Traitabilite des pesticides émergents par adsorption sur charbon actif

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Traitabilite des pesticides émergents par adsorption sur charbon actif
TECHNOLOGIES DE L’EAU - Alimentation en Eau Potable - 00AEP00
Traitabilite des pesticides émergents
par adsorption sur charbon actif
Philippe CHARLES
Etude financée par l'Agence de l'Eau Seine Normandie
Décembre 2005
Date : Décembre 2005
Réf. : PC/sm/15277
RESUME
Les pesticides font l’objet, depuis la publication de la Directive Européenne du 15 juillet 1980, d’une
concentration maximale admissible (CMA) extrêmement basse égale à 0,1 µg/L pour tout pesticide quelle
que soit sa toxicité. La Directive Européenne 98/83 augmente encore la complexité du problème en
introduisant la nécessité de rechercher les métabolites de ces composés. Etant donné ce contexte il s’avère
nécessaire d’une part de mettre au point de nouvelles méthodes d’analyse en mettant l’accent de plus en
plus sur des substances polaires, difficilement extractibles car solubles dans l’eau, ainsi que sur les
principaux métabolites et composés de réaction de ces pesticides, et d’autre part d’évaluer la traitabilité de
ces composés déjà présents dans l’environnement ou sur le point d’être commercialisés.
D’après ce qui précède, parmi les différents traitements dont dispose le traiteur d’eau pour remédier à la
présence de composés phytosanitaires dans la ressource à potabiliser les traitements qui les éliminent
(adsorption sur charbon actif, couplage adsorption/membranes, rétention par procédés membranaires) sont
à privilégier par rapport aux traitements qui les transforment (oxydation physicochimique ou biologique).
L’objectif de cette étude est d’évaluer la traitabilité de ces composés par adsorption sur charbon actif. Dans
ce but des essais de laboratoire d’isothermes et de cinétiques d’adsorption sont réalisés afin de générer les
coefficients nécessaires à la simulation d’ajout de CAP dans un décanteur, de filtration sur CAG et de
couplage CAP/UF. Cette étude est réalisée sur 10 composés sélectionnés dans la liste des pesticides jugés
prioritaires au niveau européen et parmi les composés les plus souvent détectés dans les ressources. Ces
essais sont réalisés avec un type de charbon actif dans l’eau ultrapure et deux types d’eaux naturelles : une
eau souterraine et une eau de Seine clarifiée. Les résultats obtenus viennent compléter les données générées
en 2000, 2001 et 2004 sur 35 pesticides.
CONCLUSION
Les principales conclusions de cette étude sont les suivantes :
Elimination de la matière organique
En conclusion, les résultats obtenus sur les valeurs moyennes montrent que le temps de fonctionnement du
filtre à CAG avant percée à 50 % du COD initial est de 112 jours (ou 3,7 mois), soit 17929 V/V pour l’eau
de Seine clarifiée et 148 jours (ou 4,9 mois), soit 23691 V/V pour l’eau souterraine. Ces résultats montrent
que l’utilisation du charbon actif pour éliminer la matière organique conduit à des coûts d’exploitation très
élevés ainsi qu’à une gestion difficile des installations liés à la régénération du CAG à une fréquence de 3 à 5
mois.
Par conséquent il est recommandé d’éliminer la matière organique par des procédés de clarification avancés
ou par des adsorbants spécifiques avant de traiter l’eau sur CAG. Cette étape est alors un traitement
d’affinage réservé spécifiquement à l’élimination de micropolluants, comme les pesticide, dans des
conditions optimisées.
Elimination des pesticides par le CAP
Les résultats générés à travers cette étude permettent de disposer des coefficients de l’isotherme de
Freundlich pour 10 pesticides émergents dans 2 types d’eau naturelle. Ces données viennent compléter
celles générées en 2000, 2001 et 2004.
L’exploitation de ces résultats amène aux principales conclusions suivantes :
− Classement des pesticides par ordre de traitabilité par le CAP décroissante dans les 2 eaux naturelles
étudiées.
− Les molécules les moins bien éliminées par le CAP et les plus influencées par la présence de matières
organiques sont le mécoprop, le MCPA et la Bentazone.
− Le naphtalène et la métamitrone sont les molécules les mieux adsorbées et celles pour lesquelles les
effets de compétition avec la matière organique sont les plus faibles.
− Les résultats des isothermes permettent de tracer pour les 10 pesticides dans les 2 eaux naturelles des
abaques de traitement qui donnent le pourcentage de pesticide résiduel dans l’eau en fonction de la
dose de CAP mise en œuvre.
2
Elimination des pesticides par le CAG
Les résultats générés à travers cette étude permettent de disposer des coefficients isothermes et cinétiques
pour 10 pesticides émergents dans 2 types d’eau naturelle.
A partir de ces données les courbes de percée de chacun des 10 pesticides étudiés sont simulées par le
modèle HSDM pour un filtre à CAG type utilisé en deuxième étage de filtration.
L’exploitation de ces résultats amène aux principales conclusions suivantes :
− Classement des pesticides par ordre de traitabilité par le CAG décroissante dans les 2 eaux naturelles
étudiées.
− Les 3 molécules à suivre en priorité dans l’eau filtrée sur CAG si elles sont présentes dans la ressource :
le mécoprop, le MCPA et la bentazone. Par contre, le naphtalène et la métamitrone présentent les
temps de percée les plus long.
− Cette classification de l’élimination des pesticides par filtration sur CAG permet de connaître les
molécules à suivre en priorité à la sortie du filtre pour produire une eau conforme à la législation
européenne en vigueur : le mécoprop, le MCPA et la bentazone.
− Le naphtalène et la métamitrone présentent les temps de percée les plus long.
− Les courbes de percée simulées par le modèle HSDM permettent d’anticiper la percée d’un filtre à
CAG pour une molécule donnée. Ceci permet de mettre en place en temps utile un suivi analytique
rapproché dans l’eau traitée afin d’éviter les épisodes de non conformité.
− Les courbes de percée simulées par le modèle HSDM permettent d’estimer les fréquences de
régénération des filtres à CAG en fonction de la nature et de la concentration des pesticides présents
dans la ressource.
MOTS CLES
Produits phytosanitaires ; adsorption sur charbon actif en poudre ; adsorption sur charbon actif en grains ;
isotherme ; cinétique ; modélisation.
