Thème : Le Moyen Age Fiche culture générale : L`Islam
Transcription
Thème : Le Moyen Age Fiche culture générale : L`Islam
Thème : Le Moyen Age Fiche culture générale : L’Islam « Islam » signifie « soumission, abandon » à la volonté de Dieu. L’Islam est la troisième religion monothéiste : il se présente comme l’accomplissement des autres « religions du Livre » précédentes, le judaïsme et le christianisme. Il est fondé sur le Coran (« récitation ») qui est la parole adressée par Dieu au prophète Mahomet. Le dogme consiste en l’affirmation d’un Dieu unique, transcendant et tisse un lien qui unit vie religieuse, sociale et politique. L’idée du Dieu unique se manifeste dans l’art par l’interdiction de représentation de la divinité. L’histoire : Au VII ème siècle après J-C, Mahomet, littéralement « le loué », (572-632) appartient à un clan de caravaniers puissant mais pauvre. Il travaille pour une riche veuve, Khadija, qu’il épouse par la suite, et dont il a une fille, Fatima. En 612, sur le mont Hira, lors de la nuit bénie, l’ange Gabriel lui ordonne de prêcher au nom du Seigneur. Au départ, Mahomet a avec lui les classes populaires et doit affronter l’aristocratie mecquoise qui le contraint à l’exil (hégire) en 622. Cette date marque le début de l’ère musulmane et cet exil ayant lieu à la clarté du croissant de lune, ce croissant devient symbole de l’Islam. Mahomet se réfugie avec ses disciples à Médine (« la ville du prophète ») et organise la communauté musulmane (oumma) qui unit les membres autour des cinq piliers de l’Islam, sans clergé intermédiaire. La prière se fait désormais vers La Mecque. Après plusieurs batailles, Mahomet s’empare de La Mecque en 630, en détruit les idoles et conserve la « kaaba » (pierre noire) aujourd’hui encore lieu de pèlerinage. Il meurt en 632 à Médine auprès de son épouse Aïcha. Après sa mort, la parole donnée est retranscrite dans le Coran en 114 « sourates » (chapitres) classées par ordre de longueur décroissante (sauf la première). De 632 à 732, les successeurs de Mahomet vont conquérir un territoire plus grand que l’Empire romain, des Pyrénées à l’Himalaya. Les califes sont les chefs spirituels et politiques de cet empire. Va s’établir ensuite la dynastie des Ommeyades (660-750) qui se concentre à Damas, puis les Abbassides (750-1258) dont la capitale fut Bagdad. Le plus célèbre d’entre eux est Haroun al Rachid, le fameux calife des Mille et Une nuits. Il encourage de nombreux travaux en mathématiques, astronomie, philosophie… Une autre école de pensée, arabo-andalouse, va se développer à Cordoue jusqu’en 1236. (cf le philosophe Averroès et le film nommé Le destin.) Bagdad tombera en 1258 face aux invasions mongoles. Les cinq piliers : Ce sont les cinq règles que le musulman pratiquant doit respecter. - La profession de foi : Acte de conversion qui consiste en la formule « Il n’y a de Dieu que Dieu et Mahomet est l’envoyé de Dieu. » La prière : Elle se fait cinq fois par jour, le visage tourné vers La Mecque et est précédée d’ablutions, symbole de pureté. L’aumône : Elle permet au croyant de se purifier spirituellement. Le jeûne du ramadan : il se fait le jour tout au long du troisième mois lunaire du calendrier islamique. Des allègements provisoires sont possibles. Le pèlerinage à La Mecque : il fut, en l’an X de l’Hégire, le dernier acte du Prophète et reproduit les mêmes gestes et prières. Il est marqué par le tour de la pierre noire par des pèlerins qui revêtent tous le même costume. 1 Prolongements : - - - - L’Islam se divise entre la tradition sunnite et la tradition chiite. Les sunnites (90% des musulmans) obéissent à la sunna (éthique du prophète) décrite dans les « hadiths » (récits) qui complètent la révélation écrite du Coran. Les chiites se veulent davantage les partisans d’une religion de l’amour et du mystère. Ils ajoutent un sixième pilier (croyance et fidélité en l’imam, « le guide »). Le chiisme a eu beaucoup de succès en Iran. Le soufisme (origine : souf : vêtement de laine blanche) est un courant qui se fonde sur l’initiation personnelle d’un disciple par un maître. Ce disciple apprend à se détacher des liens sensibles pour rechercher une extase dans la récitation ou dans la danse (derviches tourneurs). Ils sont considérés comme hérétiques parce qu’ils prônent une fusion avec le divin. L’art islamique répugne à la représentation de toute créature vivante, considérée comme de l’idolâtrie. Il se concentre donc sur des décorations à motifs géométriques très stylisés, nommées « arabesques ». La sculpture en ronde bosse n’existe pas et la décoration artistique se concentre surtout sur les calligraphies ou l’art des tapis. La tradition libertine et athée du XVI et XVIIIème siècle critiqua abondamment les monothéismes. Voltaire écrivit, à l’encontre de l’Islam et du Christianisme (ce livre est dédié au pape Benoît XIV), Le Fanatisme ou Mahomet le prophète. 2