la féminité - la psychanalyse encore

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la féminité - la psychanalyse encore
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LA FÉMINITÉ
FREUD 1932
LES NOUVELLES CONFÉRENCES
La réflexion sur le féminin, on ne l’attend pas des femmes qui elles-mêmes et pour
elles-mêmes une énigme.
Sur quoi porte la différence sexuelle ?
L’ANATOMIE ?
- Le produit sexuel ? spermatozoïde – ovule
- Une même disposition au départ qui évoluerait vers l’un ou l’autre sexe ?
- Les caractères sexuels secondaires sont variables et existent dans les deux
sexes
Ce n’est donc pas l’anatomie qui fait la différence.
LA PSYCHOLOGIE
-Le comportement, le caractère masculin actif, féminin passif ? Trop de défauts de
conformité ne permettent pas d’établir une différence. La féminité aurait-elle pour
but d’imposer une passivité ? Le masochisme est authentiquement féminin !
LA PSYCHANALYSE
Il n’appartient pas à la psychanalyse de vouloir décrire ce qu’est la femme mais
d’examiner comment elle le devient
Phases du développement de la libido
L’évolution comparée distinguerait l’homme de la femme
.
Phase sadique-anale : les impulsions agressives des petites filles ne laissent
rien à désirer en richesse et en violence.
- Phase phallique : les différences s’effacent, la petite fille est un petit homme,
Plaisir du pénis = plaisir du clitoris. Au cours du développement, la zone
érogène directrice doit changer pour le vagin.
- Phase Oedipienne le premier amour du garçon pour la fille est la mère, et il le
reste, le premier amour de la fille est la mère pour se tourner vers le père. La
mère est premier objet d’amour car il s’étaye sur les grands et simples besoins
vitaux. Le père devient l’objet d’amour pour la fille et ce changement d’objet
mérite un questionnement. La simple attirance des sexes opposés n’est pas
une explication satisfaisante. En fait le changement dépend essentiellement
de l’attachement pré oedipien à la mère.
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L’attachement de la fille à sa mère est sexuel
- Les relations libidinales de la petite fille à la mère suivent les trois phases orale,
anale, phallique.Les désirs sexuels précoces n’apparaissent souvent qu’après
avoir été transformés en relation d’angoisse
- Faits cliniques - désir de faire un enfant à sa mère - mettre au monde un
enfant pour elle – angoisse d’être tué, empoisonné (mauvais lait) dévoré –
fantasme de la séduction :c’est la mère, la séductrice, qui éveille les
sensations de plaisir sur les organes génitaux
L’attachement se transforme en haine envers la mère
-
Ce puissant attachement de la mère chez la fille disparaît pour céder la
place au père. Longue est la liste des griefs et plaintes contre la mère.
L’allaitement trop court : avidité insatiable, ne se console pas de la perte du
sein
Mauvais lait : empoisonnement premières maladies (personne ne peut mourir
sans qu’il est été tué par un autre
(réaction névrotique d’auto
conservation)
Ceci peut se retrouver au cours de la grossesse (mauvais lait
rend malade – mauvais sang provoque des fausses couches –
mauvais gène engendre des malformations T21)
-
-
La venue d’un nouveau bébé : frustration orale (du lait pour l’autre) – jalousie
haineuse envers le frère ou la sœur –animosité contre la mère le rend
méchant (régression –propreté )
La frustration des désirs sexuels . Après avoir «été séductrice et/ou initiatrice
la mère devient celle qui interdit. Les frustrations sont d’autant plus grandes
que cet amour était passionné , le premier , exclusif et total.
Tous les investissements étant déçus,la mère ne remplit plus son
contract de jouissance totale exclusive et fusionnelle. Amour et
Haine, relation d’une nature particulière « mère-enfant » Ceci
n’est pas spécifique de la petite fille, les garçons sont dans la
même dépendance.
Les facteurs spécifiques de la petite fille : la castration.
La fille rend sa mère responsable de son manque de pénis,elle ne lui
pardonne pas ce désavantage
Chez le garçon. Il se rend compte , à la vue des organes génitaux externes, que
cet organe peut être manquant ( les manipulations peuvent être considérée
comme dangereuses) Il peut alors avoir envers la petite fille des réactions
-
soit d’apitoiement et veut réparer,lui rendre un pénis, la faire l’égale de
l’homme (réponse hystérique devant le manque)
soit de dénigrement elle l’a perdu parce quelle a été méchante et punie ;
Vouloir continuer le châtiment et la mettre dans une position d’infeririorité (
réponse perverse sadique)
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Chez la fille. À la vue du pénis du garçon , elle se sent lésée, elle voudrait avoir
quelque chose comme ça « envie du pénis » Elle s’accroche à ce désir qui reste
conservé dans l’inconscient qui motive la femme mûre vers la psychanalyse , une
profession intellectuelle ou de pouvoir. Le désir est tenace et provoque un sentiment
d’injustice, d’envie, de jalousie
Évolutions dues à la castration
1_Inhibition sexuelle :
humiliée dans son amour-propre
- Renonce à la jouissance phallique - envie de pénis adressée à la mère
- Rejette la jouissance masturbatoire
- Rejette son amour pour sa mère car elle est aussi castrée
- Refoule une bonne part de ses aspirations sexuelles
Elle en veut d’autant plus à sa mère qu’elle lui avait en quelque sorte
promis, elle voit qu’elle ne l’aura jamais.de plus elle représente pour sa
mère le pénis ;Elle est donc son objet de substitution. À la dépendance
alimentaire succède une dépendance sexuelle d’où sa HAINE.
