Espagne, Barcelona - MELGIRE, Mélissa

Transcription

Espagne, Barcelona - MELGIRE, Mélissa
Expérience à l’internationale
Semestre Erasmus
Période effectuée de Février à Juin 2011
EET-UPC
(Escola d’Enginyeria de Terrassa
Universitat Politecnica de Catalunya)
Année : 2010/2011
Mélissa MELGIRE
1
SOMMAIRE
Page d’accueil………………………………………………………..1
Introduction…………………………………………………………...3
Vie pratique…………………………………………………………...3
Bilans et suggestions………………………………………………….5
Introduction
2
Je suis actuellement étudiante ingénieure à l’ITECH (Institut Textile et Chimique de Lyon) et
dans le cadre du partenariat Erasmus mis en place avec l’EET (Escola d’Engenyeria de
Terrassa) de l’UPC (Université Polytechnique de Catalogne) en Espagne, j’ai donc choisi de
poursuivre mes études dans cet établissement pour une durée de 5 mois (Février à Juin), afin
d’acquérir de nouveaux savoirs tant sur le plan personnel, que professionnel, d’apprendre une
autre langue, de découvrir une nouvelle culture, et de vivre une expérience enrichissante.
Je suis donc parti vivre cette aventure, avec un niveau d’anglais acceptable, juste des notions
de base en espagnol, mais la tête pleine d’espoirs.
Vie pratique
Avant mon départ, j’ai du remplir toutes les formalités administratives nécessaires et
obligatoires, la couverture sociale et complémentaire santé, et le logement.
Pour la couverture sociale et complémentaire santé, il m’a fallu refaire ma carte
européenne d’assurance maladie, et payer l’assurance maladie internationale pour un montant
de 19€ par mois et un montant de frais de dossier de 15€. Néanmoins, j’ai eu la chance de ne
pas avoir été malade au point d’avoir à consulter un médecin, ayant prit soin de partir avec ma
pharmacie personnelle.
En ce qui concerne le logement, le service de mobilité de l’école d’Espagne aide les
étudiants étrangers à se loger.
J’ai donc opté pour la résidence universitaire de Terrassa, qui se situe à trois minutes à pied de
mon école. Il existe trois types logements, toutes aménagées et équipées, avec internet,
téléphone fixe gratuit pour recevoir des appels et pour l’émission d’appels internes, etc. la
première est constituée de la chambre, la salle de bain, la cuisine, individuelles ; la seconde de
la chambre et la salle de bain individuelles mais la cuisine partagée avec un(e) autre
étudiant(e) et la troisième est une habitation double. Il y a également une laverie, une salle de
travail, une salle TV avec projection de film tous les mardis soirs, une salle de jeu, un jardin,
une salle pour l’organisation des soirées, etc.
Aussi, il y a un gardien toujours présent, ce qui permet de récupérer les clés aussi bien les
weekends end et les jours fériés.
Les prix des loyers varient en fonction des types de logements, mais il faut compter en
moyenne 400€ par mois. La caution est de 700€ et les frais de dossiers de 235€. Ces deux
derniers se règlent par virement avant l’arrivée, et le loyer par carte bancaire en début de
mois.
Aussi, avant de partir, je m’étais renseignée auprès de ma banque pour connaître les
banques partenaires en Espagne afin de ne pas avoir de frais lors de mes différentes
transactions (Retraits, etc.), et de plus j’ai pu payer mon loyer et mes activités sportives par
carte bancaire.
Pour la télécommunication, ayant internet et le téléphone fixe pour recevoir des appels
compris dans le loyer, je n’ai pas eu de grosses dépenses à ce niveau, j’ai simplement acheté
une puce téléphonique à carte, qui m’a couté 6€ et que je rechargeais pour un montant de 10€
par mois.
Sur le plan universitaire, le système administratif bien que très organisé, n’a pas été à
la hauteur de mes attentes en ce qui concerne mon accueil. J’ai simplement été guidée pour
3
être en règle au niveau des papiers par rapport au fait que je restais plus de trois mois dans le
pays où j’ai payé 10€ pour faire mon immatriculation. Pour le reste, n’ayant pas eu de tuteur
j’étais un peu perdue les premiers jours, ne sachant à qui m’adresser pour avoir mon emploi
du temps, une visite brève des lieux ; les professeurs dans l’ensemble ignoraient ma venue,
etc. Cela a été du tout d’abord au fait qu’en général les étudiants étrangers viennent dans cette
école pour effectuer des stages et non pour suivre des cours, et aussi par rapport au fait que
j’ai manqué la semaine d’intégration des Erasmus pour cause d’examens non terminés en
France. Cela m’a demandée beaucoup d’ingéniosité et d’efforts au début pour me faire
comprendre, et commencer les cours.