3
SOMMAIRE
1
Introduction ........................................................................................................ 6
2
Objectifs de l’etude ............................................................................................. 7
3
Résultats et discussion........................................................................................ 8
3.1 RESULTATS OBTENUS SUR LA MATIERE ORGANIQUE ............................................ 8
3.1.1 Coefficients isothermes et cinétiques d’adsorption de la matière organique...........8
3.1.2 Courbes de corrélation COD/UV .................................................................................8
3.1.3 Application CAP : dosage de charbon actif à utiliser en fonction de
l’objectif de qualité ............................................................................................................9
3.1.4 Application filtre à CAG : courbes de percée en matières organiques
simulées par le modèle HSDM......................................................................................10
3.1.4.1
3.1.4.2
Résultats obtenus avec une eau souterraine .......................................................................... 10
Résultats obtenus avec l’eau de Seine clarifiée ...................................................................... 10
3.1.5 Pesticides étudiés.............................................................................................................11
3.1.6 Application CAP : dosage de charbon actif à utiliser en fonction de
l’objectif de qualité ..........................................................................................................12
3.1.7 Application CAP : évaluation des effets de compétition avec la matière
organique ..........................................................................................................................13
3.1.8 Classification des pesticides étudiés vis à vis de leur traitabilité par le CAP..........14
3.1.9 Application filtration sur CAG .....................................................................................15
3.1.10 Application CAG : évaluation des effets de compétition avec la matière
organique ..........................................................................................................................16
3.1.11 Classification des molécules étudiées vis à vis de leur traitabilité par le
CAG ..................................................................................................................................16
4
Conclusion .........................................................................................................18
ANNEXES
Annexe 1 : Synthèse des coefficients isothermes et cinétiques des matières
organiques dans les deux eaux naturelles étudiées........................................ 21
Annexe 2 : Synthèse des coefficients isothermes et cinétiques des pesticides dans
les deux eaux naturelles étudiées ..................................................................... 23
Annexe 3 : Graphes des pourcentages de pesticides résiduels dans l’eau à l’équilibre
en fonction de la dose de CAP ........................................................................ 25
4
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Tableaux
Tableau 1 : Pourcentages d’élimination de la matière organique en fonction de 3 doses de
CAP .........................................................................................................................................10
Tableau 2 : Liste des 10 pesticides étudiés................................................................................................11
Tableau 3 : Classification de la traitabilité des pesticides par le CAP (isothermes)............................14
Tableau 4 : Classification de la traitabilité des pesticides par le CAG (isothermes)...........................17
Figures
Figure 1 : Courbe de corrélation COD/UV de l’eau de Seine clarifiée .................................................8
Figure 2 : Courbe de corrélation COD/UV de l’eau de forage...............................................................8
Figure 3 : Pourcentages de COD résiduels à l’équilibre en fonction de la dose de CAP pour
une eau de forage.....................................................................................................................9
Figure 4 : Pourcentages de COD résiduels à l’équilibre en fonction de la dose de CAP pour
une eau de surface clarifiée ....................................................................................................9
Figure 5 : Simulation des courbes de percée en COD en fonction du temps dans l’eau
souterraine ..............................................................................................................................10
Figure 6 : Simulation des courbes de percée en COD en fonction du temps dans l’eau
souterraine ..............................................................................................................................11
Figure 7 : Taux de traitement en CAP dans les trois types d’eau pour une concentration
initiale en pesticide de 2 µg/L et un objectif de qualité de 0,1 µg/L ............................12
Figure 8 : Pourcentage d’élimination des pesticides pour un dosage en CAP de 1 mg/l .................13
Figure 9 : Influence de la matière organique sur l’adsorption des pesticides ......................................13
Figure 10 : Temps de percée et production du filtre à CAG pour les pesticides en eau de
Seine clarifiée..........................................................................................................................15
Figure 11 : Temps de percée et production du filtre à CAG pour les pesticides en eau de
forage.......................................................................................................................................15
Figure 12 : Influence de la matière organique sur l’adsorption des pesticides par filtration sur
CAG ........................................................................................................................................16
5
1 Introduction
Les pesticides font l’objet, depuis la publication de la Directive Européenne du 15 juillet
1980, d’une concentration maximale admissible (CMA) extrêmement basse égale à 0,1
µg/L pour tout pesticide (substance active) quelle que soit sa toxicité. Ce paramètre a, dès
son origine, posé des problèmes majeurs aussi bien pour les traiteurs d’eau que pour les
laboratoires chargés des analyses de surveillance sanitaire. Ces problèmes résultent en
premier lieu du nombre et du tonnage très élevé des substances actives commercialisées
(environ 800 pesticides commercialisés en Europe ; environ 100 000 tonnes/an pour le
seul territoire Français). La multiplicité des molécules potentiellement présentes dans l’eau
rend impossible leur analyse exhaustive et l’on estime que les meilleurs laboratoires sont
capables de rechercher entre 100 et 200 pesticides au niveau de la CMA au prix de la mise
en œuvre d’un nombre élevé de méthodes d’analyse et donc pour un coût rapidement
prohibitif. La Directive Européenne 98/83 augmente encore la complexité du problème
en introduisant la nécessité de rechercher les métabolites de ces composés (produits de
dégradation ou de réaction pertinents). La période 1997/99 a été mise à profit au
CIRSEE pour mettre au point des méthodes multi-résidus permettant le dosage des 34
pesticides jugés prioritaires dans le cadre d’un projet européen (voir liste Annexe 1). Dans
l’intervalle des problèmes de contamination par des pesticides non encore rencontrés sont
apparus : dinocap, isoxaben, tébutam, clofentézine, etc. Certains pesticides ont par ailleurs
été souvent détectés dans le cadre des suivis assurés par des DDASS (exemple de la
carbendazime en Ile de France).
Etant donné ce contexte il s’avère nécessaire d’une part de mettre au point de nouvelles
méthodes d’analyse en mettant l’accent de plus en plus sur des substances polaires,
difficilement extractibles car solubles dans l’eau, ainsi que sur les principaux métabolites
et composés de réaction de ces pesticides, et d’autre part d’évaluer la traitabilité de ces
composés déjà présents dans l’environnement ou sur le point d’être commercialisés.
Les différents traitements dont dispose le traiteur d’eau pour remédier à la présence de
composés phytosanitaires dans la ressource à potabiliser peuvent se résumer comme suit :
Les traitements qui transforment
•
•
•
Oxydation directe par le chlore, le bioxyde de chlore, le permanganate de potassium
ou l’ozone ;
Oxydation avancée mettant en jeux des réactions radicalaires par couplage O3/H2O2,
O3/UV, H2O2/Fe ou UV/TiO2 ;
Biodégradation au cours des traitements de filtration.
