordinateurs
portables plus fins. Ces derniers, débarrassés de ventilateurs, seront aussi plus silencieux. Il ne s'agit
pas moins que de «réinventer l'ordinateur portable», explique Intel dans un document de présentation.
Cette évolution est critique pour Intel. Le numéro un mondial des microprocesseurs a bâti sa fortune
grâce aux puces embarquées dans les PC. L'arrivée des smartphones, puis des tablettes, a affaibli ses
positions. Ces petits appareils, toujours sous tension et connectés à Internet, nécessitent des puces très
économes en énergie, qu'Intel n'a longtemps pas été en mesure de fournir. En conséquence, les
fabricants informatiques se sont tournés vers des puces rivales, produites par Qualcomm, Nvidia ou
Samsung, tandis qu'Apple est allé jusqu'à concevoir ses propres composants pour son iPhone et son
iPad.
Plus inquiétant pour Intel, des microprocesseurs développés à l'origine pour les smartphones et les
tablettes, désormais jugés assez puissants, commencent à être implantés dans les PC, la chasse gardée
d'Intel. Le dernier ordinateur portable d'Acer présenté cette semaine, le Chromebook 13, embarque une
puce Nvidia. Son autonomie atteindrait 13 heures, davantage que les modèles équipés d'une
technologie Intel.
Grâce à son nouveau microprocesseur, appelé «Core M», Intel compte maintenir ses positions dans les
ordinateurs et en conquérir de nouvelles dans les tablettes. «Core M» trouvera sa place dans certains
ordinateurs ultraportables, dans des hybrides, ces tablettes qui se transforment en PC grâce à l'ajout
d'un clavier, ainsi que dans des tablettes haut de gamme.
«Vous verrez notamment des tablettes avec le plus haut niveau de performance, qui seront plus fines et
plus légères», promet Christian Morales, vice-président d'Intel pour l'Europe, le Moyen-Orient et
l'Afrique. Intel est pratiquement absent des tablettes haut de gamme, de plus de 300 euros.
Disponible pour Noël
La plupart des puces Intel se trouvent aujourd'hui dans les modèles d'entrée de gamme, où les marges
du groupe américain sont plus réduites. Seuls quelques partenaires lui sont restés fidèles, comme
Microsoft. Sa Surface 3, plus épaisse que l'iPad Air d'Apple et la Galaxy Tab de Samsung, embarque
un ventilateur. Du côté des ordinateurs portables, la puce «Core M» pourrait aussi se retrouver dans
une prochaine version des MacBook d'Apple, qui ne contient plus de ventilateur, selon l'analyste
Ming-Chi Kuo, de KGI Securities. Le «Core M» est la première puce issue d'une nouvelle génération
de composants Intel, appelée Broadwell. Intel a lancé la production en volume de sa puce, ce qui
signifie que les premiers PC et tablettes équipés de «Core M» seront disponibles dans le commerce
pour la période cruciale des fêtes de Noël. L'ensemble de la gamme sera présenté lors du prochain
forum des développeurs Intel, qui se tiendra à San Francisco du 9 au 11 septembre. Les autres
microprocesseurs, destinés aux ordinateurs portables classiques, aux ordinateurs de bureau ou aux
serveurs professionnels, ne devraient être proposés en nombre aux clients d'Intel qu'à partir du début
de l'année prochaine.
Intel a en effet pris plusieurs mois de retard dans la mise au point de la génération de puces Broadwell,
qui lui a demandé de revoir ses procédés de fabrication.
Ces puces bénéficient notamment d'une gravure extrêmement fine de 14 nanomètres, contre
22 nanomètres pour la génération précédente, ce qui contribue à réduire la consommation d'énergie et
la place occupée par le microprocesseur.
LaTribune.fr
Comme pour Google, l'employé type
d'Apple est un homme blanc
Chose promise, chose due. Le mois dernier, suivant les exemples
de Google, Twitter,Facebook, Yahoo ou encore LindekIn, Apple a annoncé qu'elle allait
publier des statistiques sur la diversité parmi ses employés. C'est désormais chose.
Premier enseignement à tirer de ces chiffres: l'employé-type de la firme de Cupertino est un
homme blanc. Parmi ses 98.000 employés, on compte 55% de Blancs, une statistique
inférieure à Google (65%) et Twitter (60%). Les Asiatiques représentent par ailleurs 15% des
employés d'Apple et les Noirs 7%. En outre, exactement comme Twitter et Google, Apple
emploie 70% d'hommes.
La filière "tech", un univers très masculin
Concernant l'emploi féminin, les chiffres de l'entreprise cofondée par Steve Jobs sont
aidés par le secteur de la vente en magasin. Sans prendre en compte la filière "tech", la
proportion de femmes est de 35%. Un taux qui tombe à 20% dans les emplois liés à la
technologie, pour la plupart mieux rémunérés.
Parmi les cadres, le taux d'emploi masculin grimpe à 72% d'hommes et à 64% de Blancs. Et
pas besoin de statistiques quand on regarde le profil des exécutifs en haut de la hiérarchie,
presque exclusivement composé d'hommes blanc.
Capture d'écran du site apple.com
Des chiffres "pas satisfaisants" pour le patron d'Apple
Tim Cook, le patron d'Apple, estime dans un message publié sur le site d'Apple que les
chiffres sur la diversité de son entreprise ne sont pas bons:
"En tant que PDG, je ne suis pas satisfait de ces chiffres. On les connaissait, et nous
travaillons durement depuis quelques temps pour les améliorer."
Ce dernier relativise aussi, grâce à une autre conception de la diversité:
"Notre définition de la diversité va au-delà des catégories traditionnelles de race, de genre et
d'ethnie. Elle inclut des qualités personnelles que l'on ne mesure pas habituellement comme
l'orientation sexuelle, l'âge et le handicap."
Sans arriver à des résultats égalitaires dans tous les domaines, Apple a encore des progrès à
faire. Des grandes entreprises de l'électronique et de l'Internet à avoir publié des résultats sur
la mixité dans leurs effectifs, Yahoo est le meilleur élève. Le portail web, dirigé par une
femme, emploie 50% de Blancs et 37% de femmes.
LaTribune.fr
Un ado de 15 ans invente un moyen de
recharger son smartphone... en marchant
Jérémy Hébras | 14/08/2014
Et si l'on n'avait plus besoin de prise de courant pour recharger un appareil électrique? Angelo
Casimiro, un jeune Philippin de 15 ans, pense que c'est possible et a même conçu un système
pour nous le prouver.
Angelo est l'un des 15 finalistes du concours Google Science Fair, organisé par le géant du net
Google pour mettre en avant de jeunes inventeurs et dont la dernière phase aura lieu en
septembre. Son invention: la production d'électricité grâce à des semelles de chaussures.
Utiliser les frottements du pied et de la chaussure
L'idée est de convertir en énergie électrique les frottements qui ont lieu à l'intérieur de la
chaussure lors de la marche. Le tout en garantissant le confort du marcheur (ou du coureur).
C'est pour cette dernière raison que l'adolescent n'a pas choisi un système de dynamo. Sur
le site de présentation de son invention, il précise:
"Les dynamos sont robustes, bruyantes, et ont trop de parties en mouvement, ce qui serait à
coup sûr désagréable pour l'utilisateur."
Un courant ACDC
Angelo a donc choisi de concevoir son système avec un paire de disques piezoélectriques,
placés entre le pied du marcheur et la semelle. La propriété de ce genre de composants est de
se polariser sous l'effet d'une contrainte mécanique, ici la marche. Les disques sont donc très
flexibles et produisent un courant alternatif.
Or, pour pouvoir charger un appareil électrique, il est nécessaire d'obtenir un courant continu.
Pour cela, le jeune inventeur a conçu un pont de diodes. Le tout est relié en USB à l'appareil
que l'on veut recharger. Le détail du dispositif est disponible ici.
27,89 volts générés en courant
A l'heure actuelle, le système fonctionne mais est encore largement perfectible. En marchant,
Angelo Casimiro a réussi à générer une tension de 18,53 volts. Le chiffre est monté à 27,89
volts lors d'une course. Ceci est suffisant pour charger des composants ou appareils qui
consomment peu d'électricité (comme des circuits imprimés par exemples).
Le scientifique en herbe est néanmoins optimiste :
"Je peux affirmer maintenant que le système est prêt pour la production."
L'invention des semelles productrices d'électricité, bien qu'encore à parfaire, offrirait de larges
possibilités. Elle permettrait par exemple de recharger son smartphone même en pleine
randonnée loin d'une prise de courant. D'autre part, le système s'appuie sur source d'énergie humaine donc - alternative relativement moins aléatoire que le soleil ou le vent.
LaTribune.fr
Telecom Italia offrirait 7 milliards d'euros
pour la filiale brésilienne de Vivendi
18/08/2014, 10:59
Les enchères grimpent. Pour acquérir la filiale de Vivendi au Brésil, GVT, l'opérateur italien
Telecom Italia compte proposer 7 milliards d'euros, selon l'agence Bloomberg et le journal
brésilien Folha de Sao Paulo. L'espagnole Telefonica a de son côté fait une offre début août
pour un montant inférieur de 300 millions d'euros.
Canal Plus dans la boucle?
Une alliance élargie, comprenant Canal Plus serait à l'étude. Au terme de la transaction,
Vivendi se verrait proposer une participation de 20% dans Telecom Italia, selon l'agence
américaine. Elle détiendrait également des parts dans la nouvelle entité que l'opérateur italien
compterait créer en fusionnant l'opérateur et fournisseur d'accès à internet GVT à sa propre
filiale au Brésil.
Une rencontre Patuano- Bolloré
Marco Patuano, patron de Telecom Italia aurait rencontré son homologue français chez
Vivendi Vincent Bolloré et ce, avant que Telefonica ne formule son offre, laquelle court
jusqu'au 3 septembre.
Officiellement, GVT n'est pas à vendre mais le conseil de surveillance de Vivendi avait
indiqué qu'il étudierait cette offre.
Challenges.fr
Thierry Breton élu président de Bull
après l'OPA d'Atos
Publié le 20-08-2014
L'actuel patron de Bull, Philippe Vannier, va continuer à assurer la
direction opérationnelle du groupe, en tant que directeur général.
Le patron du groupe de services informatiques Atos, Thierry Breton, a été élu
président du conseil d'administration de Bull à la suite du succès de l'offre publique
d'achat amicale de sa société sur le dernier constructeur informatique français.