En ce qui concerne les cours, j’avais un emploi du temps très léger, six heures de cours le
mercredi et le jeudi de 15h à 21h. Etant une personne très active, au début, je me suis dit que
j’allais m’ennuyer, mais très vite, je me suis rendue compte de la masse de travail que
nécessite de suivre des cours et de rédiger les devoirs dans une langue que l’on ne maîtrise
pas ; en effet, en plus des examens, travaux à l’issue des cours, chaque semaine on avait des
modules, des présentations, ou des recherches bibliographiques à rendre, etc.
Dans la classe, nous étions en moyenne sept étudiants par cours ; de ce fait, l’ambiance de
travail était très agréable, et les professeurs à notre disposition pendant et en dehors des cours.
Les cours se sont bien déroulés dans l’ensemble, ils étaient en castillan, même si quelques fois
les diapositives étaient en catalan ou en anglais, on avait droit à une pause après chaque heure
de cours ; et les professeurs étaient soucieux de savoir si tout le monde les comprenait. Aussi,
au premier abord, j’ai été très surprise de voir le manque de ponctualité des gens, en effet, les
cours pouvaient commencer avec dix ou quinze minutes de retard, et finir par conséquent
quinze ou vingt minutes plus tard, ainsi, on travaille beaucoup, sans trop de pression et dans la
bonne humeur.
De plus, pendant la période des révisions, (vers fin mai et durant tout le mois de juin), la
bibliothèque universitaire et certaines écoles restaient ouvertes les weekends et les nuits
jusqu’à 4h du matin, et ce à la demande des étudiants, avec un accès restreint, pour leur
permettre de se préparer au mieux aux examens. En définitive, dans cette université, toutes les
chances sont mises de notre côté pour réussir nos études.
En ce qui concerne la vie quotidienne, le climat est plus intéressant, en effet il y a beaucoup
plus de soleil, de lumière, les températures sont plus élevées qu’en France ; le rythme de vie
est un peu différent, dans la mesure où la vie commence plus tard, il y a également une petite
pause dans l’après midi, par exemple, les magasins sont fermés entre 14h et 17h et rouvre
jusqu’à 21h30, et l’heure du coucher est aux alentours des 1h – 2h du matin.
Aussi les heures de repas diffèrent comparativement à la France, en effet le petit déjeuner est
aux alentours des 11h, le déjeuner vers 14h – 15h et le dîner aux alentours des 22h – 23h ; au
déjeuner les gens mangent beaucoup, quasiment deux plats de résistances et le dessert, et au
dîner très peu, la première fois que j’ai été mangé à l’extérieur, je ne m’y attendais pas du
tout, mais au final je me suis adaptée à ce rythme de vie et je dois dire que je m’y plais,
d’autant plus qu’étant martiniquaise, ces horaires me conviennent d’avantages pour
communiquer avec ma famille en vue du décalage horaire.
Aussi, étant très sportive, je me suis inscrite dans une salle de sport ouverte tous les jours de
7h à 23h, et avec les encouragements de l’une des coachs de danse, j’ai suivi en parallèle un
cours pour avoir le diplôme de professeur de danse que j’ai au jour d’aujourd’hui en ma
possession.
Concernant les transports en commun, étant donné que j’avais tout à proximité, je ne les ai
quasiment pas utilisés. En effet, la résidence se situe à trois minutes à pied de l’école, cinq du
supermarché, quinze du centre ville et de l’église, et vingt de ma salle de ma salle de sport.
Cependant Terrassa est ville se situant à quarante minutes en ferrocariles (RER ou train) du
4
centre de Barcelone, qui est donc très facile d’accès, avec un ferrocarile toute les dix minutes
en heure de pointe pour moins de trois euros le trajet. Aussi, d’autres étudiants préfèrent
habiter Barcelone et faire le trajet jusqu’à Terrassa ; financièrement parlant, je pense que ce
choix n’est pas très judicieux dans la mesure où la vie est moins chère à Terrassa qu’à
Barcelone, mais pour s’améliorer en espagnol c’est beaucoup plus intéressant dans la mesure
où Terrassa est une ville très catalane.