Ces différents traitements de transformation des pesticides se heurtent au problème
majeur de la formation de métabolites qui sont pris en compte dans la nouvelle Directive
Européenne. On notera à ce sujet que le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France
rappelle que l’oxydation radicalaire n’est pas autorisée pour le traitement de ressources
contenant des pesticides.
Les traitements qui éliminent
•
•
•
Adsorption sur charbon actif en poudre (CAP) ou sur charbon actif en grain (CAG) ;
Couplage de procédés adsorption sur CAP / membranes ;
Rétention par procédés membranaires.
6
2 Objectifs de l’etude
Par rapport à ce qui vient d’être dit sur les traitements qui transforment les pesticides en
métabolites, les réflexions entreprises au CIRSEE concernent essentiellement les
traitements d’élimination de ces composés par adsorption sur charbon actif.
La période 1997-99 a été mise à profit par le CIRSEE pour mettre au point deux
méthodes multi-résidus CG/SM et HPLC-UV afin de pouvoir identifier et doser les 34
pesticides jugés prioritaires dans le cadre d’un projet européen.
Ces méthodes sont appliquées pour acquérir des informations sur la traitabilité de ces
composés par adsorption afin d’enrichir nos bases de données sur ce traitement. En
particulier, cette étude vient compléter les données générées en 1994-95 sur la traitabilité
de l’atrazine et de la simazine par ozonation et adsorption sur charbon actif dans le cadre
de l’étude “ Typologie micropolluants ”.
Le but des essais effectués en 2005 est de compléter les données générées en 2000, 2001
et 2004 en générant les coefficients d’adsorption de 10 pesticides complémentaires par
rapport aux 34 composés déjà étudiés
Le rapport de synthèse des études faites en 2000, 2001 et 2004 a été finalisé et distribué
en février 2005 sous la référence 00AEP00. Le chapitre « Matériels et méthodes » étant
identique, il ne sera pas répéter dans le présent rapport.
7
3 Résultats et discussion
3.1 RESULTATS OBTENUS SUR LA MATIERE ORGANIQUE
3.1.1 Coefficients isothermes et cinétiques d’adsorption de la matière
organique
Les coefficients générés à partir des résultats des isothermes et des cinétiques
d’adsorption de la matière organique obtenus dans l’eau souterraine et dans l’eau de
surface clarifiée sont présentés sous forme de tableaux en Annexe 1.
3.1.2 Courbes de corrélation COD/UV
Les courbes de corrélation COD/UV des deux eaux naturelles étudiées sont présentées
Figures 1 et 2.
COD = 0,5932UV + 0,4999
R2 = 0,9473
2,5
[COD] mg/L
2,0
1,5
07/07/2005
1,0
13/07/2005
29/06/2005
0,5
08/06/2005
0,0
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
Absorbance UV254nm (m-1)
Figure 1 : Courbe de corrélation COD/UV de l’eau de Seine clarifiée
COD = 0,1523Ln(UV) + 0,655
R2 = 0,8086
0,8
[COD] mg/L
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
07/07/2005
0,2
19/07/2005
0,1
16/05/2005
0,0
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
Absorbance UV254nm (m-1)
Figure 2 : Courbe de corrélation COD/UV de l’eau de forage
8
1,0
La bonne corrélation linéaire obtenue avec cette eau de surface s’explique par la qualité du
traitement appliqué : préoxydation à l’ozone et clarification physico-chimique. D’autre
part, la période de l’étude correspond uniquement à la saison estivale.
La corrélation assez faible obtenue sur cette eau souterraine s’explique par l’influence de
cette ressource par les eaux de surface.
3.1.3 Application CAP : dosage de charbon actif à utiliser en fonction de
l’objectif de qualité
Les résultats des essais d’isothermes d’adsorption de la matière organique permettent
d’évaluer les taux de traitement en CAP à appliquer pour atteindre un objectif de
traitement. Les Figures 3 et 4 suivantes présentent les pourcentages résiduels de COD en
fonction des doses de CAP appliqués dans l’eau de forage et dans l’eau de surface
clarifiée.
(Ce/Co)*100 (%)
100
05/07/2005
19/07/2005
16/05/2005
10
0,1
1
10
100
Dose de CAP (mg/L)
Figure 3 : Pourcentages de COD résiduels à l’équilibre en fonction de la dose de CAP pour une
eau de forage
(Ce/Co)*100 (%)
100
29/06/2005
13/07/2005
07/07/2005
08/06/2005
10
0,1
1
10
100
1000
Dose de CAP (mg/L)
Figure 4 : Pourcentages de COD résiduels à l’équilibre en fonction de la dose de CAP pour une
eau de surface clarifiée
Le Tableau 1 résume les pourcentages d’abattement moyen observés pour trois doses de
CAP (faible, moyenne et forte) proches de celles appliquées en exploitation.
9
Tableau 1 : Pourcentages d’élimination de la matière organique en fonction de 3 doses de CAP
Dose de CAP
(mg/L)
5
15
50
% COD éliminé
ESC
26
48
64
EF
23
35
48
Pour une même dose de CAP, on observe un abattement en COD plus faible en eau de
forage qu’en eau de Seine clarifiée. Ce résultat s’explique par le fait que la concentration
initiale en COD de l’eau de Seine clarifiée est supérieure à celle de l’eau souterraine.
3.1.4 Application filtre à CAG : courbes de percée en matières
organiques simulées par le modèle HSDM
3.1.4.1
Résultats obtenus avec une eau souterraine
(Ceq/Co)*100 (%)
Les résultats obtenus sont présentés Figure 5.
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
05/07/2005
16/05/2005
0
100
200
300
400
Temps (jours)
Figure 5 : Simulation des courbes de percée en COD en fonction du temps dans l’eau souterraine
D’après ces résultats, le temps de percée en COD à 50 % varie de 96 à 200 jours pour des
concentrations initiales de 0,62 à 0,67 mg/l. Sur une échelle de concentration en COD si
faible, l’écart observé entre les temps de percées peut s’explique par la précision de la
mesure du COD mais aussi par une grande variabilité qualitative de cette ressource
souterraine influencée par la surface.
3.1.4.2
Résultats obtenus avec l’eau de Seine clarifiée
Les résultats obtenus sont présentés Figure 6.
Les temps de percée en COD obtenus pour cette eau de surface clarifiée varie entre 20 et
167 jours, soit entre 1 et 5 mois, ce qui est conforme aux résultats observés sur des filtres
industriels pour ce type de ressource.