Le conseil d'administration, nouvellement constitué, "a pris la décision de dissocier
les fonctions de président du conseil d'administration et de directeur général, et a élu
à l'unanimité Thierry Breton, président du conseil d'administration de Bull", indique
Atos dans un communiqué publié mercredi.
L'actuel patron de Bull, Philippe Vannier, va continuer à assurer la direction
opérationnelle du groupe, en tant que directeur général, ajoute le communiqué.
Philippe Vannier était par ailleurs président de la holding Crescendo Industries,
jusque là principal actionnaire de Bull avant d'apporter ses titres à l'offre d'Atos.
Atos détient 84,25% du capital et des droits de vote de Bull à l'issue de son OPA
lancée fin juin.
Celle-ci va être rouverte du 25 août au 9 septembre afin de permettre à Atos
d'acquérir auprès des derniers actionnaires minoritaires leurs actions au prix
inchangé de 4,90 euros et leurs obligations convertibles (Océane) à 5,55 euros.
L'achat de ces titres pourrait l'amener à débourser près de 94 millions d'euros.
Le rapprochement entre Bull et Atos va donner naissance au numéro un du "cloud"
en Europe. Les deux entreprises vont former également une entité commune
entièrement dédiée à la cyber sécurité.
Atos espère tirer de l'opération des synergies de coûts de 80 millions d'euros, dont 30
millions générées par une "accélération" de la mise en œuvre du plan de
transformation engagé par Bull.
Free, Sprint ou personne? Le rachat de
T Mobile tourne au poker menteur
Par Paul Loubière, Publié le 19-08-2014 à 17h05
Xavier Niel gagnera-t-il la partie qu'il engagé aux Etats-Unis? Pour
l'heure, Deutsche Telekom rejette sa proposition dont le montant est
"inadéquat". Mais rien n'est joué.
Xavier Niel, le fondateur de Free, John
Sur la table, T-Mobile, un opérateur de téléphonie mobile américain, détenu par
Deutsche Telekom. A sa tête, John Legere, un trublion bouillonnant qui n’hésite pas à
traiter ses concurrents Verizon et ATT de "bâtards avides" et de "connards". Voilà qui
rappelle furieusement un certain Xavier Niel qui lançait en son temps des noms
d’oiseau à Bouygues. Mais John Legere sait qu’il ne fait pas le poids devant ses
principaux concurrents qui comptent deux fois plus d’abonnés que lui. Du coup,
Deutsche Telekom cherche à vendre.
En mars dernier, Masayoshi Son, PDG de Softbank, un fournisseur d’accès internet
japonais qui contrôle Sprint, le troisième opérateur américain, se lance dans la
bagarre. Il met 31 milliards de dollars sur la table pour racheter T-Mobile. C’est un
peu comme si Bouygues et Free décidait de se marier. Début juin, les deux groupes
semblaient près d’un accord : la moitié de la somme en cash et un milliard de dollars
d’indemnité de rupture en cas d’échec de l’opération, notamment si le rachat est
bloqué par les autorités américaines de la concurrence. Les deux opérateurs étaient
dans le rouge en 2013 et un mariage leur permettrait notamment de se renforcer dans
les réseaux mobiles à très haut débit, leur talon d’Achille face à ATT et Verizon.
"Un glaçon en train de fondre?"
Finalement, Masayoshi Son décide début août de se retirer. Motif ? Il aurait eu peur
que les autorités refusent la fusion pour maintenir une concurrence entre quatre
opérateurs. Le Wall Street Journal explique que la compagnie serait parvenue à cette
conclusion après plusieurs réunions avec des représentants américains. "Sprint ne
serait-il qu’un glaçon en train de fondre?" a ironiquement conclu John Legere agacé
par la dérobade surprise de Masayoshi Son.
Xavier Niel reste seul en lice pour le rachat de T-Mobile (environ deux fois plus gros
que lui). Il s’est déclaré tardivement fin juillet pour seulement 15 milliards de dollars.
Free et T-Mobile ont des stratégies qui se ressemblent. Ils sont tous les deux en
position d’outsider devant des mastodontes historiques. Ils ont une politique de prix
très agressive et pratiquent allègrement l’injure pour traiter la concurrence. Et ça
marche : John Legere peut se targuer d’avoir redressé les comptes (ils sont passés
dans le vert au premier trimestre) et d’avoir gagné 4,4 millions d’abonnés en 18 mois.
T-Mobile a pour l’instant décliné la proposition de Niel dont la valorisation est
"inadéquate".
Xavier Niel est-il vraiment prêt à aller jusqu’au bout et à augmenter son offre ? Et s’il
échoue, il pourra toujours espérer que son escapade américaine aura fait pression sur
le prix de Bouygues Télécom. T-Mobile pourrait bien n’être qu’un prétexte dans cette
partie de poker menteur.
Challenges.fr
La note d'Alcatel-Lucent est revue à la
hausse
Publié le 18-08-2014 à 17h16
L'agence de notation Standard and Poor's (S&P) a relevé lundi 18 août d'un cran, de
"B-" à "B", la note de la dette à long terme de l'équipementier en télécommunications
Alcatel-Lucent, en raison de l'amélioration de ses performances opérationnelles.
Cette note bénéficie d'une perspective stable, a ajouté l'agence dans un communiqué,
en notant qu’Alcatel-Lucent a restructuré de manière conséquente sa dette.
"Le relèvement reflète principalement notre prévision qu'Alcatel-Lucent est sur la
bonne voie avec son programme de restructuration pour améliorer significativement
ses marges opérationnelles en 2014 et 2015", détaille S&P.
Alcatel-Lucent en pleine mutation
L'équipementier a dévoilé en juin 2013 le plan stratégique Shift, qui doit lui
permettre de réaliser d'ici 2015 "une transformation industrielle", via une plus grande
spécialisation, des cessions d'actifs pour plus d'un milliard d'euros, et un sévère plan
d'économies.
Alcatel-Lucent a publié des chiffres encourageants au premier semestre 2014, son
résultat d'exploitation ayant été multiplié par trois alors que sa perte nette est passée
de 885 millions d'euros l'année précédente à 298 millions d'euros.
L'objectif de rééchelonnement de 2 milliards d'euros de la dette, prévu dans le plan
Shift, a également été atteint. Dans ces conditions, S&P s'attend à ce que le flux
de trésorerie opérationnel libre du groupe parvienne à l'équilibre dès l'an prochain.
L'amélioration de la marge opérationnelle grâce en partie aux réductions de coûts et à
une meilleure offre de produits devrait se poursuivre et la porter entre 6 et 7% en
2015, contre 2,7% au premier semestre 2014, indique l'agence.
"En un an, on a pu à la fois redonner un projet industriel à l'entreprise, lancer une
restructuration assez profonde et surtout refinancer l'intégralité de la dette", a par
ailleurs souligné lundi sur BFM Business le directeur général du groupe, Michel
Combes.
"Nous avons nos prochaines échéances de dette en 2020 ce qui nous donne la
capacité de nous adapter mais surtout pas de nous endormir, c'est maintenant qu'il
faut accélérer", a-t-il assuré.
Alcatel-Lucent a annoncé à l'automne dernier la suppression de 10.000 postes dans le
monde dont 900 en France, mais a ensuite revu son plan social à la baisse dans
l'Hexagone, à 594 postes.
(Avec AFP)
L’Expansion.com
Internet, pourquoi es-tu si lent?
Par L'Expansion.com, publié le 18/08/2014 à 12:42
On l'oublie parfois, mais le Web repose sur des composants physiques qui
le rendent vulnérable. Attaques de requins sur des câbles, routeurs
surchargés, embouteillages... Autant de phénomènes qui peuvent le
ralentir.
1. Les attaques de requins
Le Web n'est pas qu'un nuage d'ondes et de données. Pour fonctionner, il a besoin de serveurs
et de câbles. Certains, installés au fond de l'océan, servent à relier les continents pour le bon
fonctionnement du réseau. Ils sont donc potentiellement vulnérables à des actes de malveillance,
ou des morsures de requins. Phénomène qui a déjà affecté des services en ligne de manière
notable.
Un responsable de Google a dévoilé la semaine dernière une des recettes de la firme pour s'en
prémunir, rapporte le siteNetworkworld.com: ses câbles sous-marins sont désormais entourés de
Kevlar.
"Oubliez Google contre Apple, Google contre Amazon et Google contre Facebook. Ma nouvelle
rivalité technologique préférée est Google contre les requins", s'amuse un journaliste
de Slate.com.
2. Routeurs surchargés
Internet a attrapé un mauvais rhume en plein mois d'août. Mardi 12, précisément, des sites ont
souffert de ralentissements. Certains ont même été coupés du réseau. La faute à des problèmes
liés à des routeurs. Ces aiguillages du Web qui donnent des sortes d'itinéraires possibles pour la
circulation des données.
Concrètement, les difficultés sont apparues quand Verizon, un opérateur de télécommunications
américain, a rajouté 15 000 chemins à ses routeurs, explique Wired.com (lien anglais).
L'opération a porté le nombre total de routes à 515 000. Or, des routeurs assez anciens, qui
appartiennent notamment à l'américain Cisco, ne pouvaient pas supporter plus de 512 000
résultats. Ces derniers ont donc peiné sous la charge.
Verizon a rapidement rectifié le tir en retirant la plupart de ses ajouts de routes, et les choses
sont revenues à la normale. Problème: "La croissance d'Internet, ininterrompue depuis sa
création, amènera inévitablement leur nombre au dessus de cette barre fatidique", note Le
Monde. Les routeurs les moins performants devront donc bien être remplacés à temps.
3. Embouteillages sur les géants du Web
Autre phénomène de ralentissement classique, pas non plus lié à un problème de votre matériel:
celui des mastodontes comme Youtube, dont le trafic demande des ressources colossales. De
nombreux internautes rencontrent ainsi des difficultés pour lire des vidéos sur le réseau en
France.
En 2013, une enquête de l'Arcep a montré que les opérateurs -et notamment Free, accusé à
l'époque- n'en sont pas responsables. "L'enquête n'a pas mis en évidence de pratiques
discriminatoires dans les modalités d'interconnexion et d'acheminement de trafic de données
entre les deux sociétés", écrivaient les auteurs. Ce qui revient à dire que si YouTube patauge,
c'est la faute à un nombre d'utilisateurs trop élevé en période de pointe et non pas à Free.