Bilan et suggestions :
Mon séjour en Espagne a été très formateur
Dans l’ensemble, je suis très satisfaite de ce séjour en Espagne. Au début, ça n’a
vraiment pas été facile, surtout pour me faire comprendre, dans la mesure où je ne parlais
quasiment pas espagnol ; aussi, le fait de ne pas avoir été encadrée et orientée m’a beaucoup
manquée, mais j’ai fait de mon dictionnaire français espagnol mon meilleur ami, et passées
trois semaines les choses ont commencé à aller de mieux en mieux.
Aussi, je conseillerai aux étudiants qui souhaiteraient effectuer un semestre Erasmus, de
s’assurer d’avoir dans un premier temps un tuteur (professeur, responsable), et également un
parrainage avec un autre étudiant de l’établissement d’accueil qui serait volontaire, et
particulièrement dans le cas où il pourrait se retrouver comme étant le seul étranger dans la
classe, ce qui fut mon cas.
De plus, il y a certaines matières où le niveau de cours était avancé alors que je n’avais pas
étudié les notions de bases, je suis donc rentré en contact avec les professeurs de mon école de
France pour avoir quelques cours et des explications afin de faciliter ma compréhension. Vers
la fin, j’étais un peu nerveuse avec tous les devoirs à rendre, les présentations, les examens,
qui arrivaient en même temps, mais au final c’est une grande satisfaction d’avoir tout validé.
En cinq mois j’ai progressé En effet, en plus des connaissances acquises en ce qui
concerne ma spécialité qui est le textile, j’avais un cours de méthodologie d’investigation et
sources d’informations, qui m’a donnée le goût de la lecture, et m’a familiarisée avec la
bibliothèque, et qui fait qu’aujourd’hui, je ne me contente pas d’internet pour me renseigner
sur un sujet, etc. Aussi partir seule dans un pays étranger forge énormément le caractère, est
un bon exercice sur soi, et permet de s’enraciner en soi, en vivant le détachement aux gens
(famille, amis), aux choses et aux habitudes. Cela m’a permise d’aller d’avantage à l’essentiel
dans la vie tout en apprenant à faire la distinction entre ce qui est vital, ce qui est nécessaire et
ce qui est important.
En ce qui concerne, mon niveau en l’espagnol, j’ai progressé considérablement,
évidemment je fais encore des erreurs quand je parle et quand j’écris, mais je le comprends
très bien et j’arrive à me faire comprendre parfaitement.
Néanmoins, je reste persuadée que cinq mois c’est trop peu pour maitriser une autre langue,
c’est juste le temps d’adaptation avant de penser, rêver dans la langue en question ; et c’est la
raison pour laquelle j’ai choisi d’effectuer mon stage technique de deux mois cet été dans la
même ville. De plus j’ai pour projet d’effectuer une année de césure dans différentes ville
d’Espagne, l’an prochain afin d’acquérir de l’expérience professionnellement parlant, de
mettre en pratique les connaissances et compétences acquises, et de pratiquer d’avantage cette
nouvelle langue.
Cependant, l’un des inconvénients majeurs de cette expérience est mon niveau d’anglais qui a
baissé considérablement. Ainsi, selon moi, il est préférable de partir dans pays qui n’est pas
anglophone, avec un très bon niveau d’anglais car c’est tout de même la langue internationale.
5
En définitive, mise à part les difficultés du début, je peux dire que cette expérience à
été à la hauteur de mes attentes sur tous les plans.
Si je devais repartir à l’étranger, je me préparerai d’avantage, je rentrerai en contact
auparavant avec les personnes que je serai amenée à fréquenter durant mon séjour pour
réduire au maximum la période durant laquelle on se sent vraiment étranger et un peu perdu ;
néanmoins, je ne regrette en aucun cas la façon dont s’est déroulée cette période où j’ai été
confrontée à moi-même, car au final je me suis bien débrouillée, et je n’en ressors que
grandie. Aussi, quoiqu’il en soit, c’est une expérience unique et riche et je conseillerai à tous
ceux qui le peuvent de partir à l’étranger, de voyager, de s’ouvrir à l’extérieur, de saisir ces
opportunités car on apprend énormément de l’altérité.
6