10
(Ceq/Co)*100 (%)
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
08/06/2005
29/06/2005
13/07/2005
07/07/2005
0
100
200
300
400
Temps (jours)
Figure 6 : Simulation des courbes de percée en COD en fonction du temps dans l’eau souterraine
En conclusion, les résultats obtenus sur les valeurs moyennes montrent que le temps de
fonctionnement du filtre à CAG avant percée à 50 % du COD initial est de 112 jours (ou
3,7 mois), soit 17929 V/V pour l’eau de Seine clarifiée et 148 jours (ou 4,9 mois), soit
23691 V/V pour l’eau souterraine. Ces résultats montrent l’importance d’optimiser les
traitements amont d’élimination de la matière organique (clarification) avant la filtration
sur CAG en affinage pour éliminer les micropolluants.
3.2
Résultats obtenus sur les pesticides
3.1.5 Pesticides étudiés
Les 10 pesticides étudiés en 2005 sont présentés Tableau 2.
Tableau 2 : Liste des 10 pesticides étudiés
Nom
Abréviation
Formule
NAPH
C10H8
DIELD
TRICHLO
ETHO
METAZ
OXAD
C12H8Cl6O
C6H3Cl3
C13H18O5S
C14H16ClN3O
C15H18O3N2Cl2
Hydrocarbure polycyclique
aromatique
Organochloré
Organochloré
Benzofurane
Chloroacétanilides
Oxadiazole
Mecoprop
MECO
C10H11ClO2
Aryloxylalkanoïc acid
MCPA
MCPA
C9H9ClO3
Aryloxylalkanoïc acid
Bentazone
BENT
C10H12N2O3S
Chloroacétanilides
METAM
C10H10N4O
Triazinone
Naphtalène
Dieldrine
Trichlorobenzène
Ethofumesate
Métazachlore
Oxadiazon
Métamitrone
Famille chimique
Méthode
d’analyse
HPLC UV
CG SM
CG SM
CG
CG
CG
CG après
méthylation
CG après
méthylation
CG après
méthylation
HPLC
Les coefficients des isothermes et des cinétiques d’adsorption des 10 pesticides étudiés
sont présentés sous forme de tableaux en Annexe 2 dans les deux eaux naturelles utilisées
pour ces essais.
11
3.1.6 Application CAP : dosage de charbon actif à utiliser en fonction de
l’objectif de qualité
Les résultats expérimentaux des isothermes d’adsorption des pesticides dans les eaux
naturelles permettent de calculer les taux de traitement en CAP à utiliser en clarification
pour atteindre l’objectif de 0,1 µg/l dans l’eau traitée à partir d’une concentration initiale
de 2 µg/l proche des valeurs de pointes observées dans les ressources après les pluies de
printemps ou d’automne. La Figure 7 ci-dessous présente les résultats obtenus.
Il faut noter que ces résultats sont optimistes, même s’ils donnent un ordre d’adsorbabilité
relatif des différents pesticides. En effet, seuls les résultats des isothermes sont pris en
compte, c’est à dire quand l’état d’équilibre est atteint. Dans la pratique, pour calculer le
taux de traitement exact il faudra tenir compte des cinétiques d’adsorption et du temps de
contact réel dans l’ouvrage industriel où l’eau et le CAP se trouvent en contact.
10
9
Dosage de CAP (mg/l)
8
Eau Ultrapure
Eau de Forage
Eau de Seine Clarifiée
7
6
5
4
3
2
1
0
METAM
TRICHLO
NAPH
METAZ
BENT
Figure 7 : Taux de traitement en CAP dans les trois types d’eau pour une concentration initiale en
pesticide de 2 µg/L et un objectif de qualité de 0,1 µg/L
Les résultats obtenus permettent de tirer les conclusions suivantes :
Possibilité de classement des pesticides par ordre d’adsorbabilité décroissante dans les 3
types d’eau étudiés,
− Les 6 molécules les mieux retenues par le charbon actif dans l’eau de Seine clarifiée
sont dans l’ordre la métamitrone, la dieldrine, le trichlorobenzène, l’oxadiazon, le
naphtalène et l’éthofumésate,
− Les 4 molécules les moins bien retenues par le charbon actif dans l’eau de Seine
clarifiée sont métazachlore, MCPA, bentazone et mécoprop,
− La disparité des écarts dans les doses de CAP entre l’eau souterraine et l’eau de Seine
clarifiée traduit l’importance plus ou moins grande des effets de compétition avec la
matière organique,
− Les pourcentages de pesticides résiduels dans l’eau à l’équilibre en fonction de la dose
de CAP sont présentés en Annexe 3 sous forme de graphes pour les 10 pesticides
étudiés.
12
3.1.7 Application CAP : évaluation des effets de compétition avec la
matière organique
L’histogramme Figure 8 présente une synthèse des pourcentages d’élimination des
pesticides dans l’eau de surface et dans l’eau souterraine pour un taux de traitement en
CAP de 1 mg/l. Cette représentation permet de visualiser d’une part l’ordre
d’adsorbabilité des 10 pesticides et d’autre part l’importance plus ou moins grande des
effets de compétition due à la présence des matières organiques de l’eau de Seine clarifiée.
Eau de Forage
100
Eau de Seine clarifiée
Pourcentage d'élimination (%)
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
OXAD
NAPH
METAM
METAZ
MECO
Figure 8 : Pourcentage d’élimination des pesticides pour un dosage en CAP de 1 mg/l
Ecart Eau Sout - Eau Surf (%)
Cette représentation met en évidence qu’il existe des effets de compétition plus ou moins
important entre l’adsorption de la matière organique et celle des micropolluants.
A partir de ces résultats, il est possible de calculer la différence entre le pourcentage
d’élimination en eau souterraine et le pourcentage d’élimination en eau de surface. Les
résultats obtenus sont présentés Figure 9.