LesEchos.fr
Pourquoi il faut « dégrouper » Google
OLIVIER SICHEL / PDG DE LEGUIDE.COM | LE 20/08 À 03:00, MIS À JOUR À 12:34
Le monopole de fait du groupe californien sur la recherche en ligne lui a permis
de développer ses propres services au détriment des concurrents. Pour rendre la
compétition équitable, l’Europe doit explorer la voie du dégroupage.
Les abus de position dominante de Google, et la meilleure façon d’y mettre fin, sont
aujourd’hui au cœur du débat public. Ecrasée entre, d’un côté l’« arme nucléaire » qu’est le
démantèlement de Google évoqué par Nicolas Baverez, de l’autre les engagements très
insuffisants négociés par la Commission européenne, la possibilité d’un dégroupage est une
option de régulation crédible et efficace, notamment en considérant les progrès que cela a
autrefois permis dans un secteur comparable, celui des télécoms.
Rappelons le constat : l’entreprise de Mountain View utilise son moteur de recherche,
secteur dans lequel il jouit d’un monopole de fait avec plus de 90 % de la recherche en
Europe, pour développer et valoriser ses propres services verticaux (YouTube, Google
Shopping, Google Maps, Hotel Finder) aux dépens des offres concurrentes (Dailymotion,
Twenga, Mappy, Skyscanner, Easyvoyage, etc.). Réclamer une régulation de Google, c’est
donc avant tout vouloir mettre un terme à une hégémonie qui, aujourd’hui, étouffe
l’innovation. Dans cette optique, la régulation devient un cadre nécessaire évitant que les
nouveaux venus soient d’emblée écrasés par l’acteur dominant.
En l’état, la compétition dans le monde numérique s’apparente à un championnat de boxe
dans lequel il n’y aurait pas de catégories : le poids mouche est condamné à être écrasé
par le poids lourd, sans avoir eu le temps ni l’opportunité de proposer ses services à
l’internaute. Réguler ne consiste donc pas à fermer la porte, mais au contraire à la laisser
structurellement entrouverte.
Les télécommunications ont longtemps été cet univers monopolistique, au sein duquel les
nouveaux venus ne pouvaient ni accéder aux clients ni proposer une offre compétitive face
aux opérateurs historiques tout-puissants dans leur pays. Puis la logique du dégroupage
s’est appliquée : la Commission européenne (jadis ambitieuse et intransigeante) a imposé
l’accès à la boucle locale dans des conditions non discriminatoires. Les conséquences ont
été lourdes et structurantes pour tout le secteur : en France, le prix bas fixé par le
régulateur à France Télécom s’est avéré suffisamment attractif pour que de nouveaux
opérateurs investissent et innovent sur ce marché. Rappelons-nous qu’il y a dix ans, pas
moins de 7 acteurs (2 italiens, Alice et Tiscali, 1 allemand, Club Internet, 1 américain, AOL,
et 3 indépendants français, Free, Neuf et Cegetel) disputaient ce marché à Wanadoo.
Le dégroupage a en définitive permis des avancées décisives : la baisse des tarifs de
l’ADSL, la montée en débit, l’arrivée des box et des offres « triple play », de même que la
constitution d’acteurs puissants et innovants alternatifs à France Télécom sont autant
d’effets positifs directement dus au dégroupage.
De la même façon, si l’Europe se décidait à mettre en œuvre le dégroupage de Google en
donnant accès – dans des conditions acceptables – à cette nouvelle boucle locale qu’est le
moteur de recherche général, beaucoup d’entreprises européennes relèveraient le
challenge, offrant aux Européens le luxe du choix. En résulteraient une explosion des
investissements, un foisonnement d’innovations, la constitution de nouveaux champions
européens et, in fine, une baisse des prix. A chaque fois, au bénéfice direct des
consommateurs finaux. Google, défié et stimulé par la concurrence, devrait alors justifier par
la qualité – et non plus par le monopole et la manipulation de son algorithme – du caractère
incontournable de ces services.
A l’heure où le redressement productif est redevenu un souci majeur des dirigeants
politiques, et où le futur président Juncker met le numérique en haut de ses priorités, le
dégroupage est bien la meilleure solution. Les entrepreneurs du Net ne demandent pas
d’aides supplémentaires ni de subventions, leur priorité n’est pas une énième mesure
fiscale : ils veulent simplement pouvoir enfiler les gants et monter sur le ring pour s’engager
dans un match dont les règles du jeu seraient, enfin, transparentes et équitables.
LeMonde.fr
La Chine va lancer son propre système
d’exploitation
Le Monde.fr | 25.08.2014 à 12h50
Le logo du "Chinese Operating System". | COS
Avec Windows de Microsoft, iOS d'Apple et Android de Google,
les Etats-Unis possèdent un quasi-monopole mondial sur les
systèmes d'exploitation commerciaux pour ordinateurs
personnels et appareils mobiles – une domination économique,
mais aussi stratégique, comme l'ont montré les révélations
d'Edward Snowden sur les programmes de surveillance de la
NSA, qui collabore avec le secteur privé pour espionner le
monde entier.
Ainsi, en Chine, près de 95 % des ordinateurs de bureau fonctionnent sous
Windows. Or, cela pourrait bientôt changer : selon le ministère de l'industrie de
Pékin, la Chine va bientôt lancer son propre système d'exploitation, dont le nom en
anglais est simplement COS (pour « Chinese Operating System »). Il a été
développé par un partenariat public-privé, alliant l'Académie des sciences et le
groupe Liantong, sis à Shanghaï. COS est basé sur le système libre et ouvert Linux,
comme Android, mais ce sera un système fermé, comme Windows et iOS.
Dans le passé, des ingénieurs chinois ont déjà créé des systèmes d'exploitation,
mais les résultats étaient médiocres. Cette fois, les autorités semblent persuadées
que la prochaine version de COS sera la bonne. Elle devrait commencer à équiper des
ordinateurs de bureau neufs dès octobre, et pourrait s'imposer comme le système le
plus répandu dans le pays en deux ou trois ans.
Magasin d'applications
En janvier dernier, la télévision chinoise avait montré une version intermédiaire de
COS, présenté comme mieux adapté aux spécificités du marché national. A
l'époque, ses créateurs avaient indiqué qu'il serait compatible avec les applications
en Java... et que ses utilisateurs pourraient jouer à Angry Birds.
Un magasin en ligne d'applications pour COS ouvrira prochainement, sans doute sur
le modèle de l'App Store d'Apple et de Google Play. Dès le mois de mai, la Chine
avait préparé le terrain en interdisant la commercialisation sur son territoire du
nouveau système Microsoft Windows 8 – officiellement pour des raisons de sécurité.
Puis, en juillet, la justice chinoise a ouvert une enquête sur les pratiques
commerciales monopolistiques de Microsoft. Début août, elle a lancé un premier
avertissement, pour intimer à Microsoft de renoncer à toute manœuvre d'obstruction
de l'enquête.
COS pour mobile pourrait être lancé en 2015 ou 2016. Là encore, le défi est
immense, mais cette fois, l'adversaire est Google : à ce jour, près de 90 % des
smartphones chinois fonctionnent sous Android. A noter que sur ce créneau COS a
déjà un concurrent intérieur : début 2014, la société chinoise Coship Electronics a
annoncé le lancement d'un système d'exploitation pour smartphones baptisé 960 OS,
fruit de quinze années de recherche.
§
Yves Eudes
Grand reporter
Télérama.fr
Xavier Niel, de Free au groupe Le Monde
LES NOUVEAUX CITIZEN KANE | La dixième fortune française s'intéressait déjà aux sites
d'info en 2008. Sa dernière opération, aux côtés de Pierre Bergé et Matthieu Pigasse, est le
rachat des deux tiers du “Nouvel Obs”.
Le 26/08/2014 à 07h00
Jean-Baptiste Roch
Un hôtel de luxe à Courchevel, une école d'informatique pour étudiants sans diplômes, des centaines de
start-up, les télécoms, les droits des chansons de Claude François… Xavier Niel, 46 ans et dixième fortune
française, construit, rachète, investit partout, tout le temps. Depuis 2008, cet ex-pape du Minitel rose,
devenu milliardaire grâce à la fameuse Freebox, s'entiche de presse. Le flirt débute par quelques (petites)
participations dans des sites d'info comme Terra Economica, Mediapart, Bakchich, Owni (disparu), ou, plus
récemment, Atlantico.L'histoire devient sérieuse en 2010, avec le rachat du groupe Le Monde (incluant
Télérama, Courrier international, La Vie) aux côtés de l'homme d'affaires Pierre Bergé et du banquier
Matthieu Pigasse (propriétaire des Inrockuptibles). Leur dernière affaire ? L'acquisition des deux tiers
du Nouvel Obs. Le trio se disait même prêt à sauver Libération… Xavier Niel, en mars dernier, expliquait au
magazine Wired : « Il faut qu'une presse libre, analytique et réflexive puisse exister. Une démocratie ne
peut survivre sans journalisme de qualité »… Mais aurait un jour fanfaronné : « Quand les journalistes
m'emmerdent, je prends une participation dans leur canard et ensuite ils me foutent la paix (1). »
(1) Rapporté par Odile Benyahia-Kouider dans Un si petit Monde, éd. Fayard, 2011
LeFigaro.fr
La Cnil sanctionne Orange après une
importante faille de sécurité
Le 26/08/2014
La Cnil lance un avertissement public à Orange. Au mois de mars, l'opérateur
télécom s'était fait dérober des informations personnelles de 1,3 million d'abonnés et de
clients potentiels. «Par souci de transparence, nous avons informé l'ensemble des personnes
concernées de l'existence et de la résolution de ce fait», avait expliqué Orange fin avril, après
avoir également prévenu la Cnil et corrigé la faille de sécurité.
La Commission nationale de l'informatique et des libertés ne s'est pas contentée de cette
explication. Mi-mai, elle a mené une enquête auprès des prestataires techniques chez qui les
données avaient été dérobées. «La délégation de contrôle a constaté que les
dysfonctionnements ayant engendré la faille de sécurité avaient été corrigés. Toutefois,
plusieurs lacunes en termes de sécurité des données ont été identifiées et ont justifié
l'engagement d'une procédure de sanction», écrit la Cnil.
