Le nom de la chimère - Haut-Rhin
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Le nom de la chimère - Haut-Rhin
CHUCHOTEMENTS 16 Le nom de la chimère DÉPARTEMENT DU HAUT-RHIN Les gendarmes et les fraudeurs Eric Straumann annonce que la cellule constituée par le Département du Haut-Rhin pour traquer les fraudeurs au revenu de solidarité active (RSA) a effectué 800 contrôles depuis le début de cette année. Il assure avoir récupéré « 240 000 € de prestations indues ». Le président (LR) du conseil départemental invite par ailleurs les gendarmes à relayer auprès de ses services les éventuels cas de fraude qu’ils sont susceptibles de découvrir. Le Département du Haut-Rhin a approuvé à l’unanimité « un programme de contrôle et de lutte contre la fraude au RSA » le 4 décembre dernier, au nom « du juste droit ». Q LUNDI 14 MARS 2016 Serons-nous des Rhino-Champenois, des Néo-Austrasiens ou des Acaliens ? La « terna » (liste de trois noms) livrée samedi à Metz par le comité qui a planché sur le nom de la grande région provoque un très vif débat. Les votes sur Internet pour choisir l’un des trois noms démarrent ce lundi (Dessin de Yannick Lefrançois). Pas facile d’organiser l’année Luther en 2017 en Alsace ! Les responsables d’Église (catholique et protestantes) et la Ville de Strasbourg y réfléchissent. On parle d’exposition (à la BNU), de concerts, de conférences, du rassemblement à Strasbourg en automne de « Protestants en fête », pour lequel Lyon a jeté l’éponge. Mais tout cela fera-t-il autant de bruit que le millénaire des fondations de la cathédrale en 2015 ? Le problème, c’est que Luther est archicélèbre en Allemagne, où les 500 ans de l’affichage de ses 95 thèses seront une commémoration historique, mais qu’en France de l’Intérieur, le monde politique ne se sent guère concerné. Les incertitudes - réelles ou entretenues - qui pèsent sur les candidatures en 2017 des députés haut-rhinois Francis Hillmeyer (UDI, Illzach), Arlette Grosskost (LR, Mulhouse) et Jean-Louis Christ (LR, Ribeauvillé-Guebwiller) aiguisent les appétits. On prêterait ainsi des intentions à Raphaël Schellenberger, maire de Wattwiller et conseiller départemental (LR) de Cernay, et à Lara Million, vice-présidente (LR) du Département et vice-présidente de M2a. La stratégie du « ni ni » Le conseiller départemental (LR) de Colmar, Yves Hemedinger, ne soutiendra aucun candidat à la primaire de la droite. « Je ne suis pas américain et ma culture politique est française. Comme gaulliste, je ne suis pas en faveur de la primaire », explique le 1er adjoint au maire de Colmar. « Le système de compétition entre des hommes n’est pas la bonne manière de redonner espoir et unité à mon parti », estime l’élu. Cette stratégie du « ni ni » lui permettra au moins de ne se fâcher avec personne et de faire campagne au côté de ses adversaires locaux des Républicains. COLLECTIVITÉS Après la plaine, la montagne ? Cette fois ça y est, le préfet du Haut-Rhin a arrêté le nouveau schéma départemental de coopération intercommunale qui fera passer le nombre de communautés de communes et de communautés d’agglomération de 26 à 15 au 1er janvier 2017. La principale révolution est la création d’une méga communauté de communes dans le Sundgau (108 600 habitants, 108 communes), née de la fusion de sept intercommunalités. Restera à régler à l’avenir la problématique des deux intercommunalités de montagne qui préoccupent les uns et les autres : le Val d’Argent d’une part, la Vallée de la Doller et du Soultzbach d’autre part. RUBRIQUE DE FRANCK BUCHY ET JACQUES FORTIER Est-ce en lien avec les incertitudes qui pèsent sur le destin de la Maison de l’Alsace sur les ChampsÉlysées ? La vénérable association générale d’Alsace et de Lorraine (AGAL), née en 1871, qui y avait son siège, vient d’en changer : elle a désormais pignon sur rue à la Maison des associations, dans le VIIIe arrondissement de Paris, maison fort bien choisie, puisqu’elle est au 28 de la rue Laure-Diebold, du nom de la résistante alsacienne qui fut secrétaire de Jean Moulin. Luther, combien de cartes d’électeurs ? Les appétits et les couteaux s’aiguisent PRIMAIRE Changement d’adresse RELIGION LÉGISLATIVES Raphaël Schellenberger. PARIS POSTURES POSTURES Trop tard ? À deux, trois ou quatre ? Nathalie Kosciusko-Morizet s’est déclarée mardi candidate à la primaire à droite. N’est-ce pas un petit peu tard ? Ses partisans ont souvent déjà opté pour un autre candidat. C’est le cas en Alsace de la sénatrice Fabienne Keller, très liée à NKM, mais qui a choisi Alain Juppé il y a déjà… quatorze mois ! À moins qu’il ne faille en déduire que NKM, au second tour, a déjà prévu de rallier Juppé. Y aura-t-il une triangulaire, une quadrangulaire ou même une pentagulaire au second tour de la LÉGISLATIVE PARTIELLE de Strasbourg ? Certains médias en sont sûrs, puisque le Front national, les écologistes, et l’UDI si elle part seule, pourraient passer assez facilement les 10 % des suffrages exprimés. Mais c’est oublier que le seuil pour accéder au second tour est de 12,5 % des inscrits. Il est donc d’autant plus haut placé que la participation est basse : or une élection partielle, en