La masturbation : l’onanisme est l’agent exécutif de la sexualité
infantile ;il est important dans le développement de la névrose ;il est
difficilement lâché par la petite fille et représente un vrai combat de
libération. Elle reprend le rôle de sa mère qui l’interdisait. Détermine le
choix du partenaire. Incite au mariage pour ne plus se masturber !
Avec l’abandon de la masturbation, il y a renoncement au rôle
actif (masculin) et aplanissement du terrain pour la féminité.
2 Instauration normale de la féminité
Le désir de la petite fille est un désir de pénis dont la mère l’a frustrée et qu’elle
attend du père. Il est maintenant remplacé par un désir d’enfant (déjà présent dans
les jeux de poupée dans un rôle actif qui. identifie à la mère enfant poupée eue du
père).Avec le transfert de l’enfant-pénis sur le père la petite fille entre dans le
complexe d’œdipe, complexe très différent chez le garçon et chez la fille
L’œdipe du garçon : la castration détruit l’oedipe
Il convoite la mère.
Il veut éliminer le père rival.
La menace de la castration refoule le désir de la mère.
Le surmoi sévère en est l’héritier
L’ŒDIPE de la fille : la castration prépare l’oedipe
Elle envie le pénis
Elle rejette la mère qui ne l’a pas
Elle convoite le père
Elle n’a pas l’angoisse d’être castrée car elle l’est déjà l’oedipe persiste
Le surmoi se construit mal et sur la loi de la mère
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3 Fort complexe de masculinité
Dénie du manque de pénis
Révolte empreinte de défi
Exagère sa masculinité
S’en tient à l’activité clitoridienne
S’identifie soit au père soit à la mère phallique pré-oedipienne
Le choix d’objet dans une homosexualité manifeste poussée par les
déceptions du père
Elle joue dans cette relation homo un couple mère-enfant ou homme-femme
L’épanouissement de la féminité reste exposé aux perturbations séquelles de la
période masculine antérieure. Bisexualité de la vie féminine. Il n’y a qu’une seule
libido. La libido n’a pas de sexe ! Il est difficile de distinguer ce qui est à mettre sur le
compte du sexe et du dressage social.
La féminité a un degré de narcissisme élevé ce qui implique qu’une a plus besoin
d’être aimée que d’aimer.
C’est la vraie différence entre hommes et femmes
Une femme se demande : « est-ce qu’il m’aime ? »
Un homme : « est-ce que je l’aime ? »
La vanité corporelle (mascarade) qui met en avant les attraits physiques est le
dédommagement du manque de pénis
et de l’infériorité ressentie. Elle
S’accompagne de la pudeur, il faut cacher ce que l’on a pas, la honte !
Les conditions du choix d’objet
Objet conforme à l’idéal narcissique. Si l’idéal narcissique est le père qu’elle aurait
voulu être, alors qu’elle est restée dans l’Œdipe. Elle choisira un partenaire égal au
père, Le couple sera stable, Mais le mari peut aussi être une figure de la mère
phallique et recevoir son héritage, L’épouse lui manifestera une hostilité tardive.
Après une naissance, l’identification à la mère et le seul rapport au fils apportent
une satisfaction illimitée peut entraîner une compulsion de répétition des maternités.
L’identification à la mère peut reconnaître deux couches : une pré-oedipienne :
attachée à la mère – une oedipienne : attachée au père.
L’amour de l’homme et de la femme sont séparés par une différence de phase
psychologique
Lacan dira « il n’y a pas de rapports sexuels »
La femme a peu le sens de la justice, ses intérêts sociaux
capacité de sublimation est faible.
sont plus faibles, sa
Dans l’analyse à 30 ans, la femme semble avoir pris une position définitive,
incapable de l’abandonner pour d’autres : elle a tout reçu de sa féminité, ce que
déplore le thérapeute .
Notes de lecture et commentaires
Philippe COLLINET
19 Janvier 2010
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