Absence d'audit de sécurité
La Cnil reproche à Orange de ne pas avoir mené d'audit de sécurité avant d'utiliser la solution
technique de son prestataire, «alors que cette mesure lui aurait permis d'identifier la faille de
sécurité». «Elle a également retenu que la société a envoyé de manière non sécurisée à ses
prestataires les mises à jour de ses fichiers clients et qu'aucune clause de sécurité et de
confidentialité des données n'avait été imposée à son prestataire.» Pour ces motifs, la Cnil a
décidé de sanctionner Orange d'un avertissement public.
Les données dérobées figuraient dans un fichier destiné à l'envoi de campagnes d'emailing.
Elles contenaient des noms et prénoms de clients, leurs dates de naissance, adresses
électroniques, numéros de téléphone fixe et mobile. Ces informations peuvent être utilisées
par des pirates pour adresser des messages personnalisés à leurs victimes, en se faisant passer
pour un opérateur téléphonique ou une banque. Et ainsi récupérer des mots de passe de
messagerie ou des identifiants de connexion à un compte bancaire. C'est ce que l'on appelle la
technique du «phishing», ou hameçonnage.
LeFigaro.fr
L'explosion des objets connectés et des
applis santé
Armelle Bohineust, le 26/8/14
Balances intelligentes dans les salles de bains, bracelets «trackers» d'activité et montres
intelligentes au poignet, systèmes de sommeil pour veiller sur nos nuits… De plus en plus
d'objets connectés collectent des informations sur la forme et le bien-être des individus.
Certains jouent en direct sur les comportements. Les ceintures Lumo Back vibrent pour
signaler un dos mou tandis que les Américains portent des serre-têtes connectés pour
augmenter leur concentration. «Melon t'aide à scruter ton état mental, ton comportement, tes
émotions et te permet de t'améliorer», signale l'entreprise qui distribue ces bandeaux.
D'autres objets visent directement la santé: glucomètres pour les diabétiques, brassards
tensiomètres ou pacemakers. Si l'on y ajoute les colliers mesurant le rythme cardiaque et la
consommation de calories des chiens ou encore le pilulier électronique permettant de suivre la
consommation de médicaments du patient, quelques dizaines d'objets connectés s'installent
dans l'univers du bien-être et de la santé.
Le marché de l'e-santé, ou santé mobile, qui inclut aussi les applications santé, en croissance
exponentielle, pourrait dépasser 20 milliards d'euros en 2017. Galaxy S5, le dernier-né
de Samsung, comporte ainsi un cardio fréquencemètre pour prendre son pouls, la société
Jawbone propose des applications pour bien s'alimenter, analyser son sommeil ou pratiquer de
l'exercice tandis que Google et Novartis développent ensemble des lentilles de vue
connectées pour les diabétiques… Autres cibles, les femmes qui souhaitent tomber enceintes
ou celles qui vont accoucher.
De 20.000 en 2012, les applications santé et bien-être sont passées à 100.000, dont 40.000
médicales, en 2013. «Ce marché évolue très rapidement», explique le Dr Guillaume
Marchand, président de DMD Santé, un site qui fait évaluer les applications par des médecins
et des patients. Beaucoup sont de qualité médiocre, estime DMD Santé, qui n'a sélectionné
que 504 applis sur 8000 passées au crible. Et les trois quarts des applications ont beau être
gratuites en France, les utilisateurs sont encore rares. Une étude indiquait en mars que la
moitié des applications sont désinstallées après une utilisation.
Le problème le plus agaçant de
l'informatique enfin résolu
Benjamin Ferran
Les fabricants informatiques mettent la touche finale à un nouveau type de câble USB
que l'on pourra brancher dans les deux sens. Un câble USB réversible pourrait être
aussi inclus avec l'iPhone 6.
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S'il est établi que les tartines tombent généralement sur la face beurrée, les ports USB ont
aussi cette tendance malicieuse à s'insérer toujours du mauvais côté. Depuis l'apparition de ces
ports informatiques à la fin des années 1990, on ne compte plus le temps passé à triturer les
prises dans tous les sens pour finalement parvenir à brancher son lecteur MP3, sa clé USB ou
sa souris. Après quinze ans de labeur, ces allers-retours incessants vont prendre fin.
La norme USB, finalisée en 1995, a accompagné le développement de l'informatique
personnelle. Adopté tant par les fabricants de PC que par Apple, sur son premier iMac, elle a
remplacé les multiples connectiques qui existaient jusqu'alors, comme le port série et le port
parallèle. Elle a aussi accéléré le transfert de données entre les ordinateurs et les
périphériques, grâce aux évolutions successives de la norme. L'USB 3.1 a un débit de 1,2
gigabit par seconde, mille fois plus rapide qu'aux débuts de l'USB.
Si les années ont passé, la forme rectangulaire des prises USB branchées sur les ordinateurs
n'a jamais changé. Cela a permis de maintenir la compatibilité avec un nombre
incommensurables d'appareils entre les différentes générations. Seulement, contrairement à
d'autres prises qui ne sont pas non plus réversibles, comme le HDMI et le câble RJ45
(Ethernet), les sens de l'USB sont quasi indiscernables. Il existe bien une astuce, qui consiste
à détecter une chicane sur l'un des côtés, mais elle ne résiste pas à la pratique.
Tout cela va changer avec la nouvelle génération de l'USB, dite de type-C. Outre une nouvelle
augmentation des débits, elle va pour la première fois modifier l'apparence des ports USB des
ordinateurs, qui seront enfin plus petits et réversibles. De même, les connecteurs USB seront
les mêmes des deux extrémités du câble. Aujourd'hui, les ports que l'on trouve sur l'un des
deux côtés, dits de type-B, sont parfois plus petits, pour être connectés à des ports mini ou
micro USB. Ce sont ces ports que l'on trouve notamment sur les smartphones Android.
Comme le premier USB en son temps, l'USB de type-C remplacera toutes ces connectiques.
Apple fait bande à part
Après de longues discussions entre fabricants informatiques, les spécifications de l'USB
de type-C ont été arrêtées au début du mois et la production de masse va commencer. Les
nouveaux câbles pourront être utilisés dans les mêmes situations que les anciens câbles USB
de type-A et type-B, c'est-à-dire aussi bien sur des ordinateurs que des téléphones, des
imprimantes et des périphériques de stockage. En attendant que les périphériques compatibles
se généralisent, ce qui prendra plusieurs années, des adaptateurs permettront de connecter ces
nouvelles prises aux anciens connecteurs.
Comme souvent, Apple fait bande à part. Il y a deux ans, le fabricant de l'iPhone a introduit
un port réversible pour ses tablettes et smartphones, appelé Lightning. Il devrait récidiver avec
l'iPhone 6, en l'accompagnant d'un port de type-A réversible. Des images et une vidéo de ce
nouveau câble viennent d'être mises en ligne par Sonny Dickson, un jeune blogueur qui s'était
distingué en montrant l'iPhone 5s avant l'heure. Apple a déposé des demandes de brevets pour
ce connecteur au début de l'année. Des sociétés, comme UltraTek, proposent des produits
similaires, qui n'ont pas été largement adoptés jusqu'alors.
Challenges.fr
La Poste Mobile cible les jeunes avec
Universal Music
Publié le 27-08-2014 à 10h06
L'opérateur La Poste Mobile lance une nouvelle gamme de forfait à destination des
jeunes en partenariat avec la major Universal Music pour 9,99 euros par mois.
L'opérateur La Poste Mobile a annoncé mercredi 27 août le lancement d'une nouvelle
gamme de forfaits "Music" à destination des jeunes en association avec la major
Universal Music (Vivendi).
Ces forfaits proposent 2 Go d'internet en 4G, 3 heures de communication, les SMS et
MMS gratuits et permettent une écoute illimitée et sans publicité de tout le catalogue
Universal Music depuis un smartphone, un ordinateur ou une tablette, le tout pour
9,99 euros par mois la première année, détaille l'opérateur dans un communiqué.
Une option prévoyant les appels illimités est également disponible à condition de
verser 8 euros supplémentaires chaque mois.
Pour le PDG de l'opérateur, Marc Zemmour, cité dans le communiqué, cette offre
permet "de contribuer à l'objectif stratégique du groupe La Poste de rajeunir ses
cibles".
"80% des jeunes écoutent de la musique depuis le téléphone portable", explique pour
sa part le PDG d'Universal Music France, Pascal Nègre, selon lequel "le streaming,
c'est le nouvel usage pour consommer de la musique".
Changement de partenariat
Une campagne de communication multi-supports sera lancée à partir du 1er
septembre pour présenter cette nouvelle gamme.
Société Générale a lancé le 1er juin une offre de streaming musical avec Universal
Music afin de séduire davantage de jeunes clients, via son offre So Music, une option
commercialisée par la banque avec une carte bancaire.
A l'inverse, le partenariat liant depuis 2009 l'opérateur Orange et le site internet de
streaming musical Deezer ne devrait pas être reconduit à sa date d'expiration prévue
en juillet prochain.
La Poste Mobile veut atteindre 1,25 million d'abonnés d'ici fin 2014 et deux millions
en 2017, et vise un résultat d'exploitation à l'équilibre à la fin de cette année. Il a lancé
ses premiers forfaits 4G fin janvier.
Lancé en mai 2011, l'opérateur, coentreprise entre Le Groupe La Poste (51%) et SFR
(49%) dont il utilise les réseaux mobiles, a atteint 1 million de clients début 2014.
(Avec AFP)
LeMonde.fr
Devenu trop grand, Internet a subi des
perturbations
Internet a subi une panne le 12 août. En cause, une croissance du réseau mal
maîtrisée. Un problème plus humain que technique et qui pourrait se reproduire.
Le Monde.fr | 15.08.2014 à 21h14 • Par Martin Untersinger
Vous ne l’avez peut-être pas remarqué, mais Internet est
brièvement et partiellement tombé en panne, mardi 12 août.
Plusieurs sites, notamment en Europe de l'Ouest et aux Etats-Unis, ont souffert de
ralentissements et, dans des cas plus rares, ont été coupés du réseau. Pour les
utilisateurs, les dommages ont été discrets. Mais en coulisses, là où des techniciens
s'assurent du bon fonctionnement d'Internet, cela a été nettement plus sérieux.
Une « carte d'Internet » mise à jour trop vite
Un routeur de marque Cisco. | CC BY-SA
3.0/Wikimedia
Pour comprendre ce qu'il s'est passé, il faut plonger dans les arcanes du réseau. Internet
est une gigantesque toile d’araignée. Des millions de serveurs, appartenant à
des entreprises, plus ou moins grandes, qui communiquent entre eux.