général, attire moins l’électeur qu’un renouvellement général. Richert-Masseret, le désamour ? Il se dit beaucoup que PHILIPPE RICHERT ne voit plus Jean-Pierre Masseret avec les mêmes yeux qu’au temps du « sommet de Wingen-sur-Moder » (juin 2014), quand les deux hommes anticipaient cordialement une fusion Alsace-Lorraine. Entre-temps, il y a eu la fusion imposée avec la Champagne-Ardenne, la campagne électorale des régionales, où les colistiers lorrains LR ou UDI de Philippe Richert l’ont affranchi, puis le maintien de la liste Masseret au second tour, enfin la découverte progressive (avec l’aide en cours de la Chambre régionale des comptes) de certains aspects de la gestion de la région Lorraine. Bref, l’entente cordiale s’est évanouie. Reste la courtoisie républicaine. On a bien compris d’ailleurs, quand il ne s’est pas présenté pour être membre de la commission permanente, que Jean-Pierre Masseret se sentait désormais davantage sénateur que conseiller régional d’Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine. Vogel aux finances ? Justin Vogel, ancien vice-président chargé des finances de la Région Alsace, pourrait se voir confier la vice-présidence de la commission des finances de la grande région qui devrait être présidée par le socialiste JeanPierre Liouville (Moselle). Philippe Richert sait qu’il pourra compter sur un collègue qui s’est toujours montré loyal malgré ses difficultés à digérer la disparition de la collectivité alsacienne. Tirage ou clivage ? ÉDOUARD MARTIN a signé la pétition lancée par les administrateurs du régime local d’assurance-maladie. C’est dire que l’eurodéputé PS du Grand Est prend le contre-pied du rapport qu’ont cosigné les parlementaires PS Philippe Bies et Patricia Schillinger. Y aurait-il du tirage sur cette question, ou un clivage entre socialistes alsaciens et lorrains ? CONSEIL RÉGIONAL Le jeu de l’article 14 Sept conseillers régionaux du groupe Les Patriotes-FN ont interrogé par écrit Philippe Richert sur l’extension du centre de primatologie de Niederhausbergen et le soutien de la région à l’association qui le gère (DNA du 12 mars). Cette procédure de question écrite, en effet prévue par l’article 14 du règlement intérieur, n’était guère utilisée jusqu’ici en Alsace. Mais visiblement, le groupe FN entend jouer de toute la gamme des interventions possibles. Le président doit répondre dans le mois, sinon la question est posée par oral à la réunion plénière suivante. INTERCOMMUNALITÉ La poignée de main Masseret-Richert du 4 janvier, après l’élection de Richert à la présidence de la Région. PHOTO DNA – MICHEL FRISON RÉÉCRITURES ■ Hervé Bourges, 82 ans, ancien patron de TF1, puis d’Antenne 2 et France 3, ancien président du Conseil supérieur de l’audiovisuel, est annoncé à la Foire du livre de SaintLouis, fin avril. Il aura publié fin mars Hervé Bourges en toute liberté (éditions Le Passeur). ■ Jean-Paul Omeyer, président de la commission des Sports du conseil régional d’Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine, prend aussi la présidence de la commission des Sports de l’Association des régions de France (ARF), ARF que préside Philippe Richert. « Jean-Paul Omeyer, c’est un des rares conseillers régionaux qui dise que tout va bien », constate un élu local alsacien. ■ « J’hésite entre Nicolas Sarkozy et JeanFrançois Copé. Mais vous verrez : ce sera Martin Luther statufié à Mulhouse. ARCHIVES DNA Jean-Paul Omeyer. PHOTO DNA – FRÉDÉRIC STENGER finalement ou Bruno le Maire ou Alain Juppé ! » Réflexion d’un élu alsacien des Républicains en amont de la primaire… ■ Eric Woerth, secrétaire général des Répu- blicains et grand organisateur des primaires, sera dans le Bas-Rhin ce lundi. La fédération des Républicains organise une « rencontre militante » avec lui à 18 h à son siège strasbourgeois. ■ Petit à petit se compose le « plateau » pour la législative partielle de Strasbourg : Eric Elkouby (PS), Laurent Py (UDI), JeanEmmanuel Robert (LR), Andréa Didelot (FN) et peut-être André Kornmann (divers droite) sont pour l’instant annoncés. ■« La femme : quelle place et quels apports dans le monde politique ? » : ce sera le thème d’une des tables rondes de la première rencontre annuelle de la Coordination des associations de musulmans de Strasbourg (CAMS) que préside Driss Ayachour. Elle est annoncée à Strasbourg, à l’Aubette, samedi 19 mars à 14 h 30. Les appétits de Haguenau La communauté de communes de la Basse-Zorn vient de voter contre le projet de fusion avec celle de Haguenau, celle de Bischwiller avait fait de même en décembre. Deux oppositions qui vont contre la volonté de Claude Sturni, député et maire (apparenté LR) de Haguenau : celui-ci voudrait créer une communauté d’agglomération autour de Haguenau en regroupant trois à cinq comcom. Val de Moder et Brumath ont dit oui. Sur le plan politique, tout le monde marche sur des œufs. D’une part, le suppléant de Claude Sturni est Denis Riedinger, maire de Hoerdt et président de la comcom de la Basse-Zorn, opposé au regroupement. D’autre part, Claude Sturni est rapporteur général de la commission départementale de coopération intercommunale. TTE-RTE 04