60
50
40
30
20
10
0
MECO
METAZ
OXAD
DIEL
METAM
Figure 9 : Influence de la matière organique sur l’adsorption des pesticides
13
Les résultats obtenus permettent de tirer les conclusions suivantes :
− Cinq composés sont particulièrement influencés par la présence de matière organique
avec des différences de taux d’élimination entre l’eau de surface et l’eau souterraine
compris entre 35 et 60 % : mécoprop, MCPA, métazachlore, éthofumesate et
oxadiazon
− Quatre composés sont peu influencés par la présence de matière organique avec des
pourcentages compris entre 3 et 27 % : bentazone, dieldrine, naphtalène et
métamitrone
− L’influence de la matière organique sur l’adsorption du trichlorobenzène n’a pas pu
être étudiée suite à des problèmes d’ordre analytique
− Les composés les plus sensibles aux phénomènes de compétition avec la matière
organique sont ceux dont la solubilité dans l’eau est supérieure à 50 mg/l
3.1.8 Classification des pesticides étudiés vis à vis de leur traitabilité
par le CAP
La synthèse des résultats présentés ci-dessus permet de proposer une classification
arbitraire de la traitabilité par le CAP des 10 pesticides étudiés.
Cette classification est basée sur les deux règles suivantes :
− Les molécules définies comme étant les mieux adsorbées sont celles pour lesquelles
les résultats des isothermes d’adsorption donnent une élimination dans l’eau
souterraine supérieure à 80 %, pour un dosage de 1 mg/l de CAP ;
− Les molécules définies comme étant celles qui subissent un faible impact lié à la
présence de matières organiques (M.O.) sont celles pour lesquelles la différence
d’élimination entre l’eau souterraine et l’eau de Seine clarifiée est inférieure ou égale à
10 %, toujours pour un dosage de 1 mg/l de CAP.
Les résultats obtenus sont présentés dans le Tableau 3. Dans ce tableau les chiffres entre
parenthèses rappel la différence d’adsorbabilité du pesticide entre l’eau souterraine et l’eau
de Seine clarifiée présentée Figure 9. Ceci permet d’affiner la classification en
hiérarchisant l’impact des matières organiques à l’intérieur d’une même classe
d’adsorbabilité.
Tableau 3 : Classification de la traitabilité des pesticides par le CAP (isothermes)
Influence de la matière
organique (M.O.)
Faible impact de la
(3)
M.O.
Fort impact de la
(4)
M.O.
Impact de la M.O.
indéterminée
Molécules les
(1)
mieux adsorbées
Naphtalène
(10,0 %)
Métamitrone
( 3,0 %)
Dieldrine
Ethofumésate
Métazachlore
Oxadiazon
Trichlorobenzène
(13,5 %)
(37,0 %)
(43,5 %)
(35,3 %)
Molécules les
(2)
moins bien adsorbées
Mécoprop
MCPA
Bentazone
(60,0 %)
(47,8 %)
(27,0 %)
En conclusion, parmi les 10 pesticides étudiés, les molécules les moins bien éliminées par
le CAP et les plus influencées par la présence de matières organiques sont le mécoprop, le
MCPA et la Bentazone.
Le naphtalène et la métamitrone sont les molécules les mieux adsorbées et celles pour
lesquelles les effets de compétition avec la matière organique sont les plus faibles.
14
3.1.9 Application filtration sur CAG
Pour ces simulations la concentration initiale en pesticide est supposée constante à la
valeur de 2 µg/l, ce qui correspond aux valeurs de pointe observées dans les ressources,
principalement au moment des pluies de printemps et d’automne. La concentration à
partir de laquelle la percée du filtre intervient est la valeur paramétrique de 0,1 µg/l.
L’ensemble des coefficients isothermes et cinétiques pris en compte pour simuler les
courbes de percée des 10 pesticides étudiés dans les deux eaux naturelles sont présentés
en Annexe 2.
15
1 000 000
14
13
900 000
12
800 000
11
10
700 000
9
600 000
8
7
500 000
6
400 000
5
4
300 000
3
200 000
2
1
100 000
0
0
NAPH
DIELD
ETHO
METAZ
OXAD
Volumes eau / Volume CAG
Temps (ans)
A partir des données ci-dessus les courbes de percée de chacun des 10 pesticides étudiés
sont simulées par le modèle HSDM. Les Figures 10 et 11 suivantes synthétisent les temps
de percée exprimés en années de fonctionnement et en production du filtre dans les deux
eaux naturelles étudiées.
Temps (ans)
V/V
METAM
15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
1 000 000
900 000
800 000
700 000
600 000
500 000
400 000
300 000
200 000
Volumes eau/Volume CAG
Temps (ans)
Figure 10 : Temps de percée et production du filtre à CAG pour les pesticides en eau de Seine
clarifiée
100 000
0
NAPH
DIELD
ETHO
METAZ
OXAD
METAM
Temps (ans)
V/V
Figure 11 : Temps de percée et production du filtre à CAG pour les pesticides en eau de forage
Remarque :
Les coefficients de Freundlich n’ayant pas pu être déterminé pour MCPA, mécoprop et bentazone il n’est
pas possible de modéliser leur adsorption sur filtre à CAG
15
En conclusion, les résultats obtenus en eau de Seine clarifiée montrent que le
métazachlore, l’oxadiazon et l’éthofumésate sont les molécules pour lesquelles on observe
les temps de percées les plus rapide, soit moins de 4 ans. Le naphtalène, la dieldrine, la
métamitrone et le trichlorobenzène présentent des temps de percée supérieurs à 5 ans. En
eau souterraine, le métazachlore présente le temps de percée le plus rapide qui est dans ce
cas supérieur à 5 ans.
3.1.10 Application CAG : évaluation des effets de compétition avec la
matière organique
La différence entre les pourcentages d’élimination obtenus en eau souterraine avec ceux
de l’eau de surface permettent d’évaluer l’importance des effets de compétition. Les
résultats obtenus sont présentés Figure 12.
Ecart Eau Sout - Eau Surf (%)
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
OXAD
METAZ
ETHO
DIELD
METAM
NAPH
Figure 12 : Influence de la matière organique sur l’adsorption des pesticides par filtration sur
CAG
En conclusion l’adsorption sur CAG est fortement influencée par la présence de matières
organiques pour quatre molécules : oxadiazon, métazachlore, éthofumésate et dieldrine.
La métamitrone et le naphtalène sont les molécules qui sont les moins sensibles à la
présence de matières organiques.
3.1.11 Classification des molécules étudiées vis à vis de leur traitabilité
par le CAG
Les résultats obtenus sont présentés dans le Tableau 4. Dans ce tableau les chiffres entre
parenthèses rappel la différence d’adsorbabilité du pesticide entre l’eau souterraine et l’eau
de Seine clarifiée présentée Figure 12.
Ceci permet d’affiner la classification en hiérarchisant l’impact des matières organiques à
l’intérieur d’une même classe d’adsorbabilité.