Lorsque vous entrez une adresse dans votre navigateur ou cliquez sur un lien, votre
connexion va cheminer de serveurs en serveurs jusqu’à sa destination.
Aux points d’intersection de ce réseau se trouvent des routeurs. Ces sortes de gros
ordinateurs remplissent le rôle de postes d’aiguillage en répertoriant, dans ce qu’on
appelle une « table de routage », tous les différents chemins possibles que
peuvent emprunter les données pour parvenir à destination. Tous les routeurs du réseau
communiquent entre eux et se transmettent les mises à jour de cette table de routage,
afin que leur « carte d’Internet » soit en permanence à jour.
C’est fondamental pour qu’Internet puisse fonctionner, car il est en mouvement
permanent : il grandit et le nombre de chemins possibles avec. Depuis le début
d’Internet, on ajoute au fil des années des chemins à cette table. C’est ce qu’a fait
l’opérateur de télécommunications américain Verizon, qui a rajouté mardi plusieurs
milliers de chemins sur ses routeurs.
La limite des 512 000 routes
Comme tous les routeurs de la planète parlent entre eux, ils ont commencé
à répercuter les changements impulsés par Verizon. Problème : de nombreux routeurs
un peu dépassés mais encore nombreux ne pouvaient pas gérer plus de 512 000 routes.
Avec l’ajout de Verizon, le total dépassait cette limite. Résultat, ils ne pouvaient
rien faire du tout et n’ont plus rempli leur rôle. Et tous les sites ou utilisateurs desservis
par ces routeurs ont subi des ralentissements ou, pire, ont été totalement inaccessibles
du reste du réseau pendant quelques heures.
Ce petit hoquet d’Internet, s'il a provoqué des ralentissements et mis quelques sites hors
ligne pendant plusieurs heures, n’a pas eu de conséquence majeure au niveau
mondial. « Nous avons détecté sur Internet certains changements de route, des
problèmes de latence et de baisse de performance plus que de véritables interruptions »,
constate Frédéric Dhieux, responsable réseau et infrastructures au sein du groupe
Rentabiliweb (qui explique avoir « prévu bien à l'avance le problème » et
remplacé « tous les cœurs de réseau »).
« C'est un incident significatif mais d'impact limité : il n'a concerné que certains types
d'équipements assez anciens, d'un constructeur particulier, dans leur configuration par
défaut, utilisés plutôt en périphérie que sur le cœur du réseau proprement dit », estime
Pierre Beyssac, fondateur de l'entreprise spécialisée Eriomem et ancien responsable
système et réseaux de Télécom ParisTech. « C’est un peu comme le “bug de l’an 2000”,
il y a eu des perturbations, mais elles étaient localisées », abonde Stéphane Bortzmeyer,
ingénieur réseau et spécialiste de l’architecture d’Internet.
Un problème humain plus que technique
Que faire pour éviter ce genre de pannes ? Techniquement, pas grand-chose : il s’agit
davantage d'un problème humain que d’un bug technique. Depuis plusieurs mois voire
plusieurs années, les experts du réseau alertent en effet sur le nombre croissant de
routes. En juin, l’entreprise Cisco, qui fabrique des routeurs, avait par exemple
averti ses utilisateurs.
L'évolution continue du nombre de routes depuis le milieu des années 90. |
bgp.potaroo.net
Malgré son impact limité, cette panne montre en réalité certaines carences dans la
gestion technique d’Internet, un domaine obscur mais nécessaire à son bon
fonctionnement.
Chaque fournisseur d’accès à Internet, chaque hébergeur, bref chaque acteur qui
dispose de routeurs est responsable de l’entretien de son petit bout de réseau. En
s’assurant, par exemple, que ses routeurs pourront gérer l’ajout de nouvelles routes.
Cette interdépendance, frôlant l’autogestion, est prise en défaut lorsque des gens ne font
pas correctement leur travail. Frédéric Dhieux explique :
« C'est à chacun de prendre ses responsabilités. Ceux qui ont été touchés sont ceux qui
n'ont pas pris les mesures appropriées. Ils n’ont pas suffisamment anticipé ce problème.
»
« Ne pas avoir pris ce genre de précaution, c’est comme un capitaine de bateau qui
prend la mer sans regarder la météo », juge pour sa part Stéphane Bortzmeyer.
Une panne susceptible de se reproduire
Si le nombre de routes est repassé sous les 512 000 (l'ajout par Verizon des quelques
milliers de routes à l'origine de la panne était une erreur), la croissance d’Internet,
ininterrompue depuis sa création, amènera inévitablement leur nombre au dessus de
cette barre fatidique. Actuellement, il est aux alentours de 500 000.
Et rien ne dit qu’après la panne de mardi tous les serveurs soient capables
de gérer cette évolution. Dans de nombreuses petites entreprises, les moyens manquent
pour effectuer une mise à niveau coûteuse des routeurs, et la priorité n'est pas toujours
donnée à ce type de maintenance qui ne présente que peu de retour sur investissement
immédiat. M. Bortzmeyer avertit :
« Le problème va revenir pour de bon dans quelques semaines, lorsqu’on passera
définitivement la limite des 512 000 routes. »
« Cet incident montre que tout le monde n'est pas préparé à passer ce seuil. En un sens
c'est une chance, cet événement a rappelé que ce seuil allait arriver », renchérit Frédéric
Dhieux.
Il est urgent de continuer comme avant
Que faire pour éviter qu’une panne similaire survienne dans les prochaines semaines ?
Rien n’oblige, dans les faits, les ingénieurs réseaux à mettre à jour leurs équipements
(sinon pour leur bon fonctionnement). Certains, comme Frédéric Dhieux, estiment que
l’Anssi, l’organisme de l’État chargé de la défense des réseaux français, pourrait jouer un
rôle de veille, d'information et d'alerte sur ces questions. Pour d’autres, comme
Stéphane Bortzmeyer ou Pierre Beyssac, cela ne ferait qu’ajouter une source
d’information à un secteur qui n’en manque pas. La seule solution : rappeler la
responsabilité des petites mains d’Internet. Une option qui a, à l’exception de ce type de
pannes limitées, fait largement ses preuves.
Martin Untersinger
Challenges.fr
Merkel vise 100% de couverture haut
débit en Allemagne d'ici 4 ans
Publié le 20-08-2014 à 13h31
Le taux actuel est de 64% avec de grosses différences entre les villes
et les régions rurales.
Le gouvernement allemand veut accélérer la numérisation de l'économie, notamment
en développant l'accès à l'internet haut débit dans le pays, selon un plan présenté,
mercredi 20 août, et déjà critiqué pour son manque d'engagements concrets.
"L'Agenda numérique" du gouvernement d'Angela Merkel fixe entre autres l'objectif
de relier 100% du territoire à l'internet haut débit (50 mégabits par seconde) d'ici
2018, a précisé lors d'une conférence de presse le ministre des Transports et du
Numérique Alexander Dobrindt. Le taux actuel est de 64%, a-t-il précisé, avec de
grosses différences entre les villes, pratiquement intégralement reliées, et les régions
rurales où la part descend à moins de 20%.
20 milliards d'investissements
A cet effet, Berlin prévoit de mettre aux enchères les fréquences libérées par la
numérisation de la radio, pour permettre aux entreprises d'investir dans le haut
débit. Le gouvernement promet en outre de réinvestir l'essentiel des recettes de cette
vente dans la numérisation - pour combler le trou entre les investissements
nécessaires et ce que le secteur privé investira.
Les ministres impliqués - Alexander Dobrindt, son confrère à l'Économie Sigmar
Gabriel et le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière - ont toutefois refusé de
s'engager sur des ordres de grandeur. Les objectifs chiffrés doivent être définis avec
les acteurs du secteur à l'automne.
Les estimations qui circulent dans la presse - au moins 20 milliards d'euros
d'investissements nécessaires - supposent que "l'on atteigne tout au moyen de fibre
optique", a expliqué Alexander Dobrindt, ce qui n'est pas forcément le cas.
L'Agenda numérique formule également un certain nombre d'objectifs, par exemple
d'améliorer la sécurité et la confiance dans les nouvelles technologies, notamment
pour les PME.
Globalement "il ne s'agit pas d'un gigantesque programme de subventions, mais de
changements intelligents des règles", a estimé Sigmar Gabriel.
La fédération de l'industrie BDI a salué "un pas dans la bonne direction". Mais
"maintenant des mesures concrètes doivent suivre", a ajouté son directeur général
Markus Kerber. A ce plan doivent succéder dans un deuxième temps "des mesures
concrètes, des moyens et un calendrier pour la mise en œuvre", a également plaidé la
fédération Bitkom du secteur des nouvelles technologies.
(Avec AFP)
LeFigaro.fr
Vivendi entre en négociations
exclusives avec Telefonica pour GVT
Elsa Bembaron, 28/08/2014
Cela ressemble à des fiançailles express. Après avoir reçu pour sa filiale brésilienne GVT,
une première offre de Telefonica le 4 août et une seconde le 28 au matin, Vivendi annonce
quelques heures plus tard entrer en négociations exclusives avec l'opérateur espagnol. Le
conseil de surveillance de Vivendi déboute du même coup Telecom Italia, qui s'était lui aussi
lancé dans la course, en officialisant son offre sur GVT ce même jour.
La deuxième offre de Telefonica repose sur une valeur d'entreprise de GVT de 7,45 milliards
d'euros. Elle comprend une partie en numéraire de 4,663 milliards d'euros et une partie en
titres de Telefonica Brasil (12 % du capital). Un tiers environ de ces titres pourront être
échangés si Vivendi en fait le choix, contre une participation de 5,7 % au capital de Telecom
Italia, correspondant à 8,3% des droits de vote. Pour mémoire Telefonica détient environ
15% du capital de Telecom Italia. Vivendi estime le prix proposé par Telefonica comme étant
«particulièrement attractif». Le groupe français a également jugé «attrayante» l'option lui
permettant d'acquérir des parts dans Telecom Italia.
Le conseil de surveillance «n'en souligne pas moins la pertinence et la qualité de l'offre de
Telecom Italia». Une formule qui n'a rien d'engageante, très similaire à celle que Vivendi
avait choisi, lorsqu'il avait préféré céder SFR à Numericable au détriment de Bouygues
Telecom. Telecom Italia a dit jeudi avoir «pris note» de la décision de Vivendi. «Depuis le
début, Telecom Italia a dit clairement qu'il aurait une approche disciplinée par rapport à sa
stratégie au Brésil de façon à maximiser la valeur pour tous ses actionnaires», a déclaré
l'opérateur télécoms italien dans un communiqué. Il a ajouté qu'il poursuivrait ses projets de
développement et d'investissements au Brésil conformément à son plan stratégique 20142016.
Une pierre deux coups
«Le désengagement de GVT permettrait de céder la dernière entreprise de télécoms détenue
entièrement par Vivendi après les ventes de Maroc Telecom et de SFR», mentionne Vivendi,
qui ajoute que «l'accord entre Telefonica et Vivendi permettrait de développer des projets
communs dans le domaine des contenus et des médias».
L'opération offre en outre au groupe de médias français la possibilité d'entrer au capital de
Telecom Italia. Une façon de faire d'une pierre deux coups: d'un côté Vivendi garde une
participation dans le nouvel ensemble GVT-Telefonica Brasil et de l'autre il pourrait entrer au
capital de l'opérateur italien. En ajoutant à cela sa participation de 20% chez SFRNumericable, cela commence à ressembler à un maillage dans les télécoms, compatible avec
la volonté de l'entreprise présidée par Vincent Bolloré de devenir un «groupe industriel
intégré orienté vers les médias et les contenus (.....) tout en ne s'interdisant pas de détenir des
positions minoritaires dans des sociétés alliées pour distribuer des contenus». Cela représente
une nette inflexion de la stratégie du groupe, par rapport aux choix faits par son précédent
patron, Jean-René Fourtou.
Challenges.fr
Google a testé un service de livraisons
par drones en Australie
Publié le 29-08-2014
Des vols de drones ont livré des bonbons, de l'eau, des médicaments
et de la nourriture pour chien à deux fermiers de Queensland. Amazon
travaille à un projet similaire.
Le
Google a annoncé, jeudi 28 août, expérimenter un service de livraisons par drones,
projet sur lequel travaille également le géant du commerce en ligne Amazon.
Deux ans de recherche sur ce que Google a baptisé le "Project Wing" ont été
couronnés par plusieurs vols en août de drones qui ont livré des bonbons, de l'eau,
des médicaments et de la nourriture pour chien à deux fermiers de Queensland, en
Australie.
"Les engins volants autonomes pourraient bien ouvrir de nouvelles perspectives pour
le marché de la livraison", a déclaré la société californienne dans un blog en
comparant ce projet à celui de la voiture intelligente auquel le géant d'internet
travaille depuis plus de cinq ans.
Le mois dernier, Amazon a demandé l'autorisation d'expérimenter des livraisons par
drones dans le ciel américain. La société a fait valoir auprès des autorités de l'aviation
américaine que l'assouplissement des règles servirait "l'intérêt des consommateurs"
et qu'elles constituaient "une étape nécessaire" pour la réalisation du projet Amazon
Prime Air.
Jeff Bezos avait dévoilé ce projet en décembre dernier, affirmant qu'il serait prêt à
entrer en service dès 2015 si les autorités américaines l'autorisaient.
Amazon avait ainsi précisé être capable de faire voler des drones à plus de 80 km/h
tout en portant jusqu'à 2,2 kg de marchandises.
(Avec AFP)
Challenges.fr
Pourquoi Martin Bouygues s'accroche
à sa téléphonie
Par Jérôme Lefilliâtre, publié le 28-08-2014 à 20h39
Après l’échec de la vente de Bouygues Telecom et malgré des
résultats semestriels en baisse, le PDG du groupe relance une
stratégie agressive. Pour obtenir le prix voulu en 2016 ?
Et si les télécoms étaient redevenues un secteur d’avenir ? Alors que Vivendi devrait
mettre un pied dans Telefonica et Telecom Italia, après la cession de son opérateur
brésilien GVT, Martin Bouygues semble désormais décidé à conserver sa filiale.
Bouygues Telecom, qu’il a échoué à vendre 8 milliards d’euros après son raid manqué
sur SFR. "Nous avons toutes nos chances, et même un peu plus", avance le PDG du
groupe familial, ragaillardi. Pourtant, les résultats semestriels, présentés ce jeudi, ne
sont pas bons. Le chiffre d’affaires baisse encore de 5%, à 2,18 milliards d’euros.
L’Ebitda poursuit son plongeon, à 332 millions d’euros (-29%) : c’est près de trois fois
moins qu’en 2011, quand l’ouragan Free n’avait pas encore transformé le paysage en
champ de ruines… "Nous sommes tombés dans un immense traquenard, rage encore
Martin Bouygues ce jeudi. Il nous appartient de tout faire pour en sortir. Le gros du
travail est fait, et nous avons de solides atouts".
Les atouts de Bouygues Telecom
Des solides atouts ? D’abord un réseau performant. L’entreprise a investi 1,5 milliard
pour se doter d’un portefeuille de fréquences complet. Bouygues Telecom, qui dispose
de la meilleure couverture 4G, déploiera dès septembre la 4G+, puis en 2015 "l’ultra
haut débit mobile" – une sorte de 4G++. Plus le débit mobile est fort, a constaté
l’opérateur, plus les abonnés consomment des données, et plus ils dépensent pour
leurs forfaits. C’est ainsi que Bouygues Telecom espère "créer de la valeur", à défaut
de faire du volume. En un an, malgré le tapage autour de la 4G, le parc de clients
mobiles a diminué, passant de 11,3 à 11 millions…
En revanche, la politique agressive sur l’Internet fixe, avec des prix cassés depuis le
printemps (19,90 euros pour une offre triple play), est un succès. L’opérateur a
recruté plus de 200.000 nouveaux abonnés nets lors du premier semestre. Le parc
global de clients (fixe et mobile) a de nouveau progressé au deuxième trimestre pour
s’établir à 13,2 millions. "Cela ne nous était pas arrivé depuis deux ans", s’est plu à
répéter Martin Bouygues. Les bonnes nouvelles ne sont pas si fréquentes. L’opérateur
compte accroître la tendance, avec le lancement d’une nouvelle box à la fin de l’année,
qui tournera sous Android – le système d’exploitation passe-partout de Google –, et
en étendant sa couverture ADSL en propre du territoire.
Conjuguée au plan d’économies de 300 millions d’euros, qui passe notamment par la
suppression de 1.500 postes, cette stratégie de valeur sur le mobile et de volume sur
le fixe doit permettre de sortir la tête de l’eau d’ici la fin 2016. Cette année-là, l’Ebitda
repartira à la hausse, si l’on en croit le PDG. On comprend mieux son peu
d’empressement à vendre son bébé à Xavier Niel, qui fait des pieds et des mains
depuis le printemps pour lui racheter. Dans deux ans, si tout se passe bien, Bouygues
Telecom sera nettement plus désirable qu’aujourd’hui. Et Martin Bouygues pourra
obtenir plus facilement les 8 milliards d’euros espérés.
LaTribune.fr
Bouygues Telecom a « toutes les
chances de réussir » en solo selon Martin
Bouygues
Delphine Cuny, le 28/8/2014
« Nous avons souffert » mais Bouygues Telecom « déploie avec succès sa stratégie
offensive » assure son actionnaire Martin Bouygues. Pourtant, le patron du groupe de BTP,
qui a présenté ses résultats semestriels ce jeudi matin, a constaté que le chiffre d'affaires de sa
filiale télécom a encore reculé de 5% et que son résultat opérationnel est en perte. Mais
voyant le verre à moitié plein, le candidat déçu au rachat de SFR est convaincu que Bouygues
Telecom « dispose des atouts nécessaires pour retrouver une compétitivité accrue sur un
marché à quatre acteurs. » Oubliés, les rêves de mariage, improbable voire impossible avec
Free ou Orange ? Lorsqu'on l'interroge sur les raisons de l'échec des discussions, évoquées par
le PDG d'Orange Stéphane Richard, lui-même - notamment le prix - Martin Bouygues a
balayé le sujet qualifié de « rumeurs. »
« Nous n'avons pas reçu d'offre, il ne s'est rien passé pendant l'été » a déclaré Martin
Bouygues, préférant dénoncer à nouveau « l'immense traquenard » de la quatrième licence
accordée à Free. « Il nous appartient d'en sortir. Le gros du travail a été accompli » assure-til.
"Carnage" et cure minceur
Dans le cadre d'un plan d'économies de 300 millions d'euros, Bouygues Telecom est en effet
en cours de discussions avec les représentants du personnel pour la mise en place d'un plan de
départs portant sur 1.516 postes, près de 17% des effectifs. « C'est le grand carnage de la
téléphonie en France » a lancé Martin Bouygues, avançant même que « 50.000 Français ont
perdu leur job dans cette aventure » du quatrième opérateur, un chiffre hautement sujet à
caution. Les premiers départs sont « envisageables début novembre » et les coûts de ce plan
(environ 344 millions d'euros), provisionnés au premier semestre, ont été compensés par le
règlement de litiges avec ses concurrents pour 429 millions d'euros (principalement Orange
pour 300 millions selon le Canard Enchaîné et 100 millions de SFR selon BFM Business).
L'opérateur aura ensuite « la structure la plus compétitive du marché » a prévenu Martin
Bouygues.
Cette cure minceur redonnera à sa filiale télécoms ses effectifs de 1998, deux ans après son
lancement commercial. L'ex-troisième opérateur, dépassé par Free désormais en nombre de
clients cumulés (fixe et mobile) et en chiffre d'affaires, compte miser sur l'explosion des
usages notamment en 4G (il revendique 1,8 million de clients) et poursuivre son offensive
dans le fixe, qui lui a permis de gagner 202.000 clients dans le haut débit (2,2 millions) au
premier semestre, ce qui devrait le placer devant Free en termes de conquête (42.500
seulement chez SFR)
« Dans le fixe, les opérateurs français ont vendu des offres avec de très fortes marges. Nous
pensons que l'on peut vendre des produits de qualité avec des marges plus raisonnables » a
déclaré le patron du groupe de BTP.