En conclusion, cette classification de la traitabilité des pesticides sur CAG permet de
connaître les molécules à suivre en priorité à la sortie du filtre pour produire une eau
conforme à la législation en vigueur. D’après cette classification, trois molécules sont à
suivre de façon prioritaire si elles sont présentes dans la ressource : le mécoprop, le
16
MCPA et la bentazone. Par contre, le naphtalène et la métamitrone présentent les temps
de percée les plus long.
Les résultats concernant le trichlorobenzène sont à valider car l’influence de la matière
organique n’a pas pu être évalué.
Tableau 4 : Classification de la traitabilité des pesticides par le CAG (isothermes)
Influence de la matière
organique (M.O.)
Faible impact de la
M.O. (3)
Molécules les
mieux adsorbées (1)
Naphtalène
(5,0 %)
Métamitrone
(22,0 %)
Fort impact de la
M.O. (4)
Dieldrine
Ethofumésate
Métazachlore
Oxadiazon
Impact de la M.O.
indéterminée
Trichlorobenzène
Molécules les
moins bien adsorbées (2)
(52,0 %)
(75,0 %)
(78,0 %)
(82,0 %)
Mécoprop
MCPA
Bentazone
(1) Temps de percée ≥ 2 ans en ESC (HSDM)
(2) Temps de percée < 2 ans en ESC (HSDM)
(3) < 30% d’écart entre le temps de percée en eau souterraine et eau de Seine clarifiée
(4) ≥ 30% d’écart entre le temps de percée en eau souterraine et eau de Seine clarifiée
17
4 Conclusion
Les principales conclusions de cette étude sont les suivantes :
Elimination de la matière organique
En conclusion, les résultats obtenus sur les valeurs moyennes montrent que le temps de
fonctionnement du filtre à CAG avant percée à 50 % du COD initial est de 112 jours (ou
3,7 mois), soit 17929 V/V pour l’eau de Seine clarifiée et 148 jours (ou 4,9 mois), soit
23691 V/V pour l’eau souterraine. Ces résultats montrent que l’utilisation du charbon
actif pour éliminer la matière organique conduit à des coûts d’exploitation très élevés ainsi
qu’à une gestion difficile des installations liés à la régénération du CAG à une fréquence
de 3 à 5 mois.
Par conséquent il est recommandé d’éliminer la matière organique par des procédés de
clarification avancés ou par des adsorbants spécifiques avant de traiter l’eau sur CAG.
Cette étape est alors un traitement d’affinage réservé spécifiquement à l’élimination de
micropolluants, comme les pesticide, dans des conditions optimisées.
Elimination des pesticides par le CAP
Les résultats générés à travers cette étude permettent de disposer des coefficients de
l’isotherme de Freundlich pour 10 pesticides émergents dans 2 types d’eau naturelle. Ces
données viennent compléter celles générées en 2000, 2001 et 2004.
L’exploitation de ces résultats amène aux principales conclusions suivantes :
•
•
•
•
Classement des pesticides par ordre de traitabilité par le CAP décroissante dans les 2
eaux naturelles étudiées.
Les molécules les moins bien éliminées par le CAP et les plus influencées par la
présence de matières organiques sont le mécoprop, le MCPA et la Bentazone.
Le naphtalène et la métamitrone sont les molécules les mieux adsorbées et celles pour
lesquelles les effets de compétition avec la matière organique sont les plus faibles.
Les résultats des isothermes permettent de tracer pour les 10 pesticides dans les 2
eaux naturelles des abaques de traitement qui donnent le pourcentage de pesticide
résiduel dans l’eau en fonction de la dose de CAP mise en œuvre.
Elimination des pesticides par le CAG
Les résultats générés à travers cette étude permettent de disposer des coefficients
isothermes et cinétiques pour 10 pesticides émergents dans 2 types d’eau naturelle.
A partir de ces données les courbes de percée de chacun des 10 pesticides étudiés sont
simulées par le modèle HSDM pour un filtre à CAG type utilisé en deuxième étage de
filtration.
L’exploitation de ces résultats amène aux principales conclusions suivantes :
•
•
Classement des pesticides par ordre de traitabilité par le CAG décroissante dans les 2
eaux naturelles étudiées.
Les 3 molécules à suivre en priorité dans l’eau filtrée sur CAG si elles sont présentes
dans la ressource : le mécoprop, le MCPA et la bentazone. Par contre, le naphtalène
et la métamitrone présentent les temps de percée les plus long.
18
•
•
•
•
Cette classification de l’élimination des pesticides par filtration sur CAG permet de
connaître les molécules à suivre en priorité à la sortie du filtre pour produire une eau
conforme à la législation européenne en vigueur : le mécoprop, le MCPA et la
bentazone.
Le naphtalène et la métamitrone présentent les temps de percée les plus long.
Les courbes de percée simulées par le modèle HSDM permettent d’anticiper la percée
d’un filtre à CAG pour une molécule donnée. Ceci permet de mettre en place en
temps utile un suivi analytique rapproché dans l’eau traitée afin d’éviter les épisodes
de non conformité.
Les courbes de percée simulées par le modèle HSDM permettent d’estimer les
fréquences de régénération des filtres à CAG en fonction de la nature et de la
concentration des pesticides présents dans la ressource.
19
Annexes
20
Annexe 1 : Synthèse des coefficients isothermes et cinétiques des matières organiques dans les deux eaux
naturelles étudiées
Synthèse des coefficients isothermes et cinétiques d’adsorption des matières organiquesen eau de Seine clarifiée
08/06/05
29/06/05
Paramètres
[COD]mod Eau Brute (mg/L)
07/07/05
13/07/05
Corrélation COD/UV
2,33
2,39
2,24
2,09
2,82
3,07
3,13
2,77
a
0,66
0,63
0,61
0,51
b
0,47
0,46
0,34
0,68
UV254nm Eau Brute
(m-1)
COD = aUV + b
Paramètres
Co mod Eau Brute
Isothermes
(mg/L)
2,33
2,39
2,24
2,09
K1
(mg/g)(l/mg)1/n
38,38
52,34
47,98
46,81
K2
(µg/mg)(l/µg)1/n
1,44E-04
1,66E-03
8,53E-03
5,01E-04
1,81
1,50
1,25
1,66
1/n
Paramètres
Cinétiques
CO
µg/l
2,45
2,64
2,10
2,23
mc
mg/l
10,00
10,00
10,00
10,00
Ceq
µg/l
1,66
1,93
1,45
1,61
K1
(mg/g)(l/mg)1/n
38,38
52,34
47,98
46,81
K2
(µg/mg)(l/µg)1/n
1,44E-04
1,66E-03
8,53E-03
5,01E-04
Ds
cm2min-1
3,00E-09
8,00E-10
5,00E-09
1,10E-10
Ds
cm2sec-1
5,00E-11
1,33E-11
8,33E-11
1,83E-12
Etude imprimée à partir du cédérom « Recueil des résultats d’études financées par l’Agence de l’eau Seine-Normandie »
21
Synthèse des coefficients isothermes et cinétiques d’adsorption des matières organiques en eau de forage
16/06/05
05/07/05
Paramètres
[COD]mod Eau Brute (mg/L)
UV254nm Eau Brute (m-1)
COD = a Ln(UV) + b
a
b
Corrélation COD / UV
0,57
0,69
0,67
0,81
0,61
0,86
0,16
0,64
0,23
0,72
0,15
0,64
Paramètres
Co mod Eau Brute
K1
K2
1/n
(mg/L)
(mg/g)(l/mg)1/n
(µg/mg)(l/µg)1/n
Isothermes
0,58
289,41
3,86E-06
2,63
0,67
127,95
2,74E-04
1,89
Paramètres
CO
mc
Ceq
K1
K2
Ds
Ds
µg/l
mg/l
µg/l
(mg/g)(l/mg)1/n
(µg/mg)(l/µg)1/n
cm2min-1
cm2sec-1
19/07/05
0,61
234,40
6,61E-10
3,85
Cinétiques
0,57
5,00
0,26
289,41
3,86E-06
4,00E-10
6,67E-12
0,68
5,00
0,48
127,95
2,74E-04
5,00E-09
8,33E-11
Etude imprimée à partir du cédérom « Recueil des résultats d’études financées par l’Agence de l’eau Seine-Normandie »
22
0,66
5,00
0,11
234,40
6,61E-10
7,00E-13
1,17E-14
Annexe 2 : Synthèse des coefficients isothermes et cinétiques des pesticides dans les deux eaux
naturelles étudiées
Synthèse des coefficients isothermes et cinétiques d’adsorption de pesticides en eau de Seine clarifiée
NAPH TRICHLO
DIEL
ETHO
Paramètres
METAZ
OXAD
MCPA
BENT
METAM
1,74
1,21
1,34
3,38
Isothermes
C0
µg/l
0,62
0,47
0,33
1,95
2,15
1,10
K1
(mg/g)(l/mg)1/n
93,35
311,31
58,18
14,67
6,67
5,23
K2
1/n
(µg/mg)(l/µg)1/n
2,51
0,52
3,74
0,64
1,49
0,53
1,40
0,34
0,84
0,90
0,30
0,25
Cinétiques
Paramètres
C0
mc
Ceq
µg/l
mg/l
µg/l
2,27
10,00
0,01
0,12
10,00
<0,02
0,89
10,00
0,04
2,30
10,00
0,14
2,20
10,00
0,31
1,60
10,00
0,09
K1
(mg/g)(l/mg)1/n
169,92
190,47
92,59
16,34
6,75
6,69
K2
Ds
Ds
(µg/mg)(l/µg)1/n
4,68
1,10E-10
1,83E-10
2,29
5,00E-11
8,33E-13
2,38
5,30E-11
8,83E-13
4,40
159,75
6,30
524,01
3,48
135,39
1,42
14,87
0,80
6,35
1,41
7,93
cm2min-1
cm2sec-1
Paramètres
K
MECO
(µg/mg)(l/µg)1/n
(mg/g)(l/mg)1/n
NAPH
Naphtalène
OXAD
Oxadiazon
DIEL
Dieldrine
MECO
Mécoprop
TRICHLO
Trichlorobenzène
MCPA
MCPA
ETHO
Ethofumésate
BENT
Bentazone
METAZ
Métazachlore
METAM
Métamitrone
Non
Non
Non
exploitable exploitable exploitable
1,25
10,00
0,16
0,75
10,00
0,06
0,92
10,00
0,17
20,02
4,09
0,23
4,98
10,00
<0,04
26,99
Non
Non
Non
1,56
0,85
1,19
5,51
exploitable
exploitable
exploitable
1,50E-10 2,30E-10 1,00E-10
Non
exploitable
2,50E-12 3,80E-12 1,66E-12
Valeurs de K pour Co = 2 µg/l
Etude imprimée à partir du cédérom « Recueil des résultats d’études financées par l’Agence de l’eau Seine-Normandie »
23
Non
Non
Non
exploitable exploitable exploitable
2,73
13,37
Synthèse des coefficients isothermes et cinétiques d’adsorption de pesticides en eau de forage
NAPH TRICHLO
DIEL
ETHO
Paramètres
µg/l
K1
(mg/g)(l/mg)1/n
3065,00
K2
1/n
(µg/mg)(l/µg)1/n
14,00
0,78
0,70
1,40
MCPA
BENT
METAM
0,91
1,27
3,29
Non
exploitable
2,35
2,45
1,40
1,83
7,40
21,93
1,09
3,90
5,48
0,39
0,43
4,03
0,25
0,22
0,23
0,88
0,22
1,58
0,18
Non
Non
exploitable exploitable
43,65
5,50
0,30
Cinétiques
C0
mc
Ceq
µg/l
mg/l
µg/l
K1
(mg/g)(l/mg)1/n
2765,33
K2
Ds
Ds
(µg/mg)(l/µg)1/n
Non
12,64
0,33
exploitable
1,20E-11
1,00E-08
2,00E-13
1,67E-10
K
MECO
1,85
Paramètres
cm2sec-1
Paramètres
OXAD
Isothermes
C0
cm2min-1
METAZ
0,44
5,00
0,02
<0,02
5,00
<0,02
(µg/mg)(l/µg)1/n 17,64