« Chaque opérateur devra assumer ses choix industriels »
Mais les « atouts » mis en avant par Martin Bouygues sont en fait ses actifs. « Dans la
téléphonie mobile, un opérateur, c'est un réseau et un portefeuille de fréquences. Nous avons
l'un et l'autre. Ceux qui n'ont pas voulu investir ne peuvent pas se plaindre », a-t-il lancé,
visant Free qui a moins dépensé en fréquences et dont le réseau en propre ne couvre pas toute
la population. Il a souligné que Bouygues dispose de 27% des fréquences en France en ayant
investi 1,5 milliard d'euros, alors qu'il a « près de deux fois moins de clients qu'Orange, ce qui
nous permet d'offrir une qualité de service inégalée. » Un « patrimoine » d'autant plus
précieux que les opérateurs pourront utiliser toutes leurs fréquences pour la technologie qu'ils
souhaitent sans contrainte (2G-3G-4G) à la mi-2016. C'est d'ailleurs l'horizon que se fixe le
propriétaire de Bouygues Telecom : il espère le retour à « une croissance significative de
l'Ebitda » (résultat brut d'exploitation) dans deux ans.
En attendant, le groupe Bouygues ne descend pas de son cheval de bataille : la fin de
l'itinérance octroyée à Free sur le réseau d'Orange. « A partir du moment où la compétition à
quatre se fera de manière équitable, équilibrée, avec les mêmes règles pour tous, Bouygues
Telecom aura toutes les chances de réussir » a avancé Martin Bouygues, faisant référence à la
demande réitérée de l'Autorité de la concurrence à l'Arcep, le gendarme des télécoms, de
préparer l'extinction progressive par plaques de ce contrat d'itinérance. « Chaque opérateur
devra assumer ses choix industriels passés », a prévenu Martin Bouygues. En matière de
choix industriels, la concurrence fait valoir que c'est Bouygues qui a tardé à se lancer sur le
fixe pour devenir un opérateur convergent... « Notre business plan n'est pas bâti sur
l'hypothèse de l'amélioration des conditions de concurrence, si cela se produit ce sera du
bonus » a précisé Olivier Roussat, le PDG de Bouygues Telecom.
Interrogé sur les ambitions d'Iliad, la maison-mère de Free, aux Etats-Unis, prête à débourser
15 milliards de dollars en cash pour s'offrir T-Mobile USA, Martin Bouygues n'avait « pas de
commentaire. Je leur souhaite bonne chance, c'est tout ! »
LaTribune.fr
"La télévision traditionnelle aura disparu
dans 20 ans" (Patron de Netflix)
"En France, la TVA sur Netflix tombera dans les caisses du gouvernement français! Et
nos impôts, nous les paierons conformément au droit néerlandais", selon Reed Hastings,
patron de l'entreprise américaine.
"La télévision linéaire va encore durer un peu grâce au sport, dont la fin n'est
jamais écrite. Mais elle aura disparu dans 20 ans, car tout cela sera disponible
sur internet".
Coup de communication ou conviction réelle? Reed, le patron du géant américain
de la vidéo en ligne Netflix a fait cette déclaration sur l'avenir de la télévision,
lors d'un entretien mis en ligne mardi soir 27 août sur le site de Télérama.
Reed Hastings épingle Canal+, son nouveau concurrent
"Canal+ deviendra aussi un media sur internet", a-t-il assuré à propos du
groupe de télévision payante qui devrait être son principal concurrent sur le
marché français où Netflix doit se lancer le 15 septembre.
Interrogé sur l'angoisse manifestée par l'audiovisuel français face à l'arrivée du
groupe, Reed Hastings s'est montré plus modéré. Il a estimé que Netflix
représentait à ce stade une offre "complémentaire des offres existantes".
Avec Canal+, dont Netflix diffuse les séries aux États-Unis et qui achète à
Netflix ses séries, comme House of Cards, "nos relations sont très directes, cette
concurrence sera très positive pour les consommateurs français", assure
l'Américain.
Netflix compte produire des séries en France
Le patron du géant de la vidéo à la demande (VOD) a confirmé qu'il comptait
produire des séries en France: "La première sera une série politique, tournée à
Marseille", qui devrait être diffusée "dans un an, si tout va bien".
Netflix, qui doit déménager son siège en 2015 du Luxembourg aux Pays-Bas,
contribuera au secteur audiovisuel "en produisant des contenus et en achetant
des droits". "Nous créerons de l'emploi", fait-il valoir. Et de renchérir:
"En France, la TVA sur Netflix tombera dans les caisses du gouvernement
français! Et nos impôts, nous les paierons conformément au droit néerlandais."
Discussion avec les télécoms pour être diffusé via une box
Netflix, qui doit dans un premier temps diffuser ses contenus directement en
mode OTT ("over the top"), continue à discuter avec les opérateurs télécom
Orange, SFR ou Free, pour être diffusé via une box, a précisé M.
Hastings. "Tout dépendra des conditions financières", a-t-il noté.
Netflix, créé en 2007 en Californie, compte plus de 50 millions d'abonnés dans
le monde.
LeMatin.ch (suisse)
Orange (Suisse) a accru sa rentabilité
après six mois en 2014
Etoffant sa clientèle, Orange (Suisse) a accru sa
rentabilité au premier semestre 2014, en dépit de
revenus en baisse.
Mis à jour le 28.08.2014
L'opérateur de télécommunications Orange, numéro trois helvétique derrière
Swisscom et Sunrise, a vu son résultat d'exploitation avant intérêts, impôts,
dépréciations et amortissements (EBITDA) progresser de 5,9% à 167,2 millions de
francs.
Corrigé des coûts de restructuration, de ceux liés à la cession en février 2012
d'Orange par France Télécom à la société de participations britannique Apay et des
droits pour l'utilisation de la marque, l'EBITDA a stagné à 185,3 millions, a annoncé
jeudi l'opérateur sis à Renens (VD). Ce montant exclut également d'autres charges
exceptionnelles.
Outre l'accroissement de la clientèle, l'augmentation de la rentabilité reflète les
progrès enregistrés au niveau des opérations ainsi que la croissance soutenue de la
part des paquets de données de prix moyen à supérieur dans les nouveaux contrats.
Orange a pu réduire ses coûts, notamment en matière d'interconnexion, de
marketing et aussi de personnel.
A l'issue de la période considérée, l'opérateur employait 887 collaborateurs à plein
temps, contre 993 une année auparavant. A la même date, Orange recensait au total
2,18 millions de clients, 3,8% de plus qu'un an auparavant.
Plus de forfaits mensuels
L'augmentation illustre la part croissante d'abonnés disposant d'un forfait mensuel,
leur nombre atteignant 1,15 million à fin juin, soit 4% de plus qu'une année
auparavant.
Sur un total de 79'000 nouveaux clients, 45'000 ont opté pour un plan mensuel. Sur
la période sous revue, la part des clients utilisant un smartphone a encore progressé,
passant en l'espace d'un an de 62 à 69%. En revanche, reflet de la vive concurrence
entre opérateurs, le chiffre d'affaires s'est tassé de 2,7% à 609,3 millions de francs.
Sur le seul deuxième trimestre, le recul des revenus s'est inscrit à 5,8% à 300
millions, alors qu'ils avaient très légèrement crû de 0,4% au cours des trois premiers
mois de 2014. L'EBITDA s'est lui aussi quelque peu tassé entre avril et fin juin, soit
de 5,2% à 83,4 millions.
Un deuxième trimestre durant lequel Orange a dû s'atteler à corriger un problème
informatique. Des milliers d'abonnés avaient ainsi reçu une facture erronée. Les
retards dans la facturation ont concerné environ 5% des clients, a précisé à l'ATS
Johan Andsjö, le patron d'Orange. L'affaire a depuis été réglée.
Performance jugée solide
Johan Andsjö a jugé la performance solide, celle-ci témoignant du succès continu de
la stratégie de déploiement de la 4G depuis son lancement il y a plus d'un an. En
l'espace d'un an, la part d'appareils 4G actifs sur le réseau de l'opérateur s'est
envolée à 32% du total. La quantité de données transmises via la 4G par utilisateur
et par jour a elle plus que doublé. Pour répondre à la demande, le numéro trois
helvétique des télécoms a poursuivi ses investissements, ceux-ci augmentant de 7%
au premier semestre à 69,7 millions de francs. A fin juin, le réseau 4G d'Orange
couvrait 85% de la population suisse. D'ici la fin de l'année, l'entreprise vaudoise
entend porter cette couverture à 90%. Elle prévoit d'équiper quelque 1000 antennes
en vue de transmettre les signaux 4G. Facteur de succès critique, la qualité du
réseau doit permettre d'acquérir de nouveaux clients, écrit Orange dans son rapport
trimestriel. (ATS/Newsnet)
LaTribune.fr
Free accuse le coup des promos de
Bouygues dans le fixe
Delphine Cuny | 29/08/2014, 19:00
La guerre des prix de Martin Bouygues dans le fixe fonctionne. En tous cas, elle freine
sérieusement les recrutements de clients de ses concurrents, y compris du plus redoutable,
Free : la maison-mère de ce dernier, Iliad, indique avoir gagné 95.000 nouveaux abonnés au
haut débit (nets des résiliations) sur le semestre, soit 24.000 seulement au deuxième trimestre
après les 71.000 du premier. Or Bouygues en a conquis quatre fois plus au deuxième
trimestre, soit 102.000, et 202.000 en six mois grâce à son offre ADSL à 19,99 euros ! Dans
son communiqué publié vendredi soir, Free assure avoir « réussi à stabiliser sa part de
marché » et ce « malgré un contexte de forte concurrence avec d'importantes offres
promotionnelles des autres opérateurs. » A fin juin, le numéro deux français de l'ADSL, qui
sera bientôt dépassé par SFR fusionné à Numericable, revendique 5,73 millions d'abonnés au
haut débit. Bouygues en est encore très loin à 2,2 millions.
« A ce rythme, il faudra au mieux sept ans à Bouygues pour atteindre 5 millions d'abonnés »
ironise un analyste.
9 millions de clients Free Mobile
Free a préféré préserver sa rentabilité : le free cash flow généré par le fixe a augmenté de 27%
à 371 millions d'euros et la marge brute opérationnelle du groupe diminue d'un point
uniquement du fait de la montée en puissance du mobile pour l'instant moins profitable, mais
restant élevée à 30,9%, soit deux fois plus que Bouygues Telecom. Dans le mobile justement,
Free a gagné 460.000 nouveaux abonnés, la croissance ralentit, mais cela fait tout de même 1
million sur le semestre : Free Mobile passe ainsi le cap des 9 millions de clients, l'équivalent
de 13% de part de marché. Il talonne Bouygues qui compte 9,9 millions de clients forfaits
(plus 1,1 million de cartes prépayées, créneau dont Free est absent).
Deux ans et demi après son lancement, le dernier entrant a réussi son pari d'atteindre la taille
critique des 15%. Il vise désormais 25% « à long terme. » Il ambitionne aussi d'atteindre une
couverture de 75% de la population en 3G fin 2014 et 50% en 4G (contre seulement 24% en
juillet selon l'Arcep)
LaTribune.fr
Telecom Italia dos au mur après son
échec sur GVT
29/08/2014, 21:23
par Leila Abboud et Pamela Barbaglia et Stephen Jewkes
PARIS/LONDRES/MILAN (Reuters) - Telecom Italia a raté une occasion en or en laissant
échapper le brésilien GVT, que Vivendi va vendre à Telefonica, et le groupe italien pourrait
bien passer du statut de prédateur à celui de proie dans un secteur dont la consolidation se
poursuit.
Le groupe italien ne pouvait pas se permettre financièrement de surenchérir sur Telefonica,
qui offre 7,45 milliards d'euros pour la filiale brésilienne de Vivendi.
Sa dette atteint en effet déjà 32 milliards d'euros selon Moody's et le groupe est noté depuis
l'an dernier en catégorie spéculative ("junk").
Un rachat de GVT lui aurait pourtant permis de compenser sa principale faiblesse au Brésil, à
savoir le fait que sa filiale mobile ne dispose pas d'un réseau à haut débit, contrairement à ses
principaux concurrents.
Marco Patuano, l'administrateur délégué de Telecom Italia, pourrait désormais devoir étudier
sérieusement l'hypothèse d'une sortie du marché brésilien, duquel le groupe tire un tiers de
son chiffre d'affaires, ce qui lui permettrait de réduire sa dette mais accroîtrait sa dépendance
au marché italien, mal au point actuellement.
Sept banquiers et investisseurs interrogés vendredi par Reuters ont estimé que Telecom Italia
manquait d'une stratégie claire et qu'il aurait du mal à convaincre ses actionnaires de lui
apporter des capitaux frais pour financer des investissements dans la modernisation de ses
réseaux.
Marco Patuano "a vendu avec force (le dossier GVT) comme la réponse aux problèmes de
Telecom Italia et maintenant, il doit revenir devant la communauté financière pour expliquer
ce qui va se passer ensuite", explique un banquier milanais.
"Il n'y aura pas d'augmentation de capital, tout simplement parce qu'il faudra du temps à la
société pour se remettre de ce revers et élaborer une nouvelle stratégie; on ne peut pas
réclamer des capitaux frais sans stratégie claire."
UN "CONSOLIDATEUR" CHANGÉ EN PROIE
La composition du capital de Telecom Italia ne fait que compliquer la situation: Telefonica,
son rival sur le dossier GVT, est aujourd'hui indirectement son premier actionnaire avec
14,8% des parts, mais il doit en céder une partie à Vivendi en paiement de GVT. En outre, des
actionnaires financiers italiens cherchent à se désengager.
Certains observateurs estiment que Telecom Italia est désormais une cible potentielle pour de
grands noms du secteur comme Deutsche Telekom ou Vodafone.
Niall Dineen, gérant d'AGF International Advisors et actionnaire de Telecom Italia comme de
Telefonica, estime que l'italien n'est "plus un consolidateur" mais au contraire "une proie dans
le secteur".
La stratégie présentée l'an dernier par Marco Patuano prévoyait des cessions, en Argentine
entre autres, pour financer des investissements en Italie dans le haut débit et la "4G", mais elle
affirmait le caractère stratégique de la filiale mobile brésilienne, TIM Brasil.
Aujourd'hui, Telecom Italia pourrait devoir changer son fusil d'épaule, estiment analystes et
banquiers en rappelant qu'un autre brésilien, Grupo Oi, le numéro un local, a dit étudier un
partage de TIM Brasil avec le mexicain America Movil et Telefonica.
"PAS DE PLAN B POUR L'INSTANT"
"La récente annonce d'Oi (...) pourrait constituer pour Telecom Italia une opportunité de sortir
du Brésil, où il pourrait obtenir une prime importante pour sa filiale", estiment les analystes
d'Espirito Santo.
TIM Brasil affiche pour l'instant une capitalisation d'un peu plus de 10 milliards d'euros.
Reste à savoir si Oi, lui-même déjà très endetté, pourra boucler une offre sur TIM Brasil,
soulignent plusieurs banquiers, ajoutant que le projet risque aussi se heurter à des problèmes
de concurrence.
Un banquier qui travaille pour Telecom Italia a expliqué que Patuano "ne veut pas vendre le
Brésil mais n'a pas de plan B pour l'instant".
Il a évoqué trois options pour l'italien: se vendre à un autre européen, chercher un allié au
Brésil ou tenter de former un groupe réunissant télécoms et médias en Italie en s'alliant à
Mediaset, l'empire médiatique de Silvio Berlusconi.
Pour lui, un rapprochement avec Oi au Brésil serait la meilleure solution car elle reviendrait à
allier le numéro un du fixe avec le numéro deux du mobile.
Un autre banquier a jugé peu probable un rachat de Telecom Italia par un étranger, expliquant
que la faiblesse du marché italien jouerait le rôle de "pilule empoisonnée".
Pour Carlos Winzer, analyste crédit de Moody's, la défaite de Telecom Italia dans le dossier
GVT peut avoir un avantage: celui d'ouvrir la voie à un divorce entre l'italien et Telefonica.
Ce dernier a déjà vu la valeur de sa participation fondre de 70% depuis son entrée au tour de
table en 2007.
"Au moins, Telecom Italia va être vraiment indépendant de Telefonica maintenant en mettant
fin à la relation compliquée entre les deux groupes", a-t-il dit.
(avec Nishant Kumar et Anjuli Davies à Londres, Robert Hertz à Madrid; Marc Angrand pour
le service français)
Challenges.fr
Xavier Niel prêt à rafler la mise T-Mobile
Par Jean-Baptiste Diebold, le 29-08-2014 à 19h28
Les obstacles sur le chemin de Free pour racheter la filiale américaine
de Deutsche Telekom tombent les uns après les autres. Le groupe
allemand propose 35 dollars par action, se rapprochant de l'offre de Niel.
Xavier Niel se fait discret ces temps-ci. Comme toujours lorsqu’il est à fond. Sera-t-il
sur scène lundi 1er septembre pour commenter les résultats d’Iliad au premier
semestre? Ceux-ci, dévoilés ce vendredi 19 août au soir, montrent la poursuite des
bonnes performances de l’opérateur français.
La maison mère de l'opérateur Free a enregistré un fléchissement (-1,3%) de son
bénéfice net au premier semestre, à 139,9 millions d'euros, en raison des
amortissements liés au développement de son réseau 4G mais devrait atteindre plus
tôt que prévu ses objectifs de vente.
Le groupe de Xavier Niel a réalisé sur le semestre un chiffre d'affaires record de 2
milliards d'euros, en hausse de 10%, ce qui devrait lui permettre d'atteindre des
ventes de 4 milliards fin 2014, avec un an d'avance.
Et pendant ce temps, les nouvelles venant des Etats-Unis ne sont pas mauvaises non
plus. Fin juillet, Xavier Niel a confirmé s’être lancé dans l’acquisition de l’opérateur
mobile américain T-Mobile. Un coup de tonnerre des deux côtés de l’Atlantique. La
partie n’est pas finie, mais les obstacles semblent se lever les après les autres sur le
chemin du fondateur de Free.
Bientôt une nouvelle offre de Niel?
Jeudi 29 août, une dépêche de Bloomberg évoquait le prix de 35 dollars par action
pour T-Mobile. Pour l’instant, le fondateur de Free en a proposé 33. Une offre balayée
début août par Tim Höttges, président du directoire de Deutsche Telekom, actuel
actionnaire majoritaire de l’opérateur américain. Mais d’après l’agence américaine,
l’équipe dirigeante du groupe allemand serait prête à accepter une offre de rachat de
sa filiale à partir de 35 dollars. Bien moins donc que les 40 dollars proposés par
Sprint !
Un mois plus tôt, le 5 août, Sprint annonçait qu’il mettait fin aux discussions avec TMobile suite à des déclarations du régulateur américain des télécoms marquant sa
préférence pour un marché à quatre opérateurs. Deutsche Telekom voyait donc
s’effondrer sa deuxième option de vente de T-Mobile : fin 2011, ATT avait déjà dû
jeter l’éponge sous la pression des autorités antitrust. Ces échecs ont provoqué une
perte de quasiment un tiers de la valeur de T-Mobile en trois ans…
Xavier Niel n’a pas encore donné de signal sur sa volonté de mettre une nouvelle offre
sur la table. Dish, spécialisé dans les services de télévision payante, pourrait
s’associer à Iliad. Sauf si la société possédée par le milliardaire Charlie Ergen compte
se lancer seule… Des proches du dossier estiment que la discussion porte désormais
moins sur le montant payé en cash, que sur la participation résiduelle que garderait
Deutsche Telekom. Ce dernier, qui possède 67% du capital de T-Mobile, cherche en
effet à réduire au minimum sa part dans sa filiale américaine.
Une méthode commando
Xavier Niel prépare cette offensive depuis des années. Le premier marché au monde
des télécoms est très particulier : les forfaits varient entre 50 et 80 dollars, et lui
pense savoir comment transformer T-Mobile en un opérateur agile dans son
organisation et détonant dans son offre commerciale.
Au printemps, les étoiles ont commencé à s’aligner. Le marché français s’est refermé
pour Xavier Niel il y a quelques mois : après le veto mis par l’Autorité de la
concurrence sur son projet de rachat de SFR, il y a deux ans, il n’est pas parvenu à
convaincre Martin Bouygues de lui céder son opérateur à la suite de l’échec de
l’héritier du groupe de BTP dans sa tentative de mettre la main sur la filiale de
Vivendi, finalement raflée par Patrick Drahi, le propriétaire de Numéricable.
Au même moment, l’inventeur de la Freebox reçoit des informations concordantes
venant des Etats-Unis : l’offre de Sprint sur T-Mobile n’a aucune chance d’aboutir,
car le régulateur des télécoms ne laissera pas faire. C’est le moment de se lancer !
Comme à son habitude, il avance en mode commando : avec Thomas Reynaud, son
responsable financier, et Vincent Le Stradic, de la banque Lazare, il élabore une offre
en quelques semaines en parvenant à réunir 15 milliards de dollars auprès de BNP
Paribas et de HSBC. Reste maintenant à parcourir les derniers mètres…

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