Non
exploitable
(mg/g)(l/mg)1/n 4135,22
NAPH
Naphtalène
OXAD
Oxadiazon
DIEL
Dieldrine
MECO
Mécoprop
TRICHLO
Trichlorobenzène
MCPA
MCPA
ETHO
Ethofumésate
BENT
Bentazone
METAZ
Métazachlore
METAM
Métamitrone
1,40
5,00
<0,02
2,40
5,00
<0,02
2,50
5,00
0,02
1,30
5,00
<0,02
1,30
5,00
<0,02
6,43
23,00
1,09
16,82
4,13
0,41
8,00
0,66
5,00
<0,05
0,96
5,00
0,04
3,78
5,00
<0,04
18,43
Non
Non
4,09
0,22
3,68
1,19
2,32
exploitable
exploitable
5,00E-10 1,00E-09
2,00E-10
Non
Non
exploitable
exploitable
8,33E-12 1,67E-11
3,33E-12
Valeurs de K pour Co = 2 µg/l
3,57
20,08
2,12
10,38
5,15
23,54
Etude imprimée à partir du cédérom « Recueil des résultats d’études financées par l’Agence de l’eau Seine-Normandie »
24
1,70
5,89
Non
Non
exploitable exploitable
3,88
30,82
Annexe 3 : Graphes des pourcentages de pesticides résiduels
dans l’eau à l’équilibre en fonction de la dose de CAP
NAPHTALENE
TRICHLOROBENZENE
EAU DE SEINE CLARIFIEE
EAU DE SEINE CLARIFIEE
100,0
(Ceq/Co)*100 (%)
Ceq / C0 * 100 (%)
100,0
10,0
1,0
10,0
1,0
0,1
0,1
0,1
1,0
10,0
0,1
1,0
Dose de CAP (m g/L)
Dose de CAP (m g/L)
EAU DE FORAGE
EAU DE FORAGE
Ceq / C0 * 100 (%)
100,0
Résultats inexploitables
(problème analytique)
10,0
1,0
0,1
0,10
1,00
10,00
Dose de CAP (mg/L)
EAU ULTRAPURE
EAU ULTRAPURE
(Ceq / Co)*100 (%)
100,0
Résultats inexploitables
(problème analytique)
10,0
1,0
0,1
0,1
1,0
10,0
Dose de CAP (m g/L)
Etude imprimée à partir du cédérom « Recueil des résultats d’études financées par l’Agence de l’eau Seine-Normandie »
25
10,0
DIELDRINE
ETHOFUMESATE
EAU DE SEINE CLARIFIEE
EAU DE SEINE CLARIFIEE
100,0
(Ceq/Co)*100 (%)
Ceq / C0 * 100 (%)
100
10
1
0
10,0
1,0
0,1
0
1
10
0,1
Dose de CAP (m g/L)
EAU DE FORAGE
10,0
EAU DE FORAGE
100,0
100,0
(Ceq/Co)*100 (%)
(Ceq/Co)*100 (%)
1,0
Dose de CAP (m g/L)
10,0
1,0
0,1
0,1
1,0
10,0
10,0
1,0
0,1
0,10
1,00
10,00
Dose de CAP (m g/L)
Dose de CAP (m g/L)
EAU ULTRAPURE
EAU ULTRAPURE
100,0
(Ceq / C0) * 100 (%)
Résultats inexploitables
(problème analytique)
10,0
1,0
0,1
0,10
1,00
10,00
Dose de CAP (m g/L)
Etude imprimée à partir du cédérom « Recueil des résultats d’études financées par l’Agence de l’eau Seine-Normandie »
26
METAZACHLORE
OXADIAZON
EAU DE SEINE CLARIFIEE
EAU DE SEINE CLARIFIEE
100,0
(Ceq/Co)*100 (%)
(Ceq/Co)*100 (%)
100,0
10,0
1,0
10,0
1,0
0,1
0,1
0,1
1,0
0,1
10,0
10,0
EAU DE FORAGE
EAU DE FORAGE
100,0
100,00
10,00
(Ceq/Co)*100 (%)
(Ceq/Co)*100 (%)
1,0
Dose de CAP (m g/L)
Dose de CAP (m g/L)
10,0
1,0
1,00
0,10
0,1
0,10
1,00
0,01
0,01
10,00
1,00
10,00
EAU ULTRAPURE
EAU ULTRAPURE
100,0
100,0
(Ceq/Co)*100 (%)
(Ceq / C0) * 100 (%)
0,10
Dose de CAP (mg/L)
Dose de CAP (m g/L)
10,0
1,0
10,0
1,0
0,1
0,1
0,1
1,0
10,0
Dose de CAP (mg/L)
0,1
1,0
10,0
Dose de CAP (mg/L)
Etude imprimée à partir du cédérom « Recueil des résultats d’études financées par l’Agence de l’eau Seine-Normandie »
27
MECOPROP
MCPA
EAU DE SEINE CLARIFIEE
EAU DE SEINE CLARIFIEE
100,0
(Ceq/Co)*100 (%)
(Ceq/Co)*100 (%)
100,0
10,0
1,0
10,0
1,0
0,1
0,1
0,1
1,0
0,1
10,0
EAU DE FORAGE
EAU DE FORAGE
100,00
(Ceq/Co)*100 (%)
(Ceq/Co)*100 (%)
100,0
10,0
1,0
10,00
1,00
0,10
0,1
0,10
1,00
0,1
10,00
1,0
10,0
Dose de CAP (m g/)
Dose de CAP (m g/L)
EAU ULTRAPURE
EAU ULTRAPURE
100,0
(Ceq/Co)*100 (%)
100
(Ceq/Co)*100 (%)
10,0
Dose de CAP (m g/L)
Dose de CAP (m g/L)
10
1
0
0,10
1,0
10,0
1,0
0,1
1,00
10,00
Dose de CAP (mg/L)
0,1
1,0
Dose de CAP (mg/L)
Etude imprimée à partir du cédérom « Recueil des résultats d’études financées par l’Agence de l’eau Seine-Normandie »
28
10,0
BENTAZONE
METAMITRONE
EAU DE SEINE CLARIFIEE
EAU DE SEINE CLARIFIEE
100,0
(Ceq/Co)*100 (%)
(Ceq/Co)*100 (%)
100,0
10,0
10,0
1,0
0,1
1,0
0,1
1,0
0,1
10,0
EAU DE FORAGE
100,0
(Ceq/Co)*100 (%)
(Ceq/Co)*100 (%)
10,0
EAU DE FORAGE
100,0
10,0
1,0
0,1
10,0
1,0
0,1
0,1
1,0
10,0
0,1
1,0
10,0
Dose de CAP (m g/L)
Dose de CAP (m g/L)
EAU ULTRAPURE
EAU ULTRAPURE
100,0
100,0
(Ceq/Co)*100 (%)
(Ceq/Co)*100 (%)
1,0
Dose de CAP (m g/L)
Dose de CAP (m g/L)
10,0
1,0
10,0
1,0
0,1
0,1
0,1
1,0
10,0
0,1
1,0
10,0
Dose de CAP (m g/L)
Dose de CAP (m g/L)
Etude imprimée à partir du cédérom « Recueil des résultats d’études financées par l’Agence de l’eau Seine-Normandie